• il y a 8 mois
Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau,  était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Bienvenue et bonjour Bruno Rotaio.
00:02 Bonjour Sonia Mamouk.
00:03 Et merci de votre présence.
00:04 Vous êtes le président du groupe Les Républicains au Sénat,
00:06 sénateur de Vendée.
00:08 Après Rima Hassan, c'est au tour de Mathilde Panot,
00:10 présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale,
00:12 d'être convoquée par la justice
00:14 dans le cadre d'une enquête pour apologie de terrorisme.
00:17 Vous êtes des adversaires politiques, Bruno Rotaio.
00:19 Malgré tout, est-ce que vous considérez
00:21 cette convocation comme une intrusion
00:23 dans le débat politique et même électoral
00:26 ou bien est-il normal qu'elle réponde des propos
00:28 et des positions de LFI sur le Hamas ?
00:30 L'apologie pour le terrorisme,
00:32 c'est quelque chose de très très particulier.
00:34 Il ne suffit pas de glorifier le terrorisme,
00:36 il ne suffit pas de dire tout ça est bien.
00:38 Le justifier s'est tombé sous le coup de la loi.
00:40 Et les violences verbales sont des violences.
00:43 Imagine-t-on par exemple qu'en France,
00:45 certaines femmes politiques, hommes politiques
00:48 n'aient pas voulu qualifier le Bataclan
00:50 d'acte de terrorisme.
00:52 C'est ce qui s'est passé avec LFI
00:54 et notamment avec Madame Panot.
00:56 Donc la justice le dira.
00:58 Mais ce que je constate moi,
01:00 c'est que cette gauche radicale
01:02 n'en finit pas de dériver.
01:04 Du wokisme à l'islamisme,
01:06 mais aussi en passant par l'antisionisme
01:08 qui est souvent en réalité
01:10 un antisémitisme déguisé,
01:12 on a un vrai problème.
01:14 Cette gauche radicale épouse
01:16 en réalité une à une
01:18 tous les combats antirépublicains.
01:20 Jean-Luc Mélenchon a vivement
01:22 dénoncé cette convocation.
01:24 Je suis avec lui, Bruno Rotaillot,
01:26 avant-hier à Sciences Po Paris,
01:28 pour une conférence.
01:30 Le leader de la France insoumise
01:32 qui a établi il y a quelques jours
01:34 une sorte de parallèle dans ses mots
01:36 entre le président de l'université de Lille
01:38 et Eichmann.
01:40 De quoi est-il le nom, selon vous, aujourd'hui ?
01:42 D'un électoralisme.
01:44 Il drague honteusement
01:46 l'électoral vote musulman
01:48 et au-delà du vote musulman,
01:50 le vote surtout islamiste.
01:52 C'est un opportunisme électoral
01:54 coupable.
01:56 On voit bien que ça le pousse.
01:58 Je me souviens très bien, en 2019,
02:00 LFI avait
02:02 battu le pavé parisien
02:04 auprès d'organisations
02:06 qui sont désormais interdites,
02:08 qui professaient l'islamisme le plus radical.
02:10 L'islamisme, de toute façon,
02:12 est toujours radical, comme vous le savez.
02:14 Mais est-ce que pour autant, il faut
02:16 interdire une conférence à Lille ?
02:18 Est-ce que pour autant, il faut que la justice
02:20 soit des élus ?
02:22 Mathilde Panot, présidente du groupe LFI
02:24 à l'Assemblée nationale, est-ce qu'une forme de judiciarisation
02:26 du débat politique et d'interdiction
02:28 de la prise de parole, c'est la meilleure manière
02:30 de combattre ? Vous êtes un adversaire politique, je l'ai rappelé,
02:32 de telles idées.
02:34 Je suis pour la liberté et je vois la judiciarisation...
02:36 Alors, quelle est la limite ?
02:38 La limite, elle est compliquée à trouver.
02:40 Et ce que j'observe, c'est que LFI,
02:42 les élus LFI, sont les premiers
02:44 à condamner les uns ou les autres.
02:46 Je me souviens qu'à l'époque,
02:48 au moment des émeutes,
02:50 j'avais indiqué que dans un certain nombre de quartiers,
02:52 on avait eu un problème d'assimilation, en réalité.
02:54 Et on voit bien, désormais, on sait que
02:56 l'origine étrangère d'un certain nombre
02:58 d'émeutiers a été prouvée.
03:00 Eh bien, madame Panot avait été la première
03:02 à vouloir me traiter de raciste, etc.
03:04 Voilà, donc, retour à l'envoyeur.
03:06 Arroseur, arrosé.
03:08 Dans l'actualité, Bruno Rotailleau, nous avons appris hier qu'un accord
03:10 tout autre sujet avait été trouvé entre la SNCF
03:12 et les cheminots sur des pré-retraites,
03:14 des retraites anticipées.
03:16 Ce sont des accords de fin de carrière.
03:18 Vous avez d'ailleurs fustigé sur les réseaux sociaux
03:20 des concessions. Et côté transport aérien,
03:22 les aiguilleurs du ciel vont faire grève,
03:24 donc demain, et aussi à l'Ascension.
03:26 Est-ce que la SNCF et l'État
03:28 sont en train d'acheter la paix sociale
03:30 avant les Jeux olympiques ? Mais bien sûr !
03:32 Il faut que les Français le sachent. C'est une capitulation.
03:34 Capitulation ? Bien sûr, c'est une capitulation.
03:36 Les mots sont forts pour un accord...
03:38 Non, le chantage a payé.
03:40 Ah, c'est un chantage. Le chantage à la grève
03:42 a payé, voilà.
03:44 Le chantage a payé, mais la gréviculture
03:46 a gagné. Et en réalité,
03:48 on a le contournement
03:50 de la réforme des retraites, qui a à peu près
03:52 un an seulement, sur des fonds
03:54 publics. D'ailleurs,
03:56 le secrétaire fédéral de Sud-Rhin
03:58 l'a dit dans une déclaration. Il a dit,
04:00 d'ailleurs, il a dit, c'est une compensation
04:02 en partie pour les effets négatifs
04:04 néfastes de la réforme des retraites.
04:06 C'est tout ce qu'il ne faut pas faire.
04:08 C'est tout ce dont on souffre.
04:10 Un, la France, il n'y a pas cette quantité
04:12 de travail. C'est pour ça qu'on n'est pas
04:14 prospère. C'est pour ça qu'on a voulu payer avec
04:16 des chèques, à crédit d'ailleurs,
04:18 l'augmentation du pouvoir d'achat.
04:20 Et c'est ce que l'on fait à la SNCF.
04:22 On a trop de déficit. Mais en
04:24 2022, c'est près de 20 milliards
04:26 de subventions à la SNCF.
04:28 Et là, la SNCF achète la paix sociale
04:30 sur le dos du contribuable. Sur le dos
04:32 aussi des usagers. Ce matin,
04:34 Vincent Trémolet
04:36 de Villers,
04:38 dans Le Figaro, et puis sur Europe 1,
04:40 a affirmé que quand on menace
04:42 l'Etat, on casque. C'est nous qui payons l'addition ?
04:44 Mais bien sûr !
04:46 C'est nous de deux façons. C'est nous à travers
04:48 nos impôts, puisque je le rappelle,
04:50 la SNCF est financée
04:52 avec des milliards d'euros. Le régime
04:54 d'ailleurs spécial, le régime propre
04:56 de retraite, nous coûte 3 milliards
04:58 d'euros par an. Mais on le paye
05:00 aussi à travers les billets de train.
05:02 Vous en connaissez beaucoup, des Français modestes,
05:04 qui peuvent se payer les billets de train
05:06 sur les grandes lignes, au prix fort.
05:08 Moi, j'en connais pas beaucoup.
05:10 Mais à leur point, on est vous au pouvoir, très concrètement
05:12 Bruno Roteuil, avec une telle menace.
05:14 Pendant les jours fériés
05:16 et avant les Jeux Olympiques, qu'est-ce que vous faites ?
05:18 Moi, au pouvoir, d'abord, j'aurais adopté
05:20 les lois que nous avons fait passer au Sénat.
05:22 Proposition de loi sur
05:24 l'interdiction des grèves pendant les vacances ?
05:26 Pendant les vacances, j'avais fait moi passer.
05:28 Elle a été aussi votée, pas seulement pendant les vacances,
05:30 mais pendant les heures de pointe
05:32 au travail. C'est bien que les Français aillent en vacances.
05:34 C'est quand même aussi très bien qu'ils puissent
05:36 aller travailler et qu'aux heures de pointe,
05:38 le matin et l'après-midi,
05:40 on ait un vrai service minimum.
05:42 C'est ce que j'aurais fait.
05:44 Mais surtout, et c'est là le problème,
05:46 et là je m'adresse au chef du gouvernement, M. Attal.
05:48 Il y a quelques jours, il fustigeait
05:50 la SNCF et il enjoignait
05:52 les salariés, les cheminots,
05:54 aux devoirs de travail. Mais est-ce que vous croyez
05:56 un seul instant, la SNCF,
05:58 grande entreprise publique,
06:00 qu'il n'y ait pas eu une information entre
06:02 M. Farandou, le patron de la SNCF,
06:04 et le chef du gouvernement ? Bien sûr que non.
06:06 C'est la complicité. Vous allez dire qu'ils étaient
06:08 totalement, pleinement au courant de telle situation.
06:10 Vous avez dit la même chose sur le déficit
06:12 dont on va parler. Mais les avez-vous
06:14 entendus dénoncer cet accord ?
06:16 Depuis 48 heures,
06:18 rien, silence total.
06:20 Donc vous dites que par peur, justement, que tout cela
06:22 ne s'enflamme avant les Jeux olympiques,
06:24 l'État a capitulé pour reprendre votre mot, Bruno Retailleau.
06:26 C'est une capitulation de l'État
06:28 avec un très mauvais signal.
06:30 Le signal que finalement, on peut travailler
06:32 sans rien faire. On vous dit
06:34 que vous êtes en cessation anticipée
06:36 d'activité. Vous serez payé d'abord à 100%
06:38 et à 75%.
06:40 Et puis, vous alourdissez la charge de l'État.
06:42 Est-ce qu'on n'a pas suffisamment
06:44 de déficit public ? Justement, c'est dans ce contexte
06:46 qu'une échéance est attendue d'ici vendredi.
06:48 Ce sont les agences de notation Fitch et Moody's
06:50 qui diront si la note de la France mérite
06:52 d'être dégradée. Une perspective, évidemment,
06:54 qui hante le gouvernement. Est-ce que pour vous,
06:56 il n'y a pas de doute, compte tenu de la situation ?
06:58 Est-ce que malheureusement, logiquement,
07:00 pour la situation de notre pays,
07:02 on devrait être dégradé ?
07:04 La dégradation,
07:06 ce sera un élément de plus.
07:08 Je ne sais pas d'ailleurs si ces agences vont dégrader
07:10 ou non dégrader, mais ça y est,
07:12 le déclassement de la France,
07:14 l'appauvrissement de la France,
07:16 ils sont là. Nous sommes devenus
07:18 les cancres de l'Europe. Je voudrais
07:20 vous redire que sur le plan de l'endettement,
07:22 désormais, seule l'Italie
07:24 et la Grèce font moins bien que nous.
07:26 Et encore, la Grèce est en train
07:28 de se relever spectaculairement
07:30 d'un point de vue budgétaire.
07:32 Donc, l'Europe est désormais... En Europe,
07:34 la France est le cancre. Nous sommes
07:36 le pays le plus mal géré d'Europe
07:38 et Emmanuel Macron aura été
07:40 le président de la République
07:42 le plus dépensier depuis 1958.
07:44 Voilà où nous en sommes.
07:46 - Politiquement, vous ne cessez de menacer le gouvernement
07:48 d'une hypothétique motion de censure de la droite.
07:50 Alors, la question est de savoir très concrètement, Bruno Retailleau,
07:52 quand vous êtes en train de dire des mots, quand même,
07:54 qui sont graves,
07:56 compte tenu de la situation du pays,
07:58 est-ce que vous allez, c'est un pistolet,
08:00 à un coup, voter ou en tout cas
08:02 présenter cette motion de censure de la droite ?
08:04 - La motion de censure,
08:06 je serais tenté de vous dire, c'est comme
08:08 de crier au loup.
08:10 En parler le moins possible.
08:12 En parler le moins possible.
08:14 Et le faire dès que possible.
08:16 - Vous avez beaucoup communiqué sur ça,
08:18 en menaçant le gouvernement.
08:20 C'est un petit peu, retenez-moi, où je fais un malheur.
08:22 - Moi, je pense qu'il faudra la faire.
08:24 Je suis sénateur, je ne suis pas député,
08:26 donc je n'ai pas la main sur la motion de censure.
08:28 C'est l'Assemblée nationale.
08:30 Mais en tout cas, il y a une chose qui est certaine.
08:32 On le voit bien, lorsque Emmanuel Macron,
08:34 traitant des déficits, était totalement
08:36 dans le déni. Il a dit "notre problème,
08:38 c'est pas que nous ayons des dépenses
08:40 excessives, mais de moindres recettes".
08:42 Donc pour lui, le problème,
08:44 c'est qu'il n'y a pas assez d'impôts.
08:46 Les recettes de l'État, c'est l'impôt.
08:48 - Le ministre des Comptes publics le réaffirme.
08:50 - Oui, mais justement. Mais c'est faux.
08:52 À 57% de la richesse nationale
08:54 de dépenses publiques, on est
08:56 champion de toute catégorie. On a
08:58 un problème de dépenses publiques. Mais la phrase
09:00 d'Emmanuel Macron ou de son ministre,
09:02 ça veut dire simplement qu'il y a
09:04 un plan caché après les
09:06 Européennes, vraisemblablement pour
09:08 augmenter les recettes, c'est-à-dire les impôts.
09:10 - Et c'est là que vous mettrez votre
09:12 veto, si je puis dire. - Le jour, à l'heure même,
09:14 bien sûr, à l'heure même,
09:16 cette motion de censure serait déposée.
09:18 J'en ai longuement parlé avec Olivier Marlex
09:20 et le patron du groupe LR
09:22 à l'Assemblée nationale, Éric Ciotti.
09:24 - Avec les conséquences que l'on sait. Le jour
09:26 d'après, c'est une grande interrogation,
09:28 une grande inconnue, y compris pour vous. - Mais ça, c'est
09:30 la démocratie. Et je constate que le
09:32 pays est dans un blocage. Et je pense
09:34 que dans une démocratie, on ne sort de
09:36 blocage politique que par le haut, c'est-à-dire
09:38 par le recours devant le peuple. Il ne faut pas
09:40 en avoir peur. - L'autre sujet dans l'actualité, Bruno
09:42 Rotailleau, ce sont les violences,
09:44 l'hyper-violence de certains jeunes avec des couvre-feux
09:46 décidés notamment à Béziers par le maire
09:48 Robert Ménard, mais aussi annoncées
09:50 à Nice par le maire Christian Estrosier.
09:52 Est-ce que c'est une bonne piste qu'il faudrait même
09:54 généraliser, selon vous ? - C'est une bonne
09:56 piste. Je pense qu'il faut la laisser
09:58 à la main des maires parce qu'il peut même y avoir
10:00 dans certaines villes des quartiers,
10:02 on peut l'exiger, d'autres
10:04 moins, en fonction des violences.
10:06 Mais laissez-moi vous dire que là aussi,
10:08 j'ai entendu Gabriel Attal parler
10:10 d'un sursaut d'autorité. Il n'y aura
10:12 de sursaut que si le Premier ministre et
10:14 le Président de la République sortent de
10:16 laxisme qui entrave
10:18 en réalité leur établissement d'autorité.
10:20 Le laxisme pénal
10:22 et le laxisme migratoire.
10:24 - Ce sont les deux, en tout cas,
10:26 pour le laxisme migratoire, c'est un grand non-dit.
10:28 En début de semaine, Thibault
10:30 de Montbrial, qui spécialise des questions de sécurité,
10:32 a affirmé que c'était vraiment le grand non-dit du
10:34 gouvernement. C'est aussi votre avis ? - Bien sûr.
10:36 Vous savez que c'est le parquet de Paris qui avait indiqué
10:38 que plus de 70%
10:40 des jeunes, des mineurs, qui étaient
10:42 mis en cause, qui étaient déférés devant la justice,
10:44 avaient des origines étrangères,
10:46 étaient des étrangers. Donc la surreprésentation
10:48 des étrangers dans les
10:50 actes de linquence est désormais statistiquement
10:52 établi. Donc il faut,
10:54 et malheureusement, vous savez qu'Emmanuel Macron,
10:56 avec la complicité du Conseil conscionnel,
10:58 a vidé de sa substance
11:00 le texte qu'au Sénat, à l'Assemblée,
11:02 nous avions voté. Mais le laxisme pénal
11:04 est important et je pense qu'en France,
11:06 le problème, il est là. C'est qu'on veut tout
11:08 faire pour éviter la pression. On parle
11:10 simplement d'éducatif et jamais
11:12 de répressif. Les deux vont ensemble.
11:14 Le Premier ministre en a parlé, de répressif. Peut-être que vous
11:16 jugez ça insuffisant. La question
11:18 des internats, les sanctions,
11:20 tout ce qu'il dit même autour de la laïcité,
11:22 vous pensez que ce ne sont que des mots qui viennent
11:24 peut-être caresser aussi un peu la droite ?
11:26 Ce que je vais vous dire, c'est que depuis
11:28 2017, nous en sommes au douzième
11:30 texte de politique pénale
11:32 et le Code des mineurs
11:34 a été modifié il y a trois ans
11:36 simplement. Je pense qu'il faut réhabiliter
11:38 la sanction et il faut inverser.
11:40 C'est la raison pour laquelle je parle de
11:42 révolution pénale. Qu'est-ce qui se passe en France ?
11:44 De lever l'excuse de minorité ?
11:46 À partir de 14 ans, pour moi,
11:48 ce que je pense, c'est les courtes
11:50 peines de prison. Parce qu'il faut
11:52 une sanction qui soit rapide,
11:54 qui soit lisible et qui soit certaine.
11:56 En France, on laisse
11:58 les mineurs s'installer dans des parcours de délinquance.
12:00 Eh bien, il faut imiter
12:02 d'autres pays qui ont réussi, comme les Pays-Bas,
12:04 qui ont des très courtes peines avec des sursis
12:06 révocables d'ailleurs automatiquement
12:08 en cas de nouvelles condamnations.
12:10 C'est une vraie paix de la moclasse.
12:12 Mais plus vous allez intervenir tôt dans le parcours
12:14 de délinquance du mineur, plus vous avez
12:16 de chances, justement, de le récupérer.
12:18 Et surtout, avec des
12:20 courtes peines de prison, vous voulez couper
12:22 de la meute. La meute, voilà.
12:24 Parce qu'ils réagissent
12:26 désormais comme dans une meute.
12:28 Vous avez parlé de la question migratoire, Bruno Rotaio.
12:30 Elle est liée, évidemment, à la question européenne.
12:32 Et justement, demain, le président de la République
12:34 va tenir un discours à la Sorbonne
12:36 au sujet de l'Europe. Ce discours marque-t-il
12:38 son entrée et son implication dans la campagne ?
12:40 On sait déjà quel sera son discours.
12:42 Vous l'avez déjà lu ? Vous l'avez déjà ?
12:44 Ça sera dit Sorbonne 2.
12:46 Il y a eu Sorbonne 1, il y aura Sorbonne 2.
12:48 Vous lui reconnaissez une cohérence, alors ?
12:50 Sur l'Europe, oui. Bien sûr.
12:52 Peut-être même une conviction, alors, si je vous entends.
12:54 Même une conviction. Je veux simplement dire deux choses.
12:56 Un, une nation qui ne tient pas
12:58 ses comptes ne tient pas son rang.
13:00 On ne peut pas être cancre de l'Europe et faire la leçon
13:02 aux Français sur l'Europe et aux
13:04 Européens sur l'Europe. Et ça, ça nous affaiblit.
13:06 Et deuxième chose, l'Europe d'Emmanuel Macron,
13:08 c'est l'Europe que dénonce
13:10 la générale de Gaulle, l'Europe chimère.
13:12 L'Europe du fédéralisme clandestin.
13:14 Je voudrais simplement vous rappeler que c'est au nom
13:16 de ce fédéralisme clandestin qu'aujourd'hui
13:18 on nous interdit d'expulser nos terroristes,
13:20 qu'on nous interdit de refouler
13:22 les migrants. C'est au nom de ce fédéralisme
13:24 aussi que les députés macronistes
13:26 au Parlement européen ont voté
13:28 toutes les mesures de décroissance,
13:30 notamment sur la politique agricole française.
13:32 Même si certains vous reprochent
13:34 une forme d'ambiguïté avec votre présence
13:36 au sein du PPE,
13:38 une Europe que vous dénoncez tenue
13:40 par madame Ursula von der Leyen.
13:42 Je veux dire que notre
13:44 candidat, François-Xavier Bellamy, l'a
13:46 dénoncé et il a eu un succès
13:48 puisque madame von der Leyen se présentait,
13:50 il y avait à peu près 800
13:52 personnes qui devaient voter. Elle était seule
13:54 candidate et elle a fait qu'un peu plus de la moitié.
13:56 Et c'est grâce à François-Xavier Bellamy.
13:58 Et là, on voit bien qu'elle est en train de
14:00 trop pédaler, notamment sur cette décroissance
14:02 et sur l'Europe fédérale. Je vais vous dire
14:04 l'Europe fédérale puisqu'on parle de normes,
14:06 d'un choc de simplification.
14:08 L'Europe fédérale, c'est l'Europe des normes.
14:10 Parce que quand vous avez un ensemble de pays
14:12 aussi disparates, aussi hétéroclites,
14:14 il n'y a pas d'autre façon de les tenir
14:16 par la contrainte, par des normes
14:18 parce que cet ensemble
14:20 sinon se déferait.
14:22 Nous, on pense qu'il faut une Europe.
14:24 Nous sommes résolument pro-européens, mais nous voulons
14:26 une Europe qui s'accorde avec la force,
14:28 avec la puissance des nations.
14:30 En tous les cas, le président de la République va s'impliquer pour sa tête de liste
14:32 Renaissance. Quand les barons
14:34 LR, semble-t-il, se plantent,
14:36 que je ne parle pas forcément de vous, vous êtes là ce matin,
14:38 Bruno Rotailleau, mais où sont tous les autres
14:40 qui devraient aider François-Xavier Bellamy ?
14:42 Pourquoi font-ils le service minimum ? Par divergence
14:44 électorale ou parce qu'ils pressentent
14:46 un crash ?
14:48 Moi, je pense qu'il est très soutenu.
14:50 On a une réunion stratégique toutes les semaines
14:52 avec un certain nombre de ses barons, comme vous dites.
14:54 Et je peux vous dire que nous soutenons
14:56 François-Xavier Bellamy parce qu'il a des convictions,
14:58 il parle clair, il a
15:00 un bilan, pour lui, sur le nucléaire,
15:02 sur l'agriculture,
15:04 et sur la souveraineté française.
15:06 Pourquoi ça ne vous colle pas, si tout va si bien ?
15:08 On est à 8, tout simplement, parce que...
15:10 Avec une incertitude dans les votes.
15:12 C'est vrai, vous avez raison de le dire.
15:14 On a l'ERN sur notre droite
15:16 et on a sur notre gauche
15:18 Macron.
15:20 Nous voulons que François-Xavier Bellamy
15:22 c'est la seule Europe possible.
15:24 Et si on veut l'aimer à lui, elle est impossible.
15:26 Les peuples n'en veulent pas. C'est une Europe fédérale.
15:28 L'Europe de la schlag,
15:30 si j'ose dire.
15:32 Et pour M. Bardella, c'est pas d'Europe du tout.
15:34 Donc, entre une Europe fédérale,
15:36 qui est une impasse, et une autre impasse,
15:38 qui est l'anti-Europe de M. Bardella,
15:40 je pense que ceux qui sont
15:42 vraiment attachés à l'Europe, mais qui sont
15:44 aussi patriotes, qui se sentent profondément
15:46 français, le moyen d'accorder
15:48 cette Europe... - Donc le vote patriote, c'est vous,
15:50 c'est la droite ? - Je pense que le moyen
15:52 d'accorder l'Europe, la vision de l'Europe
15:54 avec la nation, parce que l'Europe
15:56 ne trouvera de puissance qu'à travers
15:58 les nations. C'est la conviction
16:00 gaullienne que nous portons, que porte aujourd'hui
16:02 François-Xavier Bellamy.
16:04 Et vraiment, c'est quelqu'un que
16:06 j'encourage, parce qu'on a beaucoup de chance de l'avoir
16:08 dans une famille politique. - Merci Bruno Roteuilho, c'était
16:10 votre grande interview ce matin. À très bientôt.
16:12 (Générique)
16:16 [SILENCE]

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