• il y a 2 mois
Le vice-président du RN, Sébastien Chenu était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Sébastien Chenu, vous êtes l'invité ce matin de la grande interview CNews Europe 1.
00:06Vous êtes vice-président du Rassemblement National et député du Nord.
00:10Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier Premier ministre en ayant des assurances qu'il ne soit pas immédiatement,
00:16en tout cas censuré par l'ERN à l'Assemblée. Que vous a promis le Président de la République ?
00:21Rien. Le Président de la République ne nous a rien promis et nous lui avons rien promis non plus,
00:26si ce n'est de ne pas censurer a priori, c'est-à-dire en arrivant et avant d'avoir entendu, Michel Barnier.
00:32Nous demeurons des adversaires de cet attelage que va composer Michel Barnier.
00:39Nous ne sommes pas sur la même ligne politique et nous allons donc...
00:42C'est important de le préciser ce matin parce que Lucie Castex a dit ce matin que le Président de la République se plaçait en cohabitation avec vous, avec l'ERN.
00:49Que les choses soient claires, nous on ne soutient pas Michel Barnier, ni la politique qu'il défend, ni la famille politique d'où il vient,
00:57mais nous avons d'abord empêché le chaos. La première des choses, et je crois que c'est là l'utilité d'avoir un groupe Rassemblement National fort à l'Assemblée,
01:06avec Marine Le Pen et ses 142 députés, nos alliés d'Éric Ciotti, nous avons empêché le chaos institutionnel.
01:12Si nous avions censuré, si nous avions indiqué censurer immédiatement un nouveau Premier ministre, eh bien évidemment il n'aurait pas été nommé et donc on en sera encore à chercher.
01:21Première chose, on a empêché aussi l'arrivée d'un Premier ministre nouveau au Front populaire ou socialiste comme Cazeneuve,
01:26et puis on a empêché l'arrivée de Xavier Bertrand et ses accointances avec ses soutiens au lycée AVEROS, ses ambiguïtés permanentes, ses mauvais résultats lorsqu'il était au pouvoir.
01:37Donc on a empêché tout ça et surtout on maintient la possibilité que la France puisse se doter d'un Premier ministre.
01:43Quand je vous écoute, on a empêché, donc vous avez participé à la nomination du Premier ministre.
01:48On a joué notre rôle. À partir du moment où on nous a demandé notre avis, Marine Le Pen a posé des conditions.
01:54Des conditions d'abord de respect des électeurs du Rassemblement National, avoir un Premier ministre qui respecte et qui, pas comme Xavier Bertrand, ne les insulte pas du soir au matin.
02:02Un Premier ministre qui s'engage sur des dossiers, immigration, sécurité, pouvoir d'achat, la vie quotidienne des Français et qui ouvre le dossier de la proportionnelle.
02:11Il remplit pour l'instant Michel Barnier la première des conditions.
02:14C'est à lui de nous montrer qu'il a pu faire évoluer son logiciel afin de ne pas être censuré dans l'avenir.
02:19Car si nous ne le censurons pas à son arrivée, nous n'excluons rien concernant le budget ou la suite.
02:24Est-ce que Marine Le Pen s'est entretenue avec Michel Barnier déjà ?
02:27Non, je ne crois pas.
02:29Vous attendez le discours de politique générale.
02:31Quels sont les mots que vous attendez ? J'allais dire même les clins d'œil.
02:35Quelles vont être vos urgences ?
02:37Mais c'est bien ça, c'est qu'il va falloir aller au-delà des mots.
02:39Parce que Michel Barnier, on l'a entendu parfois, notamment lors de la primaire des Républicains, il y a des choses avec lesquelles on est très fortement en désaccord.
02:47Sa vision de l'Europe, même s'il a un peu bougé sur ça, mais enfin globalement c'était quand même quelqu'un qui était très soumis à la cause européiste.
02:55Il a un peu bougé, on verra, mais il va falloir des actes forts sur le pouvoir d'achat.
02:59Nous, on propose la hausse des salaires de 10% en échange du gel des cotisations patronales.
03:06Il va falloir des actes forts sur l'immigration et la sécurité.
03:09Il ne va pas falloir comme tous les autres, comme Gabriel Attal, comme Édouard Philippe, parler.
03:13Il va falloir agir.
03:14Et là, on va être exigeant.
03:15Et là, on va juger.
03:16Et là, on pourra censurer d'ailleurs, si ça ne va pas dans le bon sens.
03:19Et puis, pour sortir du chaos institutionnel dans lequel Emmanuel Macron, en tout cas du blocage institutionnel dans lequel Emmanuel Macron et Gabriel Attal nous ont enfermés,
03:27ouvrir le dossier de la proportionnelle, car c'est le seul moyen de dégager demain des majorités stables et représentatives du pays.
03:34Ça, ça fait partie des conditions que vous réclamez, la mise en place de la proportionnelle pour que vous, en tout cas, si ce n'est soutenez, en tout cas ne censuriez pas le gouvernement Barnier.
03:44On ne soutient pas le Premier ministre dans ce qu'il représente.
03:49Il reste un adversaire politique.
03:51Mais aujourd'hui, nous avons considéré qu'il remplissait la première des conditions.
03:55Et nous avons demandé effectivement que dans les actes qu'il allait poser, il y ait des actes forts en direction de la vie quotidienne des Français et un acte fort, la proportionnelle, pour permettre au pays d'avancer, de ne pas être bloqué.
04:07C'est l'inverse de ce que veut la gauche.
04:08Vous savez, nous, quand on voit la gauche qui veut le chaos permanent, le bordel permanent, le blocage permanent, nous, nous mettons toujours l'intérêt du pays avant toute autre chose.
04:18Sébastien Chenu, invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin.
04:22L'urgence des urgences, c'est le vote d'un budget.
04:25Est-ce que l'ERN pourrait voter le budget ?
04:27Il faudrait déjà savoir comment ce budget va être présenté.
04:31Mais vous dites pas non.
04:32Écoutez, jusqu'à présent, nous n'avons jamais voté les budgets.
04:35Voter un budget, ça signifie faire partie de la majorité.
04:39C'est pour ça que je pense qu'il va falloir faire un virage à 180 degrés pour Michel Barnier et Emmanuel Macron.
04:44Un changement de logiciel total s'ils veulent espérer nous voir un jour pouvoir soutenir un budget.
04:50On peut soutenir des réformes.
04:52En tant que telle, on a déjà soutenu des réformes, notamment celle sur l'immigration qui était une petite réformette de Darmanin avec des petits résultats.
04:58Mais le budget, ça nous semble pour l'instant être très loin de nos attentes.
05:02Mais vous ne dites pas non, c'est totalement inconcevable.
05:04Écoutez, ça me semble très peu concevable qu'on vote le budget.
05:08Sur les questions d'immigration, Michel Barnier avait proposé un moratoire sur l'immigration.
05:13Ça avait fait beaucoup parler.
05:14Donc un moratoire, c'est un arrêt total.
05:16On arrête l'immigration, on reprend son souffle et on voit comment on gère la suite.
05:21Ça, ça pourrait vous satisfaire ? Est-ce que ça vous rassure ?
05:25Est-ce que vous avez entendu parler de tel projet ?
05:29Ça participerait d'un changement total de paradigme de politique en matière migratoire.
05:35Ce serait, j'allais dire, la première brique posée.
05:38Un moratoire sur l'immigration, ça voudrait dire qu'on entend ce que les électeurs du RN, à travers nous, leur représentant,
05:45disons depuis des années, il faut arrêter avec l'immigration dans notre pays.
05:49Si demain, un gouvernement entend ce que nous portons, si notre influence permet de faire avancer les choses au bénéfice des Français,
05:55nous en serions évidemment ravis.
05:57Mais ça ne pourrait être qu'une première brique.
05:59Je vous rappelle qu'il faudrait travailler sur la délivrance de la nationalité, sur l'exclusion des délinquants étrangers.
06:05Enfin, je veux dire, l'immigration, ce n'est pas simplement arrêter d'ouvrir les vannes, c'est aussi traiter le reste.
06:11La réforme des retraites, est-ce que vous réclamez la suppression de la réforme des retraites ?
06:16Oui.
06:17Et le retour de la retraite à 60 ans ?
06:19Nous le réclamons et nous allons le proposer.
06:22C'est-à-dire que d'abord, nous allons proposer l'abrogation de cette réforme des retraites.
06:24Le 31 octobre, on a ce qu'on appelle une niche parlementaire.
06:27C'est-à-dire que c'est nous, Rassemblement National, qui maîtrisons l'ordre du jour.
06:30Et on propose au vote de nos collègues députés un certain nombre de textes.
06:35Le premier d'entre eux, c'est l'abrogation de la réforme des retraites.
06:38Je vous rappelle que cette réforme des retraites, qui devait faire des économies au système, en réalité, est très coûteuse.
06:45Donc on voit bien qu'elle n'a pas l'utilité, qu'Emmanuel Macron, au-delà même, d'obliger des Français à travailler plus longtemps,
06:51y compris dans des catégories pénibles, elle n'a pas l'utilité qu'il nous avait vendues.
06:55Il faut abroger cette réforme des retraites.
06:56On pourra juger de ce que fait la gauche aussi, parce qu'abroger la réforme des retraites, immédiatement, c'est concret.
07:03Si la gauche vote avec vous, ça passe ?
07:05Si la gauche vote avec nous, ça passe.
07:06Mais je crois que la gauche, en fait, cherche plutôt à défendre son intérêt, son nombril, sa gueule, plutôt que l'intérêt des Français.
07:14Mais vous reviendriez à la retraite à quel âge, alors ?
07:18Eh bien, après, on remet tout sur la table.
07:19C'est-à-dire que nous, nous avons considéré qu'effectivement, à partir du moment où vous avez travaillé jeune, avant 20 ans,
07:24vous pouvez bénéficier d'une retraite à partir de 60 ans avec 40 annuités, et puis ensuite, de façon progressive, jusqu'à 62 ans.
07:31Mais l'État… D'ailleurs, c'est intéressant ce que vous dites, parce qu'on demandait un audit pendant les législatives,
07:36en disant, écoutez, nous, nos propositions, nous les ferons aussi en fonction de ce qu'il reste dans les caisses, quelque part.
07:42Or, on nous avait dit, non, non, mais pas du tout, tout est connu, vous avez tous les chiffres.
07:45Enfin, on vient de s'apercevoir du dérapage incroyable des finances publiques, et donc des cachotteries, finalement, de Bruno Le Maire,
07:51qui savait tout ça avant les élections.
07:53Mais effectivement, nos finances publiques ne nous permettent peut-être pas d'abroger la réforme des retraites.
07:57Là encore, sur l'abrogation de la réforme des retraites, si, parce qu'elle est coûteuse.
08:00Et là encore, Marine Le Pen a demandé, en écrivant à tous les présidents de groupe, une session extraordinaire
08:04pour débattre de l'état des finances publiques.
08:07Et on attend aussi de Michel Barnier qu'il nous dise la vérité sur le bilan à Tal Le Maire.
08:13– Vous avez évidemment écouté hier les discours de Michel Barnier et de Gabriel Attal.
08:20Un mot sur le discours de départ de Gabriel Attal ?
08:23– Oui, avec Gabriel Attal, c'est la Macronie qui meurt, qui s'en va.
08:26Il ferme la porte de la Macronie.
08:28Cette Macronie qui, désormais, va se battre entre Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Gabriel Attal,
08:33ils veulent tous être candidats à la présidentielle.
08:35C'était un peu arrogant, il faut bien le dire.
08:37Gabriel Attal parlait de sa vie, de son œuvre, une œuvre de 8 mois.
08:41J'aurais aimé qu'il parle de son bilan.
08:43J'ai parlé des finances publiques, mais je me rappelle de Gabriel Attal
08:46nous disant qu'il allait désmicardiser la France.
08:48On n'a pas vu grand-chose de ce côté-là.
08:50Donc, si vous voulez, c'était arrogant.
08:52C'était assez éloigné du bilan que vivent les Français, de son ouvrage.
08:57De l'autre côté, on avait un Michel Barnier qui, je crois, lui a répondu et l'a taclé
09:01et l'a renvoyé un peu dans les cordes.
09:03C'était un peu lunaire, il faut bien dire, cette passation de pouvoir.
09:05– Gabriel Attal a dit que la politique française était malade.
09:09Est-ce que vous le rejoignez sur ce plan ?
09:11– Malade de la Macronie.
09:13Je pense qu'Emmanuel Macron, Gabriel Attal ont fait énormément de mal
09:17à la vie politique française.
09:19Les désistements des législatives, les macronistes faisant élire des LFI,
09:23les LFI faisant élire des macronistes ont mis le pays dans cette situation,
09:27ont brouillé considérablement les repères.
09:29Ils ont beaucoup abîmé la politique française.
09:32Nous, nous considérons que notre boulot, c'est d'être les garants de ce qui reste.
09:37Quand on défend les institutions, quand on empêche le chaos
09:39en permettant la nomination d'un Premier ministre,
09:42nous sommes les garants d'un certain ordre politique,
09:46d'une certaine stabilité politique.
09:48– Sébastien Chenu, je vous écoute, vous êtes très sévère avec la Macronie.
09:53En revanche, vous dites, laissons sa chance à Michel Barnier.
09:56Est-ce que des membres du RM pourraient participer à un gouvernement Barnier ?
10:00– Non, absolument pas.
10:01Michel Barnier demeure un adversaire.
10:03Je vous le dis, il y a un adversaire politique.
10:05Nous ne le soutenons pas, nous avons des désaccords de fond,
10:08mais nous allons l'écouter et le voir à l'œuvre.
10:11Et c'est bien cela, j'allais dire, qu'on attend d'une opposition.
10:14Je ne veux pas qu'elle soit dans l'opposition systématique et bête,
10:18parce que derrière, c'est l'intérêt des Français, c'est le quotidien des Français.
10:21On va l'écouter, on va le voir à l'œuvre.
10:23Est-ce qu'on en attend beaucoup ?
10:25Quand on regarde, évidemment, ces sept années de Macronie,
10:28on peut douter.
10:29Maintenant, voilà, nous acceptons de regarder les choses très concrètement,
10:34mais il va falloir que Michel Barnier bouge et bouge vite.
10:36– Qui verriez-vous, ou en tout cas, quel doit être le profil
10:39du prochain ministre de l'Intérieur, du prochain ministre de la Justice ?
10:42– On n'est pas les DRH de la Macronie.
10:44Enfin, je veux dire, on a vu de quoi ils étaient capables,
10:46ou plutôt incapables.
10:47– Non, mais vous êtes écouté.
10:48– D'accord, mais enfin, ce n'est pas à nous de décider.
10:50Nous, nous avions dit d'ailleurs que nous n'irions au pouvoir,
10:53qu'à partir de maintenant, on aurait une majorité.
10:54Ce qu'avait dit Jordan Bardella, et tout ça montre, avec le recul,
10:57qu'il avait évidemment eu raison.
10:59Michel Barnier se débrouillera pour trouver un ministre de l'Intérieur
11:02qui, je l'espère, portera enfin un discours de fermeté,
11:06un ministre de la Justice qui sera à l'opposé de Dupond-Moretti.
11:08Je pense simplement que si l'idée, c'est de remettre dans le gouvernement
11:11des ministres sortants de la Macronie dont on connaît le bilan…
11:14– On dit que Gérald Manin pourrait rester au gouvernement.
11:16On dit que Sébastien Lecornu pourrait rester au gouvernement.
11:18– Oui, alors si tout le monde reste, si tout le monde demeure
11:20pour faire la même politique, quel est l'intérêt ?
11:22Vous pensez que les Français ont voté en juin aux européennes
11:24et aux législatives pour avoir la même chose ?
11:26Il faut que Michel Barnier se souvienne d'une chose,
11:28le résultat des élections européennes dit quelque chose de très important.
11:32Nous n'avons jamais été, nous le Rassemblement National, aussi haut.
11:35D'ailleurs, aucune opposition n'a jamais été aussi haute à une élection européenne.
11:39Il faut qu'il se souvienne du message des Français.
11:41L'idée, ce n'est pas de reprendre les mêmes pour continuer
11:43ou de faire semblant de faire différemment.
11:45Il faut des virages à 180 degrés, on va être exigeants.
11:48– Demain, LFI, la France insoutmise, appelle à manifester
11:52contre ce qu'ils appellent un déni de démocratie.
11:55Qu'est-ce que vous leur dites ?
11:56Ce n'est pas un déni de démocratie déjà.
11:58– La gauche n'a pas gagné.
11:59Cette idée de manifester contre les élections est quand même surréaliste.
12:02Manifester contre les élections.
12:04On a l'impression que la gauche,
12:05qu'ils n'ont pas manifesté une fois dans la semaine, ils sont malheureux.
12:08Nous, on vient de montrer qu'on mettait l'intérêt national,
12:11l'intérêt des Français au-dessus.
12:13Les réponses aux problèmes du quotidien, au-dessus.
12:15La gauche, visiblement, a encore les yeux tournés vers son nombril,
12:18vers Mme Castet, vers leurs histoires internes.
12:21Je note quand même que le Parti Socialiste n'a pas appelé à manifester.
12:24C'est donc l'extrême gauche qui, encore une fois, va dans la rue
12:27pour percuter, en tous les cas, le résultat des élections.
12:30Ce n'est pas notre façon de faire.
12:32Les Français ont voté.
12:33Il faut en tirer les conséquences.
12:34Le Rassemblement national est le premier groupe d'opposition.
12:37Notre boulot, c'est d'être garant de la stabilité politique du pays,
12:40de faire évoluer un Premier ministre sur les préoccupations des Français.
12:43Ce n'est pas d'aller, évidemment, pousser des cris dans la rue.
12:46– Sébastien Chelou, sur la personnalité de Michel Barnier,
12:49votre collègue député Jean-Philippe Tanguy a dit que Michel Barnier,
12:52c'est des Jurassic Park, un fossile fossilisé.
12:55Est-ce que vous utiliseriez ce même vocabulaire ?
12:58– Non, et je crois qu'il s'en est d'ailleurs excusé sur une autre chaîne.
13:02Nous, vous savez, nous demandons à être respectés.
13:04Par conséquent, nous respectons nos adversaires politiques.
13:07Et c'est parce que nous les respectons
13:08que nous pouvons les combattre avec beaucoup de fermeté.
13:11Nous avons démontré que nous servons à quelque chose,
13:13Premier groupe d'opposition.
13:14Vous savez, il y a une semaine, on nous disait
13:16mais à quoi vous servez ?
13:17Vous revenez de vacances, on ne vous a pas entendu.
13:19Vous êtes la cinquième roue du carrosse.
13:21Non, nous avons montré, ainsi qu'aux Républicains d'ailleurs,
13:24que nous servions à quelque chose,
13:25à faire en sorte que le pays puisse continuer à avancer.
13:27Et ça, c'est très important.
13:28– Sébastien Chenu, Édouard Philippe a annoncé cette semaine
13:31qu'il était candidat pour 2027.
13:33Et à la question du journaliste,
13:35et si la présidentielle devait intervenir avant 2027,
13:38en clair, en cas de démission d'Emmanuel Macron.
13:40Est-ce que vous seriez prêt ?
13:41Oui, je serai également prêt.
13:43Comment vous avez réagi ?
13:45– Ça dit deux choses, la Macronie est morte.
13:46Édouard Philippe considère, et avec lui Gabriel Atelier,
13:49que la parole présidentielle n'a plus aucun poids.
13:52Et qu'Emmanuel Macron, finalement, qu'il dise ce qu'il veut jusqu'en 2027,
13:56ça n'impacte plus.
13:58Ça dit aussi autre chose, c'est la division de cette majorité.
14:01Mais on a déjà vu Édouard Philippe à l'œuvre.
14:03C'est un vieux film qu'on essaye de nous repasser.
14:05Il était encore plus terrible et plus libéral qu'Emmanuel Macron
14:08sur la réforme des retraites.
14:09Je crois qu'Édouard Philippe ne dessine aucune espérance pour le pays.
14:12– Est-ce que le RN serait prêt également, en cas de présidentielle anticipée ?
14:16– Marine Le Pen est notre candidate naturelle.
14:19Je crois que ça fait des années qu'elle se prépare.
14:21Oui, bien entendu, nous serions prêts et nous sommes prêts.
14:24– Sébastien Chenu était l'invité de la grande interview CNews Europe 1.
14:27Merci beaucoup d'être venu ce matin sur le plateau
14:29de la matinale de CNews et d'Europe 1.
14:31Bonne journée à vous.
14:32– Merci.

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