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[#Exclusif] Mba Essiane Cyprien : « Museler les gens comme vient de le faire Jonathan Ignoumba ne rend pas service à la nation »


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00:00Combat Anba Hissiane, siervin, président du Sénégal national d'aide personnelle de l'Agriculture.
00:20Avant l'arrivée du ministre Inouba, il y avait un élan de réformes qui ont abouti,
00:26notamment sur les textes du ministère de l'Agriculture,
00:30et également sur le renforcement des rapports entre partenaires.
00:36Bon, depuis son arrivée, je crois que nous avons eu ensemble une rencontre, une prise de contact.
00:44Nous lui avons donné un cahier de charge, dont il avait instruit son directeur de cabinet
00:50et le convoqué les partenaires afin d'y discuter.
00:54Et pendant dix mois, c'est resté laitement.
00:58Donc, ni le ministre étant très occupé, ni son directeur de cabinet étant aussi occupé,
01:06nous n'avions jamais eu l'occasion de discuter de ce cahier de charge.
01:10Ce qui concerne le cahier de charge, maintenant, sur le plan opérationnel,
01:15le ministère de l'Agriculture, en vérité, ne fonctionne pas,
01:18du moins sur l'administration centrale.
01:21Les capacités opérationnelles n'ont pas été renforcées depuis un certain temps,
01:27notamment au niveau des services départementaux et provinciaux.
01:32Donc, nous avions entendu qu'au niveau de la tutelle, les choses soient boostées dans ce sens-là.
01:40Mais hélas.
01:41Mais par contre, le président de la République, dans le renforcement des capacités opérationnelles,
01:47a doté récemment le ministère de l'Agriculture de 50 tracteurs.
01:52Je pense que de l'histoire de notre pays, c'est une première.
01:56Donc, nous avons accueilli avec beaucoup de joie et d'enthousiasme.
02:00Et nous espérons que ces tracteurs-là seront redistribués de manière équitable
02:07aux différents secteurs agricoles du Gabon.
02:11Parce que c'est eux qui ont besoin de ces tracteurs-là pour appuyer les exploitants agricoles.
02:16Et ce qui devrait suivre, c'est, comme je vous l'ai dit,
02:20le renforcement des capacités opérationnelles au niveau des services provinciaux.
02:25Vous avez, par exemple, des chefs de services à l'intérieur du pays
02:30qui n'arrivent pas à remplir leurs missions régaliennes, faute de moyens.
02:33Vous avez, par exemple, des éléments essentiels pour permettre à nos collègues des secteurs agricoles
02:39d'accompagner les exploitants agricoles.
02:41Notamment, je parle de ce qu'ils font dans l'agriculture villageoise et bien d'autres.
02:45Donc, les coopératives et, par exemple, les intrants agricoles,
02:48tout ce qui constitue le matériel agricole.
02:52Donc, je disais tantôt que l'élément le plus important dans ces missions-là, déjà,
02:57nous l'avons obtenu grâce à la volonté du chef d'État.
02:59Donc, les 50 tracteurs qui vont vraiment, vraiment, vraiment
03:02permettre à nos collègues de l'intérieur de mener à bien et de manière plus efficace
03:08leur mission d'appui technique.
03:16Oui, les 50 tracteurs sont arrivés.
03:19Ils sont déjà sur le territoire national, mais nous sommes confrontés à un problème,
03:25notamment celui de la formation.
03:27Parce que, voilà, lorsque parfois les partenaires se surrevendiquent,
03:31on pense que c'est juste pour déroger les pouvoirs publics.
03:36Donc, parfois, la tutelle.
03:38On sous-entend que les revendications, c'est des provocations.
03:41Ou bien parfois, elles sont politisées.
03:43Nous avions, dans nos cahiers de charge, insisté sur la formation au machinisme agricole.
03:47Parce que le machinisme agricole est incontournable à l'ère de la mécanisation agricole.
03:51Vous voyez que nous avons des tracteurs, 50 tracteurs.
03:53Il faut maintenant des machinistes pour les conduire et les entretenir.
03:57Alors qu'au ministère de l'Agriculture, on n'en compte pas cinq.
04:00Là, il faut maintenant aller encore former ces agents-là
04:03pour utiliser le matériel que nous a apporté le président de la République.
04:07C'est les machinistes qui devraient, normalement,
04:09être aptes à conduire ces engins-là et les entretenir.
04:17L'objet de la rencontre, on ne l'avait pas déjà préalable.
04:20Puisqu'on nous a dépêché que le ministre vienne nous rencontrer autour de 11h.
04:25Et nous avons été appelés, je crois, en matinée, un peu plus tôt.
04:29Et nous nous sommes retrouvés à 11h au cabinet du ministre.
04:32Donc 12h, il nous a reçus.
04:34Et lorsqu'on arrive, on avait déjà trouvé un décor médiatique,
04:39c'est-à-dire la presse, qui était déjà installée avant nous.
04:42On nous a installés et le ministre a manifesté son mécontentement
04:46selon lequel, lui, il n'aurait pas approuvé que, parmi les sénégalais que nous sommes,
04:52certains auraient dit que le dialogue est rompu entre nous,
04:55c'est-à-dire le partenaire et la tutelle.
04:58Et ce qui l'a le plus fâché, c'est un audio qui est devenu viral dans les réseaux sociaux
05:02où un sénégaliste refusait une trêve sociale monnée.
05:06Donc il s'agit de moi.
05:08Et qu'en ayant cité le nom du président, cela, dans son entendement,
05:12constituait des injures à l'endroit du président et à son endroit.
05:17Pour avoir dit qu'il n'y aurait pas de trêve au ministère de l'Agriculture
05:20sans des conditions réglementaires qui profiteraient à nos agents.
05:29Non, moi, vous savez, il y a plusieurs façons d'interpeller quelqu'un en plus,
05:36encore beaucoup plus que les autorités pour qui on n'a souvent pas accès.
05:41Alors le temps dans lequel j'ai manifesté mon mécontentement
05:45dans les mécanismes de trêve sociale que certains sénégalistes veulent nous imposer
05:49a peut-être certainement dérangé plus d'un,
05:52mais le fond devrait être pris en compte et non la force.
05:57Alors lui, il a estimé que c'était une provocation
06:00et il s'en est remis à des sanctions disciplinaires,
06:05notamment la suspension du salaire de six mois à mon endroit
06:09et la suspension de l'activité syndicale de mon syndicat.
06:13Pour revenir sur mes positions suite à ces propositions que font nos autres camarades,
06:19puisqu'on est dans un environnement syndical,
06:21aujourd'hui presque, je dirais, divisé dans les positions de l'un et de l'autre.
06:28Et nous, nous connaissons tous du sénégalisme avant.
06:31On avait tendance à avoir des trêves sociales monnayées,
06:35mais moi, je ne suis pas dans cette logique-là.
06:38Et c'est ce qui reflétait l'avenir de cette trêve-là,
06:42dans la mesure où certains sénégalistes se permettaient de dire ouvertement
06:47qu'ils ont reçu de l'argent et des véhicules et là, ils sont en campagne
06:52et aller plus loin pour lire sur le chef d'État qui l'a envoyé,
06:55même si ce n'est pas le chef d'État, mais le fait de le dire.
06:58Ceux qui sont de l'autre côté, qui n'approuvent pas ces démarches-là,
07:01dont moi, ont dû critiquer.
07:03Je n'ai pas été le seul, j'ai peut-être été un peu plus brûlant,
07:06mais la critique, elle est généralisée.
07:08Donc, nous ne voulons plus des trêves sociales.
07:11On va aller signer la trêve, le président nous a demandé de venir vers vous
07:14pour qu'on aille sur la trêve.
07:16La trêve, elle se signe à travers une crise sociale.
07:20Déjà, la trêve sociale était déjà vivante.
07:23Quand le chef d'État a pris le pouvoir, il a été accueilli à tous les niveaux
07:28et toutes les composantes ont adhéré.
07:30Mais pendant un an, nous n'avons vécu, comme vous d'ailleurs, aucune grève.
07:36C'est là que les partenaires se sont dit, bon, laissant le président à Cordon,
07:41au moins le temps qu'il voudrait bien, puisqu'il avait déjà promis.
07:44Ce qui fâche, par exemple, le point qui fâche le plus,
07:47c'est les rappels et les situations administratives.
07:49Il avait déjà promis de régler ce problème des situations administratives
07:53et des rappels d'ici 2025.
07:56D'ici 2025.
07:58Nous ne comprenons pas comment, d'un coup de bâton magique,
08:04quelqu'un se lève et dit, bon, pour mettre fin à la crise sociale,
08:07on invite les partenaires à la trêve sociale.
08:10Mais il n'y a pas de crise sociale.
08:12Pourquoi on appelle les gens à aller signer une trêve sociale avec le président de la République ?
08:16Et dans la mesure où nous reconnaissons qu'il a déjà fait des efforts dans ses promesses,
08:20parmi lesquelles les situations administratives,
08:24il les a réglées sans qu'il n'y ait de grève, sans qu'il n'y ait de menace.
08:28Et là, on attend juste l'effet solde.
08:30Mais lui-même, il a donné une date butoir, 2025.
08:35Il a commencé à régler le premier point des situations administratives.
08:38Qu'est-ce qui anime ces syndicalistes-là qui viennent anticiper, avant 2025,
08:43pour dire qu'ils lancent une trêve sociale ?
08:45Nous avons compris qu'il y a quelque chose derrière ça.
08:47Et nous ne sommes plus dans cette logique-là.
08:49Nous nous invitons à ne plus accepter ce genre de choses.
08:52La trêve sociale se discute déjà quand il y a une crise sociale.
08:55Et là, nous ne parlons pas de crise sociale.
08:57Mais l'attitude qu'ont adoptées ces partenaires aujourd'hui
09:01ont dû susciter des interrogations et des soupçons.
09:04Et c'est tout à fait normal, suite aux propos qu'eux-mêmes tiennent devant le monde entier,
09:09devant les travailleurs d'abonnés.
09:11Donc, nous disons non.
09:13Nous ne refusons pas d'accompagner, nous refusons l'abonnement.
09:15C'est terrible.
09:16Mais nous disons non aux anciennes pratiques.
09:18C'est-à-dire monnayer les rémunérations des travailleurs.
09:28Nous, quand on a été appelé par le ministre,
09:30nous avons cru assaillir.
09:32Après près de dix mois, nous avons déficité le cahier des charges.
09:36Mais lorsqu'on arrive, nous sommes confrontés à une situation inédite au gouvernement.
09:41Suivez-moi l'ingérence du membre du gouvernement dans les affaires syndicales.
09:47Même le chef de l'État lui-même, qui a été cité dans cette question,
09:51n'a jamais dit quoi que ce soit
09:57ou posé un acte menaçant ou quoi que ce soit.
10:00C'est aussi la grandeur d'esprit d'une autorité.
10:05Nous avons été surpris.
10:06On était même contents.
10:07On dit enfin, on parlera du cahier des charges.
10:08Mais nous avons été surpris, comme tout autre gouverneur,
10:11d'assister à ce scénario désolant et qui n'honore pas notre pays.
10:16D'aucuns vont penser que les éléments du président de la République,
10:20ça je ne crois même pas, je n'ose même pas y croire.
10:23Un chef d'État trop grand ne peut pas devenir petit pour si peu.
10:27Je n'y crois pas trop.
10:28Je me dis que c'est le ministre qui a dû agir comme ça,
10:31peut-être sous l'effet de la colère,
10:33peut-être pour des raisons que je ne peux me permettre d'exprimer.
10:41Mais c'est que je sais ce que je répète,
10:43et je vais le répéter encore devant d'autres médias.
10:45Moi, personnellement, j'avais déjà un conflit
10:47avec le directeur du cabinet de ce ministre.
10:49Le conflit était lié à un décontentement de ma part
10:54suite à la nomination de son propre fils
10:57en qualité de chef de services financiers
10:59à l'Agence Gouvernementale de la Sécurité Alimentaire.
11:01L'Agence Gouvernementale de la Sécurité Alimentaire
11:03était, à l'époque, le chef de service financier
11:06de l'Agence Gouvernementale de la Sécurité Alimentaire.
11:09L'Agence Gouvernementale de la Sécurité Alimentaire
11:11est une agence qui fait dans le contrôle
11:14de la qualité d'environnement alimentaire
11:16et de la qualité sanitaire.
11:18Donc, c'est une régie.
11:21Et moi, j'ai mal compris qu'un directeur du cabinet
11:23puisse déjà être jugé parti.
11:26Lui qui est, de ce que vous entendez, le ministre,
11:28nomme son fils chef de services financiers.
11:33Et tenez-vous bien, le chef de services financiers de la Gaza,
11:36c'est lui qui reçoit toutes les recettes issues de contrôle.
11:38Et je lui ai fait ce reproche-là pour condamner,
11:41lui rappeler que ce sont les pratiques
11:43que le président de la République avait lui-même interdites.
11:46Voilà le conflit que j'ai avec lui
11:48et voilà la haine qu'il me vaut aujourd'hui.
11:51À un moment donné, je me suis dit,
11:53est-ce qu'il n'a pas profité de cette occasion
11:56pour siffler à son patron que c'est l'occasion de l'abattre ?
12:03C'est la question que je me pose, mais je ne peux pas l'affirmer.
12:05Mais je me dis quand même que les décisions du ministre
12:10ne sont encadrées par aucune loi.
12:12Donc, n'étant pas encadré par une loi,
12:16je me dis que peut-être que je paye aujourd'hui
12:19le prix de mes reproches au directeur de cabinet.
12:28Le climat est tendu.
12:30Vous décidez de suspendre un syndicat qui est le plus représentatif.
12:34Vous décidez de suspendre le salaire de son président.
12:38Comment est-ce que les agents vont l'accueillir ?
12:42Notamment avec beaucoup de colère.
12:44Je ne dis pas de haine, mais de mécontentement.
12:48Donc, ils ont décidé, sans s'appuyer sur les lois,
12:51pas ils les ministres.
12:52J'espère que l'annonciation sur laquelle je compte
12:56s'appuiera sur les textes qui régissent
13:00le statut général de la fonction publique
13:04pour savoir si j'ai commis une faute administrative
13:07qui mériterait une suspension de salaire.
13:10Et je compte aussi sur ma centrale syndicale,
13:13Dynamique Unitaire, et les ONG,
13:16ainsi que les représentations de l'OIT au Gabon,
13:19pour regarder si les textes, donc les conventions,
13:23notamment la 87, donnent le droit à un membre du gouvernement
13:26de dissoudre un syndicat.
13:28Voilà la situation dans laquelle je me trouve aujourd'hui.
13:33Je préfère plus observer que de répondre.
13:36Vous voyez, j'attends que les textes soient appliqués
13:39pour savoir si ils ont lieu d'être appliqués.
13:42Et j'ai le soutien de mes camarades.
13:45Vous avez vu, un syndicat de mon ministère a déjà réagi,
13:50l'autre entend réagir ici-là, la société civile a réagi.
13:54Les autres syndicats, les centrales syndicales,
13:56ont déjà tenu un point de presse, je crois à mercredi.
14:00Et il y a, depuis ces derniers temps, depuis le 17 du soir,
14:05beaucoup de compatriotes réagissent, les ONG,
14:09les syndicats et les associations.
14:11Parce que revenir encore à l'ancienne époque,
14:15à l'ère du changement, pose des questions impunes.
14:21Donc le soutien est là, mais en même temps,
14:23ce soutien pourrait être fragilisé.
14:25Parce que lorsqu'on veut intimider les agents
14:28en les mettant sous le pont de caisse,
14:29je ne connais pas les raisons qui motivent le ministre.
14:31Est-ce qu'on a découvert comme un nombre important
14:35de fonctionnaires fantômes
14:37qui emmènent le ministre à prendre cette mesure-là ?
14:40Là aussi, je ne peux pas me prononcer directement.
14:42Mais si c'est pour intimider les agents,
14:44je me dis que ce n'est pas la bonne décision.
14:48À l'endroit des gabonais, je voulais tout simplement dire
14:50que, surtout les travailleurs,
14:52ne tombez pas sur les anciennes pratiques
14:54qu'on veut vous imposer.
14:55Notamment, vous utilisez, pour faire le nombre,
14:58pour aller justifier auprès de l'autorité
15:02que ce sont ceux-là qui tiennent les travailleurs
15:07alors qu'ils vont vendre du vent aux autorités.
15:09Tout passera par vous,
15:10avant de prendre quelque décision que ce soit.
15:12Et nous n'irons pas à l'endroit des gabonais.
15:16Et nous n'irons pas à négocier une trêve
15:18sans s'appuyer sur nos bases.
15:20Restez vigilants et prêts au moment venu.
15:23Pour l'instant, il n'est pas question de crise sociale.
15:26Les autorités nous ont montré leur volonté
15:28de vouloir régler le problème des travailleurs,
15:31notamment à travers, déjà,
15:32la régulation des situations administratives.
15:34Et on attend,
15:35puisqu'on nous a donné un délai de victoire,
15:362025,
15:37que les choses aillent dans le sens
15:38de la promesse du chef d'État.
15:40À l'endroit de toutes les autorités,
15:42je voudrais tout simplement dire
15:44qu'un environnement silencieux
15:46est un environnement imprévisible.
15:48Et lorsqu'un environnement est imprévisible,
15:50tout peut arriver.
15:51C'est comme une forêt.
15:53Lorsque vous allez en forêt,
15:54vous constatez le silence inquiétant.
15:56Parce qu'on se dit,
15:57une bête féroce peut apparaître
15:58et on fait attention.
16:00Donc, il n'est plus que nécessaire
16:02de laisser les gens s'exprimer.
16:03C'est un gage de paix,
16:05de liberté et d'avenir à vivre.
16:07Miserer les gens,
16:08comme vient de le faire le ministre de l'Agriculture,
16:11ne rend pas service à la nation.
16:13ni aux nouvelles autorités.
16:15C'est tout ce que j'aurais à dire.

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