Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Frédéric Dabi, directeur général de l'IFOP.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-30##
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00:00:00Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06On vous souhaite la bienvenue, bonjour, merci en tout cas d'avoir accepté de nous accompagner tous les jours de 17h à 19h avec nos vraies voix du jour.
00:00:15Et vous au 0826-300-300 accompagné bien entendu de M. Pullover, Philippe David.
00:00:20Mais pourquoi il n'est pas beau mon Pullover ?
00:00:22Ah si, il est beau, il est très beau. Il y a marqué Giant dessus.
00:00:25C'est un cadeau aussi.
00:00:26Non, c'est Gant, G-A-N-T.
00:00:29Je savais pas que le mec il met « Je suis un géant ».
00:00:31Non, non, c'est Gant, G-A-N-T. Avance pas fort de cul pour les marques.
00:00:34Oui, c'est un cadeau.
00:00:35Un cadeau encore ?
00:00:36Encore ? C'est pas possible.
00:00:38Est-ce que vous faites des cadeaux en retour ?
00:00:39Oui, mais bien sûr.
00:00:40On n'a pas le droit de savoir ce que c'est ?
00:00:42Vous faites quoi, de la lingerie ?
00:00:43Il lui prête ses cadeaux en fait, en échange.
00:00:48Mais c'est un cadeau par semaine, dis donc.
00:00:50Non, c'est pas par semaine.
00:00:51Vous en avez beaucoup. Bientôt, on va passer aux sous-vêtements.
00:00:54Ah, vous voulez voir ?
00:00:55Non, non, surtout pas.
00:00:56Ah ben si, justement, c'est un cadeau.
00:00:58Pourtant, c'est écrit David, c'est pas un cadeau.
00:01:01Ça, c'est notre réalisateur qui commence à vanner.
00:01:04Moi qui croyais que vous n'aviez pas de sous-vêtements.
00:01:07Je trouvais ça plutôt bien.
00:01:08Ah ben, Cécile, je peux pas partir comme ça à l'émission.
00:01:10Mais je peux vous le prouver.
00:01:11Non, non, elle ne peut pas.
00:01:12Ça peut même monter, François.
00:01:13Mais comment elle va atterrir, alors ?
00:01:15Cécile, vous voulez que je vous le prouve ?
00:01:17Non, non, c'est bon.
00:01:18C'est bon.
00:01:19Non, mais c'était une plaisanterie.
00:01:20Non, non, parce qu'alors...
00:01:24Ce serait olfactif.
00:01:26Françoise, le principe de cette émission,
00:01:29c'est qu'on ne sait jamais quand ça commence
00:01:31et on ne sait surtout pas quand ça finit.
00:01:33On ne sait pas comment ça se passe.
00:01:34C'est ça.
00:01:35Et c'est un petit peu le problème.
00:01:36En attendant, les amis, on y va.
00:01:37Le sommaire de cette émission,
00:01:38le grand débat du jour à 17h30.
00:01:40Elisabeth Borne laisse le champ libre à Gabriel Attal
00:01:43pour prendre la tête de Renaissance, le parti macroniste.
00:01:45Il n'y aura donc finalement pas de duel d'ancien Premier ministre.
00:01:48Ce n'est pas un retrait, selon Elisabeth Borne,
00:01:50mais un accord avec celui qui lui avait succédé à Matignon.
00:01:54Alors, parlons vrai.
00:01:55Est-ce que prendre la tête du parti
00:01:57est la rampe de lancement pour la présidentielle ?
00:01:59Est-ce que le ravilement d'Elisabeth Borne
00:02:01est un signe que la candidature Attal est déjà actée ?
00:02:04Et à cette question,
00:02:05Gabriel Attal est-il l'héritier naturel de Macron
00:02:07pour une candidature à la présidentielle ?
00:02:09Vous dites oui, je le souhaite, à 3%.
00:02:11Oui, je le crains, à 41%.
00:02:14Non, à 56%.
00:02:15Vous voulez réagir ?
00:02:16Haute, je vous attends à 100%,
00:02:18au 0,826, 300, 300.
00:02:20Et à 18h30, vous le savez,
00:02:21le coup de projecteur des vraies voix,
00:02:22François Hollande, un député peu assidu
00:02:24depuis son élection à l'Assemblée nationale.
00:02:26L'ancien chef de l'État n'a voté qu'une seule fois,
00:02:29en trois mois et demi,
00:02:30à l'Assemblée comme au Parlement européen.
00:02:32Les images de vote par des hémicycles quasi-vides
00:02:34provoquent souvent la consternation.
00:02:36Alors, parlons vrai.
00:02:37Est-ce qu'il faut pénaliser les parlementaires
00:02:40qui ne votent pas suffisamment ?
00:02:41Si oui, de quelle manière ?
00:02:42Financière ou leur interdire, par exemple,
00:02:44de se représenter ?
00:02:45Et à cette question,
00:02:46faut-il imposer un nombre minimal de votes
00:02:48aux parlementaires ?
00:02:50Vous dites oui à 94%.
00:02:52Vous voulez réagir ?
00:02:53Tous vos votes seront pris en compte
00:02:55au 0826-300-300 et sur Twitter.
00:02:57Avec Philippe David, le nouveau dictateur.
00:02:59Soyez les bienvenus !
00:03:01Non, de toute façon, lui,
00:03:02il interdit tout de se représenter.
00:03:04Il vire tout le monde pour vos impressions.
00:03:06Allez, allez, on y va.
00:03:07Bienvenue à tous.
00:03:08Les vrais voix sud-raciaux.
00:03:10Et Philippe Budger est avec nous,
00:03:12posé dans l'institut de la parole.
00:03:13Un sage parmi les sages.
00:03:15Ou parmi les non-sages.
00:03:17C'est une excellente.
00:03:18C'est pas au milieu de sages.
00:03:20Et moi-même, je le suis très peu.
00:03:22C'est vrai, c'est vrai.
00:03:24Au royaume des aveugles.
00:03:26C'est bien connu.
00:03:27Et Françoise de Gaulle, c'est pareil.
00:03:29Ça va, mon petit ?
00:03:30Ça va très bien.
00:03:31Je trouve que bon, on se calme là un peu.
00:03:33On se calme, on se détend.
00:03:34Et puis, quelqu'un qu'on aime beaucoup,
00:03:36qui vient, c'est François Armand.
00:03:38Frédéric Daby est avec nous,
00:03:39directeur général de l'IFOP.
00:03:40Bonsoir !
00:03:41Bonsoir à vous.
00:03:42Très content d'être préparé.
00:03:43On est très content de l'avoir.
00:03:44Il est toujours beau, Frédéric Daby.
00:03:45Il n'est rien fond Daby.
00:03:46Oui.
00:03:47Non, non.
00:03:48Il est...
00:03:49Il y avait un jeu de mots ?
00:03:50Daby.
00:03:51Oui, Daby.
00:03:52Ah, d'accord.
00:03:53D'accord, d'accord.
00:03:54On peut lire des inepties sur Bigère aussi.
00:03:56Je vous permettrai pas.
00:03:58Vous dites un nombre de bêtises.
00:04:00En moins de 5 minutes, c'est quand même assez dingue.
00:04:01Oui, c'est vrai.
00:04:02Allez les amis.
00:04:03Mais après, ça va monter.
00:04:04J'espère.
00:04:05Je crains être en décalage un peu avec l'ambiance.
00:04:07Non, parce qu'il est hyper...
00:04:09Il est hyper sérieux.
00:04:10Il est hyper sérieux.
00:04:11Vous inquiétez pas, vous inquiétez pas.
00:04:12C'est contagieux.
00:04:13Oui.
00:04:14Il est hyper sérieux.
00:04:15En moins de sérieux.
00:04:16Fraidez-moi.
00:04:17Et si je peux en placer une, voilà.
00:04:18Kévin est avec nous de Bordeaux.
00:04:19Bonsoir Kévin.
00:04:20Bonsoir Kévin.
00:04:21Bienvenue.
00:04:22Bonsoir les vrais voix.
00:04:23Salut.
00:04:24On est très contents de vous accueillir Kévin avec ce coup de gueule, le RN, une mascarade
00:04:27sociale dites-vous.
00:04:28Bah oui, c'est une mascarade sociale le RN parce qu'en fait, ils avaient annoncé à
00:04:32leurs électeurs qu'ils allaient défendre le petit contre le gros, ils allaient défendre
00:04:37les travailleurs contre, entre guillemets, les fainéants, de gauche sous-entendu évidemment.
00:04:42Sauf qu'en fait, quand on regarde un peu de plus près leur vote à l'Assemblée nationale,
00:04:47lors de l'examen du budget, j'ai regardé un peu de près et ils ont voté contre les
00:04:51augmentations d'impôts qui visent les plus riches alors que c'est tout le contraire.
00:04:55Ils ont voté contre l'augmentation d'impôts sur la fortune, contre la taxe sur les grands
00:05:00groupes, les grands groupes du CAC 40, contre l'abrogation de la retraite à 64 ans.
00:05:04Alors en fait, voilà, je pense que le RN, c'est une vraie mascarade politique parce
00:05:08qu'ils disent aux petits, on va vous aider, on va vous défendre et quand on est dans
00:05:12les couloirs secrets de l'Assemblée nationale, ils font tout le contraire.
00:05:16– Il a du punch, mais je crois que peut-être il n'a pas tort, dans la mesure où le RN
00:05:24est écartelé entre leur attitude un peu étrange à l'Assemblée nationale et ce
00:05:29qu'ils prennent, pardonnez-moi la familiarité, de la part de leurs électeurs quand ils retournent
00:05:35dans leur circonscription, il paraît que ce n'est pas facile à gérer.
00:05:38– Alors on a 30 secondes pour vous deux, Godzin.
00:05:40– Je pense qu'effectivement, voilà, on revient à la doctrine initiale du RN et effectivement
00:05:45les masques tombent, mais c'est très bien, je pense que c'est une période très compliquée
00:05:49aujourd'hui pour l'Assemblée nationale, Marine Le Pen et Jordan Bardet là.
00:05:52– Moi je pense que c'est plus le reflet de la posture de retrait du RN qu'il reste
00:05:55les deux autres blocs se déchirer, le bloc de gauche et le bloc central.
00:05:58N'oublions pas que le RN est devenu un parti de masse, ce n'est plus le RN jambariste
00:06:02qui aurait effectivement voté toutes ces propositions-là.
00:06:05Quand on a dans nos sondages, il faut faire du sel pour ceux de Radio ETF1 et LCI,
00:06:09une majorité de retraités, Bardet là qui arrive en tête chez les retraités, 25% des cadres,
00:06:15c'est un RN qui n'est plus dans la même posture idéologique que par le passé,
00:06:19qui doit tenir compte de sa nouvelle base.
00:06:21– Et bien voilà, en tout cas une réflexion très intéressante qui mérite débat bien entendu.
00:06:26Merci Kévin.
00:06:27– Et il a fait plus que 30 secondes.
00:06:28– Ne bougez pas absolument, oh dudonc, ça va bien, vous êtes chauffeur de gare ou quoi ?
00:06:33– Non, non, je suis au chrono maintenant.
00:06:35– Le frein va partir, bonne routine.
00:06:37– Bien sûr, d'habitude c'est vous, c'est d'habitude, c'est vous.
00:06:41– Françoise de Goa, mais quelle indignité.
00:06:43– Ah oui, quelle indignité.
00:06:44– Allez, dans un instant le réquisiteur du procureur.
00:06:46– Fric-fric à l'Assemblée.
00:06:48– Oh, on en parle dans un instant, j'ai hâte d'entendre ça, à tout de suite.
00:06:52– N'ignore pas.
00:06:53– Sud Radio.
00:06:54– Sud Radio.
00:06:55– Parlons vrai.
00:06:55– Parlons vrai.
00:06:56– Sud Radio.
00:06:57– Parlons vrai.
00:06:57– Les vrais voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:03– On est ravis de vous accueillir encore aujourd'hui, c'est mercredi aujourd'hui Philippe David ?
00:07:08– Absolument, mercredi 30 octobre.
00:07:10– Vous levez la main droite et dites « je le jure » ?
00:07:12– Je le jure.
00:07:13– Ok, je vous crois.
00:07:13Philippe Bilger est avec nous.
00:07:15– Et Diego Maradona aurait eu 64 ans aujourd'hui.
00:07:17– Merveilleux.
00:07:18– Ça venait tout seul.
00:07:18– Une minute de silence, je vous en prie, pas ce bof en parlant de Maradona.
00:07:23– Un drogué, n'importe quoi.
00:07:25– Un drogué, un génie.
00:07:27– La méchanceté, un drogué.
00:07:29– Allez, allez, allez.
00:07:31– Le génie, un génie, vous pouvez dire un génie, un drogué ?
00:07:33– Un génie, un drogué, voilà c'est ça.
00:07:35Allez, François Sevoir est avec nous, Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP.
00:07:39Et pas que, puisqu'il y a un livre qui sort aux éditions de l'OM, mon cher Frédéric.
00:07:43Parlons-nous tous la même langue, c'est une vraie question.
00:07:45– Ah, fais un beau titre.
00:07:46– Et vous n'êtes pas tout seul.
00:07:47– Exactement, avec Brice Socol, mon co-auteur.
00:07:49– Voilà, en tout cas, on vous incitera à lire, on vous rappellera,
00:07:52en tout cas, on vous réinvitera pour en parler un peu plus longuement.
00:07:54– Avec plaisir.
00:07:54– Parce que j'imagine qu'il y a plein de sujets qui sont passionnants pour nous.
00:07:56Dans un instant, Félix Mathieu, passionnant, les trois mots dans l'actu.
00:08:01– Avec ses inondations, évidemment, meurtrières, apocalyptiques, terribles en Espagne,
00:08:05avec un bilan de 72 morts, bilan malheureusement provisoire, 72 morts.
00:08:09On en parle dans un instant.
00:08:11– En attendant, la parole est au procureur.
00:08:13Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:20Comme vous ne pouvez pas requérir contre vous-même,
00:08:22vous ne parlerez pas des tricheries du qui-sait-qui qui l'a dit,
00:08:24mais là, vous voulez requérir contre des tricheries supposées à l'Assemblée nationale, Philippe Bilger.
00:08:28– Vous vous trouvez drôle ?
00:08:30– Mais c'était pas drôle, c'était un constat.
00:08:32– Non, mais je savais qu'en prenant ce sujet, j'aurais au moins avec Françoise,
00:08:37quelqu'un qui connaît bien la procédure parlementaire,
00:08:41et je ne savais pas que Frédéric Dhabi serait avec nous.
00:08:45J'ai lu ce matin, mais apparemment, Françoise me dit que c'est infirmé,
00:08:50que LFI était soupçonné d'avoir triché à l'Assemblée nationale
00:08:55en faisant voter des députés qui n'étaient pas présents dans l'hémicycle.
00:09:01Après m'être un peu infirmé, j'ai appris qu'au fond,
00:09:06tous les groupes opéraient de la même manière,
00:09:08ce qui relativise la charge que je m'apprêtais à faire contre LFI.
00:09:14Mais Françoise, dans un moment de calme, m'a dit que c'était faux.
00:09:20Et donc, je suis très prudent et j'attends avec impatience
00:09:24les explications qu'on nous donnera.
00:09:27– Alors, je ne vais pas vous dire qu'on ne triche pas dans les congrès,
00:09:29ni dans les congrès du PS, ni dans aucun congrès d'ailleurs.
00:09:32Mais là, en l'occurrence, cette accusation a beaucoup tourné.
00:09:35Elle a été lancée par un certain nombre de gens,
00:09:38plutôt sur l'échelle de droite et d'extrême droite.
00:09:41Et en fait, Checknews, qui est quand même un organe
00:09:43qui fonctionne vraiment très très bien, a absolument débanqué tout ça.
00:09:46Et il s'est avéré que non, pas du tout.
00:09:48Il s'est avéré qu'il n'y a pas eu cette pratique qu'on connaît tous.
00:09:52On a passé tous des nuits et des nuits dans les débats parlementaires.
00:09:55On sait comment ça fonctionne, on peut tranquillement faire appuyer, etc.
00:09:59Bien sûr, mais là, ça a été absolument débanqué avec vidéo à l'appui.
00:10:03Il n'y a pas eu de tricherie de la part de LFI.
00:10:05J'aurais bien aimé, parce que vous savez bien qu'à un moment donné,
00:10:07depuis le 7 octobre, j'aime dire beaucoup de mal de LFI.
00:10:10Mais là, en l'occurrence, ça n'est pas le cas.
00:10:11– La VAR a fonctionné, Frédéric Dhabi.
00:10:14– Je ne sais pas de quelle VAR vous parlez, mais en tout cas, j'ai compris.
00:10:17Mais en plus, il faut reconnaître, j'ai eu des chiffres passés
00:10:20sur la présence des groupes parlementaires pendant les débats budgétaires.
00:10:24C'est le groupe LFI qui a été le plus nombreux.
00:10:25– 67%. – Il y a eu un chiffre un peu supérieur
00:10:29par rapport au groupe du Bloc central,
00:10:31où on est autour de 15 à 20% de présence.
00:10:34Alors c'est notre prochain débat.
00:10:35Et c'est vrai qu'on sait très bien que ce type de spectacle,
00:10:38même s'il y a des commissions,
00:10:38il y a ici tout un travail parlementaire qu'on ne voit pas,
00:10:41est dévastateur et accrédite cette image de tous pourris et de la défiance.
00:10:48On vit des élus nationaux dans un contexte
00:10:50où jamais, en contrepoint les élus locaux,
00:10:54le maire d'une ville petite ou grande n'a jamais eu une cote aussi importante.
00:10:58– Mais il y a une chose, je suis d'accord avec Frédéric sur la présence,
00:11:01c'est toujours, de toute façon, les Insoumis, c'est leur entraînement,
00:11:04ils ont toujours été comme ça.
00:11:05Depuis 2017, ce sont toujours eux qui sont le plus présents
00:11:08à l'Assemblée Nationale.
00:11:09Sur la question des macronistes, c'est une volonté de ne pas être là.
00:11:12Les macronistes ne savent pas quand il faut sortir et quand il faut rentrer.
00:11:16Ils ne veulent pas faire tomber le gouvernement Barnier,
00:11:19mais ils ne veulent en aucun cas être associés non plus à ce budget.
00:11:23Donc c'est plutôt une stratégie de la part des macronistes.
00:11:26Mais c'est vrai qu'il faut reconnaître que les Insoumis
00:11:28sont toujours les plus sérieux à l'Assemblée, c'est vrai.
00:11:31– En nombre, pas en décibels, on est d'accord, non je plaisante, c'est une blague.
00:11:34– Mais même en technique parlementaire, honnêtement,
00:11:37on pense qu'on veut du groupe de Bonpar, etc.
00:11:40Et celle qui est en train véritablement d'émerger, c'est Clémence Guettet.
00:11:43Je pense qu'il se passe quelque chose autour de Clémence Guettet
00:11:45parce qu'on s'est rendu compte qu'elle assumait la présidence
00:11:49dans plusieurs sessions de façon extrêmement, vraiment juste.
00:11:53La façon dont elle a renvoyé dans les buts Louis Boyard et Manuel Bonpar,
00:11:58pourtant ils sont partis, ses camarades, c'était assez savoureux.
00:12:01Et je pense que Clémence Guettet est en train d'émerger.
00:12:04– Allez, merci beaucoup Françoise et merci Philippe Bigger pour ce sujet.
00:12:07Tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:09– Les vraies voix Sud Radio, 3 mots qui sont des inondations apocalyptiques en Espagne.
00:12:16– Le sud-est de l'Espagne est ravagé par des inondations dantesques.
00:12:1972 morts selon le tout dernier bilan, mais aussi énormément de disparus.
00:12:23Les flots ont charrié des tas de voitures, d'arbres et même des ponts
00:12:26dans la région de Valence laissant un paysage de chaos.
00:12:28La pire tempête du siècle selon le Premier ministre espagnol.
00:12:33– Les vraies voix Sud Radio.
00:12:35– Des habitants regardent et filment le torrent à leurs fenêtres
00:12:42et soudain le pont qui enjambe la rivière est tout simplement emporté par les flots.
00:12:47C'est l'une des nombreuses images d'apocalypse qui nous arrive de la région de Valence en Espagne.
00:12:5272 morts selon le dernier bilan, malheureusement encore provisoire.
00:12:56Comme beaucoup d'habitants, José Manuel n'avait jamais vu ça.
00:12:59– Il ne s'arrête pas de pleuvoir depuis 10 heures, c'est une trompe d'eau en continu.
00:13:06Certaines villes ont été touchées par 500 litres par mètre carré en 12 heures.
00:13:11Résultat, nous sommes coupés de toute communication.
00:13:15Les routes sont toutes coupées, les ponts sont coupés et ils ont parfois disparu.
00:13:20J'ai beaucoup d'amis qui ont tout perdu.
00:13:22Ils ont perdu leur maison, leur voiture, ils ont tout perdu.
00:13:26Mon usine où je travaille a été détruite.
00:13:28C'est difficile parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer maintenant.
00:13:31– Des propos recueillis par Oscar Coronz de l'agence France Presse,
00:13:34les pouvoirs publics n'ont parfois rien pu faire pour sauver les habitants
00:13:37face à la montée inexorable de l'eau, comme le raconte Esther Gomez,
00:13:41conseillère municipale d'une commune dans la région de Valence.
00:13:43– Plusieurs ravins inondés ont débordé dans notre zone industrielle.
00:13:50Des personnes ont été prises au piège dans les entreprises cette nuit
00:13:53sans qu'il soit possible de les sauver.
00:13:54– En quelques minutes, être dans un endroit où il ne se passe rien,
00:14:01puis avoir un tel débordement, ça ne s'était pas produit depuis de nombreuses années.
00:14:07On a peur, les gens ont fait ce qu'ils pouvaient.
00:14:10Les services de sécurité ont été très mobilisés
00:14:13et ils n'ont pas pu atteindre tous les lieux touchés.
00:14:16– Le gouvernement espagnol annonce à l'instant trois jours de deuil national.
00:14:19De son côté, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a pris la parole
00:14:22tout à l'heure pour faire part évidemment de son soutien aux familles des victimes,
00:14:25mais aussi pour en appeler à rester prudent,
00:14:27même après le plus gros de ces intempéries.
00:14:29– Notre pays a été frappé par la pire tempête du siècle.
00:14:38Des dizaines de municipalités ont été inondées,
00:14:41des routes et des autoroutes ont été coupées,
00:14:43des ponts ont été détruits par la violence des eaux.
00:14:45Et je voudrais tout d'abord, au nom du gouvernement espagnol,
00:14:48mais aussi, j'en suis convaincu, de l'ensemble de la société espagnole,
00:14:52exprimer notre solidarité et notre affection aux familles de ceux
00:14:57qui ont perdu la vie dans cette tragédie.
00:14:59Je voudrais demander aux citoyens de ne pas baisser la garde,
00:15:01car la tempête continue de faire des dégâts.
00:15:05Nous ne pouvons pas encore considérer que cet épisode dévastateur est terminé.
00:15:10– Le roi Philippe VI, d'ailleurs, a tenu des propos à peu près similaires.
00:15:14Les autorités espagnoles ouvrent une ligne téléphonique ce soir
00:15:18pour tous ceux qui recherchent encore des proches disparus.
00:15:20Je vous rappelle ce terrible bilan, encore malheureusement provisoire,
00:15:2372 morts dans le sud-est de l'Espagne avec ces intempéries, ces inondations.
00:15:27– Visions d'apocalypse quand on voit ces images.
00:15:30– Qu'est-ce qu'on peut dire ?
00:15:32– Moi, je ne connais rien à ces phénomènes.
00:15:35Est-ce qu'on peut m'expliquer ce qui s'est passé concrètement ?
00:15:38– Il s'est passé un érage, il s'est passé, c'est une forme de...
00:15:41C'est la goutte à frio, ça arrive très souvent, c'est-à-dire que...
00:15:46– Je suis en train de finir ma phrase.
00:15:50Et donc, c'est des orages qui se mettent en stationnaire,
00:15:52exactement comme dans les Cévennes.
00:15:54Et là, si vous voulez, c'est devenu dantesque,
00:15:58c'est-à-dire que c'est un orage, des orages comme jamais on n'en a vu.
00:16:01C'est 400 millimètres d'eau qui sont tombés en quelques heures,
00:16:04donc évidemment le sol ne peut pas absorber.
00:16:06Après, on va discuter dans la seconde partie,
00:16:09est-ce que c'est lié à l'homme, à cause évidemment de l'artificialisation ?
00:16:12Certainement, mais les météorologues aujourd'hui en Espagne
00:16:16disent qu'il y a une multiplication de cette goutte froide.
00:16:19Pourquoi ? Parce qu'il y a de plus en plus d'eau dans l'atmosphère
00:16:21à cause du réchauffement, et on va aller de plus en plus vers ces inondations.
00:16:24C'est ça qui s'est passé, des orages violents en stationnaire.
00:16:27– Frédéric Dhabi.
00:16:28– Oui, ça touche énormément l'opinion,
00:16:30dans notre baromètre mensuel sur les conversations des Français
00:16:32il faut faire du ciel pour parier à un match sur la radio.
00:16:34Tout ce type d'événements, ce qui s'est passé au mois d'octobre,
00:16:36sont en tête des sujets dont les Français ont le plus marqué.
00:16:40Et l'inquiétude toujours forte sur le réchauffement climatique,
00:16:43sur le dérèglement climatique, où les clivages générationnels se sont effondrés.
00:16:48Quand on demande qu'est-ce qui fait que ça vous inquiète,
00:16:49les gens citent ces différents épisodes, ce qui s'est passé en Ardèche,
00:16:53dans la Loire, dans les Alpes-Maritimes au cours des dernières semaines.
00:16:56Et c'est vrai que la prise de conscience,
00:16:58l'entrée dans la prise de conscience sur cette question du dérèglement,
00:17:01maintenant ce n'est pas ce qui se passe très loin,
00:17:03la forêt amazonienne des années,
00:17:04c'est ce qui se passe ici et maintenant chez nous, en France ou en Europe.
00:17:07– Il y a quelque chose d'atavique aussi sur l'idée
00:17:09que le ciel va nous tomber sur la tête.
00:17:11– Véritablement, le caractère des inondations, le caractère de la tempête,
00:17:14vous parliez des images apocalyptiques,
00:17:16vous avez vu, à un moment donné, c'est même une tornade.
00:17:19L'orage, il y a une tornade, vous voyez voler.
00:17:21– Il y a même la saison à la Romée de 1982, on est encore plus fort.
00:17:25– Je pense que c'est plus puissant encore que la saison à la Romée.
00:17:27– J'ai dit on est encore plus fort.
00:17:28– C'est ça, moi j'avais couvert les incendies.
00:17:30– Ce n'est pas des coulées de boue, c'est des coulées de voitures.
00:17:32– Les inondations à Aix-en-Provence où des gens avaient été aspirés,
00:17:35tués par l'aspiration des bouches d'égout, c'était apocalyptique.
00:17:38Mais je pense que j'ai rarement vu des images comme ça, en Europe en tout cas.
00:17:42– Et puis l'actualité, c'est aussi une nouvelle polémique,
00:17:44dans la polémique aux États-Unis.
00:17:45– Oui, alors la première polémique, c'était cet humoriste qualifiant Porto Rico
00:17:49d'île d'ordure lors du meeting new-yorkais de Donald Trump.
00:17:52Eh bien, la polémique dans la polémique, c'est donc le président Biden
00:17:55qui a déclaré en réponse que les ordures,
00:17:57elles étaient plutôt à chercher du côté des supporters de Donald Trump.
00:18:00Côté républicain, évidemment, on joue les vierges et farouchés,
00:18:03comme un peu à l'époque du panier de minable de Hillary Clinton.
00:18:06Ça lui avait beaucoup été reproché après coup, après sa défaite.
00:18:09Alors oui, même si elle a été elle-même copieusement insultée
00:18:12par son adversaire Donald Trump au cours de cette campagne,
00:18:14Kamala Harris vient de prendre ses distances avec ses propos de Joe Biden.
00:18:19– Listen, I think that, first of all, he clarified his comments.
00:18:23– Bon alors, écoutez, je pense que tout d'abord, il a clarifié ses propos, dit-elle.
00:18:26Mais permettez-moi d'être clair, je suis en désaccord profond
00:18:30avec toute critique contre des gens fondés sur la personne pour laquelle ils votent.
00:18:35Comme vous l'avez entendu dans mon discours hier soir et tout au long de ma carrière,
00:18:38je pense que le travail que je fais consiste à représenter
00:18:42tous les citoyens qu'ils me soutiennent ou non.
00:18:45Kamala Harris qui prend ses distances avec Joe Biden,
00:18:48et puis elle y faisait référence, évidemment,
00:18:50hier soir elle a livré son réquisitoire contre Donald Trump depuis Washington,
00:18:54depuis l'endroit où il avait lancé l'assaut du Capitale
00:18:57après sa défaite il y a quatre ans.
00:18:58– Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:01Allez, retour dans un instant sur le retrait d'Elisabeth Borne
00:19:03qui laisse le champ libre à Gabrielle Attal pour prendre la tête de Renaissance.
00:19:06Un signe d'ambition ou de jeune minuistre ? On verra.
00:19:11– Alors parlons vrai, est-ce que prendre la tête du parti,
00:19:13c'est la rampe de lancement pour la présidentielle ?
00:19:16Est-ce que le ralliement d'Elisabeth Borne est un signe
00:19:19que la candidature de Gabrielle Attal est déjà actée pour 2027 ou avant ?
00:19:24Et à cette question, Attal est-il l'héritier naturel de Macron
00:19:26pour une candidature à la présidentielle ?
00:19:28Vous dites oui, je le souhaite à 3%, oui, je le crains à 43% et non à 54%.
00:19:35Vous voulez réagir ? Les vraies voix à Eaud,
00:19:37attendent vos appels au 0826-300-300.
00:19:39– Et on vous attend avec joie et bonne humeur.
00:19:42Philippe Bilger aujourd'hui, Françoise Degoy et Frédéric Dhabi.
00:19:44A tout de suite.
00:19:45– Sud Radio.
00:19:46– Sud Radio.
00:19:46– Parlons vrai.
00:19:47– Parlons vrai.
00:19:48– Sud Radio.
00:19:48– Parlons vrai.
00:19:49– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:19:54– Vous n'allez pas en croire vos yeux, chers amis,
00:19:58chers Philippe David, puisque aujourd'hui,
00:20:00autour de cette table, il y a, c'est un peu la crème de la crème,
00:20:04aujourd'hui c'est la chantilly, c'est tout ça, tout ça, le cake.
00:20:07– Puisse la cerise.
00:20:08– Et la cerise, la cerise c'est Frédéric Dhabi.
00:20:10– Bah oui, bah oui, bah oui.
00:20:12– The cherry on the cake.
00:20:14– Mais lui c'est la cerise grillote, la meilleure cerise qu'il y ait.
00:20:17– Ah non, c'est la dure.
00:20:18– Ah non, une cerise grillote, un peu confite, c'est parfait.
00:20:20– Frédéric Dhabi.
00:20:21– Vous prononcez cerise et pas cerise comme en tant qu'interprète.
00:20:24– Oui c'est une cerise, mais c'est plutôt la Belgique qui dit une cerise.
00:20:28– Et Frédéric Dhabi, qui va nous faire un grand plaisir avec ce livre,
00:20:32pardon, ce film, comme quoi, on sait jamais.
00:20:35Parlons-nous tous la même langue aux éditions de l'Aube,
00:20:37avec Brice Socol, c'est quoi, ruralité peut-être contre métropole ?
00:20:42– Exactement, c'est une manière de montrer à quel point le clivage gauche-droite
00:20:45s'est étanué chez les Français, et la crise du politique
00:20:47c'est peut-être ce décalage entre une classe politique
00:20:50qui surjoue notamment à l'Assemblée, l'affrontement gauche-droite,
00:20:53et c'est d'ailleurs la ligne de Sud Radio,
00:20:55c'est-à-dire des Français qui font des constats communs sur des sujets
00:20:58qui avant clivaient le pays, sur l'insécurité, l'immigration, l'école,
00:21:02les services publics, et il y a beaucoup plus de communs qu'on ne le dit.
00:21:05Et pas seulement pour les JO, pour l'équipe de France de football,
00:21:07il y a des sujets où les Français ont des points de vue communs.
00:21:10– Politique, politicienne, c'est un bon teasing pour le grand débat du jour.
00:21:13– Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:18– Mesdames et messieurs, huit mois c'est court, c'est trop court,
00:21:24et je ne le cache pas, il y a évidemment une frustration
00:21:29à quitter mes fonctions au bout de huit mois seulement.
00:21:31– Il sera donc candidat au poste de secrétaire général du parti Renaissance
00:21:35et il sera vraisemblablement élu en décembre prochain
00:21:38puisqu'il est désormais le seul à concourir.
00:21:39– C'est Gabriel Attal, il a donné une longue interview au Point,
00:21:44donc publiée aujourd'hui, et voilà ce qu'il dit,
00:21:47– J'ai une histoire à écrire avec les Français.
00:21:49– Le braquage est presque parfait, il est parvenu à se faire élire.
00:21:52Patron du groupe des députés et bientôt patron du parti,
00:21:55c'est un cumul complètement inédit.
00:21:57– Le lien que nous avons est ce que j'ai de plus précieux.
00:22:00– Comptez sur moi pour continuer à le tisser.
00:22:03– Elisabeth Borne laisse donc le champ libre à Gabriel Attal
00:22:06pour prendre la tête de Renaissance, le parti macroniste.
00:22:08Il n'y aura donc finalement pas de duel d'ancien Premier ministre,
00:22:11ce n'est pas un retrait selon Elisabeth Borne,
00:22:14mais un accord avec celui qui lui a succédé à Matignon.
00:22:16– C'est beau. – Parlons vrai, c'est beau, oui, parlons vrai.
00:22:18Est-ce que Gabriel Attal, ce n'est pas finalement Emmanuel Macron en plus jeune ?
00:22:23Pensez-vous qu'il est taillé pour l'Elysée ?
00:22:25Et à cette question, Gabriel Attal est-il l'héritier naturel de Macron
00:22:29pour une candidature à la présidentielle ?
00:22:31Vous dites oui, je le souhaite à 3%, oui je le crains à 43%, non à 54%.
00:22:36Et même si vous avez un quatrième, un cinquième ou un sixième avis,
00:22:40ôtez les vraies voix, attendez votre avis au 0826 300 300.
00:22:45– Et on en parle bien entendu avec nos vraies voix,
00:22:47et la question de se dire, est-ce qu'Elisabeth Borne avait-elle vraiment le choix ?
00:22:51– Non mais ce qui me frappe tout de même,
00:22:55c'est de voir à quel point Emmanuel Macron parfois peut être lucide.
00:23:01Il avait un arbitrage à faire, au fond il aurait pu à un moment donné
00:23:06favoriser Elisabeth Borne et dire à Gabriel Attal,
00:23:10vous avez déjà une chose, vous n'aurez pas l'autre.
00:23:13Mais je crois que dans le rapport qu'Emmanuel Macron entretient avec Gabriel Attal,
00:23:18il y a un mélange de répulsion-fascination.
00:23:21Il est jaloux de Gabriel Attal, je crois,
00:23:24et en même temps il comprend que le travail qu'il a fait pour le parti,
00:23:29et peut-être le futur,
00:23:31pourrait lui permettre de sauver un petit peu du macronisme.
00:23:35Mais j'ajoute, et je termine là-dessus,
00:23:37c'est qu'en quelques jours, voire en quelques semaines,
00:23:43j'ai l'impression que l'étoile de Gabriel Attal,
00:23:47pour le futur présidentiel, a pris un petit peu de plomb dans l'aile.
00:23:53Je veux dire, si j'avais du temps, je le développerais,
00:23:56mais je ne veux surtout pas entendre les points de vue qui vont être passionnants.
00:24:02– C'est toujours le problème de la position institutionnelle,
00:24:04on le dit à chaque fois, quand vous redescendez du piédestal qu'est Matignon,
00:24:09ou même, regardez, je le redis, ce qui est arrivé à Manuel Valls,
00:24:13qui pensait véritablement qu'il pouvait concourir à la primaire socialiste
00:24:15en quittant Matignon.
00:24:17Vous, la position institutionnelle, elle est essentielle.
00:24:19Et Gabriel Attal, finalement, se retrouve au poids mouillé à ce qu'il est.
00:24:23Moi, je ne crois pas du tout au destin de Gabriel Attal.
00:24:27Je pense même qu'Emmanuel Macron n'a pas,
00:24:31je ne crois pas qu'il soit intervenu dans cette affaire.
00:24:33Il a simplement dit, entendez-vous bien,
00:24:35mais je ne crois pas qu'il ait décidé entre Attal et Elisabeth Borne.
00:24:38Et je ne suis pas sûre que le fait qu'Elisabeth Borne
00:24:41ait succédé à la tête du parti à ces journées
00:24:43aurait aidé plus à Emmanuel Macron.
00:24:45Ce n'est pas son sujet, Emmanuel Macron, il est tellement autocentré
00:24:47qu'il se fout pas mal de savoir qui va lui succéder.
00:24:49Moi, je crois vraiment, je pense que le chemin pour Gabriel Attal
00:24:53est un chemin très difficile,
00:24:54parce que c'est quand même une personne assez ordinaire,
00:24:56en réalité, quand vous voyez sortie de sa fonction institutionnelle.
00:25:00– Frédéric Dhabi.
00:25:01– Alors, déjà, la vie partisane des organisations
00:25:04intéresse peu les Français,
00:25:06c'est des sujets qui ne les concernent pas.
00:25:08Maintenant, il y a eu un élément d'enquête,
00:25:10citons Yves-Philippe Fiduciel pour Sud Radio.
00:25:12Nous avons, à l'occasion de la balise il y a 15 jours
00:25:14sur la Côte des partis politiques,
00:25:15posé à plus de 600 sympathistes en Renaissance
00:25:18ce qu'ils préféraient pour la tête de leur parti,
00:25:20sachant que ce sont des sympathisants, ce ne sont pas des militants,
00:25:23et vu qu'il n'y a pas beaucoup de militants,
00:25:24il a dérangé Renaissance.
00:25:26– Je n'ai personne.
00:25:27– On a eu encore plus de mal à y trouver.
00:25:29C'était un plébiscite pour Gabriel Attal, 76%, 11% pour Elisabeth Borne.
00:25:35Maintenant, je serai moins sévère que François sur Gabriel Attal.
00:25:44Déjà, par rapport à votre question,
00:25:46est-ce que Gabriel Attal, c'est l'héritier d'Emmanuel Macron ?
00:25:49Quand je vois comment les Français parlent de Gabriel Attal,
00:25:52ils ne l'associent pas du tout à Emmanuel Macron.
00:25:55Il y a deux points de différenciation,
00:25:58Gabriel Attal, alors vous savez que quitter Matignon, c'est compliqué,
00:26:01il y a le vertige, il y a ce qu'on peut appeler, quand on est dur,
00:26:03le syndrome Berrigauvoir, passer de tout, du piédestal à rien,
00:26:07alors qu'il est président de groupe, il sera président du parti,
00:26:09ce n'est pas rien.
00:26:10Mais il y a des éléments de différenciation très nets,
00:26:13les Français créditent Gabriel Attal d'un parler vrai
00:26:16quand le parler du président reste très compliqué,
00:26:18je suis frappé par la détérioration de son image,
00:26:21et un président, non pas que l'on ne supporte plus,
00:26:24que l'on ne comprend plus, sur la dissolution,
00:26:26sur le prochain, il y a toute une série de sujets.
00:26:28Et puis, qu'on le veuille ou pas, Gabriel Attal,
00:26:31durant ce laps très court, ces simples 8 mois,
00:26:34a été crédité d'une capacité d'action,
00:26:36quand la critique sur Emmanuel Macron,
00:26:38c'est l'inaction depuis deux ans,
00:26:40en dehors de cette maudite, entre guillemets, réforme des retraites.
00:26:43Quand on est candidat à l'élection présidentielle,
00:26:45il faut trois choses, il faut, quand on veut être candidat,
00:26:47il faut une incarnation, il faut un projet,
00:26:50et il faut une organisation.
00:26:51Donc le fait que Gabriel Attal prenne le parti,
00:26:53c'est une très bonne chose pour lui,
00:26:55reste à savoir ce qu'il va en faire.
00:26:57Est-ce que pour vous, Gabriel Attal est déjà candidat,
00:27:01ou est-ce qu'il va y en avoir d'autres dans la Macronie ?
00:27:03Je ne sais pas, Edouard Philippe par exemple,
00:27:05qui va y aller ?
00:27:06Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
00:27:09Alors il va falloir qu'il choisisse,
00:27:11parce que là on est un peu dans le cumul des mandats,
00:27:12entre président d'un groupe et président du parti,
00:27:15il va falloir qu'un membre du parti se délaisse de l'un ou de l'autre.
00:27:18Il vaut mieux qu'il soit président du parti,
00:27:19moi je suis tout à fait d'accord avec Frédéric.
00:27:22Je pense que la génération spontanée d'Emmanuel Macron,
00:27:25avec l'ensemble des planètes alignées,
00:27:27ça n'arrivera plus avant 50 ans.
00:27:29Là il y a eu une corrélation de faits
00:27:33qui ont fait que, sorti de nulle part,
00:27:35et d'ailleurs il a donné de très mauvaises idées aux autres.
00:27:37C'est-à-dire que tout le monde peut s'imaginer
00:27:38qu'il va rééditer l'exploit d'Emmanuel Macron de 2017.
00:27:42C'est une configuration particulière qui ne reviendra plus.
00:27:45Je pense qu'on revient moins à ce que disait Frédéric,
00:27:48c'est-à-dire la force des partis, la puissance des partis,
00:27:51il faut tenir le parti.
00:27:52Moi je sais très bien que tout le monde pense beaucoup de bien d'Emmanuel Attal.
00:27:57Je pense que Gabriel Attal n'a pas de doctrine.
00:27:59Je pense que Gabriel Attal, on va le voir...
00:28:00Est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron en a une ?
00:28:02Non, bien sûr que non,
00:28:03mais est-ce que j'ai déjà été aimable avec Emmanuel Macron sur sa doctrine ?
00:28:07Jamais, il n'en a pas.
00:28:08Mais je pense que Gabriel Attal,
00:28:10je l'ai toujours résumé comme ça de façon fort méchante,
00:28:12je pense qu'il a tous les défauts d'Emmanuel Macron,
00:28:14sans avoir les qualités.
00:28:16Et ce que je crois, c'est qu'on va le voir sur la loi immigration,
00:28:19il a été l'homme qui fait l'accord avec la gauche pour le front républicain
00:28:23au soir du premier tour,
00:28:24mais il est tout à fait capable d'être l'homme qui va adouber
00:28:27la loi immigration durcie de Bruno Retailleau,
00:28:29si ça le sert, si vous voulez, dans l'opinion.
00:28:32Donc moi je pense que c'est véritablement de l'opportunisme pur,
00:28:36et je pense qu'il n'a aucune idéologie, Gabriel Attal.
00:28:38Il va exactement là où les sondages et les sondeurs ne lui disent pas,
00:28:42parce que je sais que Frédéric ne fait pas ça,
00:28:43mais là, il ne travaille que sur l'opinion.
00:28:46Après, ce n'est pas le seul.
00:28:47Mais bien sûr, et je pense que c'est un désastre de travailler que sur l'opinion.
00:28:50Il me semble tout de même, Françoise,
00:28:52qu'autant on aurait pu être si critique à l'égard de Gabriel Attal
00:28:59pour sa superficialité, que je ne m'y connais pas,
00:29:04par rapport au premier Emmanuel Macron,
00:29:07celui qui avait écrit un livre, Révolution,
00:29:11et qui, qu'on l'aime ou pas, dans les premiers temps de son mandat,
00:29:15donnait l'impression d'être cohérent, structuré, et d'avoir des idées.
00:29:20Autant le Macron qui a suivi, mon Dieu, ne damne plus le pion à Gabriel Attal,
00:29:26et la superficialité de celui-ci ne m'apparaît plus comme une entrave radicale
00:29:32pour le futur de la République.
00:29:33– En même temps, soyons clairs, qui pour incarner le parti aujourd'hui,
00:29:37si ce n'est Gabriel Attal ?
00:29:38– Qui pour incarner le macronisme ?
00:29:39Est-ce qu'Emmanuel Macron a quelque chose de...
00:29:41– Elisabeth Borne.
00:29:42– Non mais bien sûr, le problème, il connaît très bien les grands fofs
00:29:48qui nous gouvernent, le problème d'Emmanuel Macron maintenant,
00:29:51comme tout le problème du Président, c'est comment je rentre dans l'Histoire,
00:29:54c'est-à-dire comment je sors de l'Élysée et qu'est-ce que je laisse dans l'Histoire.
00:29:57Vous ne pouvez pas laisser dans l'Histoire la réforme des retraites,
00:29:59ça c'est juste impossible, donc c'est ça qu'il va chercher.
00:30:02Je pense que l'analyse de dire qu'Emmanuel Macron va voir dans l'un ou l'autre
00:30:07la suite et la survie de son macronisme, je pense qu'il s'en fout comme de l'an 14,
00:30:12de ce qu'il intéresse, le macronisme n'existe que parce qu'Emmanuel Macron,
00:30:16donc lui, il veut savoir comment je sors dans l'Histoire.
00:30:19– Dans un instant, Kevin sera avec nous, ne bougez pas Kevin.
00:30:21Tu es d'accord avec ça, Frédéric ?
00:30:22– Je suis tout à fait d'accord, mais déjà je vais rappeler un point de calendrier,
00:30:26on est le 30 octobre, le 24 octobre, c'était non pas le premier jour du reste de ta vie,
00:30:31mais le premier jour du mi-mandat, on est 24 avril 2022,
00:30:35élection d'Emmanuel Macron, réélection, 24 avril, et 24 octobre, mi-mandat,
00:30:40on est très loin de l'échéance, et comme toujours,
00:30:42quand on est sur une élection de renouvellement,
00:30:45on savait que François Mitterrand ne serait pas candidat en 95,
00:30:47et Jacques Chirac en 2007, on ne savait pas que c'était si dur pour François Hollande,
00:30:52mais en tout cas, il y a beaucoup d'inconnus sur l'offre électorale,
00:30:55donc il ne faut pas, si je puis dire, tirer des conclusions,
00:30:58et les sondages de 2015 n'étaient pas extraordinaires pour Emmanuel Macron,
00:31:04qui était encore peu connu de la part des Français.
00:31:07– Quand on interrogeait Français sur qui est l'héritier d'Emmanuel Macron,
00:31:11c'est vrai que c'est un mano-a-mano entre Édouard Philippe et Gabriel Attal,
00:31:14on sait aussi qu'un président,
00:31:16ça serait souvent en rupture, en décalage avec son prédécesseur,
00:31:19est-ce qu'ont-ils besoin de coller, si je puis dire, Emmanuel Macron ?
00:31:22En tout cas, aucun des deux n'a intérêt à tuer véritablement le père de manière publique.
00:31:28– C'est pour ça qu'Édouard Philippe, c'est plongible.
00:31:31– Oui, puisque la rupture a eu lieu il y a…
00:31:32– Une rupture fine.
00:31:34– Et ancienne.
00:31:35– Oui, c'est comme Philippe David et moi, c'est une rupture fine.
00:31:37Allez, 08-126-300-300, avec Kévin qui est avec nous, bonsoir Kévin.
00:31:43– Bonsoir Kévin, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:31:45Est-ce que pour vous, Attal est l'héritier naturel de Macron
00:31:48en vue d'être candidat à la prochaine présidentielle ?
00:31:50Qui ne sera peut-être pas en 2027 d'ailleurs.
00:31:52– Oui, ce sera peut-être avant.
00:31:53– C'est l'héritier naturel, parce qu'il a été soi-disant là, décidé que ce serait lui,
00:31:57mais finalement, je trouve que pour reprendre les mots d'une vraie voix
00:32:01qui s'est exprimée juste avant, en fait, le problème…
00:32:04– Oui, le problème avec Gabriel Attal, c'est qu'il n'est pas une incarnation
00:32:09et il n'a pas vraiment de projet.
00:32:11– Oh non, c'est moi alors, ça c'est moi qui ai essayé comme ça.
00:32:13– Ah ben, François Asselineau, merci François Asselineau.
00:32:16– Je vous en prie Kévin, je vous en prie.
00:32:18– Parce qu'en fait, voilà, en politique, pour reprendre Tocqueville,
00:32:21parce que voilà, on parle de sondage,
00:32:23en politique, ce qu'il y a souvent de plus difficile à apprécier et à comprendre,
00:32:26c'est ce qui se passe sous nos yeux.
00:32:27Et ces gens-là, et notamment Gabriel Attal, c'est parti de cette génération,
00:32:31ne se rendent pas compte de ce qui se passe sous nos yeux.
00:32:33Ce qui se passe, c'est le délitement recul de la France qui travaille.
00:32:37Et comme cet homme-là n'a jamais strictement travaillé,
00:32:39moi je prends ça comme un exemple important, vous voyez,
00:32:42quand je regarde les hommes politiques, c'est est-ce qu'ils ont travaillé
00:32:44déjà dans leur vie ?
00:32:46Gabriel Attal, il ne s'est pas souvent dit dans les médias,
00:32:48mais il n'a jamais travaillé.
00:32:49– Après la politique, Kévin, c'est un métier quand même,
00:32:52c'est une fonction, mais c'est…
00:32:54– C'est l'avis de François, mais je ne suis pas certain que les 100% répondent.
00:32:57– C'est mon avis, moi je ne suis pas d'accord avec vous Kévin,
00:33:01moi je pense que quand on est dans un cabinet, comme a été Gabriel Attal,
00:33:04on était dans le même gouvernement, donc je l'ai vu marner Gabriel Attal,
00:33:07moi je ne dis pas du tout que c'est un fainéant,
00:33:10c'est un énorme bosseur, mais je pense qu'il y a quelque chose
00:33:13qui est vide et qui est creux, qui est quasiment aérien
00:33:16et qui est surtout extrêmement plastique.
00:33:18Moi, mon sentiment depuis Nicolas Sarkozy…
00:33:21– Il n'est pas vieux non plus.
00:33:21– Non, mais depuis Nicolas Sarkozy, pardonnez-moi,
00:33:24les enfants de la télé, je les appelle,
00:33:25je pense que les présidentielles ont complètement changé,
00:33:27on s'est mis à gagner les présidentielles avec les chaînes info
00:33:29et toute l'équipe de Sarkozy l'avait théorisée en 2007,
00:33:33et il y a un côté barbe à papa, c'est-à-dire il y a un côté,
00:33:36je vous envoie une carte postale par jour, c'était la grande théorisation,
00:33:39et je me déforme au gré de l'opinion, et ça n'est pas la faute des sondeurs,
00:33:43et ça n'est pas la faute des sondeurs,
00:33:44les sondeurs, ils font très bien leur boulot, je m'en moque souvent.
00:33:47– Vous ne pouvez pas avoir le nez sur nous.
00:33:50– Allez-y Kévin.
00:33:51– Ils gouvernent avec les sondages, c'est ça le problème,
00:33:53moi je suis désolé, mais quand nous, en tant que citoyens,
00:33:55on attend des hommes d'État, qu'ils aient une vision,
00:33:59cette génération est un peuple nouveau,
00:34:01donc on a besoin de gens qui ont une vision et qui vont arrêter.
00:34:04– Bougez pas, Frédéric, est-ce que l'âge, je reviens sur l'âge,
00:34:07est-ce que l'âge présidentiel, l'âge, on l'avait vu avec Emmanuel Macron,
00:34:11l'âge de Gabriel Attal, est-ce que ça peut devenir un problème ?
00:34:14– En tout cas, ce qui me frappe, pendant ces 8 mois passés à l'hôtel Matignon,
00:34:18ça a été rarement évoqué par les Français dans leurs raisons d'adhésion,
00:34:22un peu plus dans les raisons du mécontentement,
00:34:24c'était plutôt l'idée de sa jeunesse, son dynamisme,
00:34:28de mouvement et de capacité à changer les choses,
00:34:30et d'être en distinction avec Emmanuel Macron,
00:34:32par rapport à ce qui a été dit sur l'utilisation des sondages
00:34:34par les leaders politiques nationaux.
00:34:36Moi, ça fait une vingtaine d'années que je suis revenu à l'IFOP,
00:34:40que ça fait 15 ans que je les vois vraiment tous beaucoup,
00:34:42il y a deux figures d'hommes politiques que je n'ai jamais rencontrées,
00:34:45vraiment, celui ou celle qui était obsédé par les sondages
00:34:49au point de n'avoir aucune conviction qu'en Gabriel Attal,
00:34:53mais en avant, première décision au ministère de l'éducation nationale,
00:34:55la question du harcèlement, ce n'est pas les sondages,
00:34:58c'est son vécu, c'est son histoire, et il l'a porté.
00:35:01Il y a beaucoup d'autres exemples pour d'autres politiques.
00:35:03Autre figure que je n'ai jamais rencontrée,
00:35:05c'est un homme ou une femme politique qui va être complètement en rupture,
00:35:09en indifférence, avec l'opinion.
00:35:11Je pense que c'est une donnée que les politiques utilisent ou pas.
00:35:16Quand Gilles Cardestin lance l'IVG,
00:35:18il y a trois quarts de sa majorité qui est opposée.
00:35:21Quand François Mitterrand, la fameuse émission du 16 mars,
00:35:24jour de la naissance de Gabriel Attal,
00:35:26il est né en 86... en 89, pardon,
00:35:31où il sait très bien que l'opinion publique, y compris à gauche,
00:35:35est très rétive à une abolition.
00:35:37Il y a quand même beaucoup d'exemples, et je défends des politiques,
00:35:39où il y a malgré tout des convictions,
00:35:41même si l'absence de résultats,
00:35:44l'incapacité des politiques, et j'en parle dans le livre,
00:35:47à changer la vie, à peser sur le cours des choses à la différence des élus locaux,
00:35:50donne l'impression à beaucoup qu'ils ne font que suivre les sondages.
00:35:53Et ils n'ont plus de convictions.
00:35:55– Je vais répondre à Fred, parce que ça, c'est du vécu pour moi.
00:35:58J'ai quand même côtoyé un président de la République et des ministres.
00:36:02Fred, vous ne pouvez pas faire la maison dans la prairie et les bisous d'ours.
00:36:04– Non, je n'ai pas dit ça.
00:36:06– Vous parlez de Mitterrand, qui est capable d'avoir montré dans l'émission,
00:36:09Badinter lui dit que les Français sont opposés.
00:36:11Il est face à Giscard, il garde sa conviction.
00:36:13C'est une autre génération.
00:36:15Ça n'est pas vrai que Nicolas Sarkozy n'a pas gouverné au sondage.
00:36:18Ça n'est pas vrai qu'Emmanuel Macron ne gouverne pas
00:36:20en fonction de ce qui plaît à l'opinion.
00:36:21– Je ne dis pas qu'ils n'ont pas gouverné au sondage,
00:36:23je dis que ce n'était pas la variable majeure.
00:36:25– Je pense qu'ils sont obsédés par les sondages.
00:36:27– Et pour la peine de mort, Frédéric, il l'avait beaucoup pratiqué.
00:36:31Donc, à la limite, il y avait un mélange de…
00:36:33Ah mais c'est une évidence.
00:36:35– Oui, il a refusé…
00:36:37– S'il ne l'avait pas pratiqué, je pense qu'il aurait eu du mal à être contre.
00:36:43Comme le dit très bien Michel Onfray dans son livre.
00:36:47– Merci beaucoup, en tout cas, pour ce débat passionnant, les amis.
00:36:51Dans un instant, un autre débat un peu plus léger.
00:36:53Je vous le dis, ça ne va pas être d'une profondeur.
00:36:55Mettez pas un masque pour descendre dans les bas-fonds,
00:36:57parce que ce ne sera pas le cas.
00:36:59– À moins que ça vous le prennez.
00:37:01Mais vous êtes pessimiste, ma chère.
00:37:03– Non, je suis réaliste.
00:37:05Ça fait deux ans que je fais cette émission et c'est toujours pareil.
00:37:07Kévin, vous restez avec nous.
00:37:09Merci en tout cas.
00:37:11On revient dans un instant.
00:37:13Ne bougez pas.
00:37:15Juste le temps de regarder un peu l'actu.
00:37:17On revient dans un instant, à tout de suite.
00:37:19– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:37:23– Je voulais vous dire que j'apprécie vraiment Sud Radio
00:37:25sans quoi vous flatter, parce que vous êtes les seuls quasiment
00:37:27qui êtes capables d'inviter des personnalités
00:37:29qui ont des points de vue différents.
00:37:31– Sud Radio, parlons vrai.
00:37:33Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:37:37Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:39– Des vraies voix qui vont se transformer dans quelques instants.
00:37:43– Dans quelques instants, vous le savez.
00:37:45Peut-être Frédéric Dhabi.
00:37:47J'ai du mal à croire que Frédéric Dhabi puisse faire...
00:37:49– Oui, c'est incroyable !
00:37:51– Il est sélect.
00:37:53– Il est trop fort.
00:37:55– Il est trop fort, c'est gentil.
00:37:57– En revanche, Philippe Biget, Françoise Degoy.
00:37:59– Là, vous allez voir les animaux.
00:38:01– Il va se passer quelque chose.
00:38:03– De quoi vous parlez là ?
00:38:05– Du Kissi qui sait qui, qui l'a dit.
00:38:07– Je connais cette émission.
00:38:09– Vous ne faites pas votre malin.
00:38:11– Kevin, vous êtes un peu le donneur d'ordre.
00:38:15C'est à vous de lancer le jingle.
00:38:17– Le jeu permet de tout oublier, y compris qu'on n'a pas les moyens de jouer.
00:38:23– Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:27– On n'a pas les moyens de jouer.
00:38:29– Si il s'impose, on dira que c'est Kevin qui gagne.
00:38:31– Voilà, c'est ça.
00:38:33– Elle est pas mal.
00:38:35– Vous n'attendez pas non plus, ça peut prendre une demi-heure.
00:38:39– Qui sait qui, qui l'a dit ?
00:38:41Un point.
00:38:43Vous imaginez ma fierté de revenir au Maroc avec un avion de la République française.
00:38:47– C'est pas un homme politique.
00:38:49– Non, c'est John El Debbouze.
00:38:51– C'est quoi la question ?
00:38:53– Yacine Belatar.
00:38:55– La question était, vous imaginez ma fierté de revenir au Maroc
00:38:57avec un avion de la République française.
00:38:59Yacine Belatar.
00:39:01– D'ailleurs, s'il avait pu mettre des fringues décentes,
00:39:03ça aurait été très bien à cette occasion.
00:39:05– Un point pour Kevin.
00:39:07À deux points, Kevin.
00:39:09Qui sait qui, qui l'a dit, à deux points.
00:39:11Il est évident qu'à partir du moment où nous déposons une motion de censure,
00:39:13si le RN décide de ne pas la voter,
00:39:15alors il sera le complice de l'application des mauvaises recettes du gouvernement Barnier.
00:39:19Kevin.
00:39:21– Éric Coquerel ?
00:39:23– Manuel Bonpart.
00:39:25– C'est Françoise de Gouin qui a été la plus rapide.
00:39:27– Alors Kevin, qu'est-ce qui vous arrive, votre petit ?
00:39:29– J'ai hésité entre les deux.
00:39:31– Bien sûr, il pourrait nous mettre des paillettes dans les yeux, Kevin.
00:39:33– Allez, c'est ridicule parce que tout le monde a dû lui faire 2000 fois.
00:39:39Qui sait qui, qui l'a dit, plus le temps passe,
00:39:41plus Michel Barnier ressemble de plus en plus à Elisabeth Borne.
00:39:45– Kevin.
00:39:47– Éric Chiotti ? – Non.
00:39:49– Marine ? – Non.
00:39:51– C'est Chenu ? – Non.
00:39:53– Il est plus petit.
00:39:55– C'est Tanguy !
00:39:57– Oui, mais vous savez que je suis honnête,
00:39:59pas la peine de me le chouer.
00:40:01– Françoise de Gouin qui prend la tête.
00:40:03Qui sait qui, qui l'a dit a 3 points, Kevin.
00:40:07Les gouvernements de Macron,
00:40:09ces 1000 milliards d'euros de dettes depuis 2017,
00:40:11c'est un fiasco.
00:40:13– Éric Chiotti.
00:40:15– Bonne réponse de Kevin qui en branche 3 points
00:40:17et qui recolle au score.
00:40:19– On est à combien ?
00:40:21– 4-4.
00:40:23Et 0-0.
00:40:25– Oui c'est bien, mais la gauche est triomphante ce soir, c'est ça qui est bien.
00:40:27– Et merci d'écouter, Kevin,
00:40:29sur une radio toute la journée,
00:40:31ça nous fait bien plaisir.
00:40:33Question qui sait qui, qui l'a dit, 2 points.
00:40:35La gauche sert d'alibi à Michel Barnier
00:40:37pour justifier l'utilisation du 49-3.
00:40:41– C'est du Havane ça ?
00:40:43– C'est gentil de Tanguy.
00:40:45– Bardella ? – Non.
00:40:47– Marine Le Pen ? – Non.
00:40:49– Jacob Eli ? – Non.
00:40:51– Bonne réponse de Françoise de Gouin à Laurent Jacob Eli.
00:40:53– Il est parti quelque part, Frédéric Dhabi ?
00:40:57– On est partis ensemble.
00:40:59– Attention, c'est un qui sait qui qui l'a dit
00:41:01qui vaut cher puisqu'il vaut 3 points.
00:41:03– Attention, 3 points.
00:41:05– Qui sait qui qui l'a dit à 3 points, elle parle d'elle-même.
00:41:07Cette image d'autoritarisme,
00:41:09tout le contraire de ce que je suis, moi,
00:41:11une femme de dialogue et d'écoute,
00:41:13des carégations blessantes.
00:41:15Kevin, d'abord.
00:41:17– Elisabeth Borne.
00:41:19– Et là, je le savais.
00:41:21– 3 points pour Kevin.
00:41:23– Il est à combien là, Kevin ?
00:41:25– 7 et vous à 6.
00:41:27– Il est en train de me gratter là.
00:41:29– Et nous, on le savait.
00:41:31– C'est pas mal cette phrase d'Elisabeth Borne.
00:41:33Question qui sait qui qui l'a dit à 1 point.
00:41:35– Elle pourrait vous convenir en fait.
00:41:37– Oui, oui.
00:41:39– J'aurais pu dire ça.
00:41:41– La mère tape dur.
00:41:43Allez, on y va.
00:41:45Qui sait qui qui l'a dit à 1 point,
00:41:47les Insoumis se font une haute idée de l'Assemblée nationale.
00:41:49– Kevin.
00:41:51– Je le sais.
00:41:53– Je l'avais aussi.
00:41:55– Il est très fort.
00:41:57– Wow.
00:41:59Qui sait qui qui l'a dit à 3 points
00:42:01sur les 3 jours de carence pour les fonctionnaires.
00:42:03C'est l'illustration d'une sorte
00:42:05de mépris de classe de ceux qui dirigent.
00:42:07Ils ne comprennent rien à ce qu'est la condition des salariés.
00:42:09Les gens sont vraiment malades.
00:42:11– Jean-Luc Mélenchon.
00:42:13– Bonne réponse de Françoise de Gaulle.
00:42:15– Oui, parce que j'écoute Jean-Luc Mélenchon malgré tout.
00:42:17– C'est peut-être pas vous cette question, Philippe.
00:42:19Qui sait qui qui l'a dit,
00:42:213 points.
00:42:23Depuis ce triste début d'octobre,
00:42:25l'Assemblée nationale est frappée de folie.
00:42:27– Kevin.
00:42:29– Je ne sais pas là.
00:42:31– C'est peut-être Rotaillon ou Ciotti ?
00:42:33– Non.
00:42:35– Ou Barlex.
00:42:37– Non mais comment il s'appelle le gars,
00:42:39je l'ai oublié.
00:42:41– C'est un maire.
00:42:43– Ah mais c'est l'histoire.
00:42:45– Estrevit.
00:42:47– Non.
00:42:49– Du Brie.
00:42:51– Du Brie ?
00:42:53– Copé !
00:42:55– C'est moi qui l'ai dit.
00:42:57– Oui, mais moi j'ai dit...
00:42:59Je vous accorde le mot et je garde Copé.
00:43:01– Non, vous prenez le Brie
00:43:03parce que je n'aime pas ça.
00:43:05– Bon.
00:43:07– On met 3 points à chacun, c'est ça ?
00:43:09– Oui.
00:43:11– C'est très simple.
00:43:13Françoise de Gaulle, 9.
00:43:15Kevin, 8.
00:43:17Et Fred et Philippe,
00:43:193-3.
00:43:21– C'est pas bon, mais Kevin c'est bien.
00:43:23– Kevin, vous avez été un excellent candidat.
00:43:25C'était très sympa de vous avoir.
00:43:27Vous revenez quand vous voulez, bien entendu.
00:43:29On vous embrasse, bon retour à Bordeaux.
00:43:31Et à très bientôt.
00:43:33Dans un instant le journal,
00:43:35et puis la météo bien entendu,
00:43:37et puis Philippe David qui va râler.
00:43:39Et qui c'est qui va dire ?
00:43:41– J'adore les leçons d'histoire d'Emmanuel Macron.
00:43:43– Ah voilà, très bien.
00:43:45Allez, restez avec nous,
00:43:47on fait une petite pause.
00:43:49On revient dans un instant.
00:43:51Merci d'écouter Sud Radio.
00:43:53– Parlons vrai.
00:43:55Les vraies voix Sud Radio,
00:43:5717h-19h.
00:43:59Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:01– On vous souhaite la bienvenue
00:44:03et merci beaucoup de nous écouter.
00:44:05Vous pouvez bien entendu nous joindre
00:44:07par Twitter, Facebook, Instagram, TikTok aussi.
00:44:09Toutes ces plateformes d'opinion
00:44:11et de débat sur notre chaîne YouTube
00:44:13que vous pourrez bien entendu rejoindre
00:44:15à n'importe quel moment.
00:44:17Un clic et bam,
00:44:19vous nous avez à la télé.
00:44:21Et ce numéro de téléphone.
00:44:23– C'est vachement accueillant.
00:44:25Un clic et bam, t'as l'impression
00:44:27que tu prends un coup de fusil.
00:44:29T'as Ménibus qui apparaît dans l'écran.
00:44:31– Non, c'est pas ça.
00:44:33C'est pas du tout un coup de fou,
00:44:35c'est une petite claque comme ça.
00:44:37Tu vas t'abonner oui, dis donc.
00:44:39Et dans un instant, en tout cas,
00:44:41Philippe Foppe et François Seguoia
00:44:43et Philippe Bilger avec nous
00:44:45et Philippe David bien entendu.
00:44:47Coup de gueule dans un instant.
00:44:49– Ah oui, j'adore les leçons d'histoire d'Emmanuel Macron.
00:44:51J'adore ça. – On dirait oui.
00:44:53Allez, un message sur un répondeur.
00:44:55On l'écoute.
00:44:57– Oui, je me permets de laisser le message.
00:44:59Je viens d'entendre le coup de gueule de Philippe David.
00:45:01Alors, j'en ai assez d'entendre les retraités.
00:45:03Il y a les différentes catégories des retraités.
00:45:05Il y a les petits retraités
00:45:07qui augmentent et les retraités
00:45:09qui ont fait des belles plus-values immobilières
00:45:11qui là en ce moment s'organisent pour transmettre à leurs enfants.
00:45:13Alors en effet, de voir la France dans un état pareil
00:45:15et d'avoir travaillé toute sa vie
00:45:17et maintenant de se dire
00:45:19je fais attention, même pour vous appeler
00:45:21je vais être obligé de faire plus attention.
00:45:23Donc ça coupe le lien social.
00:45:25Comme vous, j'en ai ras le bol.
00:45:27– Ça c'est dit.
00:45:29– Philippe Bilger.
00:45:31– Si je comprends bien, les petits, les gros retraités.
00:45:33– On peut demander aux gros retraités
00:45:35de faire des efforts
00:45:37parce que ceux, je prenais les retraités agricoles par exemple
00:45:39qui ont 600 ou 700 euros par mois
00:45:41qui n'arrivent déjà pas à se chauffer
00:45:43on ne va pas leur baisser leur retraite.
00:45:45– Elle a raison.
00:45:47– Françoise Lebois.
00:45:49– Je suis toujours un peu triste
00:45:51d'entendre les retraités en colère
00:45:53parce que c'est vrai qu'on tape beaucoup sur les retraités
00:45:55mais la réalité c'est qu'ils soutiennent quand même aussi
00:45:57beaucoup l'économie du pays.
00:45:59C'est comme taper sur les fonctionnaires,
00:46:01c'est eux aussi qui font que parce qu'ils ont des CDI
00:46:03ils peuvent faire des emprunts, acheter, construire des maisons, etc.
00:46:05Je sens ces retraités excédés,
00:46:07je les entends complètement
00:46:09même s'ils n'ont quand même pas été si mal soignés que ça
00:46:11par Emmanuel Macron,
00:46:13il faut quand même le dire.
00:46:15Mais je sens de toute façon,
00:46:17je sens toutes les catégories sociales
00:46:19en réalité dans une forme de souffrance et d'inquiétude
00:46:21et ça c'est Fred qui peut vraiment nous le dire
00:46:23par rapport à ce qu'il sent dans l'opinion.
00:46:25Je sens une inquiétude, une souffrance terrible.
00:46:27– Alors par rapport aux retraités,
00:46:29trois choses,
00:46:31ils se vivent en souffrance depuis le début
00:46:33du premier quinquennat,
00:46:35la hausse de la CIG sur leurs pensions
00:46:37même si finalement Emmanuel Macron
00:46:39qui avait remercié les retraités,
00:46:41au bout d'un an l'avait compensé entre gros et petits retraités.
00:46:43Deuxièmement, les français voient les retraités
00:46:45comme un bloc, ce que vient de dire notre auditrice
00:46:47sur les gros et les petits,
00:46:49c'est pas ce que les français nous disent,
00:46:51parce que les français d'aujourd'hui,
00:46:53les actifs sont les retraités de demain.
00:46:55Il y a une projection positive sur la retraite
00:46:57qui fait, ce qui explique aussi
00:46:59le rejet viscéral du passage
00:47:01de 62 à 64 ans,
00:47:03ou des projets de baisse de pension.
00:47:05Troisièmement, il y a un contresens
00:47:07de la part des politiques, on dit les politiques
00:47:09défendent les retraités parce que c'est un magot électoral,
00:47:11parce qu'on ne peut pas gagner
00:47:13une présidentielle sans les retraités, c'est faux.
00:47:15Giscard d'Estaing en 1981,
00:47:17Nicolas Sarkozy en 2012,
00:47:19perd en ayant massivement le vote des retraités.
00:47:21En revanche, il y a une catégorie
00:47:23qu'on ne peut pas ne pas avoir
00:47:25pour gagner la présidentielle, c'est la France du travail,
00:47:27c'est la France active.
00:47:29La France active, elle est largement
00:47:31au Rassemblement National chez Marine Le Pen.
00:47:33Merci beaucoup, vous restez
00:47:35avec nous dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:47:37Je vais parler d'Emmanuel Macron.
00:47:39Quand il parle d'histoire,
00:47:41j'ai toujours un petit problème, je ne sais pas pourquoi.
00:47:43Je ne sais pas s'il était très bon en histoire à l'époque.
00:47:45Allez, on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:47:47Les Vraies Voix Sud Radio,
00:47:4917h-19h,
00:47:51Philippe David, Cécile
00:47:53de Ménibus. Les Vraies Voix jusqu'à
00:47:5519h, les amis, avec
00:47:57Bill Jarre aujourd'hui, Françoise de Gouin, Frédéric Dhabi,
00:47:59directeur général de l'IFOP
00:48:01et de ce livre, Parlons-Nous
00:48:03tous la même langue aux éditions de l'Aube,
00:48:05Comment les imaginaires transforment la France
00:48:07avec Brice Socol, très connu,
00:48:09spécialiste du
00:48:11développement territorial.
00:48:13On en parlera
00:48:15dans quelques instants. En attendant,
00:48:17asseyez-vous,
00:48:19ça va râler.
00:48:21Les Vraies Voix Sud Radio.
00:48:23La colonisation
00:48:25fait partie de l'histoire française.
00:48:27C'est un crime.
00:48:29C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie.
00:48:31Vous venez d'entendre
00:48:33E.Macron le 15 février 2017 à Alger.
00:48:35Les années d'Al-Andalou sont faites
00:48:37de l'Espagne et du sud de la France,
00:48:39un terreau d'échanges avec votre culture.
00:48:41La Giralda de Séville, les Éliches bleues
00:48:43et les Patios ouvragés du sud en restent toujours
00:48:45le somptueux témoignage architectural.
00:48:47Vous venez d'entendre E.Macron
00:48:49un rabat devant le Parlement marocain
00:48:51hier. Comme d'habitude, je vais
00:48:53m'allocher au milieu du village, ou plutôt,
00:48:55vu la teneur de mon coup de gueule, le minaret
00:48:57au milieu du bled. Oui, je dois le reconnaître
00:48:59en entendant les propos tenus
00:49:01par E.Macron hier devant
00:49:03le Parlement marocain. Je me suis demandé
00:49:05si le Président avait encore une fois changé
00:49:07d'avis sur la colonisation ou s'il
00:49:09nous refaisait pour la 2638ème
00:49:11fois depuis son élection dû en même temps.
00:49:13En effet, comment parler
00:49:15de crime contre l'humanité pour la colonisation
00:49:17française de l'Algérie et en même temps
00:49:19vanter les mérites de la colonisation arabe
00:49:21des péninsules ibériques et du sud de la France.
00:49:23Est-ce qu'il y aurait de bonnes et de mauvaises colonisations
00:49:25selon E.Macron ?
00:49:27Une colonisation immonde pour laquelle il faudrait multiplier
00:49:29les excuses et les repentances
00:49:31et une autre qu'il faudrait encenser pour ses bienfaits
00:49:33architecturaux. Pour avoir visité
00:49:35la Giralda de Séville, je peux confirmer
00:49:37que c'est absolument magnifique. Pourtant,
00:49:39à l'Andalouse, n'en déplaise à E.Macron
00:49:41n'a pas été un champ de pétales de rose
00:49:43pour les peuples colonisés du sud de l'Europe
00:49:45qu'ils soient chrétiens ou juifs.
00:49:47Invasion violente, conversion de force,
00:49:49hommes violés et envoyés dans les harems
00:49:51et hommes envoyés comme gardiens de harems
00:49:53après avoir été castrés. J'arrêterai là
00:49:55cet inventaire à l'après-verre. Alors non,
00:49:57je ne vais pas demander de repentance à qui que ce soit.
00:49:59Je ne fais pas partie des pleureuses qui ont toujours
00:50:01un statut de victime à faire valoir.
00:50:03Même si en tant que Français, nous avons été colonisés
00:50:05entre autres par les Grecs, les Romains et les Arabes
00:50:07avant de devenir nous-mêmes colons. Mais j'aimerais
00:50:09simplement qu'un chef de l'État français
00:50:11ne fasse pas preuve d'un tel deux poids, deux mesures
00:50:13dans ses indignations et ses admirations.
00:50:15En même temps, c'est peut-être
00:50:17trop demander à Emmanuel Macron.
00:50:19— Vous avez raison,
00:50:21Philippe, parce que
00:50:23à propos de l'Algérie,
00:50:25il avait dit cette phrase, et l'an
00:50:27main ou quelques jours plus tard,
00:50:29revenu en France, il l'avait
00:50:31amendé, voire infléchi.
00:50:33Et donc, ce qui me frappe, c'est, à chaque
00:50:35fois, dans un pays
00:50:37étranger, il éprouve le besoin
00:50:39de dire des choses
00:50:41que probablement il s'effausse
00:50:43par un désir un peu
00:50:45si perdu de séduction,
00:50:47et peut-être une forme de démagogie
00:50:49internationale. — Après, ça s'appelle
00:50:51la diplomatie. Vous savez, quand vous faites
00:50:53des discours à l'international,
00:50:55notamment Rabat, c'était la grande
00:50:57réconciliation franco-marocaine après des années
00:50:59de fâcherie.
00:51:01Moi, je suis d'accord avec son
00:51:03premier propos sur la colonisation
00:51:05et crime contre l'humanité en Algérie.
00:51:07Je suis absolument d'accord.
00:51:09Je suis absolument d'accord pour dire... Vous avez oublié
00:51:11le massacre des Juifs de Séville.
00:51:13— Le massacre des Juifs est d'exception.
00:51:15— Dans l'Andalouse, c'est magnifique. Et j'aime l'Andalousie.
00:51:17Une partie de ma famille est andalousienne.
00:51:19— Le fait d'aller à Corbou, c'est magnifique. On est d'accord.
00:51:21— Tout est exceptionnel. Tout est sublime.
00:51:23Voilà. Mais effectivement, vous avez raison de souligner
00:51:25que ça a été d'une cruauté
00:51:27absolue. Et la Lambra, bien sûr.
00:51:29Et ça a été d'une cruauté absolue.
00:51:31Après, il fait de la diplomatie.
00:51:33Emmanuel Macron, il avait besoin
00:51:35hier, lors du dîner d'État,
00:51:37si vous voulez, de dire à quel point
00:51:39l'art arabe...
00:51:41Je rappelle que ce sont les Arabes qui ont inventé
00:51:43le zéro. Et sans eux, nous ne saurions pas compter.
00:51:45Et justement, en Andalousie...
00:51:47— Heureusement pour vous, d'ailleurs.
00:51:49— Je ne sais toujours pas compter, malgré cette invention.
00:51:51Voilà. Donc je voulais dire que c'est pas du...
00:51:53Je pense que vous vous mélangez, si vous voulez,
00:51:55de... Comment dirais-je ? Je pense que vous mettez
00:51:57sur le même plan... — Mais c'était pas mal.
00:51:59— Oui, mais on peut pas tout faire
00:52:01tout le temps comme ça. C'est ce que je veux dire.
00:52:03Je pense que vous mettez sur un même plan
00:52:05deux choses qui n'ont rien à voir.
00:52:07— Ça a été une colonisation. La péninsule américaine...
00:52:09— Non, mais je suis d'accord avec vous.
00:52:11Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'on peut faire...
00:52:13On peut... Comment dirais-je ? Si on prend
00:52:15tout discours de tout homme politique, on peut trouver
00:52:17ce type de paradoxe. C'est ce que je veux dire.
00:52:19Hier, il était dans un dîner d'État. Il avait envie de dire
00:52:21à quel point la culture islamique était belle.
00:52:23Voilà. C'est ce qu'il voulait dire. — Frédéric Dalié.
00:52:25— Oui. Moi, ça me fait penser à un dîner d'État également,
00:52:27d'un autre président que j'ai cité tout à l'heure,
00:52:29François Mitterrand, en 84,
00:52:31en URSS, qui cite le nom de Sakharov.
00:52:33C'était pas très très diplomatique, mais
00:52:35ce qu'il avait fait, c'était autre chose.
00:52:37Maintenant, c'est vrai qu'Emmanuel Macron est très surveillé
00:52:39sur les questions internationales.
00:52:41On est quand même maintenant avec une opinion publique
00:52:43qui s'intéresse de plus en plus
00:52:45à ces sujets, parce qu'il y a le sentiment
00:52:47que ça peut nous concerner directement
00:52:49du terrorisme,
00:52:51une guerre civile,
00:52:53un problème climatique.
00:52:55L'époque où ces questions n'intéressaient
00:52:57que, comment dire,
00:52:59des cas supérieurs, des personnes âgées,
00:53:01des personnes diplômées, est complètement
00:53:03révolue. Et c'est vrai que sur ces questions
00:53:05de colonisation, pendant notre
00:53:07rolling de 2017, il avait un peu
00:53:09subi le choc d'un double propos,
00:53:11la colonisation et puis l'humiliation
00:53:13de la manif pour tous pendant
00:53:15la loi Taubira. Il n'est pas très heureux
00:53:17Emmanuel Macron, il faut le dire, sur
00:53:19ces questions, quand il parle d'histoire, notamment
00:53:21à l'étranger. — C'est pas depuis
00:53:23l'égard sur Israël, Frédéric ?
00:53:25— Non, tout à fait. Je parle depuis...
00:53:27Vous avez parlé aussi des Gaulois
00:53:29réfractaires, je crois, au Danemark,
00:53:31en Grèce, je crois.
00:53:33— Non, non. Les Gaulois réfractaires, c'est au Danemark.
00:53:35Mais sur Israël,
00:53:37en plus, c'est véritablement sur Israël.
00:53:39C'est une pensée qu'il semble avoir.
00:53:41Mais il va en avoir une autre
00:53:43après-demain. — Merci beaucoup.
00:53:45Allez tout de suite le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:53:47— Wouhou !
00:53:49— C'est partant pour un deuxième tour. — Non, il faudrait sérieusement
00:53:51penser à grandir la table.
00:53:53— Avanteur ! Avanteur !
00:53:55— Le tour de table de l'actualité.
00:53:57Philippe Bilger et Françoise Degoy
00:53:59qui ne parlent que dans le micro.
00:54:01Attention. Que penser du dernier livre de Jérôme Garcin,
00:54:03« Des mots et des actes ».
00:54:05— Voilà. Jérôme Garcin
00:54:07est un ami
00:54:09que je ne vois pas beaucoup.
00:54:11En réalité, parce qu'il est très pudique,
00:54:13il a écrit
00:54:15le dernier livre
00:54:17« Des mots et des actes ». En effet,
00:54:19Cécile, j'ai toujours
00:54:21beaucoup aimé ses livres.
00:54:23À chaque fois, c'était un registre différent.
00:54:25Et je me suis rendu compte, parfois,
00:54:27qu'il est difficile
00:54:29de parler du livre d'un ami
00:54:31quand on trouve excellent,
00:54:33mais que pour une fois,
00:54:35on a un petit malaise.
00:54:37Alors, le livre « Des mots et des actes »,
00:54:39« Les belles lettres sous l'occupation »,
00:54:41c'est très passionnant.
00:54:43Il a une fluidité narrative,
00:54:45un art des portraits,
00:54:47un style remarquable,
00:54:49comme on le disait de Paul Morand,
00:54:51du style dans chaque phrase.
00:54:53Mais ce qui m'a
00:54:55un peu gêné, peut-être
00:54:57à cause de tréfonds un peu obscurs,
00:54:59c'est le fait que
00:55:01il
00:55:03admire profondément les écrivains
00:55:05courageux, résistants,
00:55:07malheureusement exécutés
00:55:09pour certains, mais en même temps,
00:55:11on a l'impression que
00:55:13pour lui, pour être un grand
00:55:15écrivain, il faut avoir forcément
00:55:17résisté.
00:55:19Il y a des grands écrivains formidables
00:55:21comme Céline, qui évidemment
00:55:23ont un parcours intellectuel
00:55:25odieux. Et donc,
00:55:27c'est la seule réserve que j'aurais
00:55:29faite. Et il a une manière
00:55:31un peu désinvolte, condescendante,
00:55:33voire méprisante
00:55:35de parler de gens qui ont
00:55:37fait le mauvais choix, qui évidemment
00:55:39ont pactisé avec
00:55:41l'occupant, mais
00:55:43qui n'ont pas été tout de même,
00:55:45tout le temps,
00:55:47dignes de mépris.
00:55:49– Françoise Devoye. – Oui, moi j'ai d'abord,
00:55:51Jérôme Garcin, c'est un monument, avant tout
00:55:53un monument de la critique. Moi, je pense que j'ai grandi
00:55:55avec le masque et la plume, évidemment,
00:55:57et que c'est un formidable observateur,
00:55:59etc. Je trouve qu'il écrit merveilleusement bien.
00:56:01Je l'ai vu l'autre soir à la grande librairie
00:56:03de notre ami Augustin Trapenard, et je ne
00:56:05partage pas bien sûr votre point de vue
00:56:07parce que, oui, je pense que
00:56:09ce qui est grand à résister, moi je fais
00:56:11partie des gens, par exemple,
00:56:13j'aime la littérature par-dessus tout,
00:56:15nous sommes de grands lecteurs depuis toujours,
00:56:17mon cher ami, mais par exemple,
00:56:19je n'accepte pas
00:56:21de qualifier Céline de génie
00:56:23de l'écriture. Je pense que ce qui m'arrête
00:56:25toujours chez Céline, c'est son choix.
00:56:27C'est pas simplement qu'il a été gentil
00:56:29avec l'occupant, c'est qu'il était purement
00:56:31et simplement antisémite.
00:56:33Et quelle que soit la puissance du personnage de
00:56:35Bardamu, de Voyage au bout de la nuit,
00:56:37je ne peux pas lire Céline. Donc je comprends
00:56:39très bien, c'est pas idéologique,
00:56:41c'est quasiment viscéral et atavique,
00:56:43je comprends très bien ce que veut dire
00:56:45Jérôme Garcin dans ce qu'il dit
00:56:47sur la force de la résistance
00:56:49des écrivains.
00:56:51Je vais faire un pas de côté en citant deux livres
00:56:53pour montrer que ça te paraît, et c'est aussi sur
00:56:55du gris clair, Uranus de Marcel Aimé,
00:56:57et moi, Jérôme Garcin, il m'a
00:56:59prodigieusement ému aux larmes, alors que je ne suis pas
00:57:01quelqu'un de très sensible, avec son livre
00:57:03Olivier, sur son ticket
00:57:05de 2011, où il parle de son frère
00:57:07disparu quand il était enfant.
00:57:09C'est vrai que c'est un grand écrivain.
00:57:11Je n'ai pas lu
00:57:13le livre, donc je ne vais pas me prononcer.
00:57:15Nous parlons de livres, ce livre,
00:57:17Frédéric Dhabi, parlons-nous tous
00:57:19la même langue aux éditions de l'Aube,
00:57:21comment les imaginaires transforment la France,
00:57:23alors que vous avez co-écrit avec Brice Socol.
00:57:25On démarre de quoi ?
00:57:27De quel constat, en fait ?
00:57:29Déjà, le constat, c'est
00:57:31moi, dans ma pratique
00:57:33professionnelle, un malaise que j'ai
00:57:35ressenti de plus en plus fortement
00:57:37entre des Français,
00:57:39plutôt une classe politique
00:57:41polarisée,
00:57:43comment dire,
00:57:45tournant autour du clivage gauche-droite, notamment
00:57:47au moment du projet de loi sur l'immigration,
00:57:49et de plus en plus des Français
00:57:51qui se déconnectaient du clivage
00:57:53gauche-droite, qui se détachaient du clivage
00:57:55gauche-droite, ce qui était vrai il y a une quinzaine
00:57:57d'années, par exemple, sur le service public.
00:57:59À droite, on disait trop de fonctionnaires,
00:58:01il faut en supprimer un sur deux,
00:58:03ils ne travaillent pas. À gauche, c'était
00:58:05toujours plus de fonctionnaires. Au fur
00:58:07et à mesure, j'ai vu les avis changer,
00:58:09j'ai vu les avis se rapprocher des services
00:58:11publics comme un bien commun. Même chose
00:58:13sur l'insécurité, c'était un
00:58:15gros mot à gauche, quand Gérard Le Gall
00:58:17fait ses rapports dans les années 90 sur l'insécurité,
00:58:19il est quand même très très mal
00:58:21reçu au PS. Quand Ségolène
00:58:23parle royal, parle d'ordre juste,
00:58:25qu'est-ce qu'elle ramasse ?
00:58:27On voit là aussi que les points de vue
00:58:29se rapprochent. Et là,
00:58:31ce travail,
00:58:33on l'a fait non pas à partir des sondages,
00:58:35on l'a fait à partir du qualitatif.
00:58:37Et le qualitatif, c'est ce que j'aime le plus. Des sondages,
00:58:39c'est une mesure, c'est des questions fermées.
00:58:41Le qualitatif, les Français s'expriment
00:58:43spontanément et on voit émerger
00:58:45des imaginaires. Et c'est vrai qu'il y a
00:58:47un imaginaire de commun
00:58:49chez les Français qui n'est pas pris en charge
00:58:51par le champ politique qui est plus que jamais
00:58:53fracturé. Emmanuel Macron a été élu en 2017
00:58:55sur le dépassement des clivages, paradoxalement,
00:58:57le clivage droite était encore très fort.
00:58:59Maintenant qu'il est, il faut le dire, très largement
00:59:01démonétisé, alors ce diable d'homme peut encore
00:59:03rebondir, on l'a vu à plusieurs reprises, mais
00:59:05c'est très très envenimé, on a
00:59:07peut-être un momentum où les Français
00:59:09attendent quelqu'un qui va prendre en charge
00:59:11ces constats sur la sécurité,
00:59:13l'école, l'immigration, les services
00:59:15publics, qui montrent que finalement,
00:59:17sur ces sujets, contrairement à ce qui est dit,
00:59:19on parle peut-être beaucoup plus
00:59:21la même langue qu'on ne le pense. C'est un peu la
00:59:23théorie du livre, et qu'on développe
00:59:25avec toute une série de mots, parce que
00:59:27les mots comptent énormément.
00:59:29Moi je suis très critique sur beaucoup de sondages, même que
00:59:31de sondages que Félix Foch, où on
00:59:33ne se pose pas la question comment
00:59:35le mot est appréhendé,
00:59:37reçu par les Français, il y a une entrée
00:59:39sur le mot souveraineté, sur le mot
00:59:41transition, sur le mot vieillesse,
00:59:43sur le mot paysage, on voit que
00:59:45il y a des clivages, mais ils sont moins forts qu'on le dit,
00:59:47et y compris même les clivages territoriaux.
00:59:49C'est drôle Frédéric,
00:59:51je ne doute pas du tout, et pour cause
00:59:53de la pertinence de votre livre,
00:59:55mais j'avais l'impression,
00:59:57par moments inverses, en tant que citoyen,
00:59:59que sur certains
01:00:01sujets, on espérait
01:00:03qu'il se créait presque
01:00:05un consensus, mais que très
01:00:07vite, aujourd'hui, les notions
01:00:09de droite et de gauche
01:00:11reprenaient leur empire.
01:00:13C'est pas ce que nous disent les Français
01:00:15dans nos enquêtes, regardez notre balise
01:00:17pour Sud Radio sur l'immigration
01:00:19il y a 15 jours, voilà un sujet sur lequel
01:00:21les points de vue
01:00:23se sont rapprochés. Quand l'année dernière,
01:00:25au moment du projet de loi, on avait 3 quarts
01:00:27des sympathisants de gauche qui étaient favorables
01:00:29à ce que des délinquants, à l'issue de leur peine,
01:00:31soient expulsés, et 60%
01:00:33de gens de droite qui disaient, pourquoi pas régulariser
01:00:35au cas par cas, des sans-papiers,
01:00:37quel chemin a été fait depuis 10 ou 20 ans ?
01:00:39Merci beaucoup, pardon François
01:00:41de ne pas vous faire réagir. Non, non, c'est pas grave,
01:00:43je voulais dire du bien de lui, mais c'est pas grave.
01:00:45Gardez-le pour Noël.
01:00:470 826 300 300
01:00:49on revient dans un instant pour la suite du tour de table
01:00:51de l'actu des Vraies Voix, à tout de suite.
01:00:53Sud Radio, parlons vrai.
01:00:55Parlons vrai. Sud Radio, parlons vrai.
01:00:57Les Vraies Voix Sud Radio
01:00:5917h-19h, Philippe David,
01:01:01Cécile de Ménibus.
01:01:03Les Vraies Voix tous les jours,
01:01:05c'est devenu une institution,
01:01:07c'est comme l'heure du café,
01:01:09du thé, du petit-déjeuner, du déjeuner,
01:01:11c'est ça ? C'est une légendaire.
01:01:13Mais c'est un peu tard pour le tea time.
01:01:15Bah non, parce qu'il est 17h30 à Londres.
01:01:17Bah là c'est l'apéritif, j'ai envie de dire.
01:01:19Ah mais vous avez raison.
01:01:21Avec quelques rondelles de saucisson,
01:01:23un peu de pâté, quelques chips.
01:01:25Belle référence.
01:01:27Exactement.
01:01:29Allez bien boire un petit pot à la maison.
01:01:31Philippe Bidjard, Françoise Degas, Frédéric Dhabi,
01:01:33avec nous, le tour de table de l'actu
01:01:35de Françoise, par exemple,
01:01:37sur ces orages.
01:01:39Revenons quand même sur les inondations espagnes,
01:01:41c'est quand même la chose qui nous heurte le plus,
01:01:43qui nous aussi provoque du chagrin,
01:01:45parce que les Espagnons sont nos vrais amis,
01:01:47enfin, sont nos amis européens.
01:01:49On a des images,
01:01:51on en parlait tout à l'heure avec Félix, c'est tellement fou
01:01:53les voitures qui s'empilent qu'on se demandait,
01:01:55Félix, si on n'avait pas l'impression que c'était
01:01:57quasiment de l'IA,
01:01:59si ce n'était pas des montages photos,
01:02:01c'est complètement délirant de voir
01:02:03ces bagnoles balayées comme des fêtues de paille.
01:02:05Voilà, avec ce questionnement qu'on a,
01:02:07et on a des grandes discussions dans la rédaction,
01:02:09notamment avec Patrick Roger, sur cette question,
01:02:11mais qu'on ne peut pas trancher.
01:02:13Quelle est la part, bien sûr, humaine dans ces inondations,
01:02:15c'est-à-dire l'artificialisation excessive,
01:02:17quand vous connaissez tous Valence,
01:02:19vous connaissez tous cette côte qui descend
01:02:21jusqu'à Couliera, le Cabo de la Nao, etc.
01:02:23Tout ça est très construit,
01:02:25tout ça est très artificialisé,
01:02:27et la part, bien sûr,
01:02:29des règlements climatiques. Ce matin,
01:02:31j'écoutais, enfin je lisais
01:02:33à la transcription de tous
01:02:35les scientifiques, disent, voilà,
01:02:37effectivement, ces épisodes, on les connaît,
01:02:39effectivement, il y a eu 57 morts,
01:02:41ou 70 morts dans les années 50,
01:02:43à Valence, au même endroit,
01:02:45mais la réalité, c'est qu'on a une multiplication
01:02:47de cette goutte froide,
01:02:49du phénomène, avec de plus en plus
01:02:51d'eau, à cause du réchauffement climatique
01:02:53dans l'atmosphère, et donc
01:02:55des orages d'une violence extrême.
01:02:57Donc, d'abord, une pensée pour les Espagnols,
01:02:59on a tous, quelque part, quelqu'un qui est Espagnol,
01:03:01dans la famille, ou en tout cas, on a tous des amis Espagnols,
01:03:03et vraiment, cette idée,
01:03:05moi, j'ai fait de la politique là-dessus,
01:03:07c'est-à-dire cette idée que tout ce temps perdu
01:03:09par les gouvernants, à ne pas trancher,
01:03:11à ne pas être encore plus puissant
01:03:13dans leur engagement, si vous voulez,
01:03:15contre le réchauffement climatique,
01:03:17j'écoutais Michel Barnier, l'autre jour, qui nous disait, il va falloir
01:03:19à 4 degrés, on ne peut pas vivre
01:03:21à plus 4 degrés, l'humanité ne peut pas
01:03:23vivre à plus 4 degrés,
01:03:25on s'en parlait, l'an dernier,
01:03:27vous avez Félix, en Arizona,
01:03:29qui réfléchit déjà à déménager,
01:03:31une ville entière qui réfléchit
01:03:33déjà à la façon dont elle peut
01:03:35déménager et aller vivre ailleurs.
01:03:37Vous avez, aujourd'hui,
01:03:39en Sicile, que je connais très bien, puisque vous savez que je
01:03:41vis entre la France et l'Italie, en Sicile, moi, j'ai
01:03:43un copain dont le grand-père a été obligé
01:03:45d'arrêter l'exploitation du vin, parce que la
01:03:47Chine est grillée, et que vous avez
01:03:49le même type de vin, maintenant,
01:03:51qui pousse en Suède. Est-ce que vous vous rendez
01:03:53compte de ce qu'on est en train de vivre ?
01:03:55La mutation du climat,
01:03:57qui est naturelle, qui fait partie
01:03:59du cycle, mais qui est accentuée et aggravée.
01:04:01Donc, pour moi, c'est criminel.
01:04:03Les gouvernants devraient faire de cette cause
01:04:05la première cause principale.
01:04:07Je ne sais pas.
01:04:08Merci beaucoup, Françoise, on va revenir
01:04:10justement sur ces inondations, on en parle
01:04:12avec un témoignage, Félix.
01:04:13Oui, avec.
01:04:15Vous savez que beaucoup d'habitants et de visiteurs
01:04:17ont été surpris. Alors, Amélie Béguin a pu
01:04:19joindre, pour Sud Radio, une Française qui se trouvait
01:04:21justement de passage à Valence. Hier, Myriam
01:04:23était venue pour voir son fils, qui fait
01:04:25des études là-bas. Et donc, elle n'a pas tout de suite
01:04:27cru, en fait, à l'immensité de ce qui arrivait
01:04:29lorsqu'elle a reçu cette étonnante alerte
01:04:31sur son téléphone.
01:04:32Il y a tous les téléphones, en fait, qui se mettent
01:04:34à sonner avec une alarme
01:04:36très stridente, genre
01:04:38les pompiers le premier mercredi du mois.
01:04:40Et puis, votre écran qui
01:04:42vous donne le message, ça prend
01:04:44tout l'écran du téléphone, qui vous dit
01:04:46que les déplacements sont interdits,
01:04:48qu'il faut aller se mettre à l'abri,
01:04:50qu'on reste chez soi, quoi, parce qu'il y a
01:04:52une tempête qui se prépare. Nous,
01:04:54on n'y a pas trop cru. On pensait que c'était une blague
01:04:56parce qu'en fait, quand il y a tous les téléphones qui font ça,
01:04:58c'est un peu bizarre. Donc, moi, j'ai pensé
01:05:00à un piratage. Si ça avait été quelque chose
01:05:02de véritable, pour moi, j'aurais pensé que les gens allaient
01:05:04paniquer. Et en fait,
01:05:06non, les gens disaient
01:05:08c'est l'alerte civile. Ils appellent ça
01:05:10comme ça. Les gens, ils paniquent
01:05:12pas, mais ils éteignent l'alarme.
01:05:14Ils mettent tout en oeuvre pour rentrer chez eux
01:05:16et se mettre à l'abri. Chose que nous n'avons
01:05:18pas fait. – Voilà, elle l'avoue, elle n'y a pas cru.
01:05:20Tout simplement. Myriam, elle nous raconte
01:05:22par contre, et ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure,
01:05:24Françoise, elle nous raconte qu'elle avait déjà remarqué
01:05:26vu qu'elle connaît bien Valence, à quel point
01:05:28c'est une ville assez imperméable, entre guillemets.
01:05:30Comme il y pleut rarement
01:05:32d'habitude, c'est très minéral, très
01:05:34artificialisé, avec peu de caniveaux,
01:05:36ce qui a pu aggraver la situation. En tout cas,
01:05:38Myriam nous disait qu'elle l'avait déjà constaté, elle,
01:05:40pour venir souvent à Valence.
01:05:42– Mais c'est dramatique.
01:05:44Comment transformer
01:05:46ces villes aujourd'hui ? C'est ça le truc ?
01:05:48– Déjà, je pense qu'il faut dés-artificialiser,
01:05:50on connaît les moyens, on sait techniquement
01:05:52comment on fait, et puis surtout, on doit
01:05:54engager un
01:05:56bras de fer, mais là, je vais laisser les copains
01:05:58réagir, on doit engager un
01:06:00bras de fer politique, il faut qu'il y ait une
01:06:02cohésion mondiale. On a réussi à le faire
01:06:04à la COP21, après c'est tombé dans les choux
01:06:06parce que Trump, etc., et puis parce que
01:06:08voilà, des gouvernements, mais la Chine
01:06:10sur laquelle on tape, la Chine joue
01:06:12le jeu, la Chine est partie dans un
01:06:14processus accéléré, il faut
01:06:16une décision quasiment humaine,
01:06:18collective. – Il faut laisser parler les copains.
01:06:20– Je suis gangrené
01:06:22par cette pensée stupide que
01:06:24face à l'imprévisibilité
01:06:26terrible de la nature,
01:06:28on ne peut rien.
01:06:30– Elle a un sens, elle a des causes.
01:06:32– Ce qui est fou, c'est que c'est pire que le feu, l'eau, c'est terrible.
01:06:34– Ce que dit Philippe,
01:06:36je le retrouve dans mes enquêtes par rapport
01:06:38à ce qu'on s'est dit tout à l'heure, la prise de conscience
01:06:40sur le dérèglement climatique est maintenant
01:06:42massive, les
01:06:44climato-sceptiques sont absolument
01:06:46marginaux, mais il y a deux effets
01:06:48pervers qui limitent
01:06:50l'envie d'y croire et
01:06:52de s'engager. Il y a l'idée que c'est foutu,
01:06:54c'est inéluctable, et puis
01:06:56ce que j'appelle l'effet
01:06:58messieurs les Anglais, tirez les premiers.
01:07:00Les Français nous disent, mais nous la France, on fait tout ce qu'il faut faire,
01:07:02c'est plutôt, on parlait de François,
01:07:04à la Chine, à la Russie,
01:07:06l'Allemagne,
01:07:08c'est centrale,
01:07:10l'Inde, bien sûr,
01:07:12tout ça limite aussi l'envie
01:07:14d'avoir un projet
01:07:16cohérent et fédérateur, puisque
01:07:18effectivement, ce type d'épisode
01:07:20ne fait que se multiplier depuis même
01:07:22quelques semaines. – Merci,
01:07:24beaucoup, merci Félix, Mathieu, vous restez
01:07:26avec nous dans un instant, retour à l'Assemblée nationale
01:07:28et au Parlement européen, où de nombreux parlementaires
01:07:30se sont critiqués pour leur absentéisme, Félix.
01:07:32– Alors parlons vrai, est-ce qu'il faut
01:07:34pénaliser les parlementaires qui ne votent pas
01:07:36suffisamment ? Si oui, de quelle manière ?
01:07:38Financière ou d'une autre manière ?
01:07:40Et à cette question, faut-il imposer un nombre minimal
01:07:42de votes aux parlementaires ? Vous dites oui à
01:07:4493%, vous voulez réagir ?
01:07:46Le 0826 300 300.
01:07:48– On vous attend, bien sûr, au Standard
01:07:50et en direct avec nous dans quelques instants,
01:07:52bienvenue sur Sud Radio.
01:07:54– Sud Radio, votre attention
01:07:56est notre plus belle récompense.
01:07:58– Je voudrais vous féliciter, André Bercotte,
01:08:00pour les invités que vous faites venir,
01:08:02vraiment, votre émission, si elle n'existait pas,
01:08:04vous pourriez l'inventer.
01:08:06– Sud Radio, parlons vrai.
01:08:08Les vraies voix Sud Radio,
01:08:1017h-19h, Philippe David,
01:08:12Cécile de Ménibus.
01:08:14– Retour des vraies voix avec, bien évidemment,
01:08:16Cécile de Ménibus, Philippe Bilger,
01:08:18Françoise Degoy et Frédéric Dhabi,
01:08:20et c'est l'heure du coup de projecteur
01:08:22des vraies voix.
01:08:24– Les vraies voix Sud Radio,
01:08:26Cécile de Ménibus, Philippe David,
01:08:28Frédéric Dhabi,
01:08:30et c'est l'heure du coup de projecteur
01:08:32des vraies voix.
01:08:34– Ok, les politiques,
01:08:36nous autres, les français,
01:08:38on veut bien se faire taper sur les doigts
01:08:40parce qu'on serait trop absents au travail.
01:08:42Mais vous, les politiques,
01:08:44vous allez en faire des efforts ?
01:08:46Il n'a voté qu'une seule fois, François.
01:08:48– Donc, on a 2000 votes au cours de,
01:08:50par exemple, la semaine que va durer
01:08:52l'examen de la loi.
01:08:54important qui se passe au milieu de la nuit, donc les gens comprennent pas, en plus ça n'a pas de sens, c'est vrai que ça n'a pas de sens.
01:08:59Pour rappel, Hollande touche dans les 15 000 euros par mois entre ses différentes retraites et son job de député.
01:09:07Et François Hollande, un député peu assis depuis son élection à l'Assemblée nationale, l'ancien chef de l'État n'a voté qu'une seule fois en trois mois et demi.
01:09:14À l'Assemblée, comme au Parlement européen, les images de votes par des hémicycles quasi-vides provoquent souvent des consternations.
01:09:21Alors parlons vrai, est-ce que l'absentéisme est un des carburants de l'anti-parlementarisme ?
01:09:26Est-ce que finalement, la fin du cumul des mandats n'a pas apporté les résultats espérés en termes de présence ?
01:09:32Et à cette question, faut-il imposer un minimum de votes aux parlementaires ?
01:09:37Vous dites oui à 93%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:09:42Et exceptionnellement, je vais commencer par François, parce que vous avez râlé vous sur les réseaux sociaux.
01:09:46J'ai râlé beaucoup. Pourtant, François Hollande est quelqu'un que j'aime beaucoup.
01:09:50Mais j'aimerais bien qu'il s'occupe plus du combat parlementaire et du combat sur le budget.
01:09:56D'ailleurs, hier, peut-être qu'il nous a entendus, parce qu'on a été assez nombreux à râler, il est intervenu.
01:10:00Comme Paris Miracle. C'est la première fois hier qu'il est intervenu pour parler.
01:10:03C'est l'effet vrai-voix.
01:10:04C'est l'effet vrai-voix. En tout cas, c'est l'effet...
01:10:06Action-réaction.
01:10:07Action-réaction. Il dit mais qu'est-ce qu'il a encore m'emmerdé là de quoi ?
01:10:09Il n'y a pas que moi. On était assez nombreux à dire, écoutez, c'est pas possible, c'est le primus inter pares.
01:10:13C'est quand même le premier d'entre nous. Et c'est donc à lui de donner l'exemple.
01:10:17Il a complètement déserté l'hémicycle. Je voudrais qu'il fasse ça plutôt que de s'occuper du Parti Socialiste.
01:10:21J'aimerais bien qu'on ne pense pas à un moment donné que François Hollande,
01:10:24ses cinq ans d'Élysée n'ont été qu'une parenthèse sur son job préféré premier secrétaire.
01:10:28Qu'il foute la paix aux gens qui gèrent le Parti Socialiste.
01:10:31Qu'il laisse les choses se dérouler. Il y en a marre de ça.
01:10:34Je préférerais l'entendre parce que quand il intervient, il est extraordinairement intelligent.
01:10:38De là à être comme un mini tyran de Philippe David dont on peut remercier chaque jour le ciel
01:10:45qu'il ne soit jamais aux commandes d'un pays parce que lui, c'est tout de suite la schlag.
01:10:49On punit, on expulse, etc. Est-ce qu'on doit...
01:10:53On ferait deux.
01:10:55Mais d'abord sur le...
01:10:56Merci Philippe. Trois.
01:10:57Je termine juste pour dire que sur ce que touche François Hollande, pardonnez-moi,
01:11:02je ne sais pas ce que raconte cette journaliste, mais on sait que c'est écrété à un moment donné.
01:11:05Tout ne se cumule pas. Vous ne pouvez pas cumuler.
01:11:08Il y a un maxi.
01:11:09Mais ce n'est pas une question d'argent, c'est une question d'engagement.
01:11:12C'est une question de principe. OK, il n'a pas voté.
01:11:15De là à sanctionner, je trouve ça c'est très compliqué.
01:11:17Comment vous allez séparer le bon grain de livret, je ne sais pas comment vous allez faire.
01:11:20Mais par contre, François Hollande, si tu nous entends, s'il te plaît, ressaisis-toi.
01:11:25Il est là.
01:11:27Philippe Billiger.
01:11:28Non mais je comprends qu'on puisse évidemment dénoncer l'absentéisme politique,
01:11:34même si Frédéric l'a un peu dit tout à l'heure, il ne travaille pas que dans l'hémicycle.
01:11:40Il y a des choses qui se déroulent, qui montrent leur responsabilité.
01:11:44Mais je finis en rejoignant François, on ne va pas faire de l'univers politique
01:11:51qu'une immense école maternelle où on tapera sur les doigts ou sur les têtes.
01:11:56Non, il faut peut-être trouver un système qui fasse prendre conscience aux politiques
01:12:01de leur devoir, de leur responsabilité.
01:12:04Pour François Hollande, c'est fait pendant quelques temps.
01:12:08Pour les autres, il faut peut-être en parler.
01:12:12Souvenez-vous, au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
01:12:17il y avait à l'Assemblée Nationale des votes à 11h, à minuit, à 1h du matin.
01:12:22Il y avait 5 personnes.
01:12:23A quoi ça sert en fait ?
01:12:25Non, excusez-moi Cécile, pour avoir suivi dans mes jeunes années de journaliste,
01:12:30on m'a filé la clé du champ de tir, c'est-à-dire que j'ai été à l'Assemblée Nationale pendant 3 ans.
01:12:35Et je m'y suis éclaté parce que la réalité, je ne relève même pas tellement c'est bête,
01:12:41je m'y suis complètement éclaté parce que la réalité, c'est que la mécanique parlementaire
01:12:46a tendance à suivre un cycle budget et beaucoup de choses se font quand même en commission.
01:12:50Ils sont très sérieux les députés en commission.
01:12:53Vous voyez par exemple la commission des affaires sociales, elle est pleine, elle siège fort tard.
01:12:57Frédéric Daby.
01:12:58Je redis ce que j'ai dit tout à l'heure, il y a un travail qui n'est pas vu, le travail en commission.
01:13:04Il y a aussi quelque chose qu'il faut avoir en tête, la scène parlementaire est une scène peu visible des Français.
01:13:08Elle l'est plus que par le passé depuis 2022, depuis cette majorité relative,
01:13:12depuis ce moment très fort de la réforme des retraites.
01:13:15Mais ce n'est pas quelque chose de très visible.
01:13:18Maintenant, c'est vrai que la bordélisation qu'on a vu à l'Assemblée depuis 2022 par les députés,
01:13:23si je puis dire, a aiguisé une mauvaise curiosité sur le mode, l'Assemblée c'est ça.
01:13:28Je vais vous dire aussi, il n'y a pas qu'une Assemblée en France.
01:13:31Il y a le Sénat, où ça travaille énormément tard de manière régulière.
01:13:36Donc j'ai envie de défendre de ce point de vue-là les parlementaires.
01:13:38Mais vous avez raison, ce qui est visible par les Français n'est pas très en adéquation en tout cas.
01:13:45Excusez-moi, l'autre jour, j'ai regardé, moi je suis passionné par ça, je suis mordu,
01:13:49j'ai regardé en direct, pas malheureusement sur les chaînes,
01:13:52mais j'ai regardé honnêtement à 3h du matin,
01:13:55il y a la moitié des parlementaires à 4h du matin qui sont là et qui siègent.
01:14:00Il y a des moments effectivement où c'est creux et c'est clairsemé,
01:14:04les bancs sont clairsemés.
01:14:06Mais par exemple, pour la fin de l'examen des recettes,
01:14:11je peux vous dire que c'était plein et les mecs en plus de ça,
01:14:14ils tweetent pour bien montrer qu'ils y sont.
01:14:16Je voudrais vous poser une question.
01:14:19On nous avait dit que ce qui pénalisait le présentéisme parlementaire,
01:14:24c'était notamment à l'époque où il y avait le cumul des mandats,
01:14:26qu'on était maire de Grandeville, président du conseil départemental.
01:14:29On a supprimé le cumul des mandats et finalement ça n'a pas amélioré les choses.
01:14:32Ce n'était pas pour ça qu'on l'a supprimé.
01:14:34En partie aussi.
01:14:35On l'a supprimé parce qu'il fallait faire respirer la démocratie,
01:14:38parce que le cumul des mandats, c'était impossible.
01:14:40Vous aviez des générations entières de mecs qui étaient sous la coupe
01:14:43d'un type qui pendant 40 ans était président du conseil général, maire, sénateur.
01:14:47J'entends ça, mais on voit l'opinion qui a fait bouger.
01:14:52Quand on pose la question, on l'a posée il n'y a pas très longtemps
01:14:54pour Union Centriste, sur le retour au cumul des mandats,
01:14:57c'est un non de la part des Français.
01:14:59Pas massif, mais un non à 60%.
01:15:01En 2012, c'était plutôt un non à 80%.
01:15:03Mais quand ponctuellement, dans une ville donnée,
01:15:06je pose une question aux habitants d'une ville qui dit
01:15:08« Votre maire, M. X, était par le passé député-maire.
01:15:11Est-ce que c'était une bonne chose pour votre ville ? »
01:15:13C'est un oui massif.
01:15:15Parce que c'est quand même l'imaginaire du maire
01:15:18qui va défendre la ville à l'échelle nationale.
01:15:21Qui va faire avancer les projets, parce que les Français
01:15:23ont conscience de l'enchevêtrement des compétences.
01:15:25Et souvent, le maire, j'ai envie de dire plutôt...
01:15:29Un porte-voix.
01:15:30Un porte-voix.
01:15:31Et cette fin du cumul des mandats a plus que jamais, je dirais,
01:15:34cimenté l'étanchéité entre sa politique locale et nationale.
01:15:38Et ça, ce n'est pas bon pour la démocratie.
01:15:40Là où je rejoins Françoise et Frédéric,
01:15:43c'est le fait que rien ne serait pire que de continuer
01:15:48à cultiver des reprenses un petit peu absurdes
01:15:51sur la classe politique.
01:15:53Elle a beaucoup de défauts, mais je ne crois pas
01:15:55qu'on puisse dire qu'elle ne travaille pas.
01:15:57Et derrière tout cela, derrière ce procès,
01:16:00il y a un peu l'opprobre, un opprobre choquant,
01:16:04parce qu'il est injuste.
01:16:06Oui, c'est injuste.
01:16:08Pardon, je rebondis sur ce que disait François.
01:16:11François Hollande, c'est quand même une tête de proue.
01:16:14C'est quand même quelqu'un qu'on regarde plus que les autres.
01:16:17Donc à un moment donné, quand vous devenez député,
01:16:20vous montrez que vous n'avez pas une échéance prochaine.
01:16:24Aujourd'hui, vous êtes sur la députation,
01:16:26vous êtes là, vous êtes présent, vous votez.
01:16:28C'est une erreur de sa part.
01:16:30Je pense que c'est une faute et il est en train de la corriger
01:16:32parce qu'il s'est rendu compte.
01:16:34C'est bien dommage François.
01:16:35Vous allez montrer du doigt et c'est un peu leur travail aussi.
01:16:37Non, mais je suis d'accord avec vous.
01:16:39Mais honnêtement, François Hollande est quelqu'un
01:16:41qui de toute façon bosse.
01:16:42De toute façon, vous êtes obligé d'être d'accord avec moi.
01:16:44Non, mais l'image du président Fénias, ça n'existe pas.
01:16:47D'abord, quand vous rentrez à l'Elysée, ça n'existe pas.
01:16:49Moi, ce n'est pas ce que je dis.
01:16:50Non, mais je sais bien.
01:16:51Mais il y a quelque chose.
01:16:52C'est son objectif.
01:16:53C'est-à-dire qu'il est reparti dans sa gourmandise.
01:16:55C'est un peu comme les gâteaux au chocolat.
01:16:56François Hollande, le PS, c'est comme les gâteaux au chocolat pour lui.
01:16:58Il ne peut pas s'empêcher, se retenir, si vous voulez,
01:17:01d'avoir quelque chose à dire et à se mêler d'un congrès.
01:17:03Là, vous avez un congrès qui arrive.
01:17:04Ouh, François Hollande est comme devant une pâtisserie
01:17:07avec un rideau entier de gâteaux au chocolat.
01:17:10Ce n'était pas 2027.
01:17:12Non, non, mais non.
01:17:13Évitez-nous cette torture à 18h48 sur la ville.
01:17:15Je vous le dis parce que pour son anniversaire,
01:17:17quand on offre toujours un gâteau au chocolat,
01:17:19c'est son dessert préféré.
01:17:20Je vous dis ça, je ne dis rien.
01:17:21Donc, il a été dans sa gourmandise.
01:17:23Et je pense que c'est bien.
01:17:24Et là, vous avez raison parce qu'il doit montrer l'exemple.
01:17:26C'est bien qu'il se ressaisisse.
01:17:28Parce qu'effectivement, c'est tout le champ,
01:17:31comment dirais-je, démocratique qui n'est pas abîmé.
01:17:33Mais on ricane un petit peu quand même.
01:17:35Il n'y aurait pas derrière ça, c'est pas son genre,
01:17:38une forme d'indifférence, voire de mépris
01:17:41pour ces gens qui ne le valent pas dans les mythiques.
01:17:44Pas du tout.
01:17:45Ce qui me revient vraiment de la réunion de groupe socialiste,
01:17:48mais Frédéric a des échos aussi parce qu'il est très immergé,
01:17:51ce qui me revient de la réunion de groupe,
01:17:53c'est qu'au contraire, François Hollande est extrêmement présent.
01:17:55Il pose des questions, il questionne, il aiguille,
01:17:58il aiguillonne aussi.
01:17:59Non, non, non.
01:18:01Voilà, il y a quelque chose.
01:18:02Il y a eu la promo de son livre.
01:18:03Après, on ne va pas faire des tonnes et des tonnes.
01:18:06François Hollande est persuadé qu'il pourra être candidat en 2027
01:18:09et que ce sera, lui, le meilleur pour la gauche.
01:18:11Et nous sommes assez nombreux à penser que ce n'est pas possible,
01:18:13tout simplement.
01:18:14C'est les candidatures qui nous le diront.
01:18:16Non, non, mais que c'est pas possible,
01:18:20que ce serait vraiment une très mauvaise solution pour nous.
01:18:23Vous avez fait un sondage pour François Hollande, candidat en 2027 ?
01:18:26Il a été testé dans une enquête fiduciale pour le FIGMAG et Sud Radio
01:18:30et il était quasiment au coup d'un coup d'ailleurs avec Jean-Luc Mélenchon,
01:18:33dans l'hypothèse où on avait une offre Mélenchon-Hollande.
01:18:36François Hollande, dans le baromètre match chez Sud Radio,
01:18:39il est quand même, c'est l'homme politique français le plus populaire à gauche.
01:18:44On prend des sympathisants de gauche.
01:18:46Et là, il peut remonter ?
01:18:47Personne ne peut le dire, mais en tout cas, il a cette popularité.
01:18:49Mais une popularité, c'est pourquoi faire ?
01:18:51Maintenant, si je dézoome sur notre sujet,
01:18:53le drame pour les Français, ce n'est pas l'absentéisme,
01:18:55c'est plutôt l'absence de résultats.
01:18:57C'est-à-dire que le politique à l'échelle nationale,
01:18:59comme je vous le disais par rapport à mon livre,
01:19:01ne change plus la vie.
01:19:02Mais le problème, c'est que pour les Français, il y a peut-être un lien,
01:19:04l'absentéisme et l'absence de résultats.
01:19:07Ça commence peut-être par ça.
01:19:08Mon sentiment, quand même, c'est qu'il faut toujours un lasso à mon défense.
01:19:11Vous savez, ce pays que j'aime tant, c'est l'Italie.
01:19:13Renzi s'est amusé.
01:19:14Il pensait qu'il allait regagner le pouvoir avec son référendum,
01:19:17extrêmement populiste.
01:19:18Et les questions, vous vous souvenez,
01:19:20portaient sur, justement, l'absentéisme des députés.
01:19:24Est-ce qu'il faut réduire leurs primes ?
01:19:26Est-ce qu'il faut réduire leur pouvoir ?
01:19:27Il était persuadé qu'il allait gagner ce référendum.
01:19:30Et bien, ce référendum-là,
01:19:31les Italiens, comme les Français,
01:19:33étant souvent plus intelligents que les gens qui les dirigent,
01:19:35eh bien, il a sèchement été battu.
01:19:37Il a quitté le pouvoir sur un référendum de questions populistes.
01:19:41Et Cameron a fait la même chose.
01:19:43Il a voulu s'amuser avec le Brexit.
01:19:45Opinion populiste, il a été obligé...
01:19:47Mais c'est pas populiste, le Brexit.
01:19:48C'est un référendum.
01:19:49Non, non, non, c'est pas ce que je veux dire.
01:19:50C'est qu'il a voulu faire un référendum
01:19:51avec des arguments qui sont extrêmement populistes.
01:19:53Et d'ailleurs, les Anglais regrettent aujourd'hui
01:19:55d'avoir voté pour le Brexit.
01:19:57Je veux dire par là que les hommes politiques
01:19:59ne s'amusent pas à utiliser ce genre d'arguments
01:20:02qui, à un moment donné, se retournent contre eux.
01:20:04Renzi, Cameron, c'est vraiment deux exemples criants
01:20:07dans les dernières années.
01:20:08Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:20:10Merci beaucoup, Françoise Degas.
01:20:12Merci beaucoup, Frédéric Dhabi.
01:20:14Je vous rappelle, ce livre,
01:20:15« Parlons-nous tous la même langue ? »
01:20:16aux éditions de l'Aube,
01:20:18« Comment les imaginaires transforment la France ? »
01:20:20C'est un livre qui est co-écrit avec Brice Socol.
01:20:23Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:20:25Dans un instant, un sujet important,
01:20:26puisqu'on va parler de la pêche.
01:20:28La pêche au ton rouge, la souveraineté nationale.
01:20:32Et puis, vous avez vu cette enquête,
01:20:33bien entendu, de Blum, de cette ONG,
01:20:36qui nous dit que le mercure
01:20:38est dans toutes les boîtes de conserve de thon.
01:20:41On va en parler dans quelques instants
01:20:42avec Philippe David et nos invités.
01:20:44Soyez les bienvenus.
01:20:45On revient dans un instant.