Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Elisabeth Lévy est avec nous, Olivier Dardigolle, Philippe Bilger, Gautier Lebray et Yoann Ouzaï, merci d'être avec nous ce soir.
00:09On va parler de ce rap anti-RN qui fait l'actualité ce soir, puisque vous êtes peut-être au courant, c'est une vidéo publiée hier soir sur les réseaux sociaux,
00:16le producteur Core et les rappeurs, alors qu'il me pardonne ces rappeurs, je ne suis pas sûr de dire bien leur nom, Churikn et Akhenaton.
00:25Churikn, me dit Benjamino, qui est un expert en rap, il était dans le groupe Ayam et Akhenaton, célèbre membre du groupe Ayam,
00:35ont annoncé la sortie d'un morceau contre la menace du rassemblement national.
00:39Alors ce qui est extraordinaire, bien évidemment, c'est les citations. En fait, c'est un appel à la guerre civile.
00:44Voilà, c'est un appel à la guerre civile que lancent des rappeurs.
00:49La menace vient droit des cités, ma gueule, on vote contre les porcs, Jordan, t'es mort.
00:55Le monde est contrôlé par des éliminés. Il y a aussi beaucoup de...
00:59De complotisme ?
01:01Oui, il y a beaucoup de complotisme. Il y a beaucoup de bêtises, beaucoup d'incultures.
01:06Oui, alors vous dites contre la vérité, c'est de la bêtise, c'est de l'inculture, c'est sans doute...
01:11C'est conspirationniste.
01:12On est toujours sur l'air.
01:14En fait, il y a des clins d'oeil qui sont très clairs et très bien faits.
01:16Je termine. Tous des francs-maçons et espèces de francs-maçons, tu te nourris du sang que tu consommes.
01:22Bon, la problématique de francs-maçons chez ce type de personnes est récurrente.
01:26Alors, vive la Palestine de la Seine-au-Jourdain, de la Seine, de la Seine-le-Fleuve.
01:32Vive la Palestine de la Seine-au-Jourdain.
01:35Baise la mer à Bardella.
01:38C'est un fioriture, un florilège plus exactement que je vous donne.
01:43C'est pas un fioriture du tout, c'est un florilège des meilleurs extraits.
01:46Si les fachos passent, je sors mon gros calibre.
01:49Marine et Marion députent. Pardonnez-moi de le dire, mais je crois qu'il faut que ce soit clair.
01:56Marine et Marion députent un coup de bâton sur ces chiennes en rute.
02:00Je m'aperçois qu'aucune association féministe n'a rien dit, bien évidemment.
02:08Sortez les Kalachnikovs comme Kadirov aussi.
02:12C'est un véritable appel à la guerre civile.
02:16Souvent je vous dis ça, le deux poids deux mesures.
02:19Vous imaginez s'il y avait un chanteur ou un clip de droite, ou estampillé à droite,
02:27qui faisait cela contre le Front populaire, ce serait ce soir la révolution.
02:33J'ai un exemple très précis, c'est arrivé.
02:35Le rappeur identitaire Papacito avait fait un clip de rap contre Jean-Luc Mélenchon,
02:39où il allait jusqu'à un simulacre de mise à mort de Jean-Luc Mélenchon.
02:42Évidemment, à juste titre, il y a eu une réaction très importante dans l'espace médiatique, même judiciaire.
02:48Là, il y a une complaisance totale.
02:50C'est tout de même énorme. Je ne connaissais pas les paroles de ces reprises.
02:57Je me demande ce qu'attend la justice tout de même.
03:01Mais la justice va faire la justice, puisqu'il y a M. Chalgoumi également qui est visé.
03:10Vous verrez, tout à l'heure, on écoutera quelques réactions.
03:13D'abord, écoutons M. Chenu.
03:16Il y a une procédure judiciaire qui est en cours.
03:19On va voir un petit peu comment ça aboutit, mais c'est totalement scandaleux.
03:22Les propos sont des appels à la violence, des appels au meurtre,
03:25et mettent des cibles dans le dos des élus du RN, de Jordan, de Marine.
03:30Et du RN.
03:32Donc, évidemment, il y a urgence à ce que la justice intervienne.
03:37– Mais moi, je pense que ces gens, si la justice dans ce pays existait,
03:40demain, ils seraient en garde à vue.
03:42– Ce serait ça que la justice serait en garde à vue ?
03:44– Oui, mais pas en garde à vue, moi.
03:46– Si, on leur demanderait des explications.
03:48– J'en demande pas autant.
03:50– Mais ils devraient être en garde à vue, puisque tu dis Jordan a mort,
03:52t'insultes les gens, t'appelles à la guerre civile.
03:55– Elle traite Marion et Marine Le Pen.
03:58– Alors, il y a un monsieur qui s'appelle M. Al Capote,
04:01qui est manifestement un rappeur, je ne connais pas tous ces gens-là.
04:04– Al Capote.
04:05– Oui, Al Capote.
04:06C'est une référence assez fine à un bandit célèbre, sans doute.
04:10Et je vous propose de l'écouter, ce monsieur.
04:12C'est une archive où, manifestement, il avait...
04:15Alors, on comprend que ce garçon, il ne maîtrise peut-être pas tout ce qu'il dit,
04:21mais écoutons-le néanmoins.
04:23– J'ai appris récemment que tu n'as pas le droit de parler des homosexuels et des juifs.
04:27Tu n'as pas le droit de toucher à ces gens-là.
04:28Bientôt, tu n'auras plus le droit de les traiter, ces gens-là.
04:30Parce que c'est un peu eux qui contrôlent le rap aussi.
04:32Ils contrôlent tout.
04:33Ils contrôlent la planète, donc ils contrôlent le rap aussi.
04:35Ils sont derrière la télé, ils sont derrière les maisons de disques,
04:37ils sont partout.
04:38Donc, il vaut mieux pas trop les insulter, les titiller.
04:41– Donc, tu n'as pas le droit de parler des juifs et des homosexuels.
04:44C'est quand même une parole que je devine un peu homophobe, disons-le,
04:47et clairement antisémite.
04:49– Comme le clip que vous avez mentionné, c'est un clip qui,
04:52au-delà d'appeler au meurtre contre des responsables politiques
04:55qui sont en capacité de gagner les élections législatives,
04:58c'est un clip qui est clairement antisémite.
05:00Ce sont des paroles qui sont clairement antisémites.
05:01Moi, j'aimerais que M. Mélenchon, il fasse un tweet.
05:03Il aime beaucoup tweeter Jean-Luc Mélenchon.
05:05Vous savez, il tweet très régulièrement contre la police, contre Israël.
05:08J'aimerais que Jean-Luc Mélenchon fasse un tweet pour condamner
05:11ce qui est dit dans ces paroles-là, qui sont des paroles abjectes.
05:14– Vive la Palestine ! Mon cœur est en Palestine, en fait.
05:17C'est aussi ça, c'est communautariste.
05:19– Vive la Palestine, ça va, c'est de la Seine au Jourdain qui ne va pas.
05:22– Un dernier mot, qu'est-ce que ça montre comme toujours ?
05:24Que la violence, c'est une nouvelle fois d'extrême-gauche.
05:27C'est ça, la réalité.
05:28La violence, encore une fois, avec les paroles de ce clip abjecte,
05:31elle vient de l'extrême-gauche.
05:33– Elle peut venir d'ailleurs aussi.
05:35– Beaucoup plus rarement.
05:36– Écoutez, dans cette campagne, manifestement,
05:38elle vient toujours du même côté.
05:39– Je faisais référence à l'attaque homophobe du 9 juin.
05:44– Mais vous avez raison.
05:45– Condamnée par tout le monde.
05:47– Beaucoup moins souvent est condamnée.
05:49Là, pour l'instant, je n'ai pas entendu l'extrême-gauche
05:51de M. Mélenchon condamner quoi que ce soit.
05:53– Et surtout, les médias représentent ce clip
05:55comme si c'était absolument normal.
05:57Et Eugénie Bastia fait un tweet, je suis désolée,
05:59Eugénie Bastia fait un tweet avec une capture d'écran,
06:02avec les titres, si vous voulez.
06:04– Le Parisien a modifié son article.
06:06– Un clip incisif, un clip incisif.
06:10À aucun moment il est dit un clip dégueulasse, antisémite, sexiste.
06:15C'est plus que sexiste, à aucun moment.
06:17Mais alors, en fait, dans ces cas-là,
06:19le parquet peut parfaitement se saisir tout seul.
06:21– Je ne suis plus très au fait du droit de la presse,
06:24mais il est évident que devant des propos,
06:27des paroles tellement ostentatoires et haineuses,
06:31il faut faire quelque chose.
06:33– Mélenchon va dire qu'on a le droit de blaguer.
06:35– Dans l'espace médiatique, dans le système dans lequel nous vivons,
06:38à partir du moment où vous attaquez le Rassemblement national,
06:41vous avez tous les droits.
06:44La semaine, c'est très intéressant, je ne suis pas militant,
06:49je suis journaliste, je témoigne d'une réalité.
06:52Tout le système s'est mis en place contre le Rassemblement national.
06:56Tout le système.
06:58Ce que je dis est factuel.
07:00Les journalistes, les universités, les acteurs politiques, bien sûr,
07:06puisque c'est un gouvernement d'union nationale.
07:09– La justice elle-même, Pascal.
07:11– Oui, la justice elle-même.
07:13– Les informédiates ne font pas ça.
07:15– Qu'une SDJ demande à son journal de prendre position, clairement.
07:18– Globalement, je veux dire à grands traits.
07:21Je termine, cher Philippe, je termine.
07:23Vous avez un gouvernement d'union nationale
07:26contre le Rassemblement national qui est imaginé.
07:29On en est là.
07:30Gouvernement, c'est-à-dire que vous avez voté à droite,
07:32vous aurez un gouvernement de gauche.
07:34Vous avez voté à droite, vous avez voté Rennes.
07:37On parle de M. Boris Vallaud qui pourrait être Premier ministre.
07:40Donc c'est vous dire, c'est vous dire.
07:42– Il y a plus de Français qui n'ont pas voté à Rennes
07:44que de Français qui ont voté à Rennes.
07:46– Mais là, il a raison.
07:48– Si l'électorat veut une majorité absolue sur le Rennes,
07:53il a la possibilité de le dessiner.
07:55– Olivier, tout le monde se coalisse contre le parti
07:58qui vient d'être aux premières élections.
08:00– Mais continuez.
08:01– Des gens qui s'insultaient hier.
08:03Gabriel Attal, je crois que Pascal…
08:05Pascal, vous avez repassé, je crois encore,
08:07Gabriel Attal, ce matin, M. Bletige…
08:09– Oui, on va le repasser dans une seconde.
08:11– Et c'est incroyable, il s'insultait hier et maintenant,
08:14contre ce vote, c'est…
08:16– Al Capote, il a dit il y a quelques semaines, quelques mois,
08:19je suis complètement homophobe, fin de citation.
08:22Donc il a clairement assumé son homophobie.
08:24Juste, ce clip est complètement contre-productif.
08:27C'est un clip à faire voter Rassemblement national.
08:30– Ça devrait être mis dans les comptes de campagne.
08:32– Exactement.
08:33– Je vous assure, depuis que Mme Obono a fait 64% dans sa circonscription,
08:39je sais que cette stratégie est validée par une partie des Français.
08:43Je répète, Daniel Obono, 64% élu au premier tour.
08:48C'est dire que lorsque l'on dit des paroles qui sont jugées antisémites,
08:52vous avez des électeurs qui les comprennent et qui approuvent.
08:55– Pas de poids, de mesures.
08:56– Et qui approuvent.
08:57– Je vais vous prendre une commune, Rosse-Saint-Louis, à côté de Blaye.
09:00C'est la commune où il y a eu le plus de votes pour le RN.
09:0268%. Est-ce que là, ça pose un problème pour vous ou pas ?
09:08– Mais pourquoi elle ?
09:09– 68%.
09:10– Est-ce que Mme Le Pen n'a pas eu des propos antisémites ?
09:13– Non, ce que je veux vous dire, je vois la pente que vous prenez.
09:16Vous commencez à instruire un procès en illégitimité des députés front de gauche élus.
09:22– Olivier, soyez sympa.
09:24Je veux dire, je voudrais que vous ne…
09:26Si vous me permettez…
09:28Mais non, mais on est sur le rap et vous êtes sur un autre sujet.
09:31Terminons sur le rap, parlons du rap.
09:35– C'est vous qui avez…
09:36– Mais non, moi je ne parle que d'eux.
09:37– Si, si, si.
09:38– Alors, Maxime Thibault, il était ce matin, il est avocat,
09:44il était ce matin chez notre ami Jean-Marc Morandini.
09:46Écoutez ce qu'il dit sur ce clip.
09:49– C'est une catastrophe.
09:51Moi, j'ai relevé déjà trois infractions pénales qui me semblent caractérisées.
09:55Provocation, crime et délit, articles 23 et 24 bis de la loi de 81.
09:59Les peines encourues sont de 5 ans d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende.
10:03Menaces de mort, elles sont, pour mon sens, assez implacables.
10:07C'est l'article 222-17 du code pénal, 3 ans d'emprisonnement
10:11et 45 000 euros d'amende sont les peines encourues.
10:13Et bien sûr, alors là, on a un panel assez grand d'injures publiques
10:17qui sont les articles 29 et 33 de la loi de 81.
10:20Donc effectivement, il y a un magistrat qui viendra statuer
10:24en fonction des compétences qui seront les leurs,
10:26soit la 17e chambre à Paris, soit carrément un tribunal correctionnel.
10:29Mais à mon avis, il y a des infractions qui sont particulièrement caractérisées
10:33en sus de l'ensemble de ces lieux communs de théorie du complot.
10:37Enfin, la franc-maçonnerie est vertement attaquée.
10:40À un moment, ils disent qu'on veut leurs injecter des puces dans le sang.
10:45On retrouve tout le complot autour du 11 septembre.
10:47On a bien sûr une attaque ad hominem contre M.Shel Goumi,
10:51cet imam hyper courageux qui lutte contre l'islamisme radical.
10:54On a de l'antisémitisme.
10:56Quand vous voyez que c'est la Palestine de la Seine jusqu'au Jourdain,
11:00c'est indéniable qu'on veut s'en prendre à la fois aux Juifs qui se situent en Israël,
11:04mais aussi aux Juifs qui se situent en France.
11:06Il y a beaucoup de réactions.
11:08Le nouveau Front populaire, ça donne envie, non ?
11:10Dit Marine Le Pen.
11:12J'espère que le parquet va se saisir de cette abjection.
11:15On attend encore peut-être une réaction du parquet.
11:17Je ne sais pas s'il l'a fait.
11:18Le Jordan Bardella.
11:19Si comme ce rappeur distingué,
11:20vous souhaitez que la France garde sur son sol des délinquants et criminels étrangers
11:23qui brisent des vies votés pour l'extrême gauche.
11:25Eric Zemmour.
11:27No restaram.
11:29Marion Maréchal.
11:30Merci à ce collectif de rappeurs ringards pour les milliers de voix
11:32que leur clip de haine apportera aux candidats de l'Union Nationale.
11:36Et Jonas Haddad.
11:37Je viens d'être désigné par l'imam Chal Goumi pour porter plainte
11:41suite aux paroles abjectes de la chanson Nopasaran
11:43qui le mettent nommément en cause.
11:45L'imam Chal Goumi.
11:47Qu'il déteste.
11:50L'application politique actuelle n'autorise pas tout, etc.
11:54Qu'est-ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ?
11:56Pas une à gauche.
11:59Mais ni Marine Tondelier, ni Madame Rousseau,
12:04alors que des femmes sont insultées.
12:06Personne.
12:07On aurait pu attendre.
12:08Au sein de la Macronie, Rachida Dati pourrait dire quelque chose.
12:12Mais personne.
12:14Vous n'avez pas compris.
12:16Personne.
12:17La peur.
12:19D'abord, la peur.
12:20C'est un scandale.
12:21Mais oui.
12:22Les Français jugeront.
12:23Oui.
12:24Si j'étais sûr que tout ça est contre-productif,
12:28j'en serais ravi.
12:30Mais j'en suis pas sûr aujourd'hui.
12:31Absolument.
12:32Voilà, j'en suis pas sûr.
12:33Je me demande si les Français attachent la même indignation
12:37aux propos qui nous scandalisent.
12:39S'ils ne sont pas, je pense, à Caron dont on parlait tout à l'heure.
12:44Je veux dire, d'abord, il y a beaucoup de gens.
12:46Tout le monde ne regarde pas les chaînes d'info.
12:47Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas au courant.
12:49C'est quand même des informations.
12:51Ces informations ne sont déjà pas traitées sur les grands médias.
12:54Sur TF1 ce soir, il n'y aura pas de sujet là-dessus.
12:57Sur France 2 ce soir, il n'y aura pas de sujet là-dessus.
12:59Donc c'est déjà un problème.
13:00Il n'y aura pas de sujet.
13:01Ces sujets sont traités sur les réseaux sociaux et sur les chaînes d'info.
13:04Voilà.
13:05Et c'est très intéressant, d'ailleurs.
13:06En revanche, s'il y avait un chanteur de droite qui attaquait le Front populaire,
13:12là, ce serait traité sur TF1, sur France 2.
13:14Sur TF1, on pourrait dire…
13:15C'était Papacito.
13:16Sur TF1, Pascal, on pourrait avoir…
13:19Je connais tout ça.
13:20Nous connaissons tout ça.
13:21Nous savons que nous connaissons tout ce système.
13:23Regardez.
13:24C'est-à-dire que tout s'est mis en branle.
13:26C'est extraordinaire, d'ailleurs.
13:28C'est saisissant.
13:29C'est tous contre l'ERN.
13:31C'est-à-dire les joueurs de football, les artistes, les professeurs.
13:35Il n'y a pas…
13:36En fait, dans l'espace médiatique, il n'y a pas…
13:38Vous, des comédiens, vous connaissez un comédien.
13:40L'ERN a fait 33 %.
13:42Vous connaissez une voix.
13:44Non.
13:45Un footballeur, un comédien, un artiste.
13:47Vous connaissez quelqu'un qui…
13:48Front de la personne.
13:49C'est ce que j'avais dit.
13:50Vous connaissez quelqu'un qui dit « Je vote Rassemblement national. »
13:52Oui.
13:53Un journaliste célèbre.
13:54Front de la personne.
13:55Un écrivain célèbre.
13:56Vous connaissez une personne.
13:57Mais vous avez oublié dans votre liste une partie de la justice.
13:59Et c'est quand même important.
14:00Une partie de la justice.
14:01Ayanna Kamoura.
14:02Changeons de sujet.
14:03Il ne manquait qu'elle.
14:04Elle vient d'appeler à voter contre le Rassemblement national.
14:06Ça va être sympa.
14:07Oui, mais elle a été pas mal par rapport à ce qu'on pouvait dire d'elle.
14:12Je suis bien placé.
14:13Elle a dit « On en a marre.
14:14J'en ai marre qu'on me demande de penser, donner mon avis. »
14:17Alors pourquoi elle le donne ?
14:18Elle a cédé.
14:19Mais il y a quelque chose qu'il n'ait jamais dit dans l'espace médiatique.
14:22Il a dit « Je suis bien placé pour savoir la place du racisme dans notre pays. »
14:26Bon, je veux bien entendre ça.
14:27Peut-être.
14:28Il se trouve qu'aux Antilles, le Rassemblement national est premier.
14:30Oui.
14:31Non mais peut-être que…
14:32On ne peut pas lui faire le procès de racisme aux Antilles.
14:35Elle a vécu une vague de racisme au moment où…
14:37Vous vous souvenez ?
14:38Vous vous rappelez les tombereaux de haine qu'elle a pris sur la figure pendant des semaines.
14:43Mais tout le monde prend des tombereaux de haine.
14:45Donc vous me dites qu'elle n'a pas été victime de racisme.
14:47Vous me dites que je n'en sais rien.
14:49Peut-être qu'il faut croire ce qu'elle nous dit.
14:51C'est un con du mauvais choix de Macron.
14:52Je vous répète.
14:53Ah non !
14:54C'est bizarre.
14:55Ah non, non, non !
14:56Vous ne pouvez pas dire qu'elle mérite en partie les tombereaux de haine parce que c'est le mauvais choix de…
15:02Je ne dis pas qu'elle les mérite.
15:03Mais vous contestez.
15:04Pourquoi vous contestez le choix de Macron ?
15:05Mais parce qu'on ne peut pas trouver dans le vivier pour les jeunes…
15:10Mais pourquoi pas elle ?
15:11Quelqu'un qui est naturellement plus raciste.
15:12On a déjà eu le débat.
15:13Elle est adorée par les jeunes.
15:14Là-dessus, Olivier, le problème, c'est le lien qu'elle fait entre le racisme et le Rassemblement National.
15:18On va marquer une première pause.
15:19Ce n'est pas le fait qu'elles-mêmes se disent victimes de racisme.
15:21On va marquer une pause.
15:22Elle dit, je sais ce que c'est, sa phrase exacte, c'est « le racisme, je le connais ».
15:27Sous-entendu, le Rassemblement National est raciste.
15:29C'est ça.
15:30Non, je ne le lis pas comme ça.
15:31Le racisme, je le connais, je l'ai subi.
15:34Alors, je vais vous le lire.
15:35C'est les mêmes qui ont le seum quand on brille car on n'a pas fini de briller.
15:40Bon, c'est écrit en plus.
15:41Oui, mais…
15:42Bon, il y a un vrai problème.
15:44Pardonnez-moi, il y a un vrai problème d'orthographe.
15:46On peut dire quand même que c'est des gens qui prennent des gens pour écrire.
15:49Ne serait-ce que le français, l'orthographe.
15:51Mais vous adoriez sa prose.
15:52Si tu respectes…
15:53Je ne comprends plus.
15:54Vous adoriez sa prose.
15:55Non, non, je suis bien placé pour comprendre.
15:57Lisons la première phrase, Pascal.
15:59Mais moi, j'ai trouvé ça très bien.
16:00Lisons la première phrase.
16:02Mais ça serait bien si quelqu'un pouvait relire.
16:05Je suis bien placé pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays.
16:08Et oui, je suis discrète sur ces sujets.
16:10Des fois, on ne se sent pas pertinent et assez légitime pour parler et dire des bonnes choses sur des terrains qu'on maîtrise après.
16:15Ça ne veut pas dire qu'on n'a pas besoin.
16:17Je parlais de la première phrase.
16:18Il y a juste une faute.
16:19Donc, ça n'a rien à voir avec son vote.
16:21Elle parle du racisme comme ça.
16:23Bon, en revanche, puisqu'on parle du racisme, l'espace médiatique ne souligne jamais
16:29parce qu'il se trouve qu'aux Antilles, le RN est le premier parti.
16:33Donc, les gens sur les Antilles, ils doivent considérer que le RN n'est pas raciste.
16:38Bon, on peut le souligner.
16:40Mais, Pascal, on peut le souligner.
16:43Mais, Pascal, vous parliez TF1.
16:48Je suis persuadé que TF1 va dire à des rappeurs célèbres qu'on vit du béret, le RN.
16:54Mais on ne dira pas de quoi.
16:56Oui, bien sûr.
16:58C'est la phrase de Peggy qu'on cite cinq mille fois.
17:00Dire les choses, voir ce qu'on voit, etc.
17:02Non, mais c'est exaspérant.
17:04C'est exaspérant.
17:05Vit du béret, déjà, il faut prendre le dictionnaire.
17:09Allez, les désistements.
17:11On va en parler dans une seconde.
17:12La grande famille des désistements.
17:14C'est absolument magnifique.
17:16Il y a des choses magnifiques.
17:17Et on écoutera M. Attal et M. Macron qui disaient l'exact contraire.
17:22Madame, Messieurs, vous allez voter à droite.
17:24Vous aurez un gouvernement de gauche.
17:26Voilà la nouvelle ligne d'Emmanuel Macron.
17:29A tout de suite.
17:30C'est un peu pareil.
17:35Nous sommes de retour avec cette affaire de désistement.
17:38Et je voulais vous parler, vous faire écouter d'abord ce que Gabriel Attal.
17:43Désistement ne veut pas dire ralliement.
17:45Bien sûr.
17:46Bien sûr, il a raison, Gabriel Attal.
17:48Désistement ne veut pas dire ralliement.
17:50Simplement, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que ni la France insoumise,
17:54ni le Front populaire, le nouveau Front populaire, comme il s'appelle,
17:57ne peuvent avoir une majorité absolue.
17:59Quoi qu'il se passe, hélas, les seuls en capacité d'avoir une majorité absolue aujourd'hui,
18:05c'est le Rassemblement national.
18:06Il faut empêcher ça.
18:07Ça veut dire que dans certaines circonscriptions,
18:09il faut voter, non pas pour un candidat, mais contre le Rassemblement national.
18:14Et ensuite, une fois qu'on aura empêché ce risque de majorité absolue
18:17pour le Rassemblement national,
18:19il faut que dans la nouvelle Assemblée nationale,
18:21nos candidats Ensemble pour la République soient massivement représentés
18:24pour protéger les Français des augmentations d'impôts,
18:26protéger les Français en investissant dans les services publics,
18:29protéger les Français en investissant dans la sécurité,
18:31parce que sur ces trois sujets, ce sont nos candidats,
18:34et c'est nous qui avons les propositions les plus crédibles et les plus ambitieuses.
18:37On l'a dit depuis hier, une des mesures phares de Gabriel Attal, c'est la baïa.
18:42Il s'est battu pour la baïa.
18:43Il est prêt à gouverner avec des gens qui sont contre la baïa.
18:46Contre l'interdiction.
18:48Pas contre la baïa, contre l'interdiction.
18:50Bien sûr. Contre l'interdiction.
18:52Quelle logique a tout cela, sinon de garder son petit siège ?
18:56Evidemment...
18:57Tu ne me crois pas.
18:58Ah bon ?
18:59Non, mais...
19:00Il n'y a qu'une chose qui compte, c'est ma voiture à cocarde, mon poste de ministère.
19:04Non, celui qui abaisse, c'est qu'il est bas.
19:06Il ne faut pas prêter en permanence à des gens des sentiments bas.
19:11Mais...
19:12Moi, je suis naïf.
19:14On écoute ce qu'il disait il y a deux jours.
19:16Je suis d'accord.
19:17Et il disait l'exact contraire.
19:18Pas totalement.
19:19Ah bon ?
19:20Pas totalement, alors.
19:21Philippe, ce qui est bien, c'est que...
19:23Pas totalement.
19:24Je devrais me tromper comme un requin.
19:26Écoutons ce qu'il disait il y a deux jours.
19:28C'était pas il y a deux jours.
19:30D'ailleurs, c'était le 12 juin.
19:31Monsieur Attal.
19:32Le 13 juin.
19:33Ça change tout.
19:34Je me désole que cette recomposition se fasse dans ce sens-là.
19:41Je me désole de voir que le Parti socialiste, dont j'ai été membre,
19:46fasse aujourd'hui un accord de la honte avec la France insoumise.
19:50Après avoir expliqué, par ailleurs, pendant toute la campagne des Européennes aux Français,
19:53qu'après les élections européennes, il n'y aurait pas de retour à la nupes.
19:57Parce que M. Mélenchon n'était plus fréquentable.
20:00Vous n'êtes pas de mauvaise foi.
20:01Non, non.
20:02Vous n'êtes pas de mauvaise foi.
20:03Il ne dit pas la même chose.
20:05Je pensais au 30 juin.
20:06Je croyais que vous me faisiez abuser.
20:08Mais ce qu'il dit là...
20:09Ah ça, c'est le contraire ?
20:10Bien sûr.
20:11Quand quelqu'un dit le contraire à dix jours d'interval,
20:14le journaliste ou l'observateur que nous sommes, il dit quoi ?
20:18Il est bas quand il dit ça, simplement ?
20:20Non.
20:21Alors pourquoi il le dit ?
20:22Parce qu'il veut garder son siège.
20:24Parce qu'il veut empêcher le RN d'avoir la majorité absolue.
20:26Non, parce que la politique n'est pas le mieux de la morale.
20:29Pardon, ce n'est pas la seule raison.
20:31Il y a aussi, chez eux, quelques choses qui les empêchent de penser.
20:34Le RN, dès qu'ils disent le mot « extrême droite », ils ne pensent plus.
20:37Donc tout est permis, comme vous l'avez dit.
20:39Ils font de la politique.
20:40Ils veulent empêcher le RN d'avoir la majorité absolue.
20:43Vous avez raison.
20:44C'est quand même comme seule pensée politique.
20:47Si tu veux appeler aux urnes et dire que notre seule pensée politique,
20:50c'est de contrer le Premier Parti de France, ça les empêche de réfléchir ?
20:55Comme l'a dit Le Maire ce matin, faire barrage, ce n'est pas ouvrir un chemin.
21:00Le Maire dit tout et sont contents.
21:01Yohan Ouzahy.
21:02Bruno Le Maire dit tout et sont contents.
21:05Je peux expliquer.
21:06Depuis deux jours, il dit tout et sont contents.
21:10Depuis deux jours, il a dit la même chose.
21:12Il dit tout et sont contents.
21:13Est-ce que je peux…
21:14Yohan Ouzahy d'abord.
21:15Et après vous.
21:16Gabriel Attal, garder son siège, je ne pense pas.
21:18Parce que quoi qu'il arrive, il ne sera plus Premier ministre.
21:20Ce n'est pas lui qui sera nommé le prochain Premier ministre.
21:23Tout est possible.
21:24Non, je ne le crois pas.
21:25Tout est possible.
21:26Mais en revanche, quand il dit « ce ne sont pas des ralliements ».
21:29Mais si, c'est une sorte de ralliement.
21:32Parce que si jamais Emmanuel Macron parvenait à construire cette grande coalition
21:37qu'il appelle de ses voeux pour barrer la route du Rassemblement National,
21:40les macronistes seraient obligés de construire un pacte de gouvernement
21:44y compris avec le Nouveau Front Populaire
21:46et donc d'épouser une partie de leur programme.
21:48Ça ressemble quand même à une forme de ralliement.
21:51Quand on prend une partie du programme pour négocier le programme commun de gouvernement…
21:56Mais c'est ce que je vous ai dit, bien sûr.
21:57C'est un ralliement.
21:58C'est-à-dire que la première chose…
21:59On parle de M. Boris Vallaud, qui doit être Premier ministre.
22:02Il a incarné cela.
22:03Première chose, on met un impôt sur la fortune.
22:07La première chose, c'est les négociations.
22:08Parce qu'en ce moment, ça discute.
22:11Ça discute.
22:12Par exemple, il y a Mme…
22:13Je vais vous montrer Mme Babette de Rozière.
22:16Mme Babette de Rozière.
22:18Attendez.
22:19Mme Babette de Rozière.
22:20Elle a reçu un téléphone de M. Thierry Solaire.
22:23Elle le nomme.
22:24Elle dit « Depuis dimanche, je reçois des appels des sbires de Macron. »
22:27Thierry Solaire, le chef de cabinet de Gabriel Attal.
22:30Je ne pense pas qu'il soit chef de cabinet de Gabriel Attal.
22:32C'est un conseiller.
22:33C'est un des visiteurs du soir.
22:36Il y a tout de même onze mises en examen.
22:39Thierry Solaire et bien d'autres qui me demandent de me décister en faveur de candidats
22:45que je ne connais pas dans sa circonception.
22:47En échange d'un poste de ministre ou de préfet, je ressens ça comme une injure.
22:51C'est ce que dit Mme Babette de Rozière.
22:53C'est des barbouzes.
22:58C'est des méthodes de barbouzes.
23:00Si c'est vrai, si M. Solaire prend son téléphone, ça s'appelle des méthodes de barbouzes.
23:05Et c'est des conseillers du président de la République.
23:08Si c'est vrai, si c'est vrai.
23:12Est-ce qu'on peut en arrêter avec la politique fiction ?
23:15Il n'y aura pas de troisième voie.
23:17Il n'y aura pas de gouvernement de coalition tel que la Macronie essaye de le dessiner.
23:22Le seul objectif de cette coalition, c'est uniquement ce qu'a rappelé Gauthier Lebré,
23:28c'est pour empêcher la majorité absolue pour le RN.
23:33Vous pouvez contester ce dispositif et cet objectif,
23:37sauf que le mode de scrutin les amène à mettre en place une dispositrice…
23:41Mais qu'est-ce qui te permet de dire qu'il n'y aura pas de coalition alors qu'il commence à y avoir des tractations ?
23:45Franchement, Elisabeth, si je peux répondre à cette question et faire une phrase.
23:48Imaginez un gouvernement qui irait d'Europe Écologie-Les Verts au LR Antisciotti.
23:55Vous imaginez le grand écart idéologique et les points communs entre un Laurent Wauquiez et une Sandrine Rousseau.
24:02Donc toutes les informations sur le sujet sont fausses.
24:04Non, c'est ce que pense Emmanuel Macron.
24:07Mais tous ces ministres qui ont entendu ça hier sont sortis en disant qu'il est complètement déconnecté.
24:10Ils imaginent un gouvernement XXL qui ne tiendrait pas trois jours.
24:13Et puis ce n'est même pas le problème.
24:15On n'imagine pas que la force la plus faible propose une association,
24:22une régulation avec des forces considérables à gauche comme à l'extrême droite.
24:27Si vous me permettez, l'argument numéro un.
24:30Tous ceux qui observent la vie politique française disent que 2007 a été un drame.
24:35Les gens ont exprimé un vote, il n'a pas été suivi.
24:37Si tu es responsable politique, si Emmanuel Macron était un responsable politique,
24:42ce qu'il devrait dire me semble-t-il, c'est voilà, les Français ont voulu ça.
24:46Moi je m'incline devant le vote de Français.
24:49On verra ce que le Rassemblement Nation.
24:51Mais avec moins que ça, avec 150 députés.
24:55Aujourd'hui, ils sont combien, 150 députés de la majorité ?
24:59Mais Pascal, les Français vont-ils ?
25:01Les Français ont le choix.
25:03Mais bien sûr.
25:05En fait, vous, vous ne voulez pas de la démocratie.
25:07C'est la quatrième république, la coalition, c'est le plus petit égal.
25:11C'est juste la démocratie belge, la démocratie allemande, la démocratie italienne.
25:15C'est à peu près 80% des démocraties européennes, les gouvernements de coalition.
25:18Excusez-moi, ce n'est pas antidémocratique.
25:20Je vous répète, je vous répète que 2005 a été un traumatisme.
25:23Aujourd'hui, tu dis aux gens, vous votez à droite et tu proposes un...
25:27Mais tous les gens ne votent pas RN.
25:29Je vous dis, c'est la première force du pays.
25:31Aujourd'hui, c'est ce qui s'est passé en France depuis la 5ème république.
25:34C'est l'esprit de la 5ème.
25:36Avec des majorités parlementaires.
25:38Vous prenez la répartition territoriale, ça veut dire que...
25:40Non mais il est prêt.
25:42En fait, vous êtes prêt à travailler.
25:44Non, j'ai dit que non.
25:46Olivier, tous les villages de France ont mis le RN en tête.
25:49A la limite, qu'on dise, bon, il n'y a pas de gouvernement, il n'y a pas de majorité.
25:53On va donc faire un gouvernement minoritaire avec le soutien...
25:56Je signale qu'Elefi refusera une coalition.
25:58Il a ouvert un gouvernement dont la seule logique de ce gouvernement, c'est de les exclure.
26:03C'est-à-dire de remettre le cordon sanitaire...
26:05On l'a dit, on l'a dit, Elisabeth.
26:07On vous l'a dit depuis le départ.
26:09Elefi refusera de participer à une grande coalition.
26:11L'exclamation de Bonnepart aujourd'hui.
26:13Donc ça sera une petite coalition sans Elefi.
26:15On l'a dit, mais Elefi n'était pas dans le calcul présidentiel.
26:19S'il vous plaît, je termine avec Babette de Rosière,
26:21puisque c'est la circonception d'Aurélien Rousseau,
26:23qui est du Nouveau Front Populaire,
26:25qui travaillait avec Emmanuel Macron il y a un mois.
26:27Qui était son ministre.
26:29Nouveau Front Populaire, c'est dire la cohérence de tous ces gens-là.
26:33Il obtient 35% dans sa circonception.
26:35Au second tour, il y a, d'une élection triangulaire,
26:38il y a donc Nadia Haï, qui est la députée sortante d'Ensemble.
26:40Ancienne ministre.
26:42Et Babette de Rosière, elle est arrivée,
26:44elle est reine, elle est avec 25, 70 hommes.
26:46Et on lui propose, dit-elle,
26:48dit-elle,
26:50de se désister en faveur
26:52d'un poste de ministre ou de préfet.
26:54Et c'est M. Solaire qui téléphone.
26:56Alors vous savez quel est l'objectif de l'Elysée ?
26:58Je suis persuadé qu'elle dit vrai, parce que je la connais bien.
27:00Et Thierry Solaire est parfaitement capable
27:02Mais l'objectif de l'Elysée, c'est de faire battre Aurélien Rousseau.
27:05Surtout.
27:07Bon, que peut-on dire sur ces désistements ?
27:11Alors, on peut écouter Éric Ciotti,
27:13qui était avec nous ce matin, sur les barrages.
27:15Écoutons-les.
27:21Éric Ciotti.
27:23Éric Ciotti, qui était ce matin avec nous, comme je le disais.
27:25Vous empêchez d'obtenir la majorité absolue.
27:27Je crois, au contraire,
27:29qu'il va provoquer une prise de conscience dans le pays.
27:32Il est tellement ridicule, grotesque.
27:34C'est l'alliance de la Carpe et du Hérisson,
27:37de Mme Rousseau, de M. Bertrand,
27:40de M. Roussel,
27:42des insoumis, désormais.
27:44On voit une candidate insoumise,
27:46qui a pour slogan,
27:48« la police tue »,
27:50qui soutient désormais le ministre de l'Intérieur,
27:52le ministre de la Police.
27:54Mais les Français ne peuvent pas se retrouver
27:56dans cette embouille, dans cette magouille.
27:58M. Macron qui espère que M. Mélenchon
28:01soit demain, peut-être, Premier ministre.
28:04Qu'il y ait le plus de députés insoumis.
28:06Enfin, on parle de quoi ?
28:08On parle des insoumis,
28:10qui refusent de qualifier le Hamas de terroriste.
28:13On parle de députés,
28:15comme M. Guiraud,
28:17qui a proféré des insultes antisémites,
28:20d'une violence inouïe,
28:22traitant de porc un député,
28:24parce qu'il était de confession juive,
28:27qui est une insulte antisémite.
28:29Mais hier à Bib,
28:31on a ce parti qui a soutenu les émeutes,
28:34qui a introduit la violence dans l'hémicycle.
28:37Et ça, ça ne gêne personne.
28:39M. Macron soutient les insoumis.
28:41Donc cette alliance, elle est tellement ridicule.
28:44Ils vont faire quoi demain ?
28:46On va réécouter ce qu'a dit M. Macron
28:48sur ce qu'il pensait lui-même
28:50d'une possible coalition et du bricolage.
28:52Ce n'est pas moi qui le dis, là encore.
28:54C'est juste le Président de la République qui le dit.
28:56Écoutons-le. On l'a écouté lundi, mardi.
28:58Et on l'écoutera jusqu'à vendredi,
29:00pour bien comprendre le message du Président de la République.
29:02Ce qui est quand même la moindre des choses.
29:04Mais bien sûr, c'est la moindre des choses
29:06qu'a écouté le Président de la République
29:08sur les coalitions.
29:10La gauche républicaine et ses dirigeants
29:12viennent de s'allier avec l'extrême gauche,
29:15qui s'est, durant la même campagne,
29:17rendue coupable d'antisémitisme,
29:19de communautarisme, d'anti-parlementarisme,
29:21et au fond, de ruptures de fait
29:23avec beaucoup, là aussi, de valeurs de la République.
29:25Que vont décider les députés socialistes,
29:29sociodémocrates, qui font alliance
29:31avec les députés de la France insoumise
29:33sur la question de l'aide à l'Ukraine ?
29:35Les uns veulent aider l'Ukraine,
29:37les autres veulent aider la Russie.
29:39Que vont-ils décider sur le Proche-Orient ?
29:42Que vont-ils décider sur les valeurs de la République
29:45et le rapport au Parlement ?
29:47Que vont-ils décider sur le nucléaire et l'énergie ?
29:51Sur chacun de ces sujets essentiels.
29:53Et je pourrais égrener la liste.
29:55Ils pensent le contraire.
29:57Ces alliances sont des bricolages d'appareils,
30:00mais en aucun cas des majorités pour gouverner.
30:03Que vont-ils décider sur le nucléaire ?
30:06Que vont-ils décider sur l'Abaya ?
30:08Que vont-ils décider sur les impôts ?
30:10Ces gens pensent le contraire.
30:12Je vous ai répondu tout à l'heure.
30:14Pareil, le président de la République,
30:16tout sauf le RN, parce qu'en fait,
30:18ça lui permet de garder un petit poil.
30:21Un petit poil.
30:23La seule chose qu'il a à sauver,
30:25c'est effectivement ça.
30:27C'est-à-dire que dimanche,
30:29si le RN n'a pas l'Assemblée nationale,
30:31on ouvre le champagne à l'Elysée,
30:33parce qu'on a gagné !
30:35Ils ont gagné pour combien de temps ?
30:37Ils n'ont gagné rien du tout.
30:39Vous savez très bien, symboliquement,
30:41on a fait barrage.
30:43On a fait barrage.
30:45Ils pensent qu'ils vont gagner en 2027.
30:47C'est pire.
30:49Leur calcul n'est pas génial.
30:51Sauf Elisabeth, que demain n'existe pas
30:53pour un homme politique.
30:55Dans deux ans, c'est un siècle.
30:57En politique, il y a des croyances.
30:59Il y a une phrase racontée d'Emmanuel Macron.
31:01La croyance sur l'extrême-droite est quand même ancrée.
31:03Pas chez Emmanuel Macron.
31:05Il espère que le brouillon de Barnella
31:07ne sera pas repris au point.
31:09Les consignes de vote, question essentielle.
31:11Est-ce que les Français vont suivre
31:13les consignes de vote des appareils ?
31:15Écoutez ces quelques Français
31:17qui ont été interrogés par CNews.
31:19J'ai pas besoin de consignes.
31:21J'ai mes propres opinions.
31:23J'ai pas besoin qu'on me donne des ordres.
31:25Après, ça reste de la politique.
31:27Sur un point de vue démocratique,
31:29je ne sais pas si c'est vraiment correct.
31:31Mais dans la situation dans laquelle on est,
31:33il faut arrêter de penser au correct ou au pas correct.
31:35Et faire barrage aux ARN quoi qu'il en coûte.
31:37Comme disait notre cher président.
31:39Personnellement, j'ai ma propre idée.
31:41Mais je suis choquée que certains
31:43ne donnent pas de consignes.
31:45Comme les LR
31:47qui, quand même,
31:49devraient donner une consigne
31:51pour voter à droite
31:53et pas voter le Front populaire.
31:55Je n'ai clairement pas besoin à titre personnel.
31:57Parce que je m'intéresse beaucoup à la politique.
31:59Deuxièmement,
32:01les partis,
32:03on va dire,
32:05centristes de gauche ou de droite
32:07ont plutôt tendance
32:09à se tromper.
32:11Parce qu'ils se trompent en fait de danger.
32:13C'est intéressant ce que disent ces Français.
32:15Alors, il y a des députés Renaissance
32:17qui se désistent pour le Front populaire.
32:19Il y a des députés Renaissance
32:21c'est dans
32:23je ne sais combien de circonscriptions.
32:25Il y a des députés Renaissance
32:27qui se désistent également.
32:29Il y a des députés
32:31plus exactement du Front populaire
32:33qui se désistent et appelaient à voter LR.
32:35Et puis il y a des députés du Front populaire
32:37qui se désistent pour Renaissance.
32:39Cette fois-ci.
32:41Il y a des exemples magnifiques.
32:43Alors, Alma Dufour,
32:45la députée LFI,
32:47sortante, je l'ai déjà dit hier,
32:49mais je pense qu'il faut le répéter pour que les gens
32:51s'intéressent dans la circonscription de Seine-Maritime
32:53qui est donc la députée LFI sortante
32:55qui avait déclaré au moment des émeutes
32:57la fin justifie les moyens, bénéficie du soutien
32:59du candidat d'Horizon
33:01d'Edouard Philippe qui est arrivé 3e
33:03pour faire barrage au Rassemblement national.
33:05Et puis, évidemment, il n'était pas
33:07qualifié pour le second tour
33:09mais David Guiraud bénéficie du soutien
33:11du candidat ensemble.
33:13Ça c'est une autre histoire.
33:15Loïc Signor, c'est magnifique.
33:17Vous savez pourquoi il reste ?
33:19Parce qu'il est notre ancien confrère.
33:21Et que j'ai appelé plusieurs fois au téléphone
33:23et qu'il m'a expliqué sa stratégie.
33:25Et que je salue comme ancien confrère.
33:27Exactement, moi aussi. Nous étions au même service que lui
33:29avec Johan. Reste donc
33:31en place dans le Val-de-Marne.
33:33Il est arrivé 3e pour permettre à Louis Boyard
33:35de l'emporter parce qu'il a bien conscience
33:37que s'il se désiste,
33:39les électeurs de Renaissance tellement
33:41Louis Boyard fait figure
33:43d'épouvantail pour eux, pourraient voter
33:45pour le candidat RNLR.
33:47C'est très intéressant.
33:49Il faudra regarder ce qui se passe dans cette circonscription
33:51par rapport au vote des électeurs.
33:53D'ailleurs, c'est très intéressant.
33:55Les électeurs Renaissance
33:57voteraient pour le candidat RNLR
33:59et pas pour le nouveau Front Populaire ou la France Insoumise.
34:01Tiens, c'est peut-être ce qui va se passer dans d'autres
34:03circonscriptions, là où il y a eu des désistements.
34:05Ce sera contre-productif.
34:07Je crois que les Français n'écoutent pas évidemment
34:09les consignes de vote national. Ils se déterminent
34:11dans leur âme et conscience.
34:13Il y en a quand même 30% qui écoutent et 60% je crois.
34:15Je crois quand même que l'ensemble
34:17de ces désistements qui sont massifs
34:19vont coûter la majorité absolue.
34:21Il ne reste qu'une centaine de triangulaires.
34:23J'ai un désaccord avec Gauthier
34:25qui pense le contraire. On en a beaucoup
34:27discuté. Je pense que le RN
34:29n'aura pas de majorité absolue.
34:31Mais vous disiez, si c'est le cas, dimanche soir
34:33Emmanuel Macron va déboucher le champagne à l'Élysée.
34:35Je pense qu'ils auraient tort de le faire.
34:37Parce que si le RN
34:39n'a pas de majorité, personne
34:41ne sera en capacité d'avoir une.
34:43Ecoutez ce que je vais vous dire, Pascal.
34:45Si personne n'est en capacité
34:47de former un gouvernement,
34:49Emmanuel Macron sera le premier
34:51président de cette cinquième république
34:53qui aura conduit la France, non pas à une crise politique
34:55nous en avons déjà connu de nombreuses,
34:57mais à une véritable crise de régime.
34:59Il sera responsable d'une crise de régime
35:01sans précédent.
35:03La réalité c'est que c'est le gouvernement que nous déclenchons.
35:05Il s'en fiche.
35:07Dimanche à 20h, il y aura
35:09ouf !
35:11Tout l'espace médiatique viendra
35:13en disant
35:15Madame, Messieurs,
35:17nous avons échappé.
35:19Au pire, nous sommes
35:21Nous étions
35:23en 1933
35:25et nous,
35:27nous avons fait ce que les Allemands n'ont pas fait en 1933.
35:29Mais c'est les électeurs qui l'auront décidé.
35:31Les électeurs l'auront décidé.
35:33Oui mais...
35:35Respectez la démocratie.
35:37Moi je parle de
35:39l'espace médiatique
35:41que je connais tellement bien
35:43que j'anticipe sa réaction de 20h.
35:45Est-ce que je peux dire un mot sur pourquoi je crois que la majorité
35:47de celui-là... Non je ne peux pas.
35:49Peut-être pour éviter cette joie mauvaise des macronistes
35:51que Bardella
35:53et avant ce nul avait dit
35:55a dit mais je suis prêt à gouverner
35:57même à
35:59sans majorité absolue.
36:01Mais avec des soutiens qui vont venir.
36:03Donc, même si
36:05non pas la majorité absolue,
36:07bienvenue.
36:11Jacques Toubon
36:13qui a souvent tout faux.
36:15Donc il faut ériger un front républicain global
36:17y compris avec la France insoumise.
36:19Très bon défenseur des droits.
36:21Défenseur des droits, il voulait supprimer la présomption d'innocence.
36:23Remarquable.
36:25Un homme qui a cette trajectoire dans sa vie
36:27il partait de loin.
36:29Je trouve que l'appérissage est remarquable.
36:31Il aurait mieux resté fidèle à ses origines.
36:33Alors,
36:35qu'est-ce que...
36:39C'est Jacques Toubon qui vous a fait rire.
36:41J'aurais eu le temps de casser une phrase par exemple.
36:43Dites votre phrase.
36:45Pourquoi est-ce que la majorité absolue
36:47selon moi est encore atteignable pour le Rassemblement National ?
36:49Déjà si le RN n'a pas de majorité
36:51absolue dimanche, ça serait le premier parti
36:53de l'histoire de la 5ème
36:55qui aurait fait plus de 30% au premier tour
36:57et qui n'aurait pas la majorité absolue au second.
36:59Ensuite, si on regarde tous les duels
37:01RN-NUPES d'il y a
37:03deux ans, ils en gagnent
37:05une grande majorité.
37:07Kevin Pfeiffer par exemple en Moselle, il fait 30%
37:09au premier tour. Il se retrouve face à un candidat
37:11Renaissance en 2022. Il est élu
37:13avec les voix de la NUPES.
37:15Ensuite, penser que la NUPES va
37:17aller voter pour Gérald Darmanin ou pour
37:19Elisabeth Borne, que le déport est aussi facile
37:21et qu'il faut additionner, je pense qu'on se trompe.
37:23On n'est plus dans les mêmes
37:25situations qu'en 2022.
37:27Merci.
37:29Non, non, ça explique
37:31pourquoi la NUPES, si je lui donne
37:33la parole et que vous répondez à sa parole, on perd du temps.
37:35Mais il a dit une chose intelligente.
37:37Il a dit une chose intelligente.
37:39Oui, il est toujours intelligent.
37:41C'est Gautier Lebray ?
37:43Oui, bien sûr.
37:45À cette table, c'est important.
37:47On verra dimanche soir s'il est intelligent.
37:49Non, il a raison.
37:51Mais quelle attaque !
37:53Que me dit Benjamin Naud ?
37:55C'est Gautier.
37:57Tu joues beau.
37:59Clash dans le service politique.
38:01S'il vous plaît.
38:03Notre show fonctionne très bien, en plus, à 21h.
38:05Jordan Barnet,
38:07dans le Figaro, il a donné une interview.
38:09À paraitre demain, cette alliance soutenue par Emmanuel Macron
38:11et celle du déshonneur, dit-il, je trouve regrettable de voir
38:13un président de la République qui mettait en accusation
38:15l'antisémitisme et le communautarisme
38:17de LFI se jeter dans les bras de Jean-Luc Mélenchon,
38:19idem pour les insoumis, qui retirent leur candidat
38:21face à Elisabeth Borne,
38:23qui s'est illustré par la brutalité sociale
38:25et qui a mis en oeuvre une réforme des retraites.
38:27Nous aurons une majorité absolue, la politique est une affaire
38:29de vagues et celle qui nous porte est puissante.
38:31Il faut conjurer le spectre d'une majorité relative
38:33parce qu'on ne peut pas prendre le risque
38:35d'arrêter la France pendant trois ans.
38:37Mon gouvernement est prêt, mais j'ai choisi d'être respectueux
38:39du calendrier électoral et de ne pas sauter
38:41les étapes avant de se présenter
38:43cette équipe aux Français, etc.
38:45C'est à lire demain.
38:47Il y a des manœuvres, dit-on, gouvernementales.
38:49Alors, je n'ai pas saisi cette affaire
38:51de préfets, parce que les préfets
38:53aujourd'hui, ils ont tous été nommés
38:55par Emmanuel Macron.
38:57Donc, c'est déjà des...
38:59Demain, il y aura une vague de préfets,
39:01mais ces préfets, c'est des préfets
39:03déjà qui ont été nommés par Macron.
39:05Pourquoi Macron virerait ses propres préfets
39:07pour les remplacer par d'autres préfets ?
39:09Il n'y a pas que les préfets qui font polémique.
39:11Il y a la direction de la police nationale et de la gendarmerie nationale.
39:13Ils devaient rester en poste
39:15jusqu'aux JO. Alors, peut-être qu'on va connaître
39:17leurs successeurs avant les jeux
39:19et que ceux qui occupent le poste actuellement
39:21resteront jusqu'à la fin des jeux.
39:23Mais c'était les révélations du journal du dimanche
39:25et ça a fait réagir Marine Le Pen
39:27qui parle de coups d'État.
39:29Vous voulez qu'on voit le sujet
39:31de Mathilde Couvillier-Flornois
39:33et ça a priori, c'est demain.
39:35Mais en plus, paraît-il, c'est habituel, début juillet.
39:37C'est ce qu'a retenu Éric Ciotti aussi.
39:39C'est le mouvement habituel.
39:41Il y a eu trois recteurs tout de même.
39:43Il faut dire qu'il y a eu un clash entre Jordan Bardella
39:45et le directeur de la gendarmerie nationale
39:47pendant les européennes
39:49puisque Jordan Bardella avait mis un visuel avec un gendarme dessus.
39:51Les gendarmes, les forces de l'ordre, votent
39:53et règnent et ça avait fait réagir l'actuel
39:55monsieur Rodriguez, directeur de la gendarmerie nationale.
39:57Écoutons et voyons ce sujet et vous me dites ce que vous en pensez.
39:59Emmanuel Macron
40:01aurait-il récemment positionné
40:03ses hommes de confiance à des postes stratégiques
40:05en cas de majorité absolue
40:07pour le rassemblement national ?
40:09Marine Le Pen soupçonne un coup d'État administratif.
40:11Il existe des rumeurs
40:13comme quoi le président de la République envisagerait
40:15demain, c'est-à-dire à quatre jours
40:17du second tour, de nommer
40:19le directeur général de la police nationale
40:21alors qu'il devait rester jusqu'à la fin
40:23des JO et le directeur
40:25de la gendarmerie nationale
40:27et toute une série de gens
40:29dont l'objectif serait de bloquer,
40:31d'empêcher en réalité Jordan Bardella
40:33de gouverner le pays comme il le souhaite.
40:35Je me dis que c'est une forme
40:37de coup d'État administratif.
40:39L'Élysée a répondu aux propos de Marine Le Pen,
40:41l'invitant a gardé son sang-froid.
40:43Le bureau souligne cependant que trois nouveaux
40:45recteurs d'académie ont été nommés par Emmanuel Macron
40:47la semaine dernière.
40:49Un poste clé dans l'échiquier politique
40:51puisque ces hommes sont chargés d'impulser
40:53la politique de la maternelle à l'université.
40:55Il s'agit d'Emmanuel Roux, Olivier Klein
40:57et Jean-Philippe Agristi.
40:59Tous sont des proches du camp présidentiel.
41:01Des mouvements auraient également lieu
41:03dans le corps préfectoral.
41:05Une mauvaise stratégie selon ce spécialiste.
41:07En nommant des préfets à sa botte,
41:09le président Macron se mettrait
41:11en situation de pouvoir avoir
41:13de meilleurs relais sur le terrain.
41:15Mais encore une fois, ce qui a été fait peut être défait.
41:17Il me semble que ce serait une mauvaise
41:19manière de profiter des derniers instants
41:21pour changer les choses.
41:23Le 26 juin dernier, lors du Conseil
41:25des ministres, quatre jours avant le premier
41:27tour des législatives, le président
41:29a nommé une trentaine de hauts fonctionnaires.
41:31Si Emmanuel Macron
41:33est bien naïf, s'il pense qu'en nommant
41:35des gens, ces gens lui seront
41:37fidèles alors que lui-même dans trois ans
41:39ne peut pas se représenter, je pense qu'il
41:41connaît mal les hommes.
41:43Et puis ce n'est pas seulement ça.
41:45Tous ces gens le trahiront à la première occasion.
41:47Ce n'est pas seulement ça.
41:49Ceux qui sont des hauts fonctionnaires,
41:51leur rôle n'est pas de définir une politique
41:53mais d'appliquer la politique.
41:55Il ne faut pas faire ce procès.
41:57Depuis quelques semaines, c'est une petite musique
41:59qui monte. Des hauts fonctionnaires anonymes,
42:01des diplomates qui disent
42:03je ne les servirai pas.
42:05Vous voulez que je vous rappelle l'histoire de France ?
42:07Ça vous intéresse ?
42:09Qu'ils ont fait des hauts fonctionnaires dans des périodes troublées ?
42:11Je trouve ça scandaleux
42:13que des hauts fonctionnaires disent cela.
42:17De Gaulle disait un fonctionnaire, c'est fait pour fonctionner.
42:19Et un chef, pour cheffer.
42:21Non, ça c'était Chirac.
42:23Mais donc ils appliqueront la politique.
42:25Comme tu fais toujours un haut fonctionnaire.
42:27Il y a des pétitions pour ne pas le faire.
42:29Il faut toujours quelques phrases.
42:31Pour éveiller les vocations,
42:33les gens qui nous écoutent et qui veulent que leur enfant devienne haut fonctionnaire.
42:35Imaginez un haut fonctionnaire qui rentre chez eux,
42:37qui nous signe, on va être content.
42:39Mais ce n'est pas insultant. Un fonctionnaire, c'est fait pour fonctionner.
42:41Autrement, il fait de la politique.
42:43Vous savez très bien comment se comportent les hauts fonctionnaires.
42:45Vos amis, les magistrats,
42:47ils n'ont pas brillé.
42:49Ils n'ont pas brillé dans une période troublée.
42:51Pardonnez-moi de vous dire comme ça.
42:53Ce que je dis, c'est fonctionner.
42:55Je n'aime pas trop.
42:57Oui, c'est un peu péjoratif.
42:59Vous êtes assez volontiers critique sur les fonctionnaires.
43:01Je suis critique en général, surtout.
43:03Non, pas toi.
43:05Non, mais sérieusement.
43:07Franchement, moi, j'adore les grands serviteurs de l'État.
43:09Vous avez tort.
43:11Justement,
43:13j'ai grandi dans une France
43:15où il y avait des grands serviteurs de l'État.
43:17Des grands commis.
43:19J'aimais ces gens-là.
43:21Précisément.
43:23Qui étaient d'une très grande intelligence.
43:25D'une très grande honnêteté.
43:27Neutralité.
43:29D'une très grande neutralité.
43:31Ce qu'on appelait des grands commis.
43:33Ils portaient ça même physiquement.
43:35Tu les voyais.
43:37Ils portaient ça sur leur visage.
43:39Une forme de comportement.
43:41Bernard Tricot.
43:43Des gens comme ça.
43:45Les Nora.
43:47Cette génération qui a reconstruit la France.
43:49Malheureusement.
43:51Oui, Nora Lowe.
43:53Et une intelligence.
43:55Vraiment, ces grands commis.
43:57Ne me dites pas.
43:59Ce n'était pas le même sujet.
44:01Non.
44:03Ce n'était pas le même sujet.
44:05Pas totalement.
44:07Vous parliez des fonctionnaires.
44:09Vous dites que les fonctionnaires sont faits pour fonctionner.
44:11Mais ce n'est pas moi.
44:13C'est le général de Gaulle qui disait ça.
44:15C'est intéressant.
44:17Vraiment, c'est un bel échange.
44:19Vous savez qu'en fin d'année,
44:21il y aura un coffret
44:23de nos meilleurs échanges.
44:25Il y aura fuit.
44:27Qui sera enregistré.
44:29Que vous pourrez redonner le soir de Noël
44:31à vos amis.
44:33Je ne doute pas que cet échange
44:35que nous avons eu à l'instant sera...
44:37Les variations...
44:39Un peu inférieures aux échanges
44:41de Georges Fenech d'hier soir.
44:43Il était très en forme.
44:45Il a eu une série de...
44:47Georges Fenech, c'est quasiment
44:49le théorème de Pythagore.
44:51À côté des axiomes de Georges Fenech.
44:53Il a été très bon.
44:55Permettez-moi de vous dire...
44:57Le petit Maradona.
44:59Comme il nous reste quelques minutes,
45:01je voudrais vous parler exceptionnellement de livres.
45:03Je voudrais vous citer ce livre
45:05Les Avenues de Labo Lescoublac.
45:07C'est Loïc Célin qui a fait ce livre.
45:09Je voulais vous le dire parce que je connais Loïc Célin.
45:11Je connaissais beaucoup bien son papa
45:13qui s'appelait Yves Célin.
45:15Il était journaliste à Ouest France.
45:17C'est le premier journaliste avec qui j'ai travaillé.
45:19En 1981, j'avais 16 ans.
45:21Les Avenues de Labo Lescoublac.
45:23C'est une préface de Caroline Gion.
45:25Si vous aimez Labo Lescoublac...
45:27Evidemment, je connais Labo Lescoublac.
45:29C'est pour ça que je présente ce livre.
45:31Si toutes les villes océanes m'envoient leur livre
45:33de préfailles à Concarneau
45:35ou à Carnac...
45:37Mais en tout cas, Labo Lescoublac.
45:39Vous pouvez acheter ce bouquin.
45:41Les océans ne vont pas jusqu'à Andaï.
45:43Mais Bidart, c'est merveilleux.
45:45La plage de Bidart.
45:47Vous savez pourquoi elle est merveilleuse ?
45:49Il y a des rouleaux. On peut faire du surf.
45:51Vous allez vous engueuler aussi sur les plages ?
45:53Les Avenues de Labo Lescoublac.
45:55Loïc Célin, ça c'est la première chose.
45:57La deuxième chose, c'est que
45:59François Séréza a écrit
46:01un livre.
46:03François Séréza, c'est notre ami.
46:05Passionné d'ouestern
46:07depuis sa première séance de Rio Bravo
46:09à l'âge de 7 ans, François Séréza
46:11nous entraîne dans une balade qui convoque les souvenirs
46:13de jeunesse, les paysages du Far West
46:15et la naissance d'une scénophilie
46:17sélective. François Séréza.
46:19Il est très très bon. Vous l'avez lu ?
46:21Formidable livre.
46:23Il n'aime pas John Wayne.
46:25Il n'aime pas John Wayne ? Non.
46:27Vous aimez les westerns ?
46:29C'est vrai ?
46:31Sérieusement ? Vous les regardez ?
46:33J'adore les westerns. J'en ai vu une multitude.
46:35Aujourd'hui encore ? Aujourd'hui encore.
46:37Je vous en conseille un.
46:39El Perdido.
46:41Les westerns de Léon.
46:43C'est des petits bijoux.
46:45C'est plus du western.
46:47C'est du spaghetti.
46:49C'est du spaghetti.
46:51Tarantino, pour vous, c'est western ?
46:53Non, c'est pas un western.
46:55Pourquoi visitez-vous dans le West ?
46:57Excusez-moi, ça a tous les codes du western.
46:59Le western, c'est...
47:01Il y a Gunny Neal avec Kirk Douglas.
47:03Le dernier train de Gunny Neal,
47:053h10 pour Yuma.
47:07Par où tu es sorti, on ne t'a pas vu rentrer.
47:09Non, ça c'est autre chose.
47:11Par où tu es sorti, on ne t'a pas vu rentrer.
47:13Max Pekas.
47:15Rio Bravo.
47:17L'homme qui toile.
47:19Liberty Valor.
47:21El Dorado.
47:23Thierry Roland m'appelait pendant les westerns.
47:25Il me disait, tu regardes ?
47:27Je lui disais, non Thierry.
47:29Je t'annonce qu'il vient de le tuer.
47:31Et puis il raccrochait.
47:33Service littéraire.
47:35Le mensuel de l'actualité romanesque.
47:37Abonnez-vous.
47:39C'est précisément le journal de
47:41Service littéraire.
47:43C'est le journal de Rémy Hardy qui travaille avec nous.
47:45Sa famille qui vit aux Antilles.
47:47Sa grand-mère veut s'abonner.
47:49Elle demande si on peut s'abonner.
47:51Et si le service littéraire
47:53est distribué aux Antilles.
47:55Je pense qu'on peut aussi
47:57le lire sur internet.
47:59Service littéraire, François Cereza.
48:01Et il y a un formidable papier.
48:03Vous connaissez Raymond Guérin ?
48:05Moi non plus.
48:07L'auteur, oui.
48:09Pas le coureur à pied.
48:11L'éditeur de l'article.
48:13Arrêtez d'être caustique à mon égard.
48:15Pas du tout. On parle littérature.
48:17Donc le kamikaze des lettres.
48:19Le très connu Raymond Guérin a préféré
48:21la solitude aux compromissions.
48:23Et c'est un papier de Bernard Molyneux.
48:25Moi j'ai envie de découvrir Raymond Guérin.
48:27Vous le connaissez ?
48:29De nom, oui.
48:31Vous avez lu des romans de lui ?
48:33Moi non plus.
48:35Et ça c'est la force de service.
48:37C'est la force de service littéraire.
48:39De découvrir des romans qu'on ne connaît pas.
48:41Raymond Guérin.
48:43Bernard Molyneux.
48:45Il est 20h01, c'est à vous.
48:47Vous avez oublié l'essentiel.
48:49Service littéraire, c'est bien.
48:51Mais l'anniversaire de Gautier Lebrec, c'est mieux.
48:53Merci, merci.
48:55Mon anniversaire,
48:57nos vœux n'y sont plus sincères.
48:59C'est un collier.
49:0118 ans aujourd'hui.
49:03Qu'est-ce qu'il a fait pour Gautier ?
49:05Vous avez quel âge, Gautier ?
49:0729 ans.
49:09Il est presque premier ministre.
49:11Il est un peu trop vieux.
49:13On verra, lundi,
49:15je serai presque trop vieux, peut-être.
49:17Il est trop vieux.
49:19Non mais c'est bien, vous êtes...
49:21C'est pire.
49:23Qu'est-ce que vous souhaitez faire quand vous serez grand ?
49:25Prendre votre place.
49:31Oui, mais moi je n'y serai plus.
49:37Je serai dans un autre conflit.
49:43La famille et les proches.
49:47Vous faites partie de la famille, je vous en prie.
49:51C'est ça, c'est l'avenir que vous me voyez.
49:53Ça me fait plaisir.
49:55Mais là où je serai...
49:57Vous ne serez plus ailleurs.
49:59Oui.
50:01Je ne vous aimerai pas.
50:03Bon, trêve de baliverne.
50:05Oui.
50:07C'est à vous, désormais,
50:09que revient le soin de continuer l'antenne.
50:11Et d'informer la France.
50:13Qui nous attend.
50:15De l'actualité politique.
50:17Bernard-Henri Lévy nous rejoindra tout à l'heure.
50:19Il sera là, Bernard-Henri Lévy ?
50:21C'est très intéressant parce que
50:23Bernard, et ça m'a surpris,
50:25entre LFI et le RN,
50:27il ne choisit pas.
50:29Heureusement.
50:31Il pourrait par exemple préférer, pourquoi pas,
50:33le Rassemblement National à LFI.
50:35C'est son histoire.
50:37C'est son histoire.
50:39Après les prises de position, c'est très intéressant.
50:41C'est un grand grain chez lui.
50:43C'est ce que je voulais dire.
50:45Parce que, par exemple,
50:47le ministre Strauss-Kahn fait l'inverse.
50:49Strauss-Kahn dit, je suis plutôt pour LFI.
50:51Enfin, plutôt pour le Nouveau Front Populaire que le RN.
50:53Mais LFI, il a dit qu'il votait LFI.
50:55Entre LFI et le RN, il votait LFI.
50:57Laurent Lavalette sera également avec nous tout à l'heure.
50:59Porte-parole du Rassemblement National.
51:01Merci.
51:03Merci.
51:05Merci.
51:07Merci.
51:09Merci.
51:11Merci.
51:13Merci.
51:15Merci.
51:17Merci.
51:19Merci.
51:21Merci.
51:23Merci.
51:25Merci.
51:27Merci.
51:29C'est difficile.
51:31Merci les amis.
51:33Nicolas Bayer était à la réalisation.
51:35Pascal Choup était à la vision.
51:37Guillaume Marceau était au son.
51:39Benjamin Naud, Robin Piette, Noemi Hardi.
51:41Toutes ces émissions sont à retrouver sur C-NEWS.
51:43Il m'a dit de dire Hardi.
51:45Et à demain matin.