Les Thibault - 1973 - Episode 05

  • avant-hier
DB - 06-09-2024

Category

📺
TV
Transcript
00:00:00Juin 1914, Sarajevo secoue les milieux révolutionnaires émigrés de Genève.
00:00:06Jacques Thibault rejoint Paris et retrouve son frère Antoine, devenu un grand médecin.
00:00:11Le destin le remet en présence de génie.
00:00:14Leur amour n'est-il plus qu'hostilité?
00:00:16La fièvre belliciste de Paris monte.
00:00:19Antoine, inconscient, poursuit des amours désœuvrées et voyantes.
00:00:22Jacques effectue des missions d'information en Europe,
00:00:25afin de coordonner l'action militante contre la guerre.
00:00:30De nouveau, le destin réunit génie et Jacques.
00:00:33Plus fort que la volonté de celui-ci,
00:00:36il le conduit à provoquer une explication.
00:00:43Leurs caractères ombrageux ne peuvent contrarier une passion aussi violente.
00:00:51Paix ou guerre,
00:00:53que seront les amours de deux êtres qui ne se rejoignent qu'en ce mois de juillet 1914,
00:00:57qui précèdent d'autres combats?
00:01:28On a besoin de vous.
00:01:29À Genève?
00:01:30Non.
00:01:58J'ai encore autre chose pour vous.
00:02:00Des papiers d'identité au nom de Héberlé.
00:02:11Le pilote compte sur toi. Lettre suit.
00:02:13Nous nous retrouverons tous mercredi à Bruxelles.
00:02:19Lettre suit.
00:02:28Demain, mardi, à Berlin.
00:02:34Tu as les horaires de train?
00:02:35Ce soir, 20h.
00:02:38Si je prends le train de 20h, je rate la manifestation.
00:02:43Garçon, vous avez un indicateur?
00:02:45Un indicateur pour M. Ticot.
00:02:49Il y a un problème.
00:02:50Il y a un problème.
00:02:51Il y a un problème.
00:02:52Il y a un problème.
00:02:53Il y a un problème.
00:02:54Il y a un problème.
00:02:55Il y a un problème.
00:02:57Il y a un problème.
00:03:01Deux absenctes.
00:03:10J'ai un semi-ominibus à 1815. Je serai là-bas...
00:03:17Je serai deux heures avant le rendez-vous.
00:03:26– Qu'est-ce qu'ils font ? – Répondez !
00:03:38Les idiots! C'est un Flamandre! Qu'est-ce qu'il dit?
00:03:57Je ne sais pas! Non, non! Venez!
00:04:00Hé! Tu veux venir? Tu fous! Qu'est-ce qu'il se passe?
00:04:05Je ne sais pas! On dit que c'est un espion!
00:04:08Attention! Venez! Venez!
00:04:10Où allez-vous comme ça, vous autres?
00:04:12Chez moi!
00:04:13Bon! Allons! Allons! Gamin! Ce n'est pas sérieux, ça!
00:04:16Mais pourquoi?
00:04:17Oui!
00:04:18Mais, restez pas ensemble! Bon Dieu! C'est plein de mouchards par ici!
00:04:21Tiens! À la préfecture, à l'intérieur, on s'occupe sérieusement du carnet B!
00:04:25Ils n'attendent plus qu'un mot pour passer à la rafle des suspects!
00:04:28Quelles nouvelles autrement?
00:04:29Ben! Rien de bon, justement! On assiège les banques partout!
00:04:32Et retrait de fonds à Berlin, aussi!
00:04:34Il paraît que Poincaré rapplique à toute allure! Il sera meurtrier à Dunkerque!
00:04:38C'est vrai?
00:04:39Oui! Enfin! Allez! C'est Paris! Vous pouvez aller! Allez!
00:04:42Oui! D'accord!
00:04:43À ce soir!
00:04:44Ça, tu peux y compter!
00:04:46Ce soir, après la manifestation, je dois partir! Une mission à l'étranger!
00:04:53Oui, Jacques!
00:04:56Quelles nouvelles de votre maman?
00:04:59Aucune!
00:05:06Vous partez pour longtemps?
00:05:09Non! Je serai rentré jeudi! Vendredi, ou plus tard!
00:05:14Trois jours!
00:05:16Trois jours!
00:05:18Trois jours!
00:05:20Trois jours!
00:05:22Trois jours!
00:05:24Trois jours!
00:05:48L'an dernier, à la mort de mon père, j'avais refusé d'entendre parler de Comte.
00:05:53Je ne voulais rien de cet argent!
00:05:55Maintenant, j'ai l'intention de le verser aux caisses de l'International!
00:05:58Pourquoi me dites-vous cela?
00:06:00Génie!
00:06:04Une vie un peu difficile ne vous fait pas peur?
00:06:07Avec vous, non!
00:06:09Monseigneur! À l'intérieur!
00:06:39A l'intérieur!
00:07:09A l'intérieur!
00:07:11A l'intérieur!
00:07:13A l'intérieur!
00:07:15A l'intérieur!
00:07:17A l'intérieur!
00:07:19A l'intérieur!
00:07:21A l'intérieur!
00:07:23A l'intérieur!
00:07:25A l'intérieur!
00:07:27A l'intérieur!
00:07:29A l'intérieur!
00:07:31A l'intérieur!
00:07:33A l'intérieur!
00:07:35A l'intérieur!
00:07:37A l'intérieur!
00:07:39A l'intérieur!
00:07:41A l'intérieur!
00:07:43A l'intérieur!
00:07:45A l'intérieur!
00:07:47A l'intérieur!
00:07:49A l'intérieur!
00:07:51A l'intérieur!
00:07:53A l'intérieur!
00:07:55A l'intérieur!
00:07:57A l'intérieur!
00:07:59A l'intérieur!
00:08:01A l'intérieur!
00:08:03A l'intérieur!
00:08:05A l'intérieur!
00:08:07A l'intérieur!
00:08:09A l'intérieur!
00:08:11A l'intérieur!
00:08:13A l'intérieur!
00:08:15A l'intérieur!
00:08:17A l'intérieur!
00:08:19A l'intérieur!
00:08:21A l'intérieur!
00:08:23A l'intérieur!
00:08:25A l'intérieur!
00:08:27A l'intérieur!
00:08:29A l'intérieur!
00:08:31A l'intérieur!
00:08:33A l'intérieur!
00:08:35A l'intérieur!
00:08:37A l'intérieur!
00:08:39A l'intérieur!
00:08:41A l'intérieur!
00:08:43A l'intérieur!
00:08:45A l'intérieur!
00:08:47A l'intérieur!
00:08:49A l'intérieur!
00:08:51A l'intérieur!
00:08:53A l'intérieur!
00:08:55A l'intérieur!
00:08:57A l'intérieur!
00:08:59A l'intérieur!
00:09:01A l'intérieur!
00:09:03A l'intérieur!
00:09:05Un verre de bière!
00:09:35Voici!
00:09:47Le colonel autrichien Stolbach
00:09:49est ici, à Berlin, depuis deux jours.
00:09:51Mission secrète
00:09:53auprès du ministre de la guerre.
00:09:55Vu de cette mission,
00:09:57fixation
00:09:59mise au point
00:10:01de la collaboration des deux états majeurs.
00:10:03Il quittera Berlin
00:10:05cette nuit-même.
00:10:07Il s'agit pour nous
00:10:09de nous emparer de ces documents.
00:10:11Pour toi, de les apporter à Menestreu,
00:10:13qui, selon leur importance,
00:10:15les communiquera, ou non,
00:10:17aux dirigeants de l'international
00:10:19demain à Brussels.
00:10:21Si les documents
00:10:23font la preuve que, depuis le début,
00:10:25le parti militaire allemand
00:10:27est complice
00:10:29avec l'état-major autrichien,
00:10:31ce serait vraiment énorme!
00:10:33Au point que leurs divulgations
00:10:35pourraient renverser le cours des choses.
00:10:43Maintenant,
00:10:45à partir de dix heures et demie ce soir,
00:10:47sois en garde à la rue de Strasse,
00:10:49en la salle d'attente des Trois Îles.
00:10:51Étendu sur une banquette,
00:10:53comme si tu dormais,
00:10:55quelqu'un posera près de ta tête
00:10:57un paquet, enbloqué dans un journal,
00:10:59et disparaîtra aussitôt.
00:11:01Compris?
00:11:03Oui.
00:11:29Réfléchis, s'il te plaît.
00:11:31Je pars ce soir en train de dormir.
00:11:59...
00:12:25...
00:12:27...
00:12:29...
00:12:31...
00:12:33...
00:12:35...
00:12:37...
00:12:39...
00:12:41...
00:12:43...
00:12:45...
00:12:47...
00:12:49...
00:12:51...
00:12:53...
00:12:55...
00:12:57...
00:12:59...
00:13:01...
00:13:03...
00:13:05...
00:13:07...
00:13:09...
00:13:11...
00:13:13...
00:13:15...
00:13:17...
00:13:19...
00:13:21...
00:13:23
00:13:53Boursier !
00:13:55Boursier !
00:14:03Qu'est-ce que c'est ?
00:14:05Il n'y a rien !
00:14:06La sécurité est cassée.
00:14:08Ah !
00:14:09Un instant, s'il vous plaît.
00:14:11C'est quoi, la fichuerie, ici ?
00:14:24Oui, oui.
00:14:41Qu'est-ce qu'il y a ?
00:15:06Qu'est-ce qu'il y a ?
00:15:13Qu'est-ce qu'il y a ?
00:15:42Qu'est-ce qu'il y a ?
00:16:11Qu'est-ce qu'il y a ?
00:16:40Française ?
00:16:41Oui.
00:16:42Je suis institutrice.
00:16:43Je rentre.
00:16:44Je dois absolument savoir pourquoi ce train s'est arrêté.
00:16:55Renseignez-vous.
00:16:56On a le temps pour les choses.
00:17:09On a le temps pour laisser passer les convois militaires.
00:17:13Déjà ?
00:17:14Vous aussi ? Vous êtes français ?
00:17:25Non.
00:17:26Suisse.
00:17:27Va-t'en.
00:17:28C'est vrai que tu pars demain ?
00:17:36À l'aube.
00:17:38Cinq ans que je n'ai pas revu l'Angleterre.
00:17:40Quand reviendras-tu à Genève ?
00:17:43J'ignore.
00:17:44Reviendras-tu, Pat ?
00:17:48Oui.
00:17:49Thibault !
00:17:50Salut.
00:17:51Tu arrives de Paris ?
00:18:06Tu as vu qu'ils ont acquitté la mer Caillon ?
00:18:10Oui.
00:18:11Allô, Jacques.
00:18:12Pat.
00:18:13Le pilote est là ?
00:18:14Tu as les documents ?
00:18:15Oui.
00:18:16Donne.
00:18:17Je vais les lui porter tout de suite.
00:18:19Où loges-tu, Jacques ?
00:18:25Viens dormir chez moi ce soir.
00:18:47Tiens.
00:18:48Voilà l'adresse de l'hôtel.
00:18:49J'habite au premier.
00:18:50Chambre numéro deux.
00:18:51Qui te l'appellera ?
00:18:52Spaghetti, plan de campagne mebrichien, stratégie, détails techniques, annonceurs.
00:19:06Ce qui suit m'intéresse.
00:19:10Des notes datées.
00:19:13Facile de reconstituer le déroulement des conversations.
00:19:17But de la mission, activer la mobilisation allemande.
00:19:26Dès son arrivée à Berlin, rencontre avec de Moltke.
00:19:30Le colonel insiste pour que l'état-major allemand hâte ses préparatifs.
00:19:34On lui répond.
00:19:35Impossible, le chancelier s'y oppose et il est soutenu par le Kaiser.
00:19:39Tiens.
00:19:41Où vient cette hésitation de Bettman-Holweg ?
00:19:44Primo, raison de politique intérieure.
00:19:47Il est très contrarié par la résistance de la social-démocratie.
00:19:51Secondo, raison de politique extérieure.
00:19:55Attendre que la menace russe se précise, de manière à pouvoir plaider la légitime défense.
00:20:01Voyons quelle sera la tactique de Stolbach et de l'état-major allemand pour forcer la main au camarade chancelier.
00:20:08Un bon moyen un seul et qui dépend de l'Autriche, la mobilisation autrichienne.
00:20:14Pas si bête qu'on croit, ces généraux.
00:20:18Le tsar sera fatalement amené à réagir et du coup, le Kaiser devra en faire autant.
00:20:29Impossible dès lors aux socialistes de refuser leur appui à leur gouvernement
00:20:33qui s'apprête à défendre le prolétariat allemand contre l'impérialisme cossack.
00:20:40Un machiavélique craquenard que les généraux de Berlin tendent à la Russie par l'entremise de l'Autriche.
00:20:51Heureusement que je suis le seul à avoir mis le nez là-dedans.
00:20:55Un engin d'une telle force explosive que ma foi,
00:20:59si on l'utilisait bien, l'effet pourrait dépasser toute prévision.
00:21:03Au point même d'empêcher la guerre.
00:21:06Remettre ces papiers à Liechtenacht, faire éclater le scandale, oui.
00:21:10Mais empêcher la guerre d'où sortira la révolution prolétarienne.
00:21:14Attention, pas d'erreur de tactique.
00:21:17N'y aurait-il qu'une chance sur cent de pouvoir empêcher la guerre et d'être exclu.
00:21:29Alors, pilote, ces papiers?
00:21:31Je crois bien que Trautenbart a perdu son temps et toi aussi.
00:21:37Mais comment? Vous n'avez pas l'intention de les communiquer ce soir au bureau international?
00:21:41J'aurais, ça m'énerverait.
00:21:42Ça n'en vaut pas la peine.
00:21:43A première vue, rien d'essentiel. Rien qui pour l'instant puisse servir.
00:22:59Trautenbart, Trautenbart, Trautenbart, trautenbart, trautenbart.
00:23:13Jaurès! Jaurès! Jaurès! Jaurès! Jaurès! Jaurès! Jaurès!
00:23:22Au nom de notre camarade, Jaurès pour la Croix.
00:23:26De nos camarades, AZ pour l'Allemagne, Morgari pour l'Italie, Geraldi pour l'Angleterre,
00:23:52pour la Russie.
00:23:56Je déclare la séance ouverte sur la proposition du parti allemand.
00:24:02Le bureau vient de décider que le Congrès socialiste international,
00:24:08convoqué à Vienne pour le 23 août, se tiendra à Paris dès le 9.
00:24:14La parole est au camarade Jaurès.
00:24:30A mes camarades.
00:24:39Sans que les dirigeants le sachent.
00:24:44Jaurès, Jaurès, Jaurès, Jaurès...
00:24:51Déorganisez la paix.
00:24:53Jaurès, Jaurès, Jaurès, Jaurès...
00:25:04Le cheval d'Attila est parouche encore.
00:25:06Savez-vous ce que c'est que le proletariat ?
00:25:09Ce sont des masses d'hommes qui ont collectivement l'amour de la paix et l'horreur de la guerre.
00:25:16Applaudissements
00:26:05Applaudissements
00:26:35Applaudissements
00:27:02Tu pars déjà?
00:27:03Nous partons.
00:27:04Nous?
00:27:06Freda et moi.
00:27:08Freda!
00:27:12Elle est en bas dans un taxi.
00:27:18Elle ne lui a rien dit. Elle ne veut plus le revoir.
00:27:32C'est un monstre. Tu ne peux pas savoir.
00:27:42Chacun a le droit de vivre. Elle veut vivre, alors moi je l'emmène. Voilà.
00:27:47Il en mourra peut-être. Tu sais?
00:27:53C'est une trahison sur tous les plans.
00:28:02Applaudissements
00:28:33Tu as bien fait de venir.
00:28:38C'est peut-être au mieux comme ça.
00:28:41Je m'habille et je sors avec toi.
00:28:52Je vais m'habiller mon petit.
00:29:02Applaudissements
00:29:32Applaudissements
00:29:57Allo?
00:30:02Vous avez brûlé les documents.
00:30:05Quels documents?
00:30:17Non.
00:30:20Celle-là n'est pas à moi. Je la laisse.
00:30:33Applaudissements
00:30:47Est-ce vrai?
00:30:48Quoi?
00:30:49La mobilisation.
00:30:51Ce n'est pas possible.
00:30:59Ce sera peut-être vrai demain.
00:31:02Applaudissements
00:31:19Jacques.
00:31:22S'il y a la guerre, partirez-vous.
00:31:33Il n'y a toujours pas de nouvelles de maman.
00:31:36Que peut-on faire? Je n'ai même pas son adresse.
00:31:39Daniel m'a écrit. Il est inquiet lui aussi.
00:31:42Sa division est en attente. Il pense quitter l'Uneville d'un instant à l'autre.
00:31:49Nous ne nous quittons plus.
00:31:53Accompagnez-moi.
00:32:03La première chose à faire, c'est de régler cette histoire de l'argent.
00:32:07A 48 heures près, nous ne pouvions exécuter votre ordre.
00:32:10Je sais.
00:32:17Aujourd'hui, Monsieur Churchill, où est cette jeune fille?
00:32:21Elle attend Jacques Thibault.
00:32:23Elle est jolie.
00:32:25Le don de cet argent au bureau international est anonyme et doit le rester.
00:32:29Ecoute, c'est bien entendu?
00:32:36Parfaitement.
00:32:38Eh bien, c'est tout. A bientôt.
00:32:41A bientôt.
00:32:43Tout se précipite.
00:32:45Thibault!
00:32:47Où rejoins-tu?
00:32:53Je ne rejoins pas.
00:32:54Je ne rejoins pas.
00:33:25Camarades, n'exécutez pas le libertaire!
00:33:36Il y a du monde. Très bien. Si c'est comme ça partout.
00:33:39J'espère. Il y a des rayons dans tous les arrondissements ce soir.
00:33:43Vaillant doit prendre la parole à la belle-villoise.
00:33:46Et aussi au quartier latin.
00:33:48Bravo, petit.
00:33:50Les étudiants! On va organiser un rassemblement.
00:33:52Quelle nouvelle, camarade Stéphanie?
00:33:54Cet après-midi, on parlait de la mobilisation allemande.
00:33:57Et en même temps, on demandait...
00:34:07Silence, citoyens!
00:34:09Du calme, citoyens!
00:34:12Le fort.
00:34:16Du calme, citoyens!
00:34:18Du calme, citoyens!
00:34:19Du calme, citoyens!
00:34:23La parole est au camarade Lévi Masse.
00:34:30C'est un professeur d'histoire à la canale.
00:34:33J'ai grand peur qu'il nous fasse un cours.
00:34:42Pour bien comprendre la situation,
00:34:45il faut se remettre en mémoire la suite des événements
00:34:47qui se sont déroulés depuis la défaite de la France en 1870
00:34:51jusqu'à l'attentat de Sarajevo.
00:34:54La courageuse petite Serbie...
00:34:56Proposez un programme d'action!
00:35:00Assez de discours!
00:35:02Oui, assez!
00:35:04Silence!
00:35:08La vérité, citoyens, la vérité,
00:35:10c'est que la France est une nation pacifique
00:35:13et qu'elle le prouve magnifiquement
00:35:16depuis deux semaines
00:35:18à la confusion de tous les états impérialistes.
00:35:29Dont on peut critiquer la politique intérieure
00:35:33à une tâche difficile,
00:35:35le devoir du Parti Socialiste
00:35:37est de ne pas lui compliquer cette tâche.
00:35:40Et il faut le dire à haute voix,
00:35:42il faut le clamer à la face du monde.
00:35:45Aucun Français
00:35:47ne refuserait de défendre le territoire national
00:35:50contre une nouvelle invasion de l'étranger.
00:35:53Vendu!
00:35:58Rien de mieux pour préparer un peuple à la guerre.
00:36:04Silence!
00:36:06Laissez parler le peuple!
00:36:07Silence!
00:36:09Laissez parler le râteau!
00:36:12Citoyens,
00:36:14la séance est lavée!
00:36:16Non!
00:36:18Non!
00:36:20Je demande la parole!
00:36:24Je demande la parole!
00:36:30Je demande la parole!
00:36:33Je demande la parole!
00:36:38La guerre!
00:36:42La guerre!
00:36:45En 24 heures,
00:36:47elle peut s'abattre sur toute l'Europe!
00:36:53Vous ne voulez pas la guerre?
00:36:55Eh bien, n'y allez pas!
00:37:01Vous ne voulez pas la guerre?
00:37:03Eh bien, n'y allez pas!
00:37:08Vous vous demandez
00:37:10que faire?
00:37:13Ne vous laissez pas faire!
00:37:21Il y a encore une possibilité de salut.
00:37:24Une seule!
00:37:27L'union dans la résistance.
00:37:30Le refus!
00:37:33Isolément,
00:37:35chacun de nous ne peut rien.
00:37:37Mais rassemblés,
00:37:39fortement unis,
00:37:40nous pouvons tout!
00:37:43La presse vendue vous parle de guerre juste,
00:37:47comme s'il pouvait être juste
00:37:49de condamner à la mort 10 millions d'innocents!
00:37:54Bravo!
00:38:05Bravo!
00:38:08Silence! Écoutez!
00:38:11Aujourd'hui,
00:38:13la paix est entre les mains des peuples!
00:38:15Entre nos mains!
00:38:16Dis-nous ce qu'il faut faire!
00:38:18La grève générale!
00:38:20Les ouvriers allemands n'ont pas plus envie que nous de prendre un fugi!
00:38:24Union dans le refus!
00:38:26Grève générale, camarades!
00:38:28Pour que les bruscos en profitent
00:38:30et nous tombent dessus!
00:38:37Grève générale, camarades!
00:39:02Police!
00:39:04Voulez-vous me faire voir vos papiers, s'il vous plaît?
00:39:09Journaliste!
00:39:22Et vous?
00:39:33Où êtes-vous, domicilier?
00:39:35À Genève.
00:39:37Où habitez-vous à Paris?
00:39:39Au Villers-Bernardins.
00:39:41Hôtel Liébas.
00:39:45Et vous?
00:39:54Une lettre de mon frère,
00:39:55qui est militaire.
00:39:59Merci.
00:40:01Hier soir,
00:40:02à un officier du septième dragon
00:40:04qui loge sur notre palier,
00:40:05on est venu demander de faire sa cantine en vitesse.
00:40:08Et au milieu de la nuit,
00:40:09on a été réveillé par le piétinement des cheveux.
00:40:12La cavalerie a reçu l'ordre de départ.
00:40:14Pour où?
00:40:15Ça, on ne sait pas.
00:40:16On est sortis sur le balcon,
00:40:17mais ça n'en finissait pas de passer,
00:40:19jusqu'au matin.
00:40:21Jusqu'au matin?
00:40:22Je comprends.
00:40:23La réserve de la territoriale est déjà appelée.
00:40:26Les vieux?
00:40:27Pensez-vous?
00:40:28Parfaitement!
00:40:29Il faut du monde d'avance
00:40:30pour garder les ponts, les embranchements,
00:40:32tout ce qui risque.
00:40:33Il y a même déjà des espneaux qui rôdent autour.
00:40:38C'est toi, gamin?
00:40:41Bonjour.
00:40:42Pouvez-vous me garder ça quelques jours?
00:40:50Qu'attends-tu pour mettre les voiles?
00:40:53Vous ne sentez pas que ça y est, cette fois, imbécile?
00:40:56C'est vous qui me dites ça?
00:40:58Vous, Mourlon?
00:40:59Eh oui, c'est moi.
00:41:00C'est à qui tu comptes, toi, aujourd'hui?
00:41:02Sur les masses ouvrières?
00:41:03Sur la grève générale?
00:41:05Oui.
00:41:06La grève générale!
00:41:07Ah, tu me fais rigoler, tiens.
00:41:09La grève générale,
00:41:10qui c'est qu'en parle encore aujourd'hui?
00:41:12Hein?
00:41:15Moi.
00:41:16Mais toi, toi, oui,
00:41:17toi seulement, t'es bien le seul.
00:41:19Tu comptes sur nos élus socialistes?
00:41:21Oh, oh, oh!
00:41:22Tu vois pas ce qui se passe?
00:41:24Oh, oh, oh!
00:41:25Tu vois pas ce qu'ils font, nos élus socialistes?
00:41:27Ils votent et revotent leur confiance en plein carré.
00:41:30Mais non, ici, il y a les Jaurès.
00:41:32Bon.
00:41:33Ailleurs, les Van Der Velde, les Haas.
00:41:35Mais enfin, tu les as pourtant vus de près à Bruxelles, non?
00:41:38Je crois que si ça avait été des hommes vraiment décidés à défendre la paix,
00:41:41ils ne seraient pas arrivés à s'entendre pour donner le vrai mot d'ordre.
00:41:44Ton Jaurès!
00:41:46Il s'en va tous les matins tirer Viviani par la manche
00:41:48en l'adjurant de faire la grosse voix pour effrayer la Russie.
00:41:51Oh, non, non, non, non, non,
00:41:53la classe ouvrière, elle a été trahie par ses chefs.
00:41:57La patrie en danger.
00:41:59Et allez donc!
00:42:00Et avant huit jours d'ici,
00:42:02il n'y aura plus en France, et peut-être même bien en Europe,
00:42:05une douzaine de socialistes purgés.
00:42:08Il n'y aura plus que des socialos patriotas.
00:42:11Aïe, aïe, aïe.
00:42:13Non, c'est pour ça que je te le dis, petit.
00:42:16Et tu peux croire mourlant.
00:42:18Débine-toi.
00:42:20Allô, Vinette?
00:42:21Je voudrais la caméra.
00:42:22C'est important, c'est urgent.
00:42:23Appelez-le.
00:42:24C'est la réunion pour la guerre.
00:42:25Alors, mademoiselle Jaurès, la grève.
00:42:27La grève.
00:42:35Écoutez, Jaurès vient d'être reçu par Malvi et Abel Ferry.
00:42:39Il est revenu en affirmant qu'il ne fallait encore désespérer de rien.
00:42:43Ne coupez pas, j'attends.
00:42:45Oui, mademoiselle.
00:42:46Qu'est-ce qu'il se passe, Robert?
00:42:49On dit que le tsar a signé hier l'occasion de la mobilisation générale.
00:42:58Monsieur Jacques.
00:43:01Monsieur Jacques sait-il qu'on va avoir la guerre?
00:43:06Moi, je pars le quatrième jour.
00:43:19Ah!
00:43:20Achetez-vous.
00:43:23M. Charles faisait les 100 pas sur le trottoir en m'attendant
00:43:26et j'ai obtenu qu'il monte déjeuner avec nous.
00:43:28Une fois n'est pas coutume.
00:43:38Je suis en retard parce qu'après l'hôpital, je suis passé au quai d'Orsay.
00:43:41Et bien?
00:43:42Ça va mal.
00:43:44À table.
00:44:15D'après ce que dit Rumel,
00:44:17on a d'assez fortes raisons d'espérer que l'Angleterre marcherait avec nous.
00:44:20En tout cas, pas contre nous.
00:44:23L'Angleterre?
00:44:25L'Angleterre a de bonnes raisons de souhaiter une guerre
00:44:27qui risquerait d'affaiblir l'Allemagne.
00:44:29Oh, l'Angleterre!
00:44:30Elle a déjà eu du fil en aiguille avec Napoléon Ier.
00:44:35Faut dire que, pour la guerre,
00:44:38Napoléon Ier, c'était un stratagème,
00:44:40comme ils ne l'auront jamais en Allemagne.
00:44:45La guerre.
00:44:47Il y en a pour trois ou quatre mois, tout au plus.
00:44:50Tout plutôt que la guerre.
00:44:52Ces choses-là ne devraient pas exister.
00:44:55Des femmes au père aussi en étaient adeptes.
00:44:58Au dessert, il lui fallait sa petite croûte.
00:45:00Moi de même, monsieur Antoine.
00:45:02Mais au début du repas, c'est mon régal.
00:45:15Et vous, M. Schall, dans tout cela?
00:45:18Mais, vos cheveux ont poussé.
00:45:21N'est-ce pas?
00:45:23Comment vont vos affaires?
00:45:25Oh, ça marche.
00:45:26Les lubies, les petites inventions.
00:45:28Toujours de neuf.
00:45:29C'est notre devise.
00:45:30Quoi?
00:45:31Je vous enverrai le bulletin dans la C,
00:45:33l'association des chercheurs.
00:45:35Vous verrez.
00:45:36Nous prenons déjà des dispositions collatérales.
00:45:38Bien, forcément, avec cette guerre,
00:45:40on va changer l'orientation.
00:45:42La défense, ça se fait.
00:45:43Chacun dans sa sphère.
00:45:45Quoi?
00:45:46Les inventeurs nous envoient déjà du très sensationnel.
00:45:49Je ne voudrais pas divulguer, mais, par exemple,
00:45:51un filtre portatif pour eau de mar et pluie.
00:45:55Précieux en campagne.
00:45:57Les mauvais miasmes qui déciment l'organisme des soldats.
00:46:01Plus sensationnel encore.
00:46:03Un appareil de pointage automatique.
00:46:05Muldit d'un déclencheur de départ.
00:46:08Pour fantassins à mauvaise vue.
00:46:10Et même les artilleurs.
00:46:17Automatique? Comment?
00:46:20Justement, c'est ça qui serait le charme.
00:46:27Encore, comment ça fonctionne-t-il?
00:46:31Tout seul.
00:46:41Demande M. au téléphone.
00:46:47Excusez-moi.
00:46:54Mec!
00:47:00Qu'est-ce qu'il y a?
00:47:02Qu'est-ce qu'il y a?
00:47:04Qu'est-ce qu'il y a?
00:47:06Qu'est-ce qu'il y a?
00:47:08Allô?
00:47:11Allô?
00:47:13Allô, c'est Annie.
00:47:15Allô?
00:47:19Tony, Tony?
00:47:22Tony, pourquoi?
00:47:25Réponds-moi. Je supplierai pour moi.
00:47:28Tony, Tony, parle-moi.
00:47:32Allô? Allô, parle-moi.
00:47:34Tony!
00:47:39Allô ?
00:47:44Tony, je t'en supplie, je sais que tu es là.
00:48:08...
00:48:22Les mauvais miasmes qui déciment l'organisme dès...
00:48:25Jaques !
00:48:28Jaques.
00:48:38Parlons sérieusement. Viens, mon petit.
00:48:45Qu'est-ce que tu comptes faire?
00:48:58Je n'en sais rien encore.
00:49:01Pour le moment, je suis légalement hors de leur griffe.
00:49:06Tout ce que je peux te dire, c'est que je me couperai les deux mains,
00:49:11plutôt que de me laisser mobiliser.
00:49:13Oui, c'est l'attitude la plus lâche.
00:49:29Non, je n'ai pas pensé ça.
00:49:30Non, mais peut-être l'attitude la plus égoïste.
00:49:35Tu ne crois pas que dans un moment pareil,
00:49:41refuser de servir, c'est faire passer son intérêt personnel avant l'intérêt général?
00:49:45L'intérêt général, l'intérêt des masses, c'est la paix, et non la guerre.
00:49:53Soit.
00:49:56Mais admettons, on mobilise demain.
00:49:59Qu'est-ce que tu fais?
00:50:05Lutter contre la guerre, jusqu'au bout, par tous les moyens, tous.
00:50:22Une chose est sûre, soldats, jamais.
00:50:44Cette fois, ça y est, l'Allemagne mobilise.
00:50:49C'était couru. Il n'y a rien à faire.
00:50:53Il n'y a jamais rien à faire.
00:50:56Il n'y aura rien à faire d'ici longtemps.
00:50:58Non, tu vois, tout doit être détruit.
00:51:02Toute notre civilisation doit disparaître, pour qu'on puisse construire à fin quelque chose de propre.
00:51:08Aïe, aïe, aïe.
00:51:10Et toi, t'as réfléchi à ce que je t'ai dit ce matin?
00:51:12Tu ne te débiles pas?
00:51:16Pas encore.
00:51:18À ta guise.
00:51:20Moi, je viens de la Fédération.
00:51:23Dis donc, je pourrais te dire deux mots?
00:51:29Parlez. Parlez librement.
00:51:34Bon, alors, tuyau sérieux.
00:51:36Le ministre de la Guerre a signé aujourd'hui l'ordre d'arrêter tous les suspects inscrits au carnet B.
00:51:43Ah.
00:51:44Avis.
00:51:45Non, non, non. Alors, alors, ma belle enfant, du calme, voyons.
00:51:49Ça ne veut pas dire qu'on va tous nous coller au mur ce soir.
00:51:52On n'en est encore qu'à la routine.
00:51:56Perquisition au drapeau rouge et à la lutte, paraît-il.
00:52:00Mais Isakovitch a failli être épinglé ce matin dans une rafle plutôt.
00:52:04Et fusée, lui, et coffrée.
00:52:06On l'accuse d'être l'auteur des mains sanglantes, tu sais, l'affiche contre l'état-major.
00:52:11Ah ben, ça va barder, ça, mes petits. Faut s'y attendre.
00:52:22Allez, maintenant, le croissant.
00:52:24Je monte au journal. Je reviens dans un instant.
00:52:26Bon.
00:52:27Alors, venez, ma belle enfant. Qu'est-ce que ça vous dit d'avoir un amoureux comme moi, hein?
00:52:37C'est un gamin, celui-là. Il ira loin.
00:52:39Salut, mon blanc.
00:52:40Tiens, bonjour, petit.
00:52:41Salut, fillette.
00:52:47Alors, t'es au courant?
00:52:49Ben, il n'y a rien encore d'officiel, il paraît.
00:52:51Non, je crois. Mais ce qu'il y a de sûr, c'est qu'à l'heure actuelle, l'Allemagne est en état de siège.
00:52:55Ah, bon.
00:53:05Alors?
00:53:07C'est officiel. La nouvelle vient d'Allemagne. J'ai vu Samba, Renaudel.
00:53:12L'Allemagne mobilise.
00:53:20Est-ce une vraie mobilisation? Jaurès affirme que non.
00:53:24C'est ce qu'on appelle en allemand Kriegsgefahrtszustand.
00:53:28Qu'est-ce que ça veut dire, ça?
00:53:30Dictionnaire en main, il donne comme traduction littérale état de danger de guerre.
00:53:34Exact.
00:53:36Il est admirable, le patron. Il refuse de désespérer.
00:53:40Il répète, tant que les camarades allemands sont avec nous, rien n'est perdu.
00:53:48A quelle heure est-il?
00:53:50Encore.
00:53:52Tiens.
00:53:55Vous mangez un morceau avec nous, camarade Mourlant?
00:53:58Au milieu de tout le grand monde, là, tu rigoles?
00:54:01Non, il faut que je rentre.
00:54:04Qu'est-ce que vous pensez de tout ça?
00:54:06Moi?
00:54:09Rien.
00:54:11Allez, au plaisir.
00:54:35Les amis.
00:54:52Un message. Un message, via Bruxelles, des camarades allemands.
00:54:56Ils nous envoient par la Belgique. Un délégué, Hermann Müller,
00:55:00qui doit arriver ici demain, muni, évidemment, de pouvoirs étendus.
00:55:04Pour la grève générale, on peut encore réussir.
00:55:17Bien entendu, le patron. Dans mon article de demain, vous verrez,
00:55:21je dénoncerai tous les responsables.
00:55:24Je dirai, cette fois, tout ce qu'il y a à dire.
00:55:28Tout ce qu'il y a à dire.
00:55:31C'est ma parole. Ma parole, je crois qu'il rit.
00:55:34Oui, il rit.
00:55:39Planquettes de veau et tartes aux fraises.
00:55:52Monsieur Jaurès a demandé la déclaration du Bureau Socialiste International.
00:55:58C'est ce qu'il a demandé.
00:56:07Monsieur Jaurès n'a pas l'air tellement inquiet.
00:56:10Qui sont les autres?
00:56:16À droite de Jaurès, c'est Philippe Landrieu.
00:56:20À sa gauche, c'est Renaudel.
00:56:23En face de Renaudel, c'est Dubreuil.
00:56:28À côté de lui, c'est Jean Longuet.
00:56:31La femme? Je crois que c'est Madame Poisson.
00:56:34La femme du camarade qui est en face de Jaurès.
00:56:37Et à côté d'elle, c'est Amédée Dunois.
00:56:44Et en face d'elle, ce sont les frères Renaud.
00:56:47Le monsieur qui vient d'arriver, qui est au coin de la table.
00:56:51C'est un ami de Miguel Almereda, collaborateur du Bonnet Rouge.
00:56:55J'ai oublié son nom. Je crois que c'est...
00:57:15On a tiré dans la glace! Dans la rue!
00:57:18On a tiré sur Monsieur Jaurès!
00:57:22Un médecin, vite!
00:57:29Un médecin, vite!
00:57:41Doucement!
00:57:43Sa tête! Sa tête!
00:57:46Attention!
00:57:51Doucement!
00:58:00Ne bougez pas!
00:58:04Laissez passer! Laissez passer le docteur!
00:58:22Messieurs, Monsieur Jaurès est mort.
00:58:30Ils ont tué Jaurès.
00:58:52Ils ont tué Jaurès.
00:58:56Ils ont tué Jaurès.
00:59:09Dégagez l'établissement.
00:59:12Dégagez l'établissement.
00:59:16S'il vous plaît, messieurs.
00:59:24S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:59:27S'il vous plaît.
00:59:32Mais comment est-ce arrivé?
00:59:34On a tiré de la rue, un coup portant par la fenêtre ouverte.
00:59:37Mais qui? Après une courte poursuite, des passants l'ont arrêté.
00:59:40Et où est-il?
00:59:42Là-bas, au commissariat de police.
00:59:44Venez, je veux le voir. Laissez-moi le voir. Je vous en supplie.
00:59:47Je vous en supplie, messieurs.
01:00:01Alors?
01:00:03Voilà la première victime, camarade.
01:00:06Et l'assassin?
01:00:09Il s'appelle Vilain. Je l'ai vu.
01:00:12Un homme jeune, 25 ans peut-être.
01:00:18Mais pourquoi?
01:00:22Retournons là-bas.
01:00:40Ils ont tué le secret de Jaurès!
01:00:58Ils ont tué le secret de Jaurès!
01:01:03Ils ont tué le secret de Jaurès!
01:02:09
01:02:39
01:02:56Ça doit être la voiture du préfet de police !
01:03:09
01:03:35C'est le docteur Paul !
01:03:40C'est le préfet de Seine !
01:04:02C'est la voiture du procureur de la République !
01:04:06C'est la voiture du procureur de la République !
01:04:09
01:04:19
01:04:39
01:04:49
01:04:59
01:05:09
01:05:19
01:05:29
01:05:39
01:05:43Les jeunes patriotes !
01:05:45
01:05:55
01:06:05
01:06:15
01:06:25
01:06:35
01:06:45
01:06:53
01:07:03
01:07:13
01:07:23
01:07:33
01:07:43
01:07:53
01:08:03
01:08:13
01:08:23
01:08:33
01:08:43
01:08:53
01:09:03
01:09:13
01:09:23
01:09:33
01:09:43
01:09:53
01:10:01
01:10:11
01:10:21
01:10:31
01:10:41
01:10:51
01:10:59Jacques !
01:11:03Venez à la gare !
01:11:11
01:11:21
01:11:31
01:11:41
01:11:51
01:12:01
01:12:11
01:12:21
01:12:31
01:12:41
01:12:51
01:12:59
01:13:09
01:13:19
01:13:29
01:13:39
01:13:49
01:13:59
01:14:09
01:14:19
01:14:29
01:14:39
01:14:49
01:14:59
01:15:09
01:15:19
01:15:29
01:15:39
01:15:49
01:15:59
01:16:09
01:16:19
01:16:29
01:16:39
01:16:49
01:16:59
01:17:09
01:17:19
01:17:29
01:17:39
01:17:49
01:17:59
01:18:09
01:18:19
01:18:29
01:18:39
01:18:49
01:18:59
01:19:09
01:19:19
01:19:29
01:19:39
01:19:49
01:19:59
01:20:09
01:20:19
01:20:29
01:20:39
01:20:49
01:20:59
01:21:09
01:21:19
01:21:29
01:21:39
01:21:49
01:21:59
01:22:09
01:22:19
01:22:29
01:22:39
01:22:49
01:22:59
01:23:09
01:23:19
01:23:29
01:23:39
01:23:49
01:23:59
01:24:09
01:24:19
01:24:29
01:24:39
01:24:49
01:24:59
01:25:09
01:25:19
01:25:29
01:25:39
01:25:49
01:25:59
01:26:09
01:26:19
01:26:29
01:26:39
01:26:49
01:26:59
01:27:09
01:27:19
01:27:29
01:27:39
01:27:49
01:27:59
01:28:09
01:28:19
01:28:29
01:28:39
01:28:49
01:28:59
01:29:09
01:29:19
01:29:29
01:29:39
01:29:49

Recommandée