• il y a 5 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 - Sabrina Medjéber est avec nous ce soir, Gilles-William Golnadel, Geoffroy Lejeune et Georges Fenech.
00:06 Une manifestation, un rassemblement plus exactement, contre l'antisémitisme a lieu ce soir dans le Théâtre Antoine,
00:11 dans le 10e arrondissement de Paris, à l'appel de la revue "La règle du jeu".
00:14 Nathan Devers était avec nous ce matin, il en parlait, du CRIF également, qui a demandé ce rassemblement,
00:21 et d'un ensemble de personnalités médiatiques. Vous voyez des personnalités qui sont en train d'arriver.
00:26 Ce sont des images qui sont en direct, non, ce sont des images d'il y a quelques minutes, vous avez reconnu Ariel Domballe,
00:33 Yael Broun-Pivet, Anida El-Gogho, Gérard Lacherché, Bernard-Henri Lévy, qui est le directeur de "La règle du jeu",
00:39 Manuel Valls, Patrick Bruel, Sandrine Kiberlin, le grand rabbin de France, Haïm Korsiaï, Jonathan Arfi, président du CRIF.
00:46 Je vous propose peut-être d'écouter quelques réactions de ces personnalités qui sont arrivées il y a quelques minutes au Théâtre Antoine.
00:52 Oui, c'est important de se mobiliser contre l'antisémitisme, bien évidemment, mais la traduction de l'antisémitisme aujourd'hui,
01:00 c'est l'antisionisme, la haine des Juifs et d'Israël.
01:04 Parce que dans des temps qui sont troublés, où des paroles antisémites s'expriment, il est important d'apporter des contre-discours
01:12 et de montrer qu'on a envie de résister et que des pages noires ne s'ouvrent pas à nouveau.
01:17 Devant cette flambée des violences antisémites, je crois qu'on ne peut pas rester chez soi tranquille, sans rien faire.
01:25 C'est pour ça que je suis là ce soir.
01:27 Parce que ça suffit de rester silencieux.
01:29 Voilà.
01:31 Pour quelles raisons ?
01:32 Parce que vous ne savez pas ce qui se passe dans le monde.
01:33 Bon, ben voilà, c'est aussi simple que ça.
01:36 C'est très important que tout le monde, qu'on soit juif ou pas juif, dise sa solidarité, sa fraternité face à tout antisémitisme.
01:45 L'antisémitisme ne concerne pas que les Juifs, il concerne tout le monde.
01:49 Parce que quand il y a de l'antisémitisme, on est en fait devant la pointe avancée de tout ce qui ne va pas.
01:54 De toutes les haines, de tous les racismes.
01:57 Donc il faut être très simple et à la même temps très ferme sur ces sujets.
02:01 - Et c'est intéressant d'ailleurs de signaler que Mme Anne Hidalgo n'a pas voulu répondre manifestement à notre amie Mikaël Dosantowski.
02:08 Devant le théâtre Antoine, bonjour Mikaël, bonsoir.
02:11 Est-ce que vous savez déjà ce rassemblement qui a commencé il y a quelques minutes ? Qu'est-ce qu'il s'est dit ?
02:19 - Alors je vais commencer par la toute première phrase prononcée par Bernard-Henri Lévy.
02:27 Lorsque vous l'avez montée sur scène, l'Europe est au bord de l'abîme avec le retour foudroyant de la haine des Juifs.
02:33 Voilà la toute première phrase exprimée par l'écrivain,
02:36 qui a donné quelques exemples aussi de formes inédites et extrêmes de l'antisémitisme depuis le 8 octobre,
02:43 au lendemain des attaques du Hamas en Israël.
02:46 Il évoque cette chanteuse qui fait face à une meute de salopards pour l'empêcher de chanter au concours de l'Eurovision.
02:53 Un député traité de port, une claire référence au propos de David Guiraud envers Meir Habib à l'Assemblée nationale.
03:00 D'ailleurs la France insoumise n'a pas été épargnée par Bernard-Henri Lévy.
03:05 Il considère que ce parti incendie les esprits, instrumentalise et inspire l'antisémitisme.
03:13 Il a également aussi, il faut le dire, taclé les autres partis qu'il qualifie de républicains,
03:19 car il considère qu'à six jours des élections européennes,
03:22 cette menace existentielle qu'est l'antisémitisme n'est pas prise en compte.
03:26 Enfin, pour terminer, sachez qu'après Bernard-Henri Lévy, c'est Yael Broun-Pivet qui est montée sur scène,
03:32 la présidente de l'Assemblée nationale, qui a au tout début lu ce message très fort,
03:39 un message de menace que je peux vous lire.
03:42 C'était au retour d'un voyage en avion.
03:46 Elle dit ceci, "Salut la putain de juive, dommage que ton avion ne se soit pas écrasé.
03:51 Quand ils ont remis les gaz, ça a dû te parler. On va finir le travail après 45.
03:56 On ne t'oublie pas, toi et ta famille."
03:58 Yael Broun-Pivet a terminé en disant qu'elle avait déposé 48 plaintes,
04:03 dont plus de la moitié étaient des actes antisémites.
04:06 Ce qu'il est important de dire également, c'est qu'il n'y a pas que des personnalités, bien évidemment.
04:10 Il y a aussi des anonymes dans ce théâtre.
04:12 Ce n'est pas une réunion uniquement avec des personnalités parisiennes
04:17 qui seraient là en train de parler de l'antisémitisme.
04:19 Je le dis parce que cette perception de ce que doit être cette soirée
04:23 doit passer aussi par le témoignage des anonymes.
04:25 Et vous en avez rencontré qui sont sans doute dans ce théâtre, Mickaël.
04:30 - Oui, effectivement, il y a énormément de personnalités,
04:37 forcément beaucoup de personnalités politiques.
04:39 On a évoqué Yael Broun-Pivet, Annelie Delgaux aussi,
04:41 qui a, il faut le dire, essuyé quelques sifflets
04:43 quand son nom a été évoqué par Bernard-Henri Lévy,
04:47 Gérard Larcher, Emmanuel Valls aussi.
04:50 Et puis d'autres personnalités comme Yvon Attal,
04:53 l'acteur qui est présent, qui n'a pas souhaité s'exprimer à notre micro,
04:57 mais qui va le faire bien sûr sur scène.
05:00 Pour le moment, certains sont absents.
05:02 On a appris notamment l'absence de Bernard Cazeneuve,
05:05 qui lui est absent car son épouse malheureusement est décédée il y a peu.
05:11 - Bon, merci. Ce que je vous disais, j'avais bien compris qu'il y avait beaucoup de personnalités,
05:15 mais ce qui était important, c'était de souligner qu'il y avait aussi beaucoup d'anonymes.
05:19 Que cette réunion ne soit pas perçue comme une sorte de réunion d'entre soi,
05:23 de personnalité parisienne.
05:25 Manifestement, la liaison n'était pas parfaite avec le Théâtre Antoine.
05:29 Bon, vous êtes arrivé tout à l'heure, Gilles William,
05:31 et la première chose que vous m'avez dit, c'est que votre morale, évidemment, est au plus bas.
05:37 Et pour vous suivre chaque jour,
05:40 et être avec vous et connaître beaucoup de Juifs français,
05:47 on voit bien qu'il y a dans cette vie particulière,
05:53 que la vôtre,
05:55 et que les gens parfois ont du mal même à comprendre parce que nous n'avons pas la même histoire,
06:01 mais que ce retour, cette irruption de l'antisémitisme au cœur de la société française
06:07 crée chez vous, mais chez tous mes amis juifs,
06:11 quelque chose qu'on a du mal effectivement à imaginer pour ceux qui ne sont pas juifs,
06:16 et qui ne sont pas...
06:17 - Oui, écoutez, je pense que vous, vous êtes à même de comprendre ce que je ressens.
06:20 - Oui, mais j'entends bien.
06:22 - Je ne ressens pas une indifférence extrême de Pascal Pau.
06:24 - Mais je suis d'accord avec vous, mais il y a une tristesse profonde, une inquiétude très grande, c'est ce que je veux souligner.
06:30 - Il faudrait que je sois très insensible pour être indifférent d'abord à ce qui se passe en ce moment en Israël,
06:36 et on n'en parle pas, les bombes qui viennent du Hezbollah sur le nord d'Israël,
06:41 et dont personne ne parle.
06:43 Je suis vraiment insensible au fait qu'on a encore appris à l'instant que trois...
06:49 - Quatre otages. - Quatre otages.
06:51 - Quatre otages sur le nord.
06:52 - On ne sait pas combien il en restera d'otages,
06:55 et beaucoup en France sont indifférents politiquement aux sortes de ces otages.
07:02 J'ai beaucoup de respect pour les personnes qui viennent de là,
07:06 et permettez-moi un petit décryptage quand même politique,
07:09 parce que la règle du jeu c'est beaucoup la gauche intellectuelle ou les artistes de gauche également.
07:16 Et ça me fait plaisir parce que la gauche politique, que ce soit évidemment les Insoumis, dont il ne faut même pas parler,
07:23 mais même le Parti Socialiste, n'est pas très au-devant dans ce combat.
07:28 Vous avez vu les messages que reçoit Mme Braun-Pivet, on en reçoit tous,
07:33 des messages de cette mauvaise farine-là.
07:36 Il faut l'entendre cela.
07:39 Et donc que cette gauche intellectuelle et artistique se bouge, moi ça me fait un peu chaud au cœur.
07:46 - Bon. Monsieur Mélenchon qui a déclaré dans le même temps qu'il n'y avait pas d'antisémitisme.
07:53 En France l'antisémitisme reste résiduel, en France a-t-il dit.
07:56 C'est une déclaration évidemment qui aujourd'hui a provoqué beaucoup de commentaires.
07:59 Je vous propose de voir le sujet de Marine Sabourin.
08:02 - Jean-Luc Mélenchon, l'antisémitisme reste résiduel en France.
08:07 Pourtant les chiffres prouvent le contraire.
08:10 Les actes antisémites ont flambé au premier trimestre 2024 selon les chiffres du gouvernement.
08:14 366 faits ont été recensés.
08:17 C'est une hausse de 300% par rapport à la même période l'année dernière.
08:21 L'Insoumis revient également sur la sanction du député marseillais Sébastien Delogu,
08:26 exclu temporairement de l'Assemblée nationale pour avoir brandi un drapeau palestinien.
08:30 - Monsieur Delogu !
08:32 Selon Jean-Luc Mélenchon, les accusations d'antisémitisme contre le député David Guiraud,
08:36 qui avait qualifié Meyrabib de porc, sont également caricaturales.
08:40 - Ne me touchez pas ! - Je suis en pleine interview, qu'est-ce que vous allez me faire ?
08:44 Ces situations ont une productivité finale en notre faveur, publie-t-il.
08:48 Le chef de file LFI dénonce une répression injuste, ridicule et cruelle,
08:53 notamment pour l'expulsion d'un imam à Bordeaux, pour un dessin selon lui banal.
08:57 Ce dessin mettait en regard un soldat ukrainien armé face à un char russe avec le sous-titre "autodéfense"
09:02 et un palestinien face à un char israélien avec le sous-titre "terrorisme".
09:07 Le triple candidat à la présidentielle qui compare la situation à Gaza et celle du ghetto de Varsovie.
09:12 - Faites un test de sensibilité comparé. Essayez de comparer le martyr de Gaza et celui du ghetto de Varsovie.
09:18 Fusse de loin et vous verrez vite la différence de capacité d'indignation.
09:22 Des propos qui interpellent jusqu'au sein même de la gauche.
09:26 - Je vous propose de ne plus commenter les propos de Jean-Luc Mélenchon
09:29 parce qu'on connaît sa stratégie, on l'a expliqué 50 000 fois sur ce plateau.
09:33 En revanche, si j'ai dit tout à l'heure que l'antisémitisme était au cœur de la société française,
09:38 je dois préciser effectivement que c'est un antisémitisme importé
09:43 et qu'il n'est pas précisément au cœur de la société française aujourd'hui.
09:47 - Attention, on n'a pas le droit de le dire, c'est sanctionné.
09:50 - Oui, en réalité c'est très important.
09:53 - Vous voulez dire que cet antisémitisme est importé ?
09:57 - Oui, vous le dites, le choix des mots peut aider à passer entre les gouttes.
10:02 - Vous allez loin, on est obligé de vous modérer.
10:05 - Quand je dis qu'il est importé, c'est le conflit israélo-palestinien qui est venu sur le sol de France.
10:12 J'ai des résonances sur ce sujet.
10:14 - Maintenant que vous avez fait cette mise au point, ça va.
10:19 Vous devriez pouvoir vous en sortir.
10:21 - Ce qui est intéressant dans le fait que cette phrase puisse être sanctionnée par l'Arkham,
10:24 c'est que ça vous montre l'ampleur du déni en réalité sur ce sujet-là.
10:28 Moi, je suis comme William, je suis très content qu'une partie de la gauche ait fait ce chemin
10:33 depuis le 7 octobre de comprendre où étaient ses ennemis,
10:35 mais j'ai note quand même qu'une partie seulement,
10:37 il reste aussi des gens qui ne l'ont pas compris et peut-être qui ne le comprendront jamais.
10:40 Et pour aller dans le sens de William, il y a beaucoup de tristesse,
10:43 mais chez toi, il y a beaucoup de colère aussi.
10:45 - Il y a Alexandre Arcadi qui était chez nos amis de Radio-J et de Frédéric Aziza,
10:49 j'en avais pas parlé ce matin, mais l'interview de Frédéric Aziza le week-end
10:52 est toujours un moment important de la vie politique française.
10:55 Et il recevait Alexandre Arcadi qui n'a pas eu de mots assez durs
10:58 pour M. Émeric Caron de la France Insoumise.
11:00 - Le chemin a changé, autant que lui, ne bouge pas.
11:03 Vous vous souvenez, quand j'ai présenté mon film "24 jours, la vérité sur Ilan Halimi"
11:08 chez Ruquier, il a été odieux.
11:11 - Racontez-nous comment ça s'est passé.
11:13 - Il a parlé immédiatement de l'amalgame.
11:15 C'est normal qu'on tue un jeune Français juif,
11:18 puisque l'armée israélienne tue des enfants palestiniens.
11:21 - Il l'avait dit, ça ? - Il l'avait dit.
11:23 Et Ruquier a voulu qu'on coupe ce passage, et j'ai accepté qu'on le coupe.
11:27 Mais lui n'a pas changé.
11:29 - Mais quelle rigolade.
11:31 Son film sur Gaza, présenté à l'Assemblée nationale hier,
11:35 12 personnes, 12 députés, quel succès.
11:39 Mais quel imbécile. Mais c'est un imbécile sur pattes, ce Émeric Caron.
11:44 - Un imbécile ou quelqu'un de dangereux ?
11:47 - Je ne crois pas qu'il soit dangereux, parce qu'il est bête.
11:50 Ses arguments ne tiennent pas la route.
11:53 Il ne comprend pas ce qu'il dit.
11:55 Il m'indiffère.
11:57 Et il n'est pas utile.
11:59 Et les gens pas utiles, moi, je m'en fous.
12:01 - Je ne suis pas d'accord avec Alexandre Arcadi là-dessus.
12:05 Il se trompe. La bêtise, c'est un immense danger.
12:09 Dieu sait si j'aime bien Alexandre Arcadi,
12:12 mais il fait un contresens.
12:14 Nous vivons une époque de sottise et d'ignorance,
12:18 qui est le principal danger dans cette affaire.
12:21 Je confirme que monsieur Caron est sot,
12:25 mais il est aussi dangereux.
12:27 Parce qu'il est sot, notamment, il est dangereux.
12:30 - Je ne crois pas que ce soit lui, personnellement, qui soit dangereux.
12:33 - Et ça, ça ne tombe pas sous l'arc-com ?
12:35 - On devrait pouvoir s'en sortir, je pense.
12:38 - En tout cas, il fait partie des...
12:40 - En revanche, attendez, excusez-moi.
12:42 S'il veut vous répondre, par exemple,
12:46 si moi, on me traitait de sot et d'être dangereux,
12:49 je prendrais mon téléphone et j'appellerais le présentateur
12:52 et je dirais "demain, je vais être en face de celui qui m'a traité de sot".
12:57 - Le risque est limité.
12:59 - Je dis à monsieur Caron que s'il souhaite vous répondre demain,
13:05 il est là, en face de vous.
13:07 - Bien sûr. Entre 20h et 21h, précisé.
13:09 - Bien sûr, mais je pense qu'il ne viendra pas.
13:12 Ce qui est peut-être une preuve d'intelligence pour le coup.
13:15 - Il devrait avoir à coeur de me rêver.
13:18 - Parce que s'il était sot, il viendrait peut-être.
13:21 - Vous pensez que, justement, c'est une preuve d'intelligence ?
13:24 - Je pense qu'il est suffisamment intelligent pour ne pas venir débattre avec vous.
13:29 Voyez-vous ? Je pense. Maintenant, je peux me tromper, comme toujours.
13:33 - Non, simplement, pour revenir sur ses propos,
13:37 c'est un imbécile, non. Il est dans le panurgisme.
13:40 C'est l'épigone du classique Jean-Luc Mélenchon
13:43 qui a pour vocation la pushionalité du schisme au sein de la France.
13:49 Je ne parle même pas simplement de la République.
13:51 Et moi, lorsque vous parliez de cette manifestation contre l'antisémitisme,
13:56 je trouve ça bien, mais en même temps un peu microscopique.
13:59 Et nous sommes des millions en France à lutter contre l'antisémitisme.
14:03 Et nous sommes des millions, de toutes origines confondues,
14:06 à, évidemment, combattre l'antisémitisme.
14:09 Et je me permets de déplorer, je termine, Pascal,
14:12 sur l'absence des religieux du culte, en tout cas représentants du culte musulman,
14:17 dans une cérémonie telle qu'elle se présente là ce soir.
14:21 - Ils ne peuvent pas recevoir Rimald Stan à la Grande Basse.
14:24 Je voulais juste qu'on écoute...
14:25 - C'est la même qui se prévale en permanence de l'islamophobie d'État,
14:28 de la hausse des actes anti-musulmans.
14:31 S'ils existent, c'est évidemment très regrettable et condamnable.
14:35 Mais je vois que là, lorsqu'il s'agit de se mettre main dans la main
14:38 avec les personnes qui souffrent dans ce pays de la montée des actes,
14:42 ils ne sont pas présents ce soir.
14:44 - Je vous propose d'écouter le deuxième passage d'Alexandre Arcadi
14:46 qui m'intéressait, c'était sur le Hamas.
14:50 - Je pense que c'est une guerre qui est nécessaire.
14:53 Je veux dire qu'on imagine mal qu'après le Bataclan,
14:58 après Charlie Hebdo, que la France ne prenne pas part
15:02 à la destruction de Daesh et de cet islam radical.
15:07 - Comme ça a été fait.
15:09 - Ça a été fait et c'était normal.
15:11 Israël se défend, Israël doit se défendre.
15:15 Il y va de sa survie.
15:18 Comment voulez-vous qu'on puisse accepter
15:21 qu'Israël ne réponde pas à une telle journée d'horreur ?
15:27 Que les responsabilités soient établies
15:30 quand le temps viendra dans cette démocratie.
15:33 - Là vous voulez dire responsabilité politique, notamment,
15:36 de Benjamin Netanyahou et éventuellement des hiérarchies militaires.
15:39 - Pourquoi il n'y avait pas suffisamment de soldats à la frontière ?
15:43 Qu'est-ce qui s'est passé ?
15:45 On se souvient que Golda Meir en 1973 a démissionné
15:47 parce qu'elle n'a pas cru à cette guerre.
15:49 - Guerre de six jours, guerre de Kipour.
15:51 Elle est partie en avril.
15:53 - Exactement.
15:55 - On ne laissera pas passer ça.
15:59 - On va marquer une pause.
16:01 Le drame humanitaire qui existe à Gaza est pris en considération.
16:04 La mort des enfants, la mort de civils.
16:07 - Le responsable s'appelle le Hamas.
16:11 - Il faut le dire chaque soir.
16:14 Nous marquons une pause.
16:16 Thierry Tuilié, le patron de TF1, réagit.
16:19 Je disais depuis trois jours que c'était soumission et peur.
16:23 Je ne veux pas accabler nos amis de TF1.
16:26 Je les comprends.
16:28 D'abord, je les soutiens.
16:30 On est solidaires d'eux.
16:32 Mais ils se sont retrouvés face à quelque chose d'inédit.
16:35 Une manifestation de 3000 personnes devant eux.
16:38 Ils ont un public à gérer.
16:40 Ils ont une communication à gérer.
16:42 C'est très délicat.
16:44 Ils ont attendu deux ou trois jours pour répondre.
16:46 C'est vrai que Mme Rima Hassan, sur un claquement de Doha,
16:49 a pu réunir 3000 personnes devant la tour de TF1
16:51 pour empêcher une interview.
16:53 J'ai trouvé que c'était quelque chose de tout à fait sidérant.
16:56 A tout de suite.
16:58 - Pendant l'interview de Benjamin Netanyahou,
17:02 et c'est ça qui est extraordinaire,
17:04 qui a été diffusé jeudi soir sur MCI,
17:06 il y avait deux cortèges de plusieurs centaines de personnes,
17:09 qui étaient 2500 personnes,
17:12 qui ont protesté devant le siège de TF1.
17:15 Vous imaginez si le Rassemblement national
17:18 avait proposé d'interdire une interview,
17:21 et avait manifesté, il y en aurait partout dans la presse.
17:25 Cette manifestation est passée sous les radars de l'Info.
17:29 Elle était à la une du journal du dimanche,
17:32 mais elle est globalement passée sous les radars dans l'espace médiatique.
17:36 Je trouve que c'est un phénomène vraiment très important.
17:39 Thierry Tuilié, qui est le directeur de l'Info de TF1,
17:42 et qui est quelqu'un de remarquable,
17:44 a pris la parole aujourd'hui
17:46 à parler de cette manifestation.
17:49 Je propose de l'écouter.
17:51 On assume totalement ce choix.
17:53 Alors pourquoi ? Parce que tout d'abord,
17:55 et permettez-moi rapidement de rappeler ce qu'est être journaliste.
17:58 Être journaliste, c'est tout simplement poser des questions contradictoires
18:01 pour obtenir des informations.
18:03 Et il se trouve que Darius Rochebin,
18:05 qui est un excellent intervieweur,
18:07 a fait ce travail parfaitement.
18:09 Parce qu'obtenir ces informations d'un chef de gouvernement,
18:12 d'un Etat démocratique,
18:14 c'est l'usage classique d'une interview,
18:17 quelle qu'elle soit.
18:19 Et en effet, contester le fait qu'on puisse interviewer
18:24 ce qui serait aujourd'hui un homme de gouvernement condamné,
18:29 mais qui n'est pas condamné.
18:31 Je voulais quand même revenir sur les manifestations.
18:33 Parce qu'il est tout à fait logique d'être critiqué.
18:36 C'est finalement le cours des choses.
18:38 En revanche, là, on est allé un peu plus loin.
18:40 Il y a eu des appels au sabotage
18:42 par un certain mouvement politique
18:44 des collaborateurs du groupe TF1
18:46 pour empêcher cette interview,
18:48 voire des appels au boycott.
18:50 Sans effet, heureusement.
18:52 Mais là, on est dans une forme d'intimidation.
18:54 Ce que je veux vous dire aujourd'hui,
18:56 c'est que quoi qu'il arrive, on continuera à faire notre boulot.
18:58 On est très serein et on continuera à faire notre job.
19:00 Et solidarité bien sûr totale
19:02 avec notre ami Thierry Tuilié,
19:04 avec l'interview qui était remarquable
19:06 de Darius Rochebin,
19:08 qui a posé les questions qu'il fallait.
19:10 C'est un excellent journaliste.
19:12 - Il n'y a même pas de discussion.
19:14 - Vous auriez pu aussi passer
19:16 la question de la journaliste de France Info,
19:18 qui après les explications
19:20 de M. Tuilié,
19:22 demande, puisque on a interrogé
19:24 le Premier ministre israélien,
19:26 est-ce qu'ils vont interviewer
19:28 le chef du Hamas ?
19:30 Non mais attendez.
19:32 L'impossibilité de faire la différence
19:34 entre un pays démocratique
19:36 et une organisation terroriste.
19:38 C'était la question
19:40 de l'audiovisuel de service public.
19:42 Qu'est-ce que je vous dis ?
19:44 - Je n'avais pas vu...
19:46 - Ah ben voilà.
19:48 - Je n'ai pas écouté en direct pour tout le monde.
19:50 - Mais vous ne suivez pas mes tweets.
19:52 Lisez mes tweets et vous verrez comment vous...
19:54 - Je le dis à notre ami
19:56 ce soir en régie,
19:58 si on peut,
20:00 Martin Mazur,
20:02 si on peut
20:04 retrouver la question.
20:06 - C'est un sujet qui m'intéresse, Martin.
20:08 Bien évidemment.
20:10 Je voudrais
20:12 que nous parlions de ce qui s'est passé
20:14 avec Gabriel Attal
20:16 qui s'est invité chez France Info
20:18 pendant l'interview de sa candidate Valérie Ayé.
20:20 Je vous assure, il se passe parfois des choses étonnantes.
20:22 Ce matin, il y avait une sorte
20:24 de grand oral
20:26 pour les candidats
20:28 aux européennes.
20:30 Il y avait Mme Ayé
20:32 qui répondait aux questions.
20:34 Elle était dans la maison, parce qu'elle était à France Inter,
20:36 sans doute, et arrivait, comme ça.
20:38 Donc voyez la séquence,
20:40 parce qu'elle peut étonner.
20:42 - Un invité un peu spécial que vous connaissez bien.
20:44 - Je crois que je le connais un peu, oui.
20:46 - C'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
20:48 - Bonjour.
20:50 - Salut Gabriel.
20:52 - Ça va ? Tu me vois ?
20:54 - Très bien.
20:56 - Donc on entre comme dans un moulin dans la maison de France Info.
20:58 C'est bien. C'est formidable.
21:00 Alors, à juste titre,
21:02 François-Xavier Bellamy,
21:04 qui passait quelques minutes plus tard,
21:06 il a dit "mais enfin, on est où ?"
21:08 Et écoutez,
21:10 M. Bellamy.
21:12 - Juste, je voudrais revenir sur ce qui s'est passé sur cette scène
21:14 il y a quelques minutes, à peine.
21:16 Il y a une grande différence
21:18 avec la liste de renaissance.
21:20 Chez nous, c'est les candidats qui font campagne.
21:22 On a vu quand même le nouveau joker
21:24 "J'appelle un ami" qui semble être de plus en plus utilisé
21:26 par la candidate de la majorité.
21:28 Je ne suis pas sûr que ce soit que des amis,
21:30 mais je vais vous dire, je suis peiné.
21:32 Il y a des gens qui manifestement, autour d'elle,
21:34 ont l'impression qu'ils font mieux
21:36 campagne qu'elle. Vous avez le Premier ministre
21:38 qui est dans le couloir, qui dit "j'ai envie de passer à la radio sur le service public"
21:40 Allez hop, j'arrive. C'est comme ça que ça se passe.
21:42 - Alors, il était invité du 8h30 France Info, de 8h30 à 9h.
21:44 - Du coup, il peut s'inviter dans toutes les émissions
21:46 de la maison de la radio, en temps réel, comme il veut.
21:48 Demain, il pousse la porte de France Inter,
21:50 il va derrière le micro.
21:52 - Franchement, c'est invraisemblable.
21:54 Je vous jure, c'est un truc. La jeune femme
21:56 ne peut pas dire "non, effectivement, il a fait quelque chose
22:00 qui n'était pas prévu".
22:02 - C'est un peu malabande.
22:04 - Au moment où on discute à l'Assemblée nationale
22:06 de la réforme de l'audiovisuel.
22:08 - C'est étrange. - C'est la démonstration
22:10 qui a un problème. - La séquence est un peu gênante, moi, je trouve.
22:12 - Bon, alors,
22:14 Madame Aya a répondu, quand même.
22:16 Instrumentaliser la cause féministe
22:18 ne fait que lui nuire. Le véritable
22:20 sexisme, c'est de penser "à ma place,
22:22 parce que je suis une femme, je serai forcément
22:24 invisibilisée
22:26 par la présence d'un homme,
22:28 fier que Gabriel Attal s'engage à mes côtés
22:30 dans cette campagne".
22:32 Voilà ce qu'elle a dit, ce que nous pouvions
22:34 dire. - C'est de la pensée complexe, quand même.
22:36 - Comment ? - C'est un peu de la pensée complexe.
22:38 - Oui, oui, mais bon,
22:40 je pense que personne n'est tout à fait dupe.
22:42 Dans la campagne de Jordan Bardella,
22:44 en revanche, le RN est dans la tourmente
22:46 à la suite d'une affiche de campagne.
22:48 La termente, je ne sais pas, d'ailleurs.
22:50 - C'est la tourmente ? - C'est la tourmente, oui.
22:52 - C'est les loups, hein ?
22:54 - C'est quand même très maladroit.
22:56 - Jean-Fédé, pourquoi ?
22:58 - Parce qu'on n'invoque pas
23:00 pour sa campagne
23:02 un corps d'armes qui est
23:04 la gendarmerie, qui est un corps au-dessus
23:06 de tous les partis, qui appartient
23:08 à personne et à tous les Français,
23:10 et vous ne pouvez pas instrumentaliser.
23:12 Et en plus, la gendarmerie, on le sait, c'est l'armée,
23:14 c'est la grande muette, elle ne s'exprime pas.
23:16 Et là, il y a...
23:18 - Vous avez à la fois raison,
23:20 parce que vous en faites aussi une hypocrisie,
23:22 parce que les gendarmes, ils en ont ras-le-bol
23:24 de l'insécurité en France, et ils vont sans doute
23:26 voter pour quelqu'un qui...
23:28 - Laissez-les voter.
23:30 - Laissez-les voter. - Vous avez raison.
23:32 - Ne l'utilisez pas. - Mais monsieur le juge...
23:34 - Voyons le sujet. - Ce n'est pas hypocrite.
23:36 - Non, ce n'est pas vous qui êtes hypocrite.
23:38 - Vous pouvez demander à ce magistrat
23:40 quel est le texte légal, parce qu'eux,
23:42 ils font de la politique, ils font de la propagande.
23:44 Quel est le texte légal
23:46 qui les empêche de montrer ça ?
23:48 - Les gendarmes ont pris une obligation statutaire
23:50 de neutralité totale.
23:52 Donc c'est un détournement de leur statut
23:54 en instrumentalisant une campagne électorale.
23:56 - C'est une pub !
23:58 On ne te dit pas que c'est l'adjudant Truchot.
24:00 C'est une pub !
24:02 Où est le texte ?
24:04 - Alors, l'adjudant Truchot,
24:06 il est journaliste, monsieur Truchot,
24:08 il s'appelle Olivier, et c'est Cruchot.
24:10 - C'est Cruchot, l'adjudant.
24:12 - Et nous saluons notre ami
24:14 Olivier Truchot aussi.
24:16 - Truchot n'a pas le monopole du nom de Truchot.
24:18 - Oui mais Cruchot,
24:20 l'adjudant,
24:22 - Le gendarme s'est entremêlé là.
24:24 - Il s'appelait Cruchot, donc c'est pas
24:26 l'adjudant Truchot.
24:28 Voilà.
24:30 Je me permets de...
24:32 Voyons le sujet d'Audrey Bertheau.
24:34 Vous me dites ce que vous en pensez.
24:36 - Un militaire de dos,
24:38 et ce message. Je suis gendarme,
24:40 je vote Bardella.
24:42 Cette affiche postée sur le réseau social X
24:44 par le compte du Rassemblement national
24:46 crée la polémique depuis sa publication samedi.
24:48 Un message inadmissible
24:50 pour le directeur de la gendarmerie nationale,
24:52 le général Christian Rodríguez.
24:54 - Vous semblez ignorer
24:56 que le statut militaire interdit ce genre de message.
24:58 Et le moins qu'on puisse attendre,
25:00 c'est que vous respectiez le gendarme
25:02 et son statut dans ces périodes
25:04 où son engagement peut le conduire aux pires conséquences.
25:06 - Sur le même réseau,
25:08 Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national
25:10 aux élections européennes, a aussitôt réagi.
25:12 - Les gendarmes respectent le devoir de réserve
25:14 dans leur fonction, contrairement à vous,
25:16 qui prenez à partie publiquement un mouvement politique
25:18 en pleine campagne officielle.
25:20 Ils ne sont pas des sous-citoyens.
25:22 - Le ministre de l'Intérieur a répondu à Jordan Bardella
25:24 dans un message posté ce lundi.
25:26 - Si vous aviez un peu conscience
25:28 de l'Etat et de ses fonctionnaires,
25:30 vous ne vous comporteriez pas ainsi,
25:32 en politicien insultant.
25:34 Qu'avez-vous fait dans votre vie
25:36 pour manquer autant de respect
25:38 à un homme qui a passé 30 ans à servir son pays ?
25:40 Vous ne faites que vous en servir,
25:42 vous êtes bien d'extrême droite.
25:44 - Le Rassemblement national a estimé
25:46 que la publication était tout à fait légale,
25:48 l'image ne montrant pas le visage d'un gendarme.
25:50 - Si vous aviez montré un paysan
25:52 avec une fourche en disant
25:54 "je vote Rassemblement national",
25:56 vous auriez fait le même ?
25:58 - Non, le paysan n'a pas le statut
26:00 de fonction, de militaire,
26:02 ça n'a rien à voir.
26:04 Imagine, avocat magistrat,
26:06 qu'on dise "je suis magistrat"
26:08 ou "je suis avocat",
26:10 "je vote Rassemblement national",
26:12 il y aurait des réactions immédiates
26:14 du bâtonnier, du premier président
26:16 d'un coup de cassation.
26:18 - Je leur dirais ma façon de penser.
26:20 - Vous pourriez dire "je suis journaliste,
26:22 je vote Glucksmann".
26:24 - Il y avait une affiche
26:26 "Pascal Craud vote".
26:28 - "Je suis journaliste, je vote Glucksmann",
26:30 c'est possible,
26:32 ou "je suis journaliste, je vote Mélenchon".
26:34 - C'est une tempête dans un verre d'eau.
26:36 - En revanche, je vous avais demandé la question
26:38 de la journaliste tout à l'heure
26:40 qui avait interrogé...
26:42 - Vous l'avez retrouvée, le "Pascal" ?
26:44 - C'est pas très...
26:46 - Quoi ?
26:48 - Confraternel.
26:50 - J'aimerais pas être à votre place, mais allez-y quand même.
26:52 - J'ai vu que le service public nous a donné des sons
26:54 toute la journée, parce qu'il se trouve que c'est "News et en tête".
26:56 - Bravo.
26:58 - Première chaîne info.
27:00 Et ce matin, sur France Inter, ils ont dit la mauvaise nouvelle.
27:02 Donc, nous,
27:04 la différence, c'est que
27:06 on sait, manifestement,
27:08 qu'il faudrait peut-être leur apprendre à poser des questions
27:10 et de savoir ce qu'est le Hamas,
27:12 et effectivement un régime démocratique, disons-le.
27:14 - Avez-vous le projet
27:16 de faire la même chose avec l'autre protagoniste
27:18 du conflit, à savoir un dirigeant du Hamas ?
27:20 - Alors, la question s'est posée,
27:22 et nous l'avons écartée à ce stade.
27:24 Ça veut pas dire qu'on n'entend pas le Hamas,
27:26 mais le Hamas est une organisation terroriste.
27:28 Ce n'est pas un Etat. En revanche,
27:30 donner la parole à l'autorité palestinienne,
27:32 c'est dire "oui, ça, ça nous intéresse".
27:34 - L'autre protagoniste du conflit,
27:36 c'est-à-dire pour ses... Mais je pense qu'il y a un problème
27:38 de culture sur ces sujets-là,
27:40 manifestement.
27:42 - En vérité, c'est une gravité exceptionnelle, cette question.
27:44 - Oui, je suis d'accord. En fait, je suis d'accord avec vous.
27:46 - Il faut pas l'apprendre à cléger.
27:48 - Donc, plutôt que de donner des leçons à CNews,
27:50 le service public devrait réviser ses fiches.
27:52 - Je pense que ça serait mieux.
27:54 - Vraiment, ils ont dit que c'était une mauvaise nouvelle, que CNews soit...
27:56 - Oui, sur France Inter, c'était M. Lacarrière, je crois.
27:58 - Oui, il est très bien.
28:00 - Mais on en parlera, si vous voulez, tout à l'heure.
28:02 Bon. Emmanuel Macron, 20h.
28:04 Emmanuel Macron, 20h.
28:06 Il reste 21 minutes.
28:08 Alors, bon, pour tout vous dire, moi, ça me choque pas
28:10 qu'Emmanuel Macron parle le 6 juin, au soir,
28:12 - C'est un devoir.
28:14 - des présidents de la République.
28:16 C'est ridicule de le décompter avec l'Arkom.
28:18 Enfin, d'abord, je pense que ça changera rien
28:20 pour l'élection de dimanche.
28:22 Écoutons d'ailleurs Thierry Tuilié, toujours,
28:24 qui a répondu là-dessus,
28:26 puisqu'il est directeur de TF1,
28:28 et il a donné son avis sur la présence d'Emmanuel Macron.
28:30 - Alors, la question est de savoir,
28:32 évidemment, si ça va durer beaucoup de temps,
28:34 moins de temps,
28:36 parce que la question du temps de parole
28:38 des listes concurrentes
28:40 de celles de la majorité
28:42 va être posée, forcément,
28:44 et donc, on pense
28:46 que ça va occuper un temps limité
28:48 de l'interview, mais il y aura quand même des questions
28:50 sur cette actualité.
28:52 - Il faudra rééquilibrer le temps de parole
28:54 avec les autres parties, il ne vous restera que 24 heures.
28:56 - Le groupe TF1, comme toujours,
28:58 et je pense que d'autres médias le feront aussi,
29:00 respectera
29:02 cet équilibre de temps de parole.
29:04 C'est une obligation de l'Arkom.
29:06 L'Arkom va d'ailleurs, sans doute,
29:08 comptabiliser ce temps de parole du président de la République
29:10 qui n'est pas régalé, et nous devrons,
29:12 nous, derrière, aux 13h et aux 20h,
29:14 on pense que c'est tout à fait possible d'équilibrer ce temps de parole.
29:16 - Frédéric,
29:18 que le président parle, je vous dis,
29:20 le soir du... - Le président, il est toujours président,
29:22 pendant les campagnes. - Ça vous choque ?
29:24 - Sérieusement, ça vous choque ? - En fait,
29:26 il y a une chose qui m'agace, je ne suis pas choqué,
29:28 je suis un peu difficile à choquer, mais il y a une chose qui m'agace,
29:30 c'est qu'Emmanuel Macron ne fait campagne
29:32 que comme ça, c'est-à-dire que
29:34 les ressorts du vote
29:36 pour Emmanuel Macron, c'est la peur,
29:38 du Covid, de la guerre en Ukraine,
29:40 il agite les peurs en permanence. - De l'extrême droite.
29:42 - Et de l'extrême droite, évidemment,
29:44 les vents mauvais, tout ça, et la manière
29:46 de se servir de sa fonction en permanence
29:48 pour rassurer par rapport à cette peur qu'il a lui-même créée.
29:50 Et en fait, c'est cette manière de gagner,
29:52 parce qu'il a quand même gagné deux fois l'élection présidentielle,
29:54 des scrutins, en usant de ces
29:56 deux choses qui, moi, finissent par m'agacer.
29:58 - La première fois, il n'avait pas gagné comme ça,
30:00 la deuxième fois, c'était différent. - Vous avez raison.
30:02 - Bon, ça vous choque, Sabrina ?
30:04 - Non, ça ne me choque pas,
30:06 après, l'air comme froid, si elle est saisie,
30:08 elle décidera, c'est l'autorité
30:10 qui est en charge de la décision,
30:12 je ne peux plus choquer que ça, il est président de la République,
30:14 il s'exprimera.
30:16 - Bon, CNews. - On a des arguments développés.
30:18 - CNews, première chaîne. - La mauvaise nouvelle.
30:20 - Alors, d'abord,
30:22 Salon Serge Neidjar,
30:24 qui est le patron de cette chaîne,
30:26 avec qui le mérite revient,
30:28 qui a imaginé,
30:30 construit, bâti,
30:32 avec toute une équipe, bien sûr,
30:34 de Romain, Laurence, Sonia...
30:36 - Et nos modestes, vos modestes collaboratrices.
30:40 - Mais surtout, surtout !
30:42 - Non, non !
30:44 - Non, mais surtout, vous avez raison,
30:46 je ne leur porte pas honte. - Mais non, mais vous avez parfaitement raison.
30:48 - Je vous remercie, Serge Neidjar.
30:50 - Mais pourquoi ça marche, CNews, à votre avis ?
30:52 Pourquoi ça marche, fondamentalement ?
30:54 Il y a une raison.
30:56 - Je me suis posé la question,
30:58 parce que je n'ai jamais connu un tel phénomène.
31:00 Dieu sait si j'ai l'expérience des médias,
31:02 depuis très longtemps,
31:04 je vois... - C'est quand on saute aux promotions,
31:06 je le dis pour les téléspectateurs.
31:08 - Non, mais je vous le dis, moi, j'ai pas d'intérêt.
31:10 - Oui, mais pourquoi ça marche ?
31:12 - Pourquoi ça marche ? - Selon vous.
31:14 - Parce que on parle des choses
31:16 que les Français voient tous les jours.
31:18 C'est-à-dire, nous parlons de la réalité
31:20 que d'autres mettent sous le tapis.
31:22 Ça, c'est la première des choses.
31:24 C'est ce qu'on me dit quand je rencontre les Français,
31:26 régulièrement, dans les salons, etc.
31:28 Ils disent "Enfin, une chaîne qui parle
31:30 des choses que nous voyons tous les jours !"
31:32 Et en plus, ce qu'ils apprécient,
31:34 c'est le débat, et le débat contradictoire,
31:36 contrairement à certains qui veulent faire croire
31:38 qu'il n'y a qu'une ligne qui s'exprime.
31:40 Et donc, voilà,
31:42 et puis, il y a eu une fidélisation.
31:44 Je crois qu'on nous a découverts
31:46 beaucoup pendant la Covid.
31:48 Les gens ont découvert notre chaîne.
31:50 - Tour de table. Pourquoi ça marche ?
31:52 - Le talent et la liberté.
31:54 Le talent sans la liberté
31:56 d'aborder des thèmes
31:58 qui sont considérés comme tabous.
32:00 Mais aborder ces thèmes
32:02 sans le talent et l'humour,
32:04 ça n'aurait pas suffi.
32:06 Et ce mélange des deux
32:08 explique, à l'arrivée, le résultat.
32:10 - Sabrina,
32:12 depuis combien de temps
32:14 vous êtes sur la fronteine ?
32:16 - Ça fait un an que je viens ici.
32:18 - La chaîne a été créée en 2017.
32:20 On était repartis en novembre 2016.
32:22 Mais c'était déjà la première version.
32:24 Il y a encore feu.
32:26 Très rapidement, au printemps, le nom est devenu CNews.
32:28 Donc vous, vous nous avez rejoints il y a quelques temps.
32:30 Et vous êtes chroniqueur
32:32 avec nous, éditorialiste, essayiste, etc.
32:34 Donc c'est intéressant aussi d'entendre
32:36 ce qu'on vous dit dans la rue.
32:38 Est-ce que ça a "changé" ?
32:40 Est-ce que les gens vous abordent ?
32:42 - On me dit merci pour vos interventions
32:44 qui sont thérapeutiques.
32:46 On me dit que c'est un bol d'oxygène intellectuel.
32:48 On me dit que c'est une chaîne
32:50 qui met en exergue
32:52 les difficultés que subissent les Français.
32:54 Moi, je reçois par exemple
32:56 des messages de tous les Français,
32:58 réellement, du berger de l'Ardèche,
33:00 en passant par
33:02 la femme de banlieue
33:04 qui me dit merci pour la défense
33:06 que vous portez au quartier populaire,
33:08 à la logique malheureuse
33:10 de l'immigration, etc.
33:12 Donc oui, ces news, ça marche
33:14 parce que la diversité des plateaux
33:16 fait que ça attire le téléspectateur,
33:18 les opinions sont tranchées,
33:20 les débats sont intéressants,
33:22 il y a de l'expertise, et puis surtout,
33:24 ça met en lumière la réalité du quotidien des Français.
33:26 Je ne peux rien dire davantage
33:28 que mise en lumière de la réalité des Français.
33:30 - Moi, j'entends souvent
33:32 "vous êtes les seuls".
33:34 Le fait d'être la seule chaîne
33:36 qui défend tout ce que vous venez tous de dire
33:38 joue beaucoup,
33:40 mais j'ajouterais une chose que les gens, je pense,
33:42 ressentent, c'est la bonne humeur.
33:44 Le fait qu'il y a beaucoup d'amitié entre les gens
33:46 qui se croisent sur ces plateaux,
33:48 il y a un vrai effet de bande à la "on se connaît tous",
33:50 "on se croise ici", etc.
33:52 Et puis, je peux dire un peu de bien de vous, Pascal ?
33:54 - Non.
33:56 - En fait, votre émission,
33:58 elle symbolise bien tout ça, c'est qu'on s'amuse,
34:00 on rigole quand même beaucoup,
34:02 mais vous réussissez à mettre un mélange
34:04 de gravité quand il faut
34:06 et d'intelligence
34:08 dès que vous en avez l'occasion.
34:10 - Je coupe trop les gens.
34:12 Maintenant qu'on est première chaîne d'info,
34:14 j'ai décidé avec M. Neidjar,
34:16 on en a parlé, d'arrêter.
34:18 - Est-ce que vous pouvez me le confirmer
34:20 par écrit, c'est pour mon dossier ?
34:22 - Je rappelle vraiment, alors je ne peux pas citer
34:24 tout le monde, Romain,
34:26 Sonia, Christine,
34:28 Laurence, bien sûr,
34:30 et puis un qui sera tout à l'heure, Olivier,
34:32 qui fait une émission formidable, Olivier Benkemun.
34:34 Il était journaliste de cinéma, Olivier.
34:36 Il est revenu sur un domaine plus dramatique
34:38 et plus grave qu'est la politique
34:40 et absolument formidable, cette émission
34:42 entre 21h et 22h, et très souvent
34:44 les premières chaînes d'info.
34:46 On a reçu Nelly Denac, qui avec son expérience
34:48 de la Calédonie, c'était formidable.
34:50 Ce matin, on était avec Régine Delfour,
34:52 parce qu'il ne faut pas oublier tous les reporters
34:54 qui sont le terrain, et puis tous les gens que je ne peux pas citer
34:56 mais qui sont en régie. Bien sûr, ce soir,
34:58 on est avec Martin Mazur, on pense à Benjamin Naud.
35:00 Vraiment, je l'embrasse
35:02 bandrement, Benjamin Naud, parce qu'il n'est pas là avec nous
35:04 ce soir, et vraiment,
35:06 on pense à lui, bien évidemment.
35:08 Je pourrais citer Marine Lenson,
35:10 avec qui je suis le matin. C'est vrai qu'il y a quelque chose
35:12 de l'ordre de l'état
35:14 du Louis Dugourne, de quelque chose de familial,
35:16 bien évidemment,
35:18 et qui fait que les gens sont
35:20 à la ville comme à la Seine, d'ailleurs.
35:22 Mais c'est toujours intéressant
35:24 de savoir pourquoi, effectivement,
35:26 une chaîne s'impose. Et alors, ce qui est drôle,
35:28 c'est qu'elle a déréglé tout le système.
35:30 - Oui, bien sûr.
35:32 - C'est ça qui est aussi drôle.
35:34 C'est-à-dire que
35:36 tu as 300 chaînes, quand même, si les gens ne veulent pas nous regarder,
35:38 ils peuvent regarder ailleurs.
35:40 Nous sommes d'accord. On va aux commissions
35:42 d'enquête, maintenant, certains veulent nous
35:44 interdire. C'est
35:46 sidérant, quand même.
35:48 C'est-à-dire qu'une chaîne, vous savez que c'est unique.
35:50 Elle était à 0,5, la chaîne.
35:52 Une chaîne qui, multipliée par
35:54 6, son audience
35:56 en 5 ans, 6 ans,
35:58 sera TNT.
36:00 - Quand ça a arrivé, je crois que c'était l'écran noir, au début, non ?
36:02 - Alors, ça n'a jamais été
36:04 écran noir, mais on faisait 0,5.
36:06 - Oui, mais c'est là.
36:08 - C'est vrai que c'est ce que j'appelle les autorités d'occultation
36:10 qui ont tendance à vouloir...
36:12 - Et les coups les plus durs, pardonnez-moi de vous couper,
36:14 j'avais dit que je ne vous couperais plus,
36:16 viennent des journalistes.
36:18 - Bien sûr. - Plus encore que des politiques.
36:20 - Ou, enfin, la jalousie, c'est un sentiment humain.
36:22 - Mais ils viennent des journalistes.
36:24 - Oui, bien sûr. - C'est-à-dire que, là,
36:26 vous n'allez avoir pas des papiers partout.
36:28 - Il y a la jalousie, il y a l'idéologie aussi.
36:30 C'est une grande chose.
36:32 - En tout cas, depuis que CNews existe comme ça,
36:34 avec ce succès, il y a des sujets
36:36 qu'on ne peut plus cacher. - Bien sûr.
36:38 - Oui. - Ça modifie le rapport de force.
36:40 - Oui.
36:42 Et les politiques sont obligés d'en parler. - Voilà ce qu'on voulait dire
36:44 ce soir. Moi, j'ai le sentiment
36:46 que ça marche aussi, parce que les gens connaissent
36:48 toutes les infos, aujourd'hui, ils connaissent tout
36:50 avec le portable, etc., et ils savent
36:52 qu'elles seront traitées
36:54 avec plus de liberté sur
36:56 cette chaîne qu'ailleurs. - Bien sûr.
36:58 - C'est vrai. - Et que le traitement
37:00 qui est proposé, d'abord
37:02 sera sans doute plus proche
37:04 souvent de ce que peut penser
37:06 beaucoup de gens, disons-le, parce que
37:08 les autres sont
37:10 sur le frein, sur le
37:12 politiquement correct, parfois, sur
37:14 des réflexes idéologiques, et qu'il y a
37:16 une pensée convenue. Voilà.
37:18 - Allez, nous avançons, parce qu'on est
37:20 effectivement en retard,
37:22 et c'est Martin Mazur qui me
37:24 le dit. Voyons les dysfonctionnements
37:26 dans l'administration pénitentiaire, ça, ça nous
37:28 intéresse, puisque monsieur
37:30 Dupont-Moretti, qu'on invite aussi, mais qui vient jamais,
37:32 il lit la presse,
37:34 et il apprend ce qui se passe dans la presse. Voyez le sujet
37:36 d'Audrey Bertheau.
37:38 - Une cellule transformée
37:40 en bureau de chef d'entreprise.
37:42 Depuis des mois, les enquêteurs
37:44 savent tout, ou presque, de la vie de
37:46 Mohamed Amra. Des mouchards ont été
37:48 placés dans sa cellule de la santé,
37:50 ainsi que dans les locaux où sont organisés
37:52 ses parloirs. Selon les informations
37:54 du Parisien, lors de son séjour
37:56 à la prison de la santé, soit un peu
37:58 plus d'un an, Mohamed Amra a
38:00 utilisé au moins neuf téléphones, et tout
38:02 autant de puces. Sa soeur
38:04 aînée a reconnu lui en avoir fourni une
38:06 lors d'un parloir, mais le mystère
38:08 reste entier pour les autres. Les
38:10 enquêteurs ont ainsi découvert qu'une ligne téléphonique
38:12 a été mise en service le 28 janvier
38:14 2022, alors qu'il était
38:16 à la santé. Pendant plusieurs jours,
38:18 une puce sera active et servira
38:20 le fugitif. Toujours selon le
38:22 Parisien, les écoutes ont révélé l'existence
38:24 d'une jeune femme marseillaise.
38:26 Aujourd'hui incarcérée, on apprend
38:28 que Nawel aurait utilisé les papiers
38:30 de la soeur de Mohamed Amra pour lui rendre visite.
38:32 Les deux femmes ne se
38:34 ressemblent pas physiquement, mais
38:36 cela ne l'empêchera pas de venir voir la mouche
38:38 pendant des mois. De nombreux
38:40 éléments qui confirment des dysfonctionnements
38:42 au cours de la détention de Mohamed Amra,
38:44 celui-ci est toujours recherché
38:46 par les services de police en France
38:48 et à l'étranger.
38:50 - J'étais à Roland-Garros
38:52 ce week-end. A Roland-Garros, on ne peut pas
38:54 entrer sous une fausse
38:56 identité, mais dans les prisons
38:58 françaises, c'est possible.
39:00 Quand j'ai découvert ça, je savais qu'on
39:02 rentrait du H, je savais qu'on pouvait
39:04 rentrer, pourquoi pas, des téléphones par
39:06 hôtel. Maintenant, on rentre sous une fausse identité
39:08 dans les prisons françaises.
39:10 - L'année dernière,
39:12 M. Vincent
39:14 Van Quickenborn,
39:16 ministre de la justice
39:18 belge, qu'est-ce qui s'est passé ?
39:20 Il y a eu un Tunisien radicalisé
39:22 qui a tué deux Suédois
39:24 qui venaient voir un match de foot en Bruxelles.
39:26 Et on découvre,
39:28 quelques temps après, que ce Tunisien
39:30 avait été réclamé par la Tunisie
39:32 qui demandait son extradition.
39:34 Pour une raison conniante, le parquet
39:36 n'a pas fait ce qu'il devait faire.
39:38 Qu'est-ce qu'a fait M.
39:40 Van Quickenborn ?
39:42 Il a présenté en tant que
39:44 ministre sa démission
39:46 et qu'elle a été acceptée.
39:48 Ça, c'est la responsabilité politique.
39:50 Chez nous, on a deux morts,
39:52 deux survivants pénitentiaires. Et on apprend
39:54 qu'en fait, l'information sur le
39:56 Qaïd, qui était M. Amamra, a été
39:58 occultée, ce qui fait qu'en réalité,
40:00 il n'y a pas eu d'escorte pour
40:02 préserver la sécurité du personnel pénitentiaire.
40:04 Et que nous dit notre ministre à nous ?
40:06 Il nous dit
40:08 "J'ai appris par la presse que
40:10 je vais
40:12 diligenter une enquête, etc."
40:14 Vous voyez toute la différence du sens
40:16 de la responsabilité politique.
40:18 Et je crois vraiment là que Éric Dupond-Moretti
40:20 s'est totalement décrédibilisé.
40:22 Pardon de le dire comme ça.
40:26 J'entends ce que vous dites, mais c'est aussi
40:28 un des problèmes de la responsabilité politique,
40:30 c'est qu'elle n'existe pas en France.
40:32 Oui, mais tout ce que vous venez de dire
40:34 est absolument juste. C'est pour ça que
40:36 plutôt que de parler de Philippe Pétain
40:38 comme le fait M. Dupond-Moretti depuis des mois,
40:40 il devrait
40:42 vraiment parler de politique
40:44 et du drame qu'il crée dans l'opinion.
40:46 Il aurait pu au moins présenter sa démission,
40:48 qui aurait peut-être été certainement refusée.
40:50 Du drame qu'il crée dans l'opinion publique
40:52 avec son incompétence.
40:54 Avec son incompétence.
40:56 Mais bien évidemment.
40:58 Et c'est ce qui fait que dans l'opinion publique, après, les gens
41:00 ont du mal avec les hommes politiques.
41:02 Emmanuel Macron pourrait le virer aussi.
41:04 Oui, mais Emmanuel Macron ne vire personne.
41:06 Sans invalider du tout
41:08 ton analyse politique,
41:10 il n'en demeure pas moins que
41:12 ce drame montre de manière
41:14 crue la situation dans les
41:16 prisons. Et ça,
41:18 ça ne date pas de M. Dupond-Moretti.
41:20 Ça s'accélère à cause
41:22 du narcotrafic.
41:24 On est dans
41:26 une sorte de fuite en avant
41:28 à la hollandaise, de ce point de vue-là.
41:30 Il faut savoir, il faut être conscient.
41:32 Il faut être conscient.
41:34 Si je suis ton raisonnement,
41:36 comme ça date d'il y a longtemps, il n'y aura jamais de responsable.
41:38 Pourquoi ? Non mais attends.
41:40 Et tout à coup, le garde des Sceaux nous annonce, il y aura des drones.
41:42 Il y aura des fouilles peut-être systématiques.
41:44 Georges, je veux dire que
41:46 de manière endémique,
41:48 il y a aussi dans nos prisons
41:50 un mélange de peur panique
41:52 des voyous
41:54 qui est à l'intérieur et de corruption.
41:56 On ne peut pas y remédier à ça.
41:58 Je ne dis pas ça.
42:00 Ce que tu viens de dire sur le plan politique,
42:02 pardon d'associer ça
42:04 avec une analyse un peu sociologique
42:06 ou sociétale.
42:08 Il y a une responsabilité politique.
42:10 Les prisons doivent être étanches.
42:12 Si elles ne le sont pas,
42:14 c'est que ceux qui sont chargés...
42:16 - Non mais ça, vous êtes un avocat
42:18 et c'est l'avocat qui défend un autre avocat.
42:20 Pardonnez-moi de le dire comme ça. Mais bien sûr.
42:22 Je suis désolé de le dire comme ça.
42:24 - Franchement, vous voyez ça ?
42:26 Je vous assure, avec le tout petit bout
42:28 de la gorgne. - C'est possible, mais je suis étonné
42:30 que vous défendiez... - Je ne verrais aucun...
42:32 J'essaye de m'exprimer.
42:34 - Mais manifestement, cette politique pétale n'est pas efficace.
42:36 - Je ne verrais aucun inconvénient
42:38 à ce que Dupond-Moretti
42:40 s'en aille quand il est rentré
42:42 Place Vendôme.
42:44 Je lui ai dit qu'il faisait une connerie.
42:46 Mais indépendamment de ça,
42:48 on est dans une situation qui va survivre
42:50 à l'éventuel départ de M. Dupond-Moretti.
42:52 - Non. - C'est simplement ce que je veux vous dire.
42:54 - Non, non, non. - Sa volonté politique...
42:56 - Donc en fait, tu ne démissionnes jamais ?
42:58 - Ah voilà. - Tu ne démissionnes jamais, en fait.
43:00 - Jamais tu n'es responsable de rien.
43:02 - Je déclore. - Non mais répondez à ma question.
43:04 - Mais les ministres de l'intérieur, après le Bataclan,
43:06 les ministres de l'intérieur n'ont pas démissionné.
43:08 - Mais ça n'a rien à voir.
43:10 - On ne démissionne jamais en France.
43:12 - Mais ça n'a rien à voir.
43:14 Mais ça n'a rien à voir.
43:16 Là, il y a des fautes.
43:18 Le Bataclan, c'est un... Comment dire ?
43:20 C'est un attentat terroriste. Il n'y avait pas de fautes.
43:22 - Le ministre de l'intérieur du Bataclan n'était pas plus responsable.
43:26 - Mais là, il est... - Le responsable de tout ça...
43:28 - Mais donc, il n'y a jamais de responsable.
43:30 - Oui, le responsable, c'est les gens, par exemple,
43:32 qui ont favorisé l'immigration depuis 30 ans.
43:34 - Mais non. - Ça, c'est des responsables.
43:36 Ça s'appelle des responsables. Et qui continuent de le faire.
43:38 Ça s'appelle des responsables.
43:40 - Alors personne n'est jamais responsable, selon vous ?
43:42 - Je suis en train de vous dire que moi, j'aimerais beaucoup
43:44 qu'il y ait enfin un début de tradition en France
43:46 où, effectivement, quand il y a un drame comme ça,
43:48 le ministre démissionne.
43:50 - Ah ! - Mais c'est... Mais...
43:52 - Vous êtes moins présents, celui-là.
43:54 - Mais c'est voir les choses, pas quand même par le petit bout de la lorniette.
43:56 - Oui, enfin, c'est toujours le petit bout de la lorniette,
43:58 mais c'est tellement le petit bout de la lorniette
44:00 qu'il reste à sa place.
44:02 - Mais on a le droit de regarder aussi les choses
44:04 par le petit bout de la lorniette.
44:06 - Parce que l'important, c'est quand même de garder...
44:08 L'important, c'est de garder sa place. C'est sûr que ça n'a rien à voir.
44:10 - Le petit bout de la lorniette, il faudra en parler aux veuves
44:12 de ces deux surveillants pénitentiaires.
44:14 - Mais enfin, c'est des conséquences directes.
44:16 - Bien sûr. - S'il y avait eu une escorte,
44:18 il n'y aurait pas eu ces deux morts. - Bien sûr.
44:20 - S'il y avait eu l'information qui a circulé,
44:22 l'escorte aurait été renforcée.
44:24 - Oui. - Enfin...
44:26 - Et puis, je vais vous dire... - Le choix déplorable
44:28 de trois ministres
44:30 de la justice socialiste,
44:32 n'est-ce pas ? Moi, je pense
44:34 que le responsable, il est davantage là.
44:36 - Bon, vous voulez mon avis, hein ?
44:38 - Dans l'information, dans l'actualité de ce soir,
44:40 Mbappé, Auréal,
44:42 enfin, j'ai envie de dire quelle surprise
44:44 et quel suspense il a signé.
44:46 Et puis, l'équipe de foot d'Allemagne
44:48 a réagi à un sondage
44:50 invraisemblable, réalisé
44:52 avant l'Euro 84. C'est Joshua Kimmich
44:54 et Julian Nagelschmann qui ont
44:56 réagi à la publication d'un sondage de l'Institut ARD
44:58 sur le nombre de joueurs blancs dans l'équipe
45:00 allemande de football. Faut-il plus de joueurs blancs
45:02 en sélection allemande ?
45:04 C'est la question posée par la chaîne de télévision
45:06 allemande ARD. 21% des sondés
45:08 ont répondu oui à cette question.
45:10 Je pense que c'est absolument raciste.
45:12 Et c'est Kimmich, un des joueurs du Bayern, qui a dit cela.
45:14 Il a raison. Il n'y a pas de place
45:16 pour ça du tout. Si l'on pense au fait
45:18 que nous sommes sur le point d'avoir un euro à domicile,
45:20 je trouve absurde de poser une telle question.
45:22 Pour nous, il s'agit d'unir un pays.
45:24 A-t-il répondu ? - C'est une question
45:26 raciste. L'obsession
45:28 de la couleur, c'est raciste. Quand vous avez
45:30 une patronne de France 2
45:32 qui explique qu'il faut supprimer les blancs
45:34 de plus de 50 ans, c'est raciste. Quand vous avez
45:36 la Ligue crate Paris qui considère que
45:38 l'équipe de Croatie a perdu
45:40 parce qu'il y avait trop de blancs, c'est aussi
45:42 raciste. Le racisme, il est
45:44 assez général. - Il est convenu que
45:46 cette question est inconnue. - J'ai commencé
45:48 par vous dire que c'était raciste. Je peux en finir
45:50 en vous disant que c'est raciste.
45:52 - Donc vous êtes d'accord.
45:54 On va terminer dans une seconde.
45:56 Il y a de plus en plus de bouchons
45:58 dans Paris pour les Jeux olympiques.
46:00 On n'a sans doute pas le temps de voir le sujet, mais
46:02 on peut peut-être voir les images de Paris.
46:04 Je conseille aux gens qui ont prévu
46:06 de venir dans Paris de ne pas venir.
46:08 - On a franchi un cap. Ça fait des années qu'on fait cette blague,
46:10 mais là on a franchi un cap horreur.
46:12 - C'est très compliqué.
46:14 - Moi j'ai remarqué, c'est bon je vais penser à vous,
46:16 je voulais vous le dire Pascal. Je circule
46:18 en scooter et j'ai croisé un autre
46:20 un monsieur qui était en scooter
46:22 lui aussi à côté de moi. Et maintenant
46:24 les gens ne nomment même plus Hidalgo. Ils disent
46:26 "Ah nous on a nous pourri la vie". Ils disent même
46:28 plus son nom tellement c'est évident pour tout le monde.
46:30 - Écoutez Pierre Chassol.
46:34 - Madame Hidalgo a raison.
46:36 Il faut arrêter de taper sur les Jeux Olympiques.
46:38 Il faut taper sur le véritable point noir
46:40 de la circulation, c'est-à-dire la vraie politique
46:42 de mobilité qui a été mise en place
46:44 par la ville de Paris et qui fait qu'aujourd'hui
46:46 on est dans les bouchons. La réalité c'est
46:48 que ce n'est pas les JO le problème. J'étais allé
46:50 à Barcelone à l'époque quand les Jeux Olympiques
46:52 avaient eu lieu à Barcelone. Ça roulait.
46:54 Ça circulait. Là on est dans
46:56 un marasme au quotidien qui est
46:58 véritablement, qui constitue une zone
47:00 de points noirs et de bouchons constants.
47:02 - Et puis vous me permettrez
47:04 d'avoir ce soir une pensée pour quelqu'un
47:06 que j'aimais beaucoup
47:08 qui s'appelait Jean-Marie Bofa
47:10 qui était journaliste
47:12 reporter d'image à
47:14 Canal 40 il y a de nombreuses années
47:16 et je me souviens
47:18 au tout début de ma carrière
47:20 lorsqu'en 88, 89, 90
47:22 j'allais à Nice voir
47:24 des matchs de football et que Jean-Marie
47:26 assurait la prise d'image.
47:28 Et il y avait Michel Giuliani
47:30 qui était là avec lui
47:32 et c'est une période
47:34 de la vie des gens
47:36 de TF1 aussi, disons-le, avec
47:38 qui il collaborait. Et puis après
47:40 Jean-Marie était allé travailler
47:42 à la mairie de Nice et Christian
47:44 Estrosi lui a rendu hommage parce que
47:46 c'était un homme
47:48 de grande qualité,
47:50 un homme délicat, un homme sensible,
47:52 un homme bon,
47:54 un homme bon que chacun
47:56 aimait et Christian Estrosi
47:58 a écrit sur la page Facebook
48:00 "Profonde tristesse en apprenant
48:02 la disparition de Jean-Marie Bofa,
48:04 un Nice-art à la personnalité attachante
48:06 dont la gentillesse égalait
48:08 le grand professionnalisme dans le domaine de l'audiovisuel.
48:10 Il aimait sa ville et
48:12 l'a servi avec passion. Mes plus sincères
48:14 condoléances à son épouse Béatrice,
48:16 à Jean-Dominique, Aurore et Victor, ses enfants,
48:18 à ses proches et à tous ses anciens
48:20 collègues." Et puis la vie fait qu'on
48:22 s'était un peu perdu de vue forcément puisque
48:24 je vais moins à Nice et puis on s'en voyait régulièrement
48:26 des textos anniversaires
48:28 quand Noël arrivait
48:32 au moment du jour de l'an.
48:34 Et il y a parfois des gens qu'on croise comme ça
48:36 dans une vie et on sait
48:38 qu'ils dégagent des bonnes ondes, qu'ils sont
48:40 des belles personnes comme on dit et
48:42 qu'ils font l'unanimité autour d'eux
48:44 par justement leur
48:46 gentillesse et leur intelligence
48:48 et cette intelligence du cœur
48:50 qui est évidemment la plus grande.
48:52 Donc on pense à Jean-Marie. Je sais que
48:54 Christian Estrosi a
48:56 souhaité que les obsèques aient lieu
48:58 dans la cathédrale de Nice
49:00 vendredi. Donc je sais que
49:02 tous ses amis, et ils doivent être
49:04 ce soir devant le poste,
49:06 penseront à rendre une pensée pour
49:08 Jean-Marie Bofa et qui en pense
49:10 fortement ce soir.
49:12 Il est 21h01 et c'est
49:14 notre ami Olivier Benkemoun
49:16 qui arrive et je vous citais
49:18 Olivier
49:20 tout à l'heure par
49:22 l'émission que vous faites qui le soir
49:24 est régulièrement des audiences
49:26 et première chaîne info
49:28 et du cinéma.
49:30 Vous êtes venu sur, comme d'autres
49:32 viennent parfois, d'autres domaines, sur le domaine
49:34 de la politique. - Ce soir on ne va pas
49:36 parler de cinéma. Je vous le dis.
49:38 Ça ne va pas être du cinéma.
49:40 Vous connaissez la liste
49:42 Free Palestine qui se présente pour les Européennes ?
49:44 Voilà, ils ont fait un clip extraordinaire.
49:46 Ils demandent que le ramas
49:48 soit reconnu, qu'on le
49:50 raye de la liste
49:52 des associations terroristes.
49:54 C'est passé à 21h sur France 2
49:56 samedi. Alors, ce n'est pas France 2
49:58 évidemment qui contrôle ça, puisque c'est l'Arkom.
50:00 On se posera la question. Est-ce qu'on peut avoir
50:02 ce genre de programme-là, de discours-là
50:04 à 21h sur le service
50:06 public au moment où Jean-Luc Mélenchon
50:08 dit "l'antisémitisme
50:10 c'est résiduel, ça n'existe pas".
50:12 Vous entendrez Yael Brown-Pivet
50:14 il y a quelques minutes sur la scène du Théâtre Antoine.
50:16 Vous avez parlé de cette soirée, de la règle du jeu.
50:18 Il y a plusieurs personnalités
50:20 qui s'expriment, là vous entendrez
50:22 Yael Brown-Pivet. Voilà à peu près
50:24 pour le programme, Pascal.
50:26 - Merci à Mickaël Thomas à la réalisation, Ludovic Lébar
50:28 et Pascal Choupeté à la vision.
50:30 Merci au son à Thomas. Alors, il faut assister
50:32 évidemment
50:34 toutes ces personnes qui travaillent
50:36 avec nous et les associer à la réussite de
50:38 ces news. Je n'ai pas parlé non plus tout à l'heure
50:40 des gens qui travaillent en région. Je sais que
50:42 L'Orpara à Marseille,
50:44 Mickaël Chahou, je pourrais en savoir qui est
50:46 dans l'Ouest et tous ceux
50:48 qui vraiment travaillent.
50:50 Sébastien Bendotti, on a oublié
50:52 comme toujours dans ces cas-là, les rédacteurs
50:54 en chef, tous ceux ce soir sont
50:56 associés évidemment à cette réussite de
50:58 ces news.
51:00 Martin Mazur était avec nous, Robin Piette
51:02 et Noemi Hardy
51:04 qui a été très efficace aujourd'hui et qui m'a aidé
51:06 particulièrement pour trouver des informations
51:08 ici ou là. Toutes ces émissions
51:10 sont retrouvées sur cnews.fr.
51:12 Passez une bonne soirée et rendez-vous
51:14 demain matin.
51:15 *Bruit de bouche*