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Plusieurs députés du camp présidentiel proposent de céder 10% des participations de l'État dans des entreprises cotées pour réduire la dette de la France et éviter d'augmenter "massivement l'impôt sur les bénéfices" des entreprises.

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Transcription
00:00D'abord, je ne crois pas que le rôle de l'État soit au même titre qu'une banque ou un club financier d'investir et d'attendre des dividendes.
00:08Il y a des participations qu'on a le droit d'interroger. Je trouve ça sain d'interroger le périmètre de l'État actionnaire.
00:14D'ailleurs, j'en profite pour vous dire que tous les dividendes ne sont pas en hausse, parce qu'on a l'impression que c'est la poule aux œufs d'or.
00:20Regardez sur les dix dernières années les dividendes qu'on a perçus d'orange, par exemple, qui sont en baisse de 6 à 7 %.
00:28Deuxièmement, c'est quelque chose d'important quand même de rappeler que diminuer la dette, c'est aussi diminuer la charge de la dette.
00:37Et ce que nous permettrait cette proposition, je le redis, c'est d'éviter l'augmentation de l'impôt sur les sociétés.
00:43Nous n'avons jamais nié que si on vend à peu près aux alentours de 10 % des participations, il y a à peu près 2,3 milliards d'euros de dividendes en tout de ces participations.
00:56On perdrait donc aux alentours de 200 millions de dividendes.
01:00La question que je pose avec Gérald Darmanin et Mathieu Lefèvre, c'est combien va coûter aux entreprises et à la Maison France l'augmentation de l'impôt sur les sociétés ?
01:08On sait qu'on perdrait 200 millions de dividendes, mais combien va coûter le 180 degrés qui est proposé par le gouvernement sur l'augmentation de l'impôt sur les sociétés ?
01:19Combien de destruction d'emplois et combien d'entreprises vont aller se fiscaliser ailleurs ?
01:24Le patron du MEDEF craint d'ailleurs qu'on entre en récession à cause en partie de ce budget.
01:30Le patron du MEDEF a raison puisqu'il est un homme sérieux et que c'est écrit noir sur blanc par le Haut Conseil des Finances Publiques qu'il y a un impact dit récessif.
01:40Moi je dis une chose sans pointer aucune entreprise, pourquoi ?
01:44Puisque vous avez dit à juste titre que c'est un one-shot, bref c'est un fusil à un coup.
01:49Mais c'est la même chose pour l'impôt sur les sociétés, c'est un fusil à un coup.
01:53Donc quitte à choisir un fusil à un coup, je préférerais que l'Etat se déleste un peu plutôt que d'aller mettre en péril la fiscalité de nos entreprises.
02:02Et je trouve que, encore une fois, je sais qu'il y a des débats au plan budgétaire, c'est plutôt sain.
02:07Il y a derrière ça une question éthique, et je ne vous embête plus après.
02:11Est-ce qu'il est normal que notre Etat ait beaucoup plus de participation publique au niveau central que l'Allemagne, que l'Angleterre ?
02:18On doit interroger ces participations. Je vous pose une question, que fait l'Etat dans le casino d'Aix-les-Bains ?
02:24C'est une question. Je ne dis pas qu'il n'a rien à y faire, je dis qu'il est indispensable de se poser la question.

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