L'Heure des Pros 2 (Émission du 08/10/2024)

  • il y a 11 heures
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, Élisabeth Lévy est avec nous, Gilles William Golnadel est là, il est avocat,
00:06Philippe Bilger est ancien magistrat et ça tombe bien, Olivier D'Artigolle et Yoann Ouzaï sont
00:11avec nous. Pourquoi ? Parce que je voulais que nous commencions cette émission par M. Migaud,
00:16M. Migaud qui est le nouveau... C'est le nouveau ministre de la justice et il était donc cet
00:23après-midi à répondre à la commission des lois à l'Assemblée nationale et je trouve que ce qu'il
00:31a dit est invraisemblable. Donc je voulais vous soumettre ce qu'il a dit et je voulais que vous
00:37me disiez ce que vous en pensez tout simplement. Alors écoutez la première intervention de M.
00:45Migaud qu'on peut comprendre, celle-là pour le coup sur le laxisme au nom de la justice.
00:50J'entends dire parfois que je suis candide ou que je suis naïf. Non, je ne suis ni candide ni naïf et
01:00je suis conscient que si les indicateurs montrent une réponse pénale forte, un écart existe bien
01:06évidemment avec la perception qu'en ont les Français. Il n'y a pas à mon sens de laxisme judiciaire,
01:12de même qu'il n'y a pas de laxisme policier. Ce qu'il y a, c'est un engorgement qui emporte des
01:18délais inacceptables et c'est cet engorgement qui peut aboutir malheureusement à une réponse pénale
01:26trop lente. C'est de la faute de l'engorgement. Il y a de l'engorgement. C'est presque risible. En fait
01:35les gens qui nous dirigent sont parfois risibles. C'est-à-dire que tout le monde voit à peu près
01:39qu'il y a des décisions de justice qui sont prises et puis elles sont commentées. Effectivement pour le
01:45moins la peine n'a pas été très forte. Et puis vous avez quelqu'un qui arrive, qui est ministre de la justice et qui vous dit
01:50pas du tout. Vous ne comprenez rien. Il y a de l'engorgement et c'est ça qui donne l'idée. C'est
01:55comme le sentiment d'injustice. Vous voulez que je vous reparle de la personne qui avait traîné un
02:03policier sur je ne sais combien de mètres et qui a été... bon c'est tout. Non mais ce qu'il faut pas
02:11Mais là le meilleur arrive. Ah bon d'accord. Vous voulez le meilleur maintenant ? Ah bah oui.
02:17Le meilleur c'est... je veux dire le meilleur... là ce qu'il dit est extraordinaire. Si nous on disait ça les
02:23journalistes. Il nous dit depuis 40 ans la France fait n'importe quoi avec la justice. C'est ce qu'il nous dit.
02:28Monsieur Migaud. Le problème de la chaîne pénale c'est qu'elle n'a pas été dimensionnée pour assurer
02:36la répression systématique et ferme que l'on est tous en droit d'attendre. Et les états généraux de la
02:43justice l'ont constaté. Il y a plus de 30 années d'abandon de la justice. 30 années de sous-investissement
02:54de la justice. Alors même que les attentes par rapport à la justice sont de plus en plus fortes
02:59de votre part et de la part des citoyens. Tout ceci, il faut le rappeler sans cesse, n'est pas le fruit du laxisme
03:08ou d'une idéologie mais au contraire de la fermeté de la police et de la justice que les français attendent
03:13légitimement et qui est un fait aujourd'hui. Je vais traduire en langage trivial. 30 années d'abandon
03:20ça veut dire que ceux qui ont dirigé, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, sont nuls.
03:25Ils sont nuls, c'est ça qu'il nous dit. C'est ça qu'il nous dit, 30 années d'abandon, les mots ont un sens.
03:30En même temps quand on voit les modèles qu'il invoque comme garde des Sceaux, je comprends mieux pourquoi
03:38il ne m'enthousiasme pas. Il a mis Robert Badinter, il a mis Christiane Taubira et il termine par
03:47Nicole Belloubet. Il est difficile de faire pire comme modèle.
03:52Je vais vous dire, c'est la synthèse du petit homme gris.
03:56Non, non, non, non, non, non.
03:58Pas du tout, je ne crois pas.
04:00Non, non, non, non.
04:02Et il ne fera rien.
04:04Soyez-en certains, il ne fera rien.
04:06Sur le sous-investissement,
04:08sur 1000 euros de dépenses publiques,
04:104 pour la justice.
04:12Je sais, je sais.
04:14Non mais écoutez-moi.
04:16Il vous dit que depuis 30 ans.
04:18Je vous dis, si un journaliste disait ça,
04:20Il dit 30 ans d'abandon, c'est l'homme qui le dit.
04:24Abandon.
04:25Non, mais M. Migaud n'est ni candide ni naïf,
04:30il est aveugle.
04:32Il est dans la cécité...
04:33Non, mais il est dans la cécité idéologique totale.
04:38Sa seule explication, si j'ose dire, elle est marxiste.
04:41Elle est économique.
04:42C'est parce qu'il manque de la...
04:44Je ne dis pas du tout que si on n'avait plus de magistrats,
04:48encore, on se porterait mieux.
04:50Mais la réalité, moi qui la vis tous les jours,
04:54il y a, effectivement, je ne veux pas généraliser,
04:58mais vous avez des juges qui sont idéologisés,
05:01qui sont très laxistes.
05:03Vous en avez d'autres, M. Bilger, qui n'en foutent pas lourd.
05:07Comme ils n'ont pas grand-chose au-dessus d'eux,
05:09c'est la nature humaine qui parle.
05:11Vous avez des explications...
05:13Vous en avez d'autres qui sont remarquables.
05:15Vous avez raison de me corriger.
05:17Et vous en avez d'autres qui surtravaillent.
05:20Donc, on ne peut pas avoir...
05:21Mais j'affirme, malgré tout, solennellement,
05:25que la première explication du désastre judiciaire,
05:29elle est appuisée dans une partie de l'idéologie judiciaire laxiste.
05:34Non, mais... Pardon, vas-y.
05:37Si les choses ne changent pas,
05:39et compte tenu de l'idéologie de M. Migaud,
05:41elles ne changeront pas.
05:42Mais est-il le responsable ? Non.
05:44C'est celui qu'il a nommé, le président de la République.
05:47Et c'est M. Barnier qui n'aurait pas dû accepter cette nomination.
05:51Quel besoin avait-il de nommer un homme de gauche à la justice ?
05:55Ça ne lui rapporte aucun député supplémentaire.
05:57Il n'avait aucun besoin de le faire.
05:59Vous pouvez écouter. J'ai écouté pendant une heure.
06:03Vous m'avez repris sur le petit homme gris.
06:05C'est une synthèse.
06:07C'est la différence entre un discours efficace politique
06:10de Bruno Retailleau, qui est efficace,
06:12et un discours d'un homme, pardonnez-moi de le dire comme ça,
06:16qui n'est pas fait pour faire de la politique.
06:18Il peut être dans les cabinets, il peut être où il veut,
06:21mais il n'est pas fait pour faire de la politique.
06:24Pourquoi ces statistiques nous bidonnent ?
06:27Ils passent leur temps à nous expliquer
06:29que 95 % des peines sont exécutées, que ceci, que cela,
06:32donc avec des chiffres.
06:34Sans doute, une moyenne cache beaucoup de disparités,
06:37mais il me semble aussi qu'on nous dit, par exemple,
06:40quand les peines sont exécutées, le sursis, par exemple,
06:43on nous dit que la peine est exécutée.
06:45Autre sujet.
06:46Autre sujet du jour,
06:49parce qu'il y a eu beaucoup de faits qui nous ont intéressés,
06:53notamment cette professeure qui a été frappée
06:56parce qu'elle demandait simplement à un élève de porter le voile.
07:01De l'enlever.
07:03De renlever le voile.
07:04Vous avez raison.
07:06Une enseignante a été...
07:07Une excellente intervention de M. Darty.
07:10Une enseignante a été frappée au lycée Sévigné de Tourcoing
07:13après avoir demandé à un élève de retirer son voile
07:16dans la cour de l'établissement.
07:18Les enseignants du lycée Sévigné de Tourcoing
07:21ont exercé leur droit de retrait aujourd'hui.
07:24Très tôt dans la journée,
07:25M. Gérald Darmanin, le premier, a pris la parole.
07:28Je veux apporter tout mon soutien à cette enseignante de Tourcoing
07:32qui, alors qu'elle faisait simplement respecter la laïcité,
07:35tout le monde doit soutenir nos enseignants
07:38et condamner cette violence contre la République.
07:40Xavier Bertrand, également.
07:42Tout mon soutien à l'enseignante agressée au lycée Sévigné.
07:45A Jeanneté qui a, évidemment, tweeté.
07:48Je m'étonne que Mme Jeanneté, qui ne me paraît pas non plus...
07:52Fait pour le rôle.
07:53Elle doit déjà être à Tourcoing.
07:55Mais bon, me semble-t-il...
07:57Elle y va demain matin.
07:59Elle y va demain matin. C'est parfait.
08:01Je trouve très bien qu'elle puisse y aller.
08:04Je vous propose peut-être d'écouter Marie-Victoire Dieudonné
08:07qui nous donne des informations sur ce qui s'est passé précisément.
08:11La garde à vue de l'élève accusée d'avoir agressé une enseignante
08:14de Tourcoing a été prolongée.
08:16L'élève de 18 ans avait été interpellée hier soir à son domicile
08:19après l'ouverture de l'enquête.
08:21A la sortie des cours, l'enseignante lui avait demandé
08:24de retirer son voile.
08:25D'après le rectorat, la jeune fille avait invectivé l'enseignant
08:28tout en poursuivant son chemin vers la sortie.
08:30Elle l'avait ensuite violemment agressée et insultée.
08:35Coups, gifles, menaces et bousculades
08:37pour soutenir leurs collègues.
08:39Les enseignants du lycée ont eux demandé à exercer
08:42leur droit de retrait.
08:43Le lycée est donc fermé jusqu'à nouvel ordre.
08:45De son côté, la ministre de l'Education a réagi.
08:48Elle a affirmé notamment que menacer un prof, c'est menacer la République.
08:52Elle demande des sanctions disciplinaires fermes.
08:55Et écoutez, cet échange entre M. Darmanin et Mme Jeunetet
09:00qui n'a pas tellement de rapport avec l'Education nationale,
09:05elle a été nommée, mais elle...
09:07Il a voulu mettre quelqu'un à lui, à l'Education nationale,
09:10ce qui prouve qu'en fait, il s'en fiche.
09:13Il voulait juste avoir quelqu'un à lui.
09:15C'est insupportable.
09:17Manifestement, elle n'a pas la légitimité.
09:19C'est le ministère le plus important
09:21et il est dans les combines politiques.
09:23Eh bien, écoutez, c'est votre avis.
09:26Et je vous propose d'écouter cet échange.
09:29Cette enseignante m'a dit qu'elle avait changé son métier d'infirmière
09:32pour transmettre et devenir enseignante.
09:35Elle m'a aussi dit qu'elle est allée en bac professionnel
09:36parce que c'est là où elle avait le plus à apporter
09:39aux enfants de la République.
09:40Et aujourd'hui, alors qu'elle est en arrêt de travail,
09:42qu'elle a été molestée,
09:44que personne n'est intervenu pour la défendre,
09:46à part les policiers,
09:47aujourd'hui, elle a besoin de vous, madame la ministre.
09:49Elle a besoin du gouvernement de la République.
09:50Elle a besoin de nous tous pour affirmer
09:53que la laïcité qu'elle enseigne à ses élèves
09:55parce qu'elle a le courage de dire non,
09:56c'est notre meilleur investissement pour l'avenir.
09:59Je condamne, et je veux insister ici avec la plus grande fermeté,
10:03cet acte de violence et cette atteinte
10:06au principe de la République.
10:08Il s'agit d'un acte qui défie notre école laïque,
10:13d'un acte qui défie la République.
10:16Je n'accepterai jamais que l'on porte atteinte
10:19à l'intégrité physique d'un professeur,
10:21que l'on porte atteinte à nos lois et à nos valeurs.
10:25Menacer un professeur, c'est menacer la République.
10:29Frapper un professeur, c'est frapper la République.
10:33Une plainte a été déposée
10:35et une mesure conservatoire a été prise à l'encontre de l'élève
10:38pour lui interdire l'accès au lycée
10:40jusqu'à son conseil de discipline.
10:42Devant la gravité des faits relatés ici,
10:44j'ai demandé à ce que des sanctions disciplinaires
10:47très fermes, très fermes, j'insiste, soient prononcées.
10:50Et nos professeurs, nos professeurs partout en France
10:52doivent savoir qu'en effet, le gouvernement
10:55et que la représentation nationale sont à leurs côtés.
10:58Ils sont notre fierté, ils sont la fierté de la République.
11:02Elle est ferme.
11:04Non, mais oui, bien sûr, mais...
11:05On ne peut pas lui reprocher de...
11:07L'hypertrophie verbale renvoie à l'impuissance concrète.
11:11Oui, mais alors, là, il n'y a dit rien.
11:13Là, il n'y a dit rien, il n'y a dit rien.
11:15Là, bon...
11:16Mais Pascal, je trouve que la phrase
11:18s'en prendre à la République, elle est absurde.
11:21Non, mais...
11:22Elle est absurde.
11:23Mais parce que, d'abord, on agresse un professeur.
11:27C'est ça qui est inadmissible.
11:29Et lorsqu'on dit que la République est frappée,
11:32c'est une certaine manière de noyer la gravité de l'acte
11:36dans l'abstraction du concept.
11:38Ça n'a rigodement rien à voir.
11:40Moi, je ne comprends plus.
11:42Elisabeth Lé.
11:43Il y a une chose qui me paraît très énervante.
11:45Je ne suis pas sûr d'avoir compris.
11:47C'est une phrase en figurique, comme ça,
11:50qu'on répète tellement.
11:51C'est ça que Philippe voulait dire,
11:53mais il le dit tellement intelligemment
11:55qu'on ne le comprend plus.
11:56Je voulais dire un truc beaucoup plus bête.
11:58Pardon.
12:00Je ne peux plus entendre dire que c'est un problème de laïcité.
12:03Parce que ça consiste à ne pas nommer le problème.
12:06Qu'est-ce qui menace la laïcité dans notre pays ?
12:08C'est quoi ? C'est les catholiques ?
12:10C'est quoi ?
12:11Nous avons un problème avec certaines expressions de l'islam
12:15qui ont tendance à devenir, sinon majoritaires,
12:17très importantes,
12:19qui refusent, disons, entre autres, la laïcité,
12:22mais qui refusent la diversité française
12:25dont on se gargarise par ailleurs.
12:28Et si on ne dit pas ça,
12:30on va continuer à noyer le poisson
12:32et à dire, faisons des cours sur la laïcité.
12:34Ça va même plus loin que ça.
12:35De toute façon, les gens de 15 ans,
12:38ils ne savent même pas ce que c'est, la laïcité.
12:41C'est un concept qui ne les touche pas.
12:43Oui, c'est dommage, mais c'est comme ça.
12:45Il y a un angle mort.
12:46Est-ce qu'on peut écouter des réactions d'élèves ?
12:49Vous censurez, là.
12:50Non, je ne vous censure pas.
12:51Je voudrais juste qu'on écoute...
12:53Non, je voudrais juste qu'on écoute des élèves,
12:55un élève qui a pris la parole.
12:58C'est génial.
12:59Il y a une enseignante qui a demandé à une fille
13:02de tirer son voile.
13:04Et cette fille-là l'a mal pris.
13:07Et ce qui s'est passé, c'est qu'à l'heure d'aujourd'hui,
13:11on est tous là, dans la haine,
13:13parce que cette fille a sali beaucoup de gens.
13:16Et elle n'avait qu'à répondre oui
13:18quand l'enseignante lui a demandé de retirer son voile.
13:20Nous sommes en France.
13:22C'est un pays pour tout le monde.
13:24Il n'y a pas de problème.
13:26On est tous bien en France.
13:27Donc quand un enseignant demande de retirer quoi que ce soit,
13:30que ce soit ta veste, ton voile ou peu importe,
13:33eh bien, on n'a qu'à répondre oui.
13:36Tous les profs sont là.
13:37Ils aiment bien tous les élèves.
13:38Il n'y a pas de souci.
13:39J'ai même envie d'aller plus loin.
13:41De base, les profs ne sont pas là pour nous aimer.
13:43Donc ils nous renseignent.
13:45Donc nous, au lieu de leur remercier d'une certaine façon,
13:49eh bien, voilà ce qui se passe à l'heure d'aujourd'hui.
13:51Moi, je donne toute ma force à cette professeure.
13:55Vous voyez, qu'est-ce que je retiens de cette intervention
13:57qui est absolument formidable ?
13:59Très bien, ce mot.
14:00Oui, mais qu'est-ce qu'on retient de cette intervention
14:01qui est formidable, qui est formidable,
14:03mais qui fait tellement sens ?
14:05Qu'il a si...
14:06Il en fait des enseignants.
14:07Non, non.
14:08L'amour de la France.
14:10Non, non.
14:11Il n'ose même pas témoigner non-anonymement.
14:15C'est ça, le plus fort.
14:17C'est-à-dire qu'il n'ose même pas,
14:18ce jeune homme qui dit des choses formidables,
14:21formidables,
14:22il n'ose même pas afficher son visage
14:26parce qu'il sait que peut-être,
14:28alors qu'il dit des choses formidables...
14:29Il va se faire casser la gueule.
14:31Mais alors...
14:32Si il est mineur, c'est aussi nous qui avons dû refuser
14:34de le filmer en direct.
14:35Je ne sais pas s'il est mineur ou pas, mais c'est possible.
14:38J'entends ce que vous dites et c'est possible,
14:40mais a priori, avec l'accord...
14:42Oui, c'est vrai, vous avez raison.
14:43C'est possible.
14:44Ce que je voulais dire,
14:45avant d'avoir été interrompu grossièrement,
14:48c'est qu'il manque...
14:50Ce n'est pas ce qu'a dit Mme Genette.
14:53Genette, oui.
14:54C'est ce qu'elle n'a pas dit.
14:56L'angle mort.
14:57On n'est plus dans la religion.
15:00On n'est plus dans l'atteinte à la laïcité.
15:03On est dans le communautarisme.
15:06On est dans la détestation,
15:08même plus de la République, mais de la nation.
15:11Voilà, la détestation de la nation.
15:13Et de la France.
15:14Et de la France.
15:16Et de la France.
15:17Oui, mais la nation, ça ne veut rien dire.
15:19Et d'où venez-vous ça ?
15:20La dé...
15:21Ce que je...
15:22Oui.
15:23Oui, je tire ça de l'observation générale
15:28depuis 20 ans de ce qui se passe en France.
15:32La détestation du peuple français.
15:34Le mépris du peuple français.
15:36Il a raison. Mme Genette, elle aurait pu dire
15:38ce que montre cette jeune femme,
15:40c'est la détestation de la France
15:42à travers le refus de se soumettre à ses...
15:47Ah oui.
15:48Parce que moi, c'est drôle,
15:50je suis responsable d'un établissement.
15:54Ma première indignation
15:58concerne le fait que des élèves
16:01frappent de plus en plus des enseignants.
16:03Je n'ai pas besoin de chercher derrière
16:06le fait qu'ils s'en prennent à la République et à la France.
16:10Vous ne voulez pas comprendre les choses.
16:11Je n'en sais rien.
16:12Philippe Lidger, très souvent...
16:15Très souvent, c'est une provocation.
16:18Bien sûr, un test.
16:20Voilà, sur notre culture, notre identité.
16:24Et c'est très souvent cela, bien sûr.
16:27J'ai la réponse pour ce jeune homme,
16:28et c'est Benjamin Naud qui me le dit.
16:30Il a 18 ans et c'était sa volonté d'être anonyme.
16:33C'est ça que je trouve le plus signifiant, je le répète,
16:36parce que ce qu'il dit est formidable.
16:38Donc pourquoi...
16:39Alors, ça apparaît comme du courage.
16:41Oui, mais pourquoi ne veut-il pas être...
16:45Parce qu'il va être traité de sale Français.
16:47Il va être traité de sale Français.
16:49Il est même possible qu'il ait fait qu'ils...
16:52C'est comme ça qu'on dit.
16:54Je voudrais simplement dire un mot sur Mme Jeuneté,
16:56parce que c'est important ce qu'elle dit.
16:58Elle est nommée depuis quelques jours seulement,
17:00et elle dit, nous ne céderons pas, nous ne reculerons pas.
17:03Ma main ne tremblera pas.
17:05Mais la réalité, c'est qu'elle est là depuis quelques jours
17:07et elle a déjà reculé, elle a déjà cédé.
17:09Y a-t-il eu hier des hommages aux victimes du 7 octobre ?
17:12Y a-t-il eu hier dans les écoles... 7 octobre.
17:15Y a-t-il eu hier dans les écoles des débats, des prises de parole...
17:18Non, ils avaient trop peur.
17:19...autour de la montée de l'antisémitisme dans le pays ?
17:21Non, il n'y en a pas eu.
17:22Vous avez raison.
17:23Pourquoi il n'y en a pas eu ?
17:24Pourquoi est-ce qu'il n'y en a pas eu ?
17:25Parce qu'on sait très bien qu'une partie des élèves
17:27plus ou moins proches de l'islamisme
17:29aurait perturbé cet hommage.
17:30Elle a déjà cédé.
17:31Mais en renonçant à ça, elle a cédé.
17:33Sommes-nous d'accord pour dire que contrairement à d'autres situations,
17:36cet élève ne peut pas donc se rendre de nouveau dans l'établissement,
17:39que le conseiller de discipline est convoqué,
17:42que les collègues ont fait droit de retrait
17:47en solidarité à l'enseignant.
17:49Il y a eu d'autres situations où, on le sait,
17:51il y a eu de la lâcheté, il y a eu une absence de courage.
17:55Là, je trouve qu'à tous les niveaux,
17:57ça réagit rapidement et dans la bonne direction.
18:00On a suffisamment de commentaires pour faire pas le cas.
18:02Il a raison.
18:03Là où je comprends, j'ai dit tout à l'heure,
18:05en même temps qu'il y a eu un discours de fermeté,
18:07c'est qu'il y a des choses que tu ne peux plus entendre.
18:10Menacer un prof, c'est menacer la République, etc.
18:13C'est blabla, blabla, blabla, blabla.
18:15Tu as ça dans l'oreille désormais.
18:18Répète un chapitre.
18:19Ne nous aiderons pas.
18:20Ma main ne tremblera pas.
18:21Alors que, comme le dit sans doute Elisabeth,
18:24la véritable intervention, c'est de dire qu'est-ce que ça veut dire
18:28de dire avec un voile dans l'école.
18:30Sur l'islam politique.
18:32Sur une certaine expression de l'islam.
18:34Mais Mme Genetet, je lui souhaite bon courage
18:37et j'espère que ça va bien se passer, c'est tout.
18:39Mais ça fait deux ou trois interventions qu'elle produit,
18:44elle ne m'a pas pour le moment...
18:46Ne lui faites pas de posé d'intention, M. Pauvre.
18:48Non, mais je n'ai pas été frappé pour le moment.
18:53Et peut-être que demain, ce sera différent
18:55par une volonté de faire bouger les choses en l'école.
18:58Voilà, on va le dire comme ça.
19:00On va marquer une pause.
19:01On pourra parler de Sciences Po,
19:02on pourra parler, si vous voulez, de la tension.
19:08Tension qui existe entre les macronistes...
19:11C'est le moins qu'on puisse dire.
19:12Et M. Barnier.
19:13C'est chaud.
19:15On pourra parler évidemment également de Marseille.
19:17Mais le budget, à votre avis, va être voté quand même ou pas ?
19:19Avec le 49.3 peut-être, oui.
19:21Mais avec le 49.3.
19:22Oui, mais à ce moment-là, il peut y avoir une motion de censure.
19:25Il y aura une motion de censure qui sera déposée.
19:27Est-ce qu'elle sera votée ? On n'en sait rien.
19:28Elle ne sera pas votée par l'ORN.
19:29Il y aura une motion de censure qui sera déposée, oui.
19:30Donc tout ça est du cirque encore.
19:32On n'en sait rien.
19:33Le RN va en profiter pour obtenir des choses normales.
19:37On n'en sait rien.
19:38Mais rien n'est écrit.
19:39Et si le budget est voté, il y aura un 49.3, ça me paraît évident.
19:42Bon, on marque une pause.
19:48Les obsèques du chauffeur de VTC Nesim Remdan
19:53se sont tenus aujourd'hui à la mosquée méditerranée de Marseille.
19:57Nesim Remdan,
19:59quatre jours après son meurtre,
20:01par un furagage, je le rappelle, de 14 ans.
20:04Il y avait 500 personnes qui se sont recueillies
20:07aux côtés de la femme et des trois enfants
20:10de ce père de famille pour qui on peut avoir une pensée.
20:13Ce soir, victime collatérale d'un règlement de comptes
20:16lié au trafic de stupéfiants.
20:19C'est vrai que cette affaire, elle a frappé
20:23et elle frappera encore.
20:24Il y a eu un échange à l'Assemblée nationale
20:26entre Laurent Lardit, qui est député du Parti socialiste,
20:30et Bruno Retailleau.
20:33La violence est l'horreur de l'acte.
20:36Tout comme l'âge de l'auteur présumé doivent tous nous interpeller.
20:41L'âge des victimes, comme celui des assassins,
20:43est en chute libre partout en France
20:46où sévissent les trafics de drogue.
20:49À la demande du maire de Marseille,
20:51un plan de rattrapage des moyens en policiers nationaux
20:54a été engagé par vos prédécesseurs.
20:56Comptez-vous le poursuivre et enfin l'accélérer ?
21:01Monsieur le Premier ministre,
21:03comptez-vous abandonner sur l'autel de l'austérité
21:06les millions de Français qui vivent en zone politique de la ville
21:09et qui ont, plus que d'autres, besoin de soutien,
21:12de sécurité et de service public ?
21:16L'affaire que vous relatez est terrible.
21:18Terrible puisque un homme, père de famille,
21:22a payé de sa vie.
21:23Il a été tué froidement par un gamin de 14 ans.
21:28Par un gamin de 14 ans.
21:30Son bras, à ce jeune de 14 ans,
21:33a été armé par un gauvanditaire depuis la prison.
21:38Depuis la prison.
21:41Évidemment, on voit bien que derrière cette affaire,
21:45il y a le narcotrafic.
21:46Une des priorités du gouvernement,
21:49de mon ministère de l'Intérieur,
21:51avec le ministre de la Justice, garde des Sceaux,
21:54de lutter contre le narcotrafic.
21:56Parce que c'est devenu une cause racine
22:00de toutes les hyper-violences.
22:01Et parce que le narcotrafic est en train
22:04de retirer sur un certain nombre de nos territoires
22:07jusqu'à notre souveraineté,
22:09en corrompant un certain nombre de réseaux.
22:11C'est insupportable.
22:13On était avec Rudi Banach ce matin,
22:15qui est un policier que vous connaissez,
22:18porte-parole d'un syndicat de police.
22:19Il travaille depuis 23 ans dans la police.
22:22Chaque année, dit-il, c'est de pire en pire.
22:24Chaque année depuis 23 ans.
22:25Donc le pire est à dire, puisque demain sera pire qu'aujourd'hui.
22:29Et surtout, il faisait un rapport entre les moyens qu'a la police
22:33et les moyens qu'ont les narcotrafiquants.
22:35Écoutez ce qu'il en dit.
22:37Vous les affrontez 100 fois,
22:39et 4 que 29 fois, ils vont gagner,
22:41parce qu'ils ont plus de moyens que nous,
22:43ils ont plus de moyens humains que nous,
22:45ils ont plus de moyens technologiques que nous.
22:48Donc malgré nos efforts, malgré notre courage,
22:51malgré notre détermination,
22:53on arrive rarement à gagner la guerre.
22:55Il faut bien comprendre que ce choc d'autorité,
22:58dont Alliance appelle de ses voeux depuis maintenant plusieurs mois,
23:02il faut le mettre en application, on en a marre des mots MOTS.
23:05Maintenant, il faut passer aux actes.
23:06Il faut passer aux vrais actes et il faut donner des vrais moyens.
23:10Bien sûr, c'est de pire en pire.
23:12J'ai commencé dans la police en région parisienne,
23:14puis après Marseille pendant 23 ans.
23:16Bien sûr qu'il y a une époque où on ne voyait jamais,
23:19jamais un jeune de 14 ans
23:21être l'exécutant de règlements de comptes.
23:25Moi, j'ai connu une époque, c'était des hommes de 30 ans qui faisaient ça.
23:28Aujourd'hui, on donne des calibres,
23:30on donne des fusils d'assaut à des gamins de 14 ans.
23:34Philippe Bidjerre, ça fait 7 ans qu'on fait cette émission,
23:38l'heure des preuves.
23:40J'ai vraiment l'impression que c'est de pire en pire,
23:42toujours et tout le temps, mais surtout,
23:43maintenant, l'impression que j'ai depuis 2 ou 3 ans,
23:46c'est que ça ne changera jamais.
23:48C'est que c'est fichu, en fait.
23:50Ça ne changera jamais.
23:53Mais c'est de pire en pire, Philippe.
23:54Bien sûr.
23:56Mais qu'est-ce que...
23:57C'est-à-dire que les solutions radicales qu'il faudrait prendre,
24:00je ne vais pas répéter toujours et tout le temps la même chose,
24:03c'est de pire en pire.
24:05Oui, mais parce que...
24:06Mais vous dites oui, mais une fois que vous l'avez dit...
24:08Maintenant, vous dites non.
24:09Que puis-je faire, moi ?
24:11Mais il y a deux solutions.
24:13Vous ne voulez pas les entendre, peut-être ?
24:14Mais non, pas une intervention personnelle.
24:16Attendez, Pascal, ne me dis pas, moi,
24:19que je ne veux pas les mettre en oeuvre.
24:21Mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
24:23Déjà...
24:24Dites-moi, faites-moi un plan.
24:26Mais...
24:27Dites-moi, dans deux ans, ça sera arrêté,
24:29et voilà ce que je propose.
24:31Dites-moi ce qu'il faut faire.
24:32Je sais exactement ce qu'il faudra dire.
24:34Alors, dites-le-moi.
24:35Non, mais entendons-nous.
24:36Dites-moi.
24:38Je veux dire, laissons pour l'instant le narcotrafic de côté.
24:42Sur le plan de la minorité, déjà,
24:45on supprime l'excuse de minorité.
24:48D'accord.
24:49Ca consacre cette affaire terrifiante,
24:51la faillite de l'éducatif.
24:54On crée les tribunaux correctionnels
24:56entre 16 et 18 ans,
24:58que souhaitait Nicolas Sarkozy.
25:01Et puis, surtout,
25:03on insufe, pardon, ça paraît vague,
25:06une volonté qui cesse de considérer la minorité
25:10comme une sorte de paradis.
25:13D'accord, c'est la même idée.
25:15Qu'est-ce que vous faites pour les narcotrafiquants ?
25:17Un parquet national.
25:18On a un parquet national et financier
25:20que sur les narcotrafiquants.
25:21Tout le monde demande des magistrats spécialisés.
25:23Est-ce que ça n'a pas à voir avec nos frontières ?
25:25Est-ce que, par hasard,
25:27un peu plus de contrôle des frontières...
25:29S'attaquer au grand trafic à l'échelle internationale.
25:31Lutter contre le blanchiment de l'argent.
25:34Renforcer la police judiciaire
25:35pour qu'elle ait les moyens de mener les enquêtes.
25:37Je délègue mon temps de parole à William.
25:39La police judiciaire.
25:40Je sens qu'il va parler pour moi.
25:42Ce qui me fait très peur dans l'attitude,
25:44dans le propos d'Olivier,
25:46c'est qu'il reflète en général tout ce qu'on dit.
25:50À chaque fois qu'il y a un très grave problème judiciaire,
25:54on dit qu'on va créer une unité spéciale.
25:56C'est une préconisation du rapport de l'ordinateur.
25:58La manière de tomber dans l'inefficacité
26:02et surtout de noyer l'ensemble de la justice
26:05dans une sorte de médiocrité.
26:07Pour le terroriste, ça a marché quand même.
26:09Le FNAT, ça a plutôt des magistrats
26:11qui connaissent bien leur sujet, c'est pas mal.
26:13Qui peut dire ici qu'avec des mesures fortes,
26:17ce qui s'est passé à Marseille,
26:19Elisabeth n'existerait plus ?
26:22Parce qu'il y a que ça qui est intéressant.
26:23Une fois qu'on a fait le constat...
26:25Les Italiens, ils sont arrivés ?
26:27Non.
26:28Cosa Nostra ?
26:29Non, non, non.
26:31Un peu en Sicile, pas du tout en Calabre.
26:34Non, non.
26:35Ils ont obtenu des résultats ?
26:36Non.
26:38Après, ils vont vous le...
26:39Non, tout est...
26:40Vous avez raison, c'est foutu.
26:41Si vous me dites que Cosa Nostra,
26:44qu'il n'y a pas eu les grands,
26:45c'est un peu du repenti.
26:47On a eu cet échange avec André Valigny.
26:50Je vais encore...
26:51Cosa Nostra, c'est une autre période.
26:52Je vais vous lire...
26:55Attendez, attendez, attendez.
26:57Je vais vous lire ce qu'a dit André Valigny,
26:58qui connaît ça par cœur.
27:00Voilà, en Sicile, Cosa Nostra a reculé, c'est vrai.
27:03À Naples, la Camorra est toujours là.
27:04En Calabre, la Drangheta est plus puissante que jamais
27:08et contrôle le trafic de drogue dans toute l'Europe.
27:10De Totorino ?
27:11Totorino, ça se passe 40 ans.
27:14Elisabeth Lévy a osé parler du problème
27:18de la protection de nos frontières.
27:20C'est une des choses dont on n'a pas le droit.
27:21Parce qu'il y a une dimension,
27:23la différence entre la situation italienne
27:26et la situation française, c'est l'immigration.
27:29Les narcotrafics ont beaucoup d'origine immigrée.
27:32Il y a un problème très particulier
27:34et affligeant à Marseille,
27:36c'est que sous l'empire de M. Godin,
27:37les quartiers nord immigrés étaient très calmes.
27:41Ils étaient beaucoup plus calmes que dans la France du Nord.
27:44Il y a eu une radicalisation terrible
27:46sur fond de narcotrafic
27:48et de propagande de la France insoumise,
27:51j'allais dire de la France islamique.
27:52La réalité, elle est là.
27:54Parce que, je veux dire,
27:57il faut comprendre le fond du problème.
27:59Mais vous ne me donnez pas de solution.
28:00Ce qui vient... Non, mais...
28:01Je veux des solutions.
28:02Pardon d'être dans la description,
28:04mais je veux des solutions.
28:05M. Horudi, vous ne m'embaucherez pas de vous dire
28:08que ce qui est encore de pire
28:09et ce qu'il y a de nouveau maintenant,
28:11notamment à Marseille, qui n'existait pas avant,
28:15c'est la corruption, la corruption et la menace.
28:19Maintenant, les narcotrafiquants ont dans la main gauche
28:23une carotte et dans la main droite une matraque.
28:26Qu'est-ce qu'on fait ?
28:27Alors, on lutte efficacement contre l'immigration
28:31et on est effectivement,
28:32comme M. le procureur Billiger l'a bien dit,
28:35on supprime définitivement l'excuse de...
28:38Et vous croyez que ça va changer ?
28:39Inviter les deux sénateurs...
28:41Je peux vous dire que ça ira mieux.
28:42Pascal, pour inviter les deux sénateurs,
28:44ils ont bossé pendant des mois.
28:46Ils ont auditionné des centaines de personnes.
28:48Non, mais si vous voulez vous foutre...
28:49S'ils pensent que tout est foutu...
28:50Ah non, je ne pense pas que tout est foutu.
28:52Je pense que les solutions qu'il faudrait
28:54pour ces situations géographiques
28:57sont ultra-radicales.
28:59Oui, mais...
29:00Il n'y a pas un État qui y arrive.
29:01Pascal, alors...
29:03Vous, vous êtes maintenant dans le mythe salvadorien.
29:04C'est vous qui en a parlé, moi, je n'en ai pas parlé.
29:07Mais Pascal...
29:08Vous savez combien de portables
29:10avait celui qui a commandité...
29:13Il était à l'isolement.
29:15Oui.
29:16Il avait quatre portables.
29:17Quatre portables.
29:18Et...
29:20Il pouvait donner 50 000 euros pour le contrat.
29:21Et il pouvait donner.
29:22Alors, je vais vous dire déjà,
29:23tous ces gens-là,
29:24on ne les laisse pas sur place à Marseille.
29:25C'est-à-dire qu'on trouve des endroits
29:28en France, en métropole, où vous voulez,
29:30où ils sont à l'écart de tout,
29:33où les...
29:34Comment dire ?
29:35L'administration pénidentiaire
29:37n'a quasiment pas de rapport avec eux,
29:38comme ça peut se faire aujourd'hui, techniquement.
29:41Ils restent dans leurs cellules toute la journée.
29:44S'il faut rester dans les cellules toute la journée.
29:45Ça ne me dérange pas, tout ça.
29:47Oui.
29:48Et il faut qu'ils sachent que quand ils vont en prison,
29:50en fait, ça va être très, très dur.
29:52D'accord.
29:53Et croyez-moi, il est possible que ce soit dissuasif.
29:56Il est possible que ce soit dissuasif.
29:58Si vous vraiment, vous voulez...
29:59C'est le goût de la chaîne, quand même.
30:00Eux, c'est des...
30:01Mais vous ne voulez rien traiter.
30:02Encore une fois, vous, c'est l'argent
30:04que vous m'expliquez.
30:05Les filières d'argent.
30:06Oui, c'est Falcone qui le disait.
30:07Remontez les filières d'argent.
30:08Mais il faut tout faire.
30:10Il faut le faire aussi.
30:11Mais il n'y a pas de souci.
30:12Mais continuez.
30:13De toute façon, c'est de pire en pire.
30:14En fait, comme ça, c'est de pire en pire.
30:15De pire en pire.
30:17Ce que vous dites, c'est qu'on ne peut pas gagner,
30:18pardon, par des moyens.
30:19Absolument, les moyens, aujourd'hui,
30:21on a notre souci des droits de l'homme, etc.
30:23Cette guerre, elle est gagnée par personne, aujourd'hui,
30:26à part des Etats extrêmement durs et jamais démocratiques.
30:28C'est vrai ?
30:30Mais je vous assure, et c'est intéressant,
30:32Rudy Manin, il m'a dit, les 23 ans, de pire en pire.
30:35J'ai gagné.
30:36Et on a même, Pascal, aujourd'hui, des enfants de 9 ans,
30:399 ans qui sont sollicités.
30:42Et qui ont intégré le fait
30:45qu'ils vont pouvoir mourir dans un trafic,
30:47comme s'ils assassinaient une absence totale de futur.
30:50Sciences Po, un an après les massacres du 7 octobre,
30:53le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
30:54a réclamé le maintien de l'ordre, monsieur Edzel,
30:57dans les universités.
30:59On le remercie. En réponse, Jean-Luc Mélenchon a appelé
31:00à brandir les drapeaux palestiniens partout dans les universités.
31:04Oui, je vous propose de voir ce qui s'est passé à Sciences Po.
31:07Alors, non pas aujourd'hui,
31:08mais c'était quand même à l'extérieur, si j'ai bien compris.
31:11On a un peu de progrès, c'est dans la rue,
31:12et ce n'est pas dans l'établissement.
31:13L'ami Maéva.
31:16L'arrivée d'un drapeau israélien devant Sciences Po à Paris
31:19fait monter la tension
31:21où des étudiants pro-palestiniens tentent de le repousser.
31:24Regardez comment c'est difficile.
31:26Quelques heures avant, c'est avec le drapeau palestinien
31:29que des étudiants sortent de cette grande école
31:32avant de défiler dans les rues voisines.
31:35Ils sont environ 150, certains coiffés de keffiers,
31:38le visage masqué, tenant parfois des fleurs ou des bougies.
31:42En silence, ils entrent finalement dans un autre campus.
31:45Une action organisée par l'association
31:48Students for Justice in Palestine
31:50est défendue par une étudiante qui veut garder l'anonymat.
31:53C'était une veillée pour commémorer la mort des civils palestiniens
31:57qui sont morts depuis l'année dernière.
31:59L'action a été approuvée par l'administration de Sciences Po au départ.
32:02Il y a quelques jours, ils ont envoyé un mail
32:04pour dire que ce serait mieux de la décaler.
32:07Les camarades de El Chifi, je pense qu'ils ont très bien fait.
32:10Ils n'ont pas laissé se faire intimider par l'administration.
32:14Le ministre de l'Enseignement supérieur
32:16avait réclamé le maintien de l'ordre dans les universités.
32:19En réponse, Jean-Luc Mélenchon lui a appelé
32:22à y brandir des drapeaux palestiniens.
32:24Alors, cette action était liée au propos du leader des Insoumis.
32:28Les étudiants affirment que non.
32:30Nos actions militantes et nos actions pour commémorer les Palestiniens
32:34sont totalement indépendantes de quelconque parti politique.
32:37À l'île aussi, d'autres étudiants se sont réunis devant Sciences Po.
32:41Ils ont accroché des drapeaux palestiniens et des pancartes.
32:45Vous avez dit qu'il n'y aurait pas de sanctions.
32:46Là, je ne pense pas que ça mérite des sanctions.
32:48Visiblement, c'est à l'extérieur.
32:49Tu as le droit de faire ce que tu veux
32:50et de manifester des opinions politiques.
32:52C'est entendu.
32:53À l'intérieur, l'autre jour, il y avait eu effectivement
32:56des manifestations qui étaient pour le moins inappropriées.
32:58Condamnées même.
32:59Condamnées.
33:00C'est-à-dire Sciences Po...
33:02Comment dire ?
33:03Israël assassinat Sciences Po complice.
33:04C'est ce qu'on entendait.
33:06Aucune sanction.
33:07Aucune sanction.
33:08On a eu un petit espoir.
33:09Aucune sanction.
33:10Lorsque le directeur Vassi, c'est ça ?
33:13Louis Vassi.
33:14avait utilisé l'article 40
33:17pour dénoncer les manifestations pro-palestiniennes.
33:22Alors, je ne sais pas ce que ça a donné.
33:24Rien.
33:25Article 40 sur un individu,
33:27assistant parlementaire de Zima Hassan,
33:29mais qui n'est plus étudiant.
33:30Mais qui n'est plus étudiant.
33:31Oui.
33:32Pardonnez-moi de le dire,
33:34mais ça, c'est du cirque ce qu'il a fait, M. Vassi.
33:37On était tellement habitués à une lâcheté absolue à Sciences Po.
33:40Philippe, je ne sais pas ce qu'il vous a fait.
33:43Très sincèrement, jusqu'à maintenant,
33:45on ne peut pas lui faire de procès.
33:46À qui ?
33:47Pardon de le dire, je ne veux pas insulter l'avenir,
33:50mais entre leurs manifs de la France insoumise
33:54contre le coup d'État,
33:55et puis ces petites choses-là,
33:57il ne brille pas beaucoup en ce moment, la France insoumise.
33:59On ne peut pas dire non plus qu'ils font venir le peuple.
34:02Je ne vous dis pas ça.
34:03Non, mais vous êtes encore sur...
34:05Vous expliquez que M. Vassi ne fait rien, il ne fera rien.
34:08Vous avez des étudiants qui crient
34:11dans Sciences Po, Israël, assassins ?
34:14Oui.
34:16Sciences Po, complices.
34:17Je demande, est-ce que c'est trop demander qu'il y ait une sanction ?
34:21Pardonnez-moi.
34:22Pardon.
34:23Je vous pose la question.
34:24Je vous réponds.
34:25C'est vous qui êtes d'une faiblesse inouïe, là-dessus.
34:28C'est vrai que je suis un peu mou sur le sujet.
34:31On me blâme beaucoup pour ma mollesse.
34:33Mais je vous dis simplement qu'il arrive au monde
34:36que, par rapport à cette action-là,
34:38je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher.
34:41Je veux qu'on lui donne un peu sa chance.
34:43Le problème, pardon.
34:44Je veux que je sache de lui.
34:46Ne me laisse à penser que ce n'est pas un mauvais homme.
34:49Je voudrais savoir...
34:50Je suis sûr que ce n'est pas un mauvais homme.
34:52Je ne vous ai pas dit que c'était un mauvais homme.
34:53Le problème, en fait...
34:55J'ai un ami qui est professeur à la Sorbonne,
34:57qui travaille beaucoup sur le wokisme, etc.,
34:59qui me dit que chez les étudiants, j'ai constaté un certain reflux.
35:02En revanche, dans les institutions,
35:05il n'y a absolument aucun courage.
35:07Ce n'est pas M. Vassi, en l'occurrence, que j'attaque.
35:11C'est toute une administration qui a accepté, par exemple,
35:15qu'il y ait une manifestation quotidienne
35:17qui ait du désordre sans le moindre objet.
35:20C'est la Palestine, évidemment.
35:22Une manifestation par semaine, je crois.
35:23Par semaine. Merci de me corriger.
35:25Mais même ça, une manifestation sans objet,
35:28pour mettre le bazar, bon ben...
35:30Yohann Ouzaï.
35:31On est passé un peu vite sur le fait
35:33qu'un des membres les plus actifs du comité palestinien de Sciences Po,
35:37qui a appelé, selon le directeur Alinti Fada,
35:39dans les murs de Sciences Po,
35:41se trouve être le collaborateur, vous l'avez dit, de Rima Hassan.
35:44Il n'est plus étudiant à Sciences Po,
35:46mais il est le collaborateur parlementaire de Rima Hassan.
35:49Les sanctions ne peuvent pas le frapper.
35:50On va tolérer longtemps que la France insoumise
35:52instrumentalise ses étudiants
35:54et gangrène avec la propagande les universités ?
35:56On ne peut rien faire contre ça ?
35:57L'État n'a pas son mot à dire, là,
35:58pour empêcher un parti politique de gangréner les universités ?
36:02Puisque vous en parlez,
36:03vous allez écouter cet assistant parlementaire,
36:05cette fois-ci, Dersilia Soudé,
36:07dans la rue, comme l'autre jour,
36:10la personne, M. Nzalen.
36:13Bon, je ne sais pas si l'article 40 a été déclenché contre lui.
36:18Pour le moment, je ne crois pas.
36:19Mais écoutez ce qu'il dit.
36:21Non, mais contre...
36:23Excusez-moi.
36:25C'est la climatisation, la fameuse.
36:26Écoutez ce que dit cet homme dans les rues de Paris.
36:30C'est la France et les puissances occidentales
36:33qui alimentent le monstre sanguinaire
36:35que constitue aujourd'hui Israël.
36:37Parce qu'Israël seul ne pourrait pas faire ce génocide
36:41et ne pourrait pas mener ces guerres.
36:42Israël mène ce génocide
36:45grâce à la complicité des gouvernements occidentaux,
36:48grâce à la complicité de la France.
36:50M. Macron et son gouvernement,
36:52un jour, seront jugés pour complicité de génocide.
36:56Alors nous, pendant ce temps-là, les amis,
36:59on va aller jusqu'au bout.
37:01Et oui, notre camarade Elias avait raison.
37:03Le seul chemin dans les rues de Paris,
37:05partout, c'est l'Ile d'Ifadar
37:06pour la libération du peuple palestinien,
37:09la libération de tous les peuples
37:11qui subissent la domination coloniale.
37:14Mais également, je vois un drapeau kanak.
37:16Je pense à la Kanakie
37:18parce que la France est une puissance impériale et coloniale.
37:22Et nous ne serons pas libres.
37:23Nous ne serons pas entièrement libres
37:25tant que tous les peuples dominés et colonisés du monde
37:28ne seront pas libres.
37:29Bravo !
37:30Bravo !
37:33Il tifada ! Il tifada !
37:35Il tifada ! Il tifada !
37:37Il tifada ! Il tifada !
37:39Il tifada ! Il tifada !
37:41Il tifada ! Il tifada !
37:43Il tifada ! Il tifada !
37:45Donc, vous avez des gens qui, tranquillement,
37:48se baladent dans les rues de Paris, qui crient « Il tifada ! »
37:50Mais on s'habitue à tout. Moi, je trouve ça sympa.
37:53Mais il y a quelqu'un qui a réagi avec un peu plus de lucidité.
37:55D'ailleurs, c'est l'ambassadeur d'Israël.
37:58À Paris, Joshua Zarca, il a vu ça et il a dit
38:00« Mais on est chez les fous en France, vous tolérez ça ? »
38:03Écoutez ce qu'il a dit.
38:05C'est bien pire que l'antisémitisme.
38:07Ça, c'est carrément du soutien du terrorisme.
38:12Je trouve ça... Parce que la folie.
38:15Comment quelqu'un peut se permettre d'appeler un tifada
38:18dans les rues de Paris ?
38:19C'est l'apologie du terrorisme.
38:21C'est pas vraiment l'antisémitisme.
38:23L'antisémitisme, c'est ce qui s'est passé avec cette jeune enfant.
38:27De 12 ans, qui a été violée à Côte d'Ivoire.
38:29C'est quelque chose d'horrible.
38:31C'est la haine du juif parce qu'il est juif.
38:33Là, c'était autre chose.
38:34Encore une fois, c'est l'instrumentalisation
38:38de la cause palestinienne à des fins politiques
38:40et peut-être autre chose.
38:42Parce que c'est peut-être aussi le pur soutien du terrorisme.
38:45Sandra Buisson, journaliste au service de la justice,
38:48me dit à l'instant que la personne qui parlait,
38:51l'assistant parlementaire de Mme Soudé, s'appelle Ritchie Thibault.
38:55Et il a été signalé au procureur.
38:58C'est une info. CNews du week-end.
39:00Le plus terrible, c'est qu'il y a quelques jours,
39:02celui qui appelait Alinti Fada,
39:05il a fallu attendre 5-6 jours pour qu'une enquête soit ordonnée.
39:10Là, une enquête est ordonnée,
39:12mais on a l'impression qu'une fois qu'on a ordonné une enquête,
39:16que le problème est réglé et qu'on n'a plus rien à faire.
39:20D'abord, j'aimerais avoir des nouvelles de ces enquêtes.
39:24C'est pas jugé le 23, monsieur...
39:26Il y a beaucoup de dénonciations.
39:28Il y a beaucoup de dénonciations.
39:30Pour embrayer M. Bilger,
39:33il y a malheureusement, je ne suis pas le plus mal placé
39:36en tant que président d'Avocats sans frontières,
39:39beaucoup, depuis plusieurs mois,
39:42de dénonciations qui ont été faites au parquet
39:45dans le cadre de l'article 40 et qui ne sont pas arrivées.
39:49Mme Ercilia Soudé, par exemple,
39:53là aussi, elle est poursuivie par nous
39:55pour intelligence avec organisation classée terroriste.
39:59Elle est allée jusqu'à tenter d'empêcher
40:03qu'une responsable importante du FPLP classée terroriste,
40:08qui a participé au 7 octobre,
40:11ne soit pas expulsée, il l'a été, par le ministère de l'Intérieur.
40:15On est en pleine collusion avec le terrorisme.
40:20Que fait le parquet contre Mme Soudé ?
40:22Je veux dire, on est là...
40:24C'est bien plus grave que les petites manifs.
40:27On est en collusion avec le terrorisme.
40:30Comme vous le dites, on s'habitue à tout.
40:32Mais on peut constater qu'il y a une bonne répartition des tâches.
40:36On peut constater qu'il y a une bonne répartition des tâches.
40:39Rima Hassan va en Jordanie rendre hommage au numéro 1 du Hamas.
40:43Mme Soudé se charge de ne pas faire expulser les islamistes
40:45et d'aller les visiter en prison.
40:47Leur collaborateur parlementaire appelle à l'intifada.
40:49Puisque vous parliez de Rima Hassan,
40:51je félicite vraiment nos confrères Olivier Truchot et Alain Marchal,
40:58qui ont interrogé sur BFM, je peux le dire, cet après-midi,
41:02Mme Marchal.
41:03Mme Marchal.
41:04Rima Hassan.
41:06Les deux, nos confrères, posent une question.
41:09Mme Rima Hassan dit qu'avant ça, elle voudrait vous dire quelque chose.
41:12Votre chaîne, en l'occurrence BFM,
41:14a été félicitée par le porte-parole...
41:16Monsieur Rafovitch.
41:18Donc vous êtes sur la ligne, vous soutenez le génocide israélien.
41:22Éditoriellement, évidemment, Olivier Truchot et Alain Marchal interviennent,
41:26disent, je vous en prie, on ne va pas vous dire ça,
41:28bien sûr, vous mettez en cause une rédaction, etc.
41:30Et Mme Hassan dit, vous devrez rendre des comptes.
41:33Vous devrez rendre des comptes.
41:34Bon, donc l'interview s'arrête.
41:36Ils ont eu raison, d'ailleurs.
41:37Marchal et Truffaut ont dit, écoutez, on arrête l'interview.
41:41Mais, et c'est ça qui m'intéresse,
41:43croyez que toutes les sociétés des journalistes de France
41:46vont monter au créneau pour rappeler à la France insoumise
41:49le devoir de respect des journalistes ?
41:53Vous imaginez si c'était...
41:54Vous imaginez si c'était...
41:56Vous imaginez si c'était un député du Rassemblement national
42:02qui était entré en conflit avec un journaliste ?
42:04Toutes les rédactions de France,
42:05toutes les sociétés des journalistes de France
42:07seraient sur le qui-vive, en train de parler.
42:10Là, il n'y aura pas un mot.
42:11Pas un mot.
42:12Moi, je vois le bandeau et j'en profite pour dire un mot,
42:15parce que c'est quand même très triste
42:17pour les gens qui défendent sincèrement la cause palestinienne,
42:20qui voudraient voir deux États
42:22qui n'ont pas comme obsession seulement
42:25de détruire des Juifs et de détruire Israël,
42:27de voir cette cause arraisonnée
42:29par des partisans aujourd'hui ouverts du Hamas, du Hezbollah, de l'Iran.
42:33Ils ne s'en cachent même plus.
42:34Villepin le dit maintenant ouvertement,
42:37c'est l'axe de la résistance, le Hamas, le Hezbollah, l'Iran.
42:41Eh ben voilà, j'arrête.
42:42– Un mot en politique de Marion Maréchal.
42:44– Un mot, puisque Marion Maréchal a un nouveau parti, un de plus.
42:48Donc vous avez Éric Zemmour, vous avez Ciotti, vous avez l'ERN.
42:53– Ciotti ?
42:54– Oui, c'est ce que j'ai.
42:56Donc il y a de la concurrence dans le couloir, comme vous dites.
42:59Bon, écoutons Marion Maréchal, elle a été ce matin avec Sonia Mabrouk.
43:04– Un lancement d'un nouveau parti,
43:06qui ne se veut pas d'ailleurs un énième parti,
43:08mais plutôt un parti pivot qui, je l'espère,
43:10en effet contribuera à la victoire du camp national.
43:12Parce que, vous savez, moi j'ai 34 ans, j'ai deux petites filles,
43:15j'évolue dans un pays aujourd'hui ruiné, fracturé par le séparatisme,
43:20emproi et gangréné par une insécurité dramatique.
43:24Et donc, je veux que le camp national gagne.
43:26Voilà, je n'ai que cette obsession.
43:27Et donc, c'est tout l'objet de ce mouvement que je lance,
43:32qui se veut finalement une pierre supplémentaire à l'édifice.
43:35Ce qu'il faut constater,
43:36c'est que nous n'avons pas rassemblé assez de Français.
43:38Voilà, qu'il y a aujourd'hui un certain nombre de Français qui manquent,
43:40qui sont des Français plus urbains, plus âgés,
43:44retraités, plutôt issus de l'ouest de la France.
43:47Et donc, ce que je souhaite faire,
43:49et l'énergie que je souhaite consacrer dans les années à venir,
43:51c'est précisément d'aller convaincre ces Français,
43:54qui pour beaucoup, Français de droite ou de centre droit,
43:56n'ont pas fait barrage, se sont abstenus,
43:58et pour autant, n'ont pas passé le cap
44:01de faire confiance à la coalition nationale.
44:03Bon, décryptage, Yohann ?
44:06Elle crée son mouvement parce que ça lui permet
44:08de revenir au Rassemblement national sans y être complètement.
44:11Elle va garder une forme de liberté, naturellement.
44:15Elle va garder une forme de liberté parce qu'on sait
44:16qu'elle n'est pas complètement en accord
44:18avec le programme du Rassemblement national.
44:20Sur tout un tas de sujets, il y a des désaccords.
44:21Donc, elle pourra continuer à faire entendre ces divergences
44:24et ne pas intégrer complètement le programme
44:27de Marine Le Pen et Jordane Bardella.
44:28Seulement, un parti, le financement, elle l'aura
44:32en fonction des candidats qu'elle présentera
44:33à d'éventuelles élections.
44:35On verra ce qu'elle fera faire.
44:36Est-ce que ce sera vraiment un parti politique
44:37ou plutôt un think tank ?
44:38Moi, je me pose la question parce qu'un parti politique,
44:40il faut investir des candidats à toutes les élections, etc.
44:43Et vous l'avez dit, l'espace à la droite de la droite
44:46est déjà bien, bien, bien saturé.
44:48Le Rassemblement national occupe quasiment tout l'espace.
44:50Donc, elle aura un espace plus que limité, me semble-t-il.
44:53Nous connaissons la manière dont ces micro-partis agissent,
44:57c'est-à-dire que là, elle va sur une couloir
44:58qui est en effet occupée par d'autres pour aller très certainement,
45:01s'il y a des législatives anticipées,
45:04aller chercher du financement public et calculer
45:06au nombre de voix aux législatives,
45:08au nombre de députés que vous obtenez,
45:10pour apparaître, elle le dit dans son intervention ce matin,
45:13comme un soutien aujourd'hui à Marine Le Pen,
45:16dont elle ne conteste plus le leadership
45:19après l'avoir contestée.
45:20Mais enfin, ils ne l'ont pas accueillie à Bras-au-Vert non plus.
45:23Son opération n'a pas été si couronnée de succès que cela.
45:28Et elle a trois députés élus sous la bannière reconquête.
45:31Mais tout de même, c'est une femme qui a beaucoup de talent.
45:36Et donc, lorsqu'elle parle, elle est très convaincante.
45:39Et une femme de courage, il faut le reconnaître quand même.
45:41Le talent de la trahison, oui, franchement...
45:44Olivier d'Artigone.
45:45Mais non, j'ai terminé.
45:47Vous me lancez sur...
45:49Vous me coupez les moments où je...
45:51Non, mais le talent aussi de la trahison,
45:53elle fait quand même...
45:55Pourquoi ?
45:56Je n'ai pas suivi vos vidéos.
45:57Pourquoi la trahison ?
45:58Après les élections européennes ?
46:00Ah oui, mais je pense qu'il y a eu de la mésentente.
46:04Elle a quitté le Rassemblement national pour Éric Zemmour.
46:07C'est du cousu de fil blanc.
46:09Comment un observateur comme Éric Zemmour,
46:11connaissant parfaitement les us et les coutumes politiques,
46:13a pu se laisser perner à ce stade-là ?
46:15Tu connais peut-être Zemmour mieux que moi.
46:17Non, oh non.
46:18Il y a eu de la mésentente.
46:19Il y a eu de la mésentente dans ce parti.
46:22Honnêtement, j'essaie d'être juste.
46:25Marion Maréchal a beaucoup de talent et beaucoup de conviction.
46:29Moi, mon point de vue, en dehors de ça,
46:31c'est que je trouve qu'il y a beaucoup trop de partis à droite.
46:35Et toute honte bue,
46:37je trouve qu'il y a moins d'individualisme à gauche.
46:40Je ne dis pas qu'ils sont désintéressés,
46:42mais il y a moins d'individualisme à gauche qu'à droite.
46:44On va voir, mais franchement...
46:47Nos amis de BFM ont fait un communiqué.
46:49Alors évidemment, ce communiqué,
46:51après l'incident dont je vous parlais,
46:52d'Olivier Truchot et d'Anna Maréchal,
46:54il fera discussion parce que c'est toujours intéressant
46:56de voir comment les uns et les autres réagissent.
46:58Je ne suis pas sûr que cette news aurait écrit le même communiqué,
47:00pour tout vous dire.
47:02Puisqu'ils sont davantage dans une justification.
47:04Ils n'attaquent pas beaucoup Rima Hassan,
47:07il me semble-t-il.
47:09Ils ne font pas référence, par exemple,
47:12que Rima Hassan demande des comptes aux journalistes.
47:17Je dirais que c'est une volonté, peut-être, d'apaisement.
47:20Je pourrais le traduire comme ça, le communiqué de BFM.
47:23Appaisement, vous auriez dû dire.
47:25Vous nous donnez des fétismes permanents.
47:27Pas tout le monde.
47:28Non, pas tout le monde, mais là, vous avez...
47:30Vous avez très bien rapporté l'incident.
47:32Pas tout le monde.
47:34Mais on aurait compris que BFM réagisse vigoureusement.
47:36Eh bien, c'est pas tout le monde, cher ami.
47:38Le privilège rouge fait qu'on ne réagit pas de la même manière
47:41avec Rima Hassan.
47:42Un privilège rouge vert, là.
47:43Ou la peur, je vais vous dire.
47:46Je pense que la société française,
47:50les journalistes, les intellectuels,
47:53les hommes politiques, ils ont peur.
47:56Beaucoup.
47:57Et notamment peur de...
47:58C'est vrai.
47:59Ils ont peur de l'extrême-gauche.
48:01Ils ont peur de l'extrême-gauche.
48:03Ils ont peur de cette situation-là.
48:06Ils ont peur de France Inter.
48:08Et peut-être qu'une partie adhère aussi à ces propos.
48:11Oui, alors, ils ne sont pas ennuyés dans leur vie.
48:14Ça, c'est la phrase de Thibaud de Montbrial qui dit
48:17tant qu'ils ne seront pas en bas de leurs appartements,
48:20de leurs immeubles, de leurs hôtels particuliers,
48:22ça ne bougera pas.
48:23Oui, on est d'accord.
48:24Parce qu'évidemment, ils n'ont pas de soucis dans leur vie.
48:29On referme la parenthèse.
48:30Est-ce que vous connaissez Konaté ?
48:31Oui.
48:33C'est un joueur de football.
48:34Exactement.
48:35Et pourquoi je parle de lui ?
48:37Il a dit les choses...
48:38Et pourquoi je parle de lui ?
48:40Là, parce qu'il veut la paix dans le monde.
48:43Non.
48:45Il a aussi dit ça.
48:47Il a aussi dit ça, qu'il voulait la paix dans le monde.
48:49Oui, mais c'est parce que maintenant,
48:52quand les joueurs de l'équipe de France arrivent à Clairefontaine...
48:55Ah, il arrive avec une sorte d'accoutrement ?
48:58C'est un podium, c'est un défilé maintenant.
49:01C'est-à-dire que, regardez, il est...
49:03Alors, on l'a montré hier.
49:04Il paraît qu'il est à la mode, ça.
49:05C'est à la mode.
49:07Donc, voilà, c'est à la mode.
49:09Donc, c'est un défilé maintenant.
49:11Avant, aux Clairefontaines,
49:13les joueurs de football arrivaient pour être en stage.
49:16Et maintenant, c'est un podium.
49:18C'est à la mode de quoi, excusez-moi ?
49:20C'est à la mode...
49:21On n'est pas à la mode.
49:22On n'est pas à la mode.
49:23Il n'y a pas beaucoup de gens à la mode dans la rue.
49:25Écoutez...
49:26Journalisation de l'équipe de France.
49:27Mais c'est quoi, ce truc ?
49:29C'est pour ne pas vêtre quand ?
49:30Il est nu s'il joue mal.
49:31Encore ? Ça vous plaît ?
49:32C'est une moustiquaire ?
49:33Mais peu importe.
49:35Si je venais comme ça, vous me charrieriez.
49:36Mais vous, vous êtes...
49:37Parce que vous n'êtes pas jeunes et beaux comme les footballeurs.
49:40Bon, écoutez...
49:41Vous êtes un homme de goût.
49:42Vous n'êtes pas jeunes et beaux comme les footballeurs,
49:44qui sont des icônes...
49:45Où ça se discute.
49:47...pour la jeune génération.
49:48Bon, écoutez ce qu'il a dit, M. Konaté.
49:50M. Konaté.
49:51Avec Jules, il a montré de très belles pièces.
49:54Je lui ai toujours dit, dans tous les cas,
49:56je suis là pour te concurrencer.
49:58Ça va être la guerre entre toi et moi.
49:59Dans tous les cas, c'est juste des tenues.
50:01On sait pourquoi on vient.
50:02On est focalisés sur le football.
50:03Mais lui et moi, et tous les joueurs,
50:06je pense qu'on est des personnes qui aiment énormément la mode.
50:10Donc, on aime bien porter des pièces qui sont cool.
50:12Et dans tous les cas, on le fait pour nous et pas pour les gens.
50:15Et on est heureux.
50:16Et c'est des belles photos à la fin qui ressortent.
50:19Je pense que c'est un plaisir pour tout le monde.
50:21Et je pense que vous aussi, vous attendez tout ça
50:23lorsqu'on arrive le lundi.
50:24Bon, voilà, c'est sympathique.
50:26C'est un petit clin d'œil à la mode.
50:29Pourquoi pas ?
50:30Et il y a un tweet également de M. Jules Koundé, je crois.
50:34Alors ça, il avait mis son tweet parce qu'il était arrivé en jupe.
50:39Jules Koundé.
50:40Eh oui, cher ami, il faut être...
50:42Mais vous aspirez à mettre des jupes, messieurs ?
50:44Franchement, il faut être moderne.
50:46Il ne va pas jouer.
50:47Il ne va d'autant plus pas jouer qu'il n'est pas sélectionné.
50:49Donc, c'est encore plus difficile.
50:51À votre avis.
50:53Eh, demandez à Didier Deschamps.
50:55Et on a choisi le capitaine, c'est fait ?
50:58Je ne peux pas vous dire.
50:59Non.
51:01Vous vous intéressez moins, cher ami ?
51:02Ce n'est plus Interfoot, vous le savez.
51:07Mais bon, on a une nostalgie, c'était bien.
51:09Vous parlez relativement d'Erynoir.
51:11Bien sûr.
51:12Il y a Julien Pasquet qui...
51:14Qui s'est passé avec lui.
51:15Vous savez, ostensiblement, il s'était assis...
51:19Parce que je patiente gentiment, Pascal.
51:21Je vous écoute parler tissu, chiffon.
51:24Tout à l'heure, il était un peu assis aussi,
51:25lorsqu'on a joué.
51:26Mais bon, peu importe.
51:28Il faut savoir que l'humour de Pascal Praud
51:29dépend beaucoup de notre match de 19h.
51:31C'est complètement fou.
51:33Je vous dis franchement, il faut le voir pour le croire.
51:36Je peux vous dire.
51:37Ça conditionne sa journée.
51:38Hallucinant.
51:39Bref.
51:40On a un rendez-vous dans 3 minutes,
51:42avec 100 % politique, des sujets très sérieux.
51:44Vous dites ?
51:45Non, c'est vrai qu'il y a deux choses...
51:47Vous êtes le pire mauvais joueur que j'ai jamais rencontré de même.
51:50Vraiment, je n'ai pas honte de le dire.
51:52Mais je vous aime, il n'y a pas de souci.
51:54Si tu veux connaître quelqu'un, tu le fais jouer.
51:56Ou alors tu le fais conduire.
51:58Aussi.
51:59Ou tu regardes sa playlist.
52:00Ou tu regardes sa playlist, mais c'est plus...
52:02Tu le fais conduire.
52:03Tu vois tout.
52:05Il y a un DRH qui devrait se mettre à côté du conducteur.
52:08C'est pas que je m'ennuie, mais...
52:09Rires
52:10C'est un sommaire, si ça vous intéresse.
52:13Je vous donne le sommaire ou pas ?
52:14Bon, juste, les amis, 2 secondes.
52:17100 % politique dans 3 minutes, on va parler...
52:19Eh, bravo !
52:20Mais vous faites un malheur en ce moment.
52:22Vous êtes 1re chaîne d'info tous les soirs.
52:24Ah non, mais attendez, félicitez-le.
52:26Bravo.
52:27Il y a beaucoup de gens qui m'ont appelé hier soir,
52:29qui m'ont dit que Julien était formidable.
52:32C'est grâce à un formidable plateau, constitué notamment par Yoann.
52:36Je pense à Dominique Grimaud, que je salue,
52:38qui nous écoute tous les soirs.
52:40Il m'a dit, vous direz à Julien, il a été formidable.
52:43Ça me touche énormément,
52:44surtout venant de Dominique Grimaud, que j'apprécie beaucoup.
52:47100 % politique, dans un instant.
52:49Merci, Pascal, pour cette gentille remarque.
52:51On va parler de ce nouveau rassemblement à Sciences Po,
52:53à l'appel hier de Jean-Luc Mélenchon.
52:55Ce qui sera intéressant, c'est Julien Audoul,
52:57le député RN de Lyon, qui sera avec nous dans 3 minutes,
53:01parce qu'il a posé une question forte à Bruno Retailleau
53:04à l'Assemblée sur le rôle de l'extrême-gauche
53:06face à la montée de l'antisémitisme.
53:08Il sera là pour commenter la situation.
53:10On reviendra également sur ce qui se passe dans ce lycée
53:14où cette professeure, cette enseignante a été frappée
53:16par une jeune fille qui portait le voile.
53:19Ça nous ramène à d'autres affaires, notamment le lycée Maurice Ravel.
53:23La liste est malheureusement trop longue.
53:25On ira à Marseille, où la situation est de plus en plus chaotique,
53:28inclassable, impossible à traiter pour la justice, pour la police.
53:32On verra jusqu'où cette situation va nous mener.
53:35Le pessimisme est de rigueur ces derniers temps.
53:37Je salue François Lanneau, un réalisateur bien connu
53:39qui nous écoute et qui a compris
53:42que nous jouions au fameux jeu dit de la cassette,
53:45qui m'envoie un petit message.
53:46Sauf qu'on a remplacé la cassette par un petit tube d'aspirine.
53:50C'est encore plus difficile, bien évidemment.
53:52Briac Jappot était avec nous.
53:56Stéphane Levar était à la réalisation.
53:57Je le remercie. Merci à Philippe pour la vision.
54:00Merci à Guillaume Marceau pour le son.
54:02Benjamin Naud, Briac, Jappiot, Robin Piette.
54:04C'est vrai qu'on parle souvent aux téléspectateurs de notre jeu.
54:07Un jour, il va falloir filmer, parce que ce n'est pas bien de mettre...
54:09Si un jour, vous perdez, vous ne voudrez pas diffuser.
54:11Ce n'est pas bien de mettre le téléspectateur en dehors de cela.
54:14C'est ce qu'on appelle des plaisanteries, des private jokes.
54:19Ce n'est jamais bien.
54:20Un jour, je pense qu'on pourrait mettre en direct, pourquoi pas,
54:23et retransmettre...
54:24On va filmer plusieurs jours de suite et on choisira la bonne date.
54:29L'ami Julien Pasquet dans une seconde.
54:32Bonne soirée à tous, à demain.

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