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Motion de censure : «Nous ne voulons pas le chaos», justifie Eric Ciotti après l'abstention du RN et de ses alliés
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NewsTranscription
00:00Il aurait été plus simple de prôner, de porter, comme je l'ai fait, une vraie politique de droite.
00:06On pourrait travailler avec une majorité absolue, et là ils sont otages du macronisme.
00:11Mais bien sûr, quand dans une majorité relative d'environ 200 députés, vous en avez 150, presque 160,
00:22qui viennent de chez Emmanuel Macron, quand le propre directeur de cabinet de Michel Barnier
00:28est désigné par le président de la République, quand tout le pôle économique de Bercy,
00:34qui a porté la faillite budgétaire, dont on va sans doute parler aujourd'hui,
00:38qui fait que la France est en situation de quasi-faillite,
00:41tous, tous, sans exception, sont des macronistes.
00:44Mais on vous écoute ce matin sur Europe 1 et...
00:47Aucune !
00:48Mais que n'avez-vous voté hier, la motion de censure ?
00:50Aucune, parce que nous ne voulons pas le chaos.
00:52Nous ne voulons pas le chaos auquel nous jugerons.
00:56Vous venez de me dire que ce gouvernement ne peut rien faire.
00:58Voter la motion de M. Mélenchon, alors qu'il y a une impossibilité d'y solution jusqu'au mois de juin,
01:05c'est installer le chaos.
01:07Nous, nous voulons être utiles au pays.
01:09Avec l'intergroupe UDR Rassemblement National, nous porterons des amendements,
01:16nous essaierons d'être utiles pour le pays, nous essaierons de limiter les dégâts,
01:22et je le ferai personnellement, notamment pour m'opposer au matraquage,
01:26au coup de gourdin fiscal inédit qui s'annonce et qui aura des conséquences sur la croissance et l'emploi.
01:31Rappelons, il y a un mois, vous aviez dit que toute hausse d'impôts,
01:35y compris si elle était limitée aux plus riches ou aux grandes entreprises,
01:38vous voteriez la motion de censure.
01:39C'est-à-dire que pour la droite, accepter une augmentation des impôts, c'est antinomique.
01:44Nous sommes d'accord.
01:45La question se posera.
01:46Moi, je m'opposerai à toute hausse d'impôts.
01:49Le débat budgétaire commence dans quelques jours.
01:52Nous verrons bien au mois de décembre, quand le vote final du budget interviendra,
01:57nous allons défendre des amendements, nous allons protéger les Français,
02:01nous allons protéger, et moi, je veux protéger en premier ceux qui travaillent,
02:07qui en ont marre d'être pressurés d'impôts.
02:10Pourquoi ils sont visés, ciblés par le Premier ministre ?
02:12Ils sont visés quand on va augmenter l'impôt sur les sociétés de 8 %.
02:17On nous dit que c'est pour les plus grandes entreprises,
02:19mais c'est celles qui réussissent, c'est la chance de la France.
02:23Elles portent des emplois.
02:24Quand on va diminuer, je prends un exemple, la prime d'apprentissage,
02:28on va toucher qui ?
02:30Les artisans, les commerçants,
02:32ceux qui, tous les jours, donnent le meilleur d'eux-mêmes,
02:36qui travaillent et qui en ont marre de payer.
02:38Ce sont vos lignes rouges ?
02:40Alors qu'on ne touche pas au système social.
02:42Ce sont vos lignes rouges ?
02:43Ce sont quelques-unes de nos lignes rouges.
02:45Mais moi, je dis aujourd'hui, c'est une profonde...
02:48Je redis, j'ai du respect pour Michel Barnier,
02:51je souhaite qu'il réussisse,
02:52parce que je souhaite que mon pays réussisse.
02:54Mais quand on est de droite, qu'on commence par mettre au moins,
02:58c'est les chiffres aujourd'hui qui apparaissent,
03:0025 milliards d'euros d'impôts.
03:02Et pas que pour les plus riches.
03:04Les plus riches, vous savez, c'est de la communication.
03:06Ça rapportera très peu.
03:08Peut-être 2 milliards.
03:10Vous connaissez la fameuse question à partir de quelle...
03:13M. Hollande, c'était 4 000 euros pour un ménage.
03:16Et M. Fletty ?
03:18Il y a des immenses fortunes.
03:20Mais moi, ces immenses fortunes, je les fustige pas.
03:23Au contraire, c'est un atout pour la France.
03:25Parce que derrière, il y a des milliers,
03:27des centaines de milliers d'emplois.
03:29Mais regardons, soyons sérieux.
03:31Dans ces 25 milliards,
03:33il y a une hausse des taxes sur l'électricité
03:36de 6 milliards d'euros.
03:38Ça a été annoncé ce matin.
03:4042 euros le mégawatt-heure,
03:42ça veut dire qu'on double.
03:44C'est un coup de matraquage inédit.
03:46Et qui va payer l'électricité ?
03:48Ce sont les ménages ?