Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Matthieu Hocque, secrétaire général du think tank Le Millénaire ; Jacques Baudrier, adjoint (PCF) à la Mairie de Paris en charge du logement et de la transition écologique du bâti et responsable de la commission mobilités du PCF ; François Hommeril, président de la Confédération française de l'Encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC).
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-11##
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00:00:00Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:00:05A qui c'est à tendre, il est 17h03 sur Sud Radio et nous sommes ensemble au moins jusqu'à 20h, jusqu'à 19h pour ces voix narques, ce rire que vous entendez.
00:00:15Non mais j'adore quand vous avez vos proverbes de grand-mère comme ça pour commencer.
00:00:19Non mais j'adore, je vous adore en fait.
00:00:22C'est adorable, vous avez reconnu cette voix, vous avez reconnu celle qui commence par un mot d'amour comme ça.
00:00:29Comment ça va ma chère Françoise ?
00:00:30Ça va super bien et vous ?
00:00:31Éditorialiste Sud Radio, écoutez toujours quand je vous vois, le soir en plus c'est bien, ça me change de mes horaires à moi.
00:00:35C'est ça.
00:00:36On est très content de vous accompagner jusqu'à 19h, on a notre vraie voix honoraire.
00:00:40Honorable, vous le direz.
00:00:45Écoutez, je pourrais même vous dire votre honneur si j'avais une vague...
00:00:48Je suis honorable.
00:00:50Je pourrais même vous dire votre honneur si j'avais une vague inculture juridique puisque c'est comme ça qu'on devrait dire à un magistrat si on était aux Etats-Unis.
00:00:56Philippe Bilger, comment allez-vous ?
00:00:58Très bien.
00:00:59Vous êtes content d'être là ?
00:01:00Oui.
00:01:01Pas de longs fériés pour vous ?
00:01:02Oui, très franchement j'aurais poursuivi le 11 novembre à rien faire, j'aurais été ravi.
00:01:07Mais savoir que je retrouve Françoise et ce jeune homme talentueux, ça me fait plaisir.
00:01:12Écoutez, tant qu'à rien faire, faisons-le ensemble.
00:01:18Mathieu Hoque, un petit nouveau dans les vraies voix du soir.
00:01:20Bonjour à vous mon cher Mathieu.
00:01:22Bonsoir.
00:01:23Rapprochez-vous de votre micro.
00:01:24Sentez-vous à l'aise, vous allez vous faire adouber, baptisé même par Françoise de Goy et Philippe Bilger.
00:01:30Non mais gentil, gentil, il a l'air tellement mignon.
00:01:32C'est ça.
00:01:33Il commence comme ça, puis après...
00:01:35Et après ça va taper.
00:01:37Dès qu'elle comprendra que vous êtes un petit peu de droite, un petit peu je le dis parce que vous êtes...
00:01:41J'ai déjà vu l'affiche, oui.
00:01:42J'ai vu que vous étiez un général du think tank, le millénaire, proche des Républicains, plus ou moins en tout cas.
00:01:48Ce qui nous permettra de parler avec vous des questions d'actualité.
00:01:52C'est pour ça qu'on est très content de vous avoir.
00:01:54Au sommaire, chers amis, de cette émission, notre débat du jour, il concerne les centres-villes.
00:02:00Pas seulement Paris d'ailleurs, Toulouse, Bordeaux, Marseille.
00:02:03Faut-il permettre aux villes d'interdire les SUV ?
00:02:06Vous savez, ces voitures qui ressemblent à des 4x4, qui n'en sont plus vraiment.
00:02:10Véhicule jugé encombrant et polluant par les uns, spacieux et confortable par les autres.
00:02:14C'est l'idée en tout cas de Yann Brossat, sénateur communiste de la ville de Paris,
00:02:18qui souhaite proposer une loi, la déposer, pour permettre aux villes de les interdire.
00:02:22On va en débattre avec notre premier invité à 17h30.
00:02:25A 18h40, le coup de projecteur des vraies voies.
00:02:28Nous sommes le 11 novembre, beaucoup de Français ne travaillent pas.
00:02:31Ça nous amène à ce débat qui revient tous les ans et même tous les mois.
00:02:34Surtout en ce moment, les Français doivent-ils travailler davantage ?
00:02:37Quitte à supprimer d'ailleurs, pourquoi pas un jour férié, celui-ci ou un autre.
00:02:40On en parlera avec notre invité, François Ombril, qui dirige la CFE-CGC, le syndicat notamment des cadres.
00:02:47Voilà en substance pour le programme des vraies voies.
00:02:50Je suis déjà la teneur du débat sur la deuxième partie.
00:02:53Vous n'avez pas envie de travailler ? Mais si, vous êtes là pour travailler.
00:02:56Ça vous aurait du travail, ma chère Françoise. On est très heureux.
00:03:00On est aussi avec un auditeur du jour. Je suis un peu tout dans le désordre.
00:03:03Je suis débutant. Pardonnez-moi, chers amis, j'ai moins l'habitude.
00:03:05Tu parles d'un débutant. J'adore.
00:03:07Luc, au 0826-300-300 depuis le Val-de-Marne. Comment ça va, Luc ?
00:03:11Écoutez, Jean-Marie, ça va très très bien. Je remercie de m'inviter dans votre émission.
00:03:15Écoutez, vous êtes le bienvenu.
00:03:17D'abord, vous le savez, vous êtes auditeur de Sud Radio.
00:03:20Ce qui signifie que vous êtes ici, chez vous, Luc, jusqu'à 19h.
00:03:24De profession, vous êtes promoteur immobilier, je crois, en plus.
00:03:27Absolument.
00:03:28Profession qui, en ce moment, est un petit peu malmenée.
00:03:31Parce que c'est vrai que le secteur de l'immobilier est un petit peu en crise, tout simplement.
00:03:37Spécialement dans le neuf, on est d'accord ?
00:03:39Absolument.
00:03:40Ce qui vous amène à ce coup de gueule.
00:03:42Voilà. On ne veut pas faire pleurer Margot, ni Françoise de Gaulle, d'ailleurs.
00:03:47Non.
00:03:48Ça y est, ça commence. Salut, Luc.
00:03:50Bonjour, Françoise.
00:03:52Salut, salut.
00:03:53Il faut savoir une chose. Il y a un chiffre qui est important.
00:03:57L'immobilier, tout confondu, c'est 100 milliards d'euros de recettes pour l'État français par an.
00:04:04Nettement plus que l'impôt sur le revenu.
00:04:08Aussi, dans la frénésie de réglementation imposée par l'Europe, le logement paye un très, très lourd tribut.
00:04:16Et pas uniquement le logement privé, mais aussi le logement social,
00:04:19qui paye un très, très lourd tribut avec de très nombreuses défaillances d'entreprises, de vaisseaux d'affilée.
00:04:26Alors, la rénovation logistique en est un des aspects.
00:04:29Les Français l'ont, bon gré, mal gré, intégré dans leurs projets immobiliers,
00:04:35à mon avis, moins par prise de conscience écologique que par le constat d'une facture énergétique en hausse exponentielle.
00:04:42Nombre de normes s'abattent sur les constructeurs de logements neufs pour entrer dans ce projet d'avenir.
00:04:51Très concrètement, d'ailleurs, vous, mon cher Luc, vous êtes promoteur immobilier.
00:04:54Vous construisez quoi, des appartements en général, des maisons, des pavillons ?
00:04:58Je construis des appartements et essentiellement des résidences pour étudiants.
00:05:03Et donc ces normes-là, par exemple environnementales, concrètement, ça a quel impact chez vous ?
00:05:09C'est des fenêtres en double vitrage, j'imagine, par défaut, mais pas seulement ?
00:05:13Oui, ça l'est depuis très longtemps.
00:05:15Le seul problème, si vous voulez, c'est qu'on peine à comprendre la logique de ces normes
00:05:20dans la mesure où certaines coûtent beaucoup plus à produire les éléments de ces normes que l'économie qu'elles peuvent générer.
00:05:33Par exemple, il y a beaucoup de matériaux, vous voyez, vous prenez l'exemple du double vitrage à une époque.
00:05:39On avait même envisagé le triple vitrage.
00:05:42Sauf que pour faire du verre, il faut consommer une quantité d'énergie absolument colossale.
00:05:48Donc si vous voulez, on se fait plaisir avec ce genre de choses.
00:05:53Après, on gagne en confort, on est d'accord quand même.
00:05:55On a tous quelques souvenirs de nos maisons quand on était petits, où il y avait des vieilles fenêtres,
00:06:00quand vous aviez un coup de vent, vous le sentiez passer, Luc, vous aussi, non ?
00:06:04Absolument, c'est pour ça que je vous dis que la conscience écologique compte moins que la facture énergétique.
00:06:13Effectivement, on gagne du confort.
00:06:15Il y a aussi tout un tas de normes, si vous voulez, qui contraignent.
00:06:21Il n'y a pas que les normes énergétiques.
00:06:23Par exemple, on se retrouve confronté, et c'est un autre sujet, à des normes pour les handicapés.
00:06:28L'accessibilité notamment dans les immeubles collectifs.
00:06:32Et ça complique en tout cas les chantiers, j'imagine.
00:06:34Oui, énormément.
00:06:46Vous avez maintenant des toilettes qui ont la dimension d'un champ de course.
00:06:53Oui, je sais, parce que je vois les nouveaux appartements, par exemple,
00:06:56qui sont construits à Porte de la Chapelle, pour ne pas les citer.
00:06:59Ils sont extraordinairement modernes.
00:07:01Ce sont des habitations à loyer modéré, mais ils sont modernes.
00:07:04Ils sont équipés absolument pour les handicapés, avec des toilettes absolument immenses.
00:07:07Et moi, pardon, j'entends ce que vous dites, mais tout ce qui va dans le sens de ce progrès-là,
00:07:13me paraît tout à fait essentiel.
00:07:15C'est un coût qui vous paraît justifié, en tout cas.
00:07:16Mais oui, c'est un coût qui me paraît justifié.
00:07:18Et pour le reste, si l'immobilier va mal, c'est aussi parce que les gens n'ont pas plus assez d'argent
00:07:21pour emprunter et acheter de la radio.
00:07:23Durant le week-end, je suis devenu un peu informé sur ce sujet.
00:07:26La facture énergétique, c'est hallucinant, comme elle pèse.
00:07:31Oui, c'est énorme, effectivement.
00:07:33Et Mathieu Hoque le confirme.
00:07:35Tout à fait, je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit.
00:07:37Mais je pense que ce que souligne le Luxe, qui est intéressant,
00:07:40c'est quand même de dire qu'aujourd'hui, la politique du logement en France
00:07:43coûte 100 milliards d'euros à peu près par an.
00:07:45Et pour autant, on a 8 millions, selon la fondation Abbé Pierre,
00:07:49on a 8 millions de gens qui sont mal logés.
00:07:51Donc, on est là face à un paradoxe.
00:07:53Et donc, effectivement, une des causes est les normes aujourd'hui
00:07:56qui sont imposées aux promoteurs immobiliers.
00:07:58Mais pas seulement.
00:07:59C'est pas simplement ça.
00:08:00C'est aussi si toutes les mairies acceptaient d'avoir leur quota de logement social.
00:08:04C'est un vrai sujet.
00:08:06Ceci dit, il y a une crise du logement qui est inédite.
00:08:09Inédite, non, mais on est probablement dans la plus grave crise du logement
00:08:12depuis les années 50.
00:08:13Et à un moment, ce sujet va devenir une bombe à retardement.
00:08:15On en reparlera avec vous, Luc, au 0826-300-300.
00:08:18D'ailleurs, je le rappelle, tous les samedis à 9h15,
00:08:20parlons immo pour ceux qui se passionnent pour les questions du logement.
00:08:22Il est très bien, ce Luc.
00:08:23Mais il va rester avec nous.
00:08:24Ce monsieur Luc, vous êtes très bien.
00:08:26Vous êtes adopté, Luc.
00:08:27Vous êtes un promoteur acceptable.
00:08:29Allez, restez avec nous, mon cher Luc.
00:08:30On va vous retrouver notamment pour le débat des vraies voies.
00:08:32Est-ce qu'il faut interdire en centre-ville les SUV ?
00:08:36Voilà pourquoi pas une nouvelle norme qui pourrait débarquer.
00:08:38Vous nous direz si vous êtes pour ou pas avec nos invités.
00:08:40Restez avec nous, on va se retrouver dans quelques instants.
00:08:42À suivre sur Sud Radio, les 3 mots dans l'actu.
00:08:45Ce sera avec Clément Barguin aujourd'hui.
00:08:47À tout de suite.
00:08:48Sud Radio.
00:08:49Parlons vrai.
00:08:50Parlons vrai.
00:08:51Sud Radio.
00:08:52Les vraies voies Sud Radio.
00:08:5317h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:08:55Les vraies voies sur Sud Radio jusqu'à 19h.
00:08:58Vous entendiez Philippe Bilger rigoler
00:09:00pendant qu'il parlait d'ailleurs avec Françoise de Gouac.
00:09:02Vous n'entendez pas pour une fois.
00:09:04On a le droit, non, de parler de nos bêtises.
00:09:06Vous avez le droit de parler.
00:09:07Même là pour ça.
00:09:08On est à la radio, tant qu'à faire.
00:09:10Vous nous parlerez de vos bêtises avec Mathieu Hoque
00:09:12qui est avec nous.
00:09:13Notre vraie voix du soir.
00:09:15Nous sommes également en direct avec Luc au 0826-300-300 du Val-de-Marne.
00:09:18Et Clément Barguin qui nous rejoint dans quelques instants.
00:09:21Les 3 mots dans l'actu.
00:09:22On viendra sur cette histoire rocambolesque.
00:09:24Un patient hospitalisé qui passe la nuit dans un garage.
00:09:28Le garage de l'hôpitalier.
00:09:29Il n'y a plus de place ailleurs.
00:09:30Il vous dira pourquoi.
00:09:31Mais tout de suite, le réquisitoire d'un homme en colère.
00:09:34Les vraies voies Sud Radio.
00:09:36Le réquisitoire du procureur.
00:09:38Philippe Bilger.
00:09:40Philippe Bilger, vous requirez contre sa sainteté le pape ce soir.
00:09:42Oui, si ce n'était pas le pape, je serais en colère.
00:09:45Là, je suis juste étonné.
00:09:47Peut-être a-t-il des raisons profondes
00:09:51pour ne pas aimer la France et l'Europe.
00:09:54Mais je suis à chaque fois étonné par l'incongruité,
00:09:59les paradoxes de ce pape totalement atypique.
00:10:03Sur certains plans, je l'adore.
00:10:05Dans la mesure où il est très autoritaire
00:10:08à l'égard de l'organisation de l'église.
00:10:10Et j'aime bien les conseils qu'il donne.
00:10:13Pour le reste, je trouve qu'il n'est pas au bord
00:10:16de l'opinion politique.
00:10:18Il y tombe carrément.
00:10:19La plupart du temps, certes, s'il avait la mienne,
00:10:22je ne lui reprocherais pas.
00:10:29Pour venir au fait, je ne comprends pas pourquoi,
00:10:32apparemment, il va aller en Corse
00:10:35en refusant de venir à l'inauguration,
00:10:39à la première messe de Notre-Dame de Paris.
00:10:42Y a-t-il des antipathies personnelles ?
00:10:45Y a-t-il un désir de se distinguer ?
00:10:47En tout cas, c'est étonnant et on ne parvient pas à l'expliquer.
00:10:51– Il n'aime pas Paris, peut-être.
00:10:53Il est déjà allé à Marseille.
00:10:54Il ira donc en Corse et ça vous étonne.
00:10:56– Oui, que finalement, il ne serait même pas venu en France.
00:11:00En France, j'aurais dit, bon, y a peut-être d'autres en ressort
00:11:03qui expliquent sa non-venue.
00:11:05Mais là, c'est tout même, il a beau être papal,
00:11:08c'est tout même un pied de nez.
00:11:10– De toute façon, c'est une très forte personnalité.
00:11:12Moi, j'adore ce pape, évidemment,
00:11:14parce que souvent, il a des opinions politiques.
00:11:16De toute façon, c'est la tradition des papes.
00:11:19Les papes, sur les questions sociales,
00:11:22sont très souvent à gauche.
00:11:24Je ne parle pas, évidemment, du pape pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:11:27Mais c'est toujours ça.
00:11:28Et sur les questions doctrinales, ils sont très réactionnaires.
00:11:30Et là, vous les aimez beaucoup plus que moi, évidemment.
00:11:33Je pense, peut-être, peut-être reste le coup de pied de la mule.
00:11:36Souvenez-vous quand même que François inaugure son pontificat
00:11:42avec le rejet de notre proposition d'ambassadeur auprès du Vatican.
00:11:47Parce que vous savez qu'à Rome, il y a deux ambassadeurs.
00:11:49L'ambassadeur de France en Italie et l'ambassadeur...
00:11:52– Et auprès du Vatican.
00:11:53– Et un troisième, l'ambassadeur auprès de la FAO.
00:11:55Il y en a trois, en fait, trois ambassadeurs.
00:11:57Et il refuse parce qu'on fit la proposition d'un diplomate ouvertement homosexuel
00:12:03et dans le bon sens du terme, enfin, complètement libre, etc.
00:12:07Il le refuse à cause de mariage pour tous.
00:12:09Donc, il est tout à fait possible.
00:12:11Je ne lis pas dans les entrailles ni je ne suis pas dans l'esprit de François.
00:12:15Mais je ne sais pas si cette question-là, finalement, n'a pas toujours...
00:12:20– Ça a commencé par un bras de fer avec Emmanuel Macron.
00:12:22– Ça a commencé avec un bras de fer avec Emmanuel Macron.
00:12:25Il y a peut-être quelque chose dans la personnalité d'Emmanuel Macron
00:12:27de trop familier, de trop...
00:12:29Enfin, je veux dire, bon, Emmanuel Macron, que ce soit le pape,
00:12:32je pense qu'il ferait pareil avec Dieu si Dieu existait.
00:12:34Il l'embrasse, il le touche, comment tu vas, il le tutoie.
00:12:37Bon, il y a peut-être...
00:12:39Je ne pense pas que ça soit ça parce que c'est un type très libre, François.
00:12:42C'est un Argentin, il est très sensuel.
00:12:44Moi, je l'ai croisé une fois à Rome avec, tout seul, en train d'acheter ses pizzas.
00:12:49Honnêtement, c'est un type extraordinairement abordable.
00:12:52Je pense qu'il y a peut-être quelque chose par rapport à un mariage pour deux filles.
00:12:56– Je ne sais pas si j'ai pas aimé ou pas aimé le discours du pape.
00:12:59Ce que je remarque, c'est qu'effectivement...
00:13:01– Ah bon, pourquoi ? Bah si, tu peux avoir un avis.
00:13:03– Ce que je remarque plutôt, c'est qu'effectivement,
00:13:05je comprends nos concitoyens catholiques qui lui en veulent.
00:13:08Mais je pense qu'en fait, la réalité du positionnement du pape,
00:13:11elle est la suivante, c'est qu'en fait, il regarde les mutations démographiques
00:13:14et les mutations religieuses à l'échelle de la planète.
00:13:16– C'est sûr que la Corse, c'est une superpétition.
00:13:18– Il considère de toute façon que l'Europe et l'Occident
00:13:21est en voie de déchristianisation, effectivement.
00:13:23– Spécialement la France.
00:13:24– Spécialement la France.
00:13:25En France, je prends toujours ce même chiffre, en 1970,
00:13:27il y avait 30 millions de Français qui allaient à la messe dominicale.
00:13:29Aujourd'hui, c'est moins de 2 millions.
00:13:31Donc à partir de ce moment-là, il se dit que de toute façon,
00:13:33le réseau des fidèles n'est plus ici.
00:13:35Le réseau des fidèles est en Amérique latine, en Afrique.
00:13:38Et donc il a une vision beaucoup plus mondiale.
00:13:40– On se désintéresse.
00:13:41– Je pense qu'il se désintéresse du marché européen et spécifiquement de la France
00:13:46pour se concentrer sur d'autres régions du monde, je pense que c'est cela.
00:13:50– Vous croyez, Mathieu ?
00:13:52– Non mais Mathieu, ça aurait du sens ce que vous dites.
00:13:56D'abord, ce n'est pas vrai parce que tous les papes veulent relancer.
00:13:59D'ailleurs, Jean-Paul II est allé à Lourdes il y a 30 ans pour relancer.
00:14:03Il est allé pour relancer justement le pèlerinage de Lourdes
00:14:07et ça a parfaitement fonctionné.
00:14:09Moi, je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous dites.
00:14:11Ça tiendrait si le pape n'avait pas été à Marseille avec un discours.
00:14:15– Il ne peut pas non plus éviter la France.
00:14:20Mais disons que ce n'est pas sa priorité.
00:14:22On m'a écouté aussi.
00:14:23– Oui, c'est vrai, vous avez raison.
00:14:24– C'est de bonne guerre.
00:14:25– C'est de bonne guerre.
00:14:26Mais ce n'est pas vrai parce qu'en moins d'un an,
00:14:27il va à Marseille avec un discours extraordinaire sur les migrants.
00:14:30Moi, ce que j'ai trouvé, c'est le plus beau discours politique
00:14:32qu'on ait jamais fait sur les migrants.
00:14:34Et moins d'un an après, je crois que c'est à un an d'intervalle,
00:14:37il repart en Corse.
00:14:38Donc vous ne pouvez absolument pas dire qu'il évite la France.
00:14:41Au contraire, il envoie un message.
00:14:44Est-ce que c'est un message de rancune par rapport à la France ?
00:14:49Je n'en sais absolument rien.
00:14:51Mais je trouve dommage, moi aussi, sérieusement,
00:14:53je trouve très dommage qu'il ne soit pas là pour la réouverture de Notre-Dame.
00:14:57C'eût été splendide.
00:14:59– Bon, mais écoutez, c'est l'heure où Clément Barguin va sonner les cloches.
00:15:02Ça tombe très bien.
00:15:03– C'est nous les cloches.
00:15:04Sonne pas trop fort.
00:15:05– Trois mots dans l'actu, Clément,
00:15:07qui sont donc « garage » pour le premier mot.
00:15:10On est d'accord.
00:15:12Engagement et coup de téléphone.
00:15:13À Langres, en Haute-Marne, un patient a dû être hospitalisé
00:15:16dans le garage d'un hôpital par manque de place aux urgences.
00:15:20Pour les commémorations du 11 novembre,
00:15:22le Premier ministre s'est rendu au musée de la Grande Guerre de Meaux.
00:15:25Michel Barnier qui appelle les jeunes à s'engager,
00:15:28notamment dans les mouvements politiques.
00:15:30Et puis selon le Washington Post,
00:15:32Donald Trump et Vladimir Poutine se seraient entretenus jeudi dernier.
00:15:36Un échange téléphonique démenti aujourd'hui
00:15:38par le porte-parole du Kremlin qui évoque une fausse information.
00:15:45– C'est l'histoire de ce lundi.
00:15:47Un homme pris en charge par le service des urgences
00:15:49de l'hôpital de Langres, en Haute-Marne, près de Dijon,
00:15:52pour une inflammation des intestins.
00:15:54Il s'est vu déplacé dans un garage, faute de place.
00:15:59– Le 26 octobre dernier, cet homme de passage dans la région
00:16:02souffre de vives douleurs au niveau du ventre.
00:16:05Il est alors pris en charge par le service
00:16:07du conseil du SAMU pour y être hospitalisé.
00:16:09Sauf que voilà, il va être déplacé dans un endroit
00:16:12pour le moins insolite.
00:16:1424 heures après son arrivée, faute de place aux urgences,
00:16:17il est transféré dans le garage de l'hôpital.
00:16:20Écoutez son témoignage au micro de nos confrères de TF1.
00:16:23– La première chose qui me vient en tête c'est
00:16:25mais qu'est-ce que je fais là ?
00:16:27Mais qu'est-ce que je fais là concrètement en fait ?
00:16:29Pourquoi on me met en fait dans un garage ?
00:16:31Vous avez un bruit assourdissant accompagné d'un son aigu
00:16:35qui vient d'une ventilation mécanique.
00:16:37C'est un garage donc forcément il y a des ventilations
00:16:39et derrière ça, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.
00:16:42– Voilà, une hospitalisation dans le garage.
00:16:45Le lendemain, il a demandé à rentrer chez lui.
00:16:47Il adresse ensuite un courrier à l'agence régionale de santé,
00:16:50au centre hospitalier de Langres et au ministère de la Santé.
00:16:53La direction de l'hôpital, elle, dit aussi avoir alerté
00:16:56à plusieurs reprises l'ARS sur cette situation.
00:16:59Des sollicitations restées pour l'instant sans réponse.
00:17:02– Je ne sais pas, je suis ministre de la Santé,
00:17:04je pourrais le dire d'autres départements ministériels,
00:17:07je vois ça, je réagis immédiatement et je règle le problème.
00:17:11Je vais dans cet hôpital avant de le faire ailleurs.
00:17:14– C'est délirant, je pense l'inertie en plus de ce gouvernement.
00:17:17Je veux dire, je pense que tout le monde devrait monter.
00:17:20Enfin, moi je ne sais pas, ça choque tout le monde.
00:17:23Je regarde cette vidéo, elle est vue déjà des millions de fois
00:17:26vraiment sur les réseaux sociaux.
00:17:28– Et en plus elle illustre un débat sur la perte de moyens de l'hôpital
00:17:31et les manques de places.
00:17:32– Et puis sur la réduction du budget, on est en plein budget 2025
00:17:35et là tout le monde, je ne sais pas, c'est le 11 novembre,
00:17:37tout le monde dort je pense, c'est ça ?
00:17:39– Non, ça illustre la tiers-mondisation de nos services publics
00:17:41et le fait qu'effectivement en France aujourd'hui,
00:17:44on dépense autant que l'Allemagne sur les dépenses de santé et sur l'hôpital
00:17:47et pour autant on a moins de lits d'hôpitaux,
00:17:49les soignants sont moins bien payés
00:17:51et on a moins de professionnels de santé sur le territoire.
00:17:54– Et bien en tout cas, autre sujet, on y reviendra
00:17:56parce que c'est un débat qui reviendra de toute façon dans les vraies voies.
00:17:59Aujourd'hui, autre mot dans l'actu,
00:18:01Michel Barnier était en déplacement à Meaux, Clément,
00:18:03en Seine-et-Marne pour les commémorations du 11 novembre,
00:18:06il célèbre l'armistice de la Première Guerre mondiale.
00:18:08– L'occasion pour Michel Barnier de s'adresser à la jeunesse française
00:18:12face au grand défi du monde,
00:18:14on peut avoir la tentation de se résigner à un sentiment d'impuissance
00:18:18mais il y a une autre voie qui consiste à faire face,
00:18:21à relever la tête et à agir,
00:18:23voilà ce qu'a déclaré Michel Barnier
00:18:25qui appelle notamment les jeunes d'aujourd'hui à s'engager.
00:18:28– Engagez-vous pour le climat,
00:18:30engagez-vous contre la pauvreté, la précarité, l'isolement,
00:18:34engagez-vous pour la transmission de notre patrimoine,
00:18:38de notre histoire, notre culture, notre patrie.
00:18:42Pour les plus âgés d'entre vous,
00:18:45engagez-vous dans des mouvements de jeunesse,
00:18:47des associations pour la défense de notre pays,
00:18:50engagez-vous y compris dans des mouvements politiques.
00:18:55Ce que j'ai appris personnellement, mesdames et messieurs, très tôt,
00:18:58c'est que si vous ne vous occupez pas de politique,
00:19:02c'est la politique qui s'occupe de vous.
00:19:04– Magnifique musée haut de Meuron, par le musée de la grande guerre.
00:19:08– Oui, j'aime beaucoup Michel Barnier,
00:19:10quand vous fermez les yeux, vous l'écoutez,
00:19:12vous vous dites, on a un premier ministre socialiste,
00:19:15il est extraordinaire, engagez-vous pour la pauvreté, etc.
00:19:18C'est le même en fait qui propose un budget
00:19:20qui ratiboise absolument tout,
00:19:22qui va faire les fonds de tiroirs,
00:19:24je n'ai pas dit les fonds de poubaines,
00:19:26et qui va sucrer les services publics.
00:19:28– Il y a une grande différence entre les deux.
00:19:30– Ah oui, laquelle ?
00:19:32– Tout simplement, ce sont des injonctions très justes et très généreuses,
00:19:37et après il y a le contact du réel.
00:19:41– Je constate que l'appel à la jeunesse de Michel Barnier
00:19:44a trouvé un écho dans le studio des vrais voix, ça fait plaisir.
00:19:46– Bien sûr, bien sûr, bien sûr,
00:19:48mais pourquoi vous me regardez comme ça ?
00:19:50– Parce que le seul qui n'a pas réagi, c'est le plus jeune de la table.
00:19:53– Il y a une véritable crise de l'engagement chez les jeunes,
00:19:55l'engagement se manifeste de manière différente désormais,
00:19:57effectivement avec les associations sur d'autres enjeux,
00:20:00on parle notamment de mobilisation sur les enjeux écologiques, etc.
00:20:04Mais par contre, cette mobilisation et cet engagement des jeunes,
00:20:06quand je parle de crise de l'engagement,
00:20:08c'est parce qu'elle ne se traduit pas dans la participation au vote,
00:20:12puisque effectivement les jeunes votent moins maintenant,
00:20:14votent encore moins que les anciens.
00:20:17– C'est absolument faux, pendant la présidentielle,
00:20:19ils ont voté énormément, pendant les législatives,
00:20:21on a vu des armadas de jeunes voter,
00:20:24et je pense que vous avez tort quand vous dites que les jeunes
00:20:27ne sont pas engagés, il faut arrêter d'enfoncer des portes ouvertes.
00:20:32– Allez, dernier mot quand même dans l'actu,
00:20:35on vient sur cet imbroglio diplomatique,
00:20:38les allégations concernant un supposé entretien téléphonique
00:20:41entre Vladimir Poutine et Donald Trump,
00:20:43qui sont formellement démentis par le Kremlin.
00:20:45– Oui, le Washington Post a affirmé que les deux hommes
00:20:48avaient eu un premier entretien depuis la victoire de Donald Trump,
00:20:51Donald Trump qui aurait notamment appelé Vladimir Poutine
00:20:54à ne pas provoquer d'escalade en Ukraine,
00:20:57une fausse information selon le porte-parole du Kremlin
00:20:59qui affirme que cela ne correspond absolument pas à la réalité,
00:21:03que c'est une pure invention, le porte-parole du Kremlin
00:21:06qui ajoute qu'à ce stade, il n'y a pas de plan concret
00:21:08pour une telle discussion, et cela alors que les deux hommes
00:21:11se sont dit prêts à se parler la semaine dernière,
00:21:13écouter notamment ce que disait Vladimir Poutine.
00:21:15– Si quelqu'un veut reprendre contact, cela ne me dérange pas,
00:21:22je suis prêt, s'il vous plaît, reprenons le contact,
00:21:25discutons, sauf que cette discussion n'aurait pas encore eu lieu,
00:21:29Donald Trump lui a régulièrement affirmé pouvoir mettre fin
00:21:32à la guerre en Ukraine en un jour, sans jamais détailler
00:21:35comment il s'y prendrait, mais cela pourrait probablement
00:21:38passer par un accord exigeant que Kiev cède à Moscou
00:21:42une partie de son territoire.
00:21:44– Je ne sais pas si vous connaissez ce vieux dicton russe,
00:21:46Clément Barguin, ne jamais croire une information
00:21:49tant que le Kremlin ne l'a pas démentie.
00:21:51– Ma tendance c'est plutôt de croire que c'est le Washington Post
00:21:56qui dit la vérité, rapport au type qui vient de réagir,
00:21:59il y en a qui s'appelle Vladimir Vladimirovitch.
00:22:01– Vous êtes un spécialiste des dictons.
00:22:03– C'est ça, il en faut quand même.
00:22:06– Le dicton russe qui est le mieux, je pense, ne va pas réveiller
00:22:10le poil de l'ours pendant qu'il dort.
00:22:12– Exactement, quoi qu'il en soit, il y a une tradition
00:22:14de proverbes russes insolents avec le pouvoir,
00:22:16qui sont absolument magnifiques.
00:22:18Elle est restée avec nous, malheureusement,
00:22:19toujours pas d'armistice en Ukraine.
00:22:21En revanche, on va parler des jours fériés.
00:22:23Les Français doivent-ils travailler davantage ?
00:22:25Pourquoi pas supprimer un jour férié,
00:22:27comme plusieurs parlementaires le suggèrent.
00:22:29On en parle dans quelques instants avec notre invité
00:22:31qui nous fait le plaisir de nous rejoindre en studio
00:22:33sur Sud Radio, François Omril de la CFE-CGC.
00:22:36A tout de suite.
00:22:37– Sud Radio.
00:22:38– Sud Radio.
00:22:39– Parlons vrai.
00:22:40– Parlons vrai.
00:22:41– Sud Radio.
00:22:42– Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:22:46– Nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec Philippe Bilger,
00:22:48Françoise Degoy et Mathieu Hoque.
00:22:50Vous êtes tout sages, ça fait plaisir.
00:22:52Vous êtes très sages.
00:22:53– J'ai eu ça un peu.
00:22:54– Voilà, ça ne pouvait pas durer longtemps.
00:22:56J'attendais de réveiller Françoise Degoy.
00:22:58Alors, vous voyez, j'étais trop pressé.
00:23:00Nous sommes le 11 novembre, je voulais parler de notre coup de projecteur
00:23:03à partir de 18h40 sur les jours fériés.
00:23:05Les Français doivent-ils travailler davantage ?
00:23:07Je suis sûr que notre invité aurait déjà une idée sur la question.
00:23:10Et quoi qu'il en soit, on va parler d'abord de notre débat sur les SUV.
00:23:13Faut-il les interdire en ville ?
00:23:15On en débat avec notre invité tout de suite.
00:23:17– Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:23:21– J'attends vos questions.
00:23:22– Vous avez le droit de l'ouvrir.
00:23:23– Le sénateur de Paris, Yann Brossat, estime qu'en 10 ans...
00:23:26– Mais méfiez-vous, méfiez-vous de ce que vous allez baver.
00:23:29– Les voitures ont pris un centimètre tous les deux ans et 10 kilos par an.
00:23:34– Paris est une ville qui est extrêmement dense.
00:23:37Dans une ville comme Paris, il n'y a pas d'utilité sociale à ces véhicules énormes
00:23:42qui sont des mastodontes qui, une fois de plus,
00:23:44prennent une place démesurée dans l'espace public.
00:23:47– Qu'est-ce que je vais devenir moi ?
00:23:49– C'est une Allemande.
00:23:52– Quelques souvenirs cinématographiques nous ont fait rigoler.
00:23:54– C'est vrai, effectivement.
00:23:56Merci Julien Delmas pour la réalisation.
00:23:58On accueille notre invité Jacques Baudrier.
00:23:59Bonjour. – Bonjour.
00:24:00– Bienvenue sur Sud Radio. – Merci.
00:24:02– Adjoint communiste à la mairie de Paris,
00:24:04en charge du logement et de la transition écologique du bâti.
00:24:07Vous êtes aussi responsable de la commission mobilité du parti communiste français.
00:24:12En gros, vous êtes monsieur transport au PC.
00:24:14– Tout à fait. – On va le dire comme ça.
00:24:16C'est votre collègue, votre camarade plutôt, que dis-je,
00:24:18le sénateur communiste Yann Brossat, qui était lui-même élu parisien,
00:24:22qui veut déposer une proposition de loi pour permettre aux villes
00:24:25de prendre la décision d'interdire les SUV dans le centre-ville.
00:24:30Qu'en pensent nos vrais voix ?
00:24:32Philippe Bilger.
00:24:33– Je vous remercie, Jean-Marie, de me donner la parole le premier,
00:24:36parce que je vais énoncer des banalités
00:24:39qui révulent de mon ignorance totale, technique et scientifique
00:24:45du problème développé par Yann Brossat.
00:24:50J'ai entendu dire évidemment que son interdiction,
00:24:54sa volonté d'interdire n'était pas du tout absurde sur le plan technique
00:24:59et par rapport à la ville de Paris.
00:25:02Mais en ce qui me concerne, je me demande sur quelle pente on pourrait aller
00:25:07si on adopte un processus d'interdiction pour tous les véhicules
00:25:12qui poseraient des problèmes par rapport à l'écologie,
00:25:16par rapport à la circulation, et pardon pour ces poncifs,
00:25:20mais je suis sûr que je vais entendre des choses passionnantes maintenant.
00:25:23– Moi je suis absolument d'accord avec Yann Brossat,
00:25:26je pense que quand vous voyez la taille des SUV, moi comme vous,
00:25:29je vis dans le centre de Paris, de toute façon Paris est tout petit,
00:25:32on imagine que c'est une immense capitale.
00:25:34– La proposition de loi vaut aussi pour Toulouse, pour Marseille,
00:25:36pour Bordeaux, pour Lyon.
00:25:37– Pour Toulouse c'est pareil, pour Toulouse, pour Marseille également,
00:25:40enfin je veux dire, une fois que vous avez passé sur la corniche,
00:25:43vous êtes où fait Marseille quand vous circulez ?
00:25:45Est-ce que vous avez déjà circulé dans les rues de Marseille ?
00:25:47Je ne vous parle pas du tout de la Castellane et des abords de Marseille.
00:25:49– J'y ai pris beaucoup de plaisir d'ailleurs.
00:25:51Mais je veux dire par là qu'à quoi servent les SUV,
00:25:53ce n'est pas un jugement moral en réalité,
00:25:55on sait très bien que Paris est la ville la plus dense du monde,
00:25:58elle est encore plus dense que Tokyo, c'est une toute petite ville Paris,
00:26:01c'est minuscule, on ne se rend pas compte,
00:26:03il faut simplement sortir à l'extérieur pour se rendre compte…
00:26:06– Donc ces voitures prennent trop de place, il faut donc les interdire.
00:26:08– Il faut les interdire, elles n'ont pas de place pour se garer,
00:26:11il y a quand même d'autres moyens, je pense, d'amener peut-être les enfants,
00:26:14parce que je suppose qu'on va nous opposer pour les familles non nombreuses,
00:26:17amener les enfants à l'école etc.
00:26:19J'entends tout ce qui peut être dit,
00:26:21mais à un moment donné, on va parler d'écologie punitive,
00:26:24il faut que les choses s'arrêtent,
00:26:26il faut absolument qu'on ait des mesures coercitives,
00:26:29sinon on va vraiment tous mourir à plus 4 degrés, sérieusement.
00:26:32– Mathieu ?
00:26:33– Sur le contenu de cette proposition de loi du sénateur Yann Brossat,
00:26:36la question que je pose toujours,
00:26:38c'est quelles sont les modalités alternatives qu'on offre aux Français,
00:26:41parce que quand on regarde aujourd'hui sur les SUV,
00:26:43comme vous l'avez dit, c'était mon argumentaire,
00:26:45je ne suis pas dogmatique sur cette question-là,
00:26:47mais on peut voir comment les familles,
00:26:50et notamment on sait que ce sont les familles
00:26:52qui sont ciblées à travers cette loi à Paris,
00:26:54qui sont les familles de l'Ouest parisien,
00:26:56donc du 17ème, du 16ème, du 15ème arrondissement,
00:26:59c'est plutôt ça qui cible,
00:27:01donc il y a aussi un enjeu politique derrière cette proposition de loi,
00:27:03on n'est pas dupes,
00:27:04mais quelles sont les mesures alternatives pour ces personnes-là,
00:27:07quand vous avez une famille nombreuse à Paris
00:27:09et que vous voulez circuler pour l'instant ?
00:27:11– Il existe quand même des grands véhicules qui ne sont pas des SUV.
00:27:13– Par exemple, il y a un deuxième point,
00:27:16du coup vous abordez le point,
00:27:18c'est qu'il y a des SUV qui existent,
00:27:20qui sont, je crois, électriques,
00:27:22et qui sont aussi concernés par la proposition de loi
00:27:25d'interdiction par Yann Brossat.
00:27:28– Parce que c'est la masse en fait, c'est la masse.
00:27:30– Il y a un delta qui est, je crois,
00:27:32d'un certain nombre de kilos, je n'ai plus le chiffre en tête,
00:27:34mais du coup, ça veut dire que les propositions alternatives
00:27:36qui pourraient être le cas,
00:27:38c'est-à-dire les SUV électriques, donc écologiques,
00:27:40sont aussi pénalisées par cette proposition de loi,
00:27:42c'est un paradoxe je trouve.
00:27:44– Je vais d'abord apporter quelques précisions
00:27:46sur le détail de la proposition de loi
00:27:48que va déposer Yann Brossat ces jours-ci,
00:27:51et sur laquelle nous avons travaillé.
00:27:53Alors, les véhicules qui sont concernés,
00:27:55c'est les très gros véhicules, qui pour la plupart sont des SUV,
00:27:58mais il y a aussi des petits SUV qui ne pèsent pas lourd
00:28:00et qui ne posent pas de problème.
00:28:02Donc les gros SUV, c'est-à-dire des voitures
00:28:04de plus de 1,8 tonnes thermiques,
00:28:06et pour les véhicules électriques, 2 tonnes.
00:28:08Ça veut dire que pour les familles dont vous parlez,
00:28:10évidemment, il y a des familles nombreuses, tout à fait,
00:28:12qui ont besoin de véhicules à cette place,
00:28:14ça veut dire que des espaces, des 5008,
00:28:16des véhicules familiales déjà relativement haut de gamme,
00:28:19ne rentrent pas dans le champ de cette interdiction.
00:28:21Donc les véhicules que nous proposons
00:28:24de donner la possibilité aux élus locaux,
00:28:27ce n'est pas une loi nationale qui va interdire partout,
00:28:30c'est de donner la possibilité aux communes, aux élus.
00:28:32– Parce qu'aujourd'hui, la ville, une ville, un maire,
00:28:34n'a pas le droit d'interdire les SUV en centre-ville.
00:28:36– Une ville, une équipe municipale,
00:28:38n'a rien le droit d'interdire du tout.
00:28:40Donc c'est de donner la possibilité aux mairies,
00:28:42en fonction du débat démocratique,
00:28:44et c'est pour discriminer les véhicules les plus lourds,
00:28:48les plus polluants, qui sont plus dangereux,
00:28:50parce qu'il y a 30% d'accidents de puce,
00:28:52ils sont beaucoup plus mortels,
00:28:54et les blessures sont beaucoup plus graves
00:28:56avec des très gros véhicules.
00:28:58C'est un très gros véhicule de 2 tonnes 2
00:29:00qui a tué Paul Vary, c'est ce drame atroce
00:29:02qui a eu lieu il y a quelques semaines.
00:29:04– Pour l'instant, l'enquête ne s'oriente pas,
00:29:06c'est toujours en cours, vers un accident.
00:29:08Mais en tout cas, c'est un très gros véhicule,
00:29:10extrêmement dangereux,
00:29:12et ces véhicules sont beaucoup plus dangereux,
00:29:14ça tombe d'études internationales, la teste.
00:29:16Ces véhicules aussi sont plus polluants,
00:29:18parce que la pollution de plus en plus est fonction,
00:29:20les émissions de CO2 c'est en fonction du poids,
00:29:22donc le poids 1 tonne 8,
00:29:24un véhicule standard c'est 1 tonne et 1 tonne 2,
00:29:26donc c'est près de 2 fois plus de pollution à l'émission,
00:29:292 fois plus de carburant ou d'électricité,
00:29:31ou d'énergie à consommer,
00:29:33et c'est aussi les émissions de particules fines
00:29:36qui tuent des milliers de gens aujourd'hui dans les villes,
00:29:38c'est de plus en plus les freins et les pneus,
00:29:4060% des émissions, et c'est proportionnel au poids.
00:29:43Donc à tout point de vue, ces véhicules,
00:29:45ils sont plus polluants, plus dangereux,
00:29:47plus dangereux pour la santé, pour la santé publique.
00:29:49Donc de notre point de vue, ils n'ont rien à faire en ville,
00:29:51d'où la proposition de loi de Gaulle.
00:29:53– Question qui fâche, et vous allez y répondre tout de suite,
00:29:55Jacques Baudrier, est-ce que ce n'est pas aussi une manière
00:29:57de cibler les gens de droite, les riches,
00:29:59qui ne voteront jamais communistes par exemple,
00:30:01ou pour Anne Hidalgo à Paris ?
00:30:03– Un moment, si on veut sauver la planète,
00:30:05clairement, les véhicules particuliers,
00:30:07c'est 15% des émissions de CO2.
00:30:09Donc ça veut dire que, nous, notre point de vue communiste,
00:30:11on ne veut pas empêcher les gens de se déplacer.
00:30:13Notre perspective, c'est que tout le monde
00:30:15puisse se déplacer autant, collectivement,
00:30:17même les classes populaires, classes moyennes,
00:30:19partent plus en vacances, donc on pense qu'il y a
00:30:21un certain nombre de personnes qui ont vocation à plus se déplacer.
00:30:23On n'est pas dans une décroissance des placements.
00:30:25Mais il y a un certain nombre de comportements
00:30:27de déplacement, avec des très gros véhicules
00:30:29qui émettent beaucoup de pollution,
00:30:31qui sont dangereux.
00:30:33Donc il faut que ces comportements-là…
00:30:35En gros, c'est un peu moins de déplacements automobiles,
00:30:37surtout dans les villes, mais surtout des déplacements
00:30:39avec des automobiles moins lourdes.
00:30:41Les automobiles aujourd'hui, elles ont pris
00:30:43300 kilos de plus qu'il y a 30 ans.
00:30:45Donc cette dynamique-là, à toujours
00:30:47des plus grosses voitures, n'est pas supportable
00:30:49pour le climat, et quel que soit le conducteur.
00:30:51Il se trouve que c'est plutôt, effectivement,
00:30:53des personnes plus riches qui ont des très gros véhicules,
00:30:55mais le sujet, c'est collectivement…
00:30:57– Mais le jour où les riches voteront à gauche, ça sera bien aussi.
00:30:59– C'est collectivement…
00:31:01– Ce n'est pas possible, on ne pourra pas sauver la planète
00:31:03avec ce type de comportement.
00:31:05Luc, 0826-300-300, vous êtes dans le Val-de-Marne,
00:31:07on le disait tout à l'heure.
00:31:09Vous êtes dans quelle ville, d'ailleurs, vous, Luc ?
00:31:11– Au Pérus-sur-Marne.
00:31:13– Pardon, j'ai mal entendu. – Au Pérus-sur-Marne.
00:31:15– Et vous avez un SUV, normalement,
00:31:17promoteur immobilier SUV, non ?
00:31:19– Ça, c'est un cliché, Françoise.
00:31:21– Mais je sais, je me taquine moi-même.
00:31:23– J'ai encore plus gros, Françoise.
00:31:25– Non, vous avez quoi ?
00:31:27– Je n'ai pas cité de marque.
00:31:29– Si vous avez un mœur, c'est en leglais ?
00:31:31– Je viens de m'en séparer,
00:31:33un grand 4x4 d'une marque allemande.
00:31:35– Ah oui, d'accord, oui, ok, je vois.
00:31:37Vous auriez été clairement ciblé par cette loi.
00:31:39Allez-y, Luc.
00:31:41– Alors, déjà, il faut remettre l'église
00:31:43au centre du village.
00:31:45Le SUV, c'est strictement rien.
00:31:47C'est un argument commercial,
00:31:49ça ne veut rien dire, sport, utility, véhicule,
00:31:51en bon français.
00:31:53C'est tout simplement un segment
00:31:55qui a été créé, à mon avis,
00:31:57pour, je dirais,
00:31:59proposer aux conducteurs
00:32:01un véhicule
00:32:03un petit peu plus haut,
00:32:05surtout avec une vision nettement plus
00:32:07éloignée,
00:32:09et puis un petit peu plus coçu,
00:32:11c'est-à-dire que c'est le phénomène manquant
00:32:13entre la voiture de tout le monde
00:32:15et puis le 4x4, comme j'ai pu avoir.
00:32:17– Ça ressemble à un 4x4, mais ce n'en est pas un.
00:32:19– Mais ce n'en est pas, c'est rien de plus.
00:32:21– Précision d'ailleurs, Luc,
00:32:23juste pour recadrer le débat,
00:32:25sur les SUV en ville,
00:32:27la proposition de loi de M. Brossat,
00:32:29elle ne ciblera pas spécifiquement les SUV,
00:32:31elle cible toutes les voitures lourdes,
00:32:33y compris votre vrai 4x4.
00:32:35Allez-y Luc.
00:32:37– De toute façon, je n'ai plus de problème,
00:32:39je ne vais plus à Paris,
00:32:41le problème est réglé,
00:32:43puisque de toute façon ça devient impossible
00:32:45pour tout un tas de raisons.
00:32:47Moi une chose qui me choque,
00:32:49c'est dans la déclaration que vous avez passée
00:32:51de M. Brossat, qui parle d'utilité sociale
00:32:53pour les 4x4 de véhicules.
00:32:55Si maintenant, tout ce que l'on fait
00:32:57doit avoir une utilité sociale,
00:32:59et ne prend pas en compte
00:33:01le plaisir qu'on a
00:33:03à avoir un objet qui nous plaît,
00:33:05à avoir une,
00:33:07excusez-moi je dis une marque,
00:33:09mais avoir une Rolex plutôt qu'une Timex.
00:33:11– C'est le fond du débat,
00:33:13c'est intéressant comme question.
00:33:15– Je ne crois pas que c'est le fond du débat.
00:33:17– Allez-y Luc.
00:33:19– C'est pas le fond du débat.
00:33:21– C'est notre invité à vous répondre.
00:33:23– Il est là le fond du problème,
00:33:25si vous voulez, c'est que si maintenant,
00:33:27et c'est le parti pris par toute une frange
00:33:29de minorités agissantes.
00:33:31– Oh, j'adore,
00:33:33193 députés, je vous rappelle.
00:33:35– Vous l'entendez la minorité.
00:33:37– La minorité, la minorité.
00:33:39– La majorité durit 20 ans.
00:33:41– C'est 20 ans qu'on est arrivés là.
00:33:43– On va laisser répondre nos vrais voix,
00:33:45justement pour continuer la discussion.
00:33:47Jacques Baudrillé.
00:33:49– Ça n'embête absolument personne,
00:33:51mais avoir un SUV de 1 tonne 8 ci,
00:33:53100% des parisiens ou des franciliens
00:33:55voulaient avoir des SUV de 2 tonnes
00:33:57et rouler dans Paris,
00:33:59ça ferait une ville absolument insupportable
00:34:01et ça ferait des dizaines de milliers de morts
00:34:03à cause des émissions de particules fines.
00:34:05Ça n'a rien à voir entre un SUV de 1 tonne 8
00:34:07en ville et une Rolex.
00:34:09– Philippe, vous ne croyez pas
00:34:11que ce qu'évoque notre auditeur
00:34:13rejoint mon ignorance initial,
00:34:15c'est-à-dire le fait que
00:34:17il peut y avoir une volonté
00:34:19de caporaliser à partir de ça
00:34:21et d'élargir,
00:34:23on ne sait jamais.
00:34:25– Le sujet c'est que,
00:34:27je vous ai dit,
00:34:29clairement on s'instruit
00:34:31dans une perspective politique,
00:34:33si on continue à avoir des voitures
00:34:35de plus en plus lourdes,
00:34:37on ne sauvera pas le climat.
00:34:39Il y a une responsabilité collective,
00:34:41il faut prendre plus le train,
00:34:43nous on considère qu'il ne faut pas
00:34:45mettre autant la voiture moins lourde
00:34:47et on vivait très bien comme ça.
00:34:49– Ce qui sera le cas d'avoir des voitures plus lourdes
00:34:51puisqu'on passe à l'électrique
00:34:53et qu'avec le poids des batteries,
00:34:55forcément les voitures seront de plus en plus lourdes.
00:34:57Il faut une stratégie,
00:34:59ça pose la question de quelle stratégie
00:35:01la France et l'Europe veulent
00:35:03en termes de production automobile.
00:35:05Par rapport à votre parti politique,
00:35:07est-ce que vous êtes
00:35:09dans la bonne dynamique
00:35:11sur une stratégie de création d'automobiles verts
00:35:13sachant effectivement les problématiques
00:35:15de normes, les problématiques de fiscalité ?
00:35:17– Tout à fait, je pense qu'on peut faire confiance
00:35:19au communisme pour tout avoir planifié quand même.
00:35:21– Non mais justement, ce modèle-là,
00:35:23construire une industrie
00:35:25ne fonctionne malheureusement pas.
00:35:27Les modèles qui fonctionnent sont plutôt
00:35:29les modèles américains quand on voit
00:35:31l'inflation réduction.
00:35:33– Excellente question, je vais vous répondre.
00:35:35L'avenir de l'industrie automobile,
00:35:37aujourd'hui l'industrie automobile française
00:35:39produit de moins en moins de voitures,
00:35:41d'ailleurs à l'étranger, et de plus en plus grosses
00:35:43pour faire plus de marges. Le but n'est pas
00:35:45l'utilité sociale globale de voitures
00:35:47mais les marges des entreprises Renault et Sellantis.
00:35:49– Le Renault 5, pardon,
00:35:51est un sacré contre-exemple quand même.
00:35:53– Mais récemment, dans la période récente,
00:35:55depuis 10-15 ans, notre sujet,
00:35:57historiquement les constructeurs français
00:35:59étaient spécialistes plutôt de petites voitures.
00:36:01C'est exactement ce qu'il faut redévelopper,
00:36:03revenir à nos fondamentaux. Nous ce que nous proposons
00:36:05c'est que la Twingo par exemple, électrique,
00:36:07qu'avec une prime de la conversion
00:36:09on pourrait avoir pour les ménages modestes
00:36:11et les classes moyennes à moins de 10 000 euros.
00:36:13Donc c'est ça l'avenir, c'est la Twingo électrique
00:36:15qui soit produite à flingue, je peux même vous dire
00:36:17dans quelle ligne de production, quelle usine,
00:36:19combien de personnes il faudra embaucher,
00:36:21et il suffit, en un an, on pourrait adapter
00:36:23tout à fait cette usine. C'est ça l'avenir
00:36:25de l'industrie automobile française, c'est plus
00:36:27produire en France, en discriminant…
00:36:29– Non mais on a le cadre,
00:36:31le cadre il est européen.
00:36:33– La politique etc. qui soit compétitive.
00:36:35– Mais le cadre il est européen.
00:36:37– Monsieur a raison, il faut un cadre
00:36:39communautaire, d'ailleurs on le propose,
00:36:41il y a des amendements de députés communistes
00:36:43qui sont proposés au projet de loi de finances,
00:36:45le but étant d'inscrire ce cadre, donc plus
00:36:47discriminer les gros véhicules à l'achat
00:36:49et avoir des critères pour les aides
00:36:51à la prime, à la conversion et au bonus écologique
00:36:53en fonction du mix électrique
00:36:55du pays qui le veut.
00:36:57– J'entends ce que dit Luc,
00:36:59il parle de discrimination sociale,
00:37:01en fait d'utilité sociale, et excusez-moi
00:37:03je ne fais pas partie, je ne suis
00:37:05ni communiste ni écologiste.
00:37:07– Pour l'instant, pour l'instant.
00:37:09– Evidemment je suis de gauche assumée,
00:37:11je ne me cache pas derrière mon petit doigt,
00:37:13la réalité c'est que notre ami Adipa
00:37:15de caporalisation, moi je vais plus loin que lui,
00:37:17je pense qu'il faut de la caporalisation,
00:37:19regardez vous avez le sommet,
00:37:21la COP 29 qui s'ouvre à Bakou,
00:37:23moi j'ai fait toute la COP 21 avec Ségolène Royal,
00:37:25Hollande etc. je vois le mal de chien
00:37:27qu'on a eu pour atterrir sur un accord
00:37:29extraordinaire, le plus grand accord
00:37:31depuis la seconde guerre mondiale,
00:37:33je vois comment on ne l'a pas respecté,
00:37:35je vois vers quoi nous glissons,
00:37:37eh bien oui les copains, à un moment donné,
00:37:39j'en ai ras le bol d'entendre
00:37:41l'écologie punitive, tout le monde qui crie
00:37:43avant d'avoir mal, eh bien oui, à un moment donné
00:37:45il va falloir que nous soyons coercitifs,
00:37:47ou alors qu'on meurt tous ensemble,
00:37:49moi ça ne me gêne pas, on sera déjà morts.
00:37:51– Vous avez des automobiles chinoises ?
00:37:55– Mais comment ça ?
00:37:57Mais écoutez, il faut faire du protectionnisme,
00:38:01on en fait européens,
00:38:03– Il faut faire du protectionnisme,
00:38:05c'est moi qui vais faire de la coercition,
00:38:07c'est moi Françoise de Goa qui vais vous...
00:38:09– Vos copains à l'Europe,
00:38:11ils ne sont pas du tout protectionnistes,
00:38:13ils sont ouverts.
00:38:15– Françoise de Goa, je vais caporaliser vos micros,
00:38:17je vais vous couper vos micros tous les deux,
00:38:19je vais vous couper vos micros tous les deux,
00:38:21vous voulez du caporalisme, ça vous fera du bien,
00:38:23c'est ça, on va censurer Françoise de Goa,
00:38:25c'est la fin de ce débat, malheureusement c'était trop bref.
00:38:27– Merci beaucoup. – Merci à vous d'être intervenu
00:38:29Jacques Baudrier, je le rappelle, responsable du transport
00:38:31au parti communiste,
00:38:33vous êtes adjoint aussi à la mairie de Paris.
00:38:35Alors ils ne sont pas d'accord avec vous,
00:38:37nos abonnés sur Twitter, malheureusement pour vous,
00:38:39ont leur posé la question, faut-il interdire l'USUV en ville ?
00:38:41Le verdict, non à 83% d'entre eux.
00:38:43– Mais c'est normal.
00:38:45– Sans doute uniquement les propriétaires du SUV ont voté.
00:38:47– Écoutez, ils sont très nombreux dans ce cas-là.
00:38:49Allez, restez avec nous, on se retrouve dans un instant,
00:38:51on va jouer au Kisségui, qui l'a dit,
00:38:53vous verrez, ce sera encore moins calme que maintenant.
00:38:55– Sud Radio, c'est vous qui donnez le ton.
00:38:57– Merci de donner la parole,
00:38:59vous êtes une radio engagée,
00:39:01l'information est pertinente.
00:39:03– Sud Radio, parlons vrai.
00:39:05Les vraies voix Sud Radio,
00:39:0717h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:39:09– Bien, la cour de récréation s'est calmée,
00:39:11vous l'entendez, on est ensemble jusqu'à 19h,
00:39:13il est 17h52,
00:39:15on est toujours avec Philippe Bilger, Françoise Degoy,
00:39:17Mathieu Hoque, on va jouer dans un instant avec vous,
00:39:19Luc, vous êtes toujours avec nous, Luc ?
00:39:21– Toujours avec vous. – Au 08-126-300-300.
00:39:23Alors, je rappelle les règles,
00:39:25avant, j'en profite, comme ça, personne ne triche.
00:39:27J'ai posé plusieurs questions,
00:39:29en vous donnant des citations
00:39:31de personnalités publiques
00:39:33tenues dans les médias, des propos tenus dans les médias.
00:39:35On va vous demander qui a dit ça,
00:39:37c'est vous qui répondez en premier, Luc.
00:39:39C'est seulement si vous vous trompez ou que vous n'avez pas la réponse
00:39:41que les vraies voix répondent à votre place.
00:39:43On est parti ? – C'est un avantage.
00:39:45– Top départ.
00:39:47– Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:49– Donc, c'est Luc qui répond en premier.
00:39:51Toute personne qui triche est disqualifiée.
00:39:53Luc, qui c'est qui qui l'a dit
00:39:55on n'a pas besoin d'un jour férié
00:39:57pour commémorer le 11 novembre ?
00:39:59Ou alors, ça voudrait dire
00:40:01qu'on a 65 millions de Français
00:40:03au pied des monuments aux morts ?
00:40:05Qui a pu dire ça ?
00:40:07– Je pense que c'est...
00:40:09Monsieur Copé, peut-être ?
00:40:11– Oui. – Bravo.
00:40:13Deux points pour vous, mon cher Luc.
00:40:15– Il est fort. Vachement fort.
00:40:17– On va pouvoir répondre aux questions.
00:40:19– On a souvent des réponses, mais on ne peut pas...
00:40:21– Comme vous l'avez dit, Luc,
00:40:23l'ouverture à la concurrence est positive.
00:40:25C'est à la fois plus de trains
00:40:27et des billets moins chers.
00:40:29– Euh...
00:40:31Monsieur...
00:40:33Euh...
00:40:35Le directeur de la CETF ?
00:40:37– Non. – Le ministre des Transports ?
00:40:39– Oui. – Comment il s'appelle ?
00:40:41Je ne me souviens jamais comment il s'appelle.
00:40:43– François Durevray. – Oui, parce que j'ai du mal
00:40:45avec les nouveaux. Durevray, Durevray...
00:40:47– Ce qui fait donc 3 points pour Françoise.
00:40:49On continue. Luc.
00:40:51Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:53« Je suis climatoréaliste, je vois les faits. »
00:40:55Sous-entendu, le climat.
00:40:57« Je fais confiance aux scientifiques. »
00:40:59Qui a pu dire ça ?
00:41:01– Euh... Madame Pauline Ruinacher ?
00:41:03– Non. C'était sur Sud Radio.
00:41:05– Ah mais oui, c'est Alizio,
00:41:07Franck Alizio, non ?
00:41:09– Oui, c'est Françoise de Goa, qui a 2 points.
00:41:11C'était ce matin. – Bah, est-ce que j'écoute Sud Radio, moi ?
00:41:13– Franck Alizio, rassemblement national,
00:41:15député RN, invité de Benjamin Gleize,
00:41:17sur Sud Radio. – Marseille.
00:41:19– Exactement. On continue, Luc.
00:41:21Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:23« Comment faire confiance à Bruno Retailleau ?
00:41:25Il faut traquer les narcotrafiquants
00:41:27comme on traque les terroristes. »
00:41:29– Euh...
00:41:31Monsieur Barbella ? – Non.
00:41:33– Marine Le Pen ? – Non.
00:41:35– Éric Zemmour ? – Non.
00:41:37– Marion Maréchal ? – Non.
00:41:39– Chenu ? – Oui, Sébastien Chenu.
00:41:41Effectivement, député RN.
00:41:43Bon, Françoise écrase tout.
00:41:45On continue ?
00:41:47Oui, on continue. Allez, Luc.
00:41:49– Vas-y, Luc ! Vas-y, mon gars !
00:41:51– Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:53« Quelle trace tu veux laisser dans l'histoire ?
00:41:55Et quand est-ce qu'on se fait une bouffe ? »
00:41:57En s'adressant à Jean-Luc Mélenchon, Luc.
00:41:59T'adores ?
00:42:01– Bah...
00:42:03Écoutez, j'ai une idée, là.
00:42:05– C'est un Françoise de Goa. – C'est pas Ruffin, non ?
00:42:07– C'est Ruffin. C'est François Ruffin.
00:42:09– Ah oui, ah oui.
00:42:11– Allez, on accorde le point à Philippe Bidjerre, quand même.
00:42:13– Maintenant, je me tais, Jean-Marc.
00:42:15– C'est pas grave, c'est pas grave.
00:42:17Une dernière question. – Bah alors, Mathieu ?
00:42:19– J'avais Ruffin. J'attendais que l'auditeur réponde ou pas.
00:42:21– Ah, tu l'avais Ruffin ? – Oui, j'avais Ruffin.
00:42:23– Tu avais raison, Mathieu. – Je suis trop poli, peut-être.
00:42:25– Oui, vous êtes... Moi, c'est normal.
00:42:27– Je pense que tu t'envoyouses un peu, ici.
00:42:29– Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:31« Luc, la nation a besoin de retisser
00:42:33un lien de confiance
00:42:35avec les agriculteurs. »
00:42:37– Je retends te parler, là ?
00:42:39– Non.
00:42:41– Euh...
00:42:43– Je vais poser la question à Luc, oui.
00:42:45– C'est pas Jean-Marc ?
00:42:47C'est moi qui l'ai dit en premier ?
00:42:49– Oui, c'est encore Françoise de Gois.
00:42:51– Elle ne fait pas son mort.
00:42:53– Donc, le verdict. Luc, vous avez 2 points.
00:42:55Philippe Bidjerre, vous avez 2 points.
00:42:57Mathieu, bon, vous n'avez pas marqué, mais vous étiez trop poli.
00:42:59Allez, je vous en accorde 2. Vous l'aviez.
00:43:01– C'est vrai, c'est vrai. – Françoise, vous avez donc
00:43:035 et 4-9.
00:43:05– Le voilà. – Bon, c'était pour une fois.
00:43:07– Non, c'est toujours moi qui gagne.
00:43:09– Elle arrive souvent en tête, c'est ça ?
00:43:11– Ah non, c'est pas vrai.
00:43:13– Non, mais elle gagne très souvent.
00:43:15Mais vous avez battu une fois, de temps en temps.
00:43:17– Mais là, je vous laisse gagner.
00:43:19– C'est la gentillesse de la droite.
00:43:21– Est-ce qu'il vous irait jusqu'à dire, puisque vous avez gagné,
00:43:23qu'il faut nommer Lucie Castet vraie voix ou pas ?
00:43:25– Non, parce que Lucie Castet n'a jamais été ma tasse de thé,
00:43:27de texte, donc pas du tout.
00:43:29Non, mais si on pouvait nover Olivier Faure ou Boris Vaolo,
00:43:31ça m'irait très plaisir.
00:43:33– Merci à vous, Luc.
00:43:35– Merci à vous, Luc.
00:43:37– Merci à vous, surtout restez fidèle à Sud Radio.
00:43:39Et puis, reprenez la parole quand vous voulez,
00:43:41au 0826 300 300,
00:43:43vous qui êtes promoteur immobilier dans le Val-de-Marne.
00:43:45Allez, restez avec nous,
00:43:47on va se retrouver dans quelques instants,
00:43:49juste après le journal de 18h.
00:43:51Alors, les Français doivent-ils travailler davantage ?
00:43:53Ce sera notre coup de projecteur.
00:43:55Faut-il supprimer, pourquoi pas un jour férié,
00:43:57augmenter le temps de travail, supprimer les 35 heures ?
00:43:59Pareil, vous nous appelez 0826 300 300,
00:44:01vous prenez la parole juste après le journal.
00:44:03On se retrouve avec les vraies voix.
00:44:05On aura témoignage depuis Valence.
00:44:07La colère retombe-t-elle, après cette manifestation des sinistrés,
00:44:11qui a réuni plus de 100 000 personnes ce week-end ?
00:44:13On en parlera avec notre invité,
00:44:15qui est sur place, à tout de suite.
00:44:17– Sud Radio.
00:44:19– Parlons vrai.
00:44:21– Les vraies voix Sud Radio,
00:44:2317h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:44:25– Allez, tout de suite,
00:44:27on retrouve les vraies voix.
00:44:29Deuxième heure des vraies voix sur Sud Radio,
00:44:31pour ce 11 novembre, Philippe Bilger est toujours avec nous.
00:44:33Françoise Degoy est toujours avec nous.
00:44:35– Toujours.
00:44:37– Au garde à vous, pour le 11 novembre.
00:44:39– Oui, je fais le salut à tout le monde.
00:44:41– Exactement, et nous sommes avec Mathieu Hoque,
00:44:43le petit nouveau de cette bande d'étroits.
00:44:45– Toujours là.
00:44:47– Secrétaire général du Think Tank, le millénaire.
00:44:49– Vous avez vu les magnifiques documentaires
00:44:51qui sont produits pour le 11 novembre,
00:44:53et on redécouvre l'enfer des tranchées.
00:44:55J'ai regardé quelque chose, là, sur France Télé,
00:44:57c'est vraiment ahurissant, en réalité,
00:44:59des lettres écrites par les soldats
00:45:01par la feuille d'or au fusil, en fait,
00:45:03toutes les campagnes de France se vident,
00:45:05tout le monde parle à feuille d'or au fusil,
00:45:07et il découvre l'horreur.
00:45:09C'est vraiment, se rappeler de ça, vraiment, ça m'a...
00:45:11– Quelle belle écriture, dans les lettres.
00:45:13– Ah oui, c'est vrai, je suis d'accord avec vous.
00:45:15Non, mais c'est pour ça que, si vous voulez lire
00:45:17quelque chose d'absolument somptueux,
00:45:19si vous ne l'avez pas encore lu, vraiment, c'est un chef-d'œuvre.
00:45:21Au revoir, là-haut, de Pierre Lemaitre, lisez-le,
00:45:23il méritait le Goncourt, et il l'a eu,
00:45:25et c'est tout à fait sublime, en fait.
00:45:27– Et une chose aussi, regardez chaque monument aux morts
00:45:29de chacune de vos villes, même la plus petite,
00:45:31vous avez au moins une dizaine de morts
00:45:33dans le moindre patelin de 250 ou 200 habitants,
00:45:35c'est-à-dire que toute une génération
00:45:37était complètement fauchée, décimée
00:45:39par cette grande guerre.
00:45:41On en reparlera. C'est un jour férié,
00:45:43précisément, c'est au programme aujourd'hui.
00:45:45Est-ce que les Français devraient travailler davantage,
00:45:47utile ou non, supprimer un jour,
00:45:49pas nécessairement celui-ci, férié,
00:45:51ou alors augmenter le temps de travail hebdomadaire ?
00:45:53On en parlera dans le coup de projecteur des vraies voix.
00:45:55– Dans quelques minutes, on ira à Valence.
00:45:57Quelle situation ? La colère retombe-t-elle ?
00:45:59C'est ce que nous dira notre invité qui est sur place
00:46:01après les manifestations monstres
00:46:03de contestation du gouvernement provincial
00:46:05cet essau-week-end.
00:46:07Mais avant ça, je vous propose d'écouter
00:46:09le répondeur de Sud Radio au 0826 300 300.
00:46:13C'est Dominique qui nous appelait du Luberon.
00:46:15– Oui, bonsoir Sud Radio, je m'appelle Dominique,
00:46:17je suis dans le Luberon.
00:46:19Je pense qu'il y a des mesures que l'on doit prendre
00:46:21face à une guerre,
00:46:23à savoir par exemple rémunérer la délation,
00:46:26c'est-à-dire que quelqu'un qui ferait partie du trafic de drogue
00:46:30et qui viendrait dénoncer ceux qui sont à ses côtés,
00:46:36non seulement aurait l'immunité,
00:46:39mais en plus toucherait une somme importante.
00:46:41On sait aujourd'hui par exemple que le trafic de drogue,
00:46:44la drogue en elle-même coûte environ 10 milliards
00:46:47en coût de santé et en dépréciation du PIB en France.
00:46:51Donc on a les moyens aujourd'hui de faire un choix,
00:46:53il faudrait rémunérer la délation.
00:46:55– Oui, en tout cas rémunérer les repentis du trafic de drogue.
00:46:59Il y a déjà des dispositions dans le Code
00:47:02qui permettent de récompenser par la réduction de peine
00:47:08ceux qui dénoncent les groupes criminels auxquels ils participent.
00:47:13On peut d'ailleurs, Bruno Retailleau souhaite renforcer ces dispositions.
00:47:18– La Luc parle presque de donner des récompenses.
00:47:21– Absolument, mais après tout, pourquoi pas ?
00:47:24Moi, je serais prêt à sacrifier les puretés accessoires
00:47:29au bénéfice des gains principaux.
00:47:32Et par conséquent, si ça démantèle, moi je suis très favorable à tout ça.
00:47:37– Oui, moi aussi, je pense qu'il faut regarder ce qu'ont fait les Italiens.
00:47:40Et vraiment, le statut de repentis existe.
00:47:43L'Italie n'hésite pas à saisir les biens de la mafia.
00:47:45C'est comme ça que vous vous retrouvez avec les policiers italiens,
00:47:48d'ailleurs qui sont toujours les plus heureux
00:47:50quand ils sont nommés de la Guardia dei Finanza,
00:47:52à rouler en Lamborghini ou à rouler en Ferrari.
00:47:55Je vous assure que vous en voyez passer parfois à Rome.
00:47:57Vous dites, c'est les voitures des flics.
00:47:59Oui, oui, absolument, ils sont très fiers
00:48:01parce que c'est saisi aux barons, aux caïds.
00:48:03Moi, je trouve ça tout moyen, tout moyen.
00:48:05– Je ne sais pas si c'est une mesure qui serait efficace
00:48:08par rapport au narcotrafic actuel.
00:48:10Cette mesure-là, pour moi, elle est efficace
00:48:12que si vous faites face à des narcotrafiquants
00:48:15et un réseau ou deux réseaux, trois réseaux qui sont unifiés.
00:48:19Et là, effectivement, c'est intéressant d'utiliser des repentis
00:48:22pour pouvoir démanteler facilement un réseau.
00:48:24La différence avec le narcotrafic en France,
00:48:26c'est que le réseau n'est pas unifié.
00:48:28On est sur un réseau qui est complètement éclaté.
00:48:31Exactement, on n'est pas sur la mafia italienne.
00:48:33Ça n'a rien à voir.
00:48:34On est sur un réseau qui est éclaté.
00:48:36On le voit, je vais prendre l'exemple de la citation
00:48:39du Criminal Global Index, qui est un institut
00:48:42qui travaille sur cette question-là,
00:48:44qui nous dit que la criminalité organisée en France
00:48:46est un réseau très étendu qui, effectivement,
00:48:49prospère sur la très forte consommation
00:48:52du trafic de drogue.
00:48:53On est les premiers consommateurs de cannabis.
00:48:56On est les premiers consommateurs en Europe.
00:48:58On est les troisième de cocaïne et les sixième d'héroïne.
00:49:02Donc, à partir de ce moment-là, il y a un fort niveau
00:49:05de consommation qui explique l'importance des réseaux.
00:49:07Mais les réseaux ne sont pas des réseaux unifiés.
00:49:10Ce sont des réseaux qui sont, effectivement,
00:49:11beaucoup plus étalés sur le territoire
00:49:13avec, justement, cette problématique
00:49:15des territoires perdus de la République.
00:49:17C'est ça le problème.
00:49:18Ça n'est absolument pas vrai.
00:49:19Françoise Debois.
00:49:20On n'est pas sur l'Italie.
00:49:22D'abord, il faut parler de ce que vous connaissez.
00:49:25L'Italie n'est pas...
00:49:26Soyez pas des plaisantes non plus.
00:49:27Mais il n'y a pas que Cosa Nostra.
00:49:28En Italie, il y a la Ndragheta.
00:49:29Vous avez cinq ou six mafias en Italie.
00:49:31C'est à moi que vous dites ça ?
00:49:32Non, mais je dis ça...
00:49:33Vous racontez, vous dites...
00:49:35Il y a cinq mafias en Italie.
00:49:37Mais elles sont très sans frappe.
00:49:39Il y a cinq mafias.
00:49:40Il y a cinq mafias de trafic.
00:49:41Il y a cinq mafias de trafic en drogue en France.
00:49:44Mais non, mais bien sûr.
00:49:45Mais absolument, vous avez le réseau des Algériens.
00:49:47Vous avez deux ou trois réseaux
00:49:48qui sont spécialisés dans les réseaux de drogue.
00:49:50Ce ne sont pas des réseaux unifiés.
00:49:51Est-ce que vous savez comment fonctionne le statut...
00:49:54Pourquoi, à un moment donné,
00:49:55quelqu'un va se repentir ?
00:49:56Pourquoi est-ce que Buschetta
00:49:58est allé se repentir dans le bureau de Falcone ?
00:50:00Buschetta.
00:50:01Thomas O.
00:50:02Pourquoi il y est allé ?
00:50:03Il y est allé parce qu'à un moment donné,
00:50:05la Coupole assassine une partie de sa famille.
00:50:08C'est-à-dire que vous jouez sur la...
00:50:10Et la Coupole, c'était quoi ?
00:50:11La Coupole, c'est...
00:50:12C'est Cosa Nostra.
00:50:13C'est l'institution qui centralise...
00:50:15C'est le capo di tutti.
00:50:16Qui se centralisait.
00:50:17La mafia sicilienne.
00:50:18Ce que disait Mathieu,
00:50:19c'était que les réseaux comme la BZ mafia française
00:50:21sont moins centralisés.
00:50:23On a entendu, mais ce n'est pas vrai.
00:50:25Ça ne veut pas dire que ça n'a rien à voir.
00:50:28Bien sûr que les réseaux...
00:50:29La mafia algérienne qui gère
00:50:31et qui domine le marco de trafic est organisée.
00:50:34Qu'est-ce que vous entendez ?
00:50:35Peut-être que ce n'est pas une association de type mafia.
00:50:37Mais bien sûr que si,
00:50:38ça fonctionne exactement de la même manière.
00:50:40C'est-à-dire qu'à partir du moment
00:50:41où vous avez des règlements de comptes entre réseaux,
00:50:44c'est là que rentrent les juges antitrafics.
00:50:48Ce sont des petits réseaux.
00:50:49Ce ne sont pas des petits réseaux.
00:50:51Mais Mathieu, ça ne semblait pas inutile tout de même.
00:50:55Mais c'est moins efficace.
00:50:56C'est ce que je dis.
00:50:57Moi, je pense qu'il faut aller plutôt
00:50:58sur ce que propose Bruno Retailleau.
00:51:00C'est-à-dire justement reprendre le contrôle
00:51:02des territoires perdus de la République,
00:51:03reprendre le contrôle des quartiers, etc.
00:51:06Il veut les deux.
00:51:07Ce n'est pas vrai.
00:51:08Bruno Retailleau...
00:51:09Vous ne serez pas d'accord.
00:51:10Moi, je vais reprendre le contrôle
00:51:11de ce studio perdu de la République.
00:51:13Vous allez vous repentir.
00:51:16D'ailleurs, je me demande
00:51:18si vous n'avez pas des choses à avouer.
00:51:20Un jour, pourquoi pas.
00:51:21Quoi qu'il en soit,
00:51:22on va se retrouver dans quelques instants
00:51:23pour une autre actualité quand même dramatique.
00:51:25Direction toujours sur la Méditerranée,
00:51:27mais cette fois-ci à Valence, en Espagne.
00:51:29Est-ce que la colère des sinistrés retombe ?
00:51:31C'est ce que va nous dire notre invité
00:51:32dans un instant.
00:51:43Nous sommes ensemble.
00:51:44Pardonnez-moi, j'étais trop pressé.
00:51:45Faux départ.
00:51:46Nous sommes donc ensemble,
00:51:47je le redis trois fois
00:51:48pour être sûr de bien le dire,
00:51:49jusqu'à 19h
00:51:50avec Françoise de Gouin,
00:51:51Philippe Bilger
00:51:52et Mathieu que Clément Barganour
00:51:54nous rejoint en studio.
00:51:56Tout de suite, direction Valence.
00:51:59Les vraies voix Sud Radio.
00:52:01Direction donc Valence
00:52:02avec notre invité Flavien Beninlio.
00:52:04Bonjour.
00:52:06Oui, bonsoir.
00:52:07Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
00:52:08Bonsoir.
00:52:09Vous avez raison d'ailleurs,
00:52:10la nuit tombe un peu partout,
00:52:11même à Valence
00:52:12ou dans le studio de Sud Radio.
00:52:13Vous êtes journaliste indépendant,
00:52:14vous êtes installé à Valence.
00:52:16Avec vous,
00:52:17on va revenir sur la situation.
00:52:18La colère retombe-t-elle sur place ?
00:52:20On en parle notamment
00:52:21avec Clément Barganour,
00:52:22mon cher Clément.
00:52:23C'est l'image du week-end,
00:52:24je le disais,
00:52:25cette marée humaine à Valence
00:52:27pour dénoncer la gestion de crise
00:52:29par la classe politique,
00:52:30la gestion des inondations meurtrières
00:52:32qui ont fait, on le rappelle,
00:52:33au moins 220 morts en Espagne.
00:52:36Oui, près de 130 000 personnes
00:52:38ont défilé dans les rues de Valence
00:52:40samedi.
00:52:41Manifestation historique
00:52:42qui a particulièrement visé
00:52:44le président de la région de Valence,
00:52:46Carlos Mazone,
00:52:47mais aussi le Premier ministre socialiste
00:52:49Pedro Sanchez.
00:52:50Les deux hommes sont accusés
00:52:52par les manifestants
00:52:53d'avoir sous-estimé les risques,
00:52:55mal coordonné les secours.
00:52:56Avec ce slogan qui est devenu
00:52:58le cri de ralliement des manifestants
00:53:00« Seul le peuple sauve le peuple ».
00:53:03L'Espagne, on le rappelle,
00:53:04est un pays très décentralisé.
00:53:06La gestion des catastrophes
00:53:07relève de la responsabilité
00:53:09des administrations régionales,
00:53:11mais le gouvernement central,
00:53:13chargé notamment d'émettre les alertes
00:53:15via l'agence de l'état de météorologie,
00:53:17peut prendre la main dans des cas extrêmes.
00:53:21Le temps du débat politique
00:53:23viendra après celui de la reconstitution
00:53:26Voilà ce que déclare aujourd'hui
00:53:28le Premier ministre espagnol,
00:53:30Pedro Sanchez,
00:53:31qui annonce l'adoption
00:53:32d'un nouveau paquet de mesures
00:53:34de soutien pour les sinistrés.
00:53:363,8 milliards d'euros
00:53:38qui s'ajoutent aux 10,5 milliards
00:53:40déjà annoncés la semaine dernière.
00:53:42Flavien Bonalio,
00:53:43est-ce que ces annonces massives
00:53:45du gouvernement central
00:53:46sont de nature à faire redescendre
00:53:48la tension, la colère ?
00:53:52Je ne pense pas que la colère
00:53:54va redescendre de si tôt.
00:53:56Je pense qu'on est sur le début
00:53:58d'une séquence qui va durer.
00:54:00Les Espagnols, et notamment les Valenciens,
00:54:02sont très remontés contre la classe politique
00:54:04en général, et plus particulièrement
00:54:06contre le pouvoir local.
00:54:08Il faut rappeler que les régions
00:54:10autonomes ici ont plus de pouvoir
00:54:12que chez nous en France.
00:54:14Les présidents et présidentes
00:54:16de régions sont des personnalités
00:54:18politiques de premier plan.
00:54:20La population les connaît très bien.
00:54:24Ils en viennent très vite
00:54:26à leur en vouloir,
00:54:28puisqu'ils savent qu'ils ont des pouvoirs,
00:54:30notamment sur leur quotidien,
00:54:32et notamment sur la séquence de la TANAC
00:54:34qui s'est produite.
00:54:35Les Espagnols savent que Carlos Mazón
00:54:37a sa part de responsabilité.
00:54:39Quelle responsabilité concrète ?
00:54:41C'est quoi le reproche concret
00:54:43qui est adressé à la classe politique ?
00:54:45Je vois qu'en plus tout le personnel
00:54:47a été visé, quelles que soient
00:54:49ses responsabilités directes.
00:54:51Quels sont les reproches concrets ?
00:54:53Les reproches sont les suivants.
00:54:55C'est tout d'abord l'alerte
00:54:57qui a été donnée trop tard,
00:54:59puisque Carlos Mazón était le seul
00:55:01officiellement à pouvoir appuyer
00:55:03sur le bouton, c'est-à-dire
00:55:05alerter la population en amont
00:55:07de la catastrophe qui s'annonçait,
00:55:09puisque les services météorologiques
00:55:11et un service également indépendant
00:55:13qui s'occupe
00:55:15de la gestion des crues
00:55:17avaient alerté plusieurs fois
00:55:19dans la journée
00:55:21la région qu'il y avait un risque
00:55:23pour les populations en fin de journée.
00:55:25Apparemment cette alerte
00:55:27a été lancée puis
00:55:29le service de gestion
00:55:31hydraulique s'est ravisé.
00:55:33C'est comme ça que le président de la région
00:55:35se défend aujourd'hui et ce matin
00:55:37il a encore annoncé qu'il ne démissionnerait pas.
00:55:39Enfin du moins son entourage a annoncé
00:55:41qu'il ne démissionnerait pas.
00:55:43C'est évidemment une des raisons
00:55:45qui pourraient faire baisser la contestation
00:55:47car plusieurs personnes ont réclamé
00:55:49sa démission lors de la manifestation
00:55:51largement en tout cas
00:55:53ce samedi.
00:55:55Cette hypothèse est écartée pour l'instant
00:55:57et il s'expliquera jeudi
00:55:59au parlement valencien
00:56:01concernant les suites
00:56:03politiques de cette adresse.
00:56:05Question pour vous de Philippe Bilger.
00:56:07Au-delà de la responsabilité qui semble
00:56:09tout de même assez écrasante
00:56:11de ce président de région,
00:56:13j'ai été frappé par le slogan
00:56:15seul le peuple peut
00:56:17sauver le peuple.
00:56:19Est-ce qu'il n'y a pas là
00:56:21quelque chose de plus profond
00:56:23qui montre en Espagne
00:56:25ou peut-être même ailleurs
00:56:27mais vous êtes témoin
00:56:29de ce qui se passe là-bas,
00:56:31une défiance absolue maintenant
00:56:33à l'égard du politique puisque même
00:56:35dans les tragédies, les pires,
00:56:37c'est le peuple qui invoque
00:56:39son rôle de sauvegarde.
00:56:41Oui, alors déjà
00:56:43les Espagnols sont habitués
00:56:45à la guerre politique par exemple
00:56:47entre le parti de gauche historique
00:56:49et le parti de droite historique,
00:56:51le PP et le PSOE.
00:56:53Ils connaissent le fonctionnement
00:56:55de leurs politiciens et de leurs politiques.
00:56:57Ils savent qu'il y a
00:56:59une priorité sur l'égo,
00:57:01sur leur propre personnalité
00:57:03et que finalement ils se sentent
00:57:05eux délaissés. Alors habituellement
00:57:07il n'y a pas de conséquences aussi graves
00:57:09que celles produites
00:57:11il y a dix jours.
00:57:13Mais on va dire que ça a été une sorte de goutte d'eau
00:57:15qui a fait déborder le vase
00:57:17et aujourd'hui la population crie.
00:57:19Les Espagnols sont plus compliqués
00:57:21à faire descendre dans la rue, contrairement aux Français.
00:57:23Alors quand ils sortent dans la rue,
00:57:25c'est qu'il y a quelque chose qui se passe.
00:57:27Et là, le nombre de personnes présentes
00:57:29samedi soir est un réel
00:57:31tournant, je pense,
00:57:33dans la politique, en tout cas dans la contestation
00:57:35populaire ici en Espagne.
00:57:37J'ai une question,
00:57:39j'ai été très frappé par les images de solidarité
00:57:41avec tout un quartier qui pousse
00:57:43en même temps pour déblayer la boue.
00:57:45Est-ce que ça, ça continue ?
00:57:47Et est-ce que vous pensez véritablement
00:57:49que le président de région, moi je ne vois pas
00:57:51qu'il puisse se maintenir, même s'il dit
00:57:53qu'il se maintient jusqu'au moment où il démissionne.
00:57:55Est-ce que c'est donc une crise ouverte
00:57:57et qui atteindra inévitablement
00:57:59même si c'est déjà d'ailleurs le cas,
00:58:01Pedro Sanchez ?
00:58:03Oui, alors moi j'ai été sur le terrain
00:58:05quasiment tous les jours depuis le début
00:58:07parce que j'ai couvert la situation
00:58:09pour d'autres médias.
00:58:11Effectivement, il y a un pont d'ailleurs
00:58:13qui va être renommé
00:58:15pont de la solidarité puisqu'il relie
00:58:17la ville de Valence avec
00:58:19un autre quartier de Valence qui a été
00:58:21très impacté
00:58:23et puis le reste des communes
00:58:25qui ont été également
00:58:27impactées. Et donc il y a eu un afflux
00:58:29massif de milliers et de milliers
00:58:31de personnes de tout âge,
00:58:33de jeunes aussi, puisque les jeunes
00:58:35étaient disponibles
00:58:37parce qu'ils sont plus en forme et
00:58:39ils n'ont plus de cours parce que
00:58:41les universités étaient fermées, les collèges, les lycées,
00:58:43etc. Donc il y a eu vraiment une solidarité incroyable.
00:58:45Et ça, on peut le reconnaître et on se demande
00:58:47d'ailleurs comment la situation
00:58:49serait à l'heure actuelle
00:58:51s'il n'y avait pas eu cette solidarité
00:58:53puisque le manque
00:58:55criant de matériel,
00:58:57d'humains,
00:58:59de secours est apparu
00:59:01dans les premiers jours. Ça m'amène à cette dernière
00:59:03question, c'est la plus dure à poser.
00:59:05Combien il reste de disparus à ce stade ?
00:59:07Je l'ai dit, il y a au moins 220 morts
00:59:09au terme de ces inondations.
00:59:11Est-ce qu'on sait combien de personnes encore
00:59:13on recherche dans les décombres ?
00:59:15Alors, il y a effectivement
00:59:17au dernier bilan
00:59:19222 morts confirmées
00:59:21et encore
00:59:23au moins une soixantaine de disparus.
00:59:25Il faut savoir qu'on
00:59:27estime qu'il pourrait y avoir des corps
00:59:29qui ont été ramenés vers la mer,
00:59:31vers le secteur de l'Alboufera,
00:59:33c'est là où sont les rizières de Valence,
00:59:35là où est cultivé le riz de la paella de Valence.
00:59:37La mairie de Valence
00:59:39est en train d'essayer de faire
00:59:41baisser le niveau de l'eau pour aider
00:59:43les secours à sonder
00:59:45le fond de cet étang
00:59:47où on estime
00:59:49qu'il pourrait y avoir des corps
00:59:51qui ont été
00:59:53transmisés dans cette zone.
00:59:55C'est dire l'étendue du désastre.
00:59:57En tout cas, on en reparlera avec vous
00:59:59avec plaisir, merci beaucoup d'être intervenu
01:00:01depuis Valence. Flavien Benalio,
01:00:03journaliste indépendant
01:00:05installé à Valence,
01:00:07généralité ô combien en deuillé
01:00:09par ces inondations absolument catastrophiques
01:00:11dont on espère
01:00:13qu'elle n'en annonce pas d'autres. Malgré tout,
01:00:15on peut craindre que ça n'arrive encore ailleurs.
01:00:17Quoi qu'il en soit, restez avec nous, on va se retrouver
01:00:19plus dans un instant sur Sud Radio
01:00:21avec nos vrais voix et leur propre tour de table
01:00:23de l'actualité. A tout de suite.
01:00:29Les vraies voix Sud Radio
01:00:3117h-19h, Jean-Marie Bordry.
01:00:33Jusqu'à 19h, les vraies voix du 11 novembre
01:00:35Philippe Bilger, Françoise Degoy
01:00:37et Mathieu Hoque. Dans quelques minutes
01:00:39les français... Les poilus, c'est nous !
01:00:41Écoutez, si vous le voulez, je ne me serais pas permis,
01:00:43mais écoutez, je vous aurais plutôt
01:00:45qualifié de grognarde, si je peux me permettre.
01:00:47J'aurais adoré !
01:00:49Grognarde de Napoléon !
01:00:51Je ne vous aurais pas cru,
01:00:53vous êtes bonapartiste pourtant.
01:00:55Si, je suis bonapartiste, mais pas napoléonienne.
01:00:57Écoutez, ce sera dit. Comme tout le monde !
01:00:59Dans quelques minutes, devons-nous travailler davantage ?
01:01:01C'est la question que nous poserons à François Amérille,
01:01:03notre invité de la CFE CGC,
01:01:05pour le coup de projecteur des vraies voix. Mais tout de suite,
01:01:07le tour de table.
01:01:09Je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
01:01:11Je vais vous raconter une histoire pas banale.
01:01:13Et vous, vous me racontez pas
01:01:15votre petite journée ?
01:01:17On a assez perdu de temps comme ça.
01:01:19Le tour de table de l'actualité.
01:01:21Et à tout seigneur, tout honneur, Philippe Bilger.
01:01:23Alors, il paraît
01:01:25qu'entre les parlementaires et les ministres,
01:01:27une politique
01:01:29s'est mise en branle.
01:01:31Et qui ne doit pas être très originale,
01:01:33tout même dans le monde politique.
01:01:35C'est ce que le parisien a appelé
01:01:37la politique du coup de fourchette.
01:01:39Dans la mesure où les relations
01:01:41ne sont pas bonnes dans le groupe
01:01:43central majoritaire,
01:01:45on multiplie les déjeuners
01:01:47et les dîners.
01:01:49Et apparemment, c'est une méthode
01:01:51qui est la seule pour l'instant
01:01:53qui peut réconcilier
01:01:55des antagonismes subtils
01:01:57ou ostentatoires.
01:01:59Et on constate également,
01:02:01très clairement,
01:02:03le spleen du groupe macroniste.
01:02:05Le fait que Wauquiez et Attal
01:02:07font tout ce qu'ils peuvent
01:02:09pour créer le plus de nuisances
01:02:11au Premier ministre.
01:02:13Cette politique du coup de fourchette
01:02:15pour apparaître gustative
01:02:17renvoie à des problématiques
01:02:19politiques bien plus profondes.
01:02:21– C'est moi ou les patrons
01:02:23des groupes central d'une part
01:02:25et républicain de l'autre part
01:02:27n'ont pas envie que Michel Barnier réussisse ?
01:02:29– On en a l'impression, Jean-Marie.
01:02:31Et d'ailleurs,
01:02:33ils n'ont pas besoin de ne pas le souhaiter.
01:02:35Il a déjà assez de mal
01:02:37lui-même à parvenir
01:02:39aux objectifs qu'il s'est fixés.
01:02:41– Ils n'ont pas envie que ça réussisse
01:02:43et en même temps ils veulent que ça réussisse
01:02:45parce qu'ils ne veulent pas que ça tombe tout de suite,
01:02:47parce qu'il faut préparer la dissolution
01:02:49mais en même temps si ça tombe
01:02:51ils savent que le mystérie revient à la gauche
01:02:53et notamment à la social-démocratie
01:02:55donc tout le monde nage dans une espèce de patouille.
01:02:57– Personne ne veut de miracle politique
01:02:59en tout cas avec Michel Barnier.
01:03:01– Personne en tout cas ne veut
01:03:03et puis de toute façon il ne peut pas y en avoir.
01:03:05Et puis par ailleurs il ne peut pas y en avoir
01:03:07et Gabriel Attal, regarde de quel côté du manche
01:03:09ça va tomber évidemment.
01:03:11– Oui, je pense que la difficulté
01:03:13de ces partis-là c'est qu'ils sont devenus
01:03:15à la faveur des élections législatives
01:03:17et à la fois solidaires mais concurrents.
01:03:19Solidaires parce que s'il y a une nouvelle dissolution
01:03:21dans quelques mois
01:03:23et que le bloc central continue
01:03:25sur la trajectoire qu'il est actuellement
01:03:27d'un point de vue électoral
01:03:29c'est-à-dire sur un rétrécissement au profit
01:03:31de l'Union de la gauche et de l'Union de la droite
01:03:33donc de Éric Ciotti et de Jordan Bardia.
01:03:35– Voir du modem.
01:03:37– Oui si vous comptez le modem dans la gauche.
01:03:39– Bien sûr.
01:03:41– Effectivement vous allez avoir peut-être
01:03:43une problématique pour ces partis-là
01:03:45mais ils sont aussi concurrents
01:03:47parce qu'ils préparent également
01:03:49l'élection présidentielle chacun
01:03:51mais il faut quand même rappeler
01:03:53qu'ils sont avant tout d'abord solidaires.
01:03:55S'ils perdent, ils perdront tous ensemble.
01:03:57– On continue le tour de table en tout cas
01:03:59et alors que Michel Barnier a du mal
01:04:01à avoir le soutien de Gabriel Attal,
01:04:03miracle, Emmanuel Macron a suivi de Françoise de Gaulle.
01:04:05Ça arrive pas tous les jours.
01:04:07– C'est pas tout à fait le même niveau
01:04:09et la même échelle,
01:04:11pas à l'échelle ni d'Emmanuel Macron
01:04:13mais je dois dire que j'ai été extrêmement rasséréné hier
01:04:15d'apprendre,
01:04:17c'est une radio concurrente
01:04:19qui a eu cette information confirmée par Le Figaro
01:04:21qu'Emmanuel Macron se rendrait bien
01:04:23au match de foot jeudi soir
01:04:25France-Israël et je suis très heureuse
01:04:27de cette décision
01:04:29d'Emmanuel Macron d'ailleurs parce que
01:04:31je le trouve impeccable, d'ailleurs comme François Hollande
01:04:33dans la séquence, je les trouve impeccables
01:04:35sur les réactions d'Amsterdam,
01:04:37ils ont pas essayé de faire une minute pour les juifs
01:04:39une minute pour Hitler, ils ont pas essayé
01:04:41de protéger les méchants supporters
01:04:43et ils ont pas lié ça,
01:04:45ils ont dit simplement on ne chasse pas des juifs
01:04:47dans les ruines d'une capitale européenne
01:04:49ça n'est pas possible de faire cela
01:04:51et j'ai trouvé Macron
01:04:53il avait été à mon avis un peu ératique
01:04:55ces derniers temps, je l'ai trouvé
01:04:57extrêmement clair sur Amsterdam
01:04:59je pense qu'il prend
01:05:01conscience aussi du danger de l'explosion
01:05:03que ça peut être également en France
01:05:05bien sûr et le fait qu'il aille
01:05:07voir ce match
01:05:09le lendemain en plus
01:05:11de la visite vraiment scandaleuse
01:05:13de mon point de vue du ministre d'extrême droite
01:05:15israélien à l'invitation du Bétar
01:05:17enfin c'est complètement délirant
01:05:19vous auriez une manifestation de soutien à Israël
01:05:21au trocadéro
01:05:23on a le droit de faire des manifestations
01:05:25à l'appel du Bétar qui est une organisation juive d'extrême droite
01:05:27je suis pour qu'on fasse
01:05:29toutes les manifestations de soutien
01:05:31que ce soit pour Israël bien sûr ou que ce soit pour la Palestine
01:05:33mais on vire effectivement
01:05:35on vire tout ce qui ne va pas
01:05:37de ces manifestations-là
01:05:39le Bétar ça ne va pas, la ligue de défense juive ça ne va pas
01:05:41pas plus que ne vont les amis du Hamas
01:05:43dans les manifestations pro-palestiniennes
01:05:45une question quand même parce que vous parliez de ce match
01:05:47j'aimerais y revenir, vous disiez, vous saluiez
01:05:49Emmanuel Macron mais le gouvernement
01:05:51israélien déconseille ses concitoyens
01:05:53non mais c'est normal
01:05:55écoutez moi Jean-Marie c'est tout à fait normal
01:05:57personne n'a été capable d'assurer la sécurité
01:05:59on ne sait même pas d'ailleurs les gens qui sont
01:06:01à Amsterdam, on ne sait même pas d'ailleurs les gens qui sont tabassés
01:06:03si ce sont les supporters en question
01:06:05je veux bien qu'on s'amuse à lier tout
01:06:07la réalité, on a chassé des juifs dans les rues
01:06:09d'Amsterdam, point barre, quel que soit
01:06:11rien ne prouve que les victimes étaient juives
01:06:13quel que soit en plus de ça
01:06:15ils sont débiles les supporters du
01:06:17Maccabi, on le sait tous que ce sont
01:06:19des ultras, ils sont affreux comme tous les
01:06:21ultras de l'Aladzio
01:06:23ils ont entonné des chants racistes
01:06:25rien ne peut justifier
01:06:27et donc vraiment
01:06:29j'entends ce que dit
01:06:31le gouvernement israélien, effectivement je serai
01:06:33porteuse israélienne, je ne mettrai pas un petit doigt
01:06:35là-dedans, mais chacun fait ce qu'il veut
01:06:37mais c'est bien que Retailleau ait maintenu le match
01:06:39bien sûr c'est ce que j'allais dire, effectivement et pourtant
01:06:41on a un gouvernement qui en tout cas
01:06:43prend ses responsabilités
01:06:45ne reculera pas face à la haine
01:06:47effectivement et face à l'antisémitisme
01:06:49et maintient le match et je pense que c'est important
01:06:51et donc je m'associe à ce que vous disiez
01:06:53à l'instant, c'est important que le Président de la République
01:06:55soit là, lui qui n'a pas
01:06:57participé à la marche contre l'antisémitisme etc
01:06:59ça lui a été beaucoup reproché par
01:07:01des intellectuels ou des personnalités de la communauté
01:07:03juive, on peut le penser, et donc
01:07:05effectivement il cherche à renouer avec
01:07:07la communauté et il aurait raison
01:07:09de le faire parce que pour le coup ces dernières déclarations
01:07:11sur le conflit israélo-palestinien ne vont
01:07:13absolument pas dans le bon sens.
01:07:15Vous parliez d'un ministre israélien qui compte assister
01:07:17à ce rassemblement à l'appel du Bétar mercredi
01:07:19avec du match, il s'agit de
01:07:21Bézalel Smotrich qui est un ministre
01:07:23ultra du gouvernement, non moins ultra
01:07:25C'est les deux, c'est les deux à fond de jeu
01:07:27vous avez Benghvir et vous avez lui
01:07:29Belatar heureusement ne l'a pas
01:07:31conseillé là, il ne lui a pas dit que
01:07:33les banlieues allaient exploser
01:07:35mais se mettraient pas sur le même plan
01:07:37les manifestations pour le Hamas
01:07:39et celles pour Israël
01:07:41même organisées par des extrémistes
01:07:43ils en entendent tellement
01:07:45depuis plusieurs semaines
01:07:47qu'ils peuvent être tentés même de réagir
01:07:49Je ne fais pas du tout
01:07:51un balancier pareil
01:07:53évidemment je ne mets jamais
01:07:55sur le même plan, évidemment vous me connaissez
01:07:57depuis longtemps, je pense simplement
01:07:59qu'il ne faut pas, je pense que
01:08:01la manifestation avec
01:08:03la venue de Smotrich est une
01:08:05erreur, autre cas d'erreur, c'est une véritable
01:08:07erreur, je comprends pourquoi on le
01:08:09fait en réaction à, mais je pense
01:08:11que c'est une erreur profonde, par contre
01:08:13que Emmanuel Macron corrige
01:08:15ses dernières déclarations qui sont, je le redis
01:08:17totalement erratiques sur le Proche-Orient
01:08:19qui montrent surtout qu'il ne comprend pas grand chose
01:08:21c'est ce que je crois moi
01:08:23et bien qu'il aille vraiment
01:08:25ce match, c'est très fort de sa part
01:08:27et bien c'est pas simplement
01:08:29pour faire un clin d'oeil à un cadeau et se réconcilier
01:08:31avec la communauté juive, je pense que c'est pour
01:08:33la communauté nationale, on ne peut pas
01:08:35ça c'est quelque chose de fracturant
01:08:37quand vous faites la liste des déclarations
01:08:39ce week-end, vraiment
01:08:41et pourtant c'est mon camp
01:08:43mais des députés...
01:08:45Non la gauche, non mais
01:08:47de la France insoumise
01:08:49vous avez quand même Sandrine Rousseau que tout le monde
01:08:51critique toujours à cette table
01:08:53sauf l'honneur de la gauche samedi soir
01:08:55Je rappelle le tweet qui a fait scandale, cette députée insoumise
01:08:57qui parlait
01:08:59des supporters israéliens
01:09:01à Amsterdam, je la cite
01:09:03ces gens-là n'ont pas été lynchés parce que
01:09:05juifs, ils ont été lynchés
01:09:07parce qu'ils sont racistes et soutiennent
01:09:09un génocide. Voilà donc c'est
01:09:11n'importe quoi et Sandrine Rousseau que tout le monde
01:09:13critique comme toujours depuis le 7 octobre
01:09:15elle est impeccable
01:09:17mais bien sûr sur cette question
01:09:19elle est impeccable, elle a dit
01:09:21on ne chasse pas, on ne pourchasse pas
01:09:23les juifs dans les rues.
01:09:25Restons ensemble sur Sud Radio, quoi qu'il en soit
01:09:27on terminera sur ce mot de sagesse
01:09:29après tout on se retrouve dans un instant
01:09:31notre débat, je le rappelle, le coup de projecteur des vraies voix
01:09:33les français doivent-ils travailler davantage ?
01:09:35Question qu'il fallait poser
01:09:37vous le direz dans un instant
01:09:39Sud Radio
01:09:41votre attention est notre plus belle récompense
01:09:43C'est un grand plaisir
01:09:45maintenant qu'on a la Sud Radio sur Lyon
01:09:47et la famille grandit, c'est une super nouvelle
01:09:49Sud Radio, parlons vrai
01:09:51Les vraies voix Sud Radio
01:09:5317h-19h
01:09:55Jean-Marie Bordry
01:09:57Allez bienvenue à tous sur Sud Radio, il est 18h42
01:09:59les français devraient-ils
01:10:01travailler davantage ? Ce sera le cours
01:10:03de projecteur des vraies voix
01:10:05un soir de 11 novembre, Philippe Bilger
01:10:07et Françoise de Gouin ont fourbi leurs armes
01:10:09on va accueillir notre invité
01:10:11et nous allons accueillir notre invité
01:10:13qui en a beaucoup aussi dans quelques instants
01:10:15François Omery, le secrétaire général
01:10:17de la CFECGC
01:10:19bonsoir à vous, François Omery
01:10:21tout de suite place au cours de projecteur
01:10:23Les vraies voix Sud Radio
01:10:25le cours de projecteur des vraies voix
01:10:27le problème français est très simple
01:10:29on ne travaille pas assez
01:10:31on n'a pas besoin
01:10:33d'un jour férié
01:10:35pour commémorer
01:10:37c'est comment travailler
01:10:39en réalité il me semble
01:10:41que le jour férié c'est une manière
01:10:43de faire des économies
01:10:45j'ai un copain qui fait ça
01:10:47mais je ne sais pas
01:10:49on ne travaille pas assez dans la semaine
01:10:51on ne travaille pas assez dans la vie
01:10:53ils m'ont dit que je ferais tout et rien
01:10:55je me suis rendu compte que je faisais tout
01:10:57on ne travaille pas assez dans le service public
01:10:59j'ai tout jeté, j'ai dit je pars
01:11:01on ne travaille pas assez
01:11:03merci à notre réalisateur
01:11:05Julien Delmas qui lui travaille beaucoup
01:11:07comme vous pouvez le constater en écoutant Sud Radio
01:11:09bonsoir François Omery
01:11:11bonsoir
01:11:13sur Sud Radio on vous entend très bien
01:11:15secrétaire général de la CFE CGC
01:11:17quand vous entendez Nicolas Sarkozy
01:11:19expliquer que les français ne travaillent pas assez
01:11:21vous avez l'impression de revenir vers le passé
01:11:23oui moi
01:11:25je n'ai pas grand chose à dire
01:11:27sur ce genre de sortie
01:11:29je les trouve totalement décalés
01:11:31parce que tout ça sont des réponses
01:11:33des mauvaises réponses à une vraie question
01:11:35à une vraie problématique
01:11:37j'ai envie de le prendre au mot finalement
01:11:39et de me mettre à la place de quelqu'un
01:11:41qui a fait du temps partiel non choisi
01:11:43imposé, qui travaille 20h par semaine
01:11:45et qui aimerait bien travailler au moins 35
01:11:47qui travaille 2h le matin
01:11:492h le soir etc
01:11:51ces gens là ils pourraient répondre à Nicolas Sarkozy
01:11:53mais moi j'aimerais bien travailler plus
01:11:55mais ce n'est pas trop possible
01:11:57je pourrais vous répondre
01:11:59de la part de quelqu'un qui ne trouve pas
01:12:01un travail ou qui l'a perdu
01:12:03qui aimerait bien retravailler
01:12:05mais que ce n'est pas si facile que ça
01:12:07et quel que soit l'âge et les qualifications
01:12:09il y a eu comme vous le savez
01:12:11un énorme plan social dans le groupe
01:12:13Casino, des responsables
01:12:15de services, des directeurs
01:12:17de magasins qui aujourd'hui sont sur le marché
01:12:19de l'emploi et qui peut-être aimeraient bien
01:12:21travailler plus et
01:12:23ils n'y arrivent pas donc en fait
01:12:25ça c'est une très mauvaise réponse
01:12:27à une vraie question
01:12:29la question elle est que
01:12:31en France on a un problème de productivité
01:12:33parce que depuis des années
01:12:35on subventionne le travail déqualifié
01:12:37là où il aurait fallu travailler
01:12:39subventionner le travail qualifié
01:12:41éviter la fuite des cerveaux
01:12:43là encore, excusez-moi puis je vais m'arrêter là
01:12:45on a un vrai problème
01:12:47en France, c'est les gens
01:12:49qui ont un haut niveau d'études
01:12:51qui ont une grosse qualification et qui ne trouvent pas de travail en France
01:12:53Nicolas Sarkozy parle
01:12:55de la fonction publique, il pourrait parler du CNRS
01:12:57aujourd'hui il n'y a pas de poste
01:12:59la France est à 2,2%
01:13:01du PIB en recherche, là où l'Allemagne
01:13:03est à 3,5, la Corée du Sud à 4,5
01:13:05mais qui a fait ce désastre
01:13:07sinon des gens comme Nicolas Sarkozy
01:13:09et ceux qui l'ont suivi
01:13:11François Hollande
01:13:13Emmanuel Macron, qui n'ont pas investi
01:13:15les moyens nécessaires dans la recherche publique
01:13:17pour pouvoir tirer vers le haut
01:13:19l'économie et les emplois
01:13:21Monsieur le Secrétaire Général
01:13:23Président je crois d'ailleurs, pardon
01:13:25je crois que ma langue à fond c'est Président de la CFE
01:13:27c'est ça François?
01:13:29Monsieur le Président, alors
01:13:31mon approche totalement conservatrice
01:13:33aurait dû me conduire
01:13:35à être totalement d'accord
01:13:37avec ce que vient de dire Nicolas Sarkozy
01:13:39mais comme
01:13:41j'attache du prix à votre opinion
01:13:43et que vous
01:13:45vous cherchez
01:13:47à démontrer qu'en réalité
01:13:49les gens ne décident pas
01:13:51de ne pas travailler par une sorte
01:13:53de paresse structurelle
01:13:55mais tout simplement
01:13:57parce qu'ils ne peuvent pas
01:13:59trouver le travail qui leur convient
01:14:01et dans les conditions
01:14:03qu'ils souhaitent, est-ce que vous ne croyez pas
01:14:05tout de même
01:14:07qu'il y a un rapport au travail
01:14:09aujourd'hui de la part
01:14:11de certains citoyens
01:14:13qui s'est complètement modifié
01:14:15et qu'au fond, comment dire
01:14:17une société
01:14:19d'un loisir espéré
01:14:21ne s'est pas substituée
01:14:23à l'ancien monde
01:14:25où le travail était une valeur suprême
01:14:27François Embril
01:14:29Alors je suis d'accord avec vous
01:14:31je partage tout à fait cette analyse
01:14:33mais je crois ne pas être le seul
01:14:35il me semble que c'est un point de vue assez partagé
01:14:37nous avons, on est confronté
01:14:39à deux choses en fait
01:14:41un désattachement à l'entreprise
01:14:43ça c'est très
01:14:45facilement objectivable
01:14:47mais aussi on peut
01:14:49l'expliquer depuis
01:14:51une trentaine d'années voire même un peu plus
01:14:53dans les entreprises
01:14:55il y a eu un discours répandu
01:14:57vis-à-vis des salariés qui était de dire
01:14:59ne vous attachez pas à l'entreprise
01:15:01parce qu'à tout moment on pourrait
01:15:03avoir à se séparer
01:15:05de vous
01:15:07il y a ce discours
01:15:09répand qui s'est développé un peu partout
01:15:11et d'une certaine façon par réflexe
01:15:13les gens se sont dit
01:15:15pourquoi m'investir finalement
01:15:17pourquoi m'investir si ma situation
01:15:19est à ce point précaire
01:15:21que du jour au lendemain on peut se séparer de moi
01:15:23dans un plan social, peu importe les conditions
01:15:25mais finalement il y a cette chose là
01:15:27et puis après, vous avez raison
01:15:29il y a aussi un phénomène beaucoup plus récent
01:15:31qui est cette difficulté
01:15:33qu'il y a et moi je pense que c'est
01:15:35un problème mais là encore ce problème
01:15:37il faut qu'on en parle, il faut qu'on en discute
01:15:39de façon rationnelle
01:15:41sans stigmatiser personne
01:15:43mais il y a une problématique d'entrée dans le travail
01:15:45d'approche de la carrière
01:15:47on voit bien les générations
01:15:49se succèdent et n'ont pas la même approche
01:15:51de l'investissement dans le travail
01:15:53et donc c'est probablement
01:15:55lié avec des enjeux
01:15:57moi je vais vous donner un exemple très simple
01:15:59moi je peux comprendre
01:16:01aujourd'hui qu'un jeune diplômé
01:16:03de 25 ans, de 28 ans
01:16:05et rechigne à rentrer
01:16:07dans tel ou tel secteur parce qu'il va se dire
01:16:09mais finalement pourquoi faire
01:16:11les grands enjeux aujourd'hui
01:16:13c'est la transition climatique, c'est le réchauffement
01:16:15c'est la biodiversité
01:16:17et en quoi ce qu'on va me
01:16:19demander de faire avec mon niveau
01:16:21de qualification va pouvoir
01:16:23construire une société dans laquelle
01:16:25demain on va se sentir mieux
01:16:27je pense que ce problème là aujourd'hui a été très
01:16:29sous-estimé et il est devant nous
01:16:31je suis d'accord avec ce que vous dites François Ombril
01:16:33absolument, c'est à dire que les aspirations
01:16:35de la nouvelle génération ne sont pas les mêmes
01:16:37c'est pas pour ça que c'est des feignasses
01:16:39moi je ne crois pas du tout, ils ont une conscience
01:16:41mais d'abord le travail
01:16:43n'a pas la même valeur
01:16:45cette génération elle estime qu'elle peut créer
01:16:47d'autres valeurs dans ce qu'on appelle le temps libéré
01:16:49vraiment il va falloir explorer
01:16:51et sortir même de nos schémas
01:16:53ma génération à moi
01:16:55journalistes ont bossé comme des dingues
01:16:57on n'a jamais réussi à prendre nos RTT
01:16:59je pense, et moi la génération
01:17:01qui arrive, je vois mes filles
01:17:03les mobs me regardent en disant mais nous c'est pas ce qu'on veut
01:17:05parce que quelle valeur ça crée
01:17:07il faut créer des valeurs dans le temps libéré
01:17:09ils sont...
01:17:11non mais je termine parce qu'ils sont
01:17:13très engagés, vous avez raison
01:17:15on pense que c'est du folklore mais la réalité
01:17:17si vous voulez, de climatique
01:17:19etc, c'est quelque chose qui est
01:17:21très prégnant dans cette génération donc moi je ne leur
01:17:23jette pas la pierre, je les écoute
01:17:25et j'écoute ce qu'ils veulent eux de la société
01:17:27ils sont plutôt d'ailleurs dans
01:17:29les véhicules partagés, ils sont plutôt
01:17:31d'ailleurs pas forcément d'accession à la propriété
01:17:33c'est une mutation, il faut l'entendre
01:17:35et d'ailleurs certains pays l'entendent
01:17:37je rappelle que la Nouvelle-Zélande a testé
01:17:39avec succès la semaine de 4 jours
01:17:41et que ça marche vachement bien. Dernier point
01:17:43François Ombril, je voudrais en terminer
01:17:45avec les idées reçues que vous
01:17:47n'émettez pas et c'est pour ça que je vous aime beaucoup
01:17:49comme leader syndical, non ça n'est pas vrai
01:17:51que la France travaille moins, la France
01:17:53travaille 36h en moyenne hebdomadaire
01:17:55beaucoup plus que l'Allemagne
01:17:57qui est à 34h, beaucoup moins
01:17:59il est vrai que les pays bas, la France
01:18:01a seulement 11 jours fériés
01:18:03vous avez des pays qui en ont beaucoup plus
01:18:05notamment l'Italie, l'Espagne, Malte, l'Italie
01:18:07etc, donc ce truc délirant
01:18:09qui consiste à dire que 1 on est des fainéants
01:18:112 les jeunes veulent plus
01:18:13rien foutre et 3 on fait rien
01:18:15c'est faux, voilà.
01:18:17C'est pas vrai ce que vous venez de dire
01:18:19faut prendre quelques chiffres
01:18:21c'est Eurostat
01:18:23ce qui est important à dire
01:18:25vous pouvez pas dire que c'est pas vrai
01:18:27je vais illustrer
01:18:29quand on prend les propos de Nicolas Sarkozy
01:18:31il ne dit pas que les français ne travaillent pas assez
01:18:33c'est pas un discours culpabilisant
01:18:35c'est de la même façon que
01:18:37l'écologie punitive ne doit pas être
01:18:39un discours culpabilisant
01:18:41le point c'est de dire en termes de société
01:18:43c'est la vision de la société que l'on veut
01:18:45la vision de la société que l'on veut aujourd'hui notamment en France
01:18:47et on voit les chiffres notamment
01:18:49les français travaillent
01:18:5142 milliards d'heures par an
01:18:53non mais prends les chiffres d'Eurostat
01:18:55moi je te donne les chiffres d'Eurostat
01:18:5742 milliards
01:18:59le Royaume-Uni qui a une population
01:19:01équivalente, 54 milliards
01:19:03non mais François Zanelle
01:19:05moi j'en ai marre
01:19:07ça veut rien dire la valeur humaine
01:19:09Eurostat c'est des débiles
01:19:11ça ne veut rien dire
01:19:13et c'est déjà assez complexe
01:19:15il faut expliquer pourquoi
01:19:17il faut expliquer pourquoi la France
01:19:19travaille moins à l'année
01:19:21parce qu'il y a effectivement un travail hebdomadaire
01:19:23qui est moins important, que les gens travaillent
01:19:25moins longtemps sur une carrière
01:19:27parce que l'âge de départ
01:19:29réel, effectif à la retraite
01:19:31est de 63,3 ans
01:19:33en France donc c'est plus que l'âge avant
01:19:35la réforme des retraites
01:19:37en Allemagne ou en Italie
01:19:39il est plutôt à 65 ans autour de ces eaux là
01:19:41ensuite après il y a un troisième problème
01:19:43dont on ne parle pas suffisamment sur cette question du temps de travail
01:19:45c'est qu'il y a beaucoup de chômage en France
01:19:47plus qu'en Allemagne
01:19:49non c'est pas vrai, on a baissé, on est à nouveau dans la moyenne
01:19:51non on est pas au niveau de l'Allemagne
01:19:53donc ensuite après
01:19:55vous pouvez pas affirmer des trucs comme ça
01:19:57mais c'est factuel
01:19:59donc à un moment donné
01:20:01il faut voir le volume d'heures travaillées aujourd'hui
01:20:03par les Français, ensuite après il faut regarder
01:20:05secteur par secteur parce que ce qu'a raison de dire
01:20:07Monsieur le Président c'est que
01:20:09ça dépend des secteurs
01:20:11les salariés du secteur privé c'est à peu près kiff kiff
01:20:13les salariés de la fonction publique c'est pas vrai
01:20:15les fonctionnaires français travaillent en général
01:20:17un peu moins que les fonctionnaires allemands
01:20:191600 heures
01:20:21à l'année par personne
01:20:23contre 1800 en Allemagne
01:20:25en règle générale
01:20:27et par contre au niveau des artisans
01:20:29des agriculteurs etc
01:20:31les gens travaillent, les avocats
01:20:33les médecins extra travaillent
01:20:35beaucoup plus
01:20:37et donc ensuite la question qui se pose c'est
01:20:39combien d'heures on travaille aujourd'hui en France
01:20:41et comme ça ça donne la question de la production de richesse
01:20:43que crée le pays
01:20:45parce qu'aujourd'hui la France a
01:20:47et je terminerai dessus, la France produit moins de richesse par habitant
01:20:49que le Royaume-Uni, que l'Allemagne
01:20:51ou que les Etats-Unis, je prends un exemple
01:20:53en 1980 on avait 10 000 dollars
01:20:55le PIB par habitant de la France c'était 10 000 dollars
01:20:57c'était au même niveau que les Etats-Unis
01:20:59c'était au même niveau que l'Allemagne
01:21:01le PIB par habitant de la France est de 48 000
01:21:03lorsqu'en Allemagne il est à 54 000
01:21:05et aux Etats-Unis plus de 80 000
01:21:07donc c'est pour cela, après on ne peut pas nous expliquer qu'il faut financer
01:21:09les services publics, le modèle social etc
01:21:11si l'on produit pas suffisamment de richesse
01:21:13c'est la réponse de François Omril
01:21:15pour le mot de la fin d'ailleurs
01:21:17ah bah oui, déjà
01:21:19oui mais sur ce dernier point je suis d'accord
01:21:21le problème c'est la productivité
01:21:23toutes les heures de travail ne se valent pas
01:21:25c'est exactement ce que j'ai dit tout à l'heure
01:21:27absolument
01:21:29donc ça ne sert à rien de travailler plus
01:21:31c'est pour faire des heures de travail peu qualifiées
01:21:33le problème il est là
01:21:35c'est que la France effectivement
01:21:37a baissé en compétence
01:21:39et en compétitivité parce qu'on a subventionné
01:21:41la déqualification des emplois
01:21:43et moi je prétends que si le modèle
01:21:45de la France ou en tout cas de nos gouvernants
01:21:47c'est le Bangladesh
01:21:49et bien peut-être qu'on va l'atteindre
01:21:51effectivement à force de mettre sous pression
01:21:53les salaires, à force de
01:21:55subventionner la déqualification
01:21:57de demander aux gens de travailler plus
01:21:59et bien on se prépare un destin de Bangladesh
01:22:01et j'ai rien contre ce pays là
01:22:03simplement j'observe que quand on veut
01:22:05tirer une économie, il faut la tirer vers le haut
01:22:07vous signaliez tout à l'heure
01:22:09le temps de travail des fonctionnaires
01:22:11moi je pense qu'on peut tout comparer
01:22:13en Europe, notamment dans l'OCDE
01:22:15et remarquer par exemple
01:22:17que les enseignants français sont
01:22:19les plus mal payés de l'OCDE
01:22:21un enseignant en France, il gagne moins
01:22:23qu'un enseignant au Mexique
01:22:25la France dépense autant d'éducation
01:22:27que l'Allemagne
01:22:29donc là on a une problématique générale, je pense qu'on la débouclera pas ce soir
01:22:31mais vous voyez qu'il fallait au-delà des lieux communs
01:22:33François Ambril, juste un mot
01:22:35moi j'ai vu le Japon, qui est un pays que je connais bien
01:22:37relancer toute son économie au moment
01:22:39de l'effondrement de la bulle, par ce que vous disiez
01:22:41c'est-à-dire la recherche, véritablement
01:22:43et l'investissement sur la recherche
01:22:45et vraiment ça m'intéresse
01:22:47que vous creusiez ça
01:22:49je serais intéressé par la confrontation
01:22:51François Ambril, allez-y
01:22:53un mot sur la recherche
01:22:55justement sur la recherche et le développement
01:22:57c'est un des facteurs qui expliquent la baisse de productivité
01:22:59comme vous voulez le dire
01:23:01c'est Nicolas Sarkozy, RGPP
01:23:03écoutez c'est Nicolas
01:23:05c'est pas la RGPP
01:23:07mais c'est insupportable
01:23:09arrêtez de dire que c'est insupportable
01:23:11c'est le principe d'un débat franc
01:23:13vous avez 30 secondes pour conclure
01:23:15vous comprenez rien à ce que j'ai dit
01:23:17vous m'avez pas dit, vous avez pas écouté ce que j'ai dit
01:23:19vous proposez François Ambril
01:23:21c'est Sarkozy qui démonte
01:23:23François Ambril, pardonnez-moi
01:23:25Françoise, c'est pour vous François Ambril
01:23:29Oui bah écoutez c'est bien de revenir
01:23:31sur la recherche, pour nous, pour la CFSGC
01:23:33pour moi c'est vraiment le point fondamental
01:23:35il faut s'interroger
01:23:37sur qu'est-ce qui se passe
01:23:39quand quelqu'un qui a fait des études
01:23:41brillantes en France, Bac U5
01:23:43qui fait un doctorat, qui souhaite
01:23:45travailler par exemple
01:23:47dans le secteur de la captation du carbone
01:23:49par les sols, qu'il ne trouve pas
01:23:51de poste en France parce qu'il n'y en a pas
01:23:53et qu'on lui dit reviens nous voir à 35 ans
01:23:55et qu'il va travailler en Hollande
01:23:57ou aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne
01:23:59ou pourquoi pas en Asie
01:24:01ça c'est vraiment le problème central
01:24:03aujourd'hui en France, cette fuite des cerveaux
01:24:05moi m'inquiète, elle ne touche pas
01:24:07que la tech, elle ne touche pas que
01:24:09l'intelligence artificielle
01:24:11et touche l'intégralité
01:24:13des secteurs, il faut s'en inquiéter
01:24:15pour moi c'est vraiment le sujet numéro 1
01:24:17et bien ce sera le mot de la fin, merci François Ombril
01:24:19président de la CFE
01:24:21CGC, il est 18h57
01:24:23sur Sud Radio, merci à
01:24:25toutes nos 3 vraies voix, j'espère
01:24:27que vous avez amusé François, ça c'est entendu en tout cas
01:24:29oui au moins on s'est éclaté, j'adore
01:24:31me battre avec Elie Veyron qui raconte n'importe quoi
01:24:33à une prochaine fois sur Sud Radio
01:24:35la suite de votre soirée à l'écoute de Sud Radio
01:24:37les vraies voix citoyennes
01:24:39avec le beau message du bluet de France
01:24:41ces circonstances à 11 novembre évidemment
01:24:43ce sera juste après les infos
01:24:45Sud Radio, parlons vrai
01:24:47Sud Radio, parlons vrai