Le journaliste Geoffroy Lejeune aborde une potentielle corruption dans la police sur laquelle s'interroge Bruno Retailleau : «La police judiciaire se bat les mains dans le dos avec un boulet au pied».
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00:00En fait, on est encore globalement épargné, mais il y a des phénomènes, évidemment, de corruption.
00:05Il y a des affaires qui, d'ailleurs, sont jugées, etc.
00:07Mais globalement, on ne peut pas dire aujourd'hui que les trafiquants de drogue
00:09soient règne sur la pénitentiaire, règne sur la police et règne sur la justice.
00:13Mais par contre, il y a une tentative, comme d'ailleurs dans tous les narco-états.
00:16À un moment donné, ça bascule parce que l'administration,
00:20le système bascule en faveur du plus fort, en fonction de force,
00:24de peur, de terreur, de menaces de mort, etc. ou d'argent.
00:28Aujourd'hui, on en est au moment où vous sentez qu'on est en train de basculer,
00:32mais ce n'est pas complètement fait.
00:33Si on décide demain de considérer que c'est la mer des batailles
00:36et qu'il faut donc la traiter comme on a traité les mers des batailles,
00:39prenons récemment, par exemple, le terrorisme dans les années 2015.
00:42On comprend que ça va durer, que ça va être l'enfer,
00:45qu'il y aura des morts et on s'organise, on s'organise comment ?
00:49Désolé de le dire, mais on modifie notre état de droit.
00:52On bascule dans une situation exceptionnelle.
00:54On fait un droit d'exception pour un moment d'exception,
00:57pour faire notamment.
00:58Il faut comprendre qu'aujourd'hui, les gens qui luttent contre la drogue,
01:00c'est la police judiciaire, notamment, qui essaie de faire tomber des réseaux.
01:03Ils sont entravés.
01:04Ils se battent les mains dans le dos avec un boulet au pied
01:07par rapport à des trafiquants qui ne respectent rien.
01:09Ils ont des procédures ubuesques, complètement
01:13extrêmement handicapantes, avec des avocats
01:14qui font sauter la moindre chose pour des vices de procédure.
01:16Ils n'ont pas beaucoup de moyens.
01:17Enfin, tout ça est impossible.
01:18Si demain, ils ont les moyens de faire leur boulot,
01:20comme ceux qui ont lutté contre le terrorisme, ont lutté contre le terrorisme
01:23en allant faire des perquisitions à 5 heures du matin
01:25sans avoir prévenu personne parce qu'ils voulaient réussir leur perquisition.
01:28Si demain, ils ont ces moyens là, déjà, on va respirer.