Les Colères de Collard - La guerre intérieure !

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00:00On ne veut pas voir, ou ont faim de ne pas voir, mais tous les signes explosent sous nos yeux
00:21qu'on est dans une situation de guerre intérieure. Écoutez, le commissariat de Cavaillon. Cavaillon
00:31c'est une ville réputée quand même pour être relativement tranquille. Des véhicules de la
00:41police ont été incendiés devant le commissariat de Cavaillon. On pense que ce sont des représailles
00:52commises par des trafiquants de drogue qui ne tolèrent pas que la police vienne les déranger
00:58par des perquisitions, par des arrestations. On en est là. Si on assiste à un tel renversement
01:08que c'est maintenant la police qui est agressée dans l'exercice de représailles par les délinquants,
01:17cela veut dire qu'il n'y a plus d'état de droit, mais qu'on est complètement tombé dans un état de
01:24violence qui nie l'état de droit dont on parle tant, dont on se gosse tant, dont chacun se prétend
01:32le défenseur. Où est l'état de droit quand les gardiens de l'ordre, les policiers, ceux qu'on
01:43appelait autrefois du temps complètement démodé où la paix sociale régnait, les gardiens de la paix
01:48sont eux-mêmes l'objet de menaces de la part des délinquants. Faudra-t-il des policiers pour garder
01:53des policiers et des policiers qui garderont les policiers qui gardent les policiers ? Rappelez-vous
01:58qu'à une époque Ségolène Royal avait fait rigoler d'elle en voulant que l'on raccompagna les
02:05femmes policières chez elle. Aujourd'hui ce sont des policiers agressés parce que policier, ce sont
02:12des gardiens de prison agressés parce que gardien de prison et la logique de cette violence va
02:21continuer. Jusqu'où ? On peut être particulièrement préoccupé par l'évolution de la situation quand
02:31on voit ce qui se passe à Marseille, des règlements de comptes, un tueur à gage de 14 ans alors qu'on
02:41n'a pas encore été capable de régler la question de la minorité et que c'est un facteur de
02:47recrutement des mineurs. Quand on voit ce qui se passe à Nîmes, les règlements de comptes, à Paris,
02:54à Grenoble, à Toulouse, enfin on pourrait citer toutes les villes de France, il n'y a pas une ville
02:58qui est épargnée, même Cavaillon. On est obligé de constater qu'on est réellement en situation de
03:06guerre intérieure. Mais pourquoi devant ces faits, pourquoi devant cette réalité qui explose, qui
03:16cogne, qui blesse, qui fait peur, pourquoi depuis des années et des années les mesures ne sont-elles
03:23pas prises ? Et aujourd'hui encore, alors que progressivement on s'achemine vers le moment où
03:30il va être trop tard, l'heure fatidique, pourquoi on tergiverse ? Le ministre de l'éducation nationale
03:40déclare à l'assemblée que frapper un prof c'est frapper la République mais on en a marre de
03:46tout ce blabla, on veut des faits, on veut des faits. Et pourquoi nos hommes politiques, nos femmes
03:53politiques, nos dirigeants ne sont-ils pas capables de traduire dans la réalité politique, sociologique,
04:02criminologique, judiciaire, policière, les nécessités d'une réaction à ce qui est l'expression d'une
04:10véritable dégradation de la vie sociale qui nous amène à une guerre civile, à une guerre intérieure ?
04:18Comment font-ils pour ne pas voir ? Pourquoi ne veulent-ils pas depuis des années et des années
04:25voir la réalité ? Ils ont peur de la réalité. On a l'impression maintenant qu'effectivement, d'avoir
04:33laissé passer du temps, on est arrivé à l'heure où il y a une peur des réactions, oui, des réactions
04:40des banlieues, des réactions de ces groupes qui commencent à terroriser un peu tout le monde,
04:47quoi. On parle de la DZ mafia, on a des procureurs, des magistrats qui viennent commenter les règlements
04:55de compte comme si on était dans une série de Netflix. Mais la réalité, elle est là, elle est là et tous ces gens
05:04vivent comme dans une série de télévision. On a l'impression que la société, dans ses représentants,
05:12est atteinte d'une maladie mentale qu'on pourrait appeler la maladie de la confusion entre le réel
05:19et l'imaginaire. Il est grand temps que le ministère du courage, comme je l'ai demandé,
05:26soit créé et que les décisions soient vite prises avant qu'il ne soit hélas trop tard.

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