Le déficit public de la France s'élève à 5,5% du PIB, un chiffre bien plus élevé que les estimations. Des idées émergent alors de toutes parts pour faire des économies.
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00:00 Elle est grande ouverte Nicolas, la boîte à idées fiscales depuis l'annonce du déficit de la France plus élevé que prévu.
00:08 Il faut donc trouver de l'argent et donc pour l'instant on trouve surtout des idées.
00:12 Alors il y a des idées, extraordinaire. En plus c'est principalement dans le camp de la majorité.
00:17 Je ne vais pas vous donner tous les auteurs parce que l'idée fiscale + son auteur, il me faudrait 6 minutes.
00:21 Donc on taxe les profits exceptionnels, ça c'est une très très bonne... si on le fait déjà mais pourquoi pas.
00:26 On remonte la taxe sur le capital, le prélèvement de forfaits téruniques de 2017, allez hop on va chercher un peu d'argent par là.
00:33 On taxe les phénomènes de rachat d'actions par les entreprises au moment des résultats,
00:37 quand il y a d'un côté du dividende en cash et de l'autre côté du rachat d'actions.
00:40 Si on s'attaquait aux baisses qu'on a promises aux entreprises notamment sur les impôts de production,
00:45 on leur a promis de réduire les fameux impôts de production, on peut toujours revenir à marrer, pourquoi pas.
00:49 Je l'ai le barème de l'impôt sur le revenu, je l'ai le barème de l'impôt sur le revenu,
00:52 ça veut dire en fait monter l'impôt sur le revenu parce que ça fait entrer des gens dans l'impôt ou passer des tranches à d'autres personnes.
00:58 Les compagnies pétrolières gagnent de l'argent, allons chercher cet argent.
01:01 Alors il y a des idées fiscales pures et puis il y a l'idée fiscale qui n'est pas une hausse d'impôt mais qui a le même effet.
01:05 Tiens on va tailler le crédit d'impôt recherche, c'est la niche fiscale sur la R&D en France qui coûte un peu plus de 6 milliards par an.
01:10 La cour des comptes vient de proposer qu'on rabote le soutien de l'État au service à la personne.
01:15 C'est la première des niches fiscales en France pour 4,4 millions de particuliers employeurs qui coûtent 9 milliards par an
01:21 et ça n'est qu'un début 48 heures, c'est ce que je viens de vous dire.
01:23 Nicolas, pourquoi personne ne croit à Bruno Le Maire quand il dit qu'il ne va pas augmenter les impôts, c'est pas super menteur ?
01:28 Non, non, mais le problème c'est que le Premier ministre il n'a pas dit ça.
01:30 Je n'ai pas de dogme, je n'ai pas de dogme, j'ai deux lignes rouges,
01:33 on ne touche pas aux classes moyennes qui bossent et on ne touche pas aux entreprises.
01:36 Ah ben il n'y a pas de dogme alors on y va.
01:38 Et puis objectivement en France il y a toujours des trous pour les pistes fiscales,
01:42 on sait ce que ça vaut les promesses sur les impôts.
01:44 Regardez Nicolas Sarkozy n'a pas été élu pour monter les impôts et la rigueur fiscale elle commence avec Fillon en fin 2011
01:49 et elle va se poursuivre avec François Hollande en 2012 où là elle va même s'accélérer.
01:53 À côté de ça, face à un tel déficit, faire entrer plus d'argent ça fait quand même bien partie des options.
02:00 On ne va pas faire que des économies.
02:01 Oui, mais plus chez nous.
02:02 Plus chez nous.
02:03 Nous on a essoré la solution fiscale jusqu'au bout du bout.
02:06 On a le record du monde, on ne peut pas aller plus haut que le record du monde sinon on le gardera à vie.
02:10 Ensuite, monter les impôts par an sur le capital ou alors arrêter de reculer la fiscalité des entreprises,
02:17 vous avez l'assurance d'avoir un phénomène récessif sur l'investissement ou la compétitivité.
02:21 Le choc fiscal Fillon-Hollande ça a été une mise en panne de l'économie, il ne faut quand même pas l'oublier.
02:27 J'entends taillons les aides aux entreprises.
02:29 Ah les aides ! Les aides, trois quarts de ce qu'on appelle les aides c'est les allègements de cotisations
02:33 parce que le modèle social est hors de prix, qu'on ne peut plus le payer par le travail alors on allège les cotisations.
02:38 Tu supprimes les 100 milliards d'allègements de cotisations, je ne sais pas combien de points de taux de chômage
02:41 on se prend en l'espace de six mois, il faut voir la réalité en face.
02:45 Ensuite, monter les impôts, on n'aura jamais les recettes face à l'ampleur du problème.
02:49 1000 milliards de prélèvements par an, allez on monte à 1160 pour régler le déficit.
02:53 C'est totalement impensable.
02:55 Et puis enfin quand vous montez les impôts ça se voit dans les urnes.
02:57 On a essayé avec la TICPE, on a essayé avec la CSG, on vient d'essayer avec le gazole non routier.
03:03 On voit ce que ça donne quand on touche à la fiscalité.
03:05 On a eu un sondage, c'est là, mercredi pour BFMTV.
03:08 La majorité des français est hostile, hostile à l'idée qu'on monte les impôts.
03:12 Même la majorité est hostile à l'idée qu'on taxe les riches ou les entreprises riches.
03:16 Donc ce n'est plus la solution. Chez nous.
03:18 Merci Nicolas.