Aude Denizot, professeure de droit à l'université du Mans, réagit à une étude de la DEPP soulignant les lacunes françaises en orthographe. «Les jeunes ont un niveau de français très faible désormais», selon elle.
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00:00Oui, tout à fait. On a dépassé le problème de l'orthographe. Désormais, nous avons
00:05des jeunes qui ont un niveau de vocabulaire et de syntaxe qui est très faible, et dès
00:13lors, la construction d'une phrase qui a un sens pose difficulté. Par exemple, sur
00:21le vocabulaire, on va avoir des étudiants qui vont dire « cette loi s'implique »
00:28au lieu de « cette loi s'applique ». Un petit exemple, dans les constructions de
00:35phrases complexes avec plusieurs subordonnées, les étudiants sont perdus, ils ne savent
00:41pas utiliser laquelle ou lequel, et puis ils vont avoir des problèmes pour faire les
00:46accords. C'est-à-dire qu'ils ont du mal avec le féminin et le masculin, ils vont
00:53par exemple écrire « l'hôpital peut-il indemniser la victime ? » au lieu de « l'hôpital
00:59peut-il ? ».