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00:00Juste avant votre magazine Tous au cinéma, voici le top 3 des films sortis la semaine dernière
00:05qui sont les plus appréciés en ce moment par les spectateurs sur le site Allociné.
00:09En 3ème position, Spicno Evil obtient 3,5 sur 5.
00:13Deuxième avec 3,6 sur 5, ni chaîne ni maître.
00:17Enfin en premier, Les graines du figuier sauvage avec un score de 4,4 sur 5.
00:22Passons à présent aux nouveautés de ce mercredi.
00:30Tous au cinéma passe en revue la totalité des films qui sortent en salles cette semaine.
00:40Une semaine où le foyer, les liens du sang et le regroupement familial occupent pas mal les écrans.
00:48Filiation, Mère Courage et Marche nuptiale constituent un livret de famille tanto comique, tonique ou carrément dramatique.
00:56Mais place d'abord au patriarche, Francis Ford Coppola et son copieux, Mégalopolis.
01:0523ème film du réalisateur de la saga du parrain et d'Apocalypse Now,
01:09Mégalopolis est une fable gigantesque qui convoque les mythes de l'antiquité dans une anticipation baroque.
01:15Cabinet de curiosité visuelle et réflexion sur la fuite du temps,
01:19Mégalopolis est la rechute de l'Empire Romain, conjuguée au futur antérieur.
01:27Dans ma jeunesse, tous mes films avaient des styles différents.
01:31Le parrain, grand classique, Apocalypse Now, très sauvage, Coup de coeur, très théâtral.
01:38J'ai composé avec ces différents styles et je me suis demandé quel était mon propre style.
01:57J'en suis arrivé à la conclusion que je voulais faire une épopée romaine.
02:01J'adore ce genre.
02:04J'ai été marqué dans ma vie par des films comme Bénure, Spartacus, De Kubrick.
02:10Puis après un certain temps, j'ai réalisé que l'Amérique n'allait pas bien.
02:14Alors je me suis dit, et si je travaillais sur une épopée romaine qui se passe dans les Etats-Unis d'aujourd'hui ?
02:27Est-ce qu'elle va collapser dans un moment terrible ?
02:31Non, non.
02:34Mais il y a un moment où les gens n'y croient plus.
02:39Tout ce qu'il y a dans ce film, c'est réellement passé.
02:42Que ce soit à Rome, à New York ou aux Etats-Unis.
02:47J'ai rassemblé tout ça et j'ai commencé à façonner une histoire.
02:53Ne laissez pas le « maintenant » détruire le « pour toujours ».
02:57J'ai prouvé que j'étais libre en faisant un film comme je le voulais,
03:01sans me soucier des règles, de ce qu'il faut y mettre ou ne pas y mettre.
03:08Et quand on pose ces questions, quand il y a un dialogue entre eux,
03:13c'est en fait une utopie.
03:23Passons au matrimonial heureux élu.
03:26Camille Lelouch y joue l'accomplice d'une imposture
03:29dans laquelle elle prétend être la fiancée d'un escroc
03:32décidé à faire croire à ses parents qu'il va se marier.
03:35Faut que je caine ?
03:37Non, ce ne sera pas nécessaire.
03:39L'enjeu, obtenir une dot pour couvrir des dettes.
03:42Une comédie moitié commentée, moitié pièce montée.
03:45C'est une comédie commentée parce qu'on parle de mariage et qu'on parle un peu d'amour.
03:50Mais ça ne l'est pas vraiment.
03:52C'est plutôt une comédie-comédie.
03:54Oui, complètement.
03:56Parce qu'il y a cette notion de couple et de mariage.
03:59C'est pour ça qu'on tend vers la comédie romantique.
04:02Mais très rapidement, ce n'est qu'un prétexte.
04:07Pour la comédie sociale, il y a des messages.
04:10On parle de milieux sociaux opposés qui se rencontrent.
04:15En plus, on essaie de casser les clichés ou les fausses rumeurs.
04:19Ce n'est pas parce que tu viens de banlieue comme Fiona et moi-même dans la vraie vie.
04:23C'est pour ça qu'on a quelques points communs.
04:25Tu es une menteuse, une voleuse, une tricheuse, tu n'as pas de parole.
04:33Arrête de manger ça, c'est de la déco.
04:35C'est une famille qui vit dans le faux-semblant, dans les mensonges.
04:38Elle arrive et dit ce qu'elle pense.
04:41C'est quoi cette toufasse ?
04:43Soso, pardon, mais vous ne pouvez pas rester avec une Schneck vintage comme ça ?
04:46Tous les personnages du père, du frère, de Benoît, de la mère,
04:50tout le monde évolue au contact de Fiona.
04:53Évolue positivement.
04:54Qu'est-ce qui s'est passé avec ma mère ?
04:58Tu m'as dit de faire copier une copine avec elle, c'est ce que j'ai fait.
05:00En lui faisant le maillot.
05:01Elle va nous énerver, il fallait le dire.
05:02Tu as besoin que je te dise de pas épiler ma mère ?
05:04C'est le personnage de Camille qui déjoue
05:07toutes les pistes qu'on avait pu un petit peu anticiper.
05:11En fait, c'est fondé sur un mensonge.
05:13Comme tous les ressorts de la comédie.
05:15Ce qui est formidable, c'est que le public a un dossier d'avance sur les acteurs.
05:19Parce que le public sait.
05:20Alors que nous, on a l'impression de parler à quelqu'un qui n'est pas cette personne.
05:24C'est toujours la même chose.
05:25Fiona est mannequin de main ?
05:27Oui, cette main.
05:28Elle l'a assurée pour des centaines de milliers d'euros.
05:30Des centaines de milliers d'euros, vraiment.
05:31Oui, vraiment, oui.
05:32Tu vois ça par exemple, c'est 50 000.
05:37Autre variation sur la famille,
05:40embarque un agent de la brigade d'estupe américaine
05:42dans une mission spéciale à Taïwan.
05:44Une opération qui laisse à Luke Evans,
05:46déjà remarqué dans Fast and Furious,
05:48le temps de renouer avec son ex et de découvrir qu'il a un fils.
05:51Un prototype de comédie romantique,
05:53avec des gros calibres et des gros cylindrés.
05:57Donc, tu es revenu après tout ce temps pour Kwon,
05:59mais pas pour moi ?
06:00Comment devais-je savoir que tu étais là ?
06:02Parce que je vis ici.
06:03Tu te souviens ?
06:05L'actrice Guailun Mei est connue en Corée
06:08pour son interprétation de femme séduisante, délicate
06:11et toujours sur la retenue.
06:14C'est amusant de voir que sa carrière prend une toute autre tournure
06:18qui risque de surprendre son public.
06:20Dans ce film, elle incarne ce personnage fort qui contrôle la situation.
06:24Elle conduit des bolides bien mieux qu'un homme ne pourrait le faire.
06:27J'adore ça.
06:36C'est épuisant et ça demande énormément de répétitions,
06:40des semaines de travail.
06:43La scène d'ouverture du film,
06:44où l'on rencontre le personnage qui affronte ce gang
06:47dans les cuisines d'un restaurant,
06:49a nécessité deux semaines de répétition
06:51parce que la chorégraphie très compliquée l'exigeait.
07:09À 45 ans, ça devient compliqué de réaliser vos propres cascades,
07:13mais j'ai toujours aimé ça.
07:15Et je saisis à chaque fois l'occasion de le faire.
07:18J'adore ça.
07:22Je me suis efforcé d'apporter le plus de nuance possible à mon personnage
07:26parce que certaines situations sont très dangereuses pour lui et sa famille.
07:30Mais il fait toujours preuve d'humour,
07:32et c'est ce que j'aime avec lui.
07:33Ça le rend humain.
07:51Regroupement familial encore avec le thriller bien parano
07:54« Motherland » du français Alexandre Aja,
07:56qui fait de Halle Berry une mère isolée avec ses deux enfants
07:59dans une cabane qu'elle seule prend pour un refuge.
08:02Attention danger, faire foyer n'est pas forcément faire famille.
08:06Je sais que cette vie t'a été difficile depuis le début du monde.
08:12Ne nourris pas le chien.
08:13Nous ne sommes pas les seuls, Starman.
08:15Mais l'evil dehors, c'est brillant.
08:37Vous êtes prêts ?
08:42Ne lâchez jamais.
08:44Ne lâchez jamais.
09:06C'est le plus important.
09:07La première fois que je l'ai rencontrée, sa plus grande angoisse
09:10c'était qu'on passe le film à la machine à laver hollywoodienne
09:14et qu'on enlève toutes les couleurs de son personnage,
09:17toutes les petites subtilités qu'elle allait apporter.
09:21Toute la dualité, la noirceur, la part de ténèbre, la part d'ombre
09:26qui était très très forte aussi et qu'elle voulait pousser encore plus loin.
09:30L'évil était intelligente
09:33et patient.
09:36C'est comme l'os que vous avez vu dans les bois.
09:39L'evil peut porter beaucoup, beaucoup de peau.
09:44Le film est vraiment sur cette mère qui vit avec ses deux enfants,
09:47un qui pose des questions et un qui croit tout ce qu'elle dit.
09:50Et c'est à partir de là où on va voir comment cette cellule familiale
09:53va exploser face au mal qui existe ou qui n'existe pas.
09:58Après que ta roue s'est cassée,
10:00as-tu remarqué quelque chose ?
10:03Pourquoi as-tu posé toutes ces questions ?
10:05Maman n'a jamais menti à nous.
10:33After, d'Anthony Lapia, fait du Dancefloor un lieu de communion.
10:41Le principe des soirées techno, c'est aussi une forme d'utopie un peu négative.
10:45C'est cette croyance comme quoi le lendemain ne se lèverait pas,
10:49la musique ne s'arrêtera jamais, la fête ne s'arrêtera jamais,
10:52ce qui est complètement impur.
10:54Mais ça n'empêche que malgré tout, à l'intérieur de cette bulle-là,
10:59il y a la possibilité de rencontrer des gens
11:01qu'on ne serait pas amenés à rencontrer d'habitude,
11:03des barrières tombent.
11:08Ce sont deux personnes, je dirais, tout simplement,
11:10tout d'abord curieuses parce que c'est leur rencontre
11:13très simple dans une boîte de nuit
11:15qui leur donne envie de continuer la soirée ensemble.
11:22Non mais attends, je vais aller acheter un truc.
11:24Qu'est-ce que tu racontes, mec ?
11:27Ça me fait plaisir, t'inquiète.
11:28Et comment petit à petit ça évolue pour parler de la vision du monde,
11:32de ce qu'on pense ?
11:33Est-ce que la politique, elle sert encore à quelque chose ?
11:35Est-ce que ça sert encore à quelque chose de résister ou pas ?
11:38Ça va, tu passes une bonne soirée ?
11:40T'es venu tout seul ?
11:41Ouais, je sors du taf en fait.
11:43J'ai essayé de donner à vivre aux spectateurs
11:46ce que je pouvais ressentir quand moi-même j'étais en soirée
11:48parce qu'on a beaucoup dosé sur la question de la présence de la musique.
11:51La montée progressive au fur et à mesure du film,
11:53de l'intensité de la techno, etc.
11:55C'est tout un truc de modulation
11:56vu que le film est un film quand même beaucoup de sensations.
12:03Ok.
12:04C'était des conditions de tournage
12:05qui étaient très épuisantes pour tout le monde.
12:07Et même moi qui aime beaucoup la techno.
12:22Au registre documentaire,
12:24Riverboom propose un carambolage entre
12:26Rune Movie,
12:27Buddy Movie
12:28et Gonzo Reportage
12:29sur la ligne de front afghane
12:31au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
12:35C'est l'ennemi.
12:36Ils l'ont détruit.
12:37C'est tout ce qui compte.
12:40Il y a deux ou trois segments qui sont connus pour être dangereux.
12:43On se connaît bien.
12:44Ce sont nos voisins.
12:45C'est les mecs.
12:46C'est les mecs.
12:47C'est les mecs.
12:48C'est les mecs.
12:49On se connaît bien.
12:50Ce sont nos voisins.
12:51Le matin, on se salue.
12:52La journée, c'est la guerre.
12:54Et on se tire dessus.
12:56Cap sur l'Afrique
12:57avec la collection Quartier Lointain Résistance.
13:00Quatre courts-métrages
13:01parmi lesquels
13:02Astelle,
13:03la toute première réalisation
13:04de la franco-sénégalaise
13:05Ramata Tulaissi,
13:06dont le long-métrage
13:07Banel et Adama
13:08avaient été sélectionnés
13:09dans la compétition officielle
13:10à Cannes
13:11en 2023.
13:19Le film, c'est une déambulation.
13:20Et puis, c'est des rencontres de hasard.
13:22Et puis, c'est comment ça prend
13:23à l'endroit du fantasme
13:24de cette femme.
13:25Et en fait, tout ce qu'on dit,
13:26c'est vraiment avec un peu de recul.
13:28Mais à un moment,
13:29elle investit juste la question
13:30des sensations qui remontent.
13:31Il y a même un peu d'ASMR
13:32dans le film.
13:33Les chuchotements,
13:34ce que ça donne à la femme.
13:35C'est vraiment
13:36avec un peu de recul.
13:37Mais à un moment,
13:38elle investit juste
13:39la question des sensations
13:40qui remontent.
13:41Il y a même un peu d'ASMR
13:42dans le film.
13:43Les chuchotements,
13:44ce que ça donne à la femme.
13:45Et qu'est-ce qu'il a dit ?
13:48Prends tout.
13:49Prends tout.
14:16Je peux avoir ton numéro ?
14:20Pourquoi, tu vas m'appeler ?
14:22Non.
14:23Je trouve que dans ce film,
14:24on fait du consentement
14:26une chose essentielle
14:29et excitante.
14:32C'est un jeu ?
14:33Pourquoi devrais-je répondre ?
14:34Parce que je ne peux pas
14:35arrêter de penser à toi.
14:36La pornographie, très souvent,
14:38s'écrit dans un temps court,
14:39donc impose toutes les images
14:40et toutes les réponses.
14:41Mais aussi,
14:42c'est un temps très court.
14:43Alors qu'en fait,
14:44le temps long,
14:45c'est celui du fantasme.
14:46On pense à quelqu'un,
14:47on imagine
14:48ce que la personne cherche
14:49ou aime,
14:50son mystère,
14:52comment finalement
14:53on investit ce mystère.
14:54Et puis un jour,
14:55un frôlement devient érotique.
14:57C'est à cet endroit-là
14:58que le film s'écrit.
15:15Le désir et ses rois
15:16j'anime aussi
15:17le troublant Vietnam
15:18de Truong Minh Quy,
15:19un film délicat
15:20qui mêle mine de charbon,
15:21spiritisme
15:22et sensualité queer.
15:45Tout aussi queer
15:46et délicat,
15:47vivre, mourir, renaître
15:48du réalisateur
15:49Gaël Morel
15:50met en scène
15:51un père de famille
15:52trompant la mère
15:53de son enfant
15:54avec un jeune homme
15:55porteur du virus du sida.
15:56Un triangle amoureux,
15:57non sans risque
15:58et péril.
15:59Gaël, à aucun moment,
16:00il veut parler de la mort
16:01ou à aucun moment,
16:02il veut parler
16:03de l'aspect dramatique
16:04que ces sujets-là
16:05peuvent avoir.
16:06Au contraire,
16:07c'est un jet de vie,
16:08ce film.
16:09Et j'ai tout de suite
16:10senti ça
16:11dans mes discussions
16:12avec Gaël
16:13et dans le scénario aussi.
16:14Il y avait quelque chose
16:15de très tendre,
16:16en fait,
16:17très tendre
16:18et très pudique.
16:19C'est la première fois
16:20que j'entends autant de mots
16:21sortir de ta bouche.
16:22Je suis pas mal à part
16:23quand je connais pas.
16:24On se connaît, moi, non.
16:25Moi, j'ai un rapport
16:26très particulier
16:27à l'homosexualité,
16:28à la représentation
16:29de l'homosexualité
16:30parce que
16:31moi, je l'ai vécu
16:32dans ces années-là,
16:33dans les années 90,
16:34mais je n'en faisais pas
16:35un problème pour moi.
16:36Ah !
16:37T'as pensé à qui ?
16:38Je me dis,
16:39en parlant avec Gaël,
16:40je me dis,
16:41en parlant avec Gaël,
16:43je me dis,
16:44c'est mon plus proche
16:45de ce que moi,
16:46j'ai connu.
16:47Je suis sûr que ça fera écho
16:48d'une manière ou d'une autre
16:49avec l'existence de chacun.
16:50Et là, bon,
16:51on parle d'homosexualité,
16:52mais ça traite
16:53de la bisexualité
16:54et de l'hétérosexualité.
16:55Mec, tu tapes précisément
16:56un mec que je connais
16:57qui est aussi un ami.
16:58Tu veux qu'on se quitte ?
16:59Bien sûr que non.
17:00C'est un film d'amour.
17:01C'est tout.
17:02Moi, je trouve
17:03qu'on s'en fiche
17:04que ce soit deux hommes
17:05qui s'aiment
17:06ou un homme et une femme.
17:07C'est des gens qui s'aiment.
17:08Il est là,
17:09c'est des gens qui s'aiment.
17:12Il y a une forme de sagesse
17:14parce que je sais pas
17:16si elle vient de la mort,
17:20de la condamnation,
17:21de la maladie.
17:22Il y a quelque chose
17:23de très sage
17:24et en même temps,
17:25ouais, d'impossible,
17:26de fatal, quoi.
17:28Arrête, arrête, arrête.
17:29Je suis sérieux ou pas ?
17:30Mais t'avais l'air malade.
17:31C'est pas écrit
17:32sur la gueule des gens.
17:33C'est un film
17:34où j'ai eu l'impression
17:35de retomber amoureux
17:36d'une manière très,
17:37comment dire,
17:38je sais pas,
17:39très esthétique
17:40de mes acteurs.
17:41Ça faisait très longtemps
17:42que je n'avais pas éprouvé
17:43un tel désir
17:44pour les gens
17:45qui étaient devant ma caméra.
17:47C'est dur,
17:48mais ça va aller.
17:49De toute façon,
17:50on a la vie devant nous,
17:51maintenant.
18:00On termine cette revue
18:01des sorties de la semaine
18:02avec Les belles créatures,
18:03un drame onirique islandais
18:05sur fond de violence juvénile.
18:07C'était Tous au cinéma,
18:08le magazine qui vous a fait voir
18:10ce que vous allez voir.