Arnaud Robinet : "Il y aura des ministres Horizons au gouvernement"

  • il y a 4 jours
Avec Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims et président de la Fédération hospitalière de France (FHF)

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-09-10##

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Transcript
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:058h37 Sud Radio, merci d'être avec nous, bonjour à toutes et à tous,
00:09bonjour à toutes celles et ceux qui nous rejoignent.
00:11Notre invité ce matin, Arnaud Robinet, maire horizon de Reims, bonjour.
00:15Bonjour.
00:16Et président de la Fédération hospitalière de France, maire horizon de Reims.
00:20Reims, vous allez recevoir les journées parlementaires, c'est cela ?
00:23D'horizon à partir de demain ?
00:24Oui, dès demain, députés et sénateurs seront présents à Reims
00:28pour des sessions de travail.
00:30Une session de travail, avec Michel Barnier ?
00:33Oui, Michel Barnier va venir à Reims, il a répondu positivement.
00:37Il va s'exprimer devant les élus, les parlementaires, horizon.
00:41Qu'attendez-vous de lui ? Qu'attendez-vous qu'il vous dise ?
00:46On attend d'un Premier ministre qu'il applique, en tout cas,
00:50une feuille de route claire et définie et qu'il réponde aux défis qui sont les nôtres,
00:54aux problématiques qui sont les nôtres, elles sont nombreuses.
00:56Je vais vous parler de l'hôpital tout à l'heure, oui.
00:59La dette, la dette publique, la question de la sécurité, de l'immigration,
01:03du service public, on pourra parler tout à l'heure de la santé,
01:06il y a du part sur la planche, on attend véritablement des réformes,
01:09on attend des actes, on attend des objectifs,
01:12et Michel Barnier pourra compter bien évidemment sur les parlementaires horizon.
01:16Alors, je vais vous parler de la dette, je vais vous parler de l'hôpital,
01:18je vais vous parler des services publics, je vais vous parler de l'immigration,
01:22mais Arnaud Robinet, je vais vous parler du futur gouvernement Michel Barnier,
01:26est-ce que vous en serez ?
01:27Non, je n'en serais pas, moi je suis aujourd'hui maire de Reims.
01:31Il vous a proposé ou pas ?
01:32Non, on ne m'a rien proposé, vous savez...
01:34On ne vous a rien proposé, si on vous le proposait, vous diriez non.
01:37Je dirais non, pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, je le dis clairement et sans langue de bois,
01:41je suis maire de Reims, président de la communauté urbaine du Grand Reims,
01:45et j'ai du boulot sur la planche, qui plus est, président de la Fédération Hospitale de France,
01:49qui me laisse une certaine forme de liberté de ton de parole pour défendre l'hôpital,
01:52et le système de santé.
01:53Ça c'est très intéressant, parce que l'hôpital est dans une situation préoccupante,
01:57le moins qu'on puisse dire, Arnaud Robinet.
02:00Alors, c'est un casse-tête, cette composition pour Michel Barnier.
02:06Il faut des ministres de droite, des ministres du centre,
02:09peut-être des ministres de gauche, peut-être des ministres du groupe Lyot,
02:14des ministres horizon, il y aura des ministres horizon ?
02:16Il y aura des ministres horizon, on a deux ministres sortants,
02:20en tout cas j'espère qu'ils seront reconduits,
02:21en tout cas des ministres horizon seront présents au gouvernement.
02:23Vous avez des assurances ? Est-ce que vous le demanderez d'ailleurs à Michel Barnier demain ?
02:27Edouard Philippe a rencontré Michel Barnier dimanche,
02:31je ne doute pas que le sujet a été abordé.
02:34Au-delà du soutien d'Horizon à Michel Barnier,
02:37il faut bien évidemment qu'Horizon soit représenté au sein du gouvernement.
02:40Nous avons Christophe Béchut, Frédéric Valthoux,
02:42est-ce qu'ils eux-mêmes souhaitent rester, je ne le sais pas,
02:44mais en tout cas oui, Horizon doit être présent au gouvernement.
02:48Est-ce que vous accordez votre, vous n'êtes pas député,
02:50mais est-ce que vous accordez votre confiance à Michel Barnier ?
02:54Oui, oui, oui.
02:55C'est-à-dire que si vous étiez député,
02:57et les députés Horizon voteront la confiance ?
03:00Tout à fait, oui, ça a été clair, sans hésiter, ça a été très clair.
03:04Vous savez, les parlementaires Horizon, du moins les élus d'Horizon,
03:07venons de la même famille politique que Michel Barnier.
03:10Nous le connaissons, nous avons travaillé avec lui lorsque j'étais parlementaire.
03:16Je rappelle qu'Horizon est l'aile droite de l'ex-majorité présidentielle,
03:20donc il y a très peu de choses qui nous séparent,
03:22et avant tout, c'est bien sûr l'intérêt du pays.
03:24Aujourd'hui, on ne peut pas, je dirais, faire les fines bouches,
03:27et donner en disant, voilà, dégage, etc.
03:31Non, il est Premier ministre, il doit avoir une feuille de route, des objectifs.
03:35Si ses objectifs répondent au défi de demain,
03:38et que nous nous mettons en avant depuis plusieurs mois, voire plusieurs années,
03:41bien sûr qu'il aura toute notre confiance.
03:42Est-ce qu'il bénéficie, selon vous, de la bienveillance du Rassemblement National ?
03:47Y a-t-il une alliance objective ?
03:49C'est ce que disent beaucoup, notamment la gauche, qui ne cesse de répéter cela.
03:52Est-ce qu'il y a une alliance objective entre Michel Barnier et le Rassemblement National ?
03:57Oui, ça c'est les éléments de langage et de DL dans le jargon de la gauche et de l'FI.
04:02Et franchement, moi j'en donne peu d'importance.
04:05Non, il faut arrêter avec ce discours, il n'y a pas, j'irais d'accord,
04:08Macron-Le Pen et un Michel Barnier qui est sous surveillance du Front National ou du Rassemblement National.
04:14La seule chose qu'a dit Michel Barnier, il a tout à fait raison, et nous l'avons dit également,
04:18c'est que le RN représente 11 millions d'électeurs.
04:22Est-ce qu'il faut laisser ces électeurs sur le côté ? Est-ce qu'il faut leur parler ?
04:25Est-ce qu'il faut les prendre en considération ?
04:26Ces électeurs, ce sont des Français avant tout, il faut entendre leurs paroles,
04:31il faut entendre leurs craintes...
04:31Mais ils sont représentés par des élus, ces électeurs.
04:34Donc ces élus, il faut les rencontrer, il faut les écouter, il faut dialoguer avec eux,
04:39et peut-être voter avec eux, pardon !
04:42Mais il n'y a pas que les électeurs, il y a aussi les élus !
04:45Non mais les élus représentent les électeurs, vous avez entièrement raison,
04:47et vous savez, le sectarisme n'a jamais fait avancer les choses.
04:52Moi je suis pour le dialogue et l'échange, avec celles et ceux qui le souhaitent.
04:55Et oui, si Michel Barnier, le Premier ministre, doit échanger avec des élus et des députés du RN,
05:02je ne vois pas ce qu'il en empêcherait.
05:04Il y a un moment, vous savez, ce sectarisme que nous connaissons à l'extrême-gauche,
05:09et notamment dans la gauche, cette fameuse ex-NUPES ou Front Populaire,
05:12elle est insupportable.
05:14On a vu le résultat, ils se sont tirés une balle dans le pied,
05:16enfin ils n'auront gagné aucune élection, mais ils se sont tirés quand même une balle dans le pied
05:19avec la non-domination de Cazeneuve,
05:21et donc ce sectarisme amène à l'échec.
05:23Point final, aujourd'hui, dans la situation dans laquelle est le pays,
05:26il faut dialoguer, échanger, et je dirais respecter ces 11 millions d'électeurs.
05:31— Alors, Michel Barnier, lorsqu'il était candidat à la primaire,
05:35candidat à la présidentielle primaire LR,
05:38eh bien, Michel Barnier demandait un moratoire sur l'immigration.
05:42Et est-ce qu'il faudrait, dans ce gouvernement Barnier, selon vous, un ministère de l'immigration ?
05:47— Alors, j'ai entendu cette proposition hier, alors j'ai vu que l'Élysée avait démenti,
05:51ou Matignon avait démenti.
05:53— Pas vraiment.
05:54— En tout cas, moi, ça ne me choque pas. L'immigration est un vrai sujet.
05:57— Donc un ministère de l'immigration, pourquoi pas ?
05:59— Pourquoi pas ? Moi, j'ai toujours défendu cette immigration choisie,
06:03j'ai regardé ce qui se faisait ailleurs, je me suis déplacé notamment au Canada et autres,
06:07avec un vote du Parlement chaque année définissant le nombre d'étrangers
06:11allant sur le territoire français, en fonction, bien évidemment,
06:13des professions qui sont en tension et autres.
06:15C'est un vrai sujet. Si on met le sujet de l'immigration sous le tapis,
06:19eh bien oui, les Français se tournent vers les extrêmes,
06:21et on l'a vu aux dernières élections.
06:22Donc oui, il faut aborder le sujet de l'immigration en toute transparence,
06:25avec une sérénité la plus totale,
06:29et expliquer qu'une immigration maîtrisée, c'est si permettre un meilleur accueil
06:34à celles et ceux qui viennent en France.
06:35— Arnaud Robinet, je vais revenir sur l'immigration à travers l'hôpital,
06:38parce que vous avez besoin d'immigration à l'hôpital.
06:40— Oui, franchement. — Vous avez besoin de médecins étrangers,
06:43vous avez besoin d'infirmiers, d'aides-soignantes, enfin bon, etc.
06:47Mais je voudrais vous poser quelques questions rapidement sur la dette publique,
06:51qui sera sous contrôle, c'est ce que j'entends, la dette publique.
06:55Mais il va falloir faire des économies, vous êtes bien d'accord ?
06:58— Bien évidemment. — Mais où ?
07:00Vous n'allez pas faire des économies à l'hôpital ?
07:02Vous n'allez pas faire des économies dans les services publics ?
07:04— On ne fera pas d'économies à l'hôpital.
07:06Mais pour répondre sur cette question,
07:08moi je suis véritablement, alors je ne vais pas dire en colère,
07:12parce que ça rappelle l'expression d'une ancienne candidate à la présidentielle,
07:15mais j'étais assez choqué des propos de Bruno Le Maire,
07:18disant que ce déficit, et ces 16 milliards d'euros,
07:21d'ailleurs on ne sait pas où sont sortis ces 16 milliards,
07:23étaient dus à un dérapage des collectivités territoriales.
07:26J'avoue que les élus locaux, on a peu goûté et apprécié cette analyse.
07:31Je rappelle que les collectivités nous présentons des budgets à l'équilibre.
07:33— Il s'est défaussé ?
07:35Vous pensez qu'il s'est défaussé en disant cela ?
07:37— Mais d'une certaine manière, oui, je le dis,
07:40et si j'ai en face Bruno, que je connais bien, qui est un ami,
07:43je lui dirais qu'on ne peut pas parler comme ça aux élus locaux et aux collectivités locales.
07:47On assume des missions de l'État, que l'État nous demande, parfois sans compensation.
07:52On investit sur nos territoires.
07:54— Et les comptes des collectivités locales ne sont pas certifiés ?
07:57— Enfin, on n'est pas certifiés, on est quasi chaque année contrôlés par la Cour régionale des comptes.
08:03— Ça dépend des collectivités, vous savez.
08:05— Enfin, on est assez assurés.
08:06— Les grandes villes, oui, mais les communes de moindre importance.
08:09— Non mais vous savez, les grandes villes, quelles sont celles qui investissent ?
08:12Ce sont les grandes villes.
08:14Les pouvoirs publics, l'administration publique,
08:15c'est 40% voire 50% des investissements sur les territoires.
08:18On fait travailler les entreprises, on crée de l'emploi, on crée de la richesse,
08:21on assure un service public de proximité auprès de nos concitoyens.
08:25Et donc dire qu'aujourd'hui les collectivités sont responsables du déficit ou de la dette publique,
08:28c'est inentendable, on ne peut pas l'accepter.
08:31Et il faut que l'État, lui par contre, se réforme en profondeur.
08:34Mais il y a un moment, il faut faire des choix.
08:36Et choisir, c'est aussi renoncer à certaines choses.
08:39Moi je suis favorable à ce que l'État se concentre sur ses missions régaliennes
08:42ou se rapprochant du régalien.
08:44La justice, l'éducation, la sécurité, la santé,
08:47revoir le modèle social en France, qui coûte excessivement cher,
08:50il n'y a pas de honte.
08:51On a un modèle social qui est de l'après-guerre de 45,
08:53qui n'a jamais été réformé en profondeur,
08:55qu'on a rajouté année par année,
08:57je dirais, des couches supplémentaires d'aide, d'accompagnement, etc.
09:00Mais il faut le remettre à plat.
09:01Il faut supprimer certaines aides.
09:02Je le dis, il faut sûrement supprimer certaines aides ou les réduire, oui.
09:06Et avant tout, créer de la richesse.
09:08Mais lesquelles ?
09:09Je donne un exemple comme ça.
09:11Alors allez-y.
09:12Mais un exemple, tu peux parler d'anecdotique.
09:14Le chèque de rentrée scolaire aux familles.
09:17Oui.
09:18Mais in fine, au départ, à quoi servent les allocations familiales ?
09:21Oui.
09:22Pourquoi ?
09:23Vous supprimez le chèque de rentrée scolaire.
09:25C'est un exemple parmi tant d'autres.
09:26Oui, oui, non, non.
09:27Bien évidemment.
09:27Et quand j'entendais LFI nous dire que leur première mesure,
09:31elle est de mettre en place la gratuité de la cantine,
09:33la gratuité des fournitures scolaires.
09:35Je veux dire, on déresponsabilise les gens.
09:37Je veux dire, on a des allocations familiales.
09:39Elles servent à accompagner les familles, à éduquer, à élever leurs enfants.
09:42Pourquoi rajoutons encore des chèques par-ci, des chèques par-là, etc. ?
09:46La France est trop généreuse.
09:47Et il y a un moment, il va falloir un langage de vérité,
09:50un discours de vérité, certes, qui est difficile à entendre,
09:54difficile à accepter.
09:55Mais si nous voulons garantir la souveraineté de la France,
09:58il faut passer par là.
09:58L'hôpital public, 2 milliards d'euros de déficit en 2024.
10:02C'est bien ça, hein ?
10:03C'est bien ça.
10:032 milliards d'euros.
10:05L'hôpital public a besoin d'argent ?
10:07Arnaud Robinet ?
10:07Alors, de la même manière, vous savez, je suis responsable.
10:09On ne demande pas plus d'argent à chaque fois.
10:11Ce n'est pas ce que nous souhaitons.
10:12Nous, on demande à ce que l'hôpital public soit financé à sa juste valeur.
10:162 milliards d'euros, sur ces 2 milliards d'euros,
10:18c'est 1,4 milliard d'euros dus aux coûts de l'inflation en 2023-2024
10:22qui n'ont pas été compensés.
10:24L'actualité de l'hôpital public redémarre.
10:26Il est même supérieur à ce qu'il était avant la Covid.
10:28Il y a un frémissement en termes de recrutement, infirmières, aides-soignantes.
10:33Vous arrivez à retrouver des infirmières, des aides-soignantes ?
10:37Et aujourd'hui, mes échanges avec les directions des CHU ou les PCME,
10:41enfin les médecins, que ce soit en CH ou CHU,
10:44nous disent, oui, il y a une dynamique aujourd'hui en termes de recrutement
10:48d'infirmières et d'aides-soignantes.
10:50Ce sont peut-être des effets du Ségur de la santé, je suis objectif,
10:52et je le dis quand les choses vont dans le bon sens.
10:54Mais derrière, il faut être plus efficient.
10:57Et ce que nous demandons à la FHF,
10:59c'est que l'hôpital soit financé à sa juste valeur,
11:01par bons missions qui sont les siennes.
11:03Je rappelle que l'hôpital public est ouvert 7 jours sur 7,
11:0624-24, 365 jours sur 365 jours,
11:09qu'il assume totalement, et c'est normal, cette mission de service public de santé.
11:13Mais derrière, ce n'est pas toujours plus d'argent,
11:16c'est être plus efficient, et il y a sûrement des réformes en profondeur à mener.
11:19– Quel est votre objectif ? C'est améliorer l'offre de soins,
11:21évidemment, c'est améliorer le fonctionnement de l'hôpital.
11:24– C'est surtout permettre un accès aux soins à tous et toutes
11:26sur l'ensemble du territoire.
11:27– Vous demandez aux privés de collaborer plus,
11:32de participer plus à l'offre de soins ?
11:34– Et surtout à la permanence des soins.
11:36– Alors comment ? Qu'est-ce que vous demandez ?
11:38– La loi de 2023, dite la loi Valtho, avant que Frayoutou soit nommé ministre,
11:42indique clairement que l'ensemble des acteurs du système de santé,
11:49privés comme publics, doivent assurer ces permanences de soins.
11:53On attend aujourd'hui le décret d'application,
11:56ça veut dire qu'on ne ferme pas des urgences quand bon vous semble.
11:58– C'est-à-dire que le privé doit garder des urgences ouvertes
12:02autant que le public ?
12:03– Autant que le public, ou alors, vous savez, sans être pragmatique,
12:09c'est-à-dire qu'aussi une collaboration en fonction des territoires.
12:13Mise en place par les ARS, c'est-à-dire qu'à un moment,
12:15on ne laisse pas uniquement l'hôpital public assurer l'accueil aux urgences.
12:20Quand il y a du privé, ils doivent assumer une partie de ces urgences.
12:22Et je tiens à rendre hommage, je le dis clairement,
12:25à la médecine de ville et aux médecins libéraux qui eux ont compris
12:28la nécessité de collaborer avec l'hôpital public,
12:30de travailler main dans la main avec la mise en place des maisons médicales de garde,
12:35avec également leur participation au service d'accueil,
12:38les fameux SAS mis en place par le gouvernement,
12:40permettant de réorienter les patients pour éviter qu'ils engorgent les services d'urgence.
12:44Collaboration, complémentarité, public-privé, médecine de ville,
12:47on ne s'en sortira que par là.
12:49– Oui, 1500 suppressions de postes d'interne le 1er novembre,
12:53dès le 1er novembre, comment allez-vous faire ?
12:55– Alors, je vais vous dire une chose, c'est un abus de langage,
12:59il n'y a pas 1500 suppressions de postes d'interne.
13:01– Ah bon, d'accord.
13:02– En fait, en 2024, il y aura plus d'interne qu'en 2023.
13:07Il y a eu une réforme des études médicales et du troisième cycle,
13:12il y a des étudiants qui ont essayé de redoubler, c'est un choix.
13:17Et le nombre de postes d'interne, il est ouvert en fonction du nombre d'étudiants
13:21arrivant dans les services, donc ce n'est pas une suppression de 1500,
13:27c'est 1500 internes qui ont décidé de ne pas, de redoubler.
13:31– Ce n'est pas des suppressions de postes, c'est-à-dire qu'ils vont manquer.
13:35– C'est-à-dire qu'au moment où on se parle,
13:36on a plus de postes d'interne qu'il y en avait l'année dernière,
13:37et qu'en 2025, on en aura 11 000 supplémentaires.
13:40Alors, aujourd'hui, il est clair, vous l'avez indiqué en début d'interview,
13:44oui, l'hôpital public, mais comme le privé, fait appel à des médecins étrangers,
13:48les fameux pas durs, et on a aussi besoin d'immigration,
13:53sur un temps peut-être donné, mais en tout cas, oui, il y a des médecins étrangers
13:58qui ont une formation parfois supplémentaire en France
14:03pour notamment avoir un niveau équivalent,
14:06et ce sera le cas encore cette année avec notamment ces fameux pas durs,
14:10ces médecins hors Union Européenne.
14:12– Dites-moi, Michel Barnier, je me souviens, quand il était candidat,
14:16était favorable à la suppression de l'AME.
14:18Vous vous souvenez de ça ? – Tout à fait.
14:20– Vous êtes aussi favorable à la suppression de l'AME ?
14:22– Non, à une évolution, oui, à la suppression, non,
14:26on revoit peut-être le panier, j'en suis totalement ouvert,
14:29à la suppression, non, pourquoi ?
14:31Parce qu'après avoir échangé, j'avoue que j'ai évolué,
14:33je suis transparent sur le sujet,
14:35après avoir échangé avec des médecins hospitaliers,
14:38il sera très difficile à des médecins hospitaliers
14:40de refuser de prendre en charge une personne étrangère
14:44pour une infection ou autre, etc.
14:46Et in fine, on parlait de finances, qui va payer ?
14:50Il y a toujours quelqu'un qui paye à la fin, ça va être l'hôpital public,
14:53sinon on va encore creuser les déficits, c'est vous qui allez payer.
14:56Donc voilà, revoir peut-être l'AME, son contenu, pourquoi pas,
15:00je suis ouvert à la suppression totale,
15:02c'est, je pense, une aberration, d'ailleurs,
15:05regardons ce qui s'est fait en Espagne,
15:07ils avaient supprimé leur système semblable à l'AME,
15:09ils y sont revenus parce que derrière,
15:11il y avait une augmentation de ceinture d'infections.
15:13– Michel Barnier, première visite à l'hôpital Necker,
15:16ça a dû vous satisfaire, j'imagine, Arnaud Rivet,
15:19c'est symbolique, c'est important,
15:23et il a parlé de la priorité accordée à la santé et aux services publics,
15:27mais vous lui demandez quoi ce matin, pour l'hôpital ?
15:30– J'ai juste entendu dire qu'il a dit, nous ne ferons pas de miracle,
15:33et donc j'ai répondu, ce n'est pas des miracles
15:36que le système de santé attend, que l'hôpital public attend,
15:39c'est être considéré à sa juste valeur,
15:41c'est-à-dire permettre aux hôpitaux de continuer à investir,
15:44de continuer à recruter, parce que la mer des batailles,
15:47ce sont les ressources humaines, il faut en avoir conscience,
15:50et derrière, de réformer en profondeur ce système de santé,
15:54le rendre plus efficient, sans forcément plus d'argent,
15:56le plus efficient, ne pas avoir peur de discuter avec les îles locaux
15:59sur des restructurations dans certains territoires,
16:01d'évolution d'établissements, on pourrait parler des maternités,
16:04on pourrait parler des urgences, etc.
16:06Véritablement, une réforme en profondeur, sans d'argent supplémentaire,
16:10mais juste un financement à la hauteur des actions
16:13et des missions de l'hôpital public.
16:15– Bien, 8h53, la croissance des dépenses,
16:19liées aux arrêts de travail, je ne sais pas si vous avez vu ça ?
16:22– J'ai entendu ça hier soir, c'est assez impressionnant,
16:27et j'ai entendu le directeur de la CPMM, de l'ACNAM, aborder le sujet,
16:32il est inquiet, et je trouve que c'est courageux de sa part,
16:36de vouloir engager, en tout cas...
16:38– Ça coûte cher à la Sécurité Sociale.
16:39– Ça coûte cher, et donc ils vont contrôler,
16:41alors sans invasion, on ne va pas entendre certains dire
16:43on contrôle les médecins, mais il peut y avoir des abus,
16:45bien sûr, d'arrêts de travail et autres,
16:47donc je trouve que c'est assez courageux, je dirais,
16:49d'aller chercher tous ces abus, parce que derrière, c'est de l'économie.
16:53– Oui, autre chose Arnaud Robinet, l'obésité et le surpoids en hausse,
16:57j'ai vu ça, c'est une enquête très intéressante
16:59qui a été publiée sur l'obésité des jeunes,
17:03et des moins jeunes d'ailleurs, en hausse en France,
17:06plus chez la femme que chez l'homme d'ailleurs,
17:08est-ce que ce sont des sujets qui sont abordés dans l'hôpital public,
17:13ces questions-là ?
17:14– Mais merci de me poser cette question,
17:16pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas plus tard que 48 heures,
17:20on me posait la question de savoir,
17:21on parlait du gouvernement et des priorités de santé publique,
17:25je disais l'obésité dans la population française,
17:28notamment chez les jeunes, et je disais,
17:30les JO sont terminées, les Jeux Olympiques, Paralympiques,
17:33et pourquoi le ministère des Sports ne serait pas rattaché aussi
17:38de cette manière à le ministère de la Santé,
17:40en faisant un axe de santé publique, tout ce qui est l'obésité,
17:43et toutes les conséquences, diabète, hypertension, etc.
17:47Donc l'obésité aujourd'hui, on le voit,
17:48c'est un véritable fléau dans notre société,
17:51et notamment chez les jeunes, oui, il ne faut pas…
17:53– Donc vous seriez favorable à rattacher le ministère des Sports
17:56au ministère de la Santé ?
17:57– Aujourd'hui, oui, en donnant des…
18:00Aujourd'hui, on a fait de grands événements,
18:02on a organisé les JO, etc.,
18:04il nous reste deux ou trois ans au gouvernement de la République,
18:09un axe, la lutte contre l'obésité, la prévention,
18:13et quel est le meilleur moyen de prévenir l'obésité ?
18:16C'est par l'activité sportive, notamment, donc oui,
18:19sport et santé, c'est en tout cas étroitement lié.
18:22– Merci Arnaud Robinet d'être venu nous voir ce matin
18:24sur l'antenne de Sud Radio.
18:26Maire de Reims, je le rappelle,
18:27est président de la Fédération Hospitalière de France.
18:31Il est 8h55, Patrick Roger avec vous,
18:34juste après les infos de 9h.

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