Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:04On est avec Philippe Guibert, Kevin Bossuet et Jean-Sébastien Ferjou.
00:08Tous les trois, vous venez régulièrement le vendredi, donc c'est un plaisir de vous retrouver.
00:11Je suis très heureux d'accueillir Joachim Lefloquimade.
00:13Vous êtes essayiste enseignant et vous allez régulièrement chez Pascal le matin.
00:18Et donc, je vous écoute attentivement et je suis très heureux de vous avoir ce soir.
00:22Merci de m'accueillir dans votre émission.
00:23Alors, je vous préviens.
00:24Je vais essayer de niveler le niveau vers le bas.
00:25Alors, ça, c'est impossible.
00:27En revanche, faites très attention parce qu'ils ont un débit de parole, c'est-à-dire
00:30qu'ils mangent le micro.
00:32Et c'est très difficile de pouvoir s'imposer face à ces trois ogres du micro.
00:38Je ne parle pas de leur…
00:39Je commence à être habitué au format où il faut être coriace.
00:43Le point sur l'information, c'est avec Simeon Guillain et les Tous sourires.
00:46Simon, bonsoir.
00:47Bonsoir Charlotte et bonsoir à tous.
00:49Deux joueurs de l'équipe de France de rugby inculpés pour viol aggravé par le parquet
00:53de Mendoza en Argentine.
00:54Hugo Radeau et Oscar Gégou en courent jusqu'à 20 ans de prison.
00:57Les deux joueurs qui resteront en détention pendant l'étude de la demande de placement
01:01en résidence surveillée déposée par la Défense.
01:04Près de 700 000 candidats ont été reçus au baccalauréat cette année.
01:07Les derniers résultats ont été publiés aujourd'hui après la session de rattrapage.
01:11Alors, cette année, le taux de réussite s'élève à 91,4%, soit une hausse de 0,4%
01:16par rapport à l'année dernière.
01:18Et puis, pour renforcer la sécurité pendant les JO, des policiers en Provence du Qatar
01:22sont arrivés à Paris pour épauler la police française.
01:24Cette délégation est composée d'équipes cynotechniques en recherche d'explosifs
01:28et de policiers qui patrouilleront à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
01:31Merci beaucoup. Vous avez eu votre bac avec mention, Simon Guylain ?
01:34J'ai eu mon bac avec mention assez bien et j'étais très fier de moi.
01:37Je n'étais pas sûr de l'avoir, donc c'était une petite surprise.
01:39Vous n'étiez pas sûr d'avoir votre bac ?
01:41Je n'étais pas sûr d'avoir mon bac, je n'étais pas content, mais je l'ai eu haut la main.
01:43Parce que normalement, maintenant, c'est comme une pochette surprise, Monsieur le Professeur.
01:46On a toujours le cadeau.
01:48Vous aviez eu votre bac avec mention ?
01:50J'ai eu mon bac avec mention bien et je l'ai raté à cause de l'allemand et du sport.
01:53Ah, du sport !
01:55Jean-Sébastien, mention, mention au bac ?
01:58Mais c'était il y a longtemps.
02:00Je me souviens que je l'ai eu le jour où j'étais content.
02:02Les résultats sont tombés juste avant l'heure de mon anniversaire, donc j'ai eu le bac à 17 ans.
02:05Oui, mais je vous demande si vous l'avez eu avec mention ?
02:07Oui, mais je ne me souviens même plus laquelle, figurez-vous.
02:09Monsieur le Floquiman ?
02:11Je l'avais eu il y a 10 ans tout pile, je crois, avec mention très bien, un bac littéraire.
02:14Mais c'était bien, je crois.
02:16Après une première scientifique.
02:19Oui, mais moi c'était un vrai baccalauréat.
02:23C'est un spectacle désastreux.
02:25Ce n'est pas moi qui le dis.
02:27C'est le président de la République, c'est la phrase du jour.
02:29Emmanuel Macron qui a peine rentré des Etats-Unis cartonne son camp et déplore un spectacle désastreux
02:33lors d'une réunion à l'Elysée avec sa garde rapprochée.
02:36L'image que nous avons donnée, il parle de son camp, ces derniers jours, est désastreuse.
02:41C'est violent quand même comme déclaration.
02:44On va regarder le sujet passionnant de Maxime Legay et on en parle juste après.
02:49C'est à l'intérieur de ces murs à l'Elysée que le président de la République s'est entretenu pendant près de deux heures avec les cadres du parti.
02:57Autour de la table, Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Elisabeth Borne ou encore Sylvain Maillard, ils ont assisté au recadrage d'Emmanuel Macron.
03:06L'image que nous avons donnée ces derniers jours est désastreuse.
03:09Une image alimentée par les nombreuses dissensions et la difficulté à s'unir pour désigner rapidement le chef du groupe Renaissance à l'Assemblée
03:17ainsi qu'une ligne politique claire à suivre.
03:19Pour l'incarnation, la question est réglée, ça sera Gabriel Attal, seul candidat officiel au poste.
03:25En revanche, pour la clarification politique, le ministre de l'Intérieur estime que le problème est loin d'être résolu.
03:31Les élections au sein du groupe ne règlent en aucun cas les deux problèmes majeurs qui sont les nôtres,
03:36notre ligne politique, notre projet pour les Français et l'examen critique de notre action, de notre méthode et de notre bilan.
03:43Le temps presse pour le camp présidentiel qui a les yeux arrivés sur le 18 juillet.
03:47Ouverture officielle de la 17e législature, date à laquelle sera élu le président de l'Assemblée
03:53et qui donnera une indication sur le rapport de force au sein du nouvel hémicycle.
03:57Est-ce que cette déclaration vous choque du président de la République ?
04:00C'est-à-dire qu'il revient de l'étranger, c'est quand même lui qui est l'acteur principal de cette dissolution,
04:06donc de cette grande bordélisation de la vie politique.
04:09Et il explique à son camp que l'image qu'il renvoie est désastreuse.
04:14Ce n'était pas à lui de le dire, effectivement.
04:16Je pense que les députés macronistes qui ont survécu à cette opération ont dû beaucoup apprécier ce message.
04:23Néanmoins, il a raison.
04:25Depuis une semaine, on a le sentiment, pas simplement chez les macronistes mais dans l'ensemble des blocs,
04:31un spectacle que je trouve désastreux puisqu'on a des personnes qui ont l'air de penser plus à leur avenir
04:37qu'à la possibilité de constituer un gouvernement qui ait quelques chances de tenir quelques semaines et quelques mois
04:44et qui sont plus dans la tactique politique ou dans la réflexion sur leur avenir, par exemple présidentiel,
04:50que dans l'actualité, qui est quand même qu'il faut que la France ait un gouvernement.
04:54J'ai envie de lui dire, plutôt que de dire à son camp que l'image qu'il renvoie est désastreuse,
04:59il pourrait d'abord peut-être leur dire merci.
05:01Parce que sans ce camp qui a réussi à se maintenir alors qu'on prédisait la mort de la Macronie et du Bloc central,
05:10il pourrait très bien dire vous avez tenu bon, maintenant il faut s'unir.
05:14Mais en revanche, c'était la question de ce matin et c'était d'ailleurs le sommaire.
05:20Mais quel que soit le parti d'ailleurs, il pense plus au parti qu'au pays.
05:24Images désastreuses, bonnes ou mauvaises déclarations du président de la République ?
05:29Elle est tout à fait dans le fil de ce à quoi nous a habitué Emmanuel Macron.
05:33C'est vrai, elle est loin d'être surprenante.
05:35Il n'est jamais responsable de rien, ce sont toujours les autres qui sont responsables des désastres ou des catastrophes.
05:40Il est pourtant, me semble-t-il, celui qui a choisi les premiers ministres successifs, les ministres et les gens avec lesquels il s'est allié.
05:47C'est un peu un sélectionneur qui ne se remet jamais en compte sur les choix qu'il a fait.
05:52Moi, je ne suis pas d'accord avec Philippe parce que le fait que les partis, bien sûr qu'ils raisonnent sur leur propre avenir,
05:57mais ils ne raisonnent pas que sur leur propre avenir, ils raisonnent aussi sur une clarification politique.
06:01Il se trouve qu'Emmanuel Macron n'a rien construit, que le macronisme relève de la vacuité idéologique absolue.
06:06Il aurait pu construire quelque chose, il n'était pas responsable du fait que la gauche ou la droite étaient épuisées,
06:10mais il est responsable du fait qu'En Marche d'abord puis Renaissance ne soit rien devenu.
06:14Donc là que Gabriel Attal ou Gérald Darmanin essayent de donner une consistance différente,
06:18essayent en se projetant dans l'avenir d'avoir un peu plus de cohérence politique,
06:22parce que là on voit bien que vous avez un groupe central qui ne tient plus à rien,
06:25avec Sacha Houllier sur l'aile gauche qui dit « s'il y a des LR, moi je m'en vais »,
06:28et ceux qui sont sur l'aile droite qui disent « s'il y a des Verts, moi je m'en vais ».
06:31Donc à un moment, il faut clarifier véritablement les choses et ça ne se fait pas en 30 secondes.
06:35Ça se fait certes par rapport à des parcours personnels, mais ça se fait aussi par du raisonnement de fond.
06:41Mais surtout que ça fait 7 ans qu'il est là, il appelle à l'unité et l'apaisement,
06:45comme il appelait à la Concorde dans sa lettre.
06:47Ça fait 7 ans qu'il est président de la République,
06:50et c'est lui l'acteur principal de la situation actuelle, Joachim.
06:55Ça c'est une des contradictions en effet du macronisme,
06:57mais pour que la clarification que vous appelez de vos voeux puisse opérer,
07:00il faut d'abord qu'il y ait un débat.
07:02Or je pense que l'un des problèmes de la pratique du pouvoir macroniste depuis 7 ans,
07:05qu'il n'y a jamais eu de débat en interne,
07:07la ligne a toujours été fixée de manière extrêmement verticale.
07:09Emmanuel Macron s'est toujours efforcé d'éliminer tous ceux qui d'un côté lui faisaient de l'ombre,
07:14et de l'autre ceux qui tenaient des opinions dissidentes.
07:17Que ce soit Collomb, Philippe, Beau nous liait au moment du débat sur l'immigration,
07:21Gilles Lejean encore récemment.
07:23Donc la réalité c'est ça.
07:25En fait il n'a qu'une ligne j'ai l'impression, c'est l'Europe.
07:27C'est un européiste convaincu,
07:29peu convaincant puisque les français ont décidé lors des élections européennes
07:34que le projet fédéraliste d'Emmanuel Macron, ça ne correspondait absolument pas à ce qu'il voulait.
07:39Donc pardonnez-moi, encore une fois pendant les élections européennes,
07:43il est le responsable de cet échec.
07:45Il avait dit une campagne ça se gagne, elle a été perdue.
07:48C'est-à-dire que c'était du simple au double entre le Rassemblement National et la République En Marche.
07:53Mais c'est de la faute des autres.
07:55Mais bien sûr, Emmanuel Macron donne une image désastreuse de la politique.
07:59C'est lui qui donne l'image qui est la pire.
08:01Au soir des européennes, il n'a pas accepté le verdict des urnes.
08:05Au soir des législatives, il n'a pas, du premier tour des législatives,
08:09il n'a pas accepté le verdict des urnes.
08:11Dans la mesure où il y a eu des tambouilles électorales,
08:16les uns se sont recoupés contre les autres.
08:18La vérité c'est qu'il y a un mépris.
08:24Ah si ce sont des tambouilles !
08:27Lorsque vous êtes renaissance, Philippe, lorsque vous êtes centriste
08:33et que vous servez de marche-pied pour que Louis Boyard devienne député de la France Insoumise,
08:38c'est des tambouilles aussi, c'est des tambouilles.
08:43Vous considérez que le RN est le danger ?
08:46Non, ce n'est pas vrai.
08:48Philippe, quand vous avez monsieur Bertrand qui appelle à voter pour un communisme,
08:55il y a quand même un petit problème.
08:57Mais personne ne force les Français à écouter Xavier Bertrand.
09:01C'est ce qu'on appelle des tambouilles, c'est-à-dire qu'on a fait de la manipulation,
09:06on a retiré certains candidats et on a l'impression que tout le monde peut gagner
09:11sauf le Rassemblement National.
09:13Il y a aussi autre chose qui est choc.
09:15Il y a un cas à voir des alliés, il y a un cas à voir des désistants.
09:19Revenons sur cette phrase et sur la ligne politique.
09:23C'est important de dire que ce n'est pas une manipulation.
09:25On jette une suspicion sur un scrutin démocratique
09:29où à l'arrivée ce sont les électeurs qui ont tranché.
09:32Il y a deux choses différentes.
09:33Il n'y a aucune manipulation.
09:34Les tambouilles contre nature, c'est factuel.
09:37C'est-à-dire que quand vous êtes de droite ou du centre
09:40et que vous appelez à voter pour l'extrême gauche alors que vous ne partagez rien.
09:44En revanche, on a déjà fait ce débat mille fois.
09:48Les élections, je trouve qu'en revanche Gérald Darmanin, peut-être que c'est ça la clé.
09:52L'élection ne règle en aucun cas les deux problèmes majeurs qui sont les nôtres.
09:56Notre ligne politique, notre projet pour les Français
09:59et l'examen critique de notre action, de nos méthodes et de notre bilan.
10:03C'est intéressant ce qu'il dit Gérald Darmanin.
10:05Oui, mais c'est une guéguerre à l'intérieur du macronisme
10:07dans la mesure où quand vous lisez la profession de foi de Gabriel Attal,
10:10la critique sur la méthode et sur le bilan, elle est vraiment filigrane partout dans son texte.
10:15Il était très intéressant son texte de candidature à Gabriel Attal.
10:19C'est tout simplement que Gérald Darmanin sait très bien qu'il est minoritaire au sein du groupe Renaissance
10:23et que lui pense aussi à son avenir.
10:26Je reviens, on peut charger Emmanuel Macron de tous les péchés du monde.
10:30Il n'empêche qu'à un moment donné, les Français ont quand même décidé d'une assemblée.
10:35Ils ont voté pour des députés.
10:37Et c'est maintenant au parti politique d'installer une forme de cohabitation.
10:41En toute logique, il doit y avoir une forme de cohabitation.
10:44Je pense simplement que c'est que des macronistes à la gauche,
10:47en passant par la droite qui ne voudraient qu'un premier ministre qui sorte de son camp,
10:51les partis politiques n'ont pas pris conscience de la situation
10:54et qu'on ne peut pas reprocher ça à Emmanuel Macron.
10:57Je trouve que c'est toujours envoyer la responsabilité au même.
11:01On ne peut pas à la fois dire qu'il a perdu les élections.
11:04C'est factuel qu'il ait perdu les élections.
11:06On ne va pas s'entendre, on va construire des majorités qui ne tiennent pas debout.
11:12Juste une chose, il était omniprésent pendant les élections européennes ?
11:17Omniprésent ?
11:18Présent, oui.
11:19Présent, si vous préférez.
11:20Il a perdu.
11:21Il a perdu.
11:22Je ne conteste pas qu'il a perdu.
11:23Il était omniprésent pendant le premier tour.
11:25Il a perdu.
11:26Et puis il y a eu en plus, au moment de l'entre-deux-tours, là, il est resté discret.
11:29Et il y a eu une sorte de renaissance.
11:31On écoute Villepin parce que lui, Dominique de Villepin, il a été très dur hier.
11:35Et sans concession, il considère que le président de la République doit redescendre sur terre
11:39et que l'aspect jupéterien, c'est terminé.
11:42Il est mort.
11:44Je ne comprends pas.
11:45Et l'intérêt du président de la République, c'est d'être le moment venu en situation d'être le guide, le garant et l'arbitre.
11:55Or, plus il met les mains dans l'huile, plus il passe ses nuits à écrire des lettres, non pas aux Français, mais aux partis politiques,
12:04plus il s'éloigne de ces positions qui sont notre meilleur atout dans les crises qui s'annoncent, dans les difficultés qui s'annoncent.
12:13– Il n'aurait pas dû exprimer de préférence.
12:15– Mais pas du tout.
12:16Il doit être l'arbitre d'une procédure qui prend en compte les intérêts généraux du pays,
12:23la continuité institutionnelle et qui prenne en compte la tradition républicaine.
12:27Le président doit être au-dessus de ce jeu-là.
12:30Jupiter est mort.
12:32Et Jupiter a été battu dans les urnes.
12:35– J'ai juste une difficulté, c'est quand les donneurs de leçons sont eux aussi,
12:39quand ils ont un CV assez important en termes d'échecs.
12:4297.
12:43– Voilà, en matière de dissolution, il est bien.
12:45– En matière de dissolution, 2005, les émeutes, etc.
12:49Il y a le CPE.
12:50– Le CPE ?
12:51– Le CPE, pardonnez-moi.
12:52Donc Dominique de Villepin, il est bien gentil.
12:56Aujourd'hui, il est revenu sur les devants de la scène depuis le 7 octobre.
13:01D'ailleurs, c'est l'un des meilleurs porte-parole de la France insoumise.
13:04L'un des meilleurs porte-parole de la France insoumise.
13:06Attendez, ce n'est pas moi qui le dis.
13:08Je voulais vous dire, vous vous souvenez de cette cérémonie,
13:11l'hommage national qui a été rendu aux victimes françaises, aux invalides.
13:15À chaque fois qu'il y avait sur le grand écran Dominique de Villepin,
13:18c'était lui qui a été hué et le second, il s'appelait Aymeric Caron.
13:23– Il avait quand même donné des consignes de vote très claires
13:25avant le premier tour des élections.
13:26– Vous avez entièrement raison.
13:27– Ils ont de quoi surprendre pour quelqu'un qui est censé appartenir
13:29à la droite gaulliste historiquement.
13:31Je ne vois pas vraiment ce que son point de vue est gaulliste aujourd'hui.
13:33Il dit qu'il faut respecter les électeurs du Nouveau Front Populaire.
13:36Il a tout à fait raison.
13:37Mais quid des 10 millions de Français qui se sont retrouvés
13:39dans le vote pour le Rassemblement National ?
13:41– Oui, mais c'est intéressant parce que Dominique de Villepin,
13:43on l'écoutera un peu plus tard, lui il dit,
13:45il faut un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
13:48Il faut respecter la tradition.
13:50Il n'a rien compris à ce qui s'est passé en France.
13:53Moi, quand on regarde véritablement le bilan de ces élections,
13:56on se rend compte que c'est la droite qui a gagné.
13:59La gauche, extrême gauche et gauche, c'est 30% de l'électorat.
14:03Quand vous additionnez en effet les courants de droite, c'est environ 45%.
14:09Et encore une fois, qui a gagné les européennes ?
14:12C'est le Rassemblement National.
14:14Qui a gagné le premier tour des législatives ?
14:16C'est le Rassemblement National.
14:18Certes, le Rassemblement National a perdu au second tour des législatives,
14:21mais encore une fois, je le redis, à cause de tambouilles.
14:24Il faut que les hommes politiques comprennent
14:29qu'il ne faut pas ostraciser les électeurs du Rassemblement National.
14:34Ils ont mis en avant des préoccupations qui sont légitimes
14:37et si le nouveau gouvernement veut réussir,
14:40il faut absolument qu'il fasse très attention à cela.
14:43– Il y a une logique institutionnelle qui est celle du scrutin majoritaire.
14:46Le premier bloc en l'État, on verra bien si le NFP arrive à survivre ou pas.
14:50Si le NFP ne survit pas, effectivement, le premier groupe
14:52serait alors celui du Rassemblement National.
14:54Enfin, si ça vous plaît, ça vous déplaît.
14:56En nombre de sièges, le premier bloc, c'est le Nouveau Front Populaire.
14:59Donc la logique est effectivement d'abord de se tourner vers le Nouveau Front Populaire.
15:03Ensuite, s'ils ne parviennent pas à former un gouvernement…
15:05– Vous voulez que ça dure 48 heures ?
15:07Vous voulez qu'il y ait Mathilde Panot au gouvernement ?
15:09– Je ne veux rien du tout.
15:11Mais pardon, mais on est dans une démocratie.
15:13Il y a des règles, il y a un nombre de sièges au Parlement.
15:15– Pardon, encore deux jours de plus.
15:17Gabriel Attal, s'il vous plaît.
15:18Non mais parce qu'il faut qu'on avance un tout petit peu.
15:20On a vraiment beaucoup de choses à traiter.
15:21Et Gabriel Attal, c'est intéressant parce que vous avez dit,
15:23sa profession de foi, elle est très intéressante parce qu'il fait le bilan.
15:26Il y a une phrase quand même qui est fascinante.
15:29En tous les cas, il s'engage à protéger les Français de tout gouvernement
15:34comportant des ministres du Rassemblement National ou de la France Insoumise.
15:38J'ai failli tomber de ma chaise.
15:40Et parce que Gabriel Attal, sa ligne pendant l'entre-deux-tours,
15:43ce n'était pas une voie pour le RN.
15:45Quitte à mettre un bulletin dans l'urne, la France Insoumise.
15:48On voit le sujet de Mathieu Devese et Olivier Gangloff.
15:52– La bataille s'annonçait féroce.
15:54Elle n'aura finalement pas lieu.
15:56Un temps pressenti, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin
15:58ne sont finalement pas candidats à la présidence du groupe Renaissance
16:01à l'Assemblée Nationale.
16:03Gabriel Attal est donc le seul en lice.
16:06– C'est quelqu'un qui a un leadership qui est fort,
16:08un sens du management qui est aigu, qui est très apprécié des députés.
16:12Je suis convaincu qu'il fera un très beau travail à la tête de notre groupe
16:16et qu'il arrivera non seulement à préserver l'unité de notre groupe
16:19mais à mener des négociations qui vont être intenses et difficiles
16:22dans les semaines et dans les mois qui viennent.
16:24C'est la meilleure personne au bon endroit.
16:26Je me réjouis qu'il soit candidat, bien sûr.
16:28Je souhaite qu'il soit élu et nous serons à ses côtés.
16:31– À gauche, le député insoumis Antoine Léaumont
16:33y voit une nouvelle défaite pour Emmanuel Macron.
16:35– Décidément, monsieur Macron n'arrête pas de perdre
16:38puisqu'il a perdu les élections législatives
16:40et maintenant il a perdu les élections à l'intérieur même de son groupe
16:43vu que lui, il voulait pousser monsieur Darmanin.
16:45Donc clairement, il a perdu un rapport de force interne.
16:48C'est monsieur Attal qui a réussi à s'imposer.
16:50Monsieur Attal qui était, lui, opposé à la dissolution.
16:52Donc je crois qu'il commence à y avoir beaucoup de tensions
16:55et de crispations à l'intérieur du groupe Renaissance.
16:57– Ce qui m'intéresse par exemple, c'est le fond et le projet, plus la pole politique.
17:01Monsieur Kasparayan, le député, c'est celui qui a porté la loi anti-squat.
17:04Il s'avère que le nouveau Front populaire, dites-moi si je me trompe,
17:07je crois qu'ils veulent abroger cette loi.
17:09Ils veulent abroger la loi anti-squat.
17:11Demain, si vous avez un nouveau gouvernement du nouveau Front populaire,
17:14vous allez vous retrouver avec des situations comme celles-ci qui vont se multiplier.
17:18La semaine prochaine, il y a Sainte-Soline.
17:20Il y a un nouveau Sainte-Soline, je l'ai appris ce matin.
17:23Qu'est-ce qui va se passer ? Marine Tondelier qui manifestait.
17:26Olivier Faure qui considérait qu'il y avait trop de force de l'ordre à Sainte-Soline.
17:29Qu'est-ce qui va se passer ?
17:31– Vous l'avez dit vous-même, c'est pour ça que tout le monde est dans le déni.
17:34Vous l'avez dit vous-même, un gouvernement qui ne serait uniquement de gauche
17:37tiendrait 48 heures ou 72 heures.
17:39Et donc le rôle de la gauche, parce que Jean-Sébastien a raison,
17:42qu'en tradition parlementaire, on s'adresse au groupe le plus important
17:45pour former un gouvernement.
17:47Le rôle de la gauche, si elle était intelligente, serait de dire
17:50on peut avoir Matignon, parce qu'on est le groupe le plus important,
17:53mais on doit faire un gouvernement d'ouverture avec d'autres blocs.
17:56Ça, ça serait des gens intelligents qui auraient pris la mesure de la situation.
17:59– Qui ne peuvent pas, puisqu'LSI ne souhaite pas.
18:02– Où personne n'a gagné.
18:05Donc c'est ça qui ne se passe pas pour l'instant.
18:08Alors il y a un bras de fer interne au sein de la gauche.
18:11– C'est au-delà d'un bras de fer.
18:13Le PS essaie de tuer Mélenchon et Mélenchon essaie de tuer le PS.
18:16Ça ne correspond pas à l'attente des électeurs
18:19qui se sont portés sur le Nouveau Front Populaire,
18:21mais c'est ça qui se passe derrière.
18:23– Plus ça tarde, plus c'est chaud entre les deux,
18:25entre le PS et la France Insoumise.
18:27Juste une petite parenthèse, un cas pratique.
18:29Pourquoi Olivier Faure, aujourd'hui, il recule des cas de fer
18:33avant d'avoir Matignon ?
18:35Parce qu'il sait, comme vous, que si demain,
18:37il y a un gouvernement Nouveau Front Populaire avec des Insoumis,
18:41c'est terminé au bout de deux jours.
18:43– Il sait aussi autre chose.
18:44– En revanche, s'il décide de s'ouvrir vers la Renaissance
18:49et qu'il tourne le dos à la France Insoumise,
18:52ça peut être un échec dans les prochains mois.
18:54Et donc il tourne le dos sur ces deux années d'amitié avec les LFI
18:58et donc avec la base qui lui a permis de passer de 1,75%
19:02aux élections présidentielles de 2022,
19:05à un peu plus de 14% aujourd'hui.
19:07– Vous avez bien vu ce qu'il s'est passé ?
19:09– Oui, mais c'est pas vraiment.
19:11– Vous avez bien vu ce qu'il s'est passé ?
19:13La géographie humaine de la France a changé.
19:15Il y a des circonscriptions où on ne peut plus être élu
19:17sans la France Insoumise, et dit autrement, sans l'électorat musulman.
19:20Olivier Faure fait partie de ces députés
19:22qui, justement, sont dans une circonscription.
19:24Et Jean-Luc Mélenchon lui avait dit ouvertement, dans l'entre-deux-tours,
19:26en menaçant, quand Olivier Faure disait
19:28je ne veux pas de Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre,
19:30Jean-Luc Mélenchon lui a dit je peux faire mobiliser
19:32l'électorat des quartiers, l'électorat musulman contre toi.
19:34Donc voilà, cette réalité-là, elle est présente.
19:36Il y a un parti socialiste qui est ailleurs,
19:38regardez François Hollande en Corrèze ou ailleurs en province,
19:40dans des circonscriptions différentes.
19:42– François Hollande sera à quelques rangées de Louis Bouillard.
19:46– Ce que je voulais vous dire, c'est qu'il y a différentes géographies,
19:49que les verts, les communistes et les socialistes
19:52auraient peut-être pu aller se faire élire dans d'autres circonscriptions
19:55et que là, ils se sont fait élire dans des circonscriptions
19:57où il dépend de la France insoumise.
19:58Ce que vous disiez, Eliott, s'il y a une dissolution dans un an,
20:01s'il y a une dissolution dans un an, ils ont besoin des insoumis.
20:03– Le cœur du réacteur électoral du côté de la gauche,
20:06il n'est pas chez les sociodémocrates, il est du côté de la France insoumise.
20:09– Non, il n'est pas croisé.
20:11– Marine Le Pen, en regardant les débats depuis dimanche,
20:13on en oublierait presque qu'il y a une semaine,
20:15les candidats LR, Renaissance et leurs supplétifs
20:17se sont désistés pour faire élire des députés LFI, écologistes et communistes.
20:21Cynique ou irresponsable, ou les deux.
20:23Ce matin, on était avec Sébastien Chenu, l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale.
20:27Écoutez, parce que c'est intéressant le bilan qu'il tire de ces dix derniers jours.
20:33– Emmanuel Macron a réussi un tour de force incroyable,
20:35c'est qu'il a bloqué un système politique,
20:38il a mis en crise un système politique dont on disait,
20:40grâce aux institutions de la Ve République,
20:42qu'il était imbloquable et qu'il permettait de fonctionner.
20:45Il a mis au banc de l'avis politique un certain nombre de représentants de celle-ci,
20:49le Rassemblement national, en les traitant de parias.
20:52Hier, il a appelé à faire barrage, dans sa lettre aux Français, à la France insoumise,
20:56ce qu'il avait fait élire trois jours avant.
20:58– Vous me permettez, moi dans sa lettre, je n'ai pas vu de barrage contre la France insoumise.
21:01En revanche, il parlait expressément de l'extrême droite.
21:03– Non mais il disait aussi qu'il ne voulait pas de gouvernement finalement venant,
21:07vous entendez qu'il ne voulait pas de gouvernement venant de l'extrême gauche.
21:09Et pourtant, il les a fait élire contre les députés du Rassemblement national.
21:12– Oui, mais j'avais l'impression que c'était plus concret
21:14lorsqu'il parlait du Rassemblement national de l'extrême droite que de l'extrême gauche.
21:17– Tout ça revient au même, si vous me permettez, Éliott,
21:19c'est qu'en fait, il ne tient plus rien, il n'a aucune vision,
21:23il a mis la France dans une situation politique absolument scandaleuse,
21:28il a bloqué le système, il a abîmé les institutions.
21:31Nous avons un président qui demande finalement aux autres,
21:33et c'était un peu l'esprit aussi de sa lettre,
21:35de régler les problèmes qu'il a lui-même créés.
21:37Donc, après la crise sociale, après la crise économique,
21:41après la crise sécuritaire qu'il a allumée,
21:44ou qui, en tous les cas, il n'a jamais endigué dans le pays,
21:47eh bien, il nous met dans une crise politique.
21:49– Monsieur Chenu est quand même, ne manque pas de tout paix,
21:52parce que les premiers à avoir demandé une dissolution,
21:54c'est Marine Le Pen et Jordan Bardella qui l'ont répété à corps et à cri
21:58pendant toute la campagne des Européennes en disant
22:00si il y a une défaite du président, il faudra dissoudre.
22:03Et le président a dissous, je ne sais pas si c'était une bonne décision,
22:06mais en tout cas, c'était ce qu'il demandait.
22:08– Il demandait soit la démission, soit la dissolution.
22:11– Oui, la démission, personne n'y pensait réellement.
22:14La dissolution était une solution démocratique.
22:16On peut penser ce qu'on veut, mais de revenir devant le peuple
22:18est une solution démocratique.
22:20– Que tu n'aies pas dans le délai un parti.
22:22– Pardon ?
22:23– Que tu n'aies pas dans le délai un parti.
22:25– Oui, c'est en train de discuter.
22:27Mais les léopénistes ne peuvent pas venir dire
22:30que c'est Emmanuel Macron qui a mis le pays dans cette situation-là.
22:34– Ce qui le prestige, Philippe, ce n'est pas la dissolution en elle-même,
22:37c'est la manière dont les débats ont pu être biaisés,
22:40qui a donné lieu quand même à des contradictions insolubles.
22:42Pardonnez-moi, mais lorsque Renaissance, le parti Gabriel Attal,
22:48qui a construit son institution politique sur l'interdiction de la baïa,
22:51fait gagner des gens comme Guiraud, comme Ercilia Soudet,
22:54ça renvoie à tout un tas d'apories.
22:57Il a été soutenu par…
22:59– Non, mais le candidat Horizon, qui avait été éliminé,
23:01a voté pour David Guiraud, alors qu'il n'avait même pas besoin,
23:04puisqu'il était éliminé.
23:06Il est en train de vivre l'expression de tout un tas de problèmes,
23:08de toute la poussière qu'on a mise sous le tapis pendant des décennies,
23:12et un problème qui n'est que faire opposition au RN,
23:14faire barrage, ne faire pas une politique pour le pays.
23:16– Actuellement, on ne va pas refaire l'histoire du second tour,
23:19mais malheureusement, et moi je suis triste pour les électeurs,
23:21c'est-à-dire qu'ils se sont mobilisés, il y a eu plus de 60% de votants,
23:26avec combien ? 67, c'était jamais vu depuis 1997.
23:29L'entre-deux-tours, il n'y a eu qu'une seule question,
23:33comment faire barrage contre la peste brune ?
23:35C'est un référendum pour ou contre le RN ?
23:37– Oui, mais on pourrait vous dire que…
23:39– Ce n'est pas vous qui décidez, pardonnez-moi,
23:41ce n'est pas vous qui décidez ce qu'est le sujet d'une élection.
23:44– Le sujet d'une élection, c'est des programmes.
23:46– C'est le cas pour le pays.
23:48– Le RN, le programme, il était intéressant.
23:50– Mais Philippe, je ne vous dis pas ça, je vous dis qu'il n'y a même pas eu un débat
23:54pendant l'entre-deux-tours.
23:56– Il y a eu plein de débats qui ont été organisés.
23:58– Ce n'est pas vrai, pas pendant l'entre-deux-tours.
24:00– Il y a eu les débats entre Jordan Bardet là,
24:02Marine Le Pen ne fait pas les débats d'ailleurs.
24:04– Non, il y a eu des discussions entre les deux,
24:06pas du tout les amis.
24:08– Parce qu'ils ont refusé de débattre.
24:10– Non, Jean-Luc Mélenchon, on lui a proposé apparemment
24:12du côté du Rassemblement National.
24:14– Il y a aujourd'hui des Français qui souffrent,
24:16qui souffrent parce qu'il y a un manque de pouvoir d'achat,
24:19il y a un manque d'insécurité, etc.
24:21Il y a eu une élection, on n'a pas parlé de la vie quotidienne des Français,
24:24on n'a pas parlé de propositions concrètes,
24:27ça a été tout contre le RN, le fascisme, le nazisme,
24:30les SS, les Bonnes.
24:32Mais est-ce que vous vous rendez compte que notre démocratie est malade ?
24:35Quand on se présente à une élection, on présente un programme,
24:38on présente un programme et on ne se met pas tous
24:41contre un autre programme.
24:43Vous voyez bien qu'il y a un problème.
24:45– On peut vous rejoindre là-dessus,
24:48mais à moitié idiots aux moitié fachos,
24:51comme s'il y en avait quand même une bonne cinquantaine
24:53qui ont été détaillés dans la pratique.
24:55– Arrêtez d'insulter les gens du Rassemblement National,
24:58qui se sont livrés une forme de mea culpa
25:01sur les candidats problématiques, contrairement à d'autres à gauche.
25:04– Mais ne méprisons surtout pas les électeurs,
25:07au sens où ça n'est pas parce qu'on ne parle pas des programmes à la télé
25:11que pour autant les Français ne sont pas allés regarder,
25:13ils ont quand même compris ce qu'étaient les programmes
25:15ou le niveau d'expertise des uns des autres.
25:17– La publicité, non.
25:18– Non mais le respect, ça marche dans tous les sens.
25:20– On revient dans un instant, je vous dis simplement
25:22qu'il y avait cinq priorités pour les Français à la veille des européennes.
25:24En 1, c'était le pouvoir d'achat,
25:26en 2, c'est la question migratoire,
25:28en 3, c'est la sécurité, en 4, c'est l'environnement
25:30et en 5, c'est la santé.
25:32Allez me dire et allez m'expliquer qu'on va gagner en sécurité
25:36et on va protéger mieux nos frontières
25:39avec des ministres de la France insoumise.
25:43Vraiment, moi je vous propose une chose.
25:45– Vous pouvez reprocher aux Français leur vote,
25:47mais ils se sont prononcés comme vous le disiez à 67%.
25:49– Simplement, il n'a pas été question des programmes pendant cette période.
25:52Mais avançons, je voudrais qu'on revienne,
25:54aujourd'hui, ça fait quasiment une semaine,
25:56ils ont mis 24 heures pour s'organiser,
25:58là ils ont été très forts à gauche,
26:00ils ont mis 72 heures pour pondre un programme,
26:02en revanche, là, ils mettent du temps pour trouver un Premier ministre.
26:05– C'est pour ça qu'il n'y aura pas de ministre de la France insoumise.
26:07– La publicité, on revient dans un instant.
26:13La deuxième partie de l'heure des pros
26:15avec Philippe Guibert, Kevin Bossuet, Jean-Sébastien Ferjou
26:17et Joachim Lefloch et Imad.
26:19Il s'avère que jamais l'extrême gauche
26:21n'a été aussi proche des portes de Matignon.
26:24C'est factuel, il s'avère que peut-être,
26:26ce n'est pas sûr, bien sûr,
26:28mais que dans les négociations,
26:30il y a un homme qui joue énormément à gauche,
26:32il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
26:34Jean-Luc Mélenchon, il est en train de prendre la parole en ce moment
26:36du côté de la place de la République.
26:38On va découvrir le son ensemble.
26:40Mais ce qu'on m'a expliqué pendant la pub,
26:43c'est qu'au fond, dans ce que vous allez entendre,
26:45c'est qu'il y a une sorte de parallèle
26:47entre ce que vivent les Français et ce qui se passe à Gaza.
26:49Et en gros, des milliers de gens
26:51mis en mouvement à travers la campagne européenne,
26:53c'est ce qu'il dit, du fait de la mobilisation politique
26:55contre le génocide à Gaza,
26:57ont pris cette situation à Gaza comme témoin
26:59et miroir de leur propre situation en France.
27:01Voilà ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
27:03Écoutez.
27:05Des milliers de gens mis en mouvement
27:09à travers la campagne des européennes
27:11et notamment, il faut le dire,
27:13le souligner, le rappeler sur tous les tons,
27:15du fait de la mobilisation politique
27:18contre le génocide à Gaza,
27:20les gens prenant cette situation en main
27:24comme étant la figure de l'exploité,
27:26du dominé, de l'humilié,
27:28du bombardé, du saccagé, d'assassiné,
27:30le prenant en quelque sorte
27:32comme témoin et miroir
27:34de sa propre situation.
27:36Cet homme est aux portes du pouvoir.
27:38Que vous le vouliez ou non,
27:40cet homme et ses bras droits
27:42sont aux portes du pouvoir.
27:44Je ne crois pas qu'ils soient aux portes du pouvoir
27:46Vous pensez que ça va être un tournant ça ?
27:48Mais vous plaisantez, il en a fait des dizaines.
27:50Je ne plaisante pas du tout.
27:52Je pense qu'une déclaration comme celle-ci
27:54en pleine négociation entre le PC et les filles
27:56peut faire capoter les négociations.
27:58Il fait même exprès.
28:00Il sait l'intérêt de Jean-Luc Mélenchon.
28:02Qu'est-ce qu'il essaie de dire là ?
28:04Essayons de traduire Jean-Luc Mélenchon
28:06qui vient de prendre la parole.
28:08C'était à Paris.
28:10C'est très simple.
28:12Il joue la guerre des races.
28:14C'est la fondatrice du parti des indigènes.
28:16Celle qui dit que Jean-Luc Mélenchon
28:18est une prise de guerre.
28:20C'est une pensée décoloniale.
28:22Celle qui déteste l'Occident
28:24et qui déteste tout ce qu'a pu être la France.
28:26Auréa Boutelja dit
28:28qu'elle n'a jamais une élection
28:30n'a montré que la race était aussi indissociable
28:32que de la classe sociale.
28:34Il joue une guerre identitaire.
28:36Il veut qu'il y ait d'un côté
28:38des identitaires de droite ou d'extrême droite
28:40et de l'autre côté des identitaires de gauche et d'extrême gauche
28:42parce que Jean-Luc Mélenchon a compris
28:44qu'il n'arriverait jamais au pouvoir par les urnes.
28:46Il veut arriver au pouvoir peut-être en poussant Marine Le Pen
28:48soit en essayant de provoquer des troubles
28:50et de ramasser...
28:52Il faut écouter aussi toutes ces vidéos
28:54dans lesquelles il explique comment on crée un peuple révolutionnaire
28:56comment on passe d'un peuple révolté
28:58à un peuple révolutionnaire.
29:00Mais bien sûr qu'elle est vrai.
29:02Vous savez ce qu'il veut ?
29:04Il veut une élection présidentielle anticipée.
29:06Il ne veut pas de gouvernement NFP.
29:08Il veut qu'il n'y ait pas de gouvernement, pas de solution.
29:10Il veut être posé au cours pour avoir le troisième tour social
29:12dans la rue.
29:16Ce que révèle cette vidéo
29:18c'est le nouveau logiciel de Mélenchon
29:20qui avait fait une campagne, comme il faut le reconnaître, nationale
29:22et républicaine en 2017
29:24et qui depuis, c'est quand vous avez cité Bouteja,
29:26c'est tout à fait juste, mais on pourrait
29:28citer d'autres sociétés, un Baroque, un Rivarol, Alain Soral.
29:30La France Insoumise s'est totalement convertie
29:32au logiciel intersectionnel des constructionnistes
29:34qui postulent que l'histoire
29:36est une marche en avant vers le bien
29:38et qui fait obstacle à cette marche en avant
29:40qui incarne la domination.
29:42L'homme blanc,
29:44l'hétérosexuel, l'occidental,
29:46le bourgeois, etc. doivent être abattus.
29:48Ce que Mélenchon joue, c'est ça.
29:50Il essaye d'instrumentaliser
29:52sa base électorale pour être au second tour
29:54la prochaine fois. Il sait qu'il ne gagnera pas au second tour
29:56parce que c'est mathématiquement impossible,
29:58mais il espère un troisième tour très violent dans la rue.
30:00Moi je pense que ces équipes
30:02au nouveau Front Populaire,
30:04or la France Insoumise,
30:06ils vont pas du tout
30:08y'aura pas de bascule après une telle déclaration
30:10aussi choquante soit-elle.
30:12Je suis pas sûr du tout.
30:14Là il les pousse à la rupture justement.
30:16Moi je pense que
30:18c'est une forme de provocation.
30:20Ne confondez pas les voeux
30:22et les faits.
30:24Pendant toute la campagne, il l'a fait parce qu'il voulait affaiblir
30:26les socialistes et les verts. Il sait que lui,
30:28ses outrances ne l'affaiblissent pas
30:30dans leur bastion.
30:32Il savait que ça affaiblissait les candidats modérés.
30:34C'est un réacteur nucléaire.
30:36Moi ce que je me dis ce soir,
30:38vous avez quand même des gens
30:40de Renaissance, voire de la
30:42droite dite républicaine,
30:44qui ont appelé à voter pour
30:46des gens comme ça au nom de la lutte
30:48contre l'extrême droite.
30:50Quand vous avez certains députés
30:52de la France Insoumise
30:54qui veulent qu'on revienne
30:56sur l'interdiction de la
30:58Abaya, imaginez
31:00l'image que ça renvoie.
31:02La vérité, c'est que ces gens sont dans une guerre identitaire.
31:04La lutte des classes
31:06a été remplacée par la lutte
31:08des races. Ils veulent le chaos
31:10pour le chaos. Ils sortent sur les
31:12fractures de notre société.
31:14Ces gens sont considérablement dangereux.
31:16J'aimerais que le front républicain
31:18soit assez solide contre ces gens-là.
31:20Moi, j'ai moins peur en écoutant
31:22Marine Le Pen qu'en écoutant Jean-Luc Mélenchon.
31:24Par exemple, sur
31:26l'Abaya,
31:28on a refait un sondage
31:30quasiment un an plus tard.
31:32Vous avez 80% des Français qui se moquent.
31:34Mais vous dites évidemment.
31:36M. Rodrigo Arenas,
31:38qui a très bonne presse, non pas que
31:40à la France Insoumise, mais également
31:42au Parti Socialiste.
31:44Il voudrait revenir là-dessus.
31:48Voilà, on en est là.
31:5080% des Français.
31:52On peut retourner
31:54les choses dans tous les sens.
31:56Je vous dis qu'il n'y aura pas,
31:58il n'y aura pas un gouvernement de gauche
32:00solitaire.
32:02Sans l'apport
32:04d'autres députés
32:06puisqu'ils sont structurellement minoritaires
32:08dans cette Assemblée.
32:10Ne jouons pas à nous faire peur excessivement.
32:12Il n'y aura pas de gouvernement
32:14avec LFI.
32:16Il n'y aura pas
32:18un ministre LFI.
32:20Moi, je pense que la seule solution...
32:22Et il avait raison.
32:24La seule solution est une alliance,
32:26si elle est possible, du PS à LR.
32:28C'est la seule solution
32:30qui représente, je termine juste ma phrase,
32:32qui correspond quand même à ce pour quoi
32:34ont voté les Français.
32:36Je voudrais qu'on écoute Fabien Roussel cet après-midi
32:38parce que le Parti Communiste a proposé
32:40un nom, Huguette Bello.
32:42C'est une femme
32:44qui a 73 ans, qui est présidente
32:46de la région Réunion depuis 2021,
32:48qui a été députée de la Réunion
32:50entre 1997 et 2020,
32:52membre du Parti Communiste réunionnais,
32:54fondatrice du GDR à l'Assemblée,
32:56institutrice de profession.
32:58Il s'avère qu'elle a été
33:00un soutien
33:02à Jean-Luc Mélenchon
33:04en 2022. Alors on commence
33:06à découvrir cette femme que
33:08peu de monde connaissait, du moins
33:10du côté des Français.
33:12Elle s'est abstenue
33:14de voter pour le mariage pour tous.
33:16Je ne sais pas si c'est socialiste
33:18compatible.
33:20En 2004,
33:22elle a voté
33:24contre l'interdiction des portes religieuses
33:26dans les églises.
33:28Après, on peut évoluer.
33:30C'est LFI compatible.
33:32C'est une certaine gauche qui dit
33:34que si on est homophobe au nom
33:36de sa religion,
33:38je ne vous dis pas que c'est d'Amelée,
33:40je vous explique pourquoi c'est acceptable
33:42aux yeux d'une partie de la France insoumise,
33:44si on est homophobe au nom de sa religion,
33:46alors c'est acceptable.
33:48Ce n'est pas ce qu'elle dit du moins.
33:50On découvre qu'elle est
33:52Jean-Luc Mélenchon compatible.
33:54C'est extraordinaire
33:56parce qu'elle a été
33:58en quelque sorte soutenue
34:00par le gouvernement avec
34:02Huguette Bellot, présidente de la Réunion.
34:04Une combattante de la dignité humaine et des droits des femmes.
34:06Et une parlementaire qui a marqué durablement
34:08notre Assemblée.
34:10Or, Berger, qui n'est pourtant pas la représentante de l'ELCO de la majorité.
34:12Mais on va découvrir la suite.
34:14Elle a peut-être d'autres qualités qu'on ne connaît pas.
34:16On ne connaît pas bien son action.
34:18Elle a commencé par son CV en expliquant
34:20qu'elle a passé plus de 20 ans à l'Assemblée.
34:22Donc évidemment, c'est une femme d'expérience.
34:24On écoute Fabien Roussel sur
34:26le Premier ministre. Plus ils attendent,
34:28plus ça se tend.
34:30Ça avance un petit peu plus,
34:32même je dirais, depuis quelques heures.
34:34C'est une bonne chose.
34:36Il y a des Français
34:38qui sont aujourd'hui de plus en plus impatients
34:40à ce que ça change dans leur vie.
34:42Ils l'ont exprimé lors des dernières élections.
34:44Ils l'ont exprimé même aux élections européennes.
34:46Je dirais même par différents votes.
34:48En votant même à l'extrême droite
34:50ou en votant pour les candidats du Nouveau Front Populaire.
34:52Ils ont dit qu'il faut que ça change.
34:54Ils veulent le changement.
34:56Ils ne veulent plus de la politique d'Emmanuel Macron.
34:58Je ne pense qu'aux Français
35:00que je vois, que je rencontre,
35:02et qui n'en peuvent plus.
35:04Et c'est pour ça que je le dis
35:06à mes partenaires.
35:08C'est trop long.
35:10Nous prenons trop de temps.
35:12Pendant ce temps-là, le président de la République
35:14est dans une manigance.
35:16Ils sont en train d'essayer de construire
35:18une majorité avec la droite,
35:20les Républicains,
35:22pour quelque part kidnapper l'élection,
35:24notre résultat,
35:26et poursuivre, c'est ça le plus grave,
35:28la politique qu'ils mettent en oeuvre depuis sept ans.
35:30Je le dis, il y a urgence.
35:32Ça suffit maintenant.
35:34Il faut débloquer la situation
35:36et vite reposer une personnalité
35:38qui nous rassemble tous.
35:40Ce n'est pas la même personne
35:42qui est pris en train de discuter
35:44en disant qu'il faut tout faire
35:46sauf la France insoumise.
35:48Peut-être que je me suis trompé.
35:50C'est peut-être pas la même personne.
35:52Mais il faut qu'il arrête de prendre les gens pour des lapins six semaines.
35:54Il est évident que les autres
35:56leaders de gauche, d'ailleurs ils l'ont dit pendant la campagne,
35:58ne voulaient pas d'un de Mélenchon
36:00ou d'un membre de la France insoumise.
36:02Ce n'est pas l'impression qu'ils donnent
36:04sur le plateau de nos chers confrères.
36:06Quand Raphaël et Guzman ont parlé
36:08de brutalisation des mœurs, c'est la réalité.
36:10Elle est celle qui emploie même la pression physique
36:12vis-à-vis de ses partenaires.
36:14Dominique de Villepin, je vous le disais,
36:16le nouveau porte-parole, je mets des guillemets évidemment,
36:18je grossis le trait, de la France insoumise.
36:22Le nouveau Front Populaire, il a été élu
36:24par des électeurs.
36:26Il a été choisi. Et on ne trahit pas
36:28l'électeur comme ça,
36:30avec un esprit de combinaison.
36:32Donc, respectons.
36:34On verra ce qui se passe. Mais ce que je dis,
36:36c'est que si vous procédez étape par étape,
36:38vous avez de plus en plus d'opportunités.
36:40Vous avez une créativité politique qui s'accroît.
36:42Si vous procédez dans le désordre,
36:44vous inhibez tout le monde,
36:46vous écartez tout le monde.
36:48J'entends un certain nombre de responsables politiques
36:50qui lancent des oukaas, des anathèmes.
36:52C'est l'inverse de ce qu'il faut faire aujourd'hui.
36:54Aujourd'hui, il faut ouvrir le jeu.
36:56Il faut apaiser, cicatriser les plaies.
36:58En cas de nouvelle dissolution,
37:00il faut demander à M.De Villepin,
37:02parce que ça avait très bien marché en 1997,
37:04on l'a déjà dit. On parle des cheminots
37:06de la CGT qui ont appelé à la mobilisation.
37:08Le syndicat invite à se rassembler jeudi prochain
37:10devant les préfectures et à proximité de l'Assemblée nationale.
37:12L'objectif ? Exiger la mise en place
37:14d'un gouvernement issu du Nouveau Front Populaire.
37:16Je trouve ça hallucinant.
37:18Avec Mme Binet,
37:20qui a dit qu'il faut mettre
37:22l'Assemblée sous surveillance.
37:24On en est là.
37:26Non, sous surveillance.
37:28La CGT des cheminots.
37:30Ce qui me marque,
37:32c'est l'Assemblée nationale sous surveillance
37:34pour une pression populaire et citoyenne.
37:36Cette formulation, par exemple,
37:38nos amis de l'agence France Presse
37:40n'ont pas reprise.
37:42Ça ne choque personne
37:44sous surveillance. En revanche, quand vous avez
37:46la coordination rurale, qui emploie
37:48des termes très forts également
37:50lorsqu'ils disent qu'on va utiliser les fourches,
37:52c'est en titre de l'agence France Presse.
37:54Donc nous, on avait fait le comparo
37:56entre les deux et ça nous avait plutôt marqué.
37:58Regardez, c'est le même jour.
38:00La coordination rurale sortira les fourches.
38:02En revanche, pour Mme Binet,
38:04elle demande à Emmanuel Macron de sortir du déni.
38:06Et dans la dépêche de l'agence France Presse
38:08sur Mme Binet, il n'y a pas une fois
38:10l'Assemblée nationale sous surveillance.
38:12On regarde le sujet de Florian Doré
38:14sur ses manifestations le 18 juillet prochain.
38:18La CGT
38:20met la pression sur l'Elysée.
38:22Ce jeudi, les cheminots de l'organisation syndicale
38:24ont appelé à se rassembler
38:26devant les préfectures et à proximité
38:28de l'Assemblée nationale le 18 juillet prochain
38:30afin d'exiger la mise en place
38:32d'un gouvernement issu du nouveau Front populaire.
38:34Alors qu'un nouveau Premier ministre
38:36n'a pas encore été désigné,
38:38Sophie Binet cible directement le chef de l'État.
38:40Il faut qu'il sorte du déni.
38:42Il a perdu, il a perdu les élections.
38:44S'il ne respecte pas
38:46le résultat des urnes, il risque
38:48encore une fois de plonger le pays dans le chaos.
38:50Si la CGT
38:52cheminot a invité d'autres organisations
38:54syndicales à se rassembler, cet appel
38:56ne fait pas l'unanimité.
38:58La seule politique que nous menons,
39:00c'est la politique syndicale.
39:02Ce ne sont pas les organisations syndicales
39:04qui ont le choix du Premier ministre.
39:06Il y a 48 ans,
39:08il y a 76 ans, quand nous avons créé
39:10les forces ouvrières, c'était pour arrêter
39:12d'être la courroie de transmission
39:14d'un parti politique.
39:16Aujourd'hui, la seule politique que nous menons,
39:18c'est la politique syndicale.
39:20Il n'y a pas de raison, laissons faire les parlementaires.
39:22De son côté,
39:24la France insoumise a annoncé
39:26qu'elle était prêt à ce mouvement social.
39:28Je vous propose la réaction
39:30de Cyril Chabanier, qui est un autre
39:32responsable syndical, cette fois-ci de la CFTC.
39:36Non, on n'appelle pas les Français
39:38à descendre dans la rue pour faire pression.
39:40Nous sommes très attachés à la CFTC.
39:42Nous sommes un syndicat libre et indépendant
39:44de tout parti politique depuis plus
39:46de 100 ans, et donc on se refuse
39:48toujours à commenter,
39:50et encore moins, j'allais dire, à juger
39:52les choix des électeurs
39:54et donc les choix de nos concitoyens.
39:56Encore une fois, je ne me mêle pas
39:58à comment Sophie Binet mène son organisation
40:00et réciproquement,
40:02mais je dis simplement que pour nous,
40:04on ne franchira jamais ce cap
40:06de faire de la politique.
40:08Certains sont limites.
40:10Je suis peut-être même gentil en disant ça.
40:12La loi, dans les sept critères
40:14de représentativité,
40:16indique qu'il doit y avoir l'obligation
40:18d'indépendance politique.
40:20C'est d'ailleurs pour ça aussi
40:22que nous, on souhaite
40:24le respecter. Après,
40:26chacun a sa vision de la démocratie.
40:28Encore une fois, nous, on ne juge pas
40:30les électeurs.
40:32Le gouvernement n'a pas encore été mis en place.
40:34Il n'est pas question pour la CFTC
40:36de dire qui doit être Premier ministre.
40:38Il n'est pas question de
40:40marcher sur Matignon, comme j'ai pu
40:42l'entendre.
40:44C'est intéressant ce qu'il disait. Il y a un point essentiel dans la déclaration.
40:46Bien sûr, Cyril Chabanier a raison de le rappeler.
40:48Parmi les critères de représentativité des syndicats,
40:50et c'est la loi qui le prévoit,
40:52il faut être dans l'indépendance politique.
40:54Très clairement, Mme Binet n'est plus
40:56dans l'indépendance politique.
40:58On pourrait dissoudre la CGT, si vous ne la respectez pas ?
41:00La question, c'est d'une question.
41:02En tout cas, lui retirer
41:04son critère de représentativité,
41:06ce qui lui donne un certain nombre de droits dans des organismes
41:08sociaux, par exemple.
41:10Oui, je pense
41:12qu'il faudrait le courage politique
41:14de les mettre en cause, d'autant que moi,
41:16Mme Binet, elle n'a jamais condamné...
41:18Vous savez, il y a le secrétaire fédéral
41:20du département du Nord de la CGT
41:22qui a été condamné pour apologie
41:24du terrorisme.
41:26Mais précisément, il me semble
41:28que le courage politique des autres responsables
41:30politiques, certainement pas du MFP,
41:32ce serait de dire à la CGT maintenant
41:34soit vous rentrez dans le champ républicain
41:36de ce qui est attendu d'un syndicat,
41:38soit effectivement, des mesures seront prises
41:40pour vous retirer votre critère de représentativité.
41:42Je vous propose juste un échange.
41:44Au-delà de la loi, c'est aussi
41:46la charte d'Amiens de 1906, dont la CGT
41:48est signataire, qui postule quand même une neutralité
41:50des syndicats à l'endroit des partis politiques.
41:52On est en train d'attiser depuis plusieurs décennies
41:54à ce que j'appelle la puissance extra-syndicale
41:56des syndicats, avec des syndicats qui vont de plus en plus
41:58au-delà de leur attribution.
42:00Ils sont de moins en moins représentatifs.
42:02Alors même qu'ils sont de moins en moins représentatifs,
42:04le taux de syndicalisation aujourd'hui, c'est environ 10%.
42:06On était à 30% sur la Première Guerre mondiale.
42:08Je vous propose
42:10un petit échange.
42:12C'était cet après-midi, j'avais Léon Desfontaines
42:14comme invité sur Europe 1.
42:16C'est l'occasion également de saluer
42:18nos amis d'Europe 1 pour les deux semaines
42:20qu'on a passées ensemble.
42:22Léon Desfontaines, qui est le porte-parole du Parti communiste français,
42:24qui est un homme délicat,
42:26qui en plus est assez transparent.
42:28Moi, je m'attendais
42:30à ce que... Objectivement,
42:32je m'attendais, quand je lui ai posé la question sur Mme Binet,
42:34qui appelle à mettre
42:36l'Assemblée nationale sous surveillance,
42:38je m'attendais à ce qu'il dise, évidemment, je condamne,
42:40les Français ont voté, etc.
42:42Et puis, voilà,
42:44il est communiste.
42:46Donc ça donne ça.
42:48Alors qu'elle était la première socialiste à devenir président de l'Assemblée.
42:50Elle était surtout une F.
42:52Ça donne ça.
42:54Mettre sous surveillance
42:56l'Assemblée nationale, vous condamnez ou pas ?
42:58Non, je ne condamne pas, mais la question c'est
43:00qu'est-ce qu'il y a derrière le mettre sous surveillance.
43:02Ce que je dis, c'est que la démocratie,
43:04il y a bien sûr la démocratie qui s'exprime à l'Assemblée nationale
43:06et dans nos institutions.
43:08Mais il y a aussi la démocratie sociale.
43:10Mais ça veut dire quoi ?
43:12Ce que ça veut dire, c'est qu'il faut aussi que les forces syndicales,
43:14les forces sociales, puissent aussi
43:16exprimer la remondication légitime des travailleurs
43:18et que oui, on aura besoin,
43:20je le dis aussi, on aura besoin en effet
43:22d'avoir le soutien des syndicats
43:24si nous voulons pouvoir mettre en place certaines mesures.
43:26Vous voulez mettre l'Assemblée nationale
43:28sous surveillance, monsieur Descantels ?
43:30Prenons l'exemple de la réforme des retraites.
43:32Mais attendez, c'est deux choses différentes. Est-ce que vous voulez,
43:34oui ou non, mettre l'Assemblée nationale
43:36sous surveillance ?
43:38Si vous voulez mettre l'Assemblée nationale sous surveillance, allez filmer H24,
43:40l'Assemblée nationale.
43:42Mais je vais vous dire ce qu'il y a derrière.
43:44Ce qu'il y a derrière, c'est qu'il y en a une syndicaliste
43:46qui met la pression sur des députés élus par la nation.
43:48Comme lors de la réforme des retraites.
43:50Et si pendant la réforme des retraites,
43:52les syndicats n'étaient pas descendus dans la rue pour mettre la pression...
43:54C'est ça votre notion de la démocratie ?
43:56C'est ça votre vision ? Il faut mettre sous surveillance
43:58l'Assemblée nationale ?
44:00Bien sûr, il faut surveiller le vote des députés.
44:02Moi, je l'ai toujours dit.
44:04Le grand mal français, aujourd'hui, c'est de ne pas connaître les débats
44:06à l'Assemblée nationale. De ne pas savoir que les 88 députés
44:08du Rassemblement national,
44:10par exemple, ils ont voté contre l'augmentation
44:12des pensions de retraite. Ça, les Français, ils sont bien en droit
44:14de le savoir.
44:16Et ça m'a fait penser à cette séquence, vous vous souvenez,
44:18dans l'émission Au Tableau, où M. Roussel
44:20est face à des enfants,
44:22il doit placer Staline
44:24ami ou ennemi, et il le met au milieu.
44:26Pas sûr, là, vraiment.
44:28On découvre ce que c'est que le
44:30communisme. Le communisme,
44:32c'est le sectarisme.
44:34Le communisme, c'est la purge.
44:36Mais c'est la vérité. Regardez ce qui s'est passé.
44:38Vous voyez, là, c'est le communisme
44:40qui ne nous laisse pas parler. Vous voyez le côté un petit peu
44:42totalitaire ? On parle au-dessus des gens
44:44qui incarnent le peuple
44:46et qu'on méprise et qu'on traite de fachos.
44:48Non, sérieusement, on sent bien
44:50qu'il y a du sectarisme. On sent bien qu'il y a
44:52une forme de totalitarisme. Moi, ce qui m'a marqué
44:54au cours de ces derniers jours, c'est qu'on s'est quand même
44:56immiscé dans l'avis d'Edouard Philippe
44:58pour lui reprocher le fait
45:00qu'il ait dîné avec Marine Le Pen.
45:02C'était affreux. C'était scandaleux.
45:04Et quand je vois certains responsables syndicaux
45:06dans la fonction publique qui ont appelé
45:08en cas d'élection
45:10du Rassemblement National à ne pas
45:12respecter les nouvelles directives
45:14et la nouvelle politique du gouvernement,
45:16c'en dit long sur ce qu'est, en effet,
45:18les communistes. Et dernière chose,
45:20quand on veut interdire une chaîne de télévision, on est où, là ?
45:22On est dans le totalitarisme. Ces gens n'ont pas
45:24compris que le mur de Berlin était tombé.
45:26En revanche, ce qui est intéressant,
45:28c'est la parole et le mot de la fin, bien évidemment.
45:30Mais Philippe Guybert, pour lutter contre
45:32la feste brune, vous êtes capable
45:34de taper dans la main de gens qui vous disent
45:36mais l'Assemblée sous surveillance,
45:38pas de problème.
45:40Ils sont dans un fantasme.
45:42Ah là !
45:44C'est quoi votre réponse,
45:46M. Guybert ? Je pense qu'il faut
45:48mettre tout le monde en cellule de dégrisement
45:50en ce moment. Je crois vraiment
45:52que la classe politique et la gauche en particulier
45:54et peut-être les fauteuils
45:56tout particulièrement,
45:58devraient réatterrir dans la réalité.
46:00Nous ne sommes pas à l'été 36, quand il y avait des grèves générales
46:02qui faisaient pression sur le patronat
46:04pendant le gouvernement du Front Populaire.
46:06C'est ça qu'ils ont dans leur imaginaire,
46:08pas Staline. Et donc,
46:10je crois que tout le monde doit revenir à la réalité.
46:12Personne n'a gagné cette élection
46:14et il faudrait se mettre à discuter,
46:16à s'ouvrir aux autres. Ils n'en prennent pas le chemin.
46:18Eh bien, écoutez, c'était un plaisir
46:20d'être avec vous quatre.
46:22Je vais juste dire merci pour toutes les équipes.
46:24Jean-Luc Lombard à la réalisation,
46:26Pascal Choup à la vision, Marc Fontaine au son,
46:28Benjamin Naud, Lucas Gonzalvez et Noemi Hardy.
46:30Toutes les émissions
46:32sont à retrouver sur cnews.fr.
46:34Mais avant cela, quand même, saluez, saluez.
46:36Mais pourquoi vous vous êtes installé sur le...
46:38Ah ah ah !
46:40Non, je suis, je sais, non ?
46:42Vous voulez pas prenez une échelle
46:44pendant que vous y êtes ?
46:46Alors, je le dis, vous avez failli ne pas
46:48teaser votre émission. Eh bien, figurez-vous
46:50que je n'avais pas de micro. J'ai oublié de m'équiper
46:52et voilà, donc j'arrive en courant.
46:54Mon cher Eliott, et pourtant c'est important puisque
46:56Gabriel Attal confirmé, Gérald Darmanin
46:58agacé. Visiblement, nous allons y revenir
47:00largement, mon cher Eliott.
47:02Le nouveau front populaire qui, lui,
47:04peine à trouver son candidat ou encore
47:06à revers de plus d'un siècle de tradition.
47:08Cégétiste, sans consigne électorale,
47:10Sophie Binet
47:12fait désormais pression sur l'Elysée.
47:14Programme riche ce soir, mon cher Eliott, dans 100%Public.
47:16Eh bien, écoutez, on a hâte de vous écouter
47:18et on a hâte d'être avec vous
47:20dans quelques instants pour 100%Politique.
47:22Merci à tous les quatre.
47:24Merci Eliott.
47:26Bonsoir.
47:28Et demain matin, pour l'heure des pros, c'est un certain Gauthier Lebrat
47:30qui sera là. Vous serez là demain matin ?
47:32Certainement pas, je serai dans l'avion, cher ami.
47:34Bonne vacances, mon cher Philippe.
47:36C'est les vacances.
47:38Bilan carbone.