• il y a 3 mois
Avec Bruno Attal, ancien policier, président de l'association "Touche pas à mon flic" et auteur de "Un flic à liquider" éd. Touche pas à mon flic

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Transcription
00:00intéressant, parce qu'il dit, en toute sincérité,
00:0325 ans de police, qu'est-ce qu'a fait Bruno Attal, d'ailleurs,
00:08on avait dit qu'il n'avait pas travaillé autant que ça, mais on va en parler effectivement avec Bruno Attal,
00:14qui aujourd'hui tient un bar à Paris, notamment, notamment,
00:17du côté du Panthéon, je signale pour ceux que ça intéresse, ça s'appelle Ces années-là.
00:21Et puis, Bruno Attal, effectivement, on a entendu ce qui s'est passé, je résume d'ailleurs
00:27quelqu'un, Nicolas B, a assez bien résumé ce qui s'est passé, là,
00:32encore une fois, avec ce drame, il dit ceci, il dit, au fond, qui sont,
00:36on se demande qui sont les responsables de ce qui s'est passé avec le meurtre de Philippine.
00:41Bon, le meurtrier présumé, Thao,
00:44le juge des libertés qu'il a libérés,
00:46le ministère de l'Intérieur qui n'a pas fait exécuter l'obligation de quitter le territoire français,
00:51et à ce propos, le nouveau ministre de la Justice, pardon, Didier Migaud,
00:58qui était anciennement président de la Cour des Comptes,
01:01donc le nouveau garde des Sceaux, a été à la sortie de la prison de la Santé à Paris,
01:06et on a parlé un peu de son domaine et de ce qu'il allait faire,
01:11et il a mis en garde, Didier Migaud, écoutez.
01:15Je crois que le laxisme de la justice n'existe pas,
01:20il faut en convaincre celles et ceux qui le pensent.
01:24Qu'il y ait des possibilités d'améliorer, bien sûr, les réponses, c'est évident.
01:29Je suis très conscient que le citoyen, justement, peut penser que les sanctions sont insuffisantes.
01:37Bon, il faut aussi de la pédagogie vis-à-vis du citoyen,
01:41mais nous sommes dans un état de droit, il y a des règles qui existent, on doit les respecter.
01:46Voilà, il y a des règles qui existent, on doit les respecter.
01:49Alors Bruno Attal, voilà, il dit que le laxisme de la justice n'existe pas.
01:54C'est un scandale, un scandale de dire ça.
01:56Enfin, j'imagine les parents de Philippines devant leur téléviseur, ça doit être horrible.
02:01On parle de ce genre de faits divers qui sont maintenant des faits de société,
02:05parce qu'on peut les éviter.
02:06On ne peut pas éviter tous les crimes, hélas,
02:09mais ceux-là, on peut les éviter, parce que si la justice, si l'État faisait son travail,
02:14au moins ceux qui tuent, qui violent et qui ont des obligations de quitter le territoire étaient exécutés,
02:19on pourrait éviter les meurtres de Lola, les meurtres aujourd'hui de Philippines.
02:23Et d'avoir un ministre qui prend le relais, finalement, de M. Dupont-Moretti,
02:26qui nous disait que la France n'est pas un coupe-gorge et que c'est un sentiment d'insécurité,
02:30finalement, on a le même, peut-être en pire.
02:32Alors, est-ce qu'on peut faire pire que M. Dupont-Moretti ?
02:34On verra, puisqu'il vient d'arriver, mais déjà, comment c'est ?
02:37Accordons-lui le bénéfice du doute.
02:39Avec ces déclarations-là, comme celle-ci, enfin, imaginez un peu les victimes.
02:44Alors, justement, vous avez été très longtemps policier, on le sait, 25 ans,
02:49vous avez 50 ans aujourd'hui, Bruno Attal,
02:53et au fond, alors, parlons juste des OQTF.
02:56Vous avez eu à vous occuper des OQTF en tant que policier ?
02:58Oui, bien sûr, j'étais à la police aux frontières de Nice, au centre de rétention,
03:01donc on faisait que des OQTF,
03:03et c'est vrai que toutes les personnes qu'on souhaite renvoyer dans leur pays
03:07sont aidées par toutes les associations, qui sont financées avec nos impôts,
03:11pour trouver et pour mettre un grain de sable dans le rouage du mécanisme.
03:15Moi, j'avais dit que sur 1% des gens qu'on voulait vraiment renvoyer chez eux,
03:20on est arrivé à les renvoyer.
03:21Et ceux qui posent le moins de problèmes, les OQTF, finalement, qui posent le moins de problèmes,
03:25eux n'ont pas les codes, j'en parle dans le livre,
03:29un vieux chibani qui ne pose pas de problème, qui travaillait au black,
03:32lui, il n'avait pas les codes, donc on le renvoyait assez facilement.
03:35Tous ces délinquants, ces criminels ont tous les codes.
03:39Les associations le disent devant nous, policiers,
03:41pourquoi tu as gardé ton passeport ?
03:43On vous a dit de déchirer vos passeports.
03:45On vous a dit de garder le silence.
03:47On en donne des conseils de ce genre, c'est ça ?
03:49Devant nous, devant les policiers,
03:51à chercher la virgule qui ne va pas dans le procès verbal,
03:53et pour essayer de garder ces gens...
03:55Après même, les femmes de ces associations,
03:59des fois, se retrouvent à se marier avec l'OQTF,
04:01qui est dans le centre de rétention.
04:03On a eu à peu près tous les...
04:05Vous avez même eu ça ?
04:07Oui, j'ai déjà vu ça.
04:09Et l'OQTF était rigolé avec ses copains quand elle partait, parce qu'elle n'était pas très jolie.
04:11Il rigolait en disant...
04:13Mais le summum, c'est quand même d'avoir un enfant.
04:16Il fallait absolument lui faire un enfant.
04:18Mais là, sur Philippines, c'est vraiment une tragédie.
04:21Et moi, je trouve que c'est un scandale.
04:25Je pense que même les parents de ces victimes
04:27devraient déposer plainte contre l'État,
04:29puisque l'État n'obéit pas à ses obligations.
04:33C'est une obligation, vous l'avez bien dit,
04:35de quitter le territoire.
04:37Quand vous ne payez pas vos impôts, c'est une obligation de payer vos impôts.
04:39Je peux vous dire que, faibles avec les forts, forts avec les faibles,
04:41si vous ne payez pas vos impôts, M. Oberkoff,
04:43ne vous inquiétez pas, on va vous y contraindre très facilement.
04:45Mais alors, Bruno Attal, justement,
04:47vous parlez dans votre livre,
04:49un flic à liquider, je rappelle le titre,
04:52vous expliquez qu'effectivement, cette espèce de...
04:56Comment dirais-je ?
04:58Alors, Didier Migaud parlait
05:00d'un laxisme qui n'existait pas,
05:02mais autrement, c'est quoi ?
05:04C'est tout un système qui s'est mis en place
05:06pour laisser faire, laisser aller.
05:08Alors, à chaque fois, on voyait Gérald Darmanin,
05:10qui n'est plus ministre de l'Intérieur,
05:12maintenant, bien sûr, depuis quelques jours,
05:14c'est Bruno Retailleau, mais qui disait,
05:16oui, écoutez, on va condamner fermement,
05:18ce n'est plus possible, ça ne peut plus exister.
05:20On fait les marches blanches,
05:22on fait les bougies,
05:24on fait les fleurs, et puis après,
05:26rien ne se passe.
05:28C'est que de la communication, tout simplement.
05:30Déjà, il faut qu'un ministre de l'Intérieur
05:32marche main dans la main avec un ministre de la Justice.
05:34Il faut aussi peut-être sanctionner les juges.
05:36C'est-à-dire que, quand un policier
05:38commet une erreur, il est sanctionné.
05:40Quand un chirurgien commet une erreur,
05:42il est sanctionné.
05:44On ne juge pas les juges, vous voulez dire ?
05:46Surtout, en plus, avec le syndicat de la magistrature,
05:48pendant les émeutes de l'affaire Nahel,
05:50ils vous disaient, mais nous, on va relâcher
05:52les jeunes révoltés.
05:54Vous les lisez comme ça ?
05:56Il y a eu un tweet en disant
05:58que ces enfants se révoltaient
06:00et qu'on ne voulait pas les mettre en prison.
06:02Donc, oui, il faut mettre
06:04un gros coup de pied dans la fourmilière,
06:06et les lanceurs d'alerte comme moi, comme M. Pratt,
06:08quand on dit ce qui se passe
06:10à l'intérieur, on essaie de couper les têtes,
06:12et on a essayé de me couper la tête,
06:14mais je combats
06:16les puissants, je combats M. Macron,
06:18je combats M. Darmanin.
06:20On vous a révoqué, d'ailleurs.
06:22J'ai été révoqué de la police nationale en personne
06:24par M. Darmanin, donc le procès aura lieu
06:26certainement en 2025 pour ma réintégration
06:28parce que je suis le premier...
06:30Parce que vous l'avez attaqué ?
06:32Oui, j'ai attaqué l'administration, parce que je suis le premier syndicaliste
06:34de France à avoir été révoqué pour avoir critiqué
06:36le gouvernement. Je suis le premier syndicaliste
06:38de France, toute
06:40administration confondue.
06:42Donc on a voulu me couper la tête,
06:44liquider, comme le dit bien mon bouquin.
06:46Il y a eu des...
06:48On a mis quatre policiers d'IGPN sur mon dos pendant
06:50deux ans pour essayer de trouver.
06:52On a fouillé dans mon dossier, on a essayé de trouver parce qu'il faut couper la tête
06:54de Bruno Attal.
06:56Il y a même un article dans Le Parisien qui disait que j'agassais l'Elysée.
06:58Donc ça, ça sera mon fait d'arme.
07:00Voilà. Et donc,
07:02quand on trouve pas, on fabrique.
07:04Et je vous en parlais en rentaine, on a fabriqué
07:06une fausse information.
07:08Alors juste, on a dit, mais Bruno Attal,
07:10il n'a rien fait pendant des années,
07:12il était, enfin,
07:14ils ont pas rempli le mot, planqué, mais pratiquement...
07:16Non, maladie, en arrêt maladie.
07:18Oui, c'est ça, il était en arrêt maladie, mais pendant des années.
07:20Alors, qu'est-ce qui s'est vraiment passé, Bruno Attal ?
07:22Comme si ça pouvait être possible d'être en arrêt maladie
07:24pendant onze ans, et je vais révéler une chose
07:26à votre micro, je l'ai jamais révélée à personne,
07:28mais j'ai travaillé pendant huit ans au service secret français.
07:30Donc, j'ai des trous dans mon emploi du temps.
07:32M. Darmanin était obligatoirement
07:34au courant que je travaillais pour un service secret.
07:36Donc, comme il y avait des trous dans mon emploi
07:38du temps, ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont inventé
07:40une histoire d'arrêt maladie.
07:42C'était dans le dossier GPN
07:44de Ligne, et une taupe
07:46au ministère de l'Intérieur a sorti ce dossier,
07:48il l'a donné William Bolligny,
07:50un journaliste européen, qui a reconnu,
07:52devant ma caméra, qu'on lui avait
07:54donné ça, et que la vérité n'était pas très
07:56importante. L'importance, c'était de couper la tête de Bruno Attal.
07:58Et donc, je vous annonce aussi
08:00à ce micro, donc ça fait un an que le dossier est prêt,
08:02que j'attaque donc M. Darmanin,
08:04j'accuse M. Darmanin
08:06de complicité, de violation du secret professionnel,
08:08et donc je l'attaque à la Haute Cour de Justice
08:10de la République, alors on a d'autres faits
08:12avec mon avocat, on attendait, on va pas vous mentir,
08:14que M. Darmanin ne soit plus aux manettes,
08:16parce que quand vous attaquez un ministre de l'Intérieur
08:18qui est en fonction, c'est plus compliqué,
08:20vous avez des pressions, et je peux vous dire
08:22qu'on en a eu. Donc M. Darmanin,
08:24rendez-vous au tribunal, je vous
08:26attaque, je vous accuse d'avoir été complice,
08:28d'avoir sorti
08:30un dossier, en l'occurrence mon dossier IGPN,
08:32et que vous n'avez rien fait, c'est-à-dire que
08:34moi j'ai alerté par voix de rapport en disant, tiens, il y a une taupe
08:36au ministère de l'Intérieur, M. Darmanin,
08:38il y a une personne qui remet des dossiers
08:40du ministère de l'Intérieur, quand même ultra sensible,
08:42à des journalistes, et bien vous savez ce qu'il a fait,
08:44M. Darmanin ? Rien.
08:46Donc soit il est complice, soit il est commanditaire,
08:48soit il est incompétent,
08:50on le savait déjà. – Soit peut-être qu'il l'ignorait, mais...
08:52– Non, non, il l'ignorait pas, puisque
08:54j'ai fait un rapport, qu'il y était
08:56adressé, donc... – Est-ce que vous pouvez en dire
08:58plus sur votre passage au service
09:00secret ? – Non, déjà,
09:02je prends un risque parce que je suis
09:04ouvert par le secret défense, j'ai eu à mon avocat
09:06effectivement de le dire, je ne donne aucune information
09:08même pas le service où j'ai travaillé,
09:10les différents services où j'ai travaillé, mais j'ai donné ma vie
09:12pour la France en tant que policier,
09:14et je peux même dire que j'ai été beaucoup plus
09:16en danger en tant que policier dans les
09:18cités qu'au service secret.
09:20Donc voilà,
09:22c'est-à-dire utiliser
09:24ça pour essayer de me nuire,
09:26c'est toute la politique, vous savez quand vous faites un peu de politique,
09:28quand vous êtes conseiller politique d'Éric Zemmour,
09:30ou quand vous travaillez avec des députés
09:32de l'opposition et vous faites du lobbying
09:34pour changer quelques lois,
09:36comme la présomption d'innocence
09:38pour les policiers ou des choses comme ça,
09:40forcément on vous met
09:42des bâtons dans les rouilles,
09:44on invente, on crée, on crée
09:46des fausses informations
09:48pour vous nuire, et donc j'espère que le tribunal
09:50me donnera raison, le tribunal administratif, pour être
09:52réintégré dans la police nationale. – Oui, parce que
09:54vous demandez votre réintégration. – Tout à fait,
09:56je serai réintégré, ou alors je serai le premier
09:58policier, le premier fonctionnaire
10:00qui fait partie d'un syndicat
10:02qui aura été sanctionné pour ça.
10:04– Et justement, par rapport à ça, vous avez toujours
10:06effectivement été au front,
10:08d'infondre en tout cas
10:10vos idées, Bruno Attal, mais
10:12la situation
10:14aujourd'hui, on parle beaucoup
10:16de légitime défense, et on parle
10:18surtout du fait que
10:20les policiers et les gendarmes
10:22ont une responsabilité, puisqu'ils sont titulaires
10:24de la violence légitime, puisque
10:26avec les armées afférentes, etc.
10:28Et on dit, oui,
10:30mais les policiers aussi,
10:32quelques fois,
10:34bon, excèdent, etc.
10:36On a vu l'affaire Nael, on a vu que
10:38l'aversion, effectivement, n'était
10:40pas du tout celle
10:42qui avait été défendue, en tout cas pendant des années.
10:44Pour vous,
10:46aujourd'hui, il y a vraiment
10:48deux points de mesure, ou dix points de mesure,
10:50de ce point de vue-là ? – Écoutez,
10:52les seules fois où M. Macron a porté
10:54atteinte à la présomption d'innocence, c'est contre
10:56deux policiers, dans l'affaire Zecler, où il a pris
10:58partie, sans attendre l'enquête,
11:00et dans l'affaire Nael, ce qui m'a d'ailleurs
11:02coûté ma révocation, alors que
11:04ce n'était même pas l'objet, puisque ça ne voulait pas se faire en commission,
11:06donc M. Darmanin, j'avais dit
11:08que j'ai préféré qu'une racaille meure
11:10qu'un policier meure. Évidemment, je préférais
11:12que personne ne meure, mais moi, je fais
11:14le choix, et je le dis, et quel est
11:16mon interlocuteur qui me dit, dans le cas
11:18où il y a un refus d'obtempérer,
11:20je préfère que ce soit
11:22celui qui est le refus d'obtempérer qui meurt que le policier.
11:24Peut-être qu'on aurait pu
11:26empêcher, en tout cas, que quelqu'un meure.
11:28J'espère que personne ne meurt. Un gamin de 17 ans
11:30qui s'appelle Nael, et qui meurt, je ne veux pas qu'il meure,
11:32c'est un gamin, il est peut-être récupérable,
11:34et puis voilà, la mort d'une
11:36personne, quelle qu'elle soit,
11:38c'est des familles, c'est une souffrance.
11:40Maintenant, quand on doit faire des choix, aujourd'hui,
11:42on a un gendarme qui est mort il n'y a pas très longtemps,
11:44voilà. Oui, qui a été traîné,
11:46effectivement. Qui a
11:48voltigé, même. Et donc, voilà,
11:50quand j'entends une information, je dis, il y a eu un refus
11:52tempéré avec un mort, j'attends la fin de la phrase
11:54et je me dis, j'espère que ce n'est pas le policier
11:56qui est mort, parce que je pense à sa famille,
11:58je pense à ses enfants, et je pense à ce policier.
12:00Donc voilà, c'est un
12:02vrai parti pris, le policier,
12:04avant le voyou.
12:06Mais je reviens à ma question.
12:08Est-ce qu'aujourd'hui, un policier,
12:10à votre avis, peut
12:12se défendre comme il doit se défendre ?
12:14Enfin, je veux dire, quand on est dans une situation
12:16effectivement, dans des cités ou ailleurs,
12:18ou est-ce qu'on lui dit de façon
12:20express, attention, laissez passer, laissez faire,
12:22je parle des barrages de deals,
12:24je parle d'un certain nombre de situations
12:26où il paraît, je dis bien
12:28au conditionnel, je veux dire, il ne faut pas...
12:30On dit, écoutez,
12:32si vous n'êtes pas vraiment totalement en danger de mort,
12:34laissez faire.
12:35Oui, bien sûr, mais de toute façon, on achète la paix sociale
12:37depuis 20, 30, 40 ans,
12:39ce n'est même pas le fait de M. Macron,
12:41on achète cette paix sociale. Souvent,
12:43plusieurs observateurs l'ont dit,
12:45les émeutes se sont arrêtées de l'affaire
12:47Nahel, parce que les dealers,
12:49comment il y avait un trop-manque
12:51à gagner.
12:52Le business ne marchait plus autant, aussi bien.
12:54Et puis, on a pour la première fois, je pense que ça a commencé
12:56depuis François Hollande, mais on a
12:58pour la première fois un État
13:00qui ne veut pas, qui met en danger
13:02sa police, on pourrait parler
13:04des manifestations, que ce soit avec les gilets jaunes,
13:06le pass sanitaire, et qui met
13:08sa police dans des situations
13:10complexes, pour faire peur
13:12à la population, et à la limite, pour faire
13:14détester sa police. Moi, j'ai toujours pris
13:16le parti des policiers, parce que vous vous retrouvez dans du maintien
13:18de l'ordre, face à des gilets jaunes,
13:20des faux gilets jaunes, je ne vous parle pas de papiers
13:22m'a mis sur le rond-point, qui buvent le café avec les policiers.
13:24Donc, on les met, on les pousse
13:26à bout, j'en parle dans le bouquin,
13:28où pendant 3h, 4h, vous avez un policier qui
13:30se fait cracher dessus, et on lui envoie des pavés sur la tête,
13:32on lui dit de ne pas bouger, et puis, au bout de 4h,
13:34on lui dit, on l'enfonce. Il est humain,
13:36il fonce, et il va sur celui qui lui a jeté des cailloux,
13:38et peut-être qu'il n'aura pas exercé une force
13:40légitime, et il sera filmé,
13:42et on lui tapera dessus. Donc voilà, ce pouvoir,
13:44en place, a tout fait pour faire détester sa police,
13:46alors que vous aviez des gilets jaunes, vous savez,
13:48si j'ai été révoqué, c'est parce que j'ai pris le parti
13:50des vrais gilets jaunes, de l'extrême-gauche
13:52qui faisait rentrer les Black Blocs,
13:54les vrais gilets jaunes, les pauvres gens,
13:56qui ne pouvaient plus payer leurs plaintes, comme les policiers
13:58d'ailleurs, et donc, il fallait surtout
14:00que ces gens ne manifestent plus, que ce soit aussi
14:02pour le pass sanitaire, tout le monde savait que c'était
14:04complètement illégitime, et que les policiers préféraient
14:06attraper les voyous qu'emmerder,
14:08on a le droit de le dire. Ils allaient jusque sur des plages,
14:10dans les sentiers de montagne,
14:12on envoyait des gendarmes arrêter les gens.
14:14Il y a des policiers qui peuvent être zélés aussi,
14:16j'en ai connu beaucoup, mais voilà,
14:18pour vous dire que toutes les personnes,
14:20toutes les têtes qui ont dépassé, dont la mienne,
14:22et qui, en tant que délégué syndical,
14:24c'était un droit, même un devoir, de défendre
14:26ces policiers qui ne voulaient pas se vacciner, par exemple,
14:28ou des choses comme ça, c'est-à-dire un policier
14:30qui ne voulait pas se vacciner, il était mis de côté,
14:32et sa carrière, voilà, donc moi,
14:34je défendais ces policiers en tant que délégué syndical,
14:36et c'est vrai que, bah,
14:38toutes têtes qui dépassent avec ce gouvernement,
14:40voilà, soit on essaie de vous trouver des choses,
14:42moi, en 25 ans de carrière, ils n'ont rien trouvé,
14:44donc il a fallu en fabriquer,
14:46et j'espère que la justice me donnera raison.
14:48– Écoutez, on va attendre le procès, Bruno Attal,
14:50en tout cas, vous vous exprimez,
14:52vous vous exprimez très franchement,
14:54on vous écoute, c'est vos opinions, vous les exprimez,
14:56et puis, on sait quand,
14:58on a déjà des dates.
15:00– Non, non, c'est fin 2024, début 2025,
15:02mais là, j'ai une bonne nouvelle, donc vous savez que
15:04j'ai oublié la vidéo d'une policière qui se suicidait,
15:06qui disait pourquoi elle se suicidait,
15:08elle s'appelait Aurélia, ça avait fait 15 millions de vues,
15:10j'ai la maman d'Aurélia
15:12qui m'a appelé encore aujourd'hui,
15:14donc on va pousser pour trouver
15:16qui a poussé Aurélia
15:18à se suicider, cette administration,
15:20donc il y a la maman d'Aurélia qui m'écoute,
15:22je lui ai dit que j'en parlerais aujourd'hui chez vous,
15:24donc voilà, donc j'ai été,
15:26il n'y a plus de poursuites à mon encombre,
15:28puisqu'on a trouvé encore une fois,
15:30c'est l'avocat de Nicolas Sarkozy,
15:32un acteur éloigné d'Aurélia,
15:34qui aurait déposé plainte contre moi, bon, ça a été classé sans suite,
15:36encore une fois, j'ai un casier de judiciaire vierge,
15:38la justice me donne encore raison,
15:40donc voilà madame,
15:42on fera tout pour retrouver ceux qui ont poussé votre fille
15:44à se suicider.
15:46A suivre, merci Bruno Attal.

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