• il y a 18 heures

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui 05/11/2024, il est largement question de l'élection présidentielle américaine.

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Transcription
00:00L'élection présidentielle américaine, Kamala Harris ou Donald Trump, qui entrera la Maison Blanche, on est avec
00:05Nicolas Conquer, porte-parole des Républicains Overseas en France et je crois que nous sommes déjà avec Jean-Claude Beaujour qui est avocat, que vous connaissez, qui est
00:11président du Forum Transatlantique et lui il est en direct de Washington.
00:17Bonjour cher ami !
00:19Absolument bonjour Pascal, bonjour à tout le monde.
00:20Mais vous êtes, quelle heure est-il à Washington ?
00:22Et bien écoutez, comme c'était vous, j'ai accepté de ne pas me coucher puisque je viens de terminer une intervention.
00:28Il est 6 heures de moins, c'est-à-dire qu'il est 5 heures du matin.
00:31Et alors là vous allez quand même, ah oui il est 5 heures du matin, oui, donc vous n'avez pas dormi de la nuit ?
00:37Non parce que j'ai eu un certain nombre d'invitations sur d'autres plateaux et juste après vous j'aurai aussi,
00:43je recommencerai, donc c'est une nuit blanche mais bon on est habitué, ça n'arrive que tous les quatre ans.
00:49Je suis d'accord avec vous, la dernière fois que je suis allé à Washington, c'est d'ailleurs la seule,
00:53j'étais allé sur la tombe à Arlington, sur la tombe de John Kennedy, qui est enterré au cimetière militaire d'Arlington,
01:00qui est donc à Washington.
01:04Eric Ciotti était invité ce matin de Sonia Mabrouk sur CNE, je vous propose de l'écouter
01:08puis on va pouvoir entamer la discussion sur ce qui va se passer ce soir.
01:11On a eu l'arrivée du wokisme, terrifiant avec les démocrates,
01:15qui explique aussi beaucoup de nos problématiques.
01:18On a l'immigration de masse qui a été multipliée par cinq avec les démocrates,
01:23l'immigration irrégulière, c'était 500 000 passages sous Trump, 3,2 millions sur Biden et Kamala Harris.
01:30Qui s'est retiré de l'Afghanistan, si ce n'est Biden, en voyant un message terrifiant ?
01:36Et qui a laissé prospérer la guerre en Ukraine ?
01:39Vous dites ce matin que c'est lui qui est capable.
01:42En profitant économiquement de la faiblesse de l'Europe.
01:45On peut apprécier ou pas la personnalité de Donald Trump.
01:48Il y a des codes aux Etats-Unis qui ne sont pas les nôtres.
01:50Il y a un spectacle qui n'est pas le nôtre.
01:53Il y a aussi, disons-le, parfois une vulgarité qui n'est pas non plus la nôtre
01:57et des insultes qui ne sont pas forcément les nôtres.
02:00Mais en revanche, sur la politique étrangère, ce qu'a fait Trump 100 ans,
02:04et notamment sur les accords d'Abraham,
02:06qui était sans doute quelque chose qu'il avait réalisé qu'est à mettre à son actif.
02:10Alors je vous propose d'écouter parce que ce qui est intéressant c'est l'espace médiatique en France,
02:14mais également aux Etats-Unis.
02:15Je vous propose peut-être d'écouter des artistes, des people, comme on dit,
02:19qui soutiennent Kamala Harris et notamment Julia Roberts.
02:32Alors Julia Roberts a posé sa voix dans un spot publicité.
02:35On voit une femme qui cache à son mari pro-Trump son vote pour Kamala Harris.
02:39Vous pouvez voter comme vous le souhaitez et personne n'en saura rien.
02:42C'est ce que dit Julia Roberts dans ce spot.
02:53Et puis il y a Beyoncé qui était en train de faire un discours sur scène
02:56avant de lancer l'arrivée de Kamala Harris.
02:58Je crois qu'on peut l'écouter également.
03:12Donc vous avez Beyoncé, vous avez Robert De Niro, on ne va pas tous les écouter.
03:16Leonardo DiCaprio.
03:18Et puis il y a ce qui se passe en France et c'est vrai que la tonalité en France,
03:22notamment des médias, elle est claire.
03:25On est plutôt pro-Harris et surtout anti-Trump.
03:28Écoutez, par exemple, ce que nous avons retenu,
03:31c'est Laurent Tessier qui est allé à la pêche de ce qu'il a pu écouter,
03:36notamment sur France Inter.
03:38Quand on lit Humberto Eco et sa définition du fascisme au milieu des années 90,
03:42on a quelques points communs.
03:44On a d'un côté une féministe progressiste humaniste pro-LGBT
03:48et de l'autre un misogyne conservateur raciste homophobe.
03:51Bon voilà, ça c'est par exemple, mais ce n'est pas des intervenants,
03:54c'est vraiment des journalistes qui écrivent et qui disent ça.
03:58Benjamin Milpied, par exemple, qui était chorégraphe sur France Inter,
04:01il est chorégraphe et il s'est exprimé sur France Inter.
04:04C'était hyper dur de vivre aux Etats-Unis pendant que Trump était au pouvoir
04:08et je dis ça pour moi, mais ça va être catastrophique s'il est élu.
04:12Bon, bien évidemment, c'est toujours catastrophique pour le milieu artistique
04:19qui ne soutient pas, vous le savez, Donald Trump.
04:23Toujours quelque chose qu'on a pu entendre sur France Info, le service public.
04:28C'est un type qui se moque des gens mais qui est très peureux.
04:31Il faut aussi penser que comme il fait le pitre, il est amusant.
04:34Quand on pense à Hitler, moi j'ai entendu des gens l'expliquer, des historiens,
04:37que Hitler, en fait, les gens le trouvaient drôle.
04:40Toute personne censée craint l'élection de Donald Trump.
04:43Alors ça c'est l'argument d'autorité, toute personne censée,
04:46ça veut dire que les autres, il faut les envoyer dans les hôpitaux psychiatriques.
04:49C'est assez drôle d'ailleurs d'entendre ça,
04:51parce que je pense aussi que c'est contre-productif.
04:54C'est au fond une sorte de mépris de classe,
04:56de dire aux gens vous êtes des imbéciles, toute personne censée,
04:58ça c'était un invité, je ne sais pas qui il parlait,
05:00ce n'est pas un journaliste, c'est une toute personne censée.
05:02Mais il me semble que ce n'est pas comme ça qu'il faut aborder ces sujets-là.
05:06On peut écouter également sur France 5,
05:08c'est politique, vous connaissez peut-être cette émission,
05:10c'est une œuvre d'art, c'est politique.
05:12Donc je vous propose d'écouter.
05:13Ses arrivées en avion, avec atterrissage devant la foule,
05:17c'est quelque chose qu'Hitler a utilisé en 1932.
05:19Quand on utilise une symbolique, un vocabulaire, une gestuelle,
05:23on ne peut pas faire abstraction de cette histoire.
05:25Il est en parfaite empathie avec son électorat raciste.
05:29On en est à l'arrivée.
05:31J'ai vu tous les chefs d'État arriver en hélicoptère partout.
05:33J'ai même vu souvent, c'est très fréquent,
05:36des artistes venir avec un hélicoptère
05:41et être posés pourquoi pas au centre de l'arène.
05:44Je n'y ai pas vu la marque d'Adolf Hitler.
05:47Je vous propose d'entendre ce qui se passe sur TF1,
05:50dans un lancement, ça dure 10 secondes.
05:52Kamala Harris deviendra-t-elle la première femme présidente américaine ?
05:57Donald Trump sera-t-il réélu en ayant fait de l'insulte son principal argument de campagne ?
06:03Ça, c'est la présentatrice.
06:05Notre concert, c'est Audrey Crespo-Mara.
06:08Elle a le droit d'ailleurs, mais c'est éditorialisé.
06:10C'est tout ce qu'on peut dire, c'est éditorialisé.
06:13Et puis, je vais poser la question à Jean-Claude Beaujour,
06:16qui est avocat et qui est sur place.
06:18C'est vrai que, comment dire Jean-Claude ?
06:21Au-delà, et c'est ce que disait Eric Ciotti,
06:23au-delà de la personnalité de Donald Trump,
06:25et je crois qu'il y a beaucoup de remarques qu'on peut faire sur son comportement,
06:30une forme de vulgarité, une forme d'insulte, etc.
06:32C'est agaçant.
06:34Moi, ce qui m'agace toujours, c'est de voir cette unanimité ou cet unanimisme
06:40dans le milieu dans lequel j'évolue,
06:42c'est-à-dire des intellectuels parfois, des artistes, des journalistes, des universitaires, etc.
06:47De tous imaginer que Donald Trump, non seulement c'est le diable,
06:51mais pourquoi pas, c'est Adolf Hitler,
06:53et ça, le don d'agacer, Jean-Claude Beaujour.
06:56Alors, je vais vous répondre que, de ma bouche, vous n'entendrez jamais cela,
07:01et vous savez à quel point j'essaie d'être dans la nuance,
07:03même si on a tendance, précisément, à faire ce que l'on fait un peu partout,
07:08on méprise la nuance.
07:09Pourquoi ?
07:10Je vous redirai, je n'ai rien à voir avec la personnalité de Donald Trump que j'exécre,
07:15avec des propos qui sont des dérives.
07:17Pour autant, j'ai expliqué dans un certain nombre de médias
07:23que je ne voyais pas pourquoi est-ce qu'on parlait de fascisme,
07:26je ne voyais pas pourquoi est-ce qu'on parlait d'Hitler.
07:28Moi, ce qui m'intéresse, ce sont, en tout cas, c'est comme ça que je juge les candidats,
07:32c'est tout d'abord les politiques qui sont menées ou proposées,
07:36et ensuite, éventuellement, quels pourraient être leurs effets sur le territoire,
07:40en fait, dans le pays, et éventuellement pour nous.
07:43Ça, c'est la première chose.
07:44La deuxième chose, vous avez raison de dire qu'il faut éviter les excès de tous les côtés.
07:51Or, l'Amérique, c'est aussi cela aujourd'hui.
07:53Ce sont deux camps qui, et je viens de passer du temps avec aussi bien des démocrates
07:58que des républicains en cours de ce week-end,
08:00deux camps qui ne se parlent plus, deux camps qui se considèrent comme des ennemis,
08:05et pardonnez-moi, mais il se trouve que je rédige un papier
08:08parce que, pour moi, on est passé de la polarisation à la radicalité.
08:17Donc, il n'y a plus de nuance, il n'y a plus cette Amérique où, effectivement,
08:20Al Gore avait dit en 2000, écoutez, oui, la Cour suprême,
08:25je ne veux pas contester la décision de la Cour suprême, désormais,
08:27Bush, c'est mon président, on n'a plus cela, et vice-versa.
08:32Il est arrivé que Reagan, que M. McCain disent que M. Obama est un Américain comme un autre.
08:38On est dans la radicalité la plus totale,
08:41et je crains que ce soit un mouvement qui soit en train de nous toucher en Europe.
08:47Je pense que votre analyse est excellente.
08:49Il est 11h17, on marque une pause et vous allez pouvoir aussi intervenir,
08:53pourquoi pas donner votre avis à tout de suite.
08:55Et pour réagir, vous composez le 01 80 20 39 21,
08:59c'est le numéro du standard d'Europe 1.
09:0111h13, vous écoutez Pascal Praud et vous.
09:03Europe 1.
09:04Pascal Praud et vous.
09:05Avec vous de 11h à 13h sur Europe 1.
09:07Présentation américaine, on est avec Jean-Claude Beaujour,
09:09vous le connaissez, il est avocat, il est président du Forum Transatlantique,
09:12il est en direct de Washington, il est 5h du matin,
09:14et très gentiment, il reste avec nous à l'antenne.
09:16Vous êtes franco-américain comme notre ami ?
09:20Non, je n'ai qu'un seul passeport, je n'ai que le passeport français, vous voyez ?
09:25Mais vous êtes évidemment très lié à l'histoire de l'Amérique et à l'Amérique.
09:29Absolument.
09:30Vous avez un pronostic d'ailleurs Jean-Claude ?
09:33Écoutez, moi je n'ai pas dans la boule de cristal,
09:37je vais vous dire, j'ai regardé les derniers sondages dans les swing states,
09:42ils sont tellement serrés, et après vous pouvez tout dérouler,
09:46que je n'ai aujourd'hui, à l'heure où je m'exprime, c'est vraiment du 50-50.
09:51D'ailleurs, une chose ne nous aura pas étonné,
09:53c'est que les deux candidats, aussi bien Mme Harris que Donald Trump,
09:57ont fait campagne jusqu'à la dernière minute,
09:59et je sais que leurs équipes sont encore sur le terrain pour essayer de convaincre,
10:02encore et encore et encore.
10:03Et en général, vous savez comment ça se passe,
10:05vous vous connaissez aussi bien la vie politique, les campagnes électorales,
10:08lorsque les candidats font campagne jusqu'au bout,
10:11c'est qu'ils sentent bien que rien n'est gagné par avance.
10:13Nous sommes d'accord, ce qu'on appelle les swing states,
10:18c'est, je le dis encore mal,
10:20c'est les états qui pourraient faire basculer une élection,
10:24à priori, il y en a 7 où il y a une incertitude sur le résultat final,
10:29Pennsylvania, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, l'Arizona, le Wisconsin et le Nevada.
10:35Mais Jean-Claude, là où je n'ai pas tout à fait la même information que vous,
10:38c'est que sur ces 7 états,
10:40dans 5, c'est quand même Trump qui est donné gagnant dans les sondages.
10:45Et il y a un autre élément également qui est en faveur de Trump,
10:49c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
10:50c'est les books donnent la victoire de Trump.
10:53Les bookmakers.
10:54Bon, c'est une éducation ou pas, je n'en sais rien d'ailleurs.
10:58Je vous pose la question Jean-Claude Beaujeu.
11:00Alors, je vais préciser ma pensée, en tout cas ma position,
11:05c'est qu'en réalité, les sondages, il y a des sondages par des maisons différentes,
11:09des écuries différentes,
11:10et les sondages qui sont donnés sont à souvent moins de 2%.
11:15D'ailleurs, cette nuit, voyez, juste avant que je n'arrive pour prendre votre appel,
11:19il semblerait que Kamala Harris soit repassée devant en Pennsylvanie.
11:24Une précision encore qu'il faut, et c'est la raison de ma prudence,
11:28gardons bien à l'esprit que pour gagner l'ensemble des grands électeurs d'un état,
11:32il suffit que le candidat ait la majorité plus une voix.
11:36Donc, on voit bien que dans un sens ou dans un autre, c'est très serré,
11:40même si, et j'ai eu l'occasion de le dire récemment,
11:42il y a plutôt un vent favorable à Donald Trump qu'à Kamala Harris.
11:46En Pennsylvanie, c'est 19 grands électeurs.
11:49Alors, ce qui est vrai, c'est qu'il y a un système d'ailleurs qui est assez aberrant,
11:52pour nous, en tout cas Européens, pour nous Français, Nicolas Conquer,
11:56porte-parole...
11:57Est-ce que je peux préciser comme ça ?
11:59Juste, vous venez de dire un système qui est assez aberrant,
12:01mais rappelez-vous Pascal,
12:03mais même pour nous, le système électoral présidentiel américain,
12:07c'est le même que nous avons à Paris, Lyon et Marseille.
12:10Oui, je suis d'accord avec vous,
12:12mais je le trouve aberrant de la même manière à Paris, Lyon et Marseille,
12:15parce que la démocratie, tu fais voter tout le monde,
12:17et puis à la fin, c'est celui qui a le plus de voix qui est gagné.
12:19Non, non, mais je suis d'accord.
12:21Je suis d'accord que ce n'est pas un système très juste.
12:23Nicolas Conquer, porte-parole des républicaines overseas en France.
12:28Je disais, au-delà des idées de Trump,
12:31puisque vous êtes un Trumpiste,
12:33est-ce que vous êtes quand même agacé, choqué,
12:35ou parfois par le comportement de Trump,
12:38par une forme de vulgarité, par l'insulte,
12:40qui peut nous aussi nous choquer,
12:43parce qu'on aimerait que le débat politique soit un peu plus élevé ?
12:48Oui, le débat, il est là où on veut bien l'emmener.
12:50On se concentre sur des veines polémiques,
12:52alors qu'il y a des vraies problématiques de fond
12:54qui doivent répondre à des préoccupations des Américains.
12:56Moi, je suis fasciné par la personnalité de Trump,
12:58par la nouvelle énergie qu'il a apportée dans la sphère politique,
13:01par la manière dont il a imposé un peu sa vision,
13:04il a restructuré le parti républicain,
13:06qui s'étend bien au-delà de ce qu'il était auparavant.
13:08L'ancienne garde, les classiques, les barons,
13:11les Liz Cheney, les Dick Cheney, les George Bush,
13:13désormais, ils viennent se rallier du côté de Kamala Harris,
13:15Donald Trump, au sein du GOP, donc le parti républicain,
13:18s'est étendu avec des soutiens qui sont d'anciennes grandes figures du parti démocrate,
13:21comme des Bobby Kennedy Junior,
13:23et désormais, on a des gens qui sont anciennement issus de technologie,
13:26comme des Elon Musk et d'autres personnalités de la Silicon Valley,
13:29c'est assez inédit,
13:30ils viennent soutenir la personnalité de Donald Trump
13:32parce qu'ils ont le sentiment que c'est celui qui va arriver à sauver les États-Unis
13:35versus une candidature de Kamala Harris
13:38qui vise qu'à prôner l'idéologie woke,
13:40d'être dans un étatisme,
13:42d'être dans des concurrences victimaires,
13:44et de mener l'État dans des social-démocraties déclinantes,
13:47alors qu'on a besoin de faire réincarner ce rêve américain,
13:50et c'est exactement ce que Donald Trump fait,
13:52et je pense qu'on a exactement besoin de ça en France.
13:54On va marquer une pause, l'Amérique d'ailleurs,
13:56et c'est un des paradoxes qui va très bien sur le plan économique,
13:58même si elle va bien en termes de résultats.
14:01Il y a un seul résultat, regardez, c'est les salaires réels,
14:03vous pouvez m'agiter tous les chiffons, les KPI que vous voulez,
14:05c'est de la diversion, les salaires réels ne sont pas bons.
14:07Là, vous avez parfaitement raison, les salaires,
14:09mais c'est vrai aussi en France,
14:11les salaires ne sont pas bons,
14:12même si l'économie a parfois été intéressante pour les entreprises,
14:15mais c'est vrai que, et c'est toute la difficulté
14:18du nouveau monde aujourd'hui,
14:21c'est que vous payez particulièrement mal
14:23beaucoup de gens, beaucoup trop de gens,
14:25il y a beaucoup de gens en France qui sont déclassés,
14:27c'est vrai pour les profs, c'est vrai pour des journalistes,
14:29c'est vrai pour des professions intellectuelles,
14:31et puis c'est vrai pour des professions comme l'artisanat, etc.,
14:34où les gens ne s'en sortent plus, comme on dit.
14:37Il est 11h27, vous restez avec nous,
14:39on sera avec, je crois, Sylvain,
14:41qui nous appellera en direct d'Orlando,
14:43il est entrepreneur, ça fait 15 ans qu'il habite là-bas,
14:45il nous dira pour qui il vote,
14:47et puis on continue la discussion à tout de suite.
14:49Et vous aussi, vous pouvez réagir au 01 80 20 39 21,
14:52à tout de suite avec Pascal Praud sur Europe.
14:54Les dix derniers sondages, Jean-Claude Beaujour,
14:57les dix derniers sondages publiés cette nuit,
15:00c'est Laurent Sahim qui, à l'instant,
15:02vient de publier ça sur son compte Twitter,
15:05sur les dix derniers sondages,
15:07il y en a huit qui sont en faveur de Harris,
15:10et il n'y en a que deux,
15:12il y a le Daily Mail, qui met Trump avec 287 voix,
15:16il y a également Decision Desk HQ,
15:20je ne sais pas quelle est cette publication,
15:23et autrement, le FiveThirtyEight,
15:27The Economist, Election Daily,
15:30Daily Rates Out Vote,
15:35je ne suis pas sûr de le dire bien,
15:37mais bon, en tout cas, sur les dix derniers sondages,
15:39il y en a huit pour Harris,
15:41on va le dire comme ça, Jean-Claude Beaujour.
15:43Donc la tendance des sondages.
15:45Oui, c'est pour ça,
15:47j'en ai parlé avec Laurence,
15:50en début de soirée, dans le courant d'après-midi,
15:53d'hier, pour vous,
15:55c'est pour ça que je vous dis,
15:57les sondages vont et viennent,
15:59et d'ailleurs, j'ai presque envie de dire,
16:01ça n'a plus aucun intérêt des sondages,
16:03à ce stade, puisque nous sommes,
16:05les bureaux vont ouvrir,
16:08pour se fermer à la fin de la journée,
16:10et dans la soirée, on aura des résultats,
16:12pour le coup, des résultats sortis des urnes.
16:14Donc je pense que là,
16:16dire c'est plutôt un tel, c'est plutôt l'autre,
16:20ce que je vous disais, c'est que Donald Trump
16:22a plutôt le vent en poube,
16:24avec évidemment une possibilité
16:26de réaction de l'électorat,
16:28puisque ici,
16:30la campagne ne se termine pas
16:32comme en France,
16:34à la fin du week-end précédent,
16:36et bien la campagne se termine
16:38au moment où le bureau de vote se ferme,
16:40c'est-à-dire que le représentant
16:42va continuer à faire campagne.
16:44Merci, Sylvain est là, et je le salue.
16:46Sylvain, vous habitez, d'abord vous êtes français,
16:48bonjour Sylvain.
16:50Bonjour.
16:52Vous êtes franco-américain ?
16:54Je suis franco-américain,
16:56français de naissance,
16:58mais américain depuis 2023.
17:00Donc j'ai voté.
17:02Vous avez voté ?
17:04Oui, moi j'ai déjà voté,
17:06puisqu'en Floride,
17:08on pouvait voter par anticipation,
17:10et que les bureaux de vote
17:12vont littéralement être
17:14submergés aujourd'hui.
17:16Donc moi j'ai déjà voté
17:18il y a une dizaine de jours, et j'ai voté
17:20pour la première fois pour une élection présidentielle.
17:22J'avais voté pour quelques votes locaux,
17:24mais pas d'élection présidentielle.
17:26Vous avez voté pour qui, Sylvain ?
17:28Alors sans aucun doute,
17:30sans aucun état d'âme,
17:32j'ai voté pour Kamala Harris.
17:34A savoir que
17:36quand on s'inscrit sur les listes électorales
17:38aux Etats-Unis,
17:40on peut choisir d'être
17:42enregistré pour un parti.
17:44Et l'avantage quand on choisit d'être enregistré pour un parti,
17:46c'est qu'on reçoit par exemple
17:48les convocations pour les primaires.
17:50Donc moi je suis un démocrate enregistré,
17:52au même titre qu'il y a des républicains enregistrés,
17:54puis après vous avez des indépendants.
17:56Et donc là non,
17:58j'ai absolument pas de doutes.
18:00Je ne peux plus en avoir
18:02puisque j'ai déjà voté.
18:04Mais clairement, mon choix
18:06se porte sans question pour Kamala Harris.
18:08Vous êtes chef d'entreprise ?
18:10Tout à fait.
18:12Dans quel secteur d'activité ?
18:14J'accompagne des sociétés
18:16européennes qui s'installent
18:18aux Etats-Unis.
18:20Et ça marche bien ?
18:22C'est un gros business ?
18:24Ça marche plutôt pas mal.
18:26On fait ça depuis presque 15 ans.
18:28Non, on n'a pas à se plaindre.
18:30Et c'est une entreprise, il y a combien de salariés ?
18:32Globalement, on n'est que
18:34deux.
18:36Et après, des
18:38consultants au cas par cas.
18:40Pour chaque dossier, on fait une team
18:42autour d'un dossier.
18:44Vous avez voté pour Harris ou contre
18:46Trump ?
18:48J'ai voté pour Harris.
18:50J'ai voté plutôt
18:52pour le camp démocrate.
18:54J'allais dire
18:56que comme
18:58certains républicains
19:00votent républicain et d'autres votent
19:02Donald Trump, certains démocrates
19:04votent démocrate et d'autres votent
19:06pour Kamala Harris. J'ai voté
19:08démocrate avant tout.
19:10Ensuite, il s'avère que le candidat
19:12des démocrates, c'est Kamala Harris.
19:14Par définition, j'ai voté
19:16pour Kamala Harris.
19:18Je suis convaincu
19:20de la
19:22personne et je suis convaincu
19:24du projet
19:26démocrate pour les Etats-Unis.
19:28On va en parler peut-être avec
19:30Nicolas Conquer, porte-parole des Républicains Overseas.
19:32En France, on a souvent l'impression
19:34qu'entre démocrate et républicain, c'est
19:36blanc-bonnet et bonnet-blanc. Il n'y a pas
19:38autant de différences qu'il y a avec
19:40nous, lorsque il y a un représentant
19:42de la gauche, par exemple, entre la France Insoumise
19:44et les Républicains, il y a
19:46énormément de différences.
19:48Si, demain,
19:50Trump est au pouvoir, qu'est-ce que ça
19:52change concrètement pour les Américains
19:54sur le plan économique, Nicolas Conquer ?
19:56Tout d'abord, Donald Trump arrive avec
19:58un bilan. Ça a déjà été un président
20:00et il va aussi s'inscrire dans une
20:02alternance où on a vu ce que ça donnait
20:04Harris et Biden pendant quatre ans. Concrètement,
20:06il y a trois crises principales qui sont des
20:08thématiques majeures de cette élection.
20:10Une crise migratoire sans précédent,
20:12la plus grave crise migratoire des États-Unis,
20:14avec une immigration illégale qui avoisine les
20:1611 millions d'entrées illégales, c'est
20:1810.000 personnes par jour, 300.000 par
20:20mois qui rentrent sous l'administration Biden-Harris.
20:22Il y a une crise inflationniste
20:24qui a atteint les deux
20:26chiffres à un moment donné. Ça veut dire que
20:28depuis que Biden et Harris sont au pouvoir,
20:30votre plein de courses, on en parlait tout à l'heure,
20:32dans votre caddie, ça vous coûte 20% en plus.
20:34Donc c'est dramatique. Ces classes moyennes, elles sont
20:36saignées à cause de politiques, de
20:38dépenses publiques sans limite
20:40et en raison d'un endettement 100%
20:42pareil sous Biden-Harris. C'est 7.000
20:44milliards de dollars d'endettement en plus
20:46ajoutés à la dette et pas uniquement liés à la
20:48crise Covid. Et la dernière chose,
20:50c'est effectivement cette instabilité dans
20:52le monde qui a prospéré sous l'administration
20:54Harris et Biden et qui génère
20:56beaucoup de craintes pour les Américains, c'est-à-dire les
20:58conflits qui même ne sont pas directement sur leurs frontières,
21:00à savoir l'invasion de l'Ukraine par la Russie,
21:02des conflits au Proche-Orient,
21:04ça génère vraiment de l'insécurité
21:06et ça vient impacter leur quotidien.
21:08Tous ces différents axes-là, Donald Trump,
21:10il est en mesure de les régler très concrètement
21:12parce qu'on n'est pas du tout dans l'idéologie,
21:14on est du pragmatisme de celui qui est un ancien
21:16président. Mais sur le plan économique,
21:18la première chose, c'est
21:20de relancer une production massive d'énergie
21:22avec l'extraction des gaz de schiste,
21:24donc ça, ça ne plaira pas à nos amis écologistes, mais figurez-vous que
21:26même Kamala Harris, qui initialement était contre,
21:28elle a fait un rétro-pédalage et maintenant
21:30elle se répond. Pour information, c'est en Pennsylvania
21:32que ça se joue, il y a énormément d'emplois à aller travailler là-dessus
21:34et ça permet à terme aussi
21:36de peser aussi sur les marchés mondiaux
21:38des hydrocarbures
21:40et d'affecter le prix du baril,
21:42c'est-à-dire que c'est clairement quelque chose qui aura un effet
21:44très dissuasif vis-à-vis de Poutine et de la Russie
21:46dont l'économie de guerre est très tirée
21:48par le prix du baril.
21:49Je pose la même question à Jean-Claude Beaujour,
21:51Jean-Claude, sur quelles sont
21:53les grandes différences
21:55entre les deux programmes, je parle pas des deux
21:57styles là, qui sont
21:59si différents, mais entre les deux programmes
22:01notamment économiques,
22:03est-ce que vraiment il y a beaucoup
22:05de différences, Jean-Claude Beaujour ?
22:07Merci de me poser cette question
22:09parce que, et je ferai d'abord une précision,
22:11je ne suis le représentant ni de
22:13Mme Harris, ni de M. Trump, j'essaie de regarder
22:15les choses de manière distanciée.
22:17J'ai eu l'occasion de dire
22:19que je ne suis pas certain que
22:21fondamentalement, il y aurait
22:23une différence considérable
22:25entre leurs politiques économiques.
22:27Un certain nombre d'officines
22:29sérieuses ont comparé la présidence
22:31Biden et la présidence Trump
22:33en disant que globalement
22:35on avait à peu près les mêmes résultats
22:37économiques. Donc, il ne faut
22:39pas me dire que c'est ce qu'elle a nué
22:41le jour, je suis toujours sidéré, là encore,
22:43de ces
22:45conclusions un petit peu
22:47rapides. Pourquoi ? Le vrai sujet
22:49que nous avons aux Etats-Unis,
22:51et même si Nicolas Conquer, que je connais,
22:53ne l'admettra pas,
22:55mais la situation sociale
22:57aux Etats-Unis n'est pas née d'aujourd'hui.
22:59Républicains comme démocrates
23:01portent une responsabilité
23:03sur l'absence de
23:05politiques publiques à dimension
23:07sociale telle que nous, nous les connaissons
23:09en Europe. Si bien qu'aux
23:11Etats-Unis, vous avez 40 millions
23:13de pauvres, 800
23:15milliardaires
23:17et 40 millions de pauvres.
23:19Et vous savez ce que je pense,
23:21Pascal, loin de moi, l'idée
23:23de dire qu'il faut taxer. Simplement,
23:25quand vous avez des politiques publiques
23:27qui, à l'arrivée, produisent
23:29d'aussi
23:31grandes oppositions
23:33entre les plus pauvres
23:35et les plus riches, évidemment, vous avez
23:37une société en tension. Et là-dessus,
23:39même les démocrates ne sont pas
23:41parvenus à générer. Je pourrais
23:43générer des politiques satisfaisantes,
23:45je pourrais vous parler du logement, je pourrais vous parler
23:47de l'apartheid social, je pourrais vous
23:49parler des différences en matière de
23:51politiques de santé. Donc, je
23:53ne pense pas que, économiquement,
23:55il y aura
23:57des différences considérables, parce qu'il y a
23:59de grandes tendances. Il y a une industrie
24:01américaine qui est ce qu'elle est,
24:03il y a des intérêts américains, et vous
24:05savez, que ce soit Mme Harris, que ce soit
24:07Donald Trump,
24:09ils iront là où ira
24:11l'intérêt américain avec ces grandes entreprises,
24:13notamment celles de Californie, de la
24:15Silicon Valley, qui
24:17ont des exigences. Donc,
24:19il y aura une différence de style, vous l'avez
24:21dit tout à l'heure, il y aura une grande différence de style,
24:23mais pas fondamentale.
24:25Il faut arrêter de dire que
24:27sous Biden, c'était rien,
24:29et qu'on connaîtra, comment dit-on,
24:31je ne sais plus, je crois que Trump a dit
24:33que ça sera des sommets, ou des choses
24:35comme ça, il y a 24h, je ne crois pas.
24:37On marque une pause, Jean-Claude,
24:39bonjour, il est en direct de Washington,
24:41il n'a pas dormi de la nuit, il doit être
24:436h, ou il doit être 5h43
24:45chez vous, à Washington,
24:47il est 11h40, comment ?
24:49Je fais un non-stop pendant
24:5136h, donc vous inquiétez pas, j'ai du café.
24:53Mais oui, vous pouvez faire
24:55une petite sieste de temps en temps, quand même,
24:57vous allez pouvoir une heure.
24:59J'ai du café français, vous voyez ?
25:01Du café français, monsieur,
25:03on dit, il est 11h43,
25:05à tout de suite. Restez bien avec nous la suite
25:07de Pascal Praud dans un instant, et vous
25:09au 0180 20 39 21,
25:11vous écoutez Europe 1.
25:13Europe 1, Pascal Praud, de 11h à 13h,
25:15vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1. Alors, on était
25:17avec un chef d'entreprise qui
25:19habite Orlando, qui est
25:21franco-américain, il a voté pour la première fois
25:23à l'élection présidentielle, et il va
25:25voter, il a voté pour Kamala Harris,
25:27et c'est vrai qu'on
25:29aimerait que vous nous précisiez
25:31les raisons
25:33économiques, politiques,
25:35peut-être d'autres, pour lesquelles
25:37votre choix s'est fait sur Harris.
25:41Déjà, il y a un élément, c'est que
25:43vous avez demandé tout à l'heure si je votais
25:45pour Kamala Harris, ou si
25:47j'ai voté contre Donald Trump,
25:49bon, c'est les deux,
25:51mais la partie contre Donald Trump n'est pas
25:53non plus neutre, c'est-à-dire que
25:55j'arrive même pas à imaginer
25:57de mettre un bulletin Donald Trump
25:59dans l'urne, par rapport
26:01à la personnalité
26:03de cette personne-là,
26:05ne serait-ce que, je veux dire, il s'est déjà
26:07disqualifié immédiatement,
26:09et ça remonte quand même à il y a longtemps,
26:11il s'est disqualifié le jour où il a parlé
26:13des femmes sur
26:15un plateau télé, en disant
26:17qu'il pouvait accoucher avec qui il voulait,
26:19enfin bon, je vous passerais
26:21les mots.
26:23C'est le côté comportemental,
26:25et moi je peux vous rejoindre là-dessus,
26:27bien sûr, et ça compte,
26:29évidemment que ça compte, mais
26:31sur le fond, par exemple, quand Jean-Claude Beaujour
26:33dit finalement que ça ne changera pas grand-chose,
26:35et je peux entendre ça...
26:37Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça.
26:39Est-ce que vous avez un exemple précis, par exemple,
26:41qui trouverait le contraire ?
26:43Dans son programme,
26:45l'une des parties de son programme, c'est de dire
26:47on va faire payer l'étranger,
26:49on va faire payer l'étranger
26:51pour l'économie
26:53américaine. En gros, l'idée, c'est de dire
26:55on va réduire les impôts,
26:57par contre, on va augmenter énormément les droits de douane.
26:59Alors les chiffres ont fluctué,
27:01un coup c'était 10%, un coup c'était 20%,
27:03un coup c'était la Chine, un coup c'était le monde entier,
27:05etc. Ça, très clairement,
27:07c'est totalement irréaliste, la première chose,
27:09et la deuxième chose,
27:11il se plaint de l'inflation
27:13sous Kamala, augmenter les droits de douane.
27:15On importe 80% de ce qu'on consomme.
27:17Augmenter les droits de douane
27:19surtout,
27:21et vous allez voir, alors là, c'est aussi drôle,
27:23parce que moi, je suis franco-américain,
27:25vous êtes en France, il y a un précédent
27:27quand même là-dessus.
27:29Pour la France, il y a eu l'augmentation
27:31des droits de douane sur le vin, sur le champagne,
27:33sur un certain nombre de choses.
27:35Sous la première présidence Trump,
27:37à l'époque de la brouille franco-américaine,
27:39on avait augmenté
27:41tout ça de 25%.
27:43Je peux vous dire que les exportateurs français, ils ont fait la gueule.
27:45Mais Donald Trump,
27:47c'est le président des Américains, et donc il a un mandat
27:49qui est de garantir l'économie américaine.
27:51Et donc, il y a une guerre économique qui s'exige. Mais cela dit,
27:53si ça ne fonctionnait pas, les tarifs douaniers
27:55et les barrières douanières qui ont été mis en place par Donald Trump,
27:57pourquoi est-ce qu'elles sont conservées ? Pareil, c'est Biden
27:59vis-à-vis de la Chine. Deuxièmement, effectivement,
28:01je pense que son besoin, c'est de rendre du pouvoir d'achat
28:03aux Américains et de faire baisser cette fiscalité
28:05plutôt que d'aller imposer jusqu'à des opportunités
28:07non réalisées, de plus-value,
28:09comme ce que propose Kemal Harris.
28:11Bon, merci en tout cas, merci beaucoup.
28:13Parce que là, vous aussi, vous êtes
28:15le véto en Floride, il est même...
28:17Quelle heure est-il en Floride ?
28:19Ah bah nous, c'est la même chose que votre autre...
28:21Non, non, nous, il est 5...
28:23Bientôt 6h du matin.
28:25Ah oui, effectivement.
28:27On est sur la même...
28:29On est dans l'État le plus républicain.
28:31On est dans l'État, j'allais dire,
28:33presque le plus républicain des plus républicains.
28:35Bon, c'est sympa en plus, la Floride.
28:37Ah bah, on a vu pire.
28:39Non, non, on a vu pire.
28:41C'est plutôt...
28:43agréable.
28:45Merci beaucoup, merci beaucoup.
28:47C'est une journée... Alors, les Français ont toujours
28:49du mal à comprendre le système américain.
28:51D'abord parce qu'on vote un mardi
28:53et nous, on vote plutôt un dimanche quand c'est un jour férié.
28:55Là, c'est pas un jour férié aux États-Unis.
28:57Non, mais c'est défini dans la Constitution.
28:59Ça s'appuie sur les raisons historiques mais aussi les raisons religieuses.
29:01Le dimanche, c'est le jour du Seigneur.
29:03Il faut se rappeler qu'à l'époque, il fallait se déplacer pour voter
29:05et donc, après le lundi,
29:07il y avait ces déplacements.
29:09La date est définie dans la Constitution.
29:11Ça fait près de 230 ans que ça dure.
29:13C'est-à-dire qu'on vote le premier mardi
29:15qui suit le premier lundi.
29:17C'est-à-dire qu'on ne vote jamais le mardi,
29:19par exemple, le premier novembre.
29:23Et l'entrée du président américain
29:25est toujours le 21 janvier.
29:27Oui, c'est ça.
29:29Dans ces eaux-là, c'est toujours...
29:31C'est juste pour vous dire qu'il y a une date
29:33entre le président élu et l'inauguration
29:35sur laquelle il y a ce flottement
29:37et ce qui génère aussi
29:39une inertie.
29:41La seule chose qui a changé, parce que nous, on a changé
29:43cinq fois au moins de Constitution
29:45depuis 1776
29:47et peut-être davantage.
29:49L'Amérique a toujours la même Constitution.
29:51La seule chose, M. Beaujour,
29:53qui a changé, c'est qu'un président
29:55américain ne peut être réélu
29:57qu'une seule fois.
29:59Qu'une seule fois !
30:01Roosevelt, qui lui, a fait quatre mandats.
30:03Il est un peu déclinant sur la fin.
30:05On peut faire deux mandats,
30:07mais on ne peut être réélu
30:09qu'une seule fois, M. Beaujour.
30:11Absolument. Après Roosevelt,
30:13la Constitution a évolué
30:15de ce point de vue et
30:17le président ne peut se représenter
30:19qu'une seule fois.
30:21Je voudrais juste préciser
30:23malgré tout mon propos
30:25parce que lorsque je disais tout à l'heure
30:27que fondamentalement
30:29les choses ne vont pas passer,
30:31on ne passera pas de la nuit à la lumière,
30:33c'est qu'aujourd'hui, vous avez
30:35des difficultés aux États-Unis
30:37qui touchent. Effectivement,
30:39que ce soit l'électorat Trump,
30:41que ce soit l'électorat Harris
30:43et l'américain,
30:45ce qu'on appelle l'américain moyen,
30:47il en souffre énormément.
30:49Il y a des difficultés
30:51structurelles
30:53de la société américaine
30:55et que seul un Big Bang
30:57pourrait faire bouger les choses.
30:59Pensez par exemple. Lorsqu'on vous annonce
31:01que vous avez un cancer aux États-Unis,
31:03votre premier réflexe, c'est de vous demander
31:05est-ce que vous allez devoir vendre
31:07votre maison pour vous faire soigner ?
31:09Parce que se soigner aux États-Unis,
31:11ça coûte très cher, donc c'est un élément
31:13de distorsion sociale
31:15qui est important. Vous ne pouvez pas
31:17faire évoluer une société si vous ne touchez
31:19pas à ce système ou si vous ne trouvez
31:21pas quelque chose de plus juste
31:23pour vous adapter. En Californie,
31:25vous avez des gens qui gagnent 4000 dollars
31:27et qui dorment dans leur voiture
31:29aller à l'école. Non,
31:31des Obamas, c'est pas...
31:33Vous savez, ça coûte très cher de
31:35payer l'éducation. Donc ce sont autant d'éléments
31:37dont je parle. Tant que vous ne réduisez
31:39pas cette différence sociale
31:41qui est considérable, donc on peut gagner
31:43beaucoup d'argent. Et tant mieux si
31:45M. Musk gagne beaucoup d'argent.
31:47Mais en revanche, il y a beaucoup de gens
31:49qui restent sur le carreau. Et aujourd'hui,
31:51les électeurs sont de plus en plus nombreux.
31:53Et c'est cela qui fait d'ailleurs que
31:55certains électeurs ont quitté
31:57les démocrates parce qu'ils disent
31:59avant de penser à la fin du monde, je reprendrais
32:01cette formule en matière environnementale,
32:03on pense à la fin du mois.
32:05Merci. Et puis on peut saluer
32:07Jimmy Carter, puisque Jimmy Carter est toujours
32:09de ce monde. Il a 100 ans.
32:11Il a eu 100 ans le 1er octobre.
32:13Bon, je crois que
32:15notre ami Nicolas Conquet...
32:17Il a pu voter, mais il n'est pas au pic de sa forme.
32:19Apparemment, il était très
32:21heureux de voter pour Kamala Harris.
32:23Je pense que ce n'est pas lui qui a écrit sa déclaration.
32:25Alors, Jimmy Carter,
32:27effectivement, il avait été battu par Reagan
32:29en 1980. Il avait été battu
32:31d'ailleurs sur l'affaire des otages
32:33à Téhéran. Il avait été élu
32:35en 1976. C'était un président
32:37démocrate et il avait remplacé
32:39Gerald Ford, qui lui-même
32:41avait remplacé Nixon. Nixon était parti
32:43en cours de mandat en 72 et en 74
32:45était arrivé Gerald Ford.
32:47Gerald Ford qui tombait
32:49dans les passerelles
32:51d'avions. L'histoire s'est reproduite.
32:53Il était très connu pour ça,
32:55Gerald Ford. Bon, on va marquer
32:57une pause. Est-ce qu'on en a
32:59terminé avec les élections
33:01américaines ? Donc, je dis à monsieur
33:03Beaujour, c'est quoi votre programme
33:05cher Jean-Claude
33:07ces prochaines minutes ? Eh bien, écoutez
33:09dans les... Je pense que je suis
33:11invité sur
33:13France Télévisions
33:15puis
33:17chez d'autres de vos collègues radio,
33:19télévision de nouveau et puis ce soir
33:21je serai
33:23chez vos collègues
33:25d'LCI pour la soirée électorale.
33:27Eh bien écoutez, passez une excellente
33:29soirée électorale et puis
33:31je vais remercier également
33:33Nicolas Conquer qui était avec nous,
33:35porte-parole des Republican Overseas.
33:37Il y en a combien des Republican Overseas en France ?
33:39On a quelques centaines de membres mais
33:41au titre du porte-parole... Donc ce soir, par exemple,
33:43vous allez être où dans Paris ? Vous allez être ensemble ?
33:45Vous allez regarder, j'imagine, la nuit américaine ?
33:47Oui, c'est ça. Il y a un petit groupe qui se réunit
33:49pour vivre ça avec toutes les effervescences
33:51qu'il peut y avoir. Et ça se passe où dans Paris ?
33:53C'est dans un restaurant au centre de Paris
33:55mais voilà, c'est vraiment plus pour des membres
33:57et derrière il y a une petite tournée médiatique qui s'impose
33:59pour aller prêcher la bonne parole.
34:0111h57, nous allons
34:03changer de sujet
34:05et nous allons pouvoir parler
34:07de ce qui se passe
34:09notamment chez Auchan avec la crise
34:11économique qui arrive. A tout de suite.
34:13Vous pouvez réagir avec Pascal Praud sur Europe 1 au 0
34:151 80 20 39 21

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