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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l’Institut de la parole ; Jean-Michel Fauvergue, ancien député et patron du RAID ; Virginie Calmels, présidente fondatrice de FuturaE ; Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police nationale ; Max Brail, maire de Lastours dans l'Aude.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-15##

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Transcription
00:00:00Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Bienvenue dans cette émission, tous les jours de 17h à 19h, que vous pensez être la même,
00:00:11mais elle n'est jamais la même.
00:00:12Philippe David, ça va ?
00:00:13Ça va très bien, Cécile.
00:00:14Vous savez que là, j'ai la pression qui monte.
00:00:16Ah bon, très bien.
00:00:17Parce que vous savez que ce week-end, demain soir, sur Sud Radio, il y aura France All Black de rugby.
00:00:22Et ça fait 13 mois aujourd'hui qu'on a perdu contre l'Afrique du Sud avec un arbitre néo-zélandais.
00:00:28Et j'ai encore ça tellement au travers de la gorge que j'espère qu'on va pas tenir les néo-zélandais
00:00:33rien que pour donner un peu le seum à cet arbitre.
00:00:35Sinon, je sens qu'il va être saoulé pendant un an.
00:00:3713 mois aujourd'hui, j'y pense encore.
00:00:39Oui, c'est faux, c'est faux.
00:00:40Et vous, vous y pensez pas encore ?
00:00:41Non, non.
00:00:42Vous savez, je pense encore à France RFA 82.
00:00:44Pour vous dire la vérité, j'y pensais pas. Maintenant, j'y pense.
00:00:49Mais ce sera sur Sud Radio, bien évidemment, avec l'équipe rugby.
00:00:53Et ça, c'est une bonne nouvelle.
00:00:55Surtout si on gagne.
00:00:56Absolument.
00:00:57Allez, le sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:00Selon Beauvau, le sentiment d'insécurité augmente en France sur un an.
00:01:04Résultat d'une étude annuelle de l'INSEE et du service statistique du ministère de l'Intérieur,
00:01:0921% des Français disaient se sentir en insécurité dans leur quartier.
00:01:13C'était en 2023 contre 18% un an plus tôt.
00:01:1540% d'insécurité ressentie dans les transports, 14% à son domicile.
00:01:19Un sentiment encore plus marqué chez les jeunes femmes.
00:01:22Alors, parlons vrai. L'insécurité, c'est un sentiment ou un fantasme,
00:01:26comme le disait Éric Dupond-Moretti, ou une réalité pour vous ?
00:01:29Est-ce que la hausse des crimes et délits explique pour vous
00:01:31la légère baisse de satisfaction de la population vis-à-vis des forces de l'ordre ?
00:01:35Et à cette question, vous sentez-vous de moins en moins en sécurité en France ?
00:01:38Vous dites oui à 93%. Vous voulez réagir ?
00:01:41Appelez-nous en toute sécurité au 0826 300 300.
00:01:45Éric Henry sera avec nous, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale.
00:01:48Et puis, le coup de projecteur des vraies voix,
00:01:5083% des maires en France trouvent leur mandat usant pour la santé.
00:01:54C'est ce que révèle une étude du centre de sociologie en organisation,
00:01:57révélée par Le Parisien et Aujourd'hui en France.
00:01:59Plus d'un maire sur deux assure être atteint de troubles du sommeil
00:02:02selon cette vaste enquête soutenue par l'association des maires de France.
00:02:05Alors, parlons vrai. Demande-t-on trop aux maires ?
00:02:08Comprenez-vous les démissions en série et les crises de vocation ?
00:02:12Et à cette question, les maires vont-ils devenir une espèce en voie de disparition ?
00:02:15Et dites-nous, il y a 74% qui voulaient réagir.
00:02:18Le 0826 300 300, vous avez été maire et vous avez jeté l'éponge.
00:02:22Tiens, appelez-nous.
00:02:23Max Braissa avec nous, maire de La Tour, dans l'Aude.
00:02:25On vous souhaite la bienvenue. Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:29Et tiens, pour commencer, pour embêter Philippe Bigère,
00:02:32je vais commencer par Virginie Calmel ce soir.
00:02:34Bonsoir, bonsoir.
00:02:37Parce qu'en fait, c'est tellement attendu.
00:02:39Il me regarde, il sait que je vais lui dire bonjour.
00:02:41Elle ne sait pas que les traumatismes chez moi,
00:02:44c'est un sentiment d'abandon.
00:02:47Présidente fondatrice de Futurae,
00:02:49collègue des métiers de demain dans l'industrie créative.
00:02:51Allez, on passe au suivant.
00:02:52Jean-Michel Fauvergue, ancien député et ancien patron du Red.
00:02:55Bonjour.
00:02:57Ça va, je suis un peu inquiet parce que je suis à la place de Françoise,
00:03:00Françoise de Gaulle.
00:03:01Est-ce qu'il faut que je gueule comme elle et que je sois de mauvaise foi comme elle ?
00:03:05J'aime beaucoup.
00:03:06En revanche, attention, c'est un siège éjectable.
00:03:10Mais il y a un plafond au-dessus.
00:03:11Contrairement au siège d'un siège.
00:03:13Prenez son intelligence, Jean-Michel.
00:03:15Mettez-la à droite.
00:03:16Ça, j'aimerais bien.
00:03:18Prenez sa voix à droite.
00:03:20Non, son voix à l'intelligence.
00:03:22Indiscutable.
00:03:23C'est là que je me dis qu'il vaut mieux être ici que chez soi, en fait.
00:03:26Philippe Bilger est avec nous, président de l'Institut, j'allais dire de la famille,
00:03:29mais c'est presque ça, de la parole.
00:03:31De la famille, quasiment.
00:03:32Voilà, de la parole.
00:03:33Et vous l'avez bien pendu, Philippe Bilger.
00:03:34Oui, les vendredis, évidemment.
00:03:36Et là, je disais hier qu'on avait un duo exceptionnel.
00:03:39Mais là, alors, une parité totale.
00:03:42Mais vous le dites tout le jour, Philippe.
00:03:44Non, c'est que pour nous, cher Jean-Michel.
00:03:46C'est que pour nous.
00:03:47C'est difficile de vous trouver des qualités parfois.
00:03:51Ça, Philippe, pour lui répondre, la pression, il ne faut pas l'avoir comme ça.
00:03:53Il faut la boire, la pression.
00:03:54On est bien d'accord.
00:03:55Il dit ça sans faire mousser, c'est ce qu'il y a de bien.
00:03:58Non, mais il dit ça au moment où tout le monde va prendre sa voiture pour partir en week-end.
00:04:01C'est vraiment un policier, je vous le dis.
00:04:04Allez, on vous souhaite la bienvenue.
00:04:08Aujourd'hui, il est 0800 26 300 300.
00:04:10C'est Olivier qui est avec nous, qui nous appelle de Hérag, dans les Bouches-du-Rhône.
00:04:14Bonsoir, Olivier.
00:04:15Bonsoir.
00:04:16Bonsoir à vous et à toute l'équipe.
00:04:17Olivier, votre coup de gueule du jour, le schéma de la famille ou important pour la construction de l'être humain.
00:04:24Alors non, ce n'est pas un coup de gueule, c'est un coup de cœur.
00:04:26Un coup de cœur, mais justement.
00:04:27Je voulais savoir si vous m'écoutiez.
00:04:29Moi, j'écoute.
00:04:33Vous êtes un petit peu perturbé.
00:04:35Vous avez changé de propre pour un homme d'exception.
00:04:39Allez-y, on vous écoute.
00:04:40Donc oui, c'est simplement parce que moi, c'est mon coup de cœur du jour sur ce qu'est une famille.
00:04:46Voilà ce qui est le plus important dans ma vie, c'est mes enfants, ma femme.
00:04:49Et je crois qu'on est beaucoup à partager.
00:04:51Et nous, n'oubliez pas.
00:04:52Alors vous, pas tous, parce qu'il y en a certains qui sont bizarres.
00:04:59Elle n'est pas là, elle n'est pas là, François.
00:05:02Mais je la remplace aujourd'hui.
00:05:04Moi, j'ai envie de dire bon week-end, François.
00:05:06En tout cas, un immense respect au patron du RAD.
00:05:09Merci, merci.
00:05:10Arrêtez, arrêtez.
00:05:11C'est gentil.
00:05:12Vous parlez de Jean-Michel Faubourg.
00:05:14C'était pas vous le patron du RAD.
00:05:16En même temps, il a un sujet plutôt très intéressant,
00:05:19parce que le schéma de la famille est important pour la construction de l'être humain.
00:05:22Il a raison.
00:05:23Il a totalement raison.
00:05:25Et c'est par moi qu'il va le démentir.
00:05:27C'est capital, la famille.
00:05:30C'est tout de même un des rares lieux, une des rares structures
00:05:33où aujourd'hui, quand on a, je dirais, on vit dans un climat tranquille,
00:05:39où on se sent bien.
00:05:40Il n'y en a plus beaucoup des lieux comme ça.
00:05:42Je n'ose dire là où, comment il s'appelait le comique Robert l'Amoureux,
00:05:48il disait qu'il y avait les toilettes, il y a aussi la famille.
00:05:51Et les canards aussi.
00:05:53La comparaison est osée, mon cher Philippe.
00:05:56Les toilettes, c'est la famille.
00:05:58Je vous dis, je ne comprends rien à cette émission.
00:06:02Moi non plus, je ne comprends pas toujours le raisonnement de Philippe
00:06:05entre les toilettes et la famille.
00:06:06Néanmoins, deux endroits où on se sent bien.
00:06:10Pour des raisons différentes.
00:06:14Il y en a un où on se charge et l'autre où on se décharge.
00:06:18Vous savez quoi.
00:06:21Ce ne sera pas intéressant, Jean-Michel.
00:06:23Si, parce que je voulais rajouter quelque chose.
00:06:24Allez-y.
00:06:25Je voulais rajouter quelque chose qui me semble important.
00:06:27Quand vous vivez des choses qui sont fortes dans la vie
00:06:30et qui sont quelquefois souvent désagréables,
00:06:33comme les flics peuvent vivre,
00:06:36vous vous réfugiez ensuite dans la famille.
00:06:38Effectivement, ça répare les traumatismes,
00:06:40ça vous permet de continuer le chemin, je vous assure.
00:06:44Et en même temps, la famille est angoissée.
00:06:46Parfois, un coach de métier exceptionnel.
00:06:49Et on dit souvent, quand on n'a pas de famille de famille,
00:06:52on a des familles de cœur.
00:06:53On se fait fabriquer des familles.
00:06:54Exactement.
00:06:55Chaque flic, il y a un compagnon ou une compagne admirable.
00:06:59Oh là là, qu'est-ce que vous êtes philosophique aujourd'hui.
00:07:01C'est surtout parce que j'ai envie d'entrer chez moi.
00:07:06C'est la faute d'Olivier.
00:07:07Olivier, merci en tout cas.
00:07:08Vous restez avec nous.
00:07:09Vous êtes notre vrai voix du jour,
00:07:12le réquisitoire du procureur dans un instant.
00:07:14Eh bien, on parle de Nicolas Sarkozy
00:07:16qui, une fois de plus, l'a dit une absurdité.
00:07:20Moi, pas que ce n'est pas vrai.
00:07:21Allez, à tout de suite.
00:07:23Sud Radio.
00:07:24Parlons vrai.
00:07:25Parlons vrai.
00:07:26Sud Radio.
00:07:27Parlons vrai.
00:07:28Les vraies voix Sud Radio.
00:07:2917h-19h.
00:07:30Philippe David.
00:07:31Cécile de Ménibus.
00:07:33Bienvenue dans cette joyeuse bande du vendredi.
00:07:36Avec Philippe Bigère, Jean-Michel Flauvergue et Virginie Calmel.
00:07:40C'est beau.
00:07:41Au 0826-300-300.
00:07:42Notre auditeur du jour, Olivier Desragues,
00:07:45qui est très drôle, qu'on aime beaucoup.
00:07:47On a hâte de le retrouver.
00:07:48Qui c'est ? Qui l'a dit ?
00:07:49Dans un instant, les trois mots dans l'actu,
00:07:50avec Félix Mathieu.
00:07:51Bonsoir Félix.
00:07:52Bonsoir.
00:07:53Bonsoir tout le monde.
00:07:54De quoi parle-t-on ?
00:07:55On va parler de ce procès.
00:07:56Procès réclamé contre Rachida Dati et Carlos Ghosn.
00:07:59De Michel Barnier qui promet au département
00:08:02de moins raboter leur budget que prévu.
00:08:04Et puis de l'usage stupéfiant de ses frais de mandat
00:08:07par le député LFI Andy Kerbrat.
00:08:09En trois mots, ça donne ?
00:08:10Procès.
00:08:11Procès, déminage et drogue.
00:08:13On en parle dans un instant.
00:08:14Tout de suite, la voix est au procureur.
00:08:16Les vraies voix Sud Radio.
00:08:18Le réquisitoire du procureur, Philippe Belger.
00:08:21Et vous allez requérir contre Nicolas Sarkozy
00:08:24au nom des enseignants, monsieur le procureur.
00:08:26Oui, Nicolas Sarkozy a fait une campagne exceptionnelle en 2007.
00:08:31On n'a jamais fait mieux, de mon point de vue,
00:08:33parce qu'il avait donné une vision de la droite
00:08:36qui intégrait tout ce que la gauche s'est abusivement approprié.
00:08:40Et puis ensuite, il y a eu des aléas,
00:08:43des dysfonctionnements, des vulgarités
00:08:46et puis parfois, il m'arrivait de considérer
00:08:50qu'il disait des choses justes.
00:08:52Il avait du bon sens.
00:08:53Il analysait bien la droite, la gauche
00:08:56et récemment, tout de même,
00:08:58il a insulté les enseignants
00:09:00puisqu'il a dit qu'ils travaillaient 24 heures par semaine,
00:09:03six mois dans l'année,
00:09:05avec un ton méprisant et condescendant.
00:09:08S'il y a une profession que j'ai envie de respecter
00:09:12et qui doit l'être,
00:09:14c'est bien le métier d'enseigné.
00:09:16Un ancien président n'aurait pas dû dire ça
00:09:19alors que cette magnifique fonction,
00:09:22aujourd'hui, est exercée dans des conditions
00:09:25de plus en plus difficiles.
00:09:27Vraiment, j'ai été choqué de sa part.
00:09:29– Virginie Calmel.
00:09:30– Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec mon ami Philippe
00:09:32parce que d'abord, j'adore Nicolas Sarkozy
00:09:34et que je trouve que Philippe,
00:09:36qui met beaucoup d'introductions pour dire
00:09:38qu'il a fait une très belle campagne de 2007
00:09:40pour l'assassiner derrière.
00:09:41Moi, je trouve qu'au contraire,
00:09:43aujourd'hui, Nicolas Sarkozy est un des rares politiques
00:09:46à s'exprimer avec un franc parlé,
00:09:48avec une hauteur de vue et avec une maturité,
00:09:52honnêtement, que je salue.
00:09:54Sur les enseignants…
00:09:55– Mais son quinquennat a quand même été une grande désillusion.
00:09:58On a remplacé le Karcher par le pistolet à eau.
00:10:00– Rappelons quand même que les Français
00:10:03auraient pu être ruinés
00:10:04et qu'il a sauvé le système bancaire en 2008.
00:10:07Et je trouve qu'on ne lui rend pas assez hommage
00:10:09sur cette crise financière.
00:10:10– Il le fait lui-même !
00:10:12– Oui, mais il a raison !
00:10:14Les capitaines de pédalo qu'on a eus après
00:10:17n'auraient pas été capables, dans la tempête,
00:10:19de sauver l'épargne des Français.
00:10:22Alors maintenant que c'est fait, tout le monde a oublié,
00:10:24mais il a ça à son actif.
00:10:26Après, je suis d'accord que sur le régalien,
00:10:28peut-être on aurait espéré davantage d'action.
00:10:31Et ce n'est pas Jean-Michel qui me contrôle bien.
00:10:33Mais juste pour finir sur les enseignants,
00:10:36je trouve quand même qu'il est aujourd'hui avéré
00:10:40que nous ne travaillons pas assez.
00:10:43Et donc ce n'est pas complètement honteux
00:10:45de dire que les enseignants non plus…
00:10:47– C'est faux, c'est faux.
00:10:49– Mais pardon, les enseignants ne travaillent pas plus
00:10:51que les chefs d'entreprise…
00:10:52– Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:10:53– Donc il y a un moment…
00:10:54– Ne voyez pas la contradiction dans le fait
00:10:56que je le mets à nu !
00:10:57– Il se déshabille en plein direct !
00:10:59– Pour essayer de me détourner de mon propos,
00:11:02mais ça ne marchera pas, cher Philippe.
00:11:04Je pense que dans notre pays, nous ne travaillons pas assez.
00:11:07Et les enseignants, pardon, mais quand même jouissent.
00:11:10Moi, je pense qu'il faut revaloriser les salaires des enseignants,
00:11:13j'allais dire jouissent, de quand j'ai payé l'ombre.
00:11:16– Allez, Jean-Michel.
00:11:17– Je crois qu'il vous faut un arbitre,
00:11:19le genre de mec qui va faire du « à même temps » quoi.
00:11:21– Oui, ça, venant d'un matronisme, c'est pas surprenant.
00:11:24– Mais je vous ai tendu la perche quand même.
00:11:27D'une certaine manière, les enseignants sont remarquables
00:11:33pour ceux qui enseignent et qui font leur job.
00:11:35Et ils sont remarquables.
00:11:36– C'est facile de dire ça.
00:11:38– Non, c'est vrai, parce qu'ils sont soumis actuellement à des violences, etc.
00:11:47– Ils ne sont pas tous remarquables, mais il y a beaucoup d'absentéisme.
00:11:49– Pour ceux qui travaillent, c'est exactement ce que j'allais dire.
00:11:51Par contre, vous avez de l'absentéisme,
00:11:53vous avez un certain nombre de dérives qu'a eues par le passé.
00:11:57Les enseignants se sont créés eux-mêmes leurs propres dérives.
00:12:03À un certain moment, il faut peut-être un peu faire la part des choses.
00:12:07– Je sens que vous allez vous faire engueuler au 0826-300-300.
00:12:10Et vous l'aurez bien cherché.
00:12:12Allez, tout de suite, les trois mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:12:17– Trois mots dans l'actu avec Félix, qui sont procès, déminages et drogues.
00:12:20– Le parquet national financier réclame un procès
00:12:22contre la ministre de la Culture, Rachida Dati,
00:12:24et contre l'ex-patron de l'Alliance Renaud-Nissan,
00:12:27Carlos Ghosn, procès pour corruption et trafic d'influence.
00:12:30Le je-vous-ai-compris de Michel Barnier au président de département
00:12:34qui dénonçait des baisses de budget impossibles à assumer.
00:12:36Le Premier ministre à Angers en opération déminage.
00:12:39Et puis le député LFI, Andy Kerr-Bratatille,
00:12:42utilisait son compte d'avance de frais de mandat
00:12:44pour financer sa consommation de drogues.
00:12:47Une enquête de Mediapart laisse penser que de grosses coupures
00:12:50sont parties en fumée, en poudre,
00:12:52ou en tout cas en tout ce que vous voulez de pas trop légal.
00:12:56– Les vraies voix sud radio.
00:12:58– Un nouveau front judiciaire s'ouvre pour un membre du gouvernement.
00:13:02– Chacun sait que j'aime me battre, n'ayez pas peur.
00:13:05– Et elle en aura sans doute besoin, Rachida Dati,
00:13:07de la combativité qu'elle évoquait ici en arrivant au ministère de la Culture.
00:13:11Le parquet national financier requiert un procès correctionnel
00:13:14pour elle et pour Carlos Ghosn,
00:13:16procès pour corruption et trafic d'influence contre la ministre de la Culture
00:13:20et l'ancien patron du groupe Renaud-Nissan.
00:13:22Rachida Dati soupçonnait d'avoir perçu 900 000 euros de la part de RNBV,
00:13:27une filiale de l'alliance Renaud-Nissan.
00:13:29900 000 euros sans contrepartie d'un travail réel entre 2010 et 2012,
00:13:33à l'époque où elle était avocate et députée européenne.
00:13:36Alors la question lors de ce procès ce sera,
00:13:38cette somme peut-elle avoir servi à masquer une activité de lobbying
00:13:42au Parlement européen ?
00:13:43En tout cas dans ce dossier, Carlos Ghosn est lui,
00:13:45déjà visé depuis un an et demi par un mandat d'arrêt international.
00:13:48Tous deux contestent en tout cas les accusations.
00:13:50Gros coup dur pour le gouvernement, parce que là, demande de procès...
00:13:55J'aime beaucoup Rachida Dati en tant que personnalité,
00:13:59mais c'est vrai que l'argumentation qu'elle développait
00:14:02ne me paraissait pas immédiatement convaincante.
00:14:06Mais on verra bien.
00:14:08C'est un gros coup dur quand même.
00:14:10Ce n'est pas quand même une nouvelle.
00:14:12Ce qui avait étonné tout le monde, c'est plutôt qu'Emmanuel Macron,
00:14:16dans une forme de transgression,
00:14:18prenne le risque de nommer Rachida Dati à un poste ministériel
00:14:22alors qu'on savait cette affaire en cours.
00:14:25Donc je dirais qu'aujourd'hui,
00:14:27on a un peu la suite du dénouement qui était un peu attendue.
00:14:30Je crois que la nomination par Emmanuel Macron, c'était un coup politique.
00:14:34Par contre, ce qui m'étonne, c'est qu'elle a été maintenue après,
00:14:38par Barnier, qui pourtant lui représente...
00:14:42Moi j'aime beaucoup Barnier en fait.
00:14:44Il représente l'intégrité, l'homme politique intègre, l'ancien, etc.
00:14:50Et qu'il ait pris Rachida Dati...
00:14:52Voilà.
00:14:54C'est vrai, c'est vrai.
00:14:56Parce qu'on est toujours déçus après.
00:14:58Il a que quelques temps à faire, pas énormément.
00:15:02Il faut qu'il se dépêche.
00:15:04Deuxième mot, déminage.
00:15:06Michel Barnier est venu tempérer les inquiétudes des présidents de département.
00:15:09Va-t-on devoir tailler dans le RSA ou bien dans l'aide sociale à l'enfance ?
00:15:13C'était un peu la question en forme de signal d'alarme des présidents de conseils départementaux
00:15:17depuis les annonces de baisse de budget face à la fronde.
00:15:20Le Premier ministre s'est donc rendu en opération déminage tout à l'heure.
00:15:23Je vous ai compris !
00:15:25Voilà, c'était presque ça.
00:15:26Il faut juste remplacer Alger par Angers dans le Maine-et-Loire
00:15:29et donc le général de Gaulle par Michel Barnier.
00:15:31Je suis là pour vous dire, en tenant compte de votre situation très spécifique
00:15:35et qui n'a peut-être pas été bien vue dans les premiers scénarios budgétaires,
00:15:40que nous allons réduire très significativement l'effort qui vous est demandé
00:15:44par le projet de loi de finances.
00:15:48Et je pense qu'il est nécessaire en ce moment
00:15:51de parler de la manière dont on pourrait assurer l'avenir des départements
00:15:54parce que moi je crois aux départements.
00:15:56Je n'accepte pas que les départements aient le sentiment de devenir de simples opérateurs de l'État.
00:16:02Michel Barnier, Premier ministre et, faut-il le rappeler,
00:16:05ancien président aussi du Conseil Général de la Savoie.
00:16:08On a l'impression que ce budget c'est vraiment infaisable.
00:16:11C'est aller grimper l'Everest en basket, non Virginie Calmel ?
00:16:14Moi j'avais préconisé une suppression d'aides directes aux entreprises de 40 milliards
00:16:19en affectant 20 milliards à la réduction du déficit public
00:16:22et 20 milliards à la baisse des charges,
00:16:24ce qui aurait augmenté le salaire net de tous les salariés français de Navarre.
00:16:27Force est de constater qu'ils ont fait le contraire,
00:16:29c'est-à-dire du saupoudrage tous azimuts,
00:16:31pour finalement faire machine arrière.
00:16:33Et moi je suis un peu choquée, même si j'apprécie Michel Barnier.
00:16:36Franchement, dès qu'on est devant les départements,
00:16:39on dit finalement qu'on ne fait pas les messes.
00:16:42Moi j'aime bien cette méthode.
00:16:44Cette méthode de dire qu'on va faire des économies et de ne pas les faire ?
00:16:47Mais le FMI, lui, les fera.
00:16:49Il apporte de la paiement, il apporte de la tranquillité,
00:16:52il n'est pas buté, il n'est pas entêté.
00:16:55Oui, mais à un certain moment, il va falloir en faire des économies.
00:16:59Il va falloir retrouver l'argent.
00:17:01Retrouver la thune à un certain moment.
00:17:0360 milliards, c'est pas...
00:17:04Si à chaque fois on recule, où est-ce qu'on va le trouver cet argent ?
00:17:07Ça devient...
00:17:09Et pardon, mais les collectivités, on sait,
00:17:11il y a un millefeuille territorial,
00:17:13on sait qu'il y a quand même beaucoup d'argent dans les collectivités.
00:17:15Donc moi, pardon, mais ça me choque un petit peu.
00:17:18Je n'ai rien contre les départements.
00:17:20Mais devant les départements, dire oui, je veux le département,
00:17:23on sait qu'il y a un échelon de trop dans notre pays.
00:17:25La réforme de François Hollande avec les grandes régions a été une anomalie
00:17:28et on aurait dû fusionner,
00:17:30c'était dans le programme de Nicolas Sarkozy,
00:17:32d'avoir un conseiller.
00:17:34Vous avez vu, Virginie a arrêté d'enfoncer le Sarkozy dans la terre.
00:17:37Troisième mot, drogue,
00:17:39avec de nouvelles révélations de Mediapart
00:17:41sur le député LFI, Andy Kerbrat.
00:17:43Un député déjà épinglé après son arrestation
00:17:45pour achat de stupéfiants,
00:17:47il avait reconnu sa dépendance.
00:17:49Eh bien, semble-t-il, Andy Kerbrat,
00:17:51semble avoir utilisé son compte d'avance de frais de mandat
00:17:53pour bien d'autres choses que le travail parlementaire.
00:17:55Cette étrange cigarette ne nous rend pas à gare.
00:17:59Des retraits de grosses coupures sur ce compte.
00:18:02À des heures tardives, 13 000 euros de retrait nocturne.
00:18:05Comme ça, un compte bancaire qui a fini dans le rouge.
00:18:08Au point que le député aurait fini par devoir le renflouer
00:18:10à hauteur de 25 000 euros.
00:18:12Nous dit Mediapart, sommes remboursés de sa poche ensuite.
00:18:15Contacté par nos confrères, le député joue de nouveau la transparence.
00:18:18Il reconnaît avoir fait, je cite,
00:18:20n'importe quoi de ce compte avant de le rembourser.
00:18:22Il reconnaît l'usage du chemsex,
00:18:24mais il précise que tout dans ces retraits nocturnes
00:18:27il n'était tout de même pas parti dans cet usage.
00:18:29On a un ancien député qui ne comprend pas.
00:18:31Je ne comprends pas comment on peut retirer de l'argent
00:18:34sur ce compte spécifique-là.
00:18:37On peut retirer un peu de liquide,
00:18:39mais on ne peut pas retirer cette somme-là
00:18:41parce qu'elle doit être justifiée au premier euro la somme.
00:18:44Donc je ne comprends pas,
00:18:46à moins qu'il était dans un état second,
00:18:48je ne sais pas ce qui s'est passé,
00:18:50mais je n'arrive pas à comprendre comment on peut tirer de l'argent comme ça.
00:18:53Et on est hyper contrôlé en plus.
00:18:55On est contrôlé deux fois,
00:18:57au minimum on est contrôlé une fois sur le truc,
00:18:59et une fois à la fin de mandat.
00:19:01Donc je ne comprends pas comment ça a pu être fait.
00:19:03– Mais le chemsex, vous avez compris ?
00:19:05– Oui, ça c'est la seule chose que j'ai comprise.
00:19:07– Petit malin.
00:19:09– C'est lunaire quand même, pardon de le dire,
00:19:11mais là ça devient insupportable,
00:19:13et c'est beaucoup la France insoumise,
00:19:15sans faire de la politique politicienne là.
00:19:17Franchement, ça devient lunaire,
00:19:19et c'est objectivement choquant,
00:19:21vis-à-vis notamment des jeunes générations.
00:19:23– Moi aussi.
00:19:25Ce qui est intéressant, c'est qu'on a Mediapart
00:19:27qui s'intéresse à LFI, ça c'est bien.
00:19:29– On n'a pas signé des amis, on n'a pas signé.
00:19:31Attention, dernière info.
00:19:33– Avec le Conseil d'État qui joue de la montre
00:19:35sur le dossier C8, fort de la pétition de soutien
00:19:37signée par 700 000 personnes,
00:19:39la chaîne était devant le Conseil d'État
00:19:41pour plaider contre sa fermeture annoncée fin février prochain.
00:19:43On parle bien de la chaîne de Cyril Hanouna,
00:19:45de TPMP, et bien les sages pourraient lui demander
00:19:47d'attendre encore, d'attendre décembre
00:19:49pour les recours, c'est-à-dire décembre
00:19:51quand la décision de l'ARCOM,
00:19:53le non-renouvellement de sa fréquence, sera définitive.
00:19:55Là, peut-être qu'une procédure sera possible,
00:19:57donc pour le moment, pas de décision.
00:19:59– Merci beaucoup, on est très en retard.
00:20:01Dans un instant, le sentiment d'insécurité qui progresse
00:20:03en France, plus d'un tiers des jeunes femmes
00:20:05se sentent en danger dans la rue Philippe.
00:20:07– Alors parlons vrai, l'insécurité,
00:20:09c'est un sentiment ou un fantasme,
00:20:11comme le disait Eric Dupond-Moretti, ou une réalité ?
00:20:13Est-ce que la hausse des crimes et des délits
00:20:15pour vous explique la légère baisse de satisfaction
00:20:17de la population vis-à-vis des forces de l'ordre ?
00:20:19Et à cette question, vous sentez-vous
00:20:21de moins en moins en sécurité en France ?
00:20:23Vous dites oui à 93% ?
00:20:25Vous avez été victime de l'insécurité,
00:20:27vous voyez que ça se dégrade dans votre quartier ?
00:20:29Appelez-nous pour témoigner à l'antenne au 0826 300 300.
00:20:31– Eric Henry sera avec nous dans quelques instants,
00:20:33délégué national du syndicat Alliance Police Nationale,
00:20:35on souhaite la bienvenue.
00:20:37On fait une petite pause et dans quelques minutes
00:20:39on est de retour, à tout de suite.
00:20:41– Sud Radio. – Sud Radio.
00:20:43– Parlons vrai. – Parlons vrai.
00:20:45– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:20:47– Sud Radio, 17h19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:51– Avec une équipe au grand complet aujourd'hui,
00:20:53ils ont envie de parler, ils ont envie de débattre,
00:20:55je ne sais pas ce qu'ils ont, c'est un débat même hors antenne.
00:20:57Philippe Bilger est avec nous,
00:20:59Virginie Calmel, c'est Jean-Michel Fauvergue
00:21:01et vous, au 0826 300 300,
00:21:03vous êtes bien entendu les bienvenus.
00:21:05Jusqu'à 19h, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:07– Les vraies voix Sud Radio,
00:21:09le grand débat du jour.
00:21:11– On est quand même dans un pays,
00:21:13on peut mourir parce qu'on est policier,
00:21:15parce qu'on est professeur,
00:21:17parce qu'on prend un verre sur une terrasse.
00:21:19– Moi j'ai l'impression que ça a toujours été comme ça.
00:21:21– En tant qu'une femme qui prend le métro tous les jours,
00:21:23je suis assez souvent confrontée à ce genre de choses.
00:21:25– Ce qui m'inquiète, ce n'est pas cette insécurité,
00:21:27c'est l'inquiétude qu'elle génère
00:21:29et c'est plus ce sentiment d'insécurité qui m'inquiète
00:21:31qu'un véritable danger qu'on courrait
00:21:33à se promener aujourd'hui en France.
00:21:35– L'insécurité, ce n'est pas ressenti,
00:21:37c'est une réalité vécue.
00:21:39– Je trouve ça complètement hallucinant
00:21:41qu'on utilise encore ce terme de sentiment d'insécurité
00:21:43dans ce cas-là.
00:21:45Pourquoi on manque de places de prison ?
00:21:47– Le sentiment d'insécurité augmente en France
00:21:49sur un an, résultat d'une étude annuelle
00:21:51de l'INSEE et du service statistique
00:21:53du ministère de l'Intérieur,
00:21:5540% d'insécurité ressentie dans les transports,
00:21:5714% à son domicile,
00:21:59un sentiment encore plus marqué chez les jeunes femmes.
00:22:01– Alors parlons vrai, comme disait Roger Gickel
00:22:03il y a quelques années, est-ce que la France a peur ?
00:22:05Vous-même, vous avez été victime,
00:22:07vous constatez que la sécurité
00:22:09se dégrade en France,
00:22:11je n'ai témoigné au 0826 300 300
00:22:13et à cette question,
00:22:15vous sentez-vous de moins en moins en sécurité en France ?
00:22:17Vous dites oui à 93%.
00:22:19– Notre invité pour en débattre,
00:22:21Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance Police Nationale,
00:22:23bonsoir,
00:22:25merci d'être avec nous sur Sud Radio,
00:22:27Philippe Bilger,
00:22:29insécurité ou sentiment d'insécurité ?
00:22:31– Non, mais il est évident qu'aujourd'hui
00:22:33il y a de l'insécurité.
00:22:35Il y a quelques années,
00:22:37il y avait Éric Dupond-Moretti,
00:22:39ça vient d'être rappelé,
00:22:41avait parlé d'un sentiment d'insécurité,
00:22:43il a vite changé,
00:22:45il a vite changé.
00:22:47Et il y avait le syndicat de la magistrature
00:22:49qui à l'époque le disait
00:22:51et qui continue à le dire,
00:22:53il n'y a pas d'insécurité mais un sentiment.
00:22:55C'est ridicule,
00:22:57il y a une insécurité, je dirais,
00:22:59récemment,
00:23:01un procureur de Lyon a osé dire
00:23:03que la société aujourd'hui
00:23:05était plus sûre que jamais,
00:23:07je ne sais pas si Lyon est un micro-climat,
00:23:09en tout cas en France,
00:23:11il est clair que le citoyen
00:23:13sans avoir besoin de statistiques
00:23:15– C'est pas la première fois que les magistrats disent n'importe quoi.
00:23:17– Soit besoin de statistiques,
00:23:19le sergent Michel
00:23:21peut percevoir clairement
00:23:23que la société
00:23:25est victime d'une insécurité croissante.
00:23:27Et les classes privilégiées
00:23:29auxquelles nous appartenons
00:23:31d'une certaine manière
00:23:33ne le ressentent pas de la même manière.
00:23:35J'ai le plus grand
00:23:37appitoiement pour
00:23:39les classes modestes
00:23:41qui souffrent les premières
00:23:43de cette insécurité.
00:23:45– Virginie Calmel.
00:23:47– Alors en tant que femme, peut-être plus très jeune,
00:23:49mais jeune quand même, dans sa tête,
00:23:51je veux quand même corroborer
00:23:53cette étude.
00:23:55Je veux corroborer cette étude.
00:23:57C'est au-delà du sentiment,
00:23:59il y a un vrai sujet.
00:24:01Ce sujet, il est sur
00:24:03plusieurs thèmes. Le premier, c'est que
00:24:05il ne fait pas bon être juif
00:24:07en France aujourd'hui.
00:24:09Donc ce n'est pas un sentiment non plus.
00:24:11Le sujet majeur
00:24:13de l'antisémitisme
00:24:15contribue à augmenter les chiffres
00:24:17de cette insécurité
00:24:19ressentie et réelle.
00:24:21Le deuxième point, me semble-t-il,
00:24:23c'est cette flambée
00:24:25du trafic de drogue.
00:24:27J'habite à Paris, pas dans le pire des quartiers,
00:24:29je vous assure qu'on n'a pas besoin
00:24:31à des heures
00:24:33qui ne sont même pas dingues,
00:24:35mais dès qu'il fait un peu nuit,
00:24:37le trafic de drogue
00:24:39se met en route,
00:24:41et vous le voyez.
00:24:43Là, il n'y a pas un sentiment,
00:24:45il y a un réel,
00:24:47et il est là.
00:24:49Derrière, vous avez vu le nombre
00:24:51de balles perdues,
00:24:53de gens qui ont été tués
00:24:55ou blessés,
00:24:57uniquement,
00:24:59et on n'est pas dans du règlement de compte,
00:25:01on est dans des gens, des honnêtes gens,
00:25:03qui dorment chez eux et qui prennent une balle perdue.
00:25:05Donc, pardon,
00:25:07mais les gens qui parlent de sentiments
00:25:09d'insécurité, c'est horripilant, parce qu'en fait,
00:25:11les médias n'arrivent plus à suivre, tellement
00:25:13il y en a tous les jours,
00:25:15et en fait, on n'est pas au courant de la totalité
00:25:17de ce qui tombe à Beauvau
00:25:19tous les jours.
00:25:21– Jean-Michel Faubert,
00:25:23cette grande échec de Macron, l'insécurité ?
00:25:25– La délinquance existe,
00:25:27elle a toujours existé,
00:25:29– Il n'a pas répondu à votre question.
00:25:31– La délinquance existe, elle a toujours existé,
00:25:33et on a des statistiques là-dessus,
00:25:35et le ministère de l'Intérieur
00:25:37donne des statistiques là-dessus.
00:25:39La deuxième chose, c'est qu'on est en train de parler
00:25:41du sentiment d'insécurité, certains disent ça existe,
00:25:43d'autres disent ça n'existe pas.
00:25:45Pourquoi fait-on des sondages
00:25:47dessus, et en particulier le ministère de l'Intérieur,
00:25:49sur le sentiment d'insécurité,
00:25:51s'il n'existe pas ? Bien sûr qu'il existe.
00:25:53Maintenant, il faut savoir utiliser les mots
00:25:55et les mots, on leur donne n'importe quoi.
00:25:57Sur ce mot, sentiment,
00:25:59on peut dire à un certain moment,
00:26:01le sentiment d'insécurité,
00:26:03on peut le dire de la manière dont l'a dit
00:26:05l'ancien garde des Sceaux, c'est pour dire
00:26:07que l'insécurité n'existe pas,
00:26:09c'est juste un sentiment, il n'y a plus rien à voir, etc.
00:26:11Ça, ce n'est pas vrai.
00:26:13Le sentiment d'insécurité, c'est quelque chose de très fort
00:26:15qui est dû à l'insécurité,
00:26:17et qui va faire que les gens
00:26:19se sentent véritablement
00:26:21agressés, et donc
00:26:23c'est de ce point de vue-là qu'il faut les prendre.
00:26:25— Est-ce le grand échec de Macron ?
00:26:27— L'insécurité, sur le régalien, on n'a pas été bons.
00:26:29Sur le régalien, on n'a pas été bons.
00:26:31Mais ça n'est pas
00:26:33l'échec que de Macron. Depuis
00:26:35à peu près 30 ans, on n'est pas bons sur l'insécurité.
00:26:37Sachons-le, sur le régalien,
00:26:39on n'est pas bons depuis 30 ans.
00:26:41Mais arrêtons de dire que c'est l'échec de Macron.
00:26:43C'est l'échec de Macron.
00:26:45— Cher Jean-Michel, il y a une dérive.
00:26:47— C'est la société qui dérive.
00:26:49— Il est sûr qu'on a peut-être perdu
00:26:51son insouciance. Ça, c'est certain.
00:26:53On va en parler, d'ailleurs.
00:26:55On va aller sur le terrain avec Éric Enrouy,
00:26:57délégué national du syndicat Alliance police nationale.
00:26:59Bonsoir. Merci d'être
00:27:01avec nous. Vous êtes sur le terrain.
00:27:03En comptabilisant
00:27:05les arrestations, on voit bien
00:27:07qu'il y a une délinquance
00:27:09en hausse qui dit en hausse
00:27:11insécurité, certainement.
00:27:13— Il y a effectivement
00:27:15de l'insécurité.
00:27:17C'est clair. Mais ça a été déjà reconnu
00:27:19par Gérald Darmanin, alors
00:27:21ministre de l'Intérieur, qui parlait
00:27:23d'ensauvagement de la société. C'est reconnu
00:27:25par le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
00:27:27Nous, Alliance police nationale,
00:27:29nous avions alerté
00:27:31par le biais d'une lettre ouverte le
00:27:3329 novembre 2023, appelant
00:27:35un choc d'autorité, notamment,
00:27:37et on constatait cette brutalisation.
00:27:39Nous avions appelé cela la brutalisation
00:27:41de la société. Quand vous avez
00:27:431 000 agressions par jour, 1 500
00:27:45raids de vandalisme par jour,
00:27:471 000 violages par jour, des items
00:27:49en augmentation d'année en année,
00:27:51on est pleinement dans l'insécurité.
00:27:53Et le cœur de cette
00:27:55insécurité, c'est le sentiment
00:27:57d'impunité des auteurs
00:27:59qui ne sont pas suffisamment
00:28:01sanctionnés et qui,
00:28:03malheureusement, après, continuent
00:28:05leurs défaits et ce qui altère la
00:28:07condition nationale. — Vous avez parlé de sentiment
00:28:09d'impunité. C'est comme le sentiment d'insécurité.
00:28:11Il y a de l'insécurité, mais il y a aussi beaucoup
00:28:13d'impunité, non ?
00:28:15C'est pas qu'un sentiment, l'impunité.
00:28:17— C'est quelque chose de réel.
00:28:19— Allez-y,
00:28:21Henri, pardon.
00:28:23— Les auteurs
00:28:25de crimes et délits
00:28:27qui sont insuffisamment
00:28:29sanctionnés, souvent ils sont sanctionnés
00:28:31au bout d'un parcours délinquant
00:28:33extrêmement long,
00:28:35durant ce temps-là,
00:28:37justement, d'être sanctionnés par la justice,
00:28:39ils continuent leur périple,
00:28:41leur schéma délinquant criminel,
00:28:43qui notamment met en exergue cette
00:28:45impunité et cette puissance
00:28:47qui est la leur, puisqu'ils ne sont pas
00:28:49sanctionnés à un moment donné.
00:28:51C'est là le
00:28:53réel problème sur lequel il faut absolument
00:28:55lutter. La sanction pénale, la certitude
00:28:57de la peine, dès l'entrée
00:28:59dans un schéma délinquant. — Éric Henri,
00:29:01même parfois la police se dit
00:29:03elle-même en insécurité,
00:29:05c'est-à-dire que, vu le nombre,
00:29:07vu la façon dont ils sont armés en face,
00:29:09vu ce qui se passe, j'imagine
00:29:11que ça doit être aussi compliqué pour vous
00:29:13où vous n'avez pas la même maîtrise qu'avant.
00:29:15— Malheureusement, oui.
00:29:17Il y a une réalité.
00:29:19On le voit régulièrement. Je pourrais
00:29:21donner de nombreux exemples. Vous les connaissez
00:29:23aussi bien que moi. Il est très difficile
00:29:25d'intervenir, voire impossible
00:29:27d'intervenir en petit nombre.
00:29:29Dans certains endroits, il faut intervenir
00:29:31en nombre.
00:29:33Amener la cavalerie, comme on dit.
00:29:35Et ça démontre bien qu'il y a un affaissement de l'autorité
00:29:37de l'État, une surpuissance
00:29:39de ces individus qu'il faut régner leur loi,
00:29:41la loi de la tyrannie,
00:29:43la loi du plus fort.
00:29:45Et c'est en ce sens que ça altère
00:29:47les fondements de notre République.
00:29:49Justement, il faut revenir à ces fondamentaux
00:29:51et les arrêter.
00:29:53Arrêter cet affaissement
00:29:55de notre pays.
00:29:57— Est-ce qu'à votre avis, il n'y a pas eu un changement radical,
00:29:59je ne saurais pas dire,
00:30:01l'année en question,
00:30:03où longtemps, évidemment,
00:30:05des délinquants résistaient
00:30:07à la police, ça a toujours existé.
00:30:09Mais à partir d'une certaine année,
00:30:11on a vu des délinquants
00:30:13non seulement ne plus résister
00:30:15à la police, mais prendre l'initiative
00:30:17de l'attaquer.
00:30:19Prendre des rendez-vous pour qu'elle vienne
00:30:21et pour la frapper, la brûler
00:30:23et même la tuer.
00:30:25Est-ce que vous avez remarqué ce changement
00:30:27radical d'attitude ?
00:30:29— Ça a été crescendo à partir
00:30:31des années 1990.
00:30:33Et encore une fois,
00:30:35grâce à l'absence d'unité nationale
00:30:37pour soutenir les forces de l'ordre,
00:30:39ces individus ont
00:30:41prospéré et ont continué
00:30:43leur funeste
00:30:45attitude
00:30:47envers les
00:30:49forces de sécurité intérieure.
00:30:51Lorsque vous avez une certaine
00:30:53classe politique, une certaine classe médiatique,
00:30:55des associations qui
00:30:57clouent au pilori
00:30:59la police nationale, qui disent que la
00:31:01police tue, qu'ils ne la soutiennent pas,
00:31:03qu'il y a un minima,
00:31:05les méprises, comment voulez-vous que derrière
00:31:07ces individus ne se sentent pas
00:31:09jouir d'une impunité ?
00:31:11Et là, la réalité,
00:31:13on doit être à l'unisson
00:31:15derrière les forces de sécurité intérieure parce que la sécurité
00:31:17c'est la première des libertés et c'est l'obligation
00:31:19d'un État de droit.
00:31:21— Allez, direction 0826-300-300.
00:31:23Bouche du Rhône
00:31:25avec Olivier. Votre réaction, Olivier,
00:31:27sur ce sentiment ou cette
00:31:29sensation ?
00:31:31— Pour les alpies, c'est théoriquement plus calme que Marseille
00:31:33que vous n'êtes pas très loin de...
00:31:35— Oui, mais tu vois l'image que tu viens de donner,
00:31:37c'est ça le vrai problème, c'est que
00:31:39la discussion qu'on a tous autour de la table,
00:31:41vous êtes autour de la table et nous, en vous écoutant,
00:31:43il n'y a plus de sentiment
00:31:45autour de votre attaque.
00:31:47Faisons un petit sondage très simple. Est-ce qu'il y en a un de vous
00:31:49qui aurait pu imaginer qu'on allait
00:31:51décapiter un prof d'histoire ou de français
00:31:53dans notre pays, de France ?
00:31:55— Non, il n'y en a eu qu'un.
00:31:57— Et un autre petit exemple.
00:31:59Est-ce qu'il y en a un de vous qui trouve anormal
00:32:01qu'on ne puisse pas tenir un match de football
00:32:03tranquillement, sereinement chez nous ?
00:32:05Ça s'est passé il y a quelques jours. Est-ce que vous trouvez
00:32:07normal qu'un président de la République,
00:32:09à la suite d'une intervention d'un policier
00:32:11sur quelqu'un qui n'a pas de permis de conduire,
00:32:13qui roule à tombeau ouvert dans les rues,
00:32:15se permette de dire, juste après
00:32:17ce drame,
00:32:19que le policier,
00:32:21c'est inacceptable ce qu'il a fait, alors qu'on
00:32:23n'a même pas encore jugé cet homme-là.
00:32:25Je vous garantis qu'il y a des choses...
00:32:27— Excusez-moi, monsieur le député,
00:32:29c'est pas pour dénigrer M. Macron. J'ai l'impression que vous avez
00:32:31un peu de mal à... — Pas grave.
00:32:33— Non, non, mais dites ce que vous pensez, Olivier.
00:32:35— Quand le président de la République, la plus haute
00:32:37autorité de l'État, se permet ça,
00:32:39qu'est-ce que vous voulez que la police fasse derrière ?
00:32:41Quand des policiers peuvent même plus, osent même plus
00:32:43sortir leur arme pour défendre
00:32:45le citoyen lambda.
00:32:47Il n'y a pas une question d'Alpi
00:32:49où c'est calme, où c'est pas calme.
00:32:51Venez chez moi, je vais vous montrer où est-ce qu'il y a du trafic de drogue.
00:32:53Il y a 4 500 habitants.
00:32:55Voilà. Et j'ai mon meilleur pote
00:32:57qui est pas tout de suite. Il me raconte des trucs de dingue.
00:32:59Et un jour, il m'appelle, il me disait
00:33:01« Mangez, toi. » Je lui dis « Mais tu bosses pas ? »
00:33:03Il me dit « Si, si, si. On a une petite intervention. »
00:33:05Je vous assure, c'est partout, maintenant.
00:33:07C'est partout. Avant, on avait la Bretagne
00:33:09qui était peut-être un peu...
00:33:11Regardez ce qui s'est passé à Rennes et à Nantes.
00:33:13Voilà. Donc on peut
00:33:15débattre, si vous voulez, encore pendant des heures
00:33:17de tout ça. On a des abrutis
00:33:19qui
00:33:21militent pour
00:33:23éradiquer la police de France.
00:33:25Olivier, vous avez raison.
00:33:27Vous avez tout à fait raison.
00:33:29Mais je crois que
00:33:31plus que
00:33:33certains hommes politiques, pas tous,
00:33:35parce que je suis complètement d'accord
00:33:37avec
00:33:39ce qui a été dit
00:33:41contre l'extrême-gauche en particulier,
00:33:43la police tue, etc. C'est scandaleux.
00:33:45Mais plus que ça, je pense
00:33:47que ce que craignent
00:33:49les policiers, tout simplement, c'est que quand ils sont
00:33:51en intervention et quand ils doivent
00:33:53rétablir l'ordre, ils risquent plus
00:33:55pénalement que ceux qui sont en face d'eux.
00:33:57Et ça, ça s'est vu et ça s'est démontré.
00:33:59En particulier lors des émeutes.
00:34:01Quand on a eu des gens du
00:34:03RAID et d'autres équipes qui ont
00:34:05été mis en garde à vue,
00:34:07au lieu de mettre en garde à vue ceux qui sont en face.
00:34:09Là, on a un vrai gros problème. C'est ça
00:34:11ce problème que j'ai généré.
00:34:13Oui, je voudrais rendre hommage quand même à ce que
00:34:15Bruno Retailleau est en train d'essayer de faire.
00:34:17J'ai déjà considéré
00:34:19que le tandem avec Migaud
00:34:21était quand même un peu baroque et c'est dommage
00:34:23parce qu'on parle beaucoup, justement,
00:34:25des peines et de toute
00:34:27la chaîne pénale. Néanmoins,
00:34:29je ne sais pas si vous avez écouté
00:34:31ces propositions,
00:34:33je crois que c'était hier. En tout cas,
00:34:35il y a plus de 110 000 individus
00:34:37qui sont recherchés parce qu'ils n'ont jamais
00:34:39exécuté leur peine.
00:34:41Et donc là, il y a une volonté,
00:34:43et le ministre de l'Intérieur
00:34:45s'en est saisi, vraiment,
00:34:47de cesser cette impunité
00:34:49et de mettre les moyens
00:34:51pour aller les chercher.
00:34:53De la même façon, sur un certain nombre
00:34:55de les sujets,
00:34:57notamment la récidive sur
00:34:59des mineurs, de supprimer
00:35:01ce qui était en fait l'excuse
00:35:03de minorité pour les plus de 16 ans.
00:35:05Voilà, on sent quand même
00:35:07chez Bruno Retailleau cette volonté.
00:35:09Et quand Jean-Michel Faugueverg
00:35:11avec beaucoup de lucidité
00:35:13dit que sur le régalien, on n'a pas
00:35:15été bon, le gouvernement Macron,
00:35:17on sent là quand même, et je pense
00:35:19que Bruno Retailleau joue un rôle clé
00:35:21dans ce nouveau gouvernement.
00:35:23On sent un dur... Oui, Gérald Darmanin
00:35:25avait aussi, c'est vrai, Gérald Darmanin
00:35:27s'était saisi
00:35:29des problèmes, et Gérald Darmanin
00:35:31était seul, et aujourd'hui Bruno Retailleau
00:35:33est quand même assez seul aussi,
00:35:35mais il a le courage
00:35:37de déployer, en plus de mon point
00:35:39de vue, des choses qui semblent,
00:35:41et je parle sous le contrôle de Jean-Michel,
00:35:43c'est facile à mettre en avant.
00:35:45Le petit mot de la fin, on a 28 secondes
00:35:47pour notre invité, quand même,
00:35:49le petit mot de la fin d'allégorie.
00:35:51Oui, j'entends
00:35:53tout ce qui est dit là, mais Bruno Retailleau
00:35:55voudrait que les 110 000 personnes
00:35:57recherchées soient interpellées.
00:35:59Mais comment on fait ?
00:36:01Avec quel effectif ? Parce que je rappelle
00:36:03que nous sommes 120 000
00:36:05policiers, tout grade confondu,
00:36:07corps de conception, commissaires,
00:36:09officiers, gardiens, comment on fait
00:36:11pour pouvoir gérer ces 110 000 ?
00:36:13Sachant que nous nous sommes sursollicités
00:36:15en permanence, rien ne peut se faire
00:36:17en France sans la police.
00:36:19Je dis bien sans la police, n'importe quelle manifestation.
00:36:21Sans les policiers,
00:36:23c'est la chianlie, excusez-moi, je ne veux pas
00:36:25paraphraser, pardon, De Gaulle,
00:36:27mais c'est la chianlie. Rien ne se fait
00:36:29sans nous, encore hier.
00:36:314 000 forces de l'ordre.
00:36:35Et puis surtout, une fois
00:36:37qu'on les a arrêtées, qu'est-ce qu'on en fait ?
00:36:39C'est la justice, on les remet à la justice,
00:36:41qui va les remettre de l'autre côté ?
00:36:43On est sur tous les fronts,
00:36:45on fait ce qu'on peut, on est en première ligne,
00:36:47mais on a l'impression souvent
00:36:49d'écoper
00:36:51l'eau de la mer avec une cuillère.
00:36:53Et il faut qu'absolument
00:36:55ce soit une volonté nationale, une priorité,
00:36:57cette lutte contre la délinquance
00:36:59et la criminalité,
00:37:01parce que c'est notre état de droit qui est en danger.
00:37:03Merci beaucoup pour cette parole.
00:37:05Merci beaucoup Eric Henry
00:37:07d'avoir été avec nous, délégué national
00:37:09du syndicat Alliance Police Nationale.
00:37:11Et dans un instant, je vais devoir, je pense,
00:37:13faire la police avec le qui sait qui qui l'a dit.
00:37:15Je vais mettre des contraventions.
00:37:17Olivier ?
00:37:19On est au taquet pour le qui sait qui qui l'a dit.
00:37:21On sent qu'il y a du lourd.
00:37:23Moi je suis pour Olivier.
00:37:25Moi aussi.
00:37:27Allez, on fait une pause, on revient dans un instant.
00:37:29Bougez pas Olivier, on arrive.
00:37:31Sud Radio, votre intention
00:37:33est notre plus belle récompense.
00:37:35Mes intentions sont toujours très riches quand je ne peux pas écouter le direct
00:37:37de ce podcast le soir.
00:37:39Sud Radio, parlons vrai.
00:37:41Les vraies voix Sud Radio,
00:37:4317h-19h, Philippe David,
00:37:45Cécile de Ménibus.
00:37:47Nous voilà chers amis,
00:37:49en ligne
00:37:51avec le qui sait qui qui l'a dit,
00:37:53en ligne de Myre, Philippe Bulger,
00:37:55et avec Jean-Michel Fauvergue.
00:37:57Récupérez vos gâteaux Philippe Bulger.
00:37:59Et Virginie Calmel.
00:38:01Je pense et je marche.
00:38:03C'est ça, vous pensez et vous marchez.
00:38:05On retire les bons becs.
00:38:07On peut pas faire deux choses à la fois.
00:38:09C'est un homme, c'est un homme.
00:38:11Séquentielle, séquentielle.
00:38:13Avec Olivier qui était avec nous. Olivier, tout va bien ?
00:38:15Oui, tout va bien.
00:38:17C'est à vous de lancer le jingle mon petit chat.
00:38:19On va faire le quiz sécurité.
00:38:21On voit Sud Radio,
00:38:23le quiz de l'actualité.
00:38:25Je les adore, je les aime d'amour.
00:38:27Allez, question qui sait qui qui l'a dit.
00:38:29Un point, écoutez bien Olivier.
00:38:31Aujourd'hui, mon mouvement politique
00:38:33a un genou à terre.
00:38:35Olivier, bonne réponse d'Olivier.
00:38:37Comment vous minimisez
00:38:39la victoire d'Olivier, c'est horrible.
00:38:41C'est la seule question à laquelle
00:38:43on a pu répondre aujourd'hui.
00:38:45Alors, qui sait qui qui l'a dit a trois points.
00:38:47Là, ça fait trois points plus.
00:38:49Qui sait qui qui l'a dit.
00:38:51Ce n'est pas parce qu'on est candidat à l'élection présidentielle
00:38:53que la loi ne doit pas s'appliquer
00:38:55de la même façon.
00:38:57Olivier, c'est un député.
00:38:59Ducomoretti.
00:39:01Non, il n'est pas député d'ailleurs.
00:39:03Ruffin.
00:39:05Il a fait un peu comme Ruffin.
00:39:07Corbière.
00:39:09Alexis Corbière, bonne réponse.
00:39:11Muy bien, muy bien.
00:39:13C'est la première fois qu'il est pour la justice,
00:39:15Corbière, quand même.
00:39:17Ce n'est pas le pire.
00:39:19Question qui sait qui qui l'a dit.
00:39:21Trois points sur l'inégibilité
00:39:23requise contre Marine Le Pen.
00:39:25Il y a deux poids, deux mesures.
00:39:27Olivier, c'est un maire de grande ville.
00:39:29Ménard.
00:39:31Bonne réponse d'Olivier.
00:39:33J'avais dit qu'il était bon.
00:39:35Non, il est normal, c'est tout.
00:39:37Il a eu du talent, c'est tout, pas terminé.
00:39:39Qui sait qui qui l'a dit à...
00:39:41Allez, je vais baisser le nombre de points quand même.
00:39:43À trois points.
00:39:45Qui sait qui qui l'a dit à trois points.
00:39:47Il a fait ce qu'il veut dire.
00:39:49Elias Imsalen est plus respectable que M. Retailleau
00:39:51vu ce que M. Retailleau sort aujourd'hui
00:39:53qui emprunte à l'extrême droite
00:39:55beaucoup de son vocabulaire raciste.
00:39:57Alors lui, je préfère perdre le point
00:39:59et pas dire son nom.
00:40:01Non, ce sera Mélenchon, non ?
00:40:03Belata, c'est Elfi ça ?
00:40:05Oui.
00:40:07Bonne réponse de Virgine Calmel.
00:40:09C'était pas loin.
00:40:11Cocrelle.
00:40:13Deux points pour le qui sait qui qui l'a dit.
00:40:15Je ne critique...
00:40:17Voilà, je refais.
00:40:19Je ne critique...
00:40:21C'est ce qu'on appelle un faux départ.
00:40:23Je ne critique...
00:40:25Bon, je vous le dirai demain, pas Gérald Darmanin.
00:40:27C'est quelqu'un qui a beaucoup combattu le Rassemblement National.
00:40:29Je crois qu'il y a
00:40:31de leçons à recevoir en la manière.
00:40:33J'ai rien compris.
00:40:35Moi non plus, j'arrive pas.
00:40:37Vous donnez trois points.
00:40:39C'est Olivier.
00:40:41Non, mais en fait, je suis mort de rire.
00:40:43Je ne critique pas Gérald Darmanin.
00:40:45C'est quelqu'un qui a beaucoup combattu le Rassemblement National.
00:40:47Je crois qu'il n'a pas de leçons
00:40:49à recevoir en la matière.
00:40:51C'est une ministre, Olivier.
00:40:53Même là, je ne comprends pas. Non, je plaisante.
00:40:55C'est le ministre ?
00:40:57Ça pourrait être...
00:40:59Non, elle est porte-parole.
00:41:05Maud Bréjon.
00:41:07Qui sait qui qui l'a dit,
00:41:09a trois points.
00:41:11Le match France-Israël était ennuyeux et tant mieux.
00:41:13Le sport a gagné contre l'intolérance.
00:41:15C'est bien.
00:41:17C'était sur Sud Radio ce matin.
00:41:19Qui ?
00:41:21Ah !
00:41:23Asselineau.
00:41:25C'était à midi qu'il y était.
00:41:27C'est une femme.
00:41:29C'est une femme qui a été ministre et qui est maintenant eurodéputée.
00:41:31Et elle s'est envolée.
00:41:33Oui, bonne réponse !
00:41:35Elle s'est envolée, l'oiseau.
00:41:37Et la dernière question.
00:41:39Qui sait qui qui l'a dit ?
00:41:41Trois points sur l'intervention de l'armée contre le narcotrafic.
00:41:43La mission de l'armée, c'est de protéger nos concitoyens.
00:41:45Ce n'est pas d'intervenir
00:41:47ou de mener des missions de sécurité et d'ordre public.
00:41:49Je ne sais pas.
00:41:51Je dirais Françoise de Gaulle.
00:41:53Non, c'est un ancien ministre
00:41:55qui maintenant a de hautes fonctions, de hauts fonctionnaires.
00:41:57Vébril ?
00:41:59Non.
00:42:01Un ancien secrétaire d'État.
00:42:03Qui est l'autre ?
00:42:05Il est très puissant.
00:42:07Il est à l'Europe.
00:42:09Non, il est plus petit.
00:42:11Il est à Paris.
00:42:13Laurent Nunez, préfet de police de Paris.
00:42:15C'est pas un ancien ministre.
00:42:17C'est un ancien secrétaire d'État.
00:42:19Je ne peux pas répondre.
00:42:21Je suis désolé.
00:42:23Elle a dit secrétaire d'État.
00:42:25Les points, vite.
00:42:27Virginie Calmel, 6 points.
00:42:29Olivier, 4 points.
00:42:31Jean-Michel Foubert, 3 points.
00:42:33Philippe Billiger, 2 points.
00:42:35Olivier, 4 points.
00:42:37C'est sympa, on a mangé des bonbons.
00:42:39Est-ce que vous avez bien compris
00:42:41la question de Cécile ?
00:42:43Je n'ai rien compris.
00:42:45On est d'accord.
00:42:47Olivier, je vous défends.
00:42:49David Tallinn, vous m'attaquez.
00:42:51C'est pas grave.
00:42:53On annule.
00:42:55Merci, Olivier.
00:42:57On vous embrasse très fort.
00:42:59A vous aussi.
00:43:01Salut, bisous.
00:43:03Vous restez avec nous dans un instant.
00:43:05Le journal de 18h, par exemple.
00:43:07La météo et le coup de gueule de Philippe David.
00:43:09Je pense qu'il y a certains magistrats
00:43:11en Bretagne qui tirent un peu trop
00:43:13sur le chouchen avant de prendre des décisions.
00:43:15Mais ça n'engage que moi.
00:43:17Allez, à tout de suite.
00:43:29Avec Philippe David, bien entendu.
00:43:31Si je mets mon micro, ça ira beaucoup mieux.
00:43:33Ce sera beaucoup plus simple.
00:43:35Autant d'années de radio pour ne pas savoir
00:43:37se servir d'un micro, c'est quand même dommage.
00:43:39C'est un micro bilgérisé.
00:43:41C'est ça.
00:43:43Merci de tant de bonnes bienveillances.
00:43:45Jean-Michel Fauvergue,
00:43:47David Nouveau, Virginie Kallmels.
00:43:49Comment ça va, cette école Futurae ?
00:43:51Ça va très bien.
00:43:53Ils sont bons, ces petits élèves ?
00:43:55Ils sont bons et ils regardent l'avenir avec confiance.
00:43:57Parce qu'on les forme bien.
00:43:59Vous avez l'air étonné,
00:44:01Jean-Michel Fauvergue.
00:44:03Non, pas du tout.
00:44:05C'est très bien.
00:44:07J'ai toujours droit à une question sur Futurae.
00:44:09Et nous, on ne nous demande rien.
00:44:11Parce que ça ne m'intéresse pas.
00:44:15Vous ne m'avez jamais demandé ce que je pensais.
00:44:19Philippe, ça ne vous intéresse pas.
00:44:21Moi, non plus.
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00:48:42au milieu du village, un grand village aujourd'hui puisqu'il s'agit de Nantes.
00:48:45Pourquoi Nantes ? Parce que la représentante à l'université de Nantes
00:48:49du syndicat d'étudiants de droite unie, Alix Gandon,
00:48:52a, vous venez de l'entendre, été exclue pour neuf mois
00:48:55parce que son syndicat, et pas elle, avait posté la vidéo d'un étudiant d'extrême-gauche,
00:48:59j'ai vu la vidéo, déclarant qu'il emmerde la race blanche.
00:49:03Une exclusion confirmée par le tribunal administratif de Rennes
00:49:06car elle ne s'est pas désolidarisée de la diffusion de cette vidéo.
00:49:09Venant de l'université de Nantes, dont on connaît la neutralité politique,
00:49:13depuis qu'elle a appelé à faire barrage au Rassemblement national
00:49:16entre les deux tours des législatives, après que sa présidente ait envoyé un mail à ses étudiants
00:49:21les appelant à voter contre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle,
00:49:25il n'y a aucun effet de surprise.
00:49:27En revanche, une telle décision du tribunal administratif
00:49:30nous oblige à nous poser la question si certains de leurs magistrats
00:49:33n'auraient pas un peu trop forcé sur le chouchen pendant la délibération.
00:49:37D'ailleurs, comment expliquer que les propos intrinsèquement racistes
00:49:41n'aient pas subi la moindre sanction de la part de l'université ?
00:49:44D'inutile de dire que si vous remplaciez race blanche par une toute autre race ou communauté,
00:49:48il y aurait eu des sanctions au sein de l'université et des dépôts de plainte
00:49:52par toutes les associations pseudo-antiracistes
00:49:55qui ont une fois de plus brillé par leur absence de réaction dans cette histoire.
00:49:58Pour la décision du tribunal administratif, imaginez qu'un cheminot CGT ou Sud Rail
00:50:03filme un acte répréhensible mais qui ne plaise pas à la direction
00:50:07après qu'un membre du syndicat l'ait posté sur un réseau social
00:50:10et que la direction décide de mettre à pied le président du syndicat.
00:50:13Je vous laisse imaginer le tollé et la grève générale qui s'en suivraient à la SNCF.
00:50:18Et imaginez que le tribunal administratif dise que la mise à pied est normale
00:50:22puisque le patron du syndicat ne s'est pas désolidarisé.
00:50:25Et il ne vous reste plus qu'à espérer de ne pas avoir à prendre le train pendant un certain temps
00:50:29vu le mouvement social qu'une décision aussi innie créerait.
00:50:32Alors soutien à cette étudiante qui doit pouvoir continuer son cursus scolaire
00:50:36et pour conclure un an de com' arène, l'université et la justice sont.
00:50:40Mais ceci ne doit pas s'expliquer que par la position géographique des deux villes, totalement à l'ouest.
00:50:49En fait, ce que vous dénoncez, Philippe, existe dans beaucoup d'institutions et pour beaucoup d'instances.
00:50:56Je l'ai vu dans le judiciaire, j'en ai pâti.
00:50:59Celui qui a créé le scandale est généralement laissé tranquille.
00:51:05C'est celui qu'il dénonce qui est sanctionné parce qu'il perturbe la hiérarchie.
00:51:11Et donc là, il est scandaleux d'agiter la hiérarchie qui préfère rester dans une immobilité totale.
00:51:19Et donc, ceux qui dénoncent le scandale, en effet, sont toujours les sanctionnés.
00:51:24– Virginie Kelmels.
00:51:25– Je rejoins ce que vient de dire Philippe Bilger et surtout quand on est de droite.
00:51:29C'est ce qu'il faut rajouter.
00:51:30Parce que ceux qui dénoncent le scandale quand ils sont de gauche, ça passe.
00:51:35Donc là, effectivement, soutien total à cette étudiante.
00:51:38Je suis assez outré quand même parce qu'objectivement,
00:51:41la liberté d'expression pour laquelle on se bat, une fois encore, elle est à géométrie variable.
00:51:47– Jean-Michel Fauvergue.
00:51:48– Pourquoi s'étonne-t-on ?
00:51:50On est dans un pays où on punit plus facilement les victimes que les agresseurs.
00:51:55– Ça c'est vrai.
00:51:55– Et dans tous les sens.
00:51:56On est un peu dans une inversion des normes totale, on est en marche sur la tête.
00:52:01Pas que chez nous, le wokisme n'a pas lieu que chez nous.
00:52:04Vous avez vu la manière dont elle a été dégagée aux États-Unis.
00:52:07Donc à un certain moment, il va falloir peut-être penser à la dégager aussi.
00:52:10– Mais moi, je rebondis sur le fait que la présidente de l'université de Nantes
00:52:14ait envoyé un mail pour faire barrage à un parti politique.
00:52:17– Ça c'est incroyable.
00:52:18– Mais c'est fait entre les deux.
00:52:19– Et elle est toujours présidente de l'université de Nantes.
00:52:21– Mais c'est scandaleux quand même.
00:52:23– Mais quel que soit le candidat, elle aurait appelé à voter contre Macron,
00:52:25contre les gens qui voulaient, c'est très honteux.
00:52:28– Quel rapport avec l'université ?
00:52:30– Le devoir de neutralité d'un haut fonctionnaire, ça existe ou pas ?
00:52:33– Et elle est toujours là, cette dame ?
00:52:34– Ah bah oui, elle est toujours là.
00:52:36– C'est un des sujets, il n'y a pas de sanctions et de responsabilités
00:52:39dans la fonction publique.
00:52:40– C'est peut-être parce qu'elle est toujours là qu'elle se permet ça aujourd'hui,
00:52:42aussi avec l'Uni.
00:52:44– Mais cette fille, elle n'a même pas posté le truc.
00:52:46C'est son syndicat, on l'exclut neuf mois, donc elle rate une année scolaire.
00:52:49– Mais c'est honteux.
00:52:51– C'est assez scandaleux.
00:52:53Tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:52:56– Bonsoir madame, bonsoir mademoiselle, bonsoir monsieur.
00:52:59– Dans quelques instants, vous pourrez admirer nos plus belles créatures.
00:53:04– Mais vous fumez monsieur ?
00:53:05– C'est aussi peu plausible que lorsque vous me comparez à Rocco Siffredi.
00:53:09– Le tour de table de l'actualité.
00:53:12– En tout cas, Philippe Bilger ne sera pas comparé à qui que ce soit,
00:53:17mais Didier Deschamps a fait son temps selon vous.
00:53:20Quelle piètre équipe de France.
00:53:22– Hier soir, il y avait France-Israël qui s'est un peu correctement déroulé,
00:53:27malgré quelques petites bagarres.
00:53:29Mais il est clair que Didier Deschamps et l'équipe de France sont très mauvais.
00:53:36Et je pense que Didier Deschamps, maintenant, devrait en effet partir.
00:53:42Et je suis persuadé que, comme toujours en France,
00:53:46après le match indigent d'hier, il va être conforté dans son poste,
00:53:50c'est une évidence.
00:53:52Et l'équipe de France, mon Dieu, c'était navrant.
00:53:56– 22 tirs, 0 but, en dit long, sur l'efficacité.
00:54:00– Je sais que mon sujet a passionné tout le monde, Virginie, mais...
00:54:05– Ça me plonge dans un océan de perplexité, mon cher Philippe Bilger.
00:54:09Alors, je ne m'y connais pas assez en foot pour rebondir,
00:54:12en revanche, j'aime bien rendre hommage quand même à ceux qui ont eu des performances.
00:54:16Donc là où vous êtes dure, mon cher Philippe, c'est que quand même,
00:54:19Didier Deschamps a été un bon sélectionneur à certains moments.
00:54:23– Il y a le champion du monde, Didier Deschamps, donc bravo Virginie.
00:54:27C'est une réflexion très pertinente.
00:54:29– Mais ce que je veux dire, c'est que c'est difficile d'enterrer...
00:54:32– Il a dit à fait son temps.
00:54:33– Oui, mais c'est difficile de rester au sommet.
00:54:36– Ma chère Virginie, tout le monde le dit,
00:54:38mais il y a un moment, tout de même, où on attendrait les résultats d'avant.
00:54:42– Oui, mais est-ce qu'il ne lui manque pas des joueurs aussi...
00:54:44– Ah ben ça c'est une vraie question, on n'a pas de meneur de jeu.
00:54:46– On a quand même l'impression qu'on se remet difficilement de la perte de certains joueurs.
00:54:51– Oui, mais il en nomme de mauvais.
00:54:53– Allez, Jean-Michel Fauvergue.
00:54:55– Moi, je ne peux pas me prononcer, je ne sais pas trop, je ne connais pas le foot.
00:54:59Non, d'une manière générale, non.
00:55:01Mais ce qui me sidère, c'est la manière dont on est à un certain moment haut placé
00:55:07et qu'on dégringole aussi vite.
00:55:08Cette équipe de France, elle a dégringolé assez rapidement.
00:55:10Qu'est-ce qu'il s'est passé, qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'il y a effectivement ?
00:55:13Ils jouent à neuf, ils jouent, je ne sais pas, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:55:16– Il n'y a pas de collectif, déjà.
00:55:18– Jean-Michel Fauvergue, puisque vous avez la main,
00:55:19j'ai envie de vous dire, face aux exactions en Europe,
00:55:22donc en France et aux Pays-Bas,
00:55:24il est temps pour vous de réarmer nos vieilles démocraties.
00:55:27– Oui, on a eu des émeutes en France, vous le savez, les Gilets jaunes.
00:55:31Et puis en juin 2023, surtout, des émeutes qui nous ont coûté très très cher.
00:55:36– On va les payer pendant longtemps.
00:55:39– On va les payer pendant longtemps.
00:55:41Il semblerait que la chasse aux Juifs soit ouverte à Amsterdam,
00:55:44ça a été terrible, terrible.
00:55:47Et tout ça touche aux valeurs sacrées de nos démocraties,
00:55:50l'universalisme et surtout la protection des minorités,
00:55:53quelles qu'elles soient.
00:55:56La démocratie, aujourd'hui, a été désarmée.
00:56:01Elle a été désarmée parce qu'on a des démocraties
00:56:04qui sont de plus en plus policées et donc qui ont des protections accrues
00:56:07sur les libertés individuelles, au détriment de la liberté collective.
00:56:11Et les libertés individuelles, à l'intérieur, ça profite en général aux voyous.
00:56:16Et il y a la réhabilitation et la rédemption qui a été choisie
00:56:20plutôt que la punition et la sanction,
00:56:22ce qui fait que notre justice est dans une inaction totale
00:56:26avec ce principe-là et a désarmé l'État et l'État démocratique
00:56:30et puis nos services répressifs.
00:56:31– Ça veut dire que quoi ? Qu'on pardonne trop, c'est ça ?
00:56:34– Ça veut dire que tout ça se traduit sur le terrain par une incapacité,
00:56:37dans ces cas-là, en cas d'émeute et autres,
00:56:40dans les services de sécurité, à rétablir l'ordre rapidement.
00:56:42On l'a vu, une incapacité.
00:56:43Et qu'opérationnellement, il manque un instrument d'efficacité.
00:56:46Et cet instrument d'efficacité...
00:56:48Alors, dans la Constitution, on a l'article 16,
00:56:50on a l'état de siège, on a l'état d'urgence,
00:56:54mais ça ne correspond pas.
00:56:55Cet instrument d'efficacité, que j'appelle de mes voeux,
00:56:59c'est un espace juridique limité dans l'espace et dans le temps.
00:57:03Comme on disait à Star Trek, avant, un continuum espace-temps.
00:57:07Un espèce d'état d'exception dans lequel il y aurait
00:57:10deux choses importantes, à minima, à mettre.
00:57:11– Philippe David et moi.
00:57:12– Si vous voulez, mais surtout la responsabilité collective des voyous,
00:57:19des pilleurs, des lyncheurs, des massacreurs.
00:57:22La responsabilité, parce que ça n'existe pas aujourd'hui, ou très peu.
00:57:25Et ensuite, l'exemption de responsabilité des forces de l'ordre
00:57:29qui agissent dans ce cadre-là, bien limité dans l'espace et dans le temps.
00:57:32Leur exemption de responsabilité dès lors qu'elles agissent
00:57:35dans le cadre d'un mission et sous l'autorité de leur chef.
00:57:37– Philippe Béchat.
00:57:38– La loi anti-casseurs était une excellente loi,
00:57:41mais deux observations...
00:57:43– C'est abolie en 81 de mémoire.
00:57:44– Deux observations.
00:57:46D'abord, vous posez une problématique qui mériterait de longs débats.
00:57:51Est-ce que la démocratie, même dans sa version extrême,
00:57:55est faite pour les temps troublés que nous vivons ?
00:57:57Et seconde observation, est-ce qu'en réalité, lorsqu'elle devient efficace,
00:58:05elle a immédiatement beaucoup d'ennemis,
00:58:08comme si une démocratie très vigoureuse se reniait en devenant très forte ?
00:58:14Et ça, c'est absurde.
00:58:15– Mais je pense que c'est inévitable maintenant
00:58:17qu'elle se renforce et qu'elle se muscle, si on veut garder la démocratie.
00:58:21– Virginie ?
00:58:22– Non, je suis complètement d'accord avec Jean-Michel Fauvel.
00:58:24Il y a un moment donné, il faut qu'on sorte de notre approche bisounours,
00:58:28il faut qu'on se dote vraiment des arsenales juridiques qui sont nécessaires,
00:58:33et surtout, la perche doit changer de camp.
00:58:37On ne cesse de dire qu'aujourd'hui, les forces de l'ordre sont beaucoup plus punies
00:58:43que ceux qui commettent des exactions dans notre pays.
00:58:46Donc, je souscris totalement ses propositions.
00:58:48– En tout cas, je laisse mon brouillon à disposition de Retailleux
00:58:50s'il veut reprendre le projet, et j'aimerais bien.
00:58:53– Mon brouillon !
00:58:54Mais n'est-ce qu'il est un boulard, ma chérie de salade !
00:58:58Dans un instant, Virginie Calmel, ça reviendra sur quoi ?
00:59:01– Sur Ravier Millei, en Argentine.
00:59:04– Afuera !
00:59:05– Afuera !
00:59:05– Afuera !
00:59:06– Ma passion, Afuera !
00:59:07– Afuera !
00:59:08– Allez, Philippe David, Afuera !
00:59:09– Afuera !
00:59:10– Sud Radio.
00:59:11– Sud Radio.
00:59:12– Parlons vrai.
00:59:12– Parlons vrai.
00:59:13– Sud Radio.
00:59:14– Parlons vrai.
00:59:15– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:59:21– Retour des Vraies Voix avec Philippe Billiger.
00:59:24– Madame de Ménibus.
00:59:25– Afuera !
00:59:26– Afuera !
00:59:28– Avec Jean-Michel Faubert.
00:59:29– Afuera !
00:59:30– Avec Virginie Calmel.
00:59:31– Non, pas Afuera, parce qu'elle va nous faire son tour de l'actualité sur Ravier Millei,
00:59:34et il va nous parler dans quelques instants, dans l'info en plus, Félix Mathieu.
00:59:39Afuera !
00:59:40– Oui, je vais vous parler de cette décision de Sciences Po Strasbourg,
00:59:44qui finalement va terminer sur un partenariat avec une université israélienne.
00:59:48– Oui, d'accord, allez, tout de suite.
00:59:52Le tour de table de l'actu des Vraies Voix avec Virginie Calmel sur Ravier Millei.
00:59:56– Oui, alors j'avais envie de vous parler de cet homme qui est président depuis quasiment un an,
01:00:01jour pour jour, et on sait qu'Emmanuel Macron va aller faire une petite virée en Amérique du Sud,
01:00:06parce que, comme souvent, on l'a vu dans la campagne Trump,
01:00:10on a une tendance en France à ridiculiser, caricaturer des personnages
01:00:16qui se présentent aux plus hautes fonctions de l'État,
01:00:20dans des pays qui sont un peu éloignés de nous.
01:00:24– Il était quand même un petit peu farfelu au début.
01:00:26– Oui, c'est vrai, mais comme toujours,
01:00:28on a insisté médiatiquement sur son côté un peu farfelu,
01:00:32il avait expliqué qu'il allait s'attaquer à la tronçonneuse aux dépenses publiques.
01:00:38D'ailleurs, on est un peu dans la mouvance de ce qu'on se dit ou de ce qu'on lit sur Elon Musk.
01:00:44On était un peu dans ce côté, oui, bon, tout ça est grotesque.
01:00:49Et je trouve qu'un an après, c'est très intéressant de regarder son bilan,
01:00:52parce qu'il a déjà un bilan, cet homme, assez incroyable.
01:00:55Je vous rappelle qu'il a pris le pays en faillite, en ruine,
01:00:59à cause d'une politique d'extrême-gauche totalement coûteuse et désastreuse,
01:01:03et une inflation… – Tu n'as pas d'aujourd'hui, ça a commencé sous Perron.
01:01:06– Non, Perron, Eva Perron, on se rappelle, mais une inflation à plus de 200%.
01:01:11Il avait donc, et puis on avait surtout une population qui a quasiment plus de la moitié
01:01:16vivait en dessous du seuil de pauvreté.
01:01:18Donc, il prend le pays au plus bas, je dirais, alors très bien.
01:01:23Simplement, là, il mène une politique plutôt résolument libérale
01:01:26en s'attaquant, mais très fortement, à la dépense publique.
01:01:29Il s'attaque aux économies.
01:01:31Dieu sait qu'on en parle aujourd'hui avec le projet de Musk,
01:01:34mais aussi ce qu'on attendrait en France.
01:01:36C'est-à-dire, il s'attaque, par exemple, aux agences d'État.
01:01:39Il en a supprimé 60.
01:01:42Il s'est attaqué aux fonctionnaires, avec un projet où il y a déjà 50 000 postes
01:01:47de fonctionnaires qui ont été éradiqués, et d'ici à la fin de l'année,
01:01:51il atteindra 75 000 postes.
01:01:53Il s'est attaqué aussi, alors c'est peut-être plus symbolique,
01:01:56mais c'est intéressant, à la réduction des ministères.
01:01:59Il les a divisés par deux, passant de 18 à 9, et à la réduction aussi
01:02:03des secrétariats d'État qui sont passés d'une centaine à une cinquantaine.
01:02:07Donc, on voit qu'il a eu des mesures très concrètes, très pragmatiques,
01:02:11très libérales, dirons-t-on, dans ce pays qui déteste l'emploi de ce mot.
01:02:16Mais, 6% de déficit annuel avant sa prise de position,
01:02:23aujourd'hui, excédent brut.
01:02:25Donc, il est en excédent sur le budget primaire.
01:02:30C'est assez remarquable, quand même, et j'avais envie de le souligner.
01:02:34Alors, évidemment, il y a quand même une inflation,
01:02:37mais qui a été divisée par 10, donc c'est pas rien, là aussi.
01:02:42On a vu également une augmentation de la croissance,
01:02:47puisqu'elle est attendue à plus de 5% l'année prochaine.
01:02:50Donc, c'est quand même intéressant, et il a toujours quand même
01:02:52le soutien de la population, en tout cas majoritairement.
01:02:55Donc, c'est intéressant de voir qu'au lieu d'être dans l'arrogance française,
01:03:00on fait toujours tout mieux que tout le monde,
01:03:02on a peut-être des leçons à tirer de ces différents pays,
01:03:07de ces différentes politiques, et qu'il y a peut-être des cours d'économie
01:03:10pour certains de nos hommes et femmes politiques,
01:03:12à prendre du côté argentin, et notamment sur le logement aussi.
01:03:17Il a fait un truc formidable, qui est évidemment à l'encontre
01:03:19de la gauche française, qui, comme vous le savez,
01:03:22a voulu réglementer, a voulu encadrer les loyers.
01:03:25Il a fait le contraire, et automatiquement,
01:03:28le nombre d'appartements qui étaient ouverts à la location s'est envolé,
01:03:35et surtout, les prix également ont été baissés d'environ 30%,
01:03:40ce qui est remarquable.
01:03:42– Vous avez raison Virginie, à l'époque, il avait eu un profil plutôt farfelu,
01:03:49on disait qu'il est cinglé, pardon, pour la grossièreté,
01:03:53mais j'avais déjà été intéressé par sa volonté, moi,
01:03:57de réduire les ministères, on s'en était manqué,
01:04:00mais pourtant, j'ai pensé à certains ministères
01:04:03qui, en France, pourraient évidemment disparaître.
01:04:05– Allez, vite, vite, vite.
01:04:07– Don't cry for me Argentina, the truth is, I let it rain.
01:04:14– Oh, ça y est, il va pleuvoir ce week-end.
01:04:16– Ils sont chiants, ce soir.
01:04:17– En tout cas, c'est intéressant à observer.
01:04:19– Merci beaucoup Virginie Calmel,
01:04:21tout de suite, l'info en plus de Félix Mathieu.
01:04:23– Les vraies voix sud-radio.
01:04:25– Et la direction de Sciences Po Strasbourg va imposer un nouveau vote
01:04:27pour revenir sur le boycott d'une université israélienne.
01:04:30– Le syndicat Solidarité Tudion était parvenu fin juin
01:04:33à faire voter cette motion au conseil d'administration,
01:04:35motion contre le partenariat avec l'université Reichman
01:04:39dans la banlieue de Tel Aviv, une délibération rendue publique
01:04:41il y a deux semaines seulement,
01:04:42ça avait été aussitôt décrié au plus haut sommet de l'État.
01:04:45La décision du conseil d'administration de Sciences Po Strasbourg
01:04:48contre l'avis de sa direction est affligeante,
01:04:51avait tweeté le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barraud,
01:04:54partageant même l'extrait de son intervention à ce sujet
01:04:56chez nos confrères de BFM.
01:04:58– C'est une décision qui est affligeante et qui me désole profondément.
01:05:02L'université c'est le lieu du débat, de la tolérance, de l'ouverture sur l'autre,
01:05:05c'est le temple de l'esprit critique.
01:05:08Je suis moi-même universitaire et je tiens fondamentalement
01:05:11à ce que ces principes puissent être respectés.
01:05:13Je rappelle d'ailleurs que ce n'est pas cette université
01:05:17qui aujourd'hui bombarde au Liban ou à Gaza.
01:05:20Et que c'est d'ailleurs dans les universités israéliennes
01:05:23que l'on trouve les plus fervents partisans de la paix et de la solution à deux États.
01:05:27– Alors ça c'était il y a deux semaines donc,
01:05:28et aujourd'hui le Parisien, aujourd'hui en France,
01:05:31nous apprend que le directeur de Sciences Po Strasbourg
01:05:34va réclamer un nouveau vote du conseil d'administration,
01:05:37vote pour réaffirmer l'attachement de l'établissement
01:05:40à ce partenariat avec l'université israélienne.
01:05:42Il avait d'ailleurs déjà dénoncé dans rue 89 Strasbourg
01:05:46un coup médiatique sans effet réel.
01:05:48Les opposants à ce partenariat mettaient en avant eux
01:05:51ce qu'ils appelaient les positions bellicistes de cette université.
01:05:54Ils s'appuyaient sur des vidéos dans lesquelles on voyait
01:05:57des étudiants témoigner de leur engagement dans l'armée israélienne
01:06:00et dans la guerre contre le Hamas.
01:06:02– Merci beaucoup Félix, Mathieu,
01:06:04parce que malheureusement on n'a pas le temps de commenter,
01:06:07on est un petit peu en retard.
01:06:08Je sais que vous aviez très envie Félix Bilger.
01:06:10– Mais c'est bien de la part, bravo Félix.
01:06:14Il y a des gens qui ont un peu de pardon, j'allais dire.
01:06:17– Allez-y finissez, un peu de…
01:06:19– En espagnol.
01:06:20– Coronas, coronas.
01:06:23– Et dans un instant donc, 83% des maires jugent leur mandat
01:06:26usant pour la santé, impression, responsabilité, agression.
01:06:29Être maire est-il devenu une mission impossible ?
01:06:32– Alors parlons vrai, en demande-t-on trop aux maires ?
01:06:34Comprenez-vous les démissions en série et les crises de vocation ?
01:06:37Et à cette question, les maires vont-ils devenir
01:06:39une espèce en voie de disparition ?
01:06:40Vous dites que c'est à 73%.
01:06:42– Max Braille sera avec nous, maire de La Tour dans l'Aude.
01:06:45On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:06:48– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
01:06:52– C'est un grand plaisir que maintenant qu'on a le Sud Radio sur Lyon
01:06:55et la famille grandit, c'est une super nouvelle.
01:06:58– Sud Radio, parlons vrai.
01:07:00Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:07:06– Les vraies voix c'est comme… c'est comme quoi ?
01:07:10– Elle s'en souvient plus.
01:07:11– Elle s'en souvient plus.
01:07:12– Je suis totalement d'accord avec vous.
01:07:14– C'est comme quoi ?
01:07:15– C'est comme le beau vin, c'est comme un bon camembert coulant que vous mettez dans votre pâtisserie.
01:07:21– Comme le vendredi soir.
01:07:22– Le vendredi soir c'est souvent très réussi.
01:07:25– C'est vrai, c'est vrai.
01:07:27Mais c'est tout.
01:07:29C'est comme quoi, Virginie Calmels ?
01:07:31– Je ne sais pas, les vraies voix c'est…
01:07:33– C'est comme toi.
01:07:35– C'est comme toi.
01:07:37– C'était bien la rime.
01:07:39– C'était bien la rime.
01:07:41– Tout de suite le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:44Les vraies voix Sud Radio.
01:07:46Le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:48– La grogne des maires de France.
01:07:50– Il a supprimé aux maires la taxe d'habitation.
01:07:52Ce qui est idiot, parce qu'en réalité en faisant ça,
01:07:54on enlève ce qui permet aux maires de gérer leur commune.
01:07:58– Oui, quand la France va mal, quand la France se déchire,
01:08:00les maires sont là pour réparer à proximité.
01:08:02– C'est devenu très compliqué pour les maires.
01:08:04– Il n'a pas tant de pouvoir que ça.
01:08:06– Contre la suppression de la taxe d'habitation,
01:08:08la baisse régulière des dotations de l'État,
01:08:10le coût délirant l'hiver dernier, on s'en souvient,
01:08:12et bien beaucoup de communes aujourd'hui se retrouvent sur le flanc.
01:08:16– Et donc 83% des maires de France trouvent leur mandat usant pour la santé.
01:08:20C'est ce que révèle cette étude du centre de sociologie
01:08:23des organisations révélées par le Parisien aujourd'hui en France.
01:08:26Plus d'un maire sur deux assure être atteint de troubles du sommeil
01:08:29selon cette vaste enquête soutenue par l'association des maires de France.
01:08:32– Alors parlons bref, faut-il améliorer les rémunérations des maires
01:08:35pour créer des vocations ?
01:08:37Et sinon quels autres moyens voyez-vous pour créer des vocations
01:08:40et éviter l'hémorragie des démissions ?
01:08:42Et à cette question, les maires vont-ils devenir une espèce en voie de disparition ?
01:08:45Vous dites oui à 73%.
01:08:47Vous voulez réagir ? Tiens, vous avez été maire et vous avez jeté l'éponge.
01:08:50Appelez-nous au 0 826 300 300.
01:08:53– Notre invité Max Braille est avec nous, maire de Lastour dans le Lot.
01:08:57Bonsoir, merci d'être avec nous monsieur le maire Philippe Bilger.
01:09:01– Alors c'est clair, je regrette d'abord que les maires abandonnent…
01:09:07– C'est une blague pour lui, allez-y.
01:09:10– C'est clair, elle dit non, c'est Max.
01:09:13– Bonsoir, bonsoir.
01:09:17– Mais plus sérieusement, et donc je regrette profondément que les maires,
01:09:24même si je comprends le découragement de beaucoup,
01:09:27quittent cette fonction qui est extraordinaire.
01:09:30C'est encore une fonction qui est très appréciée par les Français
01:09:35malgré la démobilisation politique de beaucoup lors des élections.
01:09:40Et au fond, je ne me leurre pas, les difficultés des maires ne vont pas disparaître
01:09:47comme par magie républicaine, même en ayant une attitude plus vigilante
01:09:52et plus répressive à l'égard de tout ce qui leur menace.
01:09:56La seule chose qui me conduit à atténuer leur malaise,
01:10:03c'est de leur dire au fond, vous êtes comme tous les métiers d'autorité,
01:10:09vous êtes atteints aujourd'hui par une sorte de dénonciation,
01:10:14une sorte de banalisation, et il faut tenir le coup parce que vous êtes fondamentaux.
01:10:19– Virginie Quelmes qui a été première adjointe d'une très grande ville, Bordeaux.
01:10:23– Oui, plusieurs remarques, la première, c'est que je tiens quand même à souligner
01:10:28que François Hollande a pris une décision extrêmement mauvaise
01:10:33en supprimant le cumul des mandats.
01:10:35C'est aussi quelque chose qui a conduit à cette désaffection pour le métier de maire
01:10:43parce que, rappelez-vous, nous avions des grands-mères
01:10:46qui cumulaient avec le poste de député.
01:10:50– Il y avait aussi des grands-pères.
01:10:52– Effectivement.
01:10:53– Ça n'est pas l'affaire.
01:10:55– Elle n'est pas très bonne, mais nous sommes vendredi soir,
01:10:57donc nous allons esquisser un sourire pour faire plaisir à Philippe.
01:11:00Non, mais globalement, ce non-cumul des mandats a contribué d'abord à paupériser,
01:11:07ceux qui sont maires dans des petites collectivités sont très peu rémunérés,
01:11:11voire pas du tout, et dans des collectivités un peu plus grandes,
01:11:15ça n'attire pas des ténors, on va dire politiques,
01:11:18parce qu'ils avaient cette dualité entre le terrain et le national
01:11:23qui était quand même extrêmement intéressante.
01:11:25Alors moi, je suis plutôt favorable à ce qu'il y ait un seuil,
01:11:28c'est-à-dire que c'est logique qu'un grand président de région
01:11:30ou d'une très grande ville ne cumule pas, bien évidemment.
01:11:33– Bordeaux, Marseille, Paris.
01:11:34– Bon, ce n'était pas choquant d'éliminer au-delà d'un certain seuil de population,
01:11:37mais je pense que ça a été une décision extrêmement mauvaise
01:11:40et qui contribue à cette désaffection.
01:11:42Deuxième petite remarque, très frappée par ce qui est arrivé
01:11:45à Vincent Jeanbrun, maire de Ley-les-Roses, rappelez-vous,
01:11:48pendant les émeutes, je le connais personnellement,
01:11:51j'ai pu voir sa femme encore avec des béquilles, plus de six mois après,
01:11:55ses enfants, avoir des terreurs nocturnes, ils ont frôlé la mort.
01:11:58Et donc il ne faut pas s'étonner aussi que malheureusement,
01:12:01aujourd'hui, beaucoup se disent que c'est un métier non protégé,
01:12:05mais surtout très exposé à la violence, y compris de façon purement gratuite.
01:12:11– Jean-Michel Fauvert.
01:12:12– Mais le problème c'est exactement ça, c'est que s'il y a des désaffections,
01:12:15c'est parce que les maires sont attaqués là-dessus,
01:12:18c'est parce qu'ils sont mis en cause aussi pénalement,
01:12:21c'est parce que, j'ai revu l'enquête Sillipoff de 2024,
01:12:28c'est parce qu'en premier lieu, il y a une exigence trop forte des citoyens
01:12:31qui demandent tout et n'importe quoi, et on le sait quand on a été élu,
01:12:34à minima, et c'est pas tant, et moi je pense pas que ça soit
01:12:39pour le manque de rémunération, etc.
01:12:42Je souligne quand même, alors peut-être pas dans l'ode,
01:12:45mais en tout cas, moi j'ai été député et dans les communes que j'ai fréquentées
01:12:49où les maires faisaient un travail formidable, mais je souligne quand même
01:12:52que le maire, y compris le maire d'une petite commune, il est certes maire,
01:12:56mais il est aussi vice-président de l'agglo, il est de temps en temps élu au département,
01:13:02il est élu à la région, et ça, il y a des rémunérations qui vont bien et qui vont avec.
01:13:08– Oui, mais le travail va avec aussi.
01:13:10– Et ils sont en général présidents d'un syndicat quelconque, etc.
01:13:14– Oui, le travail il va bien peut-être, mais moi je me demande comment on peut faire
01:13:175 ou 6 boulots en même temps d'ailleurs.
01:13:19– Oui, et pourtant c'est le plus beau syndicat au monde.
01:13:21– Max Braille, vous êtes maire de Lastours, vous êtes maire, si je ne m'abuse,
01:13:24depuis bientôt 30 ans, est-ce que vous avez pensé rendre le tablier à un moment ?
01:13:29Ou à plusieurs moments ?
01:13:31– Je suis élu depuis 47 ans et je suis maire depuis 35 ans.
01:13:35Donc c'est quelque chose qui est long, et là, j'ai pas pensé,
01:13:43ma décision est prise, je ne me représente pas.
01:13:46– Ah oui ? – Et pourquoi ?
01:13:48– Alors, je ne me représente pas pour beaucoup de raisons.
01:13:51Pas parce que la fonction n'est pas sensationnelle,
01:13:54loin de là, parce que je me suis vraiment régalé de faire ce que j'ai fait.
01:13:59Là où le bas blesse, c'est tous les changements technocratiques
01:14:04que nous devons subir, pour lesquels dans nos petites communes,
01:14:08nous n'avons pas les structures qui permettent de pouvoir y arriver.
01:14:12Derrière, pour avoir aussi, et pour monter des dossiers,
01:14:16il faut payer des études, et on paye des études sur études.
01:14:20Vous savez aujourd'hui à quoi nous en sommes arrivés ?
01:14:23Je prends un peu l'exemple d'un millefeuille.
01:14:26Le millefeuille, il est bon tant qu'il y a de la crème.
01:14:29Le jour où vous rajoutez de la pâte et que vous enlevez la crème,
01:14:33ça devient trop sec.
01:14:35Et je crois que c'est ça, la réalité.
01:14:37Parce que je vous ai entendu, je vous ai écouté,
01:14:40vous avez été dans des grandes villes et ainsi de suite.
01:14:43Moi, je suis dans un village de 145 habitants.
01:14:46On a subi des inondations en 2018, on n'a pas encore fini de reconstruire.
01:14:51Et toutes les règles que nous avons imposées ont fait, par exemple,
01:14:55qu'on doit reconstruire une station d'épuration pour 145 habitants,
01:14:59qui va coûter plus d'un million d'euros,
01:15:01parce qu'il la faut en zone non inondable,
01:15:03parce qu'il la faut en protection d'un site magnifique
01:15:06que nous avons, les châteaux de l'Astour.
01:15:08Et tous les jours, il y a quelqu'un dans un bureau qui en rajoute une couche.
01:15:12Mais à la fin, vous n'y arrivez plus.
01:15:14Et ce que vous faites, c'est que vous continuez à déverser dans l'orbiel,
01:15:17parce que de toute façon, vous n'avez pas d'autre solution.
01:15:20Parce que vous avez vos concitoyens qui payent déjà une station d'épuration
01:15:25qui doit être démolie et qui vont en payer une seconde
01:15:28à des prix démentiels tel qu'on est.
01:15:30Alors, c'est ça aussi.
01:15:32Et puis, il y a aussi le changement de société.
01:15:35Vous l'avez dit, je l'ai entendu.
01:15:38Il y a de nouveaux arrivants qui croient que quand ils arrivent à la campagne,
01:15:42ils sont comme à la ville, avec des trottoirs très larges.
01:15:46Mais non, non.
01:15:48Le devant de porte, chez nous, on se le fait, on le nettoie,
01:15:51on n'attend pas que les autres nous le fassent.
01:15:53Et je vais vous dire, on est dans des coins
01:15:55où on subit des épisodes plus ou moins importants.
01:15:59On voit aujourd'hui en Espagne ce qui s'est passé.
01:16:02Nous, dans nos communes, en 2018, quand les inondations sont arrivées,
01:16:07catastrophiques, en 4 heures de temps,
01:16:10nous avons pu nous appuyer sur le département de l'Ordre
01:16:14qui est malheureusement que trop habitué à des inondations
01:16:17et à ces épisodes, c'est bonheur.
01:16:19Mais tout seul, nous nous sommes pris en main.
01:16:22Mais après avoir bien travaillé, essayé de nous débloquer,
01:16:25on tombe sur un staff de gens qui sont bien gravatés
01:16:29et qui, quand vous arrivez, vous disent
01:16:32« Mais vous avez les autorisations ? »
01:16:34Les autorisations de quoi ?
01:16:36Autorisations de quoi ? Qu'est-ce que tu viens de m'emmerder, toi, là ?
01:16:39Moi, j'étais bloqué pendant 5 heures,
01:16:41avec un mètre d'eau autour de la commune,
01:16:43sans téléphone, sans électricité, sans quoi que ce soit.
01:16:46Attendez, on n'attend pas.
01:16:48Nous, les maires, là, on n'est pas des couteaux suisses.
01:16:51On est des doubles couteaux suisses.
01:16:53On est capables, aujourd'hui, dans nos communes, partout,
01:16:57de nous dépatouiller.
01:16:59Heureusement, d'ailleurs, qu'il y a beaucoup de maires,
01:17:01en zone rurale, qui sont des maires agriculteurs,
01:17:03qui ont du matériel pour pouvoir se dépatouiller
01:17:05quand il y a quoi que ce soit.
01:17:07Vous avez une voiture qui va au fossé, on vient vous chercher.
01:17:10Vous avez un caillou qui tombe sur la route, on vient vous chercher.
01:17:13Vous comprenez ? C'est ça, la difficulté.
01:17:15Quand vous avez parlé, je vous attends,
01:17:17vous avez été député, madame, vous avez été...
01:17:20Première adjointe à Bordeaux,
01:17:22avec tout le respect que je vous dois,
01:17:24je ne pouvais pas comparer en commune mesure
01:17:26ce que nous vivons dans nos petites communes.
01:17:28— Mais justement, monsieur le maire,
01:17:30est-ce que le mythe de l'égalité républicaine
01:17:34ne devrait pas être battu en brèche
01:17:36et qu'on adapte un petit peu
01:17:38le statut municipal
01:17:40à la dimension de la mairie en question ?
01:17:44On ne traite pas de la même manière
01:17:46votre commune et celle dans laquelle
01:17:48travaillait remarquablement
01:17:50Virginie à Bordeaux.
01:17:52— Très, très court, Max Braille,
01:17:54parce qu'il nous reste 5 secondes, théoriquement.
01:17:56— Écoutez, on le demande depuis longtemps,
01:17:58mais je crois qu'on est un peu sourds
01:18:00à certains endroits. Il faut qu'on achète
01:18:02à tous ceux qui nous dirigent
01:18:04des appareils auditifs.
01:18:06— Surtout que c'est remboursé par la Sécu, maintenant.
01:18:08— Merci beaucoup, Max Braille,
01:18:10maire de l'Astour,
01:18:12dans l'Aude. C'est ce qu'on appelle
01:18:14parler vrai, mais c'est pour ça que
01:18:16beaucoup se merrent,
01:18:18et l'importance d'un maire...
01:18:20Il faut être courageux,
01:18:22aujourd'hui, et la plupart le sont.
01:18:24Merci beaucoup, Philippe Bilger,
01:18:26merci, Jean-Michel Fauvergue, merci,
01:18:28Virginie Kalmetz, merci, Philippe David,
01:18:30pour tout ce bonheur.
01:18:32— Merci pour ce bonheur, aussi.
01:18:34— Vous n'étiez pas dans 2 fois que vous alliez à Fouera,
01:18:36il n'y a pas de souci. Vous allez où vous voulez,
01:18:38dans un instant.
01:18:40— Salut, Alexandre Priam.
01:18:42— Alors, ce n'est pas à Fouera,
01:18:44ce soir, c'est Prod2.
01:18:46— C'est de la Prod2, ce soir, effectivement.
01:18:48Avec cette journée de Prod2, on va passer
01:18:50toute la soirée ensemble, et puis, on parlera aussi
01:18:52de l'équipe de France. Demain, France All Black,
01:18:54coup d'envoi de 21h sur Sud Radio avec toute l'équipe,
01:18:56et notre invité, dans quelques instants,
01:18:58c'est un invité exceptionnel, Abdellatif Benazie,
01:19:00qui vient d'être battu à l'élection
01:19:02de World Rugby de la Fédération Internationale.
01:19:04Il sera notre invité dans 5 minutes.
01:19:06— Exceptionnel. Merci beaucoup, Alexandre Priam.
01:19:08Bonne soirée, en tout cas, avec le rugby,
01:19:10et on se retrouve lundi, à partir de 17h.
01:19:12Merci à notre équipe formidable
01:19:14pour cette belle semaine passée.
01:19:16Un bon week-end. Salut. À lundi.
01:19:18— Bon week-end.