Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 12h-14h, c'est votre midi news, deux heures d'informations non-stop, le cocktail, vous le connaissez, des témoignages, des reportages et des débats au plus proche de vos préoccupations, avec un plateau d'invités que je vous présente dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de notre première heure, journée importante au procès des viols de Mazan, avec le témoignage de la victime Gisèle Pellicot.
00:00:27On sera sur place avec notre équipe, Régine Delfour et Sacha Robin, Noémie Schultz est avec nous en plateau.
00:00:33Dans le midi news, on commentera un sondage CNews Europe 1 et le journal du dimanche 8 Français sur 10 estiment que la justice est trop laxiste en France.
00:00:42Comment expliquer cela ? On va en débattre évidemment.
00:00:45Et puis enfin, on parlera politique.
00:00:47Qui à Matignon ? Chaque jour, un nom.
00:00:49Aujourd'hui, on parle de Michel Barnier, on retrouvera l'Elysée, Thomas Bonnet et Charles Baget.
00:00:54Voilà pour notre menu tout de suite. On fait un tour d'horizon de l'information avec Somaya Labili que je salue en ce jeudi.
00:00:59Bonjour Somaya.
00:01:00Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:02A la une de l'actualité, les récents incendies et les dégradations des lieux de culte posent la question de la sécurité de ces bâtiments.
00:01:09Certaines églises s'organisent seules, à l'instar de la paroisse Saint-Éloi à Bordeaux.
00:01:13Reportage sur place signé Jérôme Rampnou et Antoine Lestel.
00:01:17Les inscriptions à la peinture noire ont été effacées sur la pierre.
00:01:20Comme une dizaine d'autres églises du département de la Géronde, Saint-Éloi a été victime de dégradations ces derniers mois.
00:01:25Les prêtres et les paroissiens vivent leur culte avec une certaine appréhension au quotidien.
00:01:30On fait attention parce qu'on vit dans une société qui est vraiment de plus en plus violente, de plus en plus hostile.
00:01:35On fait attention, les paroissiens sont avertis, font attention aussi, surveillent à la messe du dimanche ou à la messe en semaine.
00:01:45Pas forcément une crainte, une peur, je ne crois pas qu'on en soit là, mais au moins une certaine méfiance.
00:01:51On reste toujours sur nos gardes, on surveille un peu qui vient, si c'est quelqu'un qu'on ne connaît pas, comment il se comporte.
00:01:56La sécurisation du lieu, c'est principalement cette caméra au coin de la rue qui filme à 360 degrés jour et nuit.
00:02:02Mais à l'intérieur de l'église, les responsables ont dû déployer les grands moyens avec un poste à temps plein.
00:02:07Un prêtre est toujours présent dans la loge et il surveille en permanence les allées et venues.
00:02:11Nous avons installé des cordons de sécurité, si on peut dire, pour limiter un peu le flux de visiteurs, avoir un certain contrôle.
00:02:20Vous voyez que les gens ne puissent pas rentrer trop facilement, qu'il y ait une certaine retenue dans le flux de visiteurs.
00:02:29Dans ce quartier du centre historique de Bordeaux, la police municipale a augmenté le nombre de ces rondes.
00:02:33Et en dehors des horaires de surveillance par un prêtre, par mesure de sécurité, l'église reste fermée.
00:02:39Direction l'Allemagne à présent avec cette vaste opération de police dans le centre de Munich autour du musée consacré à l'histoire du nazisme.
00:02:46Des coups de feu ont été entendus et selon la police municienne, un suspect a été abattu.
00:02:52Il a changé d'avis depuis le mois d'août.
00:02:55Vladimir Poutine affirme que dorénavant, la Russie est prête à des négociations avec l'Ukraine.
00:02:59Je vous propose d'écouter la déclaration du chef du Kremlin.
00:03:04Sommes-nous prêts à négocier avec eux ? Nous ne l'avons jamais refusé.
00:03:09Mais pas sur la base de demandes éphémères.
00:03:12Nous négocierons sur la base de ces documents qui ont été convenus et pratiquement parafaits à Istanbul.
00:03:23Et puis on termine ce journal avec ce message de paix.
00:03:26Nous sommes tous frères, tous pèlerins.
00:03:28Déclaration du pape François lors d'une rencontre interreligieuse devant la mosquée de Jakarta en Indonésie.
00:03:34Tous en marche vers Dieu au-delà de ce qui nous différencie, ajoute le Saint-Père de 87 ans.
00:03:40Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi Thierry.
00:03:43Merci Somaïa et on vous retrouve dans...
00:03:45Petit quart d'heure.
00:03:46Petit quart d'heure, merci beaucoup.
00:03:47Je vous présente mon équipe du jeudi avec nous.
00:03:49Françoise Laborde, journaliste, soyez la bienvenue.
00:03:51Je suis ravi de vous accueillir.
00:03:52André Valigny, ancien ministre, avocat, merci d'être avec nous.
00:03:55Bonjour Thierry.
00:03:56Vincent Roy, journaliste et éclivain.
00:03:58Bonjour Thierry.
00:03:59Bonjour.
00:04:00Bonjour Thierry.
00:04:01Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice.
00:04:03Oui.
00:04:04A tout à l'heure puisqu'on va évoquer ce procès à Amazon dans quelques instants.
00:04:08Mais pour commencer on va évoquer ce qui s'est passé à Munich en Allemagne.
00:04:12Somaïa vous en parlez, la police a ouvert le feu sur un individu qui semblait porter une arme
00:04:17à proximité du consulat d'Israël et d'un musée sur la période naziste.
00:04:21Là c'est passé ce matin, l'homme a été tué.
00:04:23On va retrouver Claude Moniquet, notre spécialiste terrorisme.
00:04:26Bonjour Claude, quelles sont les dernières informations en votre possession
00:04:30sur ce qui s'est passé à Munich ce matin ?
00:04:34Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:04:36En fait on commence effectivement à avoir des informations.
00:04:39L'incident s'est produit vers 9h ce matin, un peu avant 9h semble-t-il.
00:04:43Un individu a ouvert le feu entre le consulat d'Israël et le musée du National-Socialisme
00:04:52qui sont distants d'une petite centaine de mètres l'un de l'autre,
00:04:57près de la Karolinenplatz.
00:04:59Il utilisait une arme assez ancienne mais une arme automatique
00:05:04et a tiré en rafale avant d'être abattu par des policiers qui protégeaient le musée.
00:05:10Il y avait 5 policiers de police sur place.
00:05:12Il a été abattu et on nous dit qu'il est mort, mort de ses blessures bien entendu.
00:05:17Il semblerait qu'il n'ait pas d'autres victimes.
00:05:19Il est possible, c'est une hypothèse de travail, qu'il ait d'abord tenté d'attaquer le consulat
00:05:23mais le consulat était fermé ce matin et il se serait rabattu sur le musée.
00:05:30Par ailleurs il y a une date, évidemment la date n'est pas nôtre,
00:05:33nous sommes le 5 septembre et le 5 septembre c'est exactement le 50e anniversaire
00:05:38du début de la prise d'otage des Jeux Olympiques de Munich
00:05:42qui avait causé la mort de 11 athlètes israéliens et d'un policier allemand en septembre 1972.
00:05:49Claude, il n'y a pas de lien encore établi évidemment au moment où on se parle ?
00:05:55Alors pour le moment on est au début de l'enquête et l'individu apparemment n'a pas encore été identifié.
00:06:03Les seuls éléments qu'on a qui permettent de commencer quand même à se faire une petite idée
00:06:08c'est que c'est l'endroit où a eu lieu cet incident à quelques dizaines de mètres du consulat israélien
00:06:15et de ce musée sur les crimes du national-socialisme
00:06:18et puis bien entendu la date qui n'est probablement pas un hasard,
00:06:23comme je le rappelais ce 50e anniversaire de la prise d'otage de Munich
00:06:26mais pour le moment la police n'émet aucune hypothèse officiellement sur la motivation de l'individu.
00:06:36Je pense que quand on aura son identité on en saura évidemment beaucoup plus,
00:06:40on pourra établir un profil et savoir exactement ce qui le motivait.
00:06:43Merci beaucoup pour ces dernières précisions Claude Munich et notre spécialiste terrorisme.
00:06:48Petite réaction sur ce qui s'est passé peut-être Françoise ?
00:06:52Il est un peu encore tôt pour réagir.
00:06:54Oui c'est un peu tôt, il faut éviter de dire trop de bêtises sur des moments aussi compliqués et sensibles.
00:07:01C'est clair que la date interpelle.
00:07:03L'attentat de Munich pendant les Jeux Olympiques avait été une chose épouvantable
00:07:07avec en effet le kidnapping et la mort de ces athlètes israéliens.
00:07:11Forcément on est troublé par le choix de ce moment.
00:07:15Je ne peux pas en dire beaucoup plus à ce stade.
00:07:18J'en profite pour accueillir Noémie Allioua.
00:07:21Merci d'être avec nous en ce jeudi.
00:07:23On va prendre tout de suite la direction d'Avignon,
00:07:25on va revenir sur ce procès avec vous dans quelques instants.
00:07:28Ma chère Noémie Schultz a évoqué le procès des viols de Mazan.
00:07:31Journée importante aujourd'hui avec le témoignage de la victime Gisèle Pellicot.
00:07:35Cette mère de famille je le rappelle droguée pendant dix ans par son propre mari
00:07:39qui la livrait ensuite à des hommes pour qu'il la viole.
00:07:42Témoignage attendu.
00:07:43On va retrouver sur place notre équipe qui suit le procès.
00:07:46Régine Delfour et Sacha Robin.
00:07:47Bonjour Régine.
00:07:48Beaucoup d'émotions ce matin.
00:07:52Oui absolument Thierry, énormément d'émotions.
00:07:55C'est une femme extrêmement digne qui s'est tenue à la barre ce matin pendant plus d'une heure quinze.
00:08:00Gisèle Pellicot a livré son témoignage.
00:08:03En premier lieu elle a voulu saluer l'enquêteur qui en octobre 2020 l'a contacté
00:08:08parce que pour elle il lui a sauvé la vie.
00:08:11Gisèle Pellicot revient donc sur son couple.
00:08:13Cinquante ans de vie commune.
00:08:15Elle dit nous avions tout pour être heureux.
00:08:17J'avais une vie épanouie et heureuse avec monsieur Pellicot.
00:08:20Le 2 novembre ma vie a basculé.
00:08:23Quand au commissariat de Carpentras on m'a montré un cliché.
00:08:26Au début je ne me suis pas reconnue, je n'ai pas compris.
00:08:28Je n'ai pas voulu voir toutes ces images.
00:08:31C'est un viol.
00:08:32L'image est insoutenable.
00:08:34Le mot n'est pas assez fort.
00:08:35C'est plutôt de la barbarie.
00:08:37Tout s'écroule.
00:08:38Gisèle Pellicot va revenir sur toutes ces années, sur ses absences,
00:08:44sur les tests qu'elle va subir, sur les examens, sur les neurologues qu'elle va rencontrer.
00:08:49Tous lui disent qu'elle a strictement rien.
00:08:51Si elle a accepté ce procès et que ce procès soit ouvert au public et aux médias,
00:08:56c'est aussi pour parler de cette soumission chimique.
00:08:59Puisque Gisèle Pellicot dit qu'il est important de lever ce fléau,
00:09:05que si elle avait entendu parler de cette soumission chimique,
00:09:08peut-être qu'elle aurait pu se questionner.
00:09:10Peut-être que tout ça aurait pu s'arrêter.
00:09:13Gisèle Pellicot, qui a divorcé depuis Demi Pellicot,
00:09:17a décidé que pendant tout le procès elle s'appellerait Gisèle Pellicot
00:09:20et qu'à la l'issue de ce procès elle reprendrait son nom de jeune fille.
00:09:24Et quand elle a eu la question qu'on lui a posée, qu'attendez-vous de ce procès,
00:09:29elle a répondu, je veux que ce soit une justice exemplaire.
00:09:32Merci beaucoup Eugène Delfour, vous êtes accompagnée par Sacha Robin.
00:09:35Noémie Schultz, vous êtes avec nous.
00:09:37Vous suivez également ce procès, c'est un témoignage très attendu.
00:09:41Gisèle Pellicot voulait absolument prendre la parole et attendait ce moment avec impatience.
00:09:45Oui, moi je suis à distance, je n'étais pas dans la salle d'audience ce matin.
00:09:49Mais beaucoup de confrères et de consœurs live tweets,
00:09:53c'est-à-dire racontent en temps réel ce qui se dit.
00:09:55Et effectivement c'était un moment attendu.
00:09:58C'est la première fois que Gisèle Pellicot prend la parole publiquement devant cette cour criminelle.
00:10:06On aurait pu ne jamais entendre ce témoignage puisque le huis clos aurait pu lui être accordé.
00:10:10Si elle l'avait souhaité en tout cas c'était de droit, ça lui aurait été accordé.
00:10:14Mais cette femme, au courage absolument admirable, a souhaité effectivement que cette audience soit publique.
00:10:22Notamment pour que l'on parle de cette question de soumission chimique qui concerne d'autres femmes qu'elle.
00:10:29Elle dit que sans doute que si elle en avait entendu parler, ça lui aurait mis la puce à l'oreille.
00:10:34Parce que Gisèle Pellicot, c'est ce qu'elle a raconté ce matin, souffrait,
00:10:38pendant une dizaine d'années, avait des maux très variés, des absences.
00:10:43Elle était très fatiguée quand elle se réveillait.
00:10:46Elle avait des problèmes gynécologiques très lourds qui l'ont amenée à consulter à plusieurs reprises.
00:10:50Ce qui a conduit son mari un jour, sur le ton de la plaisanterie, à lui dire
00:10:54« Mais qu'est-ce que tu fais de tes journées ? »
00:10:56Je ne sais pas si vous imaginez la perversité de cet homme qui la nuit livrait sa femme à des inconnus
00:11:02et qui parce qu'elle souffre de problèmes gynécologiques va lui, sous le ton de la boutade,
00:11:06« Mais alors dis-donc, qu'est-ce que tu fais de tes journées ? »
00:11:08Pendant des années, les médecins ont cherché et n'ont pas trouvé.
00:11:10Parce qu'ils n'ont pas cherché, effectivement.
00:11:12On n'est pas allé rechercher la présence de drogue dans le sang.
00:11:15Elle a passé des scanners, des IRM.
00:11:18Elle a découvert qu'elle souffrait de plusieurs maladies sexuellement transmissibles.
00:11:23Mais jamais, a-t-elle dit, elle n'a pu imaginer que cet homme,
00:11:26qu'elle avait connu extrêmement jeune, ils se sont mariés avant 21 ans,
00:11:29à l'époque c'était avant la majorité, avec qui elle a passé 50 années,
00:11:34eu trois enfants, eu une vie fantastique, c'est ce qu'elle a dit.
00:11:37Elle dit « On avait tout, je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. »
00:11:41Et donc, elle a raconté ce qu'elle a découvert un beau jour, au mois de novembre 2020,
00:11:47quand elle est convoquée par la police et qu'ils lui apprennent que depuis des années,
00:11:53la nuit, elle est violée par des inconnus.
00:11:56Merci Noémie.
00:11:59Il faut du courage quand même pour accepter de témoigner de la sorte.
00:12:04D'autant que hier, je parle sur votre gouverne également Noémie Schultz,
00:12:08la partie adverse a posé des questions qui pouvaient être assez dérangeantes pour elle.
00:12:12Elle a fait front, elle a résisté.
00:12:14Elle n'a pas été interrogée.
00:12:16La partie adverse, c'est la défense, soulève la question,
00:12:20ce qui est au cœur de ce procès, de l'intentionnalité.
00:12:23Beaucoup d'accusés reconnaissent les rapports sexuels,
00:12:25ils ne peuvent pas légner, ça a été filmé,
00:12:27mais disent qu'on ne savait pas qu'on la violait,
00:12:30puisque son mari nous disait qu'elle était consentante,
00:12:32que c'était un jeu de couple.
00:12:34La question du consentement est au cœur de ces débats,
00:12:37même si on y reviendra peut-être, il y a assez peu de doute sur le fait qu'il ne pouvait...
00:12:40Elle l'a dit d'ailleurs, on le voit sur les vidéos,
00:12:42« je n'étais pas endormie, j'étais totalement inconsciente ».
00:12:46Elle était dans un état proche du coma,
00:12:48et ça, les hommes ne pouvaient pas ne pas s'en rendre compte.
00:12:51Oui, il y a évidemment un courage extraordinaire dans sa démarche,
00:12:56dans le fait de vouloir regarder ses bourreaux dans les yeux,
00:12:59dans le fait de vouloir que la justice soit rendue de façon publique,
00:13:03parce qu'il y a bien sûr un pouvoir cathartique dans ce procès,
00:13:06mais on sent aussi qu'elle s'adresse aux autres femmes.
00:13:09Elle a envie que ce procès mette sur la table des problématiques
00:13:12qui pourraient aussi toucher d'autres femmes,
00:13:14et c'est une façon de leur donner du courage,
00:13:16de leur dire « regardez, la justice, elle est là lorsqu'on en a besoin,
00:13:19elle est capable de mettre les bourreaux sur le banc des accusés
00:13:24et de mettre tout ce qu'il faut sur la table ».
00:13:26Elle parle pour elle, et c'est un courage extraordinaire
00:13:28dont elle témoigne cette femme,
00:13:30mais elle parle aussi pour toutes les autres femmes
00:13:32qui pourraient se reconnaître dans son histoire,
00:13:34qui pourraient se dire aussi qu'elles vivent des problèmes au quotidien,
00:13:37peut-être que certaines d'entre elles pourraient aussi être soumises
00:13:40à cette chimie-là, être droguées.
00:13:43Il y a peut-être d'autres femmes qui vont se reconnaître dans son témoignage.
00:13:46Et donc là, ce qu'elle est en train de mettre en place,
00:13:49c'est pour elle, mais encore une fois, c'est d'utilité publique,
00:13:53presque la façon dont elle met en place publiquement
00:13:56tous les éléments de ce procès et de sa propre histoire.
00:13:59– Vincent, Vincent.
00:14:00– Oui, je suis tout à fait d'accord évidemment avec ce qui vient d'être dit.
00:14:03La chose la plus surprenante pour moi,
00:14:05c'est que cette femme fait beaucoup d'examens de santé,
00:14:07puisqu'elle a plein de problèmes de santé,
00:14:09et on n'arrive pas à détecter, puisqu'elle est droguée au Temesta,
00:14:12et on n'arrive pas du tout, dans une analyse de sang,
00:14:15à trouver du Temesta, parce que ça dure pendant 10 ans.
00:14:19– Parce qu'on ne cherche pas ça, je crois, encore une fois,
00:14:22on n'a pas cherché…
00:14:24– Personne n'imaginait.
00:14:26– Oui, c'est ça, c'est-à-dire que je ne sais pas effectivement
00:14:29quels examens précisément elle a passé,
00:14:31mais on n'a pas cherché le fait qu'elle ait pu être droguée à son insu.
00:14:34Encore une fois, je crois que c'était vraiment quelque chose
00:14:36que personne n'a imaginé.
00:14:38Et d'ailleurs, cette prise de parole revient à dire
00:14:41à des femmes qui pourraient avoir des absences, des trous de mémoire.
00:14:44Elle dit qu'à la fin, elle ne voulait même plus prendre le volant toute seule
00:14:47parce qu'elle s'inquiétait de l'état dans lequel elle était.
00:14:49C'est de dire, regardez peut-être de ce côté-là.
00:14:52Pourtant, un jour, son mari lui sert une bière blanche dans le verre,
00:14:56et la bière est verte.
00:14:58Et elle lui dit, qu'est-ce que c'est que cette bière ?
00:15:00Je vais la rapporter au supermarché.
00:15:01Elle a raconté ce matin à la barre qu'il l'a immédiatement vidé la bière
00:15:04dans l'évier en disant, t'inquiète pas, je t'en sers une autre.
00:15:08Voilà, c'est tous ces éléments qui auraient pu lui mettre la puce à l'oreille.
00:15:11Sauf que quand on n'a pas imaginé ça de la part de l'homme
00:15:15dont on partage la vie depuis 50 ans,
00:15:17il n'y a pas pensé, et les médecins n'y ont pas pensé non plus.
00:15:20Ils ont fait d'autres examens.
00:15:22Je vous donne la parole dans quelques instants, Françoise,
00:15:24parce qu'il est 12h15, on fait un tour de l'information
00:15:26et on poursuit le débat sur le sujet.
00:15:28Sabaïa Labéli.
00:15:29Alors que la prochaine fois que s'enlisent Laurent Jacobelli et Boris Vallaud
00:15:33affirment qu'ils ne censureront pas Michel Barnier
00:15:36si et seulement si leurs conditions sont respectées.
00:15:39La proportionnelle condition sine qua non
00:15:41pour Marine Le Pen et son groupe, les retraites pour les socialistes.
00:15:44Nouveau cas de refus d'obtempérer.
00:15:47Une mineure de 14 ans interpellée dans la nuit de mardi à mercredi
00:15:50après une course-poursuite en Ile-de-France.
00:15:52Il a fallu le renfort de nombreux équipages de police
00:15:55pour mettre fin à la fuite de la jeune conductrice.
00:15:57Aucun blessé n'est à déplorer.
00:16:00Et puis nous sommes tous frères, tous pèlerins.
00:16:02Déclaration du pape François lors d'une rencontre interreligieuse
00:16:05devant la mosquée de Jakarta en Indonésie.
00:16:08Tous en marche vers Dieu.
00:16:09Au-delà de ce qui nous différencie, ajoute le Saint-Père, de 87 ans.
00:16:13Merci beaucoup Sabaïa.
00:16:15On poursuit le débat sur ce procès à Mazan
00:16:17et ce témoignage très fort de Gisèle Pellicot.
00:16:20Je ne vous ai pas donné la parole, Françoise, sur le sujet.
00:16:24Oui, je trouve qu'on parle évidemment de la responsabilité du mari
00:16:28au premier chef et évidemment de tous les clients.
00:16:32Mais moi, ce qui me frappe aussi, c'est la responsabilité du corps médical.
00:16:35Parce que quand même, pour donner à son épouse des doses de Temesta
00:16:39qui devait être assez puissante.
00:16:41Surtout qu'on sait bien, plus on s'omnifère, plus on s'accoutume,
00:16:44moins ça fait effet.
00:16:45Donc il fallait bien qu'il trouve quelqu'un pour lui donner des ordonnances
00:16:48ou un pharmacien qui soit suffisamment ouvert pour lui donner ses médicaments.
00:16:53Parce que des médicaments qui vous plongent dans le coma,
00:16:55enfin je veux dire, avec des doses très importantes,
00:16:58ça ne se trouve pas dans n'importe quelle officine pharmaceutique.
00:17:01Et moi, ce qui me semble en effet effarant,
00:17:03c'est que les médecins qui ont ausculté cette femme,
00:17:06vous avez dit, Noémie, qu'elle avait y compris des maladies sexuellement transmissibles
00:17:09et qu'à un moment donné, posait une question basique,
00:17:12c'est-à-dire, voilà, on n'a pas 15 ans...
00:17:14Elle nous posait la question et elle a expliqué qu'elle n'avait pas de rapport sexuel
00:17:17en dehors de son mari.
00:17:19C'est ça qui est absolument incroyable,
00:17:21c'est que les médecins n'aient pas poussé un peu plus les investigations
00:17:25et se soient dit qu'à un moment donné,
00:17:27il y avait quand même quelque chose qui ne marchait pas du tout.
00:17:30Peut-être que c'étaient des médecins différents,
00:17:32qu'il n'y avait pas de médecin de famille
00:17:34et qu'il n'y avait pas de médecin qui le suivait régulièrement.
00:17:36Mais je veux dire qu'on a le sentiment, là,
00:17:38qu'il y a en effet un concours de circonstances extraordinaires
00:17:41qui fait que par bonheur, tout ça s'est arrêté,
00:17:44mais la chaîne de responsabilité est absolument considérable
00:17:47sur une affaire comme ça.
00:17:48Et ça dure 10 ans.
00:17:49Et c'est ça qui est incroyable.
00:17:51Ce qui est très impressionnant, c'est la durée.
00:17:54André Vellini, je m'adresse à l'avocat que vous êtes aussi.
00:17:58Je préfère ne pas être avocat des mises en cause
00:18:02parce que ça ne doit pas être facile
00:18:05de les défendre dans une affaire comme ça.
00:18:07Non, moi, je suis horrifié par cette affaire.
00:18:10J'ai eu même du mal à en parler.
00:18:12Et ça nous rappelle une fois de plus
00:18:14que la perversité humaine est sans limite.
00:18:17Ce sont des choses qu'on ne peut pas imaginer comme ça à froid,
00:18:19si j'ose dire.
00:18:20Et puis quand on tombe sur une affaire comme ça,
00:18:22on se dit que c'est possible, hélas.
00:18:25On en parlera en deuxième heure.
00:18:27Merci Noémie Schultz pour ce témoignage également.
00:18:30Je voudrais qu'on évoque un sondage maintenant.
00:18:348 Français sur 10 estiment que la justice est trolaxiste en France.
00:18:38C'est l'resultat de notre dernier sondage,
00:18:40CSA pour CNews Europe 1 LJDD,
00:18:43qu'on vous dévoile ce midi.
00:18:45Regardez les chiffres.
00:18:4780% oui, 20% non.
00:18:51Regardez également la justice.
00:18:54Est-elle trolaxiste ?
00:18:56Gauche, 61%.
00:18:58Majorité présidentielle, 78%.
00:19:01Droite, 88%.
00:19:03Estreinte droite, 95%.
00:19:05Je me tourne vers l'avocat que vous êtes encore, André Vallini,
00:19:09qui vous inspire ce sondage.
00:19:11Surprenant, pas surprenant, pas étonnant ?
00:19:13Il y a des choses qui vous interpellent ?
00:19:15Non, il ne me surprend pas ce sondage
00:19:17parce que je crois que c'est à peu près toujours la même chose.
00:19:19Depuis 30 ou 40 ans que je suis dans la vie publique
00:19:22et que je suis avocat en même temps,
00:19:24j'ai toujours entendu dire que la justice était trolaxiste,
00:19:27que les juges étaient trop cléments,
00:19:29qu'il n'y avait pas assez de sévérité dans les peines prononcées.
00:19:33Donc, il n'y a rien de vraiment nouveau.
00:19:35La justice est toujours mal jugée par les justiciables,
00:19:41sauf évidemment quand ils sont concernés.
00:19:43Parce qu'alors là, ça change.
00:19:45On espère que le juge auquel on a affaire sera clément.
00:19:48Mais le sondage ne me surprend pas.
00:19:51Comme en plus il y a une accumulation de faits divers
00:19:53qui sont très médiatisés, qu'il y a évidemment Internet,
00:19:56aujourd'hui les chaînes d'info qui médiatisent du matin au soir
00:19:59tout ce qui peut se passer de répréhensible, de condamnable.
00:20:03Évidemment, ça renforce encore l'idée que la justice est laxiste.
00:20:07Pour autant, les prisons n'ont jamais été aussi pleines,
00:20:10les peines n'ont jamais été aussi lourdes.
00:20:12Donc, il faut relativiser ces chiffres.
00:20:15Il semblerait que ça bouge du côté de l'Élysée.
00:20:19On va enchaîner avec sa fille à Matignon, vous savez bien.
00:20:23Chaque jour un nom.
00:20:25Et le nom de cette journée, de ce jeudi, c'est Michel Barnier.
00:20:29Il semblerait que ça bouge.
00:20:31On va voir Thomas Bonnet et Charles Bagé devant l'Élysée.
00:20:34Thomas Bonnet n'est pas encore connecté.
00:20:38Mais il semblerait que l'annonce du jour,
00:20:41Michel Barnier favori, ça soit chaud, chaud, chaud,
00:20:45Françoise Laborde.
00:20:47Je le dis parce que depuis quelques jours,
00:20:50on n'arrête pas de dire qui.
00:20:52Mais là, il semblerait que ça soit chaud.
00:20:54Il faut prévenir les créateurs de séries américaines.
00:20:57Peut-être la fin du suspense.
00:20:59Un scénario extraordinaire sur ce suspense insoutenable
00:21:02qui devient un peu gaguesque.
00:21:04Il faut bien reconnaître qu'à un moment donné,
00:21:07on lance des noms, on consulte et on demande l'avis
00:21:10de Jacques, je ne cite aucun nom pour fâcher personne.
00:21:13Pour savoir, si je prends un tel, est-ce que ça vous convient ?
00:21:16Oui, mais non.
00:21:17À condition qu'il dise oui, on va la proportionner à l'après.
00:21:20Celui-là, il a dit du mal de nous, donc je n'en veux pas.
00:21:23Lui, il est...
00:21:24Non, mais elle...
00:21:25Je veux dire, c'est pitral, au bout d'un moment.
00:21:27Et on a envie de dire, ce qui serait quand même raisonnable,
00:21:30c'est de dire, je me tiens à un jour, à une date,
00:21:33il ne va rien se passer entre-temps,
00:21:35et puis on verra bien.
00:21:36Mais là, en plus, il y a une espèce de communication permanente
00:21:39avec des noms qu'on jette en pâture,
00:21:41et puis tout le monde commente.
00:21:42Non, Barnier, non, franchement.
00:21:44Alors, Cazeneuve, il est trop comme ci, machin, il est trop...
00:21:47Vous imaginez comment on a fait pour animer ces plateaux ?
00:21:49Hier, je lançais Thomas Bonnet, et alors ?
00:21:51Je ne savais pas comment lancer Thomas,
00:21:52parce que j'avais utilisé toutes les formules.
00:21:54Tous les jours, on avait un nom, et j'étais un peu dépourvu.
00:21:57Et en plus, cher Thierry, on n'est qu'au début du feuilleton,
00:22:00parce qu'une fois qu'on aura tendu Premier ministre,
00:22:02après, il y aura des négociations sans fin.
00:22:04Pour chaque ministère.
00:22:05Pour chaque ministère.
00:22:06Parce qu'en effet, les partis qui sont là,
00:22:08qui ont chipoté sur tel et tel nom,
00:22:10voudront avoir leur candidat à l'intermieur,
00:22:12leur candidat à la culture,
00:22:14leur candidat aux affaires étrangères, aux armées,
00:22:18vous imaginez ?
00:22:19On n'est pas prêts d'avoir un gouvernement.
00:22:21Déjà, il faut avoir le Premier ministre.
00:22:23Déjà, je vous donne un nom.
00:22:25D'ailleurs, je ne vous ai même pas demandé ce que vous en pensez.
00:22:27Après, Françoise a raison, il va falloir avoir des ministres.
00:22:30Vous allez avoir les tractations, jour et nuit,
00:22:32auxquelles ça va donner lieu.
00:22:34Mais le spectacle, quand même, pour les Français,
00:22:36le spectacle est tout à fait navrant.
00:22:38Grotesque.
00:22:39Quand on imagine, par exemple,
00:22:41que le Président de la République,
00:22:42il nous a dit, à propos du Rassemblement National,
00:22:44en substance, que la peste brune allait se répandre sur le pays
00:22:47si jamais le Rassemblement National
00:22:51remportait le maximum de sièges,
00:22:54on le retrouve maintenant à téléphoner à Mme Le Pen
00:22:58pour lui dire, attention, si je nomme Barnier,
00:23:01est-ce que vous votez la motion de censure ?
00:23:03Si je nomme qui Barnier, qui Cazeneuve,
00:23:08qui David Lissnard, qui etc.
00:23:11Donc là, on est dans la popole,
00:23:14comme on dit aujourd'hui,
00:23:15dans ce qu'elle a de plus sordide.
00:23:17Et c'est le spectacle que l'on offre aux Français.
00:23:20Alors, je crois que pour part,
00:23:22bon, écoutez, ils s'en moquent, après tout.
00:23:25Je ne sais pas si ça les intéresse beaucoup.
00:23:27Ils sont intéressés par la politique,
00:23:29vu que la dernière fois, ils ont quand même voté en nombre.
00:23:32Mais parler politique, ça, je ne le crois plus du tout.
00:23:35Et puis, ce n'est pas ce spectacle qui va aider,
00:23:37ça, très certainement.
00:23:38Oui, mais en tout cas, quoi qu'il en soit,
00:23:40il faut qu'on sorte de ce blocage institutionnel.
00:23:42On ne peut pas continuer à rester sans gouvernement,
00:23:45sans Premier ministre,
00:23:46avec un gouvernement sortant
00:23:48qui est là pour gérer les affaires courantes,
00:23:49mais qui ne prend pas à bras le corps
00:23:51les vraies problématiques
00:23:52qui continuent de courir dans notre pays.
00:23:54Cette situation n'a pas eu lieu,
00:23:56c'est la première fois qu'elle a eu lieu de cette façon
00:23:58depuis le début de la Ve République.
00:24:00Ce n'est pas possible de continuer dans cette situation.
00:24:02Encore une fois, on doit en sortir.
00:24:03Je sais qu'on avait eu ce débat hier soir,
00:24:05Françoise, vous considérez,
00:24:07que finalement, ce n'était peut-être pas si mal
00:24:09de continuer.
00:24:10C'est-à-dire que, vu la composition de l'Assemblée,
00:24:12de toute façon, le nouveau gouvernement,
00:24:14il ne va pas pouvoir lancer des réformes
00:24:16extravagantes en termes de sécurité, de santé.
00:24:20Il devrait en tout cas être relativement consensuel
00:24:22et s'entendre sur des choses importantes,
00:24:24sur le budget qui arrive,
00:24:25sur, malgré tout, il y a quand même des sujets
00:24:27qui sont consensuels,
00:24:28le fait d'essayer de...
00:24:30Je vous interromps, Noemi, on poursuit le débat,
00:24:32mais priorité, évidemment, au direct,
00:24:34avec Thomas Bonnet et Charles Baget
00:24:37qui sont donc à l'Élysée.
00:24:39Thomas, fumée blanche, possible ?
00:24:43Je dis bien possible.
00:24:47Possible. Restons très prudents.
00:24:49Vous le savez comme moi, Thierry,
00:24:50mais c'est vrai qu'on a l'impression
00:24:51que les choses sont en train de s'accélérer.
00:24:53Ce sont notamment nos confrères du Parisien
00:24:55qui dévoilent cette information,
00:24:57qu'un communiqué pourrait être publié
00:24:59dans les toutes prochaines minutes
00:25:01pour annoncer visiblement la nomination
00:25:03de Michel Barnier.
00:25:05C'est le nom, la piste qui est privilégiée
00:25:07depuis hier soir.
00:25:09En réalité, Michel Barnier a un avantage
00:25:11que n'a pas Xavier Bertrand,
00:25:12c'est qu'il ne serait pas censuré
00:25:14dans l'immédiat par le Rassemblement national.
00:25:17Alors évidemment, on va rester encore
00:25:19très précautionneux, très prudents
00:25:21autour de cette éventuelle nomination,
00:25:23mais visiblement, c'est désormais
00:25:25la piste qui est privilégiée
00:25:27du côté du palais de l'Elysée.
00:25:29Michel Barnier, on le rappelle,
00:25:31issu des Républicains, qui a eu des responsabilités
00:25:33également au niveau européen.
00:25:35Il a par exemple été commissaire
00:25:37au marché intérieur et on sait que ça peut avoir
00:25:39son importance au moment même justement
00:25:41où la France est visée par
00:25:43une procédure de l'Union européenne
00:25:45en raison de son déficit.
00:25:47Ça peut aussi être un message.
00:25:48Bref, il y aura beaucoup à dire
00:25:49si Michel Barnier venait
00:25:51à être nommé visiblement
00:25:53le 51ème jour du gouvernement
00:25:55démissionnaire de Gabriel Attal.
00:25:57Il pourrait bien être le dernier.
00:25:59Je dis bien pourrait, j'utilise encore le conditionnel.
00:26:01On attend le communiqué qui pourrait
00:26:03donc être publié d'ici quelques instants.
00:26:05Restez bien aux dernières informations.
00:26:07Évidemment, on vous retrouve à tout moment
00:26:09puisqu'il semblerait qu'aujourd'hui
00:26:11les choses peuvent évoluer.
00:26:13Merci et tout ça avec du conditionnel,
00:26:15je l'entends, je l'entends et je l'entends.
00:26:17J'évoquais qu'André Bannini,
00:26:19la personnalité de Michel Barnier,
00:26:21peut-être que Michel Barnier
00:26:23c'est le dernier survivant
00:26:25des jeunes UMP
00:26:27qui à l'époque avaient lancé un appel
00:26:29à Chirac pour que Chirac se retire
00:26:31de la politique et qu'il y ait un nouveau monde.
00:26:33Et il était escorté alors par tous ceux
00:26:35qui ont disparu, à commencer par Philippe Seguin
00:26:37et quelques autres, le maire de Toulouse aussi.
00:26:39Dominique Baudis, Alain Carignan.
00:26:41Bien sûr, c'est toute une génération.
00:26:43Il a 73 ans Michel Barnier.
00:26:45C'était les jeunes loups du RPR.
00:26:47Donc c'est vraiment un retour vers le...
00:26:49Il a une vertu, c'est-à-dire
00:26:51qu'il ne va pas passer le SMIC
00:26:53à 1600 euros.
00:26:55Il ne va pas remettre en cause
00:26:57la retraite.
00:26:59Alors donc,
00:27:01ça lui fait quand même une vertu.
00:27:03Mais il ne vous aura pas échappé quand même
00:27:05que c'est maintenant et désormais,
00:27:07et sur ce cas précis, le Rassemblement national
00:27:09qui est l'arbitre des élégances.
00:27:11C'est quand même incroyable, non ?
00:27:13André Bannini.
00:27:15C'est vrai que le président de la République,
00:27:17si on en croit ce que disait le journaliste,
00:27:19consulte tous azimuts,
00:27:21y compris au Rassemblement national.
00:27:23Après l'avoir diabolisé,
00:27:25l'avoir quasiment exclu du champ républicain,
00:27:27le président de la République en est réduit,
00:27:29si j'ose dire, à devoir demander à Mme Le Pen
00:27:31si elle est d'accord pour nous mettre à l'hôtel.
00:27:33Ça, c'est la première chose.
00:27:35La deuxième chose, c'est que pour Emmanuel Macron,
00:27:37ça doit être difficile d'abord
00:27:39de se résoudre
00:27:41à prendre un Premier ministre qui aura son autonomie,
00:27:43qui ne devra pas tout
00:27:45au Président
00:27:47et qui fera sans doute des choses
00:27:49sans en parler forcément au Président
00:27:51ou en tout cas sans lui demander son aval.
00:27:53Ça, c'est très compliqué pour Emmanuel Macron
00:27:55qui depuis sept ans est habitué à tout diriger,
00:27:57tout superviser, tout réjonter.
00:27:59Et puis faire appel à Michel Barnier
00:28:01qui est un homme estimable, que je connais.
00:28:03C'est un voisin. Il a présidé le département de la Savoie.
00:28:05J'ai présidé celui de l'Isère.
00:28:07On se connaît bien.
00:28:09Enfin, Michel Barnier, c'est quand même l'Ancien Monde.
00:28:11C'est représentatif de l'Ancien Monde,
00:28:13presque de l'Ancien Monde de l'Ancien Monde.
00:28:15C'est encore quelqu'un
00:28:17qui vient d'avant la période Sarkozy.
00:28:19Et pour Emmanuel Macron, ça doit être difficile
00:28:21quand même. Lui qui voulait justement balayer
00:28:23tout le passé politique de la France
00:28:25en 2017. Être obligé
00:28:27sept ans plus tard de faire appel à quelqu'un
00:28:29qui a commencé sa carrière dans les années 70,
00:28:31ça doit être difficile.
00:28:33Françoise, je vous donne la parole de ma vie.
00:28:35Est-ce que c'est un bon casting
00:28:37vu les circonstances actuelles, selon vous ?
00:28:39J'allais dire, de toute façon,
00:28:41il n'y a pas de bon casting dans les circonstances actuelles
00:28:43compte tenu de la composition de l'Assemblée nationale
00:28:45et de la personnalité du Président de la République.
00:28:47Mais cela dit,
00:28:49en ce qui concerne la consultation du Rassemblement
00:28:51national, alors
00:28:53je veux bien être contredite, mais il me semble
00:28:55qu'après les résultats
00:28:57des dernières élections législatives,
00:28:59celui qui a voulu à toute force éloigner
00:29:01le Front national, c'est le Rassemblement national.
00:29:03Ce n'était pas Emmanuel Macron, c'était
00:29:05Gabriel Attal. C'est Gabriel Attal
00:29:07qui a proposé au second tour
00:29:09de faire en effet un front républicain
00:29:11contre le Rassemblement national.
00:29:13Je pense qu'à l'époque,
00:29:15les fumées blanches disaient plutôt que Emmanuel Macron
00:29:17pouvait s'accommoder
00:29:19d'une cohabitation avec
00:29:21le Rassemblement national et qu'il était moins
00:29:23arc-bouté sur le refus
00:29:25compte tenu du résultat du premier tour
00:29:27que de l'était son premier
00:29:29ministre de l'époque, démissionnaire certes,
00:29:31Gabriel Attal. Donc qu'il continue
00:29:33à consulter
00:29:35Marine Le Pen, ce n'est pas une surprise. Et de fait,
00:29:37mathématiquement, elle est en effet
00:29:39l'arbitre aujourd'hui de la majorité
00:29:43parlementaire.
00:29:45Le fait que
00:29:47Michel Bernier ait beaucoup d'expérience
00:29:49en politique, c'est plutôt positif.
00:29:51Souvenez-vous, lorsqu'on se plaignait
00:29:53du choix de Lucie Casté par
00:29:55le Nouveau Front populaire qui, elle, n'avait aucune
00:29:57expérience en politique,
00:29:59qui débarquait, son nom d'ailleurs
00:30:01n'était même pas connu par certains élus du Nouveau Front
00:30:03populaire. Donc, si vous voulez,
00:30:05là, c'est une figure d'expérience
00:30:07qui se détache
00:30:09complètement, qui effectivement fait partie du monde
00:30:11politique depuis déjà des décennies.
00:30:13Et puis, c'est surtout un personnage qui remplit
00:30:15plusieurs cases. Il coche un peu toutes
00:30:17les cases qui étaient nécessaires pour pouvoir
00:30:19prétendre à ce poste. La première,
00:30:21c'est qu'effectivement, il ne va pas s'opposer frontalement
00:30:23à Emmanuel Macron. Et on se souvient
00:30:25qu'Emmanuel Macron voulait un premier
00:30:27ministre qui puisse plus ou moins incarner
00:30:29une forme d'opposition mais
00:30:31qui ne remette pas en question vraiment
00:30:33son bilan, notamment la réforme des retraites
00:30:35et sa réforme
00:30:37sur la loi asile-immigration.
00:30:39Donc, il coche toutes les cases et c'était
00:30:41un oiseau rare. Vous avez vu le nombre de
00:30:43noms et d'hypothèses qui ont été
00:30:45mis sur la table ces derniers jours. Donc,
00:30:47on verra si ce nom est confirmé mais
00:30:49quand même, il réussit, encore une fois, à cacher
00:30:51de nombreuses cases. Et le fait qu'il ait beaucoup
00:30:53d'expérience, ça ne joue pas forcément en sa
00:30:55défaveur. C'est surtout, je ne sais pas s'il coche
00:30:57de nombreuses cases, c'est surtout
00:30:59qu'arithmétiquement, il est
00:31:01à priori compatible.
00:31:03C'est le seul
00:31:05qui peut tenir
00:31:07un peu plus longtemps que les autres.
00:31:09Il y a quelque chose...
00:31:11Moi, je trouve qu'il y a quelque chose
00:31:13de fascinant dans le parcours de Michel Barnier.
00:31:15C'est que quand il y avait les jeunes loups du RPR,
00:31:17franchement, ce n'est pas le nom qui arrivait en premier.
00:31:19Ce n'était pas, j'allais dire,
00:31:21le garçon dont on se disait
00:31:23il est promis un avenir
00:31:25glorieux, etc. Il y en avait d'autres autour de lui.
00:31:27Michel Noir,
00:31:29Carignan, Seguin,
00:31:31Léotard, on se disait, voilà.
00:31:33Et puis Barnier, on l'avait mis dans l'eau.
00:31:35Et il est arrivé petit à petit à tracer
00:31:37sa route un peu par défaut.
00:31:39Il a été nommé à la Commission européenne
00:31:41parce qu'il fallait quelqu'un qui
00:31:43ne fasse pas trop de vagues et qui accepte
00:31:45de tenir compte des intérêts européens de Paris.
00:31:47Donc, il est allé. Le Brexit, il fallait
00:31:49quelqu'un qui soit en effet courtois et bien élevé.
00:31:51Comme il est très courtois et très bien élevé,
00:31:53il a négocié le Brexit sans fâcher les Britanniques.
00:31:55Et là, on veut quelqu'un qui ne fâche personne.
00:31:57Et donc, il est possible
00:31:59qu'il arrive à Matignon. C'est un parcours extraordinaire.
00:32:01Ce qui veut dire que finalement, en politique,
00:32:03quand on est gentil avec tout le monde,
00:32:05quand on ne fâche personne et quand on ne prend pas
00:32:07trop de risques, on arrive à tracer son petit bonhomme
00:32:09de chemin, ce qui peut-être
00:32:11va être en effet l'apothéose de sa carrière
00:32:13si tant est qu'il arrive jusqu'à Matignon.
00:32:15Mais c'est extraordinaire parce que,
00:32:17comme vous le disait André, c'est quand même
00:32:19l'ancien monde de l'ancien monde.
00:32:21Quel message on en voit. C'est vrai.
00:32:23Et maintenant, c'est la modernité.
00:32:25Formidable.
00:32:27Allez, on va retrouver Thomas Bonnet et Charles Baget.
00:32:29Thomas, c'est le bon profil.
00:32:31Michel Barnier,
00:32:33visiblement, racontez-nous.
00:32:37Écoutez, comme je vous le disais,
00:32:39c'est en tout cas l'assurance de ne pas être
00:32:41renversé tout de suite par le Rassemblement national.
00:32:43Et c'est véritablement le critère le plus important
00:32:45pour Emmanuel Macron, je vous rappelle,
00:32:47qui se place en garant de la stabilité institutionnelle.
00:32:49Et donc, il ne veut pas que son
00:32:51prochain Premier ministre soit renversé
00:32:53par l'Assemblée nationale dans les premiers jours
00:32:55de son mandat.
00:32:57Et donc, Michel Barnier, à cet égard,
00:32:59part avec des avantages en comparaison
00:33:01avec Xavier Bertrand.
00:33:03Comme le Président de la région de France,
00:33:05il peut emmener avec lui les Républicains
00:33:07et donc participer à cette
00:33:09forme de cohabitation, coalition,
00:33:11appelez-la comme vous voulez,
00:33:13qui pourrait voir le jour à l'issue de cette nomination.
00:33:15C'est aussi un profil
00:33:17qui, contrairement à Bernard Cazeneuve,
00:33:19ne va pas détricoter
00:33:21l'ensemble des réformes qui ont été
00:33:23passées par Emmanuel Macron.
00:33:25Je pense par exemple à la réforme des retraites.
00:33:27Et puis, ce sera intéressant aussi
00:33:29de voir sa feuille de route à Michel Barnier.
00:33:31Je vous parlais tout à l'heure de son passé à l'échelle
00:33:33européenne. Il a été commissaire européen,
00:33:35négociateur du Brexit. Et donc,
00:33:37forcément, c'est aussi un message envoyé
00:33:39à Bruxelles. Mais Michel Barnier,
00:33:41il a aussi concouru pour
00:33:43la primaire à la présidentielle de la droite.
00:33:45Il avait fini 3e. Et dans son
00:33:47programme, sur le régalien, sur la sécurité,
00:33:49sur l'immigration,
00:33:51il avait fait preuve d'une grande fermeté,
00:33:53Michel Barnier. Et donc, est-ce qu'il va
00:33:55emmener avec lui cette
00:33:57feuille de route-là, ce plan pour
00:33:59Matignon ? Eh bien, on le verra. Ou alors,
00:34:01au contraire, il va suivre plutôt les
00:34:03recommandations d'Emmanuel
00:34:05Macron. Eh bien, ça aussi, on le verra.
00:34:07Et puis, un mot sur le profil, quand même.
00:34:09Michel Barnier, il a 73 ans. Et c'est
00:34:11possiblement... Alors, ça demande à être vérifié,
00:34:13mais je crois que ça pourrait être le plus vieux
00:34:15Premier ministre de la Ve République,
00:34:17qui pourrait finalement succéder au plus jeune Premier
00:34:19ministre de la Ve République.
00:34:21Là aussi, peut-être qu'il y a un message à analyser
00:34:23dans le choix d'Emmanuel
00:34:25Macron. En tout cas, ce que je peux vous dire, Thierry, c'est que les choses,
00:34:27évidemment, semblent s'accélérer.
00:34:29Une passation de pouvoir pourrait intervenir
00:34:31très peu après l'annonce de
00:34:33cette nomination. On nous parle d'une
00:34:35passation de pouvoir qui pourrait arriver à Matignon
00:34:37dans le courant de l'après-midi.
00:34:39Thomas, dernière question, mais on va vous retrouver tout au long
00:34:41de cette émission spéciale,
00:34:43évidemment, puisque ça bouge du côté
00:34:45de l'Elysée. Emmanuel Macron
00:34:47aurait dîné avec
00:34:49Michel Barnier hier soir, selon nos
00:34:51confrères du Parisien. C'est cela ?
00:34:53Vous avez la confirmation ou pas ?
00:34:55Oui, c'est ce que...
00:34:57Alors, non, je n'ai pas la confirmation véritablement
00:34:59de ce dîner. On ne se fie finalement
00:35:01qu'à ces informations du Parisien.
00:35:03On sait qu'il y a eu des échanges, en tout cas.
00:35:05On sait aussi que Bernard Cazeneuve, par exemple, qui était encore
00:35:07hier un prétendant au poste
00:35:09à Matignon, n'a pas eu de contact. C'est lui qui le dit
00:35:11avec Emmanuel Macron depuis
00:35:13lundi dernier. La preuve aussi que son nom
00:35:15a finalement été écarté par le chef
00:35:17de l'État. Ce que je peux vous dire aussi, c'est que
00:35:19Xavier Bertrand, encore hier,
00:35:21croyait sans doute à une nomination
00:35:23à Matignon. En tout cas, il s'y préparait.
00:35:25Donc, il n'était pas totalement écarté.
00:35:27Michel Barnier, finalement, vous savez,
00:35:29il ne s'est pas exprimé depuis un moment.
00:35:31Il a fait le choix du silence tout au long de
00:35:33cet été. Peut-être qu'il avait
00:35:35lui aussi l'intention
00:35:37d'arriver au moment que nous allons peut-être
00:35:39vivre à partir de cet après-midi.
00:35:41C'est-à-dire une arrivée à
00:35:43Matignon. Et puis, on ne l'a pas dit, mais Michel Barnier,
00:35:45il a un autre avantage aussi aux yeux d'Emmanuel Macron.
00:35:47C'est qu'il n'a, semble-t-il, pas d'intention
00:35:49présidentielle pour
00:35:512027. Et ça, c'est un facteur qui compte aussi
00:35:53au moment de choisir un
00:35:55Premier ministre. Et donc, ça a pu aussi
00:35:57faire partie des
00:35:59points positifs et des points négatifs.
00:36:01Vous savez qu'ils se sont mis dans la balance pour Emmanuel Macron.
00:36:03Merci, Thomas. Vous restez
00:36:05avec nous, évidemment. C'est bien pour ça
00:36:07que peut-être ça ne tentait pas beaucoup David Lysnard
00:36:09qui était le seul, à côté de
00:36:11M. Cazeneuve
00:36:13ou de M. Bertrand, à ne pas avoir.
00:36:15Puisque si quelqu'un
00:36:17a des ambitions présidentielles, il ne faut
00:36:19pas aller mettre les mains dans l'emboui
00:36:21à ce moment-là. Et c'est ça, la stratégie
00:36:23politique. Vous avez raison de le rappeler.
00:36:25André, André Valigny. Oui, enfin, il faut être
00:36:27prudent là-dessus parce que je ne sais plus
00:36:29qui disait que le jour où on franchit
00:36:31la porte de Matignon, on se croit un
00:36:33destin présidentiel. Oui, mais ça ne porte pas
00:36:35toujours chance. Et on en a vu d'autres.
00:36:37Je me suis vu président de la République. C'est ça.
00:36:39Parce qu'ils avaient été premiers ministres. Il faut toujours se replonger
00:36:41dans le passé. Notamment l'épisode
00:36:43d'Édouard Balladur. Non, ce que je voulais
00:36:45dire, c'est que Michel Barnier, s'il est
00:36:47nommé, aura réussi l'exploit d'avoir
00:36:49été élu plus jeune député
00:36:51de France à 27 ans.
00:36:53Et d'avoir été nommé
00:36:55plus ancien, plus vieux premier ministre
00:36:57de France à 63 ans.
00:36:59Plus jeune député, plus
00:37:01premier ministre, plus âgé.
00:37:03Donc il aura vraiment eu un parcours très très long.
00:37:05Et puis la troisième chose,
00:37:07plus sérieusement, au-delà de l'anecdote,
00:37:09moi j'ai été marqué, ça m'a surpris d'ailleurs de sa part,
00:37:11que lorsque la campagne des primaires a eu
00:37:13lieu, à l'UMP, en fait chez LR,
00:37:15il avait quasiment
00:37:17dit que s'il était désigné, il
00:37:19proposerait de sortir de la convention
00:37:21européenne des droits de l'homme. Ça, ça m'avait
00:37:23beaucoup choqué, ça m'avait beaucoup surpris d'ailleurs.
00:37:25Lui qui est un européen convaincu,
00:37:27un humaniste, un gaulliste
00:37:29depuis toujours,
00:37:31qu'il aille jusqu'à proposer de sortir
00:37:33de la convention européenne des droits de l'homme
00:37:35avait beaucoup surpris
00:37:37et avait beaucoup déçu aussi, il faut le dire.
00:37:39Je vous en parlerai dans quelques instants.
00:37:41Noémie, j'aimerais qu'on voit la réaction
00:37:43de Jean-Philippe Tanguy du Rassemblement
00:37:45national, c'était ce matin, parce qu'il disait avant
00:37:47même qu'il y ait une confirmation, mais déjà
00:37:49ce matin, et depuis hier soir,
00:37:51le nom de Michel Barnier
00:37:53courait. On va chercher,
00:37:55alors c'est pas très élégant, mais bon,
00:37:57c'est la politique, on va
00:37:59chercher des fossiles qui ont essayé
00:38:01de redonner vie, voilà.
00:38:03Une grande élégance, le monde politique.
00:38:05Monsieur Barnier est non seulement fossile, mais aussi
00:38:07fossilisé de la vie politique.
00:38:09Tout ce qu'il a pu faire est un
00:38:11échec. Jean-Philippe Tanguy
00:38:13du Rassemblement
00:38:15national. Et puis, autre intervention,
00:38:17c'était Jérôme Guedj, qui était l'invité
00:38:19de Florian Tardif, c'était
00:38:21ce matin, dans le grand rendez-vous politique
00:38:23de CNews et d'Europe 1. Michel Barnier
00:38:25est issu de la formation LR, 47
00:38:27députés à l'Assemblée nationale. On se retrouve
00:38:29avec le contraire de ce que le Front
00:38:31républicain a signifié. Il semble que la
00:38:33position des députés RN soit l'arbitre de
00:38:35la situation, a déclaré Jérôme Guedj ce
00:38:37matin, en répondant aux questions de
00:38:39Florian Tardif. CQFD, ce
00:38:41qu'il fallait démontrer. Ce qu'il fallait démontrer.
00:38:43Noemi Allioua. C'est la faute du
00:38:45nouveau Front populaire, qui n'a pas voulu renier
00:38:47sur son programme. C'est ce qu'avait annoncé
00:38:49Jean-Luc Mélenchon. C'est leur faute
00:38:51parce qu'aujourd'hui
00:38:53ils ne sont pas capables aussi de former des coalitions
00:38:55avec d'autres partis. Mais pour
00:38:57revenir sur la figure de Michel Barnier
00:38:59quand même, ce qui est intéressant c'est qu'il
00:39:01fallait aussi un profil qui n'ait rien à perdre.
00:39:03On lui reproche d'avoir
00:39:05déjà une longue carrière politique
00:39:07derrière lui, mais malgré tout
00:39:09il fallait quelqu'un qui puisse monter
00:39:11à bord de ce qu'on appelait le Titanic.
00:39:13C'est-à-dire ce nouveau gouvernement
00:39:15qui va effectivement être
00:39:17confronté à une situation très difficile.
00:39:19France l'a dit aussi, face à une Assemblée
00:39:21tripartite, qui va sans doute se
00:39:23tirer dans les pattes. Face à une
00:39:25situation économique et des dépenses
00:39:27publiques qui sont dans une
00:39:29situation catastrophique, il fallait quelqu'un
00:39:31d'assez courageux pour monter
00:39:33encore une fois à bord de ce Titanic
00:39:35dans une situation très difficile
00:39:37et qui puisse affronter l'avenir
00:39:39et qui puisse presque se sacrifier. Il fallait
00:39:41quelqu'un qui considère que son avenir politique
00:39:43ne compte pas face à
00:39:45l'intérêt général et qui
00:39:47puisse se dire que peut-être
00:39:49la majorité de son parcours politique
00:39:51est déjà derrière lui et qu'aujourd'hui c'est le moment
00:39:53On rappelle l'âge de
00:39:55Michel Barnier, 73 ans.
00:39:57Les jeunes ne voulaient pas y aller.
00:39:59Les jeunes politiques qui considèrent que
00:40:01l'avenir est demain ne veulent pas, d'ailleurs
00:40:03Edouard Philippe qui a annoncé sa candidature à l'élection
00:40:05présidentielle, ne veulent pas aujourd'hui
00:40:07se présenter à la tête de ce futur
00:40:09gouvernement parce qu'il y aura encore peut-être
00:40:11des élections dans un an parce que la situation
00:40:13est extrêmement instable alors qu'il est.
00:40:15C'est vrai que Thomas Bonnet l'a dit, il a été relativement
00:40:17discret ces derniers mois.
00:40:19Il y a quand même une question qu'on peut se poser.
00:40:21Si M. Barnier est nommé,
00:40:23si M. Barnier est nommé, il y a une question qu'on peut se poser
00:40:25c'est pourquoi le président de la République, devant
00:40:27la situation que vous décrivez
00:40:29qui n'est pas sans poser un certain
00:40:31nombre de problèmes, n'a pas préféré
00:40:33l'issue d'un gouvernement
00:40:35technique avec quelqu'un
00:40:37qui aurait été là justement
00:40:39à la fois pour apaiser la situation.
00:40:41Vous pensez que c'est le cas ?
00:40:43Que Michel Barnier représente plutôt un gouvernement technique ?
00:40:45Oui.
00:40:47On verra de ces nominations. Moi je pense que
00:40:49c'est quand même, ça reste malgré tout
00:40:51une nomination
00:40:53politique.
00:40:55Moi je crois.
00:40:57C'est avant tout un homme politique.
00:40:59Ce n'est pas quelqu'un d'une société civile.
00:41:01Parce que l'hypothèse était ça à un moment donné. C'était quelqu'un d'une société civile.
00:41:03C'est à ça que je pense.
00:41:05Il y avait même le court-père du journal du dimanche
00:41:07qui il y a trois semaines évoquait
00:41:09un profil comme celui-ci tout en conservant
00:41:11les ministres actuels. C'était ça à un moment donné.
00:41:13Ça faisait partie des scénarii.
00:41:15Peut-être que je me suis mal exprimé. Ce que je veux dire c'est que la personnalité
00:41:17de Michel Barnier
00:41:19c'est que c'est quelqu'un qui ne va pas
00:41:21imposer de façon
00:41:23excessivement déterminée
00:41:25une contradiction
00:41:27avec le président de la République.
00:41:29On a bien vu son parcours.
00:41:31C'est quelqu'un qui est plutôt loyal et fidèle.
00:41:33Donc c'est quelqu'un qui respectera
00:41:35en effet la
00:41:37demande présidentielle qui lui aura été
00:41:39faite en termes d'organisation,
00:41:41de composition du gouvernement. On ne voit pas
00:41:43Michel Barnier se révéler contre l'Elysée
00:41:45en imposant un
00:41:47gouvernement que l'Elysée ne validerait pas.
00:41:49Ça ne ressemble pas en tout cas
00:41:51à l'homme qu'il est.
00:41:53Et puis en effet...
00:41:55Il a son caractère Michel Barnier.
00:41:57Il a une stature.
00:41:59Ce n'est pas un homme concernant je dirais docile non plus
00:42:01Michel Barnier.
00:42:03Il en impose. C'est quelqu'un d'extrêmement
00:42:05retenu.
00:42:07Dans son élocution
00:42:09il est très mesuré.
00:42:11On n'a jamais entendu Michel Barnier s'emporter
00:42:13même quand il négociait
00:42:15avec nos camarades britanniques, ce qui n'était pas toujours évident.
00:42:17Donc voilà, c'est une
00:42:19personnalité qui est plutôt apaisante
00:42:21dans les moments qui viennent.
00:42:23Et c'est en effet quelqu'un qui peut en imposer
00:42:25par son parcours et par sa stature.
00:42:27Et là où il est, ça prend de service.
00:42:29Et puis comme le disait Naomi, comme son avenir politique
00:42:31est plutôt derrière lui que devant,
00:42:33ça rend service un peu à tout le monde aussi.
00:42:35André Vallini.
00:42:37Je suis d'accord avec ce que vient de dire François.
00:42:39C'est quelqu'un de très
00:42:41polissé, et donc de très
00:42:43poli, de très respectueux,
00:42:45de calme. Et je pense que de ce point
00:42:47de vue, ça correspond à ce que cherchait
00:42:49Emmanuel Macron, même si
00:42:51et là je suis en désaccord avec vous, cher François,
00:42:53c'est pas un profil technique, c'est quand même un profil politique.
00:42:55Oui, il est plutôt politique, évidemment.
00:42:57PR, UMP,
00:42:59il a même été à l'UJP à l'époque.
00:43:01L'Union des jeunes pour le progrès, c'était
00:43:03les jeunes gaullistes. Donc c'est un profil politique
00:43:05un profil politique
00:43:07modéré.
00:43:09Consensuel.
00:43:11Jusqu'au budget, parce que moi je pense
00:43:13que les choses vont à peu près bien se passer
00:43:15jusqu'au budget, après qu'on aura
00:43:17essayé de former un gouvernement, parce que
00:43:19ça va prendre du temps de former un gouvernement.
00:43:21Il va falloir consulter les uns, les autres,
00:43:23toutes les tendances DLR, plus un peu
00:43:25les macronistes, plus un peu
00:43:27la gauche sociale-démocrate, qu'on va essayer
00:43:29sans doute d'attirer dans les filets du
00:43:31gouvernement. Bon, ça va prendre encore beaucoup de temps
00:43:33mais le vrai moment important,
00:43:35ça va être le vote du budget. Et là, on va
00:43:37voir que Michel Barnier, même s'il est
00:43:39consensuel, même s'il est modéré, même s'il
00:43:41est... Je disais, il a son caractère
00:43:43Michel Barnier, il a son caractère,
00:43:45honnêtement. Il a son caractère, on l'a
00:43:47vu notamment lors des primaires, il ne s'est pas toujours
00:43:49laissé faire. Non, non, il n'est pas si docile
00:43:51que ça Michel Barnier, il faut voir la cohabitation
00:43:53avec Emmanuel Macron,
00:43:55il ne faut pas l'oublier, c'est un élément
00:43:57important aussi. Faisons un peu de prospective
00:43:59avec humour. Bon.
00:44:01Combien va-t-il y avoir
00:44:03des filles ?
00:44:05Combien va-t-il y avoir
00:44:07de nuances de droite ? Parce que
00:44:09moi, si j'essaie de comprendre,
00:44:11je vois un Barnier LR
00:44:13compatible Macron, je vois
00:44:15un Ciotti LR,
00:44:17c'était le cas historiquement,
00:44:19compatible Le Pen, je vois un
00:44:21Wauquiez LR compatible
00:44:23LR, et je vois
00:44:25M. Mélenchon
00:44:27qui se dit,
00:44:29qui se dit, devant toute cette
00:44:31division de la droite,
00:44:33mon pari de me retrouver
00:44:35en 2027
00:44:37face à Marine Le Pen n'est peut-être pas
00:44:39du tout un pari perdu, et je fais
00:44:41très bien de ne pas
00:44:43naviguer
00:44:45dans cette galère, de me tenir
00:44:47à l'écart, de me tenir tranquille, la droite
00:44:49est si divisée, elle est si
00:44:51bête à se diviser ainsi
00:44:53que peut-être
00:44:55que la perspective
00:44:57pour M. Mélenchon, qu'il prophétise
00:44:59de se retrouver en 2027 devant
00:45:01Marine Le Pen, n'est pas, est une
00:45:03prophétie qui peut se réaliser, voilà.
00:45:05– Ce qui est intéressant, et je rebondis
00:45:07sur ce que disait André, parce qu'il va falloir
00:45:09constituer ce gouvernement, et évidemment
00:45:11ça ne va pas être chose facile,
00:45:13c'est d'avoir si, évidemment, sa tendance va être
00:45:15plutôt d'aller du côté
00:45:17de son parti… – Ah, Barnier-Pierre-Centre !
00:45:19– Ouais ! – Il va aller chercher
00:45:21les Macronistes, et puis
00:45:23André a raison, et puis des gens
00:45:25issus de la social-démocratie, des
00:45:27socialistes
00:45:29vous savez, de toute façon, de manière générale,
00:45:31lorsque vous faites sentir l'odeur du Marocain,
00:45:33ça attire !
00:45:35– Non ! – Ah si, écoutez, franchement,
00:45:37non, non, ça attire, donc
00:45:39on va trouver… et des gens qui voudront
00:45:41être… écoutez, vous avez même Ségolène Royal
00:45:43qui s'est proposée, alors qu'on ne lui demandait rien,
00:45:45elle disait, moi je veux bien
00:45:47être… donc vous voyez, non, non,
00:45:49ce sont des postes, je vous assure, il y aura
00:45:51des impétrants. – Vous savez, moi j'ai une pensée pour
00:45:53Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve
00:45:55qui s'est exprimé d'ailleurs encore ce matin, qui disait
00:45:57potentiellement, je résume,
00:45:59mais c'est possible,
00:46:01je suis libre, quelle déception
00:46:03pour eux si ça se confirme. – Oui, si ça se
00:46:05confirme. – Et ce qui est intéressant, c'est que
00:46:07si en effet, puisqu'on n'a pas de…
00:46:09– Ah, c'est du conditionnel, Françoise,
00:46:11vous êtes juriste comme moi, il faut que nous soyons prudents.
00:46:13– Absolument, donc si
00:46:15Michel Barnier arrive à Matignon,
00:46:17s'il arrive à constituer un gouvernement
00:46:19qui est
00:46:21à peu près le
00:46:23quitus de majorité
00:46:25à l'Assemblée Nationale, s'il arrive
00:46:27en effet à
00:46:29mener à bien
00:46:31la loi de finances,
00:46:33le budget,
00:46:35la loi de finances,
00:46:37ça peut en effet remettre en selle
00:46:39une droite classique
00:46:41qui s'était un peu perdue
00:46:43au fil des temps et qui peut se retrouver, en effet,
00:46:45parce qu'en effet, alors, j'ai dit
00:46:47qu'il était technique, parce que c'est pas
00:46:49une personnalité, j'allais dire, flamboyante
00:46:51en termes de personnalité
00:46:53politique, mais c'est vrai que
00:46:55de fait, sa famille politique, c'est la droite
00:46:57et il peut remettre en selle
00:46:59en effet une gestion, entre guillemets,
00:47:01de centre droit dans le pays
00:47:03qui est, d'après les élections, en tout cas,
00:47:05ce qui domine. – Et c'est pour ça que je faisais
00:47:07référence à ce casting, ça va être intéressant de suivre
00:47:09évidemment quels vont être ses ministres.
00:47:11– Et vous verrez que d'ici
00:47:13six mois, s'il tient pendant six mois
00:47:15à Matignon, que les choses
00:47:17ne se passent pas trop mal, il sera testé
00:47:19comme présidentiable dans les sondages,
00:47:21il aura des bons scores, et il sera
00:47:23en concurrence avec Wauquiez, ils ont
00:47:25été en concurrence, je suis bien placé pour le savoir,
00:47:27au régional, en Auvergne-Rhône-Alpes
00:47:29la dernière fois, Wauquiez a été
00:47:31désigné contre Barnier, et vous verrez que
00:47:33cette fois-ci, Barnier ne se laissera pas faire
00:47:35et que contre Wauquiez, ça sera sanglant.
00:47:37– Donc vous nous dites, là, André Vallini,
00:47:39il est quasiment 12h46, car il
00:47:41n'est pas encore nommé Premier ministre, que
00:47:43potentiellement, il pourrait être un candidat
00:47:45– Vous m'avez dit, alors là,
00:47:47vraiment là, c'est…
00:47:49– C'est pas loin, vous André,
00:47:51mais je le note.
00:47:53– C'est très cohérent en tout cas.
00:47:55– Oui, c'est cohérent, alors qu'on a dit
00:47:57au début de l'émission, 73 ans, évidemment,
00:47:59il n'aura pas d'ambition, mais Noémie.
00:48:01– Non mais il est en bonne santé, il présente bien,
00:48:03il est plus crédible que Joe Biden.
00:48:07– Ah oui, mais évidemment, là, si vous prenez ce…
00:48:11– Il a des meilleures capacités aussi
00:48:13intellectuelles, puisqu'il ne s'est pas présenté…
00:48:15– On ne serait pas dans ce débat.
00:48:17– Restons dans le débat, les amis.
00:48:19– Il y a un débat qui a eu lieu avec Donald Trump
00:48:21au cours desquels il a montré qu'il y avait
00:48:23des capacités cognitives qui étaient
00:48:25défaillantes en ce qui concerne Joe Biden.
00:48:27Mais ce qui va être intéressant de voir
00:48:29si jamais M. Barnier devient notre
00:48:31Premier ministre, s'il réussit à
00:48:33constituer un gouvernement, s'il réussit
00:48:35à mettre en place une forme de majorité
00:48:37à l'Assemblée nationale,
00:48:39c'est de voir comment la gauche va être
00:48:41obligée de se fracturer, et si elle se fracture
00:48:43véritablement, parce que vous savez,
00:48:45le Parti socialiste, il a été…
00:48:47il est rentré dans ce
00:48:49nouveau Front populaire, dans cet
00:48:51attelage de gauche,
00:48:53mais le Parti socialiste lui-même
00:48:55est très divisé sur la ligne
00:48:57à adopter, puisque Olivier Faure,
00:48:59lui, il a affirmé que
00:49:01le Parti socialiste devait rejoindre ce
00:49:03nouveau Front populaire, et donc se mettre
00:49:05quelque part sous la tutelle de la France insoumise,
00:49:07mais tous ne sont pas d'accord
00:49:09avec lui, certains considèrent qu'il est
00:49:11plus avantageux de rejoindre plutôt le bloc
00:49:13centriste que de rejoindre un bloc qui est dirigé
00:49:15plutôt par la radicalité de gauche,
00:49:17donc le Parti socialiste risque d'être
00:49:19écartelé, il y a eu des divisions,
00:49:21on le sait, mais qui ne se sont pas
00:49:23vraiment affichées au grand jour, mais là
00:49:25le Parti socialiste pourrait vraiment se déchirer,
00:49:27et c'est ce sur quoi compte
00:49:29peut-être cette future
00:49:31majorité de centres qui ne
00:49:33tiendra pas, je veux dire, ce ne sera pas…
00:49:35ils n'auront pas suffisamment d'élus à l'Assemblée nationale
00:49:37s'ils se constituent
00:49:39uniquement des centristes,
00:49:41des républicains et des macronistes,
00:49:43ils vont être obligés d'aller grappiller
00:49:45des élus au Parti socialiste, et c'est là
00:49:47que ça va être intéressant de voir comment le Parti socialiste,
00:49:49comment le Parti,
00:49:51comment les dirigeants du Parti vont…
00:49:53Alors André Maligny n'est pas du tout d'accord
00:49:55avec vous, chère Noemi, mais alors pas du tout
00:49:57d'accord. Pour bien connaître le
00:49:59PS dont je suis issu,
00:50:01je pense qu'il y aurait eu un risque
00:50:03de division, comme vous l'indiquez,
00:50:05si Bernard Cazeneuve
00:50:07avait été nommé, mais si c'est Michel Barnier
00:50:09venant des LR, qui ne touche pas à la réforme
00:50:11des retraites, et qu'il propose
00:50:13un budget qui a plutôt l'assentiment
00:50:15des LR, justement, le PS
00:50:17restera dans le nouveau front populaire,
00:50:19il n'y aura pas de… à mon avis, il n'y aura pas
00:50:21d'échappatoire possible pour les socialistes
00:50:23parce qu'il ne faut jamais oublier
00:50:25que les députés socialistes,
00:50:27même s'ils n'en pensent pas moins pour certains,
00:50:29sont tenus par leur élection, et cette élection
00:50:31elle est de toute façon impossible
00:50:33sans la France insoumise.
00:50:35Donc, dans la mesure où une dissolution est toujours possible,
00:50:37dans moins d'un an, le député socialiste,
00:50:39quel qu'il soit,
00:50:41sait que sa réélection passera par la France insoumise.
00:50:43Oui, ça c'est les calculs électoraux,
00:50:45mais c'est vrai que sur le terrain idéologique,
00:50:47si ça compte encore, si les idées et les valeurs
00:50:49ont encore du sens en politique,
00:50:51il y a quand même des différences qui sont fondamentales
00:50:53entre le PS et la France insoumise,
00:50:55et notamment la brutalisation
00:50:57de la vie politique, à laquelle on a assisté
00:50:59ces derniers mois,
00:51:01dont la France insoumise emporte
00:51:03les garants, nous verrons dans les mois qui viennent
00:51:05si le parti socialiste
00:51:07accepte d'être dans le même groupe,
00:51:09de ce qui bordélise l'Assemblée nationale au quotidien.
00:51:11De ce que dit André,
00:51:13mon voisin, c'est que c'est vrai qu'on a entendu
00:51:15des voix un peu dissidentes,
00:51:17Carole Delga, la présidente de la région
00:51:19Occitanie,
00:51:21Stéphane Lefol, l'ancien ministre de l'Agriculture,
00:51:23prendre leur distance avec
00:51:25le patron fort
00:51:27du PS, mais pour l'instant,
00:51:29ils n'ont pas créé de
00:51:31groupes dissidents, à ma connaissance,
00:51:33et les gens que vous citez...
00:51:35Les gens que vous citez,
00:51:37ils n'ont pas été élus,
00:51:39ils n'ont pas été députés,
00:51:41c'est pour ça qu'ils peuvent le dire.
00:51:43Je le dis à nos téléspectateurs, l'homme potentiel
00:51:45du jour, c'est peut-être
00:51:47Michel Barnier, on le saura dans quelques instants,
00:51:49mon homme du jour, en tous les cas,
00:51:51aujourd'hui et dans le cadre de Mini-News, c'est Thomas Bonnet,
00:51:53qu'on retrouve à l'Elysée
00:51:55avec les dernières informations,
00:51:57à ce qu'il y ait des précisions, on parle de passation,
00:51:59pas de passation,
00:52:01on a hâte de nous tout, on a hâte de savoir.
00:52:03Ça brûle ?
00:52:07Oui, alors, selon nos informations,
00:52:09selon les informations du service politique de CNews,
00:52:11une passation de pouvoir pourrait être organisée
00:52:13à 16h à Matignon,
00:52:15et c'est bien le signe que les choses sont en train de s'accélérer
00:52:17et que normalement, je dis bien normalement,
00:52:19nous devrions avoir le communiqué
00:52:21officiel de l'Elysée dans les
00:52:23prochaines minutes, et normalement,
00:52:25là encore, il faut être prudent, le nom qui devrait figurer
00:52:27sur ce communiqué, c'est celui de
00:52:29Michel Barnier, c'est en tout cas la dernière
00:52:31piste privilégiée du côté du palais
00:52:33présidentiel, on le répète,
00:52:35Michel Barnier a un avantage, aux yeux
00:52:37d'Emmanuel Macron, celui d'incarner
00:52:39une forme de stabilité institutionnelle
00:52:41qui est le critère numéro un,
00:52:43et la stabilité, c'est notamment le fait de ne pas être
00:52:45renversé par une motion de censure à l'Assemblée
00:52:47nationale. Lorsque le nom de
00:52:49Xavier Bertrand avait bruisé
00:52:51dans la presse, le Rassemblement national
00:52:53via l'entourage de Marine Le Pen avait fait savoir qu'il
00:52:55aurait motion de censure immédiatement,
00:52:57parce que, vous le savez, il y a des antagonismes très forts
00:52:59entre le président de la région de France
00:53:01et le Rassemblement national. Avec Michel Barnier,
00:53:03il semblerait que ce ne soit pas le cas,
00:53:05alors il faudra quand même attendre de voir
00:53:07la réaction officielle du parti
00:53:09de Marine Le Pen et de Jordane Bardella,
00:53:11mais en tout cas, il n'y a pas de
00:53:13Cassius Belli immédiat de la part
00:53:15du RN, ce qui est un avantage
00:53:17primordial. Et puis Michel Barnier, il incarne aussi
00:53:19une forme de continuité dans l'action du chef
00:53:21de l'État, il ne va pas aller contre ce
00:53:23qui a déjà été fait par Emmanuel Macron
00:53:25lors des dernières années, notamment
00:53:27la réforme des retraites, dont on sait
00:53:29qu'elle a été un point important dans
00:53:31les discussions, les consultations qui ont été menées
00:53:33ces derniers jours. Bref, on attend
00:53:35maintenant l'officialisation du côté
00:53:37de l'Élysée et on pourra évidemment
00:53:39deviser sur le profil de
00:53:41Michel Barnier qui, à 73 ans, pourrait
00:53:43donc faire son arrivée rue de Varennes
00:53:45dans la journée.
00:53:47Dites-moi, ça avance, quand je vois
00:53:49l'émission qu'on a pu faire hier où on était dans l'expectative
00:53:51totale et aujourd'hui, les jours se suivent
00:53:53mais ne se ressemblent pas.
00:53:55Donc là, selon
00:53:57nos informations du service politique, 16h.
00:53:59Si la passation de pouvoir est annoncée
00:54:01à 16h, il serait bienvenu qu'il soit nommé avant.
00:54:0715h58, 16h, passation.
00:54:09Donc il faut peut-être l'appeler, être sûr
00:54:11qu'il est à Paris.
00:54:13Mais s'ils ont potentiellement, si on se réfère à...
00:54:15Ce qui est formidable quand même, c'est le retour du gaullisme.
00:54:17Parce que Michel Barnier...
00:54:19C'est l'information du jour.
00:54:21Oui, enfin, c'est un gaullisme...
00:54:23Le dernier gaulliste vivant.
00:54:25Oui, mais enfin, c'est un gaullisme
00:54:27qui a fait...
00:54:29C'est un gaullisme qui a fait son temps quand même.
00:54:31C'est passé au tamis de...
00:54:33Jeune gaulliste.
00:54:35Oui, jeune gaulliste. On est venus dans la vie.
00:54:37Oui, mais enfin, c'est un gaullisme
00:54:39chiraquisé.
00:54:41Il avait
00:54:43voté oui à Maastricht.
00:54:45Il a toujours été européen
00:54:47à l'opposé de Philippe Séguin.
00:54:49C'est l'autre branche du gaullisme.
00:54:51Il va falloir voir quelles sont les réactions
00:54:53du côté de la gauche par rapport à...
00:54:55Mais la gauche fait toujours gore.
00:54:57Il va être intéressant de voir.
00:54:59Parce qu'effectivement, on prend une option plutôt droite.
00:55:01Monsieur Mélenchon ne va pas être content.
00:55:03Mais ça l'arrange, dans le fond.
00:55:05Enfin, il va jouer le monsieur pas content.
00:55:07Mais dans le fond, c'est très bien.
00:55:09Puisque vous évoquez Mélenchon, ce qui est intéressant...
00:55:11C'est le personnage central à gauche.
00:55:13Ce qui est intéressant, c'est que la personnalité
00:55:15de Michel Barnier, c'est l'anti-Mélenchon.
00:55:17C'est quelqu'un qui apaise.
00:55:19C'est quelqu'un qui ne suscite pas de conflits.
00:55:21Ça aussi, c'est un choix intéressant.
00:55:23Au moment où, en effet, le pays est fracturé.
00:55:25Où on s'injurie.
00:55:27Il peut,
00:55:29s'il est nommé à Matignon,
00:55:31apporter, en effet,
00:55:33un peu de hauteur,
00:55:35d'apaisement. Parce que ce n'est pas du tout
00:55:37une personnalité qui est, en effet, comme celle
00:55:39de Jean-Luc Mélenchon
00:55:41qui se réveille de mauvaise humeur le matin
00:55:43et sans doute se couche fâché le soir.
00:55:45Alors que Michel Barnier, c'est quelqu'un
00:55:47dont on voit que c'est quand même une personnalité
00:55:49assez tranquille.
00:55:51Même si, comme tout un chacun,
00:55:53il a ses sauts d'humeur et son caractère.
00:55:55Regardez le regard triste d'André Valigny.
00:55:57Moi, je suis sûr qu'André aurait voulu y aller.
00:55:59Non.
00:56:01On ne peut pas lui souhaiter ça.
00:56:03Je pense que le candidat idéal
00:56:05aux yeux d'Emmanuel Macron,
00:56:07c'était Emmanuel Macron lui-même.
00:56:09Il a rêvé aussi longtemps que possible
00:56:11de se nommer lui-même à Matignon.
00:56:13Encore que rien n'indique dans la Constitution
00:56:15qu'il ne puisse pas le faire.
00:56:17Oui, c'est vrai.
00:56:19La question que je ne vous ai même pas posée,
00:56:21est-ce que c'est, pour vous, une surprise ?
00:56:23Michel Barnier,
00:56:25comment vous percevez les choses ?
00:56:27Honnêtement, on ne l'a pas entendu
00:56:29ces derniers temps.
00:56:31Je ne vais pas me faire tirer de la politique.
00:56:33Sincèrement.
00:56:35À partir du moment où la question est une question
00:56:37purement arithmétique
00:56:39pour ce qui est de la...
00:56:41La question est arithmétique.
00:56:43Il ne faut pas un gouvernement qui puisse être renversé
00:56:45ou, en tous les cas, qui puisse ne pas être renversé
00:56:47illico presto.
00:56:49Qu'est-ce que vous vous êtes dit, par exemple,
00:56:51vous, Vincent ?
00:56:53Michel Barnier, vous vous êtes dit quoi ?
00:56:55C'est possible.
00:56:57Ça vous a surpris ?
00:56:59Ça vous a interpellé ?
00:57:01Je me suis dit hier soir,
00:57:03à propos de Michel Barnier,
00:57:05quelle sera la réaction du RN,
00:57:07puisque le RN avait déclaré
00:57:09contre Bernard Cazeneuve
00:57:11et contre monsieur...
00:57:13Bertrand.
00:57:15Xavier Bertrand.
00:57:17C'est un petit peu leur moment de revanche après les élections législatives
00:57:19où ils ont été un petit peu humiliés par la Macronie.
00:57:21Aujourd'hui, ils se retrouvent en faiseurs de rois
00:57:23ou faiseurs de premiers ministres,
00:57:25et c'est eux qui vont décider s'ils vont ou non censurer.
00:57:27Ils vont peut-être poser des conditions,
00:57:29etc. Donc aujourd'hui, ils se retrouvent
00:57:31en situation de pouvoir,
00:57:33alors même que ces dernières semaines,
00:57:35ils ont été complètement écartés aussi du jeu,
00:57:37de l'élection. On est encore très loin maintenant
00:57:39du Bardella premier ministre.
00:57:41Le deuxième tour ne leur a pas donné
00:57:43les résultats escomptés, mais effectivement,
00:57:45là, c'est aussi un pouvoir qu'ils vont avoir
00:57:47entre les mains. Ils vont pouvoir poser des conditions.
00:57:49C'est une revanche pour eux.
00:57:51Un grand déçu, c'est monsieur Bertrand.
00:57:53Ce nom n'est pas vraiment...
00:57:55C'est ce que j'évoquais tout à l'heure. Je me mets à la place
00:57:57de monsieur Cazeneuve et de monsieur Bertrand.
00:57:59Monsieur Cazeneuve, qui ce matin, quand même...
00:58:01Il avait tout préparé.
00:58:03Il était en guerre ouverte avec le RN,
00:58:05et c'était absolument certain qu'il y aurait
00:58:07une motion de censure qui serait déposée.
00:58:09Il y aura une motion de censure de toute façon
00:58:11un jour ou l'autre sur le budget.
00:58:13Notamment, je pense qu'on n'échappera pas
00:58:15à une motion de censure. Est-ce qu'elle sera votée ?
00:58:17Je pense qu'il y a un risque. Mais Barnier,
00:58:19ce n'est pas vraiment une surprise, parce que souvenez-vous,
00:58:21il y a 15 jours, il faut remonter maintenant assez loin,
00:58:23mais son nom circulait avec celui de Borloo.
00:58:25On parlait de Cazeneuve, de Bertrand, de Borloo
00:58:27et de Barnier.
00:58:29Ce n'est pas une très surprise.
00:58:31Et pour vous non plus, Françoise,
00:58:33lorsque vous avez entendu le nom de Michel Barnier,
00:58:35vous vous êtes dit quoi ? Le crime à bord ?
00:58:37Vous connaissez bien la vie politique française.
00:58:39Je me suis dit,
00:58:41quel talent !
00:58:43En parlant de Michel Barnier,
00:58:45le talent, c'est en effet ce qu'a dit André,
00:58:47être à la fois le plus jeune député
00:58:49et être pressenti.
00:58:51On dit pressenti parce qu'il n'est pas encore nommé officiellement.
00:58:53Pour être le plus vieux Premier ministre,
00:58:55ça force l'admiration. Je ne sais même pas comment il fait,
00:58:57parce qu'il faut vraiment aimer la politique
00:58:59pour commencer à 27 ans et à 73 ans avoir
00:59:01envie d'y retourner.
00:59:03Quel talent et quelle constance !
00:59:05Bravo !
00:59:07Qu'est-ce que vous voulez que je dise d'autre ?
00:59:09Bravo l'artiste !
00:59:11Non, pas tout ça pour ça, mais tout ça pour lui.
00:59:13Non, mais dans la situation actuelle,
00:59:15c'est ce que vous pouvez espérer.
00:59:17On va parler d'arithmétique, de mathématiques.
00:59:19Une question impossible. Il fallait un oiseau très, très rare
00:59:21qui se cocherait les cases.
00:59:23Boulanger ! Le général Boulanger !
00:59:25Le général Boulanger !
00:59:27C'est quand même...
00:59:29On se dit quand même...
00:59:31La situation a été
00:59:33plus ou moins voulue par
00:59:35Emmanuel Macron.
00:59:37C'est peut-être aussi un coup de pied de l'âne pour la gauche.
00:59:39Parce qu'André l'a dit,
00:59:41s'il tient à peu près la chose,
00:59:43s'il tient à peu près six mois,
00:59:45s'il arrive à faire voter quelques textes,
00:59:47s'il arrive à négocier des majorités,
00:59:49ce qu'il est tout à fait capable de faire,
00:59:51à un moment donné, ça remet en selle
00:59:53un centre droit
00:59:55et la droite plus généralement.
00:59:57Donc oui, c'est compliqué pour la gauche.
00:59:59Je vais quand même dire une chose positive à son sujet.
01:00:01On n'a pas été si méchant que ça.
01:00:03Non, on n'est pas méchant.
01:00:05On parle de son âge, on parle de l'ancien monde.
01:00:07C'est quand même un républicain tout à fait respectable.
01:00:09Un gaulliste. Et pour moi, être gaulliste,
01:00:11c'est plutôt un honneur en politique française.
01:00:13Même si je suis de gauche.
01:00:15J'ai une immense admiration pour le général de Gaulle.
01:00:17Tout le monde le sait.
01:00:19Barnier, c'est quand même quelqu'un de bien.
01:00:21Ce n'est pas quelqu'un d'excité.
01:00:23Ce n'est pas quelqu'un qui a fait des choses
01:00:25répréhensibles dans sa vie politique.
01:00:27Je ne parle pas, évidemment, de son honnêteté personnelle.
01:00:29C'est un homme honnête.
01:00:31C'est un homme qui a une grande morale publique.
01:00:33C'est un homme qui a des convictions,
01:00:35une fidélité à son gaullisme originel.
01:00:37C'est plutôt quelqu'un de bien.
01:00:39Moi, je suis de gauche, il est de droite,
01:00:41mais j'ai beaucoup de respect pour lui.
01:00:43Ce qui serait intéressant, c'est de demander,
01:00:45une fois qu'il sera...
01:00:47Encore une fois, c'est un atout dans la situation
01:00:49où on ne sait pas exactement comment les choses vont évoluer.
01:00:51On s'attend peut-être à une prochaine élection,
01:00:53à des élections législatives
01:00:55dans moins d'un an.
01:00:57Nos finances publiques sont dans un état catastrophique.
01:00:59On s'attend peut-être à une crise économique,
01:01:01une crise sociale.
01:01:03Il faut aussi un personnage qui soit rassurant,
01:01:05qui ait une grande expérience politique.
01:01:07C'est un nom qui, je trouve, a du sens.
01:01:09Point commun fondamental avec Emmanuel Macron.
01:01:11Ils sont tous les deux
01:01:13profondément européens.
01:01:15Il est 13 heures
01:01:17et vous êtes bien sur CNews, édition spéciale
01:01:19de ce mini-news,
01:01:21évidemment, jusqu'à 14 heures, puisque l'information
01:01:23du jour, enfin !
01:01:25Oyez, oyez !
01:01:27Attendez, je n'ai pas fini ma phrase !
01:01:29Il y a un soupçon de fumée blanche.
01:01:31Je n'ai pas dit fumée blanche totale.
01:01:33Il y a un soupçon de fumée blanche,
01:01:35avec Michel Barnier, qui est fortement
01:01:37pressenti, et je le dis pour nos téléspectateurs,
01:01:39pour le poste de Matignon.
01:01:41Autre information délivrée
01:01:43par notre service politique,
01:01:45vous aurez, encore une fois, remarqué
01:01:47ma prudence, une passation
01:01:49de pouvoir
01:01:51aux alentours de
01:01:5316 heures, mais comme le disait
01:01:55très justement notre amie
01:01:57Françoise Laborde, toujours
01:01:59très grande observatrice du monde
01:02:01politique, avant une passation,
01:02:03il faut effectivement une nomination
01:02:05et un communiqué, que nous n'avons
01:02:07pas pour le moment.
01:02:09Et on retrouvera Thomas Bonnet
01:02:11en direct de l'Elysée dans
01:02:13quelques instants. Il est là, Thomas Bonnet ?
01:02:15Il est en liaison avec nous ?
01:02:17Parfait, Thomas Bonnet, je le disais,
01:02:19j'ordonnais ces informations,
01:02:21information CNews et du
01:02:23service politique de CNews aux alentours de
01:02:2516 heures, si tout va bien, mais Françoise Laborde
01:02:27qui m'accompagne,
01:02:29me disait très justement qu'il faut, évidemment,
01:02:31avant un communiqué,
01:02:33est-ce qu'on a une petite idée
01:02:35d'un communiqué potentiel,
01:02:37incessamment ou peu, vous me disiez tout à l'heure ?
01:02:39Racontez-nous.
01:02:41Ouais, on a le retour, c'est 8, c'est bon.
01:02:43Il n'est pas là.
01:02:45Il n'est pas là, il n'est pas là,
01:02:47on le retrouvera tout à l'heure.
01:02:49Vincent, alors ?
01:02:51André Vallini. Oui, Vincent,
01:02:53excuse-moi, mais j'ai un ami bien informé
01:02:55qui me dit, et ça c'est la petite politique
01:02:57politicienne, tout à fait possible,
01:02:59qui me dit que ce serait Wauquiez
01:03:01qui aurait poussé Barnier pour éliminer Bertrand,
01:03:03parce qu'il craint beaucoup Bertrand à la prochaine
01:03:05présidentielle, et il y aurait du Wauquiez
01:03:07derrière Barnier.
01:03:09C'est un ami bien informé
01:03:11qui me dit ça.
01:03:13On vient de vous envoyer un petit SMS pendant l'émission.
01:03:15C'est ça. D'accord, donc vous répétez
01:03:17cette information.
01:03:19Je ne peux pas dire d'où ça vient.
01:03:21Anonyme. C'est une source anonyme.
01:03:23Anonyme.
01:03:25C'est poussé par sa famille politique.
01:03:27C'est un élément important.
01:03:29C'est vrai que Wauquiez-Bertrand, c'est quand même
01:03:31à couteau tiré.
01:03:33Oui, il ne pardonne pas.
01:03:35Mais enfin, si
01:03:37ça se passe bien
01:03:39pour M. Barnier
01:03:41et qu'il a
01:03:43des velléités à se présenter,
01:03:45ce sera tout de même la bagarre
01:03:47avec M. Wauquiez.
01:03:49Là, c'est une alliance de circonstances.
01:03:51On pousse. Et d'ailleurs, en cela,
01:03:53M. Wauquiez n'a pas tout à fait tort.
01:03:55Il suit les recommandations de Nicolas Sarkozy
01:03:57dans Le Figaro, qui dit que si on veut
01:03:59combattre une situation, il faut la combattre de l'intérieur
01:04:01et non pas de l'extérieur.
01:04:03Ce qui était plutôt la théorie de Laurent Wauquiez,
01:04:05c'est une assez mauvaise théorie.
01:04:07Sur ces questions de stratégie, Nicolas Sarkozy.
01:04:09L'homme le plus important
01:04:11de cette rédaction aujourd'hui,
01:04:13c'est Thomas Bonnet.
01:04:15Depuis l'Elysée, je redonnais
01:04:17ces informations, mon cher Thomas.
01:04:19Oui, vous êtes l'homme du jour aujourd'hui.
01:04:21C'est vous qui nous délivrez les informations.
01:04:23Donc,
01:04:25Michel Barnier,
01:04:27possibles informations
01:04:29du service politique,
01:04:31possibles passations de pouvoir aux alentours
01:04:33de ces heures, mais comme le disait très justement
01:04:35Françoise Laborde, il faut quand même un communiqué
01:04:37et une officialisation de tout cela.
01:04:39Est-ce qu'on a davantage
01:04:41d'informations ou vous êtes toujours
01:04:43dans l'attente ?
01:04:45Racontez-nous tout.
01:04:47On actualise
01:04:49un peu les mails pour savoir si on a reçu
01:04:51le communiqué de l'Elysée. Pour l'instant, ce n'est pas
01:04:53le cas. Étant qu'on n'a pas écrit noir sur
01:04:55blanc le nom de Michel Barnier avec
01:04:57le sceau de l'Elysée sur ce fameux
01:04:59communiqué, on va rester un petit peu prudent.
01:05:01Mais évidemment, on vous confirme cette information
01:05:03du service politique de CNews.
01:05:05Passation de pouvoir prévue cet après-midi
01:05:07à Matignon à 16h. Ce qui veut bien dire
01:05:09que la nomination d'un nouveau Premier ministre va intervenir
01:05:11dans les toutes prochaines minutes.
01:05:13Visiblement, la piste qui a été
01:05:15conservée et qui est donc privilégiée par
01:05:17l'Elysée, c'est celle de Michel Barnier.
01:05:19Michel Barnier, comme le disait très justement
01:05:21André Vallini, qui a plusieurs avantages
01:05:23par rapport à Xavier Bertrand. C'est déjà qu'il n'a
01:05:25pas de velléité présidentielle.
01:05:27Il ne sera sans doute pas candidat à l'élection
01:05:29présidentielle de 2027. Ce qui marque une
01:05:31grande différence à la fois pour Emmanuel Macron, mais aussi
01:05:33pour certains ténors de la droite.
01:05:35Et on peut imaginer qu'en coulisses, il y a eu des
01:05:37agissements évidemment pour privilégier tel ou tel
01:05:39nom. Et en tout cas, l'autre grand
01:05:41avantage de Michel Barnier dont on vous parle depuis
01:05:43plusieurs heures maintenant, c'est le fait
01:05:45que le Rassemblement National ne votera
01:05:47pas de motion de censure automatique
01:05:49contre lui. Et ça fait une grande différence
01:05:51par rapport à Xavier Bertrand, tant les antagonismes
01:05:53entre le président de la région Hauts-de-France
01:05:55et le Rassemblement National sont importants.
01:05:57Ce n'est pas le cas avec Michel Barnier.
01:05:59L'entourage de Marine Le Pen m'indiquait
01:06:01qu'ils attendraient la déclaration de politique générale
01:06:03avant de se prononcer sur une éventuelle
01:06:05motion de censure. Voilà qui fait toute la différence
01:06:07et qui sans doute aura conduit
01:06:09à la nomination de
01:06:11Michel Barnier, ancien commissaire
01:06:13européen, ancien négociateur en chef
01:06:15du Brexit pour la commission
01:06:17européenne, 73 ans, qui pourrait
01:06:19donc arriver à Matignon dans
01:06:21les toutes prochaines heures. Il pourrait s'installer
01:06:23rue de Varennes cet après-midi, mais encore une fois,
01:06:25on attend maintenant la confirmation officielle.
01:06:27Thomas, je le disais tout à l'heure,
01:06:29nos confrères du Parisien
01:06:31auraient dîné ensemble.
01:06:33Emmanuel Macron
01:06:35et Michel Barnier auraient dîné ensemble.
01:06:37On peut supposer que Michel Barnier
01:06:39est sur Paris. C'est aussi un élément important
01:06:41à savoir.
01:06:45On peut imaginer qu'il se tient prêt
01:06:47et que géographiquement, il n'est pas très
01:06:49loin de Matignon où il pourrait
01:06:51se rendre dans les prochaines heures.
01:06:53On imagine que tout a été préparé
01:06:55en avance et c'est vrai, il y a cette information
01:06:57de nos confrères du Parisien, selon laquelle
01:06:59Emmanuel Macron aurait donc dîné hier soir
01:07:01avec Michel Barnier. Michel Barnier,
01:07:03qui est un nom qui aurait aussi été poussé, nous dit-on,
01:07:05par le secrétaire général de l'Elysée,
01:07:07Alexis Kohler. Alors maintenant,
01:07:09encore une fois, on attend la confirmation officielle.
01:07:11On a vu dans le passé des nominations
01:07:13finalement ne pas aboutir
01:07:15au dernier moment. Je rappelais le précédent,
01:07:17Catherine Vautrin, en 2022, c'était elle.
01:07:19C'était actée. Elle avait même composé son gouvernement
01:07:21et puis finalement, il y avait eu des oppositions
01:07:23de dernière minute qui avaient conduit à la nomination
01:07:25d'une personnalité très différente et en l'occurrence,
01:07:27c'était Elisabeth Borne. Bon, là, visiblement,
01:07:29les choses sont plus ou moins
01:07:31actées et ça devrait donc être
01:07:33Michel Barnier. Et puis, ce qui sera surtout
01:07:35intéressant de voir, ce seront ses premiers mots
01:07:37éventuels s'il était nommé à Matignon et puis
01:07:39quelle serait sa feuille de route. Je rappelais tout à l'heure
01:07:41que lorsqu'il avait concouru à la primaire pour la présidentielle
01:07:43des Républicains, il avait eu
01:07:45un programme assez ferme
01:07:47sur les questions régaliennes
01:07:49et les questions d'immigration. Est-ce qu'il va conserver
01:07:51et emmener avec lui cette partie-là
01:07:53de son programme ? Eh bien,
01:07:55on le verra sûrement dans les prochaines minutes
01:07:57voire les prochaines heures. Bon, restez branchés,
01:07:59restez connectés, on a besoin d'vous.
01:08:01Vous êtes l'homme du jour pour Midi News, évidemment.
01:08:03Mon cher Thomas,
01:08:05et c'est important ce que disait Thomas également,
01:08:07concernant le RN qui attendra
01:08:09la déclaration de politique générale pour se positionner
01:08:11si c'était Michel Barnier.
01:08:13Et notamment,
01:08:15les conditions évoquées par le RN, ce sont
01:08:17le respect des électeurs du RN, le pouvoir d'achat,
01:08:19la proportionnelle, la lutte contre l'insécurité, l'immigration
01:08:21et les finances publiques.
01:08:23On en parlait à l'instant
01:08:25en aparté, si je puis dire, André et moi.
01:08:27On disait en effet que la proportionnelle
01:08:29qui est une des demandes
01:08:31du Rassemblement National et qui pourrait être
01:08:33en effet une façon
01:08:35de transiter, pardon, de cette expression
01:08:37malheureuse,
01:08:39à la fin de la Ve République.
01:08:41Alors, en tant que gaulliste, évidemment,
01:08:43Barnier ne serait pas très
01:08:45pour la proportionnelle. Les gaullistes, on le sait,
01:08:47sont très attachés au scrutin majoritaire.
01:08:49Mais en même temps, peut-être que Nécessité fait
01:08:51loi et peut-être qu'à la
01:08:53demande générale,
01:08:55il pourrait envisager ça. Ce qui est sûr,
01:08:57en tout cas, c'est que, pardon
01:08:59de le redire, mais le Président
01:09:01Macron, après avoir dissous l'Assemblée
01:09:03Nationale, a dissous la Ve République
01:09:05d'une certaine façon, et qu'on se retrouve
01:09:07aujourd'hui dans une situation qui est absolument
01:09:09impensable du point de vue des institutions.
01:09:11On voit avec ce feuilleton sans fin
01:09:13dont, d'ailleurs, la presse
01:09:15étrangère commence aussi un peu
01:09:17à se moquer, en considérant que
01:09:19on est quand même la deuxième puissance européenne
01:09:21et qu'on est là en train de jeter des noms
01:09:23en s'agitant dans tous les sens.
01:09:25Et c'est vrai que ça fragilise
01:09:27quand même, d'une certaine façon, le bon fonctionnement
01:09:29de nos institutions. Donc, est-ce que
01:09:31Michel Barnier pourra aussi être l'homme
01:09:33de cette transition-là ?
01:09:35Pourquoi pas ? Je ne sais pas.
01:09:37Toute la difficulté, c'est que
01:09:39la Ve République, elle fonctionne
01:09:41difficilement dès lors
01:09:43qu'il y a trois blocs
01:09:45de groupe équivalent, on va dire.
01:09:47De taille équivalente.
01:09:49Donc, on le voit bien.
01:09:51Elle a été
01:09:53faite pour qu'il y ait deux
01:09:55grandes forces politiques et que l'une se détache
01:09:57parfois par rapport à l'autre.
01:09:59C'est ainsi qu'elle fonctionne.
01:10:01Là, elle ne peut pas fonctionner
01:10:03à plein régime. Et puis, il y a une autre
01:10:05chose, c'est qu'on ne peut pas
01:10:07la dérégler. C'est-à-dire qu'à partir du moment où
01:10:09on fait des dissolutions qui ne sont pas
01:10:11dans le calendrier précisément
01:10:13de la Ve, dans les habitus
01:10:15de la Ve, ça la dérègle
01:10:17et à partir de là, il peut se passer un certain
01:10:19nombre de choses.
01:10:20Et ce qui est étonnant, mais qui n'est pas
01:10:22très surprenant, c'est qu'Emmanuel Macron
01:10:24a mené un certain nombre de consultations.
01:10:26Il a rencontré les personnes de manière physique.
01:10:28On va en parler de Xavier Bertrand,
01:10:30de Bernard Cazeneuve et d'autres.
01:10:32Et le seul qui ne soit pas rendu
01:10:34officiellement pour rencontrer
01:10:36Emmanuel Macron,
01:10:38à notre connaissance, évidemment, devant
01:10:40les caméras, etc.
01:10:42C'est Michel Barnier.
01:10:44Oui, mais il a dîné avec...
01:10:46Oui, mais toujours au conditionnel. Je me mets à la place
01:10:48des potentiels candidats
01:10:50qu'on n'a pas arrêté de citer
01:10:52et de nommer. Je me dis...
01:10:54C'est vrai qu'on ne va rien penser pour eux, mais c'est un peu les dindons de la farce.
01:10:56C'est un peu les dindons de la farce. C'est un peu le sens de mes propos.
01:10:58Ils se disent, ok, ça y est,
01:11:00je suis là et sincèrement,
01:11:02je me mets à leur place aujourd'hui.
01:11:04C'est très désagréable d'avoir
01:11:06décidé sur un podium et de partir...
01:11:08Vous voyez le gâteau, il est là, hop,
01:11:10il passe.
01:11:12C'est pire que ça. C'est-à-dire qu'on vous a donné,
01:11:14on a jeté leur nom et
01:11:16on s'est rendu compte que finalement, non,
01:11:18on n'en veut pas. C'est pire.
01:11:20C'est pire que de ne pas être nommé.
01:11:22C'est-à-dire qu'on est désavoué avant même d'être nommé.
01:11:24Et c'est là-dessus que je voulais insister.
01:11:26Françoise, vous avez raison.
01:11:28Je me mets à leur place, sincèrement.
01:11:30Vous pensez aussi pour Lucie Castet,
01:11:32qui a été...
01:11:34Non, mais on savait qu'elle ne serait jamais...
01:11:36Non, franchement.
01:11:38Elle a eu une heure de gloire.
01:11:40C'est formidable pour elle.
01:11:42Personne ne la connaissait.
01:11:44Elle a dit, je suis Premier ministre.
01:11:46On peut avoir une pensée pour elle,
01:11:48qui a fait campagne pour être Premier ministre,
01:11:50comme s'il était possible de faire campagne pour être Premier ministre,
01:11:52mais qui aujourd'hui, effectivement,
01:11:54se retrouve comme le dindon de la farce,
01:11:56comme tous les autres noms qui ont été annoncés ces derniers jours,
01:11:58avec tous les jours des nouvelles hypothèses,
01:12:00des noms qui sont mis sur la table,
01:12:02mais à chaque fois, des points positifs et des points négatifs,
01:12:04avec effectivement, comme le disait Thomas Bonnet,
01:12:06le Président de la République,
01:12:08son obsession, c'est de garantir la stabilité au pays,
01:12:10donc un nom qui puisse faire relativement consensus.
01:12:12Ce n'est pas son obsession.
01:12:14Si ça avait été son obsession,
01:12:16il n'aurait pas fait ça.
01:12:18Si je peux me permettre, Joémy.
01:12:20Franchement, c'est un mépris pour la classe politique exceptionnelle.
01:12:22Parce qu'on peut consulter sans le rendre public.
01:12:24On peut demander à des gens qui viennent en disant,
01:12:26voilà, je ne vous promets rien.
01:12:28Il y a ce dindon pour savoir aussi comment réagir.
01:12:30Non, mais d'accord,
01:12:32mais il n'est pas à la tête d'une agence de recrutement.
01:12:34Je veux dire, les chefs de l'État.
01:12:36Donc franchement, c'est un mépris pour la classe politique
01:12:38qui est quand même exceptionnelle.
01:12:40Mais moi, je me mets à la place, encore,
01:12:42de Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve.
01:12:44Je me mets à...
01:12:46Si jamais, effectivement,
01:12:48M. Barnier est nommé,
01:12:50si j'avais su, je ne serais pas venu.
01:12:52Je n'y serais pas allé.
01:12:54Non, mais sincèrement, je me mets à leur place aujourd'hui.
01:12:56Le journal populaire, encore une fois,
01:12:58avait déjà été fait avec celui de Lucie Castet
01:13:00et qui refusait de s'entendre sur le nom
01:13:02de Bernard Cazeneuve, y compris sa famille politique
01:13:04ou son ex-famille politique, puisqu'il avait rendu sa carte...
01:13:06Mais moi, je fais un petit distinguo, Noémie,
01:13:08entre Lucie Castet, qui a
01:13:10fait campagne, ce qui est une première,
01:13:12on l'a suffisamment commentée sur ce plateau pour être
01:13:14je-m'attignons, je-m'attignons à la méthode Coué,
01:13:16et puis, les consultations,
01:13:18puisqu'on sait très bien que Lucie Castet
01:13:20avait très peu de chance et on était nombreux
01:13:22à le commenter, mais je fais une nuance
01:13:24entre ces consultations,
01:13:26officielles ou potentiellement, comme l'a dit très justement
01:13:28Françoise,
01:13:30on les a mis en exergue,
01:13:32Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand,
01:13:34et c'est quand même assez irrespectueux
01:13:36de les avoir traités comme ça, et aujourd'hui, je me dis
01:13:38waouh !
01:13:40Parfois, la retraite aux familles politiques...
01:13:42J'entends, mais il y a une petite nuance, quand même.
01:13:44Vous êtes d'accord avec ça ?
01:13:46Ils auraient dû lui soutenir, bien sûr,
01:13:48mais c'est le jeu, encore une fois...
01:13:50Non, je ne suis pas d'accord, ça n'est pas le jeu,
01:13:52ça n'est pas le jeu,
01:13:54mais pas du tout,
01:13:56ça n'est pas une agence de recrutement,
01:13:58ça n'est pas le jeu, le Président de la République
01:14:00n'a pas à faire ça, mais non, pas du tout.
01:14:02La démocratie n'est pas non plus un jeu.
01:14:04Mais justement, la démocratie n'est pas un jeu,
01:14:06on ne déssout pas,
01:14:08mais pas du tout, on ne dissout pas parce qu'on a un coup de sang,
01:14:10parce qu'on n'a pas gagné les élections législatives,
01:14:12et on ne fait pas, genre,
01:14:14je fais une parenthèse enchantée
01:14:16pour les Jeux Olympiques, pas pour les Paralympiques,
01:14:18ce qui est déjà sympathique pour eux,
01:14:20et par ailleurs, après, on fait une sorte d'audition publique,
01:14:22ce n'est pas le concours de Miss France,
01:14:24enfin, bon sang de bonsoir, c'est la nomination d'un Premier ministre,
01:14:26enfin, qu'est-ce que c'est que ça,
01:14:28c'est ridicule, mais les conseillers d'Élysée,
01:14:30vous avez leur nom, vous savez qui c'est,
01:14:32enfin, il faut arrêter.
01:14:34Françoise, c'est une humiliation pour la classe politique
01:14:36qui est inadmissible.
01:14:38Françoise, le Président de la République,
01:14:40restons sur les mots, a consulté
01:14:42depuis une semaine,
01:14:44donc il s'est pris pour un médecin,
01:14:46avec M. Barnier, nous allons voir
01:14:48s'il a trouvé le bon médicament.
01:14:50Ben, c'est de ça qu'il s'agit,
01:14:52il ne s'agit pas d'autre chose.
01:14:54Oui, bien sûr.
01:14:56On va dire après qu'elle leur a donné des...
01:14:58Quoi ?
01:15:00Ils étaient sous soumission chimique, bientôt, voilà.
01:15:02Non, mais je crois que...
01:15:04Thierry, si je peux...
01:15:06Je vous en prie.
01:15:08Emmanuel Macron a tout faux depuis le début,
01:15:10c'est-à-dire qu'il aurait dû, dès le départ,
01:15:12faire ce que fait le Président de la République italienne,
01:15:14le roi d'Espagne,
01:15:16le Président allemand, regarder l'Assemblée nationale,
01:15:18le premier groupe parlementaire,
01:15:20vous proposez qui, Madame Castex ?
01:15:22Je la nomme, elle est renversée.
01:15:24Le deuxième groupe parlementaire, vous arrivez à faire une coalition ?
01:15:26Très bien, on essaye.
01:15:28Il joue le rôle du Premier ministre
01:15:30qu'il aurait dû nommer.
01:15:32Il aurait dû nommer un Premier ministre
01:15:34qui est ensuite chargé, le Premier ministre,
01:15:36de faire des consultations, d'essayer de constituer une coalition.
01:15:38Ce n'est pas le rôle du Président de faire ça.
01:15:40Ce n'est pas le rôle du Président,
01:15:42et ça dénote tout à fait ce que je disais
01:15:44il y a quelques minutes,
01:15:46c'est-à-dire qu'au final, psychologiquement,
01:15:48mentalement, il n'arrive pas à se faire à l'idée
01:15:50qu'il ne va pas pouvoir continuer à tout diriger,
01:15:52à tout régenter,
01:15:54à tout manipuler, entre guillemets.
01:15:56André, je vous donne la parole,
01:15:58mais les choses semblent s'accélérer
01:16:00puisque nos confrères de l'AFP
01:16:02viennent de donner cette information.
01:16:04Michel Barnier, hyper favori,
01:16:06sort d'un entretien avec Emmanuel Macron
01:16:08à l'Élysée, donc on va retourner à l'Élysée
01:16:10voir notre homme du jour,
01:16:12Thomas Bonnet et Charles Bagé qui sont sur place.
01:16:14C'est l'information qui est donnée
01:16:16par nos confrères de l'AFP.
01:16:18Il y a eu une rencontre ou un cessement
01:16:20sous peu qui vient de se dérouler, Thomas ?
01:16:22Oui, une rencontre
01:16:24entre le Président de la République
01:16:26et Michel Barnier,
01:16:28qui s'est déroulée à l'Élysée,
01:16:30ce qui répond, en quelque sorte,
01:16:32à votre question sur le fait
01:16:34que Michel Barnier soit bien présent
01:16:36géographiquement pour une éventuelle
01:16:38passation de pouvoir cet après-midi.
01:16:40Voilà la preuve avec cet entretien
01:16:42à la mi-journée entre le Président de la République
01:16:44et Michel Barnier. Après ce dîner
01:16:46aussi dont ont fait l'écho
01:16:48nos confrères du Parisien
01:16:50il y a quelques instants, un dîner qui aurait
01:16:52eu lieu hier soir entre Michel Barnier
01:16:54et le Président de la République.
01:16:56On attend maintenant, à vrai dire,
01:16:58simplement l'officialisation via ce communiqué
01:17:00de presse de la part de l'Élysée
01:17:02pour véritablement acter
01:17:04le fait que l'ancien
01:17:06candidat à la primaire pour
01:17:08Les Républicains et pour la présidentielle
01:17:10en 2022 va devenir le nouveau
01:17:12locataire de Matignon
01:17:14qui va peut-être prendre ses quartiers rue de Varennes
01:17:16avec cette information qu'on vous donne depuis
01:17:18quelques instants maintenant,
01:17:20l'information du service politique de CNews. Il y aura une passation de pouvoir
01:17:22qui est déjà prévue à 16h à Matignon.
01:17:24Merci.
01:17:26Dites-moi, les choses avancent, les choses avancent
01:17:28Noémie.
01:17:30La passation de pouvoir à 16h, on peut dire
01:17:32qu'encore une fois, on n'est pas loin
01:17:34de voir cette fameuse fumée blanche
01:17:36qu'on attend déjà depuis plusieurs jours
01:17:38avec insistance
01:17:40qui est sur le point de sortir.
01:17:42Vincent.
01:17:44Heureusement qu'il est dans les parages.
01:17:46Il est là, j'ai posé la question.
01:17:48Mais s'il n'y a pas de passation de pouvoir à 16h...
01:17:50Le temps de prendre le train...
01:17:52Chambéry.
01:17:54C'est vrai que c'est mieux qu'il soit dans les parages.
01:17:56Tout ça doit être quand même un minimum organisé
01:17:58à moins, après tout, que tout soit
01:18:00improvisé. C'est vrai que durant ces derniers
01:18:02jours, on a vu qu'il y avait pas mal d'improvisation
01:18:04et qu'on naviguait pour le moins
01:18:06à vue.
01:18:08Il faut quand même se réjouir de quelque chose.
01:18:10C'est que c'est le début aussi, peut-être,
01:18:12de la sortie de crise institutionnelle dans laquelle nous sommes.
01:18:14Ce n'est que le début. Alors certes,
01:18:16il va falloir constituer un gouvernement.
01:18:18Il va falloir faire adopter un budget.
01:18:20Il va falloir affronter
01:18:22tous les problèmes qui sont sur la table.
01:18:24Mais enfin, déjà avoir le nom d'un Premier ministre,
01:18:26souvenez-vous, ça fait déjà plusieurs jours qu'on l'attend.
01:18:28C'est peut-être le début
01:18:30de la résolution
01:18:32de cette crise institutionnelle
01:18:34qui est grave depuis le début de la Ve République.
01:18:36Mais alors, M. Barnier, en fait,
01:18:38je suis en train de me rendre compte de quelque chose,
01:18:40parce qu'on l'a dit tout à l'heure, mais voilà,
01:18:42M. Barnier, il va tenir
01:18:44avec... Non mais, peut-être pas longtemps,
01:18:46je vois André Vallini qui opine...
01:18:48Physiquement, moralement, émotionnellement...
01:18:50Non, il va tenir
01:18:52avec l'ORN.
01:18:54Si l'ORN dit
01:18:56non, non, c'est fini,
01:18:58la séquence Barnier...
01:19:00Mais si l'ORN est tout seul à voter une motion...
01:19:02M. Barnier, la gauche
01:19:04ne va pas suivre M. Barnier, le NFP
01:19:06ne va pas suivre M. Barnier, donc il tient
01:19:08grâce au RN. Dès que le RN a dit
01:19:10séquence Barnier terminée, hop, la séquence
01:19:12Barnier sera terminée. Alors attention,
01:19:14les amis, les réactions politiques
01:19:16commencent déjà à arriver.
01:19:18Je vous donne, je vous lis
01:19:20la communication sur X
01:19:22de Sandrine Rousseau, et ça fait sens
01:19:24à vos propos, comme quoi elle vous écoute peut-être.
01:19:26Mais j'espère, j'espère.
01:19:28La nomination de Barnier est possible parce que
01:19:30M. Macron considère le RN plus fréquentable
01:19:32que LFI. Déclaration
01:19:34de Sandrine Rousseau.
01:19:36La nomination de Barnier est possible parce que
01:19:38Emmanuel Macron sait compter
01:19:40et que, voilà,
01:19:42en effet, le RN pèse
01:19:44plus lourd que LFI.
01:19:46André,
01:19:48la réaction de Sandrine Rousseau
01:19:50n'est pas une surprise en soi.
01:19:52Je pense, Sandrine Rousseau, les insoumis,
01:19:54ça va être du même tonneau, si j'ose dire.
01:19:56Je pense que les socialistes
01:19:58seront plus modérés dans leurs réactions,
01:20:00mais qu'ils poseront comme condition
01:20:02un soutien éventuel, auquel
01:20:04je ne crois pas,
01:20:06l'abandon de la réforme des retraites.
01:20:08Pour les socialistes, c'est vraiment
01:20:10le point nodal de
01:20:12cette affaire. Donc,
01:20:14à gauche, je pense que Barnier n'aura pas de soutien.
01:20:16Il y aura peut-être une abstention bienveillante au début,
01:20:18sur une éventuelle motion de censure,
01:20:20venant de qui, je ne sais pas, des insoumis.
01:20:22Les insoumis vont sans doute essayer une motion de censure
01:20:24préalable, qui ne sera pas votée,
01:20:26puisque le Front National semble
01:20:28faire preuve d'une espèce de bienveillance
01:20:30au départ, en tout cas. Mais je pense que
01:20:32le vrai moment de vérité, ce sera le vote du budget.
01:20:34La droite voudra un budget
01:20:36de droite, avec moins d'impôts,
01:20:38si possible. La gauche trouvera que c'est un budget
01:20:40qui n'est pas assez à gauche, justement.
01:20:42Et c'est le Front National
01:20:44qui sera l'arbitre.
01:20:46Le Rassemblement National.
01:20:48Et donc,
01:20:50on remet l'avenir
01:20:52de... C'est intéressant
01:20:54d'observer, on remet l'avenir de M.
01:20:56Barnier dans les mains de
01:20:58Marine Le Pen.
01:21:00J'en dis plus, la communication
01:21:02de Sandrine Rousseau, la nomination de Barnier
01:21:04est possible parce que Macron considère que
01:21:06le RN est plus fréquentable que
01:21:08LFI. Oui, mais j'allais dire,
01:21:10ce qui est formidable avec LFI,
01:21:12en particulier, j'allais dire
01:21:14le Nouveau Front Populaire en général,
01:21:16c'est qu'à les écouter, ils ont gagné les élections.
01:21:18Alors qu'ils
01:21:20font l'amalgame entre
01:21:22le fait d'être le premier groupe
01:21:24en nombre de députés à l'Assemblée
01:21:26Nationale, ce qui est incontestable,
01:21:28et le fait d'avoir la majorité. Donc c'est pas la même chose.
01:21:30C'est pas parce qu'ils ont le groupe le plus nombreux
01:21:32à l'Assemblée Nationale qu'ils ont la majorité
01:21:34à l'Assemblée Nationale. Et quand on regarde
01:21:36en termes de voix les résultats
01:21:38des élections, on se rend compte qu'il y a
01:21:40en gros deux tiers de voix
01:21:42des Français qui sont allés, j'allais dire,
01:21:44à la droite, si on met
01:21:46la droite dure, la droite
01:21:48républicaine et la droite
01:21:50représentantiste, et un tiers qui est allé
01:21:52à la gauche.
01:21:54Il y a plusieurs nuances de droite
01:21:56avec Françoise.
01:21:58C'est-à-dire qu'ils se sont pas mis d'accord entre eux.
01:22:00C'est le moins qu'on puisse dire.
01:22:02Donc on voit bien qu'en effet,
01:22:04aujourd'hui c'est extrêmement compliqué
01:22:06de dire on va mener une politique de gauche
01:22:08alors que majoritairement,
01:22:10d'une certaine façon, les Français ont
01:22:12voté plutôt à droite.
01:22:14Comment pensez-vous que les Français vont réagir
01:22:16si Michel Barnier
01:22:18est nommé Premier ministre ?
01:22:20Je pense que les Français vont attendre
01:22:22d'avoir un gouvernement, j'imagine, parce que
01:22:24ils vont dire Michel Barnier est un garçon raisonnable,
01:22:26bien élevé, gentil,
01:22:28qui en effet est un honnête homme, au sens
01:22:30j'allais dire 18ème du siècle,
01:22:32loyal et fidèle,
01:22:34gaulliste historique, donc qui coche beaucoup de cases.
01:22:36Je veux dire, qui vont rassurer
01:22:38les Français. Je parle pour la nouvelle génération.
01:22:40Parce qu'on l'a dit depuis le début.
01:22:42Il fait partie d'une époque, 73 ans.
01:22:44La nouvelle génération, elle est européenne.
01:22:46Un grand européen.
01:22:48Toutes les attaques qui ont eu lieu sur son âge, je trouve que c'est indigne.
01:22:50Un grand européen, ça leur plaît aussi.
01:22:52Certaines critiques qui ont été faites.
01:22:54Ça leur plaît aussi à la nouvelle génération, un grand européen,
01:22:56parce qu'il est européen, donc il connaît les rouages
01:22:58de l'Europe, donc ça peut plaire
01:23:00à la nouvelle génération. Et puis ils peuvent penser
01:23:02qu'avoir un peu de sagesse dans ces moments de trouble,
01:23:04la nouvelle génération, elle n'a pas forcément envie
01:23:06de la chier en lit.
01:23:08Souvenez-vous, quand Emmanuel Macron a été
01:23:10élu président.
01:23:12Quel espoir !
01:23:14Effectivement, la France avait plein d'espoir.
01:23:16C'était quelqu'un de jeune,
01:23:18qui parlait l'anglais, qui avait une touche
01:23:20moderne. Et il y a eu
01:23:22une espèce d'engouement, évidemment.
01:23:24On avait un président de la République jeune.
01:23:26Absolument. Mais là, je pense que l'expérience
01:23:28pourra être un atout pour cet homme
01:23:30et pour la France, parce qu'on est dans une situation
01:23:32très compliquée. On dit que la France est ingouvernable.
01:23:34On a une Assemblée Nationale qui est tripartite.
01:23:36On a des dépenses
01:23:38publiques. On a un déficit qui est
01:23:40monstrueux. On est dans une situation d'instabilité.
01:23:42Un personnage qui a beaucoup d'expérience.
01:23:44Je vous interromps, parce qu'évidemment,
01:23:46la fume est blanche.
01:23:48Bravo, Michel !
01:23:50La fume est blanche, c'est là.
01:23:52Emmanuel Macron demande à
01:23:54Michel Barnier de constituer
01:23:56un gouvernement de rassemblement
01:23:58au service du pays.
01:24:00Ça vient de tomber. C'est une dépêche
01:24:02de l'agence France Presse. On va peut-être retrouver
01:24:04Thomas Bonnet à l'Élysée.
01:24:06Est-ce qu'il n'est pas encore
01:24:08connecté ? Voilà.
01:24:10Mesdames et messieurs, à 13h23,
01:24:12nous vous annonçons que la fume est blanche.
01:24:14C'est là qu'un nouveau
01:24:16Premier ministre a été nommé.
01:24:18Après tous les commentaires
01:24:20sur toutes les chaînes d'information,
01:24:22sur toutes les chaînes généralistes,
01:24:24et nos analyses des différents
01:24:26candidats, Michel Barnier est le nouveau
01:24:28pensionnaire de Matignon
01:24:30à l'âge de 73 ans.
01:24:32Là, je peux vous demander une réaction officielle
01:24:34aux uns et aux autres. On commence par vous,
01:24:36Françoise, parce que maintenant, c'est sûr.
01:24:38Alors, bravo.
01:24:40Bravo, Michel Barnier.
01:24:42Voilà, j'allais dire,
01:24:44la consécration d'un parcours politique
01:24:46un peu hors norme, puisqu'on a évoqué
01:24:48le fait qu'il avait été le plus jeune député de la République
01:24:50et qu'il va sans doute
01:24:52être le plus vieux Premier
01:24:54ministre de la France. Donc, c'est un parcours exceptionnel.
01:24:56Il faut, moi, je pense,
01:24:58rappeler ce qu'il est,
01:25:00c'est-à-dire, quand il a débuté
01:25:02gaulliste historique, jeune loup
01:25:04du RPR,
01:25:06avec ses camarades, qui, hélas,
01:25:08sont presque tous disparus aujourd'hui,
01:25:10Carignan, Léotard,
01:25:12Noir, Michel Noir,
01:25:14qui est parti de la nouvelle génération.
01:25:16Philippe Seguin, qui était avec eux
01:25:18sans être complètement avec eux, parce qu'ils avaient des différences
01:25:20sur l'Europe. Toute cette jeune génération
01:25:22qui a tenté de pousser
01:25:24Chirac dehors, à l'époque,
01:25:26en disant, on veut un renouveau
01:25:28à droite, et donc nous sommes la nouvelle génération.
01:25:30Bon, ça n'a pas complètement marché, mais enfin,
01:25:32il y avait eu cette tentative. Après, il a été
01:25:34en effet le grand négociateur européen,
01:25:36enfin, ministre à plusieurs reprises, nommé
01:25:38à la Commission européenne. C'est un homme qui
01:25:40est fidèle, loyal, qui n'a
01:25:42jamais fait d'ombre à personne,
01:25:44ce qui explique peut-être aussi sa
01:25:46longévité en politique,
01:25:48et qui est sans doute l'homme de la situation
01:25:50pour apaiser un pays qui est extrêmement fracturé.
01:25:52Allez, on retrouve notre homme du jour
01:25:54à nous, Thomas Bonnet. Ça y est, c'est officiel,
01:25:56je ne vous lance plus comme les jours précédents,
01:25:58et alors, ça y est, on sait maintenant.
01:26:00Ça sera Michel Barnier, mon cher Thomas.
01:26:02Le communiqué est tombé.
01:26:04Oui,
01:26:06le fameux communiqué est finalement
01:26:08tombé il y a quelques minutes,
01:26:10cher Thierry, et nous avons donc
01:26:12officiellement un nouveau Premier ministre
01:26:14en la personne de Michel Barnier,
01:26:16nommé par le Président
01:26:18de la République, et qui le charge désormais,
01:26:20je cite, de constituer un gouvernement de rassemblement
01:26:22au service du pays
01:26:24et des Français. Le communiqué
01:26:26revient également, et c'est intéressant, sur
01:26:28un cycle qualifié d'inédit
01:26:30de consultation, parce que
01:26:32le Président de la République a voulu
01:26:34s'assurer qu'il y ait les conditions
01:26:36pour être le plus stable possible et se donner
01:26:38les chances de rassembler le plus largement.
01:26:40Voilà pour les premières lignes,
01:26:42les premiers éléments communiqués
01:26:44par l'Elysée pour donc officialiser
01:26:46cette nomination de
01:26:48Michel Barnier à Matignon,
01:26:50avec cette passation de pouvoir qui, comme on vous le disait
01:26:52tout à l'heure, interviendra dans le courant
01:26:54de l'après-midi aux alentours de
01:26:5616h. Michel Barnier, on l'a dit,
01:26:58son profil a finalement été
01:27:00retenu parce qu'il y avait l'assurance
01:27:02qu'il n'aurait pas de motion de censure
01:27:04immédiatement contre lui.
01:27:06Encore il y a quelques instants, l'entourage de Marine Le Pen
01:27:08me faisait savoir qu'ils attendraient la
01:27:10déclaration de politique générale
01:27:12avant de se prononcer sur
01:27:14la personne de Michel Barnier
01:27:16et donc, évidemment maintenant,
01:27:18charge à l'ancien membre
01:27:20des LR, ou peut-être toujours d'ailleurs,
01:27:22membre des Républicains, de
01:27:24définir sa feuille de route et d'essayer
01:27:26de le convaincre et de rassembler le plus largement
01:27:28possible dans cette
01:27:30assemblée nationale morcelée.
01:27:32On attend évidemment les premières réactions
01:27:34politiques qui vont sans doute
01:27:36intervenir dans les toutes prochaines minutes
01:27:38mais ça y est, après 51 jours
01:27:40d'un gouvernement démissionnaire,
01:27:42Matignon a trouvé un nouveau
01:27:44locataire en la personne de Michel Barnier.
01:27:46Merci et on reste en contact évidemment pour
01:27:48les dernières informations avec vous, mon cher
01:27:50Thomas Bonnet, vous parliez des réactions politiques.
01:27:52Eh bien écoutez, celle de Jordane Bardella
01:27:54à l'écran dans quelques instants
01:27:56après une attente interminable, indigne d'une
01:27:58grande démocratie, nous prenons acte de la nomination
01:28:00de Michel Barnier comme Premier ministre
01:28:02d'Emmanuel Macron. Les 11 millions
01:28:04d'électeurs du Rassemblement National
01:28:06méritent le respect, c'est notre
01:28:08exigence première, nous jugerons sur pièce
01:28:10son discours de politique générale, ses arbitrages
01:28:12budgétaires et son action nous plaideront
01:28:14pour que les urgences majeures des Français,
01:28:16le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration
01:28:18soient enfin traités et nous
01:28:20nous réservons tout moyen politique
01:28:22d'action si ce n'était
01:28:24pas le cas dans les prochaines semaines.
01:28:26Réaction de Jordane Bardella.
01:28:28Ça a le mérite d'être limpide.
01:28:30Oui, au moins ça a le mérite de la clarté.
01:28:32En tous les cas pour la nomination de Barnier
01:28:34écoutez-moi
01:28:36de tout ce qui a fait qu'on puisse
01:28:38échapper
01:28:40à Lucie Casté
01:28:42même si elle était tombée et j'entends
01:28:44le raisonnement qui est assez juste d'ailleurs
01:28:46d'André Valigny
01:28:48moi me ravis. Maintenant
01:28:50nous sommes la patrie de
01:28:52Buffon, donc de l'histoire naturelle
01:28:54reprenons les propos de Françoise Laborde
01:28:56gaulliste historique
01:28:58pour M. Barnier, après jeune loup
01:29:00du RPR. Est-ce que lorsqu'on
01:29:02a été un jeune loup du RPR, on devient
01:29:04un vieux sage de la politique ?
01:29:06C'est ce que nous verrons.
01:29:08Ce qui est intéressant et je ne veux pas
01:29:10m'affitoyer évidemment à ma chère Noémie
01:29:12sur l'âge mais en quelque sorte
01:29:14le plus vieux Premier ministre de la Vème République
01:29:16succède à un matinon à Gabriel Attal
01:29:18qui était le plus jeune Premier ministre
01:29:20CQFD.
01:29:22C'est des petites anecdotes comme ça qui sont
01:29:24intéressantes à relever. Sur Michel Barnier
01:29:26moi je dirais que c'est un homme respectable
01:29:28c'est un homme de culture
01:29:30et ça devient rare en politique
01:29:32c'est un homme aussi qui réussit
01:29:34depuis longtemps maintenant
01:29:36à concilier son gaullisme originel
01:29:38et ses convictions européennes
01:29:40ce qui n'est pas évident a priori
01:29:42il est à la fois gaulliste et européen
01:29:44c'est quelqu'un qui va avoir beaucoup de mal
01:29:46sans doute à former un gouvernement
01:29:48ensuite à diriger ce gouvernement
01:29:50à passer sous les fourches codines
01:29:52de l'Assemblée Nationale
01:29:54mais en républicain que je suis
01:29:56je lui souhaite bien sûr beaucoup de courage
01:29:58et tout le succès nécessaire à la France.
01:30:00Ce n'est que le début
01:30:02on a le nom mais effectivement
01:30:04le plus grand et le plus difficile
01:30:06reste à faire. Il a accepté le défi
01:30:08qui vont être ses ministres
01:30:10mais est-ce qu'il va réussir
01:30:12ça va être compliqué. Il y a beaucoup de choses
01:30:14à attendre. Il va d'abord devoir
01:30:16en premier lieu constituer un gouvernement
01:30:18ça ne va pas être de la tarte
01:30:20ensuite il va devoir voter
01:30:22un budget. Il va falloir
01:30:24qu'il réussisse à ne pas être censuré
01:30:26et c'est là qu'on voit que le Rassemblement National
01:30:28on voit le communiqué de Jordan Bardet
01:30:30il est très limpide
01:30:32mais il ne parle pas encore de censure
01:30:34il attend son discours
01:30:36de politique générale
01:30:38mais c'est une revanche pour le Rassemblement National
01:30:40de se retrouver en arbitre des élégants
01:30:42de se retrouver en faiseur de roi
01:30:44faiseur de premier ministre puisque c'est sur eux
01:30:46que la Macronie va compter
01:30:48pour ne pas déposer
01:30:50et ne pas censurer son gouvernement
01:30:52donc encore une fois
01:30:54le plus long reste à venir, le plus difficile
01:30:56reste à venir. Alors je vois les dépasses qui tombent
01:30:58Emmanuel Macron demande à Michel Barnier
01:31:00de constituer un gouvernement de rassemblement
01:31:02au service du pays
01:31:04concrètement ça veut dire quoi ?
01:31:06C'est de savoir quelles sont les frontières
01:31:08du rassemblement.
01:31:10Le rassemblement c'est uniquement
01:31:12l'hypercentre
01:31:14comme on l'appelle, c'est à dire que ça exclut
01:31:16le Rassemblement National et la France Insoumise
01:31:18ou bien est-ce qu'en effet
01:31:20on peut aller un petit peu plus loin
01:31:22et essayer d'avoir y compris
01:31:24des ministres ou des secrétaires d'Etat
01:31:26dans des formations
01:31:28disons périphériques
01:31:30encore qu'elles ne le soient pas complètement
01:31:32mais je ne sais pas, c'est très compliqué
01:31:34parce que l'arc républicain change
01:31:36il est corrigé des variations saisonnières
01:31:38tantôt le RNI est
01:31:40tantôt il n'y est pas
01:31:42ça dépend où on se place
01:31:44ça dépend de la saison, ça dépend de l'orage
01:31:46donc je ne sais pas
01:31:48quel sera un grand
01:31:50gouvernement de coalition
01:31:52Et on va retrouver Marine Le Pen
01:31:54qui réagit à cette nomination de Michel Barnier
01:31:56Le Rassemblement National qui est le premier groupe
01:31:58de l'Assemblée Nationale
01:32:00de la même façon qu'aux autres
01:32:02groupes et ce sera utile
01:32:04parce que des compromis vont devoir être retrouvés
01:32:06de la situation budgétaire
01:32:08de notre pays. Pour obtenir votre soutien
01:32:10quel genre de premier ministre doit-il être ?
01:32:12Encore une fois
01:32:14je pense qu'on a été totalement transparent
01:32:16on a demandé à ce que nos électeurs soient respectés
01:32:18c'était le premier critère
01:32:20le deuxième critère était un premier ministre
01:32:22qui s'intéresse à la modification
01:32:24du mode de scrutin parce que
01:32:26on ne peut pas envisager
01:32:28de ne pas tenir compte de ce qui s'est passé
01:32:30il faut que la France puisse demain lorsqu'il y aura
01:32:32une dissolution obtenir
01:32:34une majorité claire pour la gouverner
01:32:36et évidemment les sujets
01:32:38de fond qui nous intéressent
01:32:40fondamentalement sont ceux
01:32:42de la prise en considération de l'immigration hors contrôle
01:32:44de l'insécurité qui explose
01:32:46et évidemment de la préservation
01:32:48du pouvoir d'achat des Français
01:32:50donc ça je ne peux pas répondre en amont
01:32:52et nous attendrons le discours
01:32:54de politique générale de M. Barnier
01:32:56Est-ce que le Rassemblement National pourrait participer à un gouvernement ?
01:32:58Non, le Rassemblement National
01:33:00ne participera pas
01:33:02à un gouvernement de quelque nature que ce soit
01:33:04M. Barnier n'est pas
01:33:06de nos idées
01:33:08et ils ont fait en sorte
01:33:10que le Rassemblement National ne puisse pas obtenir
01:33:12une majorité absolue avec toute une série
01:33:14de malgouilles de désistement
01:33:16aujourd'hui ils sont dans la situation
01:33:18que vous avez annoncé, c'est une situation
01:33:20de chaos
01:33:22nous verrons bien si M. Barnier
01:33:24arrive au moins à
01:33:26faire en sorte que ce budget puisse être
01:33:28équilibré
01:33:30Est-ce que Emmanuel Macron vous a consulté
01:33:32sur cette proposition, sur ce nom de M. Barnier ?
01:33:34Mais je ne fais pas
01:33:36état des consultations que j'ai avec
01:33:38le Président de la République
01:33:40mais je ne suis pas le DRH du Président de la République
01:33:42non plus
01:33:44Non, nous avons
01:33:46dit très clairement, nous avons posé un certain
01:33:48nombre de critères, un certain nombre de conditions
01:33:50la première était encore une fois d'avoir
01:33:52un Premier Ministre qui soit
01:33:54respectueux des électeurs du Rassemblement National
01:33:56qui considère que
01:33:58le Rassemblement National, et ça ce sont les Français
01:34:00qui l'ont décidé, est le premier groupe
01:34:02à l'Assemblée Nationale
01:34:04et qu'il doit être consulté,
01:34:06traité avec respect
01:34:08je pense que M. Barnier correspond
01:34:10à ce critère, pour le reste
01:34:12c'est-à-dire sur les sujets de fond
01:34:14nous attendrons de voir quel est le discours
01:34:16de politique générale de M. Barnier
01:34:18et la manière dont d'ailleurs
01:34:20il mène les compromis qui vont être
01:34:22nécessaires sur le budget à venir
01:34:24Merci Mme Le Pen
01:34:26C'était donc
01:34:28Marine Le Pen qui nous confirme qu'elle n'est pas
01:34:30le DRH du Président de la République, et j'accueille
01:34:32avec beaucoup de plaisir Florian Tardif, ça y est
01:34:34c'est tombé
01:34:36du suspense
01:34:38Oui, après des semaines et des semaines
01:34:40de tergiversations
01:34:42alors qu'est-ce qui s'est passé, pourquoi
01:34:44il y a eu une accélération tout simplement
01:34:46parce que je pense que tout le monde a un tout petit peu
01:34:48marre, y compris
01:34:50dans l'entourage du Président
01:34:52de la République, où depuis le début
01:34:54de la semaine, on espérait enfin
01:34:56aboutir sur un non
01:34:58Pourquoi Michel Barnier ? Je réponds à votre deuxième question
01:35:00Tout simplement parce que
01:35:02au sein de l'entourage du Président de la République
01:35:04on cherchait un Premier Ministre
01:35:06qui ne tomberait pas au bout d'un ou
01:35:08deux jours. Et on a une
01:35:10info là-dessus
01:35:12Parce que Wauquiez
01:35:14avait pu pousser
01:35:16Laurent Wauquiez
01:35:18effectivement en coulisses
01:35:20aurait poussé le choix
01:35:22de Michel Barnier, tout à fait
01:35:24contre Xavier Bertrand, après ça c'est de la petite politique
01:35:26politicienne. Il y avait énormément
01:35:28de personnes qui étaient contre
01:35:30Xavier Bertrand, c'est-à-dire que ce n'est pas
01:35:32Laurent Wauquiez, bien évidemment ça fait partie
01:35:34de ce puzzle
01:35:36politique, c'est une des pièces
01:35:38du puzzle, mais ce qui était
01:35:40surtout regardé du point de vue
01:35:42de l'entourage du Président de la République
01:35:44c'est est-ce que Xavier Bertrand
01:35:46serait censuré plus que
01:35:48d'obtenir le soutien de sa famille politique
01:35:50le soutien de la famille politique
01:35:52la droite, les députés, ses 47 députés
01:35:54sont importants
01:35:56pour constituer une majorité
01:35:58certes relative
01:36:00mais néanmoins instable à l'Assemblée nationale
01:36:02mais en plus de cela il fallait voir
01:36:04si l'ERN
01:36:06ne censurait pas
01:36:08dès le début Xavier Bertrand
01:36:10J'ai lu le communiqué, je vais le garder là
01:36:12Voilà, le problème c'est qu'il n'y a pas
01:36:14au moment
01:36:16où le nom Xavier Bertrand a été
01:36:18testé, il n'y a pas vraiment eu
01:36:20de consensus sur cette question-là
01:36:22et il est vrai que dans l'entourage du Président
01:36:24de la République, et on l'imagine Emmanuel Macron
01:36:26lui-même, a compris
01:36:28que le Rassemblement national pourrait très bien
01:36:30censurer Xavier Bertrand compte tenu
01:36:32de ce qu'il a dit ces dernières années
01:36:34à propos du Rassemblement national
01:36:36tout simplement parce que, on le rappelle
01:36:38le Nord dont il
01:36:40vient est une région où l'ERN
01:36:42est très implantée et qu'à chaque fois
01:36:44il a plutôt tapé
01:36:46en ayant des mots d'ailleurs
01:36:48assez durs, sur le Rassemblement
01:36:50national, c'est pour cela
01:36:52que d'une certaine manière, et je pense qu'on pourra
01:36:54y revenir dans le courant de cette émission
01:36:56et on commence d'ores et déjà à le dire
01:36:58depuis plusieurs heures que le Rassemblement national
01:37:00a les cartes
01:37:02en main, c'est-à-dire que
01:37:04aujourd'hui ils acceptent
01:37:06on vient d'entendre Marine Le Pen, la nomination
01:37:08de Michel Barnier, quand sera-t-il
01:37:10dans trois semaines, quand il va
01:37:12présenter son discours de politique générale
01:37:14on aura peut-être également le temps
01:37:16d'y revenir, il y a une question
01:37:18qui va se poser assez rapidement, c'est
01:37:20est-ce qu'on sera dans la continuité
01:37:22de ce qu'a fait Emmanuel Macron ces dernières années
01:37:24avec différents gouvernements ou est-ce
01:37:26qu'on sera vraiment dans une période
01:37:28de rupture pour les trois dernières années
01:37:30qui nous reste avant
01:37:32l'élection de 2027
01:37:34on verra si Michel Barnier
01:37:36en fonction des échanges qu'il a pu avoir
01:37:38avec Emmanuel Macron
01:37:40reprendra peut-être des propositions qui ont été
01:37:42les siennes en 2020
01:37:44Je vous attends 30 secondes, on va entendre Jean-Luc Mélenchon qui est en train de s'exprimer
01:37:46et je vous redonne la parole juste après
01:37:48Sinon
01:37:50comment peut-il croire
01:37:52qu'il y aura une majorité à l'Assemblée nationale
01:37:54pour accepter
01:37:56le budget qui est préparé actuellement
01:37:58dans l'ombre par les ministres des
01:38:00missionnaires, bref
01:38:02l'élection est volée
01:38:04le Premier ministre porte
01:38:06un message de négation
01:38:08de la volonté du peuple français
01:38:10mais ce n'est pas la première fois
01:38:12je voudrais dire à ce sujet
01:38:14qu'il a été de ceux qui
01:38:16après le vote négatif des français
01:38:18contre la constitution de 2005
01:38:20européenne
01:38:22a préparé le vote par la force
01:38:24du même texte
01:38:26par le peuple français
01:38:28à l'Assemblée nationale
01:38:30au Congrès du Parlement
01:38:32et puis quel étrange message
01:38:34adressé à un pays qui cherche par tous les moyens
01:38:36les voies de son rassemblement
01:38:38que de désigner
01:38:40quelqu'un qui a voté
01:38:42contre la décriminalisation
01:38:44de l'homosexualité
01:38:46quel est le sens d'un tel message ?
01:38:48nous ne croyons pas
01:38:50un instant
01:38:52qu'il se trouvera ensuite une majorité
01:38:54à l'Assemblée nationale
01:38:56pour accepter un tel déni
01:38:58de la démocratie
01:39:00et je ne veux pas croire
01:39:02que les françaises et les français
01:39:04acceptent d'être traités de cette façon
01:39:06aux yeux du monde
01:39:08ils votent d'une manière et ont choisi d'une autre
01:39:10un premier ministre
01:39:12qui n'a rien à voir avec le résultat
01:39:14des élections
01:39:16c'est pourquoi il y va tout autant
01:39:18de la démocratie
01:39:20du refus de la monarchie
01:39:22présidentielle
01:39:24que du respect de soi-même
01:39:26dans cette situation
01:39:28le 7 septembre
01:39:30les organisations de jeunesse et je les en remercie
01:39:32nous ont appelé
01:39:34à nous rassembler dans les rues de France
01:39:36pour le respect de la démocratie
01:39:38et maintenant s'y ajoute
01:39:40le respect de notre propre
01:39:42dignité de citoyenne
01:39:44et de citoyen
01:39:46qui votons après y avoir réfléchi
01:39:48et par conviction
01:39:50et qui sommes les seuls souverains de ce pays
01:39:52nous, le peuple tout entier
01:39:54j'en appelle donc
01:39:56à la mobilisation
01:39:58la plus puissante que possible
01:40:00le 7 septembre
01:40:02pour le respect de la démocratie
01:40:04pour le respect de la bonne compréhension
01:40:06de ce que sont des institutions républicaines
01:40:08placées sous la souveraineté
01:40:10du peuple
01:40:12et pour la dignité personnelle
01:40:14de ceux qui ont été votés
01:40:16et qui ont donné un avis que personne
01:40:18n'a le droit d'effacer
01:40:20c'est bien le moment
01:40:22de dire plus que jamais
01:40:24en France, vive la République
01:40:26C'est incroyable
01:40:28Il est pas content
01:40:30Jean-Luc Mélenchon
01:40:32il parle de déni de la démocratie
01:40:34il appelle à une forte mobilisation le 7 septembre
01:40:36Il est pas content mais il a perdu
01:40:38il y a un moment
01:40:40on peut refaire le match
01:40:42une fois, deux fois, trois fois, cinq fois, dix fois
01:40:44et à chaque fois
01:40:46on en arrive aux mêmes conclusions
01:40:48c'est à dire qu'il tente de faire
01:40:50par la rue ce qu'il n'a pas réussi
01:40:52et ce qu'il ne réussit toujours pas à faire
01:40:54par les urnes
01:40:56alors bien évidemment
01:40:58on peut très bien de nouveau
01:41:00analyser ce qui s'est passé au soir
01:41:02du second tour des élections législatives
01:41:04le premier parti
01:41:06à l'Assemblée Nationale
01:41:08ce n'est pas la France Insoumise
01:41:10c'est le Rassemblement National
01:41:12ensuite effectivement
01:41:14et là on peut lui donner un point
01:41:16la première formation, alliance
01:41:18importante à l'Assemblée Nationale
01:41:20c'est le Nouveau Front Populaire
01:41:22193, alors déjà ils ne sont pas tous d'accord
01:41:24et ils sont 193 députés
01:41:26c'est pas que LFI le Nouveau Front Populaire
01:41:28alors déjà le Nouveau Front Populaire ce n'est pas que LFI
01:41:30c'est intéressant justement
01:41:32ce que vous dites, il parle de respect de la démocratie
01:41:34la première personne
01:41:36qui s'exprime c'est Jean-Luc Mélenchon
01:41:38c'est Jean-Luc Mélenchon
01:41:40alors qu'il n'a pas été élu
01:41:42alors que peu ou pro il ne représente
01:41:44rien si ce n'est
01:41:46le fait qu'il tente d'appuyer à chaque fois
01:41:48là où cela fait mal et il tente
01:41:50d'influer sur les décisions du Nouveau Front Populaire
01:41:52alors même qu'il n'a pas participé
01:41:54aux élections du Nouveau Front Populaire
01:41:56alors même que normalement et d'ailleurs
01:41:58il n'est pas censé faire partie
01:42:00des négociations entre les uns et les autres
01:42:02lorsque l'on regarde le communiqué du Nouveau Front Populaire
01:42:04publié ce matin pour porter
01:42:06de nouveau et tenter de pousser
01:42:08la nomination de Lucie Castex
01:42:10il n'y a pas Jean-Luc Mélenchon normalement dans les négociations
01:42:12normalement
01:42:14Olivier Faure a réagi
01:42:16sur X, le déni démocratique
01:42:18porté à son apogée
01:42:20décidément déni et déni
01:42:22déni démocratique porté à son apogée
01:42:24un Premier Ministre issu du parti qui est arrivé en 4ème position
01:42:26et qui n'a même pas participé au Front Républicain
01:42:28nous entrons dans une crise de régime
01:42:30dit Olivier Faure
01:42:32André Vallini
01:42:34Il y avait une façon pour Emmanuel Macron d'éviter ça
01:42:36la gauche n'en serait pas là
01:42:38si j'ose dire, nous n'en serions pas là
01:42:40avec ces réactions de la gauche qui est très en colère
01:42:42si Emmanuel Macron avait
01:42:44tenté l'opération
01:42:46Lucie Castex, comme je le disais tout à l'heure
01:42:48premier groupe parlementaire
01:42:50le NFP, première coalition
01:42:52à l'Assemblée Nationale
01:42:54je nomme Lucie Castex, elle est renversée
01:42:56je nomme ensuite Michel Barnier
01:42:58qui fait un gouvernement de coalition
01:43:00il n'a pas voulu utiliser cette méthode
01:43:02parlementaire classique
01:43:04de choisir en premier lieu
01:43:06la représentante ou le représentant du groupe
01:43:08le plus important, de la coalition la plus importante
01:43:10et ensuite de passer à une deuxième solution
01:43:12il a voulu tergiverser
01:43:14procrastiner, ça fait deux mois que ça dure
01:43:16on aboutit à Barnier, pourquoi pas
01:43:18mais du coup la gauche est remontée
01:43:20et va manifester contre ça
01:43:22Et les communications se poursuivent
01:43:24Louis Boyard, vous voulez la réaction de Louis Boyard ?
01:43:26Je vous la donne quand même
01:43:28Je vous la donne quand même
01:43:30Macron et Le Pen viennent de former un accord
01:43:32pour Michel Barnier, Premier ministre, obsédé par l'immigration
01:43:34a voté contre la dépénalisation de l'homosexualité
01:43:36s'oppose au partage des richesses
01:43:38illégitimes
01:43:40écrit Louis Boyard
01:43:42on censure Barnier, on destitue Macron
01:43:44on manifeste le 7 septembre
01:43:46Voilà
01:43:48Ce qui est quand même fascinant
01:43:50la figure consternée
01:43:52de Jean-Luc Mélenchon
01:43:54qui intervient là-dedans
01:43:56telle une sorte
01:43:58de figure emblématique
01:44:00d'une gauche en voie de perdition
01:44:02et qui dit qu'il n'est pas content
01:44:04mais comme le soulignait franchement
01:44:06Florian, c'est Pépé Grognon
01:44:08comme le soulignait en effet
01:44:10Florian, jusqu'à nouvel ordre
01:44:12le nouveau Front Populaire et la France Insoumise
01:44:14n'a pas gagné les élections
01:44:16mais ce qui est très intéressant moi je trouve
01:44:18c'est la différence de comportement
01:44:20entre Marine Le Pen qui dit
01:44:22je ne participerai pas
01:44:24à ce gouvernement mais j'attends à ce nombre de choses
01:44:26et je ne dévoile pas
01:44:28les conversations privées que j'ai avec le Président de la République
01:44:30etc. Donc elle garde cette idée
01:44:32qu'elle garde une stature de responsabilité
01:44:34de femme politique
01:44:36qui a en effet un sens de l'intérêt supérieur de la nation
01:44:38bla bla bla
01:44:40et qui ne veut pas en l'occurrence brûler ses cartouches
01:44:42en participant à un gouvernement qui est trop compliqué
01:44:44dans lequel elle serait en effet embarrassée
01:44:46mais qui ne joue pas non plus la crise politique
01:44:48pour la crise politique
01:44:50et de l'autre côté Jean-Luc Mélenchon
01:44:52qui aussitôt appelle à la manifester dans les rues
01:44:54contre ce qu'il appelle un délit de démocratie
01:44:56alors que jusqu'à nouvel ordre
01:44:58d'abord il n'était pas candidat et ensuite il n'a pas gagné les élections
01:45:00donc c'est
01:45:02très intéressant
01:45:04mais je suis d'accord avec André, il a raison
01:45:06si il avait purgé l'affaire Castex
01:45:08en la nommant tout de suite et en laissant
01:45:10si je peux dire le jeu parlementaire
01:45:12fonctionner et la renverser
01:45:14ça lui aurait permis
01:45:16en effet d'avoir une position plus tranquille
01:45:18aujourd'hui avec...
01:45:20On va prendre la direction et je vous donne la parole
01:45:22on poursuit le débat évidemment, on va prendre la direction de l'Elysée
01:45:24retrouver Thomas Bonnet avec les dernières informations
01:45:26vous nous confirmez l'information du service politique
01:45:28avec une passation aux alentours de 16h
01:45:30maintenant qu'on a communiqué
01:45:32que les choses sont officielles, racontez-nous
01:45:34les dernières informations à votre disposition
01:45:36mon cher Thomas
01:45:40Oui on vous confirme cette information évidemment
01:45:42sur cette passation qui va intervenir
01:45:44cet après-midi aux alentours de 16h
01:45:46on verra si on a plus
01:45:48d'éléments de la part de Matignon sur l'organisation
01:45:50de cette passation mais désormais on a
01:45:52un non et c'est assez intéressant
01:45:54j'entendais les réactions politiques
01:45:56finalement de Jean-Luc Mélenchon
01:45:58ou de la gauche plus généralement
01:46:00on est véritablement dans ce qui était attendu
01:46:02et sans doute imaginé
01:46:04devancé presque par le chef de l'Etat
01:46:06c'est-à-dire que lorsqu'il nomme Michel Barnier
01:46:08il sait que ça va susciter des réactions à gauche
01:46:10il y a aussi cette journée de mobilisation
01:46:12samedi avec peut-être une gauche
01:46:14qui sera renforcée, remobilisée
01:46:16avec la nomination de Michel Barnier mais c'est pas
01:46:18véritablement là que regardait le chef de l'Etat
01:46:20il regardait sur sa droite
01:46:22et on l'a dit, on l'a répété, Xavier Bertrand
01:46:24tenait la corde, il aurait dû être nommé
01:46:26selon toute vraisemblance et puis il y a eu
01:46:28cette menace d'une motion de censure immédiate
01:46:30de la part du Rassemblement National
01:46:32qui a tout changé et c'est donc Michel Barnier
01:46:34qui a été retenu et donc on imagine
01:46:36que les réactions que l'on entend jusqu'à présent
01:46:38elles étaient attendues en tout cas
01:46:40du côté du palais de l'Elysée
01:46:42en tout cas maintenant, le plus dur commence
01:46:44si je peux dire pour Michel Barnier
01:46:46parce que vous l'avez, on l'a dit, dans le communiqué
01:46:48qui a été publié par les services
01:46:50de l'Elysée, il est demandé
01:46:52à Michel Barnier de constituer
01:46:54de composer un gouvernement qui pourrait assurer
01:46:56la stabilité du pays et c'est vraiment
01:46:58le plus dur pour le membre
01:47:00des Républicains, il va falloir maintenant
01:47:02composer une équipe gouvernementale
01:47:04en respectant les différentes sensibilités
01:47:06en respectant les différents équilibres
01:47:08pour justement parvenir à composer
01:47:10cette équipe, puis la question qu'on pourra
01:47:12se poser aussi dans les heures voire les jours qui viennent
01:47:14ça pourra prendre du temps, c'est est-ce qu'il y aura
01:47:16des ministres actuels qui vont rester dans
01:47:18la prochaine équipe gouvernementale
01:47:20il y a des noms qu'on a en tête, des personnalités
01:47:22issues de la droite notamment, dont on imagine
01:47:24qu'elles pourraient faire partie d'un gouvernement de
01:47:26Michel Barnier. Merci beaucoup mon cher
01:47:28Thomas, on vous retrouve peut-être d'ici la fin de cette émission
01:47:30en communication de Mathilde Panot
01:47:32vous voulez Françoise Laborde en communication de Mathilde Panot ?
01:47:34Eh bien je vais vous la donner, après 52 jours
01:47:36d'un gouvernement battu dans les urnes,
01:47:38Macron continue de se vivre comme
01:47:40un autocrate en nommant
01:47:42Michel Barnier, le président refuse de respecter
01:47:44la souveraineté populaire et le choix
01:47:46issu des urnes, contre ce
01:47:48coup de force inacceptable dans une démocratie
01:47:50sans surprise, rendez-vous le 7 septembre
01:47:52dans la rue et continuons à faire signer
01:47:54la pétition Macron, destitution
01:47:56voilà. C'était bien
01:47:58la peine
01:48:00tout cet arc
01:48:02républicain, etc, c'était bien la peine
01:48:04pour se retrouver à la
01:48:06solde du
01:48:08Rassemblement National. M.
01:48:10Macron lorsqu'il est arrivé au pouvoir, la
01:48:12première fois, il nous a expliqué
01:48:14qu'il allait faire reculer le
01:48:16Rassemblement National. Le Rassemblement National n'a jamais
01:48:18cessé de monter. Ironie de l'histoire
01:48:20aujourd'hui, son gouvernement
01:48:22tient, ou non
01:48:24car nous verrons, grâce
01:48:26au Rassemblement National. Si vous n'y
01:48:28voyez pas une ironie et
01:48:30une erreur fondamentale
01:48:32de vision
01:48:34alors je ne m'y connais pas
01:48:36il faudrait quand même avoir une autre colonne vertébrale
01:48:38et puis sentir un petit peu mieux les choses
01:48:40on nous a raconté
01:48:42sur tous les tons que M. Macron était
01:48:44excessivement brillant, on ne demande pas
01:48:46à un président de la République d'être brillant, on lui demande d'avoir une vision
01:48:48ça n'appartient pas à tous
01:48:50On va retrouver tout de suite
01:48:52Laure Lavallette, députée RN du Var. Bonjour
01:48:54Laure Lavallette. Quelle est votre
01:48:56réaction à cette nomination
01:48:58de Michel Barnier ?
01:49:00J'ai lu il y a quelques instants la réaction
01:49:02de Jordane Bardella
01:49:04sur le réseau X, Marine Le Pen
01:49:06qu'on a entendue en direct sur notre antenne
01:49:08Quel regard
01:49:10portez-vous sur cette nomination ?
01:49:12Déjà il était temps
01:49:14on peut dire que l'accouchement fut difficile
01:49:16suscitant une certaine exaspération
01:49:18quand même chez les Français
01:49:20Nous avions demandé
01:49:22est-ce que le Premier Ministre
01:49:24qui sortirait du chapeau
01:49:26ne méprise pas les 11 millions
01:49:28d'électeurs du RN ?
01:49:30Pour le coup, à priori, M. Barnier
01:49:32a toujours été plutôt correct
01:49:34Après, vous savez, nous allons attendre
01:49:36évidemment son discours
01:49:38de politique générale, quel est le
01:49:40gouvernement qu'il va nommer
01:49:42et nous serons très exigeants
01:49:44sur les mesures d'urgence à prendre
01:49:46sur le pouvoir d'achat des Français
01:49:48pour réguler
01:49:50cette politique migratoire
01:49:52qui est absolument terrible
01:49:54l'INSEE nous a alerté cette semaine
01:49:56en disant que la France vit
01:49:58une politique migratoire absolument délirante
01:50:00qu'elle n'a jamais connue
01:50:02sur la sécurité
01:50:04et puis je pense qu'il faudra évidemment revenir
01:50:06sur ce mode de scrutin majoritaire
01:50:08à deux tours qui ne semble plus convenir
01:50:10au paysage politique français
01:50:12Il était sûrement très adapté
01:50:14il y avait deux blocs
01:50:16là ça n'est plus le cas
01:50:18il y a une tripolarisation de la vie politique
01:50:20française et je pense qu'effectivement
01:50:22si on refait des élections
01:50:24législatives d'ici un an
01:50:26on risque d'avoir probablement
01:50:28les mêmes écueils
01:50:30ne respectant pas
01:50:32la volonté des Français de poser
01:50:34le RN en tête
01:50:36en faisant des magouilles
01:50:38pas possibles entre les deux tours
01:50:40on arrive à un chaos institutionnel
01:50:42qui avait été fomenté
01:50:44par Emmanuel Macron et dont il a eu le plus grand
01:50:46mal à se sortir
01:50:48Merci Laure Lavalette d'avoir
01:50:50accepté de réagir aussi rapidement
01:50:52député Eren Duvar, on se posait la question
01:50:54de quelle pourrait être la réaction
01:50:56de Xavier Bertrand, il a réagi
01:50:58sur X également
01:51:00fair play, j'adresse à Michel Barnier
01:51:02et à son gouvernement tous mes voeux de succès
01:51:04au service de la France et dans l'intérêt des Français
01:51:06face aux nombreux défis qui s'annoncent
01:51:08Vous voyez, l'assureur est rassurant
01:51:10Très concrètement
01:51:16André me montrait
01:51:18une proposition
01:51:20que Michel Barnier avait faite
01:51:22il avait proposé
01:51:24un référendum moratoire
01:51:26sur l'immigration
01:51:28et il avait plaidé pour
01:51:30ne plus être soumis aux arrêts
01:51:32de la Cour Européenne de Justice
01:51:34ou la Cour Européenne des Droits de l'Homme sur ces questions
01:51:36donc c'est vrai que c'est une position qui plaît forcément à la droite
01:51:38Oui, c'est vrai qu'il avait surpris tout le monde
01:51:40et déçu certains, donc je faisais partie
01:51:42parce qu'il était allé très très loin à droite
01:51:44sur ces questions d'immigration
01:51:46lors de la primaire des LR
01:51:48qu'il avait perdue, il avait fini
01:51:50dans la présidentielle de 2022
01:51:52Valérie Pécresse et Eric Ciutt
01:51:54Autre réaction intéressante
01:51:56celle de François Ruffin
01:51:58Michel Barnier va-t-il revenir sur la retraite à 64 ans
01:52:00et établir l'ISF ?
01:52:02Non, bien sûr que non, Macron l'a choisi
01:52:04à ses conditions, donc nous le censurerons
01:52:06et lui depuis 73, il cumule 51 ans
01:52:08de mandat politicien professionnel
01:52:10casé et recasé au gré du vent
01:52:12commissaire européen rémunéré
01:52:14pour ouvrir la concurrence et délocaliser
01:52:16c'est tout sauf le changement
01:52:18c'est la certitude que rien ne changera
01:52:20Réaction de François Ruffin
01:52:22M.Mélenchon c'est pas le changement non plus
01:52:24si on commence à y aller sur les âges, sur les choses comme ça
01:52:26M.Mélenchon, bon il a pas fait grand chose
01:52:28d'abord
01:52:30il a fait des choses, il les a ratées
01:52:32mais en plus il a pas l'âge non plus
01:52:34il a quand même un certain âge
01:52:36donc n'attaquons pas sur les choses
01:52:38je vous donnerai d'ici la fin de l'émission d'autres réactions
01:52:40je crois à Michel Barnier
01:52:42au tout début quand il a été élu à l'Assemblée nationale
01:52:44il avait 27 ans
01:52:46je crois qu'on avance un petit peu
01:52:48parce que maintenant le plus dur
01:52:50commence c'est de constituer ce gouvernement
01:52:52et Emmanuel Macron a demandé à
01:52:54Michel Barnier de constituer un gouvernement de rassemblement
01:52:56au service du pays, la question est
01:52:58évidemment, Thomas l'a évoqué, est-ce qu'il y aura
01:53:00des ministres qui sont en poste qui peuvent
01:53:02potentiellement rester dans ce futur gouvernement ?
01:53:04Oui. Vous êtes sûr ?
01:53:06Oui.
01:53:08Quasiment après Gérald Darmanin
01:53:10vous avez des noms ?
01:53:12Sébastien Lecornu, Rachida Dati
01:53:14là je vous cite des noms
01:53:16de personnalités
01:53:18compatibles avec
01:53:20la droite
01:53:22qui sont compatibles mais qui souhaitaient
01:53:24d'ores et déjà cet été
01:53:26rester au sein d'un
01:53:28futur gouvernement
01:53:30tout simplement. Pourquoi ?
01:53:32Parce que que va-t-il se passer ?
01:53:34Et qu'est-il en train de se passer ?
01:53:36Certes Emmanuel Macron
01:53:38fait le choix de nommer
01:53:40à l'hôtel de Matignon un républicain
01:53:42un membre des républicains
01:53:44mais le gouvernement
01:53:46et la coalition qu'il
01:53:48tentera de former à l'Assemblée nationale
01:53:50ça ne sera pas uniquement
01:53:52autour de 47 députés
01:53:54comprenez le problème face au reste
01:53:56des députés de l'Assemblée nationale
01:53:58donc lui aussi il va falloir
01:54:00faire preuve d'ouverture
01:54:02il va falloir faire
01:54:04très certainement des concessions par rapport
01:54:06au programme qu'il
01:54:08portait en 2021 pour
01:54:102022 au moment de la primaire des
01:54:12républicains. Pourquoi ? Tout simplement
01:54:14parce qu'il va falloir qu'il s'allie avec le
01:54:16Bloc central, potentiellement il va falloir
01:54:18qu'il montre quelques ouvertures
01:54:20à l'égard des députés
01:54:22socialistes
01:54:24potentiellement compatibles. Ce matin
01:54:26j'avais Jérôme Gage
01:54:28qui expliquait qu'il était prêt
01:54:30en fonction effectivement du
01:54:32Premier ministre qui serait nommé
01:54:34en fonction de son discours de politique
01:54:36générale de discuter
01:54:38potentiellement avec des membres des républicains
01:54:40s'il y avait des avancées sur le pouvoir
01:54:42d'achat ou autre, on verra
01:54:44ça sera très compliqué, je vois effectivement
01:54:46André Vellini qui me regarde
01:54:48depuis le début de l'émission, c'est pas gagné
01:54:50c'est pas gagné, ça va être compliqué. Je suis plutôt d'accord
01:54:52avec lui, c'est plutôt pas gagné
01:54:54mais ce que je veux dire c'est que le programme
01:54:56qu'on commente de
01:54:58Michel Barnier pour la primaire Les Républicains
01:55:00de 2022, ça sera pas
01:55:02ce programme là qui sera appliqué ces prochaines
01:55:04années, bien évidemment
01:55:06bien évidemment et
01:55:08il va falloir, s'ils veulent
01:55:10que Michel Barnier reste
01:55:12et passe le budget
01:55:14reste plus de 3 semaines à l'hôtel
01:55:16de Matignon, puisque tous les messages que j'ai
01:55:18depuis tout à l'heure, Michel Barnier
01:55:20sait très bien, donnons
01:55:22rendez-vous dans 3 semaines, très
01:55:24souvent c'est donnons rendez-vous dans 3 semaines, dans 3 semaines
01:55:26qu'est-ce qu'il y a ? Il y a le budget, et le budget
01:55:28s'il ne convient pas
01:55:30au Bloc Central, s'il ne convient pas
01:55:32au Nouveau Front Populaire, s'il ne convient pas
01:55:34au Rassemblement National, d'ailleurs Marine Le Pen
01:55:36tout comme Laure Lavalette, toutes deux ont été
01:55:38très claires, censure, gouvernement tombe
01:55:40et retour à la case départ, il faut nommer
01:55:42quelqu'un de nouveau à Matignon
01:55:44qui ne soit pas sous la menace d'une censure
01:55:46ça va être
01:55:48très compliqué, donc je pense
01:55:50et ça je m'avance peut-être
01:55:52mais compte tenu des désirs
01:55:54des uns et des autres, compte tenu de la situation
01:55:56politique, effectivement, il y aura
01:55:58des
01:56:00ministres issus des Républicains
01:56:02mais il y aura également des ministres
01:56:04issus du Bloc Central, et pourquoi pas
01:56:06moi je serai à la place de
01:56:08Michel Barnier, vu qu'il souhaite
01:56:10potentiellement grappiller quelques
01:56:12voix du côté du Nouveau Front Populaire
01:56:14essayer de tendre la main
01:56:16à des personnalités de
01:56:18gauche qui souhaitent
01:56:20d'ailleurs peut-être engager une rupture
01:56:22avec Jean-Luc Mélenchon et leur dire
01:56:24voilà, pour avancer, pour le
01:56:26pays, si vous voulez vraiment
01:56:28sortir de l'ornière mélenchoniste
01:56:30de l'ornière de la France Insoumise
01:56:32c'est peut-être le moment de faire un pas vers nous
01:56:34Ça vous intéresse d'avoir la réaction d'Édouard Philippe ?
01:56:36Oui. Intéressante la réaction
01:56:38d'Édouard Philippe, félicitations
01:56:40chaleureuse à Michel Barnier
01:56:42sa tâche s'annonce rude mais la difficulté
01:56:44et écoutez la fin
01:56:46la difficulté ne lui a jamais fait peur
01:56:48et nous serons nombreux à l'aider
01:56:50Réaction d'Édouard Philippe qui a fait
01:56:52acte de candidature pour 2027 ou peut-être
01:56:54avant, on l'a commenté déjà
01:56:56sur notre antenne
01:56:58Françoise ?
01:57:00Michel Barnier peut tout à fait trouver
01:57:02des socialistes
01:57:04qui ne sont pas élus et qui n'ont pas
01:57:06signé le pacte avec
01:57:08le Nouveau Front Populaire, on en évoquait
01:57:10tout à l'heure Stéphane Le Foll
01:57:12Carole Delga elle est à la tête de la région en Titanie
01:57:14elle n'a pas l'intention de changer mais des personnalités
01:57:16comme Le Foll il peut tout à fait le faire
01:57:18Raphaël Glucksmann
01:57:20si on lui propose un marocain intéressant
01:57:22il peut décider qu'après tout
01:57:24c'est aussi intéressant que d'être député
01:57:26européen, il y a quand même à gauche
01:57:28en tout cas chez les socialistes
01:57:30un certain nombre de personnalités qui peuvent en effet
01:57:32avoir envie de se mettre au service
01:57:34parce que
01:57:36comme vous l'évoquiez
01:57:38Noémie il y a une telle fracture aujourd'hui au PS
01:57:40qu'il peut tout à fait y avoir des membres
01:57:42du Parti Socialiste qui ne sont pas
01:57:44dépendants électoralement de la France
01:57:46Insoumise et qui peuvent avoir envie
01:57:48de participer à un gouvernement
01:57:50puis le marocain c'est compliqué
01:57:52le marocain
01:57:54le marocain avec un cune
01:57:56Monsieur Roussel va peut-être trouver un poste
01:57:58parce qu'il a dit il ne faut plus écouter Monsieur Mélenchon
01:58:00mais pourquoi pas
01:58:02mais pourquoi pas André
01:58:04Petite réaction encore, elle tombe
01:58:06les unes après les autres, petite réaction les amis
01:58:08Marine Tondelier, nomination de
01:58:10Michel Barnier-Matinon, de qui se moque-t-on
01:58:12tout ça pour ça ? Ma réaction, message
01:58:14à tous les services, à tous les électeurs
01:58:16du Nouveau Front Populaire, surtout ne vous résignez pas
01:58:18c'est exactement ce qu'ils attendent
01:58:20et message à Lucie Castet
01:58:22on continue
01:58:24Je ne crois pas
01:58:26au débauchage de
01:58:28certains socialistes, notamment des parlementaires
01:58:30parce qu'ils ont besoin de la France Insoumise
01:58:32et aller chercher des personnalités
01:58:34extérieures à l'Assemblée Nationale
01:58:36à gauche
01:58:38ça servirait à quoi
01:58:40si ça ne déplace pas une voix à l'Assemblée Nationale
01:58:42si le groupe socialiste reste
01:58:44soudé avec le Nouveau Front Populaire
01:58:46parce que pas de réforme des retraites
01:58:48pas d'augmentation du SMIC
01:58:50tout se joue à l'Assemblée Nationale
01:58:52vous pouvez essayer de débaucher tel ou tel socialiste
01:58:54hors de l'Assemblée, ce qui compte c'est le vote des députés
01:58:56certes, mais quand on est socialiste
01:58:58on peut aussi regarder l'avenir
01:59:00et se dire que demain, la coalition
01:59:02avec le Nouveau Front Populaire, c'est pas avec ça
01:59:04qu'on aura une majorité
01:59:06c'est une nouvelle élection législative
01:59:08surtout si on change de mode de scrutin
01:59:10et l'erreur d'Emmanuel Macron, pourquoi le Nouveau Front Populaire
01:59:12tient, toujours
01:59:14pour une seule raison
01:59:16une seule et unique raison, la dissolution
01:59:18dans quelques mois. Si Emmanuel Macron
01:59:20cet été avait été très simple
01:59:22avait été très clair
01:59:24et avait lancé
01:59:26ce message assez simple
01:59:28à l'ensemble des politiques
01:59:30de ce pays et même à l'ensemble des Français
01:59:32c'est je ne compte pas redissoudre l'Assemblée Nationale
01:59:34dans un an
01:59:36je veux tenter de créer
01:59:38une majorité certes relative
01:59:40mais stable pour avancer
01:59:42pour le pays dans l'intérêt général
01:59:44je peux vous dire que
01:59:46les fractures seraient peut-être un tout petit peu
01:59:48plus importantes du côté du Nouveau Front Populaire
01:59:50Allez les amis, c'est
01:59:52la fin de cette émission, je vais remercier
01:59:54Emmanuel Macron parce qu'en fait
01:59:56il a nommé
01:59:58Michel Barnier pour ma dernière
02:00:00de Bini News
02:00:02Vous aurez le plaisir de retrouver
02:00:04à partir de lundi celle qui occupe aussi
02:00:06fidèlement ce poste et que j'embrasse chaleureusement
02:00:08et ça a été un plaisir
02:00:10pour moi de la remplacer durant ces 4 mois
02:00:12c'est Sonia Babrou qui occupera ce poste
02:00:14et qui retrouvera ce fauteuil à partir de lundi
02:00:16moi j'aurai le plaisir de vous retrouver tous les week-ends
02:00:18vendredi, samedi, dimanche
02:00:20merci à vous tous, on va continuer Florian
02:00:22on va vous retrouver avec Nelly Deslacs
02:00:24à qui je passe la main évidemment, qui va poursuivre
02:00:26cette analyse avec toutes les
02:00:28réactions possibles et inimaginables
02:00:30c'est sur ces news que ça se passe
02:00:32nulle part ailleurs, bye bye et à très bientôt