• il y a 3 mois
Plusieurs personnalités politiques, dont Élisabeth Borne, ont dénoncé les "propos clivants" de Bruno Retailleau sur l'État de droit, qualifié de "pas intangible ni sacré" dans une interview au JDD, ainsi que ceux tenus sur l'immigration qui n'est, selon lui, "pas une chance" et qui a "bouleversé la société française depuis 50 ans sans que jamais les Français n’aient eu à se prononcer”.

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Transcription
00:00Sur l'état de droit, je connais suffisamment Bruno Retailleau pour savoir qu'il est attaché à l'état de droit.
00:05Et ce qu'il a voulu dire, je pense, c'est l'état du droit, ce qui est très différent.
00:10Et donc, il y a un emballement médiatique qui m'apparaît disproportionné par rapport à la réalité.
00:16Personne ne peut dire que Bruno Retailleau est hostile à l'état de droit.
00:20– Il aurait dû dire l'état du droit. Il a dit l'état de droit, il n'a pas dit l'état du droit.
00:24– C'est un état de droit de presse écrite qui est relu en général.
00:26– Oui, mais c'est l'état du droit, je connais suffisamment Bruno Retailleau.
00:29– L'état du droit, c'est-à-dire qu'on peut changer les lois.
00:31– C'est qu'il faut changer un certain nombre de règles dans le droit.
00:33Ça, c'est la première réponse.
00:35Et donc, ceux qui ont envie de faire un procès à Bruno Retailleau, et qui sont nombreux,
00:40ils ont quand même perdu les élections.
00:42Et donc, il y a quand même une demande d'autorité.
00:45Bruno Retailleau l'incarne, ça gêne un certain nombre de gens.
00:47– Enfin, ça gêne des gens qui sont censés être de son côté, notamment chez les macronistes.
00:51– On lui fait un mauvais procès.
00:53– Sur l'immigration, je pense que toute généralisation est mauvaise, voilà.
00:57Et je pense qu'effectivement, pendant longtemps,
01:00il y a beaucoup d'immigrés qui ont apporté beaucoup à la France,
01:04qu'aujourd'hui, il y a une immigration qui est un peu différente
01:07de ce que nous avons connu dans le passé, qu'il est indiscutable.
01:11– Donc, ce n'est plus une chance ?
01:13– Mais on ne peut pas dire des choses définitives, ce n'est pas blanc ou noir.
01:16– Alors, est-ce que c'est utile ?
01:18– Je pense qu'il aurait fallu plus de nuances.
01:20– Dites donc, vous corrigez ses propos à Retailleau, il s'exprime vraiment très mal.
01:25– Mais, attendez, vous m'avez invité pour quoi ?
01:27Pour être le procureur de M. Retailleau ?
01:29– Pas du tout.
01:30– Je dis simplement…
01:31– Vous corrigez ses propos.
01:32– Vous êtes le correcteur de Bruno Retailleau.
01:33– Je dis simplement, connaissant Bruno Retailleau, que Bruno Retailleau…
01:37– Il pense un certain nombre de choses, mais il les exprime mal.
01:39– Je pense que l'expression qu'il a faite…
01:41– Il n'a pas des cours de rhétorique avec un grand avocat.
01:43– Je pense que l'expression qu'il a faite est maladroite,
01:45parce qu'il ne faut pas généraliser.
01:48Maintenant, vous ne pouvez pas dire qu'une partie de la population émigrée
01:52ne pose pas de problème et n'est pas une chance pour la France.
01:55Quand vous regardez les chiffres de la délinquance
01:58et la proportion d'émigrés qui sont mêlés à ça,
02:02c'est une proportion qui dépasse largement le seuil
02:05et donc il y a un vrai sujet.
02:06Alors, on peut fermer les yeux, on peut dire que ça n'existe pas.
02:10Voilà, Bruno Retailleau au moins le mérite de poser les choses sur la table.

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