Peut-on encore faire carrière dans un seul métier en 2024 ? Alors que se profile l’édition 2024 du salon Générations Reconversion, organisée par Transitions Pro IDF, le CERCLE RH se penche sur l’une des plus grandes évolutions sociétales des dernières années.
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00:00...
00:12Le cerclérage est l'art de la reconversion.
00:15Certains ont fait le choix de se reconvertir et d'autres sont dans une obligation professionnelle.
00:20Leur activité s'arrête et il faut penser à un autre métier.
00:23On nous dit même que dans une vie, on peut avoir 3 ou 4 métiers possibles.
00:28Se réformer et changer de vie parfois.
00:31On en parle avec mes invités.
00:34J'accueille Nathalie Gourdin qui vient régulièrement sur notre plateau.
00:37C'est un vrai plaisir de vous accueillir.
00:39Co-fondatrice de NGM Solutions, ancienne militaire de carrière reconvertie.
00:43Et on sait que vous êtes aussi dans le sport de haut niveau.
00:46C'est important de le préciser. Merci d'être avec nous.
00:49Guylaine Soavi, ravie de vous accueillir.
00:51C'est la première fois que vous venez sur le plateau et c'est un vrai plaisir.
00:55Vous êtes fondatrice d'AECD IDF.
00:58Vous allez tout nous expliquer dans quelques instants.
01:01Et puis à vos côtés, Stéphane Masse qui est venu assez régulièrement chez nous.
01:04Directeur général de Transition Pro IDF, Île-de-France.
01:07Et la reconversion, c'est presque votre dada.
01:11Parce que le 27 et le 28 septembre prochains, ça sera sur une péniche.
01:15La péniche, là où les athlètes des JO se retrouvaient.
01:21C'est surtout la péniche, le bateau qui a transporté nos athlètes, l'équipe de France des JO.
01:27Avec tant de succès.
01:30On l'a réservé.
01:33On a créé un grand espace destiné à la reconversion.
01:37Et notamment, en partie aussi, pour toutes ces personnes qui ont contribué à la réussite.
01:42Vous savez que vous avez 35 000 CDD.
01:45Qui aujourd'hui sont certainement à repositionner sur le marché.
01:48Je parlais tout à l'heure du SUBI.
01:50Et puis plutôt de l'initiative de l'ancienne militaire qui a pris son destin en main.
01:55Vous voyez que là, il y a un vrai enjeu que nous allons accompagner.
01:58Génération Reconversion, c'est le nom de l'événement pour tous ceux qui y réfléchissent.
02:03Parce qu'il y a quand même un processus aussi dans la reconversion.
02:06Vous êtes une actrice de la formation.
02:08Psychopédagogue.
02:10La reconversion, c'est quoi ?
02:12Comment vous définiriez ce mot, vous ?
02:14Changement de vie ?
02:16Changement de vie, changement d'orientation.
02:19Et pour moi, le plus important là-dedans, c'est outre le projet que l'on a pour se réconvertir.
02:26C'est d'y réfléchir d'abord.
02:28Et de travailler sur ce qu'on est, sur ses compétences, sur sa personnalité.
02:32C'est vraiment faire le point, c'est un redémarrage en fait.
02:35C'est un rebond.
02:36La reconversion.
02:37Je mets juste un bémol.
02:38Sauf quand vous tombe sur la tête, le fait que votre secteur d'activité...
02:41Je vais un peu loin, mais quand les moteurs thermiques vont s'arrêter,
02:44vous avez déjà à penser à reconvertir tous ces gens dans les usines Renault, chez Stellantis.
02:48Ce n'était pas votre cas, votre reconversion ?
02:50Non.
02:51Ce n'est pas comme ça que vous l'avez vécue ?
02:52Non, je n'ai pas vécu comme ça.
02:53Comment ça s'est passé ?
02:54Déjà quand on rentre dans l'univers militaire, on sait que ça va avoir une fin.
02:58Donc on y pense.
02:59On s'y met pour 5 ans, 10 ans ?
03:00Voilà.
03:01On sait qu'à un moment donné, il va falloir faire autre chose.
03:03Donc on n'y réfléchit pas forcément au début, mais on le garde dans un coin de la tête en se disant
03:07quelles compétences je vais pouvoir développer et quels sont mes talents que je vais pouvoir
03:11après revendre sur le marché de l'emploi.
03:13C'est toujours simple quand on est militaire de connaître ses compétences ?
03:15Pas toujours.
03:16On parle plutôt de talent.
03:17Qu'est-ce qu'on sait bien faire ?
03:19Puisque finalement, on part au départ dans l'information qu'il y a des choses pour lesquelles on est bon.
03:23C'est inné.
03:24Et puis pour d'autres, il faut y travailler.
03:25C'est des compétences qu'il faut acquérir.
03:27Quand on arrive et qu'on nous met un tri, c'est un peu ça.
03:29On se base d'abord sur, bon, on va commencer par pourquoi vous êtes bon et pourquoi vous êtes mauvais.
03:33Et on va plutôt faire le choix de nous orienter vers quoi on va être bon,
03:36parce qu'on va gagner du temps et des coûts.
03:38C'est une logique.
03:39C'est rationnel.
03:40Ça marche plutôt bien.
03:41En revanche, après, c'est de se dire quelles compétences je vais avoir besoin en plus.
03:46Parce que finalement, c'est de la formation continue.
03:48Moi, je suis arrivée dans le monde militaire, je pensais que l'école, c'était terminé.
03:51Eh bien, ça n'a fait que commencer.
03:53Tout le temps, en permanence, c'est de la formation, c'est de l'acquisition de nouvelles compétences
03:57et de nouveaux savoir-être et savoir-faire.
03:59Guylaine, un mot et Stéphane.
04:00Juste pour rebondir, on organise des SBO dans les casernes.
04:06Et en fait, on travaille sur quelques jours avec les militaires de carrière
04:10qui doivent justement sortir pour faire ce bilan.
04:13Pour ouvrir la fenêtre.
04:14Pour ouvrir la fenêtre, il est possible.
04:16Parce que selon le grade, j'imagine que les choses sont claires,
04:19mais selon le grade, elles le sont moins.
04:22C'est différent.
04:23C'est effectivement ce moment où il faut, de toute façon, le bilan de départ,
04:26s'il n'est pas posé, même comme ça, on fait le mauvais choix.
04:30Stéphane, juste un mot, parce que dans les actions,
04:33parce qu'il y a évidemment une remise de trophées,
04:35c'est quelque chose de très ludique,
04:36donc allez jeter un oeil sur cette péniche, il va s'y passer plein de choses.
04:39Mais il y a quand même un enjeu fort,
04:41puisque vous le portez à travers un dispositif d'usure professionnelle.
04:44Oui.
04:45Ça veut bien dire ce que ça veut dire.
04:46Il y a des gens qui sont au bout de course et qui disent j'en peux plus.
04:49C'est surtout d'anticiper le bout de course.
04:52L'histoire, elle est là.
04:53C'est vraiment la prévention de l'usure professionnelle.
04:56Et quand on parle d'usure professionnelle,
04:58on voit bien que c'est un phénomène qui touche tous les salariés et toutes les personnes.
05:03C'est celui qui est aujourd'hui sur sa chaîne de production avec les problèmes sonores.
05:09C'est aussi le burn-out, on évoquait, ou le stress potentiel.
05:12Vous avez aujourd'hui en Europe 50% des salariés qui disent
05:16mais nous on est dans un contexte de stress permanent.
05:19Les burn-out, on dit que c'est à peu près 12% de la population.
05:22Et ça progresse.
05:23Et ça progresse.
05:24Vous voyez bien que tous ces phénomènes-là,
05:26qui sont des risques potentiels, ont des impacts très importants.
05:29Et c'est comment on prévient, comment on les accompagne.
05:32Et ça tombe bien puisque nous sommes chargés depuis maintenant une année
05:36d'accompagner, en tout cas sur le plan des reconversions,
05:39ces risques professionnels avec un fonds spécial
05:41qui nous permet de pouvoir financer les reconversions,
05:44maintien de salaire et puis aussi derrière formation,
05:47c'est-à-dire prise en charge des coups pédagogiques.
05:49Mais qu'on se le dise clairement pour ceux qui nous regardent
05:51et qui s'intéressent ou qui sont concernés,
05:53on pousse la porte d'IDF Transition Pro et on dépose un dossier,
05:57on regarde les possibilités.
05:58Comment on fait ?
05:59Parce que les gens disent je suis perdu, on va où ?
06:01Et comment on fait ?
06:02De manière très opérationnelle,
06:04puisque là on est sur la prévention des risques professionnels,
06:07ça veut dire qu'on va devoir rencontrer un conseil en évolution professionnelle.
06:12C'est mieux déjà pour faire le point sur sa situation ?
06:15C'est un peu incontournable.
06:16C'est le bilan que vous développiez en fait, Guylaine, c'est ça ?
06:20Le bilan c'est l'exploration et l'étude de la transférabilité de compétences.
06:24J'en suis où ? Je fais ma photo quoi.
06:26Et ce que vous disiez, où je suis bon, où je suis moins bon,
06:30et qu'est-ce qui me plaît et comment je vois,
06:32comment je peux me projeter à nouveau.
06:34Vous vous accompagnez aussi des clients, des gens que vous allez accompagner ?
06:40Aujourd'hui c'est un phénomène qui est en expansion.
06:42Aujourd'hui 30% de ma clientèle de clients
06:44sont des clients qui demandent un accompagnement dans la reconversion,
06:47dans le coaching.
06:48Donc c'est quelque chose qui est mesurable depuis deux ans.
06:51Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
06:53J'en peux plus, mon métier n'a plus de sens, c'est ce qu'on entend beaucoup.
06:57J'aimerais avoir un métier en plein air alors que je suis enfermée dans un bureau.
07:00Qu'est-ce qu'on vous raconte ?
07:01Il y a deux cas de figure.
07:02Le premier, c'est les gens qui sont en quête de sens.
07:04Mon métier ne fait plus de sens, donc j'ai envie de faire autre chose.
07:07Et il y a eu l'effet Covid qui a beaucoup développé ça,
07:09qui a amené les gens à réfléchir et effectivement à dire
07:12est-ce que je ne ferais pas un métier manuel ?
07:14Certains se sont essayés, moi je leur explique,
07:16j'aurai dit écoutez, il faut tester quelque chose
07:18avant de se lancer dans une grande aventure.
07:20Premièrement, les clients que j'ai sont des cadres plus, plus.
07:23L'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs.
07:25Il y a aussi, est-ce que je suis capable de perdre une partie de mon salaire
07:28pour faire un métier plaisir ou un métier passion,
07:30pour développer d'autres choses ?
07:31Est-ce que j'ai les moyens de le faire ?
07:33Parce que si j'ai des enfants à charge, etc.
07:35Pragmatisme.
07:36Voilà, donc je dis bah oui, tout est possible,
07:37mais il faut le construire en fait dans un parcours
07:39et il faut tester des choses avant de s'engager ou partir sur un coup de tête.
07:43Mais on s'est arrêté sur le conseiller,
07:45on va voir ce conseiller, on fait cette photo, donc son bilan,
07:48puis ensuite on vous dit quoi ?
07:50On vous dit écoutez, en état actuel des choses,
07:52devant un métier qui n'est pas bouché, vous allez pouvoir le poursuivre,
07:55ou alors on vous dit, on vous propose ça, ça, ça,
07:57est-ce que c'est concret à ce point-là ?
07:59Oui, vous avez différents cas de figure.
08:01Le cas de figure qu'on évoquait tout à l'heure
08:03qui était celui vraiment de la prévention à l'usure professionnelle.
08:05Là on est sur des postes qui sont soumis à un certain nombre de risques.
08:09Et là ils sont identifiés.
08:11Stress physique, musculo-squelettique,
08:15et là on peut les identifier, c'est comme on a compris.
08:18Après vous avez d'autres profils qui ont été évoqués,
08:21ceux qui souhaitent engager une reconversion,
08:24et là on a dit, première étape, plutôt un bilan de la situation,
08:27on ne s'engage pas comme ça dans une reconversion,
08:29et après on peut déposer un dossier pour présenter cela
08:34chez nous à une commission qui est en charge d'évaluer
08:38si derrière il y a de l'emploi, parce que là aussi,
08:41il vaut mieux aller vers des métiers où il y a de l'emploi,
08:44même s'il y a une dégradation de la rémunération,
08:46ce n'est pas un problème.
08:48Donc la commission va trancher sur le choix de la personne.
08:50Si elle va dans des métiers totalement bouchés, on va lui dire
08:52il n'y a pas d'espace.
08:53Ce sera refusé.
08:54On est d'accord.
08:5552% des salariés en France souhaitent démissionner ou changer de métier.
08:58C'était le diagnostic du départ.
09:00Je vois quand même le mot démissionner.
09:03Démissionner c'est un mot fort.
09:04Quand on démissionne, c'est-à-dire qu'on quitte son entreprise
09:06sans réclamer d'indemnité.
09:07On démissionne.
09:08Eh bien non.
09:09Non.
09:10Allez-y Stéphane, éclairez-moi.
09:11Vous avez raison.
09:12Non, parce qu'il y a une possibilité,
09:14il y a une offerte aujourd'hui,
09:16qui est celui de prendre un dispositif
09:18d'émission-reconversion.
09:19Ça veut dire quoi ?
09:20Ça veut dire que si vous avez un projet derrière,
09:22de créer une entreprise par exemple,
09:24ou de suivre une formation pour vous reconvertir,
09:26vous pouvez aujourd'hui démissionner
09:28et ainsi profiter des indemnités chômage.
09:31Et d'être pris en charge.
09:32Et d'être pris en charge.
09:33Là aussi le dossier doit être argumenté,
09:35déposé à la NERIT, à France Travail,
09:40et validé.
09:42Déposé à Transition Pro,
09:44qui est en charge justement
09:46d'évaluer la qualité du dossier
09:48en relation avec France Travail,
09:50anciennement Pôle emploi,
09:51qui va prendre en charge après les indemnités.
09:53Donc vous voyez les opportunités que cela peut ouvrir,
09:55notamment la création d'entreprises,
09:56on pourra en reparler,
09:57qui reste chez beaucoup de Français
09:59une envie qu'ils souhaitent vraiment développer.
10:02On a un chiffre,
10:03vous avez le chiffre de vos clients,
10:04mais est-ce qu'on a un chiffre plus macro
10:06sur le goulet d'étranglement
10:07entre ceux qui veulent se reconvertir
10:08et ceux qui arrivent à passer la barre des commissions
10:11pour pouvoir vraiment se reconvertir ?
10:13C'est quoi ? 5% ? 10% ?
10:15Alors, en tout cas,
10:16dans les dossiers qui sont présentés chez nous,
10:18les projets qui sont présentés,
10:20le taux d'acceptation est de 65%.
10:23Cela veut dire qu'il est relativement important.
10:25Il permet de couvrir, pour l'instant,
10:27des dossiers qui sont quand même très spécifiques.
10:28Ce sont des reconversions plutôt longues,
10:30des formations certifiantes.
10:33Donc coûteuses.
10:35Ce n'est pas la même démarche.
10:37Pour y mettre un bémol,
10:39c'est qu'il y a beaucoup de gens
10:40qui n'arrivent pas jusqu'au dépôt du dossier.
10:42C'est-à-dire qu'il y en aura en vie
10:43qui se disent je veux faire ça,
10:44je veux faire ça, je veux me reconvertir.
10:46Il faut que quand même le projet
10:50représente un changement d'orientation,
10:52un changement de métier.
10:54Cela ne peut pas être une compétence supplémentaire
10:57dans le métier.
10:58C'est important de le dire.
10:59Dans le métier.
11:00C'est une reconversion au sens propre.
11:02C'est un changement de métier.
11:03Il faut qu'il porte quand même
11:04sur des métiers d'intention
11:06et des métiers recherchés.
11:09Ce n'est pas si simple.
11:11Je ne suis pas bien chez Coca,
11:12je veux dire chez Pepsi.
11:13Ce n'est pas une reconversion.
11:14On change de boulot et de marque.
11:16Néanmoins, je vais donner un contre-exemple
11:18d'entreprises américaines
11:19qui ne fonctionnent pas du tout de la même façon,
11:21qui disent à leurs salariés
11:22si ça ne marche pas très bien,
11:23si vous ne vous sentez pas bien,
11:24vous pouvez partir.
11:26Ils font un licenciement à l'amiable.
11:28À l'américaine.
11:29C'est qu'un jour de chômage.
11:30Ils financent un dispositif de reclassement,
11:33de remplacement, d'accompagnement
11:34pendant un an à la personne
11:36pour qu'elle puisse rebondir dans autre chose,
11:38dans un autre métier
11:39ou alors carrément dans un autre secteur d'activité.
11:42Chez vous, ça existe aussi
11:43avec le dispositif pro ?
11:45Il n'y a pas de dossier à remplir.
11:46C'est à la demande de la personne.
11:48C'est vraiment quelque chose
11:49qui est une démarche personnelle.
11:51Ce qu'on entend à travers vous, les experts,
11:53ceux qui accompagnaient
11:54et ceux qui géraient l'administratif,
11:57c'est que c'est quand même une démarche lourde,
11:59c'est une démarche de réflexion profonde.
12:01On ne se lève pas un matin
12:02en disant change de métier.
12:03On est d'accord.
12:04Ce n'est quand même pas rien de se reconvertir.
12:06Alors ça peut arriver.
12:07Il y a des gens qui en peuvent vraiment plus,
12:09qui sont vraiment au bord de la dépression.
12:11Moi, je veux partir maintenant.
12:13Et c'est tout de suite.
12:14Ça ne veut pas dire qu'ils se reconvertissent bien.
12:16Je m'autorise.
12:17Exactement.
12:18On est d'accord.
12:19Après, ils n'ont plus hâte à travailler tout de suite aussi.
12:21C'est ça qu'il faut voir.
12:22Donc là, il y a aussi un autre accompagnement,
12:24c'est de se dire est-ce que j'ai l'énergie ?
12:26Est-ce que je suis en capacité de prendre un nouvel emploi ?
12:29Et est-ce que je suis capable
12:30de penser à quelque chose de différent ?
12:32Et en fait, souvent, c'est non.
12:33Donc il y a déjà une période…
12:34On parle de burn-out,
12:36mais il y a un gros facteur professionnel,
12:38mais il y a aussi des facteurs personnels dans le burn-out.
12:41On est d'accord.
12:42Ce n'est pas que là.
12:43Ils ont le mélange de plein de choses.
12:45Dans la reconversion,
12:46il y a tout ça à prendre en compte.
12:48Et si on est fragilisé,
12:49si on est aussi déprimé à la maison, etc.,
12:52il va falloir faire des choix.
12:54Mais c'est bien s'ils sont éclairés.
12:56Je ne veux qu'il y en ait moins,
12:58mais que ce soit des reconversions réussies.
13:00En parlant de l'éclairage,
13:01avant de nous quitter, faites-nous rêver.
13:03Parce que la reconversion,
13:04ça a souvent été un peu l'enfant pauvre des sujets de l'emploi.
13:06On n'en parlait pas.
13:07On se reconvertissait à bas bruit.
13:09Et vous, vous dites,
13:10on va mettre un grand coup de projecteur
13:12sur une péniche médiatique.
13:13On va remettre des prix.
13:14Pourquoi cette volonté de la mettre en lumière,
13:17cette reconversion ?
13:18Parce que, vous l'avez dit,
13:20on va changer trois à cinq fois de métier.
13:22C'est peut-être même dans la nouvelle génération,
13:24peut-être dix fois.
13:25Ça signifie quoi ?
13:26Ça signifie qu'il faut sensibiliser
13:29le maximum de public
13:31avant que, de manière inéluctable,
13:33la chose arrive.
13:34Et quand vous avez mis en avant,
13:37tel qu'on le fait,
13:38des profils qui ont des reconversions
13:40assez extraordinaires,
13:41je peux vous donner quelques exemples.
13:43Je ne voudrais pas vous dévoiler les futurs prix.
13:45Il y a Laura Flessel,
13:47qui est l'ambassadrice,
13:49avec Trésor Macounda.
13:52Laura s'est reconvertie.
13:55Elle s'occupe justement de la formation
13:57des sportifs de haut niveau.
13:59Trésor est un athlète paralympique
14:03qui, en plus de ça,
14:04est un garçon extraordinaire
14:05avec un parcours fantastique.
14:06Ce sont des gens qui vont venir témoigner.
14:08Et puis, vous avez, de manière très pratique,
14:10on peut dire au quotidien,
14:12chaque jour, on voit des histoires
14:13qui sont fantastiques.
14:15Quand vous avez quelqu'un de chez Coca-Cola...
14:20Je ne suis pas Coca-Cola.
14:22Non, une grande multinationale
14:25qui dit que son ami n'est pas tracé
14:28et qui crée son entreprise
14:30pour les jeunes parents,
14:31par exemple avec des box
14:32pour les jeunes parents,
14:33parce qu'on pense toujours aux enfants,
14:34on ne pense jamais aux parents,
14:35et qui réussit, c'est extraordinaire.
14:37Les histoires de vie, oui.
14:39Quand vous avez un jeune de la SNCF
14:42qui maintenant tutoie les étoiles
14:44parce qu'il est au commandement
14:46de l'aérospatiale,
14:48vous avez des parcours qui sont fantastiques.
14:51Un mot, Guylaine, avant de nous quitter ?
14:53Je dirais que dans les reconversions
14:56de tous les jours,
14:58parce que là, on parle quand même
15:00de profils particuliers, particulièrement intéressants
15:02et qui avaient déjà du potentiel au départ,
15:04tout le jeu, tout l'enjeu,
15:06ça va être de reconvertir tous ces publics
15:09qui se retrouvent très éloignés.
15:12Tous ces anonymes, en quelque sorte.
15:14Voilà, tous ces anonymes.
15:15Et le boulot, il est extrêmement difficile à faire.
15:20Et quand on y arrive,
15:22bon, il ne côtoie pas les étoiles,
15:24mais quand on y arrive, c'est...
15:25Il faut d'abord se reconstruire,
15:26puis se reconvertir, c'est ce que vous disiez.
15:28Ce qui est génial aujourd'hui,
15:30c'est avoir cette possibilité-là,
15:32parce que d'où qu'on vienne,
15:33on peut effectivement se reconvertir
15:35et changer son avenir.
15:37Je crois que là...
15:39Reconvertir, ce n'est pas un acte anodin.
15:4127-28, c'est sur cette fameuse péniche que vous avez vue.
15:45Vous avez été des millions de Français,
15:46des dizaines de millions à la voir.
15:47Elle sera à quai, évidemment.
15:49Il n'y aura pas le cheval.
15:51Non, on n'a pas réussi, mais...
15:53On a d'autres surprises.
15:55On a Laura Fessel,
15:56qui a été quand même l'une des dernières relayeuses.
15:57On a présent Wakunda.
15:58Et une très grande championne.
15:59Tout à fait.
16:00Merci à vous, Stéphane Mas,
16:01directeur général de Transition Pro-IDF,
16:03et à l'origine de cet événement important
16:05pour mettre en lumière.
16:06Merci à vous, Guylaine Souavich.
16:08Je précise que vous avez des centres de formation,
16:10comme l'IDFA, je ne l'ai pas dit,
16:11plutôt dans le sud.
16:12On l'a presque entendu.
16:14Et dans l'ultramarine.
16:15Et dans l'ultramarine.
16:16J'ai vu la Polynésie, notamment,
16:17en particulier,
16:18et nos amis d'outre-mer.
16:20Et merci à Nathalie Gourdin
16:21d'être venue nous rendre visite.
16:22Épanouie dans sa reconversion.
16:24Totalement.
16:25Totalement épanouie.
16:26J'ai envie de dire,
16:27osez faire autre chose
16:28et osez découvrir quelque chose de différent,
16:29parce que peut-être vous serez surpris
16:30dans le côté positif.
16:31Il faut l'aborder vraiment
16:32comme une nouvelle aventure.
16:33LGM Solutions,
16:34c'était l'entreprise de Nathalie Gourdin.
16:36Merci à vous trois
16:37de nous avoir éclés.
16:38On termine avec Fenêtre sur l'emploi
16:39sur les irritants
16:40lors d'un recrutement.
16:41Quand on se reconvertit,
16:42on va passer entre
16:43les fourches codines du recrutement
16:44et parfois,
16:45ça ne matche pas,
16:46le recruteur pose les mauvaises questions.
16:47On en parle tout de suite
16:48dans Fenêtre sur l'emploi.