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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 dans une ambiance de recueillement et apporte leur soutien à toute la famille des victimes.
00:05 - Celia Barotte en direct d'Annecy et évidemment vous reconnaissez ce parc
00:13 puisque très certainement vous avez dû voir les images de l'agression à 9h45 ce matin.
00:19 Bonjour à Véronique Jacquet, Noémie Schultz que vous suivez depuis le début de cette tragédie,
00:25 Laurent Geoffrin, Gilles-William Gollnadel et Georges Fenech sont avec nous.
00:29 On peut voir d'ailleurs cette vidéo qu'on a choisi de montrer de manière expurgée,
00:34 qui circule sur les réseaux sociaux.
00:37 Une vidéo que nous avons également choisi de montrer sans le son,
00:41 puisque le son est effrayant et on entend les gens crier,
00:47 même si on distingue ici de manière très faible les cris de ceux qui étaient présents à 9h45 à Annecy.
00:58 Je vous propose avant d'entamer la discussion d'avoir les dernières informations.
01:03 Celia Barotte, donnez à l'instant les dernières informations sur ces enfants.
01:07 - Elles donnent des informations rassurantes.
01:09 Les derniers éléments nous avaient été communiqués par la procureure de la République d'Annecy vers 17h.
01:14 Et à ce moment-là, les quatre mineurs victimes, vous savez il y a six victimes,
01:18 deux majeurs et quatre mineurs, les quatre enfants étaient toujours tous en urgence absolue.
01:24 - Ça veut dire pronostic vital engagé, urgence absolue ?
01:28 - Non pas forcément, ça veut dire qu'il y a une surveillance,
01:31 ils sont toujours en soins intensifs et il y a des blessures très graves.
01:35 Mais ça ne veut pas forcément dire que le pronostic vital est engagé.
01:38 Et on voit effectivement, ce grand-père semble dire que les enfants vont s'en sortir.
01:42 Ce qui paraît miraculeux au regard de la violence des coups qu'ils ont reçus.
01:47 C'est notamment ce qu'on voit dans cette vidéo assez insupportable, il faut le reconnaître.
01:52 C'est cet homme qui porte des coups et qui très clairement ciblait les enfants.
01:57 C'est-à-dire que généralement on a été habitué lors des attaques terroristes.
02:01 Et encore une fois, cette attaque-là n'est pas pour le moment,
02:04 le caractère terroriste n'est pas retenu pour cette attaque-là.
02:06 On a vu des personnes qui s'en prenaient à quiconque tentait de s'interposer sur leur chemin.
02:10 Là, ça n'est pas le cas.
02:11 Cet homme, quand on a vu cet homme avec un sac à dos qui essaye de le désarmer,
02:17 et bien il le contourne, il va ensuite dans le petit parc.
02:19 Et quand une femme qui semble être peut-être une assistante maternelle essaie de s'interposer,
02:23 là aussi il va la contourner et il s'en prend très précisément.
02:28 Vraiment, il cible ses enfants qui sont dans une poussette.
02:30 C'est absolument terrible.
02:32 On reviendra j'imagine sur le profil de cet homme.
02:35 Bien sûr qu'on reviendra sur ce profil d'une personne qui est syrienne,
02:39 qui n'avait sans doute rien à faire sur le territoire de France,
02:42 qui venait de Suède, et évidemment se posera le problème de l'immigration.
02:47 Et qui sera au cœur bien sûr de nos discussions peut-être ce soir,
02:53 mais aux discussions de ces prochains jours.
02:55 Que font ces gens-là sur le sol en Europe ou en France ?
03:00 Que font-ils ?
03:01 Vous commencez mal, excusez-moi.
03:02 Mais je pense que c'est la question essentielle.
03:04 Mais non.
03:05 Et c'est pour ça que vous dites que je commence mal.
03:07 Parce que cette question elle est…
03:08 Mais cette question se pose, ça fait 400 fois qu'on en discute.
03:11 Mais on met en cause la politique migratoire du gouvernement.
03:15 Mais ça s'est passé en Suède il y a 10 ans, au moment du grand exode syrien.
03:20 Donc d'après vous il fallait prendre personne.
03:23 Je pense que la question aujourd'hui se pose précisément là.
03:29 Si on prend des réfugiés, il y a forcément parmi eux des gens qui vont être un peu délinquants ou beaucoup.
03:34 Et la question se pose.
03:36 Pour répondre à votre question, la question se pose aujourd'hui.
03:39 Donc vous êtes pour une politique consistant à ne prendre plus aucun réfugié.
03:43 Je vais vous dire, Laurent Geoffrin, je suis pour qu'on interroge les Français.
03:47 Ni plus ni moins.
03:48 Oui mais là c'est vous qui êtes moi ou…
03:50 Ni plus ni moins.
03:52 Je veux qu'on interroge les Français sur ces questions.
03:54 Est-ce que c'est possible ?
03:55 Mais cet exemple est mal choisi.
03:56 Non mais est-ce que…
03:57 Je répète, cet exemple est mal choisi.
03:59 Pourquoi ?
04:00 Est-ce que c'est possible qu'on interroge les Français ?
04:02 Est-ce que vous voulez que…
04:04 Vous nous interrogez tant que vous voulez, je réponds sur le fait qu'il nous a mis…
04:08 Mais l'exemple…
04:09 Attendez, je termine.
04:10 Qui a admis ce personnage sur le territoire français ?
04:15 Sa demande a été rejetée.
04:17 Et ça lui a été signifié il y a quatre jours.
04:19 Où est la faute ?
04:21 Il était en France de manière régulière puisqu'il avait le statut de réfugié en Suède.
04:24 Il est arrivé en France, il a fait une demande d'admission.
04:27 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
04:28 Mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
04:29 Mais vous trouvez bien…
04:30 Mais je trouve rien de bien.
04:32 Ne commencez pas à dire que je trouve bien qu'il y ait des bébés assassinés.
04:35 Vous trouvez…
04:36 Mais vous ne savez pas ce que je vais dire.
04:37 Vous trouvez bien que quelqu'un qui soit un réfugié qui soit accepté en Suède puisse venir en France ?
04:42 Vous trouvez ça bien ?
04:43 Mais il y a en Europe…
04:44 Mais je vous pose des questions.
04:45 Oui, mais je vous réponds.
04:46 Il y a en Europe une règle qui est la liberté de circulation pour les gens qui sont en situation régulière.
04:51 Donc vous voulez sortir de l'Europe, c'est ça ?
04:52 Non, mais pour les réfugiés…
04:53 Alors, si vous ne voulez pas sortir de l'Europe…
04:54 Mais pour les réfugiés, la question…
04:55 On peut revoir l'exemple que tu parles.
04:57 Pour les réfugiés, la question…
04:59 Ça va changer à notre affaire.
05:01 Ça changera qu'aujourd'hui, ces jeunes gens n'auraient pas été…
05:04 Non, mais c'est ça la démagogie.
05:07 C'est ça la démagogie.
05:08 Non, mais il existe une sorte de perversion intellectuelle.
05:11 C'est jamais le bon exemple.
05:14 J'ai dit ça ?
05:16 Oui.
05:17 Écoutez, oui, oui.
05:18 Oui, vous avez dit ça.
05:19 Oui, vous avez dit ça.
05:20 Oui, vous avez dit c'est un mauvais exemple.
05:21 Oui, c'est un mauvais exemple.
05:22 Je n'ai pas dit qu'il n'y a jamais le bon exemple.
05:24 Ça n'est jamais le bon exemple.
05:25 Mais non, je n'ai jamais dit ça.
05:27 Ça fait des années que je dis qu'il y a un lien insécable entre l'immigration et l'insécurité,
05:32 mais il y a des gens qui continuent à dire que le fait d'en parler,
05:37 d'immigration, est synonyme de récupération.
05:40 Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que c'était un mauvais exemple.
05:42 Pardon, on est dans la perversion intellectuelle totale.
05:45 Vous avez un journal que vous connaissez bien, Libération,
05:48 qui a trouvé le moyen d'inventer un fait total,
05:51 qui avait des pogroms de Maghrébins au lendemain de France-Maroc.
05:57 Mais ça, on peut récupérer un mensonge.
06:00 Mais dire la réalité, constater jour après jour, jour après jour,
06:05 le problème, le lien entre insécurité et immigration,
06:09 ce n'est jamais le bon moment, ce n'est jamais le bon exemple,
06:13 c'est toujours de la récupération.
06:15 Alors là, on a 24 heures pour, dans l'émotion, pouvoir le dire, oui.
06:20 C'est une nouvelle fois, M. Joffrin.
06:23 Mais vous le dites à chaque émission.
06:25 Arrêtez, je ne vous ai jamais entendu parler d'autre chose que d'immigration.
06:28 Oui, parce que malheureusement, l'actualité m'en donne chaque jour un exemple.
06:31 Vous en parlez tout le temps. Arrêtez de dire qu'on n'en parle pas.
06:34 Chaque jour un exemple. On en parle tout le temps.
06:36 Vous étiez de ceux qui considéraient...
06:38 J'étais de ceux de rien du tout, et je vous explique que c'est un mauvais exemple.
06:41 Vous étiez de ceux qui considéraient, je termine,
06:44 que dire, de s'en prendre,
06:47 quand les islamistes s'en prenaient aux juifs,
06:51 ça n'était pas de l'antisémitisme.
06:53 Oui, vous. Oui, vous. Mais quand ?
06:55 Il y a 20 ans. Il y a 20 ans, vous étiez de ceux qui me considéraient comme un fou furieux.
06:59 Vous avez les archives, vous les remplissez.
07:01 Je n'ai jamais dit ça. J'ai toujours condamné.
07:04 Vos leçons de morale, je les accepte pas.
07:06 Mais vous me mentez comme un arracheur de dents.
07:08 Mais bien entendu. Vous me mentez comme un arracheur de dents.
07:10 Mais bien entendu. Je vous ressortirai.
07:13 Ce que je vous propose.
07:14 Ce que vous répondrez.
07:15 Attendez, ce que je vous propose, on va essayer d'abord...
07:18 On a une traite de menteur pour le métier.
07:20 Oui, oui.
07:21 On va essayer de faire...
07:22 Vous les mettrez sous les yeux.
07:24 Oui, on va essayer de faire redescendre un peu.
07:26 D'abord, je vais rappeler le message du grand-père des deux petits cousins blessés
07:30 qui a donné tout à l'heure des informations.
07:32 Il a dit un grand merci pour tous vos messages.
07:34 Voici les infos.
07:35 Mon petit-fils de 2 ans et demi et sa cousine de 3 ans ont été poignardés par ce dingue,
07:38 écrit-il, 4 fois pour Alba et 3 fois pour Egno.
07:41 Nous sommes à Grenoble, à la Tronche.
07:43 Les enfants sont stabilisés.
07:44 Sauf complication, il n'y aura pas de séquelles.
07:47 Ni tête, ni cœur, heureusement.
07:49 Poumon, estomac, reins, ça se répare.
07:52 Reste à passer ces 3 jours en soins intensifs où ça reste risqué.
07:55 On respire mieux, mais c'est flippant, je vous dirais, quand ils seront tirés d'affaires.
07:59 Alors, ce que je vous propose, effectivement, c'est peut-être pas de faire d'attaque personnelle.
08:02 En revanche, et c'est là, Laurent Geoffrin, que, évidemment,
08:06 que cette tragédie est liée à l'immigration, que vous le vouliez ou non.
08:10 C'est factuel.
08:12 Donc, forcément, elle pose des problèmes que...
08:16 Attendez.
08:18 Après, la parole doit circuler, parce qu'autrement, on ne va pas s'en sortir.
08:21 Oui, mais vous me mettez en cause.
08:23 Je ne vous mets pas en cause.
08:25 Je dis que cette agression est liée à l'immigration.
08:29 Elle n'est pas forcément liée à la politique migratoire actuelle.
08:32 Pardonnez-moi, mais si...
08:33 Georges Fedor.
08:34 Ce que je voudrais dire en réponse à Laurent Geoffrin, c'est que vous avez raison de dire
08:38 qu'il n'y a pas eu de dysfonctionnement, en quelque sorte,
08:42 puisqu'on a respecté les règlements.
08:45 Il y a eu un statut de réfugié en Suède, et ensuite, il est venu,
08:48 et ça se passe Schengen, en France.
08:50 Vous avez tout à fait raison, mais ça n'empêche pas de se demander
08:53 est-ce que cet accord de Dublin est encore acceptable aujourd'hui ?
08:57 L'accord de Dublin, je vous le rappelle, c'est lorsqu'un des pays d'amont
09:00 de la Communauté européenne accorde le statut de réfugié.
09:03 L'individu peut ensuite aller dans tous les pays...
09:06 Est-ce que pour retrouver notre souveraineté...
09:08 Ça peut circuler.
09:09 Ça ne peut pas s'installer.
09:10 Ça ne peut pas s'installer.
09:11 Ça a été rejeté.
09:12 Ça demande d'être rejeté.
09:13 Est-ce que pour retrouver notre souveraineté, ça n'est pas le moment...
09:16 C'est plus compliqué que ce que vous dites.
09:17 Ça demande d'être rejeté.
09:18 Ça n'est pas le moment de revoir ces accords de Dublin
09:20 pour revoir notre souveraineté en matière de réfugiés et de droit d'asile.
09:24 C'est la question qui est posée.
09:26 Pardonnez-moi, mais il faut revoir la politique migratoire dans son ensemble.
09:28 Effectivement, vous avez dit quelque chose qui n'est plus exact.
09:31 La Suède ne garde plus les réfugiés syriens.
09:34 Elle a décidé de fermer la porte.
09:36 Elle a décidé que c'est un pays qui ne représentait plus de danger
09:39 pour ses ressortissants.
09:41 Donc la situation de 2015, aujourd'hui, est totalement obsolète.
09:45 C'est en partie pour cela que cet homme n'a pas été naturalisé.
09:48 La deuxième chose, c'est qu'on vient d'apprendre que cet homme
09:51 a été en Suède condamné pour escroquerie aux aides d'État en 2022.
09:56 Je pense qu'il offre aussi un profil qui fait qu'on peut se poser des questions
10:01 quand il s'agit de politiques migratoires et de qui on accueille sur le sol européen.
10:05 Il y a deux ou trois questions qu'on pourra poser.
10:08 La demande présentée en France en novembre 2022 a été rejetée le 4 juin 2023.
10:14 - Parce que c'était sans objet ?
10:16 - Nous sommes d'accord.
10:18 Mais c'est quand même intéressant parce qu'on découvre toujours tout.
10:20 Plus de six mois.
10:22 C'est-à-dire que vous avez une demande présentée en France en novembre 2022.
10:25 Elle est rejetée le 4 juin 2023.
10:28 - C'est beaucoup trop tard.
10:30 - D'accord. Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces six mois ?
10:32 - Il a été lâché dans la nature.
10:34 - Il a été indemnisé ?
10:36 - Il a été indemnisé ?
10:38 - Il était logé ?
10:40 - La cour a dit qu'il était sans domicile fixe.
10:42 - Il a été indemnisé ?
10:44 - Il a été indemnisé.
10:46 - Il a été indemnisé ?
10:48 - Il a été indemnisé.
10:50 - Il a été indemnisé.
10:52 - Il a été indemnisé.
10:54 - Il a été indemnisé.
10:56 - Il a été indemnisé.
10:58 - Il a été indemnisé.
11:00 - Il a été indemnisé.
11:02 - Il a été indemnisé.
11:04 - Il a été indemnisé.
11:06 - Il a été indemnisé.
11:08 - Il a été indemnisé.
11:10 - Vous ne savez pas qu'il a tué des gens ?
11:12 - Oui.
11:14 - Il n'a rien à faire sur le territoire de France.
11:16 - Donc votre politique, c'est pas d'aide aux réfugiés ?
11:18 - Pas de réfugiés d'abord ?
11:20 - Si jamais il y a des réfugiés, pas d'aide.
11:22 - Je vous ai répondu, Laurent Assa.
11:24 - Il faut faire un référendum.
11:26 - Oui.
11:28 - C'est pas une réponse.
11:30 - C'est quoi votre solution à vous ?
11:32 - Je sais pourquoi je vote pour vous.
11:34 - Vous êtes donc pour arrêter l'immigration du Royaume-Uni ?
11:36 - Je suis pour l'immigration du Royaume-Uni.
11:38 - Je vais vous dire précisément.
11:40 - Vous savez de quand il date le droit d'asile en France ?
11:42 - 47.
11:44 - 1951. Il y avait 100 demandes.
11:46 - Vous vous rendez compte ?
11:48 - Il y avait 200 ou 300 demandes par an.
11:50 - Il date de la convention de Genève, tout ça.
11:52 - Oui, c'est un projet gouvernemental.
11:54 - C'est la fermeture totale des frontières.
11:56 - Je pense Laurent que les choses ont évolué depuis 1951.
11:58 - La loi, ce n'est pas la mienne.
12:00 - Ça ne vous a pas échappé ?
12:02 - Non mais...
12:04 - C'est pas une raison pour fermer toutes les frontières.
12:06 - Personne ne vous a dit ça.
12:08 - Implicitement, on vous dit ça.
12:10 - Je vous dis qu'il faut réformer le droit d'asile.
12:12 - Mais réformer le droit d'asile et fermer la frontière,
12:14 ce n'est pas exactement la même chose.
12:16 - Personne n'a dit fermer la frontière.
12:18 - Si vous n'avez plus de réfugiés...
12:20 - On ne peut rien vous cacher.
12:22 Il y a quelques Français en France
12:24 qui considèrent qu'il y a trop d'immigrés
12:26 et trop de migrations.
12:28 - Ça ne m'avait pas échappé, mon cher.
12:30 - On en a un peu honte à vous le dire.
12:32 - Ça ne m'avait pas échappé.
12:34 - Ils trouvent que leur vie est très insécure.
12:36 Vous avez le maire d'Annecy
12:38 qui, il y a quelques jours,
12:40 considérait qu'il était très content
12:42 de proclamer qu'Annecy était une ville-refuge
12:44 contre le fascisme.
12:46 Moi, je préconise maintenant
12:48 le refuge pour les Français.
12:50 C'est tout.
12:52 C'est aussi simple que ça.
12:54 - C'est facilement vide.
12:56 Si vous réformez le droit d'asile,
12:58 vous n'éviterez pas que ça ne soit
13:00 un problème pour les Français.
13:02 - Si vous réformez le droit d'asile,
13:04 vous n'éviterez pas qu'on ferme tout.
13:06 Mais si vous ne fermez pas tout,
13:08 vous pouvez faire avec les...
13:10 - Il faudra forcément, parmi ceux...
13:12 - Vous pouvez envisager que la demande
13:14 d'asile soit faite à l'extérieur.
13:16 - Il faut tout fermer.
13:18 - Ça ne vous intéresse pas ?
13:20 - Je répondais à madame.
13:22 - Je vous pose cette question.
13:24 Est-ce que vous imagineriez, par exemple,
13:26 que la demande du droit d'asile
13:28 soit faite à l'extérieur, dans nos comtats ?
13:30 - Pas du tout.
13:32 - Ça se fait dans d'autres pays.
13:34 Le Dalmarc, par exemple.
13:36 - C'est néanmoins contraire aux conventions.
13:38 - Là, on renégocie les conventions internationales.
13:40 - Je ne suis pas d'accord.
13:42 - C'est pour ça que les gens discutent.
13:44 C'est parce qu'ils n'ont pas d'accord.
13:46 Il s'est passé six mois entre la demande d'asile
13:48 et le fait qu'elle ait été rejetée.
13:50 Un demandeur d'asile doit être hébergé en France.
13:52 Il touche 270 euros par mois.
13:54 Les soins médicaux sont gratuits.
13:56 Les nombreuses associations
13:58 et des aides des ONG,
14:00 des collectivités locales...
14:02 - À mon avis, ce n'est pas exactement vrai.
14:04 Pour les supprimer, évidemment.
14:06 Les vrais réfugiés n'ont droit à rien.
14:08 - Chacun s'accorde à dire
14:10 que ce droit est dévoyé.
14:12 - Oui, mais il y a beaucoup plus de demandes
14:14 que de vrais réfugiés.
14:16 - Et ceux qui se voient déboutés du statut
14:18 ne repartent pas.
14:20 - C'est une vraie question.
14:22 - Je vous propose d'écouter
14:24 madame Lynn Bonnet-Mathis,
14:26 la procureure d'Annecy.
14:28 Elle parlait des victimes.
14:30 Peut-être qu'elle a dit
14:32 au milieu de l'après-midi...
14:34 Aujourd'hui, on a des nouvelles informations.
14:36 On va l'écouter.
14:38 Peut-être que j'allais dire "dépassées".
14:40 Je ne sais pas si c'est le bon terme.
14:42 Je vous propose de l'écouter néanmoins.
14:44 Peut-être qu'on en sait davantage
14:46 à cet instant de la soirée.
14:48 - Dans l'état où nous sommes,
14:50 et je ne parle pas des victimes
14:52 collatérales qui ont pu être rejetées,
14:54 mais des victimes collatérales
14:56 qui ont pu être choquées et témoins des faits,
14:58 on a six personnes qui sont physiquement blessées,
15:00 quatre mineurs
15:02 et deux majeurs.
15:04 Sur les quatre mineurs, on a deux personnes
15:06 qui sont de nationalité française,
15:08 un jeune néerlandais et un jeune anglais.
15:10 C'est quatre très jeunes enfants
15:12 puisqu'il y a un enfant
15:14 âgé de 22 mois, deux enfants de 2 ans
15:16 et un enfant de 3 ans
15:18 qui ont été tous les quatre blessés
15:20 par arme blanche, par le mis en cause
15:22 qui est interpellé. Il y a également
15:24 deux adultes qui sont victimes
15:26 et qui ont été blessés par le mis en cause,
15:28 tous les deux par arme blanche,
15:30 un plus légèrement, un plus gravement.
15:32 Une victime blessée
15:34 initialement par arme blanche
15:36 a été touchée par un tir
15:38 d'un policier qui a permis,
15:40 ce policier par son acte, a permis l'interpellation
15:42 du mis en cause. On est sur des très
15:44 jeunes victimes dont
15:46 je ne suis pas médecin, mais dont on me dit que leur
15:48 état de santé est encore extrêmement fragile.
15:50 Donc ils sont aujourd'hui toujours en urgence
15:52 absolue. Actuellement, il y en a
15:54 un qui a été transféré à Genève,
15:56 les trois autres qui, après une première
15:58 intervention chirurgicale à l'ANSI, ont été transférés
16:00 au CHU de Grenoble. Donc on a
16:02 trois victimes mineures à Grenoble, au CHU de Grenoble
16:04 et une victime hospitalisée
16:06 à Genève. Les motivations,
16:08 a priori, pas d'éléments terroristes
16:10 pour le moment. Ce qui a été
16:12 intéressant également, c'est de voir toutes les réactions
16:14 aujourd'hui, parce que les réactions, elles en disent évidemment
16:16 beaucoup, entre ceux qui ne veulent rien dire,
16:18 ceux qui effectivement
16:20 instrumentalisent, et ça peut
16:22 exister. Mais par exemple,
16:24 la réaction de Jean-Luc Mélenchon, et je sais que Marine
16:26 Tondelier était également sur cette ligne,
16:28 comme en fait toute la NUPS,
16:30 c'était de dire
16:32 "Soyons décents et ne
16:34 disons rien et pensons aux familles."
16:36 J'observe qu'il y a deux poids, deux mesures.
16:38 Quand il y a un attentat
16:40 à Christchurch,
16:42 là, immédiatement,
16:44 la réalité... - Ou la ferme George Floyd,
16:46 ou la ferme de chercher... - Effectivement.
16:48 Donc là, le délai de
16:50 décès n'est pas le même. Je suis toujours
16:52 frappé... - Je crois que vous me regardez, je ne suis pas de la NUPS.
16:54 - Je vous regarde parce que je regarde aussi
16:56 Gilles Louis-Lian. Donc M. Mélenchon a dit
16:58 "Comment est-ce possible d'attaquer des petits,
17:00 les frapper avec un couteau,
17:02 notre cœur étant miette à devoir le vivre,
17:04 aux enfants notre réflexion douloureuse,
17:06 aux parents toute notre compassion affligée."
17:08 Ce n'est pas un message politique.
17:10 - Non. - Et effectivement,
17:12 on attend peut-être des...
17:14 - Non. Alors là,
17:16 prenons la réaction d'Alex Zemmour,
17:18 très politique. Il a dit "Il faut reconnaître
17:20 le francocyle."
17:22 Il se trouve que deux des victimes,
17:24 il y en a une qui est néerlandaise et l'autre qui est anglaise.
17:26 C'est bien vu comme analyse
17:28 de la part des gens. - Il y a quelques Français aussi.
17:30 - Oui mais... Donc il faut pleurer
17:32 les Français. Et s'ils ne sont pas Français,
17:34 ce n'est pas grave. - Non, mais enfin, je veux dire...
17:36 - Le sujet n'est pas là. - Mais il n'a pas dit ça.
17:38 Je réponds. - Non, Zemmour n'a pas dit ça.
17:40 - Il a dit "Il faut reconnaître le francocyle."
17:42 - Je vais entendre de beau, là. - Comme pour lui, là.
17:44 Et pour les victimes, ce n'est pas des Français.
17:46 - On s'est attaqué à la France. - Les terroristes s'attaquent
17:48 à toutes sortes de gens, pas seulement aux Français.
17:50 - On peut imaginer que quand quelqu'un s'en prend
17:52 à des enfants dans un jardin
17:54 d'enfants qui sont en France,
17:56 ça peut viser des Français.
17:58 Ce n'est quand même pas... - Oui, mais ce n'est pas le cas.
18:00 - Oui, d'accord. - Eh bien oui, pas de chance.
18:02 - On peut peut-être quand même reconnaître à Eric Zemmour
18:04 d'avoir été le seul, d'avoir posé le constat
18:06 d'attaque au couteau,
18:08 de multiplication de ce genre d'attaque.
18:10 - Si je m'ababrouille pendant la campagne présidentielle,
18:12 on peut peut-être lui reconnaître
18:14 une certaine clairvoyance
18:16 dans ce que nous vivons en ce moment.
18:18 - Vous savez combien il y a d'attaques au couteau par an en France ?
18:20 - Mais il y en a beaucoup.
18:22 - Il y a 120 attaques par jour.
18:24 - Attendez, Véronique, vous savez combien il y en a ?
18:26 - Il y en a beaucoup. - Il y en a 44 000.
18:28 Ce qui fait 120 attaques par jour, effectivement, Véronique.
18:30 - Oui, mais... - Les chiffres...
18:32 - Je vais contester non pas les attaques au couteau,
18:34 parce que je sais qu'il y a des attaques au couteau, beaucoup.
18:36 J'attaquais directement Zemmour
18:38 qui parle de francocide alors que les victimes ne sont pas françaises.
18:40 - Ça, c'est votre...
18:42 - La plupart des cas, dans 80, dans un certain décadre...
18:44 - Ce qui revient à l'imbécilité nationaliste.
18:46 - Non, mais écoutez, on ne va pas pinailler là-dessus.
18:48 - Vous pinaillez pas. - Vous pinaillez pas.
18:50 - Il l'a dit ou pas ?
18:52 - Dans la plupart des cas, elles sont françaises.
18:54 Les chiffres que nous évoquons remontent à 2015-2017.
18:56 Le sujet a été évoqué à l'Assemblée nationale
18:58 et au Sénat, et nous pouvons tous constater
19:00 qu'il ne serait pas intéressant.
19:02 - Ça montre que le concept du francocide est idiot.
19:04 - Ce qui est intéressant,
19:06 dans ce qui peut défendre la situation telle qu'elle est,
19:10 c'est, je le répète,
19:12 la France a signé la Convention de Genève
19:16 qui régit tous ces sujets en 1951.
19:20 - Oui, mais elle a été signée par tous les pays du monde, pratiquement.
19:22 Et elle a été ratifiée, ensuite.
19:24 - Est-ce qu'on peut échanger avec vous ?
19:28 - Oui.
19:30 - Est-ce que vous considérez que le droit d'asile
19:32 qui a été gravé dans le marbre,
19:34 en 1951,
19:36 est-ce que vous considérez qu'en 2023,
19:38 ce qui a été écrit en 1951 peut être modifié ?
19:42 Ce n'est quand même pas une question absurde que je pose cela.
19:46 - C'est notre procédure en France.
19:48 Ça a été ratifié par tous les gouvernements successifs.
19:50 - Non, mais il n'est pas question de le remettre encore.
19:52 - L'appartenance à la Convention a été ratifiée
19:54 par tous les gouvernements successifs.
19:56 - En fait, on ne peut pas échanger.
19:58 - Ce n'est pas un texte qui a été écrit pour l'année 1951,
20:00 c'est un texte qui a perduré depuis 1951
20:02 alors que la situation changeait.
20:04 - À mon avis, ce n'est même pas la question
20:06 de remettre en cause la Convention de Genève.
20:08 - C'est ce que dit Pascal.
20:10 - En tout cas, on peut imaginer des choses qui changent.
20:12 - Ce qu'il faut revoir,
20:14 c'est notre procédure interne à nous
20:16 de droit d'asile avec 12 recours possibles.
20:18 Vous vous rendez compte ?
20:20 D'ailleurs, Dermanin a annoncé qu'il fallait les réduire à 4.
20:22 - Là-dessus, je suis d'accord.
20:24 - C'est le projet de loi qui va arriver.
20:26 - La vraie question, à mon avis,
20:28 c'est les OQTF qui ne sont pas appliqués.
20:30 - C'est ça le problème.
20:32 - 10 % au profil.
20:34 - C'est un problème.
20:36 - Mais convenez que le mot "décivilisation",
20:38 convenez que tous les jours,
20:40 il y a, pas tous les jours d'ailleurs,
20:42 mais très souvent, on l'a vu à Nantes
20:44 avec cette jeune femme, je crois,
20:46 qui avait été violée.
20:48 Vous avez au cœur de ces faits divers,
20:50 parfois, un élément
20:52 qui rapporte,
20:54 revient à l'immigration.
20:56 - Vous avez le sens de le faire.
20:58 - C'est bien qu'on se masque et qu'on se cache les yeux
21:00 de l'affaire Lola,
21:02 d'autres affaires.
21:04 C'est récurrent, donc forcément,
21:06 les Français doivent...
21:08 - Le président l'a reconnu
21:10 en disant qu'il y avait une surreprésentativité
21:12 de la délinquance des étrangers.
21:14 Quand vous regardez dans les prisons,
21:16 il y a 24 % des détenus actuellement
21:18 qui sont de nationalité étrangère.
21:20 - Je n'ai jamais dit le contraire.
21:22 - Il y a bien un lien.
21:24 - La discussion ne porte pas vraiment là-dessus.
21:26 - Vous en déduisez qu'il faut tout arrêter.
21:28 Moi, je dis non.
21:30 - Personne ne dit ça.
21:32 - Comme toujours, vous prêtez aux gens ce qu'ils n'ont pas dit.
21:34 Je dis qu'il faut interroger les Français
21:36 et mettre tous ces sujets sur la table
21:38 pour demander aux gens
21:40 leur sentiment sur ces sujets.
21:42 - C'est ce qu'en demandent les LR,
21:44 puisqu'ils demandent un référent.
21:46 - Le profil de l'assaillant,
21:48 on va le voir avec Vincent Farandez.
21:50 Noémie Schultz pourra peut-être
21:52 nous apporter quelques précisions.
21:54 - L'auteur de cette attaque au couteau
21:56 s'appelle Abdelmassy Hache,
21:58 de nationalité syrienne.
22:00 Il est âgé de 31 ans.
22:02 Sans domicile fixe,
22:04 il serait arrivé à Annecy à l'automne dernier.
22:06 Auparavant, il vivait en Suède.
22:08 Selon son ex-femme,
22:10 il serait venu en France
22:12 car il n'aurait pas réussi
22:14 à obtenir la nationalité suédoise.
22:16 Elisabeth Born a donné plus de détails
22:18 sur son parcours migratoire en Europe.
22:20 - À ce stade,
22:22 il s'agit d'un Syrien
22:24 qui a le statut de réfugié en Suède
22:26 depuis 10 ans,
22:28 qui a demandé l'asile en France
22:30 mais c'était sans objet
22:32 puisqu'il a déjà le statut de réfugié.
22:34 - L'agresseur serait donc
22:36 en situation régulière en France.
22:38 Selon les premiers éléments de l'enquête,
22:40 l'homme n'aurait pas d'antécédent judiciaire
22:42 ni psychiatrique.
22:44 Il n'est pas non plus connu
22:46 des services de renseignement.
22:48 Face aux policiers,
22:50 il se serait présenté comme chrétien.
22:52 Il a été placé en garde à vue
22:54 au commissariat d'Annecy.
22:56 - Pourquoi a-t-il demandé
22:58 le statut de réfugié en France ?
23:00 - C'est une des questions
23:02 qui se posent.
23:04 Peut-être parce qu'il n'avait pas obtenu
23:06 la nationalité suédoise,
23:08 c'est ce qu'a indiqué son ex-femme.
23:10 Il aurait cherché à quitter la Suède.
23:12 - Qu'est-ce que ça aurait changé
23:14 pour lui ?
23:16 Il avait déjà le statut de réfugié
23:18 avec les accords de Schengen.
23:20 Pourquoi le demander ?
23:22 - Ça fait partie des questions
23:24 qui se posent à l'heure actuelle.
23:26 Sa garde à vue a commencé
23:28 depuis moins d'une dizaine d'heures.
23:30 - Il avait le statut de réfugié.
23:32 Il a demandé deux fois
23:34 d'être naturalisé.
23:36 Ça lui a été refusé.
23:38 Est-ce que c'est en fonction
23:40 de son profil ?
23:42 Il avait été condamné
23:44 pour escroquerie aux aides
23:46 en Suède en 2022.
23:48 Peut-être va-t-on écouter
23:50 son ex-épouse,
23:52 qui dit qu'on se demande
23:54 s'il ne l'a pas épousée
23:56 pour essayer de devenir suédois.
23:58 On en saura sans doute plus
24:00 dans les heures qui viennent.
24:02 - Je ne sais pas ce qui lui est arrivé.
24:06 Ce que vous me dites, c'est terrible.
24:08 Mais je n'ai pas eu de contact avec lui.
24:10 Je ne sais pas où il vit
24:12 ni comment il va psychologiquement.
24:14 Je ne peux pas en dire beaucoup.
24:16 Je ne sais pas grand-chose
24:18 de lui depuis huit mois.
24:20 Nous nous sommes rencontrés
24:22 en Turquie.
24:24 Nous sommes tombés amoureux
24:26 et nous sommes venus en Suède.
24:28 Après deux ans, nous nous sommes mariés,
24:30 mais il n'a pas pu obtenir la nationalité suédoise.
24:32 Donc il a décidé de quitter le pays.
24:34 À ce moment-là, il est parti.
24:36 Nous nous sommes séparés
24:38 parce que je ne voulais pas quitter la Suède.
24:40 - Vous avez la réponse, Pascal ?
24:42 - Oui.
24:44 - Il vient en France, semble-t-il,
24:46 pour obtenir une nationalité européenne,
24:48 c'est-à-dire française,
24:50 mais il veut une garantie.
24:52 Comme il a divorcé de sa femme,
24:54 il s'est dit qu'il allait en France.
24:56 On sait que la France a une politique
24:58 de naturalisation qui est beaucoup plus souple
25:00 que les pays nordiques aujourd'hui.
25:02 Donc il est venu chercher
25:04 ce qu'il pensait pouvoir obtenir.
25:06 C'est ma réponse.
25:08 C'est mon idée, en tout cas.
25:10 - C'est pour ça, évidemment,
25:12 que ces prochains mois,
25:14 la politique qui sera menée
25:16 sera aussi des signes
25:18 qui seront envoyés...
25:20 - Vous savez, au Danemark,
25:22 pour obtenir la naturalisation,
25:24 il ne faut pas avoir été condamné,
25:26 même à une peine avec sursis.
25:28 Alors que chez nous, en France,
25:30 il faut avoir été condamné 10 ans
25:32 pour pouvoir être expulsé
25:34 et perdre son statut de réfugié.
25:36 Vous voyez toute la différence
25:38 entre la France et les autres pays.
25:40 - Et qui a fait tomber aussi
25:42 l'extrême droite à 2 %.
25:44 - Oui, puisque ces sujets-là,
25:46 s'ils sont traités, bien sûr.
25:48 C'est pour ça que je m'étonne
25:50 de la position de Laurent Geoffrin
25:52 qui, effectivement, ne voit pas
25:54 que les choses doivent évoluer.
25:56 C'est ça qui me frappe dans nos discussions.
25:58 En fait, il y a une forme d'aveuglement...
26:00 - Je suis un aveugle.
26:02 Je ne connais rien à rien.
26:04 Je n'ai jamais rien vu.
26:06 - Il y a un arc républicain
26:08 qui va de la gauche jusqu'à la droite,
26:10 voire jusqu'au Parti populiste
26:12 pour traiter ces questions.
26:14 - Je suis pour qu'on les traite,
26:16 mais pas comme dans.
26:18 - Je voudrais ajouter
26:20 une petite question polémique.
26:22 L'insistance avec laquelle
26:24 certaines radios et télévisions
26:26 insistent sur le caractère chrétien
26:28 des choses.
26:30 J'ai plusieurs choses à dire
26:32 sur le sujet.
26:34 Je ne sais pas s'il est chrétien ou pas,
26:36 mais il faut savoir que lorsqu'un
26:38 veut obtenir un statut favorable,
26:40 il a tendance,
26:42 c'est les conseils
26:44 qu'il reçoit des spécialistes,
26:46 de dire soit qu'il est homosexuel
26:48 soit qu'il est chrétien.
26:50 Ça aide.
26:52 Je ne sais pas s'il l'est ou pas,
26:54 mais ça aide.
26:56 - Je ne peux pas vérifier
26:58 ce que vous dites.
27:00 En tant que réfugié,
27:02 de quitter un pays,
27:04 de dire qu'on est persécuté,
27:06 chrétien d'Orient,
27:08 ou homosexuel...
27:10 - Il n'y a pas d'ambiguïté.
27:12 - Je suis fier que c'est difficile
27:14 à compter.
27:16 C'est un truc très connu.
27:18 - Sauf qu'on n'en sait rien.
27:20 - J'ai commencé par ça.
27:22 - C'est intéressant de parler
27:24 de choses comme ça.
27:26 - Vous ne m'empêcherez pas
27:28 d'aller jusqu'au bout.
27:30 - Il aurait dit...
27:32 - Au nom de Jésus-Christ.
27:34 - Il y a une insistance grande
27:36 à en parler.
27:38 Le pauvre Alban Gervaise,
27:40 le médecin dont personne
27:42 presque n'a parlé,
27:44 qui a été assassiné
27:46 devant une école catholique
27:48 par quelqu'un
27:50 qui a dit "Allah ou Akbar",
27:52 presque personne ne l'a souligné
27:54 en France.
27:56 - On a très peu parlé
27:58 de l'assassinat d'Alban Gervaise.
28:00 - Personne.
28:02 - On en a parlé un peu.
28:04 - Ici, c'est pas tout.
28:06 - On présente les choses
28:08 comme si c'était un chrétien.
28:10 Il y a quand même de fortes chances
28:12 que ce ne soit pas un vrai chrétien.
28:14 - On ne sait pas.
28:16 - Le mode opératoire des chrétiens,
28:18 ce n'est pas de tuer au couteau
28:20 des bébés.
28:22 - Ça serait un fou.
28:24 - C'est quelqu'un qui agit
28:26 méthodiquement et d'une façon
28:28 assez décontractée.
28:30 On en saura plus dans les heures qui viennent.
28:32 En revanche, il y a un héros,
28:34 comme Ammancy, un jeune homme
28:36 qui a essayé de l'arrêter.
28:38 C'est un vrai chrétien,
28:40 il a 24 ans,
28:42 qui fait le tour de France
28:44 des cathédrales.
28:46 - Vous supposez que c'est un faux chrétien ?
28:48 - Vous n'en savez rien.
28:50 - Pardonnez-moi.
28:52 - Ça consiste à revendiquer
28:54 - Un chrétien syrien n'est pas habillé
28:56 comme il est récemment.
28:58 - Je ne vais pas finir la phrase.
29:00 Ça consiste à revendiquer le meurtre
29:02 au nom d'Allah,
29:04 de la religion, de son homme.
29:06 - La plupart des terroristes
29:08 disent ça.
29:10 - On n'a jamais vu un chrétien
29:12 poignarder un bébé en criant
29:14 au nom de Jésus. Jamais.
29:16 - Peut-être que ça s'est produit.
29:18 - Laissons, manifestement,
29:20 il n'y a pas d'élément.
29:22 - L'attaque terroriste.
29:24 - Le parc anti-terroriste évalue
29:26 la situation depuis ce matin,
29:28 9h45. Jusqu'à maintenant,
29:30 ça peut encore évoluer.
29:32 - N'entrons pas dans une polémique.
29:34 - En revanche, il a dit cela.
29:36 Il portait une croix chrétienne
29:38 autour du cou. Les enquêteurs
29:40 ont retrouvé un livre de prières
29:42 sur lui dans son sac.
29:44 On pourra peut-être découvrir
29:46 plus tard que tout ça est de la dissimulation.
29:48 Ce sont des éléments factuels,
29:50 mais on ne peut pas le dire
29:52 à la barre en moment d'une attaque.
29:54 - Je disais, parmi les réactions
29:56 qui sont globalement extrêmement
29:58 peu politiques,
30:00 même Marine Le Pen
30:02 a fait une réaction
30:04 peu politique alors que
30:06 ses lieutenants ont été plus politiques
30:08 sur les plateaux de télévision.
30:10 Elle a dit ceci,
30:12 "C'est avec effroi et horreur
30:14 que nous apprenons l'agression
30:16 de jeunes enfants à Annecy
30:18 et à la région de Chandon.
30:20 Mes pensées accompagnent
30:22 les victimes et leurs proches."
30:24 C'était quelques minutes
30:26 après la tragédie.
30:28 Depuis, elle n'a pas pris la parole.
30:30 En revanche, Eric Zemmour
30:32 lui a pris la parole
30:34 de manière assez politique,
30:36 immédiatement.
30:38 Je vous propose d'écouter
30:40 ce qu'il a dit en soulignant
30:42 le problème qui pouvait exister
30:44 avec Schengen.
30:46 C'est le début de ce problème.
30:48 Il faut absolument trouver
30:50 une solution.
30:52 Soit on ferme les frontières
30:54 dans le cadre de Schengen,
30:56 soit on trouve des solutions
30:58 entre pays européens.
31:00 Je comprends très bien
31:02 qu'on continue cet accord
31:04 entre nos pays européens
31:06 de Schengen, mais dans ce cas-là,
31:08 il faut garantir toutes les mesures
31:10 de sécurité.
31:12 Si les mesures de sécurité
31:14 sont en place,
31:16 on peut protéger d'abord
31:18 notre peuple.
31:20 Ce qui est intéressant
31:22 dans ce que dit Eric Zemmour,
31:24 ça ne me paraît pas extrémiste.
31:26 La libre circulation en Europe
31:28 est un des piliers
31:30 de l'Union.
31:32 Pour les gens
31:34 qui sont en situation
31:36 irrégulière en Europe.
31:38 C'est étendu.
31:40 Le problème de ce processus...
31:42 - Si vous dites
31:44 les étrangers
31:46 qui sont en situation
31:48 régulière, par exemple
31:50 ceux qui sont en France,
31:52 les frontières sont fermées,
31:54 ils ne peuvent plus quitter la France.
31:56 - D'abord,
31:58 on pourrait considérer
32:00 que les réfugiés,
32:02 chaque pays, décide
32:04 s'il veut accueillir ou non
32:06 ces réfugiés.
32:08 Est-ce que je peux terminer ?
32:10 - On ne peut jamais terminer une phrase avec vous.
32:12 Ce que je dis n'est pas idiot.
32:14 On pourrait imaginer que chaque pays
32:16 choisisse les réfugiés
32:18 qu'il veut accepter sur son sol
32:20 et que ces réfugiés, une fois qu'ils sont
32:22 sur son sol, ne partent pas dans un autre pays.
32:24 - Il faut remettre en cause.
32:26 - Ce que je dis n'est pas complètement stupide.
32:28 - Ce que je vais ajouter,
32:30 dans l'esprit
32:32 des accords de Schengen,
32:34 au départ,
32:36 les gens imaginaient,
32:38 je n'y ai jamais cru,
32:40 je suis toujours un peu pessimiste,
32:42 mais les gens imaginaient,
32:44 les optimistes pensaient
32:46 qu'au moins les frontières extérieures
32:48 de Schengen seraient gardées.
32:50 Or, elles ne sont pas gardées.
32:52 - Il est là depuis 10 ans.
32:54 Ce n'est pas non plus un bon exemple.
32:56 - Pourquoi ?
32:58 - Il est arrivé en 2013.
33:00 C'est un réfugié politique de Syrie.
33:02 Le problème, c'est qu'il était en Suède
33:04 et est venu en France.
33:06 - Au moment des accords de Schengen,
33:08 on ne l'avait pas imaginé.
33:10 - On peut s'interroger sur ça.
33:12 - Les vagues migratoires,
33:14 la création des guerres islamiques.
33:16 - On a suspendu l'accord de Schengen.
33:18 - Même avant.
33:20 - On dit que c'est obligatoire.
33:22 - Le problème,
33:24 et ça c'est aussi du factuel,
33:26 c'est que Frontex,
33:28 pour garder les frontières de l'Europe extérieure,
33:30 c'est 11 000 hommes et c'est le même nombre
33:32 de policiers pour garder les frontières françaises.
33:34 - L'enquête avancera.
33:36 Mais s'il a été condamné pour fraude sociale en Suède,
33:38 peut-être ne touche...
33:40 - Pour fraude ou jette de l'Etat.
33:42 - Peut-être ne touchait-il plus d'argent en Suède
33:44 et est-il venu en France pour en toucher.
33:46 C'est une hypothèse.
33:48 Ça ne paraît pas non plus...
33:50 Il y a un rapport de cause à effet
33:52 entre le fait qu'il soit condamné
33:54 pour fraude sociale en Suède
33:56 et qu'il vienne en France.
33:58 - Il n'a pas été donné par la France.
34:00 - Il n'a pas été donné par la France.
34:02 - Cet élément n'est pas vérifié encore.
34:04 - Cet élément n'a pas été donné par la procureure.
34:06 - C'est le Figaro qui donne cette information ce soir.
34:08 Pour citer les sources.
34:10 - Oui.
34:12 Je vous propose de voir Annecy sous le choc
34:14 et on va écouter quelques témoignages.
34:16 C'est une ville paisible,
34:18 que chacun connaît.
34:20 C'est un paquet, ça s'appelle.
34:22 C'est un endroit très connu.
34:24 C'est un endroit de cartes postales.
34:26 Là où a eu lieu cette tragédie dans le parc.
34:28 Je vous propose de voir le sujet
34:30 de Karine Boutelou.
34:32 - Annecy et son lac,
34:34 quadrillé, surveillé,
34:36 sécurisé par des dizaines de policiers
34:38 et militaires.
34:40 Une ville habituellement si paisible,
34:42 devenue en quelques minutes
34:44 le théâtre d'une effroyable attaque.
34:46 Jamais les habitants n'auraient imaginé
34:48 ici un tel acharnement de violence.
34:50 - C'est un effet de sidération.
34:52 On ne s'imaginait pas
34:54 que ça puisse être possible
34:56 dans un environnement aussi bucolique
34:58 paisible.
35:00 - Après avoir appris l'attaque
35:02 à l'arme blanche,
35:04 certains habitants se sont rendus
35:06 sur les lieux du drame.
35:08 Une marque de soutien aux victimes
35:10 et à leurs proches.
35:12 Pendant quelques minutes,
35:14 eux aussi ont eu très peur pour leur famille.
35:16 - Je suis venu, la première chose que j'ai fait,
35:18 j'ai appelé mon ex-belle-fille
35:20 pour savoir où était mon petit-fils.
35:22 J'ai vite mis sur les réseaux
35:24 pour savoir si des gens que je connaissais
35:26 étaient là.
35:28 - Un sentiment d'insécurité
35:30 partagé par Robert,
35:32 un autre habitant lui aussi sidéré.
35:34 - Maintenant, les choses comme ça,
35:36 ça va se répéter dans des endroits
35:38 où personne ne s'y attend.
35:40 Tout le monde s'attend à ce que ça se passe
35:42 dans des grandes villes comme Marseille,
35:44 Paris, Lyon, je ne sais rien.
35:46 Maintenant, on va shipper des endroits
35:48 où personne ne s'y attend
35:50 pour faire peur aux gens.
35:52 - A Annecy, il y a désormais
35:54 un avant et un après l'attaque.
35:56 Un traumatisme qui pourrait marquer
35:58 la ville à tout jamais.
36:00 - Georges Fenech, on découvre
36:02 le fonctionnement de l'Union européenne.
36:04 On est refoulé dans un pays
36:06 et on peut aller dans un autre.
36:08 On est condamné peut-être dans un pays
36:10 et on peut aller dans un autre.
36:12 On se rend bien compte qu'il y a
36:14 quelque chose qui ne va pas.
36:16 - Oui, je suis d'accord avec vous.
36:18 Il faut harmoniser nos législations
36:20 au niveau européen et renégocier.
36:22 - Si on est débouté dans un pays,
36:24 on ne peut pas y aller.
36:26 - Si vous êtes débouté dans un pays
36:28 et qu'il arrive à se représenter
36:30 dans un autre pays, il peut espérer
36:32 obtenir à nouveau...
36:34 Chaque pays est indépendant
36:36 et peut prendre sa décision
36:38 contre le statut.
36:40 On n'est pas lié par le voisin d'à côté.
36:42 Ce qui nous lie, c'est la libre circulation
36:44 à partir du moment où il est accordé.
36:46 Il y a une nécessité d'harmonisation
36:48 des critères.
36:50 - Vous êtes d'accord avec ça?
36:52 - La réforme telle qu'elle est proposée
36:54 par les Républicains et la réforme
36:56 constitutionnelle me paraît essentielle.
36:58 Une fois qu'on a dit ça, on n'a rien dit.
37:00 Le juridisme n'est plus de saison.
37:02 Il faut comprendre dans quelles conditions
37:04 les tribunaux administratifs statuent.
37:06 Je parle sous le contrôle.
37:08 Avec des associations qui sont rodées.
37:10 - Militantes.
37:12 - Oui.
37:14 Y compris les associations qui sont payées
37:16 par l'Etat pour s'en occuper.
37:18 Style CIMAD, GISTI.
37:20 Avec des avocats,
37:22 de mes confrères,
37:24 qui sont aussi spécialisés.
37:26 Les dés sont pipés.
37:28 Il faut bien comprendre ça.
37:30 - Pourquoi il n'y aurait pas
37:32 des associations qui s'occupent des migrants?
37:34 - C'est une bonne question.
37:36 Je souhaite, le jour venu,
37:38 que la CIMAD et la GISTI...
37:40 - Là, il faut vous expliquer.
37:42 - Vous avez des associations
37:44 qui sont payées par l'Etat
37:46 et qui sont payées par l'Etat.
37:48 - Oui.
37:50 - Vous avez des associations
37:52 qui ont pignon sur rue,
37:54 qui peuvent s'occuper des migrants,
37:56 qui sont subventionnés par l'Etat.
37:58 - Pourquoi?
38:00 - C'est comme ça depuis des années.
38:02 - C'est des biologistes?
38:04 - Et qui sont immigrationnistes elles-mêmes.
38:06 - Ça a été dénoncé par le directeur lui-même,
38:08 Didier Leschi, de l'Office français d'immigration
38:10 en disant qu'on n'y arrive pas
38:12 parce qu'on prend des décisions.
38:14 - Donc, l'expression changement de logiciel
38:16 prend tout son sens.
38:18 - Totalement.
38:20 - Il faut complètement changer de logiciel.
38:22 - Ça trouve son application.
38:24 - Vous allez dissoudre les associations
38:26 qui s'occupent des migrants.
38:28 - Il ne faut pas dissoudre les associations.
38:30 Vous voyez toujours l'extrême des choses.
38:32 - Je cherche à comprendre votre position.
38:34 Vous voulez recouper les subventions?
38:36 - Gérald Darmanin.
38:38 - Ça serait un peu long pour avoir ce débat.
38:40 - On souhaiterait remplacer la CIMAD
38:42 avec des associations plus protestantes.
38:44 - Laurent Gaufrin.
38:46 - Des islamo-gauchistes.
38:48 - Je vais vous dire quelque chose.
38:50 - C'est merveilleux.
38:52 - La CIMAD, ce n'est pas des islamo-gauchistes.
38:54 - C'est une association protestante.
38:56 - Pour vous, c'est une...
38:58 - La protestance, c'est une religion.
39:00 - Comme la Ligue des droits de l'homme,
39:02 elle est pour les droits de l'homme.
39:04 - La grande peur que vous avez,
39:06 vous, les démocrates,
39:08 c'est que si vous demandez aux gens français
39:10 - Moi, je suis pour un référendum.
39:12 - Si vous demandez aux français...
39:14 - Moi, je suis pour un référendum.
39:16 - Très bien. Mais évidemment,
39:18 sur ces sujets-là, vous allez avoir
39:20 des majorités à 70 ou 80%.
39:22 - On verra. C'est pas joué d'avance.
39:24 - C'est nouveau que vous voulez un référendum.
39:26 - Moi, je suis pour qu'il y ait un référendum
39:28 sur les grands sujets.
39:30 On ne pourra pas échapper à l'immigration.
39:32 - Gérald Darmanin s'est exprimé
39:34 sur pourquoi cet homme
39:36 était en France
39:38 et sa demande avait été rejetée.
39:40 Je crois que c'est cela que nous allons entendre.
39:42 Il était au journal de TF1, il y a quelques minutes.
39:44 - Alors, cet homme était régulièrement
39:46 sur le territoire national,
39:48 puisqu'il était réfugié en Suède
39:50 depuis 10 ans.
39:52 C'est un Syrien
39:54 qui, en 2013, a obtenu
39:56 l'asile et une carte de résidence
39:58 en Suède. Puis, pour des raisons
40:00 qu'on ne s'explique pas bien,
40:02 en Suisse, en Italie et en France,
40:04 il a fait une demande d'asile.
40:06 - Le gouvernement a dit que, comme le droit
40:08 lui permet et l'oblige,
40:10 la demande d'asile, qui a été déposée
40:12 en octobre, fin octobre,
40:14 dimanche dernier, le 4 juin,
40:16 la notification lui a été faite
40:18 qu'il ne pouvait pas avoir l'asile en France.
40:20 - Et moi, ce que je voudrais savoir,
40:22 c'est si, entre octobre
40:24 et juin, cet homme a touché
40:26 de l'argent de l'Etat français.
40:28 - Il n'était en tout cas pas hébergé.
40:30 Donc, s'il s'endommeille, s'il fixe,
40:32 c'est facile de toucher de l'argent.
40:34 - Mais comment se fait-il qu'il ait
40:36 un statut de réfugié en janvier,
40:38 février, mars?
40:40 - Ça, ça m'intéresse.
40:42 - Parce que quand on demande
40:44 l'asile en France, on touche des aides.
40:46 - Mais Pascal, vous ne vous posez pas
40:48 la question de savoir pourquoi 8 mois?
40:50 Puisque la décision qui a été rendue
40:52 de Roger, c'est sans objet, vous avez
40:54 déjà le statut, en fait, c'est ça.
40:56 Comment se fait-il qu'il ait fallu
40:58 8 mois pour que la France apprenne
41:00 de la Suède qu'il a déjà un statut
41:02 de réfugié?
41:04 - C'est la question de l'information.
41:06 - Effectivement, il y a des lenteurs
41:08 administratives.
41:10 - J'ai l'esprit de synthèse.
41:12 - Non, mais c'est pour ça, en fait,
41:14 que ces sujets-là, Laurent, que vous
41:16 le souhaitiez ou non, doivent être
41:18 modifiés. Parce qu'en fait, il y a
41:20 beaucoup de gens, moi, qui m'ont dit
41:22 aujourd'hui, en fait, c'est plus
41:24 possible. On ne peut plus admettre
41:26 ça. On ne peut plus admettre qu'un
41:28 Syrien entre dans un parc et tue
41:30 des enfants. Parce que c'est quand même
41:32 un raisonnement. Réfléchissez à ce que
41:34 vous dites. - On ne peut plus l'admettre.
41:36 - Comme il y a un Syrien monstrueux,
41:38 ignoble, qui a tué des enfants,
41:40 tous les autres sont suspects.
41:42 - Non, mais si vous ne voyez pas...
41:44 - Je n'ai jamais dit ça.
41:46 - Non, non, non, non, mais...
41:48 - Je n'ai jamais dit ça.
41:50 - Oui, mais c'est la suite du raisonnement.
41:52 - Non, non, mais le raisonnement,
41:54 si vous ne voyez pas qu'il y a une
41:56 accumulation de faits de ce genre,
41:58 c'est que vous ne voyez rien.
42:00 Voilà, c'est tout.
42:02 - Je ne vois rien.
42:04 - Cette histoire-là n'arrive pas
42:06 comme ça dans un pays paradisiaque.
42:08 Ce n'est pas ça. C'est la énième affaire.
42:10 C'est pour ça que les Français
42:12 n'en peuvent plus. C'est tout.
42:14 - C'est vrai, mais ils ont toujours
42:16 mis au pouvoir des gens qui
42:18 maintenaient les conventions
42:20 internationales, par exemple.
42:22 - 120 000 demandes de réfugiés.
42:24 - Vous devriez réfléchir à ça.
42:26 - La droite et la gauche ont maintenu
42:28 les conventions.
42:30 - Il semblerait qu'il y ait une
42:32 certaine lassitude.
42:34 - Il y a atteinte à Français en danger,
42:36 sincèrement, 120 attaques au couteau
42:38 par jour entre 2015 et 2017 en France.
42:40 - L'infirmière récemment.
42:42 - Ça a été signalé. Il y a eu des rapports.
42:44 Les chiffres que je vous donne proviennent
42:46 de l'Observatoire national de la délinquance
42:48 et des réponses faisables.
42:50 Et qu'est-ce qu'on fait depuis 2017 ?
42:52 Rien. C'est un sujet franco-français.
42:54 - On n'a rien dit.
42:56 - On arrête les coupables.
42:58 - À part des marches blanches, des fleurs
43:00 et de dire qu'il faut que ça se reproduise.
43:02 - La police ne fait rien.
43:04 Je vais leur dire.
43:06 - Qu'est-ce qu'on a fait après le meurtre
43:08 d'un bon gérant ?
43:10 - C'est trop tard.
43:12 - Arrêter les coupables, c'est trop tard.
43:14 - C'est une politique préventive.
43:16 Il ne faut pas mener une politique
43:18 repressive.
43:20 - J'entends que la police ne fait rien.
43:22 - On n'a pas dit ça.
43:24 - La police est subie.
43:26 - On a mis 70 000 personnes en prison.
43:28 - Le nombre...
43:30 - On a mis 70 000 personnes en prison.
43:32 - Je vous propose...
43:34 - Ça continue.
43:36 - Je demande à Benjamin Naud
43:38 si Gérald Darmanin
43:40 a également intervenu
43:42 sur un autre sujet
43:44 ou sur ses antécédents.
43:46 - Je ne sais pas.
43:48 - Je ne sais pas.
43:50 - Les antécédents...
43:52 Écoutons Gérald Darmanin
43:54 sur les antécédents
43:56 du suspect numéro 1.
43:58 - C'est une coïncidence
44:00 troublante que dimanche dernier
44:02 il connaît la réponse
44:04 de l'administration française en 6 mois
44:06 "pas d'asile" puisque vous l'avez déjà
44:08 en Suède et qu'il passe à l'acte
44:10 dans cette crime absolument ignoble.
44:12 C'est quelqu'un qui est depuis 10 ans régulièrement en Europe,
44:14 qui n'a aucun antécédent judiciaire,
44:16 qui n'a aucun antécédent des services
44:18 de renseignement et qui était régulièrement
44:20 sur le sol national.
44:22 La question se pose de ce qu'il faut faire
44:24 davantage pour protéger les Français.
44:26 - Ce qui est intéressant,
44:28 c'est qu'effectivement,
44:30 ceux qui connaissent bien ces sujets
44:32 décollent les paroles de Gérald Darmanin
44:34 à partir du moment
44:36 où la France a étudié
44:38 la demande, c'est ce qui était dit,
44:40 la France l'a indemnisé.
44:42 Et c'est 426 euros
44:44 par mois.
44:46 - Plus l'hébergement.
44:48 - Quand on n'est pas logé.
44:50 426 euros par mois
44:52 quand on n'est pas logé.
44:54 - Autrement c'est 260 euros plus...
44:56 - Donc cet homme n'était pas logé.
44:58 On peut imaginer que cet homme
45:00 qui ne pouvait plus toucher de l'argent en Suède
45:02 a touché de l'argent en France,
45:04 426 euros, et qu'aujourd'hui, en revanche,
45:06 il se trouvait sans ressources
45:08 puisque c'est dimanche qu'on lui a donné son...
45:10 - Vous savez, ceux qui ont commis
45:12 l'attentat du Bataclan,
45:14 qui sont partis en Syrie pour se préparer,
45:16 ils ont continué à toucher les allocations françaises.
45:18 - Et vous imaginez, Pascal,
45:20 les chiffres des demandes d'asile,
45:22 c'est 155 000 demandes d'asile
45:24 en 2022, c'est 16%
45:26 de plus qu'en 2021, ça explose.
45:28 - Bien sûr, alors, après on peut en parler
45:30 pendant des heures, si cet homme
45:32 a touché 426 euros par mois
45:34 de l'État français depuis le mois d'octobre...
45:36 - On ne savait pas que c'était un asileur ?
45:38 - Peu importe,
45:40 cet homme n'a pas touché
45:42 426 euros. - Pourquoi on fait ça ?
45:44 Pourquoi on donne de l'argent
45:46 aux gens qui sont en attente d'une décision de justice ?
45:48 Parce qu'ils n'ont pas le droit de travailler.
45:50 Donc si on leur donne pas d'argent, ils n'ont rien.
45:52 - Mais il était en Suède depuis 11 ans.
45:54 Il était venu sur le territoire français
45:56 ça fait 10 ans. - Mais ça c'est une autre question.
45:58 Il y a tout, et puis il y en a qui ne veulent pas travailler quand même,
46:00 et puis il y en a qui travaillent au noir en même temps,
46:02 il y a toute la gamme.
46:04 - Donc, c'est toujours pareil, votre politique,
46:06 on leur donne plus d'argent.
46:08 - Je pense qu'effectivement, on va aller vers ça de toute façon.
46:10 - Ça pourrait ressembler à un appel d'air.
46:12 - On va aller vers ça parce que les gens vont le demander.
46:14 - Au Danemark, c'est ce qui se passe.
46:16 - Non mais la situation
46:18 est tellement formidable
46:20 qu'il faut surtout ne rien changer.
46:22 - Je n'ai pas dit ça. - Surtout ne pas changer.
46:24 - Je n'ai pas dit ça du tout. - Oui.
46:26 - Bon écoutez ce lycéen qui était témoin de cette tragédie.
46:28 - Écoutons-le.
46:30 - J'ai donc assisté ce matin
46:32 à l'agression d'enfants
46:34 par un homme
46:36 durant notre
46:38 cours
46:40 pendant qu'on jouait
46:42 avec des camarades de classe.
46:44 Donc du coup, on a vu cet homme arriver
46:46 agresser les enfants
46:48 puis essayer de prendre la suite
46:50 avant que la police
46:52 et les secours ne l'interpellent
46:54 et prennent en charge
46:56 les blessés.
46:58 Moi, j'ai dans un premier temps
47:00 reculé, pris de la distance
47:02 avec l'assaillant
47:04 comme le reste de notre groupe
47:06 à essayer de se mettre à l'abri
47:08 et ensuite avec trois autres camarades
47:10 nous sommes allés dans le parc
47:12 voir si
47:14 on pouvait se rendre utile
47:16 auprès des victimes
47:18 mais quand on est arrivé
47:20 il y avait déjà des adultes
47:22 qui appliquaient les premiers soins
47:24 donc on a laissé faire pour éviter
47:26 de gêner.
47:28 On a retrouvé notre groupe pour se rassembler.
47:30 - Noémie Chausse, on n'a pas évoqué
47:32 tous les témoins de cette attaque
47:34 qui seront ce soir
47:36 fortement choqués.
47:38 - Oui, la Première ministre
47:40 les a qualifiés de victimes visuelles
47:42 c'est-à-dire que vous avez six personnes
47:44 qui ont été blessées physiquement, qui ont reçu des coups de couteau
47:46 et puis vous avez tous les gens
47:48 qui se trouvaient ce matin dans ce parc
47:50 et aux abords directs de la Seine
47:52 et qui ont vécu quelque chose d'absolument terrible
47:54 qui vont avoir besoin d'une aide psychologique
47:56 bien sûr leur témoignage sera important
47:58 mais il ne faut pas sous-estimer que ce sont aussi
48:00 des victimes.
48:02 Encore une fois, je vais parler d'une attaque terroriste
48:04 alors que là on ne parle pas de terrorisme
48:06 mais les personnes sur la promenade de Nice
48:08 qui n'ont pas été blessées par le camion
48:10 et qui, cinq ans plus tard,
48:12 on l'a vu au procès, restent profondément traumatisées.
48:14 Vous avez pour certains
48:16 la culpabilité de ne pas avoir été touchées
48:18 la culpabilité de ne pas avoir pu aider
48:20 les personnes blessées.
48:22 Là, on a appris qu'il y avait effectivement une classe de lycéens
48:24 qui se trouvaient sur place.
48:26 Pour avoir vu et entendu la vidéo,
48:28 les cris qui ont été poussés, les cris d'horreur
48:30 absolument terribles,
48:32 et c'est tout ça qui va rester dans la tête de ces personnes
48:34 et des associations d'aide aux victimes sont là
48:36 pour accompagner les personnes qui ont pu être présentes ce matin.
48:38 Il y a une jurisprudence du parquet de Paris
48:40 pour les attentats terroristes
48:42 qui inclut dans les victimes
48:44 des victimes psychologiques aussi.
48:46 Il n'y a pas que les préjudices physiques.
48:48 Absolument.
48:50 Georges Fenech, il y aura un éclairage sur l'offre PRA
48:52 à produire.
48:54 D'abord, l'offre PRA va devoir répondre aux questions
48:56 qu'on a posées.
48:58 Pourquoi 6-8 mois pour répondre ?
49:00 Et puis, effectivement,
49:02 sur les modes de fonctionnement
49:04 de cet organisme dont le président
49:06 ou le directeur s'exprime assez peu.
49:08 Oui, c'est vrai.
49:10 Il y a la lenteur des décisions
49:12 qui sont prises et puis il y a ensuite
49:14 tous les recours suspensifs.
49:16 Vous savez qu'actuellement, pratiquement 1
49:18 contentieux sur 2 au Conseil d'État,
49:20 40% exactement,
49:22 du contentieux, c'est du contentieux
49:24 du droit des étrangers.
49:26 Ça a été dit tout à l'heure,
49:28 c'est devenu une spécialité,
49:30 que ce soit devant les tribunaux administratifs
49:32 ou le Conseil d'État.
49:34 D'où l'idée du gouvernement de réduire
49:36 le nombre de ces recours et de peut-être aussi
49:38 revoir un certain nombre de recours
49:40 suspensifs qui permettent
49:42 d'exécuter dès la première décision
49:44 l'expulsion de l'étranger
49:46 à condition d'obtenir
49:48 les laissés-passer consulaires.
49:50 Vous voyez, toujours les mêmes questions.
49:52 On est dans l'impuissance politique aujourd'hui.
49:54 C'est la puissance qui ne pourra pas continuer longtemps.
49:56 Ça c'est sûr, quand on voit ce qui se passe.
49:58 Alors je précise évidemment que
50:00 l'OFPRA, c'est l'Office français
50:02 de protection des réfugiés et apatrides.
50:04 Et vous avez donné le chiffre
50:06 tout à l'heure de nombre
50:08 de demandes. Je crois qu'il y a 120 000
50:10 à peu près de demandes chaque année
50:12 de statuts de réfugiés, ce qui est énorme.
50:14 Ce qui est énorme.
50:16 Et les demandes d'avril 2022, 155 000.
50:18 Oui, et la plupart sont quand même
50:20 rejetées, mais ceux qui sont rejetés,
50:22 on n'arrive pas à les expulser.
50:24 60% sont rejetés.
50:26 Et sur ce qui reste,
50:28 la Cour des comptes a estimé
50:30 qu'à peu près moins de 10% seulement
50:32 des OQTF sont effectivement exécutés.
50:34 Je pense que c'est ça le problème central.
50:36 Parce que,
50:38 c'est 40% que vous avez dit.
50:40 60% sont rejetés.
50:42 Donc 40% sont admis.
50:44 40% c'est quand même du monde. Ça fait beaucoup de monde.
50:46 Si on commence à dire "ceux-là on en veut plus",
50:48 c'est une politique radicalement nouvelle.
50:50 C'est-à-dire qu'on ne respecte plus
50:52 le droit d'asile dans ce cas-là.
50:54 On a oublié la convention, on s'en fout.
50:56 On ne veut plus personne. C'est une politique.
50:58 Il n'y a pas beaucoup de pays qui le font,
51:00 mais c'est une politique.
51:02 Elle sera retoquée, je pense, par le Conseil des constitutionnels,
51:04 par les conventions, etc.
51:06 Donc on va dire, les conventions européennes,
51:08 on s'assoit dessus ou bien on les brise.
51:10 Mais c'est une politique. Ça veut dire qu'on s'écarte
51:12 de l'Union européenne dans ce cas-là.
51:14 Et avec un résultat
51:16 qui n'est pas forcément excellent.
51:18 Je vais vous donner une petite phrase.
51:20 Les Anglais sont sortis de l'Union
51:22 pour reprendre le contrôle des frontières.
51:24 Il n'y a jamais eu autant
51:26 de demandes d'asile
51:28 en Grande-Bretagne. Jamais.
51:30 Ils ont battu le record depuis qu'ils sont sortis.
51:32 Alors on se demande comment font les Danois.
51:34 Les Danois sont formidables.
51:36 Vous avez deux exemples qui sont en train d'éclair.
51:38 C'est vrai que vous avez remarqué un peu.
51:40 J'ai des choses à dire.
51:42 Je vous avoue que je suis nostalgique
51:44 du temps où le droit d'asile
51:46 c'était le droit d'asile.
51:48 Le droit d'asile c'était quelqu'un qui fuyait son pays
51:50 parce qu'il avait un risque personnel
51:52 pour fuir son pays.
51:54 Il rentrait en France
51:56 et il était tenu en plus
51:58 à une obligation de réserve.
52:00 Voilà. S'il ne respectait pas
52:02 cette obligation de réserve, il partait.
52:04 Voilà. Donc le droit d'asile
52:06 a été tellement dévoyé pour maintenant
52:08 faire un droit économique
52:10 à rentrer au Québec.
52:12 Puis d'autre part, c'est quand même un jour particulier
52:14 dans ce débat
52:16 sur la décivilisation
52:18 qu'on s'en prenne maintenant
52:20 aux petits-enfants en France.
52:22 Je crois que c'est quand même
52:24 assez troublant
52:26 dans le cadre de ce débat sur la décivilisation.
52:28 Ce n'est pas un jour comme un autre.
52:30 Ce n'est pas un jour comme un autre.
52:32 On s'attaque à des bébés.
52:34 Ce sont des bébés.
52:36 Ce qu'on a besoin de comprendre maintenant,
52:38 c'est les motivations de cet individu.
52:40 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:42 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:44 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:46 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:48 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:50 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:52 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:54 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:56 Pourquoi s'est-il attaqué ?
52:58 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:00 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:02 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:04 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:06 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:08 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:10 Pourquoi s'est-il attaqué ?
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53:16 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:18 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:20 Pourquoi s'est-il attaqué ?
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53:24 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:26 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:28 Pourquoi s'est-il attaqué ?
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53:40 Pourquoi s'est-il attaqué ?
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53:46 Pourquoi s'est-il attaqué ?
53:48 Pourquoi s'est-il attaqué ?
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54:02 Pourquoi s'est-il attaqué ?
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