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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00Alors l'actualité à 13h39, c'est aussi Michel Barnier et Bruno Retailleau en déplacement à la frontière franco-italienne,
00:05au programme des échanges avec les ministres italiens en charge de l'immigration pour tenter de renforcer la coopération entre les deux pays.
00:12Et on va écouter justement Bruno Retailleau. Bruno Retailleau, souvenez-vous, il avait dit que l'immigration n'est pas une chance
00:17et il faut reprendre le contrôle, vous allez l'entendre, et pourquoi pas en s'inspirant du modèle italien.
00:22Le peuple français, mais aussi les peuples européens, nous demandent de reprendre le contrôle, un contrôle qui nous a échappés.
00:28Sur l'Italie, bien sûr, il faut s'inspirer. Pourquoi est-ce que la France, on ne le ferait pas avec d'autres pays ?
00:35Pour l'instant, c'est une opération qui débute, l'opération qui consiste à prendre des migrants en mer pour les transférer en Albanie.
00:42Nous, on a aujourd'hui, notamment sur les demandeurs d'asile, on a une règle constitutionnelle qui date d'ailleurs de 1946
00:51et qui nous dit, voilà, il faut examiner les demandes d'asile sur le sol français, donc on ne peut pas vraiment tout copier.
00:58Mais je pense qu'on peut s'inspirer des meilleures pratiques.
01:01Voilà, Bruno Retailleau, méthode ferme, Raphaël Stainville, il occupe le terrain.
01:07Oui, parce que ces derniers temps, on aurait pu penser que la seule question qui importait était la question budgétaire, celle du budget.
01:15Mais si Michel Barnier et Bruno Retailleau doivent avoir encore un soutien des Français, c'est précisément parce qu'ils ont,
01:25et notamment Michel Barnier dans son programme, expliqué que les questions migratoires étaient aussi une priorité qu'il fallait pouvoir régler.
01:36Et donc Bruno Retailleau, avant sur ce sujet, il le fait d'autant plus volontiers qu'il sait avoir le soutien des Français.
01:43Je crois que c'était le FIARO aujourd'hui qui publiait un sondage au DOXA et qui montre que même dans les rangs de l'ancienne majorité, en tout cas chez Renaissance,
01:52ils sont une immense majorité à vouloir des changements radicaux sur un certain nombre de critères sur lesquels avance le ministre de l'Intérieur.
02:01D'autant que le ministre de l'Intérieur négocie des accords avec des pays tels que l'Irak, le Kazakhstan ou l'Égypte
02:05pour y envoyer des étrangers impossibles à expulser dans leur pays d'origine.
02:10Ça, c'est une des pistes qui est évoquée par Bruno Retailleau.
02:12Non mais la réalité, c'est qu'il est en train de se passer sous nos yeux une révolution en Europe.
02:19Il y a eu un verrou psychologique qui a sauté là.
02:21Oui, vous me l'enlevez de la bouche.
02:24La parole des peuples européens est enfin en train, alors enfin peut-être parce qu'il est très tard et j'espère pas trop tard,
02:36enfin d'être entendue sans être démolie médiatiquement, moralement.
02:42Et donc, d'une certaine manière, l'Europe est en train de s'urbaniser.
02:48M. Orban...
02:49Vous l'avez pas un peu fort quand même ?
02:51Non mais c'est volontairement que je dis ça de manière un peu provocatrice, c'est vrai.
02:56Mais je me permets de vous indiquer que M. Orban était la bête noire de l'Europe.
03:03Tout le monde riait de lui, on le nazifiait.
03:07La Hongrie a été condamnée à une amende astronomique pour faire ce que maintenant tous les peuples...
03:15En tout cas l'Italie, le modèle italien a sans doute accéléré cette mutation psychologique.
03:21Regardez ce qu'on fait, ce qu'on dit, regardez ce que fait la Pologne, M. Tusk, c'est extraordinaire.
03:26Mais M. Tusk, M. Tusk est un modéré centriste, peut-être même à gauche.
03:33Il fait ce que ses prédécesseurs de droite polonais raillés voulaient faire.
03:41C'est un Emmanuel Macron polonais, un peu.
03:45Oui, ils ont la même matrice européiste.
03:50Il fait pareil, il fait la même chose.
03:53Et qu'aujourd'hui effectivement M. Tusk puisse remettre en cause le droit d'asile,
03:59qu'ils veulent suspendre le droit d'asile parce qu'il aurait été totalement dévoyé,
04:03c'est quand même une divine surprise que des dirigeants qui étaient tous alignés sur le même schéma immigrationniste,
04:12aujourd'hui sous la pression de leur peuple, en viennent à dire l'inverse et professer l'inverse de ce qu'ils professaient avant.
04:18Oui, c'est une bonne nouvelle.
04:20On va continuer à parler de l'immigration et de ce déplacement de Michel Barnier et de Bono Retailleau à la frontière franco-italienne.
04:26Et on a un auditeur, tiens, Guy, qui nous appelle, qui nous écoute. On va l'entendre dans quelques instants, tout de suite.
04:30Et comme Guy, vous pouvez aussi réagir au 01-80-20-39-21.
04:34Repint, il est 13h43.
04:36Et Michel Barnier et Bono Retailleau sont en déplacement aujourd'hui à Menton puis à Vintimi en Italie,
04:40dans le cadre de la lutte contre l'immigration irrégulière.
04:43Ils doivent rencontrer des ministres italiens pour établir un plan commun.
04:46Et on est avec Guy. Bonjour Guy.
04:49Oui, bonjour.
04:51Merci d'être avec nous en direct dans Repint 13h.
04:53Alors, vous habitez en région PACA, mais vous connaissez bien cette zone-là, puisque vous y avez habité.
04:57Oui, je ne suis pas loin de la frontière, c'est-à-dire à 60 kilomètres à peu près.
05:02Je n'en ai pas à Cannes, tout ça, c'est à côté, ce n'est pas loin.
05:05Et alors, à quel qu'heure pensez-vous de ce modèle italien ?
05:09Vous voulez que je vous dise ? Chaque fois qu'on va là-bas, quand on va deux ou trois fois par an,
05:13on n'est jamais contrôlé, rarement contrôlé.
05:15La dernière fois que j'étais, c'était en TER, vous savez, le train express régional.
05:20Au retour de 26 000 pour rentrer en France, on attendait le départ.
05:25Et la police des frontières, c'est bien.
05:27Elle est rentrée, elle a dû voir quelque chose de suspect.
05:30Elle a contrôlé, il y avait trois personnes qui étaient peut-être suspectes.
05:35Et quand ils ont contrôlé, ils ont sorti une feuille de chou.
05:39Alors, j'ai dit, c'était la police des frontières, vous voyez.
05:43Et je dis, c'est quoi ? Ils m'ont dit, c'est des photocopies, machin.
05:46Bon, ils ont fait descendre et après le train est parti.
05:49Alors, de temps en temps, il y a des contrôles comme ça.
05:51Mais il y a aussi en voiture.
05:53En voiture, ils ne peuvent pas contrôler les milliers de voitures qui passent tous les jours.
05:56Le problème, c'est que c'est de Schengen.
05:59Schengen, ça passe de tous les côtés.
06:01Donc, ils contrôlent.
06:03Et en plus, il faudra avoir des douanes volantes.
06:06Je me rappelle à mon époque, quand on allait quelque part,
06:08même s'il rentrait à 10, 15 kilomètres de la frontière,
06:10il y avait des contrôles, ça s'appelle la douane volante, je pense.
06:13Je ne sais pas si vous avez entendu parler de ça.
06:15Donc, notamment dans les zones montagneuses.
06:19En plus, quand je vais vous dire,
06:21par les zones montagneuses,
06:23ils peuvent passer à un moment donné,
06:25il y avait des volontaires,
06:28on les appelait des identitaires,
06:30tout ça qui a été dissous.
06:32C'était des volontaires, des nichons, etc.
06:34qui étaient contrôlés, vu le monde fluide de migrants qu'il y avait.
06:37Et ils ont été contrôlés, tout ça.
06:39Et après, la police les a fait déménager.
06:42Ils les ont interdits, quoi.
06:45Vous voyez, ce qu'il se passe actuellement,
06:48c'est que l'Espagne, c'est un gouvernement de gauche.
06:51Ils acceptent tout le monde,
06:53et de temps en temps, ils nous envoient pas mal,
06:55quand ils passent par l'Espagne, par Perpignan, tout ça.
06:58Et après, ils l'intéressent à l'Italie et la France.
07:00Merci beaucoup.
07:02Allez-y, allez-y.
07:03Merci Guy, en tout cas, pour ce témoignage concret.
07:06On a compris que vous habitiez pas loin de cette frontière italienne
07:09et vous constatez, effectivement, cette immigration clandestine régulière
07:12qui est difficile à enrayer.
07:13Mais d'ailleurs, ce qui est vrai,
07:15c'est que les flux, aujourd'hui,
07:17se sont quand même très largement taris
07:19entre l'Italie et la France.
07:22Les routes migratoires ont changé.
07:25Donc, qu'il s'agisse de Vintimi ou de Menton,
07:29il y a beaucoup moins de clandestins
07:32qui attendent pour passer la frontière,
07:34même si c'est vrai que les contrôles
07:36ne sont pas encore conséquents.
07:38Et que les routes ont varié
07:41et passent désormais par l'Espagne,
07:43les Canaries, avec Pedro Sanchez,
07:45qui est peut-être l'un des rares dirigeants européens
07:48qu'on évoquait tout à l'heure,
07:49qui, aujourd'hui, reste sur cette même idéologie immigrationniste
07:54et accueille à tout va
07:55ceux qui se présentent en Espagne.
07:5813h51, le dernier sujet que je voulais aborder avec vous,
08:01c'était l'examen du budget
08:02qui se poursuit donc à l'Assemblée,
08:04avec les droits de succession,
08:06la fiscalité avantageuse aussi,
08:08qui pourrait être durcie sur ce secteur.
08:10Je vous propose d'écouter justement Franck Aliziot.
08:13Il était invité de Pascal Praud ce matin
08:15et le député du Rassemblement National des Bouches du Rhône,
08:17et bien il revient justement sur ces droits de succession.
08:20Moi, j'ai envie de prendre le problème à l'envers.
08:22Tout le système de droits de donation et de succession
08:24qui doit être vu,
08:26ça fait des années et des années que tout le monde,
08:28y compris dans le programme d'un certain Emmanuel Macron en 2022,
08:31voulait baisser les droits de succession
08:33et les droits de donation.
08:35Donc, j'ai envie de vous dire,
08:36c'est les droits de donation et de succession,
08:38en général, qu'il faut baisser.
08:39Parce qu'aujourd'hui,
08:41l'écrasante majorité du patrimoine des Français,
08:43c'est dans la pierre.
08:44Donc, s'il fallait baisser dans un premier temps
08:47des droits de succession et de donation,
08:49ce serait sur la pierre.
08:50Je ne sais pas d'ailleurs s'il y a des pays
08:52où les droits de succession sont à zéro.
08:54Oui, à peu près la moitié des pays européens.
08:56En Italie, c'est pas taxé jusqu'à 1 million d'euros.
09:0080% des Français considèrent que moralement,
09:03c'est malsain cet impôt sur la mort.
09:05Voilà, taxer les droits de succession,
09:07taxer l'assurance-vie aussi,
09:09ça fait vraiment partie des amendements
09:11qui sont déposés.
09:12Donc, ça pourrait passer,
09:13ça impacte énormément de Français.
09:14Est-ce qu'on va pas un peu trop loin là ?
09:16Non, mais c'est certes que malheureusement,
09:18c'est la configuration de l'Assemblée nationale
09:20qui permet ce genre d'amendement,
09:24que ce genre d'amendement puisse être voté.
09:26Vous évoquiez l'assurance-vie,
09:29l'amendement est passé,
09:31c'était un amendement déposé
09:33par le Nouveau Front Populaire,
09:34et ils ont reçu le soutien
09:36d'un certain nombre de centristes
09:37qui militaient contre quelques mois,
09:41comme s'ils essayaient à tout prix
09:44de s'assurer la pérennité de cette Assemblée.
09:49Non, mais c'est désastreux.
09:50En revanche, on voit que les clivages
09:52gauche-droite sont très signifiants
09:55dans ces questions de droits de succession,
09:57d'assurance-vie,
09:59avec même le RN qui a beau se tarier
10:04d'être ni de droite ni de gauche,
10:05en la matière, se révèlent plutôt de droite,
10:08puisqu'ils préfèrent la transmission
10:12à l'égalitarisme dont se prévalent
10:15nombre de députés de gauche.
10:18C'est une bonne remarque de Raphaël
10:21en ce qui concerne le RN,
10:24parce que là, ça touche à la famille.
10:27Parce qu'il s'agit d'aligner la fiscalité
10:29de transmission des contrats d'assurance-vie
10:31après un abattement sur le modèle
10:32de celui qui va taxer les droits de succession.
10:35Ce que je veux dire,
10:37cette question-là, c'est une question
10:39philosophique et presque métaphysique.
10:42La gauche, d'une certaine manière,
10:45déteste la réussite,
10:47elle déteste la propriété,
10:50et elle préfère les assister.
10:54Je suis en train de questionner
10:58l'inconscient, notamment de l'extrême-gauche.
11:01Ça tourne autour de ça.
11:03Si on pouvait dépouiller
11:06celui qui travaille
11:08et celui qui réussit
11:10pour le donner
11:12à quelqu'un qui n'a rien,
11:14notamment parce qu'il n'a pas fait...
11:15Il n'y a pas que la gauche, il y a le modem aussi.
11:16On vient d'en parler.
11:18C'est quand même surprenant.
11:20Mais ces choses-là infusent par capillarité.
11:22Vous ne croyez quand même pas que l'idéologie gauchisante
11:24qui domine les propos depuis 50 ans
11:28n'a pas infusé dans les consciences
11:30et dans les inconscients ?
11:32Vous n'êtes pas surpris par la posture du modem,
11:34Jean-Paul Matéi ?
11:36Je vous assure que ça fait longtemps
11:38que je ne suis pas surpris
11:40par un certain centrisme, effectivement.
11:42Raphaël Stainville, sur la posture du modem.
11:44Je soulignais les incohérences
11:46du modem et du centre en général.
11:48Après avoir défendu
11:50à des droits de succession
11:54plus minimes,
11:56on voit les mêmes députés
11:58qui aujourd'hui, sous la pression
12:00du nouveau Front Populaire,
12:02finalement,
12:04vont dans le sens de la gauche.
12:06Effectivement,
12:08lorsque vous évoquez
12:10les droits de succession
12:12et que vous visez plus particulièrement
12:14les plus riches,
12:16il est de bon ton,
12:18à travers ce symbole,
12:20de trouver quelques gages de votre humanisme.
12:22Là, c'est la détestation de la réussite.
12:24Le riche, on le déteste
12:26parce qu'il a réussi.
12:28Et d'une certaine manière,
12:30c'est Proudhon,
12:32la propriété, c'est le vol.
12:34Ils ne sont toujours pas
12:36guéris de cette maladie-là.
12:38Est-ce que ce n'est pas le signe aussi qu'au-delà de ce budget
12:40et de tous ces amendements, on va aller chercher l'argent dans les poches
12:42des Français ?
12:44Au lieu d'aller chercher à faire des économies
12:46sur d'autres secteurs ou des
12:48dépenses publiques ?
12:50C'est tellement fou !
12:52C'est censé être exceptionnel,
12:54on n'a plus la sensation que c'est quelque chose qui va durer.
12:56Vous avez raison, et je vous l'ai dit
12:58la dernière fois, et je vous le répète
13:00maintenant, ils ont réussi
13:02à me faire détester l'impôt parce que
13:04je sais que l'impôt en plus,
13:06il ne va pas résoudre
13:08le problème des services publics,
13:10puisqu'on est le pays qui
13:12paye le plus d'impôts, et dont les
13:14gens sont le plus maintenant mécontents
13:16de leurs services publics. Il y a quand même un problème.
13:18Mais c'est
13:20précisément parce qu'aujourd'hui,
13:22après que Michel Barnier ait présenté
13:24son projet de budget,
13:26que le Parlement a
13:28la main libre, et que ce Parlement
13:30est constitué pour partie
13:32de députés, pour un tiers d'entre eux
13:34des députés de gauche, qu'on assiste
13:36à cette folie
13:40visant à imposer toujours plus,
13:42notamment les plus riches. Et ce sera forcément au programme
13:44d'Europe un soir, ce soir avec Pascal Delatour-Dupin,
13:46et 16h-18h, Cyril Hanouna.
13:48Bien sûr, on marche sur la tête. Merci les amis,
13:50à bientôt !

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