Bercoff dans tous ses états - Émission du 7 octobre

  • il y a 17 heures

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-07##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:06Il est 6h30 du matin, lorsque les premières sirènes retentissent sur le territoire israélien.
00:00:12Didier Raoult vient d'être condamné en appel à deux ans d'interdiction d'exercer la médecine pour des essais cliniques sauvages à l'hydroxychloroquine.
00:00:18Au-delà du cyberharcèlement, la liberté d'expression des femmes non blanches est singulièrement entravée.
00:00:23Ils sont rentrés par la plage avec des bateaux.
00:00:25Elles sont fortement incitées à éviter d'aborder les questions raciales.
00:00:28Et ils ont fusillé mon fils. Direct, une balle sur la tête.
00:00:32Les rares qui osent s'exprimer s'exposent à de lourdes conséquences.
00:00:36Allant des menaces de viol, de mort, au procès Bayon.
00:00:40Des jeunes garçons de 16 ans, 17 ans, et de soldats.
00:00:48Personne n'est resté en vie.
00:00:50Nous sommes en guerre.
00:00:53Nous sommes en guerre, oui, nous sommes en guerre.
00:00:56Nous sommes en guerre des milliers de kilomètres.
00:00:58Nous sommes en guerre ici, à tous les étages, à tous les étages.
00:01:02C'est intéressant et nous, nous sommes là pour faire l'inventaire.
00:01:05Toujours, pour faire l'inventaire et pour avoir question à tout, je le rappelle.
00:01:09Alors, un certain Didier Raoult vient d'être condamné à une interdiction d'exercer la médecine pendant deux ans.
00:01:17Là, là, c'est nouveau, ça vient de sortir, voilà.
00:01:20Pour avoir inventé la prétendue efficacité du traitement sans confirmation scientifique, entre guillemets,
00:01:26le très controversé, eh bien écoutez, on va en parler.
00:01:30C'est quand même intéressant, nous sommes en 2024, il y a très longtemps que le professeur Raoult a quitté,
00:01:34très longtemps, quelque longtemps, l'IHU de Marseille.
00:01:37Et voilà, la chambre disciplinaire de l'ordre des médecins le sanctionne.
00:01:43Pourquoi ? Comment ? C'est qui les gentils ?
00:01:46On en parle tout de suite, et auparavant, et après, et après, on va parler effectivement du conflit israélo-arabe,
00:01:54israélo-palestinien, Gaza, le Liban, l'Iran, Israël, avec quelqu'un qui connaît très bien la chose
00:02:02et qui a ceci, le problème est qu'il y a ceci de particulier, que sa langue maternelle, c'est l'arabe.
00:02:08Sa langue maternelle, c'est, avant le français, qu'il est né à Marrakech en 1942, il est psychiatre, il est mathématicien,
00:02:18et il s'appelle Daniel Simoni, il vient d'écrire les non-dits d'un conflit,
00:02:22et là, on va prendre un peu de hauteur, et on va pas parler de ces polémiques sur les mots,
00:02:27on va parler du fond de problème, et on va prendre le temps de le faire.
00:02:32A tout de suite, avec le professeur Didier Raoult, avec Daniel Simoni, et évidemment, les perles, les huées, les bravos.
00:02:40Ici Sud Radio, les français parlent au français, je n'aime pas la blanquette de veau, je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:53Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:57Alors, en décembre 2021, le microbiologiste marseillais Didier Raoult,
00:03:03fondateur et président de l'IHU Marseille Méditerranée Infection, avait reçu un blâme par l'Ordre des médecins.
00:03:14Ça veut dire que le médecin Didier Raoult, en l'occurrence, s'était mal conduit.
00:03:21Et le docteur Gilles Munier, qui représente l'Ordre des médecins, a dit que c'était une sanction,
00:03:27ce blâme trop indulgente au regard des manquements retenus.
00:03:31Alors donc, là, il y a quelques jours, on vient d'aggraver, le jeudi 3 octobre très exactement,
00:03:38on a aggravé la sanction.
00:03:41Donc la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins a décidé en appel d'interdire à Didier Raoult d'exercer la médecine pendant deux ans.
00:03:50Didier Raoult, bonjour.
00:03:52Bonjour.
00:03:53Comment on se sent quand on s'est vu signifier de ne plus exercer la médecine pendant deux ans ?
00:04:01Écoutez, vous savez, de toute manière, je n'exerce plus la médecine depuis septembre 2021,
00:04:09pour une raison simple qui entre en résonance avec ça.
00:04:13Le nouveau directeur général de l'assistance publique qui avait été nommé par M. Macron,
00:04:21qui s'appelle M. Crémieux, m'avait demandé de co-signer une tribune avec lui dans Le Monde,
00:04:26recommandant la vaccination généralisée.
00:04:29J'ai refusé.
00:04:30Et sept jours après, ma demande de prolongation a été refusée.
00:04:34Comme par hasard.
00:04:35Comme par hasard.
00:04:36Moi, j'y vois le lien.
00:04:39Et c'est vrai que je n'ai jamais considéré que la vaccination généralisée avait un sens.
00:04:45L'expérience montre qu'elle n'en a aucun, d'ailleurs.
00:04:49Il y a toujours autant de COVID et il y a eu 20 milliards de doses qui ont été administrées
00:04:53pour des raisons que n'importe quel scientifique peut comprendre
00:04:57s'il veut bien regarder ce que nous savons des infections virales respiratoires.
00:05:01Vous voyez bien que pour la grippe, on n'a jamais éradiqué la grippe en faisant des vaccins.
00:05:06Ce n'est pas vrai.
00:05:07Donc, il y a une seule maladie qu'on a éradiquée dans l'histoire de l'humanité,
00:05:11c'est la variole, parce qu'elle présentait des caractères très, très particuliers.
00:05:15Pour les autres, on n'a jamais réussi à éradiquer un virus.
00:05:18Donc, je suis intéressé parce que la première partie, c'est qu'il ne fallait pas donner de l'hydroxychloroquine.
00:05:26Alors, c'est intéressant parce que moi, j'aime bien, vous savez, comment vous dire,
00:05:32dans toute cette histoire, il y a une quantité de choses qui sont tellement distantes de la réalité
00:05:38que je connais, je sais bien qu'il y a plusieurs réalités qui coexistent.
00:05:41Oui, en science et ailleurs, oui.
00:05:45Mais, oui, professeur, justement, dit Yaël, juste un mot, ce qui est quand même intéressant,
00:05:51en dehors, on va parler du fond, bien sûr, mais ce qui est intéressant quand même,
00:05:55allez-je à dire zoologiquement, mais ne soyons pas méchants,
00:05:58vous recevez un blâme en décembre 2021 et là, vous recevez une sanction,
00:06:03une sanction qu'on vient de dire, là, le 3 octobre.
00:06:08Mais ça veut dire quoi ?
00:06:09Est-ce que vous dites vous-même que vous n'exercez plus depuis septembre 2021 ?
00:06:14Ça signifie quoi de la société, de l'ordre des médecins, etc. ?
00:06:20Mon sentiment, c'est que c'est de la communication,
00:06:23puisque moi, je n'ai toujours pas reçu de notification officielle
00:06:28de ce qu'ils nous ont dit les gens du Parisien Libéré qui m'ont appris ça.
00:06:32Mon avocat a téléphoné deux jours après en disant,
00:06:36c'est une honte que moi, je n'ai rien, Didier Raoult n'a rien,
00:06:40et c'est la presse qui nous informe de ça.
00:06:42C'est du cinoche, c'est de la communication.
00:06:46Tout ça, pourquoi ? Qu'est-ce que ça apporte ?
00:06:50Même à l'ordre des médecins, qu'est-ce que ça apporte ?
00:06:52Si vous voulez, le drame de cette crise, qui est peut-être plus fort en France,
00:07:00en tout cas, il faudra bien qu'elle soit plus forte aussi,
00:07:03c'est l'incapacité à part celle,
00:07:05c'est pour ça que je lui rends souvent hommage à Adèle Fressy,
00:07:08avec qui j'étais en désaccord tout au long de cette crise,
00:07:10c'est le seul qui a eu l'honnêteté de reconnaître qu'il s'était trompé de A à Z.
00:07:15L'ancien président du conseil scientifique, je le rappelle.
00:07:18En réalité, il est d'accord avec moi, surtout en pratique.
00:07:21Donc, c'est très intéressant.
00:07:23Ce qui est très intéressant, que je regarde avec beaucoup de gourmandises,
00:07:26je me demande comment ils vont s'en sortir,
00:07:28c'est que ce qu'ils me reprochent à la fin,
00:07:30c'est que de ne pas avoir fait la promotion de la vaccination généralisée
00:07:34et de ne pas avoir dit que le confinement avait un sens,
00:07:38c'est la même chose que dit maintenant le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche actuelle.
00:07:43Oui, c'est vrai.
00:07:45Avant, je disais l'inverse du gouvernement.
00:07:48Maintenant, je dis la même chose que le gouvernement.
00:07:50Donc, il va falloir changer encore ça.
00:07:52Tout ça est ridicule, si vous voulez.
00:07:54Les médecins ne sont pas là pour pratiquer leur métier.
00:07:57Ils ne sont pas là pour obéir aux ordres de...
00:08:01D'un politique.
00:08:03Oui, le général de Gaulle aurait dû dire des juristes de circonstance.
00:08:10Oui, c'est ça.
00:08:12Encore une fois, ça ne va rien changer, ni à votre vie,
00:08:17ni à ce qui s'est passé et ce qui se passe encore.
00:08:20Mais on a l'impression, si vous voulez,
00:08:22c'est que ce n'est pas possible d'accepter
00:08:24qu'un certain nombre de choses que vous avez dit et que d'autres ont dit
00:08:27et que d'autres vous rejoignent aujourd'hui.
00:08:29Et on a un certain nombre de gens qui disent
00:08:31que ce n'est pas possible que ce soit formulé, que ce soit exprimé.
00:08:35Il faut rester sur le fait qu'il n'y a aucun effet secondaire,
00:08:38aucun dommage collatéral, qu'il fallait vacciner tout le monde, etc.
00:08:42Et que si on dit, encore une fois, le contraire,
00:08:45ou on s'écarte de ça, c'est un péché contre l'esprit.
00:08:48C'est quand même étonnant, en 2024.
00:08:51Non, non, non, M. Vercorsy, c'est la France qui est comme ça.
00:08:54C'est-à-dire qu'il s'est passé un revirement progressif, si vous voulez.
00:08:58La France déteste.
00:09:00Il y a des gens qui disent être l'élite,
00:09:02qui pour moi n'ont rien à voir avec l'élite,
00:09:05qui détestent l'élite, qui haïssent l'élite.
00:09:07Moi, dans mon métier, les hailleurs sont partis de France, déjà.
00:09:10Que dans ce monde et dans cette crise,
00:09:15ça fait plus de 20 ans que je suis le microbiologiste le plus cité au monde.
00:09:19Je fais partie des deux premiers, je suis le deuxième, hélas,
00:09:22des scientifiques français.
00:09:24Tous deux mêmes confondus, les plus cités.
00:09:27Et que les gens disent que c'est Véran,
00:09:30qui n'a rien foutu dans la science de sa vie,
00:09:32qui a fait magouiller cet homme, et on le voit bien, d'ailleurs,
00:09:35que son métier, c'est de retourner à la magouille avec les labos.
00:09:38Au bout d'un moment, il faut regarder les choses.
00:09:40Il lui a succédé une jeune femme très sympathique,
00:09:43mais qui était secrétaire médicale,
00:09:45et qui est maintenant promenée à l'IGAS,
00:09:47après avoir été ministre pendant quelques semaines,
00:09:49avant de se faire battre aux élections.
00:09:51Et puis, on a mis un ministre qui lui était médecin,
00:09:54qui avait fait sa thèse au miracle sur l'hydroxychloroquine,
00:09:57montrer que ça n'était pas toxique aux doses auxquelles je l'utilisais.
00:10:01Et vous savez, Azalbert a publié son dialogue
00:10:06avec M. Brown sur sa thèse,
00:10:08et quand il lui a dit « Mais comment ça se fait que vous n'ayez pas vu
00:10:11que l'étude anglaise auxquelles vous faites référence utilisait des doses toxiques ? »
00:10:16Il lui a répondu qu'il n'avait pas lu les protocoles.
00:10:18Le ministre lui a répondu ça.
00:10:20– Il n'a pas lu les protocoles, oui.
00:10:22– Vous voyez avec qui on est obligé de discuter, c'est incroyable.
00:10:25Moi, je discutais avec Véran quand il me parlait encore,
00:10:29quand je l'ai alerté, j'étais le premier à alerter
00:10:32sur le fait que ce virus mutait plus que ce qu'on l'a imaginé.
00:10:34Il m'a regardé, il était à un mètre de moi,
00:10:36il m'a dit « Ce virus ne mute pas. »
00:10:38Il n'a jamais vu une séquence de sa vie.
00:10:40Moi, j'ai été le premier laboratoire de microbiologie au monde
00:10:43à avoir un séquenceur automatique à 92.
00:10:45Vous vous rendez compte que ces gens nous disent à nous ce qu'il y a ?
00:10:50Et donc, cette absolue folie de penser que l'autorité administrative
00:10:57donnée à des oseaux remplace la connaissance,
00:11:01c'est quelque chose qui fait peur.
00:11:03– Oui, en tout cas, qui pose vraiment question,
00:11:06et surtout, si vous voulez, par rapport à ce qui s'est passé
00:11:09et ce qui se passe là, c'est qu'on se dit…
00:11:12Vous me dites, c'est peut-être spécifique à la France,
00:11:15mais on se dit, mais attendez, à un moment donné,
00:11:18est-ce qu'on ne peut pas s'entourer, je parle des princes
00:11:22qui nous gouvernent ou qui aspirent à le faire,
00:11:24de gens qui connaissent un peu ce dont ils parlent ?
00:11:26C'est toujours pareil, c'est quand même étonnant.
00:11:28Enfin, il y a des gens, on peut…
00:11:30Et surtout, j'étais très frappé quand même,
00:11:32je voudrais revenir à ça d'hier août.
00:11:34On se rappelle, on a commencé à parler il y a trois ou quatre ans,
00:11:37et je me rappelle que vous étiez en 2020,
00:11:41vous étiez, mais le chouchou des médias,
00:11:44c'est-à-dire, tout le monde venait vous voir,
00:11:46c'était presque, on venait baiser la mule du pape,
00:11:49le Président de la République est venu vous voir,
00:11:52beaucoup d'autres gens sont venus vous voir,
00:11:53vous envoyez des gens, et à un moment donné,
00:11:56puis tout le monde est journaliste, etc.,
00:11:58et à un moment donné, revirement,
00:12:00et je ne parle pas seulement du revirement médiatique,
00:12:02du revirement politique et autres,
00:12:04est-ce que franchement, aujourd'hui, avec le recul,
00:12:07c'est parce que vous avez osé avancer
00:12:09que l'hydroxychloroquine pouvait faire du bien, ou pas ?
00:12:12C'est quoi ?
00:12:13Ah oui, oui, c'est ça, c'est-à-dire que,
00:12:15si vous voulez, vous ne vous rendez pas compte
00:12:19l'appétit que peut donner d'avoir une épidémie
00:12:24qui arrive avec un virus inconnu,
00:12:27alors ça soulève des appétits qui sont extraordinaires,
00:12:30et si vous dites aux gens,
00:12:31vous n'allez pas pouvoir manger de ça,
00:12:33honnêtement, vous créez, si vous voulez, une fin de loup,
00:12:38et donc je pense qu'entre ceux qui…
00:12:42C'est ce que je vous disais,
00:12:44je pense que beaucoup de gens autour de moi,
00:12:47beaucoup de gens qui ont réfléchi se sont demandés
00:12:49est-ce que tout ça, c'est de la bêtise,
00:12:51ou est-ce que tout ça, c'est de la corruption ?
00:12:54D'accord ?
00:12:55Ben oui.
00:12:56C'est une vraie question.
00:12:57Et donc je suis convaincu qu'il y a un peu des deux,
00:13:02qui décident de faire la part des uns et des autres,
00:13:05Bill Gates, je sais que Boris Toussaint m'a dit
00:13:09que j'étais complotiste de dire ça,
00:13:11mais enfin Bill Gates paye 18% du financement de l'OMS,
00:13:15donc l'OMS est acheté par Bill Gates,
00:13:18le troisième donateur, c'est une association d'industrie pharmaceutique,
00:13:22c'est-à-dire, moi j'ai appris ça quand j'étais petit,
00:13:25si vous voulez, c'est Milton Friedman qui disait ça,
00:13:28vous savez, il n'y a pas de repas gratuit,
00:13:30on ne donne jamais de l'argent pour le truc,
00:13:33c'est-à-dire quand on donne de l'argent pour faire l'aumône,
00:13:36on ne doit pas le dire, vous savez que c'est dans la Bible,
00:13:39c'est dans toutes les religions du livre,
00:13:41ma main gauche doit ignorer ce que fait ma main droite,
00:13:44on doit le faire, mais on ne doit pas le dire.
00:13:46Donc Bill Gates, il perd son temps à le dire,
00:13:48et donc il y a une raison pour ça.
00:13:50Mais Bill Gates, il a investi dans l'industrie pharmaceutique,
00:13:53et il s'est fait un milliard de bénéfices sur les vaccins, d'accord ?
00:13:57Et c'est lui qui recommande, l'OMS qui n'a pas le choix de lui dire non,
00:14:02c'est l'OMS qui paye.
00:14:04Et Bill Gates distribue 600 millions d'euros à la presse dans le monde.
00:14:08– 600 millions d'euros à la presse, oui, par an, pas mal.
00:14:12– Donc tout ce qui est en tête, pas vous,
00:14:16ou peut-être vous et je ne sais pas.
00:14:18– Non, non, nous non, je peux vous dire,
00:14:20on a été les seuls dans les médias à montrer,
00:14:23en tout cas ici à mon émission et à Sud Radio,
00:14:25à montrer franchement qu'il y avait quand même,
00:14:27on ne dit pas qu'on n'est pas anti-vax,
00:14:29on n'est pas pro-vax, ce n'est pas le problème du tout,
00:14:31on a toutes les opinions,
00:14:32mais qu'il y avait des problèmes, des questions qui se posaient, voilà.
00:14:35– Et puis vous n'êtes pas assez gros, si vous voulez, les gens,
00:14:39Bill Gates, qu'est-ce qu'il paye ?
00:14:41Il paye The Guardian, il paye Washington Post,
00:14:43en France c'est le monde qui reçoit le plus de Bill Gates.
00:14:46Donc si vous voulez, c'est les numéros un en termes d'influence,
00:14:50si vous voulez, qui sont les cibles, c'est banal,
00:14:54c'est la vie qu'on est en train d'en raconter.
00:14:57Et donc il y a ce mélange, un, des gens qui sont nommés,
00:15:01qui ne sont pas compétents, qui sont entourés de gens
00:15:04qui ne sont pas plus compétents, ce qui est très inquiétant,
00:15:07c'est que les garde-fous de la politique,
00:15:10c'est-à-dire les grands corps de l'État,
00:15:13sont de plus en plus remplis de gens qui ne sont pas compétents non plus,
00:15:16c'est-à-dire quand ils ont échoué dans leur poste,
00:15:18on les met qui au Conseil d'État, qui à la Cour des Comptes,
00:15:21qui à l'égas, d'accord ?
00:15:22Et après c'est eux qui vont vérifier,
00:15:24vous savez, nous, on a reçu les gens de l'égas,
00:15:27mais le niveau technique de ces gens-là fait peur,
00:15:31c'est inquiétant.
00:15:32La direction de l'ANSM, qui nous a persécutés,
00:15:36Mme Ratigny...
00:15:37L'Agence Nationale de Santé, oui.
00:15:39Oui, vous pouvez regarder sur Internet,
00:15:43elle a fait une seule publication internationale dans sa vie,
00:15:46elle est au milieu de cinq auteurs,
00:15:47et cette publication est illégale parce qu'elle a fait des prélèvements
00:15:51sans avoir d'avis du comité de protection des personnes.
00:15:56Et c'est elle qui vérifie toute la recherche clinique du pays,
00:15:59et c'est elle qui nous dit qu'on ne fait pas et qu'on ne sait pas faire.
00:16:03Non mais on vit sur une...
00:16:05C'est...
00:16:06C'est entre-fous !
00:16:07C'est intéressant.
00:16:08On va reprendre avec vous,
00:16:09le professeur Didier Raoult, juste après cette petite pause,
00:16:12et on va voir effectivement sur l'état des lieux,
00:16:15et non pas ce qu'il faut faire,
00:16:18mais comment un peu raison garder,
00:16:20ou raison résister.
00:16:22On en parle.
00:16:23Et si vous voulez réagir ou poser une question,
00:16:25n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 303 100.
00:16:29Bercov, dans tous ses états, revient tout de suite.
00:16:37Eh bien, nous sommes toujours évidemment,
00:16:39et plus que jamais avec le professeur Didier Raoult.
00:16:42Quand même, quand même, Didier Raoult,
00:16:44vous avez fait des choses pas bien.
00:16:46Parce que la Chambre d'ici bien nationale
00:16:48vous condamne pour non-confraternité.
00:16:51Alors comme ça, vous manquez de fraternité avec vos collègues ?
00:16:56Je sais pas, de toute façon, moi j'ai...
00:16:59C'est ce qu'ils disent.
00:17:01Oui, oui, mais...
00:17:02Non, mais...
00:17:03Je l'aurais dit.
00:17:04Mais ils disent aussi qu'ils n'ont tenu aucun compte
00:17:06de ce que je leur ai dit.
00:17:07Je sais pas si vous avez vu ça.
00:17:08Ça c'est extraordinaire.
00:17:09Ils m'ont convoqué, j'ai parlé deux heures et demie,
00:17:11et ils concluent en disant
00:17:13que nous n'avons pas tenu compte de ce que nous a dit M. Raoult.
00:17:17Ah bon ?
00:17:18Oui.
00:17:19Le premier jour où j'ai parlé d'hydroxychloroquine,
00:17:21le soir même, je recevais des menaces de mort d'un confrère
00:17:25qui a d'ailleurs été condamné,
00:17:27mais pas par le Conseil de l'Ordre,
00:17:29le professeur Rafi.
00:17:30Il n'a pas le droit d'interdiction d'exercer
00:17:33pour manque de confraternité.
00:17:35Mes confrères se sont répandus à la télévision
00:17:38pour me cracher dessus ce que je ne fais pas.
00:17:41M. Véran m'a insulté à plusieurs reprises.
00:17:44J'ai attendu qu'il ne soit plus ministre
00:17:46pour dire ce que je pensais de lui,
00:17:48c'est-à-dire qu'il ne sait pas grand-chose de la médecine,
00:17:51ça c'est mon point de vue.
00:17:53Et ensuite de ça, nous avons été harcelés à un point
00:17:57qui est une nouvelle forme sociale
00:18:00pour laquelle il faudra bien trouver des solutions.
00:18:02Les gens qui sont autour de moi s'amusaient
00:18:04à compter le nombre de tweets hostiles,
00:18:07pornographiques, dangereux que nous recevions.
00:18:10Ils se sont arrêtés de compter à 2 millions.
00:18:132 millions ?
00:18:142 millions.
00:18:15Des gens qui se sont condamnés pour harcèlement
00:18:17pour avoir envoyé 15 tweets.
00:18:19Moi, 2 millions, je suis passé 3 fois devant les juges.
00:18:22A chaque fois, personne n'a remis en cause
00:18:24le fait que c'était diffamatoire.
00:18:26Mais les circonstances faisaient que finalement
00:18:30on pouvait comprendre que les gens soient si nerveux.
00:18:33Et donc il n'y a pas de me pourrir et de m'insulter
00:18:35à un point qui est, je crois que là aussi,
00:18:38il m'a battu le record.
00:18:40Je crois que j'ai battu un record d'insultes inouïes.
00:18:44C'est pas moi qui ai insulté les confrères.
00:18:47Non mais c'est étonnant.
00:18:48Juste un mot, professeur Raoult,
00:18:50nous avons beaucoup d'auditeurs qui demandent
00:18:52à vous parler et on va en prendre.
00:18:54Mais juste un mot.
00:18:56Toutes ces personnes qui sont venues vous voir,
00:18:58vous en avez parlé, vous dites oui,
00:19:00si je donnais les noms, c'est pas une question.
00:19:02Vous ne les donnez pas, ça c'est votre choix
00:19:05et votre légitimité la plus totale.
00:19:07Mais tous ces gens qui venaient vous voir
00:19:09en vous demandant le conseil,
00:19:10après ils ont observé de con rare le silence prudent.
00:19:14C'était silence radio, on n'en parlait plus,
00:19:16on ne disait pas.
00:19:17Dieu sait si, enfin vous en avez parlé,
00:19:19je ne pense pas que vous mentez,
00:19:20Dieu sait s'il y a eu des gens qui sont venus vous voir.
00:19:22Vous demandez conseil, vous demandez de les soigner, etc.
00:19:27Écoutez, il y a plusieurs choses.
00:19:29D'abord, le courage est une vertu extrêmement rare.
00:19:33Il ne faut pas se faire d'illusions.
00:19:35La deuxième, c'est qu'un de vos collègues récemment,
00:19:38c'est bien, ça sort d'ailleurs,
00:19:40un de vos collègues récemment a dit
00:19:42sur une chaîne de télévision,
00:19:44vous le savez, on savait tous que le vaccin ne marchait pas,
00:19:46mais on n'avait pas le droit de le dire.
00:19:48Oui, ce qui est extraordinaire.
00:19:51Et une autre personne...
00:19:52Pour la métier de journaliste,
00:19:54le fait d'avouer qu'on n'avait pas le droit
00:19:56de dire ce que l'on savait,
00:19:57parce que c'était interdit par le gouvernement
00:20:00et que c'est le gouvernement
00:20:01qui subventionne toutes les télévisions.
00:20:03Donc c'est à la fin,
00:20:05la vraie liberté,
00:20:07c'est d'être économiquement indépendant.
00:20:10Et donc comme il n'y a plus de grands médias
00:20:14qui soient économiquement indépendants,
00:20:16ils sont tous payés ou par l'État
00:20:18ou achetés par qui ?
00:20:20La Big Pharma, qui ? Bill Gates.
00:20:23C'est difficile et vous voyez bien
00:20:25qu'il existe maintenant.
00:20:27C'est sûrement la chose qui me fait le plus de peine
00:20:30et qui m'inquiète le plus.
00:20:32Ça fait bien longtemps que les gens...
00:20:34Non plus, je m'excuse de vous dire ça,
00:20:36parce que vous êtes un média raisonnable,
00:20:38un médium pour dire la vérité raisonnable.
00:20:42Les gens n'avaient déjà aucune confiance
00:20:44dans les journalistes et les hommes politiques.
00:20:46Ça fait...
00:20:47Si vous regardez,
00:20:48on les publie plus maintenant les sondages
00:20:50sur l'estime des gens par métier,
00:20:52parce que personne ne voudrait payer ça.
00:20:54On dirait que les pires,
00:20:56c'est-à-dire les plus détestés,
00:20:57c'est les hommes politiques et les journalistes.
00:20:59Mais nous, les médecins et les chercheurs,
00:21:01c'était nous qui étions les préférés.
00:21:03Eh bien, là, cette crise a cassé ça.
00:21:06C'est-à-dire qu'il y a une perte de confiance
00:21:09d'une partie de la population
00:21:11pour les messages officiels de la médecine
00:21:13et il y a une perte de confiance
00:21:15chez les chercheurs.
00:21:16Pourquoi ?
00:21:17Parce qu'ils se sont rendus compte
00:21:18qu'un certain nombre d'entre eux
00:21:19avaient des rapports qui étaient incestueux
00:21:21avec l'industrie pharmaceutique,
00:21:23parce qu'il y en avait qui avaient tellement peur
00:21:25qu'ils n'osaient plus parler.
00:21:27Et donc, ce qui restait de confiance là
00:21:31a disparu.
00:21:32Et la réponse à ça,
00:21:33c'est une réponse très, très inquiétante
00:21:35que vous connaissez.
00:21:36Il y a un jeune pompier, vous savez,
00:21:38qui avait ressuscité de se faire vacciner,
00:21:40qui, pour être repris, a fait un faux pass
00:21:43et qui vient de gagner son procès
00:21:48pour pouvoir rentrer malgré ce faux pass.
00:21:51Parce que, si vous voulez,
00:21:53ce qui va répondre aux ordres imbéciles,
00:21:56c'est la désobéissance civile
00:21:58et la justice va reconnaître
00:22:00que la désobéissance civile est justifiée
00:22:03quand on vous oblige à faire des bêtises.
00:22:05Voilà.
00:22:06C'est un tournant social, ça.
00:22:09C'est-à-dire qu'il faut faire attention,
00:22:10il ne faut pas trop jouer avec ça.
00:22:12Il ne faut pas généraliser, c'est grave.
00:22:14C'est vrai.
00:22:15C'est gravissime.
00:22:16La société, elle tient par un consensus social.
00:22:19S'il n'y a pas de consensus social,
00:22:21c'est-à-dire que si on pense vraiment...
00:22:23Les gens peuvent se tromper,
00:22:25il faut reconnaître qu'on s'est trompé.
00:22:26Les Suédois se sont trompés au début.
00:22:28Ils ont reconnu qu'ils s'étaient trompés.
00:22:30Ils ont reconnu qu'ils s'étaient trompés.
00:22:32La manière dont les décisions ont été prises,
00:22:34il n'y a pas qu'en France qu'elles ont été prises,
00:22:36Boris Johnson était complètement cinglé aussi.
00:22:39Quand il expliquait comment il a pris
00:22:41la décision du confinement,
00:22:42que nous avons imité,
00:22:44il l'a prise parce que sa copine d'Écosse
00:22:47l'avait prise et qu'il ne voulait pas la vexer.
00:22:49C'est écrit, tout ça.
00:22:51Donc, si vous voulez, au bout d'un moment,
00:22:53il va bien falloir qu'on remette tout ça en place
00:22:57et qu'on dise, écoutez,
00:22:59pour ne pas être mis,
00:23:01ils suivent le voisin.
00:23:02– Ce que vous dites, le plus grave,
00:23:04c'est qu'il ne faut pas casser ce consensus.
00:23:06Il ne faut pas que tout le monde croit
00:23:07que tous les médecins, que tous les chercheurs
00:23:09sont inféodés, achetés, etc.
00:23:11Ça devient quelque chose d'effectivement
00:23:13très préoccupant, ça.
00:23:14Et ce n'est pas vrai que tous,
00:23:16heureusement d'ailleurs.
00:23:17Juste un mot, je crois que nous avons un auditeur.
00:23:19– Oui, nous avons un auditeur,
00:23:20et c'est Jean-Marc Jean-Marc
00:23:22de Narbonne.
00:23:23Bonjour Jean-Marc.
00:23:24– Bonjour Jean-Marc.
00:23:25– Bonjour André.
00:23:26Bonjour professeur.
00:23:27On a le droit d'être intelligent, professeur,
00:23:29comme votre chaîne YouTube,
00:23:31mais il y a des personnes
00:23:33qui n'ont pas la capacité, je crois.
00:23:35Et vous disiez aussi que la France
00:23:36était un hôpital psychiatrique à ciel ouvert.
00:23:38Je crois que c'est le monde occidental
00:23:39qui est un hôpital psychiatrique à ciel ouvert.
00:23:41J'ai eu la chance d'être soigné,
00:23:43ainsi que tous mes proches,
00:23:44par le professeur Raoul,
00:23:45ainsi que son équipe.
00:23:46Quand on dit que le professeur Raoul est anti-vax,
00:23:48c'est complètement faux.
00:23:49Moi, j'en ai...
00:23:50Je suis sûr qu'on en a tous la preuve,
00:23:51mais le compagnon, ma maman,
00:23:52a passé dix jours chez le professeur Raoul,
00:23:54alors qu'il avait fait ses trois doses.
00:23:57Donc le professeur Raoul lui a sauvé la vie.
00:23:59Et puis après, le professeur Raoul
00:24:00l'a vacciné pour le pneumocoque.
00:24:02Vous voyez ?
00:24:03Donc il y a des vaccins qui servent
00:24:04et il y a des vaccins qui ne servent pas.
00:24:05Quand j'ai eu la chance de visiter
00:24:07une partie de l'IHU de Marseille,
00:24:09je peux vous dire qu'il y a eux et les autres
00:24:11qui sont rentrés dans les détails.
00:24:12Ils ne jouent pas dans la même catégorie.
00:24:14Quant à tout ce qui s'est passé,
00:24:16c'est qu'une histoire, malheureusement,
00:24:18les gens ont du mal à le comprendre.
00:24:20C'est qu'une histoire politique et d'argent.
00:24:22Ce n'est pas autre chose.
00:24:23C'est l'incompétence et l'argent.
00:24:25Ce n'est pas autre chose.
00:24:26Et malheureusement, c'est sûr que
00:24:28dans un cerveau humain,
00:24:29c'est difficile de penser
00:24:30que le gouvernement a fait
00:24:32toutes ses décisions
00:24:34juste à cause de l'incompétence et de l'argent.
00:24:36Et pourtant, c'est le cas.
00:24:38C'est exactement le cas.
00:24:40Et merci au professeur Raoul.
00:24:41Merci à vous, André.
00:24:43Merci à vous, Jean-Marc.
00:24:45Donc, vous voyez, Jean-Marc,
00:24:47il écarte la bêtise.
00:24:49Il pense à l'incompétence
00:24:51et au conflit d'intérêts.
00:24:53Je ne sais pas si c'est le cas,
00:24:55mais au-delà de ça,
00:24:57franchement, rétablir la confiance,
00:24:59comment faire
00:25:01qu'il y ait...
00:25:03Ce dont vous parlez, c'est au cœur
00:25:05de la campagne américaine, avec Elon Musk
00:25:07qui défend vraiment
00:25:09à fond la liberté d'expression.
00:25:11On n'aime pas Musk, mais il fait un travail
00:25:13quand même assez remarquable
00:25:15de ce point de vue-là.
00:25:17Et on dit, le premier amendement
00:25:19de la Constitution américaine,
00:25:21comment rétablir
00:25:23cette confiance qui est très entamée,
00:25:25à votre avis ?
00:25:27Comment peut-on la rétablir ?
00:25:29Premièrement, je pense
00:25:31qu'effectivement, il faut
00:25:33rétablir la liberté de parole
00:25:35et la liberté
00:25:37d'information.
00:25:39Je pense que c'est essentiel.
00:25:41Ça s'est effacé, il y a toujours eu...
00:25:43Il ne faut pas se leurrer.
00:25:45Tous les pouvoirs ont toujours utilisé...
00:25:47Il n'y a pas de censure.
00:25:49C'est consubstantiel,
00:25:51si je puis permettre
00:25:53cette réflexion théologique.
00:25:57Simplement, il faut que ce soit
00:25:59borné.
00:26:01Alors effectivement,
00:26:03je pense que le troisième pouvoir
00:26:05habituel doit
00:26:07vraiment être indépendant.
00:26:09Je pense qu'il faut trouver un mécanisme
00:26:11qui soit totalement indépendant
00:26:13et totalement indépendant
00:26:15de la politique.
00:26:17C'est peut-être stupide, mais...
00:26:19C'est peut-être utopique,
00:26:21mais ça doit se faire, absolument.
00:26:23Les juges sont élus.
00:26:25Ils ne sont pas nommés par le gouvernement,
00:26:27ils sont élus par le peuple,
00:26:29et donc il y a un contre-pouvoir,
00:26:31il y a une contre-manière de pouvoir.
00:26:33Quand le pouvoir dérive,
00:26:35il faut qu'il y ait un pouvoir.
00:26:37Les Américains sont amoureux de Montesquieu,
00:26:39ils ont formalisé ça le premier,
00:26:41et nous, on a l'impression que
00:26:43la France ne connaît pas Montesquieu.
00:26:45C'est la séparation des pouvoirs.
00:26:47Là, on l'a vu,
00:26:49il n'y a plus du tout
00:26:51de séparation des pouvoirs, il n'y a plus
00:26:53qu'un seul pouvoir qui est l'exécutif.
00:26:55Le Parlement n'a servi à rien
00:26:57pendant toutes ces années,
00:26:59et la justice,
00:27:01on se pose la question
00:27:03de connaître son indépendance.
00:27:05Il y a certainement des individus
00:27:07qui sont prêts à l'individu,
00:27:09qui sont permis
00:27:11de faire sortir des affaires,
00:27:13mais le flux général,
00:27:15tant que c'est les mêmes
00:27:17qui vous nommeront,
00:27:19qui assureront votre progression
00:27:21dans la carrière,
00:27:23qui tiendront les ficelles,
00:27:25bien entendu, vous n'aurez pas de liberté.
00:27:27C'est quelque chose d'autre.
00:27:29C'est tout le problème,
00:27:31et il faut que ce soit aussi valable
00:27:33pour les chercheurs, pour les scientifiques,
00:27:35pour toute la société civile.
00:27:37Si cette société civile n'est pas représentée,
00:27:39on voit bien ce qui se passe.
00:27:41C'est ça.
00:27:43– Et puis, d'autre part, si vous voyez,
00:27:45la France va mal,
00:27:47dans le monde que je connais, dans le monde
00:27:49de la recherche et de la médecine,
00:27:51la France va mal depuis longtemps,
00:27:53et sa stratégie
00:27:55qui s'accélère actuellement,
00:27:57c'est de casser tous les thermomètres
00:27:59qui montrent que notre production scientifique
00:28:01est très faible, on doit être au-delà
00:28:03si on rapporte ça à la population,
00:28:05il faut regarder l'état des hôpitaux,
00:28:07on manque de médecins depuis 30 ans,
00:28:09vous savez,
00:28:11je ne veux pas faire la peine
00:28:13aux adorateurs de Mme Weil,
00:28:15mais c'est elle qui a fait s'écrouler
00:28:17le nombre de médecins.
00:28:19On est passé de 8 000 médecins par an
00:28:21à 3 000 médecins par an,
00:28:23avec une population qui grandissait,
00:28:25qui vieillissait.
00:28:27Donc, si vous voulez, c'est pas d'hier
00:28:29qu'il y a des gens qui prennent des décisions idiotes.
00:28:313 fois moins de médecins avec une population
00:28:33qui augmente de 30%
00:28:35et qui vieillit.
00:28:37On a vu le résultat.
00:28:39Oui, c'est de l'arithmétique que je ne comprends pas.
00:28:41Peut-être parce qu'on a trop
00:28:43de mathématiciens qui font des modèles
00:28:45qui disent pas qu'on ne peut pas diminuer
00:28:47le nombre de médecins s'il y a de plus en plus de médecins.
00:28:49Les modélisateurs, ils oublient que la carte
00:28:51n'est pas le territoire, mais ça c'est encore autre chose.
00:28:53Juste un mot, on a, je crois,
00:28:55Jean-Pierre.
00:28:57Un nouvel auditeur qui nous appelle,
00:28:59Clermont-Ferrand. Bonjour, Jean-Pierre.
00:29:01Bonjour, Jean-Pierre. Bonjour, monsieur Bercotte.
00:29:03Bonjour, professeur Raoult.
00:29:05Oui, je voulais simplement dire
00:29:07que, justement, j'ai écouté le professeur Raoult
00:29:09tout à l'heure, là, depuis le début,
00:29:11et je suis parfaitement d'accord avec lui.
00:29:13La plupart des choses qu'il raconte sont des choses vraies.
00:29:15Malheureusement, dans le fonctionnement
00:29:17de la santé, il y aurait beaucoup à dire.
00:29:19Moi-même, j'ai fait 30 ans où j'étais,
00:29:21moi, alors, ce qu'on appelait dispositif médico,
00:29:23c'est-à-dire que je faisais des prothèses d'ange,
00:29:25de genoux, des épaules, la ligamentoplastie,
00:29:27et je discutais
00:29:29avec des chirurgiens, bien sûr, aussi bien
00:29:31universitaires que des
00:29:33médecins chirurgico-privés,
00:29:35et il me disait toujours
00:29:37si, dans une région, t'as un problème
00:29:39et qu'il y a des médecins
00:29:41qui sont connus pour faire de la politique,
00:29:43c'est pas chez eux qu'il faut aller.
00:29:45Donc, vous voyez, ça rejoint ce que disait le professeur Raoult.
00:29:47Ces gens-là
00:29:49sont pas toujours à fréquenter dans le métier
00:29:51qu'ils défendent. Merci, merci, Jean-Pierre.
00:29:53Oui, médecin et politique, c'est encore,
00:29:55on l'a vu. Juste un mot,
00:29:57Dida Raoult,
00:29:59aujourd'hui, vous continuez à faire de la recherche ?
00:30:01Oui.
00:30:03Je continue à faire de la recherche,
00:30:05mais j'écris beaucoup,
00:30:07comme vous savez.
00:30:09Ça m'oblige
00:30:11à réfléchir, à faire de la bibliographie,
00:30:13et à
00:30:15me maintenir.
00:30:17Non, non, je continue à faire
00:30:19de la recherche, bien sûr, et puis j'ai reçu des
00:30:21propositions pour aller aider un certain nombre de pays.
00:30:23Je sais pas si je le ferai, parce que
00:30:25le temps passe, si vous voulez.
00:30:27Je suis plus un gamin.
00:30:29Donc, si vous voulez,
00:30:31le fait de m'interdire de faire de la médecine
00:30:33alors que j'ai arrêté depuis trois ans à mon âge,
00:30:35c'est cocasse.
00:30:37Oui, c'est assez, oui.
00:30:39C'est cocasse, voilà.
00:30:41Eh bien, écoutez, sur cette cocasserie,
00:30:43et puis je sais que vous avez été sollicité
00:30:45par plusieurs pays étrangers, en tout cas,
00:30:47merci Didi Raoult et à bientôt.
00:30:49Au revoir.
00:30:51Au revoir.
00:31:21Je n'aime pas la blanquette de vent.
00:31:27Dans tous mes états,
00:31:29effectivement.
00:31:31Pourquoi ?
00:31:33Parce que les toilettes ne sont pas
00:31:35encore mixtes, et que ça m'angoisse.
00:31:41Les perles du jour.
00:31:43J'ai pas envie de la voir, mais
00:31:45il m'est m'habillé
00:31:47non plus.
00:31:49Je suis une fille
00:31:51ou un héros ?
00:31:53Moi, un lapin qui se sent poisson.
00:31:57Il prouve qu'on comprend plus bien.
00:31:59La merveilleuse parodie
00:32:01par des belges,
00:32:03des humoristes belges,
00:32:05d'une chanson d'Indochine
00:32:07sur le genre.
00:32:09On en a déjà parlé,
00:32:11comme vous le savez, mais c'est intéressant.
00:32:13Pourquoi je vous dis que j'étais angoissé ?
00:32:15Parce que j'ai lu
00:32:17dans le Parisien l'interview
00:32:19d'Edith Marué-Jules.
00:32:23Elle est docteur en géographie du genre.
00:32:25Alors là,
00:32:27auditeur du Sud Radio,
00:32:29je ne savais pas qu'il y avait
00:32:31de la géographie,
00:32:33je savais que c'était les pays, tout ça.
00:32:35Non, la géographie du genre !
00:32:37Je suis content qu'il y ait
00:32:39plusieurs disciplines
00:32:41dans l'éducation. On ne sait plus parler ou écrire,
00:32:43mais c'est pas grave. Il y a des nouvelles
00:32:45disciplines. Alors qu'est-ce qu'elle fait,
00:32:47Edith Marué-Jules ? Elle accompagne
00:32:49les collectivités, donc les mairies,
00:32:51dans la mise en place
00:32:53de toilettes mixtes. Évidemment,
00:32:55l'urgence absolue dans la France
00:32:57d'aujourd'hui, beaucoup plus que le chômage,
00:32:59le pouvoir d'achat
00:33:01et l'économie, c'est
00:33:03les toilettes mixtes. Alors on lui demande
00:33:05pourquoi, à son avis,
00:33:07pourquoi les toilettes mixtes ?
00:33:09Eh bien, c'est très simple, c'est parce que
00:33:11elle dit les garçons d'un côté, les filles de l'autre,
00:33:13c'est comme ça qu'on engendre
00:33:15des inégalités. Voilà,
00:33:17c'est ça. Alors les collectivités
00:33:19pensent que c'est naturel,
00:33:21logique d'avoir des WC non mixtes,
00:33:23dit toujours la
00:33:25docteure en géographie.
00:33:27Mais la question des toilettes
00:33:29n'a été pensée que par ce prisme.
00:33:31On s'est dit, on va mettre les filles d'un côté, les garçons de l'autre
00:33:33et tout va bien se passer. Or,
00:33:35dit-elle, 8
00:33:37écoliers sur 10 se retiennent d'aller
00:33:39aux WC et les toilettes restent
00:33:41le premier lieu de harcèlement.
00:33:43La non mixité ne résout pas les problèmes,
00:33:45elle ne fait qu'invisibiliser
00:33:47les vraies difficultés. Ah bon ?
00:33:49Invisibiliser ? Mais oui. Mais écoutez,
00:33:51que signifient-on aux enfants,
00:33:53dit toujours la doctoresse
00:33:55en géographie du genre,
00:33:57quand on leur dit
00:33:59à 6 ans qu'ils doivent aller
00:34:01dans des toilettes pour filles ou pour garçons ?
00:34:03Alors écoutez-moi bien ce qu'elle dit.
00:34:05On crée un corps social
00:34:07des garçons comme de potentiels
00:34:09agresseurs. À 5 ans,
00:34:11quand on dit va dans les toilettes des garçons,
00:34:13on leur enseigne
00:34:15à être de futurs agresseurs.
00:34:17On comprend aujourd'hui pourquoi il y a tant de viols
00:34:19et de tabassages un peu partout en France.
00:34:21C'est parce qu'il n'y avait pas de toilettes
00:34:23mixtes. Évidemment, si les enfants étaient
00:34:25dans les toilettes mixtes, jamais ils n'auraient
00:34:27ce souci.
00:34:29C'est pas beau ça, c'est pas beau. Voilà,
00:34:31on inscrit quelque chose dans leur tête
00:34:33qui sera très difficile à rattraper.
00:34:35Cela crée des relations particulières
00:34:37avec les garçons d'un côté
00:34:39et les filles de l'autre. Chacun devant rester
00:34:41dans son groupe. C'est comme cela
00:34:43qu'on engendre des inégalités.
00:34:45Et tout l'interview est de la même eau. Voilà.
00:34:47Mais bien sûr, bien sûr,
00:34:49c'est vrai que tout le monde devrait aller dans les toilettes.
00:34:51Mais pas seulement, d'ailleurs,
00:34:53dans les écoles. Tout le temps, partout.
00:34:55On sait très bien qu'il y a eu certains
00:34:57problèmes, peut-être dans les prisons
00:34:59où des hommes devenant femmes,
00:35:01enfin se considérant comme femmes, vont
00:35:03dans les toilettes des femmes. Il y a eu quelques
00:35:05incidents. Mais ce n'est pas grave,
00:35:07ce n'est rien devant le processus
00:35:09d'inoculer l'agressivité
00:35:11chez les garçons
00:35:13quand on le refuse qu'ils aillent
00:35:15dans les toilettes des filles. Voilà.
00:35:17C'est intéressant. Vraiment, c'est intéressant
00:35:19comment on avance
00:35:21de ce point de vue-là. Comment
00:35:23effectivement on essaye de créer
00:35:25une espèce d'univers malmifiquement
00:35:27fantasmatique où tout le monde
00:35:29sera heureux, content.
00:35:31Et il y aura quelques
00:35:33petits problèmes. Mais écoutez,
00:35:35qu'importe les problèmes, pour
00:35:37qu'on ait l'ivresse
00:35:39de la non-binarité,
00:35:41de la binarité
00:35:43du non-genre, etc.
00:35:45Voilà. C'était la doctoresse.
00:35:47C'est très bien.
00:35:49Continuons. Nous allons tous
00:35:51étudier la géographie du genre. D'ailleurs, on fera une émission
00:35:53hebdomadaire avec
00:35:55nos amis, avec Manu,
00:35:57avec Julien, et évidemment
00:35:59avec Marie, sur la géographie
00:36:01du genre. On vous en parlera de façon
00:36:03très précise.
00:36:05Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:36:07À l'attention
00:36:09de tous les hypocrites
00:36:11et tous les membres
00:36:13de la horde des faux-culs.
00:36:15Alors là,
00:36:17écoutez, je vais vous parler de quelqu'un. Je viens à son
00:36:19secours. Je la connais. D'ailleurs, j'ai débattu avec
00:36:21elle à plusieurs reprises.
00:36:23La charmante Rokhaya Diallo.
00:36:25Écoutez, elle était à l'ONU. Il n'y a pas
00:36:27si longtemps, Rokhaya Diallo.
00:36:29Et elle s'est exprimée
00:36:31en ces termes. Écoutez, à l'ONU,
00:36:33à New York.
00:36:34Au-delà du cyberharcèlement, la liberté
00:36:36d'expression des femmes non blanches est
00:36:38singulièrement entravée.
00:36:40Sous-représentées
00:36:42dans l'espace public,
00:36:44elles sont fortement incitées à éviter
00:36:46d'aborder les questions raciales.
00:36:48Les rares qui osent s'exprimer
00:36:50s'exposent à de lourdes conséquences,
00:36:52allant des menaces de viol,
00:36:54de mort, au procès Bayon.
00:36:56J'en profite pour remercier
00:36:58la députée Mary Lawlor,
00:37:00rapporte spéciale des Nations Unies
00:37:02pour les défenseurs des droits humains,
00:37:04d'avoir interpellé la France quant aux
00:37:06attaques, aux poursuites judiciaires,
00:37:08à la surveillance et aux intimidations
00:37:10que je subis depuis des années
00:37:12dans le débat public en France.
00:37:14Dans un contexte où la pensée de l'extrême droite
00:37:16se normalise, et ce bien trop souvent
00:37:18avec la complicité des médias,
00:37:20il est plus qu'urgent de protéger
00:37:22les vies et les voix des groupes
00:37:24rendus vulnérables par le déni
00:37:26d'un racisme structurel profondément ancré.
00:37:28Voilà.
00:37:30La France est raciste.
00:37:32La France est raciste systémique.
00:37:34La France est raciste structurelle.
00:37:36Dit Rokhaya Diallo,
00:37:38qui, je le rappelle,
00:37:40a son nom de serviette en France,
00:37:42à Canal, à LCI, à LCP,
00:37:44à RTL, à Radio France, à Walt Disney,
00:37:46passe son temps sur BFM,
00:37:48elle est chronique au Washington Post, au Guardian,
00:37:50à Al Jazeera, elle est faveur du Times,
00:37:52ou de CNN, elle est partout.
00:37:54En France, en Amérique,
00:37:56Young Global Leader, je ne sais pas,
00:37:58voilà, elle est magnifique,
00:38:00elle dit, voilà, c'est formidable,
00:38:02c'est-à-dire que
00:38:04elle est, voilà, la victime,
00:38:06elle est la victime du racisme français,
00:38:08du racisme systémique français.
00:38:10Elle ne peut parler nulle part,
00:38:12évidemment, sauf dans tous
00:38:14les organes de presse, de radio,
00:38:16de télévision et à l'ONU,
00:38:18pour dire à quel point elle est victime, et c'est vrai.
00:38:20D'ailleurs, je pense que la seule manière
00:38:22pour montrer que la France n'est plus raciste,
00:38:24c'est qu'on donne le ministère de la Culture
00:38:26ou de l'Information, en cas il y a un dialogue,
00:38:28enfin, on sera pardonnés.
00:38:30Oui, oui, c'est très très bien.
00:38:32C'est beau ça, voilà,
00:38:34c'est très très beau que
00:38:36la France engendre des gens
00:38:38qui tranquillement la traitent
00:38:40de raciste, alors
00:38:42qu'elle est du matin au soir un peu partout.
00:38:44Ça s'appelle quoi ?
00:38:46Ça s'appelle hypocrisie ?
00:38:48Ça s'appelle la mauvaise foi ?
00:38:50Ça s'appelle esprit critique ?
00:38:52Non, ça s'appelle du militantisme.
00:38:56Berkhoff dans tous ses états
00:38:58revient tout de suite dans son Face à Face.
00:39:00Aujourd'hui, André Berkhoff reçoit
00:39:02Daniel Ciboni, psychanalyste et
00:39:04auteur de « Les Noms dits d'un conflit »
00:39:06le Proche-Orient, après le 7 octobre
00:39:08aux éditions Interval.
00:39:10Berkhoff dans tous ses états,
00:39:12le Face à Face.
00:39:14Et nous sommes de retour
00:39:16dans Berkhoff dans tous ses états,
00:39:18aujourd'hui dans son Face à Face, André Berkhoff
00:39:20reçoit Daniel Ciboni, psychanalyste
00:39:22et auteur de « Les Noms dits d'un conflit »
00:39:24le Proche-Orient, après le 7 octobre
00:39:26et c'est aux éditions Interval.
00:39:28Daniel Ciboni,
00:39:30je suis très heureux de vous recevoir
00:39:32parce que je voudrais d'ailleurs
00:39:34vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas
00:39:36et rapidement, très rapidement,
00:39:38vous êtes effectivement, comme l'a dit Marie, vous êtes mathématicien,
00:39:40vous êtes psychanalyste et philosophe,
00:39:42vous êtes né en 1942 à Marrakech.
00:39:44Mais je rappelle, c'est ça
00:39:46vos deux langues maternelles
00:39:48sont l'arabe et l'hébreu.
00:39:50C'est bien ça ?
00:39:52C'est-à-dire que chez vous, on ne parlait pas français ?
00:39:54Non. Pas du tout ? Pas du tout.
00:39:56Et vous avez donc à l'école, vous avez appris le français
00:39:58à l'école, c'est ça, le Maroc
00:40:00en plus, voilà. Et même, je peux vous dire
00:40:02que pour entrer
00:40:04à l'école juive
00:40:06de Marrakech, où j'allais
00:40:08apprendre le français,
00:40:10le directeur, qui était un
00:40:12homme en costard,
00:40:14a dit à ma mère, trop jeune.
00:40:16Il m'a ouvert la bouche
00:40:18pour voir ma denture.
00:40:20Il a dit, trop jeune.
00:40:22Elle lui a dit, mais il sait lire.
00:40:24Alors il a pris une Bible
00:40:26en hébreu, il l'a ouverte
00:40:28au hasard, il me l'a mise
00:40:30sous le nez, et j'ai commencé
00:40:32à lire très vite, et mieux,
00:40:34j'ai commencé à traduire
00:40:36en arabe.
00:40:38Alors il a rougi, il a dit
00:40:40oui, oui, il rentre tout de suite.
00:40:42Quel âge vous aviez à ce moment-là ?
00:40:44Je devais avoir 5 ans.
00:40:46Vous lisiez déjà
00:40:48l'hébreu
00:40:50et l'arabe ?
00:40:52L'arabe, c'était interdit de l'apprendre
00:40:54à cette époque, parce que
00:40:56on aurait ouvert
00:40:58le livre sacré
00:41:00sans y adhérer
00:41:02ce qui est sacrilège.
00:41:04Mais vous parliez arabe
00:41:06couramment.
00:41:08Alors c'est intéressant
00:41:10parce que voilà, je voudrais dire,
00:41:12le français est sa troisième langue,
00:41:14et il vient d'écrire un livre, écoutez,
00:41:16on peut être d'accord ou pas d'accord,
00:41:18en tout cas il y a beaucoup de choses,
00:41:20c'est un livre que je vous recommande,
00:41:22les non-dits d'un conflit de Proche-Orient
00:41:24après le 7 octobre, parce que,
00:41:26Daniel Simoni, vous êtes allé plus loin
00:41:28que justement,
00:41:30hélas, on ne peut pas parler d'anecdotes
00:41:32ou d'écume, c'est des choses très graves
00:41:34qui se passent, qui se sont passées là-bas,
00:41:36qui continuent de se passer, très très graves,
00:41:38je vous engage, mais
00:41:40effectivement vous êtes allé loin
00:41:42dans l'explication, d'ailleurs vous avez écrit plusieurs livres
00:41:44déjà, sur le Proche-Orient,
00:41:46sur l'islam, sur le conflit
00:41:48entre, effectivement,
00:41:50Israël et les Etats Arabes,
00:41:52et vous dites, alors on peut en parler
00:41:54vraiment longuement, mais je voudrais
00:41:56rappeler quelque chose,
00:41:58vous dites quand même que quelque part,
00:42:00si on ne comprend pas
00:42:02la dimension religieuse,
00:42:04la dimension historique de tout cela,
00:42:06qui date de 3500 ans,
00:42:08quelque part, de 1500 ans
00:42:10pour les autres, c'est-à-dire vous vous dites,
00:42:12si on ne rappelle pas, si on n'appelle pas
00:42:14à témoignage
00:42:16le passé, l'histoire
00:42:18et la religion, on se gondonne
00:42:20à ne pas comprendre grand-chose à ce qui se passe
00:42:22aujourd'hui, expliquez-nous.
00:42:24Tout à fait, et je dirais
00:42:26que
00:42:28c'est pas tellement la religion,
00:42:30quand je dis qu'au Proche-Orient,
00:42:32il y a deux entités
00:42:34qui se battent, qui sont
00:42:36deux entités symboliques,
00:42:38c'est le Coran et la Bible.
00:42:40Je vais le développer,
00:42:42le préciser,
00:42:44et bien sûr, on pourrait dire
00:42:46que c'est de la religion, et
00:42:48quand vous avez des experts en sciences
00:42:50humaines, ils vous disent, excusez-nous,
00:42:52nous on ne s'occupe pas de religion,
00:42:54et même les politologues,
00:42:56les religions,
00:42:58superstitions, etc.,
00:43:00c'est pas notre affaire. Or, il s'agit
00:43:02vraiment
00:43:04d'identité,
00:43:06de culture,
00:43:08d'enracinement symbolique.
00:43:10Et là,
00:43:12il se passe quelque chose
00:43:14d'unique dans l'histoire,
00:43:16c'est que, vous êtes
00:43:18au courant, il y a trois monothéismes,
00:43:20le juif, le chrétien
00:43:22et l'islamique,
00:43:24et l'islamique
00:43:26a fait
00:43:28une sorte de coup de force,
00:43:30qui est venu en
00:43:32troisième,
00:43:34qui est venu au septième siècle,
00:43:36et qui s'est développé,
00:43:38commencé par
00:43:40des guerres saintes,
00:43:42donc le troisième
00:43:44a posé que,
00:43:46en gros,
00:43:48tout ce qu'il y avait avant lui,
00:43:50ne comptait
00:43:52que si ça s'intégrait
00:43:54dans son message.
00:43:56Il n'y a pas un rejet, mais il faut
00:43:58qu'il rejoigne le message.
00:44:00Et d'ailleurs, il l'a opéré,
00:44:02puisqu'il a islamisé
00:44:04tous les héros de la Bible hébraïque.
00:44:06Abraham est musulman,
00:44:08Moïse est musulman,
00:44:10David est musulman,
00:44:12donc tous les grands
00:44:14personnages de la Bible hébraïque
00:44:16sont musulmans.
00:44:18On ne leur a pas demandé leur avis,
00:44:20mais ce n'était pas à l'ordre du jour.
00:44:22Donc, ils sont
00:44:24musulmans, et une fois
00:44:26qu'il a... – Pardon, excusez-moi,
00:44:28et l'évangile Jésus n'est pas...
00:44:30– Oui, Jésus est musulman aussi,
00:44:32parce que ça repose sur un jeu
00:44:34de mots. C'est qu'en arabe,
00:44:36musulman veut dire
00:44:38muslim, mais muslim veut dire
00:44:40aussi soumis à Dieu.
00:44:42Donc, il ne manquerait plus
00:44:44que ça, que Jésus ne soit pas
00:44:46soumis à Dieu, ou que Moïse
00:44:48ne soit pas soumis à...
00:44:50Donc, sur ce jeu de mots,
00:44:52ça fait que tout ce qui
00:44:54le précède doit
00:44:56s'intégrer dans ce qu'il apporte,
00:44:58et si on ne s'intègre
00:45:00pas dans ce qu'il apporte,
00:45:02on est des traîtres,
00:45:04des faussaires.
00:45:06Et c'est là qu'il y a une opération...
00:45:08– Ce n'est pas mécréant, c'est autre chose encore,
00:45:10mécréant. – Non, c'est tout à fait
00:45:12mécréant. C'est-à-dire que
00:45:14si les autres,
00:45:16les juifs et les chrétiens,
00:45:18après l'arrivée
00:45:20du Coran, étaient des
00:45:22vrais croyants,
00:45:24ils seraient musulmans.
00:45:26Comme, c'est-à-dire,
00:45:28en rejoignant leurs
00:45:30ancêtres. – Oui, c'est ça.
00:45:32– En étant fidèles à leurs ancêtres.
00:45:34– Voilà, voilà.
00:45:36Donc, les juifs
00:45:38et les chrétiens qui sont après,
00:45:40et vous voyez qu'il n'y a pas de
00:45:42religion, là, dans ces désappartenances
00:45:44identitaires. – Il voulait dire
00:45:46que c'est plus une identité,
00:45:48c'est qu'une question de religion.
00:45:50Donc, c'est pas une guerre de religion.
00:45:52– Voilà, que de croyances, parce que les croyances,
00:45:54Dieu est bon,
00:45:56mais il fait des miracles, etc.
00:45:58Tout le monde le dit.
00:46:00Et le vrai fond,
00:46:02c'est comme si
00:46:04Mohamed avait
00:46:06créé un nouveau parti,
00:46:08et qu'il disait
00:46:10ceux qui se réclament
00:46:12de Dieu,
00:46:14d'Allah, en arabe,
00:46:16et qui n'entrent pas dans ce parti,
00:46:18sont des mécréants.
00:46:20Et il faut les combattre.
00:46:22– Il faut les combattre jusqu'à ce qu'ils
00:46:24se convertissent, etc.
00:46:26– Il faut les combattre jusqu'à
00:46:28soit qu'ils se soumettent,
00:46:30c'est-à-dire…
00:46:32– Soit qu'on les démet.
00:46:34– Voilà, qu'ils rejoignent l'islam,
00:46:36soit qu'ils demandent
00:46:38protection, c'est un point
00:46:40très important, parce que
00:46:42une fois qu'on déclare que
00:46:44tous les autres sont des mécréants
00:46:46et qu'il faut les combattre,
00:46:48vous pourriez me poser la question
00:46:50mais comment se fait-il que tant
00:46:52de juifs aient vécu dans le monde
00:46:54arabo-musulman ? – Et qu'il n'y a pas eu de
00:46:56Shoah en terre d'islam,
00:46:58il faut bien le dire, c'est en Europe que ça s'est passé
00:47:00la Shoah. – Eh bien j'y viens,
00:47:02c'est que les juifs ont vécu
00:47:04ou survécu
00:47:06dans les pays arabo-musulmans
00:47:08grâce
00:47:10au statut de dîmis.
00:47:12– De protégés, c'est ça ?
00:47:14– Voilà, le statut de dîmis
00:47:16c'est un statut
00:47:18qui est
00:47:20humiliant, ça veut dire que
00:47:22quand on se croise
00:47:24le juif
00:47:26doit descendre du
00:47:28trottoir pour que le musulman
00:47:30passe, le juif doit
00:47:32payer un impôt spécial,
00:47:34il y a
00:47:36un vrai mépris.
00:47:38– Juste un mot,
00:47:40moi j'ai vécu comme vous le savez
00:47:42au Liban,
00:47:44je suis allé en Syrie, je connais bien,
00:47:46dans ma jeunesse,
00:47:48les juifs
00:47:50ne descendaient pas du trottoir,
00:47:52bon, je veux dire, ils étaient là,
00:47:54je te parle avant la guerre
00:47:56effectivement, des six jours et compagnie,
00:47:58mais il n'y avait pas ce problème-là.
00:48:00– Parce que le Liban
00:48:02est un pays où il y avait
00:48:04une forte présence chrétienne,
00:48:06un fort développement,
00:48:08mais moi
00:48:10je te parle de Marrakech.
00:48:12– Marrakech, à votre époque ?
00:48:14– Absolument,
00:48:16mon grand-père,
00:48:18il devait
00:48:20enduire
00:48:22de brou de noix
00:48:24noires ses babouches neuves
00:48:26parce que,
00:48:28et ça m'avait surpris enfant,
00:48:30pourquoi il achetait des babouches neuves,
00:48:32et puis il est
00:48:34peinturlure en noir,
00:48:36parce qu'il ne pouvait pas
00:48:38être dit qu'un juif
00:48:40parade avec
00:48:42des babouches rutilantes.
00:48:44– Rutilantes, oui d'accord.
00:48:46Donc ça c'était dans votre famille,
00:48:48vous l'avez vu ?
00:48:50– C'était acquis,
00:48:52donc curieusement,
00:48:54c'est un fait très intéressant,
00:48:56ce statut de dimi
00:48:58humiliant et protecteur
00:49:00a permis
00:49:02que les juifs
00:49:04dans les pays arabo-musulmans
00:49:06jusqu'au début du
00:49:08XXème siècle,
00:49:10donc bien avant ton séjour
00:49:12à toi au Liban,
00:49:14que les juifs pendant des siècles
00:49:16ont pu
00:49:18vivre en terre d'islam
00:49:20protégés par la loi
00:49:22islamique, et moi
00:49:24je fais l'hypothèse que dans ce
00:49:26livre, je fais l'hypothèse que
00:49:28sans cette loi islamique
00:49:30qui protégeait
00:49:32les juifs, il y aurait eu
00:49:34une Shoah,
00:49:36on ne sait pas,
00:49:38mais quand on dit
00:49:40c'est vous les Européens
00:49:42qui avez fait la Shoah,
00:49:44nous on ne l'a pas faite,
00:49:46elle n'a pas été faite dans les
00:49:48pays arabo-musulmans,
00:49:50à cause de la loi sur
00:49:52les dimis, et c'est une loi
00:49:54qui a été arrachée
00:49:56aux prophètes, le jour
00:49:58où il a
00:50:00conquis l'oasis de
00:50:02Caïbar, qui était la dernière
00:50:04oasis juive en Arabie,
00:50:06et les rescapés du massacre
00:50:08lui ont dit
00:50:10tu nous laisses la vie sauve,
00:50:12on te paye des impôts,
00:50:14on te paye la moitié de nos ressources,
00:50:16et c'est pourquoi c'est important
00:50:18cet épisode, parce qu'aujourd'hui
00:50:20quand il y a des manifestations
00:50:22anti-juives,
00:50:24ou anti...
00:50:26il y a le slogan
00:50:28Caïbar, Caïbar,
00:50:30Oh les Juifs, l'armée de Mohamed
00:50:32est de retour.
00:50:34Caïbar, Caïbar,
00:50:36Bravo, c'est bien dit.
00:50:38Donc,
00:50:40il faut savoir que cette transmission
00:50:42symbolique d'identité
00:50:44est toujours
00:50:46actuelle, on n'est pas en train
00:50:48de parler de choses médiévales
00:50:50périmées. Alors justement, on va en parler
00:50:52juste après cette petite pause,
00:50:54qu'est-ce qui fait que
00:50:56ce que vous racontez, qui date de
00:50:581700, pardon,
00:51:00du 8ème siècle,
00:51:02est encore vivace
00:51:04aujourd'hui, ou comment ? Parce que là, nous parlons
00:51:06du conflit israélo-arabe, israélo-palestinien,
00:51:08etc, etc.
00:51:10Qu'est-ce qui fait
00:51:12l'actualité de cela, et surtout,
00:51:14comment on le vit aujourd'hui ? Parce que
00:51:16on n'est plus il y a 2000 ans.
00:51:18On va en parler tout de suite.
00:51:20Et si vous avez une question de réaction, n'hésitez pas à nous appeler
00:51:22au 0 826
00:51:24300 300, André Bercoff et son invité
00:51:26Daniel Siboni
00:51:28reviennent juste après ça.
00:51:34Daniel Siboni,
00:51:36les non-dits d'un conflit aux éditions
00:51:38intervalles, un livre à lire
00:51:40absolument, si on veut comprendre
00:51:42l'une des dimensions,
00:51:44un certain nombre de dimensions
00:51:46consubstantielles à ce que vivent
00:51:48aujourd'hui les Israéliens,
00:51:50les Palestiniens, les
00:51:52Iraniens, les Libanais,
00:51:54et nous aussi, actuellement, aujourd'hui.
00:51:56Une question, Daniel Siboni,
00:51:58vous parlez de beaucoup de choses, on a parlé
00:52:00justement de cette identité.
00:52:02Une autre, alors,
00:52:04pour parler d'aujourd'hui et de ce qui se passe,
00:52:06vous dites, et vous le datez pas
00:52:08d'aujourd'hui, mais d'il y a longtemps,
00:52:10vous dites que les Palestiniens
00:52:12ont été, entre guillemets,
00:52:14sacrifiés par
00:52:16les islamistes arabes, enfin,
00:52:18le monde arabe, pour défendre
00:52:20justement la cause,
00:52:22vous dites, et vous répétez, le problème
00:52:24c'est qu'il y a un territoire non musulman
00:52:26et que c'est inadmissible pour
00:52:28un certain nombre de croyants.
00:52:30Oui, et c'est encore,
00:52:32une fois, une question
00:52:34d'identité. L'identité
00:52:36de ce territoire
00:52:38est devenue islamique
00:52:40depuis qu'il a été conquis
00:52:42par les musulmans.
00:52:44En 700 et quelques, oui.
00:52:46Côté juif, on dit,
00:52:48l'identité de ce territoire
00:52:50est inscrite comme juive
00:52:52depuis
00:52:54des milliers d'années.
00:52:56Si on aborde
00:52:58le problème du Proche-Orient
00:53:00sans prononcer
00:53:02le mot islam, ce que font
00:53:04beaucoup de spécialistes,
00:53:06on ne peut pas comprendre
00:53:08grand chose, parce que
00:53:10il faut d'abord
00:53:12se demander
00:53:14qu'est-ce que c'est que ces djihadistes ?
00:53:16Qu'est-ce que c'est que
00:53:18ces gens qui font le djihad ?
00:53:20C'est pas seulement
00:53:22des extrémistes,
00:53:24ce sont des fervents.
00:53:26Ce sont des gens...
00:53:28Oui, ils croient très sincèrement et de façon cohérente.
00:53:30Voilà. Ce ne sont pas des gens
00:53:32qui veulent le mal pour le mal.
00:53:34Ce sont des gens
00:53:36qui veulent le mal pour leurs ennemis
00:53:38pour faire plaisir
00:53:40à leur
00:53:42ouma, à leur communauté,
00:53:44à leur dieu, à leur texte.
00:53:46Autrement dit,
00:53:48si on creuse
00:53:50un peu plus, on voit que
00:53:52le sort réservé
00:53:54aux juifs par le texte
00:53:56fondateur de l'islam
00:53:58qui se transmet jusqu'à
00:54:00nos jours dans les familles,
00:54:02les mosquées,
00:54:04les médias,
00:54:06la littérature,
00:54:08le sort qu'il leur
00:54:10réserve, c'est
00:54:12la disparition.
00:54:14Parce qu'il a
00:54:16posé que Allah
00:54:18les maudit
00:54:20parce qu'ils
00:54:22n'ont pas rejoint le vrai message
00:54:24alors qu'ils l'avaient déjà.
00:54:26Il les a maudits
00:54:28parce qu'ils ont
00:54:30falsifié le message.
00:54:32Et si vous demandez, ils l'ont falsifié
00:54:34en écrivant leur Bible
00:54:36par rapport à quel modèle ?
00:54:38La réponse, c'est par rapport
00:54:40au Coran du 7e siècle
00:54:42qui est le vrai modèle.
00:54:44Daniel Simoni,
00:54:46deux choses d'abord, si vous dites ça,
00:54:48ça veut dire qu'il va y avoir une guerre
00:54:50islamo-juive qui va durer
00:54:52je ne sais pas combien, peut-être
00:54:54s'il y a évidemment le nombre,
00:54:56si le nombre joue, la démographie joue,
00:54:58l'état d'Israël sera comme le royaume
00:55:00franc de Jérusalem, il va disparaître au bout
00:55:02d'un siècle, mais sinon et surtout,
00:55:04vous savez très bien et vous le dites
00:55:06dans votre livre, tous les musulmans ne sont
00:55:08pas pour la disparition des juifs.
00:55:10C'est pour ça que je voulais vous dire
00:55:12que la malédiction coranique
00:55:16n'est pas confiée
00:55:18à tous les fidèles.
00:55:20Vous comprenez ? Les fidèles
00:55:22qui, au Maroc par exemple,
00:55:24disaient
00:55:26Hachak
00:55:28quand ils avaient prononcé le mot juif,
00:55:30ça veut dire sauve votre respect
00:55:32parce qu'ils ont prononcé
00:55:34une obscénité
00:55:36en prononçant le mot juif.
00:55:38Mais c'est bénin,
00:55:40c'est pas un massacre.
00:55:42Donc le Coran
00:55:44confie
00:55:46cette mission aux plus
00:55:48ailés de ses fidèles.
00:55:50Et c'est pour ça
00:55:52qu'il faut se demander pourquoi
00:55:54l'Iran en veut tellement
00:55:56à Israël alors
00:55:58qu'il y avait un passé
00:56:00amical
00:56:02entre l'Iran, la Perse,
00:56:04bien sûr,
00:56:06les Hébreux, etc.
00:56:08Et Cyrus,
00:56:10roi de Perse,
00:56:12est nommé
00:56:14messie
00:56:16dans le prophète Isaïe
00:56:18parce que
00:56:20il a redonné
00:56:22un espoir aux Hébreux.
00:56:24Donc pourquoi l'Iran ?
00:56:26Tout simplement
00:56:28parce que l'Iran
00:56:30veut être le champion
00:56:32de la cause islamique
00:56:34planétaire.
00:56:36L'Iran des mollas, l'Iran de Roménie, bien sûr.
00:56:38L'Iran actuel, évidemment.
00:56:40Et donc il s'est entouré
00:56:42de proxys, à la fois pour
00:56:44se protéger, parce qu'en réalité
00:56:46il n'est pas si puissant,
00:56:48même avec
00:56:50la bombe qu'il nous
00:56:52prépare, mais il s'est
00:56:54entouré de beaucoup de proxys
00:56:56de façon à encercler
00:56:58Israël.
00:57:00Mais il a proclamé
00:57:02que son but c'était
00:57:04la destruction d'Israël,
00:57:06c'est-à-dire la libération
00:57:08de cette
00:57:10terre islamique
00:57:12des étrangers
00:57:14dont la présence...
00:57:16Il considère très sincèrement que Israël
00:57:18n'a pas sa place.
00:57:20Les Israéliens n'ont pas leur place là.
00:57:22Et si on ne se pose pas
00:57:24cette question,
00:57:26alors on va dire
00:57:28ben oui, bien sûr,
00:57:30Israël a le droit de se défendre,
00:57:32mais
00:57:34qu'est-ce que vous voulez ? En se
00:57:36défendant, il fait tellement
00:57:38de victimes civiles
00:57:40qu'on peut discuter
00:57:42de cette défense.
00:57:44On peut peut-être envisager même
00:57:46de l'arrêter. Mais l'arrêter,
00:57:48ça voudrait dire quoi
00:57:50si Israël cessait de riposter ?
00:57:52Le Hezbollah
00:57:54pousserait davantage
00:57:56ses pions, c'est-à-dire
00:57:58rendrait
00:58:00la terre d'Israël inhabitable
00:58:02parce qu'il a de quoi
00:58:04la rendre inhabitable sur toute
00:58:06son étendue. Donc c'est réellement
00:58:08une question d'existence.
00:58:10Israël
00:58:12se retrouve
00:58:14par une dimension
00:58:16tragique de l'histoire
00:58:18à endosser
00:58:20sur ses épaules
00:58:22cette vérité humaine
00:58:24insupportable
00:58:26Mais évidente,
00:58:28c'est que vous préférez
00:58:30rester vivant
00:58:32plutôt que
00:58:34de mourir à la place
00:58:36de quelqu'un d'autre. C'est-à-dire
00:58:38que les Israéliens
00:58:40préfèrent rester vivants
00:58:42c'est-à-dire empêcher
00:58:44ceux qui veulent les exterminer
00:58:46d'y réussir
00:58:48et si ça fait des dégâts
00:58:50collatéraux qu'ils essaient
00:58:52de limiter au maximum,
00:58:54c'est comme s'ils disaient
00:58:56on n'y peut rien,
00:58:58on n'a pas d'autre choix.
00:59:00C'est toujours ce qu'on dit
00:59:02les Israéliens, Enbrera, pas d'autre choix
00:59:04c'est le point de vue des Israéliens.
00:59:06Maintenant quand même, vous dites
00:59:08qu'ils sont obligés d'endosser cela
00:59:10et pourquoi les Palestiniens
00:59:12n'ont pas l'assurance
00:59:14plein gré, ils sont tout à fait d'accord
00:59:16vous le dites, mais pourquoi
00:59:18il leur a appartenu
00:59:20d'endosser tout le combat
00:59:22qui n'est plus un combat israélo-arabe
00:59:24même s'il y a des proclamations
00:59:26qui est un combat sur le plan de guerre
00:59:28vous avez parlé de l'Iran
00:59:30mais qui est quand même avec des Palestiniens
00:59:32pourquoi on n'est pas
00:59:34arrivés, et vous en parlez
00:59:36juste pour relier les deux
00:59:38vous dites qu'entre 48
00:59:40date de la guerre d'indépendance d'Israël
00:59:42et 67
00:59:44de la guerre d'ici jour, vous rappelez que
00:59:46Gaza et la Cisjordanie, Gaza
00:59:48appartenait à l'Egypte, en tout cas était
00:59:50sous souveraineté égyptienne
00:59:52et la Cisjordanie sous souveraineté jordanienne
00:59:54et vous dites pourquoi
00:59:56Gaza et la Cisjordanie, les Palestiniens
00:59:58n'en ont pas fait un territoire
01:00:00mais peut-être parce qu'ils n'avaient pas de leadership à l'époque
01:00:02écoutez
01:00:04le drame
01:00:06terrible des Palestiniens
01:00:08c'est que
01:00:10lors du partage
01:00:12de la Palestine par l'ONU
01:00:14en 47
01:00:16une partie est allée
01:00:18aux Juifs
01:00:20une partie aux Arabes
01:00:22de Palestine, on ne parlait pas de
01:00:24Palestiniens à l'époque
01:00:26d'ailleurs souvent les Palestiniens
01:00:28c'était les Juifs
01:00:30donc une partie est allée aux Arabes
01:00:32les Juifs ont accepté
01:00:34les Arabes
01:00:36ont aussitôt
01:00:38déclenché un djihad
01:00:40qui
01:00:42s'est terminé par le fait
01:00:44qu'Israël a gagné
01:00:46et a élargi
01:00:48son territoire
01:00:50et il pouvait se faire
01:00:52qu'on envisage
01:00:54une négociation
01:00:56c'était impossible
01:00:58parce qu'un autre djihad était en préparation
01:01:00c'est à dire que
01:01:02ce pauvre peuple palestinien
01:01:04ou plutôt
01:01:06ces Arabes de Palestine
01:01:08qui ont fini
01:01:10par se former comme peuple
01:01:12à force de cogner contre Israël
01:01:14qui est un peuple
01:01:16aujourd'hui
01:01:18absolument
01:01:20ils sont la pointe
01:01:22avancée du monde
01:01:24arabo-musulman
01:01:26pour signifier
01:01:28le refus
01:01:30de toute souveraineté juive
01:01:32dans ce territoire
01:01:34et comme ils ont cette mission
01:01:36chaque fois qu'on
01:01:38leur propose quelque chose
01:01:40n'oubliez pas que l'homme de gauche
01:01:42Ehoud Barak leur a proposé
01:01:4495%
01:01:46de la Cisjordanie
01:01:48Yasser Arafat a dit non
01:01:50Pourquoi ? Parce que
01:01:52ils veulent non pas
01:01:54un état, un bout de terre
01:01:56où ils feraient la Palestine
01:01:58ils veulent libérer la Palestine
01:02:00de ces juifs
01:02:02c'est à dire que, je le dis souvent
01:02:04l'arme du
01:02:06mouvement palestinien
01:02:08l'arme du peuple palestinien
01:02:10est trop forte
01:02:12pour réussir
01:02:14cette arme c'est le djihad
01:02:16le but du djihad c'est
01:02:18l'élimination des juifs là-bas
01:02:20c'est beaucoup trop fort
01:02:22c'est le djihad mais
01:02:24la barre est trop haut
01:02:26Peut-être qu'avec le temps ils peuvent se dire c'est peut-être pas
01:02:28beaucoup trop fort dans 10 ans
01:02:3020 ans ou 50 ans
01:02:32Peut-être, on n'en sait rien
01:02:34mais pour l'instant la barre
01:02:36est trop haute
01:02:38Donc le résultat
01:02:40c'est que la cause palestinienne
01:02:42a été sacralisée
01:02:44et je doute qu'elle
01:02:46aboutisse
01:02:48précisément parce qu'elle est sacrée
01:02:50ça veut dire pour la masse
01:02:52des fidèles
01:02:54c'est une cause sacrée
01:02:56qu'on ne peut pas
01:02:58brader en lui donnant
01:03:00juste des petits bouts
01:03:02Il faut qu'elle aboutisse
01:03:04à sa pleine réalisation
01:03:06Si vous dites ça c'est la guerre de Milan ça
01:03:08Non
01:03:10parce qu'il faut tenir compte
01:03:12du fait que les gens
01:03:14ont envie de vivre
01:03:16les palestiniens vivent
01:03:18là où ils sont et ils vivent là-bas
01:03:20je parle pas de Gaza
01:03:22depuis la guerre
01:03:24mais même à Gaza avant la guerre
01:03:26en Cisjordanie
01:03:28en Israël, ils vivent
01:03:30les juifs là-bas vivent
01:03:32les gens, il faut savoir
01:03:34que l'envie de vivre
01:03:36chez les humains
01:03:38elle est très forte
01:03:40on est capable
01:03:42d'oublier
01:03:44les pires différents
01:03:46et qui se rappellent
01:03:48par moments
01:03:50récurrents
01:03:52on l'a vu en Europe
01:03:54avec des ennemis héréditaires
01:03:56donc ça sera pas la guerre
01:03:58de Milan
01:04:00Dieu vous entende
01:04:02de la guerre
01:04:04pendant Milan, c'est pas pareil
01:04:06On va se retrouver juste après
01:04:08cette petite pause avec
01:04:10Daniel Siboni, les non-dits d'un conflit
01:04:12Et si vous avez une question ou
01:04:14une réaction, n'hésitez pas à nous appeler
01:04:16au 0 826 300 300
01:04:18le face-à-face d'André Bercoff
01:04:20revient tout de suite
01:04:22Sud Radio Bercoff
01:04:24dans tous ses états
01:04:26Daniel Siboni aussi
01:04:28mais de manière très cool, lui est très calme
01:04:30dans les non-dits d'un conflit
01:04:32le Proche-Orient, après le 7 octobre
01:04:34aux éditions Interval
01:04:36Daniel Siboni
01:04:38justement parlons, ça fait un an jour pour jour
01:04:40le 7 octobre 2023
01:04:42on sait ce qui s'est passé
01:04:44on en a parlé
01:04:46vous en parlez dans votre livre, c'est pour ça
01:04:48ça m'a interpellé
01:04:50vous dites, parce que tout le monde
01:04:52s'est posé la question, qu'on soit ennemis ou ennemis
01:04:54ou pro-israéliens ou anti-israéliens
01:04:56comment les israéliens
01:04:58dont on l'a vu récemment
01:05:00encore les exploits du point de vue du renseignement
01:05:02en Iran et ailleurs
01:05:04du Mossad et compagnie
01:05:06comment ils ont pu laisser pratiquement
01:05:08les open bar
01:05:10mais
01:05:12avec un pass
01:05:14pour les, quand même, plus de 1000 à 2000
01:05:16personnes de Gaza, du Hamas
01:05:18qui sont venues
01:05:20faire ce qu'ils ont fait dans les kibbous de sa voisine
01:05:22à votre avis, qu'est-ce qui fait
01:05:24qu'il y a eu quoi ? Il y a eu aveuglement
01:05:26il y a eu parenthèse
01:05:28tout le monde peut, mais comment vous expliquez cela ?
01:05:30Je l'explique
01:05:32il faut faire un peu de psychanalyse
01:05:34Allons-y
01:05:36parce qu'on appelle quelque chose de très simple
01:05:38la pulsion de mort
01:05:40la pulsion de mort
01:05:42c'est pas la pulsion de meurtre
01:05:44la pulsion de mort c'est
01:05:46vivons
01:05:48et on verra plus tard
01:05:50Ah c'est ça la pulsion de mort ?
01:05:52Oui, ça veut dire conservation
01:05:54statu quo
01:05:56on est là, on vit, ne venez pas
01:05:58me déranger, me parler
01:06:00de je ne sais quoi
01:06:02etc, on est là
01:06:04on fonctionne
01:06:06continuons
01:06:08Ah oui, c'est-à-dire je ne veux pas entendre, il y a des choses qui ne vont pas
01:06:10Oui, il y a des choses, voilà
01:06:12C'est un peu en France la même chose
01:06:14Exactement
01:06:16c'est pourquoi je voulais vous dire
01:06:18que ce refus d'entendre
01:06:20c'est pas le refus de voir
01:06:22parce qu'ils avaient les rapports
01:06:24ils les avaient lus
01:06:26et puis il y avait des jeunes femmes
01:06:28les guetteuses
01:06:30les pauvres guetteuses
01:06:32qui ont fait vraiment
01:06:34leur boulot
01:06:36jusqu'au dernier moment
01:06:38et si vous voulez
01:06:40ma réaction au 7 octobre
01:06:42je vais vous la dire
01:06:44c'était pas
01:06:46l'horreur
01:06:48c'était
01:06:50la stupeur
01:06:52que ça a
01:06:54été possible
01:06:56et c'était donc la colère
01:06:58du fait que ça a
01:07:00été possible
01:07:02la colère contre
01:07:04l'establishment israélien
01:07:06qui à vrai dire
01:07:08se répand sur l'ensemble
01:07:10de la société israélienne
01:07:12si vous voulez
01:07:14ce refus de ne pas voir le danger
01:07:16et de
01:07:18maintenir le statu quo
01:07:20en ayant la tête
01:07:22sur son écran, sur ses affaires
01:07:24sur son business
01:07:26etc. Ce refus d'entendre
01:07:28que j'ai appelé pulsion de mort
01:07:30il planait
01:07:32sur la société
01:07:34israélienne
01:07:36depuis des décennies
01:07:38que les dirigeants soient de droite
01:07:40ou de gauche
01:07:42c'est pourquoi il n'y a pas à incriminer
01:07:44celui-ci plutôt que celui-là
01:07:46et j'ai assez voyagé en Israël
01:07:48pour voir que bon
01:07:50tant qu'on est là
01:07:52on est là
01:07:54voilà, il n'y a pas
01:07:56vous dites depuis des décennies
01:07:58bien sûr, et moi
01:08:00je me rappelle, j'ai tenté
01:08:02de faire des conférences en disant
01:08:04mais vous savez, votre existence
01:08:06même
01:08:08est posée comme
01:08:10totalement inadmissible
01:08:12par des gens qui répètent
01:08:14cette malédiction
01:08:16j'en ai même fait un test
01:08:18en Israël ou en Europe
01:08:20et quand ça s'y prête
01:08:22demander à un musulman
01:08:24qui est face de moi
01:08:26est-ce que vous êtes au courant
01:08:28de la malédiction
01:08:30coranique envers les juifs
01:08:32en général
01:08:34ah bon, non, je ne suis pas au courant
01:08:36un jour je présentais
01:08:38un bouquin dans une grande librairie
01:08:40et le modérateur
01:08:42ici en France
01:08:44oui, aux ombres blanches à Toulouse
01:08:46et le modérateur
01:08:48c'était Islam, phobie, culpabilité
01:08:50où j'analysais déjà
01:08:52ces choses, ces dangers
01:08:54et le modérateur
01:08:56était un sociologue musulman
01:08:58très sympa
01:09:00et je disais, ce qui ne serait pas mal
01:09:02c'est que les musulmans
01:09:04qui prient
01:09:06c'est-à-dire la plupart, ils ajoutent
01:09:08une petite prière le vendredi
01:09:10où ils demanderaient à Allah
01:09:12de suspendre
01:09:14sa malédiction des juifs
01:09:16et des chrétiens, ça leur ferait du bien
01:09:18à eux et ça ferait du bien
01:09:20aux autres
01:09:22je continue à parler
01:09:24le sociologue m'interrompt
01:09:26et il nous lit une prière
01:09:28en arabe qu'il venait d'écrire
01:09:30et la prière c'était
01:09:32qu'il demandait à Allah
01:09:34de suspendre sa malédiction
01:09:36des juifs et des chrétiens
01:09:38présent dans cette salle
01:09:40le temps de cette conférence
01:09:42j'ai trouvé ça émouvant
01:09:44ça veut dire
01:09:46et d'ailleurs il y a un petit chapitre
01:09:48à la fin du livre
01:09:50vous avez pu le voir que j'appelle
01:09:52souffrance musulmane parce qu'il y a
01:09:54beaucoup de musulmans
01:09:56qui nous trouvent sympa, vous et moi
01:09:58et qui sont gênés
01:10:00s'ils tombent sur le fait
01:10:02qu'on est des pervers
01:10:04qu'on est voué
01:10:06à la destruction
01:10:08etc...
01:10:10Pour revenir
01:10:12à ce refus d'entendre
01:10:14c'est bien sûr le même
01:10:16refus d'entendre
01:10:18qui plane sur les sociétés européennes
01:10:20c'est à dire
01:10:22on peut
01:10:24entrevoir le danger
01:10:26mais il n'est pas question d'en parler
01:10:28parce que ça pourrait faire des vagues
01:10:30et donc
01:10:32cette même pulsion de mort
01:10:34elle plane
01:10:36sur nos bonnes sociétés
01:10:38occidentales
01:10:40développées
01:10:42et pas seulement sur ce danger
01:10:44de l'islam radical
01:10:46mais sur des tas d'autres problèmes
01:10:48hier j'étais à un colloque
01:10:50de gynécologie
01:10:52où on a parlé, parce que je travaille un peu
01:10:54avec des médecins
01:10:56sur la fertilité
01:10:58et on a parlé de la natalité
01:11:00il y a des pays européens
01:11:02où la natalité baisse drastiquement
01:11:04ça veut dire
01:11:06où le pays
01:11:08fabrique plus de morts
01:11:10que de vivants
01:11:12et si on y ajoute
01:11:14le nombre d'avortements
01:11:16savez vous qu'en France
01:11:18sur 100 bébés
01:11:20qui naissent
01:11:22il y a 37 avortements
01:11:24c'est intéressant
01:11:26donc je disais
01:11:28et
01:11:30c'est quand même
01:11:32important
01:11:34de se réveiller
01:11:36sur ce problème
01:11:38il n'y a pas de réveil
01:11:40et ça veut dire quoi ?
01:11:42qu'un pays attend que l'étranger
01:11:44vienne féconder la mère patrie
01:11:46qui se dessèche
01:11:48donc ce refus d'entendre
01:11:50quand il y a un danger
01:11:52c'est le propre des humains
01:11:54et c'est pourquoi
01:11:56après un mouvement de colère
01:11:58terrible envers les israéliens
01:12:00j'ai baissé les bras
01:12:02et je me suis dit
01:12:04ils n'ont été qu'humains
01:12:06platement humains
01:12:08occupés à leurs affaires
01:12:10on est tous humains platement humains
01:12:12mon cher Daniel Simoni
01:12:14quelque chose que je voulais dire
01:12:16simplement par rapport à la pointe avancée
01:12:18par rapport à tout ce que vous avez dit en première partie
01:12:20vous dites à un moment donné
01:12:22et donc vous avez lu le Coran complètement
01:12:24j'imagine que vous l'avez lu en arabe
01:12:26à ce point
01:12:28oui je suis sensible
01:12:30vous dites quand même quelque chose
01:12:32qui m'a étonné
01:12:34je ne l'ai pas lu
01:12:36surat 7, 167
01:12:38nous avons donné en héritage
01:12:40aux gens qui avaient été opprimés
01:12:42les hébreux
01:12:44les contrées orientales
01:12:46et les contrées occidentales que nous avions bénis
01:12:48c'est à dire à l'est et l'ouest du Jordan
01:12:50ainsi s'accomplit
01:12:52la très belle promesse de ton seigneur
01:12:54les fils d'Israël
01:12:56qui est dans le Coran
01:12:58parce qu'ils ont été patients
01:13:00voire aussi
01:13:02vous ajoutez surat 17, 104
01:13:04après lui
01:13:06après la mort de Pharaon
01:13:08nous avons dit aux fils d'Israël
01:13:10habitez la terre
01:13:12et lorsque s'accomplira la promesse de la vie future
01:13:14nous vous ferons revenir en foule
01:13:16attendez ça contredit complètement
01:13:18ce que vous nous avez dit la première partie
01:13:20c'est dans le Coran
01:13:22dites le
01:13:24aux militants
01:13:26musulmans
01:13:28bien sur
01:13:30il y avait une promesse quelque part
01:13:32bien sur
01:13:34ça veut dire que
01:13:36Mohammed le texte coranique
01:13:38reconnait
01:13:40que la terre a été
01:13:42donnée aux enfants d'Israël
01:13:44et que vous disent les musulmans
01:13:46religieux et pieux
01:13:48ou radicaux mais pas toujours
01:13:50qu'est-ce qu'ils vous disent
01:13:52ils vous disent
01:13:54non les enfants d'Israël
01:13:56n'ont plus droit à cette promesse
01:13:58parce qu'ils ont fait le péché du vaudor
01:14:00imaginez
01:14:02vous avez fait le péché
01:14:04nos ancêtres ont fait le péché du vaudor
01:14:06donc une
01:14:08promesse millénaire
01:14:10qui se transmet sur cette
01:14:12fameuse terre promise
01:14:14terre d'Israël n'aurait plus cours
01:14:16ça paraît aberrant
01:14:18ou bien ils vous disent
01:14:20oui la terre a été donnée aux enfants d'Israël
01:14:22mais vous n'êtes pas
01:14:24les enfants d'Israël
01:14:26ça veut dire
01:14:28vous êtes des casards
01:14:30la réponse
01:14:32elle est simple
01:14:34peut-être qu'on est des casards
01:14:36peut-être que ce peuple
01:14:38juif est une pure invention
01:14:40mais c'est d'autant
01:14:42plus à l'éloge de cette idée
01:14:44de s'être maintenu
01:14:46si longtemps à travers
01:14:48des gens qui n'ont pas le sang
01:14:50qu'il faut. C'est-à-dire que même
01:14:52un juif athée
01:14:54laïque
01:14:56venu de Bessarabie
01:14:58ou de Kyrgyzie
01:15:00dit l'an prochain
01:15:02à Jérusalem tous les ans au moment de Pâques
01:15:04c'est ça. Et s'il ne le dit pas
01:15:06c'est quelque part
01:15:08c'est comme si la terre
01:15:10le disait pour lui
01:15:12tant qu'il dit qu'il est juif
01:15:14il est rattaché
01:15:16à cette alliance très
01:15:18complexe, composite
01:15:20dans laquelle il y a des religieux
01:15:22des athées. Qu'est-ce que c'est compliqué
01:15:24tout ça. Mais c'est la complexité
01:15:26humaine
01:15:28moi je dirais
01:15:30je suis reconnaissant à ce petit peuple
01:15:32de porter sur lui
01:15:34une telle complexité
01:15:36et de se trouver
01:15:38aujourd'hui aux avant-postes
01:15:40d'une lutte qui
01:15:42concerne en fait tout l'Occident
01:15:44parce que je dis que la malédiction
01:15:46vise les juifs mais elle vise
01:15:48aussi les chrétiens et les athées
01:15:50c'est-à-dire que
01:15:52ils sont tous moués. Et même les musulmans
01:15:54parce que beaucoup de musulmans sont morts
01:15:56enfin il faut le dire, c'est paradoxal
01:15:58le nombre de victimes musulmanes
01:16:00de tout ça
01:16:02je veux dire, parler
01:16:04des régimes etc. est aussi
01:16:06terrible quoi.
01:16:08J'allais dire les djihadistes
01:16:10s'en foutent des pertes musulmanes
01:16:12elles font partie
01:16:14s'ils peuvent faire sauter
01:16:16un restaurant où il y a 10 juifs
01:16:18et qu'il y a 50 musulmans
01:16:20autour, il n'y a aucun problème
01:16:22parce que le but il est tracé
01:16:24le but c'est
01:16:26l'élimination, c'est l'exaltation
01:16:28de cette parole
01:16:30sacrée.
01:16:32Sacrée parole
01:16:34on se retrouve
01:16:36juste après cette petite pause et nous avons
01:16:38je sais, des auditeurs
01:16:40Sud Radio, votre
01:16:42attention est notre plus belle récompense
01:16:44C'est vraiment agréable d'entendre
01:16:46une radio aussi joyeuse, même que ce soit
01:16:48le 7h du matin et le soir, c'est excellent
01:16:50Sud Radio
01:16:52Sud Radio
01:16:54Bercov dans tous ses états
01:16:56Et nous parlons
01:16:58du cinquantième livre et pour moi
01:17:00l'un des plus importants à lire
01:17:02aujourd'hui. Daniel Simoni
01:17:04les noms dits d'un conflit, le Proche-Orient
01:17:06après le 7 octobre
01:17:08aux éditions Interval et d'ailleurs
01:17:10demain, pour montrer
01:17:12le côté totalement
01:17:14polyvalent de Daniel Simoni
01:17:16il publie un bouquin sur le cinéma
01:17:18aux éditions Hermann, ça paraît demain
01:17:20cinéma et réalité
01:17:22cinéma et réalité, Dieu sait ces réalités
01:17:24on a besoin de la voir aujourd'hui
01:17:26Et nous avons une auditrice qui a une question
01:17:28pour vous, c'est Sandrine
01:17:30qui nous appelle déviant, bonjour Sandrine
01:17:32Bonjour Sandrine
01:17:34Oui, moi
01:17:36je pars toujours du principe que
01:17:38la guerre finit toujours un jour et que
01:17:40autant s'arranger pour que ça
01:17:42finisse le plus vite possible
01:17:44alors je voulais juste voir avec vous
01:17:46si vous avez la même sensation que moi
01:17:48on est dans un monde qui évolue
01:17:50et on atteint aujourd'hui quand même
01:17:52un stade d'évolution
01:17:54qui ne nous permet plus
01:17:56d'accepter les guerres
01:17:58de cette façon là, donc je voulais
01:18:00avoir votre avis
01:18:02sur ce qu'on pourrait mettre en place
01:18:04pour que ça s'arrête le plus vite possible
01:18:08Quelle belle question
01:18:10émouvante
01:18:12comment arrêter cette guerre
01:18:14alors que
01:18:18il n'y a personne
01:18:20en face avec qui
01:18:22négocier, avec qui
01:18:24Israël pourrait négocier
01:18:26au nord
01:18:28par exemple
01:18:30du côté du Liban
01:18:32Liban qui est d'ailleurs
01:18:34la victime, la grande victime encore une fois
01:18:36de cette guerre, comme il y en a été d'autres guerres aussi
01:18:38Oui, avec qui Israël
01:18:40pourrait négocier à Gaza
01:18:42les Américains
01:18:44qui essaient de retenir
01:18:46des cas de fer
01:18:48Israël ont convenu
01:18:50que pour les négociations
01:18:52sur les otages etc
01:18:54le Hamas
01:18:56mettait des conditions
01:18:58de plus en plus difficiles
01:19:00donc je suis désolé
01:19:02Madame, j'aime
01:19:04la paix autant que vous
01:19:06je la souhaite
01:19:08dans mon premier livre sur le
01:19:10Proche-Orient qui s'appelait
01:19:12Psychanalyse d'un conflit
01:19:14je dis qu'il y aura souvent la paix
01:19:16mais je crois
01:19:18hélas que
01:19:20ça sera très difficile
01:19:22d'arrêter cette guerre
01:19:24si des puissances
01:19:26importantes
01:19:28comme les Etats-Unis ou l'Europe
01:19:30ne s'en mêlent pas
01:19:32et ne comprennent pas
01:19:34que l'enjeu
01:19:36c'est pas simplement
01:19:38de donner une terre aux palestiniens
01:19:40c'est de leur
01:19:42donner une terre où il n'y ait pas
01:19:44de djihad
01:19:46quand les palestiniens
01:19:48renonceront au djihad
01:19:50à la guerre sainte
01:19:52qui doit exterminer
01:19:54ou soumettre l'autre
01:19:56et bien je pense qu'il y aura la paix
01:19:58pour l'instant ça a été
01:20:00dévoilé
01:20:02révélé
01:20:04avec cette horreur du
01:20:067 octobre et je crois
01:20:08qu'on en a encore pour un moment
01:20:10parce que l'Iran ne va pas
01:20:12du jour au lendemain
01:20:14décider que
01:20:16il renonce
01:20:18vous savez que sur la place
01:20:20de Palestine à Téhéran
01:20:22il y a une montre
01:20:24une horloge qui fait
01:20:26le décompte des minutes
01:20:28et des secondes
01:20:30avant la destruction de l'état
01:20:32hébreu qui est promise
01:20:34par les dirigeants
01:20:36iraniens pour
01:20:382040
01:20:40d'ici là
01:20:42soyons courageux
01:20:44et nous avons aussi un auditeur
01:20:46Jean-Paul de Toulouse
01:20:48bonjour Jean-Paul
01:20:50oui bonjour André Bercoff
01:20:52et bonjour à votre invité
01:20:54monsieur Simonides
01:20:56et merci encore pour la qualité
01:20:58de vos émissions et de porter la flamme
01:21:00de la vérité
01:21:02merci
01:21:04c'était juste pour faire
01:21:06deux commentaires
01:21:08le premier c'est qu'en 1947
01:21:10quand on a
01:21:12créé l'état d'Israël
01:21:14la notion de palestinien
01:21:16n'existait pas, la notion de palestinien
01:21:18c'est une notion très récente
01:21:20qui a été créée
01:21:22pour des raisons politiques
01:21:24et par contre les
01:21:26arabes qui vivaient sédentaires
01:21:28et surtout bédouins qui vivaient dans
01:21:30cette zone en Palestine
01:21:32donc ces gens là
01:21:34représentaient quoi ?
01:21:36quelques centaines de milliers
01:21:38et encore de personnes
01:21:40il aurait été très facile de les déplacer
01:21:42parce qu'en même temps on a déplacé
01:21:44de façon militaire
01:21:46de façon très très dure
01:21:4812 millions d'européens
01:21:50donc déplacés
01:21:52près de 100 000
01:21:54200 000 personnes c'était pas dramatique
01:21:56d'autant plus que ces personnes
01:21:58qui auraient pu être déplacées
01:22:00avaient fourni des bataillons nazis
01:22:02pas tous
01:22:04mais étaient quand même
01:22:06du côté des perdants
01:22:08merci Jean-Paul
01:22:10juste une dernière phrase
01:22:12parce que malheureusement nous arrivons à
01:22:14une phrase vous dites effectivement
01:22:16la paix c'est pas pour demain
01:22:18et pour le moment malheureusement il y aura
01:22:20mais vous êtes optimiste ?
01:22:22tout à fait parce qu'encore une fois
01:22:24il y a les pulsions
01:22:26de mort qui
01:22:28ont reçu un coup terrible
01:22:30là-bas, pas ici
01:22:32en Europe on continue
01:22:34à se terrer
01:22:36sous son confort, sous son
01:22:38bien-être, sous sa
01:22:40consommation culturelle
01:22:42ses effusions
01:22:44de jeux olympiques etc
01:22:46mais les problèmes couvent
01:22:48et c'est les mêmes problèmes
01:22:50et je dirais qu'en un sens
01:22:52Israël se bat
01:22:54là-bas réellement
01:22:56pour l'Occident
01:22:58face à une culture
01:23:00qui le récuse radicalement
01:23:02écoutez c'est effectivement
01:23:04votre avis
01:23:06on continuera de parler de ce conflit
01:23:08malheureusement pendant encore très longtemps
01:23:10et encore une fois
01:23:12le livre de Denis Simony
01:23:14je le recommande
01:23:16les noms dits d'un conflit le Proche-Orient après le 7 octobre

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