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Selon les informations de BFMTV, le Rassemblement national souhaite profiter de sa niche parlementaire du jeudi 31 octobre pour proposer une abrogation de la réforme des retraites. Pour faire voter leur texte, le parti de Marine Le Pen met la pression à ses adversaires, notamment les députés de gauche qui souhaitent également voir le texte abrogé.

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00:00La réforme des retraites peut-elle être abrogée ? La question se pose parce que le Rassemblement National veut proposer cette abrogation lors de sa niche parlementaire.
00:09De quoi s'agit-il ? Philippe Ballard, bonsoir, expliquez-nous, député RN de l'Oise, c'est quoi cette niche parlementaire et quand le débat sera-t-il posé à l'Assemblée ?
00:17Alors une niche parlementaire, ça consiste tout simplement de 9h à minuit à voir l'ordre du jour qui appartient à un groupe.
00:27En l'occurrence, le RN étant le groupe le plus important, la première niche nous est attribuée, donc nous proposons, et chaque groupe peut le faire, des propositions de loi.
00:37Et la première proposition de loi que l'on présentera consiste donc, ça se présente comme ça, en une abrogation de cette funeste réforme des retraites qui a amené l'âge légal à 64 ans et on a augmenté les cotisations également.
00:55Donc on veut tout simplement revenir dessus. Il n'y a rien d'autre, ce n'est pas le projet de la réforme des retraites de la présidentielle de Marine Le Pen de 2022 parce que là, on n'aurait pas assez de revenir en arrière, 62 ans, âge légal, 42 ans pour les annuités.
01:12Vous avez une majorité pour faire passer votre proposition de loi ?
01:15Alors, ça ne vous a pas échappé, on est 126 députés à l'Assemblée Nationale, avec nos alliés siotistes, nous sommes 143.
01:21Ils l'avoueront ?
01:23Alors, nos alliés siotistes, pas sûr. Non, non, mais ils ont une vision légale, ce n'est pas des clones, mais ils l'ont déjà dit.
01:28Mais ce sont des alliés, ce ne sont pas des clones. Voilà, chacun...
01:33Donc il y a une liberté de vote ?
01:34On est d'accord sur 90% de la libéralité française.
01:39Donc ils vous manquent quand même pas mal de voix.
01:40Voilà, mais on regardera de l'autre côté de l'hémicycle et on a cru comprendre que le Nouveau Front Populaire n'était pas favorable non plus à cette réforme.
01:48Donc, s'il y a une constance politique, si on ne veut pas mentir perpétuellement aux Français, je pense que le Nouveau Front Populaire pourrait voter cette abrogation lors de la niche fiscale du 31 octobre.
02:01C'est pour ça que je regardais par là.
02:03Daniel Simonet, bonsoir, député écologiste et social de Paris.
02:07Vous êtes aussi pour l'abrogation de cette réforme des retraites, vous l'avez dit et redit avec vos amis de gauche pendant notamment la campagne législative.
02:14Est-ce que vous êtes prête à voter cette abrogation, cette niche parlementaire ?
02:19Alors, il n'y a pas encore de position des différents groupes du Nouveau Front Populaire, donc je n'ai pas à donner mon avis personnel.
02:28Vous attendez la ligne du parti ?
02:30Non, j'aime bien, vous savez, moi, vous savez très bien que j'ai été purgée il y a peu de temps par les insoumis, donc j'ai toujours été une femme très libre, mais j'aime bien aussi la réflexion collective.
02:43Ce n'est pas un non a priori, vous dites ?
02:45Ce qu'il faut d'abord reprendre dans l'ordre, c'est que sur la question de cette réforme des retraites funeste à 64 ans, c'est bien la NUPES à l'époque qui était pleinement impliquée à la fois dans la bataille parlementaire,
03:00le Rassemblement National était très absent de la bataille parlementaire dans l'hémicycle, et dans la rue, soyons clairs, c'était à la fois les composantes de gauche et l'intersyndical très soudés dans ce bras de fer contre le gouvernement.
03:15La question qui se pose pour l'abrogation de la réforme des retraites, c'est surtout, est-ce qu'on se fait plaisir sur un vote un jour, ou est-ce qu'on essaie de faire en sorte que l'abrogation puisse avoir lieu ?
03:28Parce qu'un vote dans l'hémicycle à l'Assemblée Nationale ne suffit pas à abroger la réforme des retraites.
03:32Non, parce que le texte, il passe à l'Assemblée Nationale, ensuite il doit être présenté au Sénat, ensuite il doit être remis à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale, enfin voilà, le parcours d'un texte législatif.
03:44Mais le dernier mot va à l'Assemblée Nationale.
03:46Le dernier mot va à l'Assemblée Nationale, le premier mot aussi, mais il faut aussi que ça passe au Sénat.
03:50Or, c'est le Nouveau Front Populaire, qui à la fois a des groupes à l'Assemblée Nationale et au Sénat, donc est en capacité de faire le cheminant d'un texte de loi, première chose.
04:00Deuxièmement, il faut aussi avoir bien conscience qu'une abrogation de la réforme des retraites à 64 ans pour arriver à 62 ans, moi je serais même favorable à ce qu'on arrive enfin au retour à la retraite à 60 ans,
04:13nécessite de prendre en compte aussi la question du financement.
04:15Ce matin, à l'Assemblée Nationale, nous avons eu des travaux très intéressants, un colloque organisé par à la fois le président Éric Ockrel de la Commission des Finances et le rapport général du budget, M. de Courson,
04:28et c'était un colloque sur le financement des retraites, dans lequel nous avions à la fois les représentants du COR, du Conseil d'Orientation des Retraites,
04:38nous avons également eu des représentants syndicaux, patronaux et salariés, et ainsi que des économistes.
04:44Et finalement, ce que j'en retiens, c'est qu'il n'y a pas en soi de gros problèmes de financement des retraites.
04:50Si, par exemple, nous acceptions d'augmenter de 0,15 points pendant 7 ans les cotisations, c'est totalement financé.
05:01Donc ça, c'est Michael Zemmour, par exemple, qui le dit.
05:04– Oui, mais pour augmenter les cotisations, il faut dire aux Français qu'ils ont un peu moins de salaire à la fin du mois.
05:08– Oui, de 0,15 points, c'est-à-dire que…
05:10Et, en fait, quand on leur demande « est-ce que vous préférez cela ou bien travailler 2 ans de plus ? »
05:14Ben, généralement, on préfère s'assumer…
05:16– Bon alors, là, vous noyez un peu le poisson, mais ce que je note, c'est que ce n'est plus un non affirmatif.
05:19– Non, je ne noie pas le poisson, parce que j'étais terminée par là. Là où je ne veux pas noyer le poisson.
05:21Là, c'est éjecté, par exemple.
05:24– Madame Simonnet, la gauche a toujours dit, jusqu'à présent,
05:26pas question de voter avec le Rassemblement national, quelle que soit la proposition.
05:32Là, je vois quand même que vous dites « on attend de voir ce que vont dire les groupes ».
05:35Je voudrais vous faire écouter ce que disait…
05:37– Je peux terminer quand même mon explication.
05:39– Oui, mais je voudrais vous faire écouter Alma Dufour qui semble dire aussi
05:41« pourquoi pas écouter un député également de gauche ? »
05:45– Moi, à titre personnel, je pourrais, bien sûr.
05:47Il ne faut surtout pas les déprimer encore plus qu'ils le sont aujourd'hui.
05:49Nous sommes le vrai camp du progrès social, ce sont des escrocs.
05:53Il n'y a aucune raison qu'on leur laisse remporter le poing.
05:56Alors que, pardon, vous dites qu'on a tout fait pour soi-disant faire adopter la réforme.
06:03Mais nous, qui était en train de manifester avec les grévistes ?
06:05Qui a dormi sur les raffineries avec les grévistes de Total ?
06:08– Qui a voté, madame Alma Dufour ?
06:09– Quand ils essayaient d'obtenir justice par rapport à la réforme des retraites ?
06:12Qui a collecté un million d'euros pour sauvenir les grévistes ? C'est nous.
06:16– Voilà, Alma Dufour et Christophe Barbier-Bonsoir qui dit « pourquoi pas ? »
06:20Ça a changé quand même depuis quelques mois là.
06:22– Oui, on voit bien que l'étau des deux extrêmes se resserre sur le gouvernement central.
06:26Et ce gouvernement a une majorité tellement hétéroclite, tellement fragile,
06:29et il est tellement en désaccord avec lui-même, avec ses composantes
06:32sur tous les sujets économiques et sociaux, que ça donne la tentation,
06:36et bien en effet, parfois, de peut-être rassembler des votes qui n'aboutiront pas.
06:40Parce qu'en effet, la mécanique parlementaire est très longue.
06:42– Et si ça aboutissait ?
06:43– Mais qui permettrait de faire subir un échec majeur à ceux qui sont partis dans les retraites à 65-67.
06:47– Imaginez-nous en faisant un peu de petite fiction.
06:49On abroge la réforme des retraites, qu'est-ce qui se passe-t-il ?
06:51On repart donc qu'on est à 62 ans.
06:53– Il faudrait pour ça tout un circuit parlementaire, donc on n'y est pas.
06:56Et en effet, ça veut dire que c'est la loi précédente qui s'applique.
06:59Puisque ça serait une abrogation de ce qui a été voté sous Élisabeth Borne,
07:03ça ne serait pas une nouvelle loi.
07:04On reviendrait quelque part à des calculs plus anciens.
07:07– Sauf que se poserait à nouveau la question du financement,
07:10puisque la réforme des retraites a été faite en partie pour pouvoir financer le système.
07:14– Oui, elle se pose déjà.
07:15La retraite est déjà insuffisante en termes seulement comptables,
07:17donc il faut remettre tout ça à plat.
07:19Certains pensent qu'il faut ressortir le projet de retraite à points de 2019,
07:22d'autres qu'il faut travailler uniquement sur les critères arithmétiques
07:25et aller vers 69 ans, comme nos voisins allemands ou d'autres pays européens.
07:29Donc ça c'est pour la présidentielle 2027.
07:31– Mais là, en ce moment, on est en train de faire un budget
07:33pour rassurer les marchés et ceux qui nous prêtent de l'argent.
07:36Si la réforme des retraites est abrogée, Philippe Ballard, je me tourne vers vous,
07:40vous allez faire paniquer les marchés.
07:41– Et Bruxelles.
07:42– Et Bruxelles.
07:43– Oui, on fait ça alors là.
07:44– Ça ne va pas nous faire de rêve.
07:45– On a besoin de l'argent des banques.
07:47– Cette réforme, elle est injuste, inefficace et brutale.
07:51Elle est rejetée par une immense majorité des Français.
07:53– Mais le retour en arrière n'est pas rassurant non plus.
07:55– Sur le financement, parce que ce qu'il faut savoir quand même,
07:57c'est que, et on est parmi les plus mauvais d'Europe voire du monde,
07:59il y a une personne sur deux qui prend sa retraite, qui est encore en activité.
08:03Les autres, ils sont sortis du marché du travail.
08:05Ils sont en invalidité, ils sont au chômage.
08:08Donc, pour les déficits et la dette, tout ça c'est à somme nulle.
08:12Parce que les indemnités, c'est des cotisations, ce sont des impôts,
08:16ce sont des taxes.
08:17Et puis, je vous ai amené cette proposition de loi,
08:19parce que tout est marqué noir sur blanc.
08:21On se réfère à des rapports, notamment du CORE, mais pas que,
08:23qui nous montrent que la réforme de 2023 est tout simplement pas suffisante.
08:29– Oui, mais en arrière, c'est pire, pardon M. Ballard.
08:32Vous venez de démontrer que, justement, si on est en arrière, ça sera pire.
08:36– Les gens qui sont en invalidité ou au chômage,
08:38ils seront tout simplement à la retraite.
08:40Donc, c'est une somme nulle pour les caisses de l'État.
08:42Et puis après, faire de la politique, c'est faire des choix.
08:44Oui, on avait chiffré, au moment de la présidentielle de 2022,
08:47c'était à un coût financier de 9 milliards d'euros.
08:50À côté de ça, il y a des dépenses, mais si vous vous référez au contre-budget,
08:56c'est le PLFSS, c'est le budget de la Sécurité Sociale.
08:59Si vous vous référez tout simplement à notre contre-budget,
09:03présenté il y a quelques jours, notamment par Jean-Philippe Tanguy,
09:06on fait des économies sur les dépenses, et les économies structurelles.
09:11Alors, Pelmel, c'est notre contribution au budget de l'Union Européenne,
09:14sur l'immigration, sur la fraude fiscale, sociale,
09:17sur toutes ces agences diverses et variées,
09:19qui nous coûtent à Poyandin, comme l'aurait dit quelqu'un,
09:21des milliards d'euros.
09:23Donc, on fait des économies par ailleurs, et c'est un choix politique.
09:25Oui, on permet à ceux qui ont commencé à travailler jeunes,
09:30de partir en étant à peu près en bonne santé.
09:32C'est quand même pas demander la lune.
09:34– Donc, la France peut se permettre ce que tous les autres ne font pas ?
09:36Vous êtes complètement hors sol, M. Ballard, pardon.
09:38Il n'y a pas un pays en Europe qui dit ce que vous racontez.
09:41– Pour lutter efficacement contre ce problème,
09:44il faut s'attaquer au taux de productivité.
09:460,1%, c'est le gain de taux de productivité de l'économie française depuis 2017,
09:51contre tous les autres pays de l'Union Européenne,
09:53le taux de productivité, c'est quand même ce qui fait la richesse du pays.
09:57Deuxième problème, et pas des moindres, c'est le taux de natalité.
10:00Parce que là, on regarde, on est un peu comme le nez,
10:02vous savez les chiens dans une voiture, ils ont le nez sur la vitre,
10:05mais il faut se projeter à 20, 25, 30 ans.
10:08On n'a jamais fait aussi peu d'enfants.
10:10– Donc, il faut de l'immigration pour stimuler la natalité ?
10:12– Non, on peut faire une politique familiale,
10:14on ne va pas obliger, ça serait complètement stupide,
10:16c'est juste mettre en place une politique…
10:18– Alors, comment vous faites ?
10:19– Il y a un désir d'enfant.
10:20– En fait, c'est un peu des magos que vous faites.
10:21– Non, pas du tout, au moment de la réforme des retraites,
10:23au moment de la réforme des retraites, on avançait,
10:27toutes ces études montrent qu'il y a un désir d'enfant dans le pays,
10:29sauf que les couples ne font pas d'enfants parce que c'est compliqué,
10:33parce qu'il n'y a pas une vraie politique familiale.
10:35Donc, ce sont les deux piliers à s'y attaquer,
10:39mais d'urgence totale et absolue.
10:41– Donc, finalement, vous vous retrouvez dans les propositions un peu des magos ?
10:45– Non, ce n'est pas des magos, ce n'est pas des magos.
10:47– Le Rassemblement National…
10:49– Alors, juste une phrase, je vous laisse parler, collègues.
10:51Non, mais ce qui est des magos, c'est de laisser,
10:53depuis des années, des années, des années, laisser aux Français,
10:56que c'est en serrant la vis, en serrant la ceinture, qu'on y arrivera.
11:00Non, mais il y a de l'argent à aller chercher aussi ailleurs,
11:02il y a des réponses, mais il y a aussi de l'argent à aller chercher ailleurs.
11:04– Aujourd'hui, on vit plus longtemps, donc c'est normal de travailler un peu plus longtemps.
11:07Enfin, pardon, mais dans tous les pays, ça se fait comme ça.
11:09Et en fait, la France, vous écoutez,
11:11tu es une espèce d'un îlot qui ne doit pas regarder comment ça se passe ailleurs
11:16et qui propose des choses qui ne tiennent pas.
11:19Vous ne financez pas, sauf en augmentant les cotisations.
11:21– Alors, justement, on va prendre la question de l'action du financement.
11:23Moi, je pense que, vraiment, le Rassemblement National
11:25est dans l'imposture la plus totale,
11:27parce que, d'abord, sur la question des retraites,
11:29on n'arrive pas à les suivre.
11:30Entre ce qu'avait pu dire Marine Le Pen à la présidentielle,
11:33ce qu'a pu dire M. Bardella le coup d'après,
11:36ensuite, ce que le groupe dit,
11:38enfin, je veux dire, on nage à chaque fois dans des vagues contraires
11:43où on ne sait plus, alors tantôt il faut partir à 60 ans,
11:48tantôt il faut partir à 62 ans, tantôt il faut revenir.
11:50Enfin bon, on est complètement perdus.
11:52Par contre, il y a une constance dans le Rassemblement National,
11:55il y a une constance qui est, à chaque fois, de s'attaquer aux cotisations sociales.
11:59Le Rassemblement National a voté contre tous nos amendements
12:02et nos propositions depuis deux ans,
12:04sur la hausse du SMIC, sur la hausse des salaires,
12:08parce qu'à chaque fois, il disait,
12:09il faut baisser ce qu'ils appellent, eux, les charges
12:12et ce que nous, nous appelons les cotisations sociales,
12:14qu'elles soient payées par les salariés ou qu'elles soient payées par les employeurs.
12:17Or, c'est ce qui finance notre système de retraite.
12:19Je vous donne un exemple de ce qui a pu être dit.
12:22En mettant à contribution tout ce qui est les primes, les intéressements,
12:25eh bien, on pourrait avoir tout de suite 2,2 milliards d'euros.
12:28Vous voulez taxer les primes et les intéressements des salariés ?
12:30Oui, pour augmenter les cotisations.
12:31Et vous voulez qu'on pense que le pouvoir d'achat augmente ?
12:32Vous faites l'égalité salariale femmes-hommes.
12:35Vous êtes contre l'égalité salariale femmes-hommes ?
12:37Non, ça ne se décrète pas visiblement, sinon on l'aurait déjà fait.
12:40Mais visiblement, le gouvernement n'a jamais voulu
12:42véritablement imposer l'égalité salariale femmes-hommes.
12:44Comment vous faites pour l'imposer ?
12:45Eh bien, écoutez, c'est simple.
12:47On propose une contribution sur les entreprises qui discriminent,
12:51c'est-à-dire celles qui ont démontré dans les chiffres sur l'indice
12:54égalité femmes-hommes qu'elles ne respectaient pas la loi,
12:56eh bien, elles payent plein pot.
12:58Et je vais vous dire qu'à ce moment-là, on aura une augmentation
13:00des entreprises qui essaieront d'arrêter les inégalités femmes-hommes.
13:04Eh bien, l'égalité salariale femmes-hommes,
13:06ça ramène 6,5 milliards d'euros en plus.
13:09Sauf si les entreprises arrêtent d'embaucher des femmes, c'est le risque.
13:12Vous avez comme ça un certain nombre de mesures
13:15qui peuvent être prises et qui vont bien au-delà de la somme nécessaire.
13:20Mais, ça veut dire qu'on accepte l'idée du salaire socialisé.
13:24Et l'URN est totalement opposée à cela.
13:26Et que nous dit, je termine juste, les organisations syndicales.
13:29Les organisations syndicales, sur ce débat sur les retraites,
13:32nous ont dit la chose suivante.
13:33Bon, on sait qu'il y a plusieurs niches,
13:34puisque vous avez le nouveau Front Populaire,
13:36qui va avoir la niche de la France Insoumise,
13:39quelques semaines après celle de l'URN.
13:41Et où, là, vous aurez également une proposition
13:44de loi d'abrogation de la réforme des retraites.
13:46Eh bien, les organisations syndicales comme la CGT,
13:48elles disent deux choses.
13:49On préfère une proposition de loi dont on est sûr
13:51qu'elle fera le chemin jusqu'au Sénat
13:53et qu'elle pourra continuer et pour aboutir.
13:55Et qu'elle puisse, en plus, assumer un financement.
13:59Et que ce ne soit pas simplement le coup de conne démago
14:02de ceux qui n'étaient absolument pas en soutien aux salariés
14:04pendant le bras de fer.
14:05Est-ce que, pour les retraites,
14:06est-ce que, comme vous voulez fiscaliser les revenus
14:08des salariés les mieux payés,
14:10vous accepteriez d'écrêter les retraites les plus élevées ?
14:14Il y a beaucoup de petites retraites,
14:15mais il y a aussi des retraites confortables.
14:16On voit que certains retraités, une partie,
14:18vivent mieux que les actifs aujourd'hui.
14:19Ils vont gagner plus de pouvoir d'achat.
14:21C'est d'ailleurs unique aussi, pareil en Europe.
14:23C'est unique en Europe.
14:24Est-ce que vous diriez à ces retraités aisés,
14:25faites un effort,
14:26il va y avoir une cotisation peut-être temporaire,
14:28mais pour financer le système ?
14:31Écoutez, je crois qu'il y a déjà par ailleurs des flafonnements.
14:33Et la vérité, c'est que vous avez quand même
14:34un impôt sur le revenu.
14:35Nous, on propose 14 tranches d'impôt sur le revenu
14:39et de manière beaucoup plus progressive.
14:40Donc là, la mise à contribution des hauts revenus,
14:43vous le faites par ce biais-là.
14:44Sur la question que vous posez précisément sur les retraites,
14:47la vérité, c'est que ce n'est pas les hautes retraites,
14:49les plus hautes retraites,
14:50qui posent des problèmes en termes de répartition.
14:53Le problème n'est pas là.
14:54On pourrait ne pas les revaloriser, par exemple,
14:55comme c'est prévu pour toutes les retraites.
14:57Dire simplement que c'est le tiers supérieur
14:58qui n'est pas revalorisé.
14:59C'est un faux débat.
15:00Regardez, le gouvernement,
15:01quand il décide de retarder la revalorisation des retraites,
15:07c'est honteux parce que c'est sur des sommes,
15:10au final, pas si conséquentes que ça.
15:12C'est 4 milliards.
15:134 milliards, excusez-moi.
15:14Mais enfin, je veux dire,
15:15regardez toutes les mesures que nous avons proposées,
15:17que nous avons adoptées en commission des finances
15:20pour taxer les dividendes,
15:22pour taxer les hauts revenus,
15:24pour taxer les entreprises,
15:27les super-prochies et les super-dividendes.
15:29On retrouve des sommes bien plus importantes
15:31parce que là, il y a une concentration
15:33de prochies et de bénéfices bien plus importante.
15:35Quand sera examinée votre proposition ?
15:37Le 31 octobre.
15:38Le 31 octobre.
15:39Mais il y aura, en 30 secondes, même pas,
15:42même pas, on n'a jamais,
15:44entre le projet de Marine Le Pen, Jordan,
15:46Bardail et la législative, c'est le même.
15:47C'est tout simplement ce qu'on travaillait
15:49entre 17 et 20 ans.
15:51C'est 40 annuités.
15:52On peut partir à 60 ans.
15:53Mais si, c'est noir sur blanc.
15:55Je vous l'envoie tout à l'heure,
15:56on se retrouve à la soirée.
15:57Je vous le donne.
15:58C'est 42 annuités.
16:01Absolument.
16:02Mais ce n'est pas caché.
16:03Mais ce n'est pas caché.
16:04Ce n'est pas caché.
16:05On dit tout simplement les choses.
16:06Si vous commencez à travailler
16:07parce que vous avez fait des études,
16:08mais vous aurez la chance de travailler.
16:11Quand il fait froid, d'hier,
16:13dans un bureau chauffé,
16:14et quand il fait chaud l'été,
16:16dans un bureau où il y aura la climatisation.
16:18Il y a 9 ans d'écart entre un ouvrier
16:21et un cadre supérieur.
16:22Donc si on commence à travailler plus tard,
16:24on part plus tard,
16:25c'est tout à fait normal.
16:26On verra si la gauche vote
16:28votre proposition d'abrogation.
16:30C'est la question inverse.
16:31Rendez-vous le 31 octobre.
16:32La niche du nouveau Front Populaire
16:34et de la France Insoumise
16:35sera un mois plus tard.
16:36Et elle, au moins,
16:37elle aura une chance de faire son chemin.
16:39On dit oui.
16:41Nous, on n'est pas sectaires.
16:43C'est juste la seule différence.
16:44Chacun jugera.
16:45Nous, on n'est pas des magots.
16:46On est conséquents.

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