LA BANDE PREND LE POUVOIR - Le budget de l'Assemblée et du Sénat en hausse

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La bande de “Perrine jusqu’à minuit” évoque la hausse du budget de l'Assemblée et du Sénat qui entre en contradiction avec la volonté d'une baisse drastique de la dépense publique.

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00:00Pablo, on va reparler budget avec vous. Tout le monde doit se serrer la ceinture, on demande des efforts aux uns et aux autres, à tous les ministères, mais pas à tout le monde, ça ne vous a pas échappé, sauf à l'Elysée, au Parlement.
00:13Le projet de loi finance prévoit une hausse de leur budget, alors 2,5% de plus pour l'Elysée et 1,7% pour le Parlement. Même le ministre de l'Économie, écoutez des appels.
00:24Ces mesures, je crois, correspondent à l'inflation, c'est-à-dire que c'est une indexation des budgets sur l'inflation. Je vais être très franc avec vous, je ne pense pas que cette augmentation soit compréhensible pour nos concitoyens.
00:38Le budget du ministère que j'ai la chance d'occuper baisse, je pense que dans le moment, et les déparlementaires vont pouvoir en débattre, et à titre personnel, je pense qu'il est important, même si c'est symbolique, puisque c'est des millions d'euros et que depuis tout à l'heure, on parle en milliards ou en dizaines de milliards, symboliquement, il me semble qu'ici, chacun doit faire un effort.
00:57Donc il faudra revenir sur le montant de l'augmentation.
01:00Ce seront les parlementaires qui voteront, mais je crois que dans le contexte, l'exemplarité doit s'appliquer à tous.
01:05Pablo, je ne comprends pas, c'est le ministre de l'Économie qui n'est pas d'accord avec le budget ?
01:08Oui, c'est assez drôle, ça montre où en est aujourd'hui la cohésion de ce gouvernement, c'est-à-dire qu'ils font une proposition, parce que ça émane du gouvernement, ils font une proposition, et a priori, il y a le ministre de l'Économie qui n'est pas d'accord avec la proposition que son gouvernement, et lui en premier lieu, puisqu'il est ministre de l'Économie, fait.
01:24Donc, c'est assez original, mais à vrai dire, c'est comme ça sur plein de sujets, y compris sur l'immigration, Agnès Pagnot-Rachet qui n'est pas d'accord avec son oréthéologique, sur la transition écologique, sur le gaz, sur un certain nombre de contraintes.
01:36Comme le disait Manon Aubry tout à l'heure, je ne suis pas certain que ça dure très longtemps cette histoire.
01:40Mais si on revient sur ce qui a été dit, il dit oui, je crois que c'est par rapport à l'inflation, c'est-à-dire qu'il y a une inflation, donc ils se mettent au goût du jour vis-à-vis de l'inflation.
01:52C'est super sympa, mais pourquoi on ne fait pas ça pour tout le monde ? Pourquoi est-ce que pour tous les autres traitements des fonctionnaires, on ne se dit pas ouais, effectivement, il y a une inflation, donc on va rattraper l'inflation en augmentant le point d'indice des fonctionnaires ?
02:05Ah oui, mais alors là, non. Alors là, ça ne leur passe même pas par le cerveau. Non, c'est juste pour les parlementaires et l'Elysée, dont, on rappelle, pour en tout cas le Parlement, Sénat et Assemblée nationale, c'est une augmentation de plusieurs millions d'euros.
02:19La plupart du budget de ces deux chambres est alloué au traitement, enfin au salaire des sénateurs, des attachés parlementaires et des fonctionnaires qui…
02:32Des indemnités, à l'origine, c'est une indemnité.
02:34Des indemnités, exactement, je cherchais le mot. Indemnité et traitement des fonctionnaires. Et salaire, pour le coup, des collaborateurs parlementaires.
02:41Et on se dit, mais pourquoi est-ce qu'eux suivraient l'inflation et pas le reste du monde ?
02:45Et lorsque j'ai proposé ce sujet, je me suis dit, bon, c'est peut-être un peu poujadiste, un peu populiste, en fait, que de parler de ça.
02:51Mais en vérité, et c'est vrai que ça lait un peu de pointer ça du doigt, de dire, ah, les parlementaires, quand même, ils ne sont pas exemplaires, c'est quand même un problème.
03:00Mais en vérité, dans un moment où la direction prise par ce budget, c'est de se serrer la ceinture, de voir ceux qui, précisément, vont voter ce budget, serrer la ceinture de tout le monde, sauf la leur, est assez insupportable.
03:13Mais c'est vrai que ça fait partie des questions qu'on a reçues des téléspectateurs quand on parle budget.
03:17À chaque fois, on nous dit, mais alors pourquoi on ne baisse pas les indemnités des députés, des sénateurs ? Ça la fout mal, quand même, Bruno ?
03:24Ce qui est problématique, c'est que c'est vrai qu'ils indexent leur revenu, enfin, leur traitement revenu, pension, salaire, sur l'inflation, alors qu'il y a encore quelques jours, ils voulaient baisser,
03:36enfin, ils voulaient désindexer les pensions de retraite pour les Français qui arrivent à la fin de leur vie professionnelle.
03:45Donc oui, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Donc oui, c'est toujours un problème. Après, baisser, baisser...
03:52Baisser les traitements, non. Je pense que c'est de la démagogie pure. Il y a une époque, François Hollande avait essayé de baisser les salaires des ministres et tout.
04:00Là, on est dans la démagogie pure. Mais c'est vrai que la désindexation, quand d'un autre côté, on va désindexer les retraites, oui, ça...
04:06Les bases n'ont rien à voir, je suis d'accord. C'est infinitésimale, on est d'accord.
04:11C'est le sujet qui est problématique.
04:13C'est le sujet-là, et puis le fait qu'il y a des couacs dans tous les sens au gouvernement, dans tous les domaines.
04:19— Elle est quand même très étonnante, Antoine Armand, qui dit « bon, ce budget, moi, je ne le comprends pas ».
04:23— Le ministre de l'Économie qui revient sur le projet du gouvernement, c'est quand même incroyable.
04:30— Depuis la pension du budget, c'est comme ça. — Oui, mais c'est la justice, la transition écologique, enfin c'est...
04:40— Michel Barnier l'a dit. J'ai dû le faire rapidement, ce budget. Il a dit qu'il a dû aller vite. Donc forcément, ça explique un certain nombre de choses.
04:45— Oui, mais enfin bon, ça n'explique pas tout. Ça montre l'incohérence du gouvernement.
04:49— Si je puis me permettre, juste une toute petite parenthèse, parce que je me suis un peu trompé.
04:52Enfin pour être bien précis, c'est en fait les chambres qui demandent au gouvernement d'inscrire leur budget à l'intérieur du budget du gouvernement.
05:03C'est pas le gouvernement qui décide d'augmenter. Il devrait être sympa avec les sénateurs et les députés.
05:07— Il y a le budget de l'Élysée aussi. — Ah, il y a le budget de l'Élysée.
05:08— Le budget de l'Élysée, là, oui, là, pour le coup... — 2,5 % de plus pour l'Élysée.
05:12— Oui. C'est-à-dire qu'il y a deux choses. Il y a la question technique. Bon, le budget augmente globalement de 2,1 % pour l'instant.
05:20Donc vraiment, on est dans la ligne de l'épure sur l'augmentation du budget de l'Élysée et d'autres différentes structures.
05:28Il faut savoir que le budget de tous les ministères, de l'Élysée, du Sénat, de l'Assemblée nationale, c'est 1 milliard d'euros.
05:36Donc c'est très peu dans le budget de l'État de faire fonctionner toute l'armature.
05:42Ah bah si, on peut faire aussi... Comparaisons. Une démocratie, elle a besoin, elle a des moyens de fonctionner.
05:49— On va pas repartir là-dessus. — Maintenant, c'est vrai que faire 0,4 % de plus que la moyenne du budget, c'était peut-être pas très...
05:57— Pas très judicieux. — Peut-être pas très judicieux. — Pas très habile politiquement de faire ça.

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