• il y a 2 mois
Avec Mohamed Sifaoui, auteur de "Hamas, plongée au coeur du groupe terroriste" aux éditions du Rocher, Yohan Pawer, fondateur du collectif Eros, Benjamin Morel Politologue et maitre de conférences a PARIS 2

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-04##

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Transcription
00:00:30Je pense que c'est une femme de rassemblement.
00:00:31Et puis, bien sûr, je connais bien l'appareil d'État.
00:00:33Je travaillais 7 ans auprès de François Mitterrand pour apprendre le métier, justement.
00:00:35J'ai été quatre mandats député.
00:00:37J'ai présidé une région pendant dix ans.
00:00:38J'étais plusieurs fois ministre.
00:00:38J'ai négocié la COP 21, les relations internationales sur le climat.
00:00:41Elle a beaucoup travaillé aussi.
00:00:42On se demande même si finalement, tout ça,
00:00:44ce n'est pas une opération aussi de vaste communication,
00:00:46potentiellement un peu d'enfumage.
00:00:47Non, mais je...
00:00:49Vous savez, je ne demande rien.
00:00:50Moi, je suis quelqu'un de très poli, de respectueux.
00:00:53Nous sommes en guerre.
00:00:55Eh oui, eh oui, nous sommes en guerre.
00:00:58Mais quelle guerre, quelle guerre.
00:01:00Vous imaginez le suspense ?
00:01:02Cela fait cinquante jours qu'on ne dort plus,
00:01:05qu'on ne mange plus, qu'on ne respire plus.
00:01:07La France est sans chef de gouvernement.
00:01:10Mais comment peut-on arriver à survivre sans chef de gouvernement ?
00:01:15Et pourtant, on arrive.
00:01:16Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:01:17Eh oui, chaque jour, les candidats, les supplications,
00:01:22les « je suis prêt de faire de dons de ma personne à la France », etc.
00:01:27On va en parler.
00:01:28On va en parler notamment avec le politologue Benjamin Morel.
00:01:31Et puis, on va parler aussi de ces commerces,
00:01:35de ces consommations hallucinantes.
00:01:38Par exemple, des 6 000 pénises dans les culottes des petites filles.
00:01:41Quoi, ça veut dire quoi ?
00:01:42Eh bien, on va en parler.
00:01:43Et on va surtout parler de ce qui se passe avec les mises en étiquettes
00:01:47de l'homosexualité par rapport au disponibilité du genre,
00:01:50avec Johan Power, qui vient de fonder le collectif Eros.
00:01:54On va en parler avec lui.
00:01:56Et pour montrer qu'il faut arrêter avec ce commerce tout à fait,
00:02:00je dirais, odieux et tout à fait lamentable des étiquettes
00:02:04qui essayent d'enfermer les gens.
00:02:06Et puis, le maire de Metz,
00:02:09qui veut créer des places de voitures spéciales pour les femmes,
00:02:12pour empêcher les viols.
00:02:14Il y aura des parkings spéciaux pour femmes, etc.
00:02:18Et puis, en seconde partie de l'émission,
00:02:21on va recevoir quelqu'un qui a fait un livre, une somme, vraiment.
00:02:25C'est l'écrivain essayiste Mohamed Sifaoui,
00:02:28qui a écrit un livre sur le Hamas.
00:02:31Une enquête très, très, très forte,
00:02:33très approfondie sur le mouvement Hamas.
00:02:35Et on va le recevoir.
00:02:37Et on va en parler de cela.
00:02:38Et vous savez très, très bien qu'aujourd'hui,
00:02:41la place qu'occupe le bourgeoisie au Moyen-Orient,
00:02:44et dans les consciences, et dans les guerres, et dans les drames,
00:02:47eh bien, ce livre fait la somme du mouvement
00:02:50qui a été au cœur de tout cela.
00:02:52A tout de suite, avec nous.
00:03:06Et vous ne pouvez pas savoir à quel point le suspense, l'angoisse,
00:03:10on attend, on attend.
00:03:12On n'attend pas Godot, on attend qui ?
00:03:15On attend, on attend.
00:03:17Et alors je vous parle, on ne sait toujours pas.
00:03:37Vous n'avez pas vu Mirza, Nino Ferrer,
00:03:39Ferrer ?
00:03:40Ferrer.
00:03:41Et vous n'avez pas vu le Premier ministre André,
00:03:43ça fait 50 jours, 50 jours sans Premier ministre.
00:03:46Il y a eu des noms qui circulent, qui ont circulé,
00:03:49et qui circulent encore.
00:03:50Il y a même eu certains, ou certaines, qui ont postulé.
00:03:54Mais alors André, ce Premier ministre, qu'est-ce qui se passe ?
00:03:57Eh bien, écoutez, est-ce que c'est une bonne nouvelle ou une mauvaise nouvelle ?
00:04:00Effectivement, on peut se poser la question.
00:04:03Donc, comme vous avez dit Marie,
00:04:05effectivement, cela fait 50 jours
00:04:09que M. Attal Gabriel, de son prénom, a démissionné.
00:04:13Donc, c'est très exactement le 16 juillet.
00:04:15Bien.
00:04:16Mais, mais, comme vous le savez,
00:04:18il expédie, comme son gouvernement, les affaires courantes.
00:04:21Et les affaires courantes, c'est les ventes d'armes,
00:04:23c'est le budget, etc.
00:04:25Alors, déjà, il y a quelque chose de magnifique,
00:04:27c'est-à-dire, ils ont démissionné,
00:04:29mais ce sont eux qui font la politique de la nation.
00:04:32Puisque, il n'y a personne d'autre.
00:04:34Donc, déjà, ça devient, c'est très, très intéressant.
00:04:37Autre chose absolument surréaliste,
00:04:39c'est les noms qui sont lancés.
00:04:41Vous voyez, c'est véritablement,
00:04:43je vais vous dire, en tout cas,
00:04:45c'est beaucoup plus perfectionné
00:04:48que l'élection du pape au Vatican.
00:04:50Au Vatican, les évêques, les archevêques votent.
00:04:53Et puis, il y a une fumée blanche,
00:04:55Habemus Papam.
00:04:56Et là, on se dit, mais quand Habemus Premier Ministre Ham ?
00:05:00On ne sait pas, on ne sait pas,
00:05:02parce que personne ne peut voter.
00:05:05Un super-archevêque qui décide,
00:05:08c'est l'archevêque Emmanuel Macron,
00:05:10le seul qui décide.
00:05:12Donc, on fait défiler les noms.
00:05:14Bernard Cazeneuve, Thierry Baudet,
00:05:17Xavier Bertrand,
00:05:19éventuellement David Lysnard.
00:05:21Et puis, il y a ceux, il y a ceux,
00:05:23quand même, il faut en parler,
00:05:25qui se proposent eux-mêmes.
00:05:26Et oui, et oui, on en a parlé hier,
00:05:29Marie, vous vous rappelez,
00:05:30auditeurs de Sud Radio, vous vous rappelez,
00:05:31on en a parlé.
00:05:32C'est quand même un bon poste,
00:05:33c'est intéressant,
00:05:34chauffeur à vie, garde du corps à vie,
00:05:37enfin bon, tout ça est intéressant,
00:05:39et puis voilà,
00:05:40mais on ne sait pas encore,
00:05:41parce qu'il n'y a plus de majorité,
00:05:43et dès qu'il y a un nom qui paraît,
00:05:44on voit très, très, très bien,
00:05:45rappelez-vous, on dit,
00:05:46ah, si c'est elle, ou si c'est lui,
00:05:48elle va en censure,
00:05:49disent le RN, ou disent LFI,
00:05:51ou disent ceux-ci.
00:05:52Rappelez-vous l'épisode du CICST,
00:05:55ça y est, la gauche a gagné,
00:05:58c'est nous qu'on veut le Premier Ministre,
00:06:01c'est nous qu'on le choisit,
00:06:02et le RN disait,
00:06:03mais comment,
00:06:04c'est nous qu'on a eu le maximum d'électeurs,
00:06:06de votants,
00:06:07donc c'est nous qui choisissons,
00:06:09etc.
00:06:10Et puis il y a ceux,
00:06:12il y a ceux,
00:06:13il faut se dire,
00:06:14et c'est très, très beau,
00:06:15parce que c'est poétiques,
00:06:16qui se présentent eux-mêmes,
00:06:17voilà,
00:06:18qui font le don de leur père,
00:06:19qui sont prêts à faire le don
00:06:20de leur personne à la France,
00:06:21par exemple,
00:06:22Ségolène Royal.
00:06:23Écoutez, Ségolène Royal.
00:06:25Écoutez, il y a deux hypothèses,
00:06:27soit Emmanuel Macron a déjà choisi
00:06:29son Premier Ministre,
00:06:30et teste sur un nom qu'il a déjà choisi,
00:06:32soit il ne l'a pas encore choisi,
00:06:34et je suis disponible pour le rencontrer,
00:06:36même si ce n'est pas moi qui suis choisie,
00:06:38parce que c'est toujours intéressant,
00:06:39quand même,
00:06:40de faire un dialogue,
00:06:41d'apporter un certain,
00:06:42oui, et puis un point de vue.
00:06:43Et oui,
00:06:44et oui,
00:06:45un point de vue,
00:06:46c'est vrai,
00:06:47Ségolène, c'est vrai,
00:06:48voilà,
00:06:49ils sont tous prêts,
00:06:50ils sont venus,
00:06:51ils sont tous là,
00:06:52dès qu'ils ont entendu ce bruit,
00:06:53on cherche un Premier Ministre.
00:06:54Benjamin Morel,
00:06:55bonjour.
00:06:56Bonjour.
00:06:57Bonjour,
00:06:58vous êtes politologue,
00:06:59à Paris 2,
00:07:00et dites-moi cette situation,
00:07:02est-ce qu'elle est inédite ?
00:07:04Je parle au politologue que vous êtes,
00:07:06est-ce qu'elle est inédite en France,
00:07:08où elle a déjà existé,
00:07:09je parle sur la durée et la longueur,
00:07:11d'un Premier Ministre ou d'un gouvernement à nommer ?
00:07:13Alors, du point de vue de la longueur,
00:07:15on a un record qui a été battu en 1961,
00:07:18en 1962 plutôt,
00:07:19parce qu'à l'époque,
00:07:20vous savez que vous avez un gouvernement Pompidou
00:07:23qui est renversé par l'Assemblée.
00:07:25Que fait le Général de Gaulle ?
00:07:26Il vit sous l'Assemblée Nationale,
00:07:27et il refuse la démission de Pompidou,
00:07:29sauf qu'il n'a pas juridiquement le droit
00:07:31de refuser cette démission.
00:07:32Donc, ça va durer pendant 62 jours.
00:07:35Mais, de Gaulle,
00:07:36c'est déjà qu'il va renommer Pompidou derrière.
00:07:38Donc, on n'a pas cette attente.
00:07:40C'est uniquement, je dirais,
00:07:41des sciences d'affaires courantes,
00:07:43au sens juridique.
00:07:44Donc, en effet,
00:07:45cette aussi longue attente,
00:07:47en vue de nommer un Premier Ministre
00:07:49ou un cinquième,
00:07:50ou un président de conseil
00:07:51sous les républiques précédentes,
00:07:52c'est depuis 1875,
00:07:54assez inédit.
00:07:55Ah oui.
00:07:561875.
00:07:57Oui, c'est quand même intéressant.
00:07:59Et alors, justement,
00:08:00Benjamin Morel, moi,
00:08:01ce qui m'a frappé dans cela,
00:08:03c'est que, de toute façon,
00:08:04les affaires courantes sont expédiées.
00:08:06De toute façon, effectivement,
00:08:08la France continue de tourner,
00:08:10plus ou moins bien,
00:08:11plus ou moins efficacement,
00:08:12plus ou moins mal,
00:08:13mais elle tourne.
00:08:14Est-ce que, franchement,
00:08:16est-ce que, à votre avis,
00:08:17sans faire des spéculations psychologiques,
00:08:20quand même,
00:08:21est-ce que cette situation peut encore durer,
00:08:23pourquoi pas une semaine, deux semaines,
00:08:25voire jusqu'à Pâques et la Trinité ?
00:08:27Alors, juridiquement, ça peut durer.
00:08:29Juridiquement,
00:08:30on peut toujours avoir une expédition
00:08:31de l'affaire courante,
00:08:32étant donné que l'expédition
00:08:33de l'affaire courante,
00:08:34sa définition est extensive.
00:08:36Autrement dit,
00:08:37plus ça dure longtemps,
00:08:38plus il y a des choses
00:08:39qu'on peut faire
00:08:40pour des raisons d'urgence,
00:08:41de continuité de la vie de la nation.
00:08:43Et donc, on peut avoir
00:08:44un gouvernement de quasi plein exercice
00:08:46si vous faites durer ça
00:08:47de Wittam et Ternam.
00:08:48Ce n'est pas souhaitable,
00:08:49mais juridiquement,
00:08:50ce n'est pas forcément un problème.
00:08:51Politiquement,
00:08:52ça l'est un peu plus.
00:08:54Parce que si vous laissez
00:08:55encore traîner le truc,
00:08:56ça veut dire que
00:08:57vous savez qu'on doit déposer
00:08:58un budget le 1er octobre.
00:08:59Si jamais vous nommez
00:09:00un gouvernement
00:09:01l'avant-veille du 1er octobre,
00:09:02il n'aura pas le temps
00:09:03de modifier ce budget.
00:09:04Donc, il portera à budget
00:09:05l'ADN de sa politique
00:09:06qu'il n'a pas préparée.
00:09:07Si jamais vous le nommez après,
00:09:09ça veut dire que
00:09:10vous avez un gouvernement
00:09:11qui devra assumer un budget
00:09:12qu'il n'a pas du tout préparé
00:09:14et qui peut mener
00:09:15potentiellement à sa censure.
00:09:17Donc, pour cette raison-là,
00:09:18il faut qu'on ait
00:09:19un gouvernement assez rapidement,
00:09:21qu'on voie s'il subit
00:09:22les preuves,
00:09:23autrement dit,
00:09:24s'il peut tenir
00:09:25une motion de censure,
00:09:26en espérant ensuite
00:09:27rentrer dans la période budgétaire
00:09:29de manière,
00:09:30si ce n'est sereine,
00:09:31en tout cas,
00:09:32un peu moins folle.
00:09:33Mais c'est intéressant
00:09:34Benjamin Morel,
00:09:35parce que si on vous écoute,
00:09:36effectivement,
00:09:37il y a un paradoxe
00:09:38et un slant.
00:09:39C'est-à-dire que d'un côté,
00:09:40on peut dire
00:09:41écoutez, on peut,
00:09:42juridiquement,
00:09:43on peut continuer comme ça,
00:09:44préparer le budget, etc.
00:09:45Puisqu'on voit très bien
00:09:46que de son point de vue,
00:09:47Macron est,
00:09:48je dirais,
00:09:49à l'insu de son plein gré,
00:09:50aidé par l'absence
00:09:51de majorité parlementaire.
00:09:52Puisque,
00:09:53tous les jours,
00:09:54ce qu'on entend,
00:09:55on voit quelqu'un qui arrive
00:09:56et tel ou tel groupe parlementaire
00:09:57dit
00:09:58ah, mais si c'est lui,
00:09:59on vote la censure.
00:10:00Et si c'est lui,
00:10:01on vote la censure.
00:10:02On a l'impression
00:10:03que ce petit jeu,
00:10:04je ne dis pas,
00:10:05je ne sais pas,
00:10:06on ne va pas faire de prédiction,
00:10:07va durer ou pas,
00:10:08mais enfin,
00:10:09c'est un petit jeu
00:10:10qui arrange
00:10:11un certain nombre de personnes,
00:10:12dont peut-être
00:10:13le Président de la République.
00:10:14Peut-être,
00:10:15mais à moyen terme,
00:10:16ça peut devenir
00:10:17un vrai, vrai problème.
00:10:18Parce que,
00:10:19encore une fois,
00:10:20le gouvernement,
00:10:21quel qu'il soit,
00:10:22va faire assez peu de choses
00:10:23pendant huit mois.
00:10:24C'est-à-dire qu'il va...
00:10:25Il doit faire le budget,
00:10:26vous le dites vous-même,
00:10:27Benjamin Morrel.
00:10:28C'est-à-dire,
00:10:29il ne va pas faire grand-chose
00:10:30sauf le budget.
00:10:31Le budget,
00:10:32c'est le nerf de la guerre.
00:10:33Or, il faut bien comprendre
00:10:34que quand on s'amuse
00:10:35en sciences politiques
00:10:36à casser les groupes politiques
00:10:37entre la majorité et l'opposition,
00:10:38le critère qu'on retient,
00:10:39c'est le budget.
00:10:40Un groupe de la majorité
00:10:41vaut le budget.
00:10:42Un groupe de l'opposition
00:10:43ne vaut pas le budget.
00:10:44Qui sera la majorité
00:10:45d'un futur gouvernement ?
00:10:47Si jamais vous faites
00:10:48un ensemble trop fragile,
00:10:50si vous n'avez pas de gouvernement,
00:10:51si le truc est instable,
00:10:52ça veut dire que
00:10:53votre budget ne passe pas.
00:10:54Or, le budget,
00:10:55derrière, il y a
00:10:56le traitement des fonctionnaires,
00:10:57le fonctionnement des services publics,
00:10:58le prélèvement des impôts.
00:10:59Ça pourrait s'en passer,
00:11:00sauf qu'ensuite,
00:11:01il n'y a pas de services publics,
00:11:02il n'y a pas d'hôpital,
00:11:03il n'y a pas d'école, etc.
00:11:04C'est quand même un peu problématique.
00:11:05Donc, pour cette raison-là,
00:11:06on va avoir besoin d'un budget,
00:11:08on va avoir surtout besoin
00:11:09d'une majorité pour le voter.
00:11:10Cette majorité-là,
00:11:12aujourd'hui,
00:11:13n'existe pas.
00:11:14Mais, c'est-à-dire,
00:11:15si je vous comprends bien,
00:11:16bon, OK,
00:11:17il choisit un gouvernement,
00:11:18mais ce gouvernement
00:11:19peut être aussi renversé
00:11:20dans un mois,
00:11:21dans un an.
00:11:22Enfin,
00:11:23je veux dire,
00:11:24il peut aussi,
00:11:25puisqu'il n'y a pas
00:11:26de majorité stable,
00:11:27c'est un gouvernement
00:11:28qui va être instable.
00:11:29Je ne dis pas une chambre
00:11:30ingouvernable,
00:11:31mais un gouvernement,
00:11:32par essence,
00:11:33instable.
00:11:34Alors, c'est vrai
00:11:35qu'on essaie d'être
00:11:36un gouvernement très instable.
00:11:37Je veux dire,
00:11:38il ne faut pas se figurer
00:11:39forcément une stabilité
00:11:40gouvernementale
00:11:41comme on a pu la connaître
00:11:42ces dernières décennies,
00:11:43depuis 1962.
00:11:44En fait,
00:11:45on peut avoir des gouvernements,
00:11:46on peut avoir
00:11:47un gouvernement technique,
00:11:48union nationale,
00:11:49qui tient tant de budget,
00:11:50parce qu'encore une fois,
00:11:51c'est impératif.
00:11:52Et ensuite,
00:11:53on peut avoir
00:11:54des expériences plus politiques
00:11:55à partir de la fin de l'hiver
00:11:56et du début du printemps.
00:11:57On peut avoir
00:11:58des variations
00:11:59et on peut avoir
00:12:00des essais également.
00:12:01Admettons qu'Emmanuel Macron
00:12:02veuille nommer
00:12:03une majorité,
00:12:04on peut avoir
00:12:05une majorité,
00:12:06on peut avoir
00:12:07une majorité,
00:12:08Emmanuel Macron
00:12:09veuille nommer,
00:12:10hypothèse d'aujourd'hui,
00:12:11Xavier Bertrand.
00:12:12Il vient s'en mettre une autre.
00:12:13Ça tombe au bout de deux jours
00:12:14parce que le RN
00:12:15vote la motion de censure.
00:12:16Derrière,
00:12:17on peut avoir
00:12:18un autre gouvernement nommé
00:12:19et jusqu'à ce qu'on ait
00:12:20un gouvernement relativement stable
00:12:21pour porter le budget,
00:12:22on peut avoir
00:12:23un jeu d'essais et d'erreurs.
00:12:24On aurait dû avoir,
00:12:25en fait,
00:12:26un jeu d'essais et d'erreurs
00:12:27dès le mois de juillet.
00:12:28C'est-à-dire que
00:12:29le problème,
00:12:30c'est qu'on a perdu du temps.
00:12:31Ce n'est pas un hasard
00:12:32si dans ce pays,
00:12:33on fait les élections au printemps.
00:12:34C'est pour que le gouvernement qui tient
00:12:36ait le temps de préparer le budget.
00:12:38On aurait dû jouer à ça
00:12:39dès le juillet.
00:12:40Maintenant,
00:12:41il est un peu tard
00:12:42parce que réellement,
00:12:43et on y revient,
00:12:44le tic-tac budgétaire,
00:12:45il commence à devenir,
00:12:46il commence à passer dans le rouge.
00:12:47Oui,
00:12:48l'épée de Damo Gless.
00:12:49Mais comme vous dites,
00:12:50effectivement,
00:12:51on est dans une situation
00:12:52tout à fait,
00:12:53tout à fait,
00:12:54je ne dirais pas inédite
00:12:55complètement,
00:12:56mais presque.
00:12:57On a l'impression,
00:12:58quelque part,
00:12:59et quand on voit,
00:13:00vous savez,
00:13:01le jeu des candidatures,
00:13:02etc.,
00:13:03on sent un parfum 4ème République
00:13:05dans ce qui se passe en ce moment.
00:13:07Alors ça ressemble beaucoup
00:13:09à la 4ème République.
00:13:10Vous savez,
00:13:11la 4ème République,
00:13:12on dit beaucoup,
00:13:13la constitution n'allait pas.
00:13:14La constitution de la 4ème République,
00:13:15c'est une constitution très classique
00:13:16des régimes parlementaires
00:13:18d'après-guerre.
00:13:19Vous trouvez peu ou prou
00:13:20les mêmes choses
00:13:21en Italie,
00:13:22en Espagne,
00:13:23en Allemagne,
00:13:24etc.
00:13:25Le problème de la 4ème République,
00:13:26il est beaucoup plus politique.
00:13:27A partir de 1947,
00:13:28on ne peut plus s'allier
00:13:29avec les communistes.
00:13:30Et il pèse à l'époque
00:13:31jusqu'à 30% des voix.
00:13:32On ne peut plus s'allier
00:13:33avec les gaullistes.
00:13:34Or les gaullistes
00:13:35pèsent 15% des voix.
00:13:36Donc vous gouvernez
00:13:37sur une minorité
00:13:38de votre hémicycle.
00:13:39Aujourd'hui,
00:13:40on fait la même chose.
00:13:41On dit,
00:13:42on ne gouverne pas
00:13:43avec l'ERN,
00:13:44on ne gouverne pas
00:13:45avec l'AFI.
00:13:46Sur le principe,
00:13:47pourquoi pas,
00:13:48ce n'est pas une question
00:13:49de principe.
00:13:50Seulement,
00:13:51dès lors,
00:13:52la seule majorité
00:13:53qui tient,
00:13:54si vous excluez
00:13:55et l'ERN et l'AFI,
00:13:56c'est une majorité
00:13:57qui va arithmétiquement,
00:13:58c'est des maths,
00:13:59d'Europe Écologie des Verts
00:14:00à LR.
00:14:01Ce sont des majorités
00:14:02très fragiles.
00:14:03Donc,
00:14:04si on a quelque chose
00:14:05qui tient de main,
00:14:06c'est parce que
00:14:07des socialistes
00:14:08et des écologistes
00:14:09auront à leur dépendre
00:14:10parce que,
00:14:11lors d'une prochaine législative,
00:14:12ils le paieront très cher
00:14:13les ponts avec l'AFI
00:14:14ou bien
00:14:15que l'ERN
00:14:16s'abstiendra
00:14:17de voter
00:14:18les motions de censure
00:14:19et s'il le fait,
00:14:20il ne le fera pas gratuitement,
00:14:21il posera ses conditions
00:14:22et même
00:14:23si on s'en gardera,
00:14:24si on dira
00:14:25c'est pas vrai,
00:14:26etc.,
00:14:27c'est la définition
00:14:28d'un soutien sans participation.
00:14:29Donc autrement dit,
00:14:30le gouvernement tiendra
00:14:31grâce au soutien
00:14:32de l'Assemblée nationale.
00:14:33Oui,
00:14:34c'est vraiment très intéressant
00:14:35par rapport
00:14:36effectivement aux effets
00:14:37et aux causes perverses.
00:14:38Moi,
00:14:39si vous voulez,
00:14:40aujourd'hui,
00:14:41il y a un parti majoritaire,
00:14:42c'est Emmanuel Macron.
00:14:43C'est lui le majoritaire.
00:14:44Enfin,
00:14:45je veux dire,
00:14:46pas constitutionnellement
00:14:47et on a l'impression,
00:14:48si vous voulez,
00:14:49vous savez,
00:14:50c'est la phrase de Lichtenberg,
00:14:51un couteau sans lame
00:14:52auquel il manque le manche.
00:14:53On a l'impression
00:14:54que le pouvoir législatif,
00:14:55après tout,
00:14:56gouvernement,
00:14:57conduit,
00:14:58détermine et conduit,
00:14:59la vie de la nation.
00:15:00Et là,
00:15:01aujourd'hui,
00:15:02on a presque l'impression,
00:15:04honnêtement,
00:15:05d'une lutte de fantômes.
00:15:06Alors,
00:15:07ce n'est pas ça,
00:15:08on le sait,
00:15:09mais quand même,
00:15:10ça traduit
00:15:11quand même
00:15:12l'état,
00:15:13Benjamin Morel,
00:15:14je ne sais pas si vous le sentez,
00:15:15quand même,
00:15:16d'une certaine décomposition
00:15:17ou d'une décomposition
00:15:18certaine.
00:15:19Ça traduit,
00:15:20en effet,
00:15:21un taponnement
00:15:22dans une situation
00:15:23politique compliquée
00:15:24et je suis d'accord avec vous.
00:15:25C'est-à-dire,
00:15:26une décomposition
00:15:27de la vie politique
00:15:28de l'institution,
00:15:29même s'il y a des trucs
00:15:30à changer
00:15:31du point de vue des institutions.
00:15:32Mais notre problème,
00:15:33actuellement,
00:15:34n'est pas un problème institutionnel,
00:15:35c'est un problème politique.
00:15:36C'est un problème
00:15:37à deux endroits.
00:15:38Le premier,
00:15:39on l'a évoqué,
00:15:40c'est-à-dire qu'il y a
00:15:41deux forces très polarisées
00:15:42mais en même temps
00:15:43quasi majoritaires à S2
00:15:44avec lesquelles
00:15:45on ne peut pas gouverner
00:15:46et de l'autre côté,
00:15:47vous avez un président de la République
00:15:48qui veut garder la main.
00:15:49Le problème,
00:15:50c'est qu'en tentant
00:15:51de garder la main,
00:15:52il rend encore plus difficile
00:15:53la possibilité
00:15:54de construire une majorité
00:15:55qu'aurait fait
00:15:57Il n'aurait pas dit
00:15:58ce que fait Emmanuel Macron
00:15:59dans sa lettre
00:16:00le 10 juillet.
00:16:01Alors, pas la FI,
00:16:02pas l'URN.
00:16:03Votre coalition a forcément
00:16:04deux LV et LR
00:16:05et c'est moi
00:16:06qui vais choisir
00:16:07le Premier ministre,
00:16:08un Premier ministre
00:16:09qui devrait vous plaire.
00:16:10Non.
00:16:11En fait,
00:16:12qu'aurait fait
00:16:13un roi des Belges
00:16:14ou un président allemand,
00:16:15il aurait demandé à lui
00:16:16de s'y caster.
00:16:17Trouvez-moi 289 députés.
00:16:18Si vous me trouvez
00:16:19289 députés,
00:16:20je vous donne le Premier ministre.
00:16:21Ça dure quinze jours.
00:16:22Dès qu'un jour,
00:16:23on ne les a pas trouvés,
00:16:24il va voir Bernard Cazeneuve
00:16:26Il passe à un autre
00:16:27jusqu'à ce que quelqu'un
00:16:28lui ramène 289 députés
00:16:29avec un embryon.
00:16:30Et là, il nous donne.
00:16:31Là,
00:16:32en se faisant
00:16:33le négociateur en chef,
00:16:34alors qu'il est porteur
00:16:35d'un bilan,
00:16:36ce qui n'est pas le cas
00:16:37d'un président allemand
00:16:38tellement qu'il est
00:16:39le chef officieux
00:16:40même si contesté
00:16:41d'un parti politique
00:16:42en renaissance,
00:16:43eh bien,
00:16:44il participe
00:16:45à l'ennuissement
00:16:46de la situation
00:16:47et forcément,
00:16:48le problème du gouvernement
00:16:49demain,
00:16:50c'est qu'il sera responsable
00:16:51dans le Parlement
00:16:52et que son vrai patron,
00:16:53ce sera le Parlement.
00:16:54Et ce patron
00:16:55est divisé,
00:16:56amputé
00:16:57et boxe
00:16:58avec un bras
00:16:59en écharpe.
00:17:00Dernière chose,
00:17:01petit point,
00:17:02Benjamin Morel,
00:17:03c'est le moment
00:17:04que choisit
00:17:05Edouard Philippe
00:17:06pour annoncer
00:17:07sa candidature
00:17:08à la présidentielle
00:17:09avec moins de
00:17:10trois ans
00:17:11à l'avance.
00:17:12Oui,
00:17:13avec des mots
00:17:14qui sont très similaires
00:17:15à ceux
00:17:16de Pompidou
00:17:17en 1969.
00:17:18Donc,
00:17:19il y a
00:17:20un petit côté
00:17:21is no good là,
00:17:22c'est-à-dire
00:17:23qu'on a les volontés
00:17:24de forcer le destin
00:17:25considérant que
00:17:26peut-être,
00:17:27ça ne pourrait pas tenir
00:17:28pendant encore trois ans.
00:17:29C'est très discutable.
00:17:30Je doute qu'Emmanuel Macron
00:17:31ait très envie
00:17:32de s'émissionner
00:17:33et pour des raisons
00:17:34constitutionnelles
00:17:35sur lesquelles
00:17:36on peut revenir,
00:17:37la destitution
00:17:38n'est très clairement
00:17:39pas à l'ordre du jour.
00:17:40Même si elle sera peut-être
00:17:41discutée après
00:17:42la proposition de la FI.
00:17:43Mais ça,
00:17:44on ne le saura pas.
00:17:45Ce sont les ambitions
00:17:46qui sont là.
00:17:47Merci Benjamin Morel.
00:17:48Merci.
00:17:49Les Français
00:17:50parlent au français.
00:17:51Les carottes
00:17:52sont cuites.
00:17:53Les carottes
00:17:54sont cuites.
00:17:58Et on va parler
00:17:59de micro pénis.
00:18:00Non, non,
00:18:01ne vous alarmez pas,
00:18:02je vous assure,
00:18:03ça ne devient pas
00:18:04une émission X.
00:18:05Mais quand même,
00:18:06c'est un fait de société,
00:18:07comme on dit
00:18:08dans notre jargon.
00:18:12Ça balance pas mal.
00:18:17Afin de nous ôter
00:18:18nos complexes
00:18:19au guet-au-guet,
00:18:21on nous donne
00:18:22des cours
00:18:23sur le sexe
00:18:24au guet-au-guet.
00:18:25On apprend
00:18:26la vie secrète
00:18:27des angoisses
00:18:28et de la bébête
00:18:29ou de ceux
00:18:30qui trouvent
00:18:31des gourdines
00:18:32montrer leur bigoudine.
00:18:33Eh oui, Pierre Perret,
00:18:34eh oui,
00:18:35mais il ne pensait pas
00:18:36lui,
00:18:37à l'époque
00:18:38où il a écrit
00:18:39le Zizi,
00:18:40cette chanson
00:18:41qui a triomphé,
00:18:42qu'on ferait
00:18:43des cours
00:18:44sur la fellation
00:18:45et la nunagis
00:18:46à des gosses
00:18:47de 7-8 ans.
00:18:48C'était pas
00:18:49ce qu'on avait
00:18:50à faire.
00:18:51Pourquoi on en parle ?
00:18:52Parce que
00:18:53il y a vraiment
00:18:54beaucoup de choses
00:18:55qui se passent
00:18:56sur les étiquettes
00:18:57et la mise en étiquette
00:18:58et j'en parlais
00:18:59cette espèce
00:19:00de totalitarisme,
00:19:01je dirais.
00:19:02Par exemple,
00:19:03ce qui s'est passé
00:19:04aux Etats-Unis
00:19:05et qui a attiré
00:19:06notre attention,
00:19:07c'est qu'aux Etats-Unis
00:19:08il existe
00:19:09un marché
00:19:10qui encourage
00:19:11les parents
00:19:12à acheter
00:19:13des similipénistes
00:19:14pour les fourrer
00:19:15dans les culottes
00:19:16de leurs petites filles.
00:19:17Voilà.
00:19:18Si elles ont envie
00:19:19de changer de genre,
00:19:20comme ça,
00:19:21elles peuvent se préparer.
00:19:22Yoann Poer,
00:19:23bonjour.
00:19:24Bonjour M. Bercoff.
00:19:25Bonjour.
00:19:26Vous avez déjà reçu,
00:19:27d'ailleurs,
00:19:28avec plaisir,
00:19:29vous êtes fondateur
00:19:30et président
00:19:31du collectif Eros
00:19:32qui, justement,
00:19:33revendiquait
00:19:34une homosexualité
00:19:35débarrassée
00:19:36de la doxa,
00:19:37débarrassée
00:19:38des clichés
00:19:39et surtout en ce moment
00:19:40qui l'entoure
00:19:41de diverses manières
00:19:42et pas toujours
00:19:43les plus plaisantes.
00:19:44Mais cette histoire,
00:19:45c'est quoi ?
00:19:46Ça traduit quoi ?
00:19:48Parce que c'est aux Etats-Unis
00:19:49que ça se passe.
00:19:50Alors oui,
00:19:51c'est aux Etats-Unis.
00:19:52C'est une vidéo
00:19:53qui circulait sur les réseaux.
00:19:54C'est une dame
00:19:55qui brandit
00:19:56un micro-pénis
00:19:57en caoutchouc.
00:19:58Je me suis dit
00:19:59pourquoi faire ?
00:20:00Et en fait,
00:20:01c'est hyper sordide
00:20:02l'histoire qu'il y a
00:20:03derrière tout ça.
00:20:04C'est pour imiter
00:20:05le renflement
00:20:06d'un pénis.
00:20:07Donc,
00:20:08pourquoi faire ?
00:20:09Dans la culotte,
00:20:10pour imiter
00:20:11le renflement des pénis
00:20:12dans la culotte.
00:20:13En fait,
00:20:14c'est un petit caoutchouc
00:20:15de 200 cm
00:20:16pour justement
00:20:17imiter le renflement
00:20:18d'un pénis.
00:20:19Et en fait,
00:20:20le but derrière tout ça,
00:20:21c'est pour diminuer
00:20:22la dysphorie de genre
00:20:23chez l'enfant.
00:20:24Mais,
00:20:25vous allez me dire
00:20:26comment un enfant de 5 ans
00:20:27peut connaître
00:20:28une dysphorie de genre
00:20:29ou même s'intéresser
00:20:30à la sexualité ?
00:20:31Un enfant de 5 ans
00:20:32ne sait pas
00:20:33ce qu'est la sexualité,
00:20:34ne sait pas
00:20:35ce que c'est
00:20:36la transidentité,
00:20:37ne sait pas
00:20:38ce que c'est
00:20:39une dysphorie de genre.
00:20:40Donc,
00:20:41c'est les parents
00:20:42qui imposent ça à l'enfant.
00:20:43Mais justement,
00:20:44les parents,
00:20:45c'est comme
00:20:46la dysphorie de genre.
00:20:47Une dysphorie de genre,
00:20:48c'est quand on est en détresse
00:20:49psychologique,
00:20:50c'est quand on ne se sent
00:20:51pas dans le bon corps.
00:20:52Donc,
00:20:53il y a une dysphorie de genre
00:20:54primaire,
00:20:55c'est-à-dire que c'est
00:20:56dès la naissance,
00:20:57mais c'est très très rare.
00:20:58Et il y a une dysphorie
00:20:59de genre secondaire.
00:21:00Et là,
00:21:01en fait,
00:21:02c'est ni une dysphorie
00:21:03de genre primaire
00:21:04ni secondaire,
00:21:05c'est une dysphorie
00:21:06de genre qu'on impose
00:21:07aux enfants.
00:21:08C'est-à-dire qu'en fait,
00:21:09c'est maintenant,
00:21:10aujourd'hui,
00:21:11c'est « ah chéri,
00:21:13en gros c'est ça.
00:21:14Mais du coup,
00:21:15l'enfant se pose la question
00:21:16« pourquoi ma maman
00:21:17me met ça dans ma culotte ?
00:21:18Parce que moi,
00:21:19je me sens fille.
00:21:20Mais après,
00:21:21en grandissant,
00:21:22on se rend compte
00:21:23qu'aux Etats-Unis,
00:21:24il y a beaucoup de taux
00:21:25de suicide.
00:21:26Mais pourquoi ?
00:21:27C'est parce qu'en fait,
00:21:28les enfants sont biberonnés
00:21:29par le wokisme,
00:21:30sont biberonnés
00:21:31par les propagandes LGBT
00:21:32et c'est extrêmement grave.
00:21:33Et c'est pour ça
00:21:34que j'ai créé
00:21:35le collectif Eros.
00:21:36Et c'est pour ça
00:21:37que je l'ai fondé,
00:21:38parce que c'est pour justement
00:21:39enrayer tout ça.
00:21:40Pour pas que ça arrive
00:21:41avec les Etats-Unis.
00:21:42Mais alors,
00:21:43je comprends pas.
00:21:44C'est devenu,
00:21:45c'est presque,
00:21:46enfin je ne sais pas
00:21:47si c'est un marché important
00:21:48ou pas.
00:21:49J'espère,
00:21:50en tout cas,
00:21:51je souhaite qu'il ne soit
00:21:52pas important,
00:21:53mais peu importe.
00:21:54Est-ce que,
00:21:55alors,
00:21:56parlons du collectif Eros
00:21:57justement.
00:21:58En fait,
00:21:59c'est une espèce
00:22:00de réaction
00:22:01au wokisme,
00:22:02au transgenre,
00:22:03au politiquement correct,
00:22:04à la cancel culture
00:22:05que vous avez voulu
00:22:06créer cela ?
00:22:07Expliquez-nous.
00:22:08Alors,
00:22:09ça englobe un peu tout ça
00:22:10parce que j'étais seul.
00:22:11Et en fait,
00:22:12moi,
00:22:13j'ai introduit des clubs
00:22:14de drag queens
00:22:15dans des écoles.
00:22:16J'ai fait des actions,
00:22:17des happenings
00:22:18et j'ai toujours agi seul.
00:22:19Et en fait,
00:22:20un peu partout en France,
00:22:21on m'envoie des messages
00:22:22en me disant
00:22:23« Moi,
00:22:24Yoann,
00:22:25je t'adore.
00:22:26Grâce à toi,
00:22:27moi je suis homosexuel
00:22:28et je me sens enfin
00:22:29représenté par quelqu'un
00:22:30qui a les mêmes idées
00:22:31que les miennes. »
00:22:32Et tout le monde m'a dit
00:22:33« Mais pourquoi tu ne crées
00:22:34pas un collectif
00:22:35où on est plusieurs
00:22:36cette fois-ci,
00:22:37où tu n'es plus seul ? »
00:22:38Et en fait,
00:22:39c'est une majorité silencieuse
00:22:40parce qu'on entend toujours
00:22:41sur le service public
00:22:42des homosexuels
00:22:43chez Quotidien
00:22:44pour ne pas les citer
00:22:45mais dans d'autres trucs.
00:22:46Et en fait,
00:22:47le problème,
00:22:48c'est qu'aujourd'hui,
00:22:49nous,
00:22:50on est complètement invisibilisés
00:22:51alors qu'on est majoritaire.
00:22:52On chosifie les homosexuels.
00:22:53On les met dans la même étiquette,
00:22:54dans le même sac.
00:22:55C'est ça.
00:22:56En fait,
00:22:57le problème,
00:22:58M.
00:22:59Bercoff,
00:23:00c'est qu'aujourd'hui,
00:23:01on veut impérativement
00:23:02mettre des gens dans des cases.
00:23:03Tu es soit L,
00:23:04tu sois G,
00:23:05tu sois B,
00:23:06tu sois T.
00:23:07Moi,
00:23:09c'est pour le but des roses
00:23:10et c'est aussi pour la protection
00:23:11des enfants.
00:23:12Moi,
00:23:13quand j'ai vu cette vidéo-là
00:23:14hier qui m'a scandalisé,
00:23:15je me suis dit
00:23:16mais je suis obligé d'en parler
00:23:17parce qu'il y a des choses
00:23:18comme ça qui se passent.
00:23:19Et après,
00:23:20on arrive sur un autre sujet
00:23:21mais pour moi,
00:23:22c'est un peu
00:23:23excusez-moi,
00:23:24de la pédocriminalité.
00:23:25C'est que là,
00:23:26on sexualise un enfant,
00:23:27on met ça
00:23:28dans des slips
00:23:29de petites filles
00:23:30de 4 ans.
00:23:31Enfin,
00:23:32c'est quand même lamentable.
00:23:33C'est assez hallucinant.
00:23:34Et j'ai pas envie
00:23:35que ça arrive en France.
00:23:36Voilà.
00:23:37Et alors justement,
00:23:38on est obligé
00:23:39à LGBT,
00:23:40à ces mouvements,
00:23:41etc.
00:23:42C'est quoi exactement ?
00:23:43C'est d'imposer
00:23:44à la majorité.
00:23:45En fait,
00:23:46c'est ça le problème.
00:23:47Aujourd'hui,
00:23:48quand on veut,
00:23:49par exemple,
00:23:50regarder une série sur Netflix,
00:23:51on est obligé d'avoir
00:23:52un personnage
00:23:53qui coche
00:23:54toutes les cases
00:23:55qui soient non-binaires,
00:23:56obèses,
00:23:57roux.
00:23:58Enfin,
00:23:59toutes les cases
00:24:00d'une minorité.
00:24:01Et en fait,
00:24:02aujourd'hui,
00:24:03la majorité des Français
00:24:04n'en peuvent plus
00:24:05d'entendre tout ça.
00:24:06N'en peuvent plus
00:24:07d'entendre des histoires
00:24:08à des enfants
00:24:09en disant à des petits-enfants
00:24:10de 4-5 ans
00:24:11qu'un homme et une femme
00:24:12n'existent pas.
00:24:13Enfin,
00:24:14c'est plein de choses comme ça.
00:24:15Et pour moi,
00:24:16c'est malsain.
00:24:17Alors oui,
00:24:18bien évidemment...
00:24:19De dire qu'un homme
00:24:20est enceinte
00:24:21peut tomber enceinte.
00:24:22Ou un homme est enceint,
00:24:23on l'entend.
00:24:24Et pour moi,
00:24:25c'est des discours
00:24:26qui sont hyper graves
00:24:27pour des enfants,
00:24:28pour la construction
00:24:29d'un enfant.
00:24:30Un enfant est une éponge,
00:24:31un enfant absorbe tout.
00:24:32Un enfant,
00:24:33on peut lui dire
00:24:34qu'un Père Noël existe.
00:24:35On peut lui dire
00:24:37Et en fait,
00:24:38cette idéologie,
00:24:39enfin,
00:24:40et c'est vrai
00:24:41que ça a pris
00:24:42des proportions
00:24:43assez fortes,
00:24:44c'est évidemment
00:24:45encore minoritaire.
00:24:46Et l'impression
00:24:47c'est que
00:24:48si vous contestez cela,
00:24:49vous êtes à la frérea,
00:24:50vous êtes...
00:24:51Ah ben,
00:24:52pas pour vous dire,
00:24:53je suis homophobe.
00:24:54On me dit que je suis homophobe.
00:24:55Alors je suis moi-même
00:24:56homosexuel.
00:24:57Donc c'est pour vous dire.
00:24:58En fait,
00:24:59non,
00:25:00le problème c'est que
00:25:01quand on ne va pas
00:25:02dans leur sens,
00:25:03en fait,
00:25:04c'est comme une secte.
00:25:05c'est une religion être LGBT, c'est on mange LGBT, on dort LGBT, on vit LGBT.
00:25:10Et le problème c'est qu'aujourd'hui quand on est contre ces dérives-là,
00:25:13eh bien on nous met des bâtons dans les roues, on essaie de nous faire taire.
00:25:15C'est ça le problème.
00:25:16Et donc c'est pour ça que j'ai créé ce collectif-là,
00:25:18c'est pour justement redonner la parole à des personnes comme moi.
00:25:21On est des milliers, moi je peux vous dire qu'au RN,
00:25:23il y a beaucoup de députés d'ailleurs qui sont homosexuels,
00:25:26il y a aussi beaucoup d'adhérents au RN qui sont homosexuels.
00:25:29Pourquoi ? Parce qu'ils ont compris que la menace aujourd'hui,
00:25:31c'était les lobbies LGBT et aussi l'islamisme.
00:25:34Mais ça c'est un autre sujet.
00:25:36Mais voilà, donc c'est pour ça que j'ai créé ce collectif-là,
00:25:38c'est pour justement dire qu'on n'est plus seul.
00:25:40C'est pour dire que voilà, moi, j'ai créé ce collectif-là pour vous aider.
00:25:44Parce qu'il y a des homosexuels comme moi qui souffrent
00:25:46et qui ne se sentent pas représentés par ces gens-là.
00:25:48Et vous vous sentez assez proche d'un collectif comme Nemesis ?
00:25:51Ah oui, beaucoup de médias disent que c'est un peu le petit frère de Nemesis.
00:25:54Alors Ace Cordier, c'est une très très bonne amie,
00:25:56et c'est vrai qu'elle m'a beaucoup soutenu dans ce projet-là.
00:25:58Et d'ailleurs, je lui apporte son soutien parce qu'elle est actuellement censurée sur les réseaux sociaux.
00:26:02Mais c'est vrai que voilà, c'est exactement comme Nemesis.
00:26:06C'est des actions qu'il va y avoir dans les prochains mois.
00:26:09On a fait une action à la Gay Pride,
00:26:11pour le lancement des ROS, où on a été pris à partie
00:26:13par des antifas qui nous ont jeté de la farine,
00:26:15qui nous ont insultés.
00:26:16Moi, j'ai été frappé par une trans, c'est pour vous dire.
00:26:18La police nous a escortés.
00:26:20Ah, ils vous ont agressés ?
00:26:22Ah, ils nous ont agressés, c'était hyper violent.
00:26:23J'en ai même parlé chez Jean-Marc Morandini.
00:26:25C'est vraiment...
00:26:27C'est des personnes qui sont extrêmement violentes.
00:26:29Alors qu'au début, c'était une marche pacifique,
00:26:31où on devait brandir des pancartes pour dire que nous,
00:26:33nous sommes contre ces dérives-là.
00:26:35Point.
00:26:36Mais à aucun moment, on partait pour frapper des gens.
00:26:38Par contre, c'est l'inverse qui s'est produit.
00:26:40C'est pour vous dire dans quel camp est la bien-prensance.
00:26:43Et alors, où est-ce qu'on peut, pour les personnes intéressées,
00:26:46on peut vous contacter comment ?
00:26:48Alors, le collectif Eros, on a un site qui a ouvert il y a un mois.
00:26:53collectif-eros.com
00:26:55Donc, on peut recruter,
00:26:57on recrute justement des militants.
00:26:59Un peu partout en France, on a créé des groupes de cellules
00:27:01sur Lyon, Bordeaux, vraiment toutes les grandes villes.
00:27:04Et vous pouvez nous soutenir, nous aider
00:27:06pour nos prochaines actions, parce que tout ça a un coût.
00:27:08Tout ce qui est achat de banderoles, achat de pancartes.
00:27:11Et donc voilà.
00:27:13Et sur les réseaux sociaux, bien évidemment, on peut nous retrouver.
00:27:15Mais pour vous, est-ce que vous n'avez pas peur aussi
00:27:17de créer une autre encore minorité, etc. ?
00:27:20Est-ce qu'on n'avait pas peur de rentrer
00:27:22dans cette chosification, Yohann Poer ?
00:27:24Non. Non, parce que pour moi, je me considère pas...
00:27:26Enfin, je suis...
00:27:28Enfin, je suis issu d'une minorité,
00:27:30mais je sais que je suis largement soutenu
00:27:32par une grande majorité.
00:27:34Et en fait, le problème, c'est qu'il y a des hétérosexuels
00:27:37qui me soutiennent, et beaucoup de ces personnes
00:27:40woke, LGBT et pro-gauche,
00:27:42justement, incriminent les hétérosexuels
00:27:44qui dénoncent tout ça, parce qu'ils disent qu'un hétérosexuel
00:27:46n'est pas légitime de parler de tout ça,
00:27:48parce qu'il ne connaît pas la cause,
00:27:50il n'est pas concerné par la cause.
00:27:51Eh bien moi, avec ce collectif-là, j'englobe aussi
00:27:53les hétérosexuels qui me soutiennent,
00:27:55et qui disent, moi, M. Poer, je suis d'accord avec vous,
00:27:57d'accord avec votre collectif,
00:27:59et j'ai envie de marcher avec vous.
00:28:00Donc, oui, je fais partie d'une minorité,
00:28:02mais au final, je suis rejoint par une majorité de Français,
00:28:04parce que le wokisme et tout ce qui est
00:28:06propagande LGBT, ça réunit quoi ?
00:28:07Même pas 1% de la population française ?
00:28:09Donc, je sais très bien que j'ai
00:28:11vraiment la France entière derrière moi,
00:28:13qui sont d'accord avec mes idées.
00:28:14Je pense que les auditeurs qui nous écoutent là,
00:28:15je pense qu'ils sont d'accord avec moi
00:28:16sur le fait que mettre un micro-pénis
00:28:18en caoutchouc dans un slip
00:28:20d'une petite fille de 4 ans, c'est lamentable.
00:28:22Voilà.
00:28:23Espérons que ça n'arrivera pas en France.
00:28:24Enfin, tout est possible.
00:28:25Voilà, donc j'espère,
00:28:26et c'est pour ça que je vais travailler pour,
00:28:27en tout cas, pas tout seulement.
00:28:28Tous les espoirs sont permis.
00:28:29Merci Yohann Poer.
00:28:30Merci André Verhoeven.
00:28:32Vous avez eu une réaction,
00:28:33vous voulez donner un témoignage
00:28:35sur ces abus
00:28:37des LGBT.
00:28:40N'hésitez pas à appeler
00:28:42au 0 826 300 300.
00:28:44On se retrouve après la pub
00:28:46pour les perles, les huées
00:28:48et les bravos d'André Bercoff.
00:28:50Tous ces états.
00:28:52Alors, il se passe des choses dans les parkings
00:28:54et un maire, un maire
00:28:56a trouvé la solution.
00:28:57Aurait trouvé la solution.
00:28:59De quoi je parle ?
00:29:01Eh bien, écoutez.
00:29:03Sud Radio Bercoff,
00:29:05dans tous ces états,
00:29:06les perles du jour.
00:29:08Où sont les femmes ?
00:29:10Avec leurs gestes pleins de chat.
00:29:14Dites-moi où sont les femmes ?
00:29:18Patrick Juvé, où sont les femmes ?
00:29:20Elles sont dans les parkings.
00:29:22Mais attendez, qu'est-ce que ça veut dire dans les parkings ?
00:29:24Tout le monde est dans les parkings.
00:29:25Non, non, non.
00:29:27Vu ce qui se passe,
00:29:29vu les viols et les agressions
00:29:31et les tabassages de femmes,
00:29:33surtout dans les parkings.
00:29:35Eh bien, François Grodidier,
00:29:37le maire de Metz,
00:29:39souhaite que des places réservées aux femmes
00:29:41soient proposées dans les parkings
00:29:43de la ville.
00:29:44Parce qu'il y a eu, hélas, hélas,
00:29:46et pas seulement à Metz, des viols,
00:29:48des agressions,
00:29:50des horreurs dans les parkings.
00:29:52Voilà, notamment en août 2024,
00:29:54dans le parking Saint-Jacques, au centre-ville de Metz,
00:29:57il y a eu une agression,
00:29:59une agression sexuelle en août.
00:30:01Et donc,
00:30:03il essaye d'installer des places
00:30:05de stationnement réservées aux femmes.
00:30:07Voilà, le plus rapidement possible.
00:30:09Alors, en quoi consiste cette mesure ?
00:30:11François Grodidier explique.
00:30:13L'idée est de réserver les places
00:30:15les plus à proximité des entrées sorties aux femmes.
00:30:17Donc, évidemment qu'elles n'aient pas
00:30:19trop à marcher dans le parking,
00:30:21pour qu'elles aient la distance la plus faible
00:30:23à parcourir dans un parking quand elles récupèrent
00:30:25leur voiture, surtout à une heure tardive.
00:30:27Voilà.
00:30:29Et donc, cette mesure,
00:30:31selon le maire de Metz,
00:30:33va être mise en place le plus rapidement possible.
00:30:36Bon, ça a été un peu fait
00:30:38au Luxembourg, alors
00:30:40donc, on a posé la question,
00:30:42ils sont allés poser la question,
00:30:44et bien les gens disent oui,
00:30:46traverser un parking
00:30:48pour aller à la voiture, ça peut être stressant,
00:30:50l'idée n'est pas trop mal,
00:30:52mais combien de places seront créées ?
00:30:54Mais moi je me dis, au-delà de ça, c'est vrai,
00:30:56bien sûr, si on peut
00:30:58améliorer, si on peut sécuriser,
00:31:00si on peut rassurer,
00:31:02mais le vrai problème, est-ce que ce n'est pas
00:31:04d'avoir des gardes à l'entrée du parking,
00:31:06des gares qui voient
00:31:08qui rentrent, qui etc.
00:31:10Ce n'est pas, alors en période
00:31:12de chômage, ce n'est pas d'assurer la sécurité,
00:31:14et de
00:31:16sanctionner peut-être,
00:31:18parce que ce qui se passe aujourd'hui,
00:31:20c'est que la plupart du temps,
00:31:22ces bons petits
00:31:24personnages qui rentrent dans le
00:31:26parking pour casser, pour voler,
00:31:28pour violer,
00:31:30je dirais pas qu'ils sont assurés de l'impunité,
00:31:32mais enfin ils savent que, bon, ils ne risquent pas
00:31:34grand-chose, si on les attrape,
00:31:36si on les attrape. Alors peut-être
00:31:38qu'assurer, d'accord,
00:31:40des places de parking
00:31:42réservées aux femmes,
00:31:44est-ce qu'il ne faut pas surtout assurer la sécurité
00:31:46de tout le monde ? Ah oui, mais ça ce n'est pas possible !
00:31:48Ah bon ? On est en France,
00:31:50dans un pays comme la France, donc
00:31:52il faut dire, on ne peut pas assurer
00:31:54la sécurité, puisqu'on ne peut pas placer
00:31:56un policier derrière
00:31:58chaque citoyen. Oui,
00:32:00mais on peut quand même sécuriser
00:32:02un certain nombre d'endroits, non ?
00:32:04On peut quand même augmenter ça,
00:32:06et on peut surtout, quand quelqu'un est
00:32:08attrapé, ne pas le relâcher au bout
00:32:10de 48 heures, peut-être,
00:32:12s'il est surtout multirécidiviste
00:32:14ou autre. Non, non, non,
00:32:16ben écoutez, pourquoi pas ?
00:32:18On va commencer par ça, mais pour vous dire
00:32:20que nous sommes en 2024,
00:32:22en septembre,
00:32:24dans un pays où il faut,
00:32:26mettons, où il faudra
00:32:28réserver des places de parking aux femmes,
00:32:30et demain, à qui ?
00:32:32Voilà. Tout va bien
00:32:34dans ce cher et doux pays.
00:32:36Sud Radio Bercov,
00:32:38dans tous ses états.
00:32:40Tombe la neige,
00:32:44et ne viendra pas ce soir.
00:32:48Tombe la neige,
00:32:52et mon cœur s'admire noir.
00:32:54Salvatore,
00:32:56Salvatore Adamo,
00:32:58tombe la neige, tombe la neige.
00:33:00Alors, vous savez, vous avez entendu,
00:33:02ça y est, victoire, victoire,
00:33:04victoire, la France accueillera
00:33:06les Jeux d'hiver 2030.
00:33:08Allouia, joie, joie,
00:33:10pleurs de joie, il est né.
00:33:12Il est né, le divin enfant des Jeux
00:33:14Olympiques d'hiver, après avoir
00:33:16accueilli les Jeux Olympiques d'été.
00:33:18On n'est pas les meilleurs ? Oui, on est les meilleurs.
00:33:20Eh ben, il y a quelqu'un
00:33:22qui râle.
00:33:24Viral, évidemment, c'est notre
00:33:26ami, notre grand ami, dont nous sommes
00:33:28tellement heureux d'acquérir
00:33:30les phrases, les saillies,
00:33:32les bons mots, les
00:33:34magnifiques. Donc, évidemment,
00:33:36Sandrine Rousseau, la débutée Sandrine
00:33:38Rousseau, elle a fait un tweet.
00:33:40Alors, très, très clair, simple.
00:33:42Elle a dit, il n'y aura plus
00:33:44de neige en 2030.
00:33:46Eh oui, elle a peut-être raison, je ne sais
00:33:48pas, nous sommes en 2024, on verra
00:33:50bien. Mais carrément,
00:33:52là, il n'y aura plus de neige en 2030.
00:33:54Eh oui, eh oui.
00:33:56Rappelez-vous les écolos depuis 25
00:33:58ans, et les villes côtières
00:34:00qui devaient être noyées par
00:34:02les océans. Rappelez-vous le
00:34:04réchauffement climatique qui allait faire
00:34:063 milliards de
00:34:08morts. On a entendu ça.
00:34:10Certains auteurs
00:34:12de romans policiers dans
00:34:14les télés ou dans les radios.
00:34:16Tout ça allait s'effondrer depuis,
00:34:18le Club de Rome, depuis 20 ans,
00:34:2030 ans, 50 ans. Eh bien là,
00:34:22Sandrine Rousseau, eh bien,
00:34:24Sandrine Rousseau
00:34:26perpétue la tradition, il n'y aura
00:34:28plus de neige en 2030.
00:34:30Eh bien, écoutez Sandrine, s'il n'y a plus
00:34:32de neige en 2030,
00:34:34je vous offre de déguster avec moi
00:34:36une bière dans un barbecue
00:34:38très patriarcal. Je suis
00:34:40sûr que vous adorerez cela.
00:34:50Elle a fait un bébé
00:34:52toute seule.
00:34:54Oui, oui, oui, d'accord, d'accord,
00:34:56Jean-Régalman, mais on ne fait pas un bébé
00:34:58toute seule, vous le savez très, très, très bien.
00:35:00Il y faut quand même quelques ingrédients,
00:35:02hein, chimiques ou autre,
00:35:04quelques opérations.
00:35:06Mais, au fond,
00:35:08le mieux c'est quand même de faire un bébé,
00:35:10je ne dirais pas plusieurs, mais
00:35:12à deux, au moins à deux.
00:35:14Eh bien, il y a un sociologue qui a
00:35:16trouvé un truc formidable parce que, vous savez,
00:35:18vous avez vu le taux de natalité,
00:35:20il est terrifiant, surtout en Europe, en Occident.
00:35:22Il faut rappeler que
00:35:24l'année 2024 pourrait être
00:35:26la plus faible en termes de natalité.
00:35:28Sur les six premiers mois de l'année,
00:35:30le nombre de naissances a chuté de 2,4%
00:35:32par rapport à 2023.
00:35:342,4% !
00:35:36C'est quelque chose
00:35:38de très, très, très...
00:35:40Tout le monde parle, la démographie,
00:35:42le problème démographique qui est un problème
00:35:44essentiel, effectivement, et que ce soit
00:35:46en Europe, aux États-Unis ou ailleurs,
00:35:48il se pose partout.
00:35:50Alors, il y a certains qui veulent
00:35:52la dépopulation, mais d'autres qui s'inquiètent
00:35:54et ils n'ont pas tort de s'inquiéter.
00:35:56Alors, un sociologue
00:35:58qui s'appelle Julien Damont,
00:36:00qui est professeur associé à Sciences Po,
00:36:02et qui est ancien directeur
00:36:04des études de la Caisse Nationale des Allocations
00:36:06Familiales, eh bien,
00:36:08il a trouvé quelque chose.
00:36:10Il a dit, voilà, il faut que la CAF intervienne.
00:36:12La CAF,
00:36:14la Caisse d'Allocations Familiales.
00:36:16Eh bien, il faut que la CAF, voilà,
00:36:18fasse une campagne pour s'inscrire
00:36:20sur l'application de rencontre Tinder.
00:36:22Voilà, il a donné une interview
00:36:24et il souhaite un grand
00:36:26service public de la rencontre, en complément
00:36:28ou en remplacement des sites comme Mythique ou Tinder,
00:36:30avec des rations de chèques
00:36:32pour financer les abonnements, aujourd'hui c'est
00:36:34entre 16 et 500 euros par mois,
00:36:36et donner ainsi envie aux célibataires de s'y inscrire.
00:36:38Voilà, pour ceux qui sont
00:36:40plutôt adeptes de la drague ancienne, les pouvoirs publics
00:36:42pourraient aussi soutenir les bars,
00:36:44restaurants et salles de sport, qui organisent
00:36:46des moments de rencontre, voilà.
00:36:48Vous savez que l'indice de fécondité est à
00:36:501,7, il était au-dessus de 2
00:36:52jusqu'en 2012. Eh bien, voilà.
00:36:54Eh bien, qu'est-ce qu'on va faire ? On va subventionner
00:36:56Tinder, on va subventionner
00:36:58tous les autres, les Mythiques,
00:37:00etc.
00:37:02Voilà, rencontrez-vous, rencontrez-vous
00:37:04et puis faites des enfants.
00:37:06Le problème, c'est que pour faire des enfants,
00:37:08il faut en avoir envie.
00:37:10Est-ce qu'ils n'ont pas envie de se rencontrer, les adeptes
00:37:12de Tinder et de Free ? Est-ce qu'ils ont
00:37:14envie de faire des enfants ? En tout cas, effectivement,
00:37:16peut-être que là, ça vaut
00:37:18le coup d'être tenté,
00:37:20que l'affaire peut être détentée, mais
00:37:22encore une fois, subventionner,
00:37:24subventionner, subventionner,
00:37:26l'État devait devenir non seulement
00:37:28Providence, mais accoucheur,
00:37:30mais maternité,
00:37:32etc. C'est vraiment intéressant, voilà.
00:37:34Dites-nous ce que vous en pensez,
00:37:36c'est quelque chose qui
00:37:38est sorti, effectivement, dans le
00:37:40Journal Express, par
00:37:42le sociologue Julien Damont.
00:37:44Voilà, un chèque Tinder
00:37:46pour relancer la natalité,
00:37:48est-ce que ça va aider ou pas ?
00:37:50Écoutez, peut-être en attendant
00:37:52que peut-être que si
00:37:54vous accordiez, avant de faire
00:37:56encore une fois une cascade de subvention,
00:37:58si vous accordiez
00:38:00des facilités
00:38:02aux mères,
00:38:04aux mères surtout, bien sûr,
00:38:06aux pères, les congés
00:38:08maternités, les congés paternités
00:38:10qui existent déjà, mais surtout si
00:38:12vous aidiez les familles,
00:38:14si vous aidiez vraiment les familles,
00:38:16peut-être que ce serait pas mal, ça.
00:38:18Et pas seulement les familles
00:38:20qui fabriquent des enfants uniquement pour
00:38:22la CAF, mais des familles
00:38:24qui fabriquent des enfants, qui font des enfants
00:38:26pour les élever, pour les aimer,
00:38:28et en faire des citoyens, avant que
00:38:30effectivement, la dépopulation n'atteigne
00:38:32les abîmes
00:38:34que l'on sait. Voilà.
00:38:36Check Tinder ou pas Check Tinder ?
00:38:38Écoutez, dites-nous tout ce que vous en pensez,
00:38:40c'est la question.
00:38:42Et oui, si vous avez envie de réagir au coup de gueule
00:38:44du jour d'André Bercoff,
00:38:46n'hésitez pas à nous appeler
00:38:48au 0826 300 300,
00:38:50vous pouvez aussi réagir sur le
00:38:52Facebook Live. Dans la deuxième heure
00:38:54de Bercoff, dans tous ses états,
00:38:56nous retrouverons Mohamed Sifahoui,
00:38:58l'auteur de Hamas, plongé
00:39:00au cœur du groupe terroriste,
00:39:02et nous parlerons plus du Hamas, justement.
00:39:04On a une révélation à vous faire à Sud Radio,
00:39:06en exclusivité,
00:39:08vraiment en exclusivité, je dirais presque, en tout cas nationale
00:39:10mais mondiale, nous connaissons
00:39:12le nom du Premier ministre,
00:39:14le nouveau Premier ministre de la France,
00:39:16nous le connaissons.
00:39:18C'est une femme. Elle s'appelle
00:39:20Ursula von der Leyen.
00:39:22Vous allez me dire, mais qu'est-ce que vous me racontez ?
00:39:24Mais oui, c'est elle
00:39:26la patronne, c'est elle la vérité.
00:39:28La patronne, personne ne vous le dira.
00:39:30On n'a pas besoin de Premier ministre. Enfin,
00:39:32mon cher président de la République, vous avez déjà
00:39:34Ursula von der Leyen qui vous donne
00:39:36les instructions, qui vous
00:39:38dit ce qu'il faut faire.
00:39:40Elle est là, elle vient d'être élue.
00:39:42Ne perdons pas de temps, s'il vous plaît.
00:39:46Et pour ce Face à Face,
00:39:48qui reçoit-on,
00:39:50cher Marie ?
00:39:52Pour ce Face à Face, on reçoit Mohamed Sifahoui,
00:39:54l'auteur de Hamas,
00:39:56plongé au cœur du groupe
00:39:58terroriste aux éditions du Rocher.
00:40:00Alors, Mohamed Sifahoui,
00:40:02déjà, vous attaquez et vous provoquez
00:40:04dès votre couverture.
00:40:06Hamas, plongé au
00:40:08cœur d'un mouvement terroriste.
00:40:10Mais vous savez qu'un certain nombre de gens disent
00:40:12que ce n'est pas un mouvement terroriste.
00:40:14Alors, comme ça, vous prenez parti ?
00:40:16Non, ils n'auront qu'à lire le livre
00:40:18pour avoir les éléments factuels
00:40:20documentés, sans
00:40:22passion, sans subjectivité
00:40:24excessive,
00:40:26et
00:40:28des éléments à la fois historiques,
00:40:30idéologiques, qui sont contenus
00:40:32dans la
00:40:34littérature islamiste.
00:40:36Vous savez, les islamistes
00:40:38se fondent sur la traduction
00:40:42française
00:40:44d'un verset
00:40:46du Coran,
00:40:48qui dit, dans sa traduction française
00:40:50« Et préparez-leur
00:40:52ce qu'il faut comme force et cavalerie
00:40:54équipée pour terroriser
00:40:56vos ennemis et les ennemis
00:40:58d'Allah. » Je cite.
00:41:00Donc, beaucoup de terroristes disent
00:41:02« Oui, mais nous sommes des terroristes parce que
00:41:04Dieu nous a demandé
00:41:06d'être des terroristes. »
00:41:08C'est dans le Coran, disent-ils.
00:41:10Cette même traduction est différente.
00:41:12Selon
00:41:14les positions
00:41:16soit extrémistes,
00:41:18soit totalement apaisées
00:41:20de ceux qui traduisent le Coran,
00:41:22d'autres traductions disent
00:41:24qu'il est écrit,
00:41:26le mot arabe, est traduit par
00:41:28« Et préparez-leur ce qu'il faut comme force
00:41:30et cavalerie équipée pour effrayer
00:41:32vos ennemis et les ennemis de Dieu. »
00:41:34Pas terroriser, mais effrayer.
00:41:36Non, pas terroriser, mais effrayer
00:41:38ce que certains théologiens estiment comme étant
00:41:40de la dissuasion. Bon, on ne va pas rentrer dans
00:41:42les pas théologiques, mais pour vous dire que
00:41:44il y a, et j'ai eu l'occasion
00:41:46d'enquêter sur des mouvements
00:41:48qui disent clairement
00:41:50« Oui, nous terrorisons
00:41:52pour faire avancer
00:41:54notre point de vue. »
00:41:56Ce qui est incroyable dans cette histoire,
00:41:58c'est que, et je le vois
00:42:00et je le lis régulièrement,
00:42:02c'est que même lorsque les terroristes
00:42:04assument ce qu'ils sont, nous avons
00:42:06de belles âmes, parfois, qui ne sont
00:42:08ni musulmanes, et qui ne connaissent encore
00:42:10moins la religion des humains,
00:42:12qui vous disent
00:42:14« Non, ce n'est pas vrai. »
00:42:16Et ça, c'est toute l'histoire
00:42:18qui m'a suivi tout au long
00:42:20de ma carrière. Je me rappelle, pendant la guerre civile algérienne,
00:42:22les GIA faisaient
00:42:24des revendications pour dire « Nous avons tué
00:42:26des gens. » Le groupe islamiste armé.
00:42:28Il y avait des gens en France qui disaient, déjà,
00:42:30il y a une trentaine d'années,
00:42:32« Non, ce n'est pas eux qui ont tué. »
00:42:34Et donc, pourquoi ?
00:42:36Parce que la France est un pays qui est très dogmatique,
00:42:38qui devient de plus en plus dogmatique,
00:42:40où ceux qui sont dans le débat public
00:42:42sont très idéologisés,
00:42:44et ils prennent quelques largesses
00:42:46avec les vérités, ou avec la vérité.
00:42:48Y compris avec le factuel.
00:42:50C'est-à-dire que c'est quelque chose de très grave
00:42:52pour la démocratie, parce qu'on peut,
00:42:54évidemment, l'opinion est libre,
00:42:56le commentaire aussi, mais les faits sont têtus.
00:42:58On ne regarde plus le réel.
00:43:00J'ai ma perception de réel, c'est ça qui compte.
00:43:02Beaucoup plus que le réel lui-même.
00:43:04Alors justement, Mohamed Sifahi, vous avez un travail,
00:43:06je l'ai lu, et vous avez vraiment
00:43:08un très gros travail, un travail très
00:43:10approfondi sur ce mouvement
00:43:12et ce qu'il
00:43:14entoure.
00:43:16Je crois que ce qu'il contient, et ce qu'il entoure,
00:43:18et je crois qu'il serait bon pour nos éditeurs
00:43:20de rappeler, en tout cas je renvoie le livre,
00:43:22je recommande ce livre, parce que
00:43:24c'est un livre fort, c'est un livre qui vous
00:43:26donne beaucoup de clés sur ce qui se passe,
00:43:28et on ne peut pas rappeler ce qui s'est passé
00:43:30depuis le 7 octobre dernier,
00:43:32que ce soit
00:43:34dans les kiboutz israéliens,
00:43:36ou après à Gaza,
00:43:38complètement ou presque complètement rasé,
00:43:40tout ce qui se passe avec cette violence,
00:43:42cette haine.
00:43:44Comment c'est né le Hamas ? En fait,
00:43:46c'est quoi le Hamas exactement ?
00:43:48Comment c'est né ? Comment c'est apparu ?
00:43:50Le Hamas est apparu
00:43:52véritablement une vingtaine d'années
00:43:54avant sa naissance officielle.
00:43:56Beaucoup le savent, officiellement,
00:43:58tous ceux qui suivent ce mouvement vous diront
00:44:00que le Hamas est né en 1987.
00:44:02En vérité, la naissance officielle
00:44:04du Hamas a été annoncée en 1987,
00:44:06mais les vingt années
00:44:08qui ont précédé cette naissance officielle,
00:44:10c'est-à-dire dès la fin de la guerre
00:44:12des six jours, dès 1967,
00:44:14il y a eu l'émergence à Gaza
00:44:16de ce qui était appelé
00:44:18littéralement le mouvement islamique.
00:44:20Et ce mouvement islamique,
00:44:22qui date de 1967,
00:44:24c'est progressivement le cher Yassin,
00:44:26le fondateur officiel du Hamas,
00:44:28le principal fondateur du Hamas,
00:44:30a créé un mouvement à l'intérieur de Gaza
00:44:32après la guerre des six jours,
00:44:34où il a commencé par l'action sociale,
00:44:36il a commencé par faire construire un certain nombre de mosquées,
00:44:38un certain nombre de centres culturels,
00:44:40un certain nombre de...
00:44:42d'ériger un certain nombre d'associations,
00:44:44notamment des associations sportives,
00:44:46et il a mis en place toute une architecture
00:44:48idéologique pour assurer
00:44:50un maillage du territoire
00:44:52de Gaza pour faire du prosélytisme,
00:44:54endoctriner...
00:44:56Il y avait aussi de l'aide sociale, de l'aide alimentaire, etc.
00:44:58Il a commencé à récupérer de l'argent
00:45:00et il a visé
00:45:02d'abord les camps de réfugiés,
00:45:04les premiers camps de réfugiés
00:45:06qui sont à Gaza, et il a commencé
00:45:08à faire un travail social visant
00:45:10la jeunesse de ces lieux.
00:45:12D'ailleurs, si l'on observe
00:45:14attentivement, véritablement,
00:45:16cadre par cadre,
00:45:18terroriste par terroriste,
00:45:20figure par figure du mouvement
00:45:22islamiste Hamas, on se rendrait
00:45:24compte de la chose suivante,
00:45:26qui est encore une fois factuelle,
00:45:28c'est que la majorité des plus radicalisés
00:45:30qui sont, par exemple, dans les branches
00:45:32armées, notamment les brigades
00:45:34Al-Qassam, sont des gens issus
00:45:36des camps de réfugiés.
00:45:38La plupart de ceux
00:45:40qui passent à l'action armée
00:45:42sont des gens qui sont issus
00:45:44des camps de réfugiés. Les autres
00:45:46viennent des autres villes,
00:45:48c'est plutôt des autochtones gazaouis
00:45:50sur plusieurs générations, etc.
00:45:52Et donc, si vous voulez, le cher Yassin
00:45:54a d'abord commencé à créer
00:45:56l'architecture idéologique,
00:45:58c'est ce que j'ai voulu expliquer dans le livre,
00:46:00l'architecture idéologique du Hamas
00:46:02avant de passer à la
00:46:04seconde étape. En fait, il a créé l'écosystème.
00:46:06Absolument. L'écosystème
00:46:08est une très bonne expression.
00:46:10Effectivement, il a créé un véritable écosystème
00:46:12dans ce territoire de 365
00:46:14kilomètres carrés, tant et si bien
00:46:16que lorsque, deux ans
00:46:18après la création du Hamas en
00:46:201989, donc deux
00:46:22ans plus tard, les Israéliens
00:46:24commencent à voir, les Israéliens, on en reparlera
00:46:26peut-être, qui ne voyaient pas
00:46:28d'un mauvais oeil la naissance de ce mouvement
00:46:30islamiste, parce qu'ils ont fait l'erreur
00:46:32que tous les Occidentaux faisaient à l'époque,
00:46:34c'était de penser qu'en laissant
00:46:36émerger ce groupe, ce mouvement
00:46:38islamiste, et des mouvements
00:46:40islamistes à travers le monde, ils allaient
00:46:42fragiliser les mouvements nationalistes.
00:46:44Et donc, ils ne voyaient pas d'un mauvais oeil
00:46:46l'émergence de ce mouvement islamiste,
00:46:48mais en 1989, ils comprennent
00:46:50que ce mouvement est dangereux, qu'il est
00:46:52violent, qu'il est fortement antisémite.
00:46:54Donc, ils essayent de le décapiter.
00:46:56Comment ils vont procéder ?
00:46:58Ils arrêtent le Cheikh Yassin,
00:47:00première arrestation,
00:47:02enfin, arrestation après la création
00:47:04du Hamas, parce qu'il avait été arrêté
00:47:06quelques fois auparavant, mais
00:47:08arrestation importante en 1989,
00:47:10et ils arrêtent 450
00:47:12cadres de l'organisation,
00:47:14plus 1500 militants. C'est-à-dire que
00:47:16imaginez une organisation qui est née
00:47:18deux ans, même pas 18 mois auparavant,
00:47:20vous arrêtez son principal
00:47:22fondateur, vous arrêtez 450
00:47:24de ses cadres, normalement vous décapitez.
00:47:26Et là, les Israéliens se rendent compte
00:47:28que malgré toutes ces arrestations,
00:47:30près de 2000 personnes en tout,
00:47:32le mouvement continue d'exister, continue de fonctionner.
00:47:34Pourquoi ? Parce qu'avant
00:47:36de rendre public sa naissance officielle,
00:47:38le Cheikh Yassin avait,
00:47:40comme vous le disiez tout à l'heure, effectivement
00:47:42créé cet écosystème qui a
00:47:44gangréné
00:47:46toute la bande de Gaza,
00:47:4820 ans auparavant,
00:47:50doctement, par politique
00:47:52des petits pas, quand on veut expliquer
00:47:54à cette société occidentale qui veut aller vite,
00:47:56qui pense que tout va vite, etc.
00:47:58La politique des petits pas des frères musulmans,
00:48:00la stratégie sur le temps lent...
00:48:02Si vous voulez, pour moi, le Hamas,
00:48:04ce qui est en train de se passer à Gaza
00:48:06depuis déjà plusieurs années,
00:48:08est un laboratoire, est un exemple type
00:48:10de ce que j'ai pu voir ailleurs,
00:48:12à la fois de l'émergence du mouvement islamiste
00:48:14dans un territoire donné,
00:48:16et, je dirais, sa montée en puissance.
00:48:18Quand vous regardez la chronologie
00:48:20depuis la guerre des six jours,
00:48:22c'est-à-dire 20 ans avant la naissance officielle
00:48:24du Hamas, jusqu'à aujourd'hui,
00:48:26c'est-à-dire 57 ans
00:48:28précisément. Pendant ces 57 ans,
00:48:30le mouvement islamiste
00:48:32n'a cessé de croître
00:48:34dans la région,
00:48:36tant et si bien
00:48:38qu'il est devenu aujourd'hui
00:48:40celui qui incarne ce qu'on a
00:48:42longtemps appelé la cause palestinienne
00:48:44et celui qui fagocie totalement
00:48:46cette cause palestinienne qui a été largement
00:48:48islamisée. Alors justement, c'est intéressant
00:48:50parce qu'il faut rappeler ça aussi
00:48:52comment le Hamas a littéralement
00:48:54liquidé
00:48:56l'autorité palestinienne.
00:48:58Yasser Arafat au départ,
00:49:00l'OLP, l'Organisation de libération
00:49:02de la Palestine,
00:49:04le Fatah, etc.
00:49:06Yasser Arafat et Mahmoud Abbas
00:49:08ensuite, mais on se rappelle,
00:49:10enfin certains se rappellent des images
00:49:12de l'autorité palestinienne quand
00:49:14les Israéliens quittent Gaza en 2005,
00:49:16c'est bien ça,
00:49:18l'autorité palestinienne
00:49:20pensait que l'autorité palestinienne allait
00:49:22prendre le pouvoir.
00:49:24Ils ont été liquidés. Comment il se fait
00:49:26que l'autorité palestinienne n'a
00:49:28pas du tout ou n'a pas voulu
00:49:30contenir le Hamas ?
00:49:32D'abord, je pense que les Israéliens
00:49:34savaient pertinemment que
00:49:36l'autorité palestinienne était incapable
00:49:38de contenir le Hamas à Gaza.
00:49:40Je dis bien à Gaza. Parce que
00:49:42il n'y a pas mieux qui connaît
00:49:44Gaza et son territoire et sa réalité
00:49:46sociologique que les Israéliens qui ont été
00:49:48longtemps présents militairement.
00:49:50Lorsque Ariel Sharon
00:49:52décide de se désengager unilatéralement
00:49:54en 2005,
00:49:56il veut le faire sans négocier à
00:49:58Kiassar Arafat qui était son meilleur ennemi.
00:50:00Il ne voulait pas lui faire le cadeau
00:50:02de dire Israël va faire
00:50:04une concession en vous donnant Gaza
00:50:06et répondre ainsi d'ailleurs à
00:50:08une clause qui était
00:50:10dans les accords d'Oslo en 1993.
00:50:12Et donc il se désengage
00:50:14de façon unilatérale contre
00:50:16l'avis d'une partie de sa classe politique
00:50:18et
00:50:20très vite, il y a ces fameuses élections.
00:50:22Pourquoi le Hamas participe à
00:50:24ces élections ? Je me
00:50:26souviens très bien des débats que j'avais
00:50:28eu moi-même à l'époque avec un certain
00:50:30nombre d'acteurs en France
00:50:32et en Europe que j'estime
00:50:34véritablement très naïfs
00:50:36parce que dès le moment où le Hamas
00:50:38décide de participer
00:50:40à un processus
00:50:42électoral, vous avez des gens
00:50:44qui du jour au lendemain vous expliquent que
00:50:46le Hamas est un mouvement sympathique
00:50:48et voire démocratique qui
00:50:50accepte de participer à des élections.
00:50:52Mais si un mouvement islamiste accepte
00:50:54de participer à des élections,
00:50:56c'est parce que généralement il sait qu'il va gagner.
00:50:58Et c'est pour se légitimer, pour
00:51:00rentrer dans une lessiveuse justement,
00:51:02pour sortir
00:51:04de ce cadre dans lequel
00:51:06les démocraties à juste titre...
00:51:08Blanchiment démocratique.
00:51:10C'est pour ça que les gens...
00:51:12J'essaie de faire un peu de pédagogie, pardon,
00:51:14en toute modestie,
00:51:16il ne faut surtout pas faire...
00:51:18Il faut surtout ne pas
00:51:20avoir la confusion et
00:51:22apprendre à faire la différence entre
00:51:24un processus électoral
00:51:26et une démocratie.
00:51:28La démocratie ne se résume pas à un
00:51:30processus électoral. Il y a beaucoup
00:51:32de partis détestables
00:51:34de toutes les tendances qui sont
00:51:36antidémocratiques et qui participent...
00:51:38Démocratiquement.
00:51:40C'est la...
00:51:42C'est l'histoire
00:51:44qu'on connaît le mieux, mais il y a d'autres cas
00:51:46dans l'histoire qui montrent
00:51:48que des partis, y compris islamistes,
00:51:50participent à des élections. Ça ne les rend pas
00:51:52pourtant démocrates. Donc à partir du
00:51:54moment où le Hamas va prendre le
00:51:56pouvoir à Gaza,
00:51:58il va s'opérer,
00:52:00il va mettre en place
00:52:02une stratégie pour écarter d'abord son
00:52:04ennemi intérieur, le FATA,
00:52:06et l'OLP2, l'OLP
00:52:08historique. Et l'écarter violemment, je crois.
00:52:10Très violemment.
00:52:12On oublie de le rappeler,
00:52:14c'est que le Hamas a tué
00:52:16énormément de Palestiniens, et
00:52:18le Hamas liquide généralement tous ceux
00:52:20qui sont en désaccord avec lui.
00:52:22Et quand il ne les liquide pas,
00:52:24il les ampute, ou il
00:52:26crée chez eux un handicap.
00:52:28Il y a, par exemple, chez les gens du Hamas,
00:52:30une punition qui s'appelle handicap permanent.
00:52:32C'est qu'il tire une balle juste
00:52:34derrière le genou.
00:52:36Pour ceux
00:52:38qui sont déjà rendus à Gaza...
00:52:40Il est handicapé à vie, quoi.
00:52:42À Gaza, quand je m'y étais rendu,
00:52:44j'avais vu des gens qui étaient handicapés,
00:52:46et on m'avait expliqué que c'était le Hamas
00:52:48qui leur avait tiré dessus. Bref.
00:52:50C'est un mouvement totalitaire,
00:52:52ça ne fait aucun doute. Ce sont
00:52:54ces textes qui le disent,
00:52:56notamment la charte du Hamas.
00:52:58La fameuse charte.
00:53:00Le Hamas est une organisation totalitaire,
00:53:02c'est une organisation misogyne et homophobe,
00:53:04ça ne fait aucun doute. Donc ça, je réponds
00:53:06aussi un peu à toutes ces organisations
00:53:08néo-féministes, à toutes ces organisations
00:53:10qui se revendiquent, des mouvements LGBT
00:53:12qui soutiennent aujourd'hui
00:53:14consciemment ou inconsciemment le narratif
00:53:16du Hamas. C'est un mouvement
00:53:18incontestablement antisémite.
00:53:20C'est un mouvement qui est contre
00:53:22toutes les organisations
00:53:24humanistes. C'est un mouvement qui est un ennemi
00:53:26déclaré de la laïcité, c'est écrit noir sur blanc
00:53:28dans ses textes. C'est un ennemi
00:53:30de la démocratie, c'est écrit noir sur blanc
00:53:32dans ses textes. C'est un ennemi de la paix
00:53:34parce qu'il l'a dit, ils l'ont dit
00:53:36à plusieurs reprises, ils ne veulent pas de négociations
00:53:38de paix parce qu'ils veulent tout simplement
00:53:40c'est écrit et c'est dit
00:53:42et c'est répété des dizaines de fois
00:53:44et il n'y a que, pardon,
00:53:46quelques hurluberlus
00:53:48je dirais, dans le débat politique
00:53:50qui ne savent pas que le Hamas ne veut rien
00:53:52d'autre que la destruction de l'État d'Israël
00:53:54et eux-mêmes l'assument.
00:53:56-"From the river to the sea", comme ils disent.
00:53:58-"From the river to the sea", comme ils disent.
00:54:00C'est leur slogan
00:54:02et c'est leur objectif, c'est pas seulement
00:54:04un slogan, c'est un objectif
00:54:06qu'ils mettent en place et qu'ils ont
00:54:08mis en place il y a longtemps et qu'ils essayent d'appliquer
00:54:10autant que possible.
00:54:12On va en parler après une petite pause
00:54:14Mohamed Sifawi, le Hamas
00:54:16de quoi
00:54:18de Hamas est-il le nom
00:54:20du livre que vous venez de publier ?
00:54:28André Berkhoff,
00:54:30André Berkhoff, pardon, reçoit
00:54:32Mohamed Sifawi, auteur
00:54:34du Hamas plongé au cœur du groupe
00:54:36terroriste. Si vous avez une question à lui poser
00:54:38n'hésitez pas à appeler au 0 826
00:54:40300 300.
00:54:42Alors justement,
00:54:44Mohamed Sifawi, on parlait du Hamas
00:54:46de cette espèce de racontée,
00:54:48cette aventure
00:54:50très spéciale mais qui est là
00:54:52et cette aventure totalitaire
00:54:54dont vous parlez
00:54:56et au fond, je voudrais arriver à ça
00:54:58vous vous rappelez la charte du Hamas
00:55:00qui dit effectivement, c'est très clair
00:55:02c'est pas comme
00:55:04c'est votre position, c'est tout la mienne, qu'il faudrait
00:55:06arriver un jour à deux nations
00:55:08effectivement coexistant pacifiquement
00:55:10parce que je crois que c'est la seule
00:55:12solution, aujourd'hui on en est
00:55:14très loin sinon aux endipodes
00:55:16mais enfin bon. Et est-ce que
00:55:18franchement, qu'est-ce qu'il fait
00:55:20et justement je voudrais
00:55:22avant parler de l'opinion publique occidentale
00:55:24ou des opinions publiques occidentales
00:55:26quelles qu'elles sont
00:55:28parce qu'on a vu ce qui se passe dans les campus américains
00:55:30français, anglais
00:55:32et ailleurs
00:55:34qu'est-ce qui a fait que
00:55:36dans le monde arabe
00:55:38en revanche, où il y a évidemment
00:55:40beaucoup de libre-service comme les américains
00:55:42on dit oralement des tas de choses
00:55:44en fait le monde arabe n'a pas tellement bougé
00:55:46et je pense que le monde arabe
00:55:48ne bougera pas
00:55:50d'abord parce que
00:55:52dans le monde arabe
00:55:54on sait encore faire la différence
00:55:56entre le Hamas et l'autorité palestinienne
00:55:58et il n'y a pas que le monde arabe qui n'a pas bougé
00:56:00la Cisjordanie n'a pas bougé
00:56:02ça n'a échappé à personne
00:56:04pourquoi Yair Yassinouar, le chef du Hamas
00:56:06et le concepteur en chef
00:56:08des attentats et des pogroms
00:56:10du 7 octobre
00:56:12appelle son opération
00:56:14le déluge d'Al-Aqsa
00:56:16parce qu'il pensait vraiment provoquer un déluge
00:56:18c'est-à-dire des attaques
00:56:20tout le monde arabe
00:56:22c'est ce qu'il a espéré
00:56:24et d'ailleurs le premier message que lancera
00:56:26Mohamed Daïf, le chef des brigades d'Al-Qassam
00:56:28le 7 octobre
00:56:30dans l'après-midi
00:56:32c'était de dire et d'appeler
00:56:34y compris les palestiniens de la diaspora
00:56:36à passer à l'acte là
00:56:38où ils vivaient
00:56:40en Occident, ailleurs, partout
00:56:42c'est un message qui est passé inaperçu
00:56:44qu'on a voulu faire passer
00:56:46sous silence
00:56:48parce que tout simplement
00:56:50évidemment ça a échoué
00:56:52fort heureusement
00:56:54que l'attaque
00:56:56y compris venant du
00:56:58sud-liban
00:57:00a été minime
00:57:02parce que les premières attaques qui ont été menées
00:57:04c'était pas le Hezbollah, c'était des cellules du Diyaz islamique
00:57:06et du Hamas qui sont installées
00:57:08au Liban
00:57:10ensuite le Hezbollah a pris le pas
00:57:12mais c'était sur un territoire
00:57:14Un Hezbollah avec précaution
00:57:16avec précaution
00:57:18parce que justement
00:57:20le Hezbollah aujourd'hui
00:57:22a contrairement à ses vociférations
00:57:24une peur bleue d'une guerre ouverte
00:57:26parce qu'il voit très bien
00:57:28qu'ils ont bien compris
00:57:30que lorsque vous menez
00:57:32une guerre existentielle
00:57:34contre un état
00:57:36qui risque de disparaître s'il ne se défend pas
00:57:38il risque de vous
00:57:40transformer votre pays
00:57:42en parking à ciel ouvert
00:57:44on a une question quand même très importante
00:57:46à qui finance le Hamas
00:57:48alors on dit
00:57:50et vous en parlez aussi dans votre livre
00:57:52qu'il y aurait deux financiers principaux, l'Iran et le Qatar
00:57:54dans cet ordre ou pas dans cet ordre
00:57:56mais en même temps
00:57:58on voit très très bien et vous le dites aussi
00:58:00que l'Iran
00:58:02se sert de là
00:58:04alors ils disent qu'ils veulent éliminer
00:58:06ce petit Satan d'Israël
00:58:08le Hezbollah aussi
00:58:10le Qatar je ne sais pas
00:58:12mais on a l'impression
00:58:14que eux c'est plus pour sauvegarder les régimes
00:58:16alors que le Hamas
00:58:18lui il veut
00:58:20vraiment éradiquer
00:58:22il faut que la Palestine soit
00:58:24entièrement
00:58:26arabo-musulmane
00:58:28mais est-ce qu'il veut aller plus loin
00:58:30est-ce que le Hamas
00:58:32au fond est-ce que c'est un mouvement nationaliste palestinien
00:58:34ou au fond il veut la
00:58:36Huma, le mot d'arabe
00:58:38la Huma islamique
00:58:40dès le départ le Hamas
00:58:42s'est inscrit dans la logique des frères musulmans
00:58:44c'est à dire une action globale
00:58:46mais lui il joue sa partition locale
00:58:48c'est à dire qu'il faut qu'on comprenne
00:58:50comment fonctionnent les logiques des frères musulmans
00:58:52ce qui est demandé à la mouvance
00:58:54des frères musulmans c'est que chacun
00:58:56agisse sur son territoire
00:58:58quitte à ce que son
00:59:00territoire soit sa ville, sa commune
00:59:02son quartier etc
00:59:04donc ce qui est réclamé des membres des frères musulmans
00:59:06c'est d'agir sur leur territoire
00:59:08ce qui est réclamé d'une certaine façon
00:59:10du Hamas c'est que le Hamas
00:59:12joue sa partition localement
00:59:14mais en jouant sa partition
00:59:16localement
00:59:18Hamas affilié à la pensée des frères musulmans
00:59:20s'inscrit dans une démarche
00:59:22beaucoup plus large
00:59:24celle de la mouvance islamiste dans son ensemble
00:59:26alors même si le Hamas
00:59:28aujourd'hui
00:59:30n'a pas organisé des attentats en dehors
00:59:32de ce
00:59:34je dirais ce territoire proche oriental
00:59:36et
00:59:38il n'est pas moins vrai
00:59:40qu'il a soutenu
00:59:42à la fois des actions terroristes qui ont eu lieu
00:59:44ailleurs, qu'il a soutenu
00:59:46la montée des frères musulmans
00:59:48dans d'autres pays, on rappelle
00:59:50par exemple l'une des raisons
00:59:52pour lesquelles la Syrie de
00:59:54Bachar el-Assad se brouille avec les frères musulmans
00:59:56c'est parce que tout simplement
00:59:58les frères musulmans soutiennent
01:00:00les frères musulmans palestiniens
01:00:02et notamment le Hamas
01:00:04Khaled Meshad à l'époque, chef du bureau politique du Hamas
01:00:06soutient les frères musulmans
01:00:08syriens au moment du
01:00:10printemps.
01:00:12Pardon.
01:00:14Voilà, c'est bien
01:00:16c'est la sirène, c'est la sonnette
01:00:18d'alarme.
01:00:20C'est une application qui donne des alertes
01:00:22sur les bombardements sur le territoire israélien.
01:00:24Comme je les ai suivis
01:00:26en temps réel.
01:00:28C'est bien, vous les suivez en temps réel.
01:00:30Pour revenir à cela
01:00:32on va prendre une petite pause
01:00:34mais auparavant
01:00:36c'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:00:38je reviens juste un peu au financement
01:00:40aujourd'hui, les commanditaires
01:00:42c'est toujours le Qatar et l'Iran ?
01:00:44C'est l'Iran en 1 et le Qatar en 2.
01:00:46L'Iran
01:00:48a transformé le Hamas en proxy
01:00:50c'est-à-dire en avatar
01:00:52en bras armés.
01:00:54La guerre par procuration.
01:00:56C'est ce que veut l'Iran, ce que veulent
01:00:58les mollahs iraniens
01:01:00prendre en étau
01:01:02d'abord Israël
01:01:04avec un axe
01:01:06violent,
01:01:08terroriste aux frontières
01:01:10sud, représenté par le
01:01:12Hamas et ne l'oublions pas par
01:01:14le djihad islamique qui est le deuxième
01:01:16groupe important
01:01:18islamiste palestinien
01:01:20et dans les frontières nord
01:01:22par le Hezbollah
01:01:24et les autres factions.
01:01:26Mais pas seulement, puisqu'il y a
01:01:28un certain nombre de milices chiites
01:01:30financées, armées
01:01:32et soutenues par les gardiens de la
01:01:34révolution, à la fois en Syrie
01:01:36aux côtés de Bachar el-Assad
01:01:38mais aussi davantage en Irak
01:01:40une cinquantaine de milices civices
01:01:42sur place en Irak
01:01:44pour d'une certaine
01:01:46façon parfaire
01:01:48ce fameux arc chiite
01:01:50comme on l'appelle, qui est évidemment
01:01:52complété par les outils
01:01:54au Yemen. Mais là ils ont surmonté
01:01:56le conflit
01:01:58enfin ces conflits en tout cas, la rivalité
01:02:00chiite-sunnite puisque le Hamas est sunnite
01:02:02c'est un mouvement sunnite. Oui mais depuis
01:02:04plusieurs années les frères musulmans, dès les années
01:02:0670, avant même la révolution iranienne
01:02:08ont tissé des liens avec
01:02:10les mollahs. Mais ce ne sont
01:02:12pas des liens dogmatiques, religieux
01:02:14ce sont des liens politiques
01:02:16stratégiques, pragmatiques.
01:02:18Et par la suite, lorsque
01:02:20les mouvements islamistes sont nés
01:02:22à Gaza, le premier
01:02:24groupe qui a tissé des liens extrêmement
01:02:26forts avec
01:02:28les mollahs iraniens
01:02:30ça a été le djihad islamique. Dès le
01:02:32début des années 80, puisqu'il est né
01:02:34à ce moment là. Et ensuite le Hamas
01:02:36un peu plus tard, prenant
01:02:38je dirais comme
01:02:40c'est ce que les dirigeants du Hamas disent
01:02:42ayant été délaissés par
01:02:44leur soutien sunnite
01:02:46traditionnel et notamment l'Arabie
01:02:48Saoudite, notamment l'Egypte
01:02:50et un certain nombre d'autres
01:02:52acteurs y se sont tournés, disent-ils
01:02:54vers les iraniens. Et les iraniens
01:02:56les soutiennent maintenant financièrement,
01:02:58militairement et je dirais même
01:03:00au niveau du renseignement
01:03:02en plus du Qatar qui les soutient pour
01:03:04d'autres raisons. Et un troisième acteur aussi
01:03:06il ne faut pas oublier, c'est la Turquie. Parce que la Turquie
01:03:08d'Erdogan, qui est très proche de la pensée
01:03:10des frères musulmans, apporte aussi un soutien
01:03:12politique et propagandiste
01:03:14également
01:03:16au Hamas. S'agissant du
01:03:18Qatar,
01:03:20ce n'est pas tant pour chercher
01:03:22la destruction d'Israël, c'est pour compter
01:03:24je dirais,
01:03:26pour compter dans la région
01:03:28comme étant un acteur
01:03:30central
01:03:32évidemment capable de contrôler
01:03:34plus ou moins le Hamas. C'est la raison
01:03:36pour laquelle un certain nombre de dirigeants du
01:03:38Hamas, dont Ismail Haniye qui
01:03:40a été liquidé récemment,
01:03:42habitent, je dirais, sous
01:03:44les fastes du régime qatarien.
01:03:46Absolument, ce qui me posait
01:03:48un paradoxe. On continue juste
01:03:50après cette petite pause.
01:03:52André Bercoff
01:03:54reçoit aujourd'hui Mohamed Sifaoui
01:03:56auteur de Hamas, plongé au
01:03:58coeur du groupe terroriste. Un livre paru
01:04:00aux éditions du Rocher. Vous avez une question
01:04:02une réaction, n'hésitez pas à nous
01:04:04appeler au 0 826
01:04:06300 300. Vous pouvez
01:04:08réagir aussi sur notre Facebook live.
01:04:10A tout de suite.
01:04:12Ici Sud Radio
01:04:15Les Français
01:04:17parlent au français
01:04:19Les carottes sont cuites
01:04:21Les carottes sont
01:04:23cuites. Sud Radio
01:04:25Bercoff dans tous ses états. Et nous sommes
01:04:27toujours avec Mohamed Sifaoui pour parler de son
01:04:29livre, le Hamas plongé au coeur du groupe
01:04:31terroriste, qui vient de paraître
01:04:33aux éditions du Rocher.
01:04:35Et alors justement, parlons d'aujourd'hui, parlons
01:04:37de ce qui s'est passé, parce que
01:04:39effectivement, on est encore totalement
01:04:41dans ce chapitre-là,
01:04:43un chapitre pas très gai,
01:04:45c'est le moins que l'on puisse dire.
01:04:47Depuis le 7 octobre
01:04:49et aujourd'hui,
01:04:51en fait, Mohamed Sifaoui, on voit
01:04:53très très très bien que
01:04:55l'armée israélienne est en train d'engazer
01:04:57qu'il y a eu effectivement
01:04:59des
01:05:01je ne sais pas, alors les uns disent massacre
01:05:03et les autres disent vengeance.
01:05:05Toujours est-il que Gaza est
01:05:07à moitié rasé, sinon au trois-quarts.
01:05:09Qu'il y a eu de l'autre côté
01:05:11et c'était dans les kiboutz
01:05:13les plus pacifistes et qui voulaient absolument
01:05:15d'accord avec les palestiniens, il y a eu
01:05:17ce massacre ou ce qu'on appelle
01:05:19certains pogroms avec plus de
01:05:211000 personnes, 1500 personnes
01:05:23et aujourd'hui,
01:05:25on a l'impression que
01:05:27je ne dis pas que les positions sont figées
01:05:29mais qu'on est toujours un peu
01:05:31dans le même rapport
01:05:33de force qui ne bouge pas.
01:05:35Et au fond, est-ce que c'est
01:05:37une apparence ou véritablement, au contraire,
01:05:39pour vous, ils bougent ?
01:05:41Non, parce qu'en fait, ce qui s'est passé
01:05:43c'est que l'attaque,
01:05:45il ne faut pas l'oublier, a été
01:05:47entourée d'un élément très important
01:05:49pour le Hamas, c'est les prises d'otages.
01:05:51Les otages
01:05:53est un axe stratégique pour le Hamas.
01:05:55Ils le savaient, parce que dès le départ
01:05:57ils savaient qu'à travers les otages, ils allaient
01:05:59pouvoir libérer un certain nombre des leurs,
01:06:01des terroristes, et à travers les otages
01:06:03ils allaient réussir à monnayer
01:06:05leur propre survie. Parce que ce que
01:06:07recherche aujourd'hui le Hamas,
01:06:09contrairement à ce qu'on peut entendre ici et là,
01:06:11ce n'est pas
01:06:13sauvegarder la vie des Palestiniens.
01:06:15A vrai dire, quand on connaît un peu
01:06:17le territoire de Gaza, quand on
01:06:19a été sur place, j'ai été sur place,
01:06:21quand on discute avec les Palestiniens,
01:06:23et quand on écoute et on lit
01:06:25et on voit ce que disent
01:06:27les cadres du Hamas depuis le début,
01:06:29la vie des Palestiniens,
01:06:31de leurs compatriotes, c'est véritablement
01:06:33le dernier de leurs soucis, d'ailleurs
01:06:35toute la bande de Gaza est endoctrinée
01:06:37autour de la
01:06:39thématique de la martyrologie,
01:06:41du sacrifice, etc. Et ce sont
01:06:43des termes qu'on écoute à ce jour.
01:06:45D'ailleurs on a vu des témoignages de maires
01:06:47palestiniens qui disaient, si mon fils meurt
01:06:49c'est très bien, c'est un martyr, etc.
01:06:51Oui, mais ça parce qu'ils sont endoctrinés, de toute façon dans la martyrologie
01:06:53et dans le discours victimaire.
01:06:55Et donc,
01:06:57le Hamas savait en prenant des otages
01:06:59qu'il allait réaliser cette situation.
01:07:01Les otages,
01:07:03je pense qu'ils ne s'attendaient pas
01:07:05à la réaction
01:07:07de Benjamin Netanyahou et de l'armée israélienne.
01:07:09D'entrée, effectivement.
01:07:11Ils pensaient que ça allait être comme en 2009-2014
01:07:13et toutes les opérations passées,
01:07:15c'est qu'il va y avoir un certain nombre
01:07:17d'échanges de tirs,
01:07:19qu'il va y avoir quelques morts,
01:07:21que la communauté internationale va se mobiliser,
01:07:23qu'elle va faire pression sur les Israéliens
01:07:25et qu'à un moment donné
01:07:27la guerre va s'arrêter,
01:07:29que le Qatar va donner de l'argent
01:07:31à la reconstruction et que cet argent
01:07:33ne sert pas uniquement à la reconstruction,
01:07:35mais à construire notamment des tunnels.
01:07:37Les tunnels, c'est un autre axe stratégique
01:07:39qui permet au Hamas d'agrandir
01:07:41sa capacité géographique.
01:07:43Et on a découvert l'extraordinaire immensité
01:07:45des tunnels, quand même, qui était appréciable.
01:07:47On a aujourd'hui des estimations
01:07:49qui disent entre 500 et 700 km
01:07:51de tunnels, ce qui est énorme.
01:07:53On ne peut pas...
01:07:55Surtout dans un petit...
01:07:57Territoire comme celui-ci.
01:07:59Aujourd'hui, la situation semble figée.
01:08:01Elle n'est pas si figée que ça.
01:08:03Il y a un véritable blocage.
01:08:05Ce que le Hamas veut, c'est créer
01:08:07des divisions encore et encore au sein
01:08:09de la société israélienne pour faire tomber
01:08:11si possible le gouvernement Netanyahou
01:08:13et voir si,
01:08:15à partir de cette
01:08:17déstabilisation politique
01:08:19en Israël,
01:08:21elle ne va pas permettre
01:08:23de sauver le soldat Hamas.
01:08:25Et c'est ce que font les Iraniens,
01:08:27c'est ce que fait le Hezbollah,
01:08:29c'est ce que fait aussi le Qatar,
01:08:31parce que tous ont investi sur le Hamas énormément
01:08:33et tous seraient très embêtés de voir
01:08:35ce pion, cette organisation
01:08:37qui est devenue un pion
01:08:39pour un certain nombre d'États
01:08:41voyous, comme l'Iran,
01:08:43disparaître.
01:08:45Or, de l'autre côté, côté israélien,
01:08:47la décision ferme, irrévocable
01:08:49et non négociable, et on la comprend
01:08:51de la part de Benyamin Netanyahou,
01:08:53alors que c'est quelqu'un
01:08:55dont j'ai eu l'occasion de critiquer
01:08:57la politique.
01:08:59Aujourd'hui, il a totalement raison.
01:09:01On vous dirait comment vous défendez Netanyahou ?
01:09:03D'abord, je ne défends personne.
01:09:05Ça, c'est une première chose.
01:09:07La deuxième chose,
01:09:09quand je défends, je défends généralement des valeurs
01:09:11et des principes. Et la troisième chose,
01:09:13je défends
01:09:15une réalité, une vérité
01:09:17qui est là. Et la vérité, c'est quoi ? C'est que
01:09:19aujourd'hui, les Israéliens
01:09:21ne pourront jamais vivre en paix
01:09:23à leur frontière sud
01:09:25s'il y a une organisation terroriste.
01:09:27La folie furieuse de la politique
01:09:29israélienne en 2005-2006,
01:09:31c'était déjà de permettre à une organisation
01:09:33terroriste de diriger un territoire.
01:09:35Et aujourd'hui, les Israéliens
01:09:37veulent, après le traumatisme du 7 octobre,
01:09:39réparer cette erreur monumentale,
01:09:41stratégique, en prenant
01:09:43la décision ferme et définitive
01:09:45de ne plus laisser le Hamas
01:09:47ou le djihad islamique
01:09:49diriger la bande de Gaza.
01:09:51Voilà pourquoi
01:09:53il y a ce côté qui peut
01:09:55apparaître, qui peut donner l'impression
01:09:57d'une démarche jusqu'au bouddhiste,
01:09:59non réfléchie, de vengeance, etc.
01:10:01Mais quand on regarde attentivement,
01:10:03je l'ai dit il n'y a pas longtemps
01:10:05dans une émission,
01:10:07donc je vais le redire, pour que les belles
01:10:09âmes ne soient pas encore choquées ou si elles doivent
01:10:11être choquées, tant pis pour elles.
01:10:13Quand on connaît la démographie
01:10:15à Gaza,
01:10:17quand on connaît la densité démographique,
01:10:19quand on connaît les villes
01:10:21et les camps de réfugiés à Gaza,
01:10:23quand on connaît l'instrumentalisation
01:10:25de la vie humaine par le Hamas,
01:10:27quand on connaît
01:10:29leur capacité à utiliser les civils
01:10:31comme boucliers humains, quand on connaît
01:10:33les méthodes d'emploi
01:10:35de l'armée israélienne,
01:10:37qui parfois prévient et d'autres fois ne prévient pas
01:10:39lorsqu'ils lancent des missiles. Ils prévient lorsqu'ils
01:10:41détruisent des infrastructures
01:10:43et ils ne préviennent pas lorsqu'ils liquident
01:10:45des chefs terroristes. Voilà, tout simplement.
01:10:47Lorsqu'on connaît tout ça,
01:10:49je puis vous assurer
01:10:51que
01:10:53même si je mets
01:10:55un grand bémol
01:10:57autour de la propagande du Hamas
01:10:59qui annonce un chiffre, qui est celui
01:11:01de l'organisation terroriste, 40 000 morts.
01:11:03Je puis vous assurer que c'est peu
01:11:05par rapport à ce qui aurait pu être.
01:11:07Si on était dans une logique, comme prétendent
01:11:09certains, de génocide, de vengeance, etc.
01:11:11Tout ça est faux et ce n'est pas
01:11:13étayé, on serait à des chiffres
01:11:15beaucoup plus grands. Parce que d'abord,
01:11:17l'armement côté israélien
01:11:19est, croyez-le,
01:11:21très puissant et
01:11:23côté, je dirais, la densité
01:11:25démographique fait que
01:11:27vous pouvez tuer
01:11:29des dizaines de milliers par jour.
01:11:31Non mais un génocide, c'est une connotation précise. On ne peut pas
01:11:33employer les mots n'importe comment, n'importe quoi.
01:11:35Justement parce que les gens emploient les mots n'importe comment
01:11:37qu'on arrive aujourd'hui à brouiller
01:11:39totalement une réalité. La réalité, c'est que d'abord
01:11:41l'État d'Israël, qu'on le veuille ou pas,
01:11:43est en train de mener une lutte antiterroriste.
01:11:45Et je le dis encore davantage. Moi, pourquoi
01:11:47je prends cette position qui peut parfois
01:11:49surprendre, etc. Parce que
01:11:51j'ai réglé
01:11:53tout dilemme dans mon esprit
01:11:55de la manière suivante. Quelle que soit la légitimité
01:11:57de certaines revendications
01:11:59palestiniennes, je n'oublie pas qu'elles sont
01:12:01incarnées aujourd'hui par une organisation terroriste islamiste.
01:12:03Et quelle que soit la critique
01:12:05que je m'autorise à formuler
01:12:07à l'égard des politiques israéliennes,
01:12:09je n'oublie pas qu'Israël reste une démocratie.
01:12:11Et lorsqu'une démocratie mène
01:12:13une lutte antiterroriste contre un groupe
01:12:15fasciste, totalitaire,
01:12:17extrémiste, qui ne respecte ni
01:12:19la vie humaine, même pas la vie de ses propres
01:12:21enfants, je ne fais pas, je ne réfléchis pas
01:12:23plus de moitié d'une seconde
01:12:25pour trancher.
01:12:27Je veux dire, on peut...
01:12:29Quand on vous dit oui, mais regardez, l'armée israélienne
01:12:31y bombarde, y bombarde, regardez le nombre
01:12:33même si on discute sur le nombre
01:12:35d'enfants, de femmes tuées, etc.
01:12:37Mais bien sûr que c'est malheureux.
01:12:39On a tous
01:12:41nos émotions, mais je suis désolé,
01:12:43moi je suis là, non pas
01:12:45pour étaler des émotions, je suis
01:12:47d'abord écrivain,
01:12:49j'ai une formation en sciences politiques,
01:12:51je connais la géopolitique,
01:12:53je fais un travail de terrain, j'ai été
01:12:55reporter de guerre, je ne suis pas là pour faire
01:12:57pleurer les gens, je suis là, mon métier
01:12:59c'est d'informer, c'est d'abord d'informer,
01:13:01de décrypter, d'expliquer,
01:13:03et de donner des
01:13:05éléments pour que les gens, en toute connaissance
01:13:07de cause, puissent se faire leur opinion
01:13:09et leur analyse. Si je dois
01:13:11susciter les émotions,
01:13:13ça veut dire que je ne respecte pas le public,
01:13:15ça veut dire qu'en démocratie...
01:13:17C'est pas votre métier, c'est pas vous qu'on...
01:13:19D'abord c'est pas mon métier, mais c'est
01:13:21le métier de personne en vérité, faire pleurer
01:13:23dans les chemières, c'est malheureux, évidemment,
01:13:25c'est terrible ce qui se passe.
01:13:27Je vais le dire encore et encore...
01:13:29Et puis juste un mot...
01:13:31C'est dramatique de voir des femmes
01:13:33et des enfants mourir, mais moi
01:13:35ça me fait de la peine en tant que
01:13:37père, en tant que
01:13:39personne humaine, en tant qu'homme, en tant que
01:13:41citoyen, oui, alors dans ma sphère privée,
01:13:43si les gens veulent savoir, ça me fait de la peine
01:13:45pour tout le monde. Sauf qu'à la différence, ça me fait de la peine pour tout le monde,
01:13:47c'est-à-dire, moi, ça me fait de la peine pour
01:13:49l'Israélien. Vous ne faites pas l'indignation à géométrie variable.
01:13:51Je n'ai pas d'indignation à géométrie variable,
01:13:53ni de la condamnation à géométrie variable.
01:13:55Maintenant, une fois qu'on a dit ça,
01:13:57je reviens, je reprends ma casquette de
01:13:59journaliste, d'écrivain, etc.
01:14:01Je dis la chose suivante, c'est une guerre
01:14:03contre le terrorisme. Cette guerre
01:14:05a été voulue,
01:14:07que ce soit ces derniers temps, que ce soit
01:14:09historiquement, d'abord par les
01:14:11Arabes, ensuite par les islamistes, qu'on le veuille ou pas.
01:14:13Ils n'ont jamais, à part
01:14:15à un moment de l'histoire, ce qu'on a appelé
01:14:17les accords d'Oslo,
01:14:19ils n'ont pas voulu.
01:14:21Et toutes les propositions qui l'ont été faites.
01:14:23Encore moins les islamistes qui disent clairement
01:14:25qu'ils ne veulent pas de paix.
01:14:27Une fois que les islamistes vous disent,
01:14:29c'est un mouvement totalitaire qui vous dit, je ne veux pas de paix.
01:14:31Et je veux détruire cet Etat qui s'appelle
01:14:33Israël. Donc il crée une situation
01:14:35de conflit, qui devient une situation de guerre
01:14:37sur le long terme.
01:14:39Vous avez un Etat qui
01:14:41est en train de jouer,
01:14:43je dirais, sa survie.
01:14:45C'est un combat existentiel.
01:14:47Alors qu'il y ait des excès, qu'il y ait des choses
01:14:49qui sont critiquables, je n'en disconviens pas.
01:14:51Mais qu'on veuille
01:14:53délégitimer totalement
01:14:55la lutte antiterroriste que mêlent les Israéliens,
01:14:57c'est d'abord d'une indécence extraordinaire.
01:14:59C'est comme si, après le 13 novembre, on avait dit
01:15:01à la France, au gouvernement français,
01:15:03à l'armée française, non, ça serait
01:15:05mal de bombarder Raqqa
01:15:07en Syrie et de causer quelques pertes civiles.
01:15:09Mais bien sûr...
01:15:11Et nous ne parlons pas de Drest en Allemagne
01:15:13en 1945, etc.
01:15:15Et même la Normandie.
01:15:17Beaucoup de Français totalement innocents ont été tués
01:15:19par les armées alliées pendant les bombardements
01:15:21qui ont suivi,
01:15:23qui ont précédé plutôt et suivi le département.
01:15:25On va continuer
01:15:27à parler, mais je crois que nous avons
01:15:29une auditrice.
01:15:31Une auditrice, Daniel, qui nous appelle
01:15:33de l'Aveyron, mais nous la retrouverons juste après
01:15:35cette petite pause de publicité.
01:15:49Sud Radio Bercov,
01:15:51dans tous ses états.
01:15:53Oui, nous avons
01:15:55deux auditrices qui vont nous poser des questions, mais d'abord
01:15:57Daniel de l'Aveyron. Bonjour Daniel.
01:15:59Bonjour Daniel. Bonjour, est-ce que vous
01:16:01m'entendez ? Très bien, on vous entend très bien.
01:16:03Très bien, merci beaucoup
01:16:05d'avoir retenu mon appel.
01:16:07Monsieur Sifaoui,
01:16:09je suis
01:16:11ravie d'entendre tout ce que
01:16:13vous nous dites là.
01:16:15Ma question est la suivante.
01:16:17On a parlé tout à l'heure du financement
01:16:19du Hamas et du soutien.
01:16:21On a parlé de l'Iran, du Qatar,
01:16:23de la Turquie, et moi
01:16:25je m'interroge sur la position
01:16:27de la communauté européenne.
01:16:29Parce qu'il me semble
01:16:31bien qu'on verse
01:16:33des aides financières
01:16:35en tout cas
01:16:37à Gaza, mais donc au Hamas.
01:16:39Et donc ma
01:16:41question est de savoir, mais mon Dieu
01:16:43comment ça se fait que ça se passe comme ça ?
01:16:45Est-ce qu'il y a même d'autres pays
01:16:47qui financent,
01:16:49dans le monde, qui financent aussi
01:16:51le Hamas ? En tout cas, en ce qui me concerne
01:16:53moi en tant qu'européenne,
01:16:55mais surtout en tant que française,
01:16:57ce sont mes impôts et
01:16:59je ne comprends pas
01:17:01que nos gouvernants
01:17:03vivent dans un tel paradoxe.
01:17:05On combat
01:17:07la misogynie,
01:17:09on combat l'homophobie,
01:17:11on essaye
01:17:13de défendre les libertés,
01:17:15la liberté d'expression,
01:17:17et en même temps,
01:17:19on en viendrait aussi à financer
01:17:21un mouvement comme celui-là, qui est
01:17:23contre la laïcité, etc.
01:17:25Voilà, donc c'est ma question.
01:17:27Merci beaucoup.
01:17:29Merci monsieur Berkoff. En tout cas,
01:17:31bonne rentrée à toute votre équipe.
01:17:33Merci Madame.
01:17:35En fait, la France,
01:17:37comme l'Union européenne, considère le Hamas
01:17:39comme une organisation terroriste. C'est inscrit
01:17:41dans ces
01:17:43listes officielles
01:17:45qui mentionnent le nom de toutes les organisations
01:17:47terroristes. Donc à ce titre,
01:17:49il n'y a jamais eu de financement
01:17:51direct. En revanche, il y a eu
01:17:53des financements indirects qui ont touché
01:17:55ce que l'on sait
01:17:57là, l'université islamique
01:17:59de Gaza, qui était
01:18:01dirigée et
01:18:03commandée par le Hamas,
01:18:05et un certain nombre d'associations
01:18:07qui
01:18:09se cachaient,
01:18:11qui n'assumaient pas
01:18:13leur positionnement
01:18:15à l'égard du Hamas, et un
01:18:17financement de l'UNRWA, qui est
01:18:19l'instance créée
01:18:21par les Nations unies
01:18:23pour soutenir les
01:18:25réfugiés, et dont on a appris
01:18:27qu'elle était largement infiltrée par le Hamas.
01:18:29Je pense que,
01:18:31d'abord, sur l'université islamique
01:18:33de Gaza, il y a eu
01:18:35évidemment des polémiques et des débats
01:18:37qui ont fait qu'aussi
01:18:39bien les universités américaines
01:18:41qu'il est financé
01:18:43que les instances européennes
01:18:45ont appris
01:18:47à faire le distinguo
01:18:49entre l'autorité palestinienne
01:18:51et le Hamas, mais
01:18:53il a fallu du temps.
01:18:55S'agissant de l'UNRWA, je sais que
01:18:57l'Union européenne
01:18:59et la France ont continué
01:19:01leur protocole à financer
01:19:03l'UNRWA, y compris après le 7 octobre.
01:19:05C'est un financement par an.
01:19:07Est-ce que l'année prochaine,
01:19:09ce financement se poursuivra ?
01:19:11On verra bien.
01:19:13Nous avons aussi Chantal, je crois, c'est ça ?
01:19:15Oui, Chantal,
01:19:17qui nous appelle de Bastia. Bonjour Chantal.
01:19:19Bonjour Chantal.
01:19:21Bonjour André, ça fait plaisir de vous retrouver.
01:19:23Bonjour M. Chifaoui.
01:19:25Bonjour Madame.
01:19:27Moi, déjà, je précise, je ne suis ni juive
01:19:29ni palestinienne.
01:19:31Donc j'essaye d'avoir
01:19:33une pensée
01:19:35déjà
01:19:37pour tous les civils
01:19:39qui sont morts le 7 octobre
01:19:41et tous les civils qui sont morts après le 7 octobre.
01:19:43Et je voudrais avoir
01:19:45une pensée particulière aussi
01:19:47pour tous les journalistes
01:19:49qui étaient dans la bande de Gaza,
01:19:51qui ont été tués
01:19:53parce qu'ils faisaient leur travail.
01:19:55Alors moi,
01:19:57ce qui me dérange beaucoup,
01:19:59Israël, il ne vit pas sa survie,
01:20:01c'est Netanyahou
01:20:03qui essaye de sauver sa tête.
01:20:05Il y a quand même beaucoup de manifestations
01:20:07en ce moment en Israël.
01:20:09Déjà, avant le 7 octobre,
01:20:11il y avait énormément de manifestations.
01:20:15Le Hamas a été quand même
01:20:17une organisation qui a été
01:20:19élue. Après, attention,
01:20:21le 7 octobre est un acte terroriste,
01:20:23il n'y a pas de problème.
01:20:25Maintenant, du moment, le terrorisme,
01:20:27c'est quand on touche les populations civiles.
01:20:29Donc le 7 octobre, c'est un acte terroriste.
01:20:31Israël, pour moi, n'est pas
01:20:33un état terroriste. Par contre, Netanyahou
01:20:35est un terroriste. Quand on parle
01:20:37de 40 000 morts, je peux vous dire
01:20:39qu'il y en a beaucoup plus pour avoir
01:20:41quand même d'autres informations.
01:20:43Alors M. Tsipraoui, malheureusement,
01:20:45un mort, c'est un mort de trop,
01:20:47qu'il soit israélien ou palestinien.
01:20:49Ok, Chantal,
01:20:51M. Tsipraoui va vous répondre.
01:20:53Écoutez,
01:20:55c'est votre point de vue.
01:20:57Moi, j'ai un autre point de vue, c'est que d'abord,
01:20:59le Hamas, je l'ai
01:21:01expliqué, a utilisé, instrumentalisé
01:21:03un processus électoral.
01:21:05Le Hamas est une organisation terroriste
01:21:07qui a tué aussi des palestiniens,
01:21:09historiquement, qui tue
01:21:11par exemple les homosexuels,
01:21:13qui tue tous
01:21:15ceux qui lui expriment des accords.
01:21:17L'actuel
01:21:19chef du Hamas, Yair Yassinouar,
01:21:21avait été condamné
01:21:23par un tribunal
01:21:25israélien
01:21:27à plus de 400 ans de prison.
01:21:29C'est un système judiciaire
01:21:31qui veut ainsi, c'est un peu à l'américaine,
01:21:33donc à la perpétuité.
01:21:35Parce que
01:21:37il avait notamment
01:21:39tué ou fait tuer
01:21:41une douzaine de palestiniens.
01:21:43Ce n'était même pas pour des israéliens qu'il avait été condamné.
01:21:45Donc,
01:21:47moi, je suis quand même étonné d'entendre
01:21:49aujourd'hui, en France, des gens
01:21:51nous expliquer
01:21:53que ce n'est pas un mouvement terroriste.
01:21:55C'est un mouvement terroriste. Ce n'est pas parce qu'il a tué des civils
01:21:57que c'est un mouvement terroriste. C'est un mouvement terroriste
01:21:59par son idéologie.
01:22:01C'est important de le préciser.
01:22:03S'agissant de
01:22:05M. Netanyahou,
01:22:07vous avez votre point de vue,
01:22:09je le respecte, il n'y a aucun problème.
01:22:11J'ai eu l'occasion de critiquer Benyamin Netanyahou
01:22:13des dizaines de fois.
01:22:15Il se trouve qu'aujourd'hui,
01:22:17il est fort possible
01:22:19qu'il essaye de sauver sa tête politiquement,
01:22:21mais il mène une lutte antiterroriste
01:22:23légitime. Que cette lutte antiterroriste
01:22:25provoque aussi
01:22:27des morts civiles, oui, il faut le déplorer.
01:22:29Mais c'est la guerre.
01:22:31Il n'y a que ceux qui n'ont jamais assisté
01:22:33ou vu la guerre directement
01:22:35qui s'étonnent. Lorsqu'on lutte contre
01:22:37un Etat voyou, ou lorsqu'on lutte
01:22:39contre un
01:22:41groupe terroriste,
01:22:43il y a toujours des morts civiles.
01:22:45Il y a un mot malheureux qui est utilisé, c'est dommage collatéraux.
01:22:47Je ne l'aime pas trop, mais c'est ainsi.
01:22:49Quand la France participe à la guerre
01:22:51du Golfe contre Saddam Hussein,
01:22:53il y a beaucoup de civils irakiens
01:22:55aussi qui sont morts.
01:22:57Quand la coalition internationale
01:22:59après le 11 septembre participe
01:23:01à la guerre
01:23:03contre les talibans et al-Qaïda en Afghanistan,
01:23:05et j'y étais
01:23:07pendant les bombardements le 7 octobre,
01:23:09ça a commencé le 7 octobre,
01:23:11enfin en octobre 2001,
01:23:13j'y étais, j'étais présent.
01:23:15Donc il y a eu des civils
01:23:17aussi qui sont tués. Malheureusement,
01:23:19les guerres provoquent des pertes civiles.
01:23:21Voilà, c'est quelque chose,
01:23:23c'est un très gros débat qui va continuer.
01:23:25En tout cas, je vous recommande le livre
01:23:27de Mohamed Sifaoui, Amas.
01:23:29Il explique beaucoup, beaucoup de choses.
01:23:31Après, faites-vous vous-même votre opinion.
01:23:33Liberté, liberté, chérie.
01:23:35Je le dis toujours.

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