C'est une scène totalement surréaliste à laquelle on a pu assister hier soir sur France 2 dans "Cash Investigations" consacré à l'affaire McKinsey et ses liens avec Emmanuel Macron. On ainsi pu voir l'ancien ministre prendre la fuite à l'arrivée d'Elise Lucet, se cacher derrière un mur pour lui parler et fini par l'accuser "d'être un danger pour la démocratie".
Selon leur enquête de France 2 diffusée hier soir, des consultants de McKinsey auraient travaillé gratuitement aider Emmanuel Macron à accéder à l’Élysée. En retour, lorsqu'il est devenu président de la République, McKinsey aurait obtenu des missions très chères payées commandées par des ministères et des organismes publics.
Et justement, Jean-Michel Blanquer est concerné par l'une d’elle, facturée 496.800 euros et concernait l’évolution du secteur de l’enseignement. Commandée par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Éducation, elle n’a pas donné grand chose à part un vague rapport qui a priori ne présenterait pas beaucoup d'intérêt.
Bien décidé a interroger l'ancien ministre sur cette commande, Elise Lucet décide de contacter Jean-Michel Blanquer et de l'interroger. Ce jour là, l'homme a un comportement étrange car il demande à la journaliste à lui parler... caché derrière un mur pour ne pas être filmé.
Puis, après quelques secondes d’échange où visiblement il ne parvient pas vraiment à s'expliquer, il s'agace :
"Allez, merci, au revoir. Vos méthodes ne sont pas celles d'une démocratie. Vous êtes dangereuse dans votre façon de faire. Vous n’êtes pas le parquet. Vous n’êtes pas non plus l’Assemblée nationale ou le Sénat. Il y a des milliers de journalistes qui me demandent des milliers de choses, on n’est pas obligés de répondre à toutes vos questions, tout le temps".
Selon leur enquête de France 2 diffusée hier soir, des consultants de McKinsey auraient travaillé gratuitement aider Emmanuel Macron à accéder à l’Élysée. En retour, lorsqu'il est devenu président de la République, McKinsey aurait obtenu des missions très chères payées commandées par des ministères et des organismes publics.
Et justement, Jean-Michel Blanquer est concerné par l'une d’elle, facturée 496.800 euros et concernait l’évolution du secteur de l’enseignement. Commandée par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Éducation, elle n’a pas donné grand chose à part un vague rapport qui a priori ne présenterait pas beaucoup d'intérêt.
Bien décidé a interroger l'ancien ministre sur cette commande, Elise Lucet décide de contacter Jean-Michel Blanquer et de l'interroger. Ce jour là, l'homme a un comportement étrange car il demande à la journaliste à lui parler... caché derrière un mur pour ne pas être filmé.
Puis, après quelques secondes d’échange où visiblement il ne parvient pas vraiment à s'expliquer, il s'agace :
"Allez, merci, au revoir. Vos méthodes ne sont pas celles d'une démocratie. Vous êtes dangereuse dans votre façon de faire. Vous n’êtes pas le parquet. Vous n’êtes pas non plus l’Assemblée nationale ou le Sénat. Il y a des milliers de journalistes qui me demandent des milliers de choses, on n’est pas obligés de répondre à toutes vos questions, tout le temps".
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00:00L'ancien ministre se cache derrière un mur. Dans l'histoire de cash, on n'avait jamais vu ça.
00:14Je vous pose des questions simples. Pourquoi est-ce que vous avez décidé en 2020 de faire appel au
00:18cabinet McKinsey pour une mission sur le futur métier d'enseignant qui a coûté à l'État
00:22496 800 euros ? En l'occurrence, vous avez un livrable qui a été donné, qui a servi de base
00:29pour ce qu'on appelle le grenelle de l'éducation. Ce grenelle de l'éducation, à lui-même,
00:35sert de base à des mesures qui sont de plusieurs dizaines, voire centaines de millions d'euros.
00:38Vous avez dû voir les SMS avec votre journaliste. Que vous avez refusé qu'on reprenne d'ailleurs
00:43vos réponses écrites par SMS. À la fin du SMS, vous dites je refuse que vous repreniez ces réponses.
00:48Comprenez qu'on vient de vous voir quand même. Ça n'a rien à voir avec les histoires de l'éducation.
00:52Alors d'autant plus. L'éducation nationale est beaucoup moins concernée que n'importe
00:56quel autre ministère par ce sujet. Très bien. Pourquoi vous n'avez pas fait appel au service
01:00de l'État pour faire ce rapport à la place de McKinsey qui est un cabinet de conseil extérieur ?
01:05Parce que vous avez avec McKinsey une comparaison internationale que vous ne pouvez pas faire avec un simple ministère.
01:10Vous ne pensez pas que vos ministères sont capables de faire une comparaison internationale ?
01:13Non, il y a des études de nature mondiale. C'est des données publiques. Tous les ministères peuvent avoir accès à ces données.
01:22Si vous connaissiez le sujet de près, vous diriez qu'il n'y a pas une chose pareille.
01:26Monsieur Blanquer, 1628 euros la page, est-ce que vous estimez que c'est une bonne manière de dépenser l'argent public ?
01:33Monsieur Blanquer, s'il vous plaît, accordez-nous une interview au calme si vous ne voulez pas la faire ici.
01:37Vous n'êtes pas celle d'une démocratie. Vous êtes dangereuse par vos façons de faire.
01:40Monsieur Blanquer, je ne suis pas le parquet, je suis une journaliste qui essaie d'obtenir des réponses
01:46et les journalistes, c'est leur boulot d'essayer d'obtenir des réponses.
01:48Il y a des milliers de journalistes qui me demandent des milliers de choses. On n'est pas obligé de répondre à toutes vos questions, tout le temps.