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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean-Michel Fauvergue, ancien député et ancien patron du RAID ; Christophe Madrolle, président de la Commission mer de la Région Sud, en direct depuis New York ; Marie-Laure Tirelle, déléguée laïcité du syndicat enseignant SE-Unsa.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-04##

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00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:00:05Et bien selon la formule consacrée, c'est un grand plaisir de vous retrouver au programme 17h30, votre grand débat.
00:00:12Les Etats-Unis envahissent nos médias comme tous les 4 ans à l'occasion des élections présidentielles.
00:00:17Et comme à chaque fois, il s'agirait bel et bien de la plus importante élection de l'histoire pour l'avenir du monde entier.
00:00:23Les Français pointent la terreur Trump ou l'incompétence de Harris.
00:00:26Dans tous les cas, il faudrait s'attendre à un cataclysme, paraît-il.
00:00:30Aussi, nous vous posons la question ce soir dans les vraies voix de Sud Radio.
00:00:33Êtes-vous plus inquiets par l'arrivée à la Maison-Blanche 2, première possibilité Kamala Harris, 2, Donald Trump, 3, les deux, 4 ?
00:00:41Pas inquiets du tout, vous votez sur le compte X de Sud Radio.
00:00:44Et puis à 18h40, le coup de projecteur des vraies voix.
00:00:47Le souvenir du professeur Samuel Paty ravivé aujourd'hui alors que s'ouvre le procès de 8 personnes soupçonnées d'avoir participé à l'engrenage qui a mené à les décapitations de l'enseignant.
00:00:58Tout est parti du mensonge d'une élève suivi d'un cyberharcèlement avant que ne se déroule la tragédie.
00:01:04Nos professeurs avouent leurs angoisses au moment d'aborder les sujets bannis par l'islam rigoriste.
00:01:09La tension reste vive en cette période de conflit du Proche-Orient, d'où notre question du coup de projecteur ce soir.
00:01:15L'école peut-elle encore gagner son bras de fer avec la radicalisation ?
00:01:20Vous nous appelez au 0826 300 300 pour participer à nos débats.
00:01:24Et puis votre réponse à la question, la petite consultation sur le compte X de Sud Radio.
00:01:30Mesdames et Messieurs, les vraies voix magnifiques ce soir, quel trio !
00:01:33Allez, la musique !
00:01:37Et oui, toujours en musique pour accueillir Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole et auteur de Libre Propos d'un Inclassable,
00:01:43publié aux éditions de la Nouvelle Librairie.
00:01:48On s'est un petit peu privé de votre bonsoir, est-ce que vous pourriez nous refaire le bonsoir ?
00:01:52Je suis un peu enroué, vous me pardonnez.
00:01:54Oui, mais c'est tellement emblématique.
00:01:56Oui, mais bonsoir !
00:01:58Il est beau !
00:02:00Oui, mais c'est la période, novembre.
00:02:03Oui, mais elle dure.
00:02:05Alors bon, d'accord.
00:02:07Nous recevons également...
00:02:09Nous recevons, j'adore !
00:02:11Nous recevons ce soir dans le cadre de notre émission littéraire.
00:02:15Eh bien, vous l'avez reconnue !
00:02:17Ça fait du bien de s'élever, ma chère Françoise Degoy.
00:02:19Mais pourquoi on n'a pas de ukulélé ?
00:02:21Oui, je l'attendais aussi.
00:02:23Il a disparu.
00:02:25C'est pour ça que j'ai demandé la musique à Quentin, notre réalisateur.
00:02:27Mais bon, il y a des petits défois, il y a des impondérables.
00:02:30Salut, Fredette, ça va ?
00:02:32Alors, Françoise Degoy, ça me fait plaisir de vous retrouver.
00:02:34Je le rappelle, vous êtes éditorialiste Sud Radio.
00:02:36Bien sûr, et on va se marrer avec cette nuit américaine, je pense.
00:02:39Oui, ça s'annonce bien.
00:02:41Ça s'annonce bien.
00:02:43Mais enfin, attention, pas de bêtises.
00:02:45Jean-Michel Fauvergue est là, ancien patron du RAID, ancien député.
00:02:47Salut, Fred.
00:02:49Ça va bien ?
00:02:51Oui, rassuré.
00:02:53Sur quoi ?
00:02:55On en parlera tout à l'heure.
00:02:57Bon, et puis les vraies voix, puisqu'il sera question des Etats-Unis dans cette émission.
00:02:59Un hommage pour Débuté.
00:03:01Le génie musicien et créateur Quincy Jones nous a quitté ce matin à 91 ans.
00:03:06Il avait aussi chanté ça.
00:03:09C'est magnifique.
00:03:11Alors, effectivement, il a beaucoup travaillé pour les autres.
00:03:13Frank Sinatra, Michael Jackson.
00:03:15Mais il a fait ce petit chef-d'oeuvre musical.
00:03:17Vous, qui êtes musicien autour de la table, ça ne vous a pas échappé.
00:03:19Non, mais quel génie, Quincy Jones.
00:03:21C'est dû.
00:03:23C'est vraiment un monument.
00:03:25On emploie souvent ce mot, en fait, de façon, parfois, incroyable.
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00:26:55C'est vrai.
00:26:57Je sais que la France s'estime toujours légitime, voire compétente, pour choisir les présidents des autres.
00:27:06Et elle se trompe assez régulièrement.
00:27:08Là, en ce qui concerne Donald Trump et Kamala Harris, même si récemment j'ai cru lire des analyses qui donnaient l'avantage à Donald Trump,
00:27:19d'autres, évidemment, prévoyaient la victoire de Kamala Harris.
00:27:25Mais si je peux dire une chose, évidemment, au sujet de Donald Trump, le personnage est détestable, sa vulgarité, sa grossièreté,
00:27:36la gêne qu'il éprouve dans un débat, dans une confrontation avec Kamala Harris.
00:27:42La seule chose, et je crains de susciter l'opprobre de mes amis, c'est que je sais qu'avec Trump,
00:27:50il y aura quelque chose qui, peut-être, changera dans la vie internationale, et pas forcément en mal.
00:27:58Je pense qu'il a appris de son premier mandat.
00:28:02Françoise Decoy.
00:28:03D'abord, je voudrais dire que la France, d'abord, il est normal qu'elle s'intéresse aux États-Unis,
00:28:06parce que, de toute façon, c'est notre histoire commune, et que la faillite nous voilà.
00:28:10Ça, c'est le premier point.
00:28:12Il faut cesser de dire que la France s'est toujours trompée.
00:28:15Elle s'est trompée une fois sur la première élection de Trump.
00:28:18Les Français, les analystes français ne sont jamais trompés, ni sur Obama, non.
00:28:22Ils ne sont pas trompés sur Bush, ils ne sont pas trompés sur Obama.
00:28:25Je me souviens que c'est Le Monde, qui est le premier journal,
00:28:27trois mois avant même qu'on puisse imaginer qu'Obama passe en tête,
00:28:31qu'il fait un grand papier en disant voilà, etc.
00:28:33Donc, le procès qui est fait à la presse française, supposément,
00:28:37qui ne serait préoccupée que par New York, est un faux procès.
00:28:41Le troisième point, on va avoir pour la première fois dans cette élection,
00:28:44c'est intéressant que Christophe nous parle des femmes,
00:28:46c'est véritablement ce qui est en train de sortir,
00:28:48c'est la fracture du vote femmes-hommes.
00:28:50C'est incroyable.
00:28:51C'est-à-dire que la majorité des femmes,
00:28:54majoritairement voteront Kamala Harris,
00:28:57majoritairement les hommes pour Donald Trump.
00:28:59Ensuite, moi, je pense que Donald Trump est en désastre par son attitude.
00:29:04Je ne vois pas en quoi Donald Trump va régler quoi que ce soit.
00:29:07Il est hystérisant, il est épuisant sur la scène internationale.
00:29:10On me dit, dans son mandat, il n'y a pas eu de guerre.
00:29:12Oui, d'accord, mais là, il va falloir gérer la Russie de Poutine.
00:29:15Et il va falloir gérer le Proche-Orient.
00:29:17Et à mon avis, on a un vrai souci.
00:29:20Je ne sais pas ce que donneront les sondages.
00:29:22Je n'en sais rien.
00:29:23Une chose est sûre, quel que soit le résultat,
00:29:25si c'est too close to call, comme ça nous est arrivé une fois avec Al Gore,
00:29:29ce sera un désastre de fracture quasiment de guerre civile.
00:29:33Si c'est très large pour l'un ou pour l'autre,
00:29:35je pense qu'on peut atténuer les dégâts.
00:29:37Et en plus, il y a d'autres élections dans le même temps,
00:29:39notamment du Congrès, et bien sûr, pour l'équilibre de la vie politique,
00:29:43comme vous le dites, François, ça risque d'être compliqué.
00:29:46Alors, notre...
00:29:48Alors, ce n'est pas un sondage, attention.
00:29:50Bien sûr que non.
00:29:51Voilà, c'est un test auprès des auditeurs de Sud Radio.
00:29:54Oui, qui croient que Trump va gagner, bien sûr.
00:29:56Alors, en fait, la question...
00:29:58Non, arrêtez, Françoise.
00:30:00La question...
00:30:01Georges Bush.
00:30:02La question, êtes-vous plus inquiets par l'arrivée à la maison blanche d'eux ?
00:30:05Et ils disent, plus inquiets par Kamala Harris à 80%.
00:30:10Voilà.
00:30:11Trump, 8% sont inquiets.
00:30:15Qu'est-ce que vous comprenez, déjà ?
00:30:17Alors, attendez, je continue.
00:30:19Elle est mauvaise ou quoi ? Vous avez regardé des débats ?
00:30:21Quand on l'entend, un peu, elle est mauvaise.
00:30:23Ah, d'accord.
00:30:24Bon, Trump est génial.
00:30:25Non, non.
00:30:26Elle est mauvaise sur quoi ? C'est intéressant.
00:30:28Je termine parce que...
00:30:29Oui, mais justement...
00:30:30Et après, je peux parler, moi.
00:30:31Oui, voilà.
00:30:32Juste ce que je veux dire, c'est qu'il y a cette petite question
00:30:37que nous posons sur le compte X de Sud Radio aux auditeurs de Sud Radio.
00:30:40Donc, je vous ai dit que 80% sont plus inquiets par l'arrivée de Kamala Harris.
00:30:448% par Donald Trump, 4% par les deux, et 8% ne sont pas inquiets.
00:30:49Voilà, c'est juste ça.
00:30:50On peut s'en foutre aussi.
00:30:51Ça fait 100%, ça ?
00:30:52100%, ça fait 102%.
00:30:54Oui.
00:30:55Ça n'est pas sur 100%.
00:30:56Excuse-moi, mais là, je ne sais pas comment...
00:30:59Alors, c'est pas de mon fait, mais on vient de me dire ça dans l'oreillelle.
00:31:02Celui qui vient de me dire ça, ça fait effectivement 102%.
00:31:07Alors, c'est à vous, Jean-Michel Fauré.
00:31:09Oui, alors, je ne sais pas, comme dit Philippe,
00:31:11quand la France fait des pronostics pour les présidents américains,
00:31:16si elle se Trump, je ne sais pas.
00:31:18Oh !
00:31:20C'est absolument incroyable, celle-là.
00:31:25Philippe David n'est pas là, il faut que quelqu'un...
00:31:29Quand il se repose, on pensait que tout le monde se reposait, mais non.
00:31:32C'est une blague de policiers.
00:31:33Ce que je voudrais dire, c'est que...
00:31:36La réélection d'un président qui n'a pas été réélu à sa deuxième fois
00:31:40et qui se représente après, ça n'est jamais arrivé, sauf une fois,
00:31:43pour un président qui s'appelait Cleveland,
00:31:45et c'était à la fin du XIXe siècle.
00:31:48Donc, c'est assez rare.
00:31:49C'est peut-être un signe, déjà, dès le départ.
00:31:51Je ne sais pas, en fait, en réalité.
00:31:52Par contre, ce que je voudrais vous dire, moi,
00:31:54c'est que, que ce soit l'un ou l'autre,
00:31:56la France et l'Europe, en particulier,
00:31:59a du moment à se faire, parce que, pour les deux,
00:32:01ça sera « America first ».
00:32:03Et puis « America China ».
00:32:05Et ceci étant, ça fait une différence, quand même, à mon avis,
00:32:09sur le conflit ukrainien,
00:32:12où Trump a déjà annoncé la couleur.
00:32:15Et là, ça craint beaucoup sur le conflit ukrainien.
00:32:18Trump joue sa proximité avec Poutine,
00:32:20ce qui est à la fois inquiétant, mais...
00:32:22C'est dramatique pour nous.
00:32:23C'est dramatique pour l'Europe.
00:32:24C'est dramatique pour nous.
00:32:25Vraiment, c'est dramatique.
00:32:26Donc, oui, vive Kamala Harris.
00:32:28Bon.
00:32:29Oui, justement, nous allons aller voir Christophe Madrol,
00:32:32qui est à New York et question de Philippe Biger.
00:32:34On peut lui poser une question, Christophe ?
00:32:36Vous êtes notre envoyé spécial à New York.
00:32:40Est-ce que j'ai l'impression que,
00:32:43pour la vie internationale,
00:32:45Trump compte encore plus que d'habitude
00:32:49par rapport à la diplomatie classique
00:32:52sur les rapports de proximité absolue
00:32:55qu'il peut avoir avec les gens qui sont au cœur des crises ?
00:33:00Je pense à Poutine.
00:33:02Je pense éventuellement même avec Netanyahou.
00:33:06Est-ce que vous avez ce sentiment ?
00:33:08Est-ce que c'est exact ?
00:33:10Depuis New York.
00:33:11Oui, vous avez raison, Philippe.
00:33:14C'est vrai, mais Trump a une façon d'aborder
00:33:18la politique internationale d'une certaine violence.
00:33:21Donc, effectivement, il se retrouve dans la logique de Poutine
00:33:25ou de Netanyahou ou d'autres.
00:33:28Le journaliste en question avec qui je parlais ce matin
00:33:30est très inquiet, comme l'a dit Françoise, de la suite.
00:33:33Parce qu'il pense à un résultat très très très serré.
00:33:36Et il s'inquiète aussi des fake news
00:33:39qui pourraient déstabiliser la démocratie américaine.
00:33:42Puisqu'il faut bien imaginer
00:33:44qu'on n'aura pas les résultats demain.
00:33:47On n'aura pas les résultats mercredi.
00:33:49On va attendre le week-end prochain éventuellement
00:33:51que les recomptages, parce que vous savez qu'on va recompter,
00:33:54donnent des résultats.
00:33:56Et tous les observateurs avec lesquels j'ai pu discuter
00:33:59depuis 48 heures me disent qu'ils sont très inquiets
00:34:02d'après-demain et d'après-après-demain.
00:34:05Parce qu'il peut y avoir, effectivement,
00:34:07une situation très compliquée.
00:34:09L'autre point que je voulais aborder,
00:34:11j'ai rencontré également des femmes républicaines,
00:34:14et Françoise a raison, qui ne voteront pas Trump
00:34:17à cause de ces prises de position.
00:34:19Mais bien, Françoise Kamalari, c'est incroyable.
00:34:21Exactement. Moi, j'ai rencontré des femmes
00:34:23des bourgeois du Queen, il ne faut pas les nommer,
00:34:25avec lesquelles je discutais,
00:34:26ils me disent qu'ils ont toujours voté républicains,
00:34:28mais Trump, ce n'est pas possible.
00:34:30Ils ne voteront pas.
00:34:31Et il y a aussi le vote communautaire,
00:34:33parce qu'autant que les femmes, pour répondre à Philippe,
00:34:35votent Pamela Harris,
00:34:39autant qu'hier, j'étais dans le Bronx,
00:34:41et certains blacks me disaient qu'ils voteront Trump.
00:34:45Bien sûr.
00:34:46Parce qu'ils ont plus confiance.
00:34:48C'est incroyable.
00:34:50Et il est clair que d'avoir une première présidente
00:34:54des États-Unis de l'histoire,
00:34:56alors il y a deux degrés de lecture par rapport aux féministes,
00:34:58c'est de dire que ça ne devrait plus être surprenant,
00:35:01mais quand même, ça serait la première de l'histoire,
00:35:03et quand même, une femme de couleur,
00:35:06ça reste un symbole.
00:35:08C'est très puissant.
00:35:09Si Kamala Harris est élue, c'est vraiment spectaculaire.
00:35:12Elle a crevé le plafond de verre
00:35:14pour toutes les autres femmes, d'ailleurs,
00:35:16au suffrage universel.
00:35:17Vous verrez que ça peut tomber après en domino ailleurs,
00:35:20parce qu'on regarde toujours les États-Unis,
00:35:22les gens qui disent...
00:35:23J'écoutais Aurore Laluc, l'autre jour, avant de ce matin,
00:35:26qui disait « arrêtons de trembler pour l'élection du président Emmanuel Macron ».
00:35:29Mais bien sûr, ce n'est pas trembler ou pas trembler.
00:35:31Ça nous impacte absolument directement.
00:35:34C'est la plus grande puissance économique du monde avec la Chine.
00:35:36C'est la plus grande démocratie.
00:35:38Il est évident que ce vote des femmes va être absolument capital.
00:35:42Il est parce que c'est une femme,
00:35:44parce que c'est Kamala Harris,
00:35:45et parce que Donald Trump est un grossier personnage,
00:35:48mais qui revéhicule le masculinisme.
00:35:51C'est vraiment sa campagne à lui.
00:35:53C'est une campagne masculine, virile, blanche.
00:35:56– Plus machiste, moi qui suis homme...
00:35:58– Je n'en sais rien en tout cas.
00:36:00C'est masculiniste, c'est machiste, c'est homme blanc,
00:36:03et c'est Patrick Veil, l'analyste très très bien, l'historien français,
00:36:08il l'analyse en disant « c'est la revanche de la campagne des États du Sud ».
00:36:12– Alors, dans l'ordre, Gérald de Montpellier,
00:36:14qui est au 0826-300-300, et puis après Jean-Michel Fauvergue.
00:36:18Gérald, votre point de vue ?
00:36:20La question qu'on a posée à tous les auditeurs de Sud Radio sur le compte X,
00:36:24vous, vous êtes plutôt inquiet par l'arrivée de qui, de quoi ou pas du tout ?
00:36:28– Moi je suis plutôt inquiet du fait qu'on s'intéresse énormément à cette élection.
00:36:32Nous sommes un pays, nous sommes la France,
00:36:34et les élections présidentielles se passent généralement chez nous.
00:36:37Et on ne s'inquiète pas de ce qui peut se passer en dehors de notre pays.
00:36:40Là, ce que ça décrit, c'est que demain,
00:36:44les maîtres du monde qui sont les États-Unis,
00:36:47nous allons dépendre en fait de soit de Trump,
00:36:50soit du wauquisme, de Kamala Harris.
00:36:53Et je pense qu'en fait c'est ça qui dérange les gens.
00:36:55Et moi, ce qui me fait peur, c'est qu'en fait finalement,
00:36:58les États-Unis ont pris notre souveraineté, la souveraineté en fait de l'Europe.
00:37:02Vous n'avez qu'à entendre en fait ce qu'a dit, comment il s'appelle,
00:37:07notre ancien, qui s'est fait licencier par Ursula von der Leyen,
00:37:11comment on s'appelle ?
00:37:12– Montaigne, Montaigne, tirez Breton, tirez Breton.
00:37:14– Si demain, Trump arrivait en fait tout simplement au pouvoir,
00:37:17ce serait l'abandon de l'Europe.
00:37:18C'est une tragédie d'entendre ça.
00:37:20Ça veut dire qu'en fait, nous nous débordons à 100% de l'économie américaine
00:37:24et de la politique américaine.
00:37:25Ce sont donc du coup les Américains qui nous dirigent.
00:37:27Et moi, c'est ça qui me fait plus peur.
00:37:29Après, j'espère que demain, évidemment, j'ai une sensibilité pour Trump,
00:37:31ça, vous le savez tous.
00:37:33– Moi, je ne le savais pas.
00:37:35– Non mais dis donc, je n'ai pas envie…
00:37:37– Moi, je le savais parce que j'ai des dossiers sur tout le monde, mais…
00:37:39– Je n'ai pas envie de la continuité, je n'ai pas envie de la continuité
00:37:42de la politique de Biden et que Kamala Harris va poursuivre.
00:37:46Et derrière, nous savons qu'il y a Kamala Harris.
00:37:49C'est Obama en fait qui dirige tout ça.
00:37:51– Gérald, vous restez avec vous, mais vous savez,
00:37:54il y a une conclusion que j'avais promise à Jean-Michel Fauvergue.
00:37:58D'ailleurs, l'occasion de dire que c'est kiff-kiff pour l'Europe,
00:38:01c'est-à-dire que ce soit Kamala Harris ou Donald Trump,
00:38:03on reste très protectionniste aux États-Unis.
00:38:06– Oui, économiquement, c'est pareil, c'est du pareil au même.
00:38:09Par contre, je le répète, pour moi et pour beaucoup d'autres,
00:38:13ça change au niveau de la défense, au niveau de l'OTAN,
00:38:16au niveau du matériel envoyé à l'Ukraine,
00:38:19sur la résistance sur cette guerre-là,
00:38:22qui est une guerre que je crains beaucoup, moi,
00:38:25et qui est aux frontières de l'Europe.
00:38:28Donc là, ça craint beaucoup.
00:38:30Et là, les Européens, si c'est Trump qui passe,
00:38:33devront se surpasser et arriver quand même.
00:38:37Et c'est là où je suis d'accord avec Gérald,
00:38:39arriver quand même à devenir une vraie puissance, cette Europe-là.
00:38:42– Et on aura remarqué que les auditeurs de Sud Radio pro-Trump
00:38:45se sont mobilisés sur le compte X, bien sûr,
00:38:48mais d'une manière générale, en France,
00:38:50les gens sont peut-être un peu plus inquiets par l'élection de Trump.
00:38:53– Oui, mais en plus de ça, il n'a pas la peste, c'est la démocratie.
00:38:57Aimez bien Trump et rassurez-vous, faites la fête si Kamala Harris est élue.
00:39:01– Voilà, et vu qu'il est toujours en vie,
00:39:03rappelons quand même que c'est une campagne terrible.
00:39:05– Elle a été l'objet de deux tentatives.
00:39:07– C'est exact, ce qui est assez impressionnant.
00:39:09– Et ça c'est terrible, c'est terrible que de s'attaquer comme ça,
00:39:13dans une démocratie comme...
00:39:15Bon, c'est pas nouveau, dans une démocratie comme...
00:39:18– Sur des grands spécialistes de l'assassinat de présidents, les Américains.
00:39:22Je dis ça, je dis rien, Abraham Lincoln, Kennedy, et bien sûr Reagan.
00:39:26Donc attention, il y a une violence politique aux États-Unis
00:39:30qu'on oublie souvent.
00:39:32– Tentatives sur Reagan, bien sûr, heureusement.
00:39:34Merci Christophe Madrol de nous avoir fait partager l'émotion depuis New York.
00:39:39On vous retrouve très vite, bien sûr.
00:39:41– Vous pouvez pas voter Christophe ?
00:39:43– Dans les vraies voix.
00:39:45– You don't have the right.
00:39:47– Thank you very much and I see you soon.
00:39:51– You're welcome, you're welcome.
00:39:53Dans un instant, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:55Le quiz de l'info, tout le monde est là,
00:39:57notre auditeur Gérald et bien sûr nos trois vrais voix.
00:39:59– Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
00:40:02– Merci à Sud Radio pour l'attention que vous portez au sport.
00:40:04C'est super, continuez.
00:40:06– Sud Radio, parlons vrai.
00:40:08Vraie voix Sud Radio, 17h19h, Frédéric Bradel.
00:40:12– Ça va chauffer, ça va chauffer parce que c'est le moment
00:40:16où nos vraies voix sont remontées comme des pendules.
00:40:18Philippe Bilger, le président de l'Institut de la Parole
00:40:21et auteur de « Libre propos d'un inclassable »,
00:40:24Françoise de Gouin, éditorialiste Sud Radio,
00:40:26Jean-Michel Fauvert, patron du RAID et ancien député.
00:40:29Ils sont prêts et ils sont défiés surtout par Gérald de Montpellier.
00:40:33Vous êtes avec lui Gérald ?
00:40:35– Oui, il est fort Gérald, il est fort.
00:40:37– On le sent bien Gérald.
00:40:39C'est parti, on y va.
00:40:41– Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:40:44– Je vous rappelle le principe, je vous donne une déclaration.
00:40:47On laisse d'abord répondre Gérald.
00:40:49Si Gérald a la bonne réponse, c'est lui qui marque.
00:40:51Sinon, les vraies voix se jettent sur l'opportunité.
00:40:54Voici une question qui vaut deux points.
00:40:57Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:59Que les femmes le veuillent ou non, je vais les protéger.
00:41:02Qui a dit ça Gérald ?
00:41:03– Trump.
00:41:04– Trump, bravo.
00:41:05C'est vous qui prenez le point.
00:41:06On le savait que Gérald serait fort.
00:41:08– Deux points.
00:41:09– Deux points, ça commence fort.
00:41:12J'ai encore une question à deux points.
00:41:14Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:15Ce serait une très mauvaise nouvelle que Trump revienne au pouvoir
00:41:18pour toutes celles et ceux qui luttent contre l'extrême droite.
00:41:25– Mélenchon.
00:41:26– Mélenchon.
00:41:27– Non, on n'est pas loin.
00:41:28– Mathilde Panot.
00:41:29– Oui, Mathilde Panot.
00:41:30Les deux points pour Françoise.
00:41:322-2-0-0 pour les deux hommes qui sont à mes côtés.
00:41:37Question à trois points.
00:41:39Attention, on ne rigole plus.
00:41:41Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:42Envoyer la police faire la chasse aux fumeurs de juin n'est pas la solution.
00:41:48Alors Gérald ?
00:41:51– Je ne sais pas.
00:41:53– Vous avez dit un petit gros mot.
00:41:55– Jean-Luc Mélenchon ?
00:41:56– Non, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon.
00:41:57– Olivier Faure ?
00:41:58– Non.
00:41:59– Fabien Roussel ?
00:42:00– C'est pas Tanguy.
00:42:01– Non.
00:42:02– Fabien Roussel ?
00:42:03– Non, j'ai entendu ce matin.
00:42:04– Non, Fabien Roussel.
00:42:05– Le maire de Perpignan ?
00:42:06– Non, non, non.
00:42:07– C'est pas Louis Alliot ?
00:42:08– Je peux vous donner un petit avis ?
00:42:09On reste à trois points.
00:42:11Si je vous dis Europe.
00:42:13– Raphaël Glucksmann ?
00:42:14– Oui, Raphaël Glucksmann.
00:42:16– Il a reconnu avoir fumé quand il était jeune.
00:42:20– C'est pour ça.
00:42:21– Françoise de Gois prend cinq points.
00:42:23Trois plus deux.
00:42:24Attention, question simple.
00:42:26Un point.
00:42:27C'est qui qui l'a dit ?
00:42:29Je ne sais pas si c'est Aulas ou Diallo, le numéro un.
00:42:32Gérald ?
00:42:33– Aulas ou Diallo, le numéro un ?
00:42:35– Oui.
00:42:36– Enfin, ok.
00:42:37– Allez, les autres.
00:42:39– Thien Zemma ?
00:42:40– Non.
00:42:41– C'est un seul homme politique qui a dit ça.
00:42:43– Je ne sais pas si c'est Aulas ou Diallo, le numéro un.
00:42:47– Pablo Longoria ?
00:42:48– Aulas ou Diallo, vous savez de qui.
00:42:50– C'est Diallo.
00:42:51– Oui, bien sûr.
00:42:52– C'est la FFF.
00:42:53C'est Carl Olive.
00:42:54– Non.
00:42:55– C'est qui ?
00:42:56– Aulas ou Diallo.
00:42:57– Macron ?
00:42:58– Non.
00:42:59– Didier Deschamps ?
00:43:01– Qui pourrait dire ça en ayant été numéro un ?
00:43:04– Je ne sais rien.
00:43:05– Platini ?
00:43:06– Noël Legrette.
00:43:07– Pourquoi vous nous parlez d'un mec comme ça ?
00:43:09On ne s'en fout de Noël Legrette.
00:43:11– Vous êtes mauvais joueurs d'autres.
00:43:13Je n'en reviens pas.
00:43:15– Il y aura des questions sur le rugby, des vraies questions.
00:43:17– Parce que Noël Legrette, franchement sérieux, il est où d'ailleurs ?
00:43:20– Il s'agit du quiz de l'actualité.
00:43:22Nous restons sur l'actualité.
00:43:23Attention pour deux points.
00:43:24Gérald reprend la main.
00:43:25Qui c'est ?
00:43:26Qui l'a dit ?
00:43:27Mon assistant parlementaire travaillait au siège du parti,
00:43:30comme il avait le droit de le faire.
00:43:31Il travaillait pour moi, il gérait mon courrier.
00:43:33Je le voyais tous les jours.
00:43:34– Marine Le Pen ?
00:43:35– Non.
00:43:36– Louis Alliaud ?
00:43:37– Oui, Louis Alliaud.
00:43:38Oh là là, Françoise de Goy.
00:43:40– Il a fait une audition pathétique quand même.
00:43:42– Vous avez mathématiquement d'ores et déjà gagné, Françoise de Goy.
00:43:45– Merci, merci.
00:43:46– Mais pour l'honneur, et parce que vous avez du panache,
00:43:49attention, qui c'est qui l'a dit pour trois points ?
00:43:51Pour financer notre modèle social, et si on veut le conserver,
00:43:55il faudra travailler davantage.
00:43:57Gérald ?
00:43:58– Ah putain, je le sais.
00:44:00– Vous nous faites un chaud petit mot.
00:44:02– Le ministre du Travail ?
00:44:04– Pas tout à fait, mais c'est un ministre.
00:44:07– Antoine Larmont ?
00:44:09– Attendez, Gérald, vous avez dit ?
00:44:11– Le ministre de l'Economie, Antoine Larmont.
00:44:13– Il l'a dit, je l'ai entendu.
00:44:15– Bravo, Gérald.
00:44:16– Qui c'est ?
00:44:17– Antoine Larmont.
00:44:18– Ah, très bien.
00:44:19– Parce que très peu de gens le connaissent encore, et beaucoup, quoi.
00:44:22Ça vous fait trois points.
00:44:23On a encore une petite dernière question pour deux points.
00:44:25– Attends, je suis à combien, là, moi ?
00:44:27– 3 et 2, 5 et 2, 7.
00:44:29– Bon, je suis parattrapable.
00:44:30– 7 à 5.
00:44:317 à 5, non, parattrapable, parce que là, c'est deux points.
00:44:33Ça peut faire match nul.
00:44:35Qui c'est qui qui l'a dit, Gérald ?
00:44:37Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:44:39– J'en ai dans une période où il faut faire attention à tout ce que l'on dit,
00:44:42mais je n'ai pas le sentiment d'avoir dérapé.
00:44:48– Ça peut être Père Noël.
00:44:49– Alors ?
00:44:50– J'en ai jamais eu en France, je ne sais pas.
00:44:52– Henri Drousseau.
00:44:53– Non.
00:44:54– Tanguy.
00:44:55– Il vous aura fait la misère, aujourd'hui.
00:44:56– Ben, non.
00:44:57– Ben, alors ?
00:44:58– Noël Legrèbe.
00:44:59– Noël Legrèbe, oui, oui, oui, c'est bien.
00:45:01– Mais pourquoi deux fois Noël Legrèbe ?
00:45:03– Alors, justement, oui, voilà, pourquoi deux fois Noël Legrèbe ?
00:45:07Parce que, tout simplement, j'avais envie de vous piéger.
00:45:09Et je vous ai piégé.
00:45:10Et c'est sur cette question que Gérald revient à égalité.
00:45:13Françoise, vous avez gagné.
00:45:14– C'est débile, votre truc.
00:45:15– Mais Gérald aussi.
00:45:16– On s'en fout de Noël Legrèbe.
00:45:18– Bravo, Gérald.
00:45:20Vous avez eu, Françoise.
00:45:22– C'est débile, votre truc.
00:45:23– Dans un instant, les infos, à tout de suite.
00:45:26– Sauf que Legrèbe, ça veut dire quoi ?
00:45:28– Sud Radio.
00:45:29– Parlons vrai.
00:45:30– Sud Radio.
00:45:31– Parlons vrai.
00:45:32– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Bradel.
00:45:37– Ils sont là avec nous et notre réalisateur, Quentin,
00:45:41qui est à la technique et qui est le bienveillant grand faiseur de l'émission.
00:45:47Philippe Bilger, Les Vraies Voix, président de l'Institut de la Parole
00:45:51et auteur de libre propos d'un inclassable.
00:45:54Je traînais mon propos, vous l'entendiez,
00:45:56pour que, à partir du moment où, enfin, elle s'assoya…
00:46:01– Excusez-moi, excusez-moi, pardonnez-moi.
00:46:03J'ai été retenue par un problème de carte magnétique, vous ne croyez pas.
00:46:07– Françoise de Gois, face à la carte magnétique…
00:46:09– Mais je n'arrive plus à passer les portiques, voyez, c'est Forknox, ici.
00:46:12– Et vous n'êtes pas le seul, vous n'êtes pas la seule,
00:46:14pardon, éditorialiste Sud Radio.
00:46:16Mais appelez Jean-Michel Fauvergue, qui a une clé pour entrer partout,
00:46:20patron du Red et ancien…
00:46:22– Ce que c'est pas, Françoise, c'est que c'est la direction qui lui a enlevé le badge.
00:46:27– Non mais ne rigolez pas, vous savez que c'est l'angoisse de plein d'employés en France,
00:46:32aujourd'hui, c'est « est-ce qu'un jour, mon badge ne va pas marcher ? »
00:46:35parce qu'on sait que ça veut souvent dire « vous ne rentrez pas ».
00:46:37Ça, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
00:46:39– Nous, au Red, on rentrait partout et sans badge.
00:46:41– Bon, alors au-delà de tout ça, nous avons nos auditeurs
00:46:43qui nous laissent des messages et qui nous donnent leur avis au 0826 300 300.
00:46:47Écoutez Jean-Christophe.
00:46:49– Oui, bonjour Jean-Christophe Dubousca, justement, à côté, pas très loin de Talens.
00:46:55Merci de dire à ce maire que c'est bien gentil de prendre une taxe
00:47:00pour les gens qui habitent dans sa ville ou dans les autres villes.
00:47:03Mais par contre, à quel moment ils vont faire des économies dans les mairies ?
00:47:07À Bordeaux, vous ne pouvez pas traverser une rue sans trouver des travaux,
00:47:12installer des choses pour les élos, mettre des autocollants
00:47:1530 km heure aux quatre coins de la ville, faire des frais comme ça sans arrêt, sans arrêt.
00:47:21Donc faites des économies et après on vous donnera de l'argent pour votre taxe.
00:47:26Mais faites d'abord des économies.
00:47:28– Bon, alors ça c'est le vrai débat qui est rouvert.
00:47:31Taxe d'habitation ou pas, the débat.
00:47:35Qu'en pensez-vous Philippe Bilger ?
00:47:37– Alors j'ai cru comprendre que Catherine Vautrin, de toute façon,
00:47:40avait exclu la remise sur le plan des municipalités de la taxe d'habitation
00:47:48et qu'elle prévoit un dispositif sur lequel on n'a aucune précision
00:47:53puisqu'elle laissera, si j'ai bien compris, les communes le décider
00:47:57ou dans le cadre d'une concertation, le moment venu.
00:48:01– En fait, elle ne veut pas vexer le Président de la République
00:48:05sur ce qui était censé être son oeuvre.
00:48:07– Alors parfois en France, il faut qu'il voit un renvoi finédié.
00:48:11– Ça a été à la cause de son élection principale en 2017 aussi,
00:48:14la taxe d'habitation profondément.
00:48:16Je ne sais absolument pas ce qu'ils font avec la taxe d'habitation.
00:48:19La réalité aussi, c'est qu'elle n'a jamais été compensée cette taxe d'habitation
00:48:23malgré, comment dirais-je, toutes les promesses gouvernementales.
00:48:26À chaque fois, ça s'est réduit comme une peau de chagrin
00:48:28sur les collectivités territoriales et locales.
00:48:31Je n'en sais absolument rien.
00:48:33De toute manière, étant donné ce qui est en train de se concocter,
00:48:36le retour de la taxe d'habitation sous son appellation
00:48:39ou même sous une autre forme serait un aveu d'échec terrible.
00:48:42– Ça m'interroge parce que vous n'avez pas remarqué quand même
00:48:45que la taxe foncière pour les propriétaires avait terriblement augmenté.
00:48:48Ce qu'on n'a pas eu là, on l'a. – Surtout à Paris.
00:48:50– Voilà, Jean-Michel Fauvergne.
00:48:52– Oui, la taxe foncière a augmenté un peu partout et en particulier à Paris.
00:48:5650% l'année dernière, 20% cette année, etc.
00:49:00Mais la taxe d'habitation, ça avait été une promesse du candidat Macron,
00:49:05une promesse tenue.
00:49:08Soyons clairs quand même, ça a redonné du pouvoir d'achat
00:49:11aux gens qui paient cette taxe d'habitation, c'est-à-dire la majorité des personnes.
00:49:16Et on veut maintenant la rétablir comme ça, d'une manière.
00:49:20Et elle a été compensée, je suis désolé de vous le dire,
00:49:23elle a été compensée à l'euro près au niveau local.
00:49:28Donc, effectivement…
00:49:30– Oui, mais par une aide de l'État et justement ce qu'on a repris d'un côté,
00:49:34c'est un peu du marketing par les délégations générales,
00:49:40comme on appelle ça, parce qu'on donne aux communes.
00:49:44Non, je pense qu'il faut véritablement se poser la question
00:49:50de savoir si en France, il n'y a pas des échelons en trop.
00:49:54Imaginez-vous, vous avez les communes, vous avez les agglomérations,
00:49:58vous avez les départements, vous avez les régions,
00:50:01et puis vous avez l'État central, et au-dessus, vous avez l'euro.
00:50:04Et quand vous voyez nos élus locaux, souvent, ils sont élus maires,
00:50:10ils sont vice-présidents des agglomérations,
00:50:13ils sont élus au département, ils sont élus à la région,
00:50:17et avec un jackpot terrible quelques fois.
00:50:20Alors il y a ça aussi qui joue.
00:50:22Là, on pourrait faire des économies sur ces affaires-là.
00:50:25– Bon, Philippe Bilger, Jean-François Copé,
00:50:27grosso modo, il y a des gens qui payent une taxe foncière énorme,
00:50:31mais qui n'ont pas un gros budget et qui sont propriétaires,
00:50:33et puis il y a des gens très riches qui ne payent plus rien
00:50:36parce qu'ils sont locataires.
00:50:38Lui, il propose d'équilibrer, il faut faire quelque chose.
00:50:41– Je trouve que ça n'était pas absurde, cette idée de Jean-François Copé,
00:50:45parce qu'il constate dans la gestion de sa ville de Meaux
00:50:52à quel point cette volonté d'équilibre serait une bonne chose.
00:50:57– Vous savez que les grands hommes naissent à Meaux.
00:51:00– Oui, mais j'en suis un, c'est pour ça.
00:51:02– Mais vous n'êtes pas forcément un aigle.
00:51:06– Je n'avais pas sur mes fiches ça, excusez-moi.
00:51:09– C'est bizarre, il y a des trous dans la petite méthode,
00:51:12il y a des trous comme ça, regarde la police.
00:51:14– Je préfère le dire tout de suite, parce que comme je parlais de Copé,
00:51:17on était en train de parler tranquillement de rétablir des impôts.
00:51:20Dans ce pays, on rétablit des impôts tout le temps,
00:51:24on remet ceux qui ont été abandonnés,
00:51:27bientôt il va y avoir la gabelle, la taxe sur le sel, etc.
00:51:31C'est de la folie, faisons des économies,
00:51:34au lieu de parler d'impôts tout le temps, tout le temps.
00:51:37– Je souhaite quand même bon courage à tous les députés
00:51:40qui vont retourner devant les urnes en cas de dissolution à l'été prochain
00:51:45avec un tel budget qu'ils auront voté et validé.
00:51:48Alors vraiment, je leur dis bonne chance.
00:51:50– En tout cas, merci à Jean-Christophe Dubousca
00:51:52qui réagissait finalement aux déclarations de Louis Alliot,
00:51:55invité ce matin de Jean-Jacques Bourdin, le maire de Perpignan.
00:51:58Évidemment, beaucoup de maires aujourd'hui se posent la question
00:52:01de ces taxes d'habitation, taxes foncières, suite au prochain épisode.
00:52:05Le prochain épisode sur Sud Radio avec les vrais voix,
00:52:08c'est le tour de table, chacune de nos vrais voix a choisi son sujet du jour.
00:52:14À tout de suite.
00:52:15– Sud Radio.
00:52:16– Parlons vrai.
00:52:17– Parlons vrai.
00:52:18– Sud Radio.
00:52:19– Parlons vrai.
00:52:20– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Brindel.
00:52:25– Vous avez pu le constater, vous réagissez à ces nombreux sujets d'actualité
00:52:30en ce début du mois de novembre.
00:52:32Nous avons évoqué les élections aux États-Unis.
00:52:36Nous évoquerons l'un des grands moments de ce jour aussi,
00:52:40l'ouverture du procès contre les huit prévenus
00:52:44qui ont commencé à être impliqués dans l'attentat contre Samuel Paty.
00:52:49En attendant, il reste d'autres thématiques et ces thématiques,
00:52:52elles sont choisies par chacun de nos vrais voix,
00:52:56chacune de nos vrais voix, c'est le tour de table.
00:52:59– Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:53:02– Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:53:04– Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:53:07– On a assez perdu de temps comme ça.
00:53:09– Le tour de table.
00:53:10– De l'actualité.
00:53:12– Philippe Bilger, alors un sujet évidemment sur lequel vous êtes hyper spécialiste,
00:53:16une prévenue relaxée dans une affaire de prise illégale d'intérêt
00:53:20grâce à la jurisprudence Dupond-Moretti.
00:53:22– Oui, alors c'est la 13ème chambre du tribunal judiciaire de Paris
00:53:27a voulu s'amuser et je reconnais que c'est assez drôle.
00:53:32Dupond-Moretti a été relaxé devant la Cour de justice de la République
00:53:38en vertu de l'argumentation suivante.
00:53:41Il a commis un conflit, une prise illégale d'intérêt,
00:53:45mais il n'a pas pu se rendre compte qu'il avait une intention,
00:53:52que son intention coupable était concrétisée,
00:53:55ce qui n'était pas sérieux en réalité,
00:53:58sauf à constater que Dupond-Moretti n'avait rigoureusement en arrivant
00:54:03aucune notion juridique.
00:54:05Et la 13ème chambre du tribunal judiciaire de Paris
00:54:09a appliqué exactement la même argumentation en disant
00:54:13cette prévenue est coupable de prise illégale d'intérêt,
00:54:17mais comme elle ne connaissait rigoureusement rien au droit,
00:54:21qu'elle ne pouvait pas savoir qu'elle commettait une infraction,
00:54:25qu'elle n'avait pas d'intention coupable,
00:54:27eh bien on la relaxe.
00:54:29J'ai beaucoup aimé ce clin d'œil à la Cour de justice de la République
00:54:34et une manière de servir d'une jurisprudence aberrante
00:54:39pour peut-être l'utiliser à meilleur escient.
00:54:42– Alors juste Philippe Bilger, vous qui êtes magistrat,
00:54:44vous considérez que cette loi est mal ficelée finalement ?
00:54:48– Non, je trouve que la décision de la Cour de justice de la République
00:54:53était plus politique, juridique, judiciaire,
00:54:58mais bon, ce qui m'amuse c'est ce qu'en a fait la 13ème chambre.
00:55:03– Françoise de Gouin.
00:55:04– Oui, je trouve ça assez ironique, c'est très bien fait,
00:55:07je partage complètement l'avis.
00:55:09D'abord sur le fait qu'elle soit relaxée,
00:55:11quand on écoute vos arguments c'est une évidence qu'elle doit l'être en réalité,
00:55:16et c'est une façon de moquer, on s'était insurgé beaucoup autour de cette table,
00:55:22notamment Philippe Bilger et moi sur les jugements de la Cour de justice de la République,
00:55:27ça ne va plus du tout, ça ne fonctionne plus du tout,
00:55:29il faut vraiment fonctionner maintenant autrement.
00:55:32Tous les présidents, vous savez, s'engagent à changer les institutions quand ils arrivent,
00:55:37et puis quand ils arrivent elles sont tellement bien,
00:55:39et elles sont tellement comme des pantoufles à leurs pieds,
00:55:42parce que ça garantit un pouvoir tellement absolu,
00:55:44qu'en réalité personne ne les change.
00:55:46Et c'est pas contre Emmanuel Macron que je dis ça,
00:55:49car le premier qui a fait ça c'est François Mitterrand,
00:55:51je vous rappelle qu'on a eu droit, pourtant c'est mon camp, je l'admire,
00:55:55mais on a eu droit au coup d'état permanent, on a eu droit à tout le cinéma,
00:55:58et une fois arrivés à l'Elysée, c'est quand même vachement bien les chaussures.
00:56:02– Et on vous confirme bien qu'il y a bien la séparation des pouvoirs.
00:56:05Là aussi il y a notre rendez-vous avec Jean-Michel Fauré.
00:56:07– Qu'est-ce qu'elle avait fait cette dame ?
00:56:09– Je ne connais pas le détail.
00:56:12– C'est bien, parce que c'est très très bien de faire de l'humour,
00:56:16de se servir des jurisprudences pour ne pas condamner quelqu'un
00:56:19qui peut-être était coupable de quelque chose de grave, c'est bien.
00:56:23Moi je suis assez d'accord pour faire de l'humour avec ça,
00:56:26mais ce n'est pas comme si les juges avaient du boulot en réalité.
00:56:30– Oui, c'est ça le problème, c'est-à-dire que ça monopolise énormément la justice.
00:56:35– Je ne connais pas le détail de l'affaire,
00:56:39mais il y avait une prive illégale d'intérêt,
00:56:42et c'est uniquement sur le plan de l'intention coupable
00:56:46que la relance a été obligée.
00:56:49– Les vraies voix, et vous les auditeurs de Sud Radio,
00:56:52c'est très important que Françoise de Goyes voulait mettre au devant de l'actualité.
00:56:58La jeune femme en sous-vêtements en Iran qui s'est déshabillée pour protester,
00:57:02elle a disparu évidemment.
00:57:04– Oui, alors en fait on ne connaissait pas son nom,
00:57:07mais maintenant je vous propose qu'on le répète tous,
00:57:09parce que c'est le seul moyen en réalité de planter au moins une cause
00:57:14et de faire qu'on ne l'oublie pas.
00:57:16En fait elle s'appelle Aou Dariae,
00:57:22cette vidéo est devenue virale,
00:57:26elle est vue des millions de fois,
00:57:27cette jeune femme qui se met en sous-vêtements vraiment pour protester,
00:57:31alors c'est complètement surréaliste, sur le campus de l'université
00:57:34on voit des jeunes femmes carrément en hijab,
00:57:36et elle, elle est là, elle déambule, évidemment elle a été arrêtée.
00:57:40Encore une fois, il y a du courage et j'ai vu aussi du désespoir dans cette vidéo.
00:57:46– Ça paraît pardon suicidaire.
00:57:48– Un geste de désespoir en disant mais vraiment comment faire ?
00:57:52Eh bien je fais ça, voilà.
00:57:54Il y avait quelque chose d'assez désespéré,
00:57:56moi je suis à l'admiration de ces femmes iraniennes,
00:57:58je pense que je n'aurais aucun courage de faire ça.
00:58:00Je peux vous citer toutes les vidéos où maintenant elles dansent en hip-hop,
00:58:04avec les cheveux…
00:58:05Elles continuent, vous vous rendez compte quand même,
00:58:07vous imaginez quand même la détermination des Iraniennes à continuer.
00:58:12On en est là depuis deux ans,
00:58:14ils savent très bien que le régime a de toute façon pris un coup quand même sérieux.
00:58:18Et voilà, je voudrais penser à cette jeune femme,
00:58:20je ne sais pas où elle est,
00:58:22nous pouvons tous envisager qu'elle ne finira pas bien sa vie si ce n'est déjà fait.
00:58:26– Elle risque dix ans de prison, ça c'est la base, mais on imagine.
00:58:29Alors il y a eu comme argument avancé par les autorités iraniennes
00:58:32qu'elle souffrait de démence ?
00:58:35– On peut tous avancer, moi je suis en admiration en pas moins.
00:58:41– Elle avait été harcelée par les gardiens de la Révolution,
00:58:47alors évidemment c'est un courage suicidaire, vous l'avez dit,
00:58:54parce que ça dépasse la résistance même de ces jeunes femmes,
00:58:59de ces femmes qui ont été extraordinaires sur le voile,
00:59:02peu importe, on n'en peut que baie d'admiration.
00:59:07– Peu importe, parce que j'entends des bémols, je lis des bémols sur Twitter,
00:59:11mais peu importe, on s'en fout, ça déborde, mais on s'en fout.
00:59:17– En France si quelqu'un se balade en sous-vêtements,
00:59:21peut-être que la police aussi intervient.
00:59:23– Ce que je veux dire, on s'en fout, c'est le contexte.
00:59:28– Le regard des gens sur elle était étonnant.
00:59:31– La différence de la France, c'est que si vous baladez en sous-vêtements,
00:59:34vous allez faire l'objet d'une interpellation, d'une contravention,
00:59:38et vous ne risquez pas votre vie.
00:59:40Donc on est dans un pays démocratique, eux ne le sont pas.
00:59:44Cette femme, elle est remarquable, elle est remarquable cette femme-là.
00:59:47– Et puis elle est belle en plus, elle dégage un truc.
00:59:50– Mais moi juste une question, quelles sont les réactions de nos féministes ici ?
00:59:54– Si, si, Sandrine Rousseau a réagi, tout le monde a réagi.
00:59:57– Clémentine Autain, Caroline Dehaze ont réagi.
01:00:01– Je les ai pas vues moi.
01:00:03– Moi je les vois, la tarte à la crème sur les féministes,
01:00:06elles disent bien sûr, sauf qu'elles prennent pas la gueule,
01:00:09parce qu'elles sont beaucoup plus lâches sur la question du voile.
01:00:12Mais on peut très bien ne pas être radicales sur la question du voile,
01:00:17ce qui n'est pas mon cas, bien sûr.
01:00:19Mais on a le droit de ne pas être radicales sur la question du voile,
01:00:23et d'être de tout cœur dans le combat avec les femmes iraniennes et les femmes afghanes.
01:00:29Parce qu'on aurait très bien pu faire ça sur l'Afghanistan,
01:00:32avec les femmes qui ont désormais interdit…
01:00:35– Elles peuvent plus parler, c'est incroyable.
01:00:37– Elles peuvent plus parler, il faut plus entendre le son de leur voix,
01:00:39si elles parlent il faut que ça soit du murmure,
01:00:41mais vous vous rendez compte le délire, le délire, le délire.
01:00:45– Et évidemment ce symbole du voile qui est très présent aussi dans la société française.
01:00:51Moi je reviens du Maroc là, où j'ai vu des jeunes femmes marocaines
01:00:55en minijupes, les cheveux découverts,
01:00:58certaines avec juste un voile et puis d'autres qui visiblement pratiquaient l'acharya,
01:01:03donc c'est en fait un pays où les femmes ont donné l'impression de choisir.
01:01:09– Oui alors le Maroc a beaucoup changé aussi,
01:01:12vous savez moi je vais très souvent au Maroc, à Casablanca notamment,
01:01:15il y a 10 ans il y avait une proportion de femmes voilées beaucoup moindre que maintenant.
01:01:21Donc il ne faut pas non plus idéaliser le Maroc,
01:01:23je pense que le Maroc est soumis à la même pression de l'islamisme radical,
01:01:30malgré tout ce qui a été fait par le roi et par la famille royale pour essayer d'apaiser ça,
01:01:38d'atténuer ça notamment en promouvant le soufisme
01:01:42qui est beaucoup plus éclairé mais ça ne fonctionnera quand même.
01:01:45– L'islamisme radical, l'islam politique c'est un fléau généralisé,
01:01:51les attentats terroristes islamistes font plus de morts dans les pays musulmans
01:01:57que dans les autres pays, c'est un fléau généralisé.
01:02:01– Alors on vous retrouve pour le tour de table justement dans un instant,
01:02:04Jean-Michel Fauvergue, c'est un sujet intéressant, vous allez nous parler de la cigarette.
01:02:090826 300 300 si vous voulez réagir, les vrais voix sont là avec vous bien sûr,
01:02:15c'est Sud Radio, à tout de suite.
01:02:17– Sud Radio. – Parlons vrai.
01:02:21– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Bradel.
01:02:26– Nous sommes à ce moment-là de l'émission dans le cœur de la machine à 18h30,
01:02:30c'est au sein même du tour de table que vous nous retrouvez sur Sud Radio,
01:02:34les vraies voix ce soir, Philippe Bilger, Françoise Degoy et Jean-Michel Fauvergue.
01:02:39Quel sujet a choisi le patron du RAID ancien député ?
01:02:42Jean-Michel Fauvergue vous intéressez au mois sans tabac, nous y sommes,
01:02:45faut-il continuer à raisonner uniquement en termes de pseudo-politique,
01:02:49c'est ce que vous dites, pseudo-politique de santé ? Dites-nous en plus.
01:02:53– Oui, alors faut-il continuer à raisonner en pseudo-politique de santé
01:02:59ou en phénomène de criminalité qui prend de plus en plus d'expansion,
01:03:06comme pour les stups d'ailleurs.
01:03:09– Plus c'est cher, plus il y a de trafic, plus c'est interdit, plus il y a de baisemess.
01:03:13– Oui, on est dans le mois sans tabac et les associations contre le tabagisme s'expriment,
01:03:18elles ont raison d'ailleurs, et les spécialistes de la santé s'expriment,
01:03:21ils ont raison aussi, mais par contre tous leurs arguments convergent
01:03:25vers le prix du paquet de cigarettes, le prix du paquet de cigarettes
01:03:28qui a fortement augmenté et qui doit encore augmenter selon eux,
01:03:32et selon d'ailleurs une enquête des sénateurs qui sont pour augmenter ce prix-là,
01:03:39jusqu'à 25 euros le prix du paquet de cigarettes,
01:03:42ce qui équivaut à une cartouche de cigarettes dans d'autres pays.
01:03:47Alors d'un côté on a ça, de l'autre côté on a les cigartiers et les buralistes
01:03:53qui eux défendent évidemment le contraire, ils sont dans leurs intérêts propres,
01:03:57et autour de ça, quels sont justement ces résultats-là ?
01:04:01On s'aperçoit que de 2010 à 2019, le tabagisme en France a baissé,
01:04:08sous la contrainte de ces augmentations du prix du paquet,
01:04:12il a baissé, il a baissé de 30% de la population qui fumait
01:04:15à 25 ou 24,5% de la population, sauf qu'en 2019.
01:04:20– Donc efficace jusqu'en 2019.
01:04:22– Jusqu'en 2019, et en 2019 ça s'est bloqué et ça ne baisse plus,
01:04:26pourtant les prix augmentent, donc on est arrivé à un effet de seuil
01:04:29et la seule conséquence qu'on a sur l'augmentation des prix des cigarettes,
01:04:33c'est qu'on favorise, l'État lui-même crée son propre désordre
01:04:37et favorise les trafics, les trafics de contrebandes et les trafics de contrefaçon.
01:04:42Et aujourd'hui vous avez des maires en Seine-Saint-Denis,
01:04:45à Paris où il y a eu des rixes importantes un peu partout,
01:04:48qui sont en train d'alerter sur cette nouvelle criminalité
01:04:52qui est en train d'apparaître, et cette criminalité,
01:04:54elle rapporte aux criminels, elle est organisée,
01:04:58quasiment autant que la criminalité sur les stups,
01:05:02à peu près entre 2 et 4 milliards d'euros,
01:05:05les stups c'est maintenant estimé entre 4 et 6 milliards d'euros,
01:05:08c'est à la louche évidemment, ce sont des trafics,
01:05:11on n'a pas de statistiques là-dessus.
01:05:13– Et donc vous préconisez quoi vous ?
01:05:15– Moi je préconise d'écouter un peu aussi dans ces domaines-là,
01:05:18les gens qui parlent de sécurité publique,
01:05:20les policiers, les gendarmes certes, mais surtout les élus locaux,
01:05:24de les écouter et de prendre en compte cet argument-là,
01:05:27c'est-à-dire qu'il ne faut pas être suicidaire,
01:05:30il ne faut pas rajouter, on est aujourd'hui dans une société
01:05:35qui est pourrie par les trafics de stups,
01:05:38vous l'avez vu, on a un essai de réagir là-dessus,
01:05:41si en plus se rajoutent aujourd'hui d'ores et déjà,
01:05:45et demain encore plus, des trafics de cigarettes
01:05:48qui sont aussi violents à Max Dormoy à Paris…
01:05:53– Dans le nord de Paris, vers Porte de la Chapelle.
01:05:55– Dans le nord de Paris, les Afghans qui tiennent le réseau
01:05:58se sont battus à coups de couteau, il y a eu des coups de feu,
01:06:01c'est en train véritablement de bouillonner ce trafic-là,
01:06:04donc il faut écouter aussi, prendre cet argument-là en compte.
01:06:07– Réaction de vos deux autres vrais voix, Philippe Bilger.
01:06:10– Jean Miffel, très intéressant votre analyse,
01:06:14je ne suis pas totalement convaincu par la possibilité
01:06:18que les pouvoirs auraient d'arbitrer également
01:06:21entre les problèmes de santé et ceux de la sécurité,
01:06:26je comprends bien que le trafic augmente,
01:06:28mais il y a-t-il une autre possibilité pour les pouvoirs
01:06:32que d'augmenter, que de faire en sorte, on ne voit pas,
01:06:37alors que c'est approuvé cette politique anti-tabac ?
01:06:40– Ecoutez, Françoise Lebois peut-être…
01:06:44– Non mais ça m'intéresse, je n'irais pas en fait dire,
01:06:46même en tant que fumeuse, n'arrêtez pas d'acheter vos paquets en contrebande,
01:06:49je vous explique juste, c'est mon expérience,
01:06:52elles sont pourries, vous ne savez pas ce que vous fumez,
01:06:55elles sont trempées dans la chargeuse,
01:06:57je pensais vraiment que ce sont les cigarettes classiques,
01:07:00parce qu'il y a les emballages classiques, mais ça n'est pas vrai.
01:07:03Donc ne faites pas ça.
01:07:04– Conclusion.
01:07:05– Vous savez Philippe qu'on est le premier pays consommateur de stup,
01:07:08en Europe et peut-être dans le monde, je ne sais pas,
01:07:11on est aussi le premier pays consommateur de cigarettes en Europe,
01:07:16et donc ça ne fonctionne pas,
01:07:18les autres pays ont des cigarettes qui sont moins chères, ça ne fonctionne pas.
01:07:21Il y a d'autres choses à faire, il y a la vapoteuse,
01:07:24il y a des tas de trucs, il y a de la prévention à faire,
01:07:27c'est là-dessus qu'il faut appuyer et il faut surtout,
01:07:29c'est ce que je voulais dire aujourd'hui dans cette rubrique-là,
01:07:32il faut surtout aussi écouter les gens qui sont chargés de la sécurité publique
01:07:36dans nos rues et de ce qu'ils ont à dire là-dessus.
01:07:38– Message reçu, c'était le tour de table de Jean-Michel Fauvergue,
01:07:42voici à ce moment-là de l'émission,
01:07:45la fameuse info en plus de Félix Mathieu.
01:07:48– Les vraies voix sud radio.
01:07:50– Félix est de retour, le roi d'Espagne en a donc appelé hier
01:07:54à comprendre la colère et la frustration des habitants
01:07:56dans les zones sinistrées du sud-est de l'Espagne.
01:07:59– Oui, Philippe Hessis prise à partie, on en parlait,
01:08:01par des habitants qui décrivent un sentiment d'abandon,
01:08:03abandon non seulement au moment des inondations
01:08:05mais aussi dans la gestion de l'après.
01:08:07Le décompte officiel a dépassé les 217 morts mai,
01:08:10mais les pouvoirs publics ont du mal à suivre le rythme des découvertes macabres,
01:08:14raconte Flavien Benaglio, journaliste, il se trouve sur place.
01:08:17– Moi j'étais à la morgue samedi, il y avait des va-et-vient
01:08:20de camions frigorifiques, des smermorques frigorifiques,
01:08:23on ne parle pas de petits camions dédiés aux cadavres habituels.
01:08:28– Flavien Benaglio, joint par Amélie Béguin pour Sud Radio
01:08:31et avec une boue épaisse omniprésente, il nous décrit une situation
01:08:35sanitaire critique, notamment dans le quartier de la Touraine,
01:08:37zone excentrée de Valence.
01:08:39– Une odeur pestilentielle qui vous prend à la gorge
01:08:41puisqu'il y a un mélange de macérations de boue, d'eau,
01:08:45des denrées alimentaires qui pourrissent, des poubelles qui pourrissent
01:08:48et peut-être aussi et sans doute des corps d'animaux, des chiens, des chats
01:08:52qui ont perdu la vie dans cette catastrophe.
01:08:54L'eau est encore présente, la boue est encore présente,
01:08:56il peut y avoir encore des corps qui se cachent dans ces lieux.
01:08:59C'est la crainte des habitants de se retrouver autour de personnes sans vie
01:09:03qui aujourd'hui en plus engendre un risque par exemple d'avoir de la tétanos.
01:09:08Les autorités d'ailleurs demandent à ce que les personnes
01:09:12qui sont en contact direct avec la boue puissent se faire vacciner rapidement.
01:09:15D'ailleurs il y a eu la mise en place d'un centre de vaccination
01:09:18où les personnes prioritaires se font vacciner au contrôle de la tétanos.
01:09:21– Les secours continuent à rechercher des victimes,
01:09:24notamment dans les garages ou les parkings souterrains
01:09:26parfois encore envahis par cette fameuse boue épaisse.
01:09:29– Honnêtement c'est un véritable cauchemar
01:09:32parce qu'on ne comprend pas bien pourquoi.
01:09:34Je pense que la France attend encore le feu vert des autorités espagnoles
01:09:38je pense pour envoyer ses secouristes.
01:09:40– Certains secouristes français sont déjà intervenus.
01:09:43– D'accord mais parce qu'on ne comprend pas la difficulté de la coordination en réalité
01:09:47parce que c'est le système espagnol qui veut ça aussi.
01:09:50Moi je comprends la colère des habitants.
01:09:52Honnêtement l'Espagne n'est pas un pays du tiers monde,
01:09:55c'est un grand pays moderne.
01:09:56L'Espagne comment est-ce qu'on peut encore avoir de la boue,
01:09:59des corps qui pourrissent là-dedans à l'intérieur ?
01:10:01Comment c'est possible en fait ? Vraiment je pose la question.
01:10:04– Merci Félix Mathieu pour cette info.
01:10:07En plus dans un instant c'est le coup de projecteur sur Sud Radio,
01:10:11le souvenir de Samuel Paty toujours présent à l'heure où s'ouvre
01:10:15le procès des complices présumés de cette tragédie.
01:10:18Entre pression et peur, nos enseignants peuvent-ils encore tenir bon
01:10:21face à la radicalisation ?
01:10:23C'est la question que nous vous posons.
01:10:25L'école peut-elle encore gagner son bras de fer
01:10:27avec la radicalisation ?
01:10:29Nous recevrons dans un instant Marie-Laure Thirel,
01:10:32déléguée laïcité du syndicat enseignant S.E. Unsa.
01:10:35Une question juste avant de se retrouver dans un instant,
01:10:39chère Marie-Laure Thirel.
01:10:41Les enseignants ont-ils adapté leur méthode de travail
01:10:44face à la pression islamiste ?
01:10:47– Je pense qu'ils ont toujours été de toute façon face
01:10:50à toutes les pressions qui peuvent exister et ils continueront.
01:10:54– On vous retrouve dans un instant,
01:10:56les vraies voix sont là, n'hésitez pas, 0826-300-300,
01:10:59les vraies voix continuent.
01:11:00– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
01:11:03– Pourquoi est-ce que vous aimez Sud Radio Yamina ?
01:11:05– Parce qu'il y a une liberté de temps,
01:11:07parce qu'on donne la parole à ceux qui n'ont pas l'habitude
01:11:10de la prendre, puis à toutes les opinions qui s'expriment.
01:11:13– Sud Radio, parlons vrai.
01:11:15Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Frédéric Bradel.
01:11:20– Vous nous écoutez peut-être en voiture, rentrez doucement,
01:11:23prenez le temps, nous allons nous installer,
01:11:25les vraies voix Philippe Bilger, Françoise Degoy,
01:11:28Jean-Michel Fauvert vous éclairent, vous accompagnent,
01:11:30c'est l'heure du coup de projecteur.
01:11:32– Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:11:36– Mon frère a été décapité en 2020.
01:11:39– Samuel Paty va être poignardé puis décapité par Abdullah Kanzoura.
01:11:43– Sans la dénonciation de la mineur à l'origine de toute cette cabale,
01:11:47sans dénonciation, pas de médiatisation, sans médiatisation, pas de crime.
01:11:52– De fait, Samuel Paty aurait pu être sauvé.
01:11:54– Il y aura un avant et un après Samuel Paty,
01:11:56sauf que le après c'est totalement absurde,
01:12:00parce qu'à l'heure actuelle, avec toutes les offensives qui sont menées,
01:12:03on est dans le pendant.
01:12:06– Un procès très attendu s'est ouvert ce matin,
01:12:08celui de 8 personnes soupçonnées d'avoir participé à l'engrenage
01:12:12qui a mené à la décapitation de Samuel Paty.
01:12:15Le professeur d'histoire reste très présent dans la mémoire collective.
01:12:18Nous attendons des réponses sur les responsabilités de chacun
01:12:21depuis le mensonge d'une élève jusqu'au cyber harcèlement
01:12:24qui s'en est suivi en passant évidemment, et c'est terrible, par cette tragédie.
01:12:29Nos professeurs avouent leurs angoisses.
01:12:31Au quotidien la tension reste vive en cette période de conflit au Proche-Orient
01:12:35d'où notre question du coup de projecteur.
01:12:37L'école peut-elle encore gagner son bras de fer avec la radicalisation ?
01:12:41Vous donnez votre avis au 0826 300 300
01:12:44et sur cette petite consultation qu'on vous propose sur le compte X de Sud Radio.
01:12:48Notre invité, vous l'avez entendu juste avant la pause, Marie-Laure Tyrel,
01:12:51déléguée laïcité du syndicat enseignant SE Unsa.
01:12:54Elle est avec nous, elle ne bouge pas.
01:12:57Petit tour de table déjà.
01:12:59Réaction, Philippe Bilger, je parle de ce bras de fer qui est prégnant.
01:13:03Alors déjà, à partir du moment où l'auteur de ce crime atroce a été tué,
01:13:13l'action publique principale est éteinte.
01:13:17Mais je trouve tout à fait positive la démarche qui, de manière complète et cohérente,
01:13:27met en incrimine les huit prévenus qui ont préparé, facilité, permis cette atrocité.
01:13:36Trop souvent, on se contente du châtiment pour le coupable principal
01:13:44et là, en l'occurrence, par défaut, d'une certaine manière,
01:13:49on fait ce qui est nécessaire, on met en cause une chaîne très efficace
01:13:55qui a commis le pire puisqu'elle a permis ce qui s'est déroulé.
01:14:00Et donc j'attends le moment venu des sanctions si la culpabilité est établie exemplaire.
01:14:07Alors le point de vue très attendu de Philippe Bilger, magistrat, on le rappelle,
01:14:11dans un instant, Françoise Degoy, Jean-Michel Fauvert,
01:14:13je voulais juste vous donner la tendance de cette consultation sur le compte X de Sud Radio.
01:14:19Vous dites non, l'école peut-elle encore gagner son bras de fer avec la radicalisation ?
01:14:24Vous dites non à 60%. Peut-être juste cette réaction de Marie-Laure Tyrel,
01:14:29déléguée laïcité du syndicat enseignant S.E. Unsa.
01:14:33Quand on parle de bras de fer, il est là, vous nous le confirmez ?
01:14:37En fait, la question que vous posez, c'est est-ce qu'elle peut ?
01:14:43Sauf que l'école n'est pas seule dans ce combat sur la radicalisation.
01:14:47L'école doit exercer sa mission qui est celle d'élever des élèves au rang de citoyens,
01:14:55de promouvoir les valeurs et les principes de la République en travers des enseignements
01:15:01qui sont donnés dans le cadre des programmes, de tout ce qu'on doit transmettre aux élèves,
01:15:08que ce soit les fondamentaux des différentes matières, mais aussi et surtout les savoir-être,
01:15:15et pour pouvoir ensuite être un citoyen éclairé, avoir un esprit critique, etc.
01:15:22Et donc là, l'école ne peut pas tout faire, par contre, quand on parle de lutte contre la radicalisation.
01:15:29Bon, Françoise Degoy.
01:15:31Moi je suis d'abord très admiratrice des professeurs, je sais qu'il est bon ton de les critiquer
01:15:35en disant qu'ils ont enduit les armes, qu'ils capitulent, etc.
01:15:38Bon, écoutez, c'est pas parce qu'il y a quelques exemples,
01:15:42moi je pense que le corps professoral a les yeux très ouverts,
01:15:45et a les yeux très ouverts au combat, et est au combat,
01:15:49et moi j'entends ce que dit notre délégué syndical, elle a raison,
01:15:52les profs ne peuvent pas tout, et je suis toujours assez triste
01:15:56de voir ce défaitisme sur notre consultation.
01:16:00On a perdu la bataille ? Non, on n'a pas perdu la bataille.
01:16:03C'est 60-40 cela étant, Françoise, c'est pas non plus...
01:16:06Oui, on n'a pas perdu la bataille, je pense que le corps professoral est courageux,
01:16:09il a les yeux ouverts, il sait très bien ce qu'il fait.
01:16:11Et donc, au-delà, si vous voulez, de quelques dérapages,
01:16:18je ne parle pas de sa malpatie, parce que là nous sommes dans l'horreur, la tragédie absolue,
01:16:22mais je crois vraiment que dans la plupart des cas, et dans la majorité des cas,
01:16:27et tous les jours, les profs sont quand même admirables.
01:16:29Marie-Laure Tirel, il y a eu récemment hommage rendu,
01:16:33et à Samuel Paty, et à Dominique Bernard, ne l'oublions pas,
01:16:36l'enseignant, lui aussi, victime d'un attentat.
01:16:40Cela s'est passé comment ?
01:16:44Écoutez, chaque année, désormais, on va avoir ces hommages qui, je l'espère,
01:16:51se limiteront à nos collègues qui ont subi ces tragédies et leurs familles.
01:16:59J'ose espérer qu'il n'y en aura pas d'autres.
01:17:02Après, chaque année, on doit réexpliquer aux élèves les raisons
01:17:10pour lesquelles on doit chaque année faire un hommage,
01:17:14mais il faut aussi se rappeler que c'est au quotidien que nos collègues travaillent
01:17:19sur ce sujet, sur la lutte contre les discriminations entre les élèves,
01:17:25sur la lutte contre les actes qui peuvent être antisémites, racistes, homophobes, etc.
01:17:33Toutes ces difficultés qu'on peut avoir au sein des classes au quotidien,
01:17:38ce n'est pas que lors des hommages qu'on va le travailler,
01:17:42c'est vraiment lorsqu'on a une situation qui l'exige.
01:17:47Il faut aussi dire que, de plus en plus, ce ne sont pas que les élèves
01:17:53qui nous mettent en difficulté.
01:17:55On a aussi des atteintes qui peuvent venir des familles, de la société en général,
01:18:02parce que quand on dit que l'école ne peut pas tout,
01:18:05il serait bon aussi qu'on puisse nous aider à arriver à cette mission.
01:18:11– Marie-Laure Tirel le dit, je le rappelle,
01:18:13vous êtes déléguée laïcité du syndicat enseignant S1SA,
01:18:16l'école ne peut pas faire tout toute seule, ça tombe bien,
01:18:19on a le patron d'URED, ex-patron d'URED bien sûr, je le reprécise,
01:18:25mais vous l'êtes à vie pour nous, Jean-Michel Fauvergue,
01:18:28ça veut dire qu'il faut quoi ? Il faut les forces de l'ordre
01:18:31au niveau des lycées, des collèges ?
01:18:33– Fred, moi je voudrais réagir sur tout ce qui a été dit auparavant,
01:18:38vous savez que je suis très critique sur la justice,
01:18:41et je pense que dans notre pays on a un vrai gros problème de justice.
01:18:44– Oui, ça fait deux fois que vous montrez du doigt.
01:18:46– Mais pas dans le domaine du terrorisme, c'est pas vrai.
01:18:50Dans le domaine du terrorisme, les magistrats sont fermes,
01:18:53ils ont été fermes jusqu'à présent, et c'est l'honneur d'un pays démocratique
01:18:56comme de la France de traîner ces gens-là, ces radicalisés,
01:19:00devant les tribunaux, devant notre système de fonctionnement
01:19:03pour les punir et pour qu'ils aient cette peine-là.
01:19:06Ça c'est la première chose que je voudrais dire.
01:19:08Ensuite, je voudrais dire une deuxième chose,
01:19:10dans la question que vous posez, vous dites
01:19:13l'éducation nationale peut-elle gagner son bras de fer ?
01:19:16– Peut-elle gagner son bras de fer avec la radicalisation ?
01:19:19– Et je suis d'accord avec notre intervenante,
01:19:21vous dites l'éducation nationale, mais elle n'est pas seule,
01:19:25et cette question il faudrait la poser à tout le monde,
01:19:27et puis je pense qu'il ne faudrait pas...
01:19:29– Mais qui ?
01:19:31– Aux Français, aux citoyens, il faut du courage dans cette population-là,
01:19:35aux Français, aux citoyens.
01:19:37Les enseignants d'une manière générale sont admirables
01:19:40face à ces préoccupations-là.
01:19:43Il faut donc du courage et une volonté de faire.
01:19:46Et puis la question ce n'est pas peut-être, peut-elle gagner,
01:19:51c'est qu'on doit gagner, parce que si on ne gagne pas, qu'est-ce qu'on fait ?
01:19:54On met la clé sous la porte, on s'en va, on laisse notre pays ?
01:19:56Non, on va gagner, on doit gagner, mais il faut du courage, il faut se mobiliser.
01:20:00Les professeurs se mobilisent, les forces de l'ordre,
01:20:02puisque vous m'avez posé la question, évidemment se mobilisent,
01:20:05la justice se mobilise sur ce problème-là,
01:20:07il faut qu'on continue à travailler sur l'ensemble de ce problème-là
01:20:10pour arriver à vivre en paix dans ce pays de ce point de vue-là.
01:20:15– Marie-Laure Tirel, au moment de présenter ce débat
01:20:17et de revenir donc sur l'ouverture de ce procès,
01:20:20nous avons notamment évoqué alors cette espèce de cancer
01:20:26que sont les réseaux sociaux en pareil cas,
01:20:29parce qu'il y a eu un cyber-harcèlement aussi avant, à l'encontre de Samuel Paty,
01:20:35est-ce que dans cette lutte, est-ce que dans ce bras de fer,
01:20:39tout ce qui est réseaux sociaux finalement vous rajoute une épine ?
01:20:44– Oui bien sûr, on voit bien que tout ce qui est réseaux sociaux,
01:20:50les médias et puis aussi tout ce qui est fake news,
01:20:54là on voit bien que malheureusement c'est une rumeur,
01:20:59c'est partie d'une rumeur et la place des rumeurs
01:21:02au sein de l'éducation nationale mais plus largement au sein de la société
01:21:06est de la difficulté pour les personnes, je vais dire en général,
01:21:10parce que les adultes aussi se font avoir,
01:21:13sur vraiment l'esprit critique finalement
01:21:17et donc savoir situer le vrai du faux, c'est vraiment la difficulté qu'on a
01:21:24et les élèves forcément sont également sujets à ces difficultés-là.
01:21:28Je voudrais juste rajouter un point sur l'éducation nationale,
01:21:31quelque chose qui est important à mettre en avant,
01:21:34c'est aussi qu'on a eu des avancées sur la protection fonctionnelle
01:21:37mais que ce n'est pas suffisant.
01:21:41Qu'est-ce que vous appelez la protection fonctionnelle ?
01:21:44Ça prend du temps à être mis en place.
01:21:46C'est quoi exactement la protection fonctionnelle ?
01:21:51La protection fonctionnelle, c'est quand un enseignant ou un personnel
01:21:55est mis en difficulté, est attaqué, justement,
01:21:58ça peut être sur les réseaux sociaux notamment avec des noms,
01:22:03des choses qui sont dites à son encontre,
01:22:06la personne peut demander au rectorat d'être protégée
01:22:10et donc d'avoir l'institution qui peut donc démonter un avocat, etc.
01:22:16pour financer les frais notamment.
01:22:18Alors dans l'ordre de la demande, les vrais voix qui réagissent.
01:22:21Philippe Bichert.
01:22:22Je rejoins bien sûr mes amis chroniqueurs dans l'éloge qu'ils ont fait
01:22:27du corps enseignant, de l'univers des professeurs.
01:22:31C'est un métier magnifique et qui est de plus en plus difficile à vivre.
01:22:37Mais puis-je vous demander s'il est exact une sorte d'impression
01:22:45que j'entends beaucoup en ce moment, que beaucoup de professeurs
01:22:49auraient peur en réalité au regard des tragédies et des crimes
01:22:55dont certains de vos collègues ont été victimes.
01:22:59Marie-Laure.
01:23:00Pardon.
01:23:01Oui, Tirel, pardon, excusez-moi.
01:23:04En fait, il y a forcément plusieurs études, dont une du PINAL,
01:23:09du comité national d'action laïque que je dirige, qui a été faite il y a deux ans,
01:23:14qui indique qu'effectivement les enseignants ont tendance
01:23:17à davantage s'autocensurer sur certains sujets.
01:23:20Mais ça ne les empêche pas, disons, d'aborder l'ensemble des programmes.
01:23:25Mais ils sont plus prudents.
01:23:27Ça, c'est quelque chose, par contre, qu'on voit sur le terrain.
01:23:32Françoise de Beauvoir.
01:23:33Pour aller sur la suite du questionnement de Philippe Bilger sur les choses
01:23:36qui nous sont dites, est-ce que le pas de vague est encore, comment dirais-je, réel ?
01:23:42C'est-à-dire ce qu'on vous a demandé ou ce que l'administration a souhaité à demi-mot.
01:23:48Est-ce que ce pas de vague existe encore ?
01:23:51Oui, est-ce qu'il a existé au point où on nous a dit qu'il a existé ?
01:23:55C'est les deux.
01:23:58Je pense que le pas de vague, il dépend vraiment.
01:24:02Il dépend de la situation de chaque établissement,
01:24:06de la volonté au niveau de l'institution aussi de suivre ou pas,
01:24:11en tout cas d'être plus frileux.
01:24:13Ça dépend vraiment des situations au cas par cas.
01:24:17La dernière fois que je vous ai vu, c'était sur la situation de Roubaix.
01:24:20Et je vous rappelle ce qui s'est passé,
01:24:23où c'était vraiment un établissement très particulier à ce sujet,
01:24:26notamment lié à la mixité sociale.
01:24:28C'est vraiment un ensemble de choses qui font qu'aujourd'hui,
01:24:33les enseignants, selon les lieux, selon les établissements,
01:24:36selon le lien qu'on peut avoir avec les familles,
01:24:40tout le travail de co-intervention, le climat scolaire,
01:24:43c'est vraiment très complexe.
01:24:45Et donc, on ne peut pas résumer et faire des généralités sur ce sujet.
01:24:50Jean-Michel Fauvergue.
01:24:52Sur les moyens qui ont été donnés,
01:24:55je me rappelle que dans la loi séparatisme que nous avons votée,
01:24:58il y a des moyens pour effectivement,
01:25:00quand un détenteur de l'autorité est menacé sur les réseaux sociaux,
01:25:06pouvoir déposer plainte.
01:25:08Et il me semblait, en tout cas, et je parle sous votre contrôle,
01:25:12il me semblait que ces derniers temps,
01:25:14effectivement, les rectorats déposaient plainte directement.
01:25:18D'ailleurs, on se souvient quand l'ancien Premier ministre,
01:25:23Gabriel Attal, a pris ses fonctions comme ministre de l'éducation nationale,
01:25:28il est parti en guerre contre une rectrice
01:25:33qui avait mal répondu à des...
01:25:35Vous vous en souvenez de ça ?
01:25:37Et donc, c'est ça qu'il faut faire.
01:25:40Il faut être derrière ses enseignants,
01:25:42parce que les enseignants sont en première ligne.
01:25:45Quant aux réseaux sociaux, évidemment,
01:25:47rien n'a été inventé depuis Gustave Lebon
01:25:49quand il écrivait La psychologie des foules.
01:25:51On a, sauf les moyens de communication,
01:25:54les réseaux sociaux sont des moyens importants.
01:25:57Il faut réussir à contrer ça.
01:25:59Et c'est ça qui est difficile à faire aujourd'hui.
01:26:02Merci, merci.
01:26:04Déjà, Marie-Laure Tyrel, déléguée laïcité du syndicat enseignant S.E.U.N.E.
01:26:09Oui, passionnante, c'est vrai.
01:26:11Merci, merci beaucoup à vous.
01:26:13Merci à vous, les vrais voix.
01:26:15Philippe Bilger, Françoise Debois, Jean-Michel Fauvert,
01:26:17je vous retrouve dès que des vacances arrivent, c'est promis.
01:26:19J'adore, j'adore.
01:26:21Dans un instant, les vrais voix citoyennes.
01:26:24La paire Pelé et Gros, Aurélie et Stéphane
01:26:27arrivent à tout de suite après les infos.