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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Midi News, bonjour à vous, bienvenue à tous, c'est un plaisir de vous accompagner à la une.
00:00:06 Un monstre sacré, une page qui se tourne du journalisme politique et puis quand même une page de l'histoire.
00:00:12 Jean-Pierre Elkabach qui nous a acquittés, pour beaucoup un repère dans le métier, pour moi personnellement un père et un repère.
00:00:19 Si je peux me permettre, on verra de larges extraits de ses interviews et puis d'autres séquences également.
00:00:25 Ainsi va l'actualité, nous parlons des punaises de Lille, voici venu le grand fléau qui nous fait tous peur.
00:00:33 Punaises, punaises. Est-ce qu'on a mérité ça ? On va en parler de manière sérieuse, c'est un fléau, mais enfin quand même,
00:00:43 de voir ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale, ça laisse pas en quoi.
00:00:46 Nous parlerons, voilà, un sujet sérieux, la pornographie, l'antisexualité, un projet de loi pour protéger les mineurs.
00:00:53 Comment protéger ? Est-ce que vous allez leur confisquer leur téléphone portable, verrouiller tous les écrans ? Comment faire ?
00:00:59 Et puis Marseille, alors là, symbole de soumission ou d'impuissance de l'État, une fac, une faculté fermée à cause des dealers.
00:01:06 Voilà le menu, mais tout d'abord le journal. Bonjour à vous, Charles Miquel.
00:01:09 Bonjour Sonia, bonjour à tous et vous en parliez à l'instant.
00:01:12 Des punaises de Lille dans les trains et les transports parisiens face à cette menace.
00:01:16 Le ministre des Transports Clément Bohn réunit actuellement les principaux opérateurs ainsi que les associations d'usagers.
00:01:23 Mathilde Ibanez, vous êtes actuellement au ministère des Transports avec Olivier Gangloff.
00:01:29 Mathilde, le ministre cherche d'abord à rassurer les usagers.
00:01:32 Exactement, c'est une réunion d'urgence qui est en train de se tenir ici, vous l'avez dit, au ministère de la Transition écologique.
00:01:42 Une réunion menée par le ministre des Transports Clément Bohn.
00:01:46 Alors, vous l'avez dit, l'objectif d'abord, c'est de rassurer les usagers car de nombreuses photos, vidéos ont été largement diffusées ces derniers jours sur les réseaux sociaux.
00:01:56 Mais aussi, surtout, répondre aux questions des Français.
00:02:00 C'est l'objectif, en tout cas, du ministre, accompagné des principaux opérateurs des transports.
00:02:05 Ils devront évoquer la présence remarquée de ces nuisibles à RATP ou encore à la SNCF.
00:02:14 C'était pourtant justifié en affirmant qu'aucune présence de punaise n'avait été constatée.
00:02:20 Ils devront pourtant répondre aux accusations des usagers qui seront également présents à cette réunion par l'intermédiaire de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers et des Transports en commun.
00:02:33 Sujet également politique puisque les punaises de lit ont été désignées comme un fléau à l'Assemblée Nationale
00:02:39 où des propositions de loi devraient être déposées par le camp présidentiel et socialiste dans les prochains jours.
00:02:46 Une réunion également interministériale devrait avoir lieu ce vendredi.
00:02:51 Merci beaucoup Mathilde Ibanez. Dans l'actualité également, au moins 21 personnes sont mortes et une vingtaine d'autres blessées mardi soir à Venise.
00:02:59 Un bus de touriste est tombé d'un pont et a pris feu. Le véhicule transportait des Français, des Allemands et des Ukrainiens.
00:03:05 Les détails de Corentin Briau.
00:03:07 Un bilan dramatique à Venise. 21 personnes sont mortes et une vingtaine d'autres ont été blessées suite à un accident de bus.
00:03:17 Hier à 19h30, le véhicule est sorti de sa voie de circulation sur un pont, percutant le rail de sécurité
00:03:24 et est tombé d'une hauteur d'une dizaine de mètres près des voies ferrées situées en contrebas.
00:03:29 Le véhicule a ensuite pris feu. Des conditions qui ont été délicates à gérer pour les secours sur place.
00:03:36 Comme cela a été annoncé, le bus s'est renversé. L'impact a été terrible car il est tombé d'environ 10 mètres.
00:03:42 Il y avait 39 personnes dans le bus. Cela n'a pas été facile d'apporter de l'aide.
00:03:47 A l'impact, les batteries électriques du bus ont occasionné la propagation du feu.
00:03:52 Le bus transportait des touristes, notamment des Français, dont l'un d'eux compte parmi les blessés.
00:03:58 La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a exprimé ses condoléances.
00:04:03 J'exprime mes plus sincères condoléances personnelles et celles du gouvernement pour le grave accident survenu à Mestre.
00:04:08 Nos pensées vont aux victimes ainsi qu'à leurs familles et amis.
00:04:11 Interrogé sur les causes de l'accident, le vice-premier ministre Matteo Salvini, également ministre des Transports,
00:04:17 a évoqué l'hypothèse d'un malaise du chauffeur.
00:04:22 -On va terminer avec la tournée de Michel Sardou de Retour sur scène.
00:04:26 Sa tournée a commencé hier soir avec un premier concert à Rouen devant près de 5000 spectateurs.
00:04:32 C'est donc le début pour le chanteur de 76 ans d'une série de plus de 60 concerts prévus jusqu'en mars prochain.
00:04:39 *Musique*
00:04:55 -Le journal à midi sur ces lieux, Sonia, c'est à vous.
00:04:58 -Merci, on écoutera d'autres extraits, j'espère, tout à l'heure avec vous, Michael, pour le rappel de l'actualité et les journaux.
00:05:04 Je salue nos invités. Olivier d'Artigolle, bonjour.
00:05:07 -Bonjour. -Merci d'être là. A vos côtés, Amine Elbaïy, bienvenue.
00:05:10 -Bonjour, Sonia. -Bonjour, Elisabeth Léviéla.
00:05:13 -Bonjour, Sonia. -Merci. Bonjour à vous, cher Kevin.
00:05:15 -Bonjour, Sonia. -Vous aussi, monsieur le professeur.
00:05:18 Ce qu'on va faire, si vous le voulez bien, c'est que nous allons, si je puis dire,
00:05:21 rythmer notre émission avec différents extraits de Jean-Pierre Alkabach en situation, en interview,
00:05:27 dans des moments un peu moins connus par le grand public.
00:05:31 On va, comme ça, séquencer notre émission du midi par ces extraits et puis débattre de l'actualité.
00:05:37 Ainsi va le monde. Il faut que, évidemment, nous poursuivons avec, je le dis un peu avec ironie, l'ennemi public numéro un.
00:05:44 Connaissez-vous l'ennemi public numéro un ? Non. Ce ne sont pas les dealers. Non, ce ne sont pas...
00:05:49 Je ne veux pas m'engager dans une liste. Ce sont les punaises de lits. Ennemi public numéro un.
00:05:54 Mais vraiment, mobilisation générale, alerte, etc. Vous allez en parler, mais tout d'abord.
00:05:59 Alors, si vous vouliez écouter une archive de Jean-Pierre Alkabach, laquelle souhaiteriez-vous ?
00:06:05 Moi, j'aime bien les archives qui sont peut-être plus anciennes que les archives de radio,
00:06:11 quand il était jeune journaliste de radio, parce qu'en fait, c'est la grande époque de la radio,
00:06:15 c'est-à-dire sur Mai 68. Et vous ne les avez pas. D'accord. Pardon.
00:06:20 Mais on a tout. Ce sera tout à l'heure.
00:06:22 Moi, c'est lors du débat de la primaire de la Droité du Centre, lorsque Jean-Pierre Alkabach demande à Biruino Le Maire.
00:06:28 Mais alors pourquoi ça ne marche pas avec vous ?
00:06:30 Ah oui, ça a été une séquence compliquée.
00:06:32 C'est toutes les interviews qu'il a réalisées avec François Mitterrand à la fin de sa vie.
00:06:36 Je trouve que pour les historiens, ce sont des archives exceptionnelles.
00:06:40 On a convoqué les forces de l'esprit. On les écoutera tout à l'heure.
00:06:43 Monsieur D'Artigolle, cher Olivier, avec vous, je ne peux démarrer qu'avec vous.
00:06:49 Le souvenir mitterrandien, quand il dit "on continue à Mitterrand-sur-Vichy", c'était très fort.
00:06:54 Mais il y a la réplique de Georges Marchais. Alkabach, moi aussi, j'ai un cerveau.
00:07:00 Ce n'est pas lui qui a dit ce que vous avez dit.
00:07:05 Écrivez votre question.
00:07:07 Vous avez vos questions, j'ai mes réponses.
00:07:09 Écoutons l'extrait avec Georges Marchais.
00:07:11 Quand il a dit "c'est Georges Marchais qui, en 1977, le premier sur la question de politique extérieure a remis en cause le programme Pôle Nord",
00:07:23 Eh bien, messieurs, ça s'est passé le 28 juillet.
00:07:29 J'étais en Corse avec ma femme devant la télévision, et quand j'ai entendu François Mitterrand, c'était à 13h,
00:07:36 quand j'ai entendu François Mitterrand refuser de s'engager sur l'existence d'une défense nationale indépendante,
00:07:44 j'ai dit à ma femme "François Mitterrand a décidé d'abandonner le programme Pôle Nord, fait les valises, on rentre à Paris".
00:07:52 Et nous sommes rentrés à Paris, et c'est au début d'août qu'à la télévision, je me suis expliqué sur cette question-là.
00:08:03 Alors il n'a pas dit Liliane.
00:08:05 Ça c'est Thierry Le Luron.
00:08:08 Comme le "taisez-vous El Khabache", il n'a jamais prononcé.
00:08:11 C'est ce que nous a dit Olivier Marchais.
00:08:13 Olivier Marchais qui avait une relation de grande complicité avec Jean-Pierre El Khabache.
00:08:21 Il faut savoir que quand la ville de Villejuif a voulu débaptiser une place Georges Marchais,
00:08:25 Jean-Pierre El Khabache est intervenu publiquement pour dire "ne faites pas ça".
00:08:29 Et il est venu visiter Place du Coin de le Fabien, une expo sur Georges Marchais et sa carrière politique.
00:08:34 Et les deux hommes, Olivier Marchais et Jean-Pierre El Khabache, ont noué dans ce moment-là une belle complicité.
00:08:39 C'est important ça, voyez-vous, quand même des complicités parfois qui ne sont pas évidentes.
00:08:43 Et pourtant, et pourtant.
00:08:44 Alors, l'ennemi public numéro 1.
00:08:46 Alerte générale. Panique dans les maisons, dans les transports. Attention, confinement peut-être en vue.
00:08:52 Je ne veux pas, il ne faut pas que je sois trop ironique parce que c'est quand même un sujet.
00:08:55 C'est un fléau, c'est désagréable, etc.
00:08:57 Les punaises de lits. Je vous montre une séquence.
00:08:59 Il faut être ironique.
00:09:00 Il faut.
00:09:01 Là, c'est un devoir d'être ironique, là, franchement.
00:09:04 Hier, vous avez vu cette séquence entre Mathilde Panot et la Première ministre.
00:09:07 Je vous assure qu'un jour, on arrivera à avoir un procès en irresponsabilité à cause de la prolifération des punaises de lits.
00:09:13 Regardez cette séquence.
00:09:15 Une vague de panique saisit le pays.
00:09:18 Les punaises de lits prolifèrent dans tous les lieux du quotidien.
00:09:21 Les hôpitaux, écoles, foyers de travailleurs, maisons de retraite, les prisons, les trains ou même les salles de cinéma.
00:09:27 Elles font vivre un calvaire aux millions de nos concitoyens infestés.
00:09:31 Elles leur font perdre le sommeil, provoquent de la paranoïa et les isolent socialement.
00:09:36 Les punaises de lits sont un problème national de santé publique, mais vous n'avez rien fait.
00:09:41 Il y a des sujets qui ne devraient pas prêter à la polémique et aux diffusions.
00:09:47 L'infestation d'un logement peut devenir un enfer pour celles et ceux qui y habitent.
00:09:51 Et les solutions pour s'en débarrasser peuvent être coûteuses.
00:09:55 Sur ce sujet, il ne devrait pas y avoir de clivage.
00:09:59 Alors, Madame la Présidente Panot, pourquoi, une fois de plus, restez-vous dans l'outrance ?
00:10:04 Ecoutez, si vous enlevez la parole et que vous voyez cette séquence, vous dites qu'ils sont en train de parler de l'Arménie.
00:10:10 Ils sont en train de parler peut-être de Marseille, pardonnez-moi, où une faculté a été fermée à cause des violeurs.
00:10:16 Vous allez encore taper sur ces pauvres politiques qui suivent le mouvement.
00:10:20 Mais commençons par balayer devant notre porte.
00:10:22 Parce qu'excusez-moi, cette psychose qui existe, qui est réelle, moi je vois, j'ai pris le métro hier à 6h, la ligne 4, on pouvait s'asseoir.
00:10:30 Ça n'arrive jamais.
00:10:31 Donc cette psychose, elle vient aussi d'un certain emballement médiatique, parce que c'est un sujet concernant, consensuel.
00:10:40 Même Émeric Caron ne demande pas qu'on respecte le droit à la vie de ses sœurs animales.
00:10:46 Et à force de demander aux gens s'ils ont peur des punaises de lits, ils ont peur.
00:10:53 On est les héritiers d'une civilisation qui a bâti des cathédrales.
00:10:57 On est une puissance nucléaire, et tout d'un coup, pendant 15 jours, c'est la quinzaine de la punaise de lits.
00:11:04 Et on dirait qu'on efface.
00:11:06 Et alors en plus on en rajoute.
00:11:08 Les gens vont être paranoïaques, vous allez être déprimés.
00:11:10 On est devenu une société de chochotte aussi.
00:11:13 Mais moi, je me pose la question.
00:11:15 Mais pas que ça. Désolé.
00:11:17 Qu'est-ce qui se passe ?
00:11:18 Je crois qu'il y a quand même...
00:11:19 Une responsabilité ?
00:11:20 Oui, il y a un grand renoncement politique.
00:11:22 Aujourd'hui, les Français payent la conséquence directe de l'incompétence aussi d'un certain nombre de responsables politiques.
00:11:30 Et aussi, peut-être, il faut le dire à l'échelle locale, d'un manque de formation des élus locaux.
00:11:35 Vous avez d'abord à l'échelle locale, les communes, c'est-à-dire les mairies,
00:11:39 qui ont une compétence municipale en matière de protection de la salubrité publique.
00:11:43 Il faut savoir que la salubrité publique, ça appartient au pouvoir de police du maire.
00:11:47 Vous avez également le pouvoir de police sanitaire, qui appartient au préfet.
00:11:50 Et aujourd'hui, en France, il n'y a pas de dialogue entre les maires et les préfets.
00:11:55 Il faut récomporter ce couple.
00:11:57 Mais regardez, franchement, vous avez entièrement raison.
00:12:02 Et on va souscrire à ce que vous dites, puisqu'on va voir un sujet.
00:12:05 Mais reconnaissons que dans la hiérarchie de ce qui est en train de se passer entre,
00:12:09 je ne veux pas démarquer, l'Arménie, tout ce que nous avons comme défis et les punaises de lits,
00:12:14 vous êtes d'accord, vous avez vu la manière dont chacun monte sur ces grands champs ?
00:12:18 - Oui, mais oui, je crois qu'il y a des sujets qui ne m'étonnent pas.
00:12:21 - Sur ces punaises de lits ?
00:12:22 - Il n'y a pas de pluvage droit de bouclier.
00:12:23 - Mais on va faire une minute de silence.
00:12:25 - Qu'a dit Renaissance ? Qu'a dit Renaissance ?
00:12:28 Ils ont exclu qu'il fallait un arc républicain sur ce sujet.
00:12:32 - On va faire une minute de silence à l'Assemblée, je pense.
00:12:35 - On est quand même chez les fous.
00:12:37 Que les problèmes des punaises de lits soient un problème quand même notable, je veux bien,
00:12:41 mais de là à en faire une cause nationale, il ne faut pas exagérer.
00:12:43 Mais ça en dit long quand même sur ce que sont devenus nos politiques.
00:12:47 Ils n'ont plus aucune vision sur le long terme,
00:12:49 donc ils essayent de parler de la vie quotidienne des Français
00:12:53 pour essayer de mettre à mal ce procès en déconnexion.
00:12:56 Quand vous voyez par exemple le Rassemblement National qui essaye de lutter contre l'endométriose,
00:13:00 c'est un sujet important, mais on essaye de s'immiscer dans la vie quotidienne des Français
00:13:04 pour vous dire "Voyez, on est comme les Français, on s'occupe des problèmes de la vie quotidienne".
00:13:08 - Mais c'est ce qu'on leur demande.
00:13:09 - C'est complètement exagéré et ça en devient ridicule.
00:13:12 Moi quand je vois certains reportages sur les punaises de lits, j'ai l'impression d'être à Grolande.
00:13:15 Enfin c'est pathétique.
00:13:17 - Mais c'est ce qu'on leur demande de s'immiscer dans la vie quotidienne des Français.
00:13:21 - Moi je leur demande d'avoir une vision pour l'avenir.
00:13:23 - Moi je rejoins parfaitement l'analyse de Kevin Bossuet.
00:13:25 Moi je crois en réalité, Kevin, sans faire vraiment le procès du "tous pourris",
00:13:28 qu'aujourd'hui nous avons des responsables politiques qui sont tellement déconnectés de la réalité des Français
00:13:32 qu'il se trouve parfois des sujets, on le voit sur les punaises de lits,
00:13:36 on peut le voir sur des sujets qui touchent parfois les catégories et les classes populaires,
00:13:39 pour essayer de s'immiscer dans la vie des Français et faire croire qu'effectivement ils ont compris.
00:13:43 - Mais vous rigolez quand ils ne le font pas, vous dites toute la journée sur les plateaux
00:13:47 qu'ils ne s'intéressent pas au quotidien des gens.
00:13:50 - Justement, vous allez exciter toutes les punaises qui peuvent être là sur le plateau, je ne voudrais pas.
00:13:54 Bon, écoutez, on va continuer à en parler, de calme,
00:13:56 parce que ne reproduisons pas ce qu'on reproche à l'Assemblée Nationale.
00:13:59 - Bon, écoutez, nous on n'est pas élus, on peut rigoler quand même.
00:14:03 - Mais oui, vous trouvez pas ça... - Mais ça reste un sujet, quand même.
00:14:06 - Oui mais il faut séparer le sujet, le discours qui est fait sur ce sujet.
00:14:10 - On est d'accord.
00:14:11 - Les titres avec vous, cher Michael, puis on reprend notre débat.
00:14:14 - Un site universitaire de Marseille fermé à cause du trafic de drogue,
00:14:19 1500 étudiants sont impactés, le doyen de la faculté a annoncé que les cours seront assurés en distanciel
00:14:24 et que la décision avait été prise faute de pouvoir assurer la sécurité des étudiants et du personnel.
00:14:30 57% des jeunes de moins de 15 ans ont déjà été exposés à la pornographie,
00:14:34 c'est le résultat d'une étudie, FOP, pour le site Mon Petit VPN,
00:14:37 alors que l'examen d'une loi pour restreindre l'accès au site pornographique
00:14:41 commence aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:14:43 Et puis, dix jours après la victoire de l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh,
00:14:47 la capitale de ce territoire enclavé est désormais totalement déserte,
00:14:51 vous le voyez sur ces images apocalyptiques prises par les quelques journalistes
00:14:55 qui ont pu se rendre sur place au lendemain du cessez-le-fout.
00:14:58 - Merci à vous, Michael. On va parler dans quelques instants de ce qui se passe à Marseille.
00:15:03 Le mot qui me vient à l'esprit, vraiment, c'est soumission.
00:15:07 C'est soumission.
00:15:08 Quand on ferme une faculté, temporairement, nous dit-on à cause et dit l'heure,
00:15:12 il n'y a pas d'autre mot.
00:15:13 On va vous entendre à ce sujet, mais tout d'abord, c'est ce que je vous disais,
00:15:16 on va rythmer notre émission par des extraits de réactions,
00:15:19 d'interviews de Jean-Pierre Elkabbach, avec l'ancien président Jacques Chirac.
00:15:24 Et regardez la manière d'ailleurs dont le président s'exprime,
00:15:27 les mots qui sont choisis, la manière dont les interviews ont été menées.
00:15:32 - Vous disiez tout à l'heure à propos de M. Pompidou et à propos des présidents de la Ve République
00:15:37 qu'il ne s'agit pas de révéler à l'avance sa stratégie.
00:15:40 Pourquoi ne pas penser que le président Giscard d'Estaing ne révélera pas à l'avance toute sa stratégie,
00:15:45 étant donné qu'il a tout de même dit qu'il indiquera à le moment venu ce qu'il appelle le bon choix pour le pays ?
00:15:50 - Oui, c'est-à-dire ?
00:15:51 - Donc c'est une sorte d'engagement ?
00:15:53 - Non, M. Elkabbach, le président de la République a été parfaitement clair.
00:15:56 Il a dit effectivement qu'à la veille des élections,
00:15:58 il indiquerait le bon choix, c'est-à-dire ce qui lui semblait souhaitable.
00:16:03 Et on ne peut pas douter du fait qu'il se prononcera contre le choix du programme commun.
00:16:08 Mais il a indiqué aussi de la façon la plus claire,
00:16:11 qu'en cas de victoire de la gauche, il maintiendrait les institutions et resterait à l'Élysée.
00:16:18 Ce qui a pour conséquence qu'il n'assume pas politiquement sa majorité actuelle
00:16:23 et donc qu'il ne peut pas, et d'ailleurs il n'a pas exprimé le désir de le faire,
00:16:26 la conduire au combat politique.
00:16:28 Et s'il ne le fait pas contrairement à ce qu'on fait, c'est prénécessaire.
00:16:31 Personne ne peut le faire par délégation.
00:16:33 Et nous en venons à la nécessité de trouver entre les différents partis et mouvements de la majorité,
00:16:38 les moyens que nous trouverons, car nos divergences de vues sont très modestes.
00:16:43 - Mais vous qui êtes profondément angoliste, ça ne vous choque pas de voir que les leaders des partis,
00:16:47 même s'ils aient la majorité, auront à définir eux-mêmes et entre qui conduire.
00:16:51 Est-ce qu'on n'en revient pas un peu à un système dépassé que vous avez souvent critiqué ?
00:16:55 - Non, je ne suis pas favorable au système des partis.
00:16:58 Je ne considère plus qu'aujourd'hui nous soyons dans le système de la Ve République,
00:17:03 tel que nous l'avons connu dans le passé.
00:17:05 Mais en revanche, je ne me permettrai certainement pas de critiquer l'interprétation que donne de la Constitution
00:17:11 le président de la République. Il est seul à même de le faire et je ne me permettrai aucune critique sur ce point.
00:17:17 - On va en continuer à en parler, évidemment, roi de l'interview, une page du journalisme, de l'histoire aussi.
00:17:23 - Une page de l'histoire de France. - Bien sûr, qui se tourne.
00:17:26 Alors Marseille, je précise que c'est un site de la faculté de Marseille qui est fermé.
00:17:32 Pas toute la faculté, il faut être vraiment très précis avec de tels sujets et enjeux.
00:17:38 On va écouter le doyen de la faculté, ce qu'il en dit, après on écoutera aussi la préfecture ou la sous-préfecture.
00:17:44 - Le mécontentement est lié à l'insécurité, bien entendu.
00:17:48 Et cette insécurité, c'est une insécurité ressentie, mais c'est une insécurité aussi.
00:17:53 Et donc, il appartient, les décisions du conseil de la faculté, comme celles du président de l'université,
00:17:58 sont basées d'abord sur le bien-être des personnels, le bien-être des étudiants.
00:18:02 Et c'est ça qui nous semble très important.
00:18:04 Ce qu'on attend, et je suis certain que cela va se produire, c'est que l'ensemble des acteurs, l'ensemble des partenaires
00:18:10 que nous sommes, en fait, pour ce quartier, s'assoient autour d'une table, d'une certaine façon,
00:18:15 et discutent de l'ensemble des solutions possibles, qui sont, encore une fois, des solutions multidimensionnelles.
00:18:21 Il n'y a pas de recette magique à ce type de situation.
00:18:24 - Pas de recette magique, mais peut-être pas la soumission.
00:18:27 Écoutons la sous-préfecture, qui parle quand même d'une situation très tendue sur place.
00:18:31 - La situation dans cette zone est une situation qui, certes, s'est tendue ces derniers mois,
00:18:37 mais c'est une situation qui s'est tendue du fait de l'attention particulière, massive et résolue des services de police qui sont présents ici.
00:18:44 Depuis le début du mois, il y a eu 29 interpellations dans ce secteur, ces quelques rues, 29 interpellations de trafiquants de stupéfiants.
00:18:50 42 opérations de CRS ont été mises en place, qui ont à la fois pour but d'interpeller des trafiquants,
00:18:56 mais aussi, évidemment, de sécuriser et de pacifier la place.
00:18:58 Nous avons eu une hausse, dans le centre-ville de Marseille, de 71% en ce qui concerne les interpellations de trafiquants de stupéfiants.
00:19:05 Et depuis le début de l'année, ici, ce sont 84 trafiquants de stupéfiants qui ont été interpellés dans cette zone de 300 mètres,
00:19:11 dans ce périmètre que nous connaissons bien, ce qui fait l'objet de l'attention résolue des forces de police depuis longtemps.
00:19:16 Bien, mais la présence et l'attention résolue des forces de l'ordre, ça, personne ne le remet en cause.
00:19:20 Mais moi, c'est l'esprit, c'est ça ? C'est la soumission ? Comment on peut reculer ?
00:19:25 Nous sommes dans un quartier populaire à quelques encablures du Vieux-Port.
00:19:30 Il y a 1 500 étudiants, c'est une antenne universitaire auxquelles les Marseillais tiennent.
00:19:36 Il y a 50 personnels et donc il y a ce point de deal qui n'a cessé de grossir,
00:19:41 mais avec aussi un véritable bain de sang dans la ville de Marseille,
00:19:45 avec plus de 50 personnes mortes depuis le début de l'année en lien au trafic.
00:19:49 Donc il n'y a pas que du trouble à l'ordre public, il y a aussi quelque chose qui relève maintenant de processus inacceptables.
00:19:59 Alors c'est une défaite quand un établissement public ferme.
00:20:02 Ou quand les services publics reculent, Nîmes, le quartier, Pise-Vent, même chose.
00:20:05 Mais c'est aussi des processus et des décisions politiques qui ont mené à ça,
00:20:10 par-delà la responsabilité des trafiquants et des grands réseaux.
00:20:15 C'est-à-dire qu'il faudrait renforcer partout les services publics.
00:20:18 Si ça suffisait, votre raisonnement est très bon, mais c'est comme celui du président de la République qui dit
00:20:25 "pour faire reculer l'insécurité, il faut mettre du bleu partout".
00:20:27 Mais non ! Vous avez raison sur la partie.
00:20:30 C'est un élément de la réponse.
00:20:32 Mais oui, Amine, on vous écoute.
00:20:34 Moi je crois aujourd'hui que la fermeture de la faculté à Marseille montre effectivement la lâcheté de nos responsables politiques.
00:20:46 L'État aujourd'hui a complètement abdiqué.
00:20:49 Nous avons aujourd'hui la preuve d'une soumission, la preuve d'un État impuissant, un État défaillant,
00:20:55 un État fort avec les faibles, mais faible avec les forts, faible avec les caïds,
00:21:01 faible avec celles et ceux qui peuvent agresser les étudiants.
00:21:04 Vous savez, moi j'occupe mon temps, 15h par semaine, à donner des cours d'enseignement de droit à la faculté de droit à Lille,
00:21:11 dans le quartier des Moulins, et tous les jours j'ai des jeunes étudiantes qui se font harceler dans la rue,
00:21:17 tous les jours j'ai des témoignages et des signalements d'étudiants qui en ont assez,
00:21:21 assez de devoir baisser la tête pour aller à l'école,
00:21:25 assez de devoir baisser la tête pour regagner le service public et réussir leur avenir.
00:21:29 Alors oui, il va falloir reconquérir ces quartiers entiers, à Marseille, à Nice, à Trappes, à Sevran, regardez ces quartiers.
00:21:35 Mais comment vous faites ? Vous faites un état d'urgence ?
00:21:37 Mais ces quartiers ont échappé au contrôle de l'État, il faudrait peut-être rappeler quelque chose à Marseille.
00:21:40 Mais surtout !
00:21:41 Une chose mon cher Kevin, c'est la surreprésentation à Marseille de l'immigration incontrôlée dans la délinquance.
00:21:47 55% des délinquants interpellés à Marseille sont étrangers.
00:21:51 Je ne parle pas des Français issus d'immigration, je parle d'étrangers,
00:21:55 soit des personnes à qui on a donné un titre de séjour avec toute la générosité de l'État,
00:22:00 soit des clandestins que l'État n'arrive jamais à expulser.
00:22:03 Le sujet est là et l'enjeu public est là, c'est expulser ces délinquants et établir le lien entre l'explosion de la violence et l'immigration incontrôlée.
00:22:12 Surtout que quand vous posez la question aux Français dans les enquêtes,
00:22:14 quelle que soit leur conviction politique et l'arc politique où ils se trouvent,
00:22:17 ils sont pour l'expulsion après leur peine ici des délinquants étrangers.
00:22:21 On marque une pause, c'est à vous Monsieur le Professeur, je voyais que vous avez acquiescé à tout ce que dit Amin El-Bayy.
00:22:26 Mais alors qu'est-ce que vous faites vous ? Vous au pouvoir, qu'est-ce que vous faites ?
00:22:30 État d'urgence ?
00:22:31 État d'urgence, intervention de l'armée et on s'en prend pour son acte.
00:22:34 Certains disent qu'on sanctuarise pour protéger ces mêmes états.
00:22:37 Mais il nous faut Kevin au ministère de l'Intérieur.
00:22:39 Oulah ! Au ministère de l'Éducation, je pense que je me prends une grève massive dès le moment de ma nomination.
00:22:46 Je ne peux pas vous quitter la composition de cette exécutive.
00:22:50 Il faut chercher Liliane, reviens on fait les valises.
00:22:54 A tout de suite avec toujours des extraits de Jean-Pierre Alkabach évidemment pour l'hommage qui se poursuit.
00:22:58 Merci d'être avec nous Béthia, en attendant Michael pour les titres, un extrait.
00:23:07 Jean-Pierre Alkabach, alors vous connaissez Jean-Pierre Alkabach, l'interview vers Pugnace.
00:23:11 Il y a aussi le confesseur, l'accoucheur en douceur et quand vous avez Brigitte Bardot face à vous, tout est dit.
00:23:17 Regardez.
00:23:18 Je pense que j'étais en tout cas dans le monde cinématographique la première à être comme ça, dépouillée de tout artifice, naturel, bon ou mauvais selon les cas.
00:23:30 Mais en tout cas absolument.
00:23:32 Et il y a eu une rupture avec votre milieu familial et social ?
00:23:36 Non, oui enfin oui et non parce qu'il est certain que la façon dont j'ai été élevée était très différente de la vie que j'ai vécue par la suite.
00:23:45 C'est à dire que j'étais élevée dans un milieu extrêmement bourgeois mais ça se retrouve un petit peu, je ne l'ai pas complètement oublié.
00:23:53 Oui, moi ce qui m'intéresse beaucoup c'est votre attitude par rapport au formidable mouvement d'émancipation de la femme,
00:24:02 que vous n'avez pas évidemment suscité mais dont vous avez été un peu une pionnière si vous voulez par votre façon d'être,
00:24:07 votre façon de vivre en garçon, en faire qu'à votre tête, suivre votre bon plaisir,
00:24:12 tout à fait en dehors de toutes les conventions bourgeoises, sociales et de toutes les traditions.
00:24:17 Et j'aurais voulu connaître votre sentiment sur le mouvement de libération de la femme tel qu'il s'articule maintenant en Amérique et puis un petit peu partout dans les pays d'Europe.
00:24:26 J'ai l'impression, il me semble avoir lu quelque part, que vous étiez très contre.
00:24:29 Enfin, je ne suis pas vraiment contre, je trouve que c'est très bien que les femmes se libèrent mais pourquoi faire un mouvement pour ça ?
00:24:36 On peut se libérer sans devenir suffragette et porte-drapeau d'un mouvement.
00:24:42 Je trouve qu'une femme doit rester une femme avant tout, qu'elle se libère, c'est très bien,
00:24:49 mais avant tout elle doit se dire que la femme c'est quand même la chose la plus belle du monde si elle reste vraiment une vraie femme.
00:24:56 Le fait de se libérer c'est de plus supporter le jou de l'homme qui ne veut pas vous donner tant d'argent,
00:25:02 c'est de pouvoir vivre et gagner sa vie sans dépendre de personne, c'est très très bien.
00:25:07 Mais d'un autre côté, je crois que les femmes en voulant trop se libérer vont devenir de plus en plus malheureuses.
00:25:13 Bien, on y reviendra, nostalgie, nostalgie, mais l'actualité, les punaises de Lille pour cette transition.
00:25:18 Il faut ensuite informer et puis il faut renforcer nos actions pour mieux protéger encore.
00:25:23 Il faut rassurer parce qu'il n'y a pas, chacun l'a constaté, vérifié de recrudescence du phénomène des punaises de Lille dans nos transports, dans nos transports publics.
00:25:31 Je veux le dire à toutes celles et ceux qui prennent chaque jour nos transports, il n'y a pas de danger, il n'y a pas de recrudescence.
00:25:36 Il y a du sérieux parce que chaque cas qui est signalé reçoit une réponse, une vérification, c'est ce que nous avons fait par exemple à la RATP dans le métro parisien,
00:25:45 c'est ce qui a été fait à chacun des cas signalés ces derniers jours à la SNCF aussi, et nous le ferons à chaque fois.
00:25:50 Et il y a ensuite une information qui doit être donnée sur les résultats, comme l'a fait hier la RATP, comme l'a fait ce matin la SNCF,
00:25:57 pour dire que tous les cas qui ont été signalés ces derniers jours n'ont pas montré que c'était un cas avéré de présence de punaises de Lille.
00:26:04 Donc il faut prendre chaque cas au sérieux, ne pas tomber dans la psychose et bien dire qu'il n'y a pas de recrudescence,
00:26:09 mais qu'on apporte une réponse et une vérification à chacun des cas.
00:26:13 Il faut ensuite informer notamment sur les protocoles qui sont mis en place.
00:26:17 Tous les opérateurs publics ont développé et renforcé encore ces derniers mois les protocoles sanitaires en général,
00:26:22 mais de lutte contre les punaises de Lille en particulier.
00:26:25 Ce sont les traitements préventifs, de nettoyage notamment, les traitements curatifs s'il y avait un cas,
00:26:30 pour intervenir rapidement sur tel ou tel rame de métro ou de train par exemple.
00:26:34 Nous continuerons en ce sens et j'ai demandé à l'ensemble des opérateurs de publier les données.
00:26:40 La transparence est clé, c'est de la transparence totale que viendra la confiance totale.
00:26:46 Tous les trois mois seront publiées les données des opérateurs de transport sur les cas signalés et recensés,
00:26:52 sur les cas avérés, puisqu'on voit qu'à chaque signalement il n'y a pas nécessairement un cas avéré,
00:26:57 même en général il n'y en a pas, mais il faut faire cette transparence.
00:27:00 Transparence, je le disais aussi sur les protocoles, ils seront publiés pour que chacun sache ce qui est fait
00:27:05 pour prévenir ce risque, pour prévenir ce qui peut être pour nos concitoyens une inquiétude à laquelle on doit évidemment répondre.
00:27:12 Et puis renforcer et protéger, on doit renforcer nos actions et donc j'ai aussi demandé aux opérateurs d'améliorer encore leurs protocoles,
00:27:19 d'intervenir plus rapidement, c'est par exemple le déploiement de brigades de chiens qui sont la meilleure réponse de détection,
00:27:25 ce sont les protocoles de nettoyage qui peuvent être renforcés et améliorés,
00:27:29 ce ne sera pas exactement la même réponse dont on parle d'un train, d'un métro, d'un bus ou du transport aérien,
00:27:34 mais dans chaque secteur il doit y avoir un renforcement des actions.
00:27:38 Donc on a un point trimestriel avec les opérateurs à la fois sur l'information et sur l'action qui est menée.
00:27:44 Donc nous prenons ce sujet au sérieux, encore une fois il ne faut pas tomber dans l'angoisse,
00:27:48 il n'y a pas de recrudescence, mais il faut répondre à ce qui est une préoccupation réelle
00:27:52 et pour ceux qui sont touchés dans leur vie quotidienne, car c'est arrivé à beaucoup de Français,
00:27:56 c'est un enfer les punaises de lit et donc on doit prendre ce sujet avec méthode, avec rigueur, avec sérieux,
00:28:01 et c'est toute cette transparence et cette information qui sont indispensables.
00:28:05 Dernier point, pour faire encore mieux dans l'action, c'est que mon ministère réunira l'ensemble des entreprises,
00:28:12 notamment des prestataires qui sont spécialisés dans le traitement de ces punaises de lit,
00:28:16 parce qu'il y a des innovations, il y a des bonnes pratiques d'un opérateur de transport à l'autre,
00:28:20 pour ce secteur en particulier, qui peuvent être partagées, renforcées, améliorées,
00:28:24 et donc là aussi d'ici la fin du mois on aura cette conférence des solutions
00:28:29 pour, avec tous les opérateurs de transport, apporter des réponses encore plus efficaces,
00:28:33 encore plus rapides, encore plus concrètes.
00:28:35 Donc c'est un message simple, confiance, transparence et vigilance.
00:28:41 Est-ce que vous avez réussi à quantifier le nombre de problèmes,
00:28:45 les problèmes de transport précisément, comme dans le rame, et de toucher à la sécurité ?
00:28:51 Je prends deux exemples très concrets, il y a eu ces derniers jours une dizaine de signalements à la RATP.
00:28:58 Parfois ces signalements sont liés au fait qu'on a beaucoup parlé du sujet,
00:29:01 mais il faut les prendre au sérieux.
00:29:03 Une dizaine de signalements, ils ont tous été vérifiés et zéro cas avérés.
00:29:07 À la SNCF, il y a eu 37 cas de signalement dans les trains ces derniers jours,
00:29:11 tous vérifiés, zéro cas avérés.
00:29:13 Il ne faut pas considérer qu'il n'y aura jamais de problèmes et jamais de difficultés.
00:29:17 Mais quand il y en a une, il y a un traitement, il y a un traitement curatif,
00:29:21 il y a des traitements préventifs, c'est tous les 60 jours à la SNCF,
00:29:24 et dès qu'il y a un cas signalé, et c'est important, il y a une vérification qui est faite.
00:29:28 C'est pour ça que je pense que la meilleure réponse face à des fake news
00:29:31 ou face à des polémiques inutiles, c'est d'avoir la transparence.
00:29:34 La transparence naît la confiance.
00:29:36 On a confiance dans le transport public, on agit sérieusement,
00:29:39 et je remercie les opérateurs de le faire.
00:29:41 Les associations d'usagers étaient présentes aussi, l'ont constaté et l'ont salué.
00:29:44 Et donc tous les trois mois, nous aurons cette publication
00:29:47 et ce point d'action avec les opérateurs de transport.
00:29:50 Sachant qu'on manque déjà du stress, comment les opérateurs peuvent-ils sortir à vue du parc
00:29:54 pour faire le déplacement ?
00:29:56 C'est très important justement de ne pas répondre mal à une difficulté.
00:30:01 Et donc il faut évidemment qu'on ne tombe pas dans la psychose ou l'angoisse,
00:30:05 parce que si on avait une réaction excessive et démesurée, que se passerait-il ?
00:30:09 On retirerait tous les bus ou tous les trains pour faire une vérification tous les jours,
00:30:13 si je caricature un peu.
00:30:14 Évidemment, le transport public, pour chacun des Français, doit être sûr,
00:30:18 sur le plan sanitaire, sur tous les plans, et doit être disponible.
00:30:21 Chacun a besoin de transport public.
00:30:23 Il faut qu'on ait ces réactions organisées et mesurées.
00:30:26 Il y a des nettoyages, je prends l'exemple de la SNCF, qui sont faits tous les 60 jours.
00:30:29 Quand il y a un cas qui est signalé, fortiori quand il y a un cas qui est avéré,
00:30:33 il peut y avoir un retrait du train, mais ça doit évidemment rester exceptionnel
00:30:37 pour faire un traitement supplémentaire, qui ensuite est vérifié et refait tous les 15 jours.
00:30:42 Mais il est évident que la réponse à un problème sérieux,
00:30:46 ça ne doit pas être une caricature contre-productive.
00:30:50 C'est pour ça que je veux du sérieux, je veux de l'action,
00:30:53 je veux de la transparence et de la confiance.
00:30:55 Quand il y a un problème, on le traite, on ne le nie pas,
00:30:57 mais il n'y a pas de recrudescence de cas et pas de psychose, d'angoisse à avoir.
00:31:00 Mais c'était important qu'on partage ce constat, qu'on montre l'action qui est faite aussi
00:31:04 avec tous les opérateurs de transport pour que nos concitoyens, c'est leur droit,
00:31:07 soient parfaitement rassurés.
00:31:09 Pour être clair, il n'y a aucun cas avéré, ni dans les 30, ni dans les 30 et plus de mois ?
00:31:15 Dans les cas des dernières semaines qui ont été signalés,
00:31:17 il y a eu 37 cas à la SNCF, la dizaine de cas à l'RATP, non, il n'y a pas de cas avérés.
00:31:21 Et il y aura bien sûr peut-être des cas dans les semaines ou dans les mois qui viennent,
00:31:25 comme il y en a dans toutes les grandes villes et les grandes métropoles du monde en particulier,
00:31:28 car ce n'est pas un phénomène qui surgit maintenant et qu'on adresse maintenant,
00:31:31 on le traite depuis longtemps, notamment depuis un plan interministériel de 2022,
00:31:35 et ce n'est pas un phénomène qui ne concernerait que Paris ou que la France, évidemment.
00:31:38 Mais donc, il peut y avoir des cas avérés, il y en a eu dans le passé,
00:31:41 dans l'ensemble des modes de transport.
00:31:43 On a un protocole très strict de réponse qui consiste à sortir le moyen de transport,
00:31:48 le train ou le bus, à apporter un traitement curatif, à le vérifier encore plus régulièrement,
00:31:55 et c'est ce protocole qu'on va garder et renforcer, bien sûr.
00:31:58 Mais donc, je ne dis pas qu'il n'y aura jamais de cas et qu'il n'y a jamais eu de cas,
00:32:01 évidemment, mais il ne faut pas tomber dans l'idée qu'il y aurait une accélération ou une recrudescence,
00:32:06 on l'a vérifié, ce n'est pas le cas aujourd'hui dans les transports publics.
00:32:09 C'est la meilleure réponse avec des actions renforcées et une transparence renforcée,
00:32:13 ce point de données et d'actions trimestrielles.
00:32:15 Comment vous expliquez que ça fait le milieu sur les réseaux sociaux,
00:32:18 dans ce cas-là, si en tant que cas, il n'y a pas de réaction au niveau public ?
00:32:22 Vous savez, quand on parle d'un sujet, il faut y répondre, il ne faut pas le cacher ou le mettre sous le tapis.
00:32:26 Mais il ne faut pas non plus tomber dans ce qui est parfois un phénomène qui existe,
00:32:29 c'est qu'il peut y avoir un emballement ou des réactions.
00:32:31 Les photos qu'on a vues sur les réseaux sociaux,
00:32:33 elles ont été prises au sérieux par les opérateurs de transport et je leur demande ce sérieux.
00:32:37 Il ne faut pas être dans le déni, il ne faut pas être dans la psychose, j'y insiste.
00:32:40 Donc ces cas, ils ont été vérifiés.
00:32:42 Des trains, d'ailleurs, ont été examinés et parfois traités.
00:32:45 Mais je vous le dis, et nous le dirons aussi si c'est le cas,
00:32:48 il n'y a pas eu, dans les cas signalés, notamment dans des photos du métro qu'on circulait récemment,
00:32:53 de cas avérés de présence de punaise de lit.
00:32:56 J'insiste sur le fait aussi que la punaise de lit est souvent réticente à la lumière.
00:33:01 Et donc quand on a un cas qui est sous l'œil d'un appareil photo, si je puis dire,
00:33:05 il y a assez peu de chances que ce soit une punaise de lit, mais ça a été vérifié à chaque fois.
00:33:08 Et nous continuerons, avec sérieux, avec méthode, avec rigueur, à assurer la transparence,
00:33:14 la vérification et l'action préventive et curative dans les transports publics.
00:33:18 Alors, avec confiance, avec transparence, avec vigilance,
00:33:25 il faut dire qu'il l'a répété tant de fois que j'ai appris le triptyque,
00:33:28 le ministre des Transports nous a donc appris qu'il ne faut pas céder à la psychose,
00:33:31 puisqu'il n'y a pas eu de cas avérés de présence de punaise de lit, malgré, il faut bien le dire, des signalements.
00:33:36 Dans les transports. Dans les transports, pardonnez-moi.
00:33:38 Parce qu'il y a eu quand même des signalements.
00:33:40 Alors il a tellement répété qu'il ne faut pas avoir, qu'il n'y a pas de psychose.
00:33:43 À chaque fois que vous dites punaise de lit, je me gratte, excusez-moi.
00:33:45 Ah non, éloigné.
00:33:47 Écoutez, il y a deux bannières de prendre ce sujet.
00:33:50 C'est-à-dire, là, à l'entendre, on dirait qu'on va bientôt convoquer,
00:33:53 il est vrai, un comité scientifique de punaise de lit.
00:33:55 Ou un conseil de défense, peut-être.
00:33:57 Il y a l'ironie et quand même, c'est un sujet qui mérite qu'on s'y attarde.
00:34:02 Oui, mais ça devient un sujet politique.
00:34:04 Oui, mais pardon, mais en fait, moi, ce qui me choque, ce n'est pas qu'il prenne des mesures.
00:34:07 Ce qui me choque, c'est qu'il convoque une conférence de presse qui répète 18 fois, si vous voulez.
00:34:11 Quand on vous dit 18 fois, il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
00:34:14 Évidemment, ça fait monter l'inquiétude.
00:34:16 Il y a des protocoles, maintenant.
00:34:18 Et des protocoles, d'ailleurs, ils en parlent.
00:34:20 Je me rappelle, vous savez, au début du Covid, on nous disait qu'il fallait laver les courses.
00:34:23 Ah oui ?
00:34:24 Oui, je me le fais.
00:34:25 Maintenant, il faut aimer la lumière.
00:34:27 Alors, il faut laisser vos vêtements à la lumière.
00:34:29 Il faut étaler.
00:34:30 Il faut sortir au soleil.
00:34:32 Il faut tirer du soleil le plus possible.
00:34:34 Sortez tous les matelas.
00:34:36 Ce qui est gênant, en fait, c'est qu'il y ait une conférence de presse.
00:34:38 C'est qu'il réunisse ses administrations pour dire on va faire quoi.
00:34:42 Vous avez vu la séquence hier à l'Assemblée nationale.
00:34:44 Il y a quand même certains Français qui se font inquiets.
00:34:46 Là, vous voyez, on vient de passer d'un sujet où on a pointé l'impuissance de l'État
00:34:52 sur quelque chose qui est quand même très sérieux, un site d'une faculté fermée.
00:34:56 Et on arrive à un ministre qui fait une conférence de presse, là, sur les punaises de l'île.
00:35:01 Oui, alors on a bien compris qu'il ne voulait pas des fiances d'opacité et de distraction.
00:35:07 On a bien compris qu'il voulait tout ce qu'il a proposé, notamment la transparence.
00:35:11 Mais je vais mettre en écho au thème d'avant, à celui de la drogue.
00:35:17 Est-ce que l'action publique peut aujourd'hui, sur un objectif précis, atteindre ses résultats ?
00:35:22 Parce que pour les foyers qui sont touchés par les punaises de l'île,
00:35:26 ce n'est pas une réalité heureuse.
00:35:29 Oui, c'est très cher, le traitement.
00:35:32 Oui, et en plus, il y a tout le business du traitement qui se développe très rapidement.
00:35:38 Et de l'assurance.
00:35:40 Et d'une manière très mercantile.
00:35:42 Ça coûte très cher.
00:35:44 Donc c'est un sujet.
00:35:45 Le tout, c'est que je ne sens pas, dans ce que nous dit le ministre là,
00:35:49 je n'ai pas l'assurance que l'objectif qu'il a...
00:35:52 Je vais faire un peu de Pascal Praud.
00:35:54 Allez-y.
00:35:55 Les costumes gris.
00:35:56 Non mais là, on y est quand même.
00:35:58 Il a raison.
00:35:59 C'est-à-dire, protocole.
00:36:00 Il nous explique en réalité.
00:36:02 Il dit quand même cette phrase incroyable.
00:36:04 À chaque problème, il faut une solution.
00:36:07 Excusez-moi, c'est la demande de la société.
00:36:09 On veut des plans.
00:36:10 C'est l'état de nous.
00:36:12 On n'arrête pas d'en demander à l'Assemblée nationale.
00:36:15 Non, on demande tout le temps des lois, des plans, des mesures.
00:36:19 Elisabeth, en fait, on est ici dans la société de l'émotion.
00:36:23 Je ne dis pas que les punaises de lit, ce n'est pas un problème important
00:36:26 pour ceux qui ne sont touchés pas.
00:36:28 Ça l'était avant.
00:36:29 Mais là, en fait, on répond à une émotion.
00:36:31 Regardez ce qui se passe dans les transports en commun.
00:36:33 Vous avez des gens qui sont en train d'observer les sièges
00:36:35 pour voir s'il n'y a pas une punaise de lit.
00:36:37 Dans les cinémas, c'est la même chose.
00:36:39 Non, mais je crois qu'il faut redescendre un petit peu d'un étage.
00:36:41 En plus, les punaises de lit n'ont aucune conséquence sur la santé.
00:36:45 En effet, quand un logement est infesté, c'est très embêtant.
00:36:48 Mais de là à convoquer une conférence de presse,
00:36:50 moi, j'aurais préféré qu'il y ait une conférence de presse
00:36:52 sur le sort, par exemple, des Arméniens dans le Haut-Karabas.
00:36:55 Ça, ça aurait été intéressant.
00:36:57 Voilà, donc là, je trouve que c'est pathétique.
00:37:00 Et encore une fois, j'ai l'impression d'être dans Grolande.
00:37:02 Donc, il y a un problème qui est minime.
00:37:04 Oui, mais voyez-vous, si ce sujet n'avait pas...
00:37:07 si le politique ou l'exécutif ne s'étaient pas saisis de ce sujet,
00:37:10 à l'Assemblée nationale, c'était bientôt le procès d'Elisabeth Borne.
00:37:14 Bien sûr.
00:37:15 Par rapport aux punaises de lit.
00:37:16 Mais c'est quand même un peu long.
00:37:18 Elisabeth Lévy l'a indiqué.
00:37:20 Moi, je fais ma revue de presse comme...
00:37:23 Mais la couverture médiatique, presse et télé, sur ce sujet-là,
00:37:28 est, il me semble, surdimensionnée par rapport à un sujet réel,
00:37:32 mais qui ne doit pas tout écraser.
00:37:34 Bien sûr.
00:37:35 On va parler de Marseille.
00:37:36 On va revenir parce qu'on va être sur place avec Stéphanie Rouquet.
00:37:39 On va parler de la sous-préfecture d'Esquiedi.
00:37:42 Et quand même, je vais aborder un sujet, ce n'est pas tabou.
00:37:44 Mais s'il y a ce trafic à côté de l'université,
00:37:47 qui sont les consommateurs ?
00:37:48 C'est les étudiants, évidemment.
00:37:49 C'est les étudiants.
00:37:50 Il faut parler quand même aussi de notre problème.
00:37:52 C'est la surconsommation aussi de drogue.
00:37:54 Bien sûr.
00:37:55 Ça appartient aussi au pouvoir de tous les pouvoirs publics.
00:37:58 L'État, bien sûr.
00:37:59 Les présidents d'universités qui ont aussi des pouvoirs de police.
00:38:02 Il y a aussi des campagnes de prévention à mener
00:38:04 à l'égard de ce public jeune, ce public sensible,
00:38:07 ce public qui pourrait justement être amené à consommer.
00:38:10 Le point de deal, il n'est pas là par hasard.
00:38:11 Il est là aussi parce qu'il y a quand même des consommateurs.
00:38:14 Les consommateurs sont aussi les étudiants.
00:38:16 Il faut aussi l'avouer.
00:38:17 Mais bien sûr.
00:38:18 En attendant, les riverains sont excédés.
00:38:20 Je crois que le mot "excédés" prend tout son sens.
00:38:23 Stéphanie Rouquet nous en parle.
00:38:25 Le doyen de la faculté tire en fait la sonnette d'alarme.
00:38:28 Hors de question pour les étudiants et les personnels
00:38:31 de continuer à venir dans cette antenne, dans ces conditions.
00:38:34 Les étudiants nous ont expliqué qu'ils sont très prudents
00:38:37 quand ils arrivent.
00:38:38 Ils entrent directement dans le bâtiment.
00:38:40 Ils ne veulent pas rester dehors car cette place est tenue
00:38:43 depuis plusieurs semaines par des trafiquants de drogue.
00:38:46 Les habitants du quartier eux aussi sont excédés
00:38:48 par cette situation.
00:38:49 Ces voyous sont toujours présents jour et nuit.
00:38:52 Ils nous lâchent un voisin.
00:38:54 On ne peut pas vivre sereinement ici.
00:38:57 Cela se déroule comme ça depuis des années, nous a-t-il ajouté.
00:39:00 Sachez que la faculté ferme ses portes vendredi soir
00:39:03 au moins jusqu'au 13 octobre.
00:39:05 Le temps que les autorités se réunissent
00:39:07 et proposent des solutions pérennes.
00:39:09 Le temps des solutions pérennes.
00:39:11 Alors là, quelle solution pérenne quand on n'a pas voulu
00:39:14 mettre un coup de pied dans la fourmilière depuis des années.
00:39:16 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:39:18 21 personnes dont 2 enfants sont mortes hier soir à Venise.
00:39:25 Un bus de touristes est tombé d'un pont et ensuite pris feu.
00:39:28 Après être entré en contact avec des fils électriques,
00:39:31 au moins un Français fait partie des blessés.
00:39:33 Catherine Colonna en visite en Arménie.
00:39:35 La ministre des Affaires étrangères a réaffirmé
00:39:37 le soutien de la France à l'Arménie après l'attaque
00:39:40 menée par l'Azerbaïdjan.
00:39:41 Elle a également annoncé que la France allait livrer
00:39:43 du matériel militaire à l'Arménie.
00:39:45 Et puis, un anniversaire aujourd'hui.
00:39:48 Notre Constitution a 65 ans.
00:39:50 À cette occasion, Emmanuel Macron a dévoilé de nouvelles pistes
00:39:52 de réformes pour la Ve République.
00:39:54 Le chef de l'État envisage notamment une extension
00:39:57 de l'usage du référendum.
00:39:59 - Merci à vous, Michael.
00:40:01 Et à tout à l'heure, on va se rendre à Marseille de nouveau.
00:40:03 Mais tout d'abord, je vous l'ai dit, notre émission,
00:40:05 séquencée par des extraits en hommage à Jean-Pierre Elkabach,
00:40:10 qui a été souvent reçu ici-même.
00:40:12 Il a animé lui-même l'interview politique très longtemps
00:40:15 sur Europe 1 et puis sur CNews.
00:40:17 Et il était l'invité de l'ordre des pros face à Pascal.
00:40:20 Regardez.
00:40:22 - Les gens se trompent sur vous parce que vous êtes,
00:40:24 quoi qu'il arrive, d'abord et avant tout, un journaliste
00:40:27 qui va vers la curiosité, qui va vers les choses nouvelles,
00:40:32 qui est intéressé.
00:40:33 Je l'ai vu, vous étiez dans mon bureau et tout ça.
00:40:35 Au-delà de l'homme du pouvoir d'influence.
00:40:37 Et j'ai l'impression que les gens ne...
00:40:39 Il y a quelque chose d'intact chez vous et d'enthousiasme
00:40:42 chez vous qui est tout à fait sidérant.
00:40:44 - Merci, ça c'est vrai et ça continue.
00:40:46 Mais je vous reprends quand vous parlez d'homme de pouvoir.
00:40:50 Ce qui m'intéresse, c'est la conquête et l'exercice du pouvoir.
00:40:53 Qui décide ? Comment on décide ?
00:40:55 Est-ce qu'on écoute ceux qui conseillent ?
00:40:58 À quel moment un homme d'État peut décider ?
00:41:01 Comment on fait face à des crises quand elles sont multiples ?
00:41:04 Vous n'êtes pas préparé à ça, vous êtes chef d'État,
00:41:06 tout vous tombe sur la figure.
00:41:08 Deuxièmement, comment on répond à des menaces de guerre ?
00:41:11 Ça oui, c'est le pouvoir qui fonctionne.
00:41:14 Mais je m'intéresse beaucoup plus, contrairement à ce qu'on croit,
00:41:19 je consacre plus de temps à ceux qui ont perdu le pouvoir dont ils disposaient
00:41:26 et que l'on a complètement abandonné quand les lumières s'éteignent.
00:41:30 Qu'est-ce qu'ils deviennent ? Ils ont disparu à la trappe.
00:41:32 Moi ce qui m'intéresse c'est l'homme avant, après.
00:41:36 Et vous aujourd'hui, que la lumière est moins sur vous,
00:41:38 vous trouvez qu'il y a des gens qui se sont détournés de vous ?
00:41:42 Non, c'était en 81.
00:41:44 Oui, en 81 vous êtes revenu.
00:41:46 Ils se sont détournés, j'étais mort. Ce n'est pas la même chose.
00:41:48 Oui, mais aujourd'hui vous êtes forcément moins au centre de l'actu
00:41:51 que vous l'étiez il y a quelques années quand vous faisiez cette grande interview à Europe 1.
00:41:55 Est-ce qu'il y a des gens qui aujourd'hui vous regardent moins, vous appellent moins ?
00:41:59 Pas du tout.
00:42:00 Est-ce que le téléphone s'envoie ?
00:42:01 Au contraire, j'ai l'impression d'être devenu une statue, ou un monument.
00:42:05 Ça me surprend.
00:42:07 Non, au contraire, j'ai continué les batailles.
00:42:09 Il a continué les batailles, et puis une grande bataille avec la maladie également.
00:42:16 D'autres extraits à venir avec des responsables politiques.
00:42:19 Vous avez tous en tête ces premières accroches.
00:42:21 La question posée à André Vallini ou encore à Marine Le Pen, nous allons les revoir.
00:42:24 Avant de marquer la pause sur Marseille, quand même, je vous pose la question,
00:42:27 elle est peut-être trop... quand même.
00:42:29 Quand on en arrive à fermer un site dans une faculté,
00:42:32 on a dit abandon, soumission, adaptation, chacun choisit son nom.
00:42:35 Est-ce qu'il n'y a pas une forme de complicité ?
00:42:37 Mais bien sûr.
00:42:38 Je ne pointe personnellement.
00:42:40 Est-ce qu'il n'y a pas une forme de complicité avec les dealers ?
00:42:42 Bien sûr que oui, il y a une forme de complicité, évidemment,
00:42:46 et je dirais même une forme de reniement vis-à-vis de nos valeurs.
00:42:51 Quand on ferme une université, on remet en cause l'accès de tous au savoir.
00:42:56 Dans le quartier Pise 20, on a fermé par exemple une médiathèque.
00:42:59 On remet en cause l'accès de tous à la culture.
00:43:02 Mais est-ce que vous vous rendez compte ?
00:43:04 Et finalement, vous l'avez très bien prononcé, il y a une forme de complicité.
00:43:08 C'est-à-dire qu'on laisse faire.
00:43:09 On sait en effet que les dealers agissent et on laisse totalement faire.
00:43:13 Et Amine a dit quelque chose de juste.
00:43:14 Ce sont les étudiants qui sont consommateurs.
00:43:16 Pourquoi on ne s'en prend pas à ces consommateurs ?
00:43:19 Une minorité de consommateurs fait que finalement,
00:43:22 on ferme l'ensemble de la faculté et c'est encore la minorité qui embête la majorité.
00:43:28 C'est le problème de ce pays.
00:43:29 Pardon, moi j'en commence à en avoir assez.
00:43:31 Dès qu'on parle de ces problèmes, c'est y'a qu'à faut qu'on.
00:43:33 C'est-à-dire, prenons une baguette magique.
00:43:35 D'abord, sur la complicité, ce qui serait la complicité,
00:43:38 excusez-moi, je trouve ça déplorable et je trouve que c'est plutôt de la soumission,
00:43:43 mais ce qui serait de la complicité, c'est de les laisser faire.
00:43:45 En fermant la PAC, effectivement, le point de deal perd de son intérêt.
00:43:49 Donc les mots ont un sens.
00:43:51 Je trouve que c'est plutôt une espèce de démission.
00:43:53 Et ce qu'on voit, parce qu'il y a eu dans le sujet, avant la conférence de presse,
00:44:00 il y avait un sous-préfet ou un préfet adjoint, je ne sais plus,
00:44:06 qui a expliqué toutes les opérations de police.
00:44:08 Ce qu'on voit, c'est toujours la même histoire, la police devrait faire peur.
00:44:12 Et je me rappelle quand Geoffroy Lejeune a dit,
00:44:14 tous ces gens qui nous disent que la police est violente, qu'elle les terrifie,
00:44:18 en fait personne n'a peur de la police dans ce pays.
00:44:20 C'est la police qui a peur.
00:44:22 Mais maintenant, si vous voulez, les grands discours sur "on n'a qu'à pénaliser les consommateurs",
00:44:27 ben oui, faites-le donc, regardez les expériences.
00:44:30 Mais arrêtez de dire moi que ce n'est pas possible.
00:44:32 Parce que vous n'interromprez pas, si vous voulez, la consommation de drogue.
00:44:37 On n'est pas d'accord.
00:44:38 On va continuer à en parler.
00:44:39 Ce sujet, restez avec nous, parce qu'il y a un autre sujet que je voulais vous soumettre.
00:44:43 J'ai écouté ce matin Marie-Estelle Dupont, qui est psychanalyste, psychologue, effectivement.
00:44:51 Qui vient de sortir un livre.
00:44:52 Effectivement, et qui a parlé du porno.
00:44:54 Et aujourd'hui même, il y a un projet de loi, précisément de sécurisation de l'espace public à ce sujet.
00:45:03 Et j'aimerais vraiment savoir comment on peut faire face à, je vais dire le mot,
00:45:08 là c'est un fléau pour les plus jeunes.
00:45:10 Moi j'ai appris avec Marie-Estelle que parfois c'est à 9 ans les premières images pornographiques.
00:45:16 Et ce n'est pas, alors, pornographie d'avant.
00:45:19 11 ans, un enfant sur deux déjà.
00:45:21 Barbarie.
00:45:22 Mais est-ce que, pourquoi ils ont des smartphones à 9 ans enfin ?
00:45:24 Barbarie, etc.
00:45:25 Mais parfois c'est le smartphone de l'autre.
00:45:27 Parfois, parfois, c'est celui des parents où il n'y a pas d'accès verrouillé.
00:45:31 Et ça fait des dégâts terribles.
00:45:33 Donc restez avec nous, on entendra son témoignage.
00:45:36 Et là vous me direz s'il n'y a pas une impuissance.
00:45:38 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:45:39 A tout de suite.
00:45:40 Midi News, la suite.
00:45:44 Merci d'être avec nous, notre émission en grande partie, évidemment,
00:45:48 consacrée à l'hommage à Jean-Pierre Alkabach.
00:45:50 Vous découvrez ou redécouvrez de nombreux extraits de Jean-Pierre
00:45:53 dans les interviews, que ce soit sur Europe 1 ou sur CNews.
00:45:56 Nous en verrons d'autres extraits dans quelques instants.
00:45:59 Au menu de cette deuxième partie, le porno, la pornographie,
00:46:03 avec un projet de loi du gouvernement.
00:46:06 Ça nous intéresse.
00:46:07 Comment faire face ?
00:46:08 Et là on parle d'un véritable fléau.
00:46:10 Vous entendrez rester avec nous un témoignage très fort
00:46:12 de la psychologue Marie-Estelle Dupont.
00:46:15 Et puis nous parlerons des punaises de lits.
00:46:17 Vous avez pu suivre sur notre antenne le ministre des Transports.
00:46:20 Pas de psychose.
00:46:21 Il n'y a pas de cas avérés.
00:46:23 Il faut raison garder.
00:46:24 On va continuer à en parler, mais tout d'abord, le journal.
00:46:27 Rebonjour à vous, cher Mickaël Dorian.
00:46:29 Rebonjour, Sonia.
00:46:30 Bonjour à tous.
00:46:31 Un site universitaire de Marseille fermé à cause du trafic de drogue.
00:46:35 Le doyen de la faculté a annoncé que les cours se feraient à distanciel
00:46:39 et que la décision avait été prise faute de pouvoir assurer
00:46:41 la sécurité des étudiants et du personnel.
00:46:44 1500 étudiants sont impactés.
00:46:46 Ils sont forcément excédés par la situation,
00:46:49 comme nous l'explique sur place Stéphanie Rouquet.
00:46:51 Le doyen de la faculté tire en fait la sonnette d'alarme.
00:46:54 Hors de question pour les étudiants et les personnels
00:46:57 de continuer à venir dans cette antenne, dans ces conditions.
00:47:00 Les étudiants nous ont expliqué qu'ils sont très prudents
00:47:03 quand ils arrivent.
00:47:04 Ils entrent directement dans le bâtiment.
00:47:06 Ils ne veulent pas rester dehors, car cette place est tenue
00:47:09 depuis plusieurs semaines par des trafiquants de drogue.
00:47:12 Les habitants du quartier eux aussi sont excédés par cette situation.
00:47:15 Ces voyous sont toujours présents jour et nuit.
00:47:18 Ils nous lâchent un voisin.
00:47:20 On ne peut pas vivre sereinement ici.
00:47:23 Cela se déroule comme ça depuis des années, nous a-t-il ajouté.
00:47:26 Sachez que la faculté ferme ses portes vendredi soir
00:47:29 au moins jusqu'au 13 octobre, le temps que les autorités
00:47:32 se réunissent et proposent des solutions pérennes.
00:47:35 Des punaises de lit dans les trains et les transports parisiens.
00:47:39 Face à cette menace, Clément Beaune a réuni les principaux opérateurs
00:47:42 et les associations d'usagers.
00:47:44 Le ministre des Transports a, vous allez l'entendre,
00:47:47 d'abord cherché à rassurer.
00:47:49 C'est un sujet qu'il faut traiter avec sérieux,
00:47:52 ni psychose ni déni.
00:47:54 C'est ce qui a été fait très concrètement ce matin
00:47:57 avec trois mots d'ordre qui sont très simples et très clairs.
00:48:00 D'abord, il faut rassurer.
00:48:02 Il faut ensuite informer et puis il faut renforcer
00:48:05 nos actions pour mieux protéger encore.
00:48:07 Il faut prendre chaque cas au sérieux, ne pas tomber dans la psychose
00:48:10 et bien dire qu'il n'y a pas de recrudescence,
00:48:12 mais qu'on apporte une réponse et une vérification à chacun des cas.
00:48:16 Un anniversaire a fêté aujourd'hui celui de notre Constitution
00:48:20 qui a 65 ans.
00:48:22 À cette occasion, Emmanuel Macron a dévoilé
00:48:24 de nouvelles pistes de réforme pour la Ve République.
00:48:27 Le chef de l'État envisage notamment une extension
00:48:30 de l'usage du référendum.
00:48:32 On écoute le président de la République.
00:48:34 Préserver la Constitution, ce n'est pas la figer.
00:48:37 Cela suppose d'agir.
00:48:39 On ne révise pas la Constitution sous le coup de l'émotion
00:48:42 pour répondre à des modes ou pour la beauté du geste.
00:48:45 La Constitution a, chacun le sait, accueilli des changements profonds.
00:48:49 L'élection du président de la République
00:48:51 au suffrage universel direct,
00:48:53 la saisine du Conseil constitutionnel,
00:48:55 le quinquennat, la responsabilité pénale du président,
00:48:58 l'extension du champ référendaire,
00:49:00 des pouvoirs nouveaux du Parlement,
00:49:02 la reconnaissance des droits de l'opposition.
00:49:04 Elle a accueilli les évolutions de notre temps,
00:49:06 celles en tout cas qui s'inscrivent dans notre idéal républicain.
00:49:09 Et puis à chacun sa tuile.
00:49:11 C'est le nom d'une opération lancée par le maire d'un village de la Marne
00:49:16 pour rénover son église.
00:49:18 Une opération originale en échange d'une participation financière.
00:49:21 Une tuile souvenir est offerte aux donateurs.
00:49:24 L'objectif est de récolter 60 000 euros.
00:49:27 C'est un sujet de Tony Pitaro.
00:49:29 Pour financer la réparation du toit de l'église du village,
00:49:33 ce maire a eu une idée.
00:49:35 Offrir une partie de l'église en échange d'un don.
00:49:38 On s'est dit qu'on allait demander quelque chose.
00:49:41 Ce serait bien d'offrir en échange un petit cadeau.
00:49:44 Le petit cadeau, c'est une tuile ancienne de l'église,
00:49:47 tamponné 11e-21e siècle, avec un petit dessin dessus.
00:49:51 En même temps, on propose aux gens de laisser un message
00:49:54 sur une tuile neuve qui sera reposée sur la touture de l'église.
00:49:57 Tout ça, c'est pour aider à montrer qu'il y a de l'intérêt
00:50:00 pour la population, pour les rénovations.
00:50:03 En même temps, ne pas faire que demander,
00:50:06 mais d'offrir quelque chose en échange.
00:50:08 Une collecte de fonds, en collaboration avec la Fondation du patrimoine.
00:50:11 Les fonds collectés peuvent être défiscalisés pour les donateurs.
00:50:14 On s'adresse aux particuliers, mais aussi aux entreprises.
00:50:17 Dans cette période de fin d'année, si certains veulent,
00:50:20 au lieu de payer leurs impôts, venir nous aider à financer les travaux,
00:50:23 ils sont les bienvenus.
00:50:25 Aux entreprises, on offre une visibilité sur les échappodages.
00:50:28 On prévoit de mettre des bâches avec les logos des donateurs,
00:50:31 afin d'avoir une petite contrepartie par rapport aux dons.
00:50:34 Grâce à cette opération, déjà plus de 30 000 euros ont été récoltés,
00:50:38 sur les 60 000 espérés.
00:50:41 Voilà pour cette belle idée. C'est la fin de ce journal.
00:50:44 L'actualité continue dans Midi News.
00:50:47 Le journal de Michael, c'est presque le journal des bonnes nouvelles.
00:50:50 Il y en avait une.
00:50:53 Il me semble qu'il y a le journal des bonnes nouvelles.
00:50:56 Je vais vous expliquer ce qui se passe.
00:50:59 - Vous connaissez la couleur du mur ? - Bleu.
00:51:02 - Ah, bravo ! Vous avez eu plus de répondants qu'André Maligny
00:51:08 face à Jean-Pierre Le Camage.
00:51:10 C'est vrai qu'il aurait pu lui répondre n'importe quoi, mais non,
00:51:13 il a été saisi. Il faut dire que le matin au réveil, c'est pas évident.
00:51:16 Regardez cet extrait, cet échange.
00:51:19 - Quelle couleur vous préférez pour le mur ?
00:51:22 - Pour le mur, quel mur ? - Comment, quel mur ?
00:51:26 - Le mur sur lequel votre réforme territoriale va se fracasser.
00:51:30 - D'abord, elle ne va pas se fracasser. Je pense qu'on peut réussir cette réforme.
00:51:34 Même si les résistances sont nombreuses, les Français attendent cette réforme.
00:51:38 Il y a trop longtemps qu'on en parle, il faut maintenant agir.
00:51:40 Jean-Pierre Le Camage, vous l'avez déjà dit d'ailleurs, travaillait beaucoup.
00:51:43 Et quand on arrivait au studio, il fallait arriver à 8h15,
00:51:47 pour une interview à 8h20, il connaissait déjà très bien son sujet.
00:51:50 Il avait des fiches Bristol, je me souviens, avec son Stabilo Boss.
00:51:53 Il avait suraligné beaucoup de choses, il avait des coupures de presse.
00:51:56 Il connaissait très bien, très très bien son sujet.
00:51:59 Et donc, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me parle d'un mur.
00:52:02 J'ai tout imaginé en quelques dixièmes de seconde.
00:52:05 Je me suis demandé de quel mur il parlait.
00:52:08 Et puis c'est lui qui m'a dit ensuite,
00:52:10 "le mur sur lequel va se fracasser votre réforme territoriale".
00:52:13 Donc là, j'ai compris. L'interview s'est engagée à ce moment-là.
00:52:16 Mais au début, ça m'a surpris, ça m'a même décontenancé. Oui, c'est vrai.
00:52:19 Vous l'avez vous-même pratiqué, cette technique, Sonia, de temps en temps ?
00:52:23 Elle est très... Pour l'interviewer, ça doit être...
00:52:26 Il a fait des émules. Oui.
00:52:28 Il a fait des émules, mais il avait raison de dire que ça ne doit pas être...
00:52:31 Attention, parce que trop de techniques systématiques, évidemment,
00:52:34 si chacun d'entre vous s'y attend. Mais de temps en temps...
00:52:37 Mais ça, ça met... Je pense qu'on commence bien comme ça.
00:52:40 Moi, j'ai quand même... Pardon.
00:52:42 De poser des questions sans langue de bois. Oui.
00:52:44 Pas de questions complaisances. C'est vrai.
00:52:46 C'est ce qui se cherche aussi aujourd'hui en politique. Vous avez raison.
00:52:49 Si on me permet une nuance, il y en a une que je n'ai pas beaucoup aimée,
00:52:52 c'était Marine Le Pen. Vous n'avez pas honte.
00:52:55 On l'écoutera, parce qu'il faut rappeler les circonstances.
00:52:57 Vous nous les rappellerez tout à l'heure de cette question.
00:52:59 On était au lendemain d'un événement très, très particulier et important pour notre pays.
00:53:02 Mais tout d'abord, je vous parle d'un sujet important.
00:53:05 Et j'ai vraiment envie d'avoir votre avis sur ce sujet,
00:53:08 parce que je suis sûre que chacun, j'allais dire, peut avoir ou un avis différent,
00:53:13 une manière d'y remédier différente par rapport à l'astinfléo, la pornographie.
00:53:19 Et pardonnez-moi d'être... Parce qu'il y a...
00:53:22 Non pas qu'il y ait pornographie et pornographie, pas du tout.
00:53:24 Mais il faut être au fait, aujourd'hui.
00:53:26 Et moi, en écoutant... J'étais sur le plateau de Pascal Proulx.
00:53:29 J'ai été saisie par ce que disait la psychologue Marie-Estelle Dupont,
00:53:32 parce qu'en fait, on parle de barbarie, parfois d'actes de barbarie.
00:53:36 Donc, il y a pornographie et pornographie. Oui, tout à fait.
00:53:39 En fait, oui. Non, mais je veux dire, c'est peut-être générationnel.
00:53:41 Mais il faut savoir de quoi nous parlons aujourd'hui.
00:53:45 Alors, regardez ce sujet pour voir l'influence du porno aujourd'hui sur les jeunes.
00:53:48 Les détails avec Adrien Speteri.
00:53:50 Et on écoute juste après Marie-Estelle Dupont. Et vous allez réagir.
00:53:54 Les chiffres sont effrayants.
00:53:57 Un homme sur quatre admet avoir déjà effectué une pratique sexuelle
00:54:01 sans prendre en compte le fait que sa partenaire ne la souhaitait pas.
00:54:05 L'étudie FOP, dévoilée par nos confrères du Parisien,
00:54:08 illustre la mauvaise influence de la pornographie.
00:54:11 Les premières victimes sont les femmes.
00:54:14 50% d'entre elles assurent avoir déjà été initiées contre leur gré
00:54:19 à des pratiques inspirées du X.
00:54:22 Autre problème, les consommateurs actifs de pornographie sont de plus en plus jeunes.
00:54:27 57% disent y avoir eu accès avant leurs 15 ans.
00:54:31 Ils étaient 30% en 2013.
00:54:34 Pour lutter contre ce fléau,
00:54:36 le gouvernement souhaite que l'accès au contenu pornographique public
00:54:40 soit renforcé.
00:54:41 Objectif, que certains sites ne soient plus accessibles aux mineurs.
00:54:45 Écoutons Marie-Estelle Dupont sur les chiffres concernant les plus jeunes d'entre nous.
00:54:51 L'âge moyen du contact avec la première image porno, c'est 9 ans.
00:54:59 La plupart du temps, de manière accidentelle.
00:55:03 Dans la cour du collège, un plus grand montre une image
00:55:07 et dit "Viens voir, c'est des Pokémon".
00:55:10 Il attire un plus petit et il lui montre une image porno.
00:55:13 Sur le portable des parents, qui regardent du porno sans contrôle parental.
00:55:17 C'est tout de suite quelque chose de traumatique.
00:55:20 80% des 8-16 ans ont déjà vu,
00:55:24 entre 80 et 90% des 8-16 ans ont déjà regardé un film porno.
00:55:29 Et 80% des 13-15 ans garçons en regardent régulièrement.
00:55:33 Vous avez des collégiens, vous vous occupez de collégiens.
00:55:37 C'est quelque chose, voilà.
00:55:39 Vous nous en avez parlé une fois sur ce plateau avec beaucoup de réactions.
00:55:43 Oui, c'est un phénomène endémique, une hyper-sexualisation de la société
00:55:47 qui touche malheureusement les plus jeunes.
00:55:49 Et là, on parle des enfants au collège, mais ça touche également l'école primaire
00:55:53 où vous avez un élève qui peut amener une vidéo pornographique
00:55:57 et la montrer à tout le monde.
00:55:59 Et ce qu'il y a de problématique, c'est que les enfants et les adolescents
00:56:03 ne sont pas préparés à ça.
00:56:05 Forcément, il y a une forme de traumatisme
00:56:07 et surtout, il y a le sentiment finalement que la femme est un objet.
00:56:11 Que la femme peut, si vous voulez, apprécier ce genre de choses.
00:56:15 Ils ne se rendent pas compte qu'on est dans le cadre de la fiction,
00:56:18 dans le cadre d'un film pornographique.
00:56:20 Et il y a plein de choses qui émanent de cela.
00:56:23 On voit de plus en plus, si vous voulez, des jeunes adolescents
00:56:26 qui reproduisent ça à travers leur smartphone.
00:56:29 Par exemple, des fellations dans les toilettes.
00:56:31 On voit aussi de plus en plus l'essor de la prostitution chez les plus jeunes.
00:56:35 Parfois en CM2, parfois en 6e, en 5e ou en 4e.
00:56:39 Ça doit quand même assez nous inquiéter
00:56:41 quand la sexualité est devenue extrêmement banale.
00:56:45 - Est-ce que c'est encore la sexualité ?
00:56:47 En fait, c'est l'anti-sexualité la pornographie.
00:56:49 C'est tout l'inverse.
00:56:50 - Pardon, d'abord, je ne suis pas sûr.
00:56:53 Je pense que la question, c'est l'âge.
00:56:55 La question, c'est est-ce que des parents peuvent quand même ou pas,
00:56:58 parce que sinon, il n'y a pas que le porno.
00:57:00 Il y a la violence impossible.
00:57:01 Il y a tout ce que vous pouvez regarder.
00:57:03 Si les parents ont renoncé à contrôler les images que voient leurs enfants...
00:57:07 - C'est compliqué. - À l'école.
00:57:09 - Non mais, pardon, je dis juste... - À l'école.
00:57:11 - D'accord, mais à ce moment-là, le problème ne se limite pas au porno.
00:57:14 C'est la seule solution, c'est d'essayer de contrôler.
00:57:16 La deuxième chose, c'est qu'il faut faire attention.
00:57:18 J'entendais Brigitte Leh ce matin sur Sud Radio
00:57:21 qui commentait en quelque sorte la première partie du sondage.
00:57:24 Alors d'abord, il est dit qu'un homme sur quatre...
00:57:28 En gros, le porno produit le fait que des femmes acceptent des pratiques sexuelles
00:57:33 qu'elles ne veulent pas.
00:57:34 En fait, le chiffre a diminué depuis 20 ans.
00:57:37 Brigitte Leh a rappelé les chiffres.
00:57:40 Donc, vous pouvez dire que le porno, c'est terrible,
00:57:42 mais il n'empêche que malgré tout, les relations sexuelles,
00:57:45 il semble qu'on prenne plus en cause les femmes.
00:57:48 Et par ailleurs, parce que j'exercie dans la sexualité des adultes,
00:57:51 des hommes ou des femmes veulent faire des choses pour les faire plaisir,
00:57:54 ce n'est pas grave.
00:57:55 Pour les enfants, moi je crois qu'on ne peut pas...
00:57:58 Alors là, c'est vous qui renoncez.
00:58:00 Si vous dites "on ne peut pas limiter l'accès des enfants aux images",
00:58:03 vous ne pourrez pas non plus...
00:58:05 Il parle d'expérience, il est dans un collège.
00:58:07 Il voit bien que ça circule et que...
00:58:09 Évidemment.
00:58:10 Parce que les parents renoncent.
00:58:11 Elisabeth, si vous voulez, normalement, le portable est interdit dans les collèges.
00:58:15 Comment voulez-vous qu'on mette un adulte derrière chaque élève
00:58:18 pour qu'on fouille le sac,
00:58:20 alors qu'on n'a pas le droit de fouiller ce sac ?
00:58:22 Et même si on y arrivait,
00:58:23 on sait très bien que la diffusion de ce genre d'images
00:58:26 se ferait à l'extérieur de l'établissement.
00:58:27 Donc vous voulez un policier derrière chaque humeur de joint ?
00:58:30 Mais par contre, on ne peut pas conduire avec ce bonnet d'enfant.
00:58:32 Il y a une volonté, mais c'est compliqué.
00:58:34 On est dans une forme d'impuissance à l'utilisation de ça.
00:58:37 Moi je connais des parents qui y arrivent.
00:58:38 L'analyse de Kevin est extrêmement intéressante cependant.
00:58:42 C'est qu'au-delà d'un projet de loi pour protéger les mineurs,
00:58:45 il faudrait même réintituler la loi
00:58:47 et dire que cette loi doit aussi protéger les femmes.
00:58:49 Parce que, pardonnez-moi,
00:58:50 cette loi doit avoir pour objet et par principe
00:58:54 de protéger l'hypersexualisation du corps de la femme
00:58:58 et la représentation que l'on peut se faire aujourd'hui dans la société
00:59:01 du corps de la femme.
00:59:03 Et le fait qu'aujourd'hui vous avez de nombreux jeunes
00:59:05 qui n'arrivent plus, aujourd'hui, Sonia Mabrouk,
00:59:08 à distinguer le réel et l'irréel.
00:59:10 Et le virtuel.
00:59:12 Et aujourd'hui, vous avez malheureusement des jeunes
00:59:17 parce qu'ils ne le savent pas, parce qu'ils n'ont aussi aucun lieu
00:59:20 pour avoir une instruction sexuelle.
00:59:25 Vous avez aujourd'hui des jeunes qui n'arrivent pas,
00:59:27 aujourd'hui, effectivement, à respecter le corps de la femme
00:59:31 en s'adonnant à des représentations
00:59:34 qui parfois peuvent porter atteinte à la dignité humaine.
00:59:37 - Je t'avoue, dans un instant,
00:59:38 on va donner la parole à Mickaël pour le titre,
00:59:40 et j'ajoute quand même que pour ces jeunes filles,
00:59:42 souvent il y a une forme de harcèlement
00:59:44 si vous ne faites pas comme les autres, etc.
00:59:46 - Voilà.
00:59:47 - Tout ça nourrit des mots à ma huile,
00:59:48 c'est tellement compliqué parfois dans l'enceinte scolaire.
00:59:50 Véritable sujet, vous n'êtes pas tous d'accord.
00:59:52 On va en parler. Les titres tout d'abord.
00:59:54 - Le collège Joséphine Baker à Marseille,
00:59:56 contaminé par des punaises de lit,
00:59:58 le proviseur a pris une décision radicale,
01:00:00 fermer l'établissement pendant une semaine,
01:00:02 le temps de traiter, aérer et nettoyer les lieux,
01:00:06 mais aussi d'évaluer le degré d'infestation.
01:00:10 Le gouvernement acte la dissolution du mouvement catholique intégré,
01:00:14 et Civitas assure la promotion d'une hiérarchie
01:00:17 entre les citoyens français avec des thèses clairement antisémites
01:00:20 et islamophobes, a justifié le porte-parole du gouvernement,
01:00:23 Olivier Véran.
01:00:24 Et puis lancement officiel du Synode des évêques au Vatican,
01:00:27 jusqu'au 29 octobre, 365 membres et une centaine d'experts
01:00:31 débattront chaque jour à huis clos
01:00:33 pour livrer des propositions au pape François
01:00:35 sur des thèmes comme l'ordination des femmes
01:00:37 et la place des laïcs aux côtés des prêtres.
01:00:40 - Dans quelques instants, on va continuer à réagir à notre sujet.
01:00:43 Vous écouterez un autre extrait de Marie-Estelle Dupont,
01:00:46 mais comme vous le savez, à chaque séquence dans notre émission,
01:00:50 on revoit de nouveau des moments d'interview,
01:00:54 des moments de Jean-Pierre,
01:00:56 quand il a publié son livre de mémoire chez Pascal Praud, ici même.
01:01:01 Regardez.
01:01:02 - L'expression aussi dans un bouquin, c'est l'exergue.
01:01:05 Parce que l'exergue, elle en dit beaucoup, finalement.
01:01:07 - Et l'exergue, c'est ce qui me frapperait plutôt
01:01:10 quand je considère ma vie,
01:01:11 c'est la disproportion entre les moyens dont j'ai disposé au départ
01:01:15 et ceux que j'ai obtenus.
01:01:16 Le gain me paraît énorme si je considère la mise.
01:01:20 C'est François Mauriac qui écrit ça.
01:01:23 "Je ne me plais pas à moi-même.
01:01:25 Je ne me déteste pas non plus
01:01:27 et serais plutôt porté à me prendre en pitié
01:01:29 quand la nuit, je sens sous ma main battre ce cœur fatigué.
01:01:32 J'ai été aimé et haï.
01:01:33 Plus aimé qu'haï, plus haï qu'aimé.
01:01:36 Qui le sait ? C'est vous ?
01:01:38 - Oui, c'est Mauriac, mais ça correspondait tout à fait
01:01:42 à moi et à mon destin.
01:01:44 D'où je viens avec la petite mise juive d'Oran, Fauché, etc.
01:01:48 qui peu à peu arrive à Paris, se bat, prend des coups,
01:01:54 en rend quelquefois et arrive à avoir un destin exceptionnel
01:02:00 avec des rencontres, avec des émotions.
01:02:04 Et en même temps, on voit tout le chemin qui est parcouru.
01:02:08 Et oui, il y avait peu de mise au départ.
01:02:12 - Peu de mise, sauf que vous avez une détermination folle,
01:02:16 une intelligence quand même qui est capable de vous permettre...
01:02:19 - Mais d'autres intelligences.
01:02:20 Vous savez ce que me disait Henry Kissinger,
01:02:22 puis il a écrit aussi, je lui disais,
01:02:24 "Un chef d'État, c'est l'intelligence."
01:02:26 "Non, l'intelligence, c'est la performance,
01:02:28 le caractère et le courage, c'est tout."
01:02:30 - Et la chance ?
01:02:31 - Oui, mais il faut aller à la rencontre de l'âge.
01:02:33 - Plus de caractère ou plus de courage ?
01:02:35 - Ça va ensemble.
01:02:36 - Hop !
01:02:37 - Les lâches n'ont jamais de caractère.
01:02:39 - C'est marrant votre réponse.
01:02:41 Non, on peut avoir une forte détermination pour soi
01:02:44 et puis être d'un cynisme absolu et avoir aucun courage.
01:02:47 - Non, non, mais le cynisme, c'est dans les rapports
01:02:50 entre les forces, entre les chefs d'État, etc.
01:02:53 Le sentimentalisme qui dégouline souvent
01:02:56 n'amène pas les grands résultats
01:02:58 ou les grandes paix ou les grands compromis.
01:03:02 - Notre extrait "Avenir".
01:03:04 C'est vrai qu'il y a de l'émotion.
01:03:06 - C'est quand même une période...
01:03:08 Il y a un personnage et pour nous,
01:03:10 c'est une période du journalisme,
01:03:12 c'est une période de la France,
01:03:14 c'est le XXe siècle.
01:03:16 Il a quand même rencontré...
01:03:18 - Traversé, oui, et rencontré les plus grands.
01:03:20 - Tout le monde !
01:03:21 - Il parle de l'horreur qui s'est mis en jeu.
01:03:23 - Ça a été dit ce matin,
01:03:24 mais ces plus grands ont été des fauves.
01:03:26 C'est-à-dire que pour être un journaliste
01:03:28 de sa dimension, de sa trampe,
01:03:30 de son face de soi,
01:03:31 je dirais en disant du répondant...
01:03:33 La phrase en exergue de Mouriac est très belle.
01:03:36 Elle est issue du blognotes.
01:03:38 Et quand il dit "haï", c'est aussi quand Mouriac dit
01:03:41 "mais après la publication de Thérèse Descairoux,
01:03:43 certains milieux conservateurs
01:03:45 ont été très féroces avec lui,
01:03:47 l'homme de Malagare et des Landes Girondines".
01:03:50 Et c'est très beau parce qu'être aimé
01:03:52 et détesté dans la même phrase,
01:03:54 c'est aussi sur des moments de sa vie
01:03:56 ce qu'a connu Jean-Pierre Elkabache.
01:03:58 - Et comment ?
01:03:59 - Avec des débats et des remontées.
01:04:01 - Et évidemment, paroxystique parfois.
01:04:03 Alors, Marie-Estelle Dupont,
01:04:05 je reviens à notre sujet sur le porno.
01:04:07 Écoutons-là aussi sur à la fois l'âge,
01:04:09 les chiffres, et puis est-ce qu'il y a
01:04:11 véritablement dans son projet de loi
01:04:13 quelque chose qui peut, par remédier
01:04:15 à ce fléau, mais tenter de protéger
01:04:17 les plus jeunes ?
01:04:19 - Sur le plan légal, il y a des choses à faire
01:04:21 parce que finalement, c'est la propagande du viol.
01:04:24 Donc, il est tout à fait possible,
01:04:26 avec un travail main dans la main de l'État
01:04:28 qui joue sa partie, des parents qui jouent leur partie
01:04:30 parce qu'on a un rôle à jouer sur lequel je reviendrai,
01:04:33 de demander une vérification très stricte
01:04:35 de l'identité de celui qui se connecte.
01:04:38 Moi, je pense qu'il faut même faire payer
01:04:40 l'accès aux sites pornos.
01:04:42 Alors, les sites pornos vont dire "ah bah non,
01:04:44 parce que nous, on est subventionnés par la pub,
01:04:46 donc on fera payer moins cher les annonceurs, etc."
01:04:48 Bah, c'est pas grave, et je pense qu'il y a
01:04:50 moyen de faire pression.
01:04:52 Et puis, évidemment, les parents, de leur côté,
01:04:54 ils doivent établir un couvre-feu numérique
01:04:56 pour apprendre à l'éducation sexuelle et affective
01:04:58 tout au long de sa croissance,
01:05:00 pour lui expliquer que le porno, c'est l'antisexualité.
01:05:03 - Alors là, je suis plus sceptique sur les mesures,
01:05:06 mais qu'est-ce que vous en pensez ?
01:05:08 - En tout cas, Marie-Estelle Dupont,
01:05:10 elle vient de sortir un bouquin sur "Être parent en temps de crise",
01:05:12 nous permet de penser au continuum
01:05:14 pour la très jeune génération
01:05:16 qui va du Covid,
01:05:18 de la sortie Covid,
01:05:20 de ce qui se passe à l'école,
01:05:23 de la crise d'autorité
01:05:25 et parfois d'autorité parentale,
01:05:27 de la violence dans la société...
01:05:29 - Oui, mais dis donc, si vous avez la panacée à tout ça...
01:05:31 - Non, ce que je veux dire, c'est qu'il y a un cumul
01:05:33 de crises ou de sujets
01:05:35 qui fait que moi,
01:05:37 la génération qui a été la mienne,
01:05:39 quand j'avais 11 ans,
01:05:41 j'ai l'impression que c'était un âge d'or.
01:05:43 Là, il y a aujourd'hui un cumul
01:05:45 de difficultés et de sujets très lourds,
01:05:47 avec quand même au cœur
01:05:49 deux leviers.
01:05:51 Les parents,
01:05:53 on ne peut pas s'exonérer de ça.
01:05:55 Les parents et la manière
01:05:57 dont l'école peut au moins
01:05:59 amener à une...
01:06:01 - Finalement, on revient au débat
01:06:03 que nous avons toujours, l'autorité,
01:06:05 parce que couvre-feu numérique, c'est une question d'autorité.
01:06:07 - Alors d'abord, je pense qu'il y a quand même...
01:06:09 Parce que Kevin m'a raconté l'histoire
01:06:11 d'une petite... Non mais...
01:06:13 D'une petite fille ou d'une jeune fille
01:06:15 qu'on avait obligée ou... Non, même pas qu'on avait obligée,
01:06:17 qui avait fait une fellation
01:06:19 et surtout l'image a été divulguée.
01:06:21 Je pense que maintenant, c'est toujours le même sujet
01:06:23 de la justice des mineurs.
01:06:25 La divulgation d'images
01:06:27 qui, elles, portent une atteinte terrible
01:06:29 et pour longtemps,
01:06:31 ça reste quelque chose d'absolument traumatisant
01:06:33 pour ces jeunes filles qui ne se rendent pas compte.
01:06:35 Même là, apparemment,
01:06:37 elle avait accepté d'être filmée.
01:06:39 Et je pense que la divulgation
01:06:41 devrait être vraiment sévèrement punie
01:06:43 mais on revient toujours au même sujet.
01:06:45 Si on ne fait pas une véritable justice
01:06:47 pour les mineurs,
01:06:49 une véritable sanction avec de l'enfermement
01:06:51 dans des centres, évidemment,
01:06:53 spécialisés pour les mineurs
01:06:55 mais qui soient de l'enfermement,
01:06:57 pas... On l'avait parlé des jeunes gens de Cannes
01:06:59 qui se sont retrouvés
01:07:01 très vides dans la nature,
01:07:03 on ne s'en sortira jamais.
01:07:05 Mais maintenant, je ne comprends pas comment,
01:07:07 sans demander aux parents
01:07:09 d'essayer de contrôler ce que voient leurs enfants.
01:07:11 Vous pouvez vous en faire du mal.
01:07:13 - C'est Dieu comme le monde aussi parfois.
01:07:15 - Mais il y a des parents qui y arrivent.
01:07:17 - Il y en a qui essayent et qui n'y arrivent pas.
01:07:19 - Je pense que tous les parents veulent protéger leurs enfants de ça.
01:07:21 - Bien sûr.
01:07:23 Enfin, ne soyons pas talibans non plus.
01:07:25 N'ayons pas non plus une vision talibanesque des choses.
01:07:27 - Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:07:29 - Je veux vous dire par là quand même que...
01:07:31 - Là, on parle d'apport nopal.
01:07:33 - Oui, mais vous avez des mineurs aujourd'hui
01:07:35 qu'il faut accompagner avec responsabilité.
01:07:37 Je rappelle quand même que pour la plupart de ces mineurs,
01:07:39 leur premier rapport sexuel,
01:07:41 c'est à la minorité et c'est souvent à l'adolescence.
01:07:43 Et donc, il faut aussi pouvoir leur donner,
01:07:45 par cette loi, des outils, des mécanismes,
01:07:47 leur permettre effectivement de faire une distinction
01:07:49 entre le virtuel et le réel,
01:07:51 mais aussi leur donner des éléments
01:07:53 qui leur permettent de découvrir effectivement la sexualité,
01:07:55 de se construire sur leur identité.
01:07:57 - Déjà, on a du mal à leur expliquer parfois pour certains
01:07:59 la distinction entre le bien et le mal.
01:08:01 - Oui, mais c'est aussi la faillite
01:08:03 et en même temps la responsabilité de l'école.
01:08:05 De l'école sur cette question.
01:08:07 Si l'école ne le fait pas,
01:08:09 certaines familles ne le feront pas.
01:08:11 - Mais c'est à nous de le faire.
01:08:13 - On va continuer à en parler.
01:08:15 Merci de l'avoir posé.
01:08:17 Vous étiez où hier, si je peux me permettre,
01:08:19 sans indiscrétion ?
01:08:21 Vous n'étiez pas à Rouen ?
01:08:23 Il y avait un superbe concert.
01:08:25 - Ah, Michel Sordou !
01:08:27 - Vous auriez pu faire l'aller-retour,
01:08:29 c'est pas si loin.
01:08:31 - 60 concerts, il a prévu.
01:08:33 - Et à Paris, bientôt ?
01:08:35 - Je vais aller le voir.
01:08:37 - On ira ensemble.
01:08:39 - Vous nous invitez ?
01:08:41 - Il va venir avec nous.
01:08:43 - On va écouter Michel Serblant.
01:08:45 A tout de suite, restez avec nous.
01:08:47 Il me prendra Olivier.
01:08:49 Il n'a pas son mot à dire.
01:08:51 - Il va chanter.
01:08:53 - L'heure des titres avec vous,
01:08:55 Michael.
01:08:57 - Des dizaines de patients allongés
01:08:59 sur des brancards.
01:09:01 Une scène surréaliste devant l'hôpital
01:09:03 de Perpignan.
01:09:05 Des brancards accompagnés de sapeurs-pompiers
01:09:07 qui attendent pour être admis aux urgences.
01:09:09 Des gens sont alertés sur les prises en charge
01:09:11 trop longues qui peuvent être fatales pour les malades.
01:09:13 21 personnes dont 2 enfants sont mortes hier soir à Venise.
01:09:15 Un bus de touristes est tombé d'un pont
01:09:17 et ensuite pris feu après être entré en contact
01:09:19 avec des fils électriques.
01:09:21 Au moins un Français fait partie des blessés.
01:09:23 Et puis Catherine Colonna en visite en Arménie.
01:09:25 La ministre des Affaires étrangères
01:09:27 a réaffirmé le soutien de la France
01:09:29 à l'Arménie après l'attaque menée par l'Azerbaïdjan.
01:09:31 Elle a également annoncé que la France
01:09:33 allait livrer du matériel militaire.
01:09:35 - Ça, merci, Michael.
01:09:37 On va en parler parce que...
01:09:39 Est-ce que c'est pas trop tard ?
01:09:41 Trop peu trop tard ?
01:09:43 L'aide militaire, l'aide humanitaire
01:09:45 et surtout ne pas reconnaître.
01:09:47 L'exécutif ne veut pas parler d'épuration ethnique.
01:09:49 On va en parler dans quelques instants.
01:09:51 Je voudrais simplement vous montrer l'extrait
01:09:53 que je vous ai promis tout à l'heure.
01:09:55 Jean-Pierre Elkabach, on a vu face à André Valigny
01:09:57 la couleur du mur, face à Marine Le Pen.
01:09:59 Écoutez, regardez.
01:10:01 - Soyez à la bienvenue, Marine Le Pen.
01:10:03 Bonjour, merci d'être avec nous.
01:10:05 - Le slogan affiché dimanche, c'était
01:10:07 "On arrive, on arrive".
01:10:09 Est-ce que c'est un espoir pour les vôtres
01:10:11 ou est-ce que c'est une menace pour tous ?
01:10:13 - Non, non, d'abord, c'est pas un slogan.
01:10:15 Notre slogan, c'est "Donnons le pouvoir au peuple".
01:10:17 C'est tout à fait adapté, évidemment,
01:10:19 à la situation.
01:10:21 C'est un gimmick, "On arrive".
01:10:23 Il va falloir d'ailleurs que nos adversaires s'habituent
01:10:25 parce qu'on le ressortira à chaque élection, en réalité,
01:10:27 parce qu'on arrivera partout.
01:10:29 - Oui, mais on dit souvent "On arrive"
01:10:31 quand on est en retard.
01:10:33 - Oui, mais on dit souvent "On arrive"
01:10:35 quand on est en retard.
01:10:37 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:39 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:41 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:43 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:45 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:47 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:49 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:51 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:53 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:55 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:57 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:10:59 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:01 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:03 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:05 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:07 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:09 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:11 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:13 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:15 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:17 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:19 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:21 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:23 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:25 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:27 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:29 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:31 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:33 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:35 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:37 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:39 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:41 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:43 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:45 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:47 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:49 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:51 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:53 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:55 - Oui, mais on dit souvent "On arrive".
01:11:57 - Il y a autre chose, là il est sur scène,
01:11:59 pour longtemps, on l'espère.
01:12:01 Michel Sardou, ça fait du bien.
01:12:03 On va écouter un peu de Michel Sardou
01:12:05 parce qu'on a des sujets un peu difficiles à venir.
01:12:07 Écoutons-le.
01:12:09 Moi j'ai appris hier qu'il avait commencé
01:12:11 par "Les lacs du Connemara".
01:12:13 - Oui.
01:12:15 - On n'a pas demandé à Chadjipiti de vous le faire chanter, à vous.
01:12:17 - Ah !
01:12:19 - Vous savez que j'ai interviewé Chadjipiti.
01:12:21 - Oui, j'étais là.
01:12:23 - Ah oui ?
01:12:25 - Oui.
01:12:27 - C'est mieux avec l'image qu'avec moi.
01:12:29 - Merci.
01:12:31 - C'est bien.
01:12:33 - C'est bien.
01:12:35 ...
01:12:45 ...
01:12:55 ...
01:13:21 - Ce sont des séquences
01:13:23 de nostalgie, vraiment.
01:13:25 Mais alors, Michel Sardou,
01:13:27 cette voix qu'il a conservée intacte,
01:13:29 et c'est pour les journalistes,
01:13:31 en particulier de radio et pour les interviewers,
01:13:33 une hantise.
01:13:35 Jean-Pierre Elkabach, souvent, avait la voix,
01:13:37 parfois, au gré, malheureusement,
01:13:39 des coups de vent, etc., qui partait.
01:13:41 Et puis, dès matin, il arrivait,
01:13:43 il n'avait pas du tout de voix.
01:13:45 Et c'était l'une de ses grandes hantises.
01:13:47 Et malheureusement, parfois, la voix nous fait défaut,
01:13:49 ce qui est compliqué à la radio.
01:13:51 - C'est difficile. La vôtre, c'est parfaite.
01:13:53 - Le tout, je ne lui vois pas pourvu que ça dure.
01:13:55 Mais en tous les cas, Jean-Pierre avait une empreinte,
01:13:57 aussi, de voix reconnaissable parmi toutes.
01:13:59 Et ça, c'est très, très rare.
01:14:01 Et avoir ça à l'antenne, c'est très, très précieux.
01:14:03 - Oui, c'est quelqu'un où on pouvait...
01:14:05 - Oui. Les yeux fermés, on le reconnaissait.
01:14:07 - Voilà. - Évidemment. Alors...
01:14:09 - Il paraît qu'il n'aimait pas le fait que la radio
01:14:11 soit filmée, ce que je partage.
01:14:13 - Oui, nous sommes d'accord.
01:14:15 Mais moi, je n'ai connu que la radio filmée.
01:14:17 - Vous êtes jeune, Sonia. - Non, non, je ne dis pas ça.
01:14:19 Mais écoutez, alors, on pourrait reconnaître aussi
01:14:21 sa voix, les yeux fermés, évidemment,
01:14:23 le président de la République. Mais ouvrez grand
01:14:25 les yeux et les oreilles, parce qu'il parle de référendum.
01:14:27 C'est l'anniversaire de la 5e. Alors nous, on se dit
01:14:29 tac, tac, badaboom, il va se passer quelque chose,
01:14:31 il va annoncer le référendum sur l'immigration.
01:14:33 Non, non, non, non. Non.
01:14:35 On va élargir le champ du référendum.
01:14:37 Écoutez. - Oui.
01:14:39 - La République a gagné dans les urnes
01:14:41 et dans l'esprit des Français quand elle a su
01:14:43 leur offrir la clarté et la légitimité.
01:14:45 Et à l'heure où nous avons besoin
01:14:47 de nous unir, nos maires
01:14:49 et plus largement tous nos élus locaux
01:14:51 confortent aussi de tout leur dévouement
01:14:53 notre cohésion nationale.
01:14:55 Il nous faut aider,
01:14:57 les aider
01:14:59 à agir mieux,
01:15:01 parfois, lorsque c'est nécessaire,
01:15:03 à adapter les normes,
01:15:05 à leur donner plus de liberté, mais laquelle
01:15:07 doit aller avec plus de responsabilité
01:15:09 et de clarté démocratique.
01:15:11 Pour toutes ces raisons, j'ouvrirai ce chantier
01:15:13 d'une nouvelle étape de la décentralisation
01:15:15 avec l'ensemble des forces politiques
01:15:17 et en coordination étroite avec le président du Sénat
01:15:19 et la présidente de l'Assemblée nationale.
01:15:21 - Mais, monsieur le président de la République,
01:15:23 est-ce que, clairement, oui ou non,
01:15:25 vous ouvrez la porte à un référendum,
01:15:27 notamment sur des sujets comme l'immigration ?
01:15:29 - Il était attendu aujourd'hui... - Est-ce que vous comprenez ?
01:15:31 - Non, rien. Il était attendu sur un sujet.
01:15:33 - Moi, je comptais sur Olivier pour nous expliquer.
01:15:35 - Il était attendu sur l'article 11.
01:15:37 Voilà. L'article 11,
01:15:39 on l'a vu beaucoup passer dans les commentaires.
01:15:41 Il permet aujourd'hui d'aller au référendum
01:15:43 sur les traités internationaux
01:15:45 ou sur des questions institutionnelles,
01:15:47 économiques, sociales, environnementales.
01:15:49 Donc, est-ce qu'il allait bouger,
01:15:51 faire une proposition pour ouvrir cet article 11
01:15:53 pour pouvoir consulter sur des questions autres
01:15:55 telles que l'immigration ?
01:15:57 Il semblerait qu'il n'ait pas ouvert ce chantier.
01:15:59 Et concernant la décentralisation,
01:16:01 il s'agit de la mémoire de la Nouvelle-Calédonie
01:16:03 et de la Corse, sans qu'on sache vraiment
01:16:05 ce qu'il s'est passé.
01:16:07 - Vous avez dit que vous n'allez pas
01:16:09 parler de la Nouvelle-Calédonie et de la Corse
01:16:11 sans qu'on sache vraiment ce qu'il met concernant la Corse.
01:16:13 - Moi, je rejoins peut-être
01:16:15 cette analyse pour la compléter.
01:16:17 Je crois qu'on ne rend pas hommage
01:16:19 à la Constitution du 4 octobre 1958.
01:16:21 On ne rend pas hommage
01:16:23 à la Ve République.
01:16:25 Derrière ce drapeau,
01:16:27 qui est juste derrière le drapeau français,
01:16:29 c'est le drapeau européen.
01:16:31 Le titre premier de la Constitution,
01:16:33 c'est celui de la souveraineté.
01:16:35 Et je ne pense pas que, dans l'idée du général de Gaulle,
01:16:37 dans l'idée de la Ve République,
01:16:39 l'idée de cette France forte,
01:16:41 cette France fière, cette France dominante,
01:16:43 je ne pense pas que
01:16:45 cette France-là serait d'accord
01:16:47 avec ce que nous assistons aujourd'hui,
01:16:49 c'est-à-dire la primauté du droit de l'Union européenne,
01:16:51 c'est-à-dire des règles encore plus fortes,
01:16:53 le droit dérivé de l'Union européenne,
01:16:55 plus d'immigration incontrôlée,
01:16:57 moins de sécurité, plus de normes, plus de taxes.
01:16:59 - Mais sur l'immigration, l'opposant vous dit que la solution n'est qu'européenne.
01:17:01 - Mais la solution,
01:17:03 aujourd'hui, elle est française.
01:17:05 - Tu l'as dit, pardon.
01:17:07 - C'est retrouver notre voix, notre force, retrouver cet esprit,
01:17:09 cette idée que nous donnait,
01:17:11 par exemple, Philippe Séguin,
01:17:13 qui était capable, aujourd'hui,
01:17:15 de porter cette inspiration sociale,
01:17:17 l'Europe sociale, bien sûr,
01:17:19 mais d'abord, les intérêts de la France.
01:17:21 Pourquoi ne pas pratiquer cette politique de la chaise libre ?
01:17:23 - Il a raison, Amixem.
01:17:25 - Rappeler la force de la France, dans l'Europe, et non pas en dessous de l'Europe.
01:17:27 - Ce n'est pas tellement une question constitutionnelle.
01:17:29 Moi, j'en ai...
01:17:31 Pardon.
01:17:33 - Je pense, si vous voulez,
01:17:35 qu'on accorde trop de poids, dans notre crise,
01:17:37 à la question institutionnelle,
01:17:39 et notamment à celle du référendum.
01:17:41 Je crois que cette demande de parole des Français,
01:17:43 elle n'est là,
01:17:45 elle n'existe et elle ne se déploie que
01:17:47 parce que le politique est impuissant
01:17:49 et assume une forme d'impuissance.
01:17:51 Je pense que...
01:17:53 - Et que le général De Gaulle...
01:17:55 - Bien sûr, il y avait des référendums, mais arrêtez, si vous voulez...
01:17:57 - Je vous oppose un argument, comme vous permettez.
01:17:59 - Oui, mais l'idée que c'est...
01:18:01 - Le problème, aujourd'hui, si vous voulez,
01:18:03 c'est qu'on ne donne pas assez la parole aux Français.
01:18:05 J'ai le droit de ne pas être d'accord avec vous.
01:18:07 Je sais, c'est très répandu partout,
01:18:09 c'est qu'il faut plus parler,
01:18:11 la démocratie participative, ce n'est pas bien.
01:18:13 Moi, je vais vous dire, je pense
01:18:15 qu'il doit y avoir aussi une verticalité
01:18:17 du pouvoir qui n'existe plus
01:18:19 et une capacité, évidemment,
01:18:21 à comprendre la société
01:18:23 et apporter, disons,
01:18:25 ses aspirations.
01:18:27 Mais je ne suis pas sûre que c'est en recourant
01:18:29 à un référendum. Tous les quatre matins, vous changeriez.
01:18:31 - Mais un référendum sur l'immigration,
01:18:33 qui est un sujet assez important quand même,
01:18:35 mérite quand même, peut-être,
01:18:37 une question, une interrogation.
01:18:39 - Je suis d'accord avec ça. La philosophie de la Vème République,
01:18:41 c'est aussi de donner la parole
01:18:43 au peuple sur des questions que l'on considère
01:18:45 comme majeures. Et là,
01:18:47 moi, j'ai l'impression que les hommes politiques
01:18:49 nient, s'assoient sur la parole du peuple.
01:18:51 Le dernier référendum, c'est celui de 2005.
01:18:53 Les Français ont voté non.
01:18:55 Et qu'est-ce qu'on a fait derrière ?
01:18:57 On a réadopté le fameux traité européen
01:18:59 par voie parlementaire. - Le traité de Lisbonne.
01:19:01 - Oui, le traité de Lisbonne. Ce n'est pas possible.
01:19:03 Et regardez sur le 49-3.
01:19:05 Moi, personnellement, je n'ai rien contre le 49-3.
01:19:07 C'est un outil institutionnel comme un autre.
01:19:09 Mais quand on l'utilise pour faire passer
01:19:11 une réforme des retraites, on est dans
01:19:13 le dévoiement de la philosophie de nos institutions.
01:19:15 Et finalement, on contribue
01:19:17 à détruire les institutions de la Vème République.
01:19:19 Et dernière chose, sur l'autonomie de la Corse,
01:19:21 inscrire ça dans notre Constitution
01:19:23 alors que l'autonomie de la Corse est au contraire
01:19:25 même de l'essence des valeurs
01:19:27 de la République, moi, ça me pose
01:19:29 question pour moi. M. Macron détruit
01:19:31 la Vème République. - D'ailleurs, vous avez vu
01:19:33 l'affaire des drapeaux détruits.
01:19:35 - Dites-moi, détruit sa philosophie
01:19:37 initiale, pour être plus précis.
01:19:39 - Vous avez vu l'histoire des drapeaux sur la Corse et la Bretagne.
01:19:41 C'était intéressant parce que quand même, Elisabeth Borne,
01:19:43 qui est une techno,
01:19:45 elle n'a quand même pas voulu qu'il y ait
01:19:47 le drapeau breton quand elle parlait. Sauf que
01:19:49 à l'Assemblée de...
01:19:51 Je ne sais plus dans quel cadre, mais elle parlait en Bretagne.
01:19:53 En revanche, Emmanuel Macron,
01:19:55 quand il a parlé en Corse,
01:19:57 il avait le drapeau corse,
01:19:59 ça ne le gêne pas du tout.
01:20:01 L'article, je crois, premier
01:20:03 de la Constitution, je vous rappelle que c'est la République.
01:20:05 C'est qu'il y a un peuple.
01:20:07 Il y a un peuple en France.
01:20:09 - Il y a l'unicité de la République.
01:20:11 - Mais non, mais il y a un peuple.
01:20:13 - Mais moi, là où je mets une nuance
01:20:15 à ce que vous dites, c'est que moi je trouve que
01:20:17 défendre les valeurs, les traditions comme le font
01:20:19 le Corse, on devrait... Les Corses
01:20:21 ont inspiré cette singularité aujourd'hui
01:20:23 qui n'est plus la nôtre
01:20:25 dans toute cette unicité de la République.
01:20:27 - Si vous reconnaissez l'existence d'un peuple Corse
01:20:29 qui a sa propre culture,
01:20:31 vous commencez
01:20:33 déjà, si vous voulez,
01:20:35 à donner un goût dans le...
01:20:37 - On ne sait pas encore très précisément
01:20:39 la tournure que va prendre
01:20:41 cette solution Corse.
01:20:43 - J'ai l'impression que c'est la mauvaise, cette tournure.
01:20:45 - Parce que sur peuple Corse, il ne s'est pas avancé.
01:20:47 Sur co-officialité, il ne s'est pas avancé.
01:20:49 Il est allé simplement sur un service public
01:20:51 du bilinguisme. Sur le statut de résident,
01:20:53 il ne s'est pas avancé.
01:20:55 - On ne peut pas faire du en même temps.
01:20:57 - Il fait un discours qui applaudit...
01:20:59 - Il a fait du en même temps.
01:21:01 - Sur l'Arménie, on ne peut pas faire du en même temps.
01:21:03 - Justement, je vais vous faire un lien entre la Constitution et l'Arménie.
01:21:05 Il serait peut-être temps aujourd'hui,
01:21:07 en 2023, peut-être
01:21:09 que la France fasse preuve de lucidité.
01:21:11 Inscrire les racines culturelles
01:21:13 chrétiennes de la France dans la Constitution.
01:21:15 Si vous ne le faites pas,
01:21:17 vous allez finir comme l'Arménie.
01:21:19 L'Arménie a été le premier pays d'Europe
01:21:21 à avoir choisi le christianisme.
01:21:23 L'Amérique se bat aujourd'hui,
01:21:25 se bat culturellement
01:21:27 pour son identité, pour sa civilisation.
01:21:29 L'Arménie est peut-être demain
01:21:31 menacée de disparition.
01:21:33 Aujourd'hui, les peuples et les nations d'Europe
01:21:35 qui refusent leur héritage chrétien,
01:21:37 qui refusent de rappeler leurs racines,
01:21:39 leurs civilisations dans leur Constitution,
01:21:41 sont des peuples voués à disparaître.
01:21:43 Je vous le dis, vous en faites ce que vous voulez.
01:21:45 Mais la vérité, aujourd'hui,
01:21:47 elle est là, elle est sous nos yeux.
01:21:49 Vous avez une subversion migratoire.
01:21:51 Le chèvre qui fait plus d'enfants que les peuples d'Europe.
01:21:53 - Je trouve Amine un peu excessif,
01:21:55 mais je suis d'accord.
01:21:57 - C'est Kevin qui vous le dit en plus.
01:21:59 - Non, mais je suis d'accord.
01:22:01 Amine a dit quelque chose de fondamental.
01:22:03 Nous sommes un pays de racines chrétiennes.
01:22:05 Et quand aujourd'hui,
01:22:07 on n'arrive pas
01:22:09 à tendre la main
01:22:11 à des chrétiens
01:22:13 qui ont une épuration ethnique,
01:22:15 finalement, on est dans le reniement
01:22:17 de nos valeurs et de la fin d'une civilisation.
01:22:19 - Attendez, attendez.
01:22:21 Est-ce qu'on peut rappeler certaines choses ?
01:22:23 Vous avez ces enjeux-là.
01:22:25 Il y a aussi des enjeux géopolitiques,
01:22:27 avec des enjeux énergétiques, quand même.
01:22:29 Le gaz d'Azerbaïdjan qui vient en partie de Russie,
01:22:31 accepté par l'Union européenne sans problème.
01:22:33 - Non, mais excusez-moi.
01:22:35 Je sais que j'ai le mauvais rôle.
01:22:37 Tout à l'heure, vous avez parlé
01:22:39 d'une dictature de l'émotion.
01:22:41 - Oui, mais c'est une dictature de l'émotion.
01:22:43 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:45 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:47 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:49 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:51 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:53 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:55 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:57 - C'est une dictature de l'émotion.
01:22:59 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:01 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:03 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:05 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:07 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:09 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:11 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:13 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:15 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:17 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:19 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:21 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:23 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:25 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:27 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:29 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:31 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:33 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:35 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:37 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:39 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:41 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:43 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:45 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:47 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:49 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:51 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:53 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:55 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:57 - C'est une dictature de l'émotion.
01:23:59 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:01 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:03 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:05 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:07 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:09 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:11 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:13 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:15 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:17 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:19 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:21 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:23 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:25 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:27 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:29 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:31 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:33 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:35 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:37 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:39 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:41 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:43 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:45 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:47 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:49 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:51 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:53 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:55 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:57 - C'est une dictature de l'émotion.
01:24:59 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:01 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:03 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:05 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:07 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:09 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:11 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:13 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:15 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:17 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:19 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:21 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:23 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:25 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:27 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:29 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:31 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:33 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:35 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:37 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:39 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:41 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:43 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:45 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:47 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:49 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:51 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:53 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:55 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:57 - C'est une dictature de l'émotion.
01:25:59 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:01 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:03 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:05 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:07 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:09 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:11 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:13 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:15 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:17 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:19 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:21 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:23 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:25 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:27 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:29 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:31 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:33 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:35 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:37 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:39 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:41 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:43 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:45 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:47 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:49 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:51 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:53 - C'est une dictature de l'émotion.
01:26:55 - Très bien. Il y a une autre demande ?
01:26:57 - Je vais un peu réfléchir.
01:26:59 - Une maman, un papa, un compagnon ?
01:27:01 - Je ne sais pas.
01:27:03 - Mon chat peut-être ?
01:27:05 - Il pourrait peut-être avoir un tigre ?
01:27:07 - J'arrive à la maison tout de suite.
01:27:09 - Ils étaient bons.
01:27:11 *Musique*