Avec Me. Antoine Vey, Avocat d’Oscar Jegou et de Hugo Auradou
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00:00Avec notre invité Antoine Vey, bonjour !
00:05Bonjour !
00:06Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes l'avocat d'Oscar Gégou et Hugo Auradou,
00:11ces deux rugbymen français pour lesquels le parquet argentin a requis une ordonnance de non-lieu hier.
00:20Est-ce que c'est déjà un début de victoire pour vous ?
00:24Disons que c'est une décision qui est en ligne avec tous les éléments objectifs qui ont été collectés depuis le début de cette enquête,
00:31qui ont non seulement confirmé les déclarations des joueurs mais qui ont aussi pour large partie contredit l'accusation qui a été formulée contre eux.
00:42Donc on est en fait dans la dernière phase de cette procédure dont les familles, les joueurs, les clubs ont à cœur qu'elles puissent se retirer très rapidement.
00:52La Défense a demandé le non-lieu devant le parquet et le parquet soutient ce non-lieu et demande une audience auprès du juge.
00:59C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du parquet, Martin Ahumada.
01:03Ça veut dire que vous estimez avoir été entendu. Dans quel état d'esprit ils sont, vos deux clients ?
01:08Ce qui est important, ce n'est pas l'actualité de ce qui est demandé, c'est sur les motivations pour lesquelles c'est demandé.
01:16Ils sont dans l'état d'esprit d'abord de rappeler qu'ils sont innocents, que ce qui a été formulé contre eux et repris dans la presse ne correspondait pas à aucune réalité,
01:27à la fois sur le viol qui n'a jamais eu lieu mais surtout sur les violences.
01:32Donc ils ont à cœur de laver leur image, c'est quelque chose de très dur à vivre de leur côté.
01:40Ils espèrent qu'avec le retour à la compétition sportive, mais surtout avec la décision judiciaire de fermer cette procédure que nous attendons,
01:47ils vont pouvoir revenir à leur vie d'avant et dans une phase positive.
01:51Même si l'affaire évolue dans ce sens, précisons que ce n'est qu'une requête de non-lieu pour l'instant, on attendra la décision judiciaire.
02:00Jules Boscherini ?
02:02Maître V, les deux joueurs, qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
02:06Vous nous dites que le retour à la compétition va leur permettre de penser à autre chose, de se reconstruire.
02:10Qu'est-ce qu'ils vous ont dit à l'annonce de cette demande, de cette requête de non-lieu du Parc Edmendossa ?
02:15Ce qu'il faut que vous compreniez, c'est que la requête est naturelle dans une procédure qui évolue.
02:19Ça fait plus de trois mois qu'aucun élément qui aurait été dénoncé par la plaignante n'a été validé ou confirmé par la justice.
02:29Ce n'est pas une décision qui vient parce qu'on la demande.
02:31C'est une décision qui s'impose à l'autorité judiciaire au regard des expertises, de l'analyse de téléphone, de témoignages,
02:40du fait que chaque élément qui a été donné par la plaignante a été contredit.
02:46Finalement, on peut penser que ça va vite, mais quand vous êtes dans leur situation, c'est quelque chose qui est très attendu.
02:52On rappellera que tant qu'il n'y a pas de décision définitive, ils sont inculpés.
02:58Leur état d'esprit, c'est qu'il faut fermer définitivement cette parenthèse pour qu'on arrête de parler d'eux comme des mis en cause,
03:05mais qu'on parle d'eux comme des joueurs de rugby et qu'ils puissent revenir d'abord à la compétition dans leur club.
03:10On l'espère tous à la compétition nationale.
03:12Ils sont déterminés à jouer le plus vite possible, rejouer le plus vite possible.
03:16En tout cas, M. Houradou va y jouer normalement dès ce week-end.
03:20Comme c'est des athlètes, il faut que chacun soit psychologiquement et physiquement en état.
03:26Donc, ce qu'on peut lui souhaiter, c'est qu'aujourd'hui, il fasse un bon match de rugby et que ça soit effectivement une porte ouverte vers sa vie,
03:33sa vie d'avant et qu'il n'y a pas vocation à être altéré par l'épisode qu'il vient de connaître.
03:39Alors, on assiste depuis des années, vous le savez mieux que nous, M. Antoine Vey, à un mouvement de libération de la parole des femmes.
03:47Aujourd'hui, un certain nombre de militantes féministes s'émeuvent du fait que cette affaire pourrait permettre plus tard de remettre en cause la parole d'autres femmes
03:55qui s'estimeraient victimes. Qu'est-ce que vous leur répondez ?
03:59Qu'on ne mélange pas, si vous voulez, une cause et un cas individuel.
04:04On peut libérer la parole de victime, donner toute sa place aux victimes,
04:09mais en même temps, ce n'est pas parce qu'on fait ça qu'on va refuser de reconnaître la possibilité de fausses accusations
04:15et qu'on va mettre à la poubelle le régime de la preuve, la présomption d'innocence,
04:20en gros, nos lois, qui sont d'ailleurs partagées dans toutes les démocraties du monde.
04:25Donc, il ne faut jamais mélanger, si vous voulez, le corpus d'une position politique ou sociétale avec un cas d'espèce.
04:35En l'occurrence, dans le cas d'espèce, les deux joueurs sont en voie d'être innocentés.
04:40C'est heureux, c'est positif, et ça ne met en rien en cause le combat des femmes pour se voir reconnaître victime quand elles sont victimes de violences.
04:49Si je me permets de dire ça, c'est parce que tous les procès de violences sexuelles présumées ont souvent débordé sur le terrain politique.
04:59Regardez par exemple, dans une affaire autrement plus dramatique, le symbole qui est devenu le procès des viols de Mazan.
05:07On a du mal à faire la part des choses entre un cas individuel en général et un phénomène de société ?
05:13Je ne trouve pas qu'on ait du mal à le faire. Je pense que les gens sont très rationnels et savent très bien qu'une affaire se juge et se comprend sur ses faits.
05:21Après qu'il y a un intérêt du public pour un courant qui est quand même un courant positif de reconnaissance de droit, ça on peut le comprendre.
05:29Je pense juste que dans le débat médiatique, il ne faut pas mélanger les deux choses.
05:33Le fait de ramener une victime ou une plaignante dans un procès X à la libération des femmes dans le monde entier n'a pas vraiment de sens.
05:43Effectivement, on commente une chose et dans cette chose-là, la conclusion c'est qu'on peut être victime de fausses accusations,
05:49qu'une accusation doit être confortée par des preuves, que la parole qui se libère d'une femme n'est pas supérieure à celle qui se défend d'un homme.
05:59C'est effectivement une ligne de société qui est délicate, peut-être en déséquilibre aussi, mais qui doit être gouvernée par les règles de droit, les règles de procédure, le recul et l'objectivité.
06:13Merci Antoine Vey. Je rappelle que vous êtes l'un des avocats d'Oscar Gégou et d'Hugo Auradou. Merci à vous.
06:20Merci à vous également, Jules Boscherini. On le rappelle, plusieurs matchs à suivre ce week-end, notamment celui de la section Paloise.
06:26Contre Perpignan.
06:28Exactement, avec justement l'un de ses deux joueurs, Hugo Auradou, qui rejouera normalement.
06:33Merci à vous. Ce sera à vif sur Sud Radio, la radio du rugby.