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Xerfi Canal a reçu Richard Soparnot, Directeur Général de l’ESC Clermont Business Schools, pour parler de l'enseignement supérieur.
Une interview menée par Jean-Philippe Denis.

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00:00Bonjour Richard Soparno. Bonjour Jean-Philippe. Richard Soparno, directeur général de l'ESC
00:13Clermont Business School, professeur de stratégie par ailleurs. Richard Soparno,
00:18nous allons discuter ensemble REE. Alors REE, ça va faire peur tout de suite. Dans les, on va se
00:24dire, return on equity, donc les entreprises, financiarisation, tout ça. Dans le monde de
00:29l'enseignement supérieur, quand on parle REE, on parle return on expectations, voilà. Et moi,
00:34j'ai envie de vous parler return on education, c'est-à-dire le retour sur l'éducation,
00:39le REE comme éducatif. Qu'est-ce que ça vous évoque, ce REE comme éducatif ? En fait,
00:46c'est une excellente suggestion que de penser de retour sur éducation. Au fond,
00:55quand on regarde un petit peu l'évolution des droits de scolarité sur les dix dernières années,
01:00on s'aperçoit qu'on a une inflation assez significative de ces droits de scolarité,
01:06puisque entre 2011 et 2023, en moyenne, il y a une augmentation d'à peu près 80% des droits
01:13de scolarité. À angle droit, se disent certains. Exactement, avec des pointes à 150, même 200%
01:19parfois. Et puis, la plus basse évolution sur dix ans, elle est à 30 ou 40%. Quand on regarde,
01:28à côté de ça, l'évolution des salaires à la sortie et puis des salaires à trois ans, force
01:35est de reconnaître qu'on n'a pas tout à fait la même évolution. En tout cas, elle n'est pas de
01:40même nature, ce qui forcément doit nous interpeller et doit interpeller en particulier les candidats,
01:47leurs parents, dans la réflexion à conduire quant à leur parcours académique et leur parcours
01:54éducatif. C'est la raison pour laquelle j'en appelle à un ROE optimal. En d'autres termes,
02:02viser des établissements qui vont procurer, qui vont disposer des mêmes caractéristiques que
02:11l'ensemble des acteurs du secteur, à savoir les accréditations internationales, les reconnaissances
02:16nationales, des positions satisfaisantes dans les classements, qui vont aussi faire le travail
02:21d'accompagnement professionnel des étudiants, faire le travail de mise en relation avec leur
02:26écosystème économique, qui vont proposer aux étudiants des opportunités à l'international,
02:32et en même temps, de comparer tous ces avantages, tous ces bénéfices-là, tous ces services,
02:39on pourrait dire, aux droits de scolarité qui sont pratiqués par les écoles. On peut rentrer
02:47dans les chiffres, on a parfois les droits de scolarité qui sont à 20 000 euros par an,
02:53et d'autres écoles, c'est le cas de l'ESC Clermont Business School, les droits de scolarité sont un
02:57petit peu au-dessus de 11 000 euros par an, ce qui est déjà significatif, ce qui est important. Et
03:02donc l'idée, c'est maintenant d'établir un rapport entre le coût de la scolarité et les bénéfices
03:10que l'étudiant va en obtenir. En d'autres termes, j'en appelle à une forme de vigilance quant à
03:20l'importance du retour sur éducation, les étudiants ayant à mon avis intérêt à privilégier une forme
03:28d'optimisation de ce ROE. Beaucoup se laissent un peu aveugler par la marque aussi, et finalement,
03:34on découvre a posteriori que la marque, ça coûte cher. Voilà, ça coûte cher et il y a des mauvaises
03:40surprises. Absolument. Donc, une petite alerte, on va dire ça comme ça, une petite alerte,
03:46mais donc à méditer. Exactement, c'est une position importante et en tant que parent,
03:52en tant qu'éducateur, je pense qu'il est important de sensibiliser les uns et les autres
03:59sur ces enjeux parce que l'éducation, évidemment, est un enjeu central, un enjeu de société,
04:05un enjeu décisif pour beaucoup, mais il ne faut pas verser dans une forme, dans une espèce de
04:12prisme ou d'adoration, de déification, on pourrait presque dire, de la marque et du
04:17classement. C'est important, mais ça ne saurait être le seul et unique critère de sélection.
04:22C'est très clair. Merci à vous, Richard. Merci, Jean-Philippe.

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