Le secrétaire d’État à la Citoyenneté et à la Lutte contre les discriminations, Othman Nasrou, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Othmane Asrou. Bonjour Romain Désarbre. Merci d'être avec nous, invité de la grande interview européen CNews, secrétaire d'État en charge de la citoyenneté
00:07et en charge de la lutte contre les discriminations. On va en parler
00:11également. On va balayer comme tous les matins tous les sujets d'actualité et notamment une actualité qui vous concerne au sujet des titres de séjour.
00:20Avant d'accorder d'un titre de séjour à un étranger, vous voulez augmenter le niveau d'exigence,
00:25augmenter le niveau des critères d'intégration que sont la langue française et la maîtrise des valeurs républicaines.
00:31Vous êtes attaqué à ce sujet parce qu'on est trop laxiste aujourd'hui ?
00:35Nous devons être plus exigeants en matière d'intégration.
00:37Nous le devons parce que se joue derrière cette question la cohésion, notre pays, notre capacité à former un seul pays où on partage tous ensemble
00:44un certain nombre de valeurs, un certain nombre de principes, une langue.
00:48Et nous le devons aussi pour ceux qu'on accueille parce que si nous ne sommes pas exigeants, en réalité c'est une fausse générosité
00:54qui consiste à en faire des citoyens, des habitants de seconde catégorie qui n'ont pas le même accès
01:01au droit à nos services publics parce que, par exemple, ils ne maîtrisent pas suffisamment bien la langue et donc il faut qu'on arrête
01:06cette hypocrisie. Nous devons être beaucoup plus exigeants en matière d'intégration.
01:10Un chemin a été fait avec la loi qui a été votée en janvier dernier. Nous allons aller plus vite et plus loin dans cette direction.
01:15Alors aujourd'hui, il y a une obligation
01:17d'assister à des cours de français.
01:20Il n'y a aucun test à la fin, ce qui veut dire très concrètement que l'étranger qui veut obtenir un titre peut dormir au fond de la classe
01:27et absolument pas apprendre le français, être très mauvais à la fin, ne rien apprendre et on lui accordera quand même son titre.
01:34C'est comme ça que ça se passe aujourd'hui.
01:36Aujourd'hui, au moment où on parle, l'obligation est effectivement une obligation d'assiduité, donc d'assister à un certain nombre d'heures de cours qui vous sont
01:44indiquées en fonction de votre niveau.
01:46Mais néanmoins, effectivement, il n'y a pas de test à la fin pour vérifier l'atteinte du niveau de langue.
01:50Alors qu'est-ce que vous voulez changer ?
01:52Alors à partir de l'année prochaine, nous
01:56essayons d'aller plus vite que ce qui est prévu aujourd'hui,
01:59c'est-à-dire à partir du 1er juillet prochain, nous allons expérimenter des tests qui vont permettre
02:05de vérifier le niveau de langue atteint par la personne qui demande un titre de séjour
02:09pluriannuel. On ne parle pas des gens qui viennent d'arriver.
02:12Une fois qu'ils arrivent, on les met dans un parcours d'intégration et on leur fait effectivement suivre des cours de français.
02:18Mais au bout, il y a effectivement un test.
02:20C'est l'orientation que nous prenons avec Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, avec un niveau de langue qui,
02:26pour vous donner une idée, pour un titre de séjour dans la durée, est le niveau de langue d'un collégien de quatrième en anglais.
02:32C'est un niveau de langue minimal à atteindre avant d'avoir le droit à un titre de séjour sur plusieurs années.
02:37Hauteman Asrou, si le niveau n'est pas atteint, que se passe-t-il ?
02:41Si le niveau n'est pas atteint, il n'y aura pas, à partir du 1er janvier 2026, cette fois, de titre de séjour pluriannuel
02:47accordé à ce primo-arrivant, à cette personne qui vient d'arriver.
02:50Elle devra poursuivre évidemment les cours.
02:53Vous voulez donner des cours également de valeurs républicaines.
02:56À quoi ça peut ressembler des cours de valeurs républicaines ?
02:59On ne peut pas accueillir, intégrer des personnes qui ne partagent pas un certain nombre de valeurs et de principes
03:05élémentaires qui sont les valeurs de la République.
03:07Ça n'est pas possible d'avoir dans notre pays des gens qui ne souscrivent pas à la laïcité,
03:14qui ne comprennent pas l'égalité entre les femmes et les hommes,
03:18qui ne s'associent pas à l'idée que, quelle que soit votre orientation sexuelle dans notre pays,
03:24vous pouvez vivre en paix et avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.
03:27Tous ces principes-là doivent être enseignés.
03:29Ils le sont insuffisamment aujourd'hui et ensuite doivent être vérifiés.
03:33C'est ce que font la plupart de nos voisins.
03:35J'allais dire, ça s'apprend, ça ?
03:37C'est-à-dire qu'il y a un véritable avant et après ?
03:40Il n'y a pas des personnes qui, intrinsèquement, pour des raisons religieuses, il faut dire les choses,
03:45ne veulent pas de ces valeurs et ne les acceptent pas,
03:48ne veulent pas de nos valeurs françaises, républicaines.
03:50Mais les valeurs que je viens de vous citer ne sont pas négociables.
03:53La laïcité, l'égalité entre les femmes et les hommes, ça n'est pas négociable.
03:56Et donc, non seulement ça s'explique, parce qu'encore faut-il l'expliquer.
04:00Je pense à la laïcité qui aujourd'hui est mal comprise.
04:03Et d'ailleurs, certains font exprès de mal l'expliquer, de mal la décrire.
04:07Et donc, il faut l'expliquer.
04:08C'est aussi une liberté, d'ailleurs.
04:09C'est aussi la garantie de la liberté de conscience, de la libre expression des cultes.
04:14Mais néanmoins, avec certaines règles.
04:15Ces règles ne sont pas négociables.
04:17Il faut les expliquer et il faut vérifier que la personne qu'on accueille est d'accord,
04:21les a intégrées, les a assimilées, j'assume le terme.
04:24Et donc, qu'elle peut tout à fait trouver sa place dans notre société.
04:27Je suis certain que tout ça se passera très bien.
04:30Et encore une fois, la plupart de nos voisins font exactement la même chose.
04:33Que ces personnes assimilent nos valeurs.
04:36Vous utilisez ce terme et vous ne l'utilisez pas au hasard.
04:39Il faut imposer l'assimilation, disait l'ancien ministre de l'Intérieur,
04:44ancien Premier ministre, accessoirement, Manuel Valls,
04:46qui était à votre place cette semaine et que j'interrogeais.
04:48Vous reprendriez cette formule à votre compte ?
04:51Il faut imposer l'assimilation.
04:53Et qu'est-ce que c'est que l'assimilation ?
04:55Quelle est votre définition de l'assimilation ?
04:57D'abord, l'assimilation, c'est le terme aujourd'hui dans nos textes,
05:00c'est le terme du code civil.
05:02Donc, on peut faire tous les débats sémantiques qu'on veut.
05:05L'assimilation, ça veut simplement dire s'approprier,
05:07assimiler un certain nombre de choses.
05:10La langue, un certain nombre, un socle, j'ai envie de dire, de valeurs.
05:14Exactement. Et celles-là ne sont pas négociables.
05:16Ça ne veut pas dire qu'on demande à la personne de renoncer à tout ce qu'elle est.
05:19Bien sûr que non.
05:20Ça, c'est une caricature de ceux qui veulent enfermer chacun
05:23dans son identité d'origine, qui veulent précisément
05:26qu'on ne fasse pas une seule société qui joue la communautarisation
05:29de notre société, l'ethnicisation, l'essentialisation.
05:32C'est le contraire qu'il faut.
05:33C'est l'universalisme.
05:34Cet universalisme, il consiste à rappeler ce socle de valeurs
05:38que tout le monde doit partager.
05:40Ce sont des principes de base.
05:41Et c'est ça, l'assimilation.
05:42Et moi, je l'assume pleinement.
05:43Ça veut dire qu'un étranger qui s'installe en France vit comme un Français.
05:47C'est ça, l'assimilation ?
05:49Oui, ça veut dire que sur un certain nombre de principes, de valeurs,
05:52eh bien, il les fait sienne.
05:53Et je peux vous dire que beaucoup de Français issus de l'immigration
05:56n'ont absolument aucun problème et demandent exactement la même chose,
05:59à savoir qu'il y ait des règles qui soient respectées dans notre pays
06:02et qu'encore une fois, on ne fasse pas cohabiter des gens
06:05qui ont des systèmes de valeurs totalement parallèles.
06:08Ça, ce n'est pas possible.
06:09C'est quel cas aujourd'hui ?
06:10Ça arrive, malheureusement.
06:11Nous avons aujourd'hui dans notre pays une laïcité qui est attaquée
06:14et ça, ça n'est pas acceptable.
06:16Il faut donc la défendre, la réaffirmer et l'expliquer.
06:18Othmane Nassrou, secrétaire d'État en charge de la citoyenneté
06:22et de la lutte contre les discriminations,
06:23invité de la grande interview CNews Europe 1 ce matin.
06:27La loi immigration, il va y avoir une nouvelle loi immigration
06:29qui va être portée par votre ministre de tutelle, Bruno Retailleau.
06:33Il faut réduire l'immigration en France ?
06:36Là-dessus, le ministre de l'Intérieur a été très clair
06:38sur sa volonté de maîtriser les flux migratoires.
06:40La question, c'est si on veut accueillir mieux, il faut accueillir moins.
06:44Aujourd'hui, nous n'avons pas la capacité d'intégrer correctement
06:48un nombre trop important de personnes qui arrivent.
06:50Nous en sommes, nous étions l'année dernière arrivés l'égal à 470 000.
06:54Il y a 15 ans, nous en étions à peine un peu plus de 200 000.
06:57Alors que notre situation, nos moyens se sont considérablement affaiblis.
07:01Notre cohésion aussi est fragilisée et la situation budgétaire est aussi ce qu'elle est.
07:06Et donc, il faut bien sûr maîtriser ces flux.
07:09Et en parallèle, il faut être en capacité, c'est toute la volonté du ministre de l'Intérieur
07:13et chacun connaît sa détermination sincère à aller au bout de ces sujets-là,
07:17à renvoyer dans leur pays d'origine ceux qui se comportent mal
07:20et en particulier, bien sûr, ceux qui se rendent coupables de crimes ou de délits
07:23sur le territoire national.
07:25Ça aussi, ce n'est pas acceptable.
07:26Au sujet de cette loi immigration, Jordan Bardella, qui était là lundi avec nous,
07:31a fait part de son souhait que cette loi change vraiment les choses.
07:35Il ne dit pas, en gros, pas une énième loi immigration.
07:39Il parlait de la fin du regroupement familial, de la fin du droit du sol,
07:43de la fin de l'AME pour que les choses changent vraiment.
07:47Qu'est-ce que vous en dites ?
07:49Nous allons regarder le contenu de cette loi et le Premier ministre Michel Baragné,
07:52avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, arrêteront un certain nombre de dispositions.
07:56Il y a des dispositions qui sont attendues.
07:58On doit transposer le pacte asile-immigration.
08:00On doit augmenter la période, et ça n'a pas été cité, je crois,
08:03la période de rétention pour les individus les plus dangereux,
08:06pour ne pas vivre de nouveaux drames, pour garder,
08:09eh bien, hors d'état de nuire des gens dangereux en attendant
08:13la capacité de les renvoyer dans leur pays d'origine.
08:16Et donc, il y a des dispositions précises à trouver.
08:18Nous allons regarder, bien sûr, mais je veux vous le dire très clairement,
08:21il ne faut pas que ce débat soit caricaturé.
08:23Et tous les pays du monde, eh bien, ont le contrôle de leurs flux migratoires,
08:26en tout cas, cherchent à l'avoir.
08:28Tous nos voisins européens sont engagés dans le même chemin,
08:31c'est-à-dire un chemin, comme l'a dit le Premier ministre,
08:33d'humanité, mais aussi de fermeté.
08:35Et nous avons besoin des deux.
08:36Mais il faut que cette loi, si je vous suis,
08:39amène, aboutisse à une réduction de l'immigration.
08:42Nous devons maîtriser les flux.
08:43Nous ne pouvons pas accueillir trop d'étrangers tous les ans.
08:47Et encore une fois, ce n'est pas un cadeau que nous faisons
08:49à des gens que nous accueillons,
08:51alors que nous ne sommes pas en capacité de les intégrer.
08:53Il faut donc maîtriser ces flux, choisir qui on peut accueillir
08:57et pouvoir reconduire, eh bien, notamment les individus dangereux
09:00qui nuisent précisément à l'acceptabilité aussi de l'immigration,
09:03parce que c'est intolérable pour nos concitoyens,
09:06notamment que les fameuses OQTF soient si peu exécutées.
09:08Il faut qu'on aille plus loin et qu'on obtienne des résultats.
09:11Et c'est tout l'objectif du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
09:14Othmane Nassrou, secrétaire d'État en charge de la citoyenneté
09:17et de la lutte contre les discriminations.
09:19Je voulais vous entendre sur notre sondage CSA Europe 1, le JDD Essay News.
09:2377% des Français favorables à davantage de sanctions
09:26vis-à-vis des consommateurs de drogue.
09:29Est-ce qu'on est assez sévère envers les consommateurs de drogue ?
09:31Est-ce qu'ils sont en réalité des complices de fait
09:34de ce qui se passe dans certains quartiers ?
09:37Quand on consomme de la drogue aujourd'hui dans notre pays,
09:40on fait vivre des réseaux mafieux qui ensuite se livrent à la violence,
09:45exploitent des mineurs,
09:49se rendent coupables d'un certain nombre de faits d'extrême violence dans notre pays.
09:55On est face aujourd'hui à ce que, là aussi, Bruno Retailleau appelle le narco-banditisme.
10:01Nous faisons la guerre au narco-trafique.
10:03Nos forces de l'ordre exposent leur vie dans des situations
10:08où des individus, évidemment, essaient d'attenter à leur vie
10:11pour faire vivre simplement leur petit business crapuleux.
10:16Et donc, je suis désolé de vous dire qu'effectivement comme ça,
10:19ceux qui consomment aujourd'hui dans notre pays
10:21se rendent évidemment complices de ces réseaux.
10:25Il faut que chacun se supprenne de ses responsabilités
10:27parce que la drogue est un fléau pour nos jeunes
10:30et pour la sécurité de nos concitoyens.
10:31Le député France Insoumise, Andy Kerbrat,
10:34qui a été interpellé après avoir acheté de la drogue à un mineur,
10:38dans la capitale, doit démissionner ?
10:41Moi, je pense qu'il y a un devoir d'exemplarité des élus
10:44et que cette exemplarité, elle est compromise.
10:46C'est à lui de voir s'il doit démissionner ou pas.
10:49Mais en l'occurrence, ce message qui consiste à banaliser la drogue
10:52et en particulier à l'acheter à un mineur, qui donc est exploité aussi,
10:56utilisé à des fins criminelles, évidemment, ça doit tous nous interpeller.
10:59Othmane Nassrou, invité de la grande interview CNews Europe 1,
11:03il y a eu beaucoup de dérapages lors des hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard,
11:06plusieurs dizaines dans les lycées, dans les collèges.
11:09Les atteintes à la laïcité ont été multipliées par deux en deux ans,
11:13selon votre collègue Alexandre Portier, qui sera avec nous demain matin d'ailleurs,
11:16ministre de la Réussite scolaire.
11:17Comment est-ce que vous décririez la situation dans les écoles
11:21en termes d'atteinte à la laïcité ?
11:23Les écoles doivent être des sanctuaires.
11:26Et aujourd'hui, cette laïcité, elle est attaquée pas seulement à l'école,
11:29mais aussi à l'école.
11:31Et nous le devons, bien sûr, à Samuel Paty et à Dominique Bernard,
11:34qui ont payé de leur vie le simple exercice de leur métier.
11:38Et il faut pour cela que tous nos enseignants, tous nos agents publics
11:41sachent qu'ils seront défendus, protégés,
11:45que nous ne mettrons jamais la poussière sous le tapis,
11:47que le pas de vague, c'est terminé.
11:49Et d'ailleurs, dans les chiffres qui sont remontés,
11:51qui sont indiqués par ma collègue, ministre de l'Éducation nationale, Anne Genté,
11:55eh bien, il y a une très grande transparence désormais.
11:57C'est important que la moindre atteinte à la laïcité,
12:00la moindre agression, la moindre insulte à un enseignant
12:03parce qu'il enseigne la laïcité, parce qu'il défend la laïcité,
12:06soit mesurée, soit expliquée et soit surtout sanctionnée.
12:11Et je peux vous dire qu'au moment où je vous parle,
12:13il y a eu 119 remontées et que chacune de ces remontées
12:16fait l'objet au moins d'une sanction disciplinaire.
12:18Je crois que c'est important qu'on garde ce cap
12:20et qu'on continue de faire reculer tous ceux qui veulent tester
12:24la République à travers nos enfants.
12:26Et ça, c'est important aujourd'hui qu'on le rappelle.
12:29L'antisémitisme se répand comme un poison,
12:31notamment à l'école et notamment dans les facs.
12:34Des étudiants juifs sont ostracisés,
12:36des élèves juifs sont ostracisés
12:39et des professeurs juifs sont ostracisés,
12:42pas uniquement dans les collèges et les lycées
12:44de certains quartiers, comme on dit pudiquement,
12:46mais également dans des collèges et des lycées de centre-ville.
12:49C'est ce que nous disait Didier Le Maire,
12:50qui est ancien prof de philosophie que vous connaissez à Trappes
12:54et qui a eu affaire aux islamistes.
12:56Est-ce que c'est ce que vous constatez aussi ?
12:59Il y a eu une explosion de l'antisémitisme dans notre pays.
13:02Là aussi, les chiffres sont terribles.
13:04On parle d'une multiplication quasiment par quatre
13:07du nombre d'actes antisémites dans notre pays
13:09depuis un an, sur la dernière année.
13:11Et il faut là aussi qu'on soit d'une très, très grande intransigeance.
13:14L'idée que nos compatriotes de confession juive
13:16ne se sentent pas en sécurité dans leur propre pays
13:19est une idée qui doit nous être à tous totalement insupportable.
13:21Et là aussi, chaque acte antisémite,
13:23chaque propos antisémite doit être poursuivi devant la justice.
13:27Parce que l'antisémitisme n'est pas une opinion, c'est un délit.
13:31Et donc là-dessus, nous serons intraitables.
13:33Et je veux vous exprimer ici la volonté de tout le gouvernement
13:36d'être intransigeant sur ce sujet.
13:38Haughtmann Nassrou, je voulais vous entendre également
13:40sur des chants anti-homosexuels dans les stades.
13:44Les Marseillais sont des pédés.
13:48Par les couilles, on les pendra, mais des couilles,
13:49ils n'en ont pas, chantés par des supporters parisiens.
13:52C'est extrêmement vulgaire, mais c'est ce qu'on entend
13:54quand on va au stade à Paris.
13:56Il faut arrêter le match quand il y a de tels slogans.
14:00Quand on emmène ses enfants au stade,
14:03c'est ce qu'ils entendent à Paris.
14:05Vous êtes en charge de la lutte contre les discours.
14:07Et nous recevons tout à l'heure avec le ministre de l'Intérieur,
14:09avec le ministre des Sports, Gilles Averrous,
14:11les représentants du football parce que c'est inacceptable
14:15et parce qu'il ne faut pas banaliser ces propos, ces chants.
14:18Ce n'est pas du folklore sportif.
14:20C'est homophobe, totalement homophobe.
14:22Et l'homophobie n'a pas sa place,
14:23ni dans le sport, ni dans le foot, ni dans l'ensemble de notre société.
14:27Et donc, ces propos, ces chants doivent disparaître des enceintes sportives.
14:31S'il faut pour cela arrêter des matchs, eh bien, ça doit évidemment être le cas.
14:35Nous allons discuter tout à l'heure avec les représentants de la Ligue,
14:39de la Fédération, des associations de supporters.
14:41Mais le gouvernement, là aussi, sera d'une très grande intransigeance
14:44parce que cette homophobie, eh bien, elle est banalisée aujourd'hui
14:47dans notre société.
14:48On a aussi une explosion des actes homophobes depuis plusieurs années.
14:51Il faut y mettre un terme.
14:52Et ça passe par ne pas accepter ce type de discours.
14:55Othmane Nassrou était avec nous ce matin en charge de la citoyenneté
15:00et de la lutte contre les discriminations à Beauvau, au ministère de l'Intérieur.
15:04Merci beaucoup, Othmane Nassrou, d'être venu ce matin
15:06sur le plateau de la matinale de CNews et sur Europe 1 également.
15:10Bonne journée, à bientôt.