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Mettez vous d'accord avec Benoit Perrin, François Momboisse, Sophie De Menthon et Jonas Haddad

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-11-12##

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Transcription
00:00« Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Benoît Périn, bonjour, directeur de Contribuables
00:12Associés.
00:13Il y a du boulot pour les contribuables, il y a surtout de quoi pleurer.
00:16Les petites retraites vont être revalorisées, c'est ce qu'a annoncé Laurent Wauquiez,
00:23on va en parler dans un instant hier.
00:25François Monboise, bonjour, président de la FEVA, de la Fédération du E-commerce et
00:29de la Vente à Distance, Sophie de Menton ne devrait pas tarder à arriver, elle est
00:33chef d'entreprise et présidente du Mouvement Éthique, et Jonas Haddad, avocat, bonjour,
00:37merci d'être avec nous.
00:38On va parler donc de cette annonce qui a été faite hier au 20h par Laurent Wauquiez,
00:42qui n'est pas ministre, donc on peut s'étonner de cette annonce qui a été faite par ce
00:47député.
00:48Il annonce que toutes les retraites seront revalorisées, de la moitié de l'inflation
00:53au 1er janvier.
00:54On peut parler du choc des savoirs, vous l'avez entendu dans les journaux, avec un brevet
01:01des collèges obligatoire pour passer en seconde, et puis également l'objectif de 15 000 places
01:06de prison, qui ne sera pas atteint, faut-il s'en étonner.
01:11On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule, commençons avec vous
01:16François, c'est un coup de projecteur plutôt.
01:18Oui, on a passé une semaine, la semaine dernière, sans vent.
01:22C'était la première semaine où il ne pleuvait pas depuis un an, et il n'y avait pas de vent
01:25non seulement en France, mais en Europe du Nord, et ça a des conséquences sur l'électricité,
01:30parce qu'il faut rappeler que quand il n'y a pas de vent, les éoliennes ne tournent
01:32pas.
01:33C'est ballot ça.
01:34Non mais on en a besoin de le rappeler, parce qu'en France, bon c'est pas grave, le nucléaire
01:37a assuré, mais en Allemagne c'était la catastrophe, donc l'Allemagne a utilisé toutes ses centrales
01:41à charbon, plus du gaz, a importé l'électricité nucléaire française, et dans un monde rationnel
01:48tout le monde devrait se rendre compte que le 100% renouvelable, ça ne marche pas, ça
01:51ne marche pas.
01:52Et malgré tout, on a des objectifs européens de % de renouvelables, et on a un contention
01:57en cours avec Bruxelles, qui n'est toujours pas réglée, d'une amende qu'on doit à Bruxelles
02:01parce qu'on a raté un objectif de % de renouvelables complètement ridicule.
02:05Et l'Europe vient de nommer un commissaire danois à l'énergie, qui est anti-nucléaire,
02:09militant anti-nucléaire, qui a été approuvé par le Parlement, et il y a un binôme en
02:14fait, il y a une espagnole aussi, dont le titre de gloire c'est qu'elle a fermé les
02:17centrales nucléaires en Espagne.
02:18Donc on marche vraiment sur la tête avec le nucléaire en Europe, où Agnès Pannier-Runacher
02:22doit développer des efforts monstrueux pour fédérer tous les pays qui fournissent du
02:27nucléaire, mais enfin que d'énergie dépensée inutilement là-dessus.
02:30C'est ridicule.
02:31C'est ça, c'est la force des lobbies, c'est parce que le bon sens, le bon sens, effectivement.
02:38Et on a prévu je crois 10 grands parcs éoliens offshore en France, et je ne vois pas ce qu'apporte
02:42un parc éolien que n'apporte pas un EPR.
02:45Il y a aussi notre responsabilité, la responsabilité des politiques françaises, dans une séquence
02:50vidéo qui a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux récemment, Dominique Voynet, qui
02:53a fait son grand retour en politique à l'Assemblée Nationale, disait face caméra comment elle
02:57avait travesti la réalité lors de sommets européens, non pas pour valoriser la position
03:01européenne, mais pour valoriser sa position idéologique, des verts, et en fait ces personnes-là
03:06aujourd'hui n'ont aucune responsabilité.
03:09Donc c'est-à-dire que quelqu'un face caméra vous explique qu'elle n'a pas défendu les
03:12intérêts de la France, mais les intérêts de sa vision sectaire, et il n'y a aucune conséquence.
03:18Enfin si, il y a une conséquence, c'est que comme vous l'avez justement dit tout à l'heure,
03:21eh bien on se prend le charbon allemand depuis quelques jours, et je rappelle pour les auditeurs,
03:26alors on est sur Sud Radio, on n'est pas en région parisienne, mais on est quand même
03:28écouté en région parisienne, que le charbon allemand arrive jusqu'à Paris.
03:33Donc quand les usines à charbon fonctionnent très fort en Allemagne, c'est la qualité
03:37de l'air à Paris, et évidemment sur tout l'Est de la France, qui se dégrade.
03:40Voilà.
03:41Donc le résultat des politiques sectaires et écolos.
03:42C'est encore la négation du réel, c'est-à-dire que vous avez le réel et vous avez l'idéologie
03:47d'un côté.
03:48Soit vous suivez votre idéologie, et dans ce cas-là vous essayez de tordre le réel,
03:51mais enfin c'est quand même assez compliqué de tordre le réel, soit vous adaptez votre
03:55idéologie ou votre corpus idéologique en tout cas à la réalité, et là on voit bien
03:58que heureusement depuis quand même quelques années, on voit que le nucléaire était
04:03évidemment la solution la plus écolo en fait, en quelque sorte, la plus performante,
04:08et qui permettait aux français d'avoir de l'énergie de manière abondante et pas chère.
04:12Sauf que le problème c'est qu'on a perdu 15 ans.
04:15La vraie difficulté d'un certain nombre de responsables politiques c'est qu'ils prennent
04:19des décisions qui engagent le pays et la croissance économique pour des années.
04:22Et là on voit vraiment qu'on en paye les conséquences au moment, vous l'avez rappelé,
04:26où ils ne sont plus au pouvoir.
04:27C'est quand même tout à fait irresponsable.
04:29Ce qui est encore plus grave, c'est qu'on ment, parce qu'il y a ceux qui se trompent,
04:37et on peut accepter qu'on se trompe, à ce moment-là ils pourraient réactifier assez
04:40rapidement, on peut imaginer qu'on se trompe, mais on ment et c'est totalement impuni de
04:45mentir.
04:46On oublie complètement et on ment sur tous les sujets.
04:48Donc on est dans une période, enfin une époque où les fake news circulent par des réseaux,
04:54et je crois que cette absence de vérité permanente est insupportable pour la société,
04:59pour la politique, pour le reste.
05:01C'est-à-dire on a entendu Nicolas Sarkozy...
05:02De mensonges et pas de responsabilité.
05:04Oui, pas de responsabilité.
05:05On n'est jamais fini de mentir.
05:06Et d'ailleurs Nicolas Sarkozy a fait, moi ça m'a enchanté, il y a deux jours il a
05:11dit je vais vous dire la vérité, on ne bosse pas assez, enfin il a sorti des trucs qu'on
05:16dirait entre nous.
05:17Mais il va falloir sortir de cet engrenage du mensonge économique, du mensonge social,
05:23du mensonge écologique, et du mensonge éducatif.
05:25Je suis entièrement d'accord, à propos de Trump, on parle beaucoup de fake news comme
05:30si c'était complètement nouveau qu'à l'heure des réseaux sociaux et des fake news.
05:34Enfin en 2012, on a quand même fait croire aux gens qu'on allait couper la moitié des
05:38centrales nucléaires et quelque part c'était bon pour le climat.
05:41A l'époque, les trois quarts des gens pensaient qu'il fallait couper le nucléaire pour le
05:44climat.
05:45C'était un mensonge monstrueux.
05:46Mais comme le dit Sophie, il n'y a pas de responsabilité, là on parle de politique,
05:52on parle d'argent public qui est engagé, on parle de décisions qui visiblement n'ont
05:58pas été les bonnes et sur lesquelles on a menti.
06:00La sanction c'est que Dominique Bonnet a été élue députée.
06:04Petite note d'optimisme, excusez-moi de faire mon normand de base, avec la réactivation
06:11récente d'un certain nombre de systèmes électronucléaires, notamment en Normandie,
06:17pour la première fois on recommence à pouvoir exporter de l'électricité.
06:22Qu'est-ce que c'est un système électronucléaire ?
06:23C'est la façon technique de dire nucléaire.
06:26D'accord.
06:27Pour être honnête, c'est le terme scientifique du coup.
06:32Je suis blonde.
06:33Et pour aller dans le sens de ce que vous disiez tout à l'heure, oui évidemment ça
06:39met 15 ans à se restaurer parce qu'on a des problèmes de ressources humaines.
06:42On a des problèmes de soudeurs, on a des problèmes des personnes qui s'occupent du carénage,
06:46ça c'est vrai.
06:47Dès que vous réactivez des centrales, ça assez rapidement, puisque c'est un marché
06:51comme une bourse en réalité, ça vous pourrez recommencer à vendre de l'électricité,
06:55et comme vous l'avez justement dit tout à l'heure, à la différence des éoliennes,
06:58on peut la stocker, l'électricité nucléaire, ce qui n'est pas le cas des éoliennes.
07:01On va marquer une pause et on se retrouve dans un instant pour commenter l'actualité
07:05avec ce choc des savoirs à l'école, énième réforme, est-ce que ça va dans le bon sens,
07:11le brevet obligatoire pour passer en seconde, sinon hop, on est orienté comme on disait
07:16à l'époque, orienté vers un CAP, donc beaucoup de sujets avec vous, à tout de suite.
07:46On va avec vous évoquer cette annonce faite par Laurent Wauquiez hier soir au 20h de TF1,
07:55toutes les retraites seront revalorisées de la moitié de l'inflation au 1er janvier,
07:59on va revenir sur le choc des savoirs à l'école, à savoir faut-il un brevet des collèges
08:08plus contraignants, à savoir il faudra l'obtention pour obtenir ce brevet pour pouvoir passer
08:13en seconde, et on parlera de nos prisons qui, on nous avait promis 15 000 places supplémentaires
08:20et cet objectif ne sera pas atteint, on continue notre tour de table avec ce qui a retenu
08:25votre attention, Sophie, je ne sais pas si c'est un coup de coeur ou un coup de gueule,
08:29c'est un coup de projecteur, un coup de projecteur, non, c'est un coup de coeur pour d'abord
08:35l'Opéra de Paris et le ballet de l'Opéra de Paris qui est une merveille, les petits
08:38rats, c'est mythique, c'est l'image de la France, on est excellent, et c'est un coup
08:44de gueule parce que c'est à la mode, on a décidé de supprimer le concours, le fameux
08:51concours où arrivent les petits rats, toutes les étoiles, pour arriver à être soit première
08:56étoile, soit, je ne sais plus quels sont tous les grades, mais il y en a des corriffés,
09:00etc., et là, ben voilà, c'est stressant, non mais on rêve, c'est stressant, et alors
09:06cette suppression du concours m'a interpellée, d'abord, ils vont certainement résoudre ça,
09:11c'est Benjamin Milpied qui est le directeur de la danse de l'Opéra et qui est très bon,
09:17mais les syndicats s'en sont mêlés, est-ce qu'on a vraiment besoin de syndicats qui
09:21se mêlent de tout à l'Opéra, j'en sais rien, peut-être, mais je trouve ça en plus
09:26complètement aberrant parce qu'il y a un retour du concours, je ne sais pas si vous
09:30avez vu The Voice, moi j'adore The Voice à la télé, je regarde The Voice Kids, c'est
09:35une merveille, il y a les enfants qui sont là, qui ont envie de gagner, qui vous sortent
09:38les expressions toutes faites, je vais tout donner, qui disent ça ne fait rien si je
09:42perds, et je pense que ce qui manque à notre pays, justement, c'est cet aspect de compétition,
09:47c'est la concurrence, et donc c'est navrant de voir qu'à l'Opéra de Paris, alors qu'il
09:52y a ce superbe ballet, effectivement, ils sont stressés, heureusement, d'ailleurs
09:56l'adrénaline, c'est ce qui donne le talent aussi, et donc j'étais stupéfaite, ça fait
10:01une pleine page dans les journaux quand même, ballet de l'Opéra de Paris, faut-il supprimer
10:04le concours ? Alors ma réponse, c'est non.
10:06Mais la raison, c'est vraiment le stress.
10:08Oui, il y a probablement d'autres raisons, la revendication, ne vient pas des jeunes
10:14d'abord, encore tout fait tout flamme, donc ils ont envie de se mesurer, mais de la compagnie,
10:19depuis un certain temps, on trouve ça rétrograde, martial et trop hiérarchique.
10:24Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:26Benoît Perrin, ça vous…
10:30C'est assez symptomatique, je trouve.
10:32Non mais d'un côté, on va nous dire que le brevet doit être justement…
10:35Oui, carrément, ça doit être, ça doit bien, oui c'est ça.
10:38J'allais dire, là pour le coup, avec cette histoire de brevet, je trouve qu'on va plutôt
10:42dans le bon sens, et là, en fait, on reste un peu sur des vieilles lunes de pas de sélection,
10:46pas de mérite, pas de responsabilité, pas d'élément pour se dépasser, pas de concurrence,
10:52enfin bref, une espèce d'horizontalisation de la société, qui me semble extrêmement
10:57néfaste, parce qu'en fait, la France crève de beaucoup de choses, et notamment d'un
11:00manque d'élite, y compris dans le balai.
11:02Et Sophie a raison de remarquer que dans les grandes émissions populaires à la télé,
11:07les gens ont l'habitude de noter des concours, les top chefs aussi, les gens notent le meilleur
11:11pâtissier, et les gens aiment bien, les gens ont l'habitude, donc c'est complètement
11:14rétrograde.
11:15Ils ont carrément le concours de l'Opéra de Paris à la télé, ça ferait un malheur.
11:17A mon avis, c'est la fin du tsunami, mais ils sont en retard.
11:21Je trouve qu'on a un paradoxe progressiste, souvenez-vous comment les personnes de tous
11:28bords d'ailleurs s'éblouissaient de la manifestation des JO, mais quand on s'éblouissait de la
11:34manifestation des JO, c'est parce que nous sommes excellents.
11:36On ne s'éblouissait pas devant les spectacles de street art, on s'éblouissait devant la
11:44France éternelle, on ne s'éblouissait pas devant des gens qui chantaient n'importe
11:47comment, on s'éblouissait devant des grandes voix.
11:49Le paradoxe incroyable de cette époque, c'est qu'on veut un nivellement par le bas tout
11:55en gardant l'excellence française, et ce n'est pas possible, c'est-à-dire qu'en
11:58gros, si j'ose des termes différents, c'est un peu un plébiscite permanent l'excellence.
12:02C'est-à-dire que toujours vous devez remettre sur le métier les nouveaux arrivants pour
12:06faire en sorte qu'ils soient excellents, et là en fait on voudrait continuer à influencer
12:10le monde tout en baissant nous-mêmes notre propre degré d'exigence, ça n'arrivera pas.
12:16C'est la même chose dans la gastronomie, c'est la même chose...
12:18En fait dans tous les secteurs, si la France rayonne, c'est parce qu'elle est excellente.
12:23C'est tellement juste que dans les entreprises j'étais sidérée, il y a longtemps déjà,
12:28il y a quelques années, j'avais deux secrétaires, et il y en a une qui était géniale qui était
12:33là le matin, qui avait des idées qui partaient tard, je veux l'augmenter, pas l'autre.
12:36J'ai eu interdiction de l'augmenter parce qu'il y avait quelqu'un dans la boîte qui
12:40avait exactement le même poste, recruté, je lui dis mais il y en a une qui est très
12:43bonne, qui fait des efforts, non vous n'avez pas le droit, elles ont les mêmes qualifications.
12:48C'est incroyable.
12:49Et à signaler que Sciences Po Paris, ça ne va pas bien, on le savait déjà, mais les
12:55recruteurs s'inquiètent puisque le diplôme est dévalorisé.
12:58Les raisons c'est Lucas Jakubowicz qui vient souvent sur ce plateau, qui tweets cette
13:03information.
13:04Peu de connaissances du monde de l'entreprise, manque d'ouverture d'esprit, profil dogmatique
13:08et uniforme, compétences en chute libre.
13:12Moi j'avais déjà remarqué ça il y a plus de...
13:16On ne va pas se vieillir, mais près de 20 ans à LCI où j'avais arrêté de recruter
13:20des stagiaires venant de Sciences Po parce qu'inaptes au travail, et avec les questions
13:28qu'on posait au moment du recrutement, qu'est-ce que vous écoutez comme Radio France Inter,
13:31qu'est-ce que vous lisez ? Libération.
13:33Et blanc.
13:34Non mais c'est vrai.
13:35Alors qu'ils auraient écouté ceux de Radio qui n'existaient pas, on les prenait tout
13:38de suite.
13:39Mais c'est véridique.
13:40Et donc déjà à l'époque, il y a plus de 20 ans, c'était le cas.
13:44Le bien c'est qu'ils ont supprimé le concours.
13:46Oui, c'est ça, c'est ce que je viens de vous dire.
13:48Concours d'entrée, ils ont voulu ouvrir aux banlieues, ce qui est bien en soi.
13:52Mais ils gardent le concours.
13:54Ils gardent le concours, mais bien sûr, c'est le mérite.
13:56Il y a un cocktail à Sciences Po qui a été à la fois une ouverture marketing à des
14:02populations sans leur demander de concours, deuxièmement il faut le dire aussi l'exigence
14:06de certaines copies en écriture inclusive, et ça lorsque c'est sorti Cici et Cercangon,
14:11moi j'ai des amis qui étaient à Sciences Po, qui n'étaient pas d'extrême gauche
14:14les pauvres, on leur a imposé d'écrire en écriture inclusive sous peine d'avoir
14:19des points en moins, absolument.
14:20Et enfin, troisième point, on a basculé récemment lors des récents blocages, j'ai
14:24été, on n'en a pas été nombreux, mais j'ai été avec des anciens élèves de Sciences
14:28Po devant Sciences Po lorsqu'ils avaient bloqué, vous savez.
14:31Et en fait j'ai été ahuri, c'est-à-dire vous aviez littéralement un drapeau palestinien
14:35qui montait du haut du bâtiment jusqu'en bas du bâtiment, comme si on était sur
14:39un bâtiment officiel en fait de l'autorité palestinienne.
14:42Si vous voulez, quand vous envoyez ce message-là à des recruteurs, à un moment c'est évident
14:46que vous ne pouvez pas vous dire que ces personnages pourraient être employés.
14:49A la rigueur, à la rigueur, ils peuvent être employés dans des services annexes de la
14:55fac de Ville-Tanneuse, mais pas plus loin quoi.
14:57Et puis ce qui me frappe à Sciences Po, c'est qu'on a l'impression, c'est un peu
14:59comme à l'école d'ailleurs, il y a une espèce de valorisation de l'engagement
15:02avant d'avoir de la valorisation de la transmission.
15:04Je veux dire, à Sciences Po normalement ils doivent apprendre des choses, et plutôt
15:07que d'apprendre des visions du monde, et de défendre des convictions.
15:11Sciences Po c'est de la transmission du savoir, c'est comme l'école, c'est pas
15:15une super salle de...
15:17Mais tous les jeunes, c'est un détail, parce que j'ai le droit d'avoir mon opinion,
15:20à 15 ans ça commence.
15:22C'est là d'ailleurs où on a souvent revendiqué cette opinion, je vais juste répondre à
15:25Véronique qui me dit « donc c'est de la discrimination, c'était de la discrimination
15:28pour leur orientation politique ». Non, c'est pas de la discrimination, c'est
15:32un manque d'ouverture d'esprit, et il y avait une sorte de formatage, c'est-à-dire
15:37qu'il n'y avait pas un étudiant qui me disait « je lis Le Monde, Le Parisien, Libération
15:42», systématiquement c'était cet espèce de systématisme de ces jeunes que je recevais
15:48qui me disaient « j'écoute France Inter, je lis Libération ». C'était plus pour
15:52le côté obtus, c'est-à-dire non, je n'ouvre pas un autre journal qui me dérange.
15:56Et Véronique, il faut savoir Véronique, recruter c'est une discrimination, au final.
16:01Je veux dire, je discrimine à chaque fois que je recrute.
16:05Oui, vous faites un choix, je préfère dire qu'on fait un choix plutôt que discriminer.
16:11Alors, Benoît, vous aviez un coup de gueule.
16:14Oui, en fait, c'est pour voir un peu les conséquences très concrètes de cette folie
16:19fiscale et de cette instabilité politique.
16:21Vous savez qu'il y a le célèbre économiste français, dont on ne parle pas assez, qui
16:24s'appelle Frédéric Bastia, qui avait dit « il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit
16:27pas ». Et là, on voit vraiment que ces impôts qui vont porter beaucoup sur les entreprises
16:33vont avoir un impact direct sur la croissance et surtout sur la vie de chacun.
16:36Alors, on le sait bien que beaucoup d'entreprises ont repoussé leurs projets d'investissement
16:41compte tenu du climat d'inquiétude politique.
16:44On voit que dans le projet de loi de finances 2025, il y a un mur de charges qui se dresse
16:49devant les entreprises.
16:50Je rappelle quand même que sur 20 milliards d'économies, d'augmentation d'impôts, les
16:56entreprises récoltent en quelque sorte les trois quarts.
16:59Contribution exceptionnelle.
17:01Pour la petite histoire, LVMH va quand même payer à cause de cette taxe 700 millions de
17:05plus d'impôts.
17:06Enfin, je veux dire, ce n'est pas une paille.
17:07Fin d'un impôt qui est tout à fait injuste qui est la CVAE, rachat d'actions, malus
17:11automobile, billet d'avion qui fait la taxe qui fait fois trois.
17:15Bref, les entreprises vont vraiment baver.
17:16Et on voit que dans la presse, on voit un certain nombre de chefs d'entreprises qui
17:21s'épanchent et qui disent « globalement, je vais tailler dans mes frais de fonctionnement
17:24donc je vais être moins généreux avec mes salariés sur les dépenses de santé, je vais
17:27modérer les salaires, je vais certainement supprimer des postes, je ne vais pas baisser
17:31les prix, comme l'a dit le patron de Carrefour ce matin dans le Figaro, je vais probablement
17:35faire des fermetures d'usines, je vais mettre des projets d'acquisition sur pause, je ne
17:39vais finalement pas autant recruter que je le pensais parce que très concrètement on
17:44va augmenter les charges qui vont peser notamment sur les bas salaires.
17:47Je rappelle quand même que le nombre de salariés au SMIC aujourd'hui, c'est 17%.
17:5117% des salariés aujourd'hui qui sont au SMIC, ils étaient 11% seulement en 2017.
17:56Bref, donc on va augmenter le coût du travail et donc la morale de l'histoire c'est que
17:59quand on attaque les entreprises finalement, on attaque en réalité toute la population
18:02française parce que vous avez une augmentation des prix, moins d'emplois, évidemment moins
18:08de salaires pour tous, donc il y a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, attaquer les
18:12entreprises c'est finalement attaquer l'ensemble de la population française et donc surtout
18:16un moment où on sait que la croissance est vraiment en panne, la croissance notamment
18:20européenne, notamment quand on regarde ce qui se passe en Asie et aux Etats-Unis, on
18:24est en retard, et bien je crois qu'il faut au contraire mettre de carburant plutôt que
18:27d'en enlever, ce qui aura donc des conséquences dramatiques sur nous tous.
18:30Mais là on revient un petit peu à ce que tu disais François au début de l'émission
18:34à propos du nucléaire où on s'est planté, où on n'a pas vu les conséquences, l'Union
18:38Européenne, et là c'est pareil, vous le dites, ça paraît être une évidence.
18:42C'est du bon sens.
18:43C'est du bon sens.
18:44C'est du bon sens.
18:45C'est du bon sens.
18:46C'est du bon sens.
18:47C'est du bon sens.
18:48C'est du bon sens.
18:49C'est du bon sens.
18:50C'est du bon sens.
18:51C'est du bon sens.
18:52Et l'OCDE a calculé qu'en fait le gouvernement n'a pas tenu compte de l'effet récessif
18:57de ces augmentations d'impôts.
18:58Vous avez raison.
18:59Le budget a prévu un certain taux de croissance et l'OCDE a dit, mais non, si on met tous
19:03ces impôts, on n'obtiendra pas cette croissance.
19:05En théorie on a 1% de taux de croissance, effectivement avec les effets récessifs on
19:09risque d'être finalement aux alentours de zéro.
19:11Alors si vous permettez, c'est encore plus grave que ça parce que c'est les fondamentaux
19:16qui sont atteints.
19:17Ce sont des gens, pardon, ils ne connaissent pas les entreprises, ils ne les voient pas,
19:24ils ne se rendent pas compte, ils n'ont aucun sens du concret.
19:27Et bien pire que ça, non seulement ils ne savent pas, mais ils sont en train de faire
19:33des programmations fiscales selon leur parti politique.
19:37C'est-à-dire que s'il y a une bonne idée, le parti d'en face ne l'adoptera pas, même
19:43s'il pense que c'est une bonne idée.
19:45Donc moi je suis très atteinte par ça, parce que l'intérêt général a disparu, il y
19:50a ceux qui par philosophie veulent augmenter les impôts parce qu'il y a du fric derrière,
19:54je passe évidemment le 4,40, les dividendes, etc.
19:58On a un vrai problème et je crois que c'est quasi un problème moral.
20:03Il faudrait faire une vraie pédagogie, y compris d'ailleurs celle de nos politiques
20:07et nous nous y employons, y compris avec contribuables associés et éthiques bien sûr.
20:15On a même pris des pages dans les journaux en expliquant qu'il fallait arrêter de taper
20:20sur les entreprises.
20:21Les PME, l'augmentation du SMIC, on pourrait croire que c'est très sympathique, mais pas
20:27du tout.
20:28Ça déséquilibre toute l'échelle des salaires, ceux qui sont juste au-dessus ne comprennent
20:32pas pourquoi on ne les augmente pas, on est dans un délire complet.
20:37Donc il faut faire une pédagogie et ça c'est aux entreprises, c'est elles qui ont la solution.
20:41Messieurs les ministres, dès que vous allez prendre une décision, il faut convoquer
20:5210 patrons, PME, moyens, grands, 10 patrons que vous ne connaissez pas, on ne le dira
20:56pas à la presse, et leur dire « bon, je fais ça, qu'est-ce qui se passe ? ».
20:59Et bien vous allez avoir immédiatement, ils ont les réponses avec du bon sens.
21:02C'est-à-dire idéologie avant la réalité.
21:04On va poursuivre dans un instant, à tout de suite.
21:08Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
21:18Et on est ensemble pour commenter l'actualité.
21:20Alors on continue, on n'a pas fini notre tour de table, mais chacun des sujets qu'on a évoqués
21:27font partie de l'actualité évidemment, et vous vouliez revenir, Jeanna Sadad, sur ce
21:34qui va se passer dans les mois à venir, qui va être assez terrifiant et qui a commencé,
21:38on l'a vu avec Michelin.
21:39Oui, mon coup de gueule, ça porte sur le retour des plans sociaux.
21:42On peut mettre à l'actif du gouvernement Macron, par exemple, qu'on avait quasiment,
21:46en tout cas c'était un objectif louable, atteint le plein emploi, mais la réalité
21:49c'est que la multiplication des faillites d'entreprises va multiplier le chômage,
21:54puisqu'évidemment il n'y a pas d'emploi magique, les emplois sont créés par les
21:58entreprises.
21:59Donc s'il y a des entreprises qui mettent la clé sous la porte, il y a moins d'emplois.
22:02Deux raisons à ça.
22:03La première raison, c'est évidemment les PGE qui arrivent à expiration, puisqu'on
22:06a eu beaucoup de PGE à l'occasion du Covid, et en France, c'est aux alentours de 5 ans
22:11pour lesquels les PGE ont été contractés.
22:13La difficulté, c'est que dans d'autres pays, les PGE ont été contractés pour 10
22:16ans, 30 ans.
22:17Donc aujourd'hui, vous avez des gens qui sont face à des échéances qui ne peuvent
22:19pas rembourser.
22:20Deuxième raison, et ça c'est quelque chose de beaucoup plus structurel, ça concerne
22:24le prix de l'électricité.
22:25Il y a encore eu des statistiques récentes qui sont sorties, dans lesquelles il est bien
22:29démontré qu'en comparaison, même aux Etats-Unis, nous sommes parmi les pays dans lesquels
22:33l'électricité est devenue la plus chère, alors qu'en réalité, nous avions un des
22:36pays dans lesquels l'électricité était la moins chère.
22:38Résultat et conséquence du fait qu'on a sabordé notre système nucléaire.
22:43Et donc, assez logiquement, et il n'y a pas de surprise là-dedans, Michelin avait dit
22:47si on continue à avoir une énergie aussi chère, je serai obligé de fermer un certain
22:51nombre d'usines.
22:52Et donc les promesses arrivent, et malheureusement, les emplois sont détruits.
22:56Mais attention, là je parle de Michelin, mais je pourrais parler d'autres secteurs.
22:59Je pourrais parler du secteur de la restauration, je pourrais parler du secteur du BTP, je pourrais
23:03se parler du secteur du textile, dans lequel effectivement, l'impact du prix de l'énergie
23:07est en train potentiellement de sacrifier des entreprises et donc des emplois.
23:11Et donc, il faut bien qu'on ait conscience qu'aujourd'hui, nous sommes revenus au niveau,
23:17je répète pour que les auditeurs soient bien au courant, nous sommes revenus au niveau
23:20de faillite d'avant Covid.
23:22Donc on a eu des entreprises, entre guillemets, zombies, qui ont tenu jusqu'à après le Covid,
23:27et là, on revient à des plans sociaux.
23:30C'est triste, parce que si vous voulez, on avait toujours dit, le problème majeur de la France
23:34et le fait qu'on est structurellement en déficit, c'est le problème du chômage,
23:40qui est un problème endémique.
23:41Et moi, je crains qu'on retrouve ce problème endémique qui commence à revenir.
23:45– François Chouinard, juste attend, je voudrais voir François Chouinard.
23:48– Sur l'électricité, ce n'est pas à cause du nucléaire, c'est la fixation du prix européen de l'électricité.
23:52On a les mêmes centrales qu'il y a 5 ans, on a les mêmes éoliennes.
23:56Le coût de production de l'électricité en France est le même qu'en 2019,
24:00mais le coût, la façon dont est calculé le prix européen, nous défavorise.
24:04Et pourquoi ? Parce qu'il a été fait pour avantager les Allemands
24:07et réduire l'écart avec l'Allemagne, c'est ça le problème.
24:10Mais il n'y a aucune raison qu'on paie l'électricité,
24:12enfin que les entreprises la paient, 3 fois plus cher qu'en 2019, ce qui est le cas.
24:16Et on ne réindustrialise pas le pays, vous avez tout à fait raison,
24:19avec un coût de l'électricité pareil, ce n'est pas possible.
24:22Mon libraire m'a raconté que la facture d'électricité est passée de 7000 euros à 36 000 euros.
24:28Mais c'est les conséquences très concrètes de choix politiques qui sont en train,
24:32mais il faut le dire, de tuer des entreprises.
24:34C'est-à-dire que cette absence de courage qu'ont eue d'autres pays,
24:38et je préciserai que ce n'est pas une obligation par les traités.
24:43Nous ne sommes liés par aucun traité pour la possibilité de sortir de ce marché-là.
24:47Évidemment, on a des conditions de négociation, mais on peut parfaitement en sortir.
24:51On reste dans le marché européen, c'est-à-dire qu'on échange l'électricité avec les voisins,
24:55on l'a toujours fait d'ailleurs, mais c'est le mode de calcul du prix,
24:58dont il faut effectivement sortir.
25:00Pourquoi la France ne se bat pas pour changer ce marché-là ?
25:02Parce que le président de la République a choisi de ne pas se battre.
25:05Exactement.
25:06Avec l'Allemagne en tout cas.
25:07Avec l'Allemagne, exactement, c'est plein de problèmes.
25:09Il se bat pour Emeline Paris, donc il ne peut pas faire les deux en même temps.
25:12Non, ça ce n'est pas très gentil.
25:14Surtout que c'est Brigitte qui se bat pour Emeline Paris.
25:18Mais il a choisi de ne pas se battre à cause de l'Allemagne.
25:21Et je voudrais témoigner ici, il y a Loïc Lefloch-Prigent,
25:24qui dirige la branche industrie IT, qui s'est battu non-stop.
25:27Il y a des usines lui-même, il y en a trois.
25:30J'ai même téléphoné pour lui à Le Maire en disant,
25:34écoutez, si vous ne téléphonez pas à EDF pour qu'il renégocie son contrat,
25:38l'usine ferme, et bien le ministre, son prénom Le Maire...
25:43Bruno Le Maire.
25:45Bruno Le Maire a téléphoné à EDF.
25:47En disant, est-ce que vous pouvez revoir, EDF est arrivé,
25:50ils ont dit oui, oui, et ils n'ont jamais baissé le prix.
25:52Alors, il y a un vrai problème, et on est en train de nous parler
25:56toute la journée de réindustrialisation.
25:58Aujourd'hui en France, il faut être clair, on met trois ans et demi
26:02pour avoir une usine, c'est neuf mois en Allemagne.
26:04On n'a pas de gens pour travailler dans les usines.
26:07Il faudrait un tout petit peu penser à la façon dont on étudie
26:09les migrations aussi, excusez-moi.
26:11On n'a pas de gens pour travailler dans les usines.
26:15Il y a un prix de l'électricité qui est insupportable.
26:17Il faut arrêter de nous dire...
26:19Il y a des licenciements dans les usines en ce moment.
26:21Comment tu veux faire ?
26:23Si vous dites qu'il n'y a pas de gens pour travailler dans les usines,
26:25il y a bien des gens qui sont en train d'être licenciés.
26:27Ça dépend, il y a des usines qui ferment,
26:29mais quand on veut recruter, par exemple,
26:31un type qui a plusieurs usines à l'étranger,
26:33qui veut en acheter une en France, il ne peut pas.
26:35C'est très compliqué.
26:37Et d'autant plus que, sachant que dans les usines,
26:39le prix des ouvriers, c'est le smig,
26:41ou un tout petit peu au-dessus s'ils sont qualifiés,
26:44mais qu'aujourd'hui, il est incitatif
26:46de rester au chômage.
26:48Et ce n'est pas une critique vis-à-vis de ceux qui...
26:50Ce n'est pas une critique.
26:52Non, ce n'est pas ce qui se passe.
26:54Ils disent n'importe quoi, tout et son contraire le lendemain.
26:56Bon, Benoît ?
26:58Sur l'industrie, en fait, on a les solutions.
27:00Les solutions, elles sont simples.
27:02C'est, effectivement, accentuer la robotisation
27:04parce qu'en fait, on est très en retard
27:06par rapport notamment à l'Allemagne sur la robotisation.
27:08Les entreprises n'ont pas assez investi dedans.
27:10Et d'ailleurs, il y a un plan...
27:12Du fameux plan France 2030
27:14qui avait été décidé par Emmanuel Macron
27:16il y a quelques années, je crois que c'est en 2021
27:18et qui prévoyait notamment pas mal d'investissements
27:20dans des nouvelles technologies
27:22pour justement que les entreprises françaises
27:24puissent être au niveau...
27:26Et je crois que ce budget va être
27:28malheureusement renié. C'est dommage parce que là,
27:30c'est pour le coup un véritable investissement d'avenir.
27:32Deuxième point, le coût du travail, on en a parlé.
27:34Et puis, l'autre sujet dont on parle, je ne crois pas assez,
27:36c'est les compétences.
27:38Quand vous parlez à des chefs d'entreprise
27:41notamment dans le domaine industriel, ils vous disent très simplement
27:43que l'éducation ne pourvoit pas à leurs besoins.
27:45C'est-à-dire qu'en gros, ils ont besoin de compétences
27:47et l'éducation nationale
27:49ne sort pas des compétences
27:51qui sont en adéquation avec leurs besoins.
27:53Donc ça, c'est un vrai sujet.
27:55Dernier sujet, c'est effectivement, pour demain,
27:57vous pouvez avoir toutes les unes du monde, il faudra bien
27:59des gens dedans. Et je crois qu'il faut aussi poser
28:01le sujet de la politique de natalité
28:03en France parce que sans enfants...
28:05On va donner un mois de vacances
28:07aux pères pour qu'ils aient envie de faire des enfants.
28:09Oui, il y a de la natalité, mais il faudra faire des enfants
28:11qui ont envie de travailler aussi.
28:13Les enfants télétravaillent.
28:15Pour qu'ils aient envie de travailler, il faut aussi
28:17leur donner le goût du travail.
28:19Il y a des boulots qui sont passionnants.
28:21Je crois que psychologiquement, c'est là qu'on doit travailler.
28:23Et individuellement.
28:25Sud Radio.
28:27Parlons vrai.
28:29Le 10h midi,
28:31mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
28:33Et nous allons avancer
28:35un petit peu dans notre sommaire.
28:38Parlons de cette annonce faite par Laurent Wauquiez.
28:40Vous allez peut-être m'expliquer pourquoi.
28:42Parce que c'est Laurent Wauquiez qui n'est pas ministre
28:44qui a annoncé que toutes les retraites
28:46seront revalorisées de la moitié de l'inflation
28:48au 1er janvier.
28:50C'était hier au 20h de TF1.
28:52Il y aura bien une revalorisation
28:54des retraites dès le 1er janvier.
28:56Pour toutes les retraites,
28:58elle sera à peu près de la moitié
29:00de l'inflation.
29:02Vous qui êtes pour une retraite...
29:04Il donne un exemple. Pour une retraite et aide-soignante
29:07qui touche 1000 euros de retraite par mois,
29:09ça va représenter un gain sur l'année de 200 euros.
29:11Déjà, commençons sur la forme.
29:13Pourquoi Laurent Wauquiez,
29:15qui est un peu plus politique peut-être...
29:17Il est député,
29:19il n'est pas ministre de l'économie.
29:21C'est un gage qui lui est donné.
29:23Non, mais disons que...
29:25Valérie, je crois qu'il vous a échappé
29:27et il n'y a échappé à personne
29:29que le gouvernement actuel est composé
29:31vraiment d'une majorité
29:33qu'on appelle le socle commun
29:35dans lequel le centre de gravité
29:37est beaucoup plus au Parlement qu'avant.
29:39Ce n'est pas un gouvernement qui est un exécutif
29:41totalement à disposition du président de la République.
29:43Et en fait, c'est sûr que
29:45dans ce momentum-là,
29:47les groupes parlementaires ont beaucoup plus de force
29:49et de puissance.
29:51Et donc là, il a dû y avoir un budget
29:53qui a été construit en deux semaines.
29:55Je ne trouve pas ça incroyable,
29:57même au contraire, que ce soit un des groupes
29:59qui annonce ce sujet.
30:01Je rappelle d'ailleurs que c'était
30:03l'igno rouge, justement, de ce groupe des Républicains
30:05qui avait dit, nous, nous sommes d'accord
30:07évidemment pour ce budget, nous sommes d'accord
30:09pour soutenir Barnier. On veut faire des économies,
30:11ça c'était une de leurs demandes,
30:13mais ne faites pas les économies sur le dos des retraités.
30:15Alors le problème de ce gouvernement,
30:17qui est toujours le même,
30:19il n'y a pas des retraités.
30:21Il y a des retraités de tous les niveaux.
30:23Il y a une catégorie de retraités
30:25qui passent leur vie en voyage
30:27et en groupe de retraités pour se balader
30:29à travers le monde.
30:31Non mais attends, ce n'est pas cela.
30:33Le problème, c'est qu'on est incapable de différencier
30:35parce que c'est la discrimination.
30:37Donc il faut différencier. Moi je prétends,
30:39pour les retraites par exemple, que
30:41quand on a bossé sur un toit depuis l'âge de 16 ans,
30:43on a le droit de partir à 40 ans à la retraite.
30:45Et je pense qu'il faut absolument
30:47faire une retraite à points et une retraite
30:49à la pénibilité. La pénibilité, il n'y a personne
30:51dans un gouvernement
30:53qui se veut ou socialiste ou même
30:55humain.
30:57Comment est-ce qu'on ne parle pas de la pénibilité ?
30:59Tout le monde dit qu'il y a un job pénible.
31:01C'est ça le problème.
31:03Les syndicats disent que tout le monde a un job pénible.
31:05Mais là il y a des moyens maintenant.
31:07Excusez-moi Sophie, mais ça a été précisé hier
31:09et je pense que là pour le coup on peut rendre
31:11ce qui est réel,
31:13c'est que ça concerne les 44%
31:15des retraites les plus basses.
31:17Mais c'est beaucoup 44%.
31:19C'est beaucoup mais attendez, ça ne concerne
31:21que la moitié
31:23de l'inflation.
31:25Oui c'est vrai, c'est pas beaucoup.
31:27Mais en revanche,
31:29le corollaire immédiat
31:31qui a été évoqué hier par Wauquiez
31:33et qui va dans le bon sens,
31:35c'est de faire en sorte
31:37de fusionner ou de supprimer, c'est quelque chose
31:39qui était attendu depuis des années, les agences
31:41qui ne servent à rien. Parce que non seulement ces agences
31:43coûtent de l'argent mais en plus elles mettent
31:45beaucoup d'inertie dans le système économique
31:47parce qu'à chaque fois vous avez besoin de l'autorisation
31:49de l'agence, l'agence produit des normes.
31:51Et donc en fait cette bureaucratie ça doit être...
31:53Mais toutes les agences là ont changé le sujet.
31:55Non non, les deux sont liées.
31:57Hier c'est comme ça qu'ils l'ont annoncé, ils ont dit
31:59on va faire de l'économie sur ces agences là
32:01en contrepartie du fait
32:03qu'on augmente cela.
32:05Mais les ARP, tout ça aussi, ils se sont compris ?
32:07Quelles agences ?
32:09Il n'y a pas la liste précise qui a été donnée hier mais voilà.
32:11Parce que je suis tout à fait d'accord pour supprimer les agences.
32:13Moi, lui, ça va être...
32:15Et puis de toute façon qui décide ?
32:17Parce que personne ne voudra au dernier moment.
32:19Benoît Perrin sur cette annonce qui va coûter
32:21800 millions.
32:23500 millions et 1 milliard.
32:25Bon, alors déjà surprise, ce ne soit pas un ministre
32:27qui annonce, je crois que je n'ai jamais vu
32:29le chef d'un parti.
32:31Oui mais la configuration est unique.
32:33Je suis d'accord.
32:35Mais en tout cas, je n'ai jamais vu
32:37je ne sais pas comment
32:39va prendre cette annonce les membres du gouvernement
32:41mais moi je le vivrai vraiment comme une humiliation.
32:43Deuxième point, sur le fond
32:45je ne comprends pas bien quand il
32:47dit qu'effectivement on va faire 1 milliard d'économie ailleurs.
32:49Bon, ce n'est pas le même budget. On parle d'un côté du budget
32:51de la sécurité sociale et de l'autre côté du budget de l'Etat.
32:53Donc déjà, il mélange les comptabilités.
32:55Je ne comprends pas comment il arrive à comparer
32:57ce qui à mon sens n'est pas tout à fait comparable.
32:59Troisièmement, et c'est le plus important
33:01sur le sujet des retraites, qui est un sujet évidemment
33:03très sensible parce que c'est très politiquement incorrect
33:05de s'attaquer effectivement à cette
33:07partie de la population qui, je le répète quand même,
33:09vote à peu près à 80%.
33:11Ce qui est donc du coup énorme.
33:13Donc ils ont un vrai poids électoral.
33:15Le sujet c'est que les retraites c'est quand même
33:17et ça il faut le rappeler,
33:19c'est à l'origine, en tout cas le déficit des retraites,
33:21c'est à l'origine de 50% du déficit français.
33:23La moitié, il faut le répéter,
33:25la moitié du montant total
33:27de la dette française, c'est
33:29les retraites. Parce que ce qu'il faut comprendre c'est que dans les retraites
33:31ils ont une partie subvention qui est donnée par l'Etat
33:33d'à peu près 70 milliards. Le déficit
33:35français c'est de 150 milliards.
33:37Le rapport est vite fait. Et donc,
33:39ce qui m'inquiète beaucoup, c'est que
33:41même si évidemment qu'il faut protéger les petites retraites,
33:43ce qui m'inquiète beaucoup c'est finalement
33:45au final, est-ce qu'on va faire des
33:47économies ? Parce que le sujet central c'est quand même
33:49les économies. Les retraites c'est à peu près
33:5125% de la dépense publique.
33:53Donc moi je voudrais bien qu'on m'explique si
33:55parce que, encore une fois,
33:57je ne dis pas qu'il faut commencer
33:59là-dessus, je dis juste que
34:01c'est un point central pour faire des économies
34:03et si on ne fait pas d'économies là-dessus,
34:05ça on est d'accord.
34:07Ça on est mille fois d'accord. Je dis juste que
34:09à force en fait de supprimer les pistes d'économies,
34:11et bien il n'y aura plus d'économies.
34:13Il n'y aura que des hausses d'impôts.
34:15Une autre remarque que je vois,
34:17il y a environ 180.000 retraités à la SNCF.
34:19La subvention du contribuable
34:21au régime spécial de retraite
34:23est de 3,2 milliards
34:25par an, soit environ 18.000 euros
34:27de subvention publique par retraité
34:29SNCF par an.
34:31C'est 60% du...
34:3318.000.
34:351.500 euros par mois.
34:37Ce qui est incroyable dans cette histoire
34:39de retraite des fonctionnaires de la SNCF,
34:41c'est que le système repose
34:43sur 60%
34:45de subvention d'État.
34:47Donc c'est les fameux 3 milliards dont vous parlez.
34:49Je veux dire, le système il est...
34:51Moi c'est ça qui me fascine, qui pourra réformer ça ?
34:53Parce que même si il faut un type
34:55très courageux, mais il sera à l'échafaud
34:57tout de suite. Comment on fait ?
34:59On le sait, on le sait,
35:01ils le savent.
35:03Il faut quelqu'un qui n'a rien à perdre, et c'est vrai que c'est un peu dommage.
35:05Là on avait un Premier ministre qui n'avait rien à perdre,
35:07et bien pour le coup c'est dommage qu'il ne nous embarque pas sur des...
35:09Il faut être prêt, nous, à se taper 3 mois de grève.
35:11On souhaite qu'on soit capable de se taper 3 mois de grève.
35:13– François Monbois, sur l'annonce quand même de Wauquiez,
35:15vous vous en pensez quoi ?
35:17– C'est une première qu'un non-ministre
35:19annonce une bonne nouvelle à la télévision
35:21aux 20h TF1, c'est un cadeau
35:23magnifique que Barnier a fait à Wauquiez.
35:25Mais c'est la base électorale
35:27des LR, les LR ont pas beaucoup de voix.
35:29– Et des Tom Macron.
35:31– Exactement, de Macron et des LR, les plus de 60 ans.
35:33Mais c'est un peu étonnant.
35:35– Et donc sur le fond ?
35:37– Oui, c'est une bonne nouvelle parce que c'est
35:39une petite retraite, c'est bien.
35:41Mais effectivement, au moment où on cherche des économies,
35:43c'est pas une économie du tout.
35:45– Bah non, c'est pas une économie.
35:47On va changer de sujet.
35:49Je voudrais qu'on parle de ce choc
35:51des savoirs, absolument.
35:53Donc avec un brevet
35:55qu'il faudra l'avoir aujourd'hui.
35:57C'est vrai que cette espèce de formalité,
35:59ça sert pas à grand-chose.
36:01Vous l'avez eu le brevet ?
36:03– Oui.
36:05– On disait le BEP.
36:07– Je l'ai pas passé.
36:09– Vous l'avez pas passé ? Vous avez quitté l'école à 14 ans ?
36:11– Non, mais le BEPC,
36:13c'était pas obligatoire.
36:15Et j'ai passé mon bac.
36:17J'ai pas passé le brevet.
36:19C'était un peu méprisant de la part de mes parents.
36:21– Bon, je veux relancer la sponsore scolaire
36:23à déclarer la ministre de l'Éducation.
36:25– Mais c'est bien de le remettre.
36:27– Donc elle veut mettre...
36:29Elle veut qu'effectivement, on puisse...
36:31– Il faut une compétition, ça fait bosser les mobs.
36:33– Après la troisième, il y ait un examen.
36:35Cet examen qui sera obligatoire
36:37pour passer en seconde.
36:39Si vous ne le réussissez pas,
36:41vous aurez soit la possibilité
36:43de faire un CAP,
36:45soit une classe de transition.
36:47Donc bonne chose, pas bonne chose.
36:49– Pas bonne chose pour la transition.
36:51– Peut-être qu'il faut aussi s'adapter avant au CM2.
36:53– C'est une façon, sans le dire,
36:55d'essayer de remettre en cause un peu le collège unique.
36:57C'est ça.
36:59Parce qu'il y a des enfants qui arrivent en seconde
37:01et qui n'ont pas le niveau pour être en seconde.
37:03Moi, je trouve que ça va dans le bon sens.
37:05Avec les groupes de niveau qu'on appelle plus groupes de niveau
37:07parce que Mme Belloubet ne voulait pas,
37:09ça va dans le bon sens.
37:11La seule chose qui me fait tiquer,
37:13c'est que j'ai entendu qu'il y avait une épreuve anticipée de maths.
37:15– Oui, obligatoire.
37:17– Ça veut dire en clair qu'il n'y aura plus de maths en terminale.
37:19Et vu le niveau des Français en maths,
37:21mais non, c'est comme le français.
37:23À partir du moment où les élèves
37:25ont eu leur examen final fin de première,
37:27en terminale, ils s'en foutent des maths.
37:29– Mais c'est les maths pour tout le monde.
37:31– Oui, c'est-à-dire que ceux qui auront une option maths
37:33continueront à faire des maths en terminale.
37:35– Mais les autres ont dit qu'il n'y aura pas maths en terminale.
37:37– En clair, c'est ça que ça veut dire.
37:39– Ça, c'est dramatique.
37:41– Mais le problème du ministère de l'Éducation,
37:43c'est qu'il manque de profs de maths, cruellement.
37:45– Parce qu'il n'y en a pas assez.
37:47– Exactement.
37:49– Je signale à cette occasion,
37:51que Nicolas Sarkozy avait mis le doigt dessus quand même,
37:53hier,
37:55nous avons quand même les professeurs
37:57qui travaillent le moins en Europe.
37:59Alors, bon, il ne manquait pas d'humour,
38:01parce qu'on dit oui, mais il prépare les cours,
38:03il dit oui pour la maternelle,
38:05effectivement, ça prend pas mal de temps.
38:07Mais bon, il a ricané un peu,
38:09mais c'est vrai aussi que les professeurs
38:11préparent quand même le même cours,
38:13quand on est professeur.
38:15– Mais aujourd'hui, être enseignant,
38:17c'est quand même un sacerdoce.
38:19– Je suis d'accord.
38:21– J'ai été prof un an.
38:23– Oui, mais vous avez été prof il y a quelques années.
38:25– Oui, mais j'étais un sacerdoce.
38:27– Oui, mais aujourd'hui, je crois que vous ne tiendriez pas
38:295 millions de dollars.
38:31– Oh, c'est pas sûr. Mais ce que je voulais vous dire,
38:33c'est que je suis d'accord, ça, il faut les payer mieux
38:35et les faire travailler un peu plus,
38:37on aura plus de profs de maths.
38:39– C'est ce qu'a fait Attal avec le pacte.
38:41– Mais ce que je ne comprends pas sur les maths, pardon,
38:43c'est que si je suis dans une filière littéraire,
38:45je vais devoir passer un bac de maths
38:47en première.
38:49– C'est ce que j'ai compris.
38:51– Il n'y a plus de filière littéraire maintenant.
38:53– Ah bon, pardon.
38:55– Il n'y a plus de filière littéraire maintenant,
38:57c'est avec des blocs d'options dans tous les sens.
38:59– Alors, Jonathan Haddad.
39:01– Bon, il m'a été donné de travailler pendant plusieurs années
39:03avec un ministre de l'éducation nationale.
39:05En fait, les causes de la dégringolade
39:07de notre éducation nationale, elles sont connues.
39:09D'accord ?
39:11Tous les ans, on perd des places au classement PISA.
39:13La réalité, c'est que quand on regarde
39:15les systèmes asiatiques qui fonctionnent le mieux,
39:17c'est des profs qui sont mieux payés,
39:19avec l'autonomie des établissements
39:21qui n'est toujours pas réalisée dans notre pays.
39:23Ça veut donc dire, et pardon d'être aussi cru,
39:25c'est qu'on envoie une jeune prof
39:27qui vient de sortir de l'école de formation
39:29dans le 93, qui a beaucoup de mal
39:31à faire tenir une classe, versus les bons profs
39:33qui arrivent dans le sud de la France
39:35ou à Henri Catte et Louis Legrand.
39:37Donc ça, c'est notre première difficulté.
39:39On peut mettre le choc des savoirs,
39:41le boom des connaissances
39:43ou l'explosion du knowledge,
39:45ça aura les mêmes conséquences.
39:47Troisièmement, et ça c'est le vrai sujet,
39:49et même si j'ai apprécié
39:51l'intervention de Nicolas Sarkozy cette semaine,
39:53il y a quelque chose qu'on n'a pas remis en cause,
39:55il faut le dire, c'est le traitement
39:57en particulier pour ceux qui ont eu l'agrégation.
39:59Je suis désolé, c'est pas parce que
40:01quelqu'un a passé un concours jeune
40:03et qu'il a réussi un concours
40:05qui est prestigieux, qu'il doit
40:07travailler deux fois moins que ses collègues.
40:09Donc c'est une réalité aujourd'hui.
40:11– Pour deux heures de moins et l'agrégation,
40:13ça concerne combien d'enseignants ?
40:15– Oui, ça concerne beaucoup.
40:17Ça concerne beaucoup de personnes.
40:19Il n'y a pas de préparation
40:21qui est beaucoup plus intensive
40:23pour ceux qui sont dans l'agrégation.
40:25Et les mises à disposition,
40:27puisqu'on a des dizaines,
40:29je dis bien pour nos éditeurs qui comprennent bien,
40:31on a des dizaines de milliers de professeurs
40:33qui sont aujourd'hui à disposition,
40:35c'est-à-dire qui ne travaillent pas
40:37au sein de l'éducation nationale,
40:39pour un million d'employés.
40:41Je donne souvent cet exemple,
40:43pour que les gens se remémorent bien.
40:45L'éducation nationale française,
40:47derrière l'armée rouge chinoise
40:49et les chemins de fer indiens.
40:51Et on a des résultats qui dégringolent.
40:53Donc ce n'est pas une question de moyens,
40:55ce n'est pas une question d'effectifs,
40:57c'est une question de mise sous tension
40:59et de mobilisation d'organisation
41:01des effectifs qui existent déjà.
41:03– Non mais ça je suis d'accord avec vous.
41:05Mais l'agrégation, vous voyez, c'est 400.
41:07C'est marrant parce que j'ai tapé
41:09combien d'agres et on me met combien d'agres
41:11si on me propose combien d'agrégations.
41:13– Ils vous connaissent.
41:15– Et donc c'est 500, en gros,
41:17c'est 500 agrégés par an,
41:19donc c'est pas non plus…
41:21– Oui mais c'est les meilleurs profs.
41:23Vous savez, comme on dit, par la tête.
41:25– Mais commençons au primaire,
41:27commençons déjà aussi à ce que les enfants
41:31sachent lire, écrire et compter
41:33quand ils arrivent en sixième.
41:35Quand vous voyez, je crois que c'est…
41:37le chiffre, je ne l'ai plus en tête,
41:39il est phénoménal.
41:41Donc le brevet, c'est déjà un peu tard
41:43pour ce contrôle, il faut intervenir avant.
41:45CP…
41:47– Vous savez qu'il y a des statistiques européennes
41:49qui démontrent ce qu'on appelle les NIT,
41:51c'est-à-dire que les personnes qui ont des difficultés
41:53qui ne savent ni déchiffrer, ni lire,
41:55et en fait ces personnes-là sont exactement
41:57la même statistique de ceux qui sortent
41:59sans emploi après 16 ans et sans aucune qualification.
42:01C'est totalement aligné.
42:03– On va marquer une pause de pub et on se retrouve
42:05dans un instant sur Sud Radio avec vous.
42:07– Sud Radio, votre avis fait la différence.
42:09Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
42:11– Quelques mots…
42:13Vous voulez réagir, Benoît Perrin, encore
42:15sur le système scolaire ou pas ?
42:17– Ah oui, moi je suis assez radical,
42:19je vais faire bondir beaucoup d'auditeurs,
42:21mais je pense qu'on devrait limiter les enseignements
42:23obligatoires justement à faire en sorte
42:25que les enfants sachent lire, compter…
42:27– Oui, je suis d'accord avec vous.
42:29– Et écrire de façon excellente.
42:31Parce qu'en fait, quand vous maîtrisez ces savoirs,
42:33après vous pouvez tout apprendre.
42:35Et après pour le reste, je pense qu'il faudrait laisser
42:37presque de la liberté aux chefs d'établissement,
42:39aux chefs de s'inscrire dans d'autres matières.
42:41Je ne vois pas au nom de quoi la géographie serait supérieure
42:43par exemple, par principe, à la comptabilité.
42:45Je ne vois pas pourquoi
42:47telle ou telle matière serait supérieure à une autre.
42:49Moi je pense qu'il faut vraiment laisser de la liberté
42:51et je préfère avoir des génies en électronique,
42:53en jardinage, en plomberie,
42:55plutôt que d'avoir des générations
42:57d'élèves qui sortent d'école
42:59sans sache…
43:01– Un peu plus tard.
43:03– En ayant très peu de…
43:05une espèce de vernis de culture générale
43:07sans avoir les bases.
43:09Franchement, je pense qu'il faut vraiment
43:11revenir aux fondamentaux
43:13et là pour le coup, on essaie un peu d'y revenir.
43:15– On le dit tout le temps.
43:17– J'ai discuté avec Kévin Bossuet
43:19qui est preuve d'histoire géo, je lui disais
43:21que la géographie telle qu'on l'a apprise, ça n'existe plus.
43:23C'est-à-dire les fleuves, les villes…
43:25– Les affluents.
43:27– Aujourd'hui c'est les mouvements de population
43:29qui n'ont pas de…
43:31– Vous avez raison.
43:33– Ce n'est pas concret.
43:35Ce qui est plus réaliste, c'est aussi
43:37ce qu'on appelle les examens nationaux.
43:39J'ai des enfants qui sont en l'occurrence
43:41un qui est en CM1
43:43et j'ai regardé le niveau et je vois
43:45qu'il a très très bon partout.
43:47Enfin, il est en CM1.
43:49Et je dis à mes copains, on a tous
43:51des étoiles, vous avez des notes extrêmement bonnes
43:53et je me suis procuré
43:55les examens nationaux du niveau CM2
43:57un an après et je le montre à mon fils
43:59en disant qu'il était en mesure d'en faire la moitié.
44:01C'est un sketch,
44:03c'est une histoire d'évaluation.
44:05Pour masquer le fait que le niveau s'effondre,
44:07naturellement, on fait baisser
44:09le niveau des examens.
44:11– Il faudrait
44:13que les professeurs ne fassent pas de fautes d'orthographe
44:15dans les livrets.
44:17Moi je trouve ça intolérable
44:19de voir des fautes de français et des fautes d'orthographe
44:21dans les reports,
44:23dans les carnets scolaires, c'est inadmissible.
44:25Il faut écrire immédiatement au directeur de l'école
44:27pour qu'il fasse cesser ça.
44:29– Et si les députés pouvaient aussi apprendre
44:31les français, ce serait bien pour certains d'entre eux.
44:33Les députés LFI demandent l'annulation
44:35du match France-Israël, ça vient de tomber.
44:37C'est Madeleine Panot qui dit
44:39nous demandons à ce que le match qui a lieu
44:41jeudi entre la France et Israël soit annulé.
44:43Elle a tenu
44:45une conférence de presse à l'Assemblée nationale
44:47sur le sujet.
44:49Je voulais juste préciser, puisqu'on a évoqué le sujet hier,
44:51très peu de journalistes
44:53en tout cas l'ont repris, mais c'est une enquête du Télégraphe
44:55qui explique que les événements
44:57qui ont eu lieu à Amsterdam
44:59étaient totalement
45:01préparés, c'est-à-dire que ça invalide totalement
45:03la thèse d'une réaction spontanée
45:05et violente suite à des
45:07provocations de supporters
45:09qui auraient eu des propos
45:11contre la Palestine.
45:13En fait, l'attaque des fans des deux clubs
45:15était bien planifiée à l'avance par des
45:17militants se clamant pro-palestiniens
45:19coordonnés via WhatsApp
45:21et Télégramme. Les journalistes de Télégraphe
45:23ont pu lire certains des messages comme
45:25« Demain après le match, dans la nuit, deuxième partie
45:27de la chasse aux Juifs. Demain, on se les fait. »
45:29etc. Les Juifs, ils sont
45:31qualifiés de « cancer dog ». Et hier, encore
45:33à Amsterdam, un tramway a été
45:35incendié, donc ce n'est pas une
45:37réponse. Ce n'était pas
45:39une réponse, mais voilà, de l'interdiction
45:41du match, donc demandée par la France Insoumise.
45:43Hier, Alex Zermond disait que c'est un match de foot.
45:45Ce n'est pas les Juifs contre les catholiques.
45:47C'est une nation.
45:49C'est du racisme, ça, de ce qu'elle a demandé.
45:51C'est une nation, Israël.
45:53Elle a demandé une interdiction raciste.
45:55Je pense qu'il y a une
45:57véritable obsession,
45:59et je vais nommer les gens qui sont à l'origine de ça,
46:01évidemment Mélenchon, Aymeric Caron,
46:03Thomas Portes, ces gens-là sont
46:05totalement obsédés par le rapport
46:07que j'ai eu à débattre avec eux.
46:09Deuxièmement, je ne les ai pas entendus
46:11demander l'interdiction du match France-Iran,
46:13dans lequel des femmes sont lapidées
46:15dans certains pays comme l'Iran,
46:17dans lequel les homosexuels sont jetés par la fenêtre.
46:19Il faut quand même le dire. Je ne les ai pas entendus
46:21demander l'interdiction de match
46:23de pays qui sont des dictatures absolues.
46:25Et là, ils sont
46:27totalement obsédés par cette question-là.
46:29Deuxièmement, je ne les ai pas entendus
46:31et, regardez, prenons un instant
46:33ce qui s'est passé à Amsterdam. Imaginons un instant
46:35et qu'à Dieu ne plaise que les
46:37supporters qui auraient subi ces
46:39agissements-là aient été musulmans.
46:41Et qu'on ait jeté des musulmans en leur disant
46:43« dis que tu n'es pas musulman »
46:45et on les ait jetés dans un fleuve.
46:47Mais est-ce que vous pensez un instant que ces personnes-là
46:49auraient dit « oui mais c'était des provocations et
46:51j'en terminerai par là, étant moi-même
46:53amateur de foot ». Vous allez dans n'importe quel
46:55match, bien évidemment que les hooligans
46:57insultent et provoquent. C'est la base.
46:59Sauf que je n'ai
47:01jamais vu à chaque sortie de match de foot
47:03des gens se faire poursuivre parce que ce sont
47:05des hooligans d'un autre match,
47:07en leur demandant leur religion,
47:09en les tabassant
47:11et il n'y a aucun supporter
47:13par exemple du Paris-Saint-Germain
47:15ou de Marseille qui ne s'est pas fait tabasser.
47:17Ils disent « non, non, ne t'inquiète pas,
47:19je ne suis pas catholique ».
47:21Donc on voit absolument que c'est dirigé en raison
47:23de la confession des personnes
47:25et ce « oui mais »
47:27en permanence est
47:29en réalité, pour le coup,
47:31franchement je ne veux pas atteindre le point
47:33Godwin et dire qu'on est dans les heures les plus sombres
47:35de l'histoire. Objectivement, je ne vois
47:37pas ce qui différencie aujourd'hui la LFI
47:39des collabos de l'époque.
47:41C'est vraiment,
47:43c'est-à-dire qu'ils tolèrent
47:45des politiques
47:47ou des agissements racistes
47:49uniquement parce qu'ils sont du côté
47:51de ceux qui...
47:53Je vais mettre à bémol les « Dieu sait » si je partage.
47:55D'ailleurs vous avez dit « adieu » une place et moi je dis « Dieu sait »
47:57on est mal parti.
47:59Et si je partage absolument tout ce que vous avez dit,
48:01toutefois,
48:03c'est la guerre.
48:05Et je crois que les guerres,
48:07il y a des camps
48:09et qu'on a importé cette guerre en France
48:11et j'espère presque
48:13que c'est ça, que c'est moins de l'antisémitisme
48:15qu'à côté
48:17de défense
48:19effectivement
48:21de la bande de Gaza
48:23qu'on ne peut que plaindre
48:25parce que c'est quand même horrible.
48:27Donc peut-être qu'il y a aussi,
48:29on ne peut pas s'imaginer, les gens ont
48:31envie de guerres gentilles, etc.
48:33Pourquoi ne se positionne-t-il
48:35pas sur les autres guerres de la planète ?
48:37Bah quand même, à l'Ukraine et la Russie,
48:39on ne peut personne demander l'interdiction
48:41du match France-Ukraine, ni de France-Russie,
48:43ni de France-Iran.
48:45Ce qui se passe en Iran est épouvantable.
48:47Ni de France, ni de Saoudite.
48:49Benoît Perrin.
48:51Juste un mot,
48:53pour le coup, pour faire le lien avec l'école,
48:55je pense que le sport, ça doit être sanctuarisé,
48:57c'est-à-dire très concrètement, pas de politique dans le sport.
48:59Il y a eu un mauvais moment
49:01durant les JO, un bon moment.
49:03Le mauvais moment, c'est quand on a voulu justement faire entrer la politique,
49:05notamment, vous le savez, dans cette fameuse cérémonie
49:07d'ouverture,
49:09où là en fait, on s'est déchiré alors qu'on était censé
49:11à mon avis, insister plus sur les points communs
49:13qu'autre chose.
49:15Et les bons moments, c'est par définition
49:17simplement quand on s'est contenté des exploits sportifs.
49:19Donc, pas de politique dans les stades.
49:21On est d'accord.
49:23François ?
49:25Oui, je suis d'accord, mais de la part des insoumis,
49:27ça vient de loin.
49:29Ça vient des remarques de Mélenchon sur le grand rabbin
49:31de Londres,
49:33qui avait causé la défaite de Corbyn.
49:35On l'accepte ou pas, il parle, donc
49:37on n'a pas à l'accepter.
49:39Il est viré d'où ?
49:41Il n'y est pas.
49:43Objectivement,
49:45je ne vois pas pourquoi on tolère
49:47des politiques.
49:49Personne ne tolérerait des politiques qui sont ouvertement
49:51nazies.
49:53J'ai un auditeur qui me dit, les journalistes
49:55commandent ce qu'ils veulent, mais ils ne disent rien sur les sifflets
49:57des supporters israéliens pendant
49:59la minute de silence pour les morts à Valence.
50:01Alors, il faut faire quoi, Bernard ? Il faut aller
50:03les lyncher.
50:05Bien sûr qu'il y a des choses abominables
50:07qu'on ne peut pas tolérer,
50:09mais vous êtes en train de me dire,
50:11j'ai vu ça depuis hier,
50:13que parce qu'il y a eu des sifflets
50:15ou parce qu'il y a eu des cris anti-palestiniens,
50:17il faut lyncher ces gens.
50:19C'est ce qu'on a vu. On les a vus.
50:21Certains sont dans des états
50:23très sérieux.
50:25Moi, je veux bien tout, mais pas l'Assemblée nationale.
50:27Je veux qu'elle ait fi à l'Assemblée nationale.
50:29Ça mérite de se poser la question.
50:31Il y a des gens qui ne doivent plus être parlementaires.
50:33C'est fini pour aujourd'hui.
50:35La maire d'Amsterdam qui annonce qu'elle tiendra
50:37demain une réunion d'urgence avec les représentants
50:39des mosquées de la ville pour tenter de mettre fin
50:41aux pogroms et aux émeutes de la ville.
50:43Voilà où on en est aujourd'hui.
50:45Merci à tous les quatre. Dans un instant,
50:47c'est Alexis Poulin qui est là,
50:49qui remplace André Bercoff.
50:51Très bonne journée sur Sud Radio.

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