Avec Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Jacques-Charles Fonbonne est avec nous, président de la SPA, bonjour.
00:09Bonjour.
00:09Merci d'être avec nous ce matin.
00:11Et ce matin, sur l'antenne de Sud Radio, vous venez faire une demande.
00:16Une demande au nouveau Premier Ministre Michel Barnier, dites-nous.
00:21Oui, on lui demande, dans son gouvernement, d'avoir une petite place pour la protection animale.
00:25Alors, pas forcément un ministère, mais un secrétariat d'État,
00:28un sous-secrétariat d'État, un commissaire à la protection animale.
00:33On voit bien, depuis quelques temps, qu'on est quand même dans le compromis,
00:37dans la création de ce gouvernement.
00:39L'idée, c'est de proposer autre chose, c'est-à-dire de proposer un sujet qui, au contraire, rassemble tout le monde.
00:45C'est comme l'écologie, tout le monde est d'accord pour prendre ça en compte dans notre façon de vivre.
00:50Voilà. L'idée, c'est de mettre le pied dans la porte, et puis c'est d'avoir une étape supplémentaire.
00:56C'est une demande forte, parce qu'il n'y a jamais eu de secrétariat d'État à la condition animale,
01:02ou même, bien sûr, de ministère à la condition animale.
01:06Et aujourd'hui, ça vous paraît essentiel, indispensable. Pourquoi ?
01:09Parce que la quasi-totalité de nos concitoyens attachent une importance considérable à cette protection animale.
01:17Ça va dans le sens des choses qui nous rassemblent, et je dirais qu'on en a bien besoin.
01:22Et puis, c'est une étape supplémentaire. On a eu, avec l'intervention du législateur, une loi de protection animale en 2021.
01:29On a eu, depuis trois ans, avec le gouvernement démissionnaire, une véritable action.
01:33Ils ont vraiment mis les mains dans le moteur, en offrant des partenariats avec le ministère de la Justice
01:39sur des chiens d'assistance judiciaire, avec le ministre de l'Agriculture, avec le ministre de l'Intérieur.
01:44Ça serait, je dirais, le troisième étage de la fusée, avec quelque chose qui, quotidiennement, nous permettrait de porter la protection animale.
01:51Oui, la loi prévoit de sanctionner durement l'abandon d'un animal, ou la maltraitance sur les animaux.
01:57Oui, mais enfin, la justice se comporte curieusement.
02:01Regardez, moi, je vois cet exemple de cet homme qui a pris simplement une amende après avoir mis une portée de chatons au micro-ondes.
02:12Alors, effectivement, il y a un vrai gap entre la peine qui est prévue par l'article 521-1 du Code pénal,
02:22qui est de cinq ans d'emprisonnement, c'est un délit aggravé, et puis certaines sanctions.
02:29Mais on est toujours dans la logique du droit pénal, c'est-à-dire qu'on ne juge pas des faits, on juge une personne qui a commis des faits,
02:35dans un contexte qui est un contexte unique pour la personne qui comparaît devant le tribunal correctionnel.
02:40C'est vrai que quand on voit ça à l'extérieur, on se dit à quoi ça sert que le législateur mette en place des peines aussi lourdes
02:46pour qu'on ait finalement des sanctions aussi légères, et qui ne sont pas du tout symboliques de l'infraction commise.
02:5114 000 signalements de maltraitance d'animaux en 2022, 26 000 en 2023.
02:57Et je ne parle pas des abandons, je vais vous parler des abandons.
03:01Mais, dites-moi Jacques-Charles Fontbonne, la corrida pour vous, c'est de la maltraitance animale ou pas ?
03:06Oui, la corrida, c'est de la maltraitance animale.
03:09Les différents tribunaux que nous avons saisis, la Cour d'appel dans Montpellier a considéré de façon indéniable
03:16que les actes de la corrida étaient des actes de maltraitance.
03:19Vous demandez toujours son interdiction ?
03:20Absolument, mais il y a une exception législative, c'est-à-dire que le même article 521-1
03:26dit que les sanctions ne sont pas applicables au combat de coq et aux courses de taureau.
03:31Donc on a essayé de rentrer, après avoir été chassés par la porte, on a essayé de rentrer par la fenêtre.
03:37Toutes les associations ont été suivies en ce sens-là, mais on se heurte à cette disposition.
03:43C'est-à-dire que ça n'est pas juridiquement du ressort des cours et des tribunaux, c'est du ressort du législateur.
03:48Vous craignez une explosion dans les prochaines semaines d'abandons de chiens malinois.
03:54Alors expliquez-nous parce que je ne comprends pas très bien.
03:57Alors c'est l'effet négatif des Jeux Olympiques.
03:59Il y avait besoin pour les Jeux Olympiques, en plus des policiers, en plus des gendarmes, de 10 000 agents de sécurité privés.
04:05Donc l'État a organisé un recrutement massif en donnant même des primes à l'embauche à des gens qui accepteraient
04:13pendant les Jeux Olympiques d'être agents de sécurité avec leurs chiens.
04:16Donc on imagine assez facilement qu'à la fin des Jeux Olympiques, le chien ne sert plus à rien
04:22parce que les gens vont forcément changer d'emploi.
04:24Alors on est dans quelque chose qui va obligatoirement déboucher sur l'abandon.
04:29C'est l'antinomie entre l'acte d'adopter un animal qui est un acte d'engagement sur la durée et responsable
04:37et le fait d'en acheter un ou de s'en procurer un pour une mission tout à fait ponctuelle.
04:41Donc on achète un animal pour une mission ponctuelle et puis on l'abandonne.
04:46Je pense que ça risque d'être comme ça parce que les gens qui font ce métier,
04:49ils n'ont pas de maison à la campagne avec un jardin pour faire courir le malinois.
04:53Ça coûte entre 100 et 120 euros par mois l'entretien d'un chien.
04:58Quand on est agent de sécurité, on n'a manifestement pas les moyens.
05:01Et puis, comme tous les bergers, les bergers allemands, les bergers belges,
05:04ils ont besoin de leur maître.
05:05Du matin au soir, ils veulent travailler, ils veulent jouer.
05:08Si c'est des animaux qu'on laisse chez soi pour aller travailler ailleurs,
05:11on rentre à l'appartement et en vrac, il a aboyé toute la journée,
05:14les voisins vous attendent avec le fusil sur le palier
05:16et forcément c'est l'abandon à très court durée.
05:18Les adoptions, est-ce qu'il y a moins d'adoptions ?
05:20Alors, on a toujours moins d'adoptions pendant l'été,
05:23tout simplement parce qu'on est en vacances et qu'en vacances,
05:26on n'a pas l'idée, je dirais, d'adopter un animal.
05:29On a eu cette année une difficulté,
05:32c'est que nous avons eu jusqu'à 800 animaux présents dans nos refuges
05:36qui sont des animaux de réquisition.
05:38C'est-à-dire que lorsqu'il y a des actes de maltraitance,
05:40vous les signaliez à Jean-Jacques à l'instant,
05:43qui nous sont signalés,
05:45l'autorité judiciaire et le procureur de la République
05:47nous demandent, alors accompagnés des policiers et des gendarmes,
05:49de saisir les animaux, souvent dans des élevages clandestins
05:52et à ce moment-là, on en prend 200, 300, 400
05:54et on est obligé, avant de pouvoir les donner à l'adoption,
05:57d'attendre que la justice les saisisse et nous les attribue.
06:00Donc on les a souvent pendant très longtemps.
06:02On a eu une énorme saisie au mois d'avril-mai
06:05et donc nos refuges étaient déjà, en grande partie,
06:08saturés par ces animaux qu'on ne pouvait pas donner à l'adoption.
06:11Merci beaucoup, Jacques-Charles Fontbonne.
06:13Merci beaucoup.
06:14Président de l'ASPA sur Sud Radio,
06:16ce matin, il est 7h47, c'est l'heure d'Arlette Chabot.