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Xerfi Canal a reçu Richard Soparnot, Directeur Général de l’ESC Clermont Business Schools, pour parler du doctorat professionnel comme must-have.
Une interview menée par Jean-Philippe Denis.

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00:00Bonjour Richard Soparno, bonjour Jean-Philippe. Richard Soparno, vous êtes directeur général de
00:12l'ESC Clermont Business School. Richard Soparno, l'ESC Clermont Business School investit beaucoup
00:18sur le DBA, le doctorat pour les professionnels. Alors un DBA, ça fait beaucoup débat parce que
00:24est-ce que c'est un vrai doctorat ? Est-ce que c'est pas un vrai doctorat ? Etc. Comme le MBA,
00:29à l'époque, faisait débat. Alors peut-être première question, pourquoi vous croyez au DBA ?
00:34En fait, le DBA présente pas mal d'avantages. En fait, je pense que lorsqu'on est manager,
00:43à un moment donné, et qu'on a par exemple suivi un MBA, on a acquis des connaissances dans
00:49différents domaines des sciences de gestion. Mais en fait, très vite, ces connaissances deviennent
00:53obsolètes. Et donc très vite, un manager peut être confronté à la pertinence des savoirs qu'il a
01:01acquis durant sa formation. L'intérêt du DBA, c'est qu'il va permettre à des managers d'acquérir
01:11une expertise pointue dans un domaine et de revendiquer cette expertise. Et ça, je crois
01:16que c'est un élément de légitimité vis-à-vis des équipes et des équipes qu'il supervise en
01:22particulier. Je pense que c'est aussi et surtout un moyen d'acquérir des capacités de leadership,
01:28de devenir un leader, c'est-à-dire quelqu'un qui est en capacité de prendre acte de l'obsolescence
01:36des connaissances qu'il a acquises, quelqu'un qui va finalement régulièrement mettre en question,
01:45mettre en doute, mettre en débat ces connaissances-là. Et je crois que là, ce sont des
01:51« réflexes » de chercheurs assez classiques, cette espèce de doute systématique où on va aiguiser
01:59son sens critique. Ça, je crois que c'est une compétence majeure d'un leader et on l'acquiert
02:05au travers d'un DBA. Et puis, au-delà de ces éléments-là, je pense qu'un leader va naturellement
02:14mobiliser certains réflexes de chercheurs en cherchant de la preuve, en cherchant de la donnée,
02:20en cherchant des faits, qu'il va pouvoir avancer dans le cadre de l'exercice managérial,
02:26de l'activité managériale. Il va aussi avoir une capacité plus étoffée à argumenter,
02:36en évitant toute forme d'argument d'autorité, mais en étant dans une argumentation raisonnée,
02:41structurée, réfléchie, qui va chercher à convaincre finalement les équipes avec lesquelles
02:47il travaille. Et je pense que ces compétences-là, elles sont véritablement décisives. Et c'est ça,
02:54le passage de manager à leader, je pense. Et je crois que le DBA permet à des managers
03:01d'acquérir ces compétences-là. Et c'est la raison pour laquelle, en tout cas, c'est l'esprit
03:06du DBA que nous développons à l'école. On connaît la formule de De Gaulle et l'importance
03:12de la culture générale. Cette étape vers le doctorat, c'est bien ça. C'est l'acquisition
03:17d'une culture générale. Et le monde aujourd'hui appelle cette culture générale. Absolument. Et
03:21les managers doivent impérativement intégrer le fait que les connaissances, leurs connaissances,
03:29leurs expériences seront très vite obsolètes et qu'il faut les renouveler. Et pour les renouveler,
03:34il faut avoir une capacité à les renouveler. Et tout le monde n'a pas cette capacité-là. Et je
03:38pense que la recherche développe cette capacité chez des managers pour qu'ils deviennent finalement
03:43des leaders. Le doctorat, le nouveau must-have pour les professionnels. Merci Richard Soparno.
03:48Merci Jean-Philippe.

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