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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00Et on parle maintenant de cette bonne vieille ville d'Orléans. Orléans qui fait face depuis plus d'un an à un afflux de migrants inédit.
00:07Alors c'est la faute à un dispositif qui a été mis en place l'an dernier en vue des Jeux Olympiques.
00:12Paris devait être belle, sécurisée pour les Jeux. Du coup les clandestins, les sans-abri ont été évacués vers plusieurs régions, dont Orléans.
00:20Et le maire n'a jamais donné son aval. Les hébergements sont saturés. Je vous propose d'écouter le ras-le-bol de Serge Grouard, le maire d'Orléans.
00:28Les personnes arrivent, sont logées dans le meilleur des cas pendant trois semaines, et après il n'y a plus rien.
00:34Les campements sauvages, on en a eu. On en a eu à la gare, on en a eu en face de la cathédrale, devant l'hôtel de région.
00:41On a eu un certain nombre de faits. On a des comportements, on a de l'agressivité, on a ce genre de choses.
00:49On a par exemple de la mendicité agressive. Aujourd'hui on a des gens qui appellent le 115, qui n'ont pas de place, ou qui ne l'appellent d'ailleurs plus.
00:56Parce qu'ils savent qu'il n'y aura pas de place. J'ai dit qu'Orléans n'allait pas être Calais. Il y en a marre.
01:02Donc on dépense de l'argent pour vider la mer avec une petite cuillère.
01:05Voilà, c'est du Serge Grouard dans le texte, le maire d'Orléans. Et on a Émilie, tiens, qui nous appelle au 01-80-20-39-21.
01:11Bonjour Émilie.
01:12Oui, bonjour, bonjour à votre équipe.
01:15Vous vouliez réagir à celui de la colère qu'on vient de l'entendre de ce maire.
01:18Un peu à chaud. Il a entièrement raison. Parce que ce qu'il se passe malheureusement pour Orléans, qui représentait la province agréable,
01:32et bien après avoir subi en région parisienne, maintenant on dissémine dans les villes moyennes.
01:40Et tout ça, évidemment, toujours lié à cette immigration non contrôlée, et avec tout ce que cela entraîne.
01:49Des gens qu'on ne peut pas loger. Les maires, les départements, financièrement ils ne peuvent plus.
01:57Même les associations sont débordées, les associations qui viennent en soutien justement à ces sans-papiers.
02:02Oui, alors ces associations qui en général connaissent bien le droit et les soutiennent.
02:07Moi, j'ai eu le cas d'une personne qui a vu devant lui une personne étrangère obtenir un logement alors que cet homme avait toujours travaillé et qu'il se retrouvait dans la rue.
02:17Vous êtes parisienne ? Vous êtes en région parisienne ?
02:18Parisienne, oui. Et puis avec tout ce que cela engendre, dans ces villes moyennes malheureusement il n'y a plus de travail, le logement ce n'est pas toujours ça.
02:30Et bien, qu'est-ce qu'on en fait ? Oui, comme on voit dans un arrondissement de Paris, avec ces mineurs isolés qui traînent le soir dans les rues.
02:42Voilà. Donc c'est un problème et il devrait, je pense, être plus soutenu par l'ensemble des maires et même l'association des maires de France.
02:52Alors, on a un ministre de l'Intérieur qui essaie de faire ce qu'il peut, mais s'il n'y a pas de soutien derrière.
02:57Alors là les gens vont, parce que quand on en parle de loin c'est très facile, c'est comme toute chose qu'on traverse dans la vie, quand on n'est pas touché on ne peut pas comprendre.
03:08C'est du concret. Merci beaucoup Émilie, merci pour votre témoignage et continuez à nous écouter à Paris sur Europe 1.
03:15Merci beaucoup Émilie. Olivier d'Artigolles, on a l'impression qu'effectivement cette opération, j'allais dire placenet à Paris, ce n'est pas le mot, mais on voulait que Paris soit belle
03:24Pour accueillir les jeux, que ce soit joli. Résultat des courses, Orléans ça sature et surtout c'est du provisoire qui dure.
03:32Non mais rien ne va dans cette affaire, on comprend la colère du maire d'Orléans parce que ce n'est pas la première fois qu'il tire la sonnette d'Arlem, que s'est-il passé sans que l'État
03:43Ça s'est fait en Katimini. Oui, sans que l'État, ce qui se fait d'habitude en termes de politique publique entre les différents acteurs,
03:50prennent contact avec le maire, avec la municipalité pour voir s'il y a quelque chose de possible en termes d'accueil de migrants.
03:58Le maire se retrouve devant le fait accompli sur plus de 700 personnes depuis 18 mois, 700 migrants qui arrivent à Orléans, sans que l'État ne se charge de l'accueil, de la prise en charge.
04:11Donc véritablement c'est ni fait ni à faire et avec bien évidemment une population locale qui se trouve devant le fait accompli et avec les difficultés que cela peut occasionner
04:21parce que des migrants qui arrivent là sans connaître rien, sans avoir de prise en charge bien sûr, ça ne peut qu'alimenter des processus qu'on connaît et qui mettent en difficulté l'ordre public
04:32avec de la mendicité comme le dit M. Le Maire agressive. Donc il n'y aura pas d'accueil satisfaisant et de politique d'insertion, d'accueil si nous ne remettons pas la main sur notre politique migratoire.
04:50En gérant ces flux, en les décidant, en remettant la main donc sur qui rentre, qui ne rentre pas parce que sinon il y aura une crise en effet de l'accueil.
04:59Parce que les sites d'hébergement, effectivement la compétence est saturée, il n'y a pas de corlée, Yves-Henri Aufol.
05:03Ça reflète la formidable irresponsabilité, la formidable hypocrisie de ce gouvernement-ci et enfin de tous ceux, de tous les idéologues qui ont pu inspirer à cette société ouverte
05:14qui naturellement se flattent de leur humanitarisme en accueillant tout le monde et ensuite en se déchargeant de ceux-ci dans des communes qui n'ont rien demandé.
05:22Et en plus, en avouant à travers les Jeux Olympiques que ces populations-là sont des populations répulsives pour la majorité d'entre eux.
05:29Nous avons tous applaudi effectivement à la grande sérénité d'une société multi-ethnique lors des Jeux Olympiques,
05:36en oubliant de dire pour ceux qui applaudissaient et qui disaient qu'ils avaient raison de vouloir défendre ce modèle-là,
05:41que ce modèle-là n'a été possible précisément que parce que la République s'est débarrassée de tous ceux qui sèment la pagaille
05:48et qui a décidé effectivement d'évacuer ces gens-là dans des cités paisibles.
05:53Et donc c'est pour ça que je parle d'irresponsabilité et d'hypocrisie.
05:56Et on voit de plus en plus aujourd'hui, et d'ailleurs ça va être un défi que M. Retailleau va devoir répondre,
06:06on voit de plus en plus que cette immigration devient non pas seulement une immigration invasive,
06:11mais une immigration parfois agressive et une immigration qui prend de mon point de vue de plus en plus des allures d'une contre-colonisation.
06:19C'est-à-dire qu'il y a un véritable phénomène de submersion qui est à l'œuvre, qui n'est pas nouveau, comme on l'a déjà décrit,
06:25mais qui maintenant montre l'abandon de l'État qui lui-même n'arrive plus à gérer ses propres générosités, si je puis dire,
06:32et qui se dégage maintenant sur d'autres communes en oubliant que la montée de ce que l'on appelle le populisme,
06:39c'est-à-dire en fait la montée de la colère des gens, est due très précisément à ces genres de politiques laxistes.
06:4476% des Français, aujourd'hui c'est un sondage Paris Interactif, 76% des Français se disent inquiets de l'immigration.
06:50L'immigration maintenant envahit tous les esprits et le gouvernement et Emmanuel Macron et toute la bien-pensance qui l'habite
06:57continuent à dire qu'il faut que la France s'ouvre au monde.

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