Olivier de Lagarde revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Olivier de Lagarde et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Europe 1, 11h, 13h, Olivier Delagarde et vous.
00:05C'est une histoire épouvantable, ce n'est pas un fait divers mais malheureusement un fait de société.
00:10Un petit garçon de 5 ans est à l'heure qu'il est toujours entre la vie et la mort.
00:14Il a été grièvement blessé par balle samedi soir près de Rennes alors qu'il se trouvait dans une voiture conduite par son père.
00:21Il serait la victime collatérale d'un règlement de compte lié au trafic de drogue.
00:26Son père était connu des services de police, ce petit garçon a été touché deux fois à la tête.
00:32Alors des renforts de police sont arrivés à Rennes, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau parle d'une guerre contre les narco-racailles que nous devons mener et qui doit être totale.
00:43Alors est-ce que le fait que des villes comme Rennes soient désormais la cible des narco-trafiquants ?
00:50Est-ce que ce narco-trafique qui touche tout le pays a-t-on les moyens de faire face à ce véritable féo ?
00:58Est-ce qu'il faut s'attaquer à la racine, être beaucoup plus sévère avec les consommateurs ?
01:02Vous réagissez, auditeurs d'Europe 1, le standard vous est ouvert.
01:07On va tout de suite écouter un policier et un procureur, ils estiment qu'il y a une mexicanisation de la France, écoutez.
01:16Alors, on n'a pas retrouvé ce son, peut-être on va écouter Didier Migoumise de la justice hier soir, il était sur BFM.
01:26La France est submergée, il faut des réponses fermes, dit le ministre de la Justice.
01:31C'est une menace gravissime, grandissante.
01:35C'est une commission d'enquête qui a parlé d'une France submergée par le narco-trafique, il faut que nous puissions avoir des réponses fermes.
01:42Il faut que nous puissions avoir des réponses fermes, rapides et efficaces.
01:48Voilà, fermeté de la part du ministre de la Justice, fermeté également, pour une fois, ils sont sur la même ligne, du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
01:55Écoutez-le, c'était il y a 15 jours, un joint a le goût du sang et des larmes.
02:00Un joint, il a le goût du sang, il a le goût des larmes.
02:03S'il y a une offre, c'est parce qu'il y a une demande.
02:07Et cette déclaration de Bruno Retailleau faisait écho à une de son prédécesseur, enfin son prédécesseur au gouvernement, Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice.
02:17Écoutez-le en mars dernier sur BFM.
02:19Celui qui fume son petit pétard le samedi.
02:21Ce pétard-là, vous voyez, il a le goût du sang séché sur le trottoir.
02:26Et enfin, je propose d'écouter Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble.
02:30Grenoble qui est également une ville totalement gangrénée par le narco-trafique.
02:35Il était invité ce matin de France Info, on l'écoute.
02:38Partout, c'est le même échec.
02:40Donc, il y a un moment, on ne peut pas se dire qu'on va répéter les mêmes erreurs.
02:44Il faut avancer sur les questions de santé, santé mentale.
02:47Si les gens se droguent, ça n'est plus récréatif.
02:50C'est pour la cocaïne, la performance au travail, l'anxiété.
02:53Et puis, il faut arriver maintenant à parler de légalisation parce que nous sommes en échec.
02:58C'est vraiment un problème majeur.
03:01Bon, et puis dernier petit élément sonore que je voudrais vous faire écouter.
03:05On a retrouvé le son de ce policier, de ce procureur qui estime qu'il y a une mexicanisation de la France.
03:10Si on ne réagit pas aujourd'hui, la France deviendra le Mexique d'une dizaine d'années.
03:15Et là, il y a une vraie mexicanisation, une vraie inquiétude.
03:18Voilà, c'est donc un néologisme.
03:20Mais mexicanisation, un pays gangréné évidemment par le narco-trafique.
03:23Nous sommes en ligne avec Marc. Bonjour.
03:27Oui, bonjour.
03:28Je vous appelle Marc, mais vous voulez rester anonyme parce que vous êtes policier.
03:33Vous-même, vous luttez contre le trafic de drogue.
03:36Est-ce que vous sentez que vous avez les moyens de faire face à ce qui se passe en ce moment en France ?
03:43Ah non, plus du tout. On a perdu nos moyens depuis quasiment un an là.
03:48On a une réforme de la police judiciaire qui a été mise en place en France avec le précédent gouvernement.
03:53Et depuis janvier, toutes les antennes de police judiciaire en France ont été démantelées et départementalisées.
04:00Donc on a perdu nos moyens, déjà pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
04:04Mais comment ça se fait ? Attendez, expliquez-moi en quoi consistait cette réforme.
04:09Cette réforme n'était pas, j'imagine, faite pour démanteler les forces de police ?
04:13Non, c'était normalement fait pour donner les moyens départementalement parlant pour lutter contre les trafics.
04:19Mais il se trouve que la police actuellement est tellement en mal emploi au niveau départemental
04:23qu'en ramenant la police judiciaire au niveau départemental, les directeurs pallient au manque des procédures locales.
04:30Ce qui fait qu'on n'a plus du tout les moyens de faire un travail de police judiciaire contre le trafic de stupéfiants.
04:37Un travail de police judiciaire au niveau national, c'est ça que vous nous dites finalement ?
04:41C'est ça, au niveau national. Ce qu'on connaissait nous de l'ancienne police judiciaire,
04:45les antennes de police judiciaire ont été démantelées il y a au mois de janvier cette année.
04:49Et du coup maintenant on travaille au niveau départemental, on tire des moyens.
04:53J'ai appris ce matin, moi je reviens de vacances, j'ai appris ce matin qu'on perdait encore un véhicule.
04:57Et on n'a plus d'enquêteurs non plus, on a des collègues qui ne veulent plus faire d'investigation
05:01puisque l'investigation est devenue le parent pauvre de la police nationale.
05:05Est-ce que vous êtes surpris que des villes comme Rennes désormais, on parlait de Grenoble aussi, des Rennes,
05:11puis il y a des villes encore plus petites soient désormais également gangrénées par le narcotrafic ?
05:17Je ne connais pas une seule ville qui n'est pas gangrénée.
05:21Toutes les villes sont impactées, même dans la campagne au niveau rural, il y a du trafic partout.
05:25Je ne connais pas une seule ville qui n'a pas son quartier, son point de ville,
05:29et maintenant ils se sont même ramenés jusqu'à Snapchat, WhatsApp ou autre pour continuer les livraisons de stupéfiants.
05:35Je veux dire, toute la France est gangrénée par le trafic de stupéfiants.
05:37Il y a tellement d'argent à faire que toute la criminalité qu'on connaissait organisée,
05:42maintenant c'est orienté vers ce bénéfice du trafic de stupéfiants.
05:46Le point de bascule, vous le situez quand exactement ?
05:49Un point de bascule qui est venu dès qu'on a vu que les peines de prison étaient moins importantes
05:55sur le trafic de stupéfiants que sur un braquage quelconque ou autre,
05:58et le jeu en valut pas la chandelle.
06:01Ce sont des commerçants, vous savez, on a affaire à des commerçants, des gens qui ne consomment pas.
06:05Ils sont là pour faire de l'argent.
06:07Donc ils vont le faire avec les moyens.
06:09Maintenant ils ont les moyens, ils gagnent des millions d'euros.
06:12Donc ils ont beaucoup plus de moyens que la police française ne peut avoir.
06:15Et quand vous entendez ce policier, ce procureur qui parle de mexicanisation de la France,
06:20qu'est-ce que ça vous inspire ?
06:22On l'a vu dire.
06:24De toute façon, on a vu le marché du stupéfiant s'orienter vers l'Europe.
06:27Les producteurs de cocaïne ont délesté maintenant essentiellement l'Amérique du Nord,
06:32les Etats-Unis, pour pouvoir s'orienter maintenant vers l'Europe.
06:35Et ils font venir des quantités astronomiques de cocaïne,
06:38via l'Afrique, via la mer, via les ports.
06:41On a bien vu ce qui s'est découvert au niveau du port du Havre.
06:44De toute façon, on l'avait vu venir, on le savait que ça allait exploser.
06:48Moi, quand j'ai commencé le stupéfiant il y a un peu plus de dix ans que ça,
06:50quand on faisait un kilo, on était content.
06:52Maintenant, on parle en dizaines de kilos.
06:54Vous avez entendu les ministres Bruno Retailleau, Didier Migaud,
06:59qui appellent à des réponses extrêmement fermes.
07:02Ça, ça ne vous rend pas confiance dans le système politique ?
07:06Le problème, le système politique, je comprends bien qu'on ait des phrases toutes faites.
07:12Ça impacte évidemment au niveau du poids politique.
07:15Mais moi, ce que je vois, c'est les moyens qu'on nous donne.
07:17Au niveau police, au niveau matériel, au niveau effectif, on a moins de moyens.
07:21On a moins d'effectifs qui veulent faire de l'investigation,
07:23parce qu'ils ne s'y retrouvent plus de toute façon.
07:27Au niveau procédural, la procédure pénale est beaucoup trop lourde.
07:30À chaque fois qu'on entend une amélioration de la procédure pénale,
07:32nous, enquêteurs, on voit une contrainte supplémentaire nous arriver.
07:37Et les opérations places nettes dont on a beaucoup parlé au printemps dernier,
07:41ça a servi à quelque chose ?
07:43Rien du tout, ça n'a servi à rien du tout.
07:45On nous demande de faire des opérations places nettes
07:47pour mettre de l'impact au niveau des quartiers.
07:49Évidemment, le trafic se déplace, ni plus ni moins.
07:52On va travailler sur un quartier, sur quelques effectifs.
07:54La nature à l'horreur du vide, le trafic va se déplacer à côté
07:57et il y a trop d'argent à gagner.
07:59Évidemment, ça monopolise énormément de monde au niveau police.
08:02Et comme je vous dis, la procédure pénale est beaucoup trop lourde.
08:05Ça demande un temps infini à monter des procédures.
08:08Et ça ne bouge rien, c'est de la poudre aux yeux.
08:12Mark, est-ce qu'il ne faudrait pas mieux s'attaquer aux consommateurs ?
08:17Consommateur, il faut le voir plutôt comme un malade.
08:19Moi, je le vois plus comme quelqu'un qui est dans la consommation de suppéfiants,
08:23qui est face à une dépendance. Il faudrait plutôt l'accompagner.
08:26Quand j'entends parler d'une légalisation de la résine de cannabis, par exemple,
08:29moi, je vois la résine de cannabis, il y a 20 ans, elle était à 5% de THC,
08:32c'est le tetrahydrocannabinoïde.
08:34Maintenant, c'est 25%.
08:36On a affaire à des gens qui sont dépendants des suppéfiants.
08:39Donc, ce sont des malades.
08:40Ce qu'il faudrait plus, c'est s'attaquer aux gens qui vendent ces suppéfiants.
08:43Ces gens-là, ils ne consomment pas.
08:44Ils sont là pour faire de l'argent. Ils font de l'argent.
08:46Et eux, ils veulent vraiment gagner leur bien, leur but.
08:52Et ils montent en gamme.
08:54Donc, ils passent du cannabis à la cocaïne, à tout ce qui est drogue de santé,
08:57pour qu'ils puissent gagner de l'argent.
08:59Marc, vous restez avec nous, mais il y a Antonin qui vient de nous appeler.
09:03Il est courageux. Bonjour Antonin.
09:06Bonjour à tous.
09:07Parce que je crois que vous êtes toxicomane.
09:10Alors, oui.
09:11Alors, expliquez-nous un petit peu ce que vous consommez.
09:15Est-ce que vous vous sentez par un peu de responsabilité dans ce qui se passe,
09:20dans ces trafics et dans tous ces malheurs qui sont provoqués par ces trafics ?
09:25Alors, moi, c'est ce que j'expliquais au standard.
09:28Bonjour à tous.
09:29Effectivement, je fume exclusivement de l'herbe depuis un peu plus de 24 ans maintenant.
09:35De manière quotidienne, j'ai 40 ans.
09:37Donc, 26 ans en fait.
09:3926 ans que je fume.
09:41Et forcément, aujourd'hui, quand j'entends ce qui se passe à Rennes,
09:45forcément, puisque je donne de l'argent pour ma consommation,
09:49forcément, je participe à tout ce qui est stratégie.
09:52Mais aujourd'hui, c'est ce que je disais au standard.
09:54Et je rebondis juste rapidement ici sur ce qu'a dit l'interlocuteur précédent.
09:58Je ne partage pas son avis sur le côté malade pour qui est le cannabis.
10:02Moi, aujourd'hui, ma dépendance, je l'assume.
10:05Ma dépendance, je la connais.
10:08Il n'y a pas de maladie.
10:10Il n'y a qu'aujourd'hui, j'aime vivre comme ça et ça me plaît et j'arrive à vivre.
10:15J'ai trois enfants, je suis marié, j'ai un travail.
10:17Je ne manque pas d'argent.
10:19Ça vous coûte combien, toute cette drogue que vous achetez ?
10:23Ça doit coûter entre 5 et 600 euros par mois, quelque chose comme ça.
10:26Ah oui, quand même !
10:27Peut-être un peu plus.
10:28Donc, forcément, oui, j'y participe.
10:31Mais aujourd'hui, c'est ce que je disais au standard.
10:33C'est que pour moi, le travail n'est pas fait en amont.
10:36C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce n'est pas mes 600 euros par mois qui permettent de s'armer,
10:40qui permettent de payer des revendeurs au pied de l'immeuble.
10:43C'est parce que l'État n'a pas fait ce qu'il fallait aujourd'hui en amont.
10:46Ils ont laissé faire, comme disait l'auditeur précédent,
10:49on était à 5 % avant de THC, aujourd'hui, on est à 25 %.
10:52On sait d'où ça vient, on sait par quels réseaux ça passe,
10:55on sait dans quel quartier ça arrive avant d'être distribué.
10:58Donc, à partir de là, c'est juste qu'on ne veut pas agir, en fait.
11:02C'est schizophrénique, en même temps, votre discours.
11:05À la fois, vous dites, moi, je suis consommateur, je dépense 500,
11:07je donne 500 à 600 euros à des trafiquants tous les mois,
11:11et vous nous dites, oui, mais on ne lutte pas suffisamment contre les trafics.
11:15Excusez-moi, je...
11:16Parce qu'aujourd'hui, en fait, si vous voulez, ma toxicomanie,
11:18elle est permise justement dû au laxisme de l'État.
11:20C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si c'était plus sévère et si c'était plus durement réprimandé,
11:25j'y mettrais fin à ma toxicomanie, pour éviter justement tout ce qui est problème judiciaire.
11:29Aujourd'hui, si jamais il m'arrivait de me faire contrôler
11:32dans la rue ou avec mon sachet au moment où je ressors de chez mon dealer,
11:36je prends une arme non forfaitaire, je rentre chez moi et voilà.
11:39C'est la fin de la discussion.
11:41Vous ne vous sentez pas menacé par la justice, quoi ?
11:44Voilà. Enfin, c'est ça.
11:46C'est qu'il y a une espèce de... Pas d'immunité, mais ça...
11:49Oui, c'est qu'aujourd'hui, on est le pays qui fume le plus en Europe.
11:53Nos jeunes de 16 à 30 ans sont ceux qui fument le plus en Europe.
11:58Il y a environ 20% qui ont une consommation régulière sur cette tranche d'âge.
12:02Donc voilà, tout ça, c'est des faits de société.
12:05Et quand on est tout bout à bout, il ne faut pas s'étonner, forcément.
12:09Quand on voit que les guetteurs sont emmenés et qu'ils sont relâchés dans la journée,
12:13qu'on attrape un mec qui a fui la police, qui a lâché un sac,
12:16où on sait que c'est le sien et que toute la résine de cannabis lui appartient,
12:19le soir même, il rentre chez lui.
12:21Donc à partir de là, qu'est-ce que vous voulez faire ?
12:23Il y a une espèce d'impunité qui fait que pourquoi voulez-vous arrêter ?
12:26C'est rentable pour ceux qui le vendent.
12:28Ceux qui le consomment ne risquent pas grand-chose.
12:31Donc à partir de là, vous faites comme vous avez envie, en fait.
12:36Vos enfants, ils consomment du cannabis ?
12:38Ah non, et c'est justement pour ça que moi je souhaite arrêter.
12:42C'est justement pour l'exemplarité par rapport à mes enfants.
12:45C'est-à-dire qu'aujourd'hui j'ai des enfants, mon plus grand va avoir 15 ans,
12:48il est compliqué de lui dire « fume pas de cannabis »
12:50alors que papa s'envoie des joints toute la journée.
12:53Donc il y a aussi une responsabilité aujourd'hui morale
12:56qui est que pour l'exemplarité de mon fils, il faut arrêter ça.
12:58Donc vous voulez en fait arrêter ?
13:00Oui, mais alors là c'est un choix personnel.
13:03Oui, bien sûr, mais on saurait trop vous encourager en ce sens.
13:07En tout cas, merci d'avoir témoigné,
13:10parce que ce n'est pas évident de témoigner en ce sens.
13:14Merci beaucoup.
13:15Marc, vous êtes toujours avec nous ?
13:17Oui, je vous entends.
13:18Vous avez entendu le témoignage d'Antonin ?
13:21Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:22Il dit que finalement, il n'a pas peur de la justice,
13:24il n'a pas peur de la police quand on est consommateur.
13:27Oui, bien sûr, c'est compliqué d'avoir un État
13:30qui dit qu'il va lutter contre le trafic de stupéfiants
13:32en mettant une amende forfaitaire justement pour un consommateur.
13:35L'État, vous savez, pour le compte de son PIB,
13:38compte le bénéfice du trafic de stupéfiants dans son PIB.
13:40Donc comment vous voulez qu'un État
13:42qui compte le bénéfice du trafic de stupéfiants dans son PIB,
13:45dit derrière je vais lutter contre le trafic de stupéfiants ?
13:47C'est le serpent qui se bord la queue.
13:49C'est infernal.
13:51Mais évidemment, ce problème d'addiction,
13:54et il est là, il est quand même présent,
13:56c'est quelqu'un qui peut être dangereux potentiellement
13:58s'il prend son volant, puisqu'évidemment il est sous stupéfiants.
14:00Et c'est infernal.
14:02Et au niveau de la santé publique,
14:03moi quand je vois, j'ai eu des gamins de 15-16 ans
14:05qui passaient dans mon bureau en audition
14:07qui avaient carrément un problème psychologique
14:10parce que la croissance de leur cerveau s'était arrêtée
14:12à cause de consommation de plus d'une dizaine de joints de cannabis par jour.
14:15Si on légalise le cannabis, tout simplement,
14:17on va auto-ouvrir des hôpitaux
14:19parce qu'on va avoir des gros problèmes de santé publique.
14:22C'est assez infernal quand même.
14:25Mais la nerve de la guerre, le trafic de stupéfiants,
14:29c'est d'abord de lutter contre ceux qui vendent
14:32et ceux qui ont du bénéfice de ce trafic de stupéfiants
14:35avant d'aller taper sur des gens qui se plaignent d'une addiction.
14:38Merci beaucoup en tout cas Marc d'avoir pris du temps
14:41pour témoigner sur l'antenne d'Europe 1.
14:44On va passer dans quelques instants à un autre sujet.