Le projet de budget jugé «inacceptable» par Gérald Darmanin, un nouveau rassemblement anti-Israël à Sciences Po : L’Heure des Pros du 03/10/2024

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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce jeudi, il revient sur le projet de budget de Michel Barnier et de son gouvernement et sur le nouveau rassemblement anti-Israël à Sciences Po.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur ces lieux jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:12Mardi matin, dans le hall de Sciences Po à Paris, une manifestation pro-palestinienne est organisée.
00:19Des étudiants appellent à l'intifada, c'est-à-dire au soulèvement, contre Israël mais aussi contre ses alliés, en l'occurrence la France.
00:27L'intifada, je le rappelle, c'est la lutte armée.
00:31La société française est ainsi testée chaque jour.
00:35Mardi, c'était dans ce qui fut jadis une des plus prestigieuses écoles de la République.
00:41Un nouveau directeur est arrivé à Sciences Po le 20 septembre.
00:44Il s'appelle Louis Vassy. Il est ancien directeur de cabinet de Stéphane Séjourné.
00:50On me dit que c'est un homme formidable. J'attends de voir ce qu'il fera.
00:55Ces étudiants seront entendus, ce qui est la moindre des choses, et sanctionnés, ce qui paraît une évidence.
01:00Je propose l'exclusion de l'école.
01:04Hélas, je sais, vous savez, nous savons que monsieur Vassy ne fera rien.
01:11Le privilège rouge absout les étudiants d'extrême gauche, fustiles en guerre contre notre modèle.
01:18Imaginez une manifestation de néo-nazis dans les couloirs de Sciences Po.
01:23L'exclusion serait prononcée sur le champ, à juste titre.
01:27Patrick Hetzel est le nouveau ministre de l'enseignement supérieur. A-t-il réagi ? Non, bien sûr.
01:32Je sais, vous savez, nous savons qu'il ne dira rien, qu'il ne prendra pas sa voiture ce matin pour aller rue Saint-Guillaume.
01:42Ceux qui dirigent ce pays, la politique ou les idées, dans les ministères ou dans les universités,
01:47avancent comme des somnambules entre déni et lâcheté.
01:52Au Liban, en Algérie, des voix avertissent du danger communautaire.
01:55Elles nous disent « faites attention, ce que vous vivez, nous l'avons vécu ».
02:00Elles ne sont pas entendues.
02:02Monsieur Vassy a l'occasion de me faire mentir.
02:05Je dis qu'il ne fera rien, qu'il sera comme les autres, un somnambule, un lâche ou un petit homme gris de plus.
02:13Puisse-t-il me faire mentir ? L'heure est grave, il est minuit moins une.
02:209h01, Chana Lusso.
02:229h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:35Bonjour Pascal, bonjour à tous. Bruno Rotailleau tape fort contre l'immigration illégale dans le Figaro Magazine.
02:40Il veut prolonger le délai de rétention en CRA pour les clandestins de 90 à 210 jours.
02:46Il est favorable au retour du délit de séjour irrégulier, d'un renforcement des contrôles aux frontières françaises
02:51ou encore de la baisse des visas pour les pays d'origine qui ne reprennent pas leurs ressortissants.
02:56L'Algérie, par exemple, à qui la France donne 200 000 visas par an, ne délivre que 2000 laissés-passer consulaires chaque année.
03:0363% des Français estiment que la justice protège davantage les coupables que les victimes.
03:10C'est ce que révèle notre tout dernier sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD qu'on vous dévoile ce matin.
03:15Eric Henry, du syndicat de police Allianz, était l'invité de la matinale de CNews.
03:20Il demande l'application de petites peines de prison pour les primos délinquants mineurs. Écoutez.
03:25Nous avons été la première organisation syndicale policière à le demander.
03:29Ça fonctionne bien dans les pays nordiques, mais il faut le faire immédiatement, dès les premiers actes de délinquance.
03:35Dès l'entrée dans la sphère délinquante, pour éviter que l'individu s'ancre durablement dans cette sphère délinquante.
03:46Et puis, il y a eu de nouvelles frappes israéliennes cette nuit sur le Liban.
03:50Une infrastructure du Hezbollah a été touchée en plein cœur de Beyrouth.
03:546 personnes sont mortes, 7 autres ont été blessées.
03:57Un peu plus tôt de ça, elle a émis un nouvel ordre d'évacuation dans la banlieue sud de la capitale libanaise, déjà désertée par ses habitants.
04:03Trois nouvelles frappes aériennes ont touché ces quartiers hier soir.
04:06Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
04:09Et je remercie Chana Lusso, merci beaucoup.
04:11Louise Garnier est avec nous, elle est responsable de l'Uni à Sciences Po.
04:16Et vous nous raconterez ce qui se passe en ce moment dans cette institution.
04:20Nous sommes également avec Sarah Salman et son meilleur ami, Philippe Bilger.
04:25Non mais, attendez Pascal, ne crée pas une animosité qui n'existe pas.
04:30Dites aux téléspectateurs ce qu'il s'est passé avant la présentation.
04:34Vous m'avez envoyé un texte qui a été rendu...
04:36J'aime énormément la politesse.
04:38Vous n'avez pas de politesse.
04:40D'où la commission du bon goût et de la politesse.
04:42Je réagirai de la même manière devant le terme connerie dit par qui que ce soit ici.
04:47Je ne tolère pas l'impolitesse.
04:49C'est vrai que vous avez des idées ineptes.
04:51Il ne faut pas se vexer comme ça, Philippe, vous savez.
04:53Vous avez le droit de parler correctement.
04:55Non mais le terme connerie n'est pas une insulte.
04:57C'est un droit inscriptible.
04:58C'est un droit reconnu que peu de gens connaissent.
05:00Voilà.
05:01Et vous-même, jusqu'à nouvel ordre, même si vous êtes parfois, je dirais, rapide dans vos raisonnements,
05:09je ne vous ai jamais entendu dire de quelqu'un qui...
05:13Il vous a dit gentiment que vous disiez...
05:15C'est drôle comme vous dalle.
05:17C'est étrange comme vous avez des indulgences surprenantes.
05:20C'est vrai aussi.
05:21Oui, c'est vrai.
05:22Je salue notre ami Gauthier Lebray, qui est là.
05:25Olivier Bardagolle.
05:27Alors, Bardagolle et M. Carré-Roux, je vous ferai écouter ce qu'a dit tout à l'heure Douglas Kennedy.
05:32Alors, on va juste commencer par une information qui n'est pas politique.
05:35Mais ce matin qui m'a fait réagir, je trouve cette information extraordinaire pour tout vous dire.
05:39On a découvert un dinosaure.
05:41À Angoulême.
05:42Je vois.
05:43Je trouve que c'est extraordinaire.
05:45Et il a 140 millions d'années.
05:48140 millions d'années.
05:49Et il y a un convoi exceptionnel qui se prépare parce qu'après la découverte en Charente d'une nouvelle espèce de sauropode géant,
05:56regardez, je ne sais même pas comment ça arrive,
05:58140 millions d'années après, une partie du squelette de ce dinosaure herbivore sera transférée au muséum d'histoire naturelle.
06:05Les fouilles conduites cet été sur le site d'Angéac ont permis de dégager les restes d'une nouvelle espèce de sauropode.
06:13En 2010, on a découvert un sauropode qui avait placé le site fossilaire d'Angéac dans la carte paléontologique.
06:21Le plus gros animal sur Terre, c'est l'éléphant.
06:26Il fait 6 mètres.
06:27Dans la mer, c'est la baleine.
06:29Si vous voyez une baleine dans les bois, je vous l'ai dit tout à l'heure, faites attention.
06:31C'est que vous avez un peu forcé.
06:33Mais en revanche, sur Terre, c'est 6 mètres.
06:36Et là, c'est 30 mètres.
06:3830 mètres.
06:39Alors moi, ça me fascine.
06:42Et ça, 140 millions d'années.
06:4430 tonnes.
06:45Et on va le faire venir au muséum d'histoire naturelle.
06:48Au lieu des habituels ossements de Thuriazor, les chercheurs ont en effet mis au jour les restes.
06:54En plus, c'est une nouvelle espèce.
06:5515 à 20 mètres de long.
06:57Pour un poids de 30 tonnes.
06:58Ça ne vous fascine pas ?
06:59Ah si, mais j'ai eu peur quand vous avez parlé d'un dinosaure.
07:02J'ai cru qu'à nouveau, vous alliez m'attaquer.
07:05Non, mais...
07:06Mais heureusement...
07:08Ah mais ça me fascine.
07:10Ne me donnez pas des idées comme ça.
07:12Je vous assure, je suis fasciné par ça.
07:14Mais beaucoup de gens sont fascinés par le dinosaure.
07:16Et surtout, on peut revoir peut-être...
07:18Alors je le dis, nos amis d'Europe peuvent pas voir, évidemment, les photos.
07:23Mais je trouve ça tellement incroyable.
07:24Donc je voulais vous faire part de cela.
07:26C'est le fémur de ce dinosaure.
07:29Bon, dans les infos ce matin.
07:30Info importante, c'est Gérald Darmanin qui a dit il y a quelques secondes...
07:34Il sort la nitroglycérine contre Michel Barnier puisqu'il a dit que le budget en l'état était inacceptable.
07:40Il n'accepte pas la hausse des impôts.
07:42Mais il a fait le budget ?
07:43Il y a une première esquisse puisque Laurent Saint-Martin, ministre des Comptes publics,
07:47a annoncé ce matin que 0,3% des foyers seraient concernés par la hausse des impôts.
07:53Les foyers les plus aisés.
07:55Sans préciser à combien de pourcents ils seraient prélevés davantage.
07:59Sans aller plus loin.
08:01Oui, je vois votre tristomine, Pascal.
08:03Non, ça passe.
08:04Vous nous direz, du coup, un retour sur expérience.
08:06C'est vrai que ça passe.
08:08Et donc Gérald Darmanin dit que c'est inacceptable.
08:11Mais ça fait deux fois que Gérald Darmanin fait le coup à Michel Barnier.
08:14Puisque, souvenez-vous, au moment où la hausse des impôts fuite dans la presse,
08:17c'est d'ailleurs lui qui est responsable de la fuite,
08:19le lendemain, il dit dans une matinale,
08:21il ne faut pas rentrer au gouvernement s'il y a une hausse d'impôts.
08:24Donc là, c'est une petite déclaration de guerre.
08:26Alors, il dit, je ne voterai pas le budget.
08:27Sauf qu'il n'y aurait pas eu de vote sur le budget.
08:29Parce que c'était 49-3.
08:30Donc ça ne change rien.
08:31Alors non.
08:32Ça veut dire 49-3, après, vous pouvez faire tomber le gouvernement.
08:35Est-ce que Gérald Darmanin va faire tomber le gouvernement sur une hausse d'impôts
08:38dans laquelle il y a une majorité de ministres de son camp ?
08:41Je vais vous dire, c'est du racket.
08:43C'est-à-dire qu'on a supprimé la taxe d'habitation.
08:45Demandez à tous les gens qui nous écoutent en ce moment,
08:48les taxes foncières ont explosé.
08:51Ce qui se passe dans ce pays est du racket.
08:55C'est un scandale.
08:56Si la droite vote ça, elle se déshonore.
08:59Elle se déshonore.
09:01C'est la droite qui est d'accord.
09:03Si la droite vote ça, sur les hausses d'impôts, elle se déshonore.
09:06Une nouvelle fois, ce n'est pas nouveau, elle passe son temps à se déshonorer.
09:09C'est 0,3 % des foyers.
09:11Les retraités, on retarde l'indexation des retraits de six mois.
09:18On va gagner 3,7 milliards.
09:21Est-ce qu'on retarde l'indexation ?
09:23C'est déjà arrivé en 2014.
09:25170 euros par mois de manque à gagner pour les retraités
09:29qui auront d'ailleurs une CSG moins importante que les autres.
09:33C'est très impressionnant.
09:35Il y a une âme nationale.
09:37C'est vrai que c'est un pays qui est très déchiré,
09:39qui est très divisé.
09:41Vous savez à combien elle est aujourd'hui, la CSG ?
09:439,2.
09:44C'est-à-dire que sur votre salaire brut,
09:469,2 qui va aux impôts pour en faire ce qu'ils en font.
09:49C'est du racket.
09:51Comme les gens acceptent ça, ils acceptent.
09:53Si on les retraitait, je voudrais revenir sur un engagement public d'Emmanuel Macron
09:57en juin dernier en disant
09:59qu'il n'en sera jamais question.
10:01Ça ne sera pas une variable d'ajustement.
10:03On ne leur demandait jamais d'effort puisque c'est eux qui votent.
10:05Concernant LR, c'était, il me semble, une ligne rouge pour LR.
10:08On ne touchera pas aux pensions.
10:10Laurent Wauquiez, manifestement,
10:12accepte les hausses d'impôts,
10:14mais la droite...
10:16Il y aura quand même deux tiers sur les trois.
10:18Il y a deux tiers de baisse des dépenses.
10:21Un tiers de hausse d'impôts.
10:23Deux tiers des baisses de dépenses.
10:25C'est la promesse de Michel Barnier.
10:27Si vous ne demandez pas d'effort à personne, forcément, après...
10:29J'ai 40 milliards à moi.
10:31Mais enfin, je dépense.
10:32Qu'est-ce que vous voulez ?
10:33On est le pays, déjà, on va encore continuer.
10:36C'est confiscatoire.
10:38Si ils ont des soucis d'économie,
10:41qu'ils viennent nous voir, je vous assure, on va en trouver.
10:43Très vite.
10:450,3 %.
10:47Et les retraités à qui on ne demande jamais d'effort,
10:49les pensions ont été augmentées en février dernier
10:51parce que c'est le corps électoral qui vote le plus.
10:53Donc oui, évidemment, c'est une petite révolution.
10:55Est-ce qu'il faut favoriser les actifs sur les retraités ?
10:57La question peut être posée aussi.
10:59Mais le PDG de Total a dit hier à New York
11:01qu'il était d'accord sur la taxation des rachats d'actions.
11:04J'aimerais juste faire une réflexion d'ordre général.
11:11Il y a une sorte de contradiction politique qui est en train de se nouer.
11:15D'un côté, on a eu de la part du Premier ministre
11:19un certain nombre, je dirais, de bonnes ondes.
11:21Bonnes ondes, par exemple,
11:23dans son gouvernement,
11:25à l'Assemblée nationale,
11:27et ses répliques face à un certain nombre de présidents de groupes,
11:31à commencer par M. Attal,
11:33mais les autres aussi.
11:35Donc c'était des bonnes ondes.
11:37Et j'ai commencé, d'ailleurs, je suis convaincu
11:39que chacun d'entre vous, comme moi,
11:41a entendu des gens qui sont venus me voir,
11:43et encore hier, en faisant mes courses dans la rue,
11:45les gens m'ont dit
11:47« Ah, quand même, vous le connaissez, ce Barnier ?
11:49Il est quand même pas mal. »
11:51Des gens qui manifestent...
11:53Il y a une bonne onde,
11:55et on va le voir probablement dans les sondages.
11:57Et par contre,
11:59je veux dire, la contradiction...
12:01Dans le 7e arrondissement,
12:03entre Fauchon et Édian,
12:05des gens sont venus voir Gardien.
12:07Et finalement,
12:09on l'a échappé, Ben !
12:11Là, vous êtes vraiment...
12:13Vous êtes insolent.
12:15C'est vrai.
12:17Je retire mon insolence.
12:19Dans le 15e,
12:21dans la partie populaire du 15e,
12:23et dans un magasin...
12:25Dans la ZAD du 15e.
12:27Dans les HLM du 15e.
12:29Pas la Mecque de la bourgeoisie.
12:31Vous m'avez pas laissé finir, ma frère.
12:33Parce que je suis insolent.
12:35Face à ces bonnes ondes
12:37qui sont émises
12:39par M. le Premier ministre,
12:41et aussi peut-être par M. Retailleau,
12:43dans un certain nombre de domaines,
12:45je vois malheureusement,
12:47et vous avez la preuve,
12:49un certain nombre de décisions
12:51qui paraissent malencontreuses.
12:53Sur les impôts, sur les retraits...
12:55Par exemple, vous êtes à la retraite.
12:57Oui.
12:59Décidément, on est déjà concernés par les deux.
13:01Comment expliquer
13:03à un retraité
13:05qui a 1200 euros par mois,
13:07il y en a beaucoup,
13:09qu'on va lui piquer à peu près
13:112 %
13:13dans la mesure où on ne revalorisera pas
13:15avant six mois.
13:17Et que dans le même temps, pour flatter
13:19je ne sais quelle extrême-gauche,
13:21on aborde,
13:23si vous voulez, par anticipation,
13:25une hausse du SMIC de 2 %.
13:27Alors le retraité va se dire, on se fout de lui.
13:29Je rappelle...
13:31Et on écoutera Emmanuel Macron tout à l'heure,
13:33un des premiers budgets
13:35de la dépense publique, c'est les retraites.
13:37C'est un quart des dépenses de l'État.
13:39Un quart des dépenses de l'État.
13:41350 milliards par an.
13:4317 millions de retraités
13:45qui nous regardent, peut-être, en ce moment.
13:47Donc évidemment, tu as un effet de levier.
13:49Dès que tu fais quelque chose sur les retraites,
13:51sur 17 millions de personnes,
13:53forcément, tu gagnes beaucoup d'argent.
13:55Tu gagnes beaucoup d'argent
13:57très rapidement.
13:59On en reparlera tout à l'heure, mais je voulais qu'on parle de Sciences Po
14:01avec vous, Louise Garnier.
14:03Parce qu'effectivement,
14:05ça fait partie, je disais,
14:07la société nous teste tous les jours.
14:09Elle nous teste, elle nous teste, elle nous teste.
14:11Et c'est vrai que ceux qui dirigent
14:13sont des somnambules, ou des lâches,
14:15ou des gens qui ne veulent pas voir, ou des planqués,
14:17ou des petits hommes gris. Vous choisissez le mot que vous voulez.
14:19Mais il y a quelque chose qui ne va pas dans ce pays.
14:21Et il y a un nouveau directeur à Sciences Po
14:23qui me dit qu'il est formidable, cet homme-là, il est ferme.
14:25J'espère. C'est-à-dire que les gens qui ont manifesté contre l'intifada,
14:27c'est dehors. C'est dehors.
14:29Il n'y a même pas de discussion.
14:31Mais, je le sais, il ne fera rien.
14:33Comme M. Edzel, qui était proposé comme un ouvre.
14:35M. Edzel, si je suis ministre,
14:37comme l'Antiwalk, il prend sa voiture,
14:39c'est déjà Rue Saint-Guillaume, là.
14:41On disait que c'était la fermeté qui arrivait à l'enseignement supérieur.
14:43Mais il ne se passera rien. Rien, rien, rien.
14:45Ils sont là, dans leur bureau,
14:47à laisser faire le pays.
14:49Déjà, pour les manifestations qui avaient eu lieu avant l'été,
14:51il ne s'est rien passé. On nous avait dit qu'il y aurait des sanctions,
14:53et il n'y a pas eu de sanctions.
14:55Le politique, c'est d'agir.
14:57Autrement, ça ne sert à rien.
14:59M. Edzel, qu'il agisse, il est dans son bureau.
15:01J'ai appris, on m'a rapporté à Sciences Po,
15:03qu'il y aurait des sanctions. Non pas contre ceux
15:05qui ont arraché les affiches de Philippines,
15:07mais contre ceux qui ont filmé les affiches
15:09en train d'être arrachées.
15:11On voit le sujet, Louise, et vous me dites l'état d'esprit
15:13dans lequel vous êtes. Vous êtes à l'Uni,
15:15qui est un syndicat plutôt de droite,
15:17donc ça doit être difficile d'être à l'Uni
15:19à Sciences Po, mais voyez le sujet
15:21de Maxime Lavandier.
15:27Des messages de soutien à la Palestine,
15:29des appels à l'intifada
15:31ou encore ce slogan
15:37des colonialistes, le tout sous les applaudissements
15:39de certains étudiants.
15:43Ce rassemblement a eu lieu
15:45ce mardi dans le hall de Sciences Po Paris
15:47à l'initiative de plusieurs
15:49organisations étudiantes.
15:51La scène a été filmée par un membre
15:53de l'Uni et selon le délégué
15:55syndical, le message est très clair.
15:57L'intifada, il faut comprendre
15:59que là, on parle de lutte armée
16:01et quand eux, ils parlent de lutte armée,
16:03ils parlent de lutte armée contre Israël,
16:05ils parlent aussi de lutte armée
16:07contre ce qu'ils considèrent comme les alliés d'Israël,
16:09c'est-à-dire l'Occident et donc la France.
16:11À l'occasion d'une table ronde
16:13sur la rentrée universitaire hier matin
16:15à l'Assemblée, certaines personnalités politiques
16:17comme Julien Audoul, porte-parole
16:19du RN, ont réagi.
16:21Hier, des étudiants d'extrême-gauche, masqués,
16:23portant des keffiers, ont organisé
16:25un meeting improvisé pro Hamas et pro Hezbollah
16:27dans le hall de Sciences Po Paris
16:29en appelant au soulèvement.
16:31Depuis les massacres du 7 octobre, Sciences Po Paris
16:33et d'autres grandes écoles et universités
16:35sont devenues la honte
16:37de l'enseignement supérieur français
16:39et des fabriques antisémites.
16:41Pour le moment, le ministre de l'enseignement
16:43supérieur, Patrick Quetzel,
16:45ne s'est pas exprimé sur le sujet.
16:47Sciences Po est l'illustration de la déliquescence
16:49et de la soumission de la France.
16:51Est-ce que tous ces jeunes gens
16:53qui sont manifestés sont des étudiants
16:55à Sciences Po ? Oui, bien sûr,
16:57ce sont tous des étudiants à Sciences Po qui se donnent rendez-vous.
16:59Moi, ce qui m'étonne, c'est l'importance
17:01de l'accord de rassemblement qui a eu lieu mardi,
17:03puisque pour nous, étudiants de Sciences Po,
17:05on les voit toutes les semaines, tous les jeudis,
17:07de midi 15 à midi 30, donc jeudi,
17:09là, juste après, ce midi,
17:11ils seront encore. Il y a une minute de silence
17:13qui est organisée, pourquoi pas une minute de silence,
17:15mais si vous voulez, quand vous amenez des mégaphones
17:17et que vous êtes masqués avec des keffiers
17:19pour faire une minute de silence, je ne suis pas sûre
17:21qu'on soit seulement sur l'hommage. Il y a aussi des revendications
17:23très violentes qui sont proférées de manière hebdomadaire.
17:25Mais est-ce qu'elles sont illégales, ces revendications ?
17:27Non, bien sûr que non, elles ne sont pas du tout illégales,
17:29elles sont totalement acceptées. Si vous voulez,
17:31c'est un espèce de compromis qu'a trouvé l'administration,
17:33on les autorise à faire le bazar pendant un quart d'heure,
17:35ensuite, on cite la fin de la récré, et tout n'est pas en cours.
17:37C'est un scandale. Alors, regardez
17:39la séquence qu'on a montée
17:41où on entend précisément
17:43les revendications
17:45qui, à mon avis, tombent sous le coup de la loi, je pense.
17:47Regardez.
17:49Marine Lançon, est-ce qu'on peut voir la séquence ?
17:51Séquence
17:53qu'on avait prévue de voir.
17:55Voyons, là, cette séquence.
17:57Elle me dit, Marine Lançon,
17:59que cette séquence arrive. Voyons, là.
18:11Bon, Abba le coloniaire, c'est...
18:13Voilà, il n'y a pas de soucis,
18:15il n'y a pas de soucis, mais l'intifada, me semble-t-il,
18:17ça tombe sous le coup de la loi, quand même.
18:19Il peut avoir un...
18:21Il peut très bien défendre la cause palestinienne,
18:23il peut très bien avoir un propos sur la colonisation
18:25de l'Allemagne, mais à condition
18:27qu'on soit très clair sur l'annonciation de l'antisémitisme.
18:29Donc, dans ces cas-là, il y a une...
18:31Comment ça s'appelle ? L'article 40.
18:33Donc, le procureur,
18:35il pourrait le faire, comme pour monsieur
18:37l'autre jour, ce prédicateur
18:39qui était dans la rue.
18:41Parce que j'ai regardé, c'était en mai 2024,
18:43huit étudiants devant la section discipline
18:45pour les manifestations. Pour l'instant,
18:47il n'y a pas eu de sanctions. Vous avez dit, il y aura des sanctions.
18:49Et là, on nous met un nouveau directeur
18:51en nous disant, tout va changer. S'il ne réagit pas maintenant,
18:53ça nous montre qu'il ne réagira pas
18:55et qu'on va passer l'année comme ça.
18:57Il ne fera rien.
18:59Monsieur Edzel ne fera rien.
19:01S'il fait quelque chose aujourd'hui,
19:03le signal envoyé, c'est stop.
19:05Mais il faut voir...
19:07Il faudrait que la direction
19:09de Sciences Po, elle-même,
19:11prenne l'initiative de poursuite,
19:13dise, c'est scandaleux.
19:15Elle ne le fera pas. Non, là, je vous rejoins.
19:17Donc, c'est pour ça...
19:19C'est une invitation à recommencer.
19:21C'est la permanence de la société qui est testée.
19:23Mais comment peut-on
19:25imaginer ce
19:27manque d'autorité de l'université
19:29et des dirigeants français ? Je trouve ça absolument
19:31incroyable. Alors, voyons Gilles Kepel,
19:33qui était ce matin, que vous connaissez, avec
19:35Sonia Mabrouk, et la question lui a été posée.
19:37Que dit-il ?
19:39Sa Sciences Po Paris,
19:41avec des appels très clairs à l'intifada
19:43ou encore ce slogan, à bas les colonialistes.
19:45On vient d'en parler.
19:47Un rassemblement dans le hall de Sciences Po
19:49et là, il y avait de nombreux étudiants
19:51masqués, portant des kiffiers.
19:53À bas le colonialisme. Qu'est-ce qu'on peut faire
19:55par rapport à ce slogan ? C'est l'inversion
19:57que vous décriviez il y a quelques minutes.
19:59Oui, en grande partie. Alors, à Sciences Po même,
20:01j'y ai été longtemps professeur,
20:03et le nouveau
20:05directeur prend ses fonctions
20:07maintenant. Je crois
20:09que c'est quelqu'un qui a les pieds sur
20:11terre. Et donc,
20:13maintenant...
20:15Est-ce que les étudiants comme ça, on leur place à Sciences Po ?
20:17Oui, je découvre la chose.
20:19Effectivement,
20:21j'espère que
20:23par exemple, quelqu'un comme moi
20:25ou un autre que moi,
20:27pourra toujours s'exprimer et faire cours.
20:29Mais si vous en êtes parti,
20:31c'est bien la preuve que quelqu'un comme vous
20:33ou vous-même, vous ne pouviez plus vous exprimer.
20:35Oui, enfin, la Sciences Po,
20:37je n'y étais plus depuis longtemps. Mais effectivement,
20:39j'ai été poussé hors de l'école normale
20:41supérieure parce que je ne suis pas
20:43woke et j'ai été mis à la retraite
20:45et j'ai été anticipé pour cette raison,
20:47si vous voulez. Et effectivement, ça, ça pose
20:49un problème dans l'université
20:51française d'aujourd'hui.
20:53Le nouveau directeur de Sciences Po, justement,
20:55a appelé à ce que
20:57la liberté d'expression soit reconnue.
20:59Effectivement, on a l'impression
21:01que ceux qui ne sont pas dans la ligne
21:03de ce que vous venez
21:05de montrer à l'instant,
21:07n'ont plus véritablement la possibilité
21:09de s'exprimer. Et ça, ça pose un problème
21:11pour la pérennité même de l'institution
21:13et pas seulement à Sciences Po,
21:15mais dans le reste du monde.
21:17C'est pourquoi un directeur
21:19qui a des convictions
21:21et qui est fort, c'est important.
21:23Louise Garnier, vous êtes en quelle année à Sciences Po ?
21:25J'ai un Master 1.
21:27C'est-à-dire, ça, c'est la quatrième année.
21:29Comment vous jugez aujourd'hui l'enseignement
21:31qui est donné à Sciences Po
21:33et les professeurs qui interviennent ?
21:35Alors moi, j'ai la chance d'un Master très peu idéologique
21:37puisque j'utilise le droit et la finance,
21:39donc disons qu'on est plutôt préservé. Maintenant, à Sciences Po,
21:41ce qui a été dit et ce qu'on a entendu est très vrai,
21:43la liberté d'expression et le pluralisme
21:45sont en grave danger dans le sens où
21:47tous les étudiants qui se sentent plus à droite
21:49qu'Emmanuel Macron sont traités de fascistes
21:51dès qu'ils ouvrent la bouche et c'est vraiment
21:53épuisant et c'est un grand danger
21:55pour ensuite les futurs dirigeants qui vont arriver en politique
21:57qui n'ont jamais entendu de pensée contraire à la leur.
21:59La bataille des idées,
22:01la fameuse bataille des idées, on cite Gramsci
22:03régulièrement, mais là, on a un exemple
22:05de bataille des idées avec des dirigeants,
22:07sans doute des professeurs aussi,
22:09qui eux-mêmes sont woke.
22:11Disons que les professeurs
22:13qui ont envoyé l'éviction de Pascal Perrineau
22:15en juin dernier, qui était quand même professeur
22:17émérite, donc qui pouvait continuer à enseigner,
22:19qui donnait des cours absolument fabuleux et qui a été poussé
22:21à la sortie pour avoir
22:23dénoncé le wokeisme, je suppose
22:25qu'en tant que professeur, on sait qu'il y a des choses qu'on ne peut pas dire.
22:27Qu'est-ce qu'on ne peut pas dire ?
22:29Je pense que c'est même pas
22:31qu'ils ne peuvent pas dire, juste qu'il y a très peu de profs de droite,
22:33pour être très honnête, à Sciences Po, on en croise très peu
22:35et quand on les croise, on se donne le nom pour tous
22:37de prendre le cours, c'est vraiment rarissime.
22:41Je vous assure, c'est un sujet
22:43essentiel de la société française,
22:45parce que c'est la bataille des idées,
22:47que la bataille des idées à l'université,
22:49mais aussi dans le domaine artistique,
22:51pas comme ça.
22:57Là, il y a une sorte d'intolérance,
22:59c'est-à-dire qu'aujourd'hui...
23:01Qu'est-ce qu'il y a ?
23:03Il y a encore une nouvelle...
23:05Il y a une nouvelle sirène.
23:09Avant, j'avais...
23:11On avait Édouard Balladur,
23:13mais pourquoi Marine, vous changez tous les... Elle m'entend, Marine ?
23:15Vous pouvez parler ?
23:17Bonjour, Marine !
23:19Comment ça va ?
23:21Oui, pourquoi vous avez mis une nouvelle sirène ?
23:27J'ai essayé de réfléchir à ça.
23:29Thomas Hill, bonjour,
23:31Thomas Hill d'Europe 1.
23:33On est proche du carillon d'Europe 1, c'est pas mal.
23:35Exactement.
23:37Vous avez été, comme moi,
23:39subjugué par cette affaire de dinosaures ?
23:41C'est incroyable. Un dinosaure de 30 mètres ?
23:43Oui.
23:45C'est incroyable.
23:47Les plus petits.
23:4930 tonnes, vivants en plus, c'est ça qui est le plus étonnant.
23:51Vivants, oui, c'est ça le plus fou.
23:53Et on aura une interview exclusive,
23:55évidemment, de ce dinosaure tout à l'heure.
23:59On vous écoute jusqu'à 11h,
24:01évidemment, sur Europe 1.

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