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NewsTranscription
00:00— SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05— Et voilà, tout le monde s'installe dans le studio pour commenter l'actualité.
00:09Mickaël Darmon, bonjour. Ravie de vous accueillir. Journaliste politique chez i24 News.
00:15Vous avez publié « Le pape et la matriarche », « Histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican »
00:19aux éditions Passé Composé. Et on peut toujours voir votre documentaire « Le Maroc de Mohamed VI ».
00:26C'est d'actualité que vous avez co-écrit, co-réalisé avec Yves Deray, qu'on peut voir sur Public Sénat, en replay, évidemment.
00:35Jean-Luc Bénamia, c'est avec nous. Bonjour, Jean-Luc, membre de la Ligue des droits de l'homme,
00:39ancien membre du Conseil économique, social et environnemental. Alexandra Spiner, enseignante
00:44et déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France.
00:48— Bonjour, Valérie. Bonjour à tous. — Et Sophie de Menton, chef d'entreprise et présidente du Mouvement éthique.
00:52On va parler de la visite d'Emmanuel Macron au Maroc, avec beaucoup de patrons et de contrats qui ont été signés,
01:00et puis des invités qui font réagir. On l'a un petit peu évoqué hier. On n'avait pas sur la liste, figurez-vous, Yassine Belatar.
01:07On l'a découvert dans la journée. On avait évoqué ici hier François-Marie Bagné. Enfin je sais pas, c'était un voyage de condamné,
01:13peut-être, je ne sais pas, de repris de justice. Taxe compartementale, on va revenir sur ces taxes, sur le vapotage,
01:21sur l'alcool, les boissons sucrées. Et puis la santé de nos dirigeants. On a appris hier que le Premier ministre avait été opéré.
01:30On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule. Commençons peut-être avec vous, Jean-Luc Benamias.
01:38— C'est un coup de gueule contre l'arrêt en grande partie du fret ferroviaire. Le fret ferroviaire, c'est ce qui transporte
01:46les marchandises sur les trains. Tout le monde se rappelle... C'était jusqu'à la fin de l'été... Non, au début de l'été de cette année,
01:53il y a la ligne... Une des lignes principales... Il y a beaucoup de lignes SNCF, heureusement. Enfin lignes ferroviaires,
01:59entre Rungis et Perpignan. Là, il s'agit surtout de légumes. Cette ligne-là, c'est arrêté. Mais le débat fondamental, c'est
02:10est-ce que le train n'est pas mieux par rapport au transport des marchandises que l'autoroute ? Tout le monde a en tête ce qui se passe
02:19sur les autoroutes, notamment l'autoroute du sud, mais aussi l'autoroute qui fait Paris-Lille, l'autoroute qui fait le sud-ouest,
02:26de trains de camions. Alors c'est en semaine, évidemment, parce que les camions n'ont pas le droit de circuler le samedi et le dimanche.
02:30Mais évidemment, il semblerait que ce soit moins cher. Pourquoi c'est moins cher ? Les salaires des chauffeurs routiers issus de l'UE
02:43dans son ensemble sont des salaires qui sont en dessous du salaire moyen et du minimum salarial en France. Voilà. Donc quand on parle
02:52de transition écologique, quand on parle de façon de gérer la transition écologique, faire l'arrêt et arrêter le fret ferroviaire,
03:02là, il s'agit d'après le ministre – j'ai oublié son nom – des transports, d'arrêter SNCF fret. C'est pas très malin, mais ça refait.
03:10— Oui. Non, non, mais vous avez raison. Alors effectivement, on ne sait pas le nom du ministre des Transports. Vous le savez, les uns et les autres.
03:16— Non, mais tant mieux pour lui. — Tant mieux pour lui, vous trouvez ? — Oui, parce que de toute façon, la crédibilité actuelle du gouvernement
03:23et des ministres, les malheureux, je finis par les plaindre. — Oui. — C'est M. Durouvray. Durouvray.
03:28— M. Durouvray. Bon, on vient de l'entendre. Mais vous avez raison, effectivement. On va voir avec vous, Sophie, un coup de gueule.
03:39— Oui, parce qu'en ce moment, il y a une espèce de saupaudrage de mesures qui n'en sont pas, qui ne seront pas votées, de fiscalité.
03:48Mais le premier point, d'abord, c'est absurde de dire tout ce qu'on va taxer, parce que c'est ce qui reste dans l'esprit des gens
03:55pour en fait ne pas taxer ou revenir en arrière ou ne pas faire voter. Et là, il y a un truc quand même qui est très particulier.
04:03Et je voyais ce que disait la FEVAD, qui est la Fédération du e-commerce et vente à distance. Vous savez, à chaque fois que vous commandez
04:12quelque chose, c'est mis dans des entrepôts. Eh bien figurez-vous qu'on a décidé de taxer les entrepôts, les entrepôts français,
04:20seul pays au monde où on taxerait des entrepôts. Et bien évidemment, taxer les entrepôts où il y a la vente à distance,
04:27où il y a tous les produits, il y a plein de produits qui arrivent sur ces entrepôts avant d'être chez vous,
04:31eh bien c'est la porte ouverte aux Chinois. Parce que les Chinois, eux, n'auront aucune répercussion sur les produits qu'on achète chez eux
04:38et qui viennent directement souvent dans des plateformes, d'ailleurs complètement défiscalisées, qui s'appellent des plateformes de transit,
04:44qui ne sont pas des entrepôts. Et donc c'est une telle aberration. Ça veut dire que ça incite les gens qui ont des entrepôts de plus,
04:53je crois que c'est 10 000 m2 ou un truc comme ça. Oui, 10 000 m2. Eh bien ceux-là sont donc taxés. Et qu'est-ce qu'ils vont faire ?
05:00Ils vont aller mettre leurs entrepôts ailleurs. Mais comment est-ce qu'on peut réfléchir à des bêtises pareilles ?
05:05À des bêtises pareilles. Il faut le savoir, c'est le consommateur qui paiera, c'est le produit qui paiera.
05:11Parce qu'évidemment, il faut savoir que quand vous taxez quelqu'un, il le répercute sur quelqu'un d'autre.
05:16Quelqu'un d'autre, c'est le consommateur. Eh bien voilà.
05:20Alexandre Aspiner ?
05:21Encore un machin étrange qui a été inventé pour pénaliser au fond l'histoire économique et les consommateurs.
05:31Enfin, c'est lunaire.
05:34Ça montre surtout que l'état des finances publiques dégrade et détruit toute la gouvernance.
05:41C'est-à-dire que l'urgence absolue qu'il y a de trouver de l'argent fait qu'il y a plus de possibilités.
05:48Et d'ailleurs, c'est intéressant parce qu'on vit maintenant les avertissements nombreux et répétés,
05:54notamment du président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, qui avait dit il y a plusieurs mois
06:00qu'on ne va plus pouvoir rien financer, qu'on ne va plus pouvoir avoir de réflexion à long terme,
06:06qu'on ne peut plus faire de bonne gouvernance. Et au fond, on est en train d'entrer dans cette période.
06:11On a l'impression que c'est une gouvernance de funambule un peu.
06:14C'est assez effrayant.
06:16On marche au bord du ravage.
06:18Comprends le mieux, surtout.
06:20Je ne comprends pas parce que c'est vrai que c'est difficile. On ne va pas dire que c'est facile.
06:25Mais je lisais avec beaucoup d'intérêt ce que dit Agnès Verdier-Molinier,
06:30qui a un organisme qui ne s'occupe que de ça.
06:33Et je vous donne juste une information, par exemple.
06:36On pourrait faire des annulations de crédit, de l'aide publique sur le développement extérieur.
06:42C'est-à-dire que quand on va au Liban, on distribue une somme énorme.
06:46On distribue et on aide des pays tout autour de nous.
06:49J'aimerais savoir pourquoi on aide la Syrie, pourquoi on aide la Turquie, etc.
06:53Quand on n'a pas les moyens, on arrête les aides extérieures et on récupère des milliards.
06:58Je ne crois pas qu'on aide la Turquie. On aide la Chine, ça c'est sûr, mais pas la Turquie.
07:03Je l'ai là, je l'ai validé, mais je l'ai là.
07:06Ce n'est pas de l'argent, vraiment.
07:08On va marquer une pause et on continue nos débats dans un instant.
07:21On est ensemble pour commenter l'actualité dans le 10h midi avec Michael Darmon,
07:25journaliste politique chez I24 News.
07:27Vous avez publié « Le pape et la matriarche, histoire secrète des relations entre Israël et le Vatican »
07:32aux éditions passées composées.
07:34On peut revoir votre documentaire qui est passé sur Public Sénat, « Le Maroc » de Mohamed Six,
07:39que vous avez réalisé avec Yves Deray.
07:42Jean-Luc Benhamia, membre de la Ligue des droits de l'homme
07:45et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
07:48Alexandra Spiner, enseignante, déléguée spéciale en charge du décrocheur scolaire à la région Île-de-France.
07:54Et Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
07:57On va parler de la visite d'Emmanuel Macron au Maroc,
08:00les différentes taxes évoquées, en particulier celles sur les boissons sucrées.
08:04Il est également envisagé une taxe sur le vapotage.
08:08Et on parlera de la santé de nos dirigeants avec vous.
08:12On continue vos coups de cœur et vos coups de gueule.
08:15Donc on va passer à vous, Alexandra Spiner.
08:17C'est plutôt un hommage.
08:20Oui, un hommage, mais aussi un coup de gueule.
08:23Je souhaitais rendre hommage à Chahina Ansy,
08:26qui est une jeune fille qui a été brûlée vive à Creil il y a cinq ans maintenant.
08:35Un hommage lui a été rendu à Creil.
08:38C'est un jardin hommage qui a été inauguré.
08:41Et je voulais absolument lui rendre hommage
08:45parce qu'elle est au fond le nom de toutes ces jeunes filles qui subissent la loi de la cité.
08:51Chahina, c'est un féminicide qui n'a pas mobilisé les féministes en carton
08:57que nous avons et qui préfère se mobiliser contre les SUV et pour l'écriture inclusive.
09:04Voilà, je voulais dire son nom.
09:06Une jeune fille viking de viol en Réunion,
09:08puis victime aussi de la loi des cités, brûlée vive dans un cabanon.
09:16Oui, c'est monstrueux.
09:19C'est la barbarie dont les filles sont victimes dans les cités.
09:24La vraie, en l'occurrence.
09:25La vraie barbarie, oui, puisque les monts d'incense,
09:27on a vu qu'il y avait un glissement sémantique ces derniers temps.
09:30Et après, on nous explique que c'est culturel.
09:31Absolument.
09:32Et puis aussi rendre hommage à son frère Yassine,
09:35qui se bat pour faire vivre la mémoire de sa sœur, de sa famille, très digne.
09:41Et je constate qu'à l'hommage qui lui a été rendu vendredi dernier,
09:47il n'y avait aucune organisation féministe.
09:52Oh là là, c'est terrifiant.
09:54Oui, c'est terrifiant.
09:55J'ai un mépris pour les féministes françaises, je suis désolée de le dire.
09:58Alors, pas toutes, évidemment.
10:00Pas toutes.
10:01Il y a déjà des dissensions au sein des différents mouvements féministes,
10:06donc vous ne pouvez pas dire ça.
10:08Vous avez des femmes comme Elisabeth Badinter.
10:10Bien sûr, qui est remarquable.
10:12On ne peut pas dire les féministes.
10:14China aussi, en tout cas, n'a mobilisé personne, n'a intéressé personne.
10:17Oui, c'est ça.
10:18Il faut effectivement avoir de la nuance.
10:20C'est important de rappeler le nom et le destin tragique de cette jeune fille.
10:24Mais ça permet effectivement de bien discerner les postures médiatiques
10:30qui cherchent le bon dossier,
10:33comme c'est souvent le cas dans ce genre de démarches,
10:37des personnes qui, dans l'ombre, continuent à travailler,
10:41continuent à essayer de faire reculer ces comportements.
10:48Et on voit bien, effectivement, par le choix,
10:50qu'est-ce qui intéresse et qu'est-ce qui intéresse moins.
10:53Et les indignations...
10:56Défendre Nicolas Bedeau, c'est beaucoup plus important pour certaines féministes.
11:00China aussi, n'oubliez pas son nom, parlons d'elle.
11:03Vous avez raison, c'est important.
11:05Nicolas Bedeau, c'est un symptôme dans tous les sens du terme.
11:08On ne va pas ouvrir le dossier.
11:11Mais que ça fasse la une de tous les journaux toute la journée est lamentable.
11:15Son avocate s'exprime en expliquant que les victimes sont un petit peu coupables.
11:20Elle ne le dit pas tout à fait comme ça.
11:23J'ai trouvé son avocate absolument exceptionnelle.
11:26Moi, j'ai trouvé nullissime.
11:28J'ai trouvé très bonne, moi.
11:30J'ai trouvé totalement à côté de la plage.
11:34On va pas faire libre de sa défense.
11:37Elle est libre de sa défense.
11:39On peut questionner sa défense.
11:41Juste un mot sur les féministes.
11:44Heureusement qu'il existe des féministes.
11:46Absolument, je suis d'accord avec vous.
11:48De différentes obédiences, de différentes structures.
11:51Monsieur Benamias, je n'ai rien dit d'autre que les féministes étaient absentes
11:55aux côtés de la famille de Chania.
11:59Je ne sais pas.
12:01Elle y était.
12:03Elle a vu qu'il n'y avait pas d'association féministe.
12:07Il y avait ce mouvement.
12:09Il y a des mouvements féministes formidables.
12:12Mais je note que la plupart des mouvements féministes
12:15ne sont pas aux côtés des femmes israéliennes victimes de viol.
12:20Ne sont pas aux côtés des femmes iraniennes.
12:23Oui, pardon, je sais bien que ce sont des faits implacables
12:26qui vous dérangent, mais c'est la réalité.
12:29Qu'est-ce que vous répondez à ce fait-là ?
12:32Une majorité de féministes combattent tout ce qui existe comme terrorisme,
12:37notamment le terrorisme du Hamas, en façon sérieuse.
12:40On ne l'a pas vu en tout cas.
12:43Et aux côtés des femmes iraniennes,
12:46il y a des féministes courageuses qui sont aux côtés des femmes iraniennes ?
12:49Vous en voyez beaucoup ?
12:51La vérité, c'est que Chania comme d'autres dans la cité
12:57sont victimes des mauvais agresseurs.
13:01C'est ça la réalité.
13:03C'est la seule phrase avec laquelle je suis d'accord.
13:06Un mot d'une info de nos confrères,
13:09la plateforme Pharos,
13:11cette plateforme qui permet de signaler des tweets,
13:15des messages qui sont à caractère antisémite, raciste, pornographique,
13:21elle n'est pas équipée en fibre optique.
13:24Donc il y a des bugs à répétition,
13:27et ces agents qui croulent sous les signalements
13:31n'ont pas les bons outils pour travailler.
13:34Donc voilà, c'est encore un peu où va le pognon,
13:37pour poser la question.
13:39Ça renvoie à la remarque de tout à l'heure,
13:41quand il n'y a plus d'argent, il n'y a plus de gouvernance.
13:43Absolument.
13:44Alors avec vous, on va parler du Maroc.
13:46Mickaël, coup de cœur.
13:48Coup de cœur pour le simple fait que cette visite déjà existe,
13:52parce qu'elle fait prendre conscience,
13:55après tellement de méandres et de tergiversations,
13:58et de mauvaises analyses,
14:00elle fait prendre conscience à la France
14:02qu'il faut arrêter d'être sans arrêt dans la naïveté
14:05à l'égard de l'Algérie,
14:07et de tendre la main pour une hypothétique et chimérique
14:10réconciliation mémorielle.
14:12On s'est bien planté d'ailleurs.
14:14Ça c'est une constante de Emmanuel Macron depuis 2017,
14:16et même avant.
14:17C'est sa ligne directrice.
14:18Et du coup il a été amené, obligé,
14:21peut-être pour la première fois quelque part
14:23depuis vraiment sa présidence,
14:25à admettre une erreur,
14:28sans évidemment le formuler,
14:29parce qu'en général on ne lui dit pas que c'est une erreur,
14:31on lui dit que ça n'a pas marché.
14:32Mais c'est la formule.
14:33Mais disons que cette fois-ci,
14:35il y a effectivement la reconnaissance de fait
14:39que tendre la main en Algérie,
14:41ça n'est pas probant,
14:43et ça n'est pas fait pour être efficace,
14:44et qu'il était temps de rattraper
14:46toute la perte de valeur,
14:50et la perte de relation,
14:51et la perte de temps dans la dégradation
14:53de la relation avec le Maroc,
14:54comme c'est depuis plusieurs années.
14:55Donc on va voir si cette visite réussit,
14:59parce que paradoxalement,
15:00et c'est intéressant parce que je comprends
15:02qu'on a voulu au fond
15:04entourer, sur-entourer,
15:06l'objectif réel,
15:08c'est-à-dire la politique et la réconciliation
15:10entre les deux dirigeants,
15:11on a voulu mettre l'accent
15:13sur la coopération économique.
15:15Enfin la coopération économique,
15:16c'est ce qui a le mieux marché,
15:17et c'est la seule chose qui est restée
15:19en temps de la brouille absolue
15:20entre les deux dirigeants
15:22de la France et du Maroc.
15:23Donc la vraie attente,
15:25c'est est-ce qu'effectivement
15:26Emmanuel Macron va aller au-delà
15:28encore de la lettre d'engagement,
15:30on va dire, du 30 juillet,
15:32sur la reconnaissance de la marocanité
15:34du Sahara occidental.
15:36Alors d'abord j'aimerais que,
15:38parce qu'on n'en peut plus des mauvaises nouvelles,
15:40j'aimerais qu'on se réjouisse,
15:41parce que finalement,
15:42et d'ailleurs il y aura une autre question
15:44qui peut se poser parallèlement à cela,
15:45mais bon, c'est réussi.
15:47Il a fait du charme,
15:49il y a des milliards qui sont en jeu,
15:51économiquement, c'est réussi.
15:53Il a emmené des patrons,
15:54pour une fois il a emmené des petits patrons aussi,
15:55enfin des moyens patrons,
15:57et on a vraiment l'impression,
15:59bon, tant mieux, il a été bien accueilli,
16:01on n'a pas été humiliés.
16:03Alors là, attendez,
16:05je finis, je finis, je finis.
16:07Donc on est satisfaits
16:09de cette visite au Maroc,
16:10c'est un bon point pour lui.
16:11Moi j'en peux plus de casser du Macron,
16:13d'ailleurs je finis par,
16:14c'est trop facile,
16:15mais c'est vrai,
16:17je le reconnais,
16:19ce que je ne comprends pas,
16:21mais là c'est vraiment,
16:22je ne comprends pas que dans sa suite,
16:24entre guillemets,
16:25il emmène des gens totalement contestables.
16:28C'est ce qu'on va aborder dans un instant,
16:30on va marquer une pause.
16:31Enfin pour l'instant,
16:32c'est une musique,
16:33économiquement, bravo,
16:34on a lâché l'Algérie, et voilà.
16:36Et effectivement,
16:37125 personnes dans ses bagages,
16:39certains pour le moins étonnants.
16:43A tout de suite.
16:55Et on est ensemble avec vous
16:56pour commenter l'actualité.
16:57L'actualité, c'est cette visite
16:59d'Emmanuel Macron au Maroc.
17:01Il est accompagné de chefs d'entreprise
17:03et de personnalités,
17:05parmi lesquels,
17:06il y en a Henri Lévy,
17:07Ariel Dombalt,
17:08Arben Jelloun,
17:09enfin il y a toute une pléthore
17:12d'invites.
17:13Jusque-là, Valérie,
17:14vous n'avez cité que ceux
17:15dont on peut se réjouir.
17:16Oui, absolument.
17:17Donc hier,
17:18on a évoqué François-Marie Bagné,
17:20qui a été condamné
17:22dans l'affaire Bettencourt,
17:24et on a appris dans la journée
17:25qu'à ses côtés était présent également
17:27Yacine Bellatar.
17:29Je vous lis juste le tweet
17:31ce matin d'Éric Nolot,
17:33qui est un peu surpris
17:35par la présence de Bellatar,
17:37puisqu'il s'était réjoui,
17:40je vous le rappelle quand même,
17:41de la mort de Samuel Paty
17:43et de Dominique Bernard,
17:45et qui avait comparé,
17:49alors j'ai mal photographié
17:51le tweet de Nolot,
17:53mais il fait partie
17:54de la délégation présidentielle,
17:56donc Yacine Bellatar,
17:57qui a été condamnée
17:58pour du harcèlement.
18:00Mais là, c'est...
18:01Attendez, Alexandra Spiner.
18:03Voilà donc un délinquant
18:05qui revendique un lien fraternel
18:08avec le président de la République.
18:11Qui a des accointances
18:13avec le CCIF,
18:14donc je rappelle quand même
18:15que c'est Darmanin
18:17qui a demandé sa dissolution.
18:19Voilà quelqu'un
18:21qui a ri de Samuel Paty
18:24dans une vidéo,
18:25qui a été condamnée,
18:27qui entretient une espèce
18:29d'antisémitisme de salon.
18:31On est dans cette espèce
18:33d'antisémitisme
18:34qui ne dit pas son nom.
18:36Qui revendique
18:37une espèce de chantre
18:40de la non-assimilation.
18:43Il le revendique lui-même.
18:45Et voilà qu'il apparaît
18:49vêtu de son pyjama
18:51à une visite officielle
18:53qui a des enjeux absolument immenses
18:55pour notre pays.
18:56Pour moi, c'est juste scandaleux.
18:58C'est humiliant pour notre pays.
19:01Il y a tout ce côté transgressif
19:04qu'on connaît du président de la République.
19:06Je m'affranchis de tous les tabous.
19:09Je m'affranchis de tous les interdits.
19:12Et je fais absolument ce que je veux.
19:14Quant à la défense du ministre...
19:17Il y a une vidéo qui a circulé
19:19où on les voit échanger en souriant.
19:21Evidemment, on ne savait rien de cette visite.
19:23Il n'était pas sur les listes officielles.
19:25On l'apprend, je crois, par un tweet
19:27d'un journaliste de CNews.
19:29Pardon, je parle sous votre contrôle.
19:32En tout cas, on l'apprend.
19:34Et puis, on l'apprend par une vidéo
19:36absolument sidérante
19:38où on voit le ministre des Armées,
19:41c'est M. Lecornu,
19:43dans une espèce d'échange sympathique, chaleureux.
19:47Ils se font des câlins et des bisous.
19:49Et donc, c'est là qu'il apparaît
19:52et qu'on comprend qu'il est effectivement
19:54dans les bagages du président de la République.
19:56Les excuses de l'entourage du ministre
20:00sont sidérantes puisqu'on nous explique
20:02qu'il a pris pour un technicien
20:04qui ne savait pas du tout qu'il s'agissait
20:06de M. Bellatar
20:08et que donc, il est toujours très chaleureux.
20:11Alors, est-ce que je peux dire un mot ?
20:14Ça flirte avec le burlesque et la comédie.
20:20L'autre question qu'on peut se poser,
20:22effectivement, il n'était pas sur les listes,
20:23mais est-ce qu'il était dans les avions ?
20:25Il a voyagé comment ?
20:26Parce qu'il était visible depuis l'aéroport, M. Bellatar.
20:29Est-ce qu'il n'y a que deux journalistes qui ont identifié ?
20:33Très certainement.
20:34Alors, je pense qu'effectivement,
20:35on est dans le syndrome du deuxième mandat
20:37où en général, là, effectivement,
20:40et en particulier quand ça se passe mal,
20:42là, au fond, le président ne veut même plus masquer.
20:47Or, on sait depuis le début,
20:49et lorsque j'avais assisté à son meeting de campagne
20:51en 2016, en 2017, à Marseille,
20:55on a compris depuis le début
20:56qu'il est dans une logique beaucoup plus communautariste
20:59qu'il ne veut bien le dire depuis le départ.
21:01Il est persuadé que c'est la reconnaissance de la communauté
21:05qui fait cohésion nationale.
21:08Et de ce point de vue-là,
21:09c'est pour la raison réelle pour laquelle
21:11il a toujours apprécié la ville de Marseille.
21:13Ça n'est pas du tout pour des questions de football.
21:15C'est parce que c'est la ville qui est organisée
21:18sur la communauté reconnue.
21:20Donc, de ce point de vue-là,
21:21on est dans une logique où il est maintenant,
21:24il dévoile de plus en plus,
21:25il s'assume de plus en plus.
21:27Et comme il est quand même dans une logique de fuite en avant
21:29parce qu'il est sur le plan intérieur,
21:31marginalisé, en retrait, affaibli.
21:34Sur le plan extérieur, marginalisé, en retrait, affaibli.
21:37De ce point de vue-là, il est effectivement maintenant
21:39dans la provoque, de ce point de vue-là.
21:42Je n'arrive pas à croire ça.
21:46Mais moi, ce qui est intéressant, c'est de comprendre.
21:48Parce que là, on est dans la décadence d'un système.
21:51Et ce qui m'intéresse, c'est que...
21:53– Vous dites arrêtons le Macron bashing, on y est quand même.
21:56– Ce n'est pas le Macron, c'est une décadence générale.
21:58Parce que, excusez-moi, le président de la République...
22:00– Elle n'est pas générale, excusez-moi.
22:01Elle est extrêmement particulière.
22:03– Non, au point de vue dans le gouvernement.
22:05Parce que j'ai vécu ça longtemps à l'Élysée,
22:09sous différents présidents.
22:11Je suis désolée, il y a des services du protocole.
22:13Il y a des gens qui sont là pour encadrer le président,
22:16pour dire non, monsieur le président, pas ça.
22:18Il y a un directeur de la communication.
22:20Il y a ces problèmes.
22:22C'est généralement terriblement encadré et on évite les gaffes.
22:25Donc ce que je ne comprends pas,
22:27c'est cette dérive absolue d'indifférence.
22:30– C'est ce qu'a dit Alexandra Spiner.
22:32Pardon, je vais le dire, je vous emmerde.
22:34– Je ne l'ai pas dit comme ça.
22:36– Non, non, je fais ce que je veux.
22:38Il y a aussi MJ Delgerham qui est un député
22:41qui a été condamné à deux ans de prison
22:43pour avoir fracassé le crâne d'un autre député avec son casque.
22:47– Au début de la première législature.
22:49– Je ne peux pas croire ça.
22:51– Vous avez François-Marie Bagné.
22:53Non mais si le roi du Maroc veut inviter...
22:55– Le roi du Maroc, excusez-moi,
22:57alors on ne va pas faire d'incident diplomatique,
22:59mais l'avis privé du roi du Maroc...
23:01– Non, mais on parle pas de l'avis privé.
23:03Je dis si le roi du Maroc veut inviter des gens,
23:08il les invite là.
23:09C'est le président de la République qui a invité ces gens-là.
23:12Qui a invité Yassine Belattar, je le rappelle.
23:14– Yassine Belattar qui est quand même...
23:16– Et que font les services du protocole ?
23:18– Yassine Belattar qui diffuse l'idéologie frériste.
23:20C'est quelqu'un qui va dans nos banlieues
23:22pour dire à nos jeunes que l'islam radical,
23:25c'est quelque chose de compatible avec la République.
23:27On parle de quelqu'un comme ça.
23:29Il faut dire les choses.
23:31– C'est quelqu'un qui est, excusez-moi,
23:33mais il faut aussi rappeler,
23:35c'est aussi quelqu'un qui avait...
23:37– Qui a été condamné pour menace de mort.
23:39– Qui avait aussi piqué,
23:41si on reste un peu sur la politique,
23:43le dossier en public à Jean-Louis Borloo,
23:46après que Jean-Louis Borloo ait travaillé sur les banlieues
23:48à la demande du Président de la République
23:50pendant plusieurs mois.
23:51Et le jour de la présentation du rapport
23:53devant toutes les associations de quartier,
23:57effectivement, Emmanuel Macron plastronne
24:01en disant que ce n'est pas un mâle blanc
24:03qui va régler le problème des banlieues.
24:05– Et vous savez pourquoi ?
24:07– Les termes inspirés par Yassine Belattar.
24:09– Et parce que je connais très bien Jean-Louis Borloo,
24:11je dis que ça a été exceptionnel parce qu'il a été d'une dignité.
24:13Il n'a jamais attaqué le Président pour ça.
24:15Il m'a dit, je l'ai su quand je suis rentrée.
24:17J'ai dit, qu'est-ce qui s'est passé ?
24:19Il m'a dit, je suis rentrée et comme j'avais travaillé là-dessus,
24:21toute la salle s'est tournée vers moi et a applaudi
24:23parce que Borloo est très sympathique.
24:25Et j'ai vu Macron, j'ai vu dans le regard de Macron
24:28la détestation du fait que tout le monde
24:30m'ait accueillie comme ça.
24:32– Oui, alors ça c'est aussi une manière d'un peu
24:34de rhabiller l'histoire.
24:35La réalité c'est que déjà la veille,
24:37Jean-Louis Borloo, j'avais un peu suivi cette affaire
24:39parce qu'à l'époque je rédigeais aussi
24:41un ouvrage sur le macronisme et sur la présidence.
24:44Il avait déjà eu vraiment des retours
24:48selon lesquels ça n'allait pas fonctionner dans son sens-là.
24:51Et il s'avère d'ailleurs que moi, à l'époque,
24:53j'avais eu une conversation quelques jours avant
24:55cette réunion avec Sibeth Ndiaye
24:57et qui m'avait déjà donné pratiquement le wording.
25:00Dans un entretien, tous les deux dans son bureau,
25:03la terminologie, elle m'avait déjà dit
25:05bon c'est quand même pas des mâles blancs
25:07qui vont régler le problème des banlieues.
25:08Et voilà que 48 heures plus tard,
25:09j'entends cela dans la bouche du Président,
25:11donc on voit bien à quel point tout cela
25:13était déjà pensé et coordonné.
25:15Au fond, c'est le premier manifeste walkie-talkie du Président.
25:18– Jean-Luc n'a pas parlé.
25:20Et puis juste de dire qu'Yacine Bellatar,
25:23effectivement proche des frères musulmans.
25:27Jean-Luc.
25:29– On était partis, c'était bien d'ailleurs.
25:31J'ai trouvé le démarrage sur le Maroc,
25:33l'idée que la France ait des relations
25:35plus qu'honorables avec le Maroc,
25:37ça me paraît absolument excellent.
25:39– Ce que nous appelons tous dans notre...
25:41– Oui mais je veux bien qu'on parle des à-côtés.
25:43Moi je trouve qu'effectivement,
25:45120 personnes autour du Président,
25:47il a besoin de ça en ce moment, il est content,
25:49comme ça il a l'impression d'être moins seul sans doute.
25:51Parce qu'il est très seul quand même tout le monde le sait.
25:53– Ça vous choque pas Bellatar ?
25:55– Pas plus que ça parce que je sais,
25:59j'en ai sans doute appris là avec vous
26:01sur qui est exactement le bonhomme,
26:03j'ai vérifié tout ça.
26:05– Non mais que vous ne le sachiez pas,
26:07c'est une chose que le Président de la République s'en moque,
26:09c'est une autre chose,
26:11il y a des choses qu'il ressent sur les réseaux de vidéos
26:13où il se moque de Samuel Paty,
26:15où il a des affiches dans des manifestations,
26:17nous vous coloniserons.
26:19Je ne voudrais pas qu'on perde le bénéfice de cette visite,
26:23j'en ai marre en même temps.
26:25– Allez-y Jean-Luc.
26:27– Que M. Macron depuis plusieurs semaines,
26:29si ce n'est plusieurs mois,
26:31n'écoute plus personne à l'extérieur,
26:33ne se rend pas compte de l'animosité
26:35qu'il a créée dans le pays,
26:37le fait qu'il n'est plus écouté,
26:39alors ça doit l'agacer.
26:41Il n'y a plus grand-chose qui me surprend.
26:43– Moi aussi.
26:45– Après je reviens, sérieusement,
26:47je pense que,
26:49Michael tu parles de l'Algérie,
26:51moi je ne renverse pas tout ça,
26:53je sais que c'est très très complexe avec l'Algérie,
26:55un jour ou l'autre il faudra y arriver,
26:57c'est encore plus complexe que ça.
26:59– Quand le régime aura changé surtout.
27:01– Évidemment, mais changer de régime en Algérie,
27:03tu le sais aussi bien que moi Michael,
27:05c'est pas la France qui va le faire non plus.
27:07– Bien sûr que non, sûrement pas.
27:09– Donc on n'a rien à faire.
27:11– Exactement.
27:13Donc je reviens, je redis,
27:15moi je trouve ça très bien que,
27:17quel qu'on soit ce qu'on pense du roi du Maroc,
27:19moi je pense que le Maroc est un pays qui,
27:21semble-t-il aujourd'hui,
27:23vit très bien sa vie,
27:25est accueillant,
27:27fait extrêmement attention à tous les phénomènes...
27:29– Tous les Français pendent leur retraite,
27:31parce que je retraite là-bas.
27:33– La question est d'inviter quelqu'un
27:37qui lui en plus aurait dit
27:39de ne pas aller manifester
27:41après le 7 octobre.
27:43– Mais c'est nul, il ne faut pas que ça efface le bien-faire.
27:45– Mais non, je ne suis pas d'accord avec vous.
27:47– Valérie, je pense qu'effectivement...
27:49– Sophie, attendez, on ne peut pas mettre ça sur le tapis.
27:51– Non, non, non.
27:53– Alors, Michael.
27:55– Je pense qu'il est effectivement normal de pointer,
27:57on vient de le faire,
27:59on fond l'aspect dérive de la cour
28:01macroniste et macronienne.
28:03On est dans l'histoire française.
28:05Maintenant, effectivement, il va où ?
28:07Regardons, sortons un peu aussi de notre nombril,
28:09il va dans un pays,
28:11effectivement,
28:13il faut le dire,
28:15qui a fait une mutation considérable,
28:17qui est devenue une puissance
28:19africaine, économique, politique,
28:21géopolitique, qui effectivement se passe
28:23de la France aujourd'hui.
28:25Ils les reçoivent quand ils volent à 17h.
28:27C'est le Maroc qui a la main.
28:29C'est le Maroc qui a la carte.
28:31C'est le Maroc qui a imposé
28:33la raison et la manière de faire
28:35cette visite. Comment ? Parce que
28:37ils ont demandé à ce que la France,
28:39qui voulait se réconcilier après toutes les années
28:41de brouilles que l'on a vues,
28:43voulait, et bien ils ont dit
28:45ok, dites quelque chose sur le Sahara.
28:47Et fait ce qu'on appelle, ce que les diplomates appellent
28:49cette visite, ils appellent en fait
28:51une visite avec un compte
28:53sur paiement. C'est-à-dire qu'en fait,
28:55la lettre du 30 juillet, c'était pour
28:57uniquement pour que cette visite puisse avoir lieu.
28:59Mais ça n'est pas suffisant pour les Marocains.
29:01Ils attendent encore une déclaration
29:03politique encore plus
29:05probante et plus claire
29:07de la part du Président de la République. Donc c'est ça
29:09qu'on attend. Parce que le Maroc, entre temps, est devenu
29:11un pays qui va organiser, qui va co-organiser
29:13la Coupe du Monde en 2030, qui va co-organiser
29:15la Coupe
29:17des Nations du football
29:19sur le continent africain.
29:21Et donc, c'est ce qui a échappé aussi
29:23à la diplomatie française depuis toutes ces années.
29:25C'est l'africanisation du Maroc
29:27et la mondialisation de l'Afrique.
29:29Et c'est pour ça aussi que la France en est là sur ce continent.
29:31On est tous d'accord
29:33sur le fait que cette
29:35visite était
29:37essentielle. On sait combien le Sahara
29:39est une cause sacrée pour le Maroc.
29:41Il était important que la France
29:43se range aux côtés du Maroc
29:45et qu'on mette de côté
29:47un peu toutes les acrobaties
29:49du Président de la République sur ce sujet-là.
29:51Des acrobaties plus que malheureuses.
29:53Néanmoins, je suis désolée.
29:55Vous parliez du Maroc
29:57et de toutes les transformations qu'elle a réalisées.
29:59Il y en a une dont il faut parler,
30:01c'est que le Maroc lutte contre l'islam radical.
30:03Donc il n'est pas possible que dans un voyage
30:05officiel du Président de la République,
30:07on ait M.Bellatar
30:09qui sème la haine dans nos banlieues.
30:11Ça n'est pas possible.
30:13270 000 euros en moyenne pour les déplacements
30:15d'Emmanuel Macron. C'est le Parisien
30:17qui avait publié un article
30:19sur le sujet en juillet dernier.
30:21Ce sont des coûts qui ont explosé
30:23les dépenses liées aux frais de déplacement
30:25du Président de la République.
30:27C'est aussi en Maroc.
30:29Je ne vous parle pas du Maroc, je vous parle
30:31de ses frais de déplacement.
30:33Ça a coûté 23,2 millions
30:35d'euros l'année dernière.
30:37Ça, c'est le prestige de la France.
30:39Il y a des guerres.
30:41Il faut qu'ils se déplacent.
30:43Pourquoi l'activité internationale
30:45mérite
30:47qu'on se déplace plus ?
30:49Regardez les images.
30:51Une espèce de dichotomie.
30:53Le roi du Maroc est d'une dignité absolue
30:55qui semble souffrir
30:57puisqu'il marchait sur une canne.
30:59Et à côté, on a
31:01le délinquant M.Bellatar
31:03en pyjama qui est dans la délégation
31:05officielle. Ça n'est pas acceptable.
31:07Il est en jogging et basket.
31:09A tout de suite.
31:20Mettons-nous d'accord.
31:22On n'était pas tout à fait d'accord.
31:24On est d'accord sur le fait que cette visite au Macron
31:26est importante. Plusieurs milliards d'euros
31:28de contrats
31:30qui ont été signés.
31:34On se réjouit à chaque fois que la France gagne.
31:36Ça, c'est vraiment une excellente nouvelle.
31:38Absolument. Mais néanmoins,
31:40on peut s'interroger encore une fois
31:42sur les invitations.
31:44On ne s'interroge pas. Je condamne
31:46fermement la présence
31:48de M.Bellatar dans sa délégation.
31:50Qu'est-ce que vous dites, Jean-Luc ?
31:52J'ai dit qu'on a compris.
31:54J'ai entendu.
31:56Vous avez entendu.
31:58Le budget,
32:00effectivement,
32:02sans transition,
32:04avec cette idée
32:06de taxer
32:08les produits sucrés,
32:10l'alcool,
32:12le vapotage,
32:14pour faire changer
32:16les comportements, entre autres,
32:18et gagner de l'argent.
32:20Je ne sais pas ce que vous pensez de ces propositions.
32:22Ce que j'en pense, c'est que, Valérie,
32:24me semble-t-il, ces produits
32:26sont déjà taxés.
32:28Donc, c'est d'augmenter.
32:30Vous voulez taxer les députés ?
32:32Attendez, laissez finir Jean-Luc.
32:34Il s'agit donc
32:36de trouver des fonds, puisqu'il n'y a plus de fonds,
32:38en touchant
32:40à tout et n'importe quoi.
32:42Allons-y.
32:44Le vapotage, me semble-t-il,
32:46est moins pire que le tabac.
32:48Les médecins disent que c'est beaucoup mieux que le tabac.
32:50Voilà, donc on va le faire.
32:52D'ailleurs, c'est une proposition d'un député.
32:54C'est pas forcé que...
32:56Pour l'instant, on ne connaît pas la fin de toutes ces discussions.
32:58On ne sait pas encore si
33:00le budget sera voté
33:02ou pas, ou s'il y aura
33:04des aménagements
33:06qui seront faits, qui permettront d'avoir un vote
33:08majoritaire. Pour l'instant, c'est un...
33:10Comme on le sait, un vaste flou.
33:12Donc voilà,
33:14c'est la foire
33:16aux idées.
33:18Mais je trouve ça très dangereux, ces ballons d'essai,
33:20parce qu'on en balance tous les jours, qui sont plus
33:22absurdes les uns que les autres,
33:24qui discréditent complètement le monde politique.
33:26Parce que recevoir tous les matins
33:28un jour c'est le vapotage, la veille
33:30c'est les entrepôts qui lui ruinent,
33:32c'est plus possible de lancer des ballons d'essai.
33:34Qu'ils la bouclent, qu'ils discutent entre eux,
33:36et puis on verra ce qu'on vote.
33:38C'est beaucoup de ministres qui sortent de ça aussi.
33:40Alors, sur les taxes,
33:42oui, je suis globalement d'accord.
33:44Néanmoins, sur les taxes, enfin ce qu'on appelle
33:46les taxes comportementales, qu'on prenne
33:48à bras-le-corps
33:50par des mesures punitives
33:52des comportements qui coûtent
33:54très chers, quand même, à la société.
33:56Et on voit bien
33:58les problèmes d'obésité,
34:00les problèmes de cancer,
34:02on sait combien...
34:04Alors je parle même pas du tabac,
34:06mais le sucre, la consommation des sucres
34:08cachés, c'est quand même un vrai
34:10problème.
34:12Vous vous rendez compte, c'était prévu, ça !
34:14Taxer les sucres cachés, on marche sur la tête.
34:16C'est déjà taxé.
34:18Mais ça veut dire, pour le coup,
34:20de toute façon, on cherche de l'argent partout.
34:22Et pour faire changer
34:24les comportements, j'entendais un médecin
34:26qui disait, un épidémiologiste qui disait,
34:28il faudrait les taxer de 20%.
34:30Il faudrait augmenter les prix de 20%.
34:32La taxe n'est pas suffisamment importante
34:34pour qu'elle soit réellement punitive.
34:36Ce budget n'est pas du tout construit
34:38pour, au fond, réfléchir
34:40à des problèmes de fond et engager
34:42des politiques publiques de distance.
34:44Parce qu'au fond, tous ceux, et c'est la raison
34:46pour laquelle c'est la foire à la taxe,
34:48tout le monde sait qu'il va se terminer au 49-3.
34:50Donc que le gouvernement va ensuite y mettre
34:52ce qu'il veut.
34:54Mais ça veut dire quoi, y mettre ce qu'il veut ?
34:56Alors expliquez-nous très concrètement.
34:58Très concrètement, le 49-3 va faire que le budget
35:00va être adopté sans vote.
35:02Et que non seulement
35:04il va être adopté sans vote,
35:06mais en version du texte
35:08qui sera une version du texte sans les amendements
35:10à l'intérieur duquel
35:12le gouvernement choisira à discrétion
35:14de faire entrer
35:16des mesures politiques ou des amendements
35:18en faisant un peu de picking,
35:20c'est-à-dire en prenant ce qu'il veut
35:22et ce qu'il considère comme étant probant.
35:24Et qu'il envoie au Sénat.
35:26Mais qui sera ensuite en l'état.
35:28Par exemple,
35:30le calendrier fait que vraisemblablement
35:32il sera aux alentours de la mi-novembre.
35:34A mi-novembre, nous serons en pleine tension
35:36avec les agriculteurs, puisqu'ils ont appelé
35:38à une grande manifestation en mi-novembre
35:40pour la revendication autour de leurs problèmes.
35:42Donc peut-être à ce moment-là, le gouvernement
35:44jugera probant et efficace
35:46politiquement de mettre dans le budget
35:48adopté qu'il mette lui-même
35:50quelques mesures
35:52destinées éventuellement
35:54à calmer les agriculteurs
35:56et les exploitants. Mais ça on verra bien.
35:58– Michaël, puisqu'on parle d'agriculture,
36:00il me semble-t-il
36:02les propositions de mesures ont déjà été prises
36:04suite au premier conflit.
36:06– Oui mais il va y avoir des manifestations.
36:08– Je finis.
36:10Il serait déjà utile
36:12de mettre en œuvre
36:14l'ensemble des mesures. Or 80%
36:16de ces mesures n'ont pas été mises en œuvre.
36:18Pour des raisons d'ailleurs soit franco-françaises
36:20mais pour des raisons aussi que c'est très compliqué
36:22avec l'Union Européenne par rapport à la politique
36:24américaine. – Bien évidemment.
36:26C'est pour ça que tout ça est un budget en trompe-l'œil en réalité.
36:28Parce que personne ne croit
36:30à cette législature. Personne ne croit
36:32à ce gouvernement. Donc de ce point de vue-là
36:34tout le monde joue. – C'est vrai.
36:36– Et tout le monde rivalise d'inversivité
36:38pour inventer de nouvelles taxes.
36:40– David Lissnard, c'est un tweet qui a 2 minutes,
36:42propose à l'occasion, il va proposer
36:44qu'à l'occasion du Congrès des maires
36:46en novembre prochain, l'Elysée et les ministères
36:48n'organisent plus les grandes réceptions
36:50qui étaient prévues, qui étaient apparues
36:52les dernières années. Ce sera toujours
36:54cela d'économiser et bienvenue au vu
36:56des prélèvements supplémentaires sur les communes.
36:58– Mais oui, c'est un exemple, c'est bien.
37:00Voilà, c'est bien. – C'est ultra-symbolique
37:02par rapport aux 60 milliards qui sont réunis.
37:04– Non mais vous ne pouvez pas faire des réceptions
37:06ensemble. Tu vois, c'est ultra-symbolique aussi
37:08quand le pays est ruiné. – Et bien on n'emmène pas
37:10125 personnes au Maroc dans 2 ans.
37:12– Mais là aussi, effectivement, c'est de l'investissement
37:14qui peut permettre.
37:16Même sans les 125 personnes, ça pouvait déjà rapporter
37:18parce que ce qu'on a dit tout à l'heure, c'est que
37:20la relation économique entre la France
37:22et le Maroc a toujours été justement
37:24la plus active, même au cœur de la brouille.
37:26Non mais il faut aussi voir les choses.
37:28Tant qu'il n'y aura pas de réformes structurelles
37:30qui permettront
37:32totalement, radicalement, de changer
37:34le mode de fonctionnement de la France
37:36vis-à-vis... – Une réforme de la Constitution.
37:38– Ou réforme de la Constitution,
37:40ou réforme réelle, réforme de la fonction publique,
37:42ou, et non pas les mesures cosmétiques
37:44qui sont là pour, au fond,
37:46tout simplement, amuser la galerie
37:48et faire qu'on en parle du matin au soir
37:50alors qu'en réalité, elles n'auront pas d'impact réel,
37:52eh bien,
37:54rien ne pourra changer. Et le décrochage
37:56que l'on constate avec d'autres
37:58voisins qui ont réussi à
38:00revenir de la faute de la période Covid,
38:02le décrochage que l'on constate même avec des pays
38:04justement sur le contenu africain qui évoluent
38:06comme quand on regarde les prévisions de croissance
38:08par exemple au Maroc, quand on regarde la capacité
38:10de pouvoir justement se projeter
38:12dans des politiques publiques à long terme,
38:14eh bien, je pense qu'il faut
38:16que la France revienne un peu d'humilité
38:18et qu'elle regarde un peu vraiment
38:20comment on fait pour faire en sorte
38:22qu'une société évolue.
38:24Dans la Constitution, on pourrait très bien
38:26voter le fait qu'on n'a pas le droit de présenter
38:28un budget en déficit.
38:30C'est la fameuse règle d'or qui a toujours été proposée
38:32et jamais acceptée.
38:34Pour rebondir sur le tweet
38:36de David Lysnard, moi je trouve
38:38quand même qu'il faut rappeler qu'on demande
38:40aux collectivités
38:42de faire 5%
38:44d'économie en 2025 alors que
38:46les collectivités en général
38:48sont toujours celles qui ont le budget
38:50le mieux géré. Moi je vois à la région
38:52on a un budget qui est très géré,
38:54on a éliminé toutes les dépenses
38:56inutiles, Valérie Pécresse qui est allée
38:58à la hache. Je trouve
39:00inacceptable qu'on s'attaque
39:02aux collectivités, aux maires
39:04des communes dont on
39:06sait qu'ils sont de meilleurs
39:08gestionnaires que l'État.
39:10L'État qui donne en permanence des leçons de gestion
39:12ça fait rire tous ceux qui effectivement
39:14ont travaillé dans les collectionnités
39:16parce qu'on voit bien de l'intérieur à quel point
39:18c'est le plus mauvais gestionnaire
39:20qui existe, sans aucune vision stratégique
39:22jamais. Jean-Louis Bourleau le disait très régulièrement
39:24quand j'en parle avec lui, de toute façon
39:26l'État stratège ça n'existe pas.
39:28C'est le plus mauvais
39:30des gestionnaires et donc il faut arrêter
39:32de croire que ce qu'il dit est intelligent.
39:34Mais c'est parce qu'on a complètement dilué toutes les responsabilités
39:36plus personne en France n'est responsable de
39:38quelque chose.
39:40Et il a quand même fallu
39:42qu'on rue dans les brancards, il a fallu que les élus
39:44ruent dans les brancards pour que le
39:46parlement renonce à
39:48augmenter son budget.
39:50Le parlement...
39:52Justement,
39:54il y en a qui sont très responsables.
39:56Et tu l'as dit Alexandra, on peut être d'accord
39:58sur un certain nombre de choses.
40:00Mais là oui, les collectivités
40:02territoriales sont très
40:04respectueuses des comptes
40:06de leur gestion. Quel que soit
40:08ceux qui dirigent ces collectivités territoriales.
40:10Je parle du maire de village
40:12jusqu'au président de région.
40:14Et à ce niveau-là, s'attaquer
40:16à cela, c'est une véritable
40:18provocation.
40:20Merci de le souligner
40:22parce que c'est important qu'on soit tous d'accord
40:24sur ce sujet-là.
40:26Ça va jouer sur l'aide aux plus pauvres.
40:28Ça va jouer sur l'aide aux femmes seules.
40:30Je ne vais pas faire une liste complète.
40:32C'est effectivement ceux-là qui seront
40:34le plus touchés.
40:36On arrive à
40:38pratiquement, bientôt ce qu'on appellera
40:40c'est Ni Macron.
40:42Qui était censé être une révolution.
40:44Qui était censé être
40:46reconsidérer tout le mode de fonctionnement
40:48de cette monarchie républicaine
40:50qui est la France.
40:52Qui est la Vème République.
40:54Je crois qu'il n'y croyait pas vraiment.
40:56Parce qu'il s'est présenté
40:58comme étant le premier d'un monde nouveau.
41:00En fait, c'était le dernier d'un monde ancien.
41:02Et le monde entier change.
41:04Les codes
41:06évoluent. Nous sommes au début
41:08d'un nouveau siècle.
41:10Dans les 20 premières années d'un nouveau siècle.
41:12On voit bien que tous les modes de fonctionnement sont en train de changer.
41:14Et que nous, on reste avec cette espèce
41:16de monarchie
41:18empaisée.
41:20Pyramidale.
41:22Où tout se décide dans un seul bureau.
41:24Même pendant le Covid.
41:26L'heure à laquelle les spectateurs allaient quitter Roland-Garros.
41:28C'est décidé dans le bureau du Président de la République.
41:30Quand j'ai vu ça, j'ai dit c'est hallucinant.
41:32On est à la fin de ce système.
41:34Et je pense que les tensions ne vont pas arrêter
41:36de se manifester.
41:38Et il est temps de constater
41:40qu'effectivement il y a un mode de fonctionnement
41:42qui ne marche pas.
41:44On invoque énormément
41:46en général
41:48à tour de discours
41:50les mannes du Général De Gaulle.
41:52Qu'est-ce qu'il a fait De Gaulle ?
41:54Il a pris un système qu'il considérait comme obsolète.
41:56Il l'a jeté et il en a fait un autre.
41:58Que les vrais courageux se lèvent.
42:00Petite pause de pub et on se retrouve dans un instant.
42:02On va parler de l'opération
42:04de Michel Barnier
42:06pour une lésion cervicale.
42:20On continue de commenter l'actualité.
42:22C'est cette information.
42:24Hier, on a appris
42:26que le Premier ministre Michel Barnier
42:28avait été opéré.
42:30Une hospitalisation qui était programmée.
42:32On a appris ce week-end
42:34d'une lésion cervicale
42:36qui fait l'objet d'analyses.
42:38Le Premier ministre va alléger son agenda jusqu'à jeudi.
42:40Lésion cervicale, c'est un peu flou.
42:42On ne sait pas très bien ce que c'est.
42:44Quand on attend des résultats,
42:46ça veut dire qu'il y a eu des prélèvements.
42:48Tout le monde dit que tout s'est bien passé.
42:50Les prélèvements, c'est plutôt
42:52un processus classique.
42:56Dans le plus grand secret,
42:58c'est tout à fait normal.
43:00Même les Premiers ministres
43:02ont droit à un minimum de vie privée.
43:04Ça a été fait dans les règles.
43:06Les Français en ont été informés.
43:08Je crois que ça a été fait
43:10dans la plus grande transparence.
43:12Ce qui est plutôt une rupture
43:14avec tout ce qui s'est passé précédemment.
43:16Il a quand même été courageux.
43:18Il est revenu au bureau le lendemain.
43:20Ça ne s'est pas vu.
43:22Il faut quand même le dire aussi.
43:24Si il a pu revenir, il est revenu.
43:26Il aurait pu.
43:28Quand on voit les arrêts de travail...
43:30C'est un autre sujet.
43:32En même temps, ça pose toujours la question
43:34sur cette éternelle promesse
43:36jamais avérée
43:38de la transparence
43:40sur la santé de nos dirigeants.
43:44Peut-être que pour parfaire totalement
43:46la démarche,
43:48il a été prévenu en amont
43:50qu'il allait subir une opération
43:52dont on considérait qu'elle n'était pas
43:54importante ou trop grave
43:56mais qu'elle était nécessaire.
43:58Ça aurait été bien aussi.
44:00Il y a encore beaucoup de questions.
44:02Sans parler de 3 semaines avant,
44:04on peut en parler 24 heures avant.
44:06Je trouve que le jour même,
44:08ça suffit.
44:10Le fait de faire de la politique
44:12n'autorise pas tout.
44:14On a le droit aussi à un minimum de vie privée.
44:16C'est un sujet éternel.
44:18Je rappelle quand même
44:20qu'il n'y a aucune obligation
44:22dans la Constitution
44:24pour un Premier ministre ou un Président
44:26d'informer
44:28des opérations
44:30ou des problèmes de santé qu'il peut avoir.
44:32Là, en l'occurrence, il l'a fait.
44:34On va attendre les résultats.
44:36Je préfère qu'il y ait une transparence
44:38sur l'état de santé des personnes qui nous dirigent
44:40que de savoir qu'ils ont acheté
44:42une 4L il y a 15 ans
44:44et que ça les empêche
44:46de revenir un jour au gouvernement.
44:48Jean-Luc,
44:50sur la santé, je ne sais pas s'il y a
44:52un débat d'ailleurs.
44:54On n'est qu'au temps.
44:56On espère qu'il va se rétablir.
44:58Ça tombe mal.
45:00Oui, ça tombe mal.
45:02On ne choisit pas d'être malade.
45:04Je n'invente rien.
45:06Moi, j'essaie
45:08de suivre,
45:10j'ai un peu de politique dans ma vie,
45:12les débats à l'Assemblée nationale.
45:14J'essaie de suivre
45:16qu'est-ce qui pourrait en sortir.
45:18Et puis j'apprends.
45:20Comme vous ce matin.
45:22Je l'ai déjà dit sur cette antenne.
45:24Je trouve que Michel Barnier
45:26est quelqu'un...
45:28J'avais fini une émission là-dessus en disant
45:30que c'est quelqu'un de poli. J'ai aucune raison de l'attaquer.
45:32Mais là, ça tombe vraiment mal parce que
45:34j'apprends qu'il n'est pas là pendant...
45:36C'est la fin des débats là.
45:38Il ne revient pas.
45:40Et donc il va laisser d'autres répondre
45:42dans les débats.
45:44C'est panique à bord.
45:46Chaque député est libre de ses mouvements.
45:48Chaque secrétaire d'Etat,
45:50ministre délégué.
45:52Tout ça n'a pas vraiment de sens.
45:56Et donc, c'est dommageable.
45:58Mais à ce niveau-là,
46:00bon,
46:02Michel Barnier à l'âge qu'il a,
46:04forcément, plus on vieillit,
46:06j'en sais quelque chose, plus on est attaqué
46:08par différentes maladies.
46:10Et on lui souhaite un prompt rétablissement.
46:12C'est la formule.
46:14Il y aura un conseil des ministres jeudi.
46:16C'est ça.
46:18Un mot sur Bernard Cazeneuve
46:20qui, visiblement, est en train
46:22d'agiter
46:24ses soutiens
46:26pour les faire réadhérer en masse
46:28au parti socialiste pour renverser
46:30Olivier Faure l'année prochaine.
46:32Intéressant.
46:34Bienvenue au PS.
46:36Il y a toujours une grande manœuvre, une petite manœuvre.
46:38C'est consubstantiel à l'avis de ce parti.
46:40Parce que ça veut dire aussi qu'il y a
46:42ce travail qui se fait
46:44dans l'ombre depuis des années, depuis 3-4 ans,
46:46de réorganiser
46:48un camp social-démocrate
46:50pour essayer de revenir
46:52au pouvoir d'une manière ou d'une autre.
46:54Il est en train d'arriver dans une phase,
46:56cette fois-ci, plus opérationnelle,
46:58plus, je dirais,
47:00agressive politiquement.
47:02Et on approche de l'heure de vérité.
47:04C'est-à-dire, effectivement, à quelle mesure
47:06ils vont arriver ou pas à se dégager de l'emprise
47:08mélenchoniste qui empêche la gauche
47:10de revenir au pouvoir tout simplement un jour.
47:12Et Jean-Luc ?
47:14Il faut aider Cazeneuve.
47:16Parce que, vraiment,
47:18Boris Vallaud, Olivier Faure,
47:20je vais tous les citer, sont vraiment
47:22des extrémistes gauchistes
47:24absolument imprévisibles.
47:26Non, mais ils ont fait alliance
47:28avec le diable.
47:30Comme les Verts,
47:32comme le PC,
47:34comme un certain nombre d'autres formations.
47:36Le PC s'est séparé un peu.
47:38Qui répondent
47:40à des nécessités,
47:42à des positions qui sont soutenues d'ailleurs,
47:44quand même, aux dernières législatives
47:46par 30% des Français, qui ne sont pas tous
47:48des islamo-gauchistes et qui ne sont pas tous
47:50des extrémistes de gauche.
47:52Non, mais vous savez très bien que les socialistes
47:54ont eu du mal à voter pour s'assurer
47:56qu'il y ait...
47:58Ce qui me dérive, c'est que Bernard Cazeneuve,
48:00donc, appelle à faire
48:02adhérer au PS.
48:04Écoute, Mickaël, on sait quelque chose,
48:06à mon avis, peut-être que les autres aussi autour de la table,
48:08quand même, c'est pas une
48:10franche réussite, l'organisation qu'il avait
48:12essayé de monter. C'est-à-dire que, très bien,
48:14qu'il fasse adhérer les 10 à 12 000 personnes
48:16qui avaient adhéré, dont Laurent Geoffrin.
48:18Allons-y. Moi, je pense qu'on a besoin
48:20dans la société française
48:22d'une gauche réelle.
48:24D'une gauche réelle avec une sociodémocratie réelle
48:26dont je trouve qu'Olivier Faure
48:28le dirige très bien. Je pense qu'on a besoin
48:30d'un parti écolo dont Marine Tendonnier
48:32le dirige très bien.
48:34Non, c'est quand tout va bien.
48:36Non, Jean-Luc,
48:38ça ne t'étonnera pas que je ne sois pas d'accord,
48:40mais, pardon, moi, je crois qu'il y a
48:42urgence à ce qu'il y ait à gauche
48:44un sursaut républicain
48:46et qu'une gauche républicaine...
48:48Et un sursaut républicain
48:50aussi au niveau des républicains, ce serait vachement bien.
48:52Non, mais on n'a pas de problème
48:54avec la République, nous, à droite.
48:56Oui, mais ça, c'est...
48:58Et M. Sciotti, là,
49:00il n'a pas de problème avec la République ?
49:02Mais M. Sciotti n'est plus dans les républicains
49:04et non, je ne pense pas que M. Sciotti
49:06ait un problème avec la République.
49:08Non, franchement pas.
49:10Il s'appelle toujours républicain.
49:12Il y a toujours républicain en France.
49:14Oui, on ferait mieux de redéfinir
49:16à la soirée ce que c'est que la République.
49:18Je pense qu'on doit tous appeler
49:20de nos voeux l'émergence
49:22d'une gauche républicaine.
49:24C'est absolument nécessaire
49:26pour tous.
49:28Avec Jean-Luc Mélenchon, il n'y aura jamais de gauche de gouvernement.
49:30Il faut le savoir, il faut le regarder en face.
49:32Pourquoi ? Parce qu'avec Jean-Luc Mélenchon,
49:34il n'y aura jamais...
49:36Avec lui, oui, bien sûr.
49:38Quand les socialistes, et même les communistes, et même les écologistes
49:40ne n'arriveront pas à se débarrasser
49:42et à se sortir
49:44de cette emprise, ils ne reviendront pas
49:46au pouvoir. C'est comme ça.
49:48Et ils le feront à la France.
49:50Même Jean-Luc Mélenchon.
49:52Mais c'est lui qui impose tout.
49:54Mais il n'impose rien du tout.
49:56Mais évidemment,
49:58ça c'est un leurre de croire qu'il n'impose rien.
50:00Quand on voit comment Eléfib
50:02brutalise la société française,
50:04comment Eléfib brutalise le débat
50:06à l'Assemblée,
50:08et même
50:10d'ailleurs à la région,
50:12je me réjouis que la gauche républicaine
50:14se réveille.
50:16Je ne souhaite pas qu'elle revienne au pouvoir,
50:18mais je souhaite qu'elle se mobilise,
50:20et qu'elle existe.
50:22En toute objectivité, ceux qui foutent le bazar
50:24à l'Assemblée, ce n'est pas l'ERN pour l'instant.
50:26C'est quand même...
50:28Tous les députés macronistes ne viennent jamais.
50:30Je ne vous parle pas des macronistes,
50:32je vous parle de l'ERN.
50:34Qui se tiennent bien, qui sont là, qui votent,
50:36et qui évitent que les drames passent.
50:38Quand j'écoute un certain nombre de débats
50:40où il n'y a pas grand monde, c'est vrai,
50:42tout le monde n'est pas là,
50:44l'ERN est parfois insupportable,
50:46comme d'autres sont insupportables.
50:48Heureusement qu'il y a l'ERN pour remplir le rôle
50:50que les députés républicains
50:52font partie de la majorité.
50:54Ils sont absents.
50:56Il y en avait deux, alors qu'il y avait 120 parlementaires
50:58en séance l'autre jour.
51:00C'est une honte de ne pas aller en séance.
51:02Ils reviennent de la buvette en rigolant
51:04pour voir qui vote,
51:06et je suis désolée, on peut continuer à casser l'ERN.
51:08Ils sont beaucoup plus républicains
51:10que tous ceux qui les acceptent.
51:12Qui les critiquent.
51:14C'est remarquable.
51:16C'est fini pour aujourd'hui.
51:18Merci pour ce débat.
51:20Il faut que les vrais courageux se lèvent.
51:22C'est ça votre...
51:24Oui, je dis toujours.
51:26De Gaulle avait jeté un système,
51:28il en a créé un autre.
51:30Qui est capable de faire ça ? Personne aujourd'hui.
51:32On se retrouve demain.
51:34Très bonne journée sur Sud Radio.