Avec François Durovray, ministre délégué démissionnaire chargé des Transports et président du Conseil départemental de l'Essonne
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-12-12##
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NewsTranscription
00:00— SUDRADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin.
00:07— Il est 8h35. Merci d'être avec nous sur SUDRADIO.
00:10Notre invité politique ce matin, François Durouvray, ministre des Transports. Bonjour.
00:14— Bonjour, Jean-Jacques Bourdin. — Merci d'être avec nous. J'ai une question toute simple.
00:18Est-ce que les trains circuleront à Noël ? — Oui. Oui, circuleront à Noël.
00:23Vous avez vu, il y a un mouvement social qui est en cours aujourd'hui mais qui aura très peu d'impact,
00:27avec une circulation normale sur les grandes lignes et quelques perturbations.
00:30— Vous avez obtenu la garantie des syndicats ? — La garantie... Enfin d'abord, il peut toujours y avoir un mouvement.
00:35Mais en tout cas, par rapport aux revendications qui étaient les leurs... Et vous savez, il y avait un décembre noir
00:41qui était annoncé pour les Français avec l'absence de train, et donc une légitime inquiétude pour les Français.
00:46C'est un moment où on se retrouve en famille, un moment important, évidemment, où il y a les grands départs comme l'été.
00:51Et simplement, nous avons discuté avec les syndicats pour leur expliquer la politique qui était la nôtre,
00:57notamment sur le fret, mais également pour engager un dialogue social, comme il doit y avoir dans chaque entreprise,
01:01et un dialogue social qui a abouti à la signature de deux syndicats sur les quatre, et donc une limitation de la grève.
01:07— Donc... Donc pas de grève à Noël. On est bien d'accord ? — Nous sommes bien d'accord.
01:12— Bon. Eh ben écoutez, ça, c'est déjà une bonne nouvelle pour les Français. Le fret... Oui, le fret SNCF va disparaître,
01:19puis renaître sous la forme de deux... Si j'ai bien compris, de filiales. C'est cela.
01:25— Oui. Enfin il va pas disparaître. Enfin concrètement... — Il va disparaître, puis renaître.
01:29— Non. Le fret était sous la menace, effectivement, d'un remboursement d'aides à autant de 5 milliards d'euros qu'il aurait tués.
01:36Et simplement, le fret, que les auditeurs comprennent bien, il s'agit du transport de marchandises par train.
01:42C'est évidemment indispensable au pays. C'est indispensable à la décarbonation. Nous avons un grand projet de déploiement du fret,
01:49notamment sur les grands axes ferroviaires, depuis Marseille, depuis Le Havre, pour traverser le pays.
01:54Mais il fallait effectivement cette mesure avec... Moi, je me réjouis que la SNCF et les 5 000 cheminots qui travaillent sur le fret
02:03aient de nouvelles perspectives de développement. — Bien. Vous parliez des grèves. Il y a quand même une journée de grève aujourd'hui.
02:10Deux syndicats, CGT-Sudrail, avec quelques perturbations, des perturbations même importantes parfois pour certains usagers en Île-de-France,
02:19RER-D, Ligne-R, Ligne-H. Et pourtant, les cheminots ont obtenu une augmentation de salaire de 2,2% pour 2025. C'est plus que l'inflation.
02:30Les cheminots qui ont été augmentés de 17% pour les salaires normaux et de 21% pour les plus bas de salaire en 2 ans.
02:39— Alors d'abord, ce sont des négociations salariales qui ont lieu au niveau de l'entreprise. Et c'est normal.
02:44Vous faites... Les chiffres que vous avez indiqués sont tout à fait justes. Vous n'en avez pas mentionné. C'est que l'an prochain, en moyenne,
02:52les salaires des Français vont augmenter de 2,5%. Donc on est à peu près au niveau... — Le salaire va augmenter. Dans le privé, vous ne le savez pas.
03:02Vous avez vu l'enquête des Échos ce matin sur les chefs d'entreprise qui vont limiter les augmentations de salaire.
03:07— Et dans un autre journal ce matin, il a indiqué 2,45% d'augmentation en moyenne. Donc on est dans la moyenne. Et moi, écoutez, la SNCF est une entreprise
03:16qui va mieux. C'est une entreprise qui, à nouveau, fait des bénéfices. — Qui coûte combien aux Français ?
03:20— Il est tout à fait normal que les agents de la SNCF, lorsqu'il y a des efforts qui sont faits et que ces efforts produisent leurs effets,
03:29puissent également en tirer parti, de la même façon que l'ensemble des Français en tirent parti, puisque la SNCF, aujourd'hui,
03:34contribue à la régénération du réseau. La SNCF paye en partie les travaux nécessaires sur les voies. Et après, bon, voilà, c'est une entreprise.
03:42Il y a des négociations. — Oui. C'est-à-dire qu'il nous coûte 20 milliards d'euros par an. — Alors je vois que... — À nous contribuable.
03:47— Non, non. Non, non. Je ne souscris pas du tout à ce chiffre qui a pu être mentionné. Non, mais... — Ah bon ? D'accord. Pourquoi ?
03:52— Pourquoi ? Parce que par exemple, dans les 20 milliards, il est mentionné 7 milliards qui est accordé par les régions à la SNCF.
04:00Or, ça correspond à quoi, ces 7 milliards ? Je vais vous dire deux choses très simples. La première, c'est le paiement des péages qui sont dus...
04:06À chaque fois qu'il y a un train qui circule sur des voies, il y a un péage qui est payé. — Oui. — C'est une grande différence entre le rail et la route.
04:13La route, il n'y a que les autoroutes que vous payez. 10 000 km sur 1 million. Le reste des routes est gratuit. C'est pas vrai pour le rail.
04:20La SNCF, les régions payent pour l'usage des routes. — Mais les régions payent avec de l'argent public. Notre argent.
04:27— Mais c'est la règle du jour. Je veux dire que c'est pas la SNCF qui coûte. C'est simplement l'usage des rails. Et l'autre point, et c'est le plus important,
04:35c'est que sur les régions, il y a 6 milliards d'euros qui sont liés au service qui est fait par la SNCF, mais qui est lié à une politique tarifaire
04:45particulièrement avantageuse qui est conduite par les régions. Ce sont les choix des régions que je partage en grande partie.
04:50Par exemple, quand en région Occitanie, vous payez 1 €, quelle que soit la longueur de votre trajet, ça ne correspond évidemment pas au coût du train.
04:57Mais c'est le choix de la région. C'est pas le coût de la SNCF. — Oui, mais François Durauvray, il y a aussi les intérêts de la dette.
05:02Ça coûte combien par an, les intérêts de la dette ? — De la SNCF ? — Oui. — Oh, j'ai pas les chiffres en tête, mais évidemment...
05:07— Plusieurs milliards. Plusieurs milliards. — Oui. Et puis l'État a fait l'effort de reprendre la dette de la SNCF, évidemment.
05:12— Et puis il y a 3,3 milliards versés par l'État chaque année à la caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF.
05:20— Oui, c'est vrai. — C'est nous tous qui payons les retraites de la SNCF. — C'est vrai. C'est lié à l'histoire de cette entreprise.
05:27Il y a eu différentes réformes par le passé qui permettent justement de revenir là-dessus.
05:31— Je dis simplement qu'il faut vous rappeler ces chiffres quand même. — Ah bah bien sûr. Attendez, je ne les lis pas.
05:35— Bon. Bon. Bon. François Durauvray, Conseil des ministres. Hier matin, Michel Barnier a alerté Emmanuel Macron au sujet des fractures sociales,
05:45territoriales et rurales de la France. Vous étiez à ce Conseil des ministres. Vous avez... — Alors, je n'y étais pas en tant que ministre ou délégué.
05:52Mais effectivement, j'ai entendu le compte-rendu du Conseil des ministres. — Bon, d'accord. — Et oui, je partage, évidemment.
05:58Je partage le constat du Premier ministre Michel Barnier, que je veux saluer pour son travail. J'ai eu le grand honneur de travailler à ses côtés
06:04au cours de ces 3 derniers mois. Vous savez, si je suis rentré dans ce gouvernement, c'est parce que d'abord, je pense que le pays, effectivement,
06:10a de grandes fragilités, notamment dans un certain nombre de secteurs où les Français ne voient plus le commun et ne n'imaginent plus
06:18leur avenir personnel dans un collectif. Et le rôle du politique, c'est quand même de faire en sorte que nous soyons capables de vivre ensemble,
06:25de nous rassembler. Et c'est vrai qu'à la tête du ministère des Transports... Et moi, j'ai eu à cœur de développer un certain nombre de politiques,
06:32alors qu'il va falloir relancer compte tenu de la censure. Mais lorsque je propose un plan CarExpress pour desservir les 15 millions de Français
06:40qui sont en précarité de mobilité, qui... Quand je lance un plan CarExpress, je me permets juste de terminer. Il y a 10 millions de Français aujourd'hui
06:48qui, tous les jours, font plus de 50 km en voiture et qui n'ont pas d'autre choix que la voiture. Ce que je propose pour répondre à votre question,
06:55c'est justement parce que... On parlait du train tout à l'heure. Le train, c'est 28 000 km de voies ferrées. Il y a 1 million de kilomètres de route.
07:01Donc vous imaginez bien que le train ne peut pas desservir toutes les zones, et notamment les zones les plus rurales. Or, il y a bien des besoins dans le pays
07:08entre telle bourgade et la sous-préfecture ou la préfecture du coin. Eh bien, plutôt que de mettre des trains qui sont impossibles parce qu'il n'existe pas de voies ferrées,
07:16et plutôt que de rester avec la voiture, moi, ce que je propose, c'est qu'on mette en place des CarExpress qui sont une solution permettant d'améliorer...
07:23— Mais qui va mettre en place ces départements, j'imagine ? Les régions ou les départements ?
07:26— Les régions, avec... Il y a un plan qui a été construit avec les régions, qui permettrait de développer plusieurs centaines de lignes de CarExpress
07:33à travers le pays, et donc d'apporter une triple solution, si vous me permettez, aux Français. D'abord, une solution de pouvoir d'achat, parce que lorsque
07:40on prend un car... — À quel tarif ? — Eh bien, ça dépend des régions. Mais je vous ai dit 1 € en région Occitanie, par exemple.
07:45Donc ça coûte beaucoup moins cher. Et les études montrent qu'en divise par 10, le coût de la mobilité, quand on prend sa voiture tous les jours, c'est jusqu'à 500 €.
07:51— Est-ce qu'il faudrait généraliser ce que fait la région Occitanie ? — Je dis pas... Non, mais sur la... En Ile-de-France, c'est 88 € le pass Navigo
07:59pour avoir accès à un service incroyable. Et ce que je dis simplement, c'est que prendre, grâce aux politiques tarifaires des régions, prendre les transports
08:06publics, ça coûte beaucoup moins cher que prendre sa voiture. Donc ça, c'est un bénéfice. Le deuxième bénéfice, c'est qu'évidemment, ça émet
08:11beaucoup moins de gaz à effet de serre. Et le troisième bénéfice, je me permets de le dire, c'est que lorsque vous êtes au volant de votre voiture,
08:16vous pouvez certes écouter Sud Radio, ce qui est une bonne chose. — Oui, c'est bien. — Ce qui est une très bonne chose, même.
08:21Mais en revanche, vous ne pouvez pas faire autre chose si vous avez envie de vous reposer, si vous avez envie de travailler, de lire.
08:26— Dans le bus, on peut écouter Sud Radio sur l'application, aussi. — Exactement. Mais on peut aussi faire d'autres choses.
08:31— Bon. François Duruvre, à propos des tarifs... Et je vais revenir à la politique. À propos des tarifs, tickets à tarifs uniques en Ile-de-France,
08:39j'ai vu. 2,50 €. Métro, train, RER. C'est bien cela. Ce sont les chiffres. 2,50 €. Et 2 € pour les bus et les trams. C'est cela.
08:49Passe-Navigo, plus 2,8 %, 88 €. C'est cela. — Oui. C'est ça. Moi, je trouve que c'est une politique tarifaire qui est
08:57particulièrement attractive en Ile-de-France. C'est le fruit du travail. Voilà, pour le coup, c'est Valérie Pécresse.
09:01Et j'ai eu le plaisir de travailler avec elle pendant 10 ans. Et notamment... Vous savez, je suis président par ailleurs
09:06d'un département de la périphérie de Paris, l'Essonne. 1,3 million d'habitants. Beaucoup de personnes doivent aller travailler à Paris.
09:12Et c'est vrai qu'il y avait une injustice entre les habitants qui habitent Paris et ceux qui habitent plus loin, une injustice tarifaire
09:18qui est aujourd'hui réparée. Et vous vous rendez compte, 2 € ou 2,50 € pour aller à Paris, là, pour le coup, ça vaut le coup d'utiliser
09:26les transports en commun. — François Duruvray, il y a des entreprises qui remboursent une partie de ces...
09:32— Je vois où vous voulez arriver. — Mais oui, oui, oui. Sans budget. Sans budget. Est-ce qu'il y aura remboursement prise en charge
09:41d'une partie de ces remboursements ? — Alors c'est une des conséquences de la censure. C'est-à-dire qu'il y a toujours le remboursement
09:47à hauteur de 50% de l'abonnement, qu'il s'agisse du Pass Navigo en Ile-de-France ou des autres abonnements en Provence.
09:53En revanche, il existait depuis quelque temps la possibilité pour les entreprises de majorer le remboursement, c'est-à-dire de monter à 75%.
10:01Or, ça, ça se termine le 31 décembre, puisqu'il n'y a pas de projet de loi de finances de 2025 adopté. Ça, une des conséquences, ça tombe.
10:08C'est une des conséquences de la censure. Et c'est vrai que ceux qui ont voté la censure auraient peut-être dû, avant de la voter,
10:14mesurer toutes les conséquences de leur geste. — Donc un Premier ministre ce soir... Je veux pas vous demander de nom, parce que vous ne savez pas.
10:21Plusieurs noms circulent. On ne va pas s'engager dans un Monopoly ou un Loto pour savoir qui sera l'heureux ou l'heureuse élue.
10:30Mais pas de 49-3, pas de censure, pas de dissolution. C'est l'idée. — Oui. Enfin c'est l'idée... Je pense... Enfin tout le monde...
10:40— C'est l'idée voulue par le président de la République, et discutée avec les partis politiques qui sont venus le voir mardi.
10:47— Non mais tout le monde a en tête la séquence qui a suivi la dissolution et la conséquence de cette majorité, de cette Assemblée nationale
10:55qui est éclatée entre plusieurs blocs. Effectivement, moi, j'ai fait la démarche de rentrer dans un gouvernement,
11:01alors même que je n'ai jamais appartenu à la majorité présidentielle, mais parce que je pense simplement...
11:05— Je rappelle que vous êtes un proche de Xavier Bertrand. — Voilà, exactement. Et tout simplement parce que je pense que notre pays
11:10rencontre des difficultés. Il faut que toutes les bonnes volontés acceptent de servir le pays. Et c'est vrai qu'à l'époque, malheureusement,
11:16le PS notamment avait été quelque peu prisonnier de son alliance avec Alephi. Et qu'un des enjeux, si on veut stabiliser,
11:25si on veut pouvoir gouverner, avoir de la lisibilité, et on voit bien que c'est important pour le pays pour avancer,
11:30il faut qu'un certain nombre d'élus responsables – et c'est le cas évidemment de cette gauche de gouvernement – soient capables d'avoir un pacte
11:38dont il faudra déterminer la forme, et un pacte qui assure au prochain gouvernement une forme de stabilité qui permettra d'avancer pour les Français.
11:45— Jusqu'au présidentiel. — Bien sûr. C'est possible. C'est possible. — Jusqu'au présidentiel. Stabilité jusqu'au présidentiel.
11:52— Mais attendez. C'est quand même un enjeu. On peut pas avoir le pire... Regardez 2024. Il y a eu un changement de gouvernement au mois de juin.
11:58Il y a eu la campagne européenne. Il y a eu la dissolution. Il y a eu 2 mois pour en faire un gouvernement. Il y a eu 2 mois de gouvernement et un nouveau censure.
12:04Donc on n'arrive plus à avancer. — Mais vous n'avez pas le sentiment que les Français veulent renverser la table ?
12:07Je regardais le sondage hier que nous publions, Sud Radio, qui donne Marine Le Pen très très haute. Est-ce que vous n'avez pas le sentiment
12:14que les Français veulent renverser la table, renverser le gouvernement, renverser le président de la République, provoquer une élection présidentielle ?
12:21— Mais j'ai le sentiment que les Français sont en colère. Et ils ont de bonnes raisons d'être en colère. Et qu'ils sont inquiets.
12:26Et moi, je suis encore une fois sur le terrain très régulièrement. J'y vais encore en fin de journée. Nos concitoyens sont inquiets de la situation.
12:35Ils voient bien que le pays ne va pas bien. Ils voient bien que la dette explose. Ils voient bien que c'est de plus en plus difficile de vivre
12:41avec les salaires qui n'augmentent pas aussi vite que l'inflation. Donc évidemment, ce sont des sujets de préoccupation de nos concitoyens.
12:48Et ils attendent des élus, des solutions. Et pour avoir des solutions, il n'y a pas de secret. Il faut qu'il y ait un gouvernement qui avance.
12:54Et donc c'est l'enjeu de la stabilité et du pacte. Enfin, vous l'appelez le pacte. Je sais pas quelle forme il prendra.
12:59Mais en tout cas qu'on ne vive pas sous la menace d'une censure régulière et qu'on puisse avancer avec des personnes de bonne volonté
13:05qui sont de sensibilité différente mais qui font le choix de servir leur pays et qui acceptent des compromis qui ne veulent pas dire des compromissions.
13:13— Alors puisque vous parlez de censure, conséquence pas de hausse du malus sur le poids du véhicule.
13:18— Par exemple, oui, bien sûr. Oui, oui, c'est vrai. — Vous le regrettez ?
13:23— Il y a une trajectoire. — Oui ou non. Oui ou non. Parce que je ne vous sens pas très... Sur ce sujet, très engagé.
13:29— Non, non, non. Pas du tout. J'assume tout ce qui figurait dans le projet de loi de finances et les bonnes nouvelles et les efforts qui étaient
13:37demandés aux Français. Mais je crois que les Français aussi ont compris qu'on était dans un moment où il fallait que chacun fasse des efforts.
13:42S'agissant du malus, il s'agit tout simplement d'une mesure qui vise à accompagner le secteur automobile dans l'effort de transformation
13:49et notamment de transition écologique. On doit, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, électrifier le parc de véhicules.
13:56Et on doit avoir des véhicules qui sont plus légers. On demande aux constructeurs automobiles – et c'est une trajectoire qui a été fixée
14:01il y a longtemps – d'atteindre ces objectifs. Et donc à mesure que les années passent, il y a un malus qui augmente en fonction du poids du véhicule.
14:09Voilà. C'est une trajectoire qui a été fixée auparavant, qui continue, et que dans la philosophie, j'approuve.
14:14— Bien. J'ai 2, 3 questions sur les transports. Est-ce que vous réclamez, comme la droite du Parlement européen, un assouplissement
14:22de l'interdiction en 2035 de la vente de véhicules neufs à moteur thermique ?
14:26— La France ne fait pas cette demande. Elle ne fait pas cette demande. Pourquoi ? Parce que nous sommes dans un moment où il y a une course
14:32contre la montre, notamment vis-à-vis des Chinois. Pour la première fois, un autre pays que l'Europe a une avance technologique.
14:41C'est le cas aujourd'hui de la Chine avec les véhicules électriques. Et on voit très bien que la Chine peut inonder l'Europe de véhicules électriques,
14:48ce qui veut dire qu'on doit se protéger, mais ce qui veut dire aussi... Protéger les barrières douanières, pardon.
14:53Mais ce qui veut dire aussi qu'on doit dire aux constructeurs automobiles qu'il faut avancer, accélérer, accélérer.
14:59Vous savez, j'ai participé avec le président de la République au dîner qui était organisé à la veille du Mondial automobile
15:05avec toute la filière automobile. Et il y a un constructeur qui a dit « Mais vous savez, M. le Président, on est dans la vallée de la mort ».
15:11Vous savez, cette vallée de la mort qui est aux États-Unis... — Oui, oui, en Californie, oui. — Quand on est dans la vallée de la mort...
15:16— Au 2e Névada. — Quand on est dans la vallée de la mort, on cherche à en sortir le plus rapidement possible. On reste pas figé dans la vallée de la mort.
15:22Et donc ce qu'il faut, c'est qu'effectivement, les constructeurs automobiles puissent avancer plus vite. Et par rapport...
15:30— Donc pas question d'assouplir cette interdiction. — Non. Par rapport à 2035, non. En revanche, il y a une demande qui est faite par le gouvernement.
15:36C'est qu'il n'y ait pas d'application d'amende en 2025, parce qu'on voit que les objectifs ne sont pas atteints.
15:41Et les objectifs ne sont pas atteints, parce qu'aujourd'hui, la demande est inférieure à l'offre. Et donc ce qu'il faut, c'est que nous stimulions la demande.
15:49Et on la stimule comment ? D'abord en disant aux entreprises « Contribuez à l'effort en achetant des véhicules électriques ».
15:55C'est une discussion qui est en cours. Il y a une mission à l'Assemblée nationale qui, justement, vise à inciter les entreprises à acheter
16:01des véhicules électriques. Et il faut qu'on aide les particuliers avec des bonus qui sont maintenus en France, contrairement à beaucoup d'autres pays,
16:08notamment l'Allemagne, qu'on aide les particuliers à acheter des véhicules électriques, parce que nos concitoyens ont bien compris
16:13qu'en dehors du coût qui est plus élevé, derrière, en termes de fonctionnement, ça coûte beaucoup moins cher d'avoir un véhicule électrique
16:19qu'un véhicule à essence. — Les transports toujours, le pass-rail ? Non ? Européens ? Non ? Tout ça, c'est...
16:25— Le pass-rail, alors ça fait partie des sujets sur lesquels on doit échanger avec les régions. Vous savez que c'était un dispositif
16:31qui a été mis en place par l'État avec les régions. — Bonne idée. Bonne idée. — Sur l'idée, tout à fait. Après, les conditions de mise en œuvre
16:37avaient été compliquées. Et les présidents de régions m'ont demandé d'en faire un bilan. Donc ce bilan, malheureusement, n'a pas pu être établi
16:43avant la censure. Il faudra très rapidement après la censure qu'on puisse se mettre autour de la table et qu'on décide de ce qu'on fait
16:49l'été prochain. — Bien. J'espère. J'espère pour toutes celles et ceux qui nous écoutent. — Bien sûr. — Notamment les étudiants.
16:55— Oui, bien sûr. — Notamment les étudiants qui attendent ça avec impatience. Bien. Est-ce qu'on doit continuer à subventionner
17:01les petits aéroports régionaux ? — Qu'est-ce que vous voulez dire par « subventionner » ? Ils sont pas subventionnés.
17:06— Par les régions, quand même, ou par les départements. — Non, non. Les régions, généralement, sont propriétaires dès l'aiguille d'une gestion.
17:13Alors il y a parfois des déficits. — Oui. Non, je dis ça parce que beaucoup, beaucoup, beaucoup de compagnies, de compagnies aériennes étrangères
17:21ne veulent plus venir sur ces petits aéroports. — Ah oui. J'ai entendu notamment Ryanair. Mais vous savez... — Oui, Ryanair, par exemple.
17:27— Quand j'ai entendu sur les médias Ryanair s'exprimer en disant « on va quitter la France », moi, j'ai demandé au patron de Ryanair un échange.
17:34Et on a eu un échange franc. Et aujourd'hui, je peux dire que Ryanair ne va pas quitter la France. Il y aura des modifications, comme il y en a chaque année.
17:40Mais évidemment, la France est attractive. Et évidemment, les aéroports régionaux sont importants à la fois pour les loisirs mais aussi pour les entreprises
17:47dans les différents territoires. Donc quand vous dites « subvention », il n'y a pas de subvention. En fait, ce qui se passe, c'est que souvent,
17:52les régions accordent des aides sur des lignes qui peuvent être déficitaires. On a la chance d'avoir beaucoup d'aéroports dans notre pays.
17:59Moi, je milite pour qu'évidemment, l'aviation se décarbone. Et on a la chance en France, grâce à Airbus, grâce à quantité de startups,
18:06d'inventer l'aviation du futur électrique à hydrogène. Et donc vous imaginez, dans 10 ans ou dans 15 ans, si on y arrive, c'est un formidable atout
18:14d'avoir des aéroports qui nous permettront d'assurer des liaisons, la Roche-sur-Yon-Colmar par exemple, qui sont très difficiles par la route ou en train.
18:21— Et donc on aura toujours besoin de l'avion. — Bien. Je vais terminer avec les autoroutes. — Oui. Ah, beau sujet.
18:26— Oui. Augmentation limitée des péages. — Oui. Inférieure à l'inflation. — Oui, inférieure à l'inflation. Les concessions.
18:32Vous avez commencé à discuter, j'imagine. Ça va donner quoi ? Est-ce que vous demandez des efforts considérables aux concessionnaires
18:41pour renouveler les contrats ? Vous demandez à ce que les travaux soient toujours engagés. Combien demandez-vous aux concessionnaires ?
18:48— Alors attendez. Je vais vous répondre très précisément. D'abord, je vais vous dire que les autoroutes, elles appartiennent aux Français.
18:53Et que le rôle du ministre des Transports, c'est de faire en sorte que les Français soient défendus. Et donc il y a des contrats aujourd'hui
18:58qui se terminent entre 2031 et 2036. Moi, mon premier boulot, c'est de faire en sorte que les sociétés concessionnaires d'autoroutes
19:05fassent ce qu'elles doivent aux Français. — Ils seront reconduits ou pas, ces contrats ? — Attendez. Laissez-moi aller jusqu'au bout.
19:10— Allez. — D'abord, moi, mon premier boulot, c'est de faire en sorte que les contrats se terminent bien. Et donc j'avais prévu...
19:16La censure l'empêche là pour l'instant, mais j'espère pouvoir en venir. J'avais prévu d'imposer aux sociétés d'autoroutes des travaux
19:22nous assurant qu'elles seront remises en bon état aux Français en 2031 ou 2036. C'est plusieurs milliards d'euros de travaux
19:28qui doivent être réalisés. C'est tout à fait normal. Il n'y a pas de contention avec les sociétés. — Les remises aux Français ou à l'État ?
19:34— Remises à l'État. Et ensuite, la question qui va se poser pour répondre à votre question, c'est de savoir quel sera le futur modèle.
19:42C'est l'enjeu d'une conférence que je souhaite organiser au début de l'année prochaine, puisque tous les compteurs seront mis à zéro.
19:47— Donc l'État pourrait reprendre la concession ? — Tout est sur la table. On peut très bien imaginer nationaliser les autoroutes,
19:53ce qui voudrait dire beaucoup de changements. Mais on peut imaginer des concessions comme c'est le cas aujourd'hui.
19:58On peut imaginer d'autres dispositifs. Moi, ce qui m'importe demain, c'est qu'on ait des autoroutes qui soient en bon état,
20:03dont le contrôle soit correctement assuré par le gouvernement, par les élus qui se succèdent. Et ce qui m'importe aussi,
20:12c'est qu'on ait un système de mobilité qui soit plus performant, parce qu'aujourd'hui, on a d'un côté 10 000 km d'autoroutes qui sont en bon état,
20:18et on a 1 million de kilomètres de routes qui souffrent. Et donc ce qu'il faut, c'est qu'on rehausse notre niveau d'exigence
20:25sur l'ensemble des infrastructures et qu'on soit capable, avec l'argent qui est aujourd'hui dépensé par les Français au travers des péages,
20:31qu'on soit capable d'assurer un bon niveau pour l'ensemble de nos infrastructures. — J'ai une dernière question sur l'A69.
20:36On attend la décision définitive. — C'est entre Toulouse et Castres, pour vos auditeurs. — Oui, ils connaissent bien Toulouse et Castres.
20:44Alors il paraît que le prix du péage va baisser de 33 %. C'est vrai ou pas, ça ? — Non, mais ça fait partie des sujets que j'ai mis sur la table
20:51lorsque j'ai été nommé, parce que j'ai vu ce dossier qui a été décidé avant que je ne sois nommé. Les travaux sont en cours.
20:57— 300 millions engagés. — Oui, exactement. Et donc ce qui compte, c'est que ce chantier puisse aller à son terme. Il y a un contentieux.
21:05Moi, je suis évidemment très respectueux de notre état de droit. Et le juge dira ce qu'il estime devoir dire.
21:10Simplement, lorsque j'ai vu ce dossier, j'ai échangé avec les élus locaux. Et on a considéré que le péage était trop élevé
21:17et qu'il fallait donc travailler sur cette question pour que l'auto-route soit accessible. — 17 € Toulouse-Castres. 17 €, c'était prévu. Baisse de 33 %.
21:24— Ça fait partie des discussions. C'est ce que j'ai voulu indiquer au juge pour qu'il ait tous les éléments en tête avant de juger.
21:29— Merci, François Duruvre, d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio. Il est 8 h 57. Patrick Roger, juste après les informations de 9 heures.