Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Il est midi, bonjour, soyez-les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 12h-14h, c'est votre Midi-News,
00:00:05votre rendez-vous d'information de la mi-journée, deux heures de témoignages, de reportages et de débats au plus près de vos préoccupations.
00:00:12Je vous présente mon équipe des mercredistes, dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:18À la une, on commencera par la politique. Oui, la politique, on sera à l'Élysée avec Thomas Bonnet, toujours pas de signe pour Matignon au moment où on se parle,
00:00:27on ne sait jamais, on ne sait jamais que vous dire. Patience, 50 jours après la démission du gouvernement, Emmanuel Macron n'a toujours pas choisi.
00:00:34En revanche, lui, il a choisi, il va y aller en 2027. Son nom, c'est Édouard Philippe, il se dit candidat pour la prochaine présidentielle.
00:00:43Est-ce que c'était sincèrement le bon moment pour faire cette annonce ? On va en parler avec mes invités, je suis sûr qu'ils ont beaucoup de choses à nous dire.
00:00:49On retournera à Saint-Omer où l'émotion est toujours aussi immense. Après l'incendie de l'église, une prière a été organisée ce matin, suivie d'une messe.
00:00:56On sera sur place avec Thibaut Marcheteau et Charles Baget. Et puis l'enquête avance, on sera avec Sandra Buisson qui suit cette enquête.
00:01:03Enfin, on reviendra sur ce drame à Avignon, un chauffard de 25 ans, sans permis, affauché et tué sur le coup, un cycliste de 51 ans.
00:01:11Il pilotait une Lamborghini. Comment la chose est-elle possible ? On verra tout cela, on vous expliquera.
00:01:17Voilà pour notre menu, tout de suite on fait un premier tour dans l'information avec Somaïa Labili que je salue ce mercredi. Bonjour Somaïa.
00:01:24Bonjour Thierry, bonjour à tous. On commence ce journal avec le plus grand naufrage de migrants depuis 2021. Hier, au moins dix femmes et deux hommes sont morts noyés dans la Manche.
00:01:32Pourtant, des dispositifs ont été mis en place pour éviter ce genre de drame. Sarah Fenzari et Marine Sabourin.
00:01:40Avec ce naufrage, au moins 37 personnes ont perdu la vie dans ces traversées depuis janvier 2024. Un chiffre qui a doublé depuis 2023.
00:01:49C'est un échec collectif en termes de prévention des départs et puis d'investigation.
00:01:56En 2021, 30 migrants ont péri dans la Manche, dont 27 dans un même naufrage. Pourtant, deux types d'actions pour éviter ces drames sont déjà en place.
00:02:05Un dispositif de prévention des départs, de prévention des mises à l'eau. C'est tout un dispositif de surveillance terrestre et aérienne qui engage environ 800 personnels jour et nuit à terre, plus les 6 à 7 bateaux qui assurent la surveillance maritime.
00:02:26Pour cet ancien directeur central de la police aux frontières, il faut renforcer les liens entre la France et la Grande-Bretagne.
00:02:32Les Anglais n'ont plus accès au système d'information Schengen. C'est un pays tiers aujourd'hui, la Grande-Bretagne, comme n'importe quel pays tiers.
00:02:39Les autorités britanniques ont décompté l'arrivée par ces embarcations de 21.615 migrants depuis le mois de janvier.
00:02:47On passe à présent au troisième jour du procès des viols de Gisèle Picot, droguée, livrée à des hommes à son insu par son mari.
00:02:54Une cinquantaine de suspects à la barre et certains d'entre eux réclament que la lumière soit faite sur toutes les responsabilités de chacun.
00:03:02J'attends de ce procès que lumière se fasse sur tout ce qui entoure jeu sexuel, tabou sexuel et reconnaissance.
00:03:09C'est assez fort et c'est en cela qu'on commence un petit peu à voir les positions de chacun.
00:03:15Est-ce que certains reconnaissent ? Est-ce que d'autres ne reconnaissent pas ? Est-ce que certains ont pris conscience ?
00:03:19Certains reconnaissent la matérialité mais pas l'intention. Nombreux sont ceux qui disent ne pas avoir eu l'intention de faire du mal.
00:03:25Dans le reste de l'actualité, ils sont en route pour Paris. Deux mois après les accusations de viol en Argentine,
00:03:31les deux rugbymen du 15 de France ont eu l'autorisation de la justice locale de rentrer en France.
00:03:37Hugo Auradou et Oscar Gégou y sont attendus en fin d'après-midi.
00:03:41Et puis on termine ce journal avec cet appel du pape qui appelle à renforcer le dialogue interreligieux pour contrecarrer l'extrémisme et l'intolérance.
00:03:50Déclaration donc du pape François ce matin depuis Jakarta, capitale de l'Indonésie, où il est en déplacement.
00:03:56Le Saint-Père qui ajoute qu'un tel dialogue est indispensable pour affronter les défis communs.
00:04:01Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi Thierry.
00:04:04Merci beaucoup Somaïa. Et à tout à l'heure dans 15 minutes très précisément, on sera là.
00:04:08Allez, je vous présente mon équipe. Les mercredistes, ils sont dans les starting blocks. Ils sont là, bien présents.
00:04:13J'accueille avec beaucoup de plaisir Najwa, elle a été avocate. Soyez la bienvenue.
00:04:16Bonjour Thierry.
00:04:17Kévin Bossuet, professeur d'histoire.
00:04:19Bonjour Thierry.
00:04:20Olivier Dartigolle, chroniqueur politique. Comment allez-vous ?
00:04:24Très bien.
00:04:25Philippe Bilger, vous allez bien ?
00:04:27Très bien Thierry.
00:04:28Ancien magistrat honoraire et président de l'Institut de la Parole.
00:04:31Voilà.
00:04:32Parfaite présentation, elle pourrait durer parce que...
00:04:37On a deux heures d'émission.
00:04:39Ça fait court.
00:04:42Si ça ne vous dérange pas...
00:04:43Alors par ancien magistrat honoraire, magistrat honoraire.
00:04:46Sinon vous me décapitez carrément.
00:04:48Vous savez que je vous apprécie ô combien.
00:04:50Réciproquement, en totale sincérité médiatique et humaine.
00:04:56On va vous déçu je crois.
00:04:57Allez les amis, on va commencer par la politique.
00:05:01Cachez votre joie, ça me fait plaisir.
00:05:0450 jours.
00:05:0550 jours, toujours pas de fumée blanche.
00:05:09Rien.
00:05:09On va l'avoir.
00:05:10On va l'avoir.
00:05:11Il n'y a que des journées d'enfumage.
00:05:13Nous commençons de votre...
00:05:15Mais en revanche, l'information, on y reviendra dans quelques instants.
00:05:19C'est Édouard Philippe.
00:05:20Alors lui, il veut y aller.
00:05:212027.
00:05:23Je fixe le cap.
00:05:242027, c'est une surprise.
00:05:26Ou pas, on en parle dans quelques instants.
00:05:28Parce qu'on va prendre la direction de l'Elysée.
00:05:31On va retrouver notre ami Thomas Bonnet.
00:05:33Accompagné par Jean-Laurent Constantini.
00:05:36Alors Thomas Bonnet hier...
00:05:37Thomas Bonnet était sur ce plateau hier.
00:05:40Je lui ai donné rendez-vous pour aujourd'hui.
00:05:43Alors je ne sais même pas comment vous lancez Thomas Bonnet.
00:05:47Parce qu'en fait...
00:05:48Quoi de neuf ?
00:05:49Et alors ?
00:05:50Voilà, ça c'est du lancement journalistique.
00:05:52Et alors ?
00:05:57Et alors Thierry, toujours rien.
00:05:59Toujours pas d'annonce, en tout cas officielle de la part de l'Elysée
00:06:01sur la nomination d'un nouveau Premier ministre.
00:06:04Ce qu'on peut vous dire, c'est qu'il y a toujours deux noms
00:06:06qui semblent tenir l'accord du côté de l'Elysée.
00:06:10C'est Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand.
00:06:12Ce sont en tout cas les pistes qui sont testées
00:06:14par le chef de l'Etat auprès des groupes parlementaires.
00:06:16Je vous rappelle qu'hier, il s'est entretenu avec un certain nombre d'entre eux.
00:06:20Les Verts notamment, l'EPS ou encore Marine Le Pen
00:06:23avec laquelle il a pu échanger.
00:06:25D'ailleurs, l'entourage de Marine Le Pen fait savoir
00:06:28que la présidente du groupe du RN à l'Assemblée nationale
00:06:30a fait savoir au chef de l'Etat
00:06:32que son groupe censurera la nomination d'un Premier ministre
00:06:36si c'était Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand.
00:06:38La question maintenant, c'est de savoir s'il y a d'autres solutions possibles
00:06:42pour le chef de l'Etat.
00:06:43Le nom de David Lyssenaar, le maire de Cannes,
00:06:45est notamment revenu ces dernières heures.
00:06:47Mais pour l'heure, encore une fois, du côté de l'entourage du chef de l'Etat,
00:06:50on reste sur ces deux noms, Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand.
00:06:54Et puis, dans ce feuilleton politique qui dure depuis maintenant 50 jours,
00:06:58une nouvelle donnée, et vous allez sans doute en parler dans quelques instants,
00:07:01avec cette interview donnée par Édouard Philippe à nos confrères du Point.
00:07:05Il déclare officiellement sa candidature
00:07:07pour la prochaine élection présidentielle.
00:07:09Il ne précise pas pour l'élection présidentielle de 2027.
00:07:12Et d'ailleurs, la dernière réponse qu'il donne dans cette interview,
00:07:14c'est qu'il se dit prêt aussi s'il y avait une élection présidentielle anticipée.
00:07:19On connaît Édouard Philippe, on sait qu'il connaît lui très bien Emmanuel Macron.
00:07:24Et s'il envisage cette possibilité,
00:07:26c'est peut-être qu'il faut, nous aussi, l'envisager sérieusement.
00:07:29Cette possibilité, pour bien comprendre,
00:07:31c'est évidemment la démission éventuelle d'Emmanuel Macron
00:07:34qui serait dans une impasse politique.
00:07:35Bref, pas de réponse pour l'heure, Thierry.
00:07:37Encore beaucoup de questions ici du côté de l'Elysée.
00:07:40– Bon, Thomas, vous savez ce qu'on va faire, je vous retrouve dans une heure.
00:07:43Donc, je veux des informations pour dans une heure.
00:07:46– Et alors ?
00:07:47– Et j'essaie de trouver un autre lancement que « Et alors ? »
00:07:51parce que là, c'est du grand journalisme.
00:07:53– Très bien.
00:07:55– Bon, je compte sur vous.
00:07:56À tout à l'heure, mon cher Thomas, et surtout,
00:07:59bon courage, que la force soit avec vous.
00:08:01Petit tour de table.
00:08:03Donc, je le disais, Édouard Philippe, bon, c'est vrai, il y a 2027,
00:08:07mais peut-être avant, peut-être avant.
00:08:10D'abord, est-ce que c'était le bon moment
00:08:13pour annoncer potentiellement sa candidature ?
00:08:15– Mais l'idée que le nouveau mantra, le nouveau mot du macronisme,
00:08:22c'est « non-censurable », ce n'est pas très joli d'ailleurs.
00:08:25Mettons-nous dans le cas de figure, très probable qu'après ces 50 jours,
00:08:29le nom mis sur la table par Emmanuel Macron
00:08:33soit immédiatement censuré après le discours de politique générale.
00:08:37Ça serait le cas dans un scénario Xavier Bertrand,
00:08:39on en a la confirmation,
00:08:41ça serait le cas dans un scénario Bernard Cazeneuve.
00:08:43Or, on nous dit que seuls ces deux noms, aujourd'hui,
00:08:46sont sérieusement envisagés.
00:08:49Ce qui voudrait dire qu'Emmanuel Macron,
00:08:51alors qu'il aura mis beaucoup d'efforts,
00:08:53a échoué dans sa volonté de proposer un Premier ministre
00:08:58qui ne serait pas censuré.
00:08:59Rappelez-vous, c'était le premier argument pour dire
00:09:01« ça ne peut pas être Madame Castex ».
00:09:04Donc on se retrouverait là dans une crise de régime aggravée
00:09:07où la question du départ d'Emmanuel Macron serait posée.
00:09:11C'est pour ça que je n'ai pas trouvé, moi,
00:09:13que le timing choisi par Édouard Philippe
00:09:17était aussi folklorique que j'ai pu le lire ou inopportun.
00:09:21Non, la séquence en entier se comprend très bien.
00:09:24– Philippe, bon timing ou pas ?
00:09:28– Ahmed, bon, malgré les apparences,
00:09:30c'est que depuis plusieurs mois, voire plusieurs années,
00:09:34Édouard Philippe mène une guerre subtile et intelligente
00:09:39contre Emmanuel Macron.
00:09:40Et là, j'analyse son annonce de candidature
00:09:44comme véritablement un coup de pied, si vous me permettez,
00:09:48de l'âne qu'il n'est pas.
00:09:50Je ne fais aucune référence à Baudet.
00:09:53Mais plus profondément, je crois qu'il a raison
00:09:58parce que comme nous sommes, et Olivier l'a un peu dit,
00:10:01dans un climat fortement politique,
00:10:04paradoxalement, le fait de mettre de la politique présidentielle dedans
00:10:09ne fera pas disparaître l'annonce, mais la mettra en lumière.
00:10:13Deuxième élément, et il est clair que pour qu'il ait éprouvé
00:10:17le besoin de dire, je suis candidat pour 2027 et même avant,
00:10:23c'est qu'il a dans la tête, évidemment,
00:10:26l'élection présidentielle anticipée.
00:10:29Et donc, je crois que derrière tout ça,
00:10:32il y a une tactique et un moment qui ne sont pas absurdes.
00:10:35– Bon, alors tous les deux, vous êtes d'accord.
00:10:37Najwa, et ensuite, Kévin.
00:10:38– Alors moi, je ne suis plus réservée, et je vais dire pourquoi.
00:10:40– Bon ou mauvais timing ?
00:10:43– Entre les deux, et je vais vous dire pourquoi.
00:10:47Tout d'abord, le président de la République, on aime à le dire,
00:10:51à chaque fois, on dit, il est le maître des horloges.
00:10:54Sauf que le problème, c'est que l'horloge, elle commence à se dérégler.
00:10:57Pourquoi ? Parce qu'il y a une lassitude de la classe politique,
00:11:00il y a une lassitude aussi des Français, et Olivier le disait,
00:11:05il disait, à chaque fois, il y a la fumée blanche.
00:11:07Ah bah tiens, il reçoit Bernard Cazeneuve.
00:11:09– Et des journalistes, je confirme, parce qu'on ne sait même plus quoi dire.
00:11:12– Xavier Bertrand, alors qui sont des candidatures crédibles,
00:11:16contrairement à celle de Lucie Castet, d'ailleurs,
00:11:18qui a fait un tour de piste et qui a disparu.
00:11:20– Au revoir, au revoir.
00:11:21– Mais il n'en demeure pas moins qu'elle est quand même, malgré tout,
00:11:24elle continue à être soutenue par le nouveau Front populaire.
00:11:28– Oui, la méthode Coué.
00:11:29– Mais bon, il faut être honnête, c'est foutu pour elle.
00:11:33Donc, mais à côté de ça, il y a ce crash test.
00:11:36Ce crash test, c'est-à-dire, Xavier Bertrand,
00:11:40si on n'est que dans le numérique, les calculs, le RN, ça ne va pas le faire,
00:11:47puisqu'elle-même dit, si c'est Xavier Bertrand, on votera la motion de censure.
00:11:51Alors, Bernard Cazeneuve, je n'avais pas eu l'information.
00:11:53Je pensais que le RN pourrait voter un Bernard Cazeneuve
00:11:59et donc ne pas voter la motion de censure le concernant.
00:12:01Mais vous voyez, ça va, ça vient.
00:12:02– Il y a changé d'avis là-dessus.
00:12:03– On est d'accord, il y a eu un changement d'avis là-dessus.
00:12:06Alors, j'en viens maintenant à Édouard Philippe.
00:12:09Alors, Édouard Philippe, c'est un secret de polichinelle.
00:12:12Franchement, tout le monde savait qu'il nourrissait…
00:12:13– Quel scoop !
00:12:14– Ben oui, ce n'est pas un scoop,
00:12:15qu'il nourrissait des ambitions concernant l'élection présidentielle.
00:12:20Après, est-ce que c'est le bon moment ?
00:12:22Bon, déjà, j'aimerais dire qu'il avait pris ses distances concernant la dissolution.
00:12:26Il a été extrêmement sévère vis-à-vis du président de la République.
00:12:31Souvenez-vous.
00:12:32– On ne l'a pas oublié.
00:12:33– On ne l'a pas oublié.
00:12:34Alors, toujours sur son annonce, là où c'est dangereux,
00:12:38c'est qu'il n'est pas le seul à nourrir des ambitions présidentielles.
00:12:43Donc là, je crains pour lui un « tous contre Édouard Philippe ».
00:12:49Donc, c'est ma crainte.
00:12:50Et puis, certains disent « mais il nous fait du Georges »
00:12:53et j'en terminerai par là, « il nous fait du Georges Pompidou ».
00:12:55Puisque Georges Pompidou, à l'époque,
00:12:58il annonce le 29 avril sa candidature à l'élection présidentielle.
00:13:04Mais, mais, à la différence de ce qu'on vit aujourd'hui,
00:13:08le Général de Gaulle avait démissionné le 28 avril.
00:13:13Et donc, Georges Pompidou annonce ses ambitions présidentielles
00:13:17au lendemain de la démission du Général de Gaulle
00:13:20concernant le référendum sur la régionalisation.
00:13:22– Donc là, vous anticipez qu'Édouard Philippe anticipe potentiellement,
00:13:25mais Emmanuel Macron n'est pas le Général de Gaulle.
00:13:27– Exactement, il anticipe.
00:13:28Et quand on anticipe trop, j'ai envie de vous dire,
00:13:29en politique, pour en avoir fait un petit peu,
00:13:32quand vous sortez du bois, il y a intérêt à être bien solide
00:13:37et bien armé, entre guillemets.
00:13:39– Kévin, bon ou mauvais timing ?
00:13:42– Mauvais.
00:13:43– Mauvais, alors là, il y a trois, enfin, mitigés,
00:13:45un peu une réponse un peu normande,
00:13:47les chers de nos amis normands qui nous regardent.
00:13:49– Pour Édouard Philippe, c'est normal.
00:13:50– Mais, mais, rien n'est fait au hasard, vous avez compris.
00:13:56Kévin ?
00:13:57– Je ne vais pas vous faire une analyse,
00:13:59je vais vous faire part d'un sentiment
00:14:01et je vais rebondir sur ce qu'a dit Najwad au début de son intervention.
00:14:05Les Français sont fatigués.
00:14:08Deux mois de consultation pour revenir aux hypothèses de départ,
00:14:12M. Cazeneuve et M. Bertrand.
00:14:14Nous avons voté, en gros, trois fois en un mois.
00:14:18Il y a eu, comme ça, une surenchère électorale, c'était du jamais vu.
00:14:24Et là, vous avez M. Philippe, en pleine crise politique,
00:14:28qui annonce sa candidature et qui donne l'impression,
00:14:31finalement, que les postes, les petites places,
00:14:35sont supérieures à l'intérêt général du pays.
00:14:38Et pendant les élections législatives anticipées,
00:14:41on nous a ressorti le fameux front républicain
00:14:43pour lutter contre la droite de la droite.
00:14:46Mais si on veut vraiment lutter contre la droite de la droite,
00:14:48il faut peut-être résoudre les problèmes que rencontrent les Français,
00:14:52notamment sur l'immigration, sur l'insécurité, sur le pouvoir d'achat.
00:14:56Regardez ce qui s'est passé en Allemagne, en Thuringe,
00:14:59où vous avez la droite de la droite qui a remporté les élections.
00:15:04Et il y a eu un fort taux de participation, il y a eu 75 % de participation.
00:15:09Moi, je vois un pays qui se délite,
00:15:11je vois une confiance dans nos institutions qui se délite,
00:15:15des Français qui sont de plus en plus écœurés.
00:15:18Et c'est le sentiment des gens quand je leur parle.
00:15:22Et dernier petit point,
00:15:23moi, j'ai fait ma pré-rentrée d'enseignant vendredi dernier.
00:15:26– Je ne vous ai pas demandé comment ça s'est passé.
00:15:28– C'est passé correctement.
00:15:29Je vais à nouveau avoir des classes cette semaine
00:15:32et on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé.
00:15:35On est encore dans une forme d'incertitude.
00:15:37Les Français jouent le jeu, les Français sont mobilisés,
00:15:41les Français continuent à servir la France,
00:15:43continuent à respecter les lois.
00:15:45Et on a l'impression d'un irrespect qui vient du haut,
00:15:48finalement de gens qui s'en fichent du quotidien des Français
00:15:51et qui sont là dans des petites tambouilles, etc.
00:15:54Alors, on va peut-être dire que je sombre dans le populisme,
00:15:56mais parfois dire les choses, dire ce que j'entends dans la rue,
00:15:59dire ce qu'on me dit, c'est important aussi de le dire
00:16:01parce que je suis sûr qu'il y a beaucoup de téléspectateurs
00:16:03qui ont ce sentiment.
00:16:05– Allez, on en reparlera tout à l'heure à 13h
00:16:06avec les réactions politiques que cette candidature d'Édouard Philippe suscite.
00:16:11Mais tout de suite, on fait un tour de l'information avec Sommeil à l'Abidi.
00:16:14– À la une de l'actualité, après l'incendie dévastateur
00:16:17qui a ravagé l'église de Saint-Omer lundi,
00:16:19un temps de prière et de messe ont été organisés ce matin.
00:16:23Le suspect, un homme de 39 ans, a reconnu l'effet.
00:16:25En garde à vue et avait déjà été condamné pour dégradation
00:16:28d'un édifice religieux, précise le parquet.
00:16:32Ça paraît bizarre quand on voit une annonce dans un moment comme celui-là.
00:16:35Réaction ce matin sur notre antenne de Jean-Michel Blanquer
00:16:38à la candidature d'Édouard Philippe à la présidentielle 2027.
00:16:41Toutefois, il fait partie des hommes et des femmes
00:16:43qui peuvent prétendre à de grandes responsabilités,
00:16:46a-t-il ajouté au micro de Florian Tardif.
00:16:49Et puis le bilan s'alourdit.
00:16:50Elle vive au moins sept morts, dont trois enfants,
00:16:52dans des frappes russes contre la grande ville de l'ouest de l'Ukraine.
00:16:56Des frappes qui s'intensifient depuis le début de la semaine
00:16:58et qui ont provoqué des démissions en série au sein du gouvernement ukrainien.
00:17:03Merci beaucoup Somaya.
00:17:04Alors que Sandra Buisson nous a rejoints.
00:17:06Bonjour Sandra, on fera un point avec vous,
00:17:08puisqu'on va prendre la direction de Saint-Omer.
00:17:10Somaya l'a évoqué, l'enquête avance.
00:17:13Avant de faire un point sur cette enquête,
00:17:16je le disais, l'émotion est toujours aussi grande dans la commune.
00:17:18Une prière a eu lieu ce matin, suivie d'une messe.
00:17:21On va retrouver sur place notre équipe.
00:17:23Thibault Marchoteau et Charles Baget, bonjour Thibault.
00:17:26Il y avait beaucoup d'émotions et des paroissiens qui sont encore très inquiets.
00:17:31Racontez-nous.
00:17:34Absolument Thierry.
00:17:35Plusieurs centaines de paroissiens se sont rassemblés
00:17:38devant le parvis de cette église de l'Immaculée Conception
00:17:41qui a donc brûlé le 2 septembre dernier.
00:17:44Une prière de consolation menée par l'évêque d'Arras, Monseigneur Leborgne.
00:17:49On a vu beaucoup de personnes,
00:17:51pas forcément d'ailleurs des gens qui étaient de cette paroisse,
00:17:54pour voir de leurs yeux cette église qui a brûlé.
00:17:58On a pu parler notamment avec le diacre de cette église
00:18:01qui expliquait qu'il avait baptisé et marié 4 de ses 5 filles dans cette église.
00:18:07Il devait d'ailleurs marier dans quelques semaines sa 5ème fille.
00:18:11Malheureusement, c'est avec une très grande émotion qu'il nous a dit
00:18:13que ce ne sera pas possible évidemment puisque l'église est maintenant détruite.
00:18:18Beaucoup donc d'émotions mais aussi de colère quant aux circonstances de cet incendie
00:18:23avec cette origine de l'incendie qui est vraisemblablement criminelle.
00:18:27Je vous propose d'ailleurs d'écouter les paroissiens
00:18:29qui ont répondu à nos questions avec Charles Bagé.
00:18:33Je dirais que ce n'est pas un regain de violence contre la religion catholique
00:18:35parce que ça frappe toutes les religions.
00:18:37Il n'y a pas très longtemps c'était une mosquée,
00:18:39là aujourd'hui c'est l'Immaculée Conception.
00:18:42Mais vous remontez quelques 2-3 semaines en arrière,
00:18:46j'irais quasiment chaque clocher de la paroisse Saint-Benoît a été touché.
00:18:51Soit par du vandalisme, soit par du vol, des choses comme ça.
00:18:54C'est choquant, ça fait mal, c'est douloureux de penser qu'on peut en avoir à une religion.
00:19:03Je pense qu'après chacun personnellement réagit à sa manière.
00:19:10Moi j'essaie de comprendre et de pardonner.
00:19:15Je suis catholique, pas très pratiquante, mais en fait je ne comprends pas.
00:19:20J'ai du mal à comprendre pourquoi on s'attaque à des monuments comme ça.
00:19:25Pourquoi on... Oui, donc ce n'est pas évident pour moi en fait.
00:19:30Non, j'ai du mal à comprendre.
00:19:33Vous le voyez, beaucoup d'émotion encore pour les paroissiens de Saint-Omer.
00:19:36D'ailleurs, lors de cette prière de consolation,
00:19:38le maire de la ville a appelé aux dons pour essayer de reconstruire
00:19:42cette église de l'Immaculée Conception le plus rapidement possible.
00:19:45Merci beaucoup Thibault Marchoteau depuis Saint-Omer avec Charles Bajet.
00:19:49Je me tourne vers vous Sandra Buisson.
00:19:50Thibault l'a évoqué, on l'a dit dès hier, un homme a été interpellé.
00:19:55Il a reconnu les faits, les dernières informations avec vous Sandra.
00:19:58Oui, il a reconnu d'abord être entré par effraction dans cette église.
00:20:02Il a expliqué en garde à vue qu'il voulait voler les dons faits par les fidèles
00:20:07qui se trouvent dans les troncs de l'église de Saint-Omer.
00:20:10Il a reconnu ensuite, devant les policiers, avoir mis le feu
00:20:13vraisemblablement pour effacer ces traces, comme il l'avait déjà fait par le passé.
00:20:18Une information judiciaire va être ouverte aujourd'hui
00:20:21pour la qualification criminelle de destruction de bien
00:20:24par moyens dangereux en raison de la religion.
00:20:26Cet homme d'une trentaine d'années devrait être présenté à un magistrat dans la journée
00:20:31en vue de son éventuelle mise en examen.
00:20:34C'est un homme au profil déjà chargé.
00:20:36Il a à son actif plusieurs condamnations pour destruction par incendie.
00:20:40Il a aussi été condamné pour dégradation d'un édifice religieux.
00:20:45Il vivait dans un foyer depuis sa sortie de prison au mois d'août.
00:20:50Il avait été détenu pour vol et dégradation volontaire.
00:20:54Une incarcération assez longue, a précisé le procureur,
00:20:57mais qui, visiblement, n'a pas mis de coup d'arrêt à sa dérive.
00:21:00Alors, est-il plutôt un incendiaire patenté ou quelqu'un d'obsédé
00:21:04par les édifices religieux chrétiens ?
00:21:06C'est un peu des deux, me soufflait ce matin une source proche du dossier.
00:21:09Merci beaucoup pour ces dernières informations, ma chère Sandra.
00:21:12Najwa El Haïté, quelle est votre réaction ?
00:21:15On assiste à de plus en plus de profanations d'églises, de vols, etc.
00:21:19Et en fait, on en parle très peu au final.
00:21:22Cet été, je recevais Véronique Jacquier dans Face à Face
00:21:26qui nous faisait un délit tôt, justement, en disant
00:21:28quand est-ce que les chrétiens vont se revolter par rapport à ces actes
00:21:32dont on parle très peu ?
00:21:34Dont on parle très peu et qui sont nombreux.
00:21:37Et qui sont nombreux et qui se multiplient.
00:21:38Parce que, bon, c'est une triste actualité.
00:21:43Parce que là où je suis accablée, c'est une église.
00:21:46Donc, c'est un lieu cultuel, mais c'est également un lieu culturel.
00:21:51Parce que quand je regardais un peu l'histoire de l'église de l'Immaculée Conception,
00:21:56j'ai vu qu'elle avait été inaugurée au XIXe siècle et qu'elle était...
00:22:02Donc, en son sein, il y a des mobiliers d'inspiration néo-gothique.
00:22:08Remarquable, on dirait.
00:22:10Donc, c'est tout un pan, vous voyez, de l'histoire aussi de France qui disparaît.
00:22:15Et donc, il ne faut pas oublier ça.
00:22:16Il y a un volet, bien sûr, cultuel.
00:22:18Et on pense aux fidèles.
00:22:19On est accablés aussi par rapport aux fidèles.
00:22:21Parce que dès qu'on touche un lieu cultuel...
00:22:24Enfin, pour moi, en tous les cas, c'est un véritable drame.
00:22:29Voilà, qu'on croit ou d'ailleurs qu'on ne croit pas.
00:22:31Parce que c'est des lieux aussi pour vous renseigner.
00:22:33Voilà, c'est un patrimoine cultuel et culturel.
00:22:37Après, ça met en lumière une actualité bien triste.
00:22:41C'est-à-dire que vous avez un certain nombre d'églises qui sont prises pour cibles,
00:22:45qui sont pillées, incendiées,
00:22:48où il y a aussi des biens publics chrétiens qui sont volés.
00:22:53Et on ne le dit pas suffisamment.
00:22:55Et c'est un drame.
00:22:57C'est un drame patrimonial.
00:22:58Et c'est un drame aussi pour les fidèles.
00:23:01Kévin.
00:23:02Oui, la République est laïque, mais la France est chrétienne.
00:23:07Et qu'est-ce que c'est que l'origine de la France ?
00:23:09C'est la rencontre entre un roi et un dieu.
00:23:12Le dieu de chrétien, à travers ce fameux baptême, le baptême de Clovis.
00:23:18La France, c'est un blanc manteau d'église.
00:23:20On est ici, on rentre ici dans l'âme même de notre civilisation, de notre identité.
00:23:27Et moi, ce qui m'effraie, c'est qu'on ne prend pas soin de notre patrimoine culturel,
00:23:33qui est aussi un patrimoine culturel.
00:23:35Puisqu'on estime qu'il y a entre 2500 et 5000 églises
00:23:39qui risquent de tomber totalement en ruine d'ici 2030, si on ne fait rien.
00:23:45En outre, il y a une montée de la christianophobie.
00:23:47Il y a le ministère de l'Intérieur qui a sorti un chiffre en 2023
00:23:51qui a mis en avant le fait qu'il y avait environ,
00:23:53cette année-là, il y a eu environ 1000 actes antichrétiens,
00:23:56donc 90% sont des destructions d'églises.
00:23:59Si on ne prend pas garde à cela, si on ne protège pas notre culture,
00:24:03si on ne protège pas notre identité, on va progressivement vers un effacement.
00:24:08Et moi, il y a quelque chose aussi qui m'estomaque,
00:24:11c'est parfois les communes qui n'ont plus les moyens de gérer les églises qui les vendent.
00:24:17Je me souviens, par exemple, à Rennes, la chapelle Clarisse a été vendue,
00:24:22a été transformée en salle de sport.
00:24:24Je me souviens à Éculie que la chapelle d'un couvent a été transformée en agence AXA.
00:24:30Est-ce que vous vous rendez compte ?
00:24:31Pour moi, c'est une forme de walking.
00:24:33Vous savez qu'à Nantes, il y a une église qui a été transformée en hôtel.
00:24:36En hôtel, mais est-ce que vous vous rendez compte du signal que ça donne ?
00:24:40Et je terminerai là-dessus en disant, il faut que les chrétiens se lèvent.
00:24:44Moi, je les trouve bien silencieux.
00:24:46La christianophobie touche notre pays, les chrétiens ne doivent pas tout accepter
00:24:51et je ne comprends pas qu'ils ne montent pas au créneau
00:24:54et que surtout une partie de la gauche bien pensante
00:24:58arrive à les neutraliser par le mépris, par la moquerie.
00:25:01Non, les chrétiens, c'est quelque chose d'important dans notre pays.
00:25:04Il faut leur donner la parole, il faut qu'ils défendent leurs valeurs, leurs principes
00:25:08parce que ce sont les nôtres, ce sont les racines de notre pays.
00:25:11Je vous renvoie à l'édito de Véronique Jacquier dans Face à Face cet été consacré à cela.
00:25:16Très rapidement, Philippe et Olivier.
00:25:18Je ne voudrais pour rien au monde tempérer l'indignation de Kévin Bossuet,
00:25:22c'est une tâche impossible d'ailleurs, mais plus sérieusement,
00:25:26je vous rejoins lorsque vous dites que le catholicisme
00:25:32est tout de même relativement timide à chaque fois qu'il est agressé.
00:25:36Mais je voudrais faire le départ tout de même.
00:25:39Il ne faut pas mettre toutes les dégradations et toutes les profanations sur le même plan.
00:25:44Il y a toujours eu des délinquants qui, sans aucun respect pour le lieu
00:25:50dans lequel ils s'appropriaient des biens, accomplissaient ces choses qui sont honteuses.
00:25:57Mais ce serait autre chose que de sentir derrière une volonté très claire,
00:26:03très délibérée de s'en prendre à l'édifice qui incarne la religion catholique.
00:26:09Ça ne rend pas les choses plus agréables, entendons-nous,
00:26:12mais je crois qu'il ne faudrait pas sombrer dans une sorte de globalité un peu déprimante.
00:26:17Olivier, le mot de la fin, juste avant de partir en pub.
00:26:20Je ne sais pas s'il faut que les chrétiens se lèvent pour reprendre la formule de Kévin Bossuet.
00:26:24Bon, peut-être que c'est mon sang béarné qui parle,
00:26:27mais je suis plutôt du côté d'Henri IV et d'un pays qui s'apaise
00:26:31et mettre fin aux guerres de religion, je refais en la parenthèse, la France est laïque.
00:26:36Pour autant, comme l'a dit Najat, que l'on croit au ciel ou qu'on n'y croit pas comme disait le poète,
00:26:41on a tous, et je n'y crois pas, on a tous une émotion réelle
00:26:47à chaque fois qu'il y a de telles images concernant un édifice religieux et une église.
00:26:53Pour des raisons qui ont été développées, je n'y reviens pas dessus.
00:26:56Et je fais écho à ce que vient de dire Philippe Bilger,
00:26:58je ne pense pas que toute actualité, j'ai vu le profil de l'incendiaire,
00:27:04doivent nous amener à chaque fois sur le terrain d'une guerre globale, d'une guerre d'identité.
00:27:11Bon, il faut, je pense, remettre les choses dans leur contexte,
00:27:16ce qui n'en demeure pas moins qu'il y a en effet une bataille idéologique et culturelle visant le christianisme,
00:27:23que ce soit dans notre pays ou à l'échelle du monde.
00:27:27Merci Olivier, on va marquer une pause. Merci Sandra.
00:27:31On va se retrouver juste après la pause publicitaire,
00:27:33on va rappeler ce drame qu'on évoquait d'ailleurs avec Sandra hier,
00:27:38ce cycliste de 51 ans qui a trouvé la mort après avoir été percuté par une Lamborghini.
00:27:43Le conducteur avait 25 ans, il a 25 ans, il conduisait sans permis, il était déjà connu de la justice.
00:27:48On va s'intéresser au fait, comment on peut louer de telles bolides ?
00:27:52Comment les choses sont possibles ? Est-ce qu'il y a des règles ?
00:27:55On va tout vous expliquer, on sera justement avec un loueur de véhicules de luxe
00:28:00qui va tout nous expliquer, vous allez voir, il y a des choses quand même à dénoncer.
00:28:05Allez, on se retrouve dans quelques instants avec mes invités du jour, les mercredistes, à tout de suite.
00:28:12Il est 12h34, merci de nous écrire, c'est 12h00 jusqu'à 14h00,
00:28:17je vous présente mes équipes du mercredi dans quelques instants,
00:28:20mais tout de suite un nouveau tour de l'information avec Somaïa Labidi.
00:28:24Il appelle, je cite, à « renforcer le dialogue religieux pour contrecarrer l'extrémisme
00:28:29et l'intolérance », déclaration du pape François ce matin depuis Jakarta,
00:28:33capitale de l'Indonésie où il est en déplacement, le Saint-Père,
00:28:37qui ajoute qu'un tel dialogue est indispensable pour affronter les défis communs.
00:28:41Du sursis pour les trois mineurs qui ont violemment agressé une lycéenne en janvier dernier,
00:28:46agression qui avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
00:28:49Quant aux deux autres mineurs impliqués,
00:28:51ils seront fixés sur leur peine lors d'une audience prévue le 17 septembre prochain.
00:28:55Et puis, vous découvrez la bande annonce du film « Monsieur Aznavour »
00:28:59biopic qui retrace la carrière du célèbre chanteur-compositeur-interprète
00:29:03incarné à l'écran par Tahar Rahim.
00:29:05Toutefois, il faudra prendre votre mal en patience, sorti en salle prévue le 23 octobre prochain.
00:29:11Vous avez pris vos billets Thierry ?
00:29:13Je les ai réservés évidemment, on ira ensemble je vous invite.
00:29:15Avec grand plaisir.
00:29:16Voilà.
00:29:17Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi et de midi Thierry.
00:29:19Merci beaucoup.
00:29:20Allez, je vous présente les mercredistes.
00:29:22Les mercredistes avec moi, Najwa El Haïté, Olivier Dertigole, Kevin Bossuet et Philippe Bilger.
00:29:28On va revenir ce midi, je vous le disais sur ce drame, à Avignon.
00:29:32Incroyable, un cycliste de 51 ans a donc trouvé la mort
00:29:35après avoir été percuté par une Lamborghini.
00:29:38C'était ce dimanche, le choc a été très violent.
00:29:40Le conducteur a d'abord pris la fuite avant de se rendre à la police.
00:29:44Il a 25 ans, il conduisait sans permis et il était déjà connu de la justice.
00:29:48Alors ce midi, je voudrais qu'on avance un petit peu pour savoir comment ça se passe.
00:29:51Comment on peut louer un tel bolide et puis surtout sans permis.
00:29:55Ça, c'est vraiment la question qui nous interpelle.
00:29:57Donc, nous sommes avec Nicolas Tournier, qui est gérant fondateur de Performance GT.
00:30:02Bonjour Nicolas Tournier.
00:30:03Merci d'avoir accepté notre invitation sur CNews et dans Bidi News.
00:30:09Je voulais absolument vous avoir pour essayer de comprendre comment c'est possible
00:30:13de louer un tel bolide qui roule à une vitesse folle alors qu'on n'a pas de permis.
00:30:18Racontez-nous.
00:30:20Alors bonjour, écoutez, c'est vrai que c'est une histoire assez étonnante
00:30:25parce que CNews pense que ce genre d'événement ne serait pas possible.
00:30:30Parce que les conditions pour louer un véhicule, il faut déjà avoir plus de 30 ans,
00:30:35avoir un permis valable, ne pas avoir de retrait de permis ni d'annulation les 12 derniers mois,
00:30:43pouvoir présenter les papiers d'identité.
00:30:46Également, une caution bancaire en fonction du véhicule qui va de 10 à 30 000 euros.
00:30:54Ce qui fait que toutes ces conditions réunies font que ce genre de personnage
00:31:01n'aurait pas pu louer un véhicule chez nous.
00:31:04Qui sont les clients, le type de clients qui louent ce genre de véhicule ?
00:31:11Alors je dirais que la grande majorité des clients qui louent un véhicule,
00:31:18c'est une clientèle de passionnés qui ont souvent déjà une voiture similaire
00:31:25et qui veulent passer d'une Porsche à une Lamborghini ou une Ferrari ou inversement,
00:31:29qui veulent se faire plaisir un week-end.
00:31:31Et c'est une grande clientèle de passionnés plus par la passion de la voiture
00:31:37que de faire des chronos sur l'autoroute ou des vitesses max.
00:31:43On le voit, à travers ce drame, ces voitures peuvent se transformer en armes absolues.
00:31:49Est-ce qu'il vous est arrivé de dire non tout simplement à un client
00:31:52parce que vous ne le sentiez pas, ou racontez-nous ?
00:31:58Ça nous arrive assez régulièrement de dire non parce que forcément le client l'a au téléphone,
00:32:06ensuite on le voit et on préfère mille fois que notre véhicule reste au garage
00:32:13plutôt que sentir que la voiture est en danger à partir avec telle ou telle personne.
00:32:20Donc on trouve forcément des excuses pour dire non, ce n'est pas possible.
00:32:26Et ça arrive assez souvent.
00:32:28On me dit Nicolas qu'il existe des concurrents à vous qui ont pignon sur rue,
00:32:35qui louent des voitures et qui ne demandent même pas le permis.
00:32:39Vous me confirmez la chose ?
00:32:40Parce que c'est vrai que là on a un profil de quelqu'un qui a 25 ans
00:32:44et qui a pu se procurer un tel véhicule.
00:32:48Est-ce que ça existe ?
00:32:50Oui, ça existe.
00:32:52La plupart du temps, ce sont des entreprises étrangères qui sont beaucoup moins regardantes,
00:33:02qui n'ont pas forcément non plus des assurances adéquates pour louer les véhicules.
00:33:06Parce qu'il faut savoir que pour louer une voiture, il faut des assurances spécifiques
00:33:12qui sont très compliquées à obtenir et qui sont moins regardantes,
00:33:16que ce soit en termes de la personne qui le loue, du permis, de l'âge et ainsi de suite.
00:33:21C'est une réalité.
00:33:23Et dernière question, parce qu'il faut un peu d'argent quand même pour louer ce type de véhicule.
00:33:28Ça coûte combien par exemple une Lamborghini telle que celle dont on parle ?
00:33:33Chez vous j'entends, mais à combien on peut la toucher ?
00:33:35Chez nous, c'est 1800 euros.
00:33:39Par jour ?
00:33:40Par jour, après c'est dégressif en fonction du nombre de jours.
00:33:45Mais si vous ne louez qu'une seule journée, c'est 1800.
00:33:50Et plus la caution.
00:33:52Plus la caution évidemment.
00:33:53Restez avec nous, j'ouvre le débat avec mes invités.
00:33:55Si vous voulez réagir, vous êtes le bienvenu évidemment.
00:33:57Merci d'avoir accepté de rester avec nous.
00:33:59Olivier, ça vous inspire quoi ?
00:34:00Là, on a le témoignage d'un professionnel.
00:34:02On a le témoignage d'un professionnel.
00:34:03Qui a une activité très cadrée avec des choses qui ne sont donc pas possibles.
00:34:11Il a bien donné les éléments permettant d'éviter l'actualité qu'on traite.
00:34:17Ce qui serait intéressant, c'est d'en savoir un peu plus sur cette concurrence qui existe
00:34:25et qui a ouvert la possibilité qu'un jeune sans permis puisse se mettre à conduire une telle voiture.
00:34:38C'est plutôt dans cette direction-là.
00:34:41Mais en tout cas, c'est rassurant de voir qu'il y a des critères qui existent
00:34:46et qui sont très contraignants et à juste titre.
00:34:48Et Nicolas le dit, il peut refuser aussi.
00:34:51Oui, c'est la psychologie qui l'a à faire.
00:34:54Je n'imaginais pas qu'une telle violation des règles, comme l'a dit M. Tournier,
00:35:00puisse être accomplie par des loueurs, notamment étrangers.
00:35:05Mais comme je suis obsédé par la qualification pénale,
00:35:09je me demande si on ne pourrait pas pousser parfois pour mettre un peu de normalité dans cet univers.
00:35:17La personne qui a permis à ce jeune homme de conduire cette Lamborghini,
00:35:23il est au moins complice par aide ou assistance, voire mis en danger de la vie d'autrui.
00:35:29Ce serait peut-être une manière, il y en a d'autres, d'éradiquer un peu ce laxisme.
00:35:35Je vois l'avocate que vous êtes.
00:35:37Oui, mais en tous les cas, ça a été dit, M. Tournier est un professionnel.
00:35:41Pour avoir eu mon cabinet, puisqu'entre-temps j'ai déménagé, mais non loin des Champs-Elysées.
00:35:47Je sais de quoi vous avez parlé.
00:35:49Eh bien oui, des loueurs sur les Champs-Elysées, qui sont loin d'être professionnels,
00:35:55parce qu'ils promettent des pics à 180 km heure sur les Champs-Elysées.
00:36:02D'ailleurs, je me suis intéressée, puisqu'il n'y a que ça.
00:36:06Et en plus, ils ne vérifient pas si le conducteur a ou non un permis.
00:36:11Et il y a un conseiller de Paris qui s'est ému de cela, au conseil de Paris,
00:36:15en disant qu'il faut absolument que la préfecture de police fasse des contrôles réguliers
00:36:22vis-à-vis de ces loueurs qui ne respectent aucune règle.
00:36:25Qui sont, et comme le rappelait Philippe Bigère, des dangers pour autrui.
00:36:33Il faut des contrôles réguliers des conducteurs, mais également des loueurs.
00:36:37Et je ne sais pas ce que ça a donné, force est de constater pas grand-chose,
00:36:41puisque ça fait un an que ce conseiller de Paris s'est ému de cette situation.
00:36:45Qui a lieu aux Champs-Elysées, mais pas que, à côté de la Tour Eiffel également.
00:36:49Donc il faut que ça cesse.
00:36:52Kévin ?
00:36:53Oui, je crois qu'on peut à travers cette affaire mettre en avant deux mots de la société,
00:36:57même si là je n'aimais que des hypothèses.
00:37:00Comment se fait-il que cette personne ait pu se procurer notamment une voiture ?
00:37:05Alors est-ce que c'est de l'incompétence ou est-ce que c'est l'appât du gain ?
00:37:09Parce que vous savez, il y a beaucoup de loueurs également qui s'assoient sur les formalités
00:37:14pour faire un maximum de profit et quand on entend que c'est 1800 euros par jour,
00:37:19on peut comprendre que l'on soit en effet prompt à un petit peu fermer les yeux sur certains aspects des choses.
00:37:25Et le second point, c'est l'absence totale d'empathie et l'absence totale pour le bien commun.
00:37:33Se dire finalement que le moi surplombe tout, que l'on peut supplanter toutes les règles,
00:37:38que l'on peut mettre la vie des autres en danger et que ça ne pose pas problème.
00:37:43Là on a affaire véritablement à une société qui va mal, où le moi surplombe tout,
00:37:49où le consumérisme surplombe tout et moi j'aimerais bien qu'on revienne à une société
00:37:55où finalement on s'intéresse à ce que font les gens, on s'intéresse au sort des autres
00:38:01et surtout qu'il y ait une forme de solidarité plutôt que de mettre en danger des gens
00:38:05qui n'ont absolument rien demandé parce que l'accident fut violent.
00:38:08C'était très violent.
00:38:09C'était assez new ce matin, on a parlé quand même d'un cycliste qui était décompris.
00:38:14Est-ce que vous vous rendez compte de la violence de la chose ?
00:38:16Voilà, moi ça me choque énormément.
00:38:18Nicolas Imbeau sur ces échanges sur notre plateau.
00:38:24Oui, écoutez, je ne peux être que d'accord avec vous à savoir que c'est le marché européen qui veut ça
00:38:32mais c'est souvent des entreprises étrangères.
00:38:36Je ne serais pas surpris que cette Lamborghini soit avec une plaque polonaise ou allemande ou autre.
00:38:43C'est souvent des pays de l'Est avec des entreprises qui durent six mois, neuf mois, un an,
00:38:52qui disparaissent, après il y en a une autre qui apparaît et forcément ça donne une mauvaise image.
00:39:00Au-delà de parasiter le marché de l'allocation de véhicules,
00:39:06parce qu'en plus je pense qu'ils louent ces véhicules moins chers que nous.
00:39:11Moi je vous ai parlé de 1800 euros mais je ne serais pas surpris qu'ils les louaient voire la moitié moins
00:39:17mais sans les assurances, souvent sans TVA, sans beaucoup de choses.
00:39:23Donc si ça peut amener la lumière et qu'il y ait un petit peu de ménage de fait dans ce milieu,
00:39:33ça serait pourquoi pas, ça serait bienvenu.
00:39:36Écoutez, merci en tous les cas, c'était très intéressant de vous écouter
00:39:40et vous nous confirmez bien qu'évidemment il y a des loueurs pas très respectueux des règles et des usages en la matière.
00:39:47Merci beaucoup Nicolas Tournier, je rappelle que vous êtes gérant fondateur de Performance GT.
00:39:53Vous êtes situé où Nicolas ?
00:39:55À Aix-les-Bains, mais également sur la côte d'Azur, Cannes, Nice et Monaco.
00:40:01Merci beaucoup en tous les cas d'avoir accepté notre invitation, merci beaucoup.
00:40:05Il est 12h46, on fait un nouveau tour de l'information à vitesse modérée avec Somaïa Labidi.
00:40:13À la une de l'actualité, ils sont en route pour Paris.
00:40:16Deux mois après les accusations de viol en Argentine,
00:40:19les deux rugbymen du XV de France ont eu l'autorisation de la justice locale de rentrer en France.
00:40:24Hugo Radou et Oscar Gégou y sont attendus en fin d'après-midi.
00:40:28Un restaurant cachère vandalisé cette nuit à Villeurbanne.
00:40:31Des tags antisémites ont été découverts sur la vitrine brisée de l'établissement.
00:40:35Comme vous pouvez le constater sur ces images,
00:40:38choquée, la responsable hésite à rouvrir son restaurant.
00:40:41Et puis le Var et les Alpes-Maritimes placés en vigilance orange-orage par Météo France
00:40:46à partir de 18h et jusqu'à demain.
00:40:48Et selon l'organisme météorologique, une extension à d'autres départements reste possible.
00:40:55Merci Somaïa, à tout à l'heure.
00:40:56Je voudrais qu'on termine cette première partie en évoquant l'Ukraine.
00:41:00On n'en parle plus beaucoup, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:41:03Je ne sais pas si vous faites le même constat,
00:41:06mais on a appris ce matin qu'au moins sept personnes ont été tuées,
00:41:10dont trois enfants et plus d'une trentaine blessées cette nuit par des frappes russes à Lviv.
00:41:14Un bombardement qui intervient au lendemain de la frappe
00:41:18qui a fait au moins 51 morts et 271 blessés à Potelva, dans le centre de l'Ukraine.
00:41:26J'aimerais vous faire réagir parce que c'est vrai que généralement,
00:41:30on entend ou on voit un certain nombre de réactions, de tweets de certains hommes politiques,
00:41:36et notamment à gauche, sur certains faits.
00:41:40Mais là, je ne sais pas si vous avez fait la même observation que moi,
00:41:45c'est toute la classe politique, il me semble, qui est aujourd'hui silencieuse sur la situation de l'Ukraine.
00:41:52La dernière fois de mémoire que nous avons pu en discuter,
00:41:55et que des dirigeants politiques l'ont fait, c'est sur l'offensive ukrainienne.
00:42:01Depuis, c'est en effet un conflit qui est sorti des bras d'arbre,
00:42:07parce que nous avons une actualité politique qui écrase tout.
00:42:10C'est d'ailleurs un sujet, c'est-à-dire cette actualité politique,
00:42:14assez désastreuse d'ailleurs, qui n'élève pas le niveau du débat public,
00:42:17dans une telle place qu'on se surprend à ne plus évoquer des sujets
00:42:24qui pourtant, eux, sont là et sont toujours incandescents.
00:42:26Mais je me demande s'il n'y a pas eu, d'abord de la part de tout le monde, y compris de la classe politique,
00:42:34un phénomène un petit peu de saturation, premier point.
00:42:37Le deuxième, comme Olivier vient de le dire,
00:42:40il y a des événements tragiques et dramatiques d'actualité brûlante et urgente.
00:42:46Et troisième élément, qui me paraît peut-être pertinent,
00:42:50c'est le fait qu'à un certain moment, lorsqu'on a l'impression d'une terrifiante stagnation,
00:42:56d'une crise, qu'il n'y a plus d'espoir, éventuellement, de pouvoir la résoudre,
00:43:03et on devine bien à quel point, entre le président Zelensky et le dictateur Poutine,
00:43:09il y a quelque chose qui relève d'un terrifiant immobilisme, ça peut créer un désintérêt.
00:43:16Et c'est vrai qu'on a le sentiment qu'il y a une indignation géométrique variable
00:43:21et que Jean-Luc Mélenchon, on ne l'a pas trop entendu,
00:43:24Émeric Caron non plus, Rima Hassan non plus, ils ne sont pas là en fait, ils ne réagissent pas là-dessus.
00:43:31Vous avez tout à fait raison Thierry, ce deux poids deux mesures est insupportable.
00:43:37Le sort des enfants ukrainiens est aussi grave que le sort des enfants à Gaza.
00:43:43Sauf qu'on a l'impression quand même qu'une partie de l'extrême gauche ne parle pas de l'Ukraine
00:43:50parce qu'elle n'en verrait pas les fruits au niveau électoral.
00:43:54Et c'est ça qui est quand même assez désarçonnant.
00:43:58Moi je trouve quand même qu'il y a une utilisation du conflit israélo-palestinien qui n'est pas saine,
00:44:05qui a une hiérarchie dans l'horreur et ce deux poids et deux mesures, en effet, on le constate tous les jours cher Thierry.
00:44:12Donc voilà, à chaque fois qu'il y a un enfant qui est victime d'une frappe, d'un tir,
00:44:16évidemment il faut lui rendre hommage, évidemment il faut s'en indigner et surtout essayer d'être sobre,
00:44:23essayer d'être noble et ne pas utiliser les morts pour des petites querelles politiciennes
00:44:28comme le font certains à l'extrême gauche.
00:44:31Là je vois, est-ce que vous faites le même constat, la même analyse, le même regard ?
00:44:36Je ne vais pas me démarquer de mes camarades, mais c'est vrai, vous le rappeliez,
00:44:40cette frappe sur la ville de Poltava est une des plus violentes.
00:44:45Elle est une des plus violentes.
00:44:45On parle d'une cinquantaine de morts, de 200 blessés, on ne peut être qu'accablé, là encore, concernant cette actualité.
00:44:56Mais force est de constater que les victimes, chez certains de nos élus, n'ont pas la même place.
00:45:03C'est pour ça que je ne peux que rejoindre le traitement de l'actualité à géométrie variable.
00:45:09J'aurais bien aimé que les filles, les élus d'Elefi, même d'autres élus, s'attristent de cette actualité-là.
00:45:18Au-delà du fait qu'on est saturé, on n'en voit pas le bout, etc.
00:45:23Il n'en demeure pas moins que ce sont des drames humains.
00:45:27Et donc, on aurait aimé que des hommes ou des femmes politiques puissent communiquer là-dessus et être accablés par cette...
00:45:37Mais c'est la même chose dans les médias, le Venezuela.
00:45:39On en parle sur ce plateau.
00:45:41Très peu, on en parle très peu, finalement.
00:45:43Quand on regarde les...
00:45:45On n'a pas de réaction non plus du côté de l'Elefi.
00:45:47Ce qui se passe en Afghanistan, on en a parlé hier, à la fin de cette émission.
00:45:50C'est important, également, le traitement des femmes en Afghanistan avec cette loi qui les empêche maintenant de se filmer et qui n'ont plus le droit de parler.
00:45:58Mais il n'y a pas de réaction.
00:46:00Là, le deux poids, deux mesures est frappé d'une obscénité partisane.
00:46:05On comprend bien pourquoi le Venezuela...
00:46:08C'est dramatique, ce qui se passe au Venezuela.
00:46:10Absolument.
00:46:10C'est dramatique.
00:46:11Qui en parle ?
00:46:12Personne.
00:46:13Personne.
00:46:13Non, ce n'est pas vrai.
00:46:15Non, mais vous avez des médias, de la presse écrite.
00:46:20Si on veut avoir des informations sur l'évolution de la situation au Venezuela, on a des canaux d'informations qui nous les donnent.
00:46:28Après, une autre chose est de savoir si des dirigeants politiques...
00:46:31Mais vous savez, l'invisibilité des morts, elle est de part et d'autre.
00:46:35Vous seriez bien en difficulté de me citer le nom, le prénom d'un enfant gazaoui mort sur la dernière semaine.
00:46:42Et vous voyez, Thierry, ce qu'il y a de scandaleux dans le traitement de certains médias, notamment les médias de services publics.
00:46:50C'est que certes, il y a des omissions, mais il y a aussi une transformation de la réalité.
00:46:53Quand j'entends sur le service public, certaines personnes qui reprennent le concept de génocide pour qualifier ce qui se passe à Gaza,
00:47:00alors que ça n'a strictement aucun sens, ce n'est pas de l'information, c'est une prise de position politique.
00:47:06Donc, à un moment, moi, j'attends des services, des médias de services publics, qu'ils informent correctement parce que c'est l'argent des Français.
00:47:13Et moi, j'en ai marre de payer pour avoir tous les matins une forme de propagande qui, parfois, est une forme de propagande à la limite d'une propagande pro Hamas.
00:47:24Parce qu'il y a certains journalistes qui reprennent les informations qui viennent du Hamas, alors que c'est une organisation terroriste.
00:47:30Moi, je me pose la question quand même sur ce qui se passe dans certaines rédactions des médias de services publics.
00:47:35Sans reprendre les informations du Hamas, on peut quand même se dire que la situation à Gaza depuis 11 mois a provoqué un nombre absolument effroyable de morts.
00:47:49Et on peut le dire tout en ayant un discours extrêmement clair sur le 7 octobre. On peut dire les deux.
00:47:55Mais si le Hamas libérait les otages, la guerre serait terminée.
00:48:00On marque une pause, les amis. Vous avez entendu la petite musique. On marque une pause, c'est la mi-temps de Bini News.
00:48:05On se retrouve dans quelques instants. On reprendra les nouvelles de Thomas Bonnet.
00:48:08Il est là, Thomas. Il est là, Thomas.
00:48:10C'est pas mal de penser pour les correspondants.
00:48:11Oui, les correspondants permanents et les divisés, Thomas.
00:48:14Donc voilà. Et puis, on écoutera certaines réactions suite à cet acte de candidature d'Edouard Philippe.
00:48:20Je ne vous ai pas fait écouter les réactions de Fabien Roussel, entre autres, par rapport à la candidature.
00:48:24Puis, j'en ai d'autres que je vous ai gardées pour vous.
00:48:26Allez, restez avec nous. On a encore une heure à passer ensemble avec beaucoup de sujets à aborder, évidemment.
00:48:30Et vous êtes bien sur CNews. À tout de suite.
00:48:35Il est un peu plus de 13 heures. Merci de nous accueillir.
00:48:37C'est la dernière ligne droite pour votre mini-news, puisque nous sommes ensemble jusqu'à 14 heures.
00:48:42Je vous présente mon équipe, les mercredistes, dans quelques instants.
00:48:45Mais tout de suite, le sommaire de cette deuxième partie.
00:48:48Fumée blanche ou pas fumée blanche ? C'est pour quand ? Et puis, surtout, c'est qui ?
00:48:56Ce sont les questions qu'on peut se poser. C'est notre feuilleton de l'été.
00:48:58Il ne faudrait pas que cela devienne le feuilleton de l'automne, ne sait-on jamais.
00:49:02Emmanuel Macron n'a toujours pas choisi qui occupera le poste de Matignon.
00:49:05On retrouvera Thomas Bonnet devant l'Elysée, fidèle.
00:49:09Édouard Philippe, lui, est candidat pour les présidentielles avant...
00:49:13Peut-être avant 2027, d'ailleurs. Peut-être avant 2027, mais cela ne plaît pas à tout le monde.
00:49:18Vous entendrez quelques-unes des réactions. On en parlera, en tous les cas.
00:49:20On parlera de ce naufrage dans la Manche.
00:49:2212 migrants ont trouvé la mort en tentant de rejoindre l'Angleterre sur une embarcation clandestine.
00:49:27On vous en parlait hier.
00:49:28Quels sont les dispositifs mis en place par la France pour lutter contre ces traversées ?
00:49:32Adrien Spiteri reviendra sur le traité du Touquet qui permet de gérer les migrants.
00:49:36Comment cela fonctionne ? On vous explique tout.
00:49:38Et puis, on sera également avec Sarah Menaï, notre correspondante au Royaume-Uni.
00:49:42Enfin, on reviendra sur le procès des viols de Mazan.
00:49:45La journée d'hier a été marquée par la lecture très éprouvante et très détaillée des faits.
00:49:49On en profitera pour revenir aussi sur le Grenelle des violences conjugales.
00:49:53Ce Grenelle a été lancé il y a cinq ans.
00:49:55Eh bien, justement, quels sont les résultats ?
00:49:57On va en parler avec mes invités.
00:49:58Voilà pour notre programme.
00:49:59Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information avec Somaya Labidi,
00:50:03toujours présente, toujours fidèle à notre équipe de MediNews.
00:50:07Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:50:08À la une de l'actualité, nouveau cas d'hyper-violence chez les jeunes.
00:50:12Jean, 11 ans, harcelé et agressé en colonie de vacances cet été.
00:50:16Cécile, sa mère, est revenue pour nous sur le calvaire qu'a vécu son fils.
00:50:20Pour revenir sur l'enfant qui a été le plus violent,
00:50:25lui, terrifié, c'est lui en partie qui a essayé de lui baisser son pantalon.
00:50:31Il faut savoir que ce gamin, il n'a que 13 ans, on est d'accord,
00:50:34mais ce gamin en question, il a quand même eu suffisamment de force
00:50:38pour aller péter un double vitrage.
00:50:41Imaginez-vous qu'à 13 ans, il a assez de force pour péter un double vitrage
00:50:46et c'est lui qui, en même temps, a tabassé mon fils.
00:50:49Donc, c'est encore plus alarmant, vous voyez, c'est encore plus alarmant.
00:50:54C'est vrai que Jean me dit « Maman, j'ai eu très très peur parce que je ne suis pas passé loin du viol. »
00:51:02Et donc, à la gendarmerie, le gendarme, il me dit « Mais il connaît ce mot déjà à son âge ? »
00:51:09J'écoutais « Monsieur, il l'a appris ? » Oui, effectivement.
00:51:11Vous savez, quand on vous dit « Tu fermes ta gueule, sinon je viole ta mère »,
00:51:14bon, tu comprends un peu, à 11 ans, on comprend le sens des mots.
00:51:19Du sursis pour les trois mineurs qui ont violemment agressé une lycéenne en janvier dernier.
00:51:24Agression qui avait été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
00:51:27Quant aux deux autres mineurs impliqués,
00:51:29ils seront fixés sur leur peine lors d'une audience prévue le 17 septembre prochain.
00:51:34On passe à présent à ce drame en Avignon.
00:51:36Un cycliste de 52 ans tué ce dimanche après avoir été percuté par une Lamborghini de location
00:51:42conduite par un chauffard sans permis.
00:51:45Retour sur les faits avec David Fiorentini, délégué départemental Allianz Vaucluse.
00:51:51L'accident s'est produit ici, sur cette rocade, à hauteur de front couverte.
00:51:55Le point d'impact de l'accident, vous pouvez le voir face à moi, au niveau d'un cône de l'UBEC.
00:52:01Donc, le point d'impact de l'accident lui-même.
00:52:04À peu près à un autre niveau, malheureusement, il y a un membre qui a été retrouvé par les services d'enquête.
00:52:11Et le corps a été projeté juste derrière moi, au niveau du panneau CD le passage,
00:52:16à quasiment une centaine de mètres du point d'impact initial.
00:52:19La voiture a priori aurait fait un ou deux têtes à queue, elle était en pleine voie de circulation.
00:52:24Et puis l'appel, je cite, a renforcé le dialogue interreligieux pour contrecarrer l'extrémisme et l'intolérance.
00:52:31Déclaration du pape François ce matin depuis Jakarta, capitale de l'Indonésie, où il est en déplacement écouté.
00:52:41Afin de favoriser une harmonie pacifique et constructive qui garantisse la paix et unisse les efforts
00:52:47pour éliminer les déséquilibres et les souffrances qui persistent dans certaines régions du pays,
00:52:51l'Église catholique souhaite renforcer le dialogue interreligieux.
00:52:57De cette manière, les préjugés peuvent être éliminés et un climat de respect mutuel et de confiance peut se développer.
00:53:08C'est indispensable pour relever les défis communs, y compris celui de la lutte contre l'extrémisme et l'intolérance.
00:53:18Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:53:21Merci, on se retrouve d'ici 13h07, d'ici dix minutes à peu près.
00:53:24A peu près.
00:53:25Allez, je vous présente mon équipe du mercredi.
00:53:28Najwa El Haïti est toujours avec nous, Lévi-Sartigold toujours avec nous,
00:53:31Kevin Bossuet toujours avec nous et Philippe Bilger, toujours fidèle, bien évidemment.
00:53:34Allez, on recommence à parler politique, évidemment, pour savoir ce qu'il y a de nouveau,
00:53:41si on a potentiellement un Premier ministre qui va être nommé ou pas.
00:53:45On va retrouver notre ami Thomas Bonnet qui est à l'Elysée.
00:53:50Thomas, je vous ai fixé un challenge, essayer d'avoir quelques informations supplémentaires
00:53:55puisqu'on vous a retrouvés à midi, à ce qu'à 13h, vous avez du nouveau, des choses, des noms.
00:54:01Enfin voilà, on veut tout savoir, quoi.
00:54:04Thomas.
00:54:07Oui, quelques éléments, Thierry.
00:54:09Ce que je peux vous dire, c'est que dans l'entourage de Xavier Bertrand,
00:54:12qui est une des pistes évidemment évoquées depuis plusieurs jours,
00:54:15on se prépare à une éventuelle nomination à Matignon.
00:54:18On parle par exemple dans son entourage de décrets qui pourraient être pris rapidement
00:54:23et assez facilement pour donner des gages à l'aile droite des Républicains,
00:54:27voire même au Rassemblement national.
00:54:29Voilà les éléments qu'on peut vous donner au service politique de CNews.
00:54:33Ça ne veut pas dire qu'il y aura forcément une nomination de Xavier Bertrand,
00:54:36mais ça nous donne quelques indications sur l'état d'esprit
00:54:40qui habite l'actuel président de la région Hauts-de-France,
00:54:43qui est donc une des pistes évoquées.
00:54:44Avec cette difficulté dont on vous parle depuis hier,
00:54:48le Rassemblement national a déjà déclaré qu'il censurera un gouvernement mené par Xavier Bertrand.
00:54:53Ils censureront d'ailleurs aussi un gouvernement nommé par Bernard Cazeneuve.
00:54:58Donc la question, on l'imagine en ce moment du côté de l'Elysée,
00:55:01ce sont des calculs, de l'arithmétique pour le chef de l'État qui essaie de voir sans doute
00:55:06si l'une ou l'autre de ces hypothèses pourrait malgré tout
00:55:09ne pas être renversée immédiatement à l'Assemblée nationale.
00:55:13Et c'est sans doute pour ça que ça prend encore un peu de temps.
00:55:16On teste visiblement encore ces deux hypothèses auprès des différentes forces politiques.
00:55:20Vous savez qu'à gauche, par exemple,
00:55:21on n'a pas forcément dit qu'on allait censurer immédiatement Xavier Bertrand.
00:55:24Xavier Bertrand qui, dans l'entre-deux-tours des élections législatives,
00:55:27rappelez-vous, avait appelé à voter pour des candidats communistes
00:55:30contre ceux du Rassemblement national.
00:55:32Bref, les derniers arbitrages, les derniers ajustements,
00:55:36les dernières consultations, sans doute aussi pour Emmanuel Macron.
00:55:39Et une issue que l'on espère imminente, cher Thierry,
00:55:42mais vous le savez, chat échaudé ne craint l'eau froide
00:55:45et donc je ne vous donnerai pas de pronostics ce midi.
00:55:49Il est comme ça, Thomas Bonnet, parce que jeudi dernier,
00:55:52il m'a dit, c'est ce week-end, le week-end dernier.
00:55:55Donc là maintenant, hop, hop, hop, je freine.
00:55:58Mais je constate, vous avez une information,
00:56:01Xavier Bertrand se prépare.
00:56:03Mais ça fait longtemps qu'on se prépare.
00:56:05Si on reprend mon question, cher Thierry Cabane à notre correspondant,
00:56:12et alors, c'est pour bientôt.
00:56:13On a l'impression que vous êtes devant une maternité
00:56:16en attendant un nouveau événement.
00:56:18Je ne sais pas si le bébé sera joli.
00:56:20Mais l'arithmétique parlementaire est têtue.
00:56:26Xavier Bertrand, ça ne passerait pas.
00:56:29Deux choses l'une, ou alors Emmanuel Macron est dans le jeu politique
00:56:35pour tendre un piège au Rassemblement national en disant,
00:56:37regardez, Premier ministre de droite, gouvernement LR,
00:56:40déclaration politique générale de droite et vous n'y allez pas,
00:56:44pour mettre en place ce piège.
00:56:46Mais alors, il n'est plus garant du bon fonctionnement des institutions.
00:56:49Et c'est un véritable joueur de casino alors qu'on atteint un nombre d'États.
00:56:52Mais il n'est pas dans le jeu politique.
00:56:55Et parfois, on est trop sévère avec cette attente insupportable
00:57:00et on l'impute de manière un peu univoque aux présidents.
00:57:04Il faut bien comprendre qu'il joue son futur présidentiel.
00:57:09C'est-à-dire qu'il faut qu'il choisisse quelqu'un qui lui laissera un peu de pouvoir
00:57:15parce que sinon, j'allais dire, presque une familiarité,
00:57:19voire une grossièreté sur ce plateau qui n'en connaît jamais.
00:57:23Eh bien, j'allais dire, sinon, il est perdu.
00:57:26Mais ce n'est pas le message des urnes.
00:57:28Le message des urnes lui a dit lors des présidentielles, lors des législatives,
00:57:31Monsieur le Président, on veut un changement de politique.
00:57:35Faut-il encore s'entendre sur quelle politique ?
00:57:36Et mettez-vous un peu en retrait.
00:57:39Les gens ne veulent plus de ce présidentialisme forcément.
00:57:42Ils n'en veulent plus.
00:57:43– Il veut bien se mettre en retrait, mais pas jusqu'à l'effacement tout de même
00:57:49parce qu'il sent qu'il y a une effet d'amortisse.
00:57:52– Allez, on va enchaîner parce que de toute façon, on n'a pas la réponse.
00:57:56– On n'y peut rien.
00:57:56– On n'y peut rien, j'aurais pu vous donner la parole mais…
00:57:59– Je n'ai pas plus la réponse.
00:58:01– Donc on va enchaîner si vous le voulez bien et puis on verra.
00:58:06– Je suis étonné Thierry, comme se moquait David Guiraud récemment,
00:58:11qu'on n'ait pas donné nos noms comme virtuel premier ministre.
00:58:15– C'est vrai, je suis surpris.
00:58:17– Il y a un nom qui me vient en tête, David Lysnard,
00:58:20je pense que ça pourrait être un bon compromis.
00:58:22– Il l'a évoqué tout à l'heure, il l'a évoqué Thomas.
00:58:24Allez, on enchaîne les amis parce que de toute façon, on n'a pas la réponse
00:58:27et puis qu'Emmanuel Macron qui l'a et peut-être qu'il l'a déjà.
00:58:30Autre sujet sur lequel j'aimerais qu'on passe un peu de temps
00:58:33parce que ça c'est vraiment du concret,
00:58:35c'est le pire naufrage dans la Manche depuis le début de cette année,
00:58:38on en a parlé dès hier, au moins 12 migrants sont morts
00:58:40en tentant de rejoindre l'Angleterre sur une embarcation clandestine
00:58:44parmi les victimes, des femmes et des enfants d'origine africaine.
00:58:47Gérald Darmanin s'est rendu sur place hier,
00:58:50il a évoqué justement la nécessité de négocier un traité migratoire
00:58:54entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne
00:58:57et on sera avec Philippe Fay, député Ensemble pour la République du Pas-de-Calais.
00:59:01On écoute d'abord Gérald Darmanin.
00:59:04Je crois, et c'est très important, et ce sera sans doute le rôle
00:59:06du prochain gouvernement dès qu'il sera nommé et donc du prochain ministre de l'Intérieur,
00:59:10de négocier ce que nous demandons et ce qui a été demandé
00:59:12par le président de la République, Abori Johnson, il y a plus de deux ans,
00:59:16un traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.
00:59:20Parce qu'aujourd'hui, les personnes qui vont,
00:59:24aujourd'hui c'est sans doute des personnes du camp de l'Afrique
00:59:26qui ont été concernées par ce drame, qui vont en Grande-Bretagne.
00:59:30Ils vont pour rejoindre une famille, pour y travailler parfois
00:59:33dans des conditions qui ne sont pas acceptables en France.
00:59:36Et il est important de rétablir une relation migratoire classique
00:59:39avec notre ami et voisin la Grande-Bretagne.
00:59:42Et alors avant de retrouver Philippe Fay, député Ensemble pour la République du Pas-de-Calais,
00:59:47je croyais qu'on voit les dispositifs mis en place par la France
00:59:49pour lutter contre ces traversées.
00:59:50On fait le point avec Sarah Fanzary et Marine Sabourin.
00:59:55Avec ce naufrage, au moins 37 personnes ont perdu la vie
00:59:58dans ces traversées depuis janvier 2024.
01:00:01Un chiffre qui a doublé depuis 2023.
01:00:03C'est un échec collectif en termes de prévention des départs
01:00:09et puis d'investigation.
01:00:10En 2021, 30 migrants ont péri dans la Manche, dont 27 dans un même naufrage.
01:00:15Pourtant, deux types d'actions pour éviter ces drames sont déjà en place.
01:00:19Un dispositif de prévention des départs, des mises à l'eau,
01:00:23des préventions des mises à l'eau.
01:00:24C'est tout un dispositif de surveillance terrestre et aérienne
01:00:29qui engage environ 800 personnels jour et nuit à terre.
01:00:34Plus les 6 à 7 bateaux qui assurent la surveillance maritime.
01:00:41Pour cet ancien directeur central de la police aux frontières,
01:00:44il faut renforcer les liens entre la France et la Grande-Bretagne.
01:00:47Les Anglais n'ont plus accès au système d'information Schengen.
01:00:50C'est un pays tiers aujourd'hui, la Grande-Bretagne,
01:00:52comme n'importe quel pays tiers.
01:00:54Les autorités britanniques ont décompté l'arrivée par ces embarcations
01:00:57de 21 615 migrants depuis le mois de janvier.
01:01:02Et on poursuit ce débat dans quelques instants,
01:01:05mais on fait un nouveau tour de l'information avec Somaïa Labidi.
01:01:08Voilà une de l'actualité après l'incendie dévastateur
01:01:11qui a ravagé l'église de Saint-Omer lundi.
01:01:13Un temps de prière et une messe ont été organisées ce matin.
01:01:17Le suspect, un homme de 39 ans, a reconnu l'effet en garde à vue
01:01:20et avait déjà été condamné pour dégradation d'un édifice religieux,
01:01:24précise le parquet.
01:01:26Ça paraît bizarre quand on voit une annonce dans un moment comme celui-là.
01:01:30Réaction ce matin sur notre antenne de Jean-Michel Blanquer
01:01:32à la candidature d'Edouard Philippe à la présidentielle 2027.
01:01:36Toutefois, il fait partie des hommes et des femmes
01:01:38qui peuvent prétendre à de grandes responsabilités,
01:01:40constate-t-il au micro de Florian Tardif.
01:01:43Et puis le bilan s'alourdit à l'ivre.
01:01:45Au moins sept morts, dont trois enfants,
01:01:47dans des frappes russes contre la grande ville de l'ouest de l'Ukraine.
01:01:50Des frappes qui s'intensifient depuis le début de la semaine
01:01:52et qui ont provoqué des démissions en série au sein du gouvernement ukrainien.
01:01:57Merci beaucoup Somaya.
01:01:59Et on poursuit nos échanges sur ce pire naufrage,
01:02:02je vous le disais, dans la Manche depuis le début de cette année.
01:02:04Et nous sommes avec Philippe Fay,
01:02:06député ensemble pour la République du Pas-de-Calais.
01:02:08Philippe Fay, bonjour.
01:02:09Merci d'avoir accepté notre invitation dans Mini-News.
01:02:13Qu'est-ce qu'on fait pour éviter ce type de drame ?
01:02:17Oui, bonjour.
01:02:18Bonjour.
01:02:20D'abord, je voudrais avoir une pensée vraiment pour toutes les familles endeuillées,
01:02:24bien sûr les victimes,
01:02:25et puis aussi avoir une pensée pour celles et ceux qui sont portés
01:02:31au secours de ces victimes, de ces migrants,
01:02:36notamment bien sûr les marins-pêcheurs,
01:02:37parce que j'ai vu aussi des marins-pêcheurs
01:02:39qui ont sorti les corps sans vie de l'eau.
01:02:42Je crois que ça les a énormément choqués.
01:02:44Et puis bien sûr les forces de l'ordre de sécurité et de secours.
01:02:49Aujourd'hui, on a deux nouveaux meurtris ici sur la Côte d'Opale
01:02:53et ça devient vraiment très inquiétant.
01:02:56Alors, qu'est-ce qu'on fait concrètement pour éviter ce type de drame ?
01:02:58C'était l'objet de ma question, Philippe Fay.
01:03:01Écoutez, ce qu'on fait déjà, je pense que tout le monde le dit,
01:03:07on n'invente rien aujourd'hui.
01:03:09Il faut déjà prendre le mal à la racine.
01:03:11Et on sait bien que les personnes, et moi je les vois au quotidien,
01:03:13les personnes qui arrivent ici sur la Côte d'Opale,
01:03:16elles ont traversé leur pays, l'Afrique pour certains,
01:03:19elles ont traversé la Méditerranée, elles ont traversé l'Europe.
01:03:22Et quand elles arrivent ici sur la Côte d'Opale,
01:03:24elles sont à quelques encablures de la Grande-Bretagne.
01:03:28Donc, elles n'ont qu'une envie, c'est de passer coûte que coûte,
01:03:33pensant que ici, le Channel, c'est un lac,
01:03:40alors qu'on sait bien que c'est une mer qui est parfois démontée,
01:03:43qui peut être très dangereuse.
01:03:47Et c'est tout l'objet de la réflexion aujourd'hui.
01:03:51Et je pense qu'il faut aussi revoir les traités,
01:03:53ce qui a été dit par le ministre de l'Intérieur hier,
01:03:56revoir le traité avec l'Angleterre,
01:03:58les accueillir dans les meilleures conditions.
01:04:01– Restez avec nous, j'ouvre le débat avec mes invités.
01:04:04Tour de table, Olivier.
01:04:04– De première dimension, je ne doute pas que les autres seront évoqués.
01:04:07À savoir, on dit toujours immigrants, il s'agit d'êtres humains.
01:04:11Quels sont les itinéraires de vie ?
01:04:13Comment ont-ils vécu ?
01:04:14Pourquoi ont-ils pris la décision de partir ?
01:04:18Qu'ont-ils vécu avant ce drame ?
01:04:22Quelles sont les filières de passeurs
01:04:24qui font beaucoup d'argent sur leur misère ?
01:04:27Qui sont intervenus ?
01:04:29Avaient-ils pour projet d'aller travailler en Grande-Bretagne ?
01:04:33Mais dans quelles conditions ?
01:04:34Quels sont ces patrons, ces gens qui, en Grande-Bretagne,
01:04:38exploitent une forme de traite humaine, cette réalité ?
01:04:45Donc, ce sont des êtres humains qui ont eu une vie
01:04:50qui se termine de manière tragique,
01:04:52mais il y a des responsabilités à cela.
01:04:54Il faut aussi évoquer, mais on l'a déjà fait sur ces plateaux,
01:04:57la question des pays de départ.
01:04:59– Bien sûr, c'est la base.
01:05:01– Et ce sont des processus qui ont pu amener
01:05:03à des situations économiques, géopolitiques, des guerres,
01:05:06de la corruption dans ces pays,
01:05:08qui ont amené une situation infernale
01:05:10qui fait que la personne décide de partir.
01:05:13Et c'est jamais, c'est toujours une fois, douloureux.
01:05:15– Et on sera tout à l'heure d'ailleurs avec Sarah Ménard
01:05:17et notre correspondante à Londres.
01:05:19Je lui poserai la question justement,
01:05:20qu'est-ce qui attire les migrants au Royaume-Uni actuellement,
01:05:24aujourd'hui, vu les circonstances ? Philippe.
01:05:27– Je rejoins ce qu'a dit Olivier,
01:05:29et pardon de tomber sur ce sujet,
01:05:32dans des banalités que j'espère nobles.
01:05:36Je comprends parfaitement les politiques des États
01:05:40qui veulent contrôler l'immigration,
01:05:42voire la réduire considérablement,
01:05:46et qui, d'une certaine manière,
01:05:48battent en brèche une conception de l'humanisme traditionnel.
01:05:52Mais comme le dit Olivier,
01:05:54une fois qu'on a dit cela, avec une lucidité politique, j'espère,
01:06:00eh bien, en face de ça, il y a la force et les tragédies du singulier
01:06:05qui montrent qu'à chaque fois,
01:06:07il faut, d'une certaine manière,
01:06:09amender et infléchir les politiques dures
01:06:13qui paraissent de l'extérieur nécessaires.
01:06:16– Là, je vois.
01:06:18– On disait que la Méditerranée est un cimetière à ciel ouvert,
01:06:22eh bien, on voit que la Manche l'est également.
01:06:23Donc, on ne peut avoir qu'une pensée pour ces victimes,
01:06:28qui, je le rappelle, je vais dire aussi des banalités,
01:06:31mais qui sont importantes aussi à rappeler,
01:06:34quand on quitte, et mes parents ont fait ce choix-là aussi,
01:06:36quand on quitte son pays,
01:06:39ce n'est pas de guetter de cœur.
01:06:41– C'est important de le rappeler ça, évidemment.
01:06:43– Il faut rapidement fuyer soit la misère,
01:06:45soit la guerre.
01:06:47Donc, c'est important aussi de le rappeler.
01:06:49Alors, je reprends les propos de l'ancien directeur central
01:06:53de la police aux frontières.
01:06:55Qu'est-ce qu'il dit ? Il dit que c'est un échec collectif.
01:06:57Eh bien, l'échec collectif, il est bien réel,
01:07:00c'est-à-dire qu'il parle d'un échec au niveau aussi
01:07:02de la prévention des départs.
01:07:04Et c'est vrai que, sur ça, il faut vraiment s'y atteler.
01:07:08Le ministre également de l'Intérieur parlait de la priorité
01:07:13de mettre en place un traité migratoire
01:07:16entre la Grande-Bretagne, sortie de l'Union européenne,
01:07:19et la France, donc c'est indispensable.
01:07:22Alors, les passeurs, ce sujet des passeurs.
01:07:25Alors, j'entendais, je ne sais plus quand, dans quel débat,
01:07:27un des intervenants qui disait
01:07:30qu'il n'y a jamais eu de condamnation des passeurs.
01:07:32Non, non, c'est faux.
01:07:34Il y a eu des condamnations des passeurs
01:07:36il n'y a rien qu'un an.
01:07:38Le tribunal judiciaire, alors je ne sais plus lequel dans le Nord,
01:07:42a condamné six passeurs à des peines d'emprisonnement
01:07:46entre deux ans et cinq ans.
01:07:48Alors, est-ce que c'est beaucoup ?
01:07:50Voilà, en tous les cas, il y a cette décision de justice.
01:07:53Et ils ont fait un bénéfice à hauteur de plus d'un million d'euros
01:07:58sur la misérie humaine.
01:08:00Et donc, oui, il faut vraiment démanteler les filières des passeurs.
01:08:04La sanction, bien sûr, judiciaire,
01:08:06doit être au rendez-vous,
01:08:08mais j'ai envie de vous dire, c'est sans fin.
01:08:10C'est sans fin, parce que tant qu'il y aura des guerres
01:08:12et de la misère, vous ne m'empêcherez pas
01:08:14les gens de quitter leur pays.
01:08:16Donc, il y a un travail aussi à la racine.
01:08:21Bien sûr, mais c'est ce que disait Olivier.
01:08:23Et plein d'autres choses.
01:08:26Kévin, avant qu'on redonne la parole à Philippe Fay.
01:08:28Je suis parfaitement d'accord avec tout ce qui a été dit.
01:08:30Évidemment, je me mets à la place de ces migrants.
01:08:32Et peut-être que si j'étais né à leur place,
01:08:34j'aurais exactement fait la même chose.
01:08:36Voilà, donc il ne faut pas juger là-dessus.
01:08:38Mais je me mets aussi à la place des gens
01:08:40qui sont sur notre sol
01:08:42et qui voient des personnes arriver,
01:08:44qui commettent des incivilités,
01:08:46qui créent un climat d'insécurité.
01:08:48Parfois, des gens qui ont,
01:08:50je ne sais pas,
01:08:52se sont serrés la ceinture toute leur vie
01:08:54pour se payer une maison
01:08:56dans un environnement
01:08:58qui est constamment dégradé
01:09:00puisque nous sommes incapables
01:09:02de fermer nos frontières.
01:09:04Et surtout, ce sentiment de dépossession.
01:09:06Parce que ça fait des années,
01:09:08des décennies,
01:09:10que les hommes politiques nous racontent
01:09:12qu'il faut lutter contre l'immigration
01:09:14et qu'on essaye de mettre en place des choses.
01:09:16Sauf que ça ne fonctionne pas.
01:09:18On a l'impression que nous sommes condamnés
01:09:20à l'impuissance
01:09:22et que finalement,
01:09:24les Français ont perdu leur souveraineté.
01:09:26Pire encore, on a l'impression
01:09:28d'un double discours.
01:09:30D'un discours où on dit aux Français
01:09:32qu'on va lutter contre l'immigration
01:09:34et de l'autre côté, quand on est à Bruxelles,
01:09:36on tient un discours totalement inverse.
01:09:38Je me souviens de M. Macron
01:09:40qui avait insulté les dirigeants
01:09:42des pays de l'Est, notamment M. Orban,
01:09:44en disant que c'était des cerveaux fous
01:09:46qui mentaient à leur peuple.
01:09:48M. Orban est très strict au niveau migratoire.
01:09:50Sauf que moi, je suis désolé.
01:09:54Accueillir des migrants, ce n'est pas un devoir.
01:09:56C'est un choix.
01:09:58Et le choix, on peut le moduler
01:10:00en fonction des intérêts du pays d'accueil
01:10:02et en fonction de ce que veulent les gens.
01:10:04À un moment donné, ce double discours
01:10:06en France, qui n'est pas le même
01:10:08que celui à Bruxelles,
01:10:10est parfaitement insupportable.
01:10:12Et encore une fois, je le redis,
01:10:14regardez l'Allemagne.
01:10:16C'est la finale de la droite de la droite en Thuringe.
01:10:18Mais vraiment une victoire historique.
01:10:20Vous pouvez dire de l'extrême droite, c'est la FD.
01:10:22Oui, c'est la FD.
01:10:24C'est vraiment l'extrême droite
01:10:26qui n'a rien à voir avec
01:10:28le Rassemblement National, qui pour moi n'est pas d'extrême droite.
01:10:30C'est la bande de négociés.
01:10:32C'est vrai.
01:10:34C'est la véritable extrême droite.
01:10:36Mais regardez ce qu'a été l'Allemagne.
01:10:38Plus d'un million de migrants en 2015 avec Angela Merkel.
01:10:40Et Angela Merkel qui quitte le pouvoir
01:10:42en nous racontant que le multiculti
01:10:44a été un échec.
01:10:46Il faut peut-être s'interroger là-dessus et changer aussi
01:10:48l'idéologie de nos dirigeants qui ne savent pas
01:10:50ce que vivent nos concitoyens qui voient arriver
01:10:52des migrants de manière massive.
01:10:54Philippe, un dernier mot
01:10:56de votre part. Vous avez entendu
01:10:58et écouté ces échanges sur notre
01:11:00plateau. Que vous disent
01:11:02vos électeurs qui vivent au quotidien
01:11:04ce qui se passe sur vos côtes ?
01:11:08Les électeurs,
01:11:10les habitants ici
01:11:12de la Côte d'Opale, du Pas-de-Calais,
01:11:14mais de la Côte d'Opale en particulier,
01:11:16sont sensibles à cette détresse.
01:11:18Ils savent bien que ce sont
01:11:20pour la plupart et la très grande majorité
01:11:22des personnes qui ne veulent
01:11:24aucun mal. Bien au contraire.
01:11:26Je crois qu'on veut leur faire porter un chapeau
01:11:28qui n'est pas du tout le leur.
01:11:30Et donc
01:11:32vraiment une humanité
01:11:34qu'il ne faut pas
01:11:36négliger.
01:11:38Moi, ce que j'ai pu voir à de nombreuses reprises
01:11:40puisque je suis allé sur le terrain
01:11:42avec les forces de l'ordre,
01:11:44les forces de l'ordre sont bien déployées
01:11:46sur la Côte d'Opale, sur l'ensemble
01:11:48de la Côte d'Opale. Il n'y a pas qu'à Calais
01:11:50ni à Boulogne. J'ai fait les dunes,
01:11:52les plages avec
01:11:54toutes les forces de l'ordre. Je peux vous dire
01:11:56qu'il y a un formidable travail, deux jours comme deux nuits,
01:11:58parce que le mal
01:12:00vient principalement aussi dépasser.
01:12:02S'il n'y avait pas ces réseaux
01:12:04aussi, parce que c'est lucratif,
01:12:06il faut le rappeler, les sommes
01:12:08astronomiques
01:12:10et les moyens matériels
01:12:12viennent de Chine pour la plupart,
01:12:14des petites embarcations vraiment
01:12:16très réduites, avec des moteurs
01:12:18qui servent juste à passer
01:12:20la Manche.
01:12:22Et donc, tant qu'on aura
01:12:24ces réseaux,
01:12:26c'est là où la principale difficulté
01:12:28réside. C'est parce que
01:12:30c'est difficile de pouvoir
01:12:32interpeller les passeurs
01:12:34pour de nombreuses raisons. Je ne vais pas
01:12:36développer ici, mais ça a été rappelé
01:12:38aussi par quelqu'un sur le plateau.
01:12:40Néanmoins, il y a eu
01:12:42quand même des jugements, ce qui est une bonne chose.
01:12:44Mais le mal réside bien sûr
01:12:46principalement dans ces passeurs, ces voyous.
01:12:48Merci Philippe Fay.
01:12:50Je rappelle que vous êtes député ensemble pour la République
01:12:52du Pas-de-Calais. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:12:54On va poursuivre. On va marquer une pause. On va poursuivre
01:12:56le débat sur le sujet.
01:12:58On décide d'essayer de comprendre
01:13:00un petit peu ce qui pousse ces migrants
01:13:02à rejoindre le Royaume-Uni. On sera avec
01:13:04Aména et on reviendra également
01:13:06on va être très pédago sur ce traité
01:13:08du Touquet.
01:13:10Comment ça marche ?
01:13:12Quelles sont les dispositions ?
01:13:14Comment ça fonctionne ? Pour qu'on essaie
01:13:16d'y voir un petit peu plus clair. Allez, on marque une pause
01:13:18et on se retrouve dans quelques instants.
01:13:22Il est quasiment 13h33.
01:13:24C'est la dernière Linoirade pour votre
01:13:26Midi News, puisque nous sommes ensemble.
01:13:28Vous connaissez le rendez-vous jusqu'à 14h. Tout de suite,
01:13:30on fait un nouveau tour de l'info.
01:13:32Voilà, complète 360 avec Sommeil à la Midi.
01:13:34À la une de l'actualité,
01:13:36ils sont en route pour Paris. Deux mois après
01:13:38les accusations de viol en Argentine,
01:13:40les deux rugbymen du 15 de France
01:13:42ont eu l'autorisation de la justice locale
01:13:44de rentrer au pays.
01:13:46Hugo Auradou et Oscar Gégou y sont attendus
01:13:48en fin d'après-midi.
01:13:50Un restaurant cachère vandalisé cette nuit
01:13:52à Villeurbanne. Des tags antisémites
01:13:54ont été découverts sur la vitrine brisée
01:13:56de l'établissement, comme vous pouvez le constater
01:13:58sur ces images. Encore choqué,
01:14:00la responsable hésite à rouvrir son établissement.
01:14:02Et puis, le Var
01:14:04et les Alpes-Maritimes, placés en vigilance
01:14:06orange aux orages par Météo France,
01:14:08à partir de 18h et jusqu'à demain.
01:14:10Et selon l'organisme météorologique,
01:14:12une extension à d'autres départements
01:14:14reste possible.
01:14:16Merci. Et tout à l'heure, d'ici
01:14:1815 minutes, ma chère Somaïa,
01:14:20nous sommes toujours avec Najwa El Haïté,
01:14:22Olivier Dardigolle, Kévin Bossuet
01:14:24et Philippe Bilger.
01:14:26Et on se reparle encore une fois
01:14:28de ce naufrage dramatique dans la Manche.
01:14:30Nous avons commencé juste avant cette pause publicitaire.
01:14:32Et je vous rappelle, au moins 12
01:14:34migrants ont trouvé la mort en tentant de rejoindre
01:14:36l'Angleterre sur une embarcation clandestine.
01:14:38On le sait depuis 20 ans.
01:14:40La frontière entre la France et le Royaume-Uni
01:14:42est encadrée par les accords du Touquet.
01:14:44Et je voulais qu'on fasse un point
01:14:46avec Adrien Spiteri, que je salue,
01:14:48qui est avec nous, pour savoir justement,
01:14:50pour qu'on comprenne bien, en quoi consistent
01:14:52ces accords ou cet accord du Touquet
01:14:54et comment ça fonctionne. Racontez-nous, Adrien.
01:14:56Eh bien, ces accords, Thierry,
01:14:58ils ont été signés en 2003
01:15:00par la France et le Royaume-Uni,
01:15:02notamment par Nicolas Sarkozy,
01:15:04alors ministre de l'Intérieur.
01:15:06C'était à l'occasion du 25e sommet
01:15:08franco-britannique. Le but affiché,
01:15:10mieux lutter contre l'immigration
01:15:12clandestine et surtout renforcer
01:15:14les contrôles. Grâce à ces accords,
01:15:16les contrôles, justement, vont pouvoir être
01:15:18effectués dans les ports de la Manche,
01:15:20mais aussi de la mer du Nord. Vous allez le voir
01:15:22sur cette carte à Calais.
01:15:24Sur mer Dunkerque, côté français,
01:15:26mais aussi d'Ouvre, côté britannique.
01:15:28Et dans chacun de ces ports,
01:15:30des bureaux de contrôle d'immigration
01:15:32communs sont installés. Concrètement,
01:15:34des agents britanniques effectuent
01:15:36des contrôles en France et vice-versa.
01:15:38Le traité fixe également le partage
01:15:40du traitement des demandes d'asile.
01:15:42Le problème qui va rapidement se poser,
01:15:44c'est que les demandes vont être massives
01:15:46dans un sens, mais pas dans l'autre.
01:15:48Les migrants voulant massivement rejoindre
01:15:50le Royaume-Uni. Et la pression migratoire
01:15:52va aussi augmenter dans le Nord
01:15:54de la France. C'est pourquoi ces accords
01:15:56du Touquet vont être complétés
01:15:58à de nombreuses reprises, notamment en 2018
01:16:00avec le traité de Sanders.
01:16:02Le but, accélérer les demandes d'asile
01:16:04et renforcer la sécurité
01:16:06autour de Calais.
01:16:08Le Royaume-Uni s'engage, à l'époque,
01:16:10à verser près de 50 millions d'euros
01:16:12à la France, après avoir déjà versé
01:16:14entre 120 et 140 millions
01:16:16entre 2015 et 2018.
01:16:18En somme, il revient de plus en plus aux autorités
01:16:20françaises de contrôler l'immigration
01:16:22clandestine vers le Royaume-Uni.
01:16:24Moyen-An finance une situation
01:16:26qui faisait dire, en juillet 2015,
01:16:28vous le voyez à l'image, à la Commission nationale
01:16:30consultative des droits de l'homme,
01:16:32que les accords du Touquet ont conduit
01:16:34à faire de la France le bras policier
01:16:36de la politique migratoire britannique.
01:16:38Merci beaucoup. C'est important
01:16:40de faire un point sur ces accords
01:16:42du Touquet avec vous,
01:16:44Olivier Dartigolle.
01:16:46Qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
01:16:48Par rapport à 2003
01:16:50et la situation actuelle,
01:16:52un dysfonctionnement.
01:16:54La situation migratoire
01:16:56de la Grande-Bretagne
01:16:58ne doit pas être réglée
01:17:00sur notre territoire.
01:17:02Ça, c'est un premier point.
01:17:04Le second point, c'est que
01:17:06c'est véritablement, je sais que
01:17:08je suis très certainement très minoritaire
01:17:10dans la bataille des idées là-dessus.
01:17:12Bien sûr, c'est une question de souveraineté nationale
01:17:14que de décider de sa politique migratoire.
01:17:16C'est une grande question de maîtrise
01:17:18de sa politique, de ce que l'on souhaite.
01:17:20Après en avoir décidé,
01:17:22il faudrait peut-être aller vers
01:17:24des voies de migration légales
01:17:26et sécurisées pour éviter
01:17:28ces drames et pour avoir
01:17:30de véritables coopérations.
01:17:32Mais ça demande à ne plus
01:17:34être en échec avec
01:17:36une partie des pays de départ.
01:17:38Je me souviens du ministre de l'Intérieur
01:17:40ayant fait le tour des pays du Maghreb
01:17:42pour essayer de trouver un accord.
01:17:44Ce que Georgia Meloni a réussi
01:17:46de son côté sur la dernière période.
01:17:48Et donc ça demanderait
01:17:50à reconsidérer tout ça.
01:17:52Il y a eu des annonces politiques
01:17:54mais le verbe parfois remplace l'action
01:17:56laissant entendre que nous allions
01:17:58vers une forme de résolution.
01:18:00Ça n'est pas le cas.
01:18:02Sans avoir des lumières
01:18:04particulières sur le sujet
01:18:06Thierry, j'ai été
01:18:08très frappé récemment par une
01:18:10analyse qui opposait
01:18:12sur l'immigration
01:18:14Marine Le Pen à Georgia Meloni.
01:18:16J'ai beaucoup aimé cet article
01:18:18Pour une fois du monde
01:18:20qui expliquait que
01:18:22Georgia Meloni ne s'intéressait
01:18:24qu'à la géographie humaine
01:18:26et qu'elle pensait à cela
01:18:28pour régler alors que chez
01:18:30Marine Le Pen il y avait une anxiété
01:18:32identitaire
01:18:34qui fait qu'en réalité
01:18:36elle ne parvenait pas à bien régler
01:18:38le problème.
01:18:40Évidemment ça n'est pas directement
01:18:42relié au sujet sur lequel
01:18:44vous nous questionnez mais je me
01:18:46demande si une manière
01:18:48plus tranquille, plus paisible
01:18:50d'apaiser ce problème-là
01:18:52peut-être ne pourrait pas
01:18:54trouver une solution
01:18:56plus efficace.
01:18:58On va avancer sur le sujet
01:19:00on va retrouver notre correspondante permanente
01:19:02au Royaume-Uni, Sarah Mena.
01:19:04Je voulais absolument avoir Sarah avec nous
01:19:06dans notre commission. Bonjour Sarah et merci d'être avec nous.
01:19:08Je voulais vraiment
01:19:10qu'on comprenne ce qui attire
01:19:12les migrants au Royaume-Uni
01:19:14aujourd'hui en 2024. Racontez-nous
01:19:16un petit peu quelle est cette attirance aujourd'hui.
01:19:22Bonjour Thierry. Première attrait, première raison
01:19:24c'est la langue évidemment, c'est l'anglais
01:19:26parlé dans le monde entier et notamment
01:19:28dans les anciennes colonies britanniques.
01:19:30Donc ça facilite
01:19:32ce qu'imaginent en tout cas ces candidats au départ, c'est que ça
01:19:34facilitera leur intégration ici au Royaume-Uni.
01:19:36Et puis il y a le rapprochement familial
01:19:38Thierry, les immigrés venus du
01:19:40sous-continent indien notamment, viennent parfois
01:19:42rejoindre des membres de leur famille ou des
01:19:44connaissances déjà installées
01:19:46sur le territoire britannique, ça fait partie
01:19:48des raisons. Dans une enquête réalisée par
01:19:50le Secours catholique en 2015
01:19:5246% des migrants
01:19:54calaisiens déclaraient avoir suivi
01:19:56les conseils de leur communauté pour
01:19:58tenter de rejoindre le Royaume-Uni et 38%
01:20:00d'entre eux avaient déjà un membre
01:20:02de leur famille ici sur le sol
01:20:04britannique. Alors c'est ce qu'on appelle la
01:20:06network theory, c'est la théorie comme quoi
01:20:08on va retrouver des gens qu'on connait, des connaissances
01:20:10des membres de notre communauté et que ça va faciliter
01:20:12notre intégration sur le sol britannique.
01:20:14Et puis il y a évidemment Thierry la flexibilité
01:20:16du marché du travail britannique
01:20:18le fait que ces candidats au départ s'imaginent
01:20:20qu'ils pourront plus facilement travailler
01:20:22en Angleterre sur le sol britannique plutôt
01:20:24qu'en Europe et ce même sans papier, ils pourront toujours
01:20:26trouver des petits boulots ici au Royaume-Uni.
01:20:28D'ailleurs mi-août, la ministre britannique
01:20:30de l'Intérieur Yvette Cooper a déclaré
01:20:32que le gouvernement allait sévir en s'attaquant
01:20:34notamment aux employeurs
01:20:36qui font travailler sur le sol britannique
01:20:38ces personnes en situation irrégulière.
01:20:40Merci beaucoup Sarah, c'est toujours un plaisir
01:20:42de vous avoir dans Mininews, merci
01:20:44pour ce point très complet. On voit
01:20:46le Royaume-Uni
01:20:48attire et
01:20:50ça va continuer visiblement
01:20:52puisqu'il y a des facilités. Sarah nous a bien
01:20:54expliqué le contexte. Tout à fait,
01:20:56le contexte est là, vous avez des migrants
01:20:58qui rejoignent leur famille, qui travaillent
01:21:00déjà là-bas.
01:21:02Votre consoeur le disait,
01:21:04ça facilite aussi l'intégration.
01:21:06Il y a la communauté
01:21:08puisqu'en Grande-Bretagne, on parle de
01:21:10communauté qui existe,
01:21:12qui est structurée, donc il y a un appel d'air
01:21:14qui est réel. Moi je rebondis
01:21:16aussi sur ce qui a été dit concernant
01:21:18les accords du Touquet
01:21:20qui ont été complétés
01:21:22à plusieurs reprises.
01:21:24Les contrôles sont là,
01:21:26du côté français,
01:21:28par exemple dans les gares et
01:21:30dans les ports, du côté français.
01:21:32Il y a des mobilisations,
01:21:34nous le disait ce député.
01:21:36Il y a du monde, c'est-à-dire
01:21:38il y a des contrôles du côté français
01:21:40et si on prend les gares,
01:21:42par exemple, il y a les ports, mais il y a aussi
01:21:44les gares du Nord, vous avez
01:21:46des policiers britanniques
01:21:48qui font des contrôles
01:21:50pour voir si
01:21:52il y a des migrants
01:21:54qui rejoignent l'Angleterre.
01:21:56Et du côté
01:21:58de la gare de Pancrace,
01:22:00vous avez des policiers français
01:22:02qui font les mêmes contrôles.
01:22:04Donc les contrôles existent
01:22:06et ce qu'ils sont suffisants,
01:22:08je ne le comprends pas.
01:22:10Il y a des moyens, mais on passe à travers le milieu filet.
01:22:12Et peut-être pas suffisants.
01:22:14Et c'est pour ça que cet élu
01:22:16que vous interviewez
01:22:18de Renaissance disait
01:22:20il faut absolument
01:22:22qu'il y ait également
01:22:24un autre traité
01:22:26entre la Grande-Bretagne et la France
01:22:28qui compléterait
01:22:30ces accords signés
01:22:32en 2003.
01:22:34Donc on voit, c'est un véritable défi
01:22:36les flux migratoires. Et j'entends
01:22:38aussi le discours
01:22:40de Kevin Bossuet
01:22:42quand il dit
01:22:44d'une certaine manière
01:22:46on ne peut pas accepter
01:22:48la phrase
01:22:50de Rocard qu'on cite
01:22:52à maintes reprises
01:22:54à toute la misère du monde.
01:22:56Vu que c'est des drames humains
01:22:58moi quand je traverse Paris
01:23:00et je vois dans quelles conditions
01:23:02ces personnes-là
01:23:04sont accueillies, vous ne pouvez pas
01:23:06être insensible
01:23:08à leur situation
01:23:10où ils sont
01:23:12victimes aussi de traites humaines.
01:23:14Et donc il y a tout un
01:23:16équilibre.
01:23:18Et chaque pays européen,
01:23:20parce qu'on parle plus particulièrement
01:23:22de l'Occident,
01:23:24mais en Afrique,
01:23:26je vais parler du Maroc, là aussi
01:23:28il y a un équilibre à avoir parce que
01:23:30le Maroc
01:23:32accueille
01:23:34des migrants, un certain nombre
01:23:36de migrants. D'ailleurs le Maroc
01:23:38est à la porte de l'Europe. Là aussi
01:23:40avec l'Union Européenne
01:23:42il y a des coopérations pour que
01:23:44cette migration ne remonte pas
01:23:46en Europe. Donc voyez
01:23:48le débat est complexe,
01:23:50il est national, il est
01:23:52européen et il est
01:23:54international.
01:23:56Mais on voit que...
01:23:58Mais quand on écoute Sarah Menah et on se dit qu'il n'y a aucune raison
01:24:00que ça s'arrête.
01:24:02Les solutions ne sont pas encore
01:24:04suffisamment
01:24:06efficaces
01:24:08à ce jour-ci.
01:24:10Et tant que je vous dis, je suis redondante,
01:24:12tant qu'il y aura de la misère humaine,
01:24:14tant qu'il y aura des guerres,
01:24:16vous n'empêcherez pas ces flux migratoires.
01:24:18Mais, et j'en termine par là,
01:24:20vous avez quand même une loi qui a été
01:24:22voltée le 26 janvier
01:24:242024 en France
01:24:26et qui
01:24:28renvoie notamment
01:24:30les personnes étrangères
01:24:32qui ont été condamnées pour
01:24:34des délits ou des crimes à un minimum
01:24:36de 3 ans
01:24:38à 5 ans voire plus
01:24:40d'emprisonnement. Donc il faut
01:24:42assurer l'intégration
01:24:44de ces personnes qui veulent travailler
01:24:46mais quand ils sont coupables
01:24:48de crimes ou de délits,
01:24:50il faut savoir
01:24:52les éloigner
01:24:54et les éloigner dans leur pays d'origine.
01:24:56Et c'est là aussi qu'on...
01:24:58Kevin, on va faire le flash.
01:25:00Vous savez quoi ? On va faire le flash
01:25:02et je répondrai après.
01:25:04Parfait.
01:25:06Maître Cabane.
01:25:08On fait le flash avec Samuel Abidi.
01:25:10Il appelle, je cite, à renforcer
01:25:12le dialogue interreligieux pour
01:25:14contrecarrer l'extrémisme et l'intolérance.
01:25:16Déclaration du peuple François ce matin
01:25:18depuis Jakarta, capitale
01:25:20de l'Indonésie où il est en déplacement.
01:25:22Le Saint-Père qui ajoute qu'un tel dialogue
01:25:24est indispensable pour affronter
01:25:26les défis communs.
01:25:28Du sursis pour les 3 mineurs qui ont
01:25:30violemment agressé une lycéenne en janvier dernier.
01:25:32Agression qui avait été filmée et diffusée
01:25:34sur les réseaux sociaux. Quant aux 2
01:25:36autres mineurs impliqués, elles seront fixées
01:25:38sur leur peine lors d'une audience prévue
01:25:40le 7 septembre.
01:25:42Et puis vous découvrez la bande annonce du film
01:25:44Monsieur Aznavour, biopic qui retrace la carrière
01:25:46du célèbre chanteur-compositeur-interprète
01:25:48incarné à l'écran par Tahar Rahim.
01:25:50Toutefois, il faudra prendre
01:25:52votre mal en patience, sorti en salle prévue
01:25:54le 23 octobre prochain.
01:25:56Merci beaucoup Soumaya
01:25:58de nous avoir accompagné en ce mercredi.
01:26:00C'est toujours un plaisir de vous avoir dans l'équipe,
01:26:02évidemment. Première chose,
01:26:04Kevin Bossuet, on poursuit le débat.
01:26:06Je suis d'accord avec tout
01:26:08ce qu'a dit Najwa El Haïti.
01:26:10Simplement, j'aimerais
01:26:12revenir sur deux points par rapport
01:26:14à ce qu'a dit Sarah Menaï.
01:26:16Tout d'abord, les appels d'air.
01:26:18Parce que c'est de ça dont il s'agit.
01:26:20Vous ne pouvez pas avoir un discours ferme
01:26:22de lutte contre l'immigration
01:26:24et de l'autre côté, ne pas mettre fin
01:26:26aux appels d'air, c'est-à-dire de ne pas
01:26:28sanctionner, par exemple, les chefs
01:26:30d'entreprise qui embauchent
01:26:32les migrants de manière illégale
01:26:34ou ne pas
01:26:36réformer, par exemple,
01:26:38un dispositif comme l'AME.
01:26:40Je ne dis pas qu'il faut le supprimer totalement,
01:26:42mais tous ces appels d'air là,
01:26:44évidemment qu'il faut les remettre en question.
01:26:46Et en fait, il y a quelque chose aussi qui m'a choqué,
01:26:48c'est que vous avez tous à la bouche le mot intégration,
01:26:50avec l'idée d'intégration économique.
01:26:52Mais s'insérer dans un pays,
01:26:54ce n'est pas qu'une question d'intégration,
01:26:56c'est une question d'assimilation.
01:26:58Moi, je veux bien accueillir, en effet,
01:27:00des migrants sur le sol français,
01:27:02à condition que ces migrants, déjà,
01:27:04partagent les valeurs françaises.
01:27:06En France,
01:27:08les juifs sont nos frères.
01:27:10Et je ne veux pas de gens qui arrivent ici
01:27:12et qui sont antisémites.
01:27:14L'homosexualité est quelque chose de normal.
01:27:16Et je ne veux pas de gens qui arrivent ici
01:27:18et qui sont foncièrement homophobes.
01:27:20Dans notre pays,
01:27:22les femmes sont à égalité avec les hommes.
01:27:24Et je ne veux pas de personnes
01:27:26qui arrivent sur notre sol et qui ne respectent pas
01:27:28ce principe.
01:27:30Et enfin, sur la laïcité, en France,
01:27:32on a le droit au blasphème.
01:27:34En France, on peut se moquer des religions.
01:27:36Et je ne veux pas de personnes qui importent ici
01:27:38l'islamisme.
01:27:40Et je peux vous dire une chose, c'est que les Français ne sont pas des gens racistes.
01:27:42Les Français ne sont pas des gens
01:27:44qui ne veulent pas accueillir.
01:27:46Les Français sont des gens qui sont fiers de leurs valeurs,
01:27:48qui sont fiers de leur mode de vie,
01:27:50qui sont fiers de leur histoire, qui sont fiers de leurs principes,
01:27:52et qui aimeraient que les gens que l'on accueille
01:27:54respectent tout cela. Ce n'est pas plus simple.
01:27:56Et qu'on arrête de stigmatiser
01:27:58tous ceux qui veulent lutter contre l'immigration
01:28:00comme cette gauche bobo
01:28:02attablée au café de flore,
01:28:04qui donne des bons et des mauvais points
01:28:06à cette populace qui n'aime pas,
01:28:08qui n'aimerait pas les étrangers.
01:28:10Moi, je n'aime pas, c'est trop cher.
01:28:12Et qui n'aimerait pas, notamment,
01:28:14les migrants. Il faut arrêter avec ça.
01:28:16Je veux dire, on est un collectif, et à un moment,
01:28:18on doit faire un choix souverain, et ce choix
01:28:20doit se faire ensemble.
01:28:22Et arrêtons de stigmatiser les uns les autres en disant
01:28:24racistes, etc. Non, parce que ceux qui souffrent
01:28:26de l'immigration, ce sont ces milieux populaires,
01:28:28qui s'expriment régulièrement
01:28:30au sein du suffrage universel
01:28:32et qui votent pour beaucoup de rassemblements nationaux
01:28:34parce qu'ils en ont ras-le-bol.
01:28:36Un mot d'affaire ? Olivier ?
01:28:38Philippe ? Il y a des
01:28:40sujets qui montrent qu'il y a des
01:28:42chemins d'intégration réussis.
01:28:44Il y a beaucoup de Français d'origine immigrée
01:28:46qui sont des jeunes fonctionnaires de police,
01:28:48qui sont des médecins,
01:28:50qui sont des éducateurs, des profs.
01:28:52Des avocats.
01:28:54Des magistrats aussi, j'en connais un.
01:28:56Donc,
01:28:58cela a pu fonctionner.
01:29:00Et surtout, entre la fougue
01:29:02de nos interlocuteurs
01:29:04et notre rationalité,
01:29:06on ferait aisément une synthèse
01:29:08si on considérait que nous avons
01:29:10à faire le gouvernement.
01:29:12Vivement un débat apaisé sur ces sujets-là.
01:29:14On ne l'a pas eu,
01:29:16vraiment. On a essayé d'aborder
01:29:18les choses dans ce mini-news, les amis.
01:29:20On a essayé
01:29:22d'aborder les choses
01:29:24de manière très complète,
01:29:26de manière 360.
01:29:28Mais on essaie en tous les cas
01:29:30de faire avancer les choses.
01:29:32Et alors ?
01:29:34Et alors ?
01:29:36On se retrouvera demain.
01:29:38Vous ne serez pas avec moi demain.
01:29:40C'était un plaisir de vous avoir.
01:29:42Merci mille fois, les amis.
01:29:44Merci pour votre fidélité. Vous êtes toujours
01:29:46de plus en plus nombreux à nous suivre à ce rendez-vous.
01:29:48Ça nous fait très plaisir, sachez-le.
01:29:50On vous en remercie.
01:29:52Il m'a entouré David Brunel,
01:29:54le rédacteur en chef du jour,
01:29:56France Golf Arb, Abiba Mphilo,
01:29:58Somaya Labidi, Yael Benhamou.
01:30:00Merci à la programmation. C'était Nicolas Nessim.
01:30:02Merci aux équipes en régie et à la réalisation.
01:30:04Ils étaient deux pour réaliser cette émission.
01:30:06C'était Mathieu et Thibault.
01:30:08À la vidéo, c'était Yanis.
01:30:10Au son, c'était Nicolas.
01:30:12Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:30:14Et dans quelques instants,
01:30:16vous allez retrouver Nelly Denac
01:30:18pour 180 minutes.
01:30:20Si vous n'êtes pas abonné,
01:30:22je vous dis à demain
01:30:24à 12h.
01:30:26On aimera la lumière de Mininews.
01:30:28Passez une belle journée.