Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Paul Melun, Patrick Roger, Yohann Usaï, Jean-Sébastien Ferjoux et Elisabeth Lévy.
00:11Bonsoir à tous les saints.
00:12Bonsoir Eliott.
00:13Plaisir de vous retrouver ce vendredi soir comme c'est un plaisir d'avoir les informations avec Michael Dorian.
00:18Cher Michael, bonsoir.
00:19Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:21Un étudiant, un lycéen interpellé près de Nantes pour avoir menacé de mort une de ses enseignantes.
00:27Dans des messages publiés sur l'application cryptée Telegram, l'élève a notamment déclaré vouloir la poignarder.
00:32Deux couteaux ainsi qu'un drapeau de l'Etat islamique ont été découverts à son domicile.
00:36Il a été placé en garde à vue.
00:38Le préfet de police de Paris vient de détailler le dispositif de sécurité prévu pour la parade des athlètes demain à Paris.
00:44Laurent Nunez précise qu'un protocole de protection sera mis en place du rond-point des Champs-Elysées jusqu'au-delà de la Place de l'Etoile,
00:51que la circulation y sera interdite à partir de 10h du matin et que 4000 policiers et gendarmes seront mobilisés.
00:58Et puis après le succès des Jeux Olympiques, Emmanuel Macron veut instaurer une fête nationale du sport.
01:03Le chef de l'Etat l'a annoncé auprès de nos confrères du Parisien.
01:06Nous devons nous retrouver autour d'une fête du sport populaire qui se déploie dans la rue.
01:10Les écoles et les complexes sportifs dédiés a-t-il déclaré.
01:14Merci beaucoup Mickaël Dorion, j'écoutais attentivement bien évidemment,
01:18mais je vois plusieurs alertes défiler sur l'ordinateur, des nouvelles informations et des déclarations du Pape.
01:23C'est très intéressant de voir ce que dit le Pape.
01:26D'abord, il ne sera pas présent à la réouverture de Notre-Dame.
01:30Il a dit je n'irai pas à Paris, on pourrait en parler, essayer de comprendre pourquoi il n'ira pas au moment de la réouverture de Notre-Dame.
01:38Et puis, il a eu des mots très durs à l'encontre de l'abbé Pierre.
01:43Le Pape a donc réagi pour la première fois, si je ne m'abuse.
01:46L'abbé Pierre fut un, je cite, terrible pêcheur.
01:49Voilà pour la déclaration de l'abbé Pierre.
01:52Je vous propose qu'on en parle aux alentours de 20h30.
01:54Déclaration du Pape, bien sûr.
01:56Mais avant cela, revenons à notre actualité politico-judiciaire désormais,
02:01puisque Sébastien Delogue devra répondre de ses injures, ses insultes, peut-être devant la justice.
02:09Et là, je me tourne vers vous, Patrick Roger, puisque vous êtes le directeur général de Sud Radio.
02:13Il s'avère que c'est sur Sud Radio qu'il a accordé cet entretien à Jean-Jacques Bouroudin.
02:19Et donc, il s'en est pris à Cyril Hanouna, Yael Braun-Pivet.
02:25Il a qualifié les policiers, les représentants du syndicat de police Allianz de pourriture.
02:31Donc, je vous propose qu'on réécoute cette séquence, puisque le syndicat a communiqué.
02:36Il décide de porter plainte pour injure publique.
02:38Et Fabien Vanammerlick sera notre invité demain matin à 9h.
02:45Sébastien Delogue, justement, on l'écoute.
02:47Ah ben, on l'écoutera peut-être après.
02:51Le communiqué d'Allianz.
02:53Définition de pourriture.
02:55État de grande corruption, de détérioration morale.
02:59Pardonnez-moi.
03:00Allianz police nationale prend acte des actes et des propos indignes et injurieux de monsieur Delogue.
03:05La boussole républicaine continue chaque jour un peu plus d'être piétinée pour certains élus de la République sans vergogne.
03:12Il n'aura que notre détermination à combattre chaque minute cette idéologie mortifère
03:17pour notre pays par la voix de notre secrétaire général, Fabien Vanammerlick.
03:21Allianz police nationale annonce déposer plainte pour injure publique via son avocat contre monsieur Delogue.
03:28On l'écoutera peut-être dans un instant, on a un petit problème technique.
03:31Ah, on peut l'écouter.
03:33Toutes les ordures comme Balkany, Odule, Hanouna, Jean Messia ou ces pourritures-là,
03:40ces pourritures de représentants du syndicat de police Allianz.
03:45Moi, ces gens-là, je n'ai pas le temps pour eux.
03:47Moi, j'ai le temps pour les gens qui ont envie de travailler et qui ont envie de faire avancer la République.
03:52Je comprends. Mais moi, ce que je n'aime pas non plus, pardon Jean-Luc Mélenchon,
03:57c'est quand Jean-Luc Mélenchon, qu'il y a quatre mois dans un meeting,
04:00dit à propos des policiers, je le cite, des pandores à moitié analphabètes
04:04qui ont accepté de faire la basse besogne, en l'occurrence des policiers qui avaient auditionné Mathilde Panot.
04:10C'est pareil. Non ou pas ?
04:13Mais attendez monsieur, je comprends.
04:17C'est peut-être aujourd'hui, c'est peut-être une parole qui a frustré les syndicats de police, etc.
04:23Mais ce n'est pas bien de parler comme ça, non ?
04:25C'est peut-être pas bien de parler comme ça, mais c'est aussi pas bien de parler d'un député de la nation française
04:30en disant ce qu'il se passe et en le montrant du doigt parce qu'il ne sait pas lire.
04:34Ça voudrait dire quoi ? Que les gens qui ne savent pas lire, ils n'ont pas cette place dans la société ?
04:37Patrick Roger, pourriture, donc il devra peut-être répondre devant la justice.
04:41Là, c'est une plainte qui est déposée, on ne sait pas, on verra.
04:44Oui, mais il va évidemment très loin dans ses propos.
04:47Jean-Jacques Bordin lui fait répéter d'ailleurs en se disant, attendez, j'ai quand même compris,
04:52qu'est-ce que vous dites, pourriture, etc.
04:54Donc, effectivement, il lui dit après, on ne parle pas effectivement comme ça sur l'ensemble.
04:59Parce que ce n'est pas la première fois, évidemment, que Sébastien Delogue a des propos
05:05qui sont aussi durs dans le sillage de Jean-Luc Mélenchon et de beaucoup de gens à LFI.
05:10Il faut savoir que Sébastien Delogue, d'où il vient, ça a été le chauffeur de Jean-Luc Mélenchon.
05:15Quand il était à Marseille, il a eu des propos violents, bien sûr.
05:20On se souvient de l'altercation devant un lycée avec un proviseur.
05:24Et c'est quelqu'un qui est extrêmement dur.
05:27Alors là, il réagissait lorsqu'il l'a poussé, Jean-Jacques Bordin, parce qu'il était sous le coup de la colère,
05:32parce qu'il était insulté, moqué lui-même, vous le savez, pour sa lecture à l'Assemblée ou au Sénat, je ne sais plus.
05:39À la commission, effectivement, des finances.
05:43Et il est allé jusque-là.
05:45Évidemment, ce sont des propos indignes.
05:47C'est la raison pour laquelle, de la part d'un député, il va y avoir évidemment des poursuites.
05:51Évidemment, c'est inacceptable.
05:53Moi, je crois que concernant la France insoumise, entre autres, il ne faut absolument rien laisser passer.
05:59Mais peut-être M. Delogue n'a-t-il pas d'autres mots dans son vocabulaire ?
06:03C'est peut-être une explication.
06:05Mais je voudrais insister sur un point, quand même.
06:08Il y a un extrait, toujours sur Sud Radio, où il parle de Yael Brown-Pivet.
06:12Il évoque la présidente de l'Assemblée nationale.
06:14Une pauvre femme.
06:15Non, il dit une pauvre femme, mais il dit qu'elle est juive.
06:17Il rappelle qu'elle est juive.
06:19Quel besoin a-t-il, à ce moment-là, de rappeler qu'elle est juive ?
06:22De la ramener à sa judéité.
06:23Absolument aucun.
06:24Absolument aucun intérêt.
06:25Et il le fait.
06:26Il le fait, il appartient à la France insoumise.
06:28Ça n'est évidemment pas anecdotique.
06:30Oui, il le fait, dans le contexte.
06:32Je sais que vous en avez beaucoup parlé hier soir, notamment dans l'heure des pro-2.
06:38Ce qui m'intéresse cette fois-ci, c'est que dans l'outrance, dans l'injure,
06:42il y a peut-être une limite, et c'est au juge désormais d'en déterminer,
06:46oui ou non, les contours.
06:47C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez Alliance Police.
06:50Donc, ce sont des pourritures.
06:51Ces représentants sont des pourritures.
06:53Certains de ces représentants, du moins.
06:55Et donc, là, on va voir si, oui ou non, c'est pénalement répréhensible.
06:58L'injure publique, c'est au maximum 12 000 euros d'amende.
07:03Il a dit, pour toute la brochette des autres qu'il a citées, des raclures.
07:08Et ce n'est pas des propos durs.
07:11Ce ne sont pas des propos injurieux.
07:13Ce sont des propos qui n'ont juste pas leur place.
07:16Des propos durs, on peut tout à fait les entendre.
07:18Une critique dure, on est pour.
07:20On a le droit de faire une critique dure, mais là, ça n'a rien à voir avec la critique.
07:23Et c'est tout à fait quand même à l'image de ce que fait la France insoumise.
07:27C'est-à-dire, alors, tout le monde n'a pas l'excuse que Johan vient de mentionner,
07:32qui est peut-être de n'avoir pas un énorme vocabulaire, je n'en sais rien.
07:36Jean-Luc Mélenchon aussi emploie l'invectible.
07:38Madame Casse-tête, qui était devant les insoumis.
07:41Et la question que je voulais poser, pardon, c'est de demander.
07:45Là, je pense, à priori, on verra, je ne suis pas juge,
07:48mais ça semble quand même assez caractérisé, assez facile à caractériser, l'injure publique.
07:54Et je me demande si, en fait, Johan n'a pas raison.
07:57C'est-à-dire qu'il faudrait porter plainte à chaque fois.
08:00Parce que ces gens-là rappellent tout le temps que X, Y ou Z a été condamné.
08:04Quand on pourra dire, Madame Casse-tête qui a été condamnée pour ceci et cela.
08:09Ou là, Monsieur Delogu, condamné pour injure publique.
08:12Tout à l'heure, sa phrase abjecte sur CNews, pardon.
08:14Elle a dit des choses, déjà, sur CNews.
08:16On dit que les Arabes et les Noirs, ils sont méchants.
08:18Excusez-moi, personne, évidemment, ne dirait une chose pareille sur CNews.
08:21Sans être immédiatement, probablement, viré.
08:24Donc, tout ça crée un climat.
08:26Et finalement, il y a des gens qui le croient.
08:28Il y a des gens qui ne nous regardent pas et qui pensent que ça, c'est vrai.
08:31Il y a des gens qui, entendant ça, pensent que ce pauvre Delogu est juste une...
08:35Oui, mais alors, attendez, je me permets de vous couper un peu.
08:37Parce que j'ai l'impression que vous évoluez dans votre manière de voir les choses.
08:42Puisqu'il y a quelques semaines ou quelques mois,
08:44sur ces sujets où il y avait des plaintes qui étaient déposées,
08:48vous étiez la première à dire, je suis contre la judiciarisation de la vie politique
08:53ou du débat politique, il y a une liberté d'expression totale.
08:56Et j'étais l'un des premiers à vous dire, mais attendez, Elisabeth, il y a une limite.
08:59Je vais vous répondre.
09:01J'ai aussi changé sur un point, c'est qu'au début,
09:04j'étais vraiment très mal à l'aise avec les attaques sur Delogu, sur sa lecture.
09:10Mais surtout, moi, je mets ça de côté.
09:12J'ai aussi changé là-dessus parce que la réalité, c'est que la façon dont il s'est défendu,
09:16en le revendiquant, en ricanant, et finalement, sans jamais répondre à la question
09:20de est-ce qu'il faut la question sérieuse,
09:22est-ce qu'il faut un certain niveau, disons, scolaire pour l'Assemblée.
09:25Mais je vais vous répondre sur votre question.
09:27Vous avez raison, dans l'absolu, j'aimerais un monde et j'aimerais une vie politique
09:32où on peut échanger des arguments.
09:34Là où je commence à douter sérieusement du bien-fondé de ce que je vous disais il y a deux mois,
09:40vous avez vraiment raison de le redire, c'est qu'en fait, ça ne s'arrêtera pas autrement.
09:45C'est ça la réalité.
09:46C'est pour ça que c'est intéressant de voir ce qui va se passer.
09:48Souvent, on a ce débat sur certaines déclarations de politique.
09:51Paul Melun, où est la limite entre l'indignation morale et la justice ?
09:58Qu'est-ce qui est condamnable moralement ?
10:00Qu'est-ce qui est condamnable pénalement ?
10:02Lorsque vous dites de représentants syndicaux de police qui sont les porte-voix de la police,
10:08qui sont sur le terrain, qui sont en souffrance, qui sont attaqués,
10:11qui sont au quotidien dans ce climat de haine,
10:14et que vous avez un député de la Nation qui dit que certains de ses représentants sont des pourritures,
10:20je rappelle la définition qui est rappelée d'ailleurs dans le communiqué,
10:22c'est malin de faire définition de pourriture,
10:24état de grande corruption, de détérioration morale.
10:28Qu'est-ce qu'on fait ?
10:30Je vais vous dire, à l'accoutumée, je n'aime pas non plus la judiciarisation du débat public.
10:35Vous êtes dans la team Elisabeth.
10:37Oui, on a déjà eu ce débat.
10:39Bien sûr, mille fois l'année dernière.
10:41Je me rappelle, vous et moi, parce que je considérais effectivement que la judiciarisation du débat,
10:47que les délits d'opinion, c'était à prendre avec une main qui tremble,
10:51parce que c'est très dangereux dans une démocratie.
10:53Moi, je suis très attaché au débat.
10:55Mais, pour ce qui est de Sébastien Delogu, là il a franchi une limite sur laquelle on peut s'accorder.
11:01La société a le droit en démocratie de s'accorder sur des limites à l'expression.
11:04Il y en a dans tous les sens des limites à l'expression.
11:06Si par exemple, je ne sais pas moi, vous faites typiquement l'apologie du terrorisme,
11:09c'est une limite à la liberté d'expression.
11:11Et bien là, on peut considérer que l'insulte directe, non argumentée, non étayée, qui peut après...
11:17Même l'insulte étayée d'ailleurs.
11:19Oui, vous avez raison, mais là c'est encore pire.
11:21En l'occurrence, elle est étayée.
11:23Oui, oui, mais là c'est encore pire.
11:25Il insulte comme ça, et en insultant de cette façon-là,
11:27c'est la méthode d'ailleurs des Insoumis depuis quelques mois,
11:30il place des cibles sur les gens qu'il insulte aussi.
11:33Mais les policiers...
11:36Allons dans le fond du sujet.
11:38Les policiers, je vous donne la parole dans un instant Yoann,
11:40mais vous pouvez réagir à ça bien évidemment.
11:42Les policiers de la circonscription de Monsieur Delogu,
11:44qui a été élu au premier tour,
11:46où il y a des quartiers dissensibles.
11:49Vous avez des représentants peut-être du syndicat Alliance,
11:51qui sont sur le terrain pour aider la population qui est en souffrance,
11:55qui souffre du trafic de stupéfiants,
11:57qui souffre de la délinquance,
11:59qui va auprès de ces gens.
12:01Vous avez donc le représentant de cette circonscription.
12:03Il y a des représentants de ce syndicat qui sont des pourritures.
12:06Mais Monsieur Delogu ne raisonne pas comme ça.
12:08D'ailleurs vous l'avez déjà entendu avoir un raisonnement politique.
12:10Evidemment pas, il n'a pas de raisonnement politique,
12:12il ne fait pas de politique.
12:14Il fait de l'agitation, c'est complètement différent.
12:16Et pour répondre à Paul,
12:18moi aussi je suis pour le débat politique,
12:20pour le respect du débat,
12:22pour qu'il y ait un débat sans trop d'entrave,
12:24qu'on n'entre pas tout de suite dans la judiciarisation du débat politique.
12:27Mais là en l'occurrence avec Monsieur Delogu,
12:29il n'y a pas de débat.
12:31Vous avez déjà entendu Monsieur Delogu débattre ?
12:33Il y a des invectives.
12:35Je ne suis pas dans la séquence.
12:37Je ne sais pas si lui a ce raisonnement-là,
12:39ou s'il se contente de reproduire
12:41celui de ses mentors
12:43et de ceux qui l'ont fait élire.
12:45Mais c'est une stratégie politique,
12:47la disqualification perpétuelle de l'adversaire.
12:49C'est-à-dire que vous avez une gauche
12:51qui considère que par principe
12:53toute personne n'étant pas d'accord avec elle
12:55est disqualifiée moralement
12:57dans le débat public.
12:59Et c'est ça qui se joue.
13:01Au-delà de la vérité,
13:03Monsieur Delogu est condamné
13:05parce qu'il est accusé d'avoir frappé un proviseur.
13:09C'est ce que disait Patrick Roger tout à l'heure.
13:11Oui, mais c'est quand même tout sauf négligeable
13:13des représentants de la nation
13:15qui ne sont pas capables de tenir leurs nerfs.
13:17La brutalisation des moeurs,
13:19c'était la stratégie des fascistes
13:21dans les années 30, rappelons-le toujours.
13:23Ils hurlent à l'antifascisme en permanence,
13:25mais ils emploient exactement
13:27les stratégies qu'avaient employées.
13:29En tous les cas, maintenant, il y a une procédure
13:31qui est enclenchée. C'est très intéressant
13:33de voir ce que va dire la justice.
13:35Je vous rappelle qu'avant qu'on parte tous en vacances
13:37pour certains qui sont partis,
13:39vous avez François-Xavier Bellamy
13:41qui accuse Rima Hassan et qui a porté plainte
13:43de menace de mort.
13:45Rappelez-vous, c'était des injures publiques
13:47et menace de mort. On en est où ?
13:49On en est où dans ce dossier-là ?
13:51C'est dans trois ans qu'on saura l'information.
13:53Martine Vassal, attendez !
13:55Bien sûr !
13:57Ce n'est pas que dans le parti.
13:59...de la France insoumise, au-delà de ce qui se passe
14:01en interne, parce qu'après tout, si ils sont maso,
14:03c'est leur problème de vouloir vivre dans une structure
14:05où on gagne la peur. Mais ce qu'ils font,
14:07ils imposent la peur ailleurs. Les socialistes aussi
14:09pour partie vivent dans la peur.
14:11Les écologistes aussi pour partie vivent dans la peur
14:13de la France insoumise. La peur, la stratégie de la peur
14:15et la violence, encore une fois, c'était la stratégie des fascistes.
14:17Et je constate également le peu
14:19de réactions politiques. Peut-être que
14:21vous avez raison, mais ce n'est pas que dans le parti.
14:23C'est un peu partout. Ils ont peur de répondre à M. Delogu.
14:25Il y en a une qui a eu le courage
14:27de réagir et de condamner ses propos.
14:29C'est Martine Vassal.
14:31Elle est présidente de la métropole ex-Marseille-Provence.
14:33Celui qui réfléchit
14:35à la mairie de Marseille en citant
14:37Sébastien Delogu. Il faudrait mieux
14:39de se souvenir qu'il y a deux jours, dans cette même ville,
14:41un policier était taqué à coups de couteau.
14:43Soutien inconditionnel
14:45de manière générale à la police nationale
14:47et au syndicat Alliance Police
14:49cible du populisme de l'extrême-gauche.
14:51Regardez ce qu'a dit M. Delogu.
14:53Et là aussi, on est dans l'invective.
14:55En parlant d'ordure, celle qui dirige
14:57si mal la métropole
14:59ferait mieux d'apprendre à organiser la collecte
15:01des déchets à Marseille au lieu de relayer la fachosphère.
15:03Je ne sais même pas pourquoi il dit relayer la fachosphère.
15:05Assimiler la police nationale
15:07aux représentants de l'Alliance Police
15:09incompétent sous Malone.
15:11La fachosphère, c'est...
15:13Et la fachosphère, c'est ce que
15:15vient de dire, je crois, Jean-Sébastien.
15:17Tout ce qui est à la droite,
15:19disons aller, de Marine Tondelier
15:21est facho.
15:23Peut-être un mot de contexte
15:25quand même, évidemment, sur cette interview
15:27de Sébastien Delogu, parce que c'est assez intéressant.
15:29Il y a des questions qu'on se pose
15:31à chaque fois dans les rédactions, les journalistes
15:33qui ont un vide. Pourquoi ?
15:35Et donc, évidemment, il faut entendre
15:37les gens. Il ne suffit pas
15:39de dénoncer, etc.
15:41Nous sommes obligés de passer, évidemment, le pluralisme.
15:43Mais vous avez raison.
15:45Et d'entendre Sébastien Delogu.
15:47C'est pour ça que, par rapport à ce que disait Yohann,
15:49ce qui est intéressant, c'est qu'en fait,
15:51il fait de la politique, mais à sa manière.
15:53Comme vous le disiez,
15:55en fait, tout à l'heure,
15:57Jean-Sébastien, c'est une véritable stratégie.
15:59Tout cela, c'est pensé, quand même,
16:01évidemment.
16:03C'est une manière, parfois...
16:05Non, mais ce ne sont pas des mots. Quand on est dans l'injure,
16:07ou quand on est dans l'attaque, ou dans l'outrance,
16:09ce ne sont pas des mots. Justement.
16:11C'est-à-dire que parfois, et on le dit
16:13tout le temps,
16:15sur l'invitation
16:17de tout le monde.
16:19Évidemment qu'il faut inviter tout le monde sur les plateaux.
16:21Certains responsables politiques
16:23refusent, parfois,
16:25de venir dans d'autres chaînes
16:27ou d'autres médias. Ce qui est intéressant, c'est que
16:29quand vous n'avez pas beaucoup de mots,
16:31parfois, vous avez les coups, ou parfois,
16:33vous avez les injures.
16:35Et là, je parle de manière générale.
16:37Certainement, il y a eu une part de mépris social,
16:39parce que oui, il peut y avoir des gens qui sont dyslexiques,
16:41qui savent mal lire, et qui ont toute leur place dans la société française.
16:43Mais Sébastien Delogue ne se pose
16:45absolument pas la question de comment se fait-il
16:47aujourd'hui que les enfants des Français
16:49les moins favorisés ne puissent plus
16:51apprendre à lire à l'école, ou en tout cas, beaucoup plus difficilement
16:53qu'il y a 50 ans, qu'il y a 80 ans.
16:55Parce que les mêmes, il y a 80 ans, ils savaient lire.
16:57Mais quelle est l'idéologie
16:59qui a déconstruit l'école ?
17:01Quelle est l'idéologie qui a déconstruit l'autorité ?
17:03Parce que là, ils sont aussi en train de saluer,
17:05finalement, les figures d'autorité.
17:07Sébastien Delogue, il revendique pour lui
17:09le fait de dire, ah ben non, en fait,
17:11même s'il n'est pas prêt à lire, il ne se pose pas la question
17:13de comment les enfants n'apprennent plus à lire.
17:15J'entends, mais le procès au mépris de classe
17:17qui est fait par
17:19la France Insoumise pour soutenir
17:21Sébastien Delogue,
17:23je trouve qu'il est particulièrement
17:25insultant, parce que dans ces quartiers-là,
17:27on n'a pas forcément de difficulté
17:29pour la lecture, plus qu'en plein
17:31cœur de la capitale.
17:33Avançons !
17:35Allez, un dernier mot, Elisabeth, parce qu'on ne va pas
17:37faire 20 minutes sur Delogue.
17:39Ce qui nous est posé aujourd'hui et qui est quand même
17:41assez grave et assez angoissante, je trouve,
17:43c'est que malgré tout cela, on n'est pas les seuls
17:45à l'entendre. Tout le monde l'entend
17:47quand ils vont sur France Inter. C'est un festival
17:49qui ressemble, qui est peut-être un tout
17:51petit peu moins,
17:53disons, odieux, mais vraiment un tout petit peu.
17:55C'est un festival d'invectives,
17:57de mensonges. Ils ont été... Non, mais
17:59combien d'électeurs continuent à voter
18:01pour eux ? En dépit ou peut-être
18:03à cause de ça ?
18:05Vous ne m'empêcherez pas de penser, pardon.
18:07Il est quand même intellectuellement limité, excusez-moi.
18:09Écoutez, je ne sais pas.
18:11En tous les cas,
18:13il y a une violence dans
18:15ces mots. Et moi, je suis
18:17curieux de savoir ce que va dire la justice.
18:19Est-ce que vous condamnez pour injure publique
18:21un homme qui est capable d'insulter
18:23les représentants
18:25de syndicats de police, comme
18:27le syndicat Alliance, de pourriture ?
18:29Surtout quand on porte une écharpe tricolore
18:31sur les épaules. Donc ça, vraiment,
18:33c'est encore une fois un sujet.
18:35Mais si la 17ème, vous l'appelez la 17ème,
18:37elle met 7 ans à répondre,
18:39on avance.
18:41En attendant, parlons d'un autre
18:43sujet que vous avez longuement traité tout au long de la semaine,
18:45mais sauf que là, il y a des nouvelles informations qui
18:47arrivent. Elias Imsalen a
18:49interpellé, vous le savez, la foule
18:51lors d'une manifestation dimanche dernier.
18:53Il leur a demandé s'ils étaient prêts à mener
18:55l'intifada dans Paris
18:57et dans la France.
18:59Cet homme, après un signalement du ministère
19:01de l'Intérieur et visé par une enquête,
19:03confie à la brigade de répression
19:05de la délinquance des personnes.
19:07Les explications sont signées
19:09Adrien Spiteri, parce que c'est en train d'avancer.
19:11Il y a une enquête qui est en cours.
19:13Micro en main,
19:15face à la foule,
19:17Elias Imsalen prend la parole.
19:19Est-ce qu'on est prêts à mener
19:21l'intifada dans Paris ?
19:23Dans nos banlieues ?
19:25Dans nos quartiers ?
19:27Bientôt,
19:29Bientôt, Jérusalem sera libérée.
19:31Les propos de cet homme,
19:33prononcés lors d'une manifestation
19:35pro-palestinienne à Paris dimanche,
19:37suscitent rapidement l'indignation.
19:39Au point que la justice a décidé d'ouvrir
19:41une enquête après un signalement du
19:43ministère de l'Intérieur.
19:45Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus,
19:47notamment la provocation publique
19:49à la haine ou la violence à raison de l'origine,
19:51la nation, la race ou la religion.
19:53Ou encore la provocation
19:55publique afin de commettre des crimes
19:57ou délits portant atteinte
19:59aux intérêts fondamentaux de la nation.
20:01Âgé de 45 ans,
20:03Elias Imsalen est français.
20:05Il est visé par une fichesse depuis 2021.
20:07Il est un influenceur politique
20:09musulman, fondateur du site
20:11Islam et Info, réputé
20:13proche des frères musulmans.
20:15Le préfet de police de Paris a annoncé
20:17aux organisateurs de la manifestation
20:19de dimanche dernier, où des membres de la France
20:21insoumise comme Rima Hassan ou Thomas Porte
20:23étaient présents, qu'il interdira
20:25un prochain rassemblement.
20:29Justement, on suit cette information et on continue
20:31de la suivre pour savoir quel est le cheminement.
20:33Vous avez ces propos qui sont tenus, c'est relayé
20:35sur les réseaux sociaux,
20:37c'est très peu relayé dans les médias.
20:39Il y a un signalement du ministère de l'Intérieur,
20:41il y a le parquet qui se saisit du dossier,
20:43il y a une enquête qui est en cours.
20:45Est-ce que vous trouvez qu'on est dans
20:47un cheminement normal ou quand même
20:49là on connaît le profil,
20:51on a l'homme, tout le monde a entendu
20:53ce qu'il a pu dire et que finalement
20:55aujourd'hui, on a très peu
20:57d'informations médiatiques
20:59sur ce dossier-là.
21:01Ce qui est anormal, c'est qu'il ait pu prononcer
21:03des propos aussi graves, aussi choquants,
21:05aussi belliqueux en plein Paris.
21:07Ce qui est grave, c'est qu'il y ait eu
21:09des parlementaires de la France insoumise
21:11en écharpe, pas très loin de lui
21:13et qu'il y ait cette jonction
21:15entre un islam politique conquérant
21:17et guerrier et des députés de la nation.
21:19Ça, c'est pas normal. Par contre,
21:21pour ce qui est du cheminement judiciaire
21:23et de l'enquête, en France,
21:25et c'est comme ça dans un état de droit,
21:27on prend du temps parce qu'on a besoin
21:29de juger quelqu'un. Il ne va pas passer
21:31outre un jugement, donc il faut que
21:33l'enquête puisse être menée dans le bon ordre
21:35et qu'ensuite, il y ait une condamnation sévère.
21:37Mais après, il faut que la condamnation, effectivement,
21:39elle soit sans appel
21:41et qu'elle puisse mener à des décisions qui fassent que
21:43l'idéologie qu'il promeut
21:45soit gênée et soit empêchée
21:47par la justice.
21:49J'entends que ça met du temps,
21:51mais je rappelle qu'il a été quand même.
21:53Le parquet ouvre une enquête, et c'est pas pour rien.
21:55Provocation publique afin de commettre des crimes
21:57ou délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux
21:59de la nation. Provocation publique
22:01à la haine ou la violence à raison de l'origine
22:03de la nation, de la race ou de la religion.
22:05On n'est pas sur quelque chose de mineur,
22:07on n'est pas sur un fait mineur.
22:09Vous avez raison, l'enquête doit
22:11suivre son cours. Le problème,
22:13c'est qu'à l'arrivée, évidemment,
22:15les délits d'opinion, et on en a parlé,
22:17il faut vraiment être dans une
22:19multirécidive pour
22:21être puni par une peine de prison.
22:23C'est pourquoi, un,
22:25je pense qu'il faut quand même revenir
22:27à une des sanctions, alors je ne connais pas
22:29le cas de ce monsieur, je ne sais pas s'il a une autre nationalité,
22:31mais s'il en a autre.
22:33L'approche, c'est dure, d'échéance,
22:35que l'on a rejetée par la voie
22:37législative, en fait elle existe par la voie
22:39administrative. S'il a une autre nationalité,
22:41franchement,
22:43je trouve que...
22:45Vous n'avez pas l'information
22:47sur cet individu.
22:49Non, j'ai parlé d'ici,
22:51pour d'autres cas éventuels.
22:53Je n'ai pas d'information,
22:55c'est pour ça que j'ai dit ici.
22:57D'Europe 1, il est d'ailleurs
22:59fiché à CIO.
23:01A priori, ce monsieur sera condamné, ça fait quand même
23:03assez peu de doute, ça prendra le temps que ça prendra,
23:05mais a priori, in fine, il y aura une condamnation
23:07à la fin. On ne le découvre pas aujourd'hui,
23:09ça fait plus de 2010. J'entends bien,
23:11mais là, ce sont des propos qui ont été tenus en public.
23:13Il y aura, me semble-t-il, nécessairement une condamnation.
23:15Mais le plus grave, pour moi,
23:17c'est qu'il y a des députés qui étaient présents,
23:19des députés de la France insoumise,
23:21qui l'ont acclamé, qui s'affichaient déjà
23:23avant cela avec lui, tout sourire,
23:25dans des tables rondes, qui posaient avec lui.
23:27Mais ces députés-là, le plus grave, c'est qu'ils ont été élus.
23:29Qu'est-ce qu'on en fait maintenant de ces députés ?
23:31Mais pourquoi, pourquoi
23:33l'ensemble des républicains de ce pays,
23:35dans l'entre-deux-tours des législatives, s'opposaient
23:37à ce front républicain ? C'est parce qu'on savait que ça allait
23:39conduire à ça.
23:41Mais les ouras, ce ne sont pas des députés qui crient, qui applaudissent
23:43quand ils parlent, ce sont des Français comme vous et moi.
23:45Si on s'était élevés
23:47contre ce front républicain, c'est parce qu'on savait
23:49que ça conduirait à ça, parce qu'on savait qu'il y aurait
23:51des députés de la France insoumise qui allaient soutenir
23:53ce genre d'individus,
23:55qui continuent à
23:57essayer, comment dirais-je,
23:59qui participent à l'islamisation de la France,
24:01qui soutiennent ça.
24:03Oui, mais le danger, c'était la peste brune. On ne va pas refaire l'histoire mille fois de l'entre-deux-tours.
24:05Le danger, c'était le fascisme.
24:07Le problème, ce n'est pas les députés,
24:09c'est les gens qui votent.
24:11Ce n'est pas tous.
24:13Ce qui le concerne,
24:15c'est qu'on nous a expliqué,
24:17beaucoup d'universitaires nous ont expliqué que
24:19l'islamo-gauchisme était un concept
24:21qui venait de la fachosphère et qui n'existait pas.
24:23Mais Elias Dimzalen est précisément
24:25celui qui théorise l'alliance
24:27entre les islamistes,
24:29parce qu'il revendique être islamiste,
24:31ce n'est pas un qualificatif qu'on porterait sur lui.
24:33Lui, il revendique d'être islamiste,
24:35c'est-à-dire islamien.
24:37Il théorie avec le NPA.
24:39C'est l'expression qu'il emploie lui.
24:41Vous trouverez facilement sur Youtube
24:43les conférences aux côtés du NPA,
24:45le fameux NPA allié à la France insoumise.
24:47D'ailleurs, la France insoumise a donné
24:49l'investiture à Philippe Poutou
24:51dans les dernières législatives,
24:53où il explique comment la révolution se fera
24:55grâce à l'alliance entre les islamistes
24:57et l'extrême-gauche
24:59et la gauche radicale.
25:01Et donc, il le théorise.
25:03Il y a des beaux esprits dans l'ère de l'université
25:05qui nous expliquent que ça n'existe pas.
25:07La publicité, on revient dans un instant.
25:09Je vous présente mes excuses, Paul.
25:11Joyeux anniversaire, cher Paul.
25:13C'est son anniversaire.
25:15Vous l'avez tous oublié.
25:17J'ai coqué avec mon âge.
25:19Joyeux anniversaire, Paul Malin.
25:21Benjamin Nau me demande
25:23s'il est invité à votre fête ce soir.
25:25Vous êtes tous invités.
25:27Tous les téléspectateurs ?
25:29Ça fait du monde, je crois.
25:31Allez, la publicité.
25:33On met l'adresse en ligne.
25:39Les amis,
25:41nous sommes en direct, toujours avec Yvann Usail,
25:43Jean-Sébastien Ferjou, avec Elisabeth Lévy,
25:45Paul Malin, qui a reçu beaucoup de messages.
25:47Est-ce que je peux venir moi aussi à la soirée d'anniversaire ?
25:49Vous savez, en moyenne,
25:51il y a entre, disons,
25:53400 et 700 000 personnes
25:55le vendredi soir.
25:57J'espère qu'ils ne vont pas me soutenir.
25:59Vous avez un grand attentement.
26:01Par contre, vous pouvez avoir des cadeaux.
26:03Voilà.
26:05Patrick Roger est avec nous.
26:07On est en direct avec Eric Deray de Matten,
26:09du service Économie de CNews.
26:11Merci d'être avec nous, cher Eric.
26:13On va revenir rapidement parce que Bruno Le Maire
26:15avait réuni du monde hier
26:17quelques 1 500 invités, agents, collaborateurs parlementaires
26:19pour un discours de remerciement
26:21et d'adieu puisqu'il quitte Bercy.
26:23Ce matin, Nicolas Dupont-Niant
26:25était l'invité de la matinale
26:27à Bruno Le Maire d'avoir organisé
26:29une grande fiesta, un cocktail
26:31avec 15 000 personnes
26:33alors qu'il a mis, je cite,
26:35en faillite la France.
26:37Vous étiez présent à ce discours
26:39de remerciement.
26:41Racontez-nous ce qui s'est passé.
26:43Est-ce que ça corroborait aux propos de Nicolas Dupont-Niant ?
26:45Non. Alors vraiment, franchement,
26:47je suis content d'intervenir parce que j'étais
26:49à 11 heures pour CNews,
26:51d'ailleurs avec notre cameraman,
26:53reporter d'images,
26:55François Altermat.
26:57Quand Monsieur Dupont-Niant a parlé
26:59d'un cocktail extraordinaire, il n'y en avait pas.
27:01Café,
27:03eau dans des petits distributeurs.
27:05Il y avait beaucoup de monde, ça c'est sûr.
27:07Ce n'est même pas 1 500 personnes, c'est 2 000.
27:09Il y avait beaucoup d'hommes politiques, des patrons,
27:11d'anciens collaborateurs du ministère.
27:13Alors absolument pas
27:15de cocktail ou de choses
27:17comme ça. Alors j'ai quand même appelé tout à l'heure
27:19notre ami Dimitri au service de communication
27:21de Bercy parce que peut-être qu'il y avait
27:23un buffet caché et
27:25Bercy m'a confirmé que pas du tout.
27:27Tout était traité
27:29d'ailleurs par le ministère de l'Economie.
27:31Donc je ne vous le dis absolument pas.
27:33C'est ce qu'on appelle une fausse info.
27:35J'ai vu, il y avait beaucoup de monde.
27:37D'ailleurs, ça a commencé à 11 heures et puis tout le monde est parti
27:39tranquillement, à peine
27:41fini déjà. Vous savez, il ne faut pas oublier que c'était
27:43dehors. Les gens ne se rendent
27:45pas compte. Le ministère de l'Economie, c'est immense.
27:47C'était dans la cour du ministère
27:49et il y avait un monde fou et
27:51franchement, Bruno Le Maire était sur
27:53sa tribune, debout avec
27:55son micro et il a annoncé d'ailleurs
27:57qu'il allait partir comme enseignant.
27:59Il n'a pas dit qu'il allait en Suisse
28:01mais je peux vous confirmer ce soir que c'est en Suisse.
28:03Par contre, ça peut être une info qui peut...
28:05Il va travailler pour l'école HEC
28:07Lausanne. D'ailleurs, on a eu le communiqué de presse
28:09tout à l'heure. Donc voilà, il devient enseignant.
28:11Mais il ne part pas en Suisse. Il sera
28:13toujours résident français et il sera bien sûr...
28:15Il est résident français mais il va travailler
28:17en Suisse. C'est quand même incroyable. Il aurait pu
28:19travailler en France.
28:21Est-ce qu'il va enseigner
28:23l'économie en Suisse ?
28:25Ce n'est pas la natation.
28:27Après les infos que j'ai eues, le communiqué,
28:29il va enseigner en fait les politiques
28:31publiques et une spécialité
28:33sur la transition énergétique.
28:35C'est intéressant.
28:37D'accord. C'est intéressant.
28:39En Suisse, je voudrais s'en sortir.
28:41Très bien.
28:43Merci pour ces précisions
28:45Éric Demiré de Matten puisque vous étiez présent
28:47à ce discours
28:49d'adieu.
28:51Peut-être que ce n'est qu'un revoir, peut-être, mais du moins
28:53c'était un...
28:55Alors là, très loin,
28:57je ne sais pas, peut-être qu'il pense à 2027.
28:59Il ne pense pas au gouvernement ?
29:01Oui, c'est-à-dire que là, c'est des
29:03rames à 1000 milliards de dettes.
29:05Si vous voulez, pour 2027, ça peut être
29:07compliqué.
29:09Merci beaucoup Éric Demiré de Matten.
29:11On revient à notre actualité.
29:13Actualité, malheureusement,
29:15on le répète quasiment chaque semaine.
29:17En tous les cas, toutes les 20 minutes, vous savez,
29:19il y a un refus d'obtempérer.
29:21Et encore une fois, vous avez dit mince
29:23Elisabeth Pellivier, encore, vous avez
29:25entièrement raison.
29:27Vous avez raison parce qu'il y a un sentiment de lassitude,
29:29de fatigue.
29:31C'est la colère également
29:33de voir que chaque semaine, on a ces drames.
29:35C'est-à-dire qu'un individu refuse
29:37de s'arrêter.
29:39Et là, c'est une nouvelle victime.
29:41C'est un homme d'une quarantaine d'années,
29:43un scooter qui, hier soir, a été percuté
29:45du côté de Créteil.
29:47Il est décédé des suites de ses blessures.
29:49Et le délinquant, ce chauffard,
29:51est toujours en fuite.
29:53On voit le sujet de Marine Sabouin.
29:55Ce scooter
29:57qui aurait été percuté par le chauffard en fuite.
29:59Il est aux alentours de 22h30
30:01hier lorsque la police
30:03veut procéder au contrôle d'un automobiliste.
30:05Celui-ci refuse de s'y soumettre
30:07et échappe aux forces de l'ordre.
30:09Les agents découvrent alors
30:11à 2 mètres plus loin, un homme
30:13en deux roues, gisant au sol.
30:15Les collègues ont voulu procéder au contrôle
30:17d'un SUV allemand sur la commune de Montreuil.
30:19Le véhicule a refusé
30:21le contrôle dans un premier temps
30:23et, par la suite, a refusé de tempérer.
30:25Les collègues ont rapidement
30:27perdu le véhicule de vue
30:29qu'ils avaient distancé
30:31et qui a, dans sa fuite,
30:33quelques kilomètres plus loin, sur la commune de Rony-sous-Bois
30:35percuté un scooter.
30:37La victime est un homme
30:39d'une heure de repas à domicile,
30:41âgé d'une quarantaine d'années.
30:43La voiture du chauffard en fuite a été retrouvée incendiée
30:45à proximité des faits.
30:47L'automobiliste est toujours activement recherché.
30:49Je vous propose d'écouter Gaëlle James
30:51qui est l'une des représentantes syndicales.
30:53Le gouvernement ne réagit pas
30:55sur ces refus d'obtempérer.
30:57J'ai l'impression que c'est un jour sans fin.
30:59C'est-à-dire que plus les jours passent,
31:01plus il y a de refus d'obtempérer.
31:03Ce sont des délinquants
31:05qui agissent en toute puissance,
31:07en toute impunité,
31:09qui n'ont plus peur
31:11de l'autorité,
31:13c'est-à-dire de l'autorité des forces de l'ordre
31:15mais aussi de l'autorité de l'État.
31:17Aujourd'hui,
31:19il faudrait vraiment
31:21un choc d'autorité pour arrêter
31:23ces phénomènes.
31:25Ce qui est insupportable, c'est qu'on entend
31:27les mêmes réactions à chaque fois.
31:29Il n'y a rien qui bouge.
31:31Un refus d'obtempérer,
31:33je crois que c'est deux ans d'emprisonnement, 15 000 euros de demande.
31:35Est-ce que vous avez déjà entendu
31:37un policier vous dire
31:39qu'on en a arrêté un
31:41puisqu'il a refusé d'obtempérer ?
31:43Ce soir, il dort en prison
31:45dans l'attente de son procès
31:47et c'est deux ans d'emprisonnement, 15 000 euros de demande.
31:49Les gens n'ont plus peur, c'est tout.
31:51Il y a des drames absolus.
31:53Est-ce que le problème n'est pas l'emploi de la force ?
31:55Je le dis tout de suite,
31:57je ne veux pas des policiers
31:59qui se transforment en cow-boys
32:01mais je ne crois pas que nos policiers soient proches de ça.
32:03Aujourd'hui, vous êtes un voyou,
32:05un délinquant, un refuseur,
32:07quelqu'un qui va refuser
32:09toute sommation.
32:11Vous avez la quasi-certitude
32:13qu'en face, ils n'emploieront pas la force.
32:15En revanche, on a l'impression qu'aujourd'hui,
32:17c'est les délinquants qui ont le monopole
32:19de l'usage de la force.
32:21Je ne dis pas qu'il faut l'employer,
32:23il faut que les gens en face sachent
32:25que ça peut leur arriver.
32:27Ça, c'est dissuasif quand même.
32:29Vous avez raison.
32:31Vous avez raison de penser
32:33que les délinquants n'ont pas peur
32:35que les policiers puissent intervenir.
32:37Un exemple très concret, les rodées urbains,
32:39vous aviez des notes qui étaient données
32:41pour qu'il n'y ait pas de prise en chasse
32:43parce que vous préférez
32:45que le délinquant qui fait du rodé urbain
32:47parte sans accident
32:49plutôt qu'il y ait une émeute 24h plus tard.
32:51On sait comment ça se passe
32:53si le délinquant est tué par les policiers
32:55dans le cadre de sa fuite ou d'une intervention.
32:57On sait qu'après,
32:59il y a toujours des modes
33:01et que ça va venir déséquilibrer les quartiers.
33:03C'est pour ça que parfois, il y a cette inquiétude.
33:05Maintenant, est-ce que ce serait de nature
33:07à calmer les choses ? Peut-être.
33:09Ce qui est vrai, c'est que ceux qui nous disent
33:11toute la journée que la police fait peur,
33:13qu'elle est très dangereuse, qu'il y a un racisme systémique,
33:15suivez mon regard.
33:17On parlait tout à l'heure de Sébastien Delogu,
33:19il fait partie de ceux qui disent cela.
33:21Là, en l'occurrence, non, la police ne fait pas peur.
33:23Par contre, les refus d'obtempérer,
33:25eux, ils tuent tous les ans en France
33:27à plusieurs reprises et ça devient un fléau
33:29absolument extraordinaire.
33:31On dit souvent que la peur doit changer de camp
33:33et bien souvent,
33:35elle est malheureusement du côté des policiers
33:37parce que ce n'est pas qu'ils n'ont peur
33:39évidemment de ces chauffards et de ces délinquants
33:41mais peur éventuellement d'une bavure,
33:43d'être entraîné. On a vu beaucoup de vidéos
33:45et on en voit beaucoup et vous discutez avec des policiers
33:47aussi de ces gens qui les emmènent
33:49dans leur quartier, bien sûr,
33:51qu'ils connaissent par cœur et où ils peuvent être pris
33:53énormément de traquenards.
33:55C'est déjà arrivé à de multiples reprises
33:57et ça, c'est un vrai souci.
33:59Autre information cette fois-ci dévoilée ce matin
34:01par nos confrères du JDD
34:03et que nous sommes en mesure, via nos services
34:05de police-justice, de confirmer à Seigneuse,
34:07à Nantes, un individu de 17 ans
34:09a été interpellé pour avoir
34:11menacé sa professeure. Les forces de l'ordre
34:13ont retrouvé à son domicile
34:15un drapeau de l'État
34:17islamique et des
34:19couteaux. Je vous propose la réaction
34:21de Laurence Garnier qui est
34:23la sénatrice de la région
34:25qui a dit peut-être un nouveau drame
34:27évité dans notre pays. Soutien
34:29à l'enseignante menacée de mort
34:31dans un lycée de Rezé du côté de Nantes.
34:33Donc je disais, la radicalisation
34:35des jeunes fait partie de la stratégie des islamistes.
34:37Elle doit être combattue sans relâche
34:39et sans naïveté. Les Français
34:41attendent des mesures. Je vous signale
34:43que le PNAT, le Parquet National Antiterroriste
34:45ne s'est pas saisi pour l'instant
34:47et est en observation et c'est la police judiciaire
34:49qui s'est saisie de l'affaire. Je vous propose d'écouter
34:51la première réaction au micro de Michael Chaillou
34:53qui était présent à la sortie
34:55du lycée. D'abord
34:57un élève qui connaît bien
34:59cet individu qui a été interpellé.
35:01En fait
35:03ce qui a été plutôt choquant
35:05si on peut dire, c'est qu'il a mimé
35:07une personne qui tirait avec une arme
35:09et du coup la professeure
35:11qui a trouvé ça un geste
35:13mauvais,
35:15inapproprié même en classe
35:17s'est plaint. Je pense
35:19qu'on lui a bouillé,
35:21on lui a tué son cerveau, on lui a rentré des idées
35:23que de haine
35:25et franchement pour une personne aussi gentille que lui
35:27c'est attrissant. Honnêtement ça vient surtout
35:29des personnes, par exemple des réseaux,
35:31des mauvaises personnes qui vont venir vers lui
35:33et du coup vont lui parler d'une chose
35:35qu'il pense qui est bonne pour lui
35:37pour même le monde entier,
35:39pour sa confession. Honnêtement c'est choquant
35:41mais c'était une personne à peu près normale
35:43en le voyant, on ne pourrait pas dire
35:45que c'était une personne qui pouvait faire ça.
35:47Je suis l'un de ses amis dans cette classe
35:49je pense que c'est plus de l'endoctrinement qu'autre chose.
35:51C'est un témoignage
35:53qui est assez édifiant
35:55de ce jeune homme qui a
35:57accordé cet entretien avec Michael Chailloux.
35:59Je vous propose d'écouter les précisions
36:01sur l'ASP Police Justice, les dernières
36:03informations avec Sandra Buisson.
36:05Un enfant de 17 ans
36:07scolarisé en terminale s'est d'abord fait remarquer
36:09mercredi par une de ses
36:11enseignantes qui l'a surpris
36:13en plein cours en train de mimer
36:15un tir d'arme à feu avec ses mains.
36:17L'enseignante l'a réprimandé,
36:19l'élève s'est excusé.
36:21C'est ensuite sur Telegram, le soir même
36:23que l'adolescent a attiré l'attention
36:25d'un service de renseignement qui a
36:27immédiatement alerté le parquet de Nantes.
36:29En se montrant adepte du groupe
36:31terroriste Etat Islamique, ce jeune garçon
36:33venait d'écrire sur le réseau social
36:35qu'il comptait le lendemain
36:37« planter un de ses professeurs
36:39à la jugulaire ». Il a été
36:41interpellé dès 6h du matin ce jeudi
36:43et placé en garde à vue,
36:45en perquisition. Les enquêteurs
36:47ont retrouvé un drapeau de l'Etat Islamique,
36:49deux couteaux et un pistolet airsoft.
36:51Les policiers ont également
36:53découvert qu'il diffusait des actions violentes
36:55de l'Etat Islamique sur TikTok
36:57et Telegram. Jusque-là,
36:59inconnu de la police, de la justice
37:01et des renseignements, le jeune homme
37:03a été mis en examen pour apologie
37:05publique d'un acte de terrorisme et
37:07menace de mort à l'encontre
37:09d'une personne chargée d'une mission
37:11de service public. Le parquet
37:13national antiterroriste ne s'est pas
37:15saisi de ces faits.
37:41Ce qui me frappe, c'est qu'il y a certainement une dimension
37:43terroriste ou
37:45apologie du terrorisme,
37:47fascination pour le terrorisme,
37:49si vous voulez, mais moi, ce qui me frappe,
37:51c'est qu'on arrive à quelque chose
37:53que les Etats-Unis connaissent depuis
37:55longtemps, cette espèce de narcisso-
37:57nihilisme ou de nihilo-narcissisme,
37:59je ne sais pas comment dire, avec des
38:01jeunes adolescents
38:03ou parfois même des adultes
38:05qui ne trouvent tellement plus de sens à leur vie
38:07que la seule chose qui les attire,
38:09c'est le coup d'éclat et la mort,
38:11le coup d'éclat et la mort, et c'est là où d'ailleurs
38:13l'islamisme, du moins,
38:15peut les attirer dans un certain nombre
38:17de circonstances, parce que ça entre en résonance
38:19avec, pour le coup, cette préoccupation qui est très
38:21occidentale, parce que nous sommes des sociétés
38:23qui n'arrivent plus à donner de cadre et de structure,
38:25parce qu'avoir pour réflexe
38:27vis-à-vis d'une enseignante
38:29simplement vous réprimant, non plus,
38:31il n'y a pas eu de choses
38:33en particulier, de vouloir la tuer,
38:35la planter, qu'est-ce que ça dit
38:37de l'état mental et psychologique ?
38:39L'apologie ne relève pas
38:41des compétences du peuple d'arcade national
38:43antiterroriste, voilà pourquoi il ne s'est pas
38:45saisi la pnate, ne se saisit pas en réalité, parce qu'il
38:47ne préparait pas de passage à l'acte,
38:49c'est ce qu'on prend des qualifications.
38:51Enfin, ce jeune homme de 17 ans ne s'est pas
38:53réveillé un matin en disant, tiens, je vais aller
38:55acheter sur internet un drapeau de l'état islamique
38:57et puis je vais planter ma professeure.
38:59Ça ne s'est pas passé comme ça, ça prend du temps,
39:01et on peut imaginer qu'à cet âge-là,
39:03il a, à 99,9%,
39:05été endoctriné sur les réseaux sociaux.
39:07C'est là que ça se passe.
39:09C'est là que les islamistes, effectivement,
39:11font des jeunes, des adolescents
39:13leur cible prioritaire pour diffuser
39:15leur propagande et, encore mieux, s'ils peuvent
39:17les convaincre de passer à l'acte. Et on a un vrai
39:19problème en France, en Europe, mais dans le monde
39:21occidental en règle générale, avec les
39:23réseaux sociaux qui coopèrent très très
39:25mal avec les services de renseignement,
39:27avec les différents gouvernements. Le gouvernement
39:29français, par ailleurs, a tenté de faire
39:31évoluer les choses avec des réseaux sociaux
39:33qui sont hébergés soit aux Etats-Unis
39:35soit en Chine. On voit que ça ne fonctionne
39:37pas, ils ne veulent pas coopérer. Heureusement,
39:39heureusement en France, nous avons quand même
39:41des services de renseignement qui sont absolument
39:43formidables. Ils ont sans doute évité
39:45un drame et ils en évitent de
39:47très très nombreux.
39:49Le 10 mars dernier,
39:51dans les collègues du JDD,
39:53Gérald Darmanin évoquait
39:55le fait qu'il y avait un
39:57rajeunissement des personnes qui étaient susceptibles
39:59de passer à l'acte. Et les
40:01services de renseignement alertaient là-dessus en disant
40:03on a des individus qui sont
40:05susceptibles de passer à l'acte de plus en plus
40:07jeunes. Radicalisé, bien sûr.
40:09Ça nous rappelle d'ailleurs, c'était
40:11il y a un an, on va fêter malheureusement
40:13ce triste anniversaire, il y a un an
40:15de Dominique Bernard, ce professeur
40:17assassiné, bien sûr. Et à chaque fois,
40:19je pense toujours aux enseignants
40:21dans ces conditions, et j'y ai pensé immédiatement quand j'ai vu
40:23cette information cet après-midi.
40:25À chaque fois, évidemment,
40:27ces enseignants, comment
40:29faire d'ailleurs ? On parlait de la peur tout à l'heure
40:31avec les policiers, c'est un peu la même chose dans
40:33certaines classes. Quelle
40:35attitude d'adopter face à des jeunes
40:37qui peuvent...
40:39La peur génère parfois l'absence de cadre
40:41parce que si précisément
40:43discipliner les gens...
40:45Et donc c'est autoréalisateur ?
40:47Dominique Bernard, c'était le 13 octobre
40:49dernier. Je ne sais pas si vous avez
40:51vu cette interview, je trouve que cette information
40:53est passée un petit peu
40:55en dessous des radars cette semaine
40:57du frère de l'assaillant
40:59d'Arras. On a parlé beaucoup.
41:01On a parlé aussi.
41:03Il exprimait effectivement son dégoût
41:05et se disant qu'on aurait dû...
41:07Et c'était dans les
41:09colonnes du Figaro ce vendredi.
41:11Je vous propose d'écouter, parce que vous avez dit la peur
41:13des professeurs, des élèves, le climat,
41:15justement, l'inquiétude. Je vous propose d'écouter
41:17un petit
41:19guirlande de réactions de son
41:21qui ont été
41:23prises au pied du
41:25lycée dans lequel
41:27cet individu
41:29était.
41:31Apprendre des
41:33nouvelles comme ça, c'est vraiment
41:35pas du tout en sécurité.
41:37Mais bon, c'est pas grave, on fait avec.
41:39Ah non, je ne comprends pas. En fait, d'avoir
41:41autant de colère, avoir autant de rage
41:43envers les profs ou envers
41:45un lycéen, peu importe
41:47les histoires, c'est vraiment
41:49inadmissible. Il y a quand même un peu d'inquiétude,
41:51parce qu'on est dans un lycée, on n'aime pas
41:53savoir qu'il se passe des trucs comme ça.
41:55Ça fait forcément stresser les profs, après les profs s'énervent
41:57plus contre nous. Et surtout, c'est un lieu
41:59d'éducation, ce n'est pas un lieu où il doit se passer ce genre de choses.
42:01D'actes envers les personnes
42:03qui, eux, sont là pour
42:05donner son savoir, donc
42:07c'est inadmissible. Ça m'a juste
42:09un petit peu choqué, mais j'étais plus
42:11questionnée, parce qu'on n'avait pas beaucoup d'informations
42:13et je me posais beaucoup de questions.
42:15Paul Melun sur ce climat, justement.
42:17Je crois que la notion de peur est fondamentale
42:19pour comprendre le processus
42:21ou la tentative d'islamisation,
42:23d'islam politique, j'entends, de l'Europe,
42:25avec des passages à l'acte, etc. C'est-à-dire
42:27que la terreur est
42:29une stratégie qui vise, et ça a été documenté
42:31par un certain nombre d'intellectuels,
42:33notamment dans les pays qui ont été
42:35sous la férule de l'islam politique,
42:37on explique à quel point
42:39les islamistes essayent de distiller
42:41la peur dans la société pour créer
42:43l'autocensure, en l'occurrence des professeurs.
42:45Que les professeurs aient peur
42:47tremble dès lors qu'ils doivent parler d'un certain nombre
42:49de sujets qui rentreraient en confrontation
42:51avec l'islam politique.
42:53Et tout ça met en place un climat
42:55absolument délétère,
42:57relayé, c'était dit, par les réseaux sociaux,
42:59mais pas seulement, aussi dans un certain nombre de mosquées
43:01radicalisées, aussi dans la rue
43:03par des discussions,
43:05des dialogues entre jeunes, etc.
43:07Et donc,
43:09toute cette stratégie-là, cette mécanique
43:11infernale, si on ne la prend pas
43:13globalement comme un combat
43:15civilisationnel qui nous est livré,
43:17et si on le prend à chaque fois que par un petit bout,
43:19on est condamné à regarder
43:21passer le train et à
43:23voir ce phénomène-là qui va s'amplifier.
43:25Donc il faut vraiment le prendre dans sa globalité.
43:27Il nous reste encore quelques minutes et je vous propose
43:29qu'on parle de cette toute dernière
43:31information qui est tombée aux alentours de 20 heures
43:33que je vous dévoilais, qui concerne
43:35le pape François.
43:37Deux déclarations importantes.
43:39La première,
43:41elle concerne l'absence
43:43du pape, il confirme qu'il ne viendra pas.
43:45Donc,
43:47à la réouverture
43:49de Notre-Dame.
43:51Alors qu'il avait été invité
43:53par Emmanuel Macron le 8 décembre prochain.
43:55Et puis l'autre information,
43:57et c'est cette déclaration
43:59qui est, c'est un mot très dur,
44:01donc le Vatican,
44:03qui avait connaissance visiblement, selon le pape,
44:05des accusations contre l'abbé Pierre.
44:07Il parle de l'abbé Pierre
44:09comme d'un terrible pêcheur.
44:11Je vous propose d'écouter le pape François.
44:13Vous avez touché un point
44:15très douloureux, très délicat.
44:21Ce sont de bonnes personnes,
44:23des gens qui font le bien.
44:25Vous avez parlé de l'abbé Pierre.
44:29Même s'il a fait tant de bien,
44:33vous voyez que cet homme
44:35était un terrible pêcheur.
44:39Donc le Vatican était informé
44:41des accusations de violences sexuelles
44:43visant l'abbé Pierre, nous dit l'AFP,
44:45au moins après sa mort,
44:47en 2007, a assuré le pape François
44:49vendredi lors d'une conférence de presse
44:51qualifiant, vous l'avez entendu,
44:53le fondateur d'Emmaüs de terrible pêcheur.
44:55Elisabeth, vous souhaitiez réagir.
44:57Ah oui, je souhaite réagir d'abord
44:59parce que j'avais déjà été extrêmement choquée
45:01par la réaction, ou l'absence
45:03de réaction du pape après l'incendie de Notre-Dame.
45:05Il a fini par dire
45:07quelque chose au bout d'une semaine,
45:09c'était vraiment
45:11un service minimum.
45:13Quand il va à Marseille,
45:15il explique qu'il ne vient pas en France,
45:17donc il a visiblement une dent contre notre pays.
45:19Alors avec tout le respect que j'ai pour mes amis catholiques,
45:21je dois dire que j'ai peu de sympathie pour ce pape,
45:23qu'il ne vienne pas à la messe
45:25de réouverture de Notre-Dame,
45:27c'est encore évidemment, ça va dans le même sens.
45:29Alors moi je le dis, bien que n'étant pas catholique,
45:31moi je serais enchantée d'y aller
45:33si l'archevêché veut m'inviter.
45:35Je ne suis pas catholique,
45:37mais je suis française, c'est pour ça
45:39que moi je trouve que c'est un grand événement
45:41et ça va être formidable.
45:43Mais juste sur l'abbé Pierre,
45:45il y a une chose qui me frappe beaucoup,
45:47j'ai déjà dit ma gêne de juger les morts,
45:49mais il y a une chose qu'on savait bien avant sa mort,
45:51c'était ses penchants,
45:53et même plus que ses penchants négationnistes,
45:55quand il est allé défendre son ami Garaudier,
45:57j'ai relu l'autre jour l'article du Monde,
45:59il l'a fait avec ces termes-là,
46:01en expliquant, oui en 1945 on a beaucoup exagéré,
46:03c'était normal, c'était l'émotion.
46:05Et disons que Garaudier était un type formidable.
46:07Pour tout dire, je pense que l'abbé Pierre
46:09n'avait pas une passion pour les juifs en général,
46:11et ça on le savait.
46:13Mais comme c'était,
46:15comme l'a dit magnifiquement Vincent Hervoit ici,
46:17comme c'était une icône de gauche,
46:19et bien il ne fallait rien dire.
46:21Je rappelle les faits,
46:23cette semaine après de première révélation
46:25l'accusant d'agression sexuelle,
46:27l'abbé Pierre mort en 2007 à l'âge de 94 ans,
46:29est visé par 17 nouveaux témoignages
46:31d'accusants de violences sexuelles
46:33qui auraient été commises
46:35entre les années 50 et les années 2000.
46:37Jean-Sébastien Ferjou, peut-être que vous souhaitiez réagir.
46:39Sur Notre-Dame en fait.
46:41La raison pour laquelle le pape
46:43ne souhaite pas venir en France,
46:45c'est qu'il considère
46:47que la réouverture de Notre-Dame
46:49n'est pas une priorité spirituelle,
46:51et que finalement c'est un événement qui est plus politique.
46:53Je ne sais pas si c'est avec la France
46:55qu'il n'a pas plus d'atomes creusus que ça,
46:57mais je pense qu'il n'a pas très envie non plus
46:59de stariser ou de contribuer à la starisation
47:01de Macron, et qu'il considère que finalement
47:03c'est un événement qui relèvera une dimension autre
47:05que la dimension proprement spirituelle.
47:07C'est une messe.
47:09Oui, mais ce ne sera pas qu'une messe,
47:11ce sera aussi un spectacle.
47:13Et la mise en scène...
47:15Lorsqu'il y a eu l'incendie de Notre-Dame,
47:17le monde avait les yeux rêvés sur Notre-Dame.
47:19C'est inquis de la décision...
47:21Non mais c'est intéressant, cette analyse est intéressante,
47:23celle d'Elisabeth...
47:25Non mais incontestablement, c'est quand même une décision très politique.
47:27Bien sûr, comme c'était le cas,
47:29vous vous souvenez, à Marseille, quand il avait dit
47:31que ce n'était pas une visite d'Etat...
47:35Et puis il faut se souvenir des mots
47:37qu'il avait pu avoir à Marseille,
47:39où là aussi c'était des mots très politiques,
47:41notamment sur la question migratoire.
47:43Il me semble que le problème vient de là,
47:45il vient de la question migratoire.
47:47Oui, oui.
47:49Donc il ne va que dans des pays ouverts.
47:51En tout cas, de ce que j'ai compris,
47:53parce que j'avais évidemment suivi
47:55son déplacement à Marseille,
47:57il était très clair que le pape
47:59n'approuvait pas la politique migratoire
48:01française.
48:03Eh bien écoutez, merci à tous les cinq,
48:05c'était un plaisir d'être avec vous ce soir,
48:07l'occasion de vous souhaiter une nouvelle fois.
48:09Merci beaucoup, cher Eliott.
48:11Commencez à vous faire le vieux.
48:13Ça se voit.
48:15Ça m'inquiète, je pense que je...
48:17Bon, ça se voit un peu, il y a deux-trois
48:19rides qui apparaissent.
48:21C'est ça, la ride au coin de l'œil.
48:23En plus c'est des chevaux.
48:25Que viennent-elles aujourd'hui,
48:27les roses de la ville ?
48:29Autant qu'elles soient bonnes, ces idées.
48:31Merci beaucoup à tous les cinq.
48:33C'était un plaisir.
48:35Merci à Benjamin Nau qui a préparé cette émission,
48:37ainsi que toutes les équipes en régie
48:39et Hélène à la préparation.
48:41L'info se poursuit dans un instant,
48:43puisque ces 16 disputes.
48:45Et nous, on se retrouve demain matin,
48:47bien sûr, pour l'heure des pro-week-end.
48:49À demain matin, 9h.