Les Vraies Voix avec Jean-Paul Gourévitc, Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin et François Ouzilleau
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Après cette émission incroyable hier des Vraies Voix pour démarrer la semaine,
00:00:11une nouvelle journée s'annonce, on vous souhaite la bienvenue, c'est des Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:00:15Ça va Philippe David ?
00:00:16Ça va très bien Cécile de Ménibus.
00:00:17Ça va en ce moment, vous êtes en forme ?
00:00:18Oui, oui, en pleine forme.
00:00:19Bon, on écoute.
00:00:21Au menu des Vraies Voix, là c'est pas de l'astrologie.
00:00:24François Mitterrand a évoqué hier soir sur LCI un sentiment de submersion migratoire
00:00:29et vous, avez-vous un sentiment de submersion migratoire ?
00:00:33François Mitterrand donc a parlé hier.
00:00:35Vous savez pourquoi ? Parce que moi je crois aux forces de l'esprit.
00:00:37Vous voulez pas aller vous reposer un petit peu, Philippe David ?
00:00:39Elle est en train de me virer à une vitesse.
00:00:43Donc François Mitterrand a parlé.
00:00:45Oui, non, pas vraiment.
00:00:47Non mais Héraré ou Manoumez, c'est Héraré Diabolikon.
00:00:52Les forces, c'est exact, vous les avez, mon cher.
00:00:55Par contre les prix, je les ai pas.
00:00:58Allez, soyez les bienvenus au sommaire de cette émission.
00:01:01Le grand débat du jour à 17h30.
00:01:03François Bayrou a évoqué hier un sentiment de submersion migratoire.
00:01:06Ces mots divisent jusqu'au bloc central.
00:01:08Je n'aurais jamais tenu ces propos et il me gêne à commenter la présidente de l'Assemblée nationalienne, Braun-Pivet.
00:01:14Est-ce que finalement, la tolérance sur l'immigration qui était dépassée en 1989 selon François Mitterrand
00:01:20et à cette question, avez-vous un sentiment de submersion migratoire,
00:01:23vous dites oui à 93%, vous voulez réagir le 0826-300-300.
00:01:28J'ai quasi Mitterrand.
00:01:30Notre invitée pour en parler, Jean-Paul Gorevitch, avec nous, consultant international sur l'Afrique et l'immigration
00:01:35et auteur d'un livre qui s'appelle « Le coût de l'immigration pour contribuables associés en 2023 »
00:01:41et puis « Le coût de projecteur des vraies voies.
00:01:43Le chômage enregistre une hausse jamais vue hors période Covid depuis une dizaine d'années.
00:01:47Plus 3,9%, la Macronie espérait pourtant laisser une embellie économique en héritage.
00:01:53Alors parlons vrai, craignez-vous une flambée du chômage en 2025
00:01:57et à cette question, hausse du chômage, plans sociaux, est-ce un échec pour Macron ?
00:02:02Et vous dites oui avec un score nord-coréen de 100%.
00:02:05Vous voulez réagir le 0826-300-300.
00:02:08On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voies, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:13Et autour de cette table, le magnifique Philippe Bilger, bonsoir Philippe.
00:02:16– Bonsoir, ma chère Féfile, bonsoir.
00:02:18– Bienvenue, bienvenue, bienvenue.
00:02:20Avec le non moins fantastique François Ouziaud qui est avec nous,
00:02:23maire de Vernon et conseiller régional de Normandie, bonsoir François.
00:02:26– Bonsoir.
00:02:27– Et puis le non moins fantastique Pierre-Yves Martin, consultant indépendant,
00:02:31ce n'est pas facile de garder le pli, ça va François ?
00:02:35– Très très bien, je suis très content, ça fait très longtemps que je ne suis pas venu vous voir.
00:02:39– Vous avez fait quoi tout ce temps ?
00:02:41– J'ai un peu travaillé et puis j'ai un peu festoyé aussi pendant les fêtes de fin d'année.
00:02:46– Ah oui ?
00:02:47– C'est bien.
00:02:48– On a bien mangé ?
00:02:49– On a bien mangé.
00:02:50– Pourquoi vous attendez ça ?
00:02:52– Je ne sais pas, je n'ai pas envie de dire.
00:02:54– Au bon accueil, bonjour j'ai envie de dire.
00:02:56Allez le 0826-300-300, Antoine qui nous appelle de Nîmes, bonsoir Antoine.
00:02:59– Bonsoir Antoine.
00:03:00– Oui, bonsoir les vrais voies, permettez-moi de vous souhaiter une bonne année 2025.
00:03:05– On peut encore, oui on peut encore, effectivement vous avez bien raison.
00:03:09– Vous vouliez nous parler du projet Stargate.
00:03:12– Oui, le projet Stargate, je suis assez fan du nom, je trouve qu'il est assez sympathique,
00:03:18mais derrière ce nom peut-être un peu fantaisiste, il y a quand même une certaine réalité,
00:03:24à savoir la bataille de l'intelligence artificielle,
00:03:27à savoir 500 milliards de dollars d'investissement promis par l'administration Trump.
00:03:34En fait, on a également la Chine qui répond avec l'équivalent d'un chat GPT qui s'appelle DeepSeek.
00:03:41– Oui, ça ne fonctionne pas très bien encore, ce n'est pas au top.
00:03:45– Ça ne fonctionne pas très bien mais qui est bien moins cher que son homologue américain.
00:03:49– C'est vrai.
00:03:50– Et nous au milieu de tout ça, c'est un peu mon coup de gueule en définitive,
00:03:53c'est que l'Europe est assez inerte par rapport à cette nouvelle technologie
00:03:57qui va révolutionner à peu près tout, le monde du travail, l'éducation, la santé, la finance.
00:04:03Et nous, on est là un peu les bras ballants alors qu'on a des entreprises absolument en pointe
00:04:09dans le nucléaire, la fibre optique, l'aéronautique,
00:04:12et on est incapables de répondre de façon concrète et ambitieuse à cette nouvelle technologie.
00:04:19– Quand on voit avec ce qu'ils ont dépensé avec OpenAI pour le chat GPT,
00:04:22DeepSeek a encore de l'argent à dépenser.
00:04:25Philippe Gisbert.
00:04:26– Je t'ai dit le Premier Ministère, exactement ce que vient de dire notre ami.
00:04:30– François.
00:04:31– François, vous allez en parler tout à l'heure.
00:04:33– Bah le dicteur vient de piquer mon tour de table.
00:04:35– Non mais c'est pas grave, c'est pas grave.
00:04:37Donc vous en parlerez tout à l'heure et peut-être non.
00:04:40– Il y a une vraie difficulté pour l'Europe de se mettre en ordre de marche
00:04:44et surtout d'avoir une approche unie avec des vrais fonds d'investissement
00:04:49qui sont là pour soutenir la démarche.
00:04:52Et c'est vrai qu'aux États-Unis, et en Chine pour d'autres raisons,
00:04:55ils n'ont pas ce sujet en fait, à partir du moment où ils décident de faire quelque chose,
00:04:58ils y vont, ils mettent de l'argent sur la table.
00:05:00– Des dizaines, des centaines de milliards.
00:05:02– Et nous on est dans une approche égalitaire de débat.
00:05:06– Ils n'ont pas trop d'opposition des citoyens.
00:05:08– Alors en Chine, c'est vrai qu'il y a moins de sujets.
00:05:10C'est vrai, c'est le grand avantage d'un débat.
00:05:12– On avait oublié ce petit sujet.
00:05:15Merci beaucoup Antoine d'avoir accepté notre invitation.
00:05:18Vous êtes notre vraie voix du jour jusqu'au qui sait qui qui l'a dit.
00:05:20– Ce qui n'est pas une émission d'intelligence artificielle mais d'intelligence réelle.
00:05:24– Oui absolument, vous avez bien fait de parler.
00:05:27Dans un instant, le réquisitoire du procureur, monsieur le procureur.
00:05:31– J'ai parlé de François Bayrou, ma chère Cécile,
00:05:34parce que j'attaque, je peux y aller, je l'ai écouté hier.
00:05:38– Non mais c'est après, là c'est le teasing.
00:05:40– Non, non, c'est tout, c'est tout, ne bougez pas, gardez tout, on revient dans un instant.
00:05:44– Je garde.
00:05:46– On fait une petite pause, on revient dans un instant,
00:05:48on est ensemble jusqu'à 19h.
00:05:50– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:05:52– Parlons vrai.
00:05:54– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:06:00– Soyez les bienvenus, on est ensemble avec Philippe David jusqu'à 19h, ça va mieux Philippe ?
00:06:05– Ça va très bien. – Très bien, vous avez retrouvé vos esprits ?
00:06:07– Vous voulez qu'on parle de François 1er maintenant,
00:06:09après François Mitterrand au lieu de François Bayrou ?
00:06:11– Ecoutez, comme vous voulez, si ça peut vous faire du bien,
00:06:13je peux vous laisser un peu l'antenne, allez-y.
00:06:16– François 1er, qui décrète qu'il y a…
00:06:19– Super, merci beaucoup.
00:06:22– Autour de cette table, Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin, François Ousillaud,
00:06:25et vous au 0826 300 300, dans un instant, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:06:29Bonsoir Félix. – Bonsoir tout le monde.
00:06:31– Félix, les sujets du jour.
00:06:33– On va parler des socialistes qui quittent les négociations budgétaires
00:06:36alors que François Bayrou persistait signé à l'instant à l'Assemblée
00:06:38sur le terme de submersion migratoire employée hier.
00:06:41On va parler des Belges, choqués par d'autres propos de François Bayrou hier
00:06:45sur la fin de vie et l'euthanasie en Belgique.
00:06:48Et puis d'Emmanuel Macron qui joue un peu à l'architecte au Louvre cet après-midi
00:06:52devant la pyramide de François Mitterrand.
00:06:54Tiens d'ailleurs, on y revient.
00:06:55En 3 mots, submersion, consternation et rénovation.
00:06:58– Merci beaucoup Félix.
00:06:59On vous retrouve dans un instant.
00:07:00En attendant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:07:02– Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:07:08– Et votre réquisitoire n'est pas à charge sur François Bayrou
00:07:11puisque vous trouvez qu'il a enfilé les habits de Premier ministre hier soir sur LCI.
00:07:16– Hier soir sur LCI, durant une heure et demie à peu près.
00:07:20Il a parlé et dans le fond et dans la forme avec beaucoup de liberté, d'intelligence.
00:07:27Ce qui m'a frappé, je l'ai dit à l'instant tout en entrant,
00:07:31c'est le fait qu'il était pourtant fatigué,
00:07:33mais il n'a pas commis une seule erreur sur le plan de la forme.
00:07:37Aucune faiblesse, l'oralité était parfaite
00:07:41et une liberté dans l'analyse des questions formidables de Darius Rochemin.
00:07:47On ne peut pas être bon si on n'a pas un très bon questionnaire.
00:07:51Et pendant une heure et demie, j'ai franchement écouté l'une des meilleures émissions sur LCI.
00:07:58Alors on peut n'être pas d'accord avec lui sur certains thèmes,
00:08:02mais il m'a convaincu notamment sur le sujet dont on parlera tout à l'heure.
00:08:08En quoi les questions étaient intéressantes, structurantes ?
00:08:13Elles étaient à la fois intelligentes et en même temps avec beaucoup de gentillesse.
00:08:19On sentait qu'ils se connaissaient.
00:08:21C'était plus une conversation, vous voulez dire peut-être ?
00:08:23Oui, mais en même temps, pas d'acrimonie.
00:08:28Vraiment, j'ai trouvé que l'exercice était remarquable
00:08:32et pour la première fois, je l'ai senti vraiment premier ministre,
00:08:36comme s'il avait ajusté les habits à ce qu'il était aujourd'hui.
00:08:40Du coup, je me permets juste de réagir.
00:08:43C'est le président de l'Institut de la Parole qui se concentre sur la forme de l'échange.
00:08:49Les deux, parce que le fond, je le laisse à Philippe Biabil.
00:08:52Ah, c'est ça.
00:08:53Alors vous faites une interview de Philippe Biabil ?
00:08:55Oui, voilà.
00:08:57François Eudillot, est-ce qu'il incarne, comme dit Philippe, aujourd'hui le costume ?
00:09:01Je ne suis pas aussi emballé que Philippe, pour être honnête.
00:09:03C'était beaucoup de paroles, maintenant j'attends les actes.
00:09:05Le propre d'un entretien, mon cher François.
00:09:08Oui, mais vu la situation du pays, il est temps d'agir.
00:09:11On va voir ce que ça donne la semaine prochaine sur le budget.
00:09:14Je trouve qu'il s'est toujours positionné en commentateur.
00:09:16Il fait des grandes phrases qui durent à peu près dix minutes chacune.
00:09:20On ne sait pas bien quand ça va s'arrêter.
00:09:22Il a enfilé les perles pendant une heure et demie.
00:09:24Moi, c'est plutôt ça, à mon point de vue.
00:09:26Ça mériterait un débat.
00:09:28Je vous trouve très sévère, François.
00:09:30Allez-y, allez-y.
00:09:33L'intervieweur est très bon, ça, il n'y a pas de doute.
00:09:38Mais à un moment donné, il ne va pas falloir qu'il continue à endormir son auditoire.
00:09:41Sa discussion politique générale était de bon niveau.
00:09:44On en a déjà parlé ici il y a une quinzaine de jours.
00:09:46Mais quinze jours après, on n'attend pas l'acte II de la DPG.
00:09:49On attend des vrais actes.
00:09:51Et les Français, en fait, ils en ont marre maintenant.
00:09:53Des premiers ministres qui se succèdent et qui enfilent les perles.
00:09:57Et qui n'embraillent pas, c'est ça.
00:09:59Et qui n'embraillent pas, qui n'agissent pas.
00:10:02Il fait des constats, une fois de plus.
00:10:04Mais quelles solutions il met en face ?
00:10:06Je trouve que ça a été facile pour lui.
00:10:08Parce qu'effectivement, l'intervieweur était plutôt sympathique, complaisant.
00:10:11Mais ce n'est pas ça, pour moi, une interview politique.
00:10:13Mais François, juste un mot.
00:10:15Il posait des questions précises d'Arius Robin sur ce qui allait arriver.
00:10:20Et François Bayrou répondait.
00:10:23On sait ce qui va se passer.
00:10:25Oui, mais comment il va faire ?
00:10:27Et d'ailleurs, c'est le débat qu'on aura dans quelques minutes sur l'immigration.
00:10:30Il fait un constat, mais derrière, il ne donne pas de solution.
00:10:32Je pense que le contexte politique fait qu'il est difficile de s'inscrire dans une démarche purement d'action.
00:10:39Puisqu'on est complètement contraint par la consensualité.
00:10:41J'aimerais bien que mon pays ne soit pas figé dans le temps pendant encore deux ans jusqu'à la présidentielle.
00:10:45Allez, on va en parler dans quelques instants.
00:10:47Merci beaucoup Philippe Bilger.
00:10:48Tout de suite, les trois mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:10:51Les vrais voix Sud Radio.
00:10:54Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont submersion, consternation et rénovation.
00:10:59François Bayrou persiste et signe à l'Assemblée nationale après avoir évoqué un sentiment de submersion migratoire hier soir.
00:11:05Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, ce sont les réalités, répond-il.
00:11:08Après quoi, l'EPS annonce à l'instant suspendre les négociations budgétaires.
00:11:12Le Premier ministre consterne jusqu'en Belgique après avoir aussi affirmé qu'on pouvait là-bas euthanasier des ados, je cite,
00:11:18juste parce qu'ils étaient mal dans leur peau.
00:11:21Pendant ce temps, Emmanuel Macron prend un peu de hauteur.
00:11:23Il s'occupe de la Joconde et de sa maison, le Louvre.
00:11:25Mona Lisa va bénéficier d'une salle autonome et une nouvelle grande entrée va être créée en plus de la pyramide sur le musée.
00:11:32Les vrais voix Sud Radio.
00:11:35Un sentiment de submersion, terme employé par le Premier ministre François Bayrou hier soir,
00:11:40donc interrogé sur l'immigration dans une émission télé, même au sein du Bloc central.
00:11:44La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brune-Pivet, exprimait sa gêne ce matin.
00:11:48A gauche, le président du groupe PS, Boris Vallaud, est monté au créneau tout à l'heure
00:11:51lors des questions au gouvernement dénonçant un terme blessant et mensonger.
00:11:55De qui parlez-vous ? De ces jeunes migrants devenus majeurs, privés de papiers alors qu'ils sont en apprentissage ?
00:12:00De ces femmes qui s'occupent de nos enfants, de nos parents, de celles et ceux qui travaillent dans nos hôpitaux,
00:12:05dans nos EHPAD, dans nos crèches, dans les cuisines de nos restaurants, sur nos chantiers, dans nos usines,
00:12:10comme leur appelait le MEDEF ou la CPME ?
00:12:12De ces travailleurs sans papiers et qui pourtant, pour beaucoup, payent leurs impôts, perdent leurs cotisations,
00:12:17payent nos retraites, de ces vies arrachées à leur pays, à leurs familles par les guerres, les persécutions ou la misère ?
00:12:25Monsieur le Premier ministre, maintenez-vous ce mot de submersion ?
00:12:29Eh bien oui, lui a répondu François Bayrou, qui lui a aussitôt répondu en maintenant ce terme de submersion employé hier soir.
00:12:34Le passage que vous indiquez était fondé sur la situation à Mayotte.
00:12:40Quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte, et ce n'est pas le seul endroit de France,
00:12:47mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté,
00:12:54parce que des vagues d'immigration illégales telles qu'elles atteignent 25% de la population.
00:13:03Ce ne sont pas les mots, monsieur le Président Vallaud, qui sont choquants, c'est les réalités.
00:13:09En réponse à quoi le Président du groupe PS s'est dit consterné, submergé par la consternation ?
00:13:14Reste à voir l'impact de cette séquence sur l'avenir du gouvernement.
00:13:17François Bayrou avait passé une bonne partie de ces dernières semaines à tenter d'obtenir au moins une non-censure
00:13:22de la part des socialistes dans le vote du budget.
00:13:24Le PS vient d'annoncer suspendre les négociations budgétaires.
00:13:28On y reviendra dans quelques instants sur le grand débat du jour.
00:13:31Deuxième mot, consternation. François Bayrou choque un ancien Premier ministre belge après ses propos sur la fin de vie.
00:13:37Toujours dans cette même émission chez nos confrères de LCI, François Bayrou a redit vouloir dissocier la loi sur la fin de vie
00:13:44en deux textes différents, l'un sur les soins palliatifs, l'autre sur l'aide active à mourir.
00:13:50Et voilà donc ce qu'il a affirmé à propos de la Belgique.
00:13:52Vous parliez de la Belgique. On a apporté cette aide à mourir à des adolescents,
00:13:58simplement parce qu'ils étaient mal dans leur peau.
00:14:01Des propos ahurissants et déconnectés de la réalité a notamment réagi l'ancien Premier ministre belge Elio Di Rupo.
00:14:08Une contre-vérité choquante et méprisante pour les soignants qui appliquent cette loi avec rigueur et humanité, dit-il Elio Di Rupo.
00:14:15Ajoute ensuite, l'euthanasie des mineurs en Belgique est strictement encadrée.
00:14:19Elle ne concerne que les cas de souffrance physique constante et insupportable liée à une maladie grave et incurable,
00:14:26avec un décès attendu à brève échéance.
00:14:28Et l'ancien Premier ministre socialiste belge précise, enfin je le cite toujours,
00:14:32« Le mineur doit être capable de discernement, cette capacité étant évaluée par un pédopsychiatre ou un psychologue,
00:14:38et le consentement des parents est indispensable. »
00:14:40D'Elio Di Rupo, Philippe Bilger ?
00:14:42Non, que j'ai décidé de soutenir François Bayou.
00:14:48Et il a dit des choses sur d'autres sujets aussi brutales.
00:14:52Et donc je trouve que, alors peut-être le Premier ministre belge, l'ancien, a-t-il raison ?
00:14:58Je ne connais pas le détail de la législation belge.
00:15:02À mon avis, mauvaise connaissance du droit belge, ou alors mauvaise analyse de François Bayrou,
00:15:06mais il ne faut pas l'intérêt de faire ce genre de sorties.
00:15:08Ce qui est certain, c'est que c'est un démocrate chrétien, il est manifestement contre l'euthanasie,
00:15:12il n'a pas l'air d'avoir envie d'avancer sur le sujet.
00:15:14C'est un des rares points avec lesquels je suis d'accord,
00:15:16et qu'Il y a Elbrone Pivet ces dernières semaines.
00:15:18Contrairement à l'immigration.
00:15:20Emmanuel Macron, je vais arrêter avec les François, a promis des référendums.
00:15:24Est-ce que ce ne serait pas un vrai sujet de référendum, Pierre-Yves Martin ?
00:15:28Je ne sais pas, parce que c'est très compliqué de répondre à ce sujet-là.
00:15:32On en avait déjà parlé lors des précédentes émissions.
00:15:38Ça demande du temps, un contexte d'apaisement,
00:15:42un contexte national d'apaisement qui n'existe absolument pas en ce moment.
00:15:46Ça, ce n'est pas faux.
00:15:48Et du coup, je ne vois pas comment on peut aborder et appréhender ce sujet,
00:15:52et avancer alors que la société est morcelée.
00:15:56Tiens, en parlant d'avancer, si on avançait ?
00:15:58Troisième mot, ça c'est bien vu.
00:16:01Troisième mot, rénovation.
00:16:03Emmanuel Macron cherche à prendre de la hauteur au musée du Louvre.
00:16:06Et bien oui, finalement, là où sa présidence a commencé,
00:16:08dans le sillage des rois de France, rien de moins,
00:16:10et de la pyramide mitterrandienne,
00:16:12les forces de l'esprit n'ont quitté ni Philippe David,
00:16:14ni Emmanuel Macron, visiblement.
00:16:16Mais derrière ce lustre et ce prestige,
00:16:19effectivement, on l'a appris ces dernières semaines,
00:16:21un bâtiment en souffrance débordé par l'afflux des 9 millions de touristes l'an dernier.
00:16:25Le président Macron est donc venu apporter toute une série de réponses,
00:16:29d'annonces, de réagencements, un discours avec notamment la maire de Paris.
00:16:32Ses grands travaux, lui, finalement, c'est la rénovation.
00:16:35Après Notre-Dame, apparemment, une façon au passage
00:16:37de prendre un peu de hauteur dans ce contexte politique compliqué.
00:16:40J'ai bien conscience que beaucoup de gens pourraient se dire
00:16:43pourquoi donc le Louvre, aujourd'hui, en ce début d'année ?
00:16:48Beaucoup de gens pourraient se dire
00:16:50c'est totalement intempestif
00:16:52de venir parler d'un grand projet culturel
00:16:55alors que le monde semble partir dans tous les sens
00:16:58et que, manifestement, les discussions budgétaires se poursuivent.
00:17:01On peut trouver un chemin
00:17:04et on peut, surtout dans ces temps,
00:17:06avoir le sens de l'innovation et de l'audace et penser grand.
00:17:09Alors, parmi les annonces, la superstar, la Joconde,
00:17:12Mona Lisa, sera transférée dans une nouvelle salle autonome
00:17:15sous la cour Carré.
00:17:17Création aussi d'une nouvelle grande entrée en plus de la pyramide
00:17:20pour fluidifier la circulation, diviser un peu les flux de visiteurs.
00:17:24Enfin, le Président vote un billet d'entrée plus cher
00:17:26pour les étrangers hors Union européenne dès 2026.
00:17:29Si quelqu'un a une réflexion, il faut qu'elle soit rapide.
00:17:32Tout ça me paraît plein de bon sens
00:17:35puisqu'il paraît que le Louvre est dans un salé.
00:17:39Néanmoins, lorsque le Président dit
00:17:41« beaucoup de gens pourraient se dire »,
00:17:43je ne pense pas que ce soit « pourraient se dire »,
00:17:44c'est « beaucoup de gens se disent qu'il n'a peut-être pas forcément sa place ici
00:17:48et qu'il y a peut-être d'autres sujets plus urgents à traiter ».
00:17:51Il se prend pour Mitterrand ?
00:17:53Ceux qui disaient « Mitterrand » en général, c'est ceux qui ne l'aimaient pas.
00:18:00Merci beaucoup Félix Mathieu, on vous retrouve après 18h
00:18:03et dans un instant François Bayrou qui évoque un sentiment
00:18:05de submersion migratoire.
00:18:07Alors parlons vrai, est-ce que Bayrou ne remet pas au goût du jour
00:18:10le seuil de tolérance sur l'immigration de François Mitterrand
00:18:13qui était déjà dépassé selon l'ancien Président en 1989 ?
00:18:17Et à cette question « avez-vous un sentiment de submersion migratoire ? »
00:18:20vous dites oui à 91%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:18:25Il y a notre invité Jean-Paul Gorevitch
00:18:27qui est avec nous, consultant international sur l'Afrique et les migrations.
00:18:30Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:18:32Petite question courte, réponse courte s'il vous plaît.
00:18:34Dans les propos de François Bayrou, est-ce qu'il y a un problème de sémantique ?
00:18:37Je pense que l'expression de sentiment de submersion migratoire
00:18:42est une expression très habile qui montre qu'il a compris l'ampleur du problème
00:18:47mais qu'il ne veut pas ou qu'il ne peut pas le résoudre.
00:18:51On en parle dans un instant, soyez les bienvenus.
00:18:530826 300 300, on est ensemble avec toute l'équipe et Philippe David jusqu'à 19h.
00:18:58Sud Radio, parlons vrai.
00:19:02Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:19:05Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:19:08Les vraies voix tous les jours entre 17h et 19h, j'espère que c'est noté sur votre agenda.
00:19:12On va venir vérifier, les uns derrière les autres.
00:19:15Avec le réveil qui sonne.
00:19:16Bien sûr, avec la petite sonnerie.
00:19:17A 5h moins 2.
00:19:18Ça va exactement, vous êtes bien lastié avec votre chocolat et vous écoutez jusqu'à 19h.
00:19:22C'est la moindre des choses.
00:19:23C'est plutôt tea time que chocolate time.
00:19:26Ça fait du bien.
00:19:27Tout ça parce que j'ai envie de chocolat et que je n'en ai pas.
00:19:29Bref, tout de suite, chers amis, autour de cette table,
00:19:31Cécile de Ménibus, François Ouzilleau, Philippe Bilger et Pierre-Yves Martin.
00:19:36Et vous au 0826 300 300.
00:19:38Tout de suite, le grand débat du jour.
00:19:39Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:19:43Ils sont là, ils sont dans les campagnes, dans les villes.
00:19:47Dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion.
00:19:51Ils sont sur les réseaux sociaux.
00:19:53De ne plus reconnaître votre pays, de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture.
00:19:59Dès cet instant là, vous avez rejet.
00:20:01Submersion migratoire, ce sont exactement les mots que, par exemple,
00:20:05Monsieur Zemmour utilisait pendant l'élection présidentielle.
00:20:08Des zones entières de mon pays, la France, sont livrées à la submersion migratoire.
00:20:14Il n'y a pas de submersion migratoire en France.
00:20:17Nous sommes d'ailleurs un des pays d'Europe de l'Ouest
00:20:19avec le plus faible taux d'accueil de personnes exilées.
00:20:23François Bayrou a évoqué hier un sentiment de submersion migratoire.
00:20:27Ces mots qui divisent jusqu'au sein du bloc central.
00:20:31Je n'ai jamais tenu, je n'aurais, pardon, jamais tenu ces propos.
00:20:34Ils me gênent, c'est ce qu'a dit la présidente de l'Assemblée nationale.
00:20:37Yael Brown-Pivet.
00:20:39Alors parlons vrai. Est-ce que ces propos ne sont pas une redite de ceux de Valéry Giscard d'Estaing
00:20:43qui en 1991, dans les colonnes du Figaro Magazine, avait parlé d'invasion migratoire ?
00:20:49Et à cette question, avez-vous un sentiment de submersion migratoire ?
00:20:52Vous dites oui à 91%. Vous voulez réagir ?
00:20:55Le 0826 300 300.
00:20:57Notre invité Jean-Paul Gorevitch est avec nous,
00:20:59consultant international sur l'Afrique et la migration
00:21:02et auteur d'une monographie sur le coût de l'immigration
00:21:05pour contribuables associés en 2023.
00:21:07Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:21:09Le procès fait à François Bayrou est totalement injuste.
00:21:13Quand on écoute bien ce qu'il a dit,
00:21:15quand on appréhende le contexte,
00:21:17il se contente de dire que les gens peuvent avoir
00:21:22le sentiment de subversion migratoire.
00:21:26Il ne prend pas à son compte.
00:21:28Il indique que beaucoup de gens,
00:21:30voyant l'état de la France aujourd'hui,
00:21:32peuvent avoir ce sentiment.
00:21:34Et il ajoute quelque chose de fondamental.
00:21:36Il dit qu'une famille qui vient chez nous ne pose pas de problème,
00:21:40mais lorsqu'il y en a beaucoup,
00:21:42il y a une exigence de proportionnalité.
00:21:45Si elle n'est pas respectée, c'est une catastrophe.
00:21:48Et deuxième élément, je termine là-dessus.
00:21:50On cherche à comparer avec le sentiment d'insécurité
00:21:54dont avait parlé Dupond-Moretti.
00:21:56Il y a une énorme différence.
00:21:58De mon point de vue, il n'y a pas encore de subversion migratoire.
00:22:02Il y a une grave menace.
00:22:04Tandis que l'insécurité, à l'époque,
00:22:06elle était trop réelle.
00:22:08Elle était dramatique.
00:22:09Vous vouliez dire de subversion migratoire.
00:22:11C'est ce que vous avez dit, de subversion migratoire.
00:22:13Non, je ne parlais pas de vous.
00:22:15Je ne savais pas que j'étais subversif.
00:22:19Pour réagir sur vos propos, Philippe,
00:22:22en fait, la question...
00:22:24Je n'ai pas vu l'interview hier.
00:22:27Ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui,
00:22:29François Bayrou s'est justifié à l'Assemblée nationale
00:22:33en disant qu'il évoquait la situation de Mayotte.
00:22:36Je trouve que c'est important de savoir réellement
00:22:39ce qui a été dit par rapport à quel sujet.
00:22:42Est-ce qu'il a évoqué le sujet de l'immigration
00:22:44en règle générale en France ?
00:22:46Ou est-ce qu'il a évoqué le sujet
00:22:48lié spécifiquement à Mayotte ?
00:22:50Parce que ce n'est pas tout à fait la même chose,
00:22:52me semble-t-il.
00:22:53Il a parlé du droit du sol qu'il fallait amender à Mayotte.
00:22:56Il a été très clair.
00:22:57Mais il a déconnecté un peu de...
00:22:59Il a déconnecté de la métropole.
00:23:00Exactement.
00:23:01Et Yael Bron-Pivet est d'une des mangueries.
00:23:03Donc, du coup, si c'est vraiment lié
00:23:05purement et simplement à Mayotte,
00:23:07je ne pense pas qu'il y ait matière
00:23:09à monter sur les grands chevaux.
00:23:11François, où êtes-vous ?
00:23:13Dans une autre vie, je travaillais dans la communication
00:23:15et on nous apprenait la différence
00:23:17entre la perception et la réalité.
00:23:19Là, il agit sur la perception
00:23:21qu'ont les Français du sentiment
00:23:23d'immigration et de cette fameuse vague.
00:23:25Et donc, il l'utilise dans cette interview.
00:23:27Et elle aurait au moins un effet,
00:23:29c'est de débattre de ce sujet
00:23:31au moins pendant 24 heures, si ce n'est plus
00:23:33avec la gauche qui menace de suspendre les négociations
00:23:35à cause de cette sortie
00:23:37et de sa confirmation aujourd'hui dans l'hémicycle.
00:23:39Moi, je pense qu'il a raison de mettre ça dans le débat,
00:23:41une fois de plus.
00:23:43Des hommes politiques, des femmes politiques
00:23:45de droite, de gauche depuis effectivement
00:23:47des décennies et des décennies posent le débat.
00:23:49On ne va pas effectivement le laisser
00:23:51à l'extrême droite. C'est ça le sujet.
00:23:53Je ne comprends pas pourquoi la gauche, d'ailleurs,
00:23:55dit qu'il court après l'extrême droite.
00:23:57Le débat, c'est justement de s'en occuper
00:23:59une bonne fois pour toutes et de le traiter.
00:24:01C'est une politique publique, l'immigration,
00:24:03qui doit être traitée comme toute autre politique publique.
00:24:05Et encore une fois, je préférerais
00:24:07qu'ils nous disent
00:24:09quels moyens ils donnent à Bruno Retailleau
00:24:11et à Gérald Darmanin éventuellement pour traiter
00:24:13le sujet, plutôt que de parler
00:24:15et d'en faire une polémique pendant
00:24:1724 heures et de revenir à l'Assemblée
00:24:19pour expliquer ce qu'il a voulu dire
00:24:21et faire l'exégèse de ses phrases,
00:24:23plutôt que de dire je vais donner les moyens au ministre de l'Intérieur,
00:24:25au ministre de la Justice, de traiter ce sujet.
00:24:27Et ne pas le laisser au Rassemblement national,
00:24:29qui va encore faire des scores exceptionnels,
00:24:31notamment sur cette thématique.
00:24:33Jean-Paul Gouréville, vous êtes consultant international sur l'Afrique et les migrations.
00:24:35Vous avez écrit notamment une monographie sur le coût
00:24:37de l'immigration pour contribuables associés
00:24:39en 2023.
00:24:41Est-ce que quelque part, on a l'impression
00:24:43en entendant la gauche dans l'hémicycle
00:24:45que l'immigration est encore et toujours un sujet
00:24:47tabou dans la politique française ?
00:24:49Est-ce que c'est la réalité ?
00:24:51Ou est-ce que c'est un sentiment de tabou ?
00:24:53Pas mal.
00:24:55Depuis
00:24:57très longtemps,
00:24:59la gauche
00:25:01et la bien-pensance plus généralement
00:25:03s'indignent et
00:25:05cherchent des mots
00:25:07qui renvoient à l'extrême droite,
00:25:09aux heures sombres
00:25:11de l'histoire et autres.
00:25:13Il faut bien voir que
00:25:15François Bayrou, dans son interview,
00:25:17a parlé de sentiments
00:25:19de subversion. Par contre,
00:25:21le lendemain, à l'Assemblée,
00:25:23il a parlé de subversion.
00:25:25Quand on se sent un petit peu
00:25:27étranger dans son pays
00:25:29lui-même, comme aurait dit Louis Aragon,
00:25:31on n'a pas
00:25:33tellement
00:25:35une tentation de rejeter
00:25:37les autres. Ceci d'autant plus
00:25:39que depuis
00:25:41une quinzaine d'années, on a
00:25:43beaucoup parlé et très peu
00:25:45agi. L'opinion
00:25:47publique ne voit pas
00:25:49de résultats en ce qui
00:25:51concerne les autres UTF,
00:25:53en ce qui concerne le détournement
00:25:55du droit d'asile, en ce qui concerne
00:25:57la situation, enfin
00:25:59le statut d'étranger malade,
00:26:01et plus généralement, en ce qui
00:26:03concerne les rapports qui sont absolument
00:26:05pas simples entre l'immigration
00:26:07d'un côté et des phénomènes
00:26:09comme la délinquance,
00:26:11les trafics,
00:26:13la drogue ou
00:26:15l'islamisme.
00:26:17Ce que fait François
00:26:19Bayrou est de l'ordre du constat.
00:26:21Maintenant, la question
00:26:23est de savoir
00:26:25comment on peut déborder
00:26:27le constat et
00:26:29passer à l'action.
00:26:31De ce point de vue-là, l'opinion
00:26:33publique est encore plus
00:26:35touchée dans
00:26:37la mesure où elle voit
00:26:39M. Trump
00:26:41qui promet
00:26:43il y a beaucoup de théâtralisation
00:26:45là-dedans, mais qui promet
00:26:47de faire en quelques semaines
00:26:49ce que ni l'Europe ni la
00:26:51France n'ont réussi à
00:26:53faire en un certain nombre d'années.
00:26:55On peut donc parfaitement
00:26:57comprendre ce sentiment
00:26:59qui relève de la politique
00:27:01alors que la notion elle-même
00:27:03de subversion migratoire
00:27:05est une notion statistique
00:27:07qui demanderait une étude
00:27:09beaucoup plus approfondie.
00:27:11Je suis frappé de voir
00:27:13que dans les propos
00:27:15de ceux qui s'en indignent,
00:27:17il y a des confusions
00:27:19qu'on ne devrait pas faire
00:27:21mais qu'ils font peut-être volontairement
00:27:23entre immigrés
00:27:25et étrangers, entre flux
00:27:27et stocks pour essayer
00:27:29un peu de noyer le poisson
00:27:31et peut-être, c'est un petit
00:27:33peu ce que vous avez souligné,
00:27:35de pousser
00:27:37finalement les socialistes
00:27:39à voter la censure
00:27:41parce que ça va permettre de mettre
00:27:43beaucoup
00:27:45de difficultés pour
00:27:47le gouvernement actuel.
00:27:49Vous pensez que François Bayrou a mis le doigt là où ça fait mal
00:27:51ou vous pensez qu'il n'aurait pas dû tenir
00:27:53ses propos ? Appelez-nous au 0826
00:27:55300 300. François Bayrou,
00:27:57vous voulez réagir ?
00:27:59Bien sûr qu'il a mis le doigt là où ça fait mal
00:28:01et la gauche, ça fait déjà 2, 3, 4 jours
00:28:03peut-être même une semaine qu'elle cherche un mobile
00:28:05pour censurer. Elle l'a trouvé,
00:28:07tout simplement. Elle fait dans la facilité, comme d'habitude.
00:28:09Elle n'a pas envie que le gouvernement
00:28:11continue. Elle a obtenu un certain nombre
00:28:13de concessions, pas suffisamment
00:28:15à leur goût. Et là, elle cherche
00:28:17un prétexte. Voilà, c'est tout.
00:28:19Vous allez voir, la semaine prochaine, si ça se trouve, l'affaire,
00:28:21elle est terminée.
00:28:23Jean-Paul Gourevitch,
00:28:25à votre avis, est-ce que
00:28:27malgré l'énergie et,
00:28:29je dirais, la compétence d'un
00:28:31Bruno Retailleau, est-ce que
00:28:33le problème français n'est pas
00:28:35que beaucoup dépend d'un
00:28:37président de la République qui n'est pas
00:28:39aussi rigoureux
00:28:41dans ce domaine que
00:28:43il devrait l'être ?
00:28:45Et d'autre part, les instances européennes
00:28:47qui peuvent nous bloquer.
00:28:49Est-ce qu'il est possible de faire
00:28:51quelque chose d'efficace
00:28:53sur le plan national ?
00:28:55Jean-Paul Gourevitch.
00:28:57Il y a une grande différence, effectivement,
00:28:59entre les propos
00:29:01haltiers
00:29:03tenus par Bruno Retailleau
00:29:05et la possibilité
00:29:07d'agir véritablement.
00:29:09Ceci dit, nous avons des leviers.
00:29:11Je prends
00:29:13l'exemple de
00:29:15ces pays qui
00:29:17refusent d'accueillir
00:29:19leurs déboutés. Nous avons
00:29:21quand même des outils.
00:29:23Le premier outil, c'est
00:29:25la réduction
00:29:27éventuelle
00:29:29de l'aide publique au développement.
00:29:31Ces pays reçoivent
00:29:33une aide au développement, on l'a même vu
00:29:35pour l'Algérie, et il est
00:29:37très facile de le réduire.
00:29:39La deuxième chose, c'est
00:29:41aussi de diminuer
00:29:43le nombre de visas, voire
00:29:45de le réduire drastiquement
00:29:47un certain nombre des dirigeants
00:29:49de ces pays. Et la troisième
00:29:51chose, c'est de mettre au clair
00:29:53le statut d'étranger
00:29:55malade, parce que
00:29:57un certain nombre de ces dirigeants
00:29:59viennent se faire soigner
00:30:01gratuitement
00:30:03dans notre pays, alors
00:30:05qu'ils pourraient très bien le faire
00:30:07dans leur propre pays,
00:30:09et laissent la facture à l'État
00:30:11français. Donc, ne disons pas
00:30:13qu'on ne peut rien faire.
00:30:15Si dit, vous avez raison, Philippe Bilger,
00:30:17nous sommes
00:30:19encadrés par des normes
00:30:21européennes, qui
00:30:23sont des normes plus largement
00:30:27humanistes, qui
00:30:29ne permettent pas
00:30:31d'aller très très loin,
00:30:33d'autant plus que
00:30:35il n'y a pas de politique
00:30:37migratoire européenne.
00:30:39Moi, je suis très étonné et
00:30:41très interrogatif autour du fait
00:30:43de savoir si François Bayrou
00:30:45a prémédité cette
00:30:47évocation, cette formulation,
00:30:49ou pas, parce que je ne vois pas
00:30:51ce qu'il avait à y gagner,
00:30:53notamment dans le cadre d'un équilibre
00:30:55parlementaire, et en même temps,
00:30:57je sais qu'il est quand même sensible
00:30:59au fait de bien garder et
00:31:01exprimer sa place dans l'échiquier
00:31:03politique, donc je suis
00:31:05très dubitatif, très interrogatif
00:31:07là-dessus. – Il en avait
00:31:09déjà parlé, pardon, il ne parlait pas
00:31:11de la proportionnalité à l'époque.
00:31:13– François Osizio.
00:31:15– Pour moi, c'est un sujet de volontarisme politique
00:31:17et Donald Trump l'a démontré ces 24 dernières
00:31:19heures, il a réglé le sujet avec la Colombie en 2h30.
00:31:21Voilà, vous ne voulez pas la récupérer ?
00:31:23Ok, très bien, droits de douane, taxes, etc.
00:31:25– Un président français
00:31:27ne peut pas mettre de droits de douane, c'est l'Europe qui décide
00:31:29des droits de douane, c'est le TEC, les tarifs, etc.
00:31:31– C'était mon deuxième point, ça se gère effectivement
00:31:33au niveau du pays et de sa souveraineté,
00:31:35c'est les fameux débats qu'on a avec l'Algérie depuis
00:31:37déjà 15 jours avec les influenceurs,
00:31:39mais aussi au niveau européen avec le pacte asile-immigration
00:31:41qui donne quand même des moyens et sur lesquels
00:31:43un certain nombre de pays européens veulent pousser
00:31:45encore les leviers un peu plus forts.
00:31:47– Jean-Paul Gourevitch, c'est quand même une question
00:31:49qui se pose, est-ce qu'on n'est pas
00:31:51désarmé ? Parce que comme le disait
00:31:53François Osizio, Trump, il est président,
00:31:55il met une signature, il y a 25%
00:31:57de droits de douane sur les produits colombiens,
00:31:59nous, à part les visas et l'aide au développement,
00:32:01on n'a aucun moyen de pression
00:32:03puisqu'on a tout délégué à l'Europe.
00:32:05– C'est déjà un moyen.
00:32:07– Il faut l'actionner déjà.
00:32:09– Oui, alors on a beaucoup délégué
00:32:11à l'Europe, ça c'est vrai,
00:32:13mais nous avons quand même,
00:32:15nous participons, nous contribuons
00:32:17au financement de l'Europe
00:32:19et d'autre part, nous ne sommes pas
00:32:21seuls en Europe pour
00:32:23nous opposer à
00:32:25une sorte d'idéologie
00:32:27rampante
00:32:29et gentillette.
00:32:31Beaucoup de pays
00:32:33aujourd'hui,
00:32:35de l'Union Européenne
00:32:37partageraient
00:32:39une position
00:32:41sinon de refus,
00:32:43du moins de distanciation
00:32:45vis-à-vis ce que dit la Commission
00:32:47Européenne et on le voit bien,
00:32:49les études qui ont été faites
00:32:51récemment aux Pays-Bas
00:32:53et au Danemark
00:32:55et qui correspondent exactement
00:32:57aux études que j'ai faites pour contribuer
00:32:59à l'Associé, montrent que
00:33:01à part l'immigration
00:33:03de travail qui est positif,
00:33:05les autres formes d'immigration
00:33:07sont négatives, l'immigration
00:33:09étudiante un petit peu,
00:33:11l'immigration familiale beaucoup
00:33:13et l'immigration
00:33:15provenant du droit d'asile
00:33:17énormément car
00:33:19elle rapporte très peu,
00:33:21il y a très peu de gens qui rentrent sur le marché
00:33:23du travail et elle coûte énormément
00:33:25en protection sociale
00:33:27et
00:33:29dans tout ce qui est du régalien.
00:33:31Pour revenir sur ce que
00:33:33le PS est en train de faire, c'est-à-dire de
00:33:35reculer Philippe Bilger, est-ce que
00:33:37on peut imaginer une crise
00:33:39ou de nouveau le fait que
00:33:41le Premier Ministre puisse sauter ?
00:33:43Je le crains,
00:33:45Cécile et François le disaient tout
00:33:47à l'heure, on peut se demander
00:33:49s'ils ne cherchent pas un prétexte
00:33:51prétendument humaniste
00:33:53pour dire que
00:33:55fuir la responsabilité
00:33:57qui serait la leur
00:33:59pour contraver
00:34:01le vote d'un budget qui est fondamental
00:34:03en cherchant
00:34:05à sortir par le haut
00:34:07d'un débat, mais
00:34:09tout ça, ce serait lamentable
00:34:11mais vous avez raison, c'est tout à fait possible.
00:34:13C'est une chassée naturelle,
00:34:15ils revient au galop, ils reprennent leurs vieux
00:34:17arguments qui datent des années 90
00:34:19sur ce sujet comme sur tant d'autres.
00:34:21Moi je trouve que François Bayrou a au moins
00:34:23une vertu en posant ce débat et en utilisant
00:34:25ces mots, c'est qu'il a nommé les choses.
00:34:27Et les Français, ils veulent qu'on nomme les choses.
00:34:29Ils en ont marre des pudeurs de gazelle de la gauche
00:34:31qui revient à ces vieux démons,
00:34:33comme de la présidente de l'Assemblée nationale
00:34:35qui quand même là a une petite tendance
00:34:37à vriller un peu à gauche sur le sujet
00:34:39et en fait, en ne nommant pas les choses
00:34:41et en n'étant pas clair
00:34:43sur le sujet et en ne voulant pas
00:34:45le reconnaître, vous donnez du carburant
00:34:47au Rassemblement National.
00:34:490826 300 300, Antoine est avec nous
00:34:51de Nîmes. Antoine, une réflexion
00:34:53sur le sujet ?
00:34:55Oh bah écoutez, je pense à tout ce
00:34:57qui a été évoqué.
00:34:59Sous contrôle de votre invité, monsieur Gourevitch,
00:35:01je voulais aussi vous faire rappeler que
00:35:03un pays comme l'Algérie, par exemple,
00:35:05a été pointé du doigt récemment par une ONG
00:35:07parce que justement, elle avait
00:35:09ramené 20 000 Nigérians à la frontière
00:35:11dans le désert, dans des conditions
00:35:13absolument lamentables.
00:35:15Je crois que c'était la Tunisie.
00:35:17Je ne suis pas certain que ce fût l'Algérie.
00:35:19Je crois que c'était la Tunisie.
00:35:21Il me semble que c'était l'Algérie.
00:35:23Ce que j'ai cru comprendre,
00:35:25c'était l'Algérie qui, justement,
00:35:27raccompagnait, mais au point zéro,
00:35:29en plein désert, en définitive, des populations
00:35:31qui tentaient d'immigrer.
00:35:33Donc tous les pays du monde sont confrontés
00:35:35à ça et à mon avis, on devrait dépassionner
00:35:37un peu le débat quand même
00:35:39et considérer que l'immigration, c'est une
00:35:41ressource économique comme une autre,
00:35:43finalement.
00:35:44Est-ce que finalement, c'est le mot de la fin ?
00:35:46Il nous reste une minute, Jean-Paul Gourevitch.
00:35:48L'immigration, c'est une ressource économique comme une autre ?
00:35:50Je serais tenté de citer Karl Marx,
00:35:52l'armée de réserve du capitalisme.
00:35:54Oui, je le disais tout à l'heure,
00:35:56il est certain
00:35:58que l'immigration de travail
00:36:00et toutes
00:36:02les études convergent
00:36:04là-dessus, est
00:36:06positive pour
00:36:08le pays. Notamment
00:36:10quand elle est choisie et
00:36:12qu'elle s'adapte à des niches
00:36:14dans lesquelles
00:36:16les immigrés font
00:36:18finalement le travail que ne font pas
00:36:20un certain nombre de nationaux. Mais
00:36:22l'immigration de travail, c'est très peu.
00:36:24En France, c'est 15%.
00:36:26Tout le reste de l'immigration,
00:36:28c'est l'immigration étudiante,
00:36:30l'immigration familiale,
00:36:32l'immigration de droit d'asile
00:36:34ou l'immigration sociale
00:36:36ou médicale. Ces
00:36:38migrations-là sont des migrations
00:36:40qui sont négatives. Et je
00:36:42terminerai en citant l'exemple du Danemark.
00:36:44Pourquoi est-ce que le Danemark
00:36:46a réussi à
00:36:48réduire le déficit
00:36:50de l'immigration ? Parce que
00:36:52d'un côté, il a encouragé
00:36:54l'immigration de travail et
00:36:56d'un autre côté, il a été
00:36:58très drastique sur les
00:37:00autres formes d'immigration
00:37:02et le résultat est là.
00:37:04Entre
00:37:06deux dates
00:37:08qui sont séparées par 5
00:37:10ans, le coût de l'immigration
00:37:12a été divisé presque par deux.
00:37:14Je vais rebondir sur ce qu'a dit Antoine. Un record d'expulsion
00:37:16de migrants de l'Algérie vers le Niger
00:37:18en 2024. On parle de 31.404
00:37:20migrants qui ont été expulsés
00:37:22selon l'ONG nigérienne
00:37:24avec des traitements violents, voire
00:37:26mortels à leur encontre. Et il y a aussi
00:37:28en Tunisie où il y a eu beaucoup d'expulsions de migrants
00:37:30notamment dans le désert. Donc les deux
00:37:32avions raison. Et merci
00:37:34beaucoup en tout cas à Jean-Paul Gourevitch
00:37:36d'avoir été avec nous, consultant international sur l'Afrique
00:37:38et les migrations et auteur d'une
00:37:40monographie sur le coût de l'immigration
00:37:42pour contribuables associés. C'était en
00:37:442023. Merci d'avoir accepté notre
00:37:46invitation. Antoine, vous restez avec nous
00:37:48puisque vous êtes notre vraie voix du jour.
00:37:50Le jeu le Qui sait qui qui l'a dit
00:37:52va remettre tout le monde d'accord.
00:37:54Il faudra un gagnant. Il y en a d'autres
00:37:56qui vont pleurer. Donc on espère que ce sera
00:37:58vous qui allez gagner. Allez c'est dans un instant.
00:38:000 826 300 300
00:38:02On est ensemble avec nos débatteurs. Jusqu'à
00:38:0419h. Les vraies voix Sud
00:38:06Radio, 17h-19h
00:38:08Philippe David, Cécile Domenibus
00:38:10Avant que ce
00:38:12jeu le Qui sait qui qui l'a dit, chers amis
00:38:14partout aux Etats-Unis
00:38:16Qu'est-ce que je vous dis ?
00:38:18Les gens adorent. On n'y peut rien.
00:38:20Philippe David. Absolument. Même Donald Trump a dit
00:38:22I won the qui sait qui qui l'a dit.
00:38:24Oui mais il voudra gagner.
00:38:26Ça c'est le problème. Comme vous Philippe.
00:38:28Et quand il vous battra il dira you are fired.
00:38:30Pierre et Martin autour
00:38:32de cette table. François Osillo et Philippe
00:38:34Bilger avec Antoine qui est là.
00:38:36Antoine ? Toujours présent.
00:38:38C'est à vous de lancer le
00:38:40jingle.
00:38:42Eh bien je vous propose
00:38:44de participer à ce grand jeu
00:38:46Allez à Jacques Taët.
00:38:48Les vraies voix Sud Radio
00:38:50Le quiz de l'actu. On ne l'avait pas eu
00:38:52celle-là. Qui sait qui qui l'a dit mon cher Antoine ?
00:38:54C'est bien, c'est bien, c'est bien. Trois points
00:38:56sur le risque de censure. Je pense que
00:38:58ce gouvernement tiendra.
00:39:00Antoine.
00:39:02Hop hop hop hop
00:39:04Armanin peut-être ?
00:39:06Non. C'était ce matin.
00:39:08Alors...
00:39:10Barreau. Non.
00:39:12C'était pas sur Sud Radio.
00:39:14C'était pas sur Sud Radio. C'est une femme.
00:39:16Antoine. Braune-Pivet ?
00:39:18Bonne réponse de
00:39:20Philippe Bilger.
00:39:22Qui sait qui qui l'a dit
00:39:24sur les sept heures travail et non payées
00:39:26tout travail mérite salaire.
00:39:28Antoine.
00:39:30Ça c'est la gaule. Ça doit être Bompard peut-être ?
00:39:32Non, Bayrou. Bonne réponse. Il l'a dit
00:39:34un poil plus tôt. Il faut que tu sois
00:39:36plus vulgaire.
00:39:38Merci.
00:39:40Il faut y aller, François, là, parce que
00:39:42Philippe Bilger est là. Je veux que tu sois plus vulgaire
00:39:44plutôt que de bouffon. Allez-y.
00:39:46Je lève le doigt, j'attends pas que tu lèves pas le doigt.
00:39:48Non mais là, il n'y a pas de règle.
00:39:50C'est bien noté.
00:39:52Question qui sait qui qui l'a dit.
00:39:54Trois points.
00:39:56L'excuse de minorité, elle doit sauter.
00:39:58Antoine.
00:40:00Martella ?
00:40:02Non, Retailleau. Non.
00:40:04C'est un député.
00:40:06C'est Henri Chioti. Non.
00:40:08Henri.
00:40:10Oui.
00:40:12Bon, pas Chioti.
00:40:14Jacques Obélix.
00:40:16Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:40:18On vous aide beaucoup.
00:40:20Qui sait qui qui l'a dit.
00:40:22Les Mirages français
00:40:24voleront bien prochainement dans le ciel ukrainien.
00:40:26Antoine.
00:40:28Mirage comme Pierre-Yves qui répond à rien.
00:40:30Antoine.
00:40:32Macron ?
00:40:34Non.
00:40:36C'était ce matin sur Sud Radio.
00:40:38Bonne réponse.
00:40:40Jean-Noël Barraud.
00:40:42Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:40:44Ce matin sur Sud Radio.
00:40:46Qui sait qui qui l'a dit. Trois points.
00:40:48La justice des mineurs en France est un fiasco.
00:40:50On est trop naïfs. Ces jeunes ne sont pas des victimes
00:40:52de la société.
00:40:54Ce sont des voyous. Antoine.
00:40:56Retailleau. Bonne réponse.
00:40:58Antoine.
00:41:00Qui sait qui qui l'a dit.
00:41:02Avec la présence de Bruno Retailleau au gouvernement,
00:41:04les LR redécouvrent le réel.
00:41:06Antoine.
00:41:08C'est beau.
00:41:10Bruno Pivet ?
00:41:12Non.
00:41:14Facile.
00:41:16La logique.
00:41:18La logique c'est qui ?
00:41:20Le couple.
00:41:22Darmanin.
00:41:24Voilà. Ils sont mignons.
00:41:26Darmanin et Retailleau.
00:41:28Lui aussi il est top.
00:41:30Qui sait qui qui l'a dit.
00:41:32Antoine écoutez bien sur le budget. On ne votera jamais
00:41:34pour un budget macroniste. La question
00:41:36est-ce que l'on va le censurer
00:41:38ou pas ?
00:41:40Antoine.
00:41:42Bonpas. Non.
00:41:44L'autre côté.
00:41:48Chenu.
00:41:50Non.
00:41:52Oudoul. Il est plus petit.
00:41:54Bonne réponse.
00:41:56Yves.
00:41:58Ça rame.
00:42:00C'est la dernière bonne question.
00:42:02Qui sait qui qui l'a dit
00:42:04sur le sentiment de subversion migratoire.
00:42:06C'est dégoûtant. C'est un signal
00:42:08politique qu'il envoie. C'est une
00:42:10outrance de vocabulaire qui souffle dans les voiles
00:42:12de Madame Le Pen ou Monsieur Zemmour.
00:42:14Antoine.
00:42:16Mathilde Panot. Non. Duflo. Non.
00:42:18C'est un ancien.
00:42:20Il a été écarté.
00:42:22Corbière. Bonne réponse.
00:42:24François. Ça y est.
00:42:26J'ai eu trois points.
00:42:28On attend des choses
00:42:30de la jeunesse. Qui sait qui qui l'a
00:42:32dit ? Trois points sur le sentiment de subversion
00:42:34migratoire de François Bayrou.
00:42:36Je pense qu'on a gagné depuis très longtemps
00:42:38la bataille idéologique sur l'immigration.
00:42:40Antoine.
00:42:42Le Pen.
00:42:44Bonne réponse de François Ouzio.
00:42:46Trois points.
00:42:48Qui sait qui
00:42:50qui l'a dit ?
00:42:52Ce n'est pas une phrase, c'est une conférence.
00:42:54Allez-y Philippe. Ne pas censurer le gouvernement
00:42:56Bayrou la semaine prochaine, c'est laisser
00:42:58Retailleau, celui qui parle comme pétain
00:43:00de français de papier, de régression
00:43:02ethnique des habitants des quartiers populaires
00:43:04ou encore des Belzor de la colonisation,
00:43:06c'est laisser l'offensive raciste
00:43:08de Retailleau continuer.
00:43:10Antoine.
00:43:12Mélenchon. Non.
00:43:14Panot.
00:43:16Non. Panot.
00:43:18C'est François Ouzio qui l'a dit.
00:43:20Retour de François.
00:43:22On a fini.
00:43:24Et donc Philippe ?
00:43:26Il n'y a pas de gagnant parce que
00:43:28François Ouzio a égalé Philippe Ligère
00:43:30à 12-12 et en plus après
00:43:32Antoine et Pierrick Martin
00:43:34sont à 3-3.
00:43:36Bravo Antoine.
00:43:38Une joute de géant.
00:43:40Une joute de géant, exactement.
00:43:42Antoine, merci en tout cas
00:43:44de votre bonne humeur et
00:43:46d'être avec nous aujourd'hui.
00:43:48Vous revenez comme vous voulez.
00:43:50On le dit à chaque fois mais vous pouvez nous rappeler sans aucun problème.
00:43:52Comme vous, 0826
00:43:54300 300 dans un instant.
00:43:56Le journal bien entendu
00:43:58et puis après la météo et après le coup de gueule
00:44:00de Philippe David. Je pense que dans certains événements
00:44:02il ne faut pas oublier certains cartons d'invitations.
00:44:04Ok.
00:44:06Vous me regardez ? J'ai dû faire
00:44:08une soirée, je ne vous ai pas invité.
00:44:10Vous êtes fâchés. Allez, à tout de suite.
00:44:12Les Vrais Voix Sud Radio
00:44:1417h-19h
00:44:16Philippe David,
00:44:18Cécile de Ménibus.
00:44:20Les Vrais Voix jusqu'à 19h comme tous les jours.
00:44:22Vous savez ce numéro de téléphone 0826 300 300.
00:44:24Vous êtes très nombreux à nous appeler,
00:44:26à nous laisser des messages.
00:44:28Dans un instant,
00:44:30Sandrine Dujerre sera avec nous.
00:44:32En attendant, Philippe Dujerre est avec nous.
00:44:34Pierre-Yves Martin, consultant indépendant
00:44:36et François Ouzilleau, maire de Vernon
00:44:38et conseiller régional de Normandie.
00:44:40Le coup de gueule de Philippe David.
00:44:42Ce sera dans quelques instants et il y a
00:44:44certains cartons d'invitations
00:44:46qui ont manqué hier et je vais pousser
00:44:48un coup de gueule là-dessus.
00:44:50Et tout de suite, Sandrine est avec nous.
00:44:52Bonsoir, vous nous appelez de
00:44:54Florence dans le Gers. Merci d'avoir accepté
00:44:56notre invitation.
00:44:58Et pour ceux qui n'ont pas écouté l'émission d'hier,
00:45:00vous réagissez suite au témoignage
00:45:02d'un de nos auditeurs hier qui nous a
00:45:04appelés pour expliquer que son fils a été
00:45:06enlevé par méprise et que
00:45:08le choc est
00:45:10terrible et vous réagissez
00:45:12à ce témoignage.
00:45:14Oui, bonsoir à tous.
00:45:16C'est quand même surprenant.
00:45:18J'ai écouté le témoignage de ce papa.
00:45:20J'imaginais le gamin de 17 ans dans quel état il devait être.
00:45:22Mais surtout, ce qui me choque et qui me
00:45:24dérange, c'est le profil
00:45:26et le pédigré des deux mecs
00:45:28qui l'ont enlevé, ce jeune homme.
00:45:30Parce que ces gamins passaient...
00:45:32J'ai travaillé très longtemps dans des maisons
00:45:34d'enfants. Je me suis fait agresser par une jeune
00:45:36à coup de rouleau à pâtisserie. Elle a voulu me tuer
00:45:38avec un rouleau à pâtisserie en bois.
00:45:40Je l'ai contenu, je l'ai mis au sol,
00:45:42je lui ai fait une clé au bras. J'ai fini par déposer
00:45:4420 contre elle parce que c'était
00:45:46une action extrêmement violente.
00:45:48Et la juge pour enfants m'a dit
00:45:50que je n'étais pas au PJ,
00:45:52je n'avais pas la clé au bras.
00:45:54Et la gamine est sortie
00:45:56de l'audience avec zéro sanction.
00:45:58Elle a voulu tuer une éducatrice
00:46:00avec un rouleau à pâtisserie.
00:46:02D'abord elle voulait tuer un jeune et puis après moi, puisque
00:46:04j'ai défendu le jeune, je vais l'empêcher.
00:46:06Et elle est sortie de l'audience sans sanction.
00:46:08C'était il y a 20 ans. Voilà.
00:46:10Donc il ne faut pas s'étonner, les juges pour enfants
00:46:12ils ont des bisounours, les éducateurs
00:46:14sont des bisounours aussi. Les éducateurs
00:46:16ne savent plus dire non, ils ne savent plus dire stop,
00:46:18ils ne savent plus mettre un stop au gamin.
00:46:20Et il ne faut pas oublier qu'un gosse pour
00:46:22se construire, il a besoin de stop,
00:46:24il a besoin qu'on lui dise non.
00:46:26Philippe Bilger, la réaction ?
00:46:28Vous n'avez pas de micro, allez-y.
00:46:30C'est évidemment scandaleux.
00:46:34Paradoxalement,
00:46:36c'est beaucoup plus facile d'être indulgent
00:46:38et même là, sans matière
00:46:40judiciaire, que d'être courageux.
00:46:42François Ziaud.
00:46:44On vous a vu lever les yeux au ciel, François.
00:46:46Désespéré.
00:46:48C'est encore des faits divers, atroces
00:46:50et on en a marre de les entendre.
00:46:52C'était il y a plus de 20 ans.
00:46:54C'était déjà il y a plus de 20 ans.
00:46:56Après on a encore le débat.
00:46:58Regardez ce qui s'est passé ce week-end.
00:47:00Comme on n'a rien fait pendant 20 ans.
00:47:02Donc justice des mineurs, justice des mineurs, justice des mineurs.
00:47:04Il faut revoir aussi une certaine idéologie
00:47:06au sein de la magistrature
00:47:08qui est toujours dans la culture de l'excuse.
00:47:10Et il faut revoir l'exécution des peines.
00:47:12Qu'on fasse peut-être un vrai plan
00:47:14aussi prison.
00:47:16Pierre-Yves Martin.
00:47:18Par rapport à ces deux commentaires
00:47:20qui ont été partagés,
00:47:22je reviens sur ce sujet
00:47:24d'intervention
00:47:26du parent, du père, hier
00:47:28qui est venu témoigner.
00:47:30Et dans cette histoire
00:47:32dramatique et tragique,
00:47:34ce qu'il y a de très positif,
00:47:36c'est que le père souhaite exprimer
00:47:38un vrai témoignage de ce qui s'est passé,
00:47:40des manquements, des carences,
00:47:42des étonnements, etc.
00:47:44On lui a dit conseiller de le faire.
00:47:46Je trouve ça très positif et surtout très constructif
00:47:48par rapport à cette nouvelle prise de conscience.
00:47:50Parce qu'on dit toujours que ça n'existe pas.
00:47:52C'est bien d'en parler. En tout cas Sandrine,
00:47:54on vous remercie beaucoup de votre témoignage.
00:47:56Encore une fois, c'est ce que je disais hier,
00:47:58c'est pas toujours évident
00:48:00de parler à une radio.
00:48:02Merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation
00:48:04et de vous être confié à Sud Radio
00:48:06et dans Les Vraies Voix.
00:48:08Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:48:10Quand on commémore le passé, il faut parfois faire abstraction du présent.
00:48:12On en parle dans un instant,
00:48:14soyez les bienvenus, nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:48:16Les Vraies Voix Sud Radio,
00:48:1817h-19h, Philippe David,
00:48:20Cécile de Ménibus.
00:48:22Bienvenue dans Les Vraies Voix, on est ensemble jusqu'à
00:48:2419h avec Philippe David et autour de cette table
00:48:26Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin,
00:48:28consultant indépendant et François Ouzille,
00:48:30maire de Vernon et conseiller régional de Normandie.
00:48:32Et vous, au 0-826-300-300.
00:48:34Et bien entendu,
00:48:36ça le détend, il faut qu'il râle,
00:48:38parce qu'il trouve toujours un truc à dire.
00:48:40Les Vraies Voix Sud Radio.
00:48:42Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu
00:48:44du village, un village gigantesque,
00:48:46puisqu'il va de Kaliningrad sur la Baltique
00:48:48jusqu'à Vladivostok sur l'océan Pacifique,
00:48:50la Russie.
00:48:52Pourquoi la Russie ? Parce que ce pays n'a pas été
00:48:54invité hier aux 80 ans de la libération d'Auschwitz,
00:48:56ce qui est pour moi
00:48:58totalement scandaleux. En effet,
00:49:00peu importe la situation géopolitique
00:49:02et la guerre en Ukraine, il s'agissait hier
00:49:04d'une commémoration, et pour ceux
00:49:06qui l'ont oublié, c'est l'armée rouge
00:49:08qui, il y a 80 ans, libéra Auschwitz.
00:49:10Une armée rouge dans laquelle
00:49:12les soldats de la République de Russie,
00:49:14République soviétique, étaient les plus nombreux,
00:49:16ce qui s'explique par le fait qu'elle était
00:49:18la plus peuplée, qui ont subi les plus lourdes
00:49:20pertes. Sur les 27 millions de morts
00:49:22soviétiques de la Seconde Guerre mondiale,
00:49:24on évalue le nombre de militaires tués
00:49:26à 11 millions, dont plus de 6,7 millions
00:49:28russes. Des sacrifices
00:49:30gigantesques qui ont permis d'anéantir
00:49:32le nazisme, puisque, rappelons cet
00:49:34autre fait historique, environ 75%
00:49:36des pertes de la Wehrmacht
00:49:38lors de la Seconde Guerre mondiale eurent lieu
00:49:40sur le front de l'Est. Pour la petite
00:49:42histoire, qui vient parfois se greffer
00:49:44sur la grande, la 322ème
00:49:46division de fusiliers qui a libéré Auschwitz
00:49:48s'était dirigée par le général Zuboff,
00:49:50russe né en Lettonie. Son chef direct
00:49:52qui commandait
00:49:54la 60ème armée était le général
00:49:56Kurochkin, russe de Smolensk,
00:49:58tandis que le commandant du 1er front
00:50:00ukrainien, qui intégrait ces deux groupes
00:50:02d'unités, était commandé par le maréchal
00:50:04Kognef, un russe de Kirov.
00:50:06C'est pourquoi ne pas inviter la Russie à la
00:50:08commémoration de la libération d'Auschwitz, c'est pour moi une faute
00:50:10historique et morale, puisque ce sont
00:50:12les soviétiques, avec parmi eux au nombre
00:50:14de russes, qui ont libéré, il y a
00:50:1680 ans, ce lieu de martyr.
00:50:18Je suis...
00:50:20C'est drôle,
00:50:22pardon de provoquer un peu,
00:50:24je trouve que je comprends
00:50:26totalement le point de vue de
00:50:28Philippe David, mais en même temps
00:50:30je ne peux pas dire que je suis
00:50:32totalement indigné, quoi.
00:50:34Il y a une histoire soviétique,
00:50:36il y a
00:50:38ce qui s'est passé en France,
00:50:40qu'on me présente
00:50:42avec beaucoup de talent,
00:50:44les soviétiques comme des
00:50:46héros qui ont libéré
00:50:48Auschwitz et qui
00:50:50auraient dû être invités, j'ai du mal.
00:50:52Mais sans doute... — Mais on a invité des
00:50:54Ukrainiens. — Oui, mais je suis trop
00:50:56partial. Philippe, ne faites pas attention.
00:50:58— Moi, je suis
00:51:00complètement d'accord avec Philippe David.
00:51:02Je trouve ça...
00:51:04Ça ne coûtait rien. J'apprécie que
00:51:06la diplomatie soit aussi
00:51:08capable d'être une diplomatie
00:51:10au premier degré, un peu dure, un peu
00:51:12carrée. Et c'est un petit peu le même
00:51:14sujet qu'il y a eu lors de l'anniversaire
00:51:16du débarquement, c'est-à-dire pourquoi
00:51:18ne pas les avoir invités, etc.
00:51:20Il y a une dimension fraternelle humanité
00:51:22qui n'existe plus.
00:51:24C'est bien dommage, mais c'est vrai aussi
00:51:26qu'il y a un conflit avec un
00:51:28responsable qui est Poutine,
00:51:30sur lequel il faut bien s'aligner
00:51:32pour exprimer son désaccord
00:51:34profond. Mais c'est vrai qu'une
00:51:36petite parenthèse n'aurait peut-être pas été
00:51:38complètement inutile pour l'humanité.
00:51:40— Pour le coup, sur les invitations, on ne peut pas faire
00:51:42ce qu'on sent triste. Soit on invite, soit on n'invite pas.
00:51:44En l'espèce, Poutine fait quand même l'objet
00:51:46d'un mandat de la CPI, la Cour pénale internationale.
00:51:48— Enfin, Netanyahou
00:51:50aussi faisait l'objet d'un mandat de la CPI.
00:51:52— Certes, mais rendre
00:51:54hommage aux soldats russes, c'est
00:51:56bien, mais on ne peut pas non plus cautionner
00:51:58ce que fait la Russie aujourd'hui. Donc voilà,
00:52:00il a été arbitré de ne pas les inviter. C'est comme ça.
00:52:02— Mais c'est une faute historique.
00:52:04— Je ne suis pas tranché autant que...
00:52:06— Et puis j'ajoute, après ce qui s'est passé,
00:52:08la libération de
00:52:10Auschwitz, l'URSS
00:52:12n'a pas été un modèle.
00:52:14Mais ça,
00:52:16mon argument
00:52:18n'est pas. — Non, mais l'URSS,
00:52:20malgré tous ses défauts, et Dieu sait si
00:52:22elle en avait et si elle était indéfendable, n'a jamais
00:52:24envoyé des gens dans les chambres à gaz.
00:52:26Même si elle a fait des millions et des millions de morts.
00:52:28— La...
00:52:307 millions de Kulaks...
00:52:32— Oui. On est bien d'accord que
00:52:34les Kulaks, Netanyahou, etc.,
00:52:36les Ukrainiens...
00:52:38Mais c'est quand même eux qui ont arrêté tous les camps
00:52:40d'extermination qui étaient tous en Pologne.
00:52:42— Ah oui, sur ce plan-là...
00:52:44— Philippe, je crois que vous ne faites pas l'unanimité.
00:52:46— Non, mais Cécile,
00:52:48je crois qu'il a raison,
00:52:50mais...
00:52:52J'ai une sorte de répulsion...
00:52:54— C'est étonnant parce que
00:52:56c'est comme les
00:52:58acteurs
00:53:00qui ont fait de grands films
00:53:02et qui ont un problème aujourd'hui de viol,
00:53:04de truc. Est-ce qu'on peut décorréler ?
00:53:06Voilà, c'est ça le truc.
00:53:08C'est le même sujet, en fait.
00:53:10— C'est exactement ça.
00:53:12— J'ai bien résumé, pour une fois ?
00:53:14Allez, merci beaucoup, Philippe David.
00:53:16Tout de suite, l'info en plus de Félix Mathieu.
00:53:22Et dans les bouches du Rhône, des habitants d'une commune
00:53:24ont décidé de lancer un concours
00:53:26du plus gros retard dans la livraison
00:53:28du courrier. Il y a peut-être le mien,
00:53:30dedans, d'ailleurs.
00:53:32— C'est un peu le parti dans Rire. C'est peut-être ce qu'on appelle
00:53:34faire contre mauvaise fortune bon cœur,
00:53:36à moins que ce soit la politesse du désespoir.
00:53:38À Luynes, près d'Aix-en-Provence,
00:53:40rien ne va plus depuis que le bureau de poste a fermé,
00:53:42raconte Nicolas Girardin du collectif
00:53:44Luynois en Action.
00:53:46— L'activité des colis et des lettres,
00:53:48lettres recommandées, etc., a été considérée à un commerçant.
00:53:50Le commerçant, au bout de quelques semaines,
00:53:52quelques mois, s'est aperçu que les clients
00:53:54qui venaient retirer leur courrier
00:53:56et qui venaient retirer leur courrier recommandé
00:53:58se plaignaient. Et donc,
00:54:00non seulement ça a occupé son commerce
00:54:02avec cette activité-là qui est peu rentable
00:54:04par rapport à ce qu'il faisait, mais en plus,
00:54:06les gens venaient avec une mauvaise idée,
00:54:08avec une mauvaise humeur.
00:54:10Donc, il a décidé de l'arrêter. On le comprend.
00:54:12— Nicolas Girardin, joint par Amélie Béguin
00:54:14pour Sud Radio. Son collectif a donc lancé
00:54:16ce concours du plus gros retard postal
00:54:18avec un site Internet pour faire remonter
00:54:20les plis en souffrance, arrivé déjà périmé.
00:54:22Résultat, plusieurs retards allant
00:54:24jusqu'à 22 semaines,
00:54:26plus de 150 jours, autrement dit,
00:54:28plus de 4 mois, 4-5 mois parfois,
00:54:30avec forcément des conséquences
00:54:32pas drôles du tout.
00:54:34— C'est très douloureux pour quelqu'un
00:54:36de recevoir une facture majorée
00:54:38de ce masque MPV. On n'est pas à l'abri
00:54:40d'un petit kilomètre à l'heure de plus
00:54:42devant un radar. Et on reçoit donc
00:54:44une petite amende. Mais si on est prévenu
00:54:4622 semaines plus tard,
00:54:48l'amende va être majorée.
00:54:50Si vous recevez votre facture EDF
00:54:52ou votre facture Télécom par mois postal,
00:54:54ou si vous recevez vos résultats médicaux,
00:54:56des convocations,
00:54:58le cachet de la Poste fait froid
00:55:00quand vous recevez une convocation d'un juge,
00:55:02un avocat vous écrit,
00:55:04la CAF vous écrit,
00:55:06etc. Donc toutes ces procédures-là
00:55:08sont ruinées
00:55:10par un tel délai.
00:55:12— Alors le collectif s'est rapproché de la Poste,
00:55:14de différents décideurs locaux, régionaux,
00:55:16sans explication vraiment convaincante pour le moment.
00:55:18Nicolas Girardin craint juste en fait
00:55:20que cette réorganisation n'ait pas suivi.
00:55:22Après la suppression du bureau de Poste local,
00:55:24il s'inquiète d'ailleurs aussi au passage pour les salariés
00:55:26qui font face au mécontentement.
00:55:28— La Poste ayant fermé, donc on n'a plus un service de proximité,
00:55:30donc il faut aller au centre de tri
00:55:32de la zone industrielle des milles
00:55:34qui est fait pour accueillir le public professionnel.
00:55:36Donc vous allez chercher
00:55:38votre courrier en faisant
00:55:40une dizaine de kilomètres.
00:55:42Vous arrivez dans un guichet professionnel
00:55:44où les professionnels sont prioritaires, donc on attend.
00:55:46Et on se retrouve face à un agent de la Poste
00:55:48qui malheureusement va essayer
00:55:50de vous dépanner mais qui n'aura pas de latitude
00:55:52puisque votre courrier n'est pas trié.
00:55:54Je le plaigne parce que recevoir
00:55:56autant de clients régulièrement
00:55:58et de se voir
00:56:00manifester une colère
00:56:02qui ne rend pas les conditions de travail
00:56:04agréables pour les agents de la Poste.
00:56:06— En tout cas, ce collectif, lui non en action, n'est pas convaincu
00:56:08à part les plans d'action qu'on lui a présentés
00:56:10pour tenter de résorber les difficultés.
00:56:12— Ça, c'est un problème de maire, ça.
00:56:14M. le maire, ça arrive tout le temps.
00:56:16— Il faut bien m'en parler, j'en veux à la Poste,
00:56:18personnellement, parce que j'avais mes voeux
00:56:20la semaine dernière, donc j'avais invité toute la population
00:56:22et une partie des invitations
00:56:24ne sont jamais arrivées à leur destinataire.
00:56:26— Mais pourtant, elles avaient été postées de Vernon pour aller à Vernon.
00:56:28— Bien sûr.
00:56:30— Donc, il n'y avait pas 300 km à faire.
00:56:32— Donc, on retranchera une partie de la somme
00:56:34qu'on doit à la Poste.
00:56:36Le contrat n'est pas rempli.
00:56:38— Très bien. OK, très bien.
00:56:40Faites du porte-à-porte la prochaine fois.
00:56:42— On en fera aussi.
00:56:44— Merci beaucoup, en tout cas,
00:56:46Félix, Mathieu. Allez, vous restez avec nous
00:56:48dans un instant.
00:56:50À la suite de cette émission, on va revenir
00:56:52sur le chômage. C'est un sujet qui est,
00:56:54je pense, qui vous intéresse aussi, François Osillo.
00:56:56En hausse, plus 3,9%,
00:56:58plus 8,5%
00:57:00chez les jeunes. Un revers pour la
00:57:02Macronie. — Oui, un revers pour le macronisme.
00:57:04Alors, vous voulez voter le 0,
00:57:06826, 300 ou 300,
00:57:08mais tout de suite, juste avant, ce sera le tour
00:57:10de table des vrais voix. Philippe Biliger.
00:57:12— Alors, j'ai envie de...
00:57:14Je peux galer, il n'y a pas de teasing.
00:57:16— Non, mais très couramment, il y a la pub après.
00:57:18On parle de quoi ?
00:57:20— Je vais parler du groupe de presse ÉBRA.
00:57:22— Voilà. François ?
00:57:24— Le fait que l'Europe et la France ne doivent pas rater
00:57:26le coche de l'intelligence artificielle.
00:57:28— Pierre-Yves Martin ? — Moi, je vais parler d'un courrier interne
00:57:30que le directeur général de la Gendarmerie nationale
00:57:32a adressé.
00:57:34— On va en parler dans quelques instants.
00:57:36Il s'arrête toujours.
00:57:38Il s'est perdu.
00:57:40— J'ai l'impression d'avoir enregistré
00:57:42une bande et qu'il n'y avait plus de place.
00:57:44Allez, à tout de suite.
00:57:46Radio 17h19,
00:57:48Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:57:50— Et nous sommes toujours là
00:57:52jusqu'à 19h avec Philippe David
00:57:54autour de cette table. Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin,
00:57:56consultant indépendant et François Ouzio,
00:57:58maire de Vernon et conseiller régional de Normandie.
00:58:00Et tout de suite, leur tour de table
00:58:02de l'actu.
00:58:04— Oh, dites, je vais envoyer les actualités. Vous venez les voir
00:58:06dans la cabine ? — Je vais vous raconter une histoire
00:58:08pas mal. — Et vous, vous me racontez
00:58:10pas votre petite journée ?
00:58:12— On a assez perdu le temps comme ça.
00:58:14— On parle de l'actualité.
00:58:16Votre petite journée, Philippe Bilger.
00:58:18— Philippe Bilger, oui. C'est le patron du groupe de presse
00:58:20Ebra, qui vient d'ailleurs de démissionner.
00:58:22— Justement,
00:58:24je ne le savais pas. Et ce patron
00:58:26de presse du groupe Ebra
00:58:28avait été
00:58:30fortement ouspié par
00:58:32la patronne de la CGT
00:58:34qui lui avait reproché d'avoir
00:58:36liké, notamment sur LinkedIn,
00:58:38des messages de Sarah Knafo
00:58:40et de Marion Maréchal.
00:58:42— Alors c'est Mediapart qui a balancé l'affaire, à priori.
00:58:44— Et je me suis dit, mais au fond,
00:58:46qu'est-ce que c'est que ces patrons de presse
00:58:48qui n'ont pas de
00:58:50virilité, qui ne savent pas résister
00:58:52à des intimidations ?
00:58:54C'est invraisemblable.
00:58:56Et malheureusement, le pire est arrivé
00:58:58puisque non seulement il n'a pas
00:59:00su résister, mais qu'en réalité
00:59:02il doit partir.
00:59:04Mais le pouvoir
00:59:06de ces syndicats,
00:59:08à cause de la faiblesse
00:59:10des patrons, est quelque chose
00:59:12d'hallucinant. Qu'est-ce qu'il lui
00:59:14coûtait, là, de dire, mais
00:59:16j'ai le droit de faire ce que je veux, tout de même encore.
00:59:18— Pierre-Yves Martin.
00:59:20— J'ai deux remarques. La première,
00:59:22c'est est-ce qu'un patron de presse
00:59:24peut comme ça cautionner,
00:59:26exprimer son soutien
00:59:28de manière
00:59:30visible et lisible ?
00:59:32C'est juste une première question.
00:59:34Et la deuxième remarque, c'est que
00:59:36il serait intéressant aussi
00:59:38de savoir qui compose
00:59:40le conseil d'administration de ce groupe de presse.
00:59:42— Ça appartient au crédit mutuel de mémoire.
00:59:44— Voilà. Et ce qui peut peut-être aussi
00:59:46apporter un éclairage. Et ce pauvre
00:59:48directeur général,
00:59:50il a certainement pas pris la décision tout seul.
00:59:52On l'a fortement invité à déraper.
00:59:54— Sûrement. Mais tu te rends compte,
00:59:56il aurait liké, en disant
00:59:58sur un mot
01:00:00d'un député LFI,
01:00:02personne n'aurait mousté. Pardon pour la
01:00:04familiarité.
01:00:06— L'échange de vie privée et de liberté d'opinion,
01:00:08c'est quand même un scandale. Je crois que
01:00:10c'est sur ses comptes personnels qu'il a fait ça,
01:00:12en plus. De ce point de vue-là,
01:00:14c'est quand même juste dingue.
01:00:16Et deuxièmement, j'aimerais bien voir
01:00:18moi et qu'on fasse le même procès
01:00:20à ce que pourraient potentiellement liker
01:00:22les journalistes de Mediapart.
01:00:24À mon avis, on serait pas déçus non plus du voyage.
01:00:28— Pierre-Yves Martin,
01:00:30vous vouliez revenir sur cette lettre
01:00:32du directeur général de la gendarmerie.
01:00:34— Exactement. Hier ou ce matin,
01:00:36le directeur général de la gendarmerie nationale
01:00:38a dressé un courrier en interne
01:00:40à l'ensemble des gendarmes
01:00:42pour exprimer,
01:00:44je cite,
01:00:46« Depuis l'invasion russe en Ukraine,
01:00:48la possibilité d'un conflit armé
01:00:50et d'une agression du sanctuaire national
01:00:52doit être sérieusement envisagée. »
01:00:54Et du coup, j'ai trouvé ça étonnant,
01:00:56doublement étonnant, doublement intéressant.
01:00:58Premièrement parce que
01:01:00je trouve ça très intéressant et très structurant
01:01:02qu'il pose le sujet
01:01:04de la priorisation des budgets,
01:01:06de l'importance
01:01:08qu'on est susceptible d'accorder
01:01:10au sujet de la défense ou pas.
01:01:12Et dans un contexte de
01:01:14compression budgétaire, c'est encore plus important.
01:01:16Et donc du coup, la question derrière tout ça,
01:01:18c'est de savoir qu'est-ce qui est, pour les Français,
01:01:20le plus important. Est-ce que c'est la défense
01:01:22du territoire national ou est-ce que
01:01:24c'est un autre poste, etc. Et je suis pas sûr
01:01:26qu'on soit si à l'aise
01:01:28pour dresser un niveau de priorisation
01:01:30par rapport à ces différents
01:01:32postes régaliens.
01:01:34Qu'est-ce qui est le plus important, la justice
01:01:36ou la défense, par exemple ?
01:01:38Je sais pas, j'ai pas d'avis.
01:01:40Mais en tout cas, la question est complexe.
01:01:42Et puis le deuxième
01:01:44élément d'intérêt, c'est que
01:01:46comme on est effectivement dans un cadre,
01:01:48un contexte
01:01:50de structuration et de vote budgétaire,
01:01:52je ne peux pas m'empêcher de croire que
01:01:54ce directeur général de la Gendarmerie nationale
01:01:56a aussi adressé ça,
01:01:58afin de faire passer certains messages
01:02:00pour que, effectivement,
01:02:02les lignes budgétaires liées à la défense
01:02:04puissent être respectées
01:02:06et rehaussées.
01:02:08Et vous fléchez surtout vers eux, quoi.
01:02:10Philippe Bilger.
01:02:12Non, j'aime bien quand vous dites ça.
01:02:14Non, les interrogations de Pierre-Yves, je les comprends.
01:02:16François Osio.
01:02:18Non, mais à mon avis,
01:02:20effectivement, il y a une volonté
01:02:22de mettre un peu la pression au moment du vote du budget
01:02:24s'il est vraiment voté la semaine prochaine.
01:02:26Ce qui n'est pas acquis.
01:02:28Ce qui n'est pas acquis, effectivement.
01:02:30On peut faire des paris.
01:02:32Chaque grand patron d'administration
01:02:34a déjà fait ça
01:02:36en se servant, effectivement,
01:02:38de biais.
01:02:40Il n'a pas fait une interview dans un quotidien national,
01:02:42ce ne serait pas à propos, pour le coup,
01:02:44mais il a fait ça dans une lettre interne. Cela dit, sur le fond,
01:02:46je ne vois pas ce qui est choquant. Il a raison de dire ça
01:02:48à ses troupes. Ça peut tout à fait arriver.
01:02:50En tout cas, on n'est pas à l'abri.
01:02:52Vaut mieux prévenir que guérir,
01:02:54dit François Ousillaud.
01:02:56L'intelligence artificielle.
01:02:58Oui,
01:03:00ça me paraît important d'en parler
01:03:02ici. On a déjà abordé
01:03:04le sujet quelques fois, d'ailleurs, à l'occasion
01:03:06d'un certain nombre de sujets d'actualité
01:03:08sur notre capacité à être souverain aussi,
01:03:10d'abord sur nos technologies.
01:03:12On est à l'aube de la plus grande révolution industrielle
01:03:14et l'Europe, pour moi, part du mauvais pied sur
01:03:16l'intelligence artificielle. Comme d'habitude,
01:03:18elle est déjà en train de nous parler de réglementation,
01:03:20de régulation, d'encadrement,
01:03:22de droit.
01:03:24Et on fait les choses à l'envers, parce qu'en fait, on ne permet
01:03:26pas à la recherche, justement, de se
01:03:28développer. Il y a Mistral, quand même, qui
01:03:30a levé énormément de fonds
01:03:32ces derniers mois. Mais par rapport à
01:03:34ChatGBT ou à DeepSeek, dont on parle beaucoup depuis
01:03:3648 heures, 72 heures, qui est quand même
01:03:38l'application la plus téléchargée aux Etats-Unis, je crois,
01:03:40ces derniers jours,
01:03:42on est quand même un peu à la ramasse.
01:03:44Je ne voudrais pas...
01:03:46Qui est chinoise, c'est important de le dire.
01:03:48Et donc, j'aimerais que,
01:03:50une fois de plus, on soit
01:03:52enthousiastes sur le sujet, on prenne de l'avance,
01:03:54on aide
01:03:56nos cerveaux,
01:03:58qui ont d'ailleurs participé, effectivement,
01:04:00à Mistral, qu'on les
01:04:02subventionne, pourquoi pas ? Et qu'on ne soit
01:04:04pas, encore une fois, la dernière roue du chaos
01:04:06ou le dernier wagon. Comme on a pu l'être, d'ailleurs,
01:04:08sur le spatial, où, moi, pour
01:04:10le coup, ce n'est pas moi qui les construis,
01:04:12mais ils sont construits chez moi, les moteurs d'Ariane.
01:04:14J'ai entendu, pendant très longtemps,
01:04:16nos grands savants du CNES et autres
01:04:18nous expliquer que les lanceurs réutilisables,
01:04:20ça ne marcherait pas.
01:04:22Ah bah oui, on a vu.
01:04:24Donc maintenant, dix ans après, on s'y met.
01:04:26J'aimerais qu'on n'ait pas la même histoire
01:04:28avec l'intelligence artificielle, qui, pour moi, est en une révolution
01:04:30encore plus importante.
01:04:32Mais on pensait aussi que l'Internet ne détournerait jamais le Minitel.
01:04:34Mais bien sûr. Enfin, à chaque fois...
01:04:36Oui, mais c'est une question de moyens, François.
01:04:38Oui, mais il a mis 500 milliards.
01:04:40Quand on voit ce qu'ils ont mis sur OpenAI...
01:04:42Il met 500 milliards dans son fameux Stargate.
01:04:44Sauf que là, comme on le disait tout à l'heure, pendant la pause,
01:04:46il y a encore un effet d'annonce, parce qu'il y a beaucoup de milliards
01:04:48qui avaient déjà été annoncés par Joe Biden en amont.
01:04:50Donc il fait de la com', il a raison.
01:04:52Moi, ça ne sera jamais autant en Europe.
01:04:54Ça, c'est certain.
01:04:56On n'a pas, effectivement, les moyens.
01:04:58Mais une fois de plus, peut-être qu'il faudrait qu'on ait
01:05:00une grande entreprise sur laquelle
01:05:02plusieurs pays européens abonderaient
01:05:04pour faire en sorte qu'elles rivalisent
01:05:06entre DeepSeek et ChatGBT.
01:05:08En fait, dans cette histoire, si la loi créait de la richesse,
01:05:10on serait vraiment la première puissance,
01:05:12il n'y a pas de doute.
01:05:14Pour le coup, c'est le maire qui conclut.
01:05:16J'en tire aussi des effets positifs
01:05:18dans l'administration, dans les collectivités
01:05:20territoriales, dans l'hôpital,
01:05:22où je vois bien qu'une fois de plus,
01:05:24il y a un peu de...
01:05:26de... comment dire...
01:05:28On prend trop de précautions sur le sujet.
01:05:30Tout de suite, on nous sort les libertés fondamentales
01:05:32et la réglementation, encore une fois.
01:05:34Moi, mon opposition, j'ai créé un poste délégué
01:05:36sur ce sujet à l'intelligence artificielle.
01:05:38Ça a créé un débat au sein de mon conseil municipal.
01:05:40Mais attention, ne remplacez pas les gens par des machines.
01:05:42Non, on n'en est pas là.
01:05:44Prenons le virage, accompagnons-le,
01:05:46mettons de l'argent s'il faut mettre de l'argent,
01:05:48regardons là où l'intelligence artificielle
01:05:50peut justement nous permettre de gagner
01:05:52en productivité et de permettre
01:05:54de faire des tâches chronophages que des humains
01:05:56n'ont plus envie de faire ou sur lesquelles
01:05:58ils ne sont pas utiles, et faisons en sorte que ce soit
01:06:00plutôt une chance qu'un obstacle
01:06:02ou qu'un danger.
01:06:04Quel que soient les dangers
01:06:06possibles, François,
01:06:08vous dites qu'il faut foncer d'abord.
01:06:10Il faut foncer, bien sûr,
01:06:12sinon on va encore être les derniers.
01:06:14Je pense qu'il y a deux volets.
01:06:16Il y a un premier volet, effectivement,
01:06:18de foncer en créant
01:06:20les conditions pour que l'ensemble des Européens
01:06:22découvrent,
01:06:24maîtrisent ce qu'est une application
01:06:26et une déclinaison d'intelligence artificielle.
01:06:28Le deuxième volet,
01:06:30c'est effectivement d'avancer
01:06:32unique, et donc du coup
01:06:34avec une seule voie. Et en fait, le problème en Europe,
01:06:36c'est que comme il n'y a pas de grande
01:06:38entreprise unique dédiée à ce sujet-là,
01:06:40il y a un coup les Italiens qui ont une partie,
01:06:42un coup les Allemands, un coup les Français,
01:06:44etc. Et donc, comme on est
01:06:46très consensuel en Europe,
01:06:48on va donner une partie du budget. Par exemple,
01:06:50on a 200 milliards à mettre,
01:06:52illustration, on va en donner
01:06:5440 en France, 12
01:06:56en Tchéquie,
01:06:5858 en Espagne, etc. Et donc du coup,
01:07:00tout l'effort de guerre est dilué,
01:07:02et le résultat au final, c'est qu'on n'est pas en capacité
01:07:04effectivement d'être aligné
01:07:06sur le plan international.
01:07:08Et c'est d'ailleurs comme ça qu'on a construit Ariane.
01:07:10Et chacun est en train d'essayer de vouloir récupérer ses petits.
01:07:12Et c'est pareil dans la défense européenne.
01:07:14Avec le principe d'égalité, d'équité...
01:07:16Merci beaucoup, messieurs,
01:07:18en tout cas, d'avoir été avec nous.
01:07:20Merci beaucoup pour ces sujets.
01:07:22Merci Philippe Bilger, merci Pierre-Yves Martin,
01:07:24consultant indépendant, merci François Ousillaud,
01:07:26maire de Vernon et conseiller
01:07:28régional de Normandie.
01:07:30On vous retrouve demain.
01:07:32Non, c'est tout de suite, il est 18h37,
01:07:34beaucoup de projecteurs des vraies voix.
01:07:36J'ai dit une connerie ?
01:07:38Non, on ne sait pas dire ça.
01:07:40Vous savez que ça fait deux fois que ça m'arrive.
01:07:42Oui, vous avez 20 minutes d'avance,
01:07:44parce que vous voulez vous débarrasser de nous.
01:07:46Les temps sont durs.
01:07:50Heureusement qu'on a des fauteuils à roulettes
01:07:52et pas des sièges éjectables.
01:07:54Alors, excusez-moi,
01:07:56je vais me dresser à la direction générale.
01:07:58Entre Philippe David...
01:08:00Ça donne un sacré rythme à l'émission.
01:08:02Entre Philippe David, qui a cru
01:08:04parler à François Mitterrand hier soir...
01:08:06Non, ce soir.
01:08:08Oui, c'est ça. Vous avez annoncé quand même
01:08:10que François Mitterrand avait parlé hier soir.
01:08:12Entre moi, qui veux finir l'émission 20 minutes avant,
01:08:14je pense qu'il faut qu'on fasse
01:08:16une petite pièce. Vous savez quoi ?
01:08:18On va faire une petite pièce de deux minutes
01:08:20et on revient dans un instant.
01:08:22Avec le coup de projecteur des vraies voix,
01:08:24avec cette question, et on vous la pose,
01:08:26hausse du chômage, plans sociaux, est-ce un échec pour Macron ?
01:08:28Vous dites oui.
01:08:3018% voulaient réagir.
01:08:32Le 0,826, 300, 300.
01:08:34Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, à tout de suite.
01:08:36Les vraies voix sud-ration, 17h-19h,
01:08:38Philippe David,
01:08:40Cécile de Ménibus.
01:08:42Bienvenue dans les vraies voix,
01:08:44jusqu'à 19h.
01:08:46On lit encore.
01:08:48J'étais dans ma tête,
01:08:50persuadée que c'était la fin de l'émission.
01:08:52Et pourtant, je suis concentrée sur ce qui est
01:08:54en face de moi. Bref, Philippe Bilger est avec moi.
01:08:56Ils sont revenus, du coup.
01:08:58Ils sont tous là.
01:09:00Même ceux du sud de l'Italie.
01:09:02Martin, consultant indépendant,
01:09:04et François Ousillaud, maire de Vernon et conseiller régional
01:09:06de Normandie. Je me disais, pourquoi ils me regardent
01:09:08tous bizarrement ? Merci en tout cas
01:09:10Philippe David de me soutenir,
01:09:12psychologiquement. Allez tout de suite,
01:09:14le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:16Les vraies voix sud-radio,
01:09:18le coup de projecteur des vraies voix.
01:09:20Je ne veux pas travailler.
01:09:22Avec un chômage qui repart
01:09:24à la hausse en France, on s'y attendait,
01:09:26les chiffres sont plus mauvais qu'à Tandembach.
01:09:28Un endroit où je ne veux pas qu'ils cherchent des gens.
01:09:30Je ne veux pas travailler.
01:09:32Je travaille, c'est un rêve,
01:09:34j'en trouve. Ils veulent simplement des gens
01:09:36qui sont prêts à travailler.
01:09:38Travailler, c'est trop dur.
01:09:40Épauler, c'est pas beau.
01:09:42Maner,
01:09:44la charité.
01:09:46C'est quelque chose que je ne veux plus faire.
01:09:48Et le chômage
01:09:50enregistre donc une hausse jamais vue
01:09:52hors période Covid depuis une dizaine d'années.
01:09:543,9% et même 8,5%
01:09:56pour les jeunes.
01:09:58Au dernier trimestre, la Macronie espérait pourtant
01:10:00laisser une embellie économique en héritage.
01:10:02Alors parlons vrai.
01:10:04Est-ce que la politique de l'offre a été un échec ?
01:10:06Et à cette question, hausse du chômage,
01:10:08plans sociaux, est-ce un échec
01:10:10pour Macron ? Vous dites oui à 98%.
01:10:12Vous voulez réagir ?
01:10:14Le 0826 300 300.
01:10:16Philippe Bilger, je sais que
01:10:18c'est des sujets qui sont
01:10:20compliqués pour vous.
01:10:22J'y vois un parallélisme
01:10:24intéressant entre
01:10:26François Hollande et Emmanuel Macron.
01:10:28François Hollande
01:10:30espérait que la réussite
01:10:32du chômage viendrait
01:10:34lors de son
01:10:36quinquennat un peu avorté.
01:10:38Il arrive, le déclin
01:10:40du chômage arrive après.
01:10:42Emmanuel Macron croit que c'est
01:10:44sa grande victoire et apparemment
01:10:46aujourd'hui, il y a de nouveau
01:10:48une rechute sérieuse.
01:10:50Mais je me demande, mais là,
01:10:52avec beaucoup de précautions,
01:10:54si on peut considérer
01:10:56que c'est l'échec. Oui, c'est
01:10:58l'échec d'Emmanuel Macron, puisque
01:11:00tout cela découle tout de même
01:11:02de la situation politique
01:11:04totalement chaotique
01:11:06depuis la dissolution et
01:11:08le fait que la France n'est plus dans
01:11:10des conditions où une véritable
01:11:12lutte pour faire baisser le chômage
01:11:14peut être menée.
01:11:16François Ozillo ? C'est vraiment dommage
01:11:18parce qu'en fait, c'est quand même l'élément le plus fort
01:11:20de son bilan, contrairement à un autre sujet
01:11:22qu'on a abordé il y a quelques minutes.
01:11:24C'est même le seul, finalement. C'est le seul,
01:11:26c'est le plus puissant, parce qu'au final, on avait le taux
01:11:28d'activité le plus fort depuis
01:11:301975. On était redescendu
01:11:32quand même extrêmement bas en chiffre du chômage,
01:11:34y compris chez les jeunes.
01:11:36Il avait mis en place Choose France,
01:11:38qui était quand même super. On était aussi
01:11:40devenu le pays le plus attractif pour l'installation
01:11:42des entreprises et là, tout est en train de partir
01:11:44à volo depuis le mois de juin 2024.
01:11:46C'est dramatique, j'ai envie de vous dire.
01:11:48Pour redonner confiance, ça va
01:11:50prendre du temps. Vu ce qu'on s'est
01:11:52dit aussi précédemment, je ne suis pas certain
01:11:54que ça se joue dans les semaines ou dans les
01:11:56mois qui viennent. De nouveau, à mon avis, l'année
01:11:582025 va être instable politiquement,
01:12:00donc instable économiquement,
01:12:02donc les investisseurs ne vont pas forcément
01:12:04choisir la France ou ne vont pas prendre de décisions
01:12:06importantes pour leur entreprise
01:12:08de
01:12:10recruter ou de lancer de nouvelles
01:12:12lignes de production ou que sais-je encore.
01:12:14Et moi, je le vois dans mon territoire.
01:12:16J'allais vous poser la question, justement, sur le terrain.
01:12:18Alors, je n'ai pas les derniers chiffres,
01:12:20mais ils étaient bons, effectivement,
01:12:22jusqu'à 2024.
01:12:24Mais j'ai senti les choses arriver dès juin,
01:12:26dès la dissolution, ce que je suis en charge aussi du
01:12:28développement économique sur mon agglomération.
01:12:30On avait des bonnes touches avec des entreprises étrangères
01:12:32pour qu'elles viennent s'installer chez nous.
01:12:34Et à partir du moment où Emmanuel Macron a appuyé
01:12:36sur le bouton de la dissolution, tout le monde nous a dit
01:12:38stop, on arrête, on vous recontacte
01:12:40dans quelques mois. Et depuis,
01:12:42les choses avancent très lentement,
01:12:44voire pas du tout.
01:12:46Pierre-Yves Martin.
01:12:48Moi, j'ai déjà envie de rendre hommage à notre président
01:12:50de la République pour sa forte
01:12:52contribution
01:12:54autour de l'attractivité économique
01:12:56française. Il a quand même réussi
01:12:58à créer une dynamique.
01:13:00Le deuxième élément, c'est
01:13:02qu'effectivement,
01:13:04personne peut
01:13:06prétendre être à l'origine
01:13:08d'une croissance économique.
01:13:10La France est calée
01:13:12déjà sur la conjoncture européenne d'une part,
01:13:14et d'autre part, entre le moment où on
01:13:16décide de réaliser telle ou telle mesure
01:13:18et les effets positifs qui peuvent
01:13:20en découler, il y a un rapport
01:13:22de temps, un tunnel de temps.
01:13:24Et du coup, aujourd'hui, effectivement, on est dans
01:13:26une espèce
01:13:28d'attentisme, d'incertitude,
01:13:30de non-visibilité économique.
01:13:32Les chefs d'entreprise,
01:13:34effectivement, comme vous le disiez,
01:13:36ne veulent pas prendre la décision
01:13:38d'investir,
01:13:40de faire évoluer, de faire grandir
01:13:42leur structure, leur organisation.
01:13:44Peut-être, avec une exception,
01:13:46c'est que, pour certaines, notamment
01:13:48pour les ETI, les ETI ont
01:13:50tendance à se tourner, du coup, vers les marchés
01:13:52de l'export, pour essayer d'aller
01:13:54se développer... — Ce qu'on appelle les entreprises de taille
01:13:56intermédiaire. — Plus de 250
01:13:58personnes, tout à fait. Et donc, voilà.
01:14:00Mais c'est vrai qu'on ne peut pas
01:14:02reconnaître à
01:14:04Emmanuel Macron
01:14:06le succès
01:14:08total comme l'échec total.
01:14:10Voilà. Il y a des cycles économiques.
01:14:12Et en fonction de la durée de votre mandat,
01:14:14vous êtes dans le bon cycle ou pas dans le bon cycle.
01:14:16— Et la CPME qui demande
01:14:18de ne pas sacrifier les entreprises. François Osillo.
01:14:20— Je vois bien
01:14:22le dilemme dans lequel se trouve le Premier ministre.
01:14:24À la fois, il faut qu'il ait la majorité
01:14:26la plus importante
01:14:28possible pour perturber.
01:14:30Et en même temps, il ne faut pas qu'il fasse trop de concessions
01:14:32à la gauche sur le plan économique. Sinon, de nouveau,
01:14:34de toute façon,
01:14:36des signaux négatifs seront envoyés
01:14:38au monde économique et à l'Europe
01:14:40et au monde. Quand de l'autre côté de l'Atlantique,
01:14:42clairement, les choses sont reprises en main.
01:14:44Moi, dans mon territoire, pour y revenir une seconde...
01:14:46Une fois...
01:14:48Une fois...
01:14:50...
01:14:52...
01:14:54...
01:14:56...
01:14:58Et les sous-traitants...
01:15:00On a l'industrie spatiale, comme je vous le disais.
01:15:02Macron, là, il n'a pas non plus forcément de bonnes nouvelles à venir
01:15:04puisque Elon Musk est quand même très proche
01:15:06du président américain.
01:15:08Et on sait très bien que SpaceX
01:15:10est quasiment subventionné par l'État américain
01:15:12à travers la NASA. Donc, voilà.
01:15:14Sur l'industrie automobile, sur l'industrie spatiale...
01:15:16Et d'ailleurs, on voulait réindustrialiser le pays.
01:15:18C'est ce que disait Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l'économie.
01:15:20Et c'est aussi ce que voulait Emmanuel Macron
01:15:22en lançant un certain nombre de grands plans avec,
01:15:24qui étaient bien abondés aussi en argent public.
01:15:26Et donc, s'il y a trop de concessions qui sont données à la gauche,
01:15:28de nouveau,
01:15:30de très mauvais signaux seront envoyés.
01:15:32Qu'on fasse la réforme des retraites, etc.
01:15:34Et qu'on revienne sur l'âge.
01:15:36Mais si en même temps, il y a censure
01:15:38et que le gouvernement tombe, c'est pas bon non plus pour le pays.
01:15:40Donc, j'ai envie de vous dire,
01:15:42malheureusement, je ne suis pas d'un optimisme exaltant.
01:15:44Mais est-ce qu'il est impossible que les
01:15:46chefs d'entreprise soient
01:15:48en quelque sorte indépendants
01:15:50du climat politique ?
01:15:52Sans doute fortement.
01:15:54C'est inconvable.
01:15:56Le principe de l'économie, c'est qu'elle doit reposer sur un principe de confiance.
01:15:58Oui.
01:16:00Et l'un des jobs censés être
01:16:02du politique, c'est quand même de créer
01:16:04les conditions de la confiance pour que les
01:16:06acteurs sociaux, économiques
01:16:08et territoriaux puissent s'organiser
01:16:10et créer de la richesse.
01:16:12Mais ce qui est fou, c'est pourquoi il y a-t-il autant de
01:16:14bashing entrepreneurs aujourd'hui en France ?
01:16:16C'est ça aussi le souci.
01:16:18Parce qu'on a une culture
01:16:20qui n'a jamais été très...
01:16:22On a une culture, je ne sais pas comment la qualifier correctement,
01:16:24je vais dire sociale,
01:16:26peut-être un peu socialiste
01:16:28où on ne sait pas
01:16:30valoriser
01:16:32le travail, les talents, les efforts
01:16:34et la création
01:16:36de richesses.
01:16:38Et il faut quand même reconnaître
01:16:40qu'on n'aime pas les gens qui réussissent
01:16:42et on n'aime pas les patrons.
01:16:44En tout cas, il n'y a rien à voir avec
01:16:46l'ultralibéralisme dont on
01:16:48prétend que la France...
01:16:50Elle part en gonfle.
01:16:52Il y avait une audition du patron de
01:16:54Michelin, je crois.
01:16:56Qui a expliqué pendant une grande partie
01:16:58de son intervention qu'il n'en pouvait
01:17:00plus de cet aspect normatif qui faisait
01:17:02qu'il n'arrivait jamais à pouvoir investir sur le
01:17:04long terme, justement.
01:17:06On a eu le débat sur les voitures thermiques
01:17:08sur 2035.
01:17:10Un certain nombre de marques ont pris les devants.
01:17:12Mais à un moment donné, il y avait des débats sur le fait
01:17:14qu'on allait peut-être revenir en arrière.
01:17:16Il faut qu'à un moment donné, on ait une forme
01:17:18de stabilité aussi sur l'aspect réglementation,
01:17:20législatif, normatif.
01:17:22Et ça, les grands patrons,
01:17:24ils le dénoncent aussi régulièrement.
01:17:26Par contre, quand ça allait bien,
01:17:28il faut rendre ça quand même au Président,
01:17:30quand ça allait bien, je trouve que les patrons ne le disaient
01:17:32pas suffisamment.
01:17:34Et donc là, on les entend un peu en mode
01:17:36il faut que les politiques se bouchent.
01:17:38Mais quand ça allait bien et que le Président avait des résultats,
01:17:40il n'y avait pas grand patron qui défilait non plus dans les médias
01:17:42pour dire que tout se passait bien.
01:17:44Mais il y a quand même une question qui se pose quand on entend Éric Lombard
01:17:46qui dit que la France, c'est un pays d'État et pas un pays libéral.
01:17:48Ça ne pose pas un peu question, quand même,
01:17:50François Ziout.
01:17:52Oui, mais je pose la question
01:17:54à tout le monde.
01:17:56Mais c'est vrai, non ?
01:17:58C'est vrai que la France n'est pas un pays libéral alors que tout le monde
01:18:00dit qu'on est un pays ultralibéral.
01:18:02Moi, l'ultralibéralisme à 57% du PIB
01:18:04en dépenses publiques...
01:18:06En fait, ce serait bien, et ça ferait peut-être gagner
01:18:08de l'argent public et on pourrait enfin tailler
01:18:10dans les dépenses, ce serait bien que l'État
01:18:12se concentre vraiment sur ses missions régaliennes
01:18:14et foute la paix aux autres secteurs.
01:18:16Moi, là-dessus, je suis très libéral, je le reconnais.
01:18:18Vous craignez une flambée du chevaudage en 2025 ?
01:18:20Vous, Pierre-Yves Martin, vous comme maire ?
01:18:22Oui, les signaux qui arrivent ne sont pas bons.
01:18:24Et vous, quel consultant, Pierre-Yves Martin,
01:18:26chez vos clients et partenaires ?
01:18:28Ce n'est pas très positif.
01:18:30On doit normalement s'engager sur une période
01:18:32de 2-3 ans où ça va être compliqué.
01:18:34Et je reviens sur ces sujets
01:18:36de cycle économique, de consommation
01:18:38qui s'écroule dans les différents...
01:18:40Par exemple, en Chine, la consommation
01:18:42s'écroule, ça a un impact direct
01:18:44sur la croissance mondiale.
01:18:46Alors, d'un point de vue leadership,
01:18:48c'est certainement très bien pour les Etats-Unis,
01:18:50mais pour l'Europe, ça va être compliqué.
01:18:52Peut-être revenir aussi sur le rapport au temps
01:18:54et sur l'investissement dans l'industrie française,
01:18:56c'est qu'il y a eu effectivement des effets
01:18:58d'annonce il y a 3-4 ans sur
01:19:00la régénérescence de l'industrie française,
01:19:02mais c'est vraiment
01:19:04que des effets d'annonce, parce qu'il faut
01:19:0625-30 ans pour
01:19:08construire une industrie stable
01:19:10et qui génère de la richesse.
01:19:12Merci beaucoup, messieurs. Cette fois-ci, c'est bel et bien
01:19:14le fin de l'émission.
01:19:16Demain soir, on parlera
01:19:18des normes dans les vrais voies responsables, d'ailleurs.
01:19:20Absolument. Merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:19:22Merci beaucoup, François Ousillaud.
01:19:24Merci beaucoup, Pierre-Yves Martin. Dans un instant,
01:19:26on va revenir sur l'emploi avec cette
01:19:28semaine de l'Association
01:19:30Nationale de la Formation Automobile.
01:19:32Il y a une semaine de l'emploi
01:19:34du 1er au 8 février
01:19:362025, avec 500
01:19:38événements un petit peu partout en France. On va en parler
01:19:40avec nos invités dans un instant. A tout de suite.