Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Voici le programme.
00:00:05 C'est une proposition qui suscite déjà beaucoup de réactions à empêcher les grèves
00:00:10 lors des départs en vacances et durant les grands événements sportifs tels que les
00:00:14 Jeux Olympiques.
00:00:15 C'est la proposition polémique de Xavier Bertrand ce matin.
00:00:18 Sur C News et Europa, nous allons en parler.
00:00:21 En quelques heures, des milliers de migrants sont arrivés sur l'île italienne de Lampedusa,
00:00:27 totalement débordés, Marine Le Pen et Eric Zemmour dénoncent une submersion complète.
00:00:32 Mais que font les gouvernements, les autres pays européens ? L'Allemagne se détourne
00:00:37 de la situation et la France renforce la surveillance de ses frontières.
00:00:40 Mais où est le sourceau ?
00:00:41 Et puis une messe qui ne passe pas.
00:00:44 La Nupes critique la présence prévue d'Emmanuel Macron à Marseille lors de la venue du pape
00:00:48 François Poudkaniff.
00:00:49 A la laïcité, honteux, estime la France insoumise qui y voit un deux poids deux mesures par
00:00:55 rapport à des sujets comme la Baïa.
00:00:57 C'est sûr que nos invités auront beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais tout
00:01:00 d'abord le journal.
00:01:02 Bonjour à vous, cher Michael Dorian.
00:01:04 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:05 Toujours aucune trace des deux détenus de la maison d'arrêt de Florime et Rogis.
00:01:09 Hier, ils ont échappé à la surveillance de leurs encadrants lors d'une sortie en
00:01:13 forêt de Fontainebleau où vous vous trouvez actuellement, Anne-Isabelle Tollé.
00:01:18 Bonjour.
00:01:19 Pour le moment, les recherches se poursuivent.
00:01:20 Anne-Isabelle.
00:01:21 Absolument, Michael.
00:01:23 Et c'est ici, dans le secteur des Gorges de Franchard, de la forêt de Fontainebleau,
00:01:29 que les deux individus ont pris la fuite.
00:01:32 Hier, l'un d'eux était condamné pour trafic de stupéfiants et devait sortir de prison
00:01:36 en 2024.
00:01:37 Mais l'autre prisonnier avait un profil plus dangereux puisqu'il devait encore purger
00:01:42 trois ans de prison pour exhibitionnisme sexuel à la prison de Florime et Rogis.
00:01:49 Ces deux évadés ont profité d'une sortie en forêt.
00:01:52 C'est une sortie qui arrive régulièrement dans le cadre d'aménagements de peine.
00:01:58 Ils en ont profité pour justifier une envie pressante, pour se mettre à l'écart du
00:02:03 groupe.
00:02:04 Un groupe de huit détenus encadrés par cinq organisateurs, en justifiant cette envie pressante,
00:02:11 se sont mis à l'écart.
00:02:12 Et puis, ils se sont fait la belle.
00:02:13 Dans cette vaste forêt de plus de 22 000 hectares, tous les moyens sont déployés
00:02:19 pour les retrouver.
00:02:20 Les autorités suspectent bien sûr l'aide d'éventuels complices.
00:02:25 Ce qu'on peut dire, c'est que 24 heures après, on ne les a toujours pas retrouvés.
00:02:28 Une enquête a été ouverte pour évasion au parquet d'Evry.
00:02:31 Merci beaucoup Anne-Isabelle Tollé et les images de Léo Marchegay pour CNews.
00:02:36 Faut-il régulariser les clandestins employés dans les métiers de tension ?
00:02:41 Plus d'un Français sur deux estime que non, selon notre dernier sondage CNews.
00:02:45 Un chiffre qui monte même à 71 % chez les électeurs de droite.
00:02:49 A gauche, au contraire, 64 %. Ils sont favorables.
00:02:52 Des milliers de migrants débarquent sur la petite île italienne de Lampedusa.
00:03:00 Les autorités italiennes sont débordées et certains de ces migrants sont transférés
00:03:04 vers la Sicile.
00:03:05 Cette semaine, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement à Menton,
00:03:09 en a profité pour annoncer le renfort à la frontière dans la lutte contre l'immigration.
00:03:13 C'est un sujet de Mathilde Ibanez et Corentin Brion.
00:03:16 La Sicile, comme nouveau point de chute pour ces migrants.
00:03:21 Ils sont des centaines à être arrivés ce mercredi en provenance de l'île de Lampedusa,
00:03:26 touchée par une surpopulation migratoire.
00:03:28 Depuis le début de l'année, l'Italie enregistre plus de 100 000 arrivés par voie maritime
00:03:34 et ce malgré une politique plus ferme contre l'immigration de la première ministre italienne.
00:03:39 De l'autre côté de la frontière, des élus français avaient déjà tiré la sonnette
00:03:44 d'alarme depuis le mois d'août.
00:03:46 En déplacement à Nice, non loin de l'Italie, Gérald Darmanin s'est dit lui aussi préoccupé.
00:03:51 « Si on voit que la pression migratoire en France a baissé entre la frontière française
00:03:56 et espagnol et elle a baissé entre la frontière française et l'Angleterre, elle a augmenté
00:04:01 à la frontière italienne du fait des désordres notamment en Afrique et la déstabilisation
00:04:04 que connaît la Libye ou la Tunisie qui s'est accélérée et nous avons une augmentation
00:04:09 de 100% des flux. »
00:04:10 Gérald Darmanin compte muscler les effectifs de la Border Force, lancés au mois de juin
00:04:15 par Elisabeth Borne.
00:04:16 « On a effectivement ces renforts très importants de policiers et de gendarmes mais aussi un
00:04:21 doublement des effectifs douaniers et notamment au péage de la Turbie ici, un doublement
00:04:25 des effectifs sentinelles. »
00:04:26 Une réunion, prévue le 28 septembre à Bruxelles, va réunir les ministres européens de la
00:04:32 justice et de l'intérieur pour échanger sur l'immigration.
00:04:35 Et puis l'un des chefs-d'œuvre de Pablo Picasso, estimé à 120 millions de dollars,
00:04:42 il s'agit de « Femme à la montre » qui représente l'une des compagnies muses
00:04:46 de l'artiste espagnol.
00:04:48 La toile a été peinte en 1932 et sera donc vendue aux enchères à New York début novembre.
00:04:54 Si ça intéresse quelqu'un.
00:04:55 Bien sûr, vous faites bien de le dire, cher Michael, je vous remercie.
00:04:59 Mais si vous aviez cette somme, c'est chic de l'accrocher.
00:05:03 Sinon j'en ferais autre chose.
00:05:06 Nous sommes d'accord, enfin quand même.
00:05:09 Merci Michael, « La femme à la montre » aux enchères.
00:05:13 Alors là, il ne s'agit pas d'enchères, il s'agit de beaucoup de sujets.
00:05:17 Vous allez voir, on va parler à la fois d'immigration, malheureusement aussi des
00:05:20 suites de ce qui s'est passé à Marseille.
00:05:22 Et puis on va démarrer par un sujet qui nous concerne tous.
00:05:25 Mais tout d'abord, je vous salue évidemment Naïma M.
00:05:28 Fadel.
00:05:29 Bonjour, merci d'être là.
00:05:30 Bonjour Sonia.
00:05:31 Général Bertrand Cavallier nous accompagne.
00:05:32 Merci.
00:05:33 William T. est également avec nous.
00:05:35 Nous avons Caroline Pilastre.
00:05:36 Et on accueille de nouveau, ça fait longtemps et je vous remercie d'être présent, Jonathan
00:05:41 Cixous, journaliste et écrivain.
00:05:43 Je vous conseille ce livre magnifique « Vivre en ville ».
00:05:46 On m'en a dit beaucoup de bien.
00:05:47 Je ne l'ai pas encore lu, je vais le faire rapidement.
00:05:50 Évidemment, en quelques mots, c'est tout le monde veut fuir la ville, mais tout le
00:05:56 monde veut quand même y revenir un jour ou l'autre.
00:05:58 Évidemment.
00:05:59 Et puis c'est une balade amusée.
00:06:00 Enfin, moi, je me suis amusé à la faire.
00:06:02 J'espère que j'amuse le lecteur à la faire avec moi à travers les travers de la vie
00:06:10 citadine.
00:06:11 C'est une succession de petits chapitres chez soi, chez les amis, au restaurant, etc.
00:06:15 A Paris ?
00:06:16 Dans le monde entier, c'est parisiano-centré parce que j'habite Paris, mais je m'amuse
00:06:23 à relever des choses un peu partout en France et en Europe et ailleurs.
00:06:25 Alors ça, vous le faites quand vous pouvez prendre les transports.
00:06:28 Qu'est-ce qui se passe quand il y a une grève ?
00:06:30 C'est le sujet que je voudrais vous soumettre.
00:06:31 Ça nous est tous arrivé.
00:06:33 Départ en vacances ou départ pour aller voir la famille.
00:06:37 Hop, il y a une grève.
00:06:39 Jeux olympiques, grands événements sportifs, menaces ou chantage d'une grève.
00:06:43 Qu'est-ce qu'a proposé ce matin le président LR de la région des Hauts-de-France,
00:06:48 Xavier Bertrand ?
00:06:49 Il a dit « ça suffit ».
00:06:50 Enfin, il a dit.
00:06:51 Il faut que ça se fasse.
00:06:52 Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:06:53 Il a dit, Naïma Fadel, il propose comme en Italie, en réalité, une loi pour empêcher
00:06:58 les grèves durant des périodes, on va dire, clés, des moments importants de notre pays,
00:07:03 de notre nation.
00:07:04 Les grands événements sportifs, les vacances, Noël, évidemment.
00:07:07 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:07:08 Il a raison.
00:07:09 Moi, je me souviens sur votre plateforme, on avait déjà parlé parce qu'à chaque
00:07:12 fois quand il y a les vacances ou bien les départs, ou bien Noël, pendant Noël, les
00:07:17 fêtes qui sont importantes où les familles se retrouvent, malheureusement, on a des grèves.
00:07:22 Donc effectivement, c'est une prise en otage des citoyens que nous sommes et ce n'est
00:07:26 pas normal.
00:07:27 Donc, les grèves, effectivement, mais le droit aussi à la liberté, le droit de rencontrer
00:07:31 les siens, le droit de fêter aussi ces fêtes qui sont extrêmement importantes.
00:07:35 Donc effectivement, l'Espagne a mis en place ce qu'il faut, le Portugal, je crois aussi.
00:07:40 Exactement.
00:07:41 Et l'Italie.
00:07:42 Mais vous ne vous dites pas qu'on ne s'assoit pas sur le droit de grève ?
00:07:45 Mais non.
00:07:46 Ecoutez, vous savez, moi, je crois vraiment, Sonia, et c'est ça le problème dans notre
00:07:49 pays, c'est qu'à un moment, le droit de certains dénie le droit à d'autres.
00:07:54 Et effectivement, ce droit de grève doit faire en sorte qu'il respecte aussi les libertés
00:07:58 individuelles et les libertés des gens de pouvoir circuler comme ils veulent et puis
00:08:03 surtout rencontrer les siens.
00:08:04 C'est des moments importants, Sonia.
00:08:06 J'entends.
00:08:07 Bon, il faudra quand même passer par une loi, peut-être un changement de constitution.
00:08:10 Mais William T, je précise simplement le contexte de la déclaration de Xavier Bertrand.
00:08:14 Hier, le gouvernement a trouvé un accord avec le principal syndicat des contrôleurs
00:08:19 aériens.
00:08:20 Xavier Bertrand dit "mais j'aimerais bien savoir combien ça a coûté à l'État".
00:08:22 Un pognon dingue, certainement.
00:08:24 Et pour pas que ça se multiplie et que chacun avance bien ses revendications, il dit "une
00:08:29 loi, on sanctuarise ces moments".
00:08:31 Le droit de grève est constitutionnel et garanti par nos principes, mais il donne pas
00:08:35 le droit de foutre le bordel et d'emprisonner tout le monde et de prendre tout le monde
00:08:38 en otage.
00:08:39 Vous êtes en forme.
00:08:40 Le problème essentiel qui est posé, c'est qu'en fait, le droit de grève permet d'exprimer
00:08:45 une revendication, de faire un blocage et de mener un rapport de force.
00:08:48 Seulement, vous n'avez pas un rapport de force classique entre un patronat et des salariés
00:08:53 qui seraient mécontents.
00:08:54 Vous avez des personnes qui sont des professionnels du désordre, qui utilisent le droit de grève
00:08:59 pour emprisonner une grande majorité de nos concitoyens et des Français.
00:09:01 C'est-à-dire qu'ils vont emprisonner les points stratégiques, les transports publics,
00:09:05 les transports qui permettent à chacun de la liberté d'aller et venir.
00:09:09 Or, le droit constitutionnel précise bien que si le droit de grève est constitutionnel,
00:09:13 il doit être mis en balance avec d'autres libertés constitutionnelles, comme celle
00:09:16 d'aller et venir.
00:09:17 La liberté personnelle d'aller et de vous déplacer n'est pas plus importante que
00:09:20 le droit de grève.
00:09:21 Est-ce que la liberté de chacun d'aller faire ses courses, d'aller travailler, d'aller
00:09:24 se restaurer, d'aller emmener ses enfants à la crèche, d'emmener ses enfants à l'école
00:09:27 n'est pas plus importante que le droit à certains d'emprisonner et de bloquer un
00:09:31 pays entier ?
00:09:32 Or, si par cas, il faut soutenir certaines revendications salariales qui seraient justes
00:09:36 parce que ça donne un certain pouvoir aux salariés, parfois de se battre contre des
00:09:39 patrons qui, effectivement, certains d'entre eux abusent de leur pouvoir de position dominante,
00:09:44 et bien là on est dans une situation inversée où c'est le droit de grève qui est utilisé
00:09:48 pour que certains syndicats se mettent en position dominante pour bloquer les autres
00:09:52 patrons.
00:09:53 Je vais faire l'avocat du diable, dans ce cas-là, si vous faites grève et que ça
00:09:56 n'embête personne, Jonathan Cixous, je veux dire le fondement de la grève, si vous faites
00:10:01 grève et que personne ne s'en aperçoit, je pense que vous ne pouvez pas porter vos
00:10:06 revendications très loin.
00:10:07 Vous n'avez pas tort, mais en même temps, c'est vrai qu'on assise depuis tant d'années
00:10:10 à des dérives de ce droit de grève qui est un droit indéniable en France, mais on voit
00:10:16 à quel point il est fourvoyé ce droit.
00:10:18 Il y a un autre droit qui est un droit fondamental qui est la liberté de circulation, effectivement.
00:10:24 Et on ne peut pas empêcher des millions de personnes de circuler, comme on l'a vu l'hiver
00:10:29 dernier pendant Noël, comme on le voit trop régulièrement à chaque vacances scolaires.
00:10:33 C'est devenu systématique, si vous voulez.
00:10:35 Donc il y a un moment où il va falloir peut-être, d'une façon ou d'une autre, remettre les
00:10:40 choses à plat.
00:10:41 Xavier Bertrand propose une loi.
00:10:43 C'est un peu un travers français que dès qu'il y a un problème, on fait une nouvelle
00:10:46 loi.
00:10:47 Peut-être que sans connaître le détail des textes actuels, il est possible de simplement
00:10:51 faire appliquer la légalité du droit de grève, voire de l'obligation de maintenir un service
00:10:56 public, parce que c'est aussi cela qu'il faut peut-être mettre dans la balance.
00:10:59 Dès lors que vous acceptez d'être chauffeur de train ou autre, vous acceptez d'assurer
00:11:03 un service public.
00:11:04 Et il doit, à ce titre-là, y avoir une continuité de service.
00:11:07 Je voudrais préciser que s'il y a une loi avec une modification de la Constitution,
00:11:10 ça peut être soumis à un référendum.
00:11:12 Évidemment, on a posé la question.
00:11:14 Alors je vous avoue, j'ai hâte, Général, de découvrir ce qu'on appelle un vox pop
00:11:20 en tendant notre micro.
00:11:21 Et je me dis, qui va venir dire, à part un conducteur ? Parce que la question qui est
00:11:26 posée, est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on vous demande votre avis via référendum
00:11:29 sur la question suivante ? Faut-il une loi pour empêcher les grèves dans les moments
00:11:32 qui vous embêteraient, on va dire ?
00:11:35 Écoutons la réponse.
00:11:37 On peut être surpris.
00:11:38 Je ne pense pas que ce soit possible de modifier la loi juste à l'occasion des Jeux Olympiques.
00:11:44 Des fois, ils ont raison.
00:11:45 Et c'est pas bien de faire… ça paralyse surtout les Jeux.
00:11:54 C'est quelque chose qu'on ne fait pas tous les jours.
00:11:56 L'interdiction de la grève, ça ne peut pas se faire comme ça.
00:11:58 C'est vrai qu'il y a de l'abus.
00:12:00 Je trouve qu'il y a de l'abus dans les grèves, de profiter des grands événements
00:12:06 pour faire des grèves.
00:12:07 Je comprends les arguments des gens qui poussent pour l'interdiction, parce que c'est vrai
00:12:10 que c'est quelque chose de non négligeable pour nous usagers.
00:12:13 Mais après, c'est un combat social et je pense qu'il faut quand même écouter les
00:12:16 acteurs qui se mobilisent pour cela.
00:12:19 Et donc, il faut aussi leur accorder un terrain d'expression.
00:12:21 Je le savais, j'avais découvert avant que c'était beaucoup plus nuancé que ce que
00:12:25 vous disiez.
00:12:26 Mais est-ce que ça peut se comprendre ? Parce qu'évidemment, quand on dit ça, Général
00:12:29 Cavallier, tout le monde a peur pour ses propres droits.
00:12:34 Et on se dit, si on commence à interdire les grèves à certains moments, jusqu'où
00:12:36 on va aller ?
00:12:37 C'est un droit qui a été chèrement acquis, qui est maintenant garanti par la Constitution.
00:12:41 Cela a été rappelé.
00:12:42 Maintenant, qui fait grève ? Est-ce que ce ne sont pas des corporatismes, une fois de
00:12:48 plus, qui veulent imposer leur volonté ? Quand on parle des contrôleurs, est-ce que ce sont
00:12:55 des catégories socio-professionnelles qui sont aujourd'hui dans la situation la plus
00:12:59 difficile ?
00:13:00 Je m'interroge.
00:13:01 Il y en a qui ont la stabilité de l'emploi, il y en a qui ne l'ont pas.
00:13:04 Une grande partie de la richesse de France est produite par les PME, par tous ces artisans
00:13:10 qui sont dans l'impossibilité, eux, de cesser quoi que ce soit et qui subissent.
00:13:13 Donc, il y a toute une majorité, là, de toute façon, qui ne dira rien et qui, une
00:13:18 fois de plus, eh bien, comme je le disais tout à l'heure, subira.
00:13:22 Alors qu'on a un enjeu où derrière, bon, les JO, il y a quand même des retombées
00:13:26 économiques.
00:13:27 Il y a tout un effet en cascade.
00:13:29 Et s'il y a ces grèves, eh bien, ça risque d'avoir des effets particulièrement nuisibles
00:13:34 sur le chiffre d'affaires et sur les salaires par moitié conséquence.
00:13:38 J'entends, mais est-ce que vous pensez que c'est dans notre culture, Caroline Pilas ?
00:13:41 Non.
00:13:42 On a cité l'exemple de l'Italie.
00:13:43 L'Italie, par exemple, sur les vacances et en particulier sur la période de Noël,
00:13:47 personne n'y touche.
00:13:48 Et tout le monde est d'accord.
00:13:49 Mais est-ce que c'est dans notre culture, à nous ?
00:13:51 Je ne pense pas.
00:13:52 Je vous rejoins.
00:13:53 C'est une proposition qui me semble intéressante.
00:13:56 On ne peut pas nous entraver par rapport à notre droit à circuler, mais on ne peut pas
00:14:00 aussi entraver les gens qui veulent faire grève.
00:14:03 Mais ces personnes pourraient faire grève à d'autres moments que lors d'événements
00:14:07 type JO.
00:14:08 Mais je ne voudrais pas non plus une France qui s'arrête lorsqu'il y a des événements
00:14:13 sportifs.
00:14:14 Moi, vraiment, je veux que ce soit surtout pour nous tous lorsque nous partons en vacances,
00:14:18 que ce soit petites ou grandes vacances.
00:14:20 Parce qu'une France à la Emeline Paris, vu que le monde entier aura les yeux braqués
00:14:23 sur nous à cette période, c'est très bien pour empêcher le droit de grève de ses salariés.
00:14:27 Mais il faut dans ces cas-là que ce soit le cas tout le reste de l'année.
00:14:31 Simplement, si les gens sont aussi nuancés en dehors des sensibilités de chacun, c'est
00:14:36 parce que les gens sont attachés malgré tout au droit de grève.
00:14:38 Et ce n'est pas si simple que ça.
00:14:40 Ce n'est pas manichéen.
00:14:41 Quand vous posez la question à ces gens, ils vont vous dire oui, par rapport à moi,
00:14:44 à mon quotidien, c'est vraiment dérangeant.
00:14:47 Mais je peux entendre les revendications, les réclamations de ces personnes.
00:14:50 Donc, il faut prendre ça aussi en considération.
00:14:52 Pour l'instant, c'est une proposition.
00:14:53 Ce n'est pas une validation.
00:14:55 Mais l'état ou le gouvernement ne saura pas échapper.
00:14:58 Le débat est ouvert.
00:14:59 On va continuer à en parler.
00:15:00 Dans quelques instants, c'est un témoignage qui prend aux tripes.
00:15:03 Il y a l'émotion et puis il y a aussi l'appel au sursaut sur ce qu'endure la famille de Sokhaina.
00:15:09 On va en parler.
00:15:10 Mais tout d'abord, le rappel des titres, Mikaël.
00:15:12 Une enquête a été ouverte après l'agression antisémite d'un étudiant juif à Marseille.
00:15:17 Le jeune homme de 21 ans se rendait à la synagogue et portait une kippa
00:15:20 lorsque des individus l'ont pris à partie.
00:15:23 Ils ont proféré des insultes à caractère antisémite avant de lui ordonner
00:15:26 de se mettre à genoux et de lui dérober sa montre et son bracelet.
00:15:31 Paris annonce la libération de Stéphane Julien, conseiller des Français de l'étranger,
00:15:34 basé au Niger.
00:15:35 Il avait été arrêté par les forces de sécurité nigériennes le 8 septembre dernier.
00:15:40 Les raisons de son arrestation n'ont pas été précisées.
00:15:43 Et puis Vladimir Poutine se rendra bien en Corée du Nord.
00:15:46 Le chef du Kremlin a accepté l'invitation du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un
00:15:50 en visite actuellement en Russie.
00:15:51 A noter que pour le moment, aucun des deux pays n'a officiellement communiqué
00:15:56 sur un éventuel accord de livraison de matériel militaire à la Russie
00:15:59 afin de soutenir son offensive en Ukraine.
00:16:01 Merci à vous, Mikaël, et à tout à l'heure.
00:16:06 C'est un témoignage, je vous le disais, qui prend au triple témoignage
00:16:09 de la mère de Sokhaina, tuée par balles, chez elle, à Marseille.
00:16:13 Beaucoup, beaucoup d'émotions.
00:16:14 Et aussi un appel au sursaut, un appel au réveil,
00:16:18 relayé par les habitants, par les voisins, par l'entourage, évidemment, de cette famille.
00:16:23 Le tout est résumé par Sarah Fanzari.
00:16:25 Dans la cité fosséenne, après le décès de la jeune Sokhaina,
00:16:31 cette voisine tente de faire face.
00:16:34 Moi, j'adore avec les gzoumides, maintenant.
00:16:36 Avec les gzoumides.
00:16:38 Ah oui, je ferme les yeux, je le vois devant moi.
00:16:42 Je vois la scène, je vois tout, tout, tout.
00:16:44 C'est catastrophique.
00:16:46 Les résidents de la cité Santis n'incriminent pas les jeunes de leur quartier,
00:16:50 mais bien ceux venus de l'extérieur qui ont implanté un trafic de stupéfiants
00:16:56 qui mine Marseille dans son ensemble.
00:16:58 Les jeunes de la cité, ici, ils sont respectables.
00:17:01 On les respecte beaucoup, ils nous respectent beaucoup.
00:17:04 Rien à dire, c'est le respect.
00:17:06 Mais ce qui s'est passé là, ça vient de l'extérieur.
00:17:09 Ces habitants se sentent aujourd'hui délaissés et n'ont plus foi en l'Etat.
00:17:14 L'Etat, ils font rien du tout.
00:17:16 S'il y a un meurtre, oui, ils viennent.
00:17:18 La police, on l'appelle.
00:17:20 Mais les jeunes de maintenant 15-16 ans, ils sont plus armés que la police.
00:17:25 Solidaires, l'association ainsi que les habitants du quartier
00:17:30 ont mis en place une cagnotte pour aider la maman de Sokhaina.
00:17:34 Et à chaque fois, à chaque fois, Général Cavallé, on dit qu'on a franchi un cap,
00:17:42 qu'on a franchi que là, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran me disait ici même
00:17:46 lors de la grande interview sur CNews Europe un matin, c'est un drame absolu.
00:17:50 Mais dans, malheureusement, je ne dis pas qu'il y a une fatalité,
00:17:53 il y aura un autre drame absolu.
00:17:54 Qu'est-ce qu'on dira à chaque fois dans la surenchère des mots ?
00:17:57 C'est vrai que si on regarde l'évolution des choses depuis plusieurs années,
00:18:02 il y a une accélération du délitement, de l'effondrement de l'État.
00:18:05 Si on comptabilise déjà les règlements de compte,
00:18:08 donc on est sur deux fois plus de morts que l'année dernière.
00:18:11 Donc on est face à ce que j'appelais dans un article paru en Atlantico,
00:18:16 un processus de sud-américanisation où l'État est absent,
00:18:22 où l'État a renoncé, où les autorités ont renoncé.
00:18:25 Alors il y a des tentatives de sursaut,
00:18:27 mais là je pense que c'est une mise à plat totale de tout le système
00:18:32 qu'il faut envisager, sinon ce sont des villes entières
00:18:36 qui échapperont à l'État de droit, à l'autorité,
00:18:40 et qui deviennent déjà des enfers pour les populations.
00:18:43 Mais si vous voulez, c'est quelque chose d'annoncé.
00:18:46 Sauf que ceux qui disaient cela, je le disais hier en présence de Laurence Ferrari,
00:18:51 jeune lieutenant, je faisais partie de ceux qui s'étonnaient de ce qui se passait.
00:18:55 Il y avait tout un poids administratif, toute une verticalité,
00:18:59 sans compter bien entendu les politiques qui refusaient que l'on parla de cela
00:19:02 parce que vous étiez traité d'extrémisme, de populisme, de tout les noms d'oiseaux.
00:19:05 – J'entends, dans le débat.
00:19:06 Mais maintenant que, je ne dis pas que tout le monde partage le diagnostic
00:19:09 de ce que vous avancez, mais enfin quand même, il saute aux yeux.
00:19:12 Vraiment, je pose la question, quelle solution,
00:19:16 est-ce qu'aujourd'hui un État, quel qu'il soit, un gouvernement,
00:19:18 quelle que soit la couleur politique selon vous,
00:19:21 a les moyens d'apporter un début de réponse à cette famille ?
00:19:24 Il dit "c'est fini", et ses voisins qui ne dorment plus que sous tranquillisant,
00:19:28 alors ceux qui ont les moyens vont partir, mais tous les autres.
00:19:31 – Oui, c'est ça le problème, c'est que ceux qui ont les moyens,
00:19:33 vous l'avez bien dit, sont des apart', moi de 40 ans,
00:19:37 je travaille maintenant sur les quartiers, effectivement,
00:19:40 je voyais cet Omerta, ce monsieur qui disait,
00:19:43 il disait "non, ce ne sont pas les jeunes de notre quartier, ils viennent d'ailleurs".
00:19:46 – Franchement, on peut comprendre la peur, des représailles,
00:19:49 vous n'allez pas dire "je l'ai vu, il est à côté quand il a une kalachnikov".
00:19:52 – Non, c'est terrible, parce que, ce que je veux vous dire Sonia,
00:19:55 c'est qu'à la rigueur, on en parle beaucoup plus maintenant,
00:19:58 et tant mieux, il y a ces drames-là, mais en fait, ce n'est pas d'aujourd'hui,
00:20:03 et ce qui est terrible, c'est qu'on a laissé les habitants
00:20:06 dans des situations d'insécurité, et du fait de ne plus…
00:20:09 – Mais est-ce que c'est trop tard ?
00:20:10 – Pour moi, ce n'est pas trop tard, mais ça veut dire quoi,
00:20:13 pour que ça ne soit pas trop tard ?
00:20:14 C'est qu'aujourd'hui, il faut réaffirmer, effectivement,
00:20:16 le rôle et la place de notre police, et ça veut dire quoi ?
00:20:19 Ça veut dire que l'autorité de la police doit être réaffirmée dans le sens où,
00:20:23 si nos policiers ont refusé d'obtempérer, les policiers ont le droit de réagir,
00:20:28 s'ils doivent mettre de l'ordre dans les quartiers,
00:20:32 ils doivent réagir avec les moyens qu'ils ont, mais on n'est pas prêts !
00:20:35 – Ces jeunes, ils sont mieux et plus armés que la police.
00:20:38 – Oui, mais ça veut dire…
00:20:40 – Donc on rentre dans une guerre, dans une spérale qui pourra l'arrêter.
00:20:44 – La légitimité de la force, j'entends.
00:20:46 Oui, mais aujourd'hui, on leur dénie à nos policiers la légitimité de la force.
00:20:50 Donc ils sont face à des gens qui ont le droit de tirer,
00:20:53 et eux n'ont pas le droit de tirer.
00:20:54 – C'est votre avis, Caroline Pilas ?
00:20:57 – Oui, mais moi je pense surtout au désarroi, au désespoir,
00:21:01 il n'y a pas de mot assez fort pour imaginer ce que ressent cette maman,
00:21:05 et la petite sœur qui a fait un massage cardiaque à sa sœur,
00:21:09 en rentrant dans la chambre et en la voyant dans ces conditions,
00:21:12 c'est inimaginable.
00:21:13 Je me suis dit, même une scène de fiction, je tourne la tête.
00:21:15 – C'est une scène de guerre.
00:21:16 – Complètement.
00:21:17 Cette jeune fille était dans sa chambre tranquillement,
00:21:20 ça pourrait arriver à l'un d'entre nous, elle ne révisait pas,
00:21:23 elle était sur son portable, et elle se prend une balle perdue.
00:21:26 Mais on est où en fait ? C'est la question que je me pose.
00:21:27 – On est en France, à Marseille, dans les quartiers sud, pardonnez-moi,
00:21:31 des quartiers où le ministre de l'Intérieur a dit qu'ils étaient moins criminogènes
00:21:35 que d'autres dans la vie.
00:21:36 – Non, je ne pense pas, ce sont des éléments de langage.
00:21:37 Alors je ne jette pas l'opprobre sur M. Darmanin,
00:21:40 mais la gauche et la droite ont une responsabilité terrible dans cette histoire.
00:21:43 – Ça fait 40 ans qu'on entend la même chose.
00:21:47 – L'autorité, c'est bien qu'il faut rétablir l'autorité,
00:21:50 mais en fait, quand je dis mise à plat, l'ensemble de l'action,
00:21:53 c'est vraiment une démarche globale qui doit être adossée
00:21:57 à un objectif extrêmement clair.
00:21:58 Qu'est-ce que voulons faire de notre France ?
00:22:00 Quel type de société voulons-nous ?
00:22:02 Quelle conception de l'individu voulons-nous garantir ?
00:22:06 Et à partir de cela, on se donne les moyens en agissant dans tous les domaines.
00:22:12 Or aujourd'hui, il y a un effondrement de l'éducation nationale,
00:22:16 il y a un effondrement de la justice,
00:22:20 aujourd'hui le pourcentage d'affaires classées sans suite est croissant.
00:22:25 Nos frontières sont, nonobstant la volonté du ministre Darmanin,
00:22:30 mais on est dans un ensemble qui ne contrôle plus du tout les flux.
00:22:32 – Mais attendez, on dirait que vous êtes en train de dire
00:22:34 qu'on n'a plus du tout les manettes,
00:22:36 on n'est plus maître de notre dessin totalement.
00:22:37 – Mais on a perdu une partie des leviers qui nous permettaient quand même
00:22:42 de gérer les choses, ne serait-ce que le contrôle des flux.
00:22:45 Parce que le trafic, les narcotrafiquants,
00:22:49 une partie des flux d'origine étrangère sont quand même spécialisés dans ce domaine.
00:22:56 – On va en parler, on va marquer une pause,
00:22:58 et c'est l'un des vrais sujets également,
00:23:01 pour reprendre, comme on dit, une partie du destin en main,
00:23:04 encore faut-il pouvoir maîtriser qui vous pouvez accueillir ou pas
00:23:07 sur votre territoire et quand en l'espace de 24 heures.
00:23:12 Il faut se rendre compte, sur l'île italienne de Lampedusa,
00:23:15 pour ceux, je ne sais pas si vous êtes déjà allés sur cette île,
00:23:19 il y a, je crois, de mémoire, 5 000 ou 6 000 habitants normalement sur cette île.
00:23:22 Il y a eu autant de migrants en 24 heures quasiment.
00:23:26 On va marquer une pause et en parler avec vous.
00:23:28 [Musique]
00:23:32 – "Midi News", merci de nous suivre.
00:23:34 Dans quelques instants, nous allons parler de ce qui s'est passé
00:23:37 à Lampedusa, en quelques heures.
00:23:39 Il faut imaginer des milliers de migrants qui sont arrivés
00:23:42 sur cette petite île italienne.
00:23:43 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:23:46 – Un adolescent de 15 ans, entre la vie et la mort,
00:23:48 il a été blessé hier soir lors d'une rix à Corbeil-Essonne.
00:23:51 Le parquet précise que le jeune garçon a été hospitalisé,
00:23:54 que son pronostic vital est engagé.
00:23:56 Trois personnes ont été placées en garde à vue, dont deux mineurs.
00:24:00 Il manque au moins 14 000 places de prison en France.
00:24:03 Les chiffres de la surpopulation carcérale battent une nouvelle fois des records.
00:24:06 Au 1er août, selon le ministère de la Justice,
00:24:09 plus de 74 000 personnes étaient incarcérées dans nos prisons
00:24:12 pour seulement 60 000 places disponibles.
00:24:15 Et puis, l'aide internationale s'organise en Libye.
00:24:17 L'Union européenne a débloqué une première enveloppe de 500 000 euros.
00:24:21 La France a de son côté envoyé un premier convoi d'aide humanitaire.
00:24:24 En Libye, les inondations ont emporté des quartiers entiers
00:24:28 et tué plus de 3 800 personnes.
00:24:32 – En quelques heures, des milliers de migrants
00:24:34 sont arrivés sur l'île italienne de Lampedusa.
00:24:36 Les pays européens laissent l'Italie se débrouiller.
00:24:39 Alors, vous venez d'en parler, Michael, il y a en ce moment un chaos en Libye,
00:24:44 un chaos humanitaire également.
00:24:46 Le pays qui ne peut plus contenir, comme il le fait aussi en partie,
00:24:50 le départ de migrants, ce qui explique peut-être aussi en partie,
00:24:55 Jonathan Sexu, est-ce que c'est votre avis,
00:24:56 qu'en quelques heures, des milliers de migrants
00:24:59 soient arrivés sur l'île italienne de Lampedusa ?
00:25:02 On imagine encore qu'il y a quelque chose qui a été organisé, qui est orchestré.
00:25:06 – Vous n'en voyez pas, ça n'arrive pas par hasard
00:25:09 que 6 000 personnes se retrouvent sur la même côte,
00:25:12 précisément en quelques heures, en 24 heures à peine.
00:25:15 6 000 personnes, c'est hallucinant comme chiffre.
00:25:18 Vous rappeliez tout à l'heure que le nombre d'habitants sur cette île italienne
00:25:23 qui dépasse à peine les 5 ou 6 000 hommes,
00:25:27 c'est très clairement le travail de ces ONG et autres associations
00:25:31 qui détournent le droit maritime depuis tant d'années
00:25:35 à la faveur de leurs bonnes causes,
00:25:37 qui ne servent en fait qu'à soit s'enrichir et surtout enrichir les passeurs,
00:25:41 parce que rappelons que c'est de la traite humaine
00:25:44 et les associations et autres ONG, telles SOS Méditerranée et autres,
00:25:49 ne font que le jeu des passeurs.
00:25:51 Et on sait très bien que ces gens fort bien pensants
00:25:55 vont chercher des bateaux qui ne sont pas dans les eaux françaises,
00:25:58 qui ne sont pas dans les eaux italiennes,
00:26:00 qui ne sont pas dans les eaux espagnoles,
00:26:02 pour les emmener dans ces eaux territoriales européennes,
00:26:04 afin que nous, bonne poire si vous me permettez l'expression,
00:26:08 eh bien nous qui respectons le droit maritime,
00:26:11 nous qui respectons le droit humain, eh bien on va les récupérer.
00:26:14 Et c'est exactement ce qui se passe,
00:26:16 parce qu'on sait très bien depuis tant d'années,
00:26:17 depuis tant d'années qu'on assiste à ce déploiement de,
00:26:21 vous parliez de submersion aussi,
00:26:23 mais malheureusement on parle d'êtres humains,
00:26:25 mais c'est un peu ça quand même la situation,
00:26:28 que rien n'est fait pour,
00:26:29 quand ces bateaux sont en péril ou même pas,
00:26:32 ils ne sont pas rapatriés vers les côtes d'Afrique,
00:26:34 que ce soit la Tunisie ou la Libye,
00:26:35 voire même l'Algérie,
00:26:37 qui ne sont pas des pays en guerre,
00:26:38 si ce n'est la Libye peut-être,
00:26:40 mais la Tunisie n'est pas un pays en guerre,
00:26:42 or c'est un port protégé,
00:26:44 on peut ramener n'importe quel bateau en péril,
00:26:46 dès lors que c'est avéré.
00:26:49 C'est simile...
00:26:50 - Juste un point pardonnez-moi sur les mots que vous avez employés,
00:26:52 vous dites submersion,
00:26:53 c'est vrai qu'il y a eu là,
00:26:56 il y a quelques jours,
00:26:57 Éric Zemmour qui a dit que l'Afrique s'est déversée dans l'Europe,
00:27:01 ce sont des propos qui ont fait beaucoup réagir,
00:27:04 j'aimerais avoir un tour de table,
00:27:07 savoir ce que vous en pensez,
00:27:08 est-ce que vous estimez que ce sont des mots qui créent la polémique,
00:27:11 ou est-ce que vous estimez que c'est une réalité aujourd'hui ?
00:27:13 - Vous avez un continent qui comptera bientôt 2 milliards d'habitants,
00:27:17 et on sait que plus de la moitié de ces 2 milliards d'habitants
00:27:19 ne veulent pas rester,
00:27:21 ils ne vont pas aller au Mexique,
00:27:25 et on voit très bien le chemin qu'ils empruntent d'ores et déjà,
00:27:28 c'est l'Europe, l'Eldorado,
00:27:29 et en plus démographiquement,
00:27:31 on fait de moins en moins d'enfants.
00:27:32 - Vous parlez d'un Eldorado,
00:27:33 vous êtes accueilli,
00:27:34 vous êtes mis notamment en France,
00:27:36 dans une tente sous...
00:27:37 C'est bien ça, c'est ça l'Eldorado dont on parle ?
00:27:39 - Selon eux, parce qu'ils ne sont pas informés.
00:27:41 - Ils ne sont pas informés, vous voyez ?
00:27:42 - Ils vendent les passeurs,
00:27:44 et probablement certaines lois...
00:27:45 - On n'a pas les moyens.
00:27:46 - L'Afrique qui se déverse dans l'Europe,
00:27:47 ça vous choque ou c'est la réalité générale ?
00:27:49 - La réalité, écoutez,
00:27:50 moi j'ai fait plus de 100 missions en Afrique
00:27:52 dans les dix dernières années,
00:27:53 notamment en Afrique subsaharienne.
00:27:55 Il y a des constats qu'il faut prendre en considération,
00:27:58 qui s'imposent, des tendances lourdes.
00:28:00 Le Niger, par exemple,
00:28:01 cette population a augmenté de sept fois en 100 ans.
00:28:04 On est dans une spirale démographique,
00:28:06 avec un taux de natalité de 7 à 8 par femme,
00:28:10 avec des jeunes par centaines de millions bientôt,
00:28:14 qui n'ont pas de perspective.
00:28:16 Donc en fait, là c'est véritablement explosif.
00:28:21 Donc les risques sont majeurs
00:28:22 de mouvements de masse vers le nord,
00:28:25 qui vont d'ailleurs submerger le Maghreb.
00:28:27 Le Maghreb commence à être confronté,
00:28:30 il n'y a pas que l'Europe,
00:28:31 puisque le taux de natalité se stabilise en Tunisie
00:28:33 et un peu partout,
00:28:34 ce qu'on appelle la maturité démographique.
00:28:36 Et il y a un problème essentiel,
00:28:38 c'est qu'on ne prend pas en compte,
00:28:39 et là les gouvernements africains ont une responsabilité,
00:28:41 c'est la dégradation de la condition de la femme,
00:28:43 parce que la solution c'est l'émancipation de la femme.
00:28:47 Et je ne vois pas en plus eux qui déversent des milliards...
00:28:49 Une solution à très long terme,
00:28:51 alors vous avez tellement raison,
00:28:52 mais à long terme, mais là ?
00:28:54 Mais peut-être, alors là...
00:28:55 L'Italie, la colère monte.
00:28:57 Je vais apporter d'autres éléments si vous voulez.
00:28:58 Il y a un message à apporter au gouvernement africain,
00:29:00 sans trop être intrusif dans leur affaire,
00:29:02 mais on n'est pas là pour gérer cette surnatalité
00:29:05 qui relève de leurs responsabilités.
00:29:06 Mais vous les entendez ces dirigeants ?
00:29:08 Mais on ne les entend pas !
00:29:09 Même quand il y a des naufrages en Méditerranée ?
00:29:12 Il y a quelques dirigeants, le président du Ghana...
00:29:15 Il y a certains quand même qui ont dit
00:29:18 qu'il faut qu'on prenne notre destin en main.
00:29:21 Prendre son destin en main,
00:29:22 ce n'est pas avoir tous ces enfants,
00:29:25 tous ces adolescents qui ne sont plus scolarisés,
00:29:27 mais maintenant au niveau des mesures opérationnelles,
00:29:29 parce qu'après, que veut-on ?
00:29:30 Mais pardonnez-moi, l'Italie,
00:29:31 Giorgia Mellani est arrivé au pouvoir sur la promesse
00:29:34 de pouvoir gérer ce sujet.
00:29:35 Oui, mais le problème est au niveau de l'UE.
00:29:36 Je sais bien.
00:29:37 Si vous voulez, tant que l'UE, aujourd'hui,
00:29:38 il y a un paradoxe, plus qu'un paradoxe...
00:29:41 L'UE, c'est un espace ou c'est un territoire ?
00:29:42 Il faudrait peut-être clarifier les choses.
00:29:44 La sémantique n'est pas neutre.
00:29:46 On est ouvert aux quatre vents du libéralisme,
00:29:48 des courants migratoires...
00:29:49 Mais pardon, l'UE, quel numéro de téléphone
00:29:51 que vous auriez dit qu'il signait ?
00:29:52 Mais qui parle ? Qui, aujourd'hui ?
00:29:55 Alors, vous avez de multiples autorités,
00:29:56 président de la Commission,
00:29:57 président du Conseil européen, etc.
00:29:59 Le représentant, un de vos représentants de l'Israël...
00:30:05 Pardonnez-moi la facilité d'expression,
00:30:06 mais quand ils ne font pas du tricot,
00:30:07 parce qu'on verra tout à l'heure que...
00:30:10 Non, mais c'est vrai, une commissaire européenne
00:30:11 est en train de faire un tricot au Parlement...
00:30:13 Mais il y a les moyens de pouvoir,
00:30:16 mais il y a des moyens immédiats
00:30:17 qui sont des moyens juridiques,
00:30:19 d'abord politiques, juridiques et opérationnels.
00:30:21 Si on veut bloquer ces flux,
00:30:23 on a les moyens de le faire.
00:30:26 C'est vraiment intéressant parce que vous voyez,
00:30:27 on est en train de discuter de ces pays-là
00:30:30 qui ne prennent pas en charge leur population
00:30:32 et qui ne font aucune politique, justement,
00:30:34 de développement, etc.
00:30:35 Mais en fait, en réalité, ce n'est pas notre problème.
00:30:37 Parce que pourquoi ?
00:30:38 Parce que le problème que nous avons aujourd'hui,
00:30:40 c'est qu'on laisse notre État...
00:30:44 Enfin, on se laisse subir cette immigration.
00:30:47 Pourquoi ?
00:30:48 Parce que tout simplement,
00:30:50 les conventions, les traités qu'on a signés
00:30:53 permettent cela, Sonia.
00:30:54 Quand vous voyez que le délit,
00:30:56 on en parlait tout à l'heure,
00:30:57 le délit de clandestinité a été supprimé,
00:31:00 quand vous voyez qu'on a répondu
00:31:02 au droit d'injection de l'Europe
00:31:03 avec le droit d'entrée et d'installation,
00:31:06 c'est-à-dire que quelqu'un qui arrive,
00:31:08 il a le droit.
00:31:09 Et avec toutes les aides sociales,
00:31:11 l'hébergement, etc., nourrir, loger,
00:31:13 qu'on doit mettre en place.
00:31:14 C'est une obligation.
00:31:15 C'est pour ça qu'il y en a certains
00:31:16 qui vont devant la mairie de Madame Hidalgo
00:31:20 pour exiger d'être hébergés.
00:31:22 Donc le problème est là.
00:31:23 Quand vous voyez aussi Frontex,
00:31:24 vous avez vu ce qui s'est passé.
00:31:26 Le directeur de Frontex qui a été renvoyé.
00:31:28 Pourquoi ?
00:31:28 Parce qu'à un moment, effectivement,
00:31:30 on lui disait qu'il faut arrêter ces bateaux
00:31:31 et les renvoyer dans les eaux libyennes, notamment.
00:31:34 Et après, on lui a dit non, non,
00:31:36 il faut les accueillir.
00:31:37 Donc le problème, c'est un problème,
00:31:39 en fait, européen.
00:31:40 J'entends, mais vous avez raison
00:31:43 dans ce que vous dites.
00:31:43 Mais si vous, William Té,
00:31:45 avec ce qui est en train de se passer,
00:31:46 vous avez vu là qu'en quelques jours,
00:31:49 au Maroc, en Libye,
00:31:50 vous avez des milliers de morts,
00:31:51 des situations catastrophiques,
00:31:52 un chaos humanitaire,
00:31:54 avec les changements climatiques,
00:31:56 avec l'Afrique.
00:31:57 Dites-moi, même si vous construisez
00:31:58 les plus hauts murs de la Terre,
00:32:01 je ne préconise pas du tout cela,
00:32:02 j'essaie d'imaginer,
00:32:04 même si vous mettez tous les moyens,
00:32:06 comment vous allez contenir
00:32:07 tous ces gens qui sont capables,
00:32:08 qui mettent leur vie en jeu pour venir ?
00:32:10 Oui, vous avez raison.
00:32:11 Vraiment, est-ce qu'il y a encore
00:32:12 une solution ?
00:32:13 Vous avez raison sur le diagnostic
00:32:14 et ça va être pire dans les années à venir,
00:32:16 c'est ce que dit Nicolas Sarkozy.
00:32:17 La question qu'on doit se poser,
00:32:18 c'est est-ce qu'on a une bonne stratégie
00:32:19 de politique migratoire ?
00:32:20 Ces gens viennent parce qu'ils pensent
00:32:21 que ça va être l'aile d'un radeau.
00:32:23 Moi, je pense que c'est parce que
00:32:23 notre politique migratoire n'est pas nette.
00:32:25 Je vais prendre un exemple.
00:32:26 Lorsque vous avez été clair sur la baïa,
00:32:27 les gens arrêtent de porter
00:32:29 la baïa à l'école.
00:32:29 Nous, il faut être pareil,
00:32:30 il faut être clair sur ce qu'on veut
00:32:31 en termes de politique migratoire.
00:32:32 Or, on a la pire politique migratoire possible.
00:32:35 Si vous parlez de la politique migratoire
00:32:36 des États-Unis, on comprend avec
00:32:37 la stratégie de la carte verte,
00:32:38 vous comprenez la stratégie
00:32:39 de politique migratoire au Japon,
00:32:40 ils ferment les frontières.
00:32:40 Nous, qu'est la politique stratégique
00:32:42 migratoire en Union européenne ?
00:32:43 C'est très simple, en fait.
00:32:44 Moi, j'ai résumé ça comme ça.
00:32:45 On exporte nos BAC +7
00:32:47 aux États-Unis et dans les autres pays
00:32:48 et on importe des BAC -5
00:32:50 qui viennent foutre le bordel en France.
00:32:51 Mais je vais expliquer pourquoi.
00:32:52 Je vais expliquer pourquoi on arrive sur ce dessus.
00:32:54 Parce qu'en fait, on donne le message...
00:32:56 Pardonnez-moi, je ne peux pas dire que ça.
00:32:58 On n'importe pas que des BAC -5.
00:33:00 Une offre de médecins, de réanimation,
00:33:03 de médecins, de barométistes...
00:33:04 Je ne serai même pas face à vous ici.
00:33:05 Je vais y arriver, je vais expliquer.
00:33:07 Justement, il faut arrêter de les apporter
00:33:09 parce que leurs pays d'origine
00:33:10 ont besoin de l'export.
00:33:11 Je vais expliquer pourquoi en termes de...
00:33:12 Il y a des questions aussi difficiles.
00:33:13 Il n'y a pas tout le monde...
00:33:15 Ne soyez pas trop sourds.
00:33:16 Il n'y a pas tout le monde qui est comme ça,
00:33:18 mais quand on parle de flux et de chiffres,
00:33:20 quand vous regardez les statistiques de l'OCDE,
00:33:21 vous voyez que les personnes qui viennent en France
00:33:23 et en pays d'Europe du Sud
00:33:24 sont des personnes qui ont le moins de diplômes
00:33:26 de tous les autres pays, à la différence du Royaume-Uni,
00:33:28 à la différence des États-Unis,
00:33:29 à la différence de l'Allemagne.
00:33:30 Et pourquoi est-ce qu'on arrive sur un stratégie
00:33:32 qui est comme ça ?
00:33:32 Parce que vous avez déjà un taux de chômage
00:33:36 qui est très important sur les métiers dits sous-qualifiés.
00:33:38 Or, vous ne pouvez pas prendre des gens
00:33:40 qui sont sous-qualifiés et les faire venir
00:33:41 et espérer qu'ils s'intègrent en France
00:33:43 économiquement, socialement.
00:33:44 Et donc, du coup, ces personnes-là,
00:33:45 comme le dit Christophe Guélu dans le temps des Jeux ordinaires,
00:33:47 vont se tourner vers la délinquance.
00:33:48 C'est tout un système qui est à peu près organisé de fait.
00:33:51 Ce n'est pas organisé par un système d'État,
00:33:52 ce n'est pas organisé par des ONG,
00:33:53 c'est organisé de fait.
00:33:54 Donc, c'est ça que je voulais dire.
00:33:55 L'autre point que moi, je vois,
00:33:56 c'est que si par cas, les pays d'Europe du Sud,
00:33:58 on est tous d'accord, la France, l'Espagne,
00:34:00 le Portugal, l'Italie, la Grèce ne veulent pas
00:34:02 d'immigration supplémentaire.
00:34:03 On veut de l'immigration, ce qu'on appelle choisie,
00:34:05 c'est-à-dire des médecins et des personnes
00:34:06 qui sont là sur des métiers dits sous tension.
00:34:08 Les pays qui veulent de la main d'œuf pas cher
00:34:10 sont les pays d'Europe du Nord.
00:34:11 Donc, moi, je pose deux choses.
00:34:12 La première, c'est soit on arrive à l'Union européenne
00:34:14 à mettre une doctrine claire sur le Dublin 2
00:34:17 et sur la protection des frontières,
00:34:18 soit on va y arriver plus clair.
00:34:22 On se met d'accord avec l'Espagne et l'Italie
00:34:24 et le gouvernement français dit,
00:34:26 dans ce cas-là, on laisse filer les migrants,
00:34:27 à la fois au Royaume-Uni et en Allemagne,
00:34:29 et nous, on le laissera passer.
00:34:30 C'est-à-dire que si par cas, vous ne voulez pas réformer,
00:34:32 on se met d'accord avec l'Espagne et l'Italie
00:34:33 et on laisse filer, ils peuvent partir vers le Nord
00:34:35 et c'est votre problème.
00:34:36 Et comme ça, vous allez voir que l'Allemagne,
00:34:38 le pays scandinave vont réfléchir,
00:34:40 vont se mettre autour de la table.
00:34:41 Moi, je pense qu'il faut imposer un rapport de force
00:34:42 dans l'Union européenne pour leur dire,
00:34:44 nous ne voulons plus cette immigration.
00:34:45 Soit on arrive à se mettre d'accord sur l'immigration
00:34:47 qu'on veut accueillir chez nous,
00:34:48 soit on impose un rapport de force contre les pays d'au-dessus.
00:34:50 Mais la nuit, je pense, on sera d'accord
00:34:51 avec la France et l'Espagne aussi.
00:34:52 On peut aussi déclarer tout simplement
00:34:54 que chaque personne qui rentre d'une manière irrégulière
00:34:58 ne sera jamais régularisée.
00:35:00 Parce que le problème aujourd'hui, c'est l'appel d'air.
00:35:02 C'est que comment voulez-vous que les gens ne viennent pas ?
00:35:04 Puisque de toute façon, ils ont le droit.
00:35:06 Ce n'est pas illégal.
00:35:07 Avec Dublin 2, si quelqu'un rentre en Grèce
00:35:11 et qu'il a un titre de séjour d'un pays comme la Suède,
00:35:13 il peut rester en France.
00:35:15 Mais même aux États-Unis,
00:35:17 vous en avez eu un comme ça, il faut la tenir à la privée.
00:35:19 Je reviens.
00:35:20 Maintenant, je crois qu'il faut dépasser toutes les inhibitions,
00:35:23 tous les paradoxes et dire ce que nous voulons faire
00:35:26 de la France, de l'Europe.
00:35:28 Est-ce que nous voulons disparaître
00:35:31 sous des vagues migratoires qui seront massives ?
00:35:33 Parce que c'est un scénario de plus en plus plausible,
00:35:36 d'ailleurs qui n'amènera pas de solution durable en Afrique,
00:35:40 l'Afrique noire pour autant.
00:35:41 Donc, où est-ce qu'on est capable de proposer autre chose ?
00:35:43 Parce qu'aujourd'hui, nous sommes devant un défi majeur,
00:35:47 existentiel, essentiel.
00:35:49 Donc, les règles doivent changer d'un point de vue juridique.
00:35:52 Les dispositifs opérationnels doivent être mis en place.
00:35:55 Et puis, il y a une dimension géopolitique.
00:35:57 Le Maghreb doit être intégré dans cette manœuvre globale.
00:36:02 C'est très juste ce que vous dites.
00:36:03 Mais est-ce qu'on a encore une politique, pardonnez-moi,
00:36:07 africaine, je veux dire une politique même internationale
00:36:09 vis-à-vis de l'Afrique et du Maghreb qui soit cohérente,
00:36:11 qui puisse répondre à ce que vous dites ?
00:36:15 On a du mal, rien que sur un dossier aussi sensible
00:36:18 que celui du Sahara, on a du mal à comprendre
00:36:21 comment la France a parié sur...
00:36:23 Évidemment, là, sur la clarification de notre politique internationale,
00:36:28 notamment avec le Maghreb.
00:36:29 C'est impréalable.
00:36:30 J'entends bien que ce soit impréalable,
00:36:31 d'autant plus que si on fait un peu d'histoire,
00:36:34 le Sahara occidental et le Marocain.
00:36:36 Bon, donc...
00:36:38 Vous avouez que là, vous tranchez.
00:36:40 Non mais alors, je sais bien que vous aussi vous avez...
00:36:41 Non, mais je préfère.
00:36:43 Faut lire, Mastel.
00:36:44 La France peut avoir une relation plus équilibrée.
00:36:46 Non, mais moi, je prends la conférence de Berlin,
00:36:50 je fais un peu d'histoire.
00:36:52 Je dis simplement que nous nous donnes dans des rapports
00:36:55 de respect mutuel, mais comme le disait Raymond Aron,
00:36:59 la politique internationale, c'est un rapport de puissance.
00:37:03 Respect ne veut pas dire manque de fermeté,
00:37:04 effectivement, il vous plaît, mais...
00:37:05 L'Union européenne a développé au travers de ses dérives
00:37:09 de soft power, une volonté d'impuissance.
00:37:12 Donc, il faut revenir sur la puissance en sachant...
00:37:15 Mais parlez-moi, est-ce que ce n'est pas l'illusion de la puissance
00:37:18 que nous avons encore aujourd'hui ?
00:37:19 Mais on a tout les moyens.
00:37:22 On a tous les moyens.
00:37:23 Si on a une politique forte et qu'on arrive à une coordination
00:37:26 internationale en t'avant du point sur la table,
00:37:28 peut-être que ça peut s'adverser.
00:37:29 Ce qui est attendu par une majorité de Français,
00:37:31 par la majorité des gens de bon sens,
00:37:34 on est piégé par une micro-minorité qui impose
00:37:37 son terrorisme intellectuel, qui est inhibitrice.
00:37:40 Il faut sortir, il faut dire les choses telles qu'elles sont.
00:37:42 Si on veut reprendre les quartiers, on va les reprendre.
00:37:45 On va les reprendre, on les reprendra.
00:37:46 Commençons par concentrer les efforts.
00:37:49 Et là, on agit de façon...
00:37:50 Déjà qu'on maîtrise les flux, on ne sait pas qui rentre,
00:37:52 qui sort, etc.
00:37:53 Vous avez entièrement raison.
00:37:54 On va en parler parce qu'on va voir que la France,
00:37:55 l'Allemagne et l'Italie, chacun a pris ses décisions
00:37:58 totalement contradictoires parfois.
00:38:00 Et en tous les cas, chacun de son côté.
00:38:02 Mais tout d'abord, le rappel des titres, Michael.
00:38:04 Xavier Bertrand souhaite interdire les grèves
00:38:06 lors de grands événements nationaux.
00:38:09 Le président des Hauts-de-France était ce matin
00:38:11 l'invité de CNews et Europe 1.
00:38:12 Il accuse le gouvernement d'avoir payé une rançon
00:38:15 aux contrôleurs aériens afin d'obtenir une trêve
00:38:17 jusqu'aux Jeux olympiques.
00:38:19 Selon lui, une loi sur le service garantie est nécessaire.
00:38:22 Plus de 1 000 emplois à la clé, l'ouverture prochaine à Dunkerque
00:38:25 d'une gigafactory de batteries promet un bel avenir
00:38:27 à la filière française.
00:38:28 L'entreprise grenobloise Vercors, qui fournira d'abord Renault,
00:38:32 a réuni plus de 2 milliards d'euros,
00:38:34 dont au moins 850 millions auprès d'investisseurs privés.
00:38:39 Et puis la reconstruction de Notre-Dame avance
00:38:40 comme prévu, assure Philippe Jost,
00:38:42 celui qui a succédé au général Georges Leun,
00:38:45 disparu cet été pour superviser les travaux,
00:38:47 précise que sa flèche sera bien visible à l'ouverture
00:38:50 des Jeux olympiques en juillet prochain
00:38:51 et que la réouverture de l'édifice est toujours prévue
00:38:54 pour décembre 2024.
00:38:56 - Merci Michael et rappelez, vous avez rappelé évidemment
00:38:59 le travail du général Georges Leun,
00:39:00 que c'est en grande partie grâce au travail de cet homme,
00:39:03 à ses convictions, à son abnégation,
00:39:05 que nous en sommes là dans les travaux du chantier
00:39:08 de Notre-Dame.
00:39:10 Je voudrais vous montrer une image,
00:39:11 on va poursuivre notre débat sur ce qui s'est passé
00:39:12 à l'AMP 12h.
00:39:13 Vous allez voir France, Italie, Allemagne,
00:39:15 chacun fait comme ce qui lui plaît.
00:39:18 Cette image.
00:39:19 Alors vous allez me dire, c'est l'anecdote,
00:39:21 mais quand même, au sein du Parlement européen.
00:39:25 Tranquillement.
00:39:26 - La prochaine fois, je vais faire ça.
00:39:28 - Je vous laisserai jamais, j'ai l'œil.
00:39:30 Commissaire.
00:39:32 Pendant le discours d'Ursula von der Leyen,
00:39:33 je peux comprendre que parfois, ça soit un peu...
00:39:36 - Horrifique ?
00:39:37 - Non, je n'ai pas lit ça.
00:39:38 - Moi, je l'ai dit.
00:39:39 - Alors elle tricote.
00:39:40 Bon, attendez, il ne faut pas qu'on soit hypocrite,
00:39:42 parce que parfois, dans notre assemblée à nous,
00:39:45 il y a certains qui font des mots croisés.
00:39:47 - C'est vrai.
00:39:48 - Mais franchement, moi, ça me choque.
00:39:51 C'est peut-être vieux jeu, pardonnez-moi.
00:39:52 - Non, c'est du respect, du savoir-faire.
00:39:54 - Peut-être qu'elle le fait pour son petit-fils,
00:39:55 sa petite-fille, sa formidable grand-mère.
00:39:58 Mais c'est d'abord quelqu'un qui siège au cœur du Parlement,
00:40:00 pas où on parle de ces sujets aussi difficiles.
00:40:02 - Mais personne dans toute autre profession
00:40:05 ne se permettrait un tel pas de côté.
00:40:07 Vous-même, pendant une pub,
00:40:09 vous ne sortez pas votre tricot pour...
00:40:10 - Et qu'est-ce que vous allez tricoter ?
00:40:13 - Mais même en réunion de rédaction et tout ça, je...
00:40:16 - Non, mais s'il vous plaît.
00:40:17 - Mais ils ont une responsabilité.
00:40:19 - Oui.
00:40:19 - Mais c'est du "je m'en foutisme", en fait.
00:40:21 - Et c'est à l'image de ces gens-là,
00:40:23 ou alors elle peut faire deux choses en même temps.
00:40:25 - Ça m'étonnerait beaucoup.
00:40:26 - Elle ne dort pas.
00:40:29 - Oui, dormir ou tricoter, il faut choisir.
00:40:32 - Non, mais ça, c'est pathétique.
00:40:33 - Mais soyez sables dans les deux cas.
00:40:35 Bon, je reviens à notre sujet.
00:40:37 C'était une petite parenthèse,
00:40:39 mais quand même, parfois, c'est révélateur.
00:40:41 - Ce n'est pas si anecdotique que ça.
00:40:42 - Ce n'est pas anecdotique.
00:40:43 - Parce que ça se passe au Parlement européen
00:40:44 et par rapport à tout ce qui se dit autour de cette table
00:40:47 depuis tout à l'heure, si vous voulez,
00:40:48 c'est l'illustration de ce laxisme européen
00:40:51 qui met les peuples hors d'eux-mêmes.
00:40:54 Et on voit, vous le soulignez, que chacun commence,
00:40:58 un peu comme pour le Covid d'ailleurs,
00:40:59 prend des décisions selon sa partie
00:41:02 et sans en informer le voisin.
00:41:04 On voit que l'Allemagne prend des mesures, etc.
00:41:06 La France va finalement être le dernier pays à dire
00:41:08 "welcome" à tout le monde.
00:41:09 Et c'est ça qui est assez inquiétant
00:41:12 quand on voit tout ce qui se passe.
00:41:14 - Ne vous inquiétez pas, puisque M. Darmanin...
00:41:15 - Juste un point.
00:41:16 On est en France le seul pays qui,
00:41:19 tout en accueillant une forte population étrangère,
00:41:23 continue...
00:41:24 Vous avez un discours qui continue de nous dire,
00:41:26 en gros, un Ghanéen ou un Malien,
00:41:28 c'est comme un petit Autrichien ou un petit Danois.
00:41:32 On ne nous explique pas, on ne nous dit pas clairement
00:41:35 qu'il y a des différences culturelles
00:41:38 qu'on ne peut pas effacer comme ça.
00:41:40 Quand on accueille autant de monde,
00:41:41 il y a des choses à prendre en compte.
00:41:43 - Vous parlez de ces disparités de réaction.
00:41:45 Voyons quelle a été la réaction à la France
00:41:47 quand on a vu ces arrivées de migrants à Lampedusa.
00:41:51 Gérald Darmanin a parlé d'une surveillance des frontières
00:41:53 et s'est résumé par Mathilde Dibanez et Corentin Brilhau.
00:41:56 La Sicile, comme nouveau point de chute pour ces migrants.
00:42:02 Ils sont des centaines à être arrivés ce mercredi
00:42:04 en provenance de l'île de Lampedusa,
00:42:06 touchés par une surpopulation migratoire.
00:42:09 Depuis le début de l'année,
00:42:11 l'Italie enregistre plus de 100 000 arrivées par voie maritime
00:42:15 et ce malgré une politique plus ferme contre l'immigration
00:42:18 de la première ministre italienne.
00:42:20 De l'autre côté de la frontière,
00:42:22 des élus français avaient déjà tiré la sonnette d'alarme
00:42:25 depuis le mois d'août.
00:42:26 En déplacement à Nice, non loin de l'Italie,
00:42:29 Gérald Darmanin s'est dit lui aussi préoccupé.
00:42:32 Si on voit que la pression migratoire en France
00:42:35 a baissé entre la frontière française et espagnole
00:42:38 et elle a baissé entre la frontière française et l'Angleterre,
00:42:40 elle a augmenté à la frontière italienne
00:42:42 du fait des désordres notamment en Afrique
00:42:44 et la déstabilisation que connaît la Libye ou la Tunisie
00:42:47 qui s'est accélérée.
00:42:48 Et nous avons une augmentation de 100% des flux.
00:42:50 Gérald Darmanin compte muscler les effectifs de la Border Force,
00:42:54 lancé au mois de juin par Elisabeth Borne.
00:42:57 On a effectivement ces renforts très importants
00:42:59 de policiers et de gendarmes,
00:43:01 mais aussi un doublement des effectifs douaniers,
00:43:03 et notamment au péage de la Turbie ici,
00:43:05 un doublement des effectifs sentinelles.
00:43:07 Une réunion, prévue le 28 septembre à Bruxelles,
00:43:10 va réunir les ministres européens de la Justice et de l'Intérieur
00:43:14 pour échanger sur l'immigration.
00:43:16 Bien.
00:43:18 Réunion, on va échanger donc...
00:43:20 Je ne veux pas être caricaturale à la prochaine fois.
00:43:24 Il y a quand même une impuissance.
00:43:26 Il faut comprendre, ce sont...
00:43:28 Vraiment, entre les migrations climatiques, économiques
00:43:31 et les catastrophes naturelles et tout ce qui est en train de se passer,
00:43:34 vous avez des familles entières,
00:43:37 des jeunes hommes aussi en grande partie, il faut bien le dire, qui arrivent.
00:43:40 Moi, je vous demande comment vous faites.
00:43:43 Même avec la fermeté qui peut se conjuguer avec l'humanité,
00:43:46 ça va être un énorme défi des prochaines heures,
00:43:49 des prochains mois, des prochaines années.
00:43:51 Et on peut déjà supprimer cet appel d'air ?
00:43:52 On peut déjà revenir sur les traités ?
00:43:56 Non, vous allez voir là, la régularisation des sans-papiers
00:44:00 dans les métiers en tant que ça, vous allez voir...
00:44:02 Le ministre a parlé quand même des Afghans en disant
00:44:05 "les Afghans ne partiront jamais, par principe, ils seront toujours acceptés".
00:44:08 Vous vous rendez compte de l'appel d'air qu'on fait à ces jeunes Afghans ?
00:44:11 Oui, mais vous-même, je sais que pour les femmes afghanes,
00:44:13 vous êtes totalement d'accord.
00:44:14 Les femmes afghanes, je suis d'accord, sauf qu'aujourd'hui, c'est 95 %...
00:44:17 Ce ne sont pas les femmes afghanes qui viennent en France.
00:44:18 Non, c'est bien, les hommes.
00:44:19 Je fais préférence...
00:44:20 On ne sait pas qui ils sont.
00:44:22 Parce qu'il y a aussi tout ce problème, quel est leur parcours réel ?
00:44:26 Donc, sous prétexte du droit d'asile,
00:44:29 on peut accueillir ceux qui sont totalement opposés
00:44:32 aux valeurs qui nous régissent.
00:44:34 On va marquer une pause, on va continuer à en parler sur ce sujet.
00:44:37 Vous allez découvrir le sondage,
00:44:39 justement, la question qui a été posée aux Français.
00:44:42 Est-ce que vous êtes d'accord pour ces régularisations de sans-papiers
00:44:45 dans des métiers en tension ?
00:44:46 Vous allez voir que plus d'un Français sur deux ne l'est pas.
00:44:49 Nous parlerons de ces populations et un peu d'écuménisme,
00:44:54 quelque chose d'un peu consensuel.
00:44:55 D'écuménisme ?
00:44:58 Mais à quel sens ?
00:44:59 Le pape !
00:44:59 Ah oui !
00:45:00 Ah oui, ben oui.
00:45:01 Mais vous allez voir que même là, on se déchire.
00:45:04 D'ailleurs, le pape sur les migrants...
00:45:06 C'est la nupèce qui...
00:45:07 C'est la nupèce qui se déchire.
00:45:08 Non, mais le pape...
00:45:09 Ça se passait plutôt bien jusque-là.
00:45:11 Le pape, c'est une vision très idéalisée des choses.
00:45:13 En plus, il est argentin.
00:45:15 Oh, mais non !
00:45:17 Ne nous fâchez pas avec les Argentins.
00:45:19 Non, mais je veux dire...
00:45:20 Il nous regarde certainement depuis...
00:45:22 Mais non, mais la réalité...
00:45:23 Non, mais...
00:45:25 Général, on va en parler, mais...
00:45:27 Puisque la messe est dite...
00:45:29 Il commence à accueillir...
00:45:30 Puisque la messe est dite, on va voir...
00:45:32 ...accueillir dans les étapes...
00:45:33 ...dans les étapes...
00:45:33 Pas le sujet.
00:45:34 ...ont des flicots,
00:45:35 parce qu'il a des grandes idées.
00:45:38 Il en est...
00:45:39 Il en est dangereux.
00:45:40 Alors vous, vous assisterez pas à la messe au vélodrome,
00:45:42 contrairement à Emmanuel Macron.
00:45:43 Et on va en parler, à tout de suite.
00:45:44 Non, mais...
00:45:45 J'ai un pouvoir critique.
00:45:46 Moi, je suis un avidisme.
00:45:47 Mais vous, vous...
00:45:48 Midi News, la suite.
00:45:50 Merci de votre fidélité.
00:45:51 Dans quelques instants, nous parlerons du pape Emmanuel Macron,
00:45:55 qui va assister très probablement à la messe à Marseille.
00:45:58 Ça ne plaît pas à la nupesse,
00:46:00 mais tout d'abord, le journal Rebonjour à vous, Michaël.
00:46:02 Rebonjour, Sonia.
00:46:03 Bonjour à tous.
00:46:04 On connaît désormais les dates du procès d'Éric Dupond-Moretti,
00:46:08 l'ex-ténore des tribunaux et soupçonné de conflit d'intérêt
00:46:11 dans deux dossiers auxquels il a pris part lorsqu'il était avocat.
00:46:14 On en parle avec Noémie Schultz du service Police-Justice.
00:46:17 Noémie, ça se précise donc pour le ministre de la Justice.
00:46:22 Absolument.
00:46:22 Éric Dupond-Moretti va bien être jugé par la Cour de justice de la République
00:46:26 du 6 au 17 novembre prochain pour, on le rappelle, prise illégale d'intérêt.
00:46:32 Une situation totalement inédite où un ministre de la Justice en exercice,
00:46:37 sauf si les choses changent d'ici là,
00:46:39 va donc comparaître devant cette juridiction spéciale
00:46:41 la seule habilité à poursuivre et juger des ministres pour des actes commis
00:46:45 dans l'exercice de leur fonction.
00:46:47 S'il reste ministre, ça sera un cas d'école intenable,
00:46:50 nous confiait il y a quelques semaines un haut magistrat.
00:46:52 En effet, le procureur général près la Cour de cassation
00:46:55 va devoir requérir contre son ministre.
00:46:58 Dans cette affaire, Éric Dupond-Moretti a toujours contesté
00:47:01 les faits qui lui sont reprochés, avoir profité de sa nomination
00:47:04 comme ministre de la Justice pour régler ses comptes avec des magistrats
00:47:07 auxquels il avait été confronté quand il était avocat.
00:47:10 Il a toujours expliqué avoir agi en suivant les conseils de son administration.
00:47:14 Il a toujours exclu de démissionner.
00:47:16 Alors, que va-t-il se passer pendant ces deux semaines d'audience ?
00:47:19 Pourra-t-il continuer à assurer ses missions de ministre ?
00:47:23 On verra, fait savoir son entourage.
00:47:25 Il est pour le moment, nous dit-on, pleinement à la tâche.
00:47:28 Le ministre qui a toujours dit qu'il était très impatient de pouvoir se défendre.
00:47:33 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:47:34 Dans le reste de l'actualité, les deux détenus de la maison d'arrêt
00:47:37 de Flore et Mérogis sont toujours recherchés.
00:47:40 Hier, ils ont échappé à la surveillance de leurs encadrants
00:47:43 lors d'une sortie en forêt de Fontainebleau.
00:47:45 Un des détenus avait été condamné pour infraction à la législation sur les stupéfiants.
00:47:50 Le second purgeait une peine pour agression sexuelle.
00:47:54 Au Maroc, l'effort des secouristes s'intensifie pour aider les survivants
00:47:58 mais aussi pour continuer à chercher d'éventuels survivants.
00:48:02 Alors que le dernier bilan fait état de près de 3 000 morts,
00:48:05 nos envoyés spéciaux ont suivi une équipe à Tagadère.
00:48:08 Sur place, Régine Delfour, Thibaut Marcheteau.
00:48:11 Le récit est de Mathilde Couvillier-Florenoir.
00:48:14 Adnan et sa mère étaient parmi les premiers secours sur place.
00:48:18 Ici, Audouard Tagadère à Ijoukak, village situé dans les montagnes du Haut Atlas,
00:48:22 à quelques kilomètres de l'épicentre du séisme,
00:48:25 les secouristes peinent à se frayer un chemin.
00:48:28 Tous deux d'origine marocaine expatriés à Bruxelles,
00:48:30 ils ont fait le choix de revenir au Maroc pour aider les rescapés.
00:48:33 Fatima possède une compagnie d'ambulance,
00:48:36 l'aide médicale était donc pour eux une évidence.
00:48:38 Ils étaient blessés, il fallait juste les désinfecter,
00:48:41 leur donner des antidouleurs, faire un check-up du corps,
00:48:46 ça nous faisait mal au cœur de ne pas pouvoir aider autant de gens.
00:48:50 On essayait de les soutenir au maximum, c'est-à-dire avec le peu qu'on avait,
00:48:53 c'était de désinfecter les blessures.
00:48:55 Dans ce village isolé, 70 personnes ont perdu la vie dans la catastrophe.
00:48:59 Adnan et sa mère ont monté une équipe de médecins, ambulanciers et infirmiers.
00:49:03 Ensemble, ils sillonnent la région de la Laouz
00:49:06 et prodiguent les premiers soins dans les villages les plus reculés.
00:49:09 Je suis content d'aider, je le fais pour mes compatriotes,
00:49:13 je suis content de tendre la main à ceux qui souffrent.
00:49:16 Ici, il y a des enfants sans parents, des gens sans maison.
00:49:23 Ici, les habitants manquent de vêtements, de tentes et de centres de soins.
00:49:27 Alors que le temps est compté,
00:49:28 Adnan et sa mère ont beaucoup de mal à se procurer des médicaments.
00:49:34 Et puis Vladimir Poutine se rendra bien en Corée du Nord.
00:49:37 Le chef du Kremlin a accepté l'invitation du dirigeant nord-coréen
00:49:40 Kim Jong-un en visite actuellement en Russie.
00:49:43 A noter que pour le moment, aucun des deux pays n'a officiellement communiqué
00:49:46 sur un éventuel accord de livraison de matériel militaire à la Russie
00:49:50 afin de soutenir son offensive ukrainienne.
00:49:54 Et voilà, Sonia, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:49:58 Merci à vous, Michael.
00:49:59 Quant à nous, on va vous parler d'une autre visite,
00:50:02 toute autre, celle du pape François à Marseille, en France.
00:50:05 On va en parler avec nos invités toujours présents,
00:50:08 Naïmah Mfadel, William T, le général Kavaillé.
00:50:11 Nous sommes également avec Jonathan Cixous et Caroline Pias.
00:50:14 Et on accueille notre journaliste politique, Florian Tardif.
00:50:16 Bonjour à vous, Florian.
00:50:18 Bonjour.
00:50:18 C'est pour le pape, cette tenue.
00:50:21 J'ai cru comprendre qu'on parlait du pape.
00:50:22 Mais tout à fait.
00:50:23 C'est vrai que ça fait très blanc à l'antenne.
00:50:25 Vous venez du mariage de...
00:50:28 Je viens d'un mariage, c'est pour ça.
00:50:29 Petit scarabée.
00:50:30 Et donc, vous aviez gardé votre...
00:50:33 Qui est Gauthier Lebret, tout le monde le sait maintenant sur cette antenne.
00:50:35 Et en France.
00:50:36 Oui.
00:50:37 Non, évidemment.
00:50:38 Alors évidemment, il y a tout un décorum autour du pape, justement.
00:50:43 Il va y avoir un cérémonial,
00:50:45 puisque nous parlions de sacré tout à l'heure.
00:50:46 Il y a aussi un défi sécuritaire qui va être énorme autour de cette visite.
00:50:51 Et puis, il y a les polémiques bien françaises avec,
00:50:55 maintenant c'est confirmé, Florian Tardif,
00:50:57 la présence d'Emmanuel Macron lors de la messe au Vélodrome.
00:51:01 Tout à fait, qui sera célébrée par le pape François au Vélodrome
00:51:04 samedi aux alentours, il me semble, de 16h, samedi prochain.
00:51:07 Alors, on va voir en quelques instants la polémique.
00:51:09 Vous verrez passer les réactions, notamment de Jean-Luc Mélenchon
00:51:12 ou encore de Sofia Chikirou.
00:51:14 Mais tout d'abord, on va se replonger dans les archives de l'INA.
00:51:19 Vous n'étiez pas né, William, tais-moi non plus.
00:51:21 Presque.
00:51:22 C'était la visite de Jean-Paul II à l'époque.
00:51:25 Vous savez à quelle période, évidemment ?
00:51:28 Les années 80 ?
00:51:29 Oui. Avec quel président ?
00:51:32 Le président de la République. Vous savez, celui qui avait une église sur...
00:51:35 Mitterrand.
00:51:35 Évidemment. Alors, souvenez-vous.
00:51:38 Précédant le souverain pontife d'une quinzaine de minutes,
00:51:44 le président de la République est arrivé par hélicoptère
00:51:47 sur l'aéroport de Tarbes-Lourdes-au-Sein, peu avant 15h.
00:51:51 L'appareil pontifical, venant de Rome, va se poser, lui,
00:51:55 avec un peu de retard sur l'horaire prévu.
00:51:58 Et c'est à 15h06, exactement, que Jean-Paul II va descendre
00:52:04 l'échelle de coupée du décennier.
00:52:07 Contrairement à ce qui est maintenant devenu son habitude,
00:52:16 il n'entrera pas le sein de France pour bien montrer
00:52:19 le caractère privé de son pèlerinage.
00:52:26 Accueilli à sa descente d'avion par M. François Mitterrand,
00:52:29 l'évêque de Lourdes et le président de la Conférence Épiscopale Française,
00:52:33 le souverain pontif va se rendre à l'intérieur de l'aérogare
00:52:35 pour répondre à l'allocution de bienvenue du président de la République.
00:52:39 Allocution dans laquelle M. Mitterrand réaffirmera tout d'abord
00:52:42 l'attachement des institutions républicaines à la liberté de conscience et de religion.
00:52:53 Mais la France accueille aussi, ici et en ce jour,
00:52:58 l'homme qui se fait l'apôtre de grandes causes,
00:53:02 qui donne à la vie son sens, la paix, la solidarité, la justice.
00:53:11 Première étape de cette visite, la préfecture de Tarbes,
00:53:14 où Jean-Paul II aura un entretien d'une heure avec le chef de l'État.
00:53:18 Au cours de cet entretien privé, il sera surtout question
00:53:22 des grands problèmes internationaux.
00:53:24 En ce qui concerne les relations Église-État en France,
00:53:26 notamment l'enseignement libre et l'interruption volontaire de grossesse,
00:53:29 problème déjà abordé l'an dernier à Rome par le président français et le pape,
00:53:33 les discussions se sont situées dans la continuité
00:53:36 de ce qui avait été débattu entre eux à ce moment-là.
00:53:39 Moi j'aime bien le ton déjà du reportage des journalistes.
00:53:46 Et puis, on le disait pendant la diffusion du sujet, Général Carey,
00:53:50 c'est vrai que de la part d'un homme qui croit dans les forces de l'esprit,
00:53:53 il n'est pas étonnant qu'il y ait une telle proximité avec le pape,
00:53:57 et en l'occurrence Jean-Paul II.
00:53:59 Autre époque, autre ambiance, regardez ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon,
00:54:03 ou encore Sofia Chikirou, on va voir leurs réactions sur les réseaux sociaux s'afficher.
00:54:09 Le pape est le bienvenu en France, heureusement.
00:54:12 Son action pour les migrants méditerranéens peut être décisive.
00:54:15 Macron tape l'incruste sans respect pour sa propre fonction.
00:54:20 Les sifflets à la messe, déjà qu'il anticipe,
00:54:23 Jean-Luc Mélenchon, seront pour lui, pas pour le pape.
00:54:25 Sofia Chikirou.
00:54:27 Il y a un "eux" qui tape l'incruste.
00:54:29 Comportement antilaïque et hypocrite d'Emmanuel Macron.
00:54:32 Le pape prône l'accueil des réfugiés.
00:54:34 Les prières des croyants seront pour les migrants noyés
00:54:37 par ces politiques néolibérales et migratoires.
00:54:39 Dieu sera-t-il dupe ? Malheur à vous, hypocrite.
00:54:43 Après, il faut néanmoins préciser,
00:54:46 parce qu'on a vu des images de Lina, et ça ne vous a pas échappé,
00:54:49 ça s'est déroulé un 14 août, tout simplement parce que
00:54:52 le pape venait en France pour célébrer une messe le 15 août
00:54:56 pour l'Assomption, c'était à Lourdes, et pour le coup,
00:54:59 le chef de l'État ne s'était pas rendu à la messe
00:55:02 qui avait été célébrée le 15 août.
00:55:04 Il avait accueilli Jean-Paul II à son arrivée à Tardes,
00:55:08 mais n'avait pas assisté à la messe.
00:55:09 Il faut le remonter à 80 pour voir un président de la République
00:55:12 assister à une messe, c'était Valéry Giscard d'Estaing,
00:55:15 et c'était à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:55:17 Je vais mettre les pieds dans le poids, plat.
00:55:19 Ce qui dérange en réalité, c'est de rappeler aussi
00:55:21 que la France est un pays chrétien.
00:55:23 Je vous signale que le président de la République,
00:55:24 parmi ses nombreux titres honorifiques,
00:55:26 est chanoine de Saint-Jean-de-Latran à Rome,
00:55:28 et ce depuis le XVIe siècle.
00:55:30 C'est Nicolas Sarkozy, le dernier président en date,
00:55:32 à s'être rendu à Rome pour recevoir le cordon officiel,
00:55:37 le collier officiel, mais avant lui, le général de Gaulle
00:55:40 l'avait fait, etc. Si vous voulez, il y a de très nombreux
00:55:43 titres honorifiques, même dans la quasi-théologique du terme,
00:55:47 qui reviennent au président de la République française
00:55:50 quand il est élu. Je n'ai absolument pas envie
00:55:53 de revenir sur ces professionnels de la polémique
00:55:55 que sont ces gens de la LFI. L'inverse m'aurait étonné
00:55:58 qu'ils ne parlent pas et qu'ils ne crachent pas dans le plat.
00:56:02 En revanche, je note qu'on réussit à être humiliés même
00:56:05 sur ce dossier-là, parce que le pape François
00:56:09 l'a dit lui-même, il ne vient pas en France,
00:56:11 il vient à Marseille. Et que le président de la République,
00:56:15 c'est la moindre des choses, évidemment, le reçoive
00:56:18 en chef d'État, c'est très bien, mais qu'il ne le reçoive...
00:56:21 En gros, si on écoute le pape François, il devrait être reçu
00:56:24 par le maire de Marseille, et non par le président de la République.
00:56:27 Je note que le pape François ne s'est jamais rendu en France,
00:56:31 c'est-à-dire qu'à la différence de ses prédécesseurs,
00:56:33 qui allaient même à Strasbourg quand ils parlaient
00:56:35 devant le Parlement européen, faisaient un crochet
00:56:37 par la cathédrale, qui est quand même l'un des hauts lieux
00:56:39 de la chrétienté en Europe. François, qui est allé
00:56:42 à Strasbourg, ne s'est même pas rendu à la cathédrale
00:56:44 de la ville. Et il n'a jamais honoré de sa présence
00:56:47 une quelconque messe ou autre cérémonie sur le territoire français.
00:56:51 Il y a une sorte de détestation irrationnelle,
00:56:54 ou du moins, il n'en a jamais parlé, il ne s'est jamais exprimé
00:56:57 clairement sur la question "pourquoi une telle aversion
00:56:59 pour notre pays ?" Et là, encore une fois, il dit,
00:57:01 cet été, quand il annonce ce déplacement à Marseille,
00:57:05 il dit "non, non, je ne vais pas en France, je vais à Marseille".
00:57:08 C'est assez régulier, il y a certaines humiliations,
00:57:10 si vous voulez.
00:57:11 Ça fait beaucoup dans la coupe en ce moment des humiliations
00:57:15 et de la défiance. Je reste quand même sur la réaction
00:57:18 de la France insoumise, parce que derrière ça,
00:57:21 il y a certains qui se disent "mais regardez,
00:57:23 deux poids, deux mesures, William T, quand il s'agit
00:57:26 de l'interdiction de la baïa, on dit "État laïque,
00:57:29 il n'y a aucun problème", et quand il s'agit de la messe
00:57:33 et du pape, là, certains disent "mais écoutez,
00:57:36 bien sûr, la France est un État laïque, mais n'oubliez pas
00:57:38 les racines chrétiennes", qui est vrai au passage.
00:57:41 Il faudrait revenir aux deux corps du roi, c'est-à-dire
00:57:43 que le président de la République a deux corps,
00:57:45 suite aux représentants de l'État, il a son corps civil,
00:57:47 donc il peut croire en n'importe quel dieu,
00:57:49 c'est sa foi qui est personnelle. Évidemment,
00:57:51 comme président de la République, il a un rôle particulièrement
00:57:53 salgué, mais si par cas il y croit, ça ne me dérange pas
00:57:55 qu'il assiste à la messe. Par contre, là où moi,
00:57:57 je suis en désaccord avec la France insoumise,
00:57:59 c'est les raisons pour lesquelles, pour moi,
00:58:00 il ne devrait pas y aller. Je suis plutôt d'accord avec ce qu'a dit Jonathan.
00:58:02 C'est-à-dire qu'en fait, on a trop de différends avec le pape François
00:58:05 sur sa politique, sur ce qui l'incarne comme vision
00:58:07 de l'Église catholique, et quand même, il faut le rappeler,
00:58:09 la France est traditionnellement considérée comme la fille
00:58:11 aînée de l'Église, pour ne pas nous soucier
00:58:13 de la direction que prend l'Église catholique.
00:58:15 Et je pense qu'on a beaucoup de désaccords avec le pape François.
00:58:18 D'une part, comme l'a rappelé Jonathan, il n'aime pas spécialement
00:58:20 notre pays, alors qu'on a une relation particulière
00:58:22 entre le Vatican et la France. Donc, il faut quand même lui rappeler
00:58:24 certaines valeurs fondamentales. Le deuxième point,
00:58:28 c'est tous les discours et toutes les prises de position
00:58:30 qu'il a tenues, qui emmènent nulle part l'Église catholique
00:58:33 dans la mauvaise direction, ses injonctions contre l'Europe,
00:58:36 ses injonctions contre nos pays, et la politique
00:58:38 et les valeurs qu'il prône, qui sont contradictoires
00:58:40 avec notre politique gouvernementale. Est-ce qu'il doit être reçu
00:58:42 comme un chef d'État ? Évidemment, comme l'a fait François Mitterrand.
00:58:44 Est-ce que, pour autant, Emmanuel Macron doit s'afficher
00:58:47 pleinement avec lui ? Moi, je ne pense pas que ce soit la bonne mesure.
00:58:49 - Là, je comprends, mais pardonnez-moi, dans ce cas-là,
00:58:51 vous ne recevez que vos amis avec qui vous êtes d'accord
00:58:54 en politique étrangère. Ça ne fait pas beaucoup de monde.
00:58:56 - Non, non, mais vous pouvez recevoir quelqu'un et discuter
00:58:58 avec quelqu'un sans pour autant lui faire tout état,
00:59:01 comme c'est le cas avec le président de la République actuelle,
00:59:03 alors qu'il y a beaucoup de désaccords diplomatiques.
00:59:05 - Et vous recevez le chef du Vatican. - Ben oui.
00:59:08 - Il y a quand même un protocole, je suppose. J'entends ce que vous dites.
00:59:12 - Ce que fait Mitterrand, moi, je trouve que c'était la bonne...
00:59:14 - C'est ça, c'était une forme d'harmonie.
00:59:16 - Après, la posture, en guillemets, de Saint-Père sur l'immigration,
00:59:20 il est dans sa foi chrétienne, qui est d'accueillir,
00:59:24 alors c'est un absolu, d'accueillir l'étranger,
00:59:26 sauf que c'est un absolu. Bien en, ce heurt a une réalité
00:59:31 qu'il faut prendre en considération, c'est-à-dire qu'il y a un devoir
00:59:33 de responsabilité. - Il ne comprend pas l'Europe,
00:59:37 disent certains, ses défis. - Non, mais je pense qu'il est,
00:59:40 comme je le disais tout à l'heure, d'origine argentine,
00:59:43 il n'a pas cette vision globale de l'histoire,
00:59:45 il n'est pas là pour favoriser la tragédie, il est là,
00:59:49 au contraire, pour la limiter. Donc, tenir des discours
00:59:53 enflammés, sans limite, complètement idéalistes,
00:59:56 sur l'accueil de l'autre, c'est bien, mais je dirais
00:59:59 que c'est un peu facile. - Mais ça, il est quand même
01:00:02 sacrément anti-européen. - Bon, maintenant,
01:00:04 c'est la France chrétienne, je reviens à Jacques Julliard,
01:00:07 donc, quand on parle, vous parliez de la baïa,
01:00:10 on accueille le Saint-Père, chef de l'Église catholique,
01:00:13 et à côté de cela, on interdit la baïa, on est quand même
01:00:16 sur des produits civilisationnels complètement différents,
01:00:19 donc, l'égalité de l'homme et de la femme, même si
01:00:22 l'Église a dérivé, on est quand même sur une maturation
01:00:25 qui a pris plusieurs siècles, mais qui débouche
01:00:27 sur une réalité, qui est une réalité dont le substrate
01:00:30 judéo-chrétien, c'est incontestable. Voilà.
01:00:33 - On va continuer à en parler, c'est très intéressant,
01:00:35 on va continuer à en parler, voir comment Emmanuel Macron
01:00:37 peut conjuguer cela à d'autres sujets également au programme,
01:00:40 mais tout d'abord, les titres, Amicaël.
01:00:42 - Le nombre de vols et de violences dans les transports
01:00:45 en commun est en hausse. Le service de statistique
01:00:48 du ministère de l'Intérieur vient de communiquer son dernier
01:00:51 rapport sur le sujet. En 2022, 124 570 personnes
01:00:55 ont été victimes de vols et de violences, une augmentation
01:00:58 de 2 % par rapport à l'année précédente.
01:01:01 Paris annonce la libération de Stéphane Julien,
01:01:03 conseiller des Français de l'étranger basé au Niger.
01:01:06 Il avait été arrêté par les forces de sécurité nigériennes
01:01:09 le 8 septembre dernier. Les raisons de son arrestation
01:01:12 n'ont pas été précisées. Et puis, l'aide internationale
01:01:15 s'organise en Libye. L'Union européenne a débloqué
01:01:17 une première enveloppe de 500 000 euros.
01:01:19 La France a de son côté envoyé un premier convoi
01:01:21 d'aide humanitaire. En Libye, les inondations
01:01:24 ont emporté des quartiers entiers et tués plus de 3 800 personnes.
01:01:28 - La visite du pape François avec sa politique,
01:01:33 ses propos depuis très longtemps sur les migrants.
01:01:36 Parlons-en parce qu'y compris dans les sondages,
01:01:39 vous allez voir ce que pense une majorité de Français.
01:01:42 Alors on a posé la question vraiment sur une mesure précise
01:01:45 qui suscite le débat, alors qu'on n'a pas encore
01:01:48 le texte du gouvernement définitivement.
01:01:51 C'est la mesure sur la régularisation des sans-papiers
01:01:54 dans les métiers en tension, rejetée Florian par plus d'un Français
01:01:58 sur deux, donc plutôt dans la ligne de la droite
01:02:02 et du RN d'ailleurs, qui en font véritablement
01:02:05 une ligne rouge. - Même s'ils sont assez divisés
01:02:08 néanmoins sur cette question et ça montre un tout petit peu
01:02:11 ce qui se passe, on va le voir très certainement
01:02:14 ces prochains mois, ce qui se passe d'ores et déjà
01:02:17 à l'Assemblée nationale, mais ce qui se passera
01:02:20 avec les débats lorsque le texte arrivera au Parlement.
01:02:23 Oui, faut-il régulariser tous les étrangers clandestins
01:02:26 employés dans les métiers en tension ? C'est au cœur
01:02:29 des tensions à l'Assemblée nationale, particulièrement
01:02:32 au sein de la majorité, entre l'aile gauche et l'aile droite.
01:02:35 L'aile gauche qui souhaite à tout prix que soit conservée
01:02:39 cet article 3, si c'est toujours l'objet de cet article
01:02:44 et l'aile droite qui préférait qu'on abandonne cette partie-là
01:02:48 au profit d'une circulaire sur le même modèle
01:02:51 que la circulaire VALS qui permet de régulariser
01:02:54 mais disons-le, au compte-gouttes.
01:02:57 Ce qui a été présenté l'année dernière, c'était un texte
01:03:00 équilibré avec entre guillemets une jambe gauche et une jambe droite.
01:03:03 Là, l'exécutif se rend bien compte que, compte tenu qu'ils ont
01:03:07 qu'une majorité relative à l'Assemblée, il va falloir
01:03:10 trouver des voies ailleurs. Les Républicains pourraient aider,
01:03:13 sauf que les Républicains veulent bien aider si on abandonne
01:03:16 la partie régularisation, l'objet des tractations en ce moment
01:03:20 et qui se déroulent en coulisses à l'Assemblée.
01:03:23 Merci pour la forme et le débat.
01:03:27 Et sur la question du fond, d'abord vos avis respectifs,
01:03:31 Caroline Pilas, est-ce que vous dites "appel d'air",
01:03:34 c'est pas possible, ou est-ce que vous dites quand même
01:03:37 quand il y a certains patrons, commerçants et hôteliers
01:03:40 parce qu'il y en a, non, on en a besoin et c'est ainsi,
01:03:44 et c'est du pragmatisme, c'est pas être immigrationniste,
01:03:47 c'est une forme de lucidité de terrain ?
01:03:49 Eh bien moi je suis pas tranchée sur cette question.
01:03:51 Ah bah ça m'arrange pas.
01:03:53 Je t'explique.
01:03:55 Mais bien sûr, je plaisante.
01:03:57 Ceux qui arriveraient maintenant, je ne suis pas pour les régulariser,
01:04:00 mais effectivement il y a beaucoup d'hypocrisie dans tout ça.
01:04:02 Ceux qui sont sur notre territoire depuis des années,
01:04:04 qui respectent nos règles, qui n'ont pas de casier judiciaire,
01:04:07 et qui cotisent, je ne vois pas pourquoi on ne les régulariserait pas,
01:04:10 parce qu'ils font le travail que beaucoup de Français ne veulent plus faire actuellement,
01:04:13 alors qu'il y a énormément de chômage.
01:04:15 Ils ne veulent plus faire, ou alors, ces Français-là ont été vraiment éloignés
01:04:18 des métropoles et des centres où se situent ces tâches et ces métiers,
01:04:23 et puis voilà, si pour un salaire très faible vous devez faire
01:04:27 trois heures de route ou deux heures de transport...
01:04:29 Je suis d'accord sur cette question, mais qu'est-ce qu'on fait de ces personnes ?
01:04:32 Souvent elles sont sous-payées.
01:04:34 Mais bon, on les exploite en fait, c'est la meilleure raison.
01:04:37 Je vais vous dire, j'ai rencontré hier une étudiante qui était en deuxième année de lettre,
01:04:41 qui me dit que les deux tiers, un de mes camarades, ils ne font rien.
01:04:46 Bon. Le rapport au travail dans ce pays, c'est comme c'est fait là-bas,
01:04:52 je crois, l'ancien conseiller économique de Mitterrand,
01:04:56 il y a... Bon. Aujourd'hui, d'une certaine manière, on institutionnalise la paresse.
01:05:01 Comment se fait-il qu'il y a autant de centaines de milliers de jeunes
01:05:04 qui ne veulent pas travailler, qui pourraient travailler ?
01:05:06 Donc là aussi, je suis un peu d'accord avec vous, je ne veux pas non plus...
01:05:10 Il y a des étrangers qui occupent des emplois difficiles, c'est une question en soi.
01:05:15 Comment se fait-il qu'à côté de ça, on peut rester des années sans rien faire dans ce pays ?
01:05:19 Avec toute une jeunesse qui est une jeunesse fainéante.
01:05:22 Une partie de la jeunesse n'est pas... Mais oui, il y a une partie de la jeunesse
01:05:24 qui ne veut pas travailler. Écoutez, vous avez...
01:05:26 Mais quel discours a-t-on tenu ces 50 dernières années ?
01:05:29 On a quasiment parlé de sous-métiers. Excusez-moi, mais on considère en France
01:05:33 que ce sont des sous-métiers. J'entends que vous êtes à l'école et que vous dites
01:05:38 à vos parents que "je veux travailler dans le BTP", au lieu qu'on vous dise
01:05:42 "ben oui, très bien, travaille dans le BTP, monte ton entreprise,
01:05:45 fais grandir cette entreprise et les employés, et justement, tu peux être
01:05:49 à la tête potentiellement d'un empire", non, on vous dit "c'est un sous-métier,
01:05:52 c'est des études". Peut-être, mais il y a un rapport à la contrainte, à l'effort.
01:05:55 Mais je suis sûr qu'aujourd'hui, un aspect qui doit être abordé. Aussi.
01:05:59 Alors il y a des jeunes qui sont formidables, qui entreprennent, etc.
01:06:02 Il y a aux côtés de cela, bon, une partie... Alors pardonnez-moi,
01:06:05 alors c'est ces personnes étrangères qui acceptent ces postes-là,
01:06:09 dans ce cas-là, dans votre logique, il est tout à fait normal qu'ils finissent
01:06:12 par avoir les papiers, alors que... Sonia, ça fait des années qu'on régularise
01:06:16 en vérité. Dès 1981, d'ailleurs, Mitterrand a régularisé 130 000.
01:06:21 C'est vrai. Ensuite, en 1997, 80 000. Et ça a continué.
01:06:26 Et moi, qui ai travaillé en préfecture, on régularise sans cesse.
01:06:29 Donc le problème, c'est ça, c'est que les gens, ils savent qu'en venant s'installer,
01:06:32 parfois, quand ils trouvent un travail, ils seront tout simplement régularisés.
01:06:36 Donc c'est cet appel d'air aussi. Et en plus, quand on régularise, moi je me souviens
01:06:40 quand Mitterrand avait régularisé, c'était comme, on remet le compteur à zéro
01:06:44 et c'est bon, on va les intégrer, des choses comme ça. Sauf que c'est
01:06:47 un éternel recommencement. La question aussi du social, et je suis d'accord
01:06:51 avec vous, Général, c'est qu'aujourd'hui, on a installé aussi dans le RSA,
01:06:58 les personnes. C'est-à-dire qu'on a eu le RMI, c'était 1988, c'était temporaire.
01:07:02 C'est-à-dire le temps que les gens puissent trouver un travail ou une formation.
01:07:06 Aujourd'hui, après le RMI, c'est le RSA. Et on sait très bien qu'aujourd'hui,
01:07:09 on a depuis des années des personnes qui sont en RSA. Donc le problème aussi,
01:07:13 c'est toutes ces politiques où on ne conditionne pas, en fait, ces aides
01:07:17 sociales pour leur remise au travail. Et je vais vous dire autre chose, Sonia,
01:07:21 c'est que ces personnes-là, elles vont accepter un travail effectivement
01:07:24 précaire, mais après, elles vont être comme les autres.
01:07:27 Mais attendez, si on reste par exemple sur le BTP, on nous dit qu'on fait venir
01:07:31 une main-d'oeuvre étrangère qui va travailler à la place des Français
01:07:35 qui ne veulent pas travailler dans ce domaine, très bien. Or, il y a des chiffres
01:07:38 officiels qui circulent depuis quelques jours pour nous dire que d'ici 2025,
01:07:41 donc c'est demain, il y aura déjà 150 000 postes dans le BTP qui vont être
01:07:45 supprimés. Que vont devenir ces gens ? Ils vont tous être serveurs de café,
01:07:48 ils vont tous être à la plonge. Il y a des réalités qui nécessitent quand même...
01:07:53 Non mais je rajouterais que vous avez des gens d'origine étrangère
01:07:57 récemment arrivés, quelques années, qui ont bien compris que le système
01:08:02 ne les incitait pas forcément à travailler. Bien évidemment.
01:08:05 Donc il n'y a pas que je vais au-delà de ce qu'on appelle vulgairement
01:08:07 des Français de souche. Vous ne pouvez tout dire et rien dire au demeurant.
01:08:10 Bon, donc il y a quand même un problème de rapport au travail dans ce pays.
01:08:14 Après, qu'il y ait des gens qui soient sous-payés, quoi. Mais le fait qu'il y ait
01:08:19 de plus en plus de chômeurs, ces chômeurs... Donc le chômage est payé
01:08:21 par la collectivité. Donc tout cela se traduit en charge pour les entreprises,
01:08:26 vous voyez, donc qui n'augmentent pas les salaires. Vous voyez, on est dans
01:08:29 un cercle vicieux. Bon, il faut que... Restaurer la valeur travail dans ce pays.
01:08:34 Vous vous souvenez d'un bon cas suscité par le ministre qui disait qu'on allait
01:08:37 surveiller et contrôler les bénéficiaires du RSA ? Ça avait été devenu quasiment
01:08:42 une révolution en France parce qu'on voulait voir comment ces gens qui bénéficient
01:08:49 de la solidarité publique cherchent un emploi ou pas.
01:08:52 On va continuer à en parler, marquer une pause et je vous demanderai
01:08:55 est-ce que c'est la place d'un syndic... Ben, j'ai déjà la réponse.
01:08:58 Je n'ai même pas formulé la question, on me dit "Ah oui, je suis devenue
01:09:01 très très prévisible". Je vais changer tous les sujets.
01:09:04 On va faire complètement autre chose. Vous ne savez pas de quoi on va parler.
01:09:07 A tout de suite.
01:09:08 Midi News, la suite. Dans quelques instants, je demanderai à nos invités
01:09:15 si c'est bien la place d'un syndicat de la magistrature. C'est le syndicat
01:09:20 de la magistrature à la fête de l'Huma. On vous en avait parlé ici même hier
01:09:24 et puis tout au long de nos éditions avec des débats, des conférences
01:09:28 sur les "violences policières". Réaction du garde des Sceaux, mais tout d'abord
01:09:33 le rappel des titres, Michael Dorian.
01:09:35 Un collectif de fonctionnaires s'alarme d'un service public minimum
01:09:38 et dégradé. Santé, éducation, transport, justice ou encore sécurité,
01:09:43 selon le collectif Nos Services Publics, depuis 20 ans, les moyens augmentent
01:09:47 moins rapidement que les besoins sociaux. Elisabeth Borne reçoit tour à tour
01:09:52 les partis et groupes parlementaires à Matignon aujourd'hui.
01:09:54 C'est Olivier Faure, le patron du PS, regrette un dialogue de sourd
01:09:57 avec le gouvernement. Olivier Marlex, le chef de file des députés
01:10:01 Les Républicains, a demandé à la Première ministre d'organiser
01:10:03 une conférence sur la hausse des prix de l'énergie.
01:10:06 Et puis l'un des chefs-d'oeuvre de Pablo Picasso, estimé à 120 millions de dollars,
01:10:10 il s'agit de la femme à la montre, qui représente l'une des compagnes
01:10:13 et muse de l'artiste espagnol. La toile a été peinte en 1932
01:10:17 et sera donc vendue aux enchères à New York début novembre.
01:10:21 Le syndicat de la magistrature, ciblé par le garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti,
01:10:27 qui se dit excédé par ce syndicat, qui je vous le rappelle va débattre
01:10:31 à la fête de l'Huma sur des thèmes aussi divers que les violences policières,
01:10:36 entre guillemets je le mets, évidemment. C'est l'intitulé de la réunion,
01:10:40 en tous les cas de la conférence. Ecoutons à son sujet le ministre de la Justice.
01:10:44 Je suis pour ne rien vous cacher excédé. Je pense que le syndicat de la magistrature
01:10:55 n'a pas pris la mesure de ce pathétique événement qu'était le mur des cons.
01:11:02 D'ailleurs il faut dire qu'il n'y a pas eu de sanctions disciplinaires.
01:11:06 Et depuis que je suis ministre, j'assiste impuissant à un certain nombre de dérapages.
01:11:12 Le syndicat de la magistrature conteste une décision du Conseil d'État.
01:11:18 Le Conseil d'État a abdiqué. Voilà comment s'exprime le syndicat de la magistrature.
01:11:24 Le syndicat de la magistrature conteste une décision rendue par la Cour de cassation.
01:11:28 La Cour de cassation ne dit pas le droit. Le syndicat de la magistrature intervient
01:11:33 dans les choix démocratiques de nos compatriotes, l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle.
01:11:39 Pour dire que c'est un deuxième tour de cauchemar.
01:11:42 Le syndicat de la magistrature a pris fait et cause pour les émeutiers.
01:11:50 Que ce soit à Sainte-Soline ou après la mort dramatique du jeune Nahel.
01:11:54 D'ailleurs le syndicat de la magistrature a dit "ça n'est pas à la justice de rétablir l'ordre".
01:11:59 Et moi je pense le contraire.
01:12:01 La liste est longue, Florent Tardif. Il faut reconnaître au garde des Sceaux qu'il est clair
01:12:08 sur ce qu'il reproche au syndicat de la magistrature.
01:12:11 Tout à fait. Après ce serait se mentir de dire aujourd'hui que les syndicats ne font pas de politique en France.
01:12:17 Le problème n'est pas là.
01:12:19 Eric Dupond-Moretti l'a très bien résumé.
01:12:23 Ce syndicat ne fait plus juste de la politique, il est en croisade.
01:12:27 Et il est là tout le problème.
01:12:29 L'idéologie traversée par ce syndicat maintenant influe sur des décisions de justice.
01:12:37 Il a extrêmement bien résumé avec ce qui s'est passé concernant les récentes émeutes.
01:12:42 C'est-à-dire que lorsque des juges estiment que ce n'est plus à la justice de régler le désordre commis par certains émeutiers,
01:12:53 là il y a un problème.
01:12:55 Après que des syndicats prennent part à des tables rondes ou autres, on l'a déjà vu par le passé,
01:13:01 le vrai problème c'est qu'il ne fait plus que de la politique, il est parti en croisade.
01:13:05 Mais expliquez-moi William T, vous êtes un justiciable.
01:13:07 Nous sommes tous des justiciables devant la justice.
01:13:10 Et vous savez que le juge ou la juge qui va statuer sur votre affaire fait partie de ce syndicat de la magistrature.
01:13:17 Dans votre CV, vous avez beaucoup de choses, notamment que vous êtes participant sur CNews.
01:13:23 Vous le mettez en avance.
01:13:26 Des rétro-satanas.
01:13:28 Est-ce que je vais être jugée de manière totalement impartiale ?
01:13:33 Moi je me dis que j'ai gagné le droit, ils vont rouvrir Cayenne Ring pour moi.
01:13:37 On a beaucoup travaillé sur l'ENM et sur les ressorts de l'ENM, sur les problèmes de la magistrature.
01:13:44 Le problème c'est que les juges ont oublié qu'ils rendaient la justice au nom du peuple français.
01:13:49 Il n'existe pas uniquement des juges militants et politisés.
01:13:52 Je me suis renseigné sur comment ça a dérivé comme ça.
01:13:54 Il y a un prof de l'ENM qui m'a raconté qu'à chaque début de rentrée d'une promotion,
01:13:58 il pose la question à toute sa promo, il dit "du coup, qu'est-ce que vous voulez faire si vous n'étiez pas juge,
01:14:03 si vous n'étiez pas magistrat, qu'est-ce que vous voulez faire comme métier ?"
01:14:05 Je crois qu'on arrivait sur 25 à 35% qui voulaient devenir journaliste investigatrice à Mediapart.
01:14:10 Donc ça donne quand même une atmosphère à l'ENM et ça pose quand même question.
01:14:14 Ça m'étonne pas qu'il y ait 30% des gens qui sont...
01:14:18 Qui est respectable, mais qui fait état d'une couleur politique assez nette.
01:14:22 Évidemment, vous avez de plus en plus de juges qui sont politisés et qui pensent que la justice est un moyen,
01:14:27 et ça s'est donné dans les motivations d'intégrer l'ENM, de changer la législation.
01:14:32 Et en fait, on a des juges qui sont maintenant, qui pensent qu'ils sont co-auteurs et co-participants,
01:14:36 à la fois d'un point de vue législatif et pour changer la société.
01:14:38 Les gens veulent faire ça et ça pose quand même question en termes de politique pénale.
01:14:41 C'est pas la politique pénale qui est menée par un gouvernement,
01:14:43 c'est-à-dire que les juges peuvent contredire une politique pénale.
01:14:45 Les juges peuvent donner et maintenant, pour en prendre parti, en 2012 quand même,
01:14:49 ils ont quand même appelé à faire battre un président sortant à l'époque qui était Nicolas Sarkozy.
01:14:53 Ils prennent part sur les décisions politiques et en même temps,
01:14:56 lorsque la politique se met dans leurs affaires, ils disent "indépendance de la justice".
01:15:00 Donc il y a quand même toute une chose à revoir.
01:15:02 Je pense qu'Eric Dupond-Moretti, pour la première fois, donne quand même un avis qui est clair,
01:15:06 qui est quand même pertinent, je pense, et qui va plutôt dans le bon sens.
01:15:09 Vous avez tout dit, mais on ne peut pas révoquer un juge, Jonathan, dans notre pays,
01:15:14 parce qu'on le soupçonne d'avoir une couleur politique affirmée et une orientation politique.
01:15:21 Ce n'est pas possible.
01:15:23 On ne peut pas révoquer un juge.
01:15:24 Vous remarquez d'ailleurs que même quand il y a de sérieux couacs judiciaires,
01:15:28 rares sont les juges à passer devant une autorité compétente pour rendre des comptes.
01:15:32 Ça questionne beaucoup de monde d'ailleurs,
01:15:35 parce que la justice précisément est rendue au nom du peuple français.
01:15:38 Et quand il y a ce qu'on appelle communément des erreurs judiciaires,
01:15:41 cela passe comme une lettre à la poste.
01:15:44 Je note qu'on ne parlerait pas, comme on le fait depuis un certain temps,
01:15:48 autant de retours de l'autorité, etc.,
01:15:51 si depuis tant d'années, depuis tant de dizaines d'années,
01:15:54 un tel laxisme avait été instillé, distillé dans la société par ce syndicat de magistrats,
01:16:01 par ce syndicat de magistrats en particulier,
01:16:03 qui au nom d'une certaine idéologie ont refusé de mettre des délinquants,
01:16:09 de voir des délinquants dangereux en prison, etc.
01:16:11 Je note aussi dans l'extrait qu'on a écouté du garde des Sceaux,
01:16:15 il y a quand même une phrase qui moi m'interpelle,
01:16:18 c'est que le ministre de la Justice nous dit mot pour mot "j'assiste impuissant".
01:16:23 Je trouve que ces deux mots, accolés dans la voix du premier ministre,
01:16:29 sont assez désemparants pour lui.
01:16:31 Vous ne pouvez pas empêcher le syndicat de se rendre à la fin.
01:16:33 D'ailleurs, je veux préciser que ce n'est pas tant la présence de ce syndicat qui pose problème,
01:16:37 c'est le thème des tables rondes.
01:16:39 Je crois qu'on est surpris, parce que la participation du syndicat de la magistrature
01:16:47 à cette réunion, mais reprenons l'historique, d'abord créée en 1968,
01:16:53 des apports intéressants, mais il n'y a pas eu que des choses intéressantes.
01:16:56 Deuxièmement, la harangue d'Osvaldo Boldo, en 1979, pose le principe de la partialité.
01:17:03 Donc on a une idéologisation qui est assumée et qui va imprégner une grande partie
01:17:10 de l'appareil judiciaire pendant des années.
01:17:12 Il y a un rééquilibrage maintenant parce qu'il ne se représente plus que 30%,
01:17:15 mais ils vont régner en maître dans l'appareil judiciaire.
01:17:19 - Mais il ne se représente aujourd'hui que 30%.
01:17:21 - C'est pas mal.
01:17:22 - Et une partie de l'effondrement du fonctionnement de la justice,
01:17:28 c'est cette partialité qui a été érigée en postulat pendant des années.
01:17:33 C'est donc notre ami Fenech qui le disait l'autre jour,
01:17:39 qui disait que la responsabilité considérable d'une justice qui se lie en soi
01:17:45 à partir du moment où elle va juger de façon politisée.
01:17:47 Mais moi, officier de politiciens dans les années 80, on était confronté à ces magistrats.
01:17:52 - Oui, mais c'est terrible parce que le peuple justement rend justice au nom du peuple.
01:17:56 Le peuple attend que justement, pour rendre justice, en tout cas,
01:18:01 protéger aussi le peuple, c'est aussi sur les deux pieds, c'est-à-dire la police et les juges normalement.
01:18:11 Donc là, on a la police, par exemple, qui peut être jugée et qui a une juridiction pour les juger.
01:18:17 Et là, les juges sont complètement indépendants.
01:18:19 - Au-dessus de tout.
01:18:20 - Au-dessus de tout.
01:18:21 Et ils participent à un atelier, les voyants de l'ordre policier,
01:18:24 alors qu'ils doivent être main dans la main, si je puis dire, avec les défendants de l'ordre.
01:18:28 - Et ça, c'est le vrai sujet. Vous avez raison.
01:18:29 - C'est terrible.
01:18:30 - Ce sont les principales institutions dans notre pays qui sont...
01:18:32 - Mais si vous voulez, s'agissant...
01:18:33 - Mais ça crée une situation supplémentaire au sein de la population française.
01:18:36 - Non, mais ça crée une situation. Si on était dans un système normal,
01:18:42 on ne peut pas nier le contrôle juridictionnel de ce que fait la police ou la gendarmerie.
01:18:48 Il peut y avoir, et c'est arrivé, ce qui est...
01:18:51 Voilà, moi, je dis que les citoyens, il y a eu des usages abusifs du LBD
01:18:57 pendant la crise des Gilets jaunes, c'est une réalité.
01:18:59 Bon, maintenant, moi, ce qui me choque, c'est cet aspect systémique,
01:19:05 cette partialité et...
01:19:06 - Bien sûr.
01:19:07 - Il n'y a pas de contrôle.
01:19:08 - Il n'y a pas de contrôle.
01:19:09 - C'est ça, le problème.
01:19:10 - Et où vous êtes, selon...
01:19:12 - Quand vous avez quelqu'un auquel vous apprenez qu'il y a un féminicide
01:19:15 et que la femme a demandé de l'aide à la justice,
01:19:17 que le juge n'a pas prononcé d'ordonnance d'éloignement,
01:19:20 lorsque vous avez des personnes qui sont dites, voilà, vous avez 17 faits dans votre tâche,
01:19:24 et en question, Oumar avait commis un viol à Cherbourg.
01:19:27 Trop souvent, ça se répète.
01:19:28 Est-ce qu'on a vu une seule fois un juge être inquiété,
01:19:30 un juge être mis devant ses responsabilités pour une mauvaise erreur de jugement ?
01:19:33 Que chacun puisse avoir l'orientation politique qu'il veut, c'est son choix.
01:19:36 Mais il faut respecter deux choses.
01:19:38 En administration, quand vous servez l'État, vous servez l'État,
01:19:41 vous ne servez pas vos propres intérêts,
01:19:42 vous servez une politique qui est menée et une direction qui est menée.
01:19:45 Et le deuxième point, c'est que vous n'êtes pas là pour vos propres intérêts,
01:19:47 vous êtes là pour respecter la justice au nom du peuple français.
01:19:49 Or, les Français sont très clairs dans tous les sondages.
01:19:52 Depuis les émeutes, il y a 70 % qui veulent davantage d'ordre,
01:19:55 qui veulent davantage de justice,
01:19:56 qui veulent davantage que les délinquants et les criminels soient mis derrière les barreaux.
01:19:59 Et qu'est-ce que fait le syndicat de la magistrature ?
01:20:01 Qu'est-ce que fait toutes les personnes de cette tendance politique ?
01:20:03 Ils vous disent "Nous, on pense davantage à la réinsertion qu'à la sécurité de la société.
01:20:07 On pense davantage à comment le délinquant va pouvoir se réinserter dans la société
01:20:10 qu'à la peine qu'à la politique."
01:20:12 - Mais c'est pas même au-delà.
01:20:13 - Et c'est exactement ça, parce que vous avez 30 %...
01:20:14 - Mais personne ne l'étupe.
01:20:15 - Mais non, mais c'est à l'heure de l'art.
01:20:16 - Vous avez une inversion.
01:20:18 Il y a eu également, c'était très pernicieux, c'était très profond,
01:20:23 une forme de messialisme dévoyé.
01:20:24 On voulait changer la société, on inversait tout.
01:20:26 Donc le gendarme, le policier, forcément c'était un agent des forces répressives,
01:20:30 le patron en exploiteur, l'homme systématiquement.
01:20:34 Moi, ce que j'appelle, j'appelle à une justice qui soit équitable,
01:20:38 qui soit impartiale, qui soit sage.
01:20:40 Et quand vous parliez maintenant des interdictions du territoire,
01:20:43 quand je dis à une vice-présidente de la première grande instance
01:20:46 qu'il y a eu un jugement d'une bande de 300 cambriolages étrangers,
01:20:50 pourquoi vous n'interdisez pas le territoire ?
01:20:53 Pourquoi vous ne les interdisez pas définitivement du territoire français ?
01:20:55 - Et la réponse ?
01:20:56 - Non, mais vous comprenez, etc.
01:20:58 On gère actuellement un affondrement d'une délinquance d'origine étrangère
01:21:03 qui vient faire son marché en France,
01:21:05 qui comprend que de temps en temps elle passe par la case prison,
01:21:08 mais qui devrait, quand on parle de prisons qui sont vraiment,
01:21:12 aujourd'hui, qui sont pleines,
01:21:14 c'est déjà 20% de gens qui devraient être à l'issue,
01:21:17 qui devraient retourner dans leur péril d'origine.
01:21:20 - Caroline Pilaf ?
01:21:21 - Mais on sait très bien que la justice n'est pas neutre.
01:21:24 On sait très bien que ces juges sont idéolisés.
01:21:26 - Une partie.
01:21:27 - Vous avez raison, certains sont idéologisés.
01:21:29 Avec le mur des cons, quand vous pensez qu'il y a des victimes
01:21:33 qui se sont retrouvées, des familles de victimes
01:21:35 qui se sont retrouvées sur le mur des cons, ça en dit beaucoup.
01:21:37 Effectivement, en fonction de notre profil,
01:21:39 on peut être très angoissé de la justice actuellement,
01:21:42 des peines rendues par la justice,
01:21:44 parce qu'il y a régulièrement une politique de l'excuse
01:21:46 de la part de certains, vous avez raison de le préciser.
01:21:49 Je voudrais terminer mon général.
01:21:51 Les Français ne sont pas dupes.
01:21:53 Les Français savent tout ça depuis très longtemps.
01:21:55 Ce n'est pas le fait, je reviens à ça,
01:21:57 que certains de la magistrature aillent à l'Huma qui pose un problème.
01:22:02 C'est le thème qui est gravissime, en fait,
01:22:05 et qui en dit long, sachant que notre pays,
01:22:08 actuellement, est tellement fracturé.
01:22:10 Donc c'est un peu remettre de l'huile sur le feu
01:22:12 par rapport aux dissensions qu'il y a entre une certaine jeunesse,
01:22:15 une certaine politique, surtout d'extrême gauche,
01:22:19 avec la justice et les policiers, au lieu d'être en cohésion.
01:22:22 Mais nous sommes d'accord, c'est bien sûr.
01:22:23 Et ce sont quand même deux institutions majeures.
01:22:25 Je voudrais juste sur le mur des cons,
01:22:27 rendre hommage au Gérald Schmitt qui a défendu sa fille Anne Lorraine,
01:22:30 un violé, massacré.
01:22:32 Quand on pense que son nom a été apposé sur ce fameux mur,
01:22:35 là on dépasse l'humanité, on dépasse les limites de l'acceptable.
01:22:39 Et François Smart, quel a été le sort des magistrats
01:22:42 qui avaient toléré cela ?
01:22:44 - Rien.
01:22:45 - Donc c'est là qu'on voit que...
01:22:47 - Ça veut pas dire que ça, ils ont une promotion.
01:22:49 C'est ce que vous m'avez raconté dans un TGI.
01:22:51 C'est-à-dire que lorsque vous avez un juge qui commet une erreur,
01:22:53 vous lui donnez une promotion pour pas qu'il se déconne.
01:22:55 - Ce qui s'est passé avec le mur des cons restera.
01:22:57 Ce syndicat aurait dû être dissous.
01:22:59 - Tout le monde le sait.
01:23:00 - On dépasse les limites de l'inhumanité,
01:23:02 ce mépris de l'individu,
01:23:04 la façon dont on tournait en dérision des gens
01:23:07 qui étaient dans la souffrance, qui avaient perdu un être cher
01:23:09 et qui essayaient d'obtenir réparation,
01:23:11 de se reconstruire par un procès pénal juste et équitable.
01:23:14 C'est ça qui est très lourd dans ce passé.
01:23:16 - On comprend et on partage, évidemment, votre émotion.
01:23:18 - Maintenant, leur présence lors du meeting du Parti communiste,
01:23:22 il y a notre paradoxe.
01:23:23 - Peut-être de l'humain, mais c'est la même chose.
01:23:25 - Non, de l'humain.
01:23:26 - Attendez, juste pardonnez-moi général.
01:23:28 - Je terminerai en disant que l'humain...
01:23:30 Il y a quand même quelque chose de paradoxal.
01:23:32 Parce que je rebondis sur ce que vous avez dit.
01:23:34 Le peuple de France, y compris dans ses couches les plus populaires,
01:23:36 les plus respectables d'ailleurs en soi,
01:23:38 cette France qui demande que fonctionne la justice,
01:23:42 qui subit, qui ne peut pas se protéger.
01:23:44 - Il y a de quoi la réparation.
01:23:45 - Les gens riches se protègent toujours.
01:23:46 - Si vous pouvez remarquer, simplement, on va continuer à en parler.
01:23:48 Je voudrais qu'on termine par un autre sujet.
01:23:50 Il nous reste quelques minutes.
01:23:51 Je voudrais vous interpeller sur l'Ampedusa.
01:23:53 Pourquoi est-ce qu'un n'importe quel grand dirigeant français,
01:23:58 allemand, ne se rendrait pas sur place ?
01:24:00 Moi, président, je ne vais pas dire ça.
01:24:03 Mais je pense que ça pourrait être normalement une décision
01:24:06 de se retrouver là-bas, de montrer qu'on est unis
01:24:09 et qu'on va prendre des décisions.
01:24:10 Pour l'heure, ce n'est pas le cas.
01:24:12 D'abord, les titres avec vous, Mikaël, et on en parle juste après.
01:24:15 - Il manque au moins 14 000 places de prison en France.
01:24:18 Les chiffres de la surpopulation carcérale
01:24:20 continuent de battre des records.
01:24:22 Au 1er août, selon le ministère de la Justice,
01:24:24 plus de 74 000 personnes étaient incarcérées dans nos prisons
01:24:28 pour seulement 60 000 places disponibles.
01:24:30 Près de 400 décès de plus que la normale ont été recensés
01:24:33 pendant la canicule d'août en France.
01:24:35 Alors que 52 départements étaient frappés par la canicule
01:24:38 le mois dernier, Santé publique France a observé
01:24:40 une augmentation de 5,4% des décès.
01:24:43 L'agence précise également que les plus touchés
01:24:45 sont les 75 ans et plus.
01:24:47 Et puis, la reconstruction de Notre-Dame avance comme prévu,
01:24:50 assure Philippe Jost, celui qui a succédé au général Georges Lain,
01:24:53 disparu cet été pour superviser les travaux.
01:24:55 Précise que sa flèche sera bien visible à l'ouverture
01:24:58 des Jeux olympiques en juillet prochain
01:25:00 et que la réouverture de l'édifice est toujours prévue
01:25:03 pour décembre 2024.
01:25:05 Merci à vous, Mickaël.
01:25:07 J'étais en train de vous soumettre l'idée.
01:25:10 Effectivement, il y a déjà quelques minutes,
01:25:12 c'est la tête de liste aux européennes pour reconquêtre,
01:25:15 Marion Maréchal, qui va se rendre à Lampedusa.
01:25:18 Évidemment, l'immigration est un sujet au cœur, Florian,
01:25:22 de ces élections à venir.
01:25:24 Il y a des opposants politiques aux différents chefs d'État
01:25:28 ou de gouvernement qui sont actuellement en place,
01:25:30 qui ont tout intérêt à se rendre à Lampedusa et non l'inverse.
01:25:33 Pour dénoncer l'inaction européenne et en l'occurrence française.
01:25:36 Il y a une certaine inaction et des divergences assez profondes
01:25:39 entre les États pour tenter justement de répondre
01:25:41 à cette pression migratoire qui s'accentue de jour en jour
01:25:44 et notamment sur les pays du Sud.
01:25:46 Oui, et avec un pays comme l'Italie, vraiment,
01:25:49 il n'y a pas d'autre mot à abandonner.
01:25:51 Je crois qu'il n'y a pas d'autre mot aujourd'hui.
01:25:54 L'île de Lampedusa, je crois que c'est 5000 ou 6000,
01:25:56 il faudrait que je vérifie, habitants de manière courante et normale.
01:26:01 Il y a ces pauvres gens qui se retrouvent avec le double de leur population.
01:26:04 En quelques heures.
01:26:05 En quelques heures, c'est-à-dire qu'en 24 heures,
01:26:08 c'est pour ça qu'on s'est permis de dire que probablement,
01:26:11 il y avait aussi une orchestration pour des arrivées aussi massives,
01:26:16 avec aussi, on le rappelle, et ça c'est tragique,
01:26:18 ce qui se passe en Libye, un chaos humanitaire.
01:26:20 Parce que la Libye, rappelons-le, est l'un des pays
01:26:22 où les gardes-côtes libyens sont beaucoup présents,
01:26:26 évidemment, méditerranéens, etc.
01:26:28 Donc tout ça crée peut-être aussi cette situation, Jonathan.
01:26:31 Vous avez peut-être des gardes-côtes qui font leur travail de gardes-côtes en Libye,
01:26:34 mais vous avez deux, voire trois gouvernements en Libye en ce moment.
01:26:37 Donc c'est le chaos total.
01:26:38 C'est aussi pour ça que la Libye est cette porte de sortie
01:26:43 du continent africain vers l'Europe.
01:26:45 Et les conditions de passage, de traversée du territoire libyen
01:26:51 sont épouvantables pour les gens qui sont obligés de passer par là.
01:26:55 Par exemple, Mariam Marechal sur place,
01:26:57 que peuvent dire les oppositions ?
01:26:59 Moi ça m'intéresse.
01:27:00 Qu'est-ce qu'elle va dire ?
01:27:01 Attendons de...
01:27:02 Non, mais elle connaît les discours.
01:27:04 Ils vont pointer la désorganisation, la cacophonie européenne, évidemment.
01:27:08 Mais en même temps, là où les oppositions,
01:27:11 et notamment, bien qu'il y ait de moins en moins de partis anti-européens
01:27:14 en ce moment, il y a quand même un truc,
01:27:17 un argument qui leur passe sous le nez désormais,
01:27:20 c'est la situation de la Grande-Bretagne,
01:27:21 qui est sortie de l'Union européenne
01:27:23 et qui subit dans d'autres mesures exactement la même chose,
01:27:27 sauf que ce n'est pas la Méditerranée, c'est la Manche.
01:27:29 Et pourtant, ils sont sortis de l'Union européenne,
01:27:31 entre autres choses, pour ne pas subir ces vagues migratoires.
01:27:34 Vous avez raison, voilà un argument intéressant.
01:27:37 Donc là, je ne sais pas, je serais curieux d'entendre Mariam Marechal,
01:27:41 qui est quelqu'un de brillant,
01:27:42 mais je ne sais pas quels sont les arguments qu'elle pourra tenir
01:27:46 pour nous dire que l'Union européenne nous met dans cette situation.
01:27:49 Évidemment qu'elle ne nous en sort pas non plus.
01:27:51 Pour conclure, oui, nul doute, Florian Tardif...
01:27:55 La solution sera européenne, mais ne sera pas de toute façon.
01:27:59 Nul doute, pour conclure, il nous reste quelques secondes,
01:28:01 Florian Tardif, que c'est l'enjeu de ces élections à venir,
01:28:04 et puis au-delà, évidemment, c'est l'enjeu médiatique.
01:28:07 Oui, et d'ailleurs, assez clairement,
01:28:09 Mariam Marechal souhaite faire de ces élections européennes
01:28:12 un référendum pour ou contre l'arrêt total de l'immigration dans notre pays.
01:28:19 Merci à vous, c'était un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:28:21 Beaucoup de sujets lourds, importants, qui font partie aussi
01:28:25 pour beaucoup des priorités des Français.
01:28:27 Je vous dis à très bientôt avec grand plaisir.
01:28:29 Restez avec nous sur CNews en direct, bien sûr,
01:28:31 la suite de vos émissions.
01:28:33 Et c'est Nelly Denac qui prend cette place.
01:28:36 Bel après-midi à vous.
01:28:37 ...