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Mettez vous d'accord avec Jean Luc Bennahmias, Jonas Haddad, Frédéric Dabi et Ergun Toparslan

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-03-11##

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News
Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi. Mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Trois de l'Homme,
00:11ancien membre du Conseil économique, social et environnemental. Bonjour.
00:15Je ne vous vois pas, mais vous ne devriez pas tarder à apparaître, le voilà.
00:18Jonas Haddad, bonjour, vous êtes avocat. Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP.
00:23Bonjour Frédéric. Auteur avec Brice Socol de « Parlons-nous tous la même langue » aux éditions de l'Aube,
00:28que je vous recommande. Petit ouvrage très utile, très intéressant,
00:34justement sur la rupture qu'il peut y avoir entre ce qu'on appelle les territoires et la capitale,
00:41et des petits chapitres très courts qui sont issus de plusieurs de vos enquêtes IFOP qualitatives.
00:47Et Ergun Toparslan, vice-président et porte-parole de Territoires de Progrès. Bonjour à vous.
00:51Bonjour à tous.
00:52Beaucoup de sujets autour du pape François, qui va mieux mais néanmoins pourrait démissionner.
00:58Comment réarmer le pays ? Toujours la question du financement.
01:02Salah Abdeslam, on l'a appris, sa compagne serait enceinte. C'est un sujet qui fait beaucoup réagir.
01:09Bref, beaucoup de sujets.
01:12Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de commémoration en hommage aux victimes du terrorisme.
01:20Je trouve que c'est important, cette journée du 11 mars, de le redire.
01:23Dans le 13e, il y a un concert ce soir autour de « Back to Life ». Je voulais vous rappeler cela.
01:30Il y a aujourd'hui le lancement de la campagne « Une gentille » pour lutter contre le cancer.
01:36C'est l'Institut Curie, donc des dons. Moi, je l'ai fait ce matin.
01:3992002, vous envoyez espoir.
01:42Et puis, Véronique de Villèle, qu'on avait ce matin pour Alzheimer.
01:4692222, là aussi, vous envoyez don.
01:50Et 5 euros seront débités sur votre facture de téléphone.
01:53C'est des petits gestes, mais qui sont importants pour la recherche.
01:56Quand on voit ce qui se passe aux Etats-Unis, on en parlera peut-être,
01:59où tous les programmes de santé ont été coupés.
02:01C'est absolument scandaleux et très inquiétant.
02:05J'entendais un médecin en parler ce matin.
02:07Donc, voilà, des petits gestes qui peuvent faire beaucoup.
02:11Ergoun, vous, c'est un coup de cœur.
02:13Vous, c'est pour une autre campagne.
02:15Une autre campagne, en cette journée du 11 mars.
02:17C'est une campagne qui incite nos concitoyens à lire.
02:19C'est le quart d'heure de lecture nationale.
02:21Donc, qui nous pousse à prendre un quart d'heure aujourd'hui
02:24pour lire n'importe quel ouvrage.
02:27Ça peut être un livre, une BD, un roman, des essais.
02:29Et je ne savais pas que Frédéric Dabé avait sorti un livre.
02:31Donc, je vais aller l'acheter pour le lire.
02:34Triple intérêt, évidemment.
02:36Redonner sens à la lecture avec un slogan choc.
02:38Éteignez vos portables, allumez vos cerveaux, lisez.
02:41L'importance de la lecture dans le quotidien des Français.
02:43Je crois que la dernière statistique était encore plus grave
02:47qui montrait qu'il y avait une réduction de 10%
02:49du nombre d'heures de lecture des Français par rapport à l'année précédente.
02:53Donc, ça nécessitait évidemment un sursaut.
02:55Et je pense que ce genre d'événement va marquer,
02:59va être réitéré tous les ans
03:01et va inciter nos concitoyens à lire.
03:03Deuxième intérêt, c'est aussi parce qu'il y a plein d'effets positifs
03:06de la lecture qu'on a oublié.
03:08Notamment la stimulation des parties créatives du cerveau,
03:11notre capacité à améliorer notre vocabulaire, la grammaire.
03:16Et surtout, ça nous rappelle que la lecture est un formidable levier
03:19pour un socialement parlant.
03:23Et donc, ça nous permettra de remettre au cœur de notre vie,
03:26au cœur de notre quotidien, la lecture
03:28qui a malheureusement été trop oubliée par nos concitoyens.
03:31Sauf que voilà, on ne peut pas obliger les gens à lire.
03:33C'est bien de dire qu'il faut le faire.
03:35Peut-être que ce que disait Véronique de Villèle tout à l'heure sur Alzheimer,
03:38c'est-à-dire la lecture, le jeu, les jeux, les mots croisés et autres,
03:42ça aide à entretenir le cerveau.
03:44Donc, ne serait-ce que de lire un journal,
03:46de lire un quart d'heure par jour,
03:49ça peut faire fonctionner votre cerveau.
03:52Jean-Luc ?
03:53Oui, je suis évidemment d'accord avec ça,
03:55mais il semble quand même que l'édition,
03:57en tout cas, ce que j'en lis en France,
03:59l'édition de plusieurs centaines de milliers de livres par an,
04:02l'édition va pas trop mal en France quand même.
04:04Si, elle va très mal.
04:06Ce que je veux dire par là,
04:08c'est qu'il reste donc des centaines de milliers de lecteurs et de lectrices en France.
04:11Ça va plutôt très mal quand même.
04:13Je veux dire, les livres se vendent beaucoup moins bien.
04:16Ce qui était un best-seller avant, c'était des 400, 500 000.
04:19Aujourd'hui, quand ça fait 100 000, c'est un ultra best-seller.
04:22Des bouquins ne se vendent pas à plus de 500, 600,
04:25j'en veux pour la preuve, les livres des politiques, entre autres.
04:28Mais les librairies,
04:31les librairies rament vraiment
04:35et c'est pas génial.
04:38Vous disiez quoi, Jonathan ?
04:40Non, je parlais des chiffres du bouquin que j'avais fait
04:42et je m'en orgueillissais, mais c'est pas pour l'antenne.
04:44Mais c'est vrai que...
04:45C'est pas mal, c'est 2 000, il faut le dire.
04:47Pour le voyage politique, c'est pas mal.
04:49Oui, absolument.
04:50Mais c'est surtout un problème de démocratisation.
04:51Je crois que l'accès à la lecture aux livres
04:54est de plus en plus restreint
04:56et donc on a un sujet aussi d'accès à la culture.
04:58Je suis pas sûr, regarde, tu as le pass culture
05:00qui normalement te permet de le faire.
05:02Je pense qu'en réalité, c'est l'angle par lequel
05:04on amène les gens à la lecture
05:05et en fait, c'est toutes les générations qui sont touchées.
05:07La lecture, ça permet la concentration
05:09pour ceux qui ont des problématiques de concentration,
05:11notamment chez les plus jeunes.
05:12Et vous savez,
05:14aujourd'hui, si on répond à Jean-Luc
05:17sur la question de l'édition,
05:18aujourd'hui, si l'édition tient encore debout
05:22et ne s'effondre pas totalement,
05:23ce n'est pas du tout parler de livres classiques
05:25puisque quand vous regardez les statistiques
05:26et vous parlez aux éditeurs,
05:27c'est la dark romance qui marche le plus.
05:29C'est les 50 nuances de gris,
05:32tous ces livres-là.
05:34Je ne dis pas que je suis contre.
05:35La femme de ménage ?
05:36Non, mais lisez, n'importe quoi, mais lisez.
05:38C'est même pas mal.
05:39Non, mais je ne dis pas l'inverse.
05:41Ou les mangas.
05:42J'ai bien compris.
05:43Mais je pense que sans cela,
05:45l'édition classique serait en difficulté.
05:48Or, moi j'aime beaucoup,
05:50je suis concerné par cette question-là
05:53parce que je suis très féru de numérique,
05:54mais la réalité de tout ça,
05:56c'est que les écrans, ça dévore
05:58et la lecture, ça nourrit.
06:00Ça nourrit un imaginaire.
06:02Vous pouvez être dans votre canapé
06:04et vivre mille aventures,
06:06alors que la différence avec les réseaux sociaux,
06:08c'est que vous êtes dans votre canapé
06:09et vous comparez à mille autres personnes
06:10qui ont censé avoir une meilleure vie que vous.
06:12Oui, absolument.
06:13C'est la chanson de Renaud.
06:16C'est très bien résumé.
06:17Dans quoi ?
06:18Dans le sirop de la rue,
06:19grâce à des lectures,
06:20on peut s'échapper de sa chambre
06:21et voir toute l'humanité.
06:23Mais sans frustration.
06:25Propre aux réseaux sociaux
06:27où tu te dis qu'ils ont une vie magnifique.
06:29Absolument.
06:30Le livre de poche qui cartonne,
06:32en revanche, parce que ce n'est pas cher
06:34et qu'on trouve aujourd'hui des livres d'occasion,
06:36nous dit Laurence, à 2 euros.
06:38Les livres de poche neufs, ça vaut 6 euros.
06:40On se retrouve dans un instant
06:42avec vous sur Sud Radio.
06:44C'est Stéphane Simon, Sud Radio.
06:46Alors vous êtes des dios.
06:48Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
06:50Valérie Expert.
06:52Mettons-nous d'accord autour de Jean-Luc Benamias,
06:54membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
06:56ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
06:58Jonas Haddad, avocat.
07:00Frédéric Daby, directeur général de l'IFOP.
07:02Je rappelle votre dernier livre,
07:04co-écrit avec Brice Socol,
07:06« Parlons-nous tous la même langue ? »,
07:08paru aux éditions de l'Aube.
07:10Et Ergun Toparslan, vice-président et porte-parole
07:12de Territoires de Progrès.
07:14Beaucoup de sujets aujourd'hui.
07:15Le pape François, qui va mieux,
07:17mais qui néanmoins est très affaibli.
07:19Il envisagerait de démissionner.
07:21Comment réarmer le pays ?
07:24Comment va-t-on financer ce réarmement ?
07:26On va parler de Donald Trump
07:28avec une bourse américaine
07:30qui s'effondre.
07:32L'Ukraine avec cette réunion décisive
07:34en Arabie Saoudite sans les Européens.
07:36Bref, beaucoup de sujets avec vous.
07:38On continue avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
07:40Frédéric, vous vouliez revenir sur un tweet ?
07:42Oui, tout à fait.
07:44Sur une information du site d'information
07:46Blast, qui disait qu'Emmanuel Macron
07:48voulait s'acheter la voiture de James Bond
07:50à l'Elysée.
07:52Ça a été démenti.
07:54Je crois que Blast m'avait dit ces informations.
07:56Mais je veux revenir sur la réaction
07:58de Marine Tendelier, qui très rapidement
08:00a tweeté
08:02et a mis
08:04prêt pour argent comptant
08:06le tweet de Blast,
08:08l'information de Blast, qui n'a pas été confirmée.
08:10Il y a un débat sur la véracité
08:12des faits. Moi, je trouve
08:14déjà, c'est assez révélateur.
08:16Je n'ai rien contre Marine Tendelier.
08:18Je vais plutôt parler de manière générale.
08:20C'est très révélateur de l'époque du personnel politique,
08:22notamment du personnel politique
08:24d'opposition, qui oublie
08:26les attentes des Français à l'égard d'un parti
08:28d'opposition. C'est d'abord s'opposer
08:30à travers des idées.
08:32C'est proposer une vision.
08:34Proposer une alternative.
08:36Ce n'est pas dire, Emmanuel Macron
08:38se prend pour James Bond ou Daniel Craig
08:40et veut s'acheter et vous offrir une Aston Martin.
08:42Vrai ou faux, je n'en sais rien.
08:44Mais, voilà, qu'est-ce que l'on veut pour le climat,
08:46notamment quand on est un parti écologiste ?
08:48Quel horizon ? Quel cap désirable
08:50on propose aux Français ?
08:52Et puis,
08:54pardon, on est dans la Ve République,
08:56un parti d'opposition à vocation
08:58à présenter un candidat à la présidentielle,
09:00gagner cette présidentielle, et c'est
09:02proposer une incarnation, proposer, comme je disais,
09:04un cap. Et là, on n'est pas du tout là-dedans.
09:06On est dans le buzz.
09:08On est dans le court terme.
09:10On est dans une forme de court termisme
09:12où on va réagir, on va sauter
09:14à pieds joints, si je puis dire,
09:16à cette actualité qui,
09:18on va bientôt poser nos questions,
09:20des conversations des Français, mais qui
09:22n'intéressera absolument pas les gens.
09:24C'est révélateur
09:26de l'époque et de cette dérive.
09:28On parlait de cette opposition.
09:30C'est pas du niveau.
09:32Et on parlait de l'opposition
09:34lecture réseaux sociaux. Voilà
09:36un exemple qui montre, une fois de plus,
09:38que les réseaux sociaux et X, c'est comme
09:40la langue des hoppes, peut-être la meilleure,
09:42mais surtout la pire des choses.
09:44On peut se demander le contrôle
09:46des nerfs de certaines politiques.
09:48Mais c'est pas nouveau, vous savez,
09:50pendant la campagne européenne,
09:52Europe Écologie les Verts,
09:54notamment par la voix de Marie Toussaint,
09:56avait fait une grande interview dans laquelle
09:58elle avait expliqué à chiffre à la pluie,
10:00elle disait qu'il y avait eu une explosion de X
10:02du nombre de cancers chez l'enfant
10:04à cause de la pollution, etc.
10:06Elle s'était pris un communiqué de presse,
10:08quelques heures après, de la société spécialisée
10:10dans les cancers, donc la société
10:12académique médicale, expliquant qu'elle utilisait
10:14une fake news pour faire peur
10:16aux auditeurs. Et donc en fait, ce qui est
10:18terrible, c'est que dans
10:20cette partie-là de l'échiquier politique,
10:22on utilise la fake news
10:24même si après on sait qu'on va la retirer.
10:26C'est une sorte d'hameçon pour un certain nombre de personnes
10:28pour leur faire peur. Alors bien évidemment
10:30après il y a le démenti où on retire son tweet,
10:32mais en attendant, on a alimenté la fake news
10:34et c'est ça qui est très très dangereux dans le débat politique.
10:36Oui, Jean-Luc, ça vous fait réagir ?
10:38Jean-Luc Benamias ?
10:40Le problème
10:42des politiques
10:44et des verts, non pas en particulier,
10:46mais en général,
10:48c'est que les réseaux sociaux demandent à réagir dans l'instant.
10:50Parfois ça tombe juste, parfois ça tombe pas juste.
10:52Là, clairement,
10:54il faut juste savoir
10:56à ce niveau-là qui
10:58sont derrière les machines
11:00dans différentes formations politiques, quelles qu'elles soient,
11:02pour répondre directement
11:04à la minute, à la seconde,
11:06à tout ce qui circule sur les réseaux sociaux.
11:08Vous pensez que Marine Tendelier, elle ne tweet pas elle-même ?
11:10Vue la purge qu'elle a fait...
11:12Sérieusement, vu le nombre de médias
11:14qu'elle fait dans la journée et de prises
11:16de positions politiques qu'elle a,
11:18elle ne tweet pas elle-même, non ?
11:20Dans ce cas-là, il faut qu'elle vire son community manager.
11:22Elle tweet des photos d'elle en train de faire un jogging.
11:24Juste avant.
11:26Ce qui m'irrite, vous pouvez le penser,
11:28le mot est trop fort,
11:30je vois pas très bien pourquoi cibler
11:32Marine Tendelier plus que d'autres politiques.
11:34Parce qu'elle a réagi et que...
11:36Ce qu'a expliqué Frédéric Daby,
11:38c'est que c'était symptomatique
11:40aujourd'hui
11:42du niveau des politiques.
11:44Pardon.
11:46Encore une fois, je redis, je connais
11:48Raquel Garrido depuis très très longtemps,
11:50c'est une femme fort sympathique,
11:52mais elle va participer à l'émission Les traîtres sur M6.
11:54Est-ce que c'est du niveau
11:56d'un politique de faire ça ?
11:58C'est un peu du même...
12:00Les traîtres, c'est une émission de divertissement,
12:02un jeu qui ressemble un peu au jeu
12:04Loup-Garou,
12:06où on doit faire savoir si on est loyal ou traître.
12:08Oui, alors c'est très bien payé,
12:10c'est payé entre 80 et 120 000 euros
12:12pour les semaines de tournage,
12:14mais je suis choquée de voir que des politiques
12:16participent à ça.
12:18Oui, on peut y aller, si vous voulez, on va se faire l'émission.
12:20C'est le niveau des politiques.
12:22Jean-Luc, moi je me suis...
12:24J'ai dit les choses.
12:26Est-ce qu'un politique doit se jeter
12:28sur une information qui n'est pas encore
12:30vérifiée ?
12:32Tout le monde a le droit
12:34à des erreurs, et c'est ça qui me gêne.
12:36Et puis n'oublions pas, on est à un moment
12:38où on est dans un moment d'éclipse
12:40du politique à l'échelle nationale.
12:42Les Français ont le sentiment que plus rien ne se passe
12:44à l'échelle nationale.
12:46Et ils cherchent et ils trouvent des acteurs de substitution.
12:48Les élus locaux, naturellement,
12:50on ne trouvera pas un maire
12:52d'une grande ville, d'une ville moyenne, de se jeter
12:54comme ça, parce qu'il n'a pas le temps.
12:56Il travaille 16h sur 24.
12:58Et autre acteur qui a
13:00maintenant un crédit du fait de cette éclipse du politique,
13:02l'entrepreneur, qui lui,
13:04par son activité, change la vie.
13:06C'est surtout que
13:08Marine Tondelier, dans le cadre du
13:10congrès des écologistes,
13:12est en train, même si elle est
13:14très favorite, de satisfaire une certaine base.
13:16Et donc, pour un peu
13:18camoufler, je pense, un certain bilan
13:20qui n'est pas terrible, notamment aux élections européennes,
13:22elle essaye de s'assurer sa réélection
13:24qui est au final sa seule bouée, parce que
13:26contrairement à ce qui a été dit, elle n'a pas été élue
13:28ni à la région, ni dans le département
13:30de son territoire. Donc voilà, elle sécurise
13:32son congrès, mais malheureusement, ça en dit beaucoup
13:34sur le populisme qui touche les rangs de l'écologie
13:36politique française.
13:38Je crois qu'elle était élue à la région, pardon.
13:40Mais bon, passons.
13:42Pour le reste, je pense que
13:44bon...
13:46Marine Tondelier a
13:48réussi en ayant assez peu de temps...
13:50On va passer à votre coup de gueule.
13:52Alors, c'est ni un coup de gueule, ni un coup...
13:54C'est un questionnement, mon histoire,
13:56ce que je vais raconter.
13:58C'est cette idée du retour du service militaire.
14:00En France,
14:02on peut entendre, on peut comprendre
14:04les raisons de parler militaire en ce moment,
14:06ça c'est clair. Mais
14:08c'est oublier pourquoi l'armée
14:10française, notamment la hiérarchie française
14:12de l'armée, a soutenu
14:14Jacques Chirac quand il a annulé le service militaire.
14:16Donc, clairement,
14:18repenser le service militaire
14:20universel
14:22qui serait par obligation
14:24aujourd'hui, mixte,
14:26je suis pas certain que les armées françaises
14:28et les hiérarchies de l'armée française
14:30attendent cela de la tête
14:32de l'Etat.
14:34Je sais pas, vous en pensez quoi ?
14:36De toute façon, je pense que c'est même pas envisageable.
14:38C'est des sujets qui reviennent.
14:40C'est que les casernes ne sont plus là.
14:42Oui, je crois que c'est...
14:44Et c'est dit quoi dans l'opinion publique ?
14:46J'ai vu passer une enquête qui n'était pas de l'IFOP,
14:48mais on l'a faite il n'y a pas très longtemps. On a bien sûr
14:50une majorité très nette de Français, sauf les plus jeunes,
14:52qui sont favorables au retour du service militaire.
14:54Mais c'est moins dans une logique
14:56d'opérationnalité, de faire grossir
14:58notre armée, que dans une logique d'imaginaire
15:00qui est, oui, le brassage,
15:02le creuset, s'occuper
15:04de notre jeunesse.
15:06C'est ce qui expliquait aussi, je le dis très calmement
15:08et ouvertement, que le SNU,
15:10qui est maintenant démantelé, qui n'existe quasiment plus,
15:12était très fortement soutenu
15:14par l'ensemble des Français,
15:16y compris par les jeunes, parce qu'il y a
15:18ce sentiment qu'il y a besoin
15:20de brassage et de ce creuset français
15:22qui s'est peut-être atténué. Mais c'est vrai que je ne suis pas
15:24spécialiste des questions militaires, mais j'ai entendu
15:26plusieurs responsables de l'armée dire que non,
15:28il n'y a pas besoin d'une armée
15:30de conscription, c'est plus une armée de métier
15:32qui est demandée.
15:34Mais ce qui est intéressant, si je
15:36suis la logique de Jean-Luc Benamias,
15:38c'est qu'effectivement, la militarisation
15:40n'est aujourd'hui peut-être pas
15:42au cœur de l'actualité, mais dans ce cas-là, si on veut
15:44quand même aller dans le sens de ce qu'a dit le Président de la République,
15:46à savoir le réarmement
15:48même culturel,
15:50et il fait appel aux patriotes.
15:52Je pense que si on ne va pas
15:54militariser la jeunesse,
15:56il faut quand même la réarmer
15:58dans son amour du pays.
16:00C'est-à-dire, il faut lui réapprendre, si vous voulez,
16:02on fait entre guillemets, on peut faire
16:04une guerre, on peut se mettre en mode guerre
16:06si on aime quelque chose. On ne se bat
16:08pas pour quelque chose qu'on n'aime pas.
16:10Donc c'est pour ça qu'il faut vraiment, à mon avis, réinsister
16:12sur les valeurs patriotiques, sur le respect
16:14du drapeau, sur la marseillaise,
16:16parce que sinon, si vous ne réarmez pas militairement
16:18et que les gens ne vont pas faire
16:20dans la conscription ou dans le service militaire
16:22et que vous ne réarmez pas culturellement,
16:24vous ne pouvez pas demander à des gens de vouloir
16:26être amoureux de leur pays parce que potentiellement
16:28il y a des menaces extérieures, et ne rien leur donner
16:30à aimer.
16:32Est-ce qu'il vous semble, sérieusement,
16:34que dans la jeunesse française,
16:36par rapport à, notamment,
16:38ce qu'on a vu au niveau des Jeux Olympiques,
16:40l'aspiration très
16:42française par rapport au soutien
16:44aux athlètes français, qu'ils soient valides
16:46ou paralympiques ?
16:48Il me semble bien, quand même, que cette notion
16:50de patriotisme
16:52continue à exister, notamment
16:54dans la jeunesse française.
16:55Non, Jean-Luc, il ne me semble pas. Pas partout.
16:57Je rappellerai qu'un certain nombre
16:59d'incidents ont eu lieu,
17:01notamment lorsqu'on a installé un certain nombre
17:03de portraits,
17:05ou alors lorsqu'on a fait des commémorations
17:07pour des professeurs qui ont été égorgés,
17:09que dans certains quartiers, on a du mal
17:11à enseigner la Shoah.
17:13C'est extrêmement minoritaire.
17:15Ce n'est pas du tout extrêmement minoritaire.
17:17D'ailleurs, il y a un mouvement des professeurs
17:19qui lutte contre le pas de vague
17:21et qui est un mouvement qui est très important.
17:23Je dis qu'il faut réarmer
17:25culturellement notre enseignement et notre éducation.
17:27Je pense que, d'ailleurs, c'est un combat
17:29qui pourrait être partagé par une partie de la gauche.
17:31C'est un peu le combat des hussards noirs de la République.
17:33Il faut le redonner.
17:35Il faut redonner à l'amour du pays.
17:37On va marquer une pause.
17:39C'est la pub.
17:41On se retrouve dans quelques instants.
17:43Ce sera votre coup de gueule, Jonas.
17:45A tout de suite.
17:47C'est Brigitte Jahé, Sud Radio.
17:49Grâce à vous, nous sommes un million
17:51sur YouTube. Écoutez, franchement, bravo
17:53et merci, merci, merci
17:55à tous d'être à l'écoute de Sud Radio.
17:57Parlons vrai.
17:59Sud Radio, le 10h midi.
18:01Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
18:03Et on se retrouve
18:05avec vous sur Sud Radio.
18:07Alors, Jonas, avant de continuer
18:09la débat de l'actualité, votre
18:11coup de projecteur, coup de gueule ?
18:13Oui, c'est un coup de projecteur
18:15sur les courageux entrepreneurs.
18:17Vous avez décidé de créer votre propre emploi
18:19et puis malheureusement, certains sont en train de le perdre.
18:21Pourquoi je le dis ? Parce qu'il y a des chiffres
18:23qui viennent de tomber et 61 000
18:25entrepreneurs ont perdu leur emploi
18:27en 2024. C'est un record
18:29absolu. On n'a jamais
18:31depuis 10 ans eu autant
18:33de faillite d'entreprise. Ça touche notamment
18:35des secteurs comme le transport, la logistique,
18:37la construction. Et vous voyez,
18:39quand je vous donne les noms des secteurs
18:41dans lesquels les personnes sont concernées,
18:43ce ne sont pas des grands patrons.
18:45Ce ne sont pas des gens qui s'en mettent plein les poches.
18:47Ce sont des personnes qui ont voulu créer leur entreprise
18:49après une reconversion professionnelle
18:51ou alors parce qu'ils ont l'amour de leur métier
18:53et ils sont obligés aujourd'hui de déposer
18:55le bilan. Alors, qu'est-ce que ça
18:57nous implique ? Qu'est-ce que ça
18:59doit nous déclencher ? C'est que moi, je pense qu'il faut
19:01vraiment fondamentalement changer de regard
19:03sur nos entrepreneurs. Il faut changer
19:05de regard sur la façon dont on les traite.
19:07Quand on sait que
19:098 assignations sur 10
19:11devant un tribunal de commerce viennent de la part
19:13de l'URSSAF, parce qu'ils n'ont pas payé
19:15leurs URSSAF en temps et en heure, il faut qu'on
19:17se pose des questions sur la façon...
19:19Je vous les adresserai.
19:21Sur la façon dont
19:23on traite les entrepreneurs, il faut
19:25qu'on les aide à rebondir. Il faut qu'on leur
19:27explique qu'on est fier d'eux et que le
19:29premier courrier qu'ils reçoivent, ce ne serait pas un courrier
19:31du service des impôts des entreprises,
19:33mais je dirais même un courrier de félicitations
19:35de leur maire, M-A-I-R-E,
19:37pour expliquer que c'est excellent
19:39ce qu'ils font. Parce que là
19:41où on en parlait tout à l'heure, là où
19:43effectivement parfois les politiques sont défaillants,
19:45là où parfois
19:47le spectacle, le théâtre politique qui est donné
19:49a du mal à se mettre en place,
19:51les entrepreneurs, quelle que soit la taille de l'entreprise,
19:53réussissent à faire vivre
19:55ensemble des gens. Et vous voyez d'ailleurs,
19:57moi, je n'aime pas trop ce terme de vivre ensemble,
19:59j'aime bien le terme de faire ensemble.
20:01Quand vous êtes dans un projet entrepreneurial, quand vous avez une entreprise
20:03et quand vous essayez de faire
20:05ensemble avec des gens, d'ailleurs de culture,
20:07d'origine, de religions différentes,
20:09quels mérites ils ont ?
20:11Et voir un tel chiffre de 64 000,
20:13je vous dis, c'est peut-être un mot
20:15fort que je vais employer aujourd'hui,
20:17c'est le plus grand plan social
20:19de l'année 2024.
20:21On a viré 64 000 entrepreneurs.
20:23Et donc j'ai une pensée pour eux, puisque le
20:25chiffre est tombé lundi, donc hier.
20:27Mais il y a le problème
20:29de l'énergie,
20:31j'ai interrogé
20:33des commerçants,
20:35le prix de l'énergie a triplé
20:37pour eux, donc évidemment le chiffre
20:39d'affaires ne suit pas.
20:41Alors ça, c'est les conséquences dramatiques de nos erreurs
20:43et de nos errements sur la période, je dirais
20:45hollande-début-Macron
20:47en matière de nucléaire, puisqu'on a décidé
20:49alors qu'on avait une
20:51guerre à nos portes,
20:53de fermer sous
20:55la pression des écolos,
20:57non seulement, évidemment, Fessenheim, mais pas que Fessenheim.
20:59Quand vous dites à tout un secteur,
21:01notamment à l'électronucléaire,
21:03on va passer de 75 à 50%,
21:05on arrête de produire du nucléaire et on arrête
21:07de produire la seule énergie qui nous permettait d'être pas
21:09cher. Et donc en fait,
21:11on fracasse, il faut qu'on dise aussi que
21:13ces politiques ont fracassé
21:15nos petits entrepreneurs.
21:17Vous êtes délégué général à Ergundo Passland,
21:19territoire de progrès, vous êtes également chef d'entreprise.
21:21C'est ça. La réalité,
21:23c'est que dans les moments de tension de l'économie,
21:25puisqu'il y a un contexte international
21:27qui nous impacte, il y a
21:29deux écoles, il y a deux courants
21:31par rapport à la politique publique.
21:33C'est vrai que ces dernières années,
21:35l'année dernière en particulier, on n'a pas assez eu
21:37d'accompagnement, notamment d'investissement
21:39public pour relancer certains secteurs.
21:41Je viens du monde de la construction, mais
21:43les mises en chantier, les dépôts de pyramides construits,
21:45on sait depuis 24 mois
21:47à peu près que la Fédération Française du Bâtiment nous alerte
21:49sur la crise
21:51qu'on est en train de vivre actuellement.
21:53Quand le public, l'investissement public,
21:55donc il y a deux écoles, parfois certains nous disent
21:57restriction budgétaire,
21:59on n'investit plus du tout, on arrête les gros investissements.
22:01D'autres, politiquement parlant aussi,
22:03poussent dans les moments de difficultés économiques
22:05nationales à investir un peu plus
22:07de la part du public. Et ce débat-là,
22:09malheureusement, on ne l'a pas eu dans notre pays.
22:11On a été évidemment un peu paralysé
22:13par la situation au sein de l'Assemblée nationale.
22:15On n'a pas pu confronter
22:17certains modèles et certaines possibilités de relance de notre
22:19économie. Aujourd'hui, dans la promotion, ça reprend
22:21un petit peu, on voit que certains promoteurs, mais les gros,
22:23les historiques, commencent à reprendre un peu
22:25de force. Le temps
22:27que ça ruisselle,
22:29comme on peut le dire dans le PME et dans
22:31nos artisans, ça prendra encore un certain temps.
22:33Mais mettons le débat de notre modèle économique
22:35et comment est-ce que l'investissement public
22:37peut avoir un rôle important dans la relance
22:39et dans l'accompagnement de nos chefs d'entreprise.
22:41Un petit mot
22:43par rapport à ce qu'a dit
22:45Jonas Haddad, je pense qu'il y a
22:47un vrai écho dans l'opinion publique.
22:49J'étais un peu rapide quand j'ai parlé des acteurs de substitution
22:51à cet éclipse du politique,
22:53les élus locaux et les entreprises.
22:55À une époque, il y avait une vision très
22:57idéologisée, il y avait un regard très gauche-droite
22:59sur l'entreprise. Je donne souvent cet exemple
23:01anecdotique, mais quand Jean-Pierre Raffarin,
23:03jeune Premier ministre en 2002, va
23:05à l'université d'été du MEDEF
23:07en septembre, il perd dans des
23:09enquêtifs OBJDD, 15 points chez les jeunes,
23:1120 points à gauche, c'est complètement fini.
23:13Et les Français voient plus que par le passé
23:15la structuration. L'entreprise, c'est pas seulement
23:17le gros groupe qui peut être parfois recousseur
23:19et méchant, c'est des 94%.
23:21D'ailleurs, on fait le baromètre avec nos amis de
23:23fiducial de TPE, de très petites entreprises,
23:25de 0 à 19 salariés.
23:27C'est la PME qui se bat à l'international,
23:29donc il y a un regard beaucoup plus lucide.
23:31Quand on a travaillé
23:33récemment sur le plan d'économie
23:35de Michel Barnier
23:37dans le cadre de son budget,
23:39on avait quand même presque un Français sur deux qui était défavorable
23:41parce qu'on taxe ces entreprises. Quand en 2012,
23:43François Hollande propose son plan de
23:4510 milliards d'impôts de plus sur les ménages,
23:4710 milliards sur l'entreprise, il n'y a aucun
23:49souci à taxer l'entreprise.
23:51Je dirais que ça fait son chemin, cette idée
23:53d'utilité de l'entreprise dans un contexte aussi
23:55où les attentes à son égard,
23:57la nature a rendu vide, ont exposé
23:59en matière de santé, en matière d'égalité,
24:01en matière effectivement de lutte contre
24:03les discriminations. C'est une communauté,
24:05il n'y a pas cette
24:07focalisation
24:09qu'on peut voir dans la société
24:11sur les origines, le genre,
24:13l'orientation sexuelle, etc.
24:15Dans une entreprise, il y a un lieu.
24:17On avait travaillé avec Ava sur l'entreprise républicaine
24:19et l'entreprise apparaît comme un lieu républicain.
24:21Parlons
24:23Jean-Luc.
24:25Ça me faisait penser
24:27au raté gouvernemental
24:29dernièrement sur les auto-entrepreneurs,
24:31sur le budget
24:33de l'État.
24:35L'auto-entreprise
24:37pour moi est une nécessité
24:39en dehors
24:41des grandes entreprises et des moyennes entreprises.
24:43Mais alors, heureusement,
24:45ils sont, semble-t-il, revenus dessus
24:47sur la taxation
24:49et l'augmentation
24:51de la TVA
24:53au-delà de 25% du budget
24:55de 25 000 euros
24:57de chiffre d'affaires.
24:59Ça reste à vérifier
25:01que vraiment ça a été remis en cause.
25:03C'est gelé pour l'instant.
25:05Je vous propose qu'on marque une petite
25:07pause. On va parler
25:09de cette information.
25:11Elle est au conditionnel. Elle a été annoncée
25:13par son avocat, Salah Abdeslam.
25:15Donc, sa compagne
25:17serait sa femme, puisqu'il s'est marié
25:19religieusement en prison,
25:21avec une femme qui lui a été présentée par son père.
25:23Sa compagne serait
25:25enceinte, Salah Abdeslam,
25:27qui était à l'isolement total
25:29des responsables des attentats
25:31du 13 novembre.
25:33Voilà, ça pose question. A tout de suite.
25:35Bonjour, c'est André Bercoff.
25:37Tout à l'heure, de midi à 14h,
25:39nous aurons réponse à tout, parce
25:41que nous avons question à tout.
25:43C'est André Bercoff, dans tous ses états.
25:45A tout à l'heure, à midi.
25:47Mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
25:49Et on est ensemble jusqu'à midi.
25:51Cette information qui a été donnée
25:53par l'une des avocates
25:55des victimes, Samia Maktouf,
25:57elle était ce matin chez nos confrères
25:59de CNews, écoutez ce qu'elle disait
26:01à propos de Salah Abdeslam,
26:03terroriste en détention,
26:05condamné à perpétuité.
26:07Il se serait marié en prison
26:09il y a quelques mois.
26:11Écoutez.
26:13Il est en train de purger
26:15une peine incompressible.
26:17Il semblerait que
26:19l'épouse qu'il a choisie,
26:21suite à des centaines de demandes,
26:23serait enceinte.
26:25Donc Salah Abdeslam va avoir un enfant,
26:27c'est ce que vous nous dites.
26:29Oui, oui, c'est le respect,
26:31je vous parlais à l'instant de l'état de droit,
26:33et de l'être humain. Notre état de droit
26:35l'autorise à avoir un rapport
26:37sexuel,
26:39parce que ça fait partie
26:41de l'humanité,
26:43si tant est qu'il en reste un peu
26:45auprès de ces terroristes.
26:47L'avocat que vous êtes
26:49parle d'état de droit,
26:51c'est vrai qu'on voit les réactions,
26:53les gens sont choqués de se dire que cet homme-là,
26:55au-delà de ça, pardon d'être peut-être trivial
26:57comme ça, mais il va se reproduire,
26:59c'est-à-dire que cette mauvaise graine,
27:01ça interroge.
27:03C'est surtout qu'il a tué d'autres enfants,
27:05c'est-à-dire que lui, il produit quelque chose
27:07qu'il a tué, à savoir la vie,
27:09mais c'est vrai que là, pour le coup,
27:11je vois mal comment on pourrait contester,
27:13c'est-à-dire qu'en gros, si vous voulez, il y a ce qu'on appelle
27:15les UVF, le parloir conjugal,
27:17dans lequel vous avez le droit
27:19d'avoir des relations intimes,
27:21mais évidemment tout ça est extrêmement encadré,
27:23c'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait une demande précise
27:25à l'administration, il faut que cette demande
27:27soit acceptée, mais surtout,
27:29il faut que le comportement du détenu l'autorise,
27:31c'est une forme de faveur,
27:33c'est comme quand on vous met à l'isolement total,
27:35pour sortir de l'isolement total, il faut que vous le justifiez,
27:37donc ce qui s'est certainement passé,
27:39c'est que dans le catalogue morbide dont on parlait
27:41tout à l'heure des femmes qui se sont proposées
27:43à lui, et bien
27:45il en a choisi une, il a fait une demande
27:47écrite au directeur de l'établissement
27:49pour avoir
27:51des rapports fréquents dans une unité de vie
27:53familiale qui existe dans certaines prisons
27:55et qui n'existe pas dans d'autres prisons,
27:57à mon avis, vu la prison dans laquelle il est,
27:59il doit l'y avoir, et donc oui,
28:01il a...
28:03il s'est passé ce qui s'est passé
28:05quand on a des relations conjugales.
28:07Après, je comprends que ça choque
28:09énormément les gens,
28:11mais d'ailleurs, c'est juste un petit message
28:13pour certains amis qui disent que
28:15notamment du bord politique
28:17à l'adverse, que
28:19la France est un pays de racisme
28:21systémique et qui est intolérant
28:23et qui est islamophobe, et bien franchement
28:25dans un pays qui est islamophobe, de racisme
28:27systémique, quand des terroristes sont
28:29autorisés à se reproduire, vous m'expliquerez
28:31dans quelle autre démocratie c'est autorisé.
28:33Donc on est arrivé là à un truc qui démontre bien
28:35qu'on est dans
28:37le respect de l'état de droit le plus total
28:39jusqu'au moment dans lequel
28:41ça nous fait tous mal, en réalité, d'entendre cela.
28:43Oui. Jean-Luc ?
28:45Pauvre enfant.
28:47Pardon ? Pauvre enfant. Oui, pauvre enfant,
28:49vous avez raison. Oui, on n'a pas pensé à l'enfant,
28:51mais vous avez raison,
28:53je crois qu'il n'y a pas énormément de plus
28:55de choses... Il y a Nord-Allemand aussi
28:57qui s'est reproduit.
28:59C'est terrifiant,
29:01mais bon, c'est...
29:03Je ne sais pas trop comment réagir,
29:05je pense que les Français restent,
29:07on l'a vu au moment de l'anniversaire
29:09des 10 ans de Charlie, ils restent extrêmement choqués
29:11par cette séquence 2015-2016,
29:13jusqu'à Nice et Saint-Etienne du Rouvray,
29:15et je pense qu'ils veulent surtout ne plus
29:17entendre parler des terroristes
29:19survivants, ils sont plutôt sur une logique
29:21de sériété extrême. Maintenant, je ne vais pas
29:23me prononcer sur cette affaire.
29:25Non, mais on voit que ça provoque
29:27un certain nombre de réactions.
29:29On peut comprendre le malaise, c'est absolument évident
29:31compte tenu de ce que vous disiez
29:33Jonas, sur les enfants
29:35qui n'ont pas vu leur père,
29:37qui ont été tués,
29:39et des familles déchirées, notamment
29:41très ouverts.
29:43C'est un peu les débats douloureux,
29:45comme on peut avoir sur notamment le rapatriement
29:47des enfants djihadistes qui sont actuellement retenus
29:49en Syrie.
29:51Est-ce que notre démocratie
29:53et l'état de droit, notre séparation
29:55des pouvoirs nous permet d'avoir la maturité
29:57pour traiter ce genre de sujets ?
29:59C'est sûr qu'humainement, en tout cas,
30:01personnellement, c'est très délicat à entendre
30:03et à accepter. J'imagine que ça doit être le cas pour
30:05beaucoup de Français aussi.
30:07À part avoir de la compassion,
30:09repenser à toutes les victimes de ce sale
30:11monsieur, je ne sais pas quoi faire
30:13dans cet instant.
30:15Sale individu.
30:17Peut-être qu'on peut évoquer
30:19un peu la situation économique
30:21des Etats-Unis, avec une chute
30:23vertigineuse de la bourse,
30:25avec les actions Tesla qui se cassent
30:27la figure, avec Donald Trump
30:29qui a signé un nombre de décrets
30:31qui pour l'instant ne sont pour la plupart
30:33pas appliqués. On pense à la frontière
30:35du Canada,
30:37et les taxes.
30:39Les taxes,
30:41il a repoussé d'un mois.
30:43Wall Street à la baisse,
30:45inflation, licenciements,
30:47beaucoup d'inquiétudes économiques.
30:49Les Etats-Unis sont le pays du
30:51libéralisme. C'est vrai qu'être contraint
30:53avec une mise
30:55en autarcie,
30:57une refermeture des frontières,
30:59une économie qui se renferme sur elle-même,
31:01ce n'est jamais bon signe. C'est ce qu'on
31:03dénonçait lors de la campagne, c'est-à-dire
31:05que le populisme
31:07qui a touché la campagne
31:09de Donald Trump, aujourd'hui, on en voit les répercussions.
31:11Après, c'est une personne
31:13assez pragmatique et qui s'est
31:15changé de position et de posture assez rapidement.
31:17C'est ce qui était indiqué.
31:19Il va avoir des coups de gueule,
31:21des effets d'annonce, et au final,
31:23il va se rétracter, un peu pris par le
31:25réalisme. Mais la réaction
31:27des marchés de Wall Street
31:29est assez inédite.
31:31Je pense que c'est un signal fort pour lui,
31:33de voir comment il va réagir, son administration,
31:35comment elle va réagir dans les annonces qui ont été faites. Est-ce qu'ils vont faire
31:37demi-tour tout de suite ou
31:39partir dans une phase de négociation
31:41avec notamment les clauses de réciprocité
31:43avec les pays qui nous concernent aussi ?
31:45Ils voulaient en mettre en place avec l'Union Européenne.
31:47Moi, je reboucle avec le discours
31:49du président Macron la semaine dernière,
31:51dans le sens où, en réalité, avec tout ce que vous
31:53dites de ce qui se passe aux Etats-Unis,
31:55on n'est pas en guerre.
31:57On n'est pas en guerre militaire,
31:59mais la guerre économique arrive.
32:01C'est-à-dire qu'on voit bien,
32:03on sent des prémisses d'une guerre économique
32:05très violente. Je rappelle quand même que
32:07la bourse
32:09américaine s'est effondrée
32:11il y a un mois et demi,
32:13avec un record de baisse absolue à la suite de
32:15l'annonce d'une
32:17intelligence artificielle chinoise.
32:19Et quand vous avez une bourse comme celle des
32:21Etats-Unis qui est fébrile et
32:23fragile au point de s'effondrer
32:25parce qu'on a eu une annonce de l'intelligence artificielle chinoise,
32:27ça veut dire que la guerre économique a commencé.
32:29Je veux juste qu'on en prenne
32:31conscience pour que
32:33nos responsables politiques et
32:35nos dirigeants économiques
32:37ne soient plus en mode naïveté.
32:39Je pense notamment à d'autres secteurs
32:41comme le secteur de l'automobile,
32:43dans lequel nous, nous sommes extrêmement menacés
32:45à la fois par la concurrence asiatique
32:47et par les mesures de rétorsion
32:49américaine. Donc,
32:51ne croyons pas, j'essaie de recentrer le débat
32:53au niveau français, vous ne m'en voulez pas, mais
32:55ne croyez pas que tout ça n'aura pas
32:57de conséquences sur notre économie française
32:59qui est aujourd'hui dans une économie mondialisée,
33:01interdépendante, et chaque
33:03bouger que nous allons faire aura des conséquences
33:05sur notre propre économie.
33:07Il va falloir revoir beaucoup
33:09de résolutions faites
33:11au niveau de l'Union Européenne.
33:13Beaucoup de résolutions sur
33:15cette espèce de commerce libre
33:17et soi-disant non faussé qui est largement
33:19faussé. Et ce que fait le Président Trump
33:21maintenant va obliger l'Union Européenne
33:23à changer un peu ses modes de fonctionnement.
33:25Quand je dis un peu,
33:27je pense que c'est même beaucoup.
33:29Beaucoup, Frédéric.
33:31On est dans un moment très
33:33particulier où les questions internationales
33:35n'ont jamais autant intéressé les Français.
33:37Les Français ont le sentiment que ce qui se passe dans le bureau
33:39ovale de la Maison Blanche en Ukraine
33:41ou ailleurs a des conséquences sur leur vie.
33:43Et c'est vrai que par rapport à Donald Trump,
33:45il y a bien sûr une répulsion des
33:47Français. L'enquête La Balise,
33:49il faut un fil du ciel pour Sud Radio, donnait je crois presque 88%
33:51de rejets. Mais il y a une forme de
33:53fascination sur celui qui agit, qui décide,
33:55qui a signé ce décret. Mais voilà,
33:57quand on le lance dans une guerre économique, on a bien vu
33:59la réaction très patriotique
34:01des Canadiens, le fait de boycotter
34:03les produits. On rentre dans un moment d'incertitude
34:05qui contraste et qui met encore plus en valeur
34:07le sentiment qu'en France, les choses sont
34:09à l'arrêt. Oui, Tesla
34:11s'est effondré. Oui, 900 milliards.
34:13C'est ça, de 15%. C'est des chiffres
34:15assez énormes.
34:17C'est ça, le problème
34:19des entreprises qui sont très personnifiées,
34:21qui sont très liées à l'image de leur fondateur
34:23ou bien de leur patron. C'est vrai qu'Elon Musk,
34:25d'ailleurs, jusqu'à ce
34:27qu'il a proposé ses satellites
34:29pour l'Ukraine, avait une image extrêmement
34:31positive. D'ailleurs, ça s'impactait
34:33y compris dans l'autre pays. Et là, dernièrement,
34:35j'ai pu voir à Nancy des véhicules Tesla
34:37où c'était écrit derrière, j'ai acheté mon véhicule
34:39avant que Elon Musk devienne fou.
34:41Donc lui, il s'est vachement
34:43engagé dans la campagne. En plus de ça,
34:45il s'est intéressé à la campagne en Allemagne
34:47avec un soutien aux parties d'extrême droite.
34:49Et malheureusement, c'est un peu
34:51le retour de flamme pour Elon Musk
34:53et pour les travailleurs de Tesla
34:55sur le sujet. Bon, on va marquer une
34:57petite pause et on va parler
34:59de ce qui se passe, des relations
35:01Ukraine-États-Unis
35:03en ce moment même, des discussions
35:05qui ont lieu en Arabie Saoudite.
35:07A tout de suite.
35:17Alors, la guerre en Ukraine, évidemment,
35:19a des répercussions.
35:21Vous l'avez entendu avec le président
35:23de la République la semaine dernière.
35:25La nécessité de réarmer
35:27le pays. Comment financer
35:29ce réarmement ?
35:31Est-ce qu'il va falloir travailler plus ?
35:33On va avoir,
35:35dans quelques jours,
35:37une annonce qui sera faite sur
35:39des produits financiers.
35:41Comment réarmer ? Est-ce que c'est
35:43aujourd'hui la priorité pour la France ?
35:45C'est plus que la priorité,
35:47c'est une nécessité de
35:49survie, encore une fois,
35:51pour revenir dans le contexte, mais encore une fois,
35:53le réarmement, ça a un coût,
35:55et il faut que nos concitoyens soient
35:57aussi conscients de l'impact que ça peut avoir
35:59dans le quotidien. Le président de la République,
36:01et ça a été signalé,
36:03indiqué, a, dans son allocution,
36:05indiqué que, peut-être, certaines réformes,
36:07notamment, pour aller dans cette perspective-là,
36:09seraient mises en attente, en suspens.
36:11Comment il y a des syndicats qui ont commencé à dire que
36:13les travaux qui concernaient la réforme des retraites
36:15seraient peut-être mis en suspens ?
36:17Voilà, comme l'a dit Jonas tout à l'heure,
36:19on rentre en guerre, la guerre économique a déjà
36:21démarré, il faut qu'on se réarme
36:23dans tous ces secteurs. Évidemment, ça va impacter
36:25tous les Français.
36:27Créer une deuxième journée de solidarité,
36:29c'est une des possibilités.
36:31Après, moi, je m'interroge sur la
36:33guerre en elle-même, c'est-à-dire, est-ce que la guerre,
36:35aujourd'hui, ça va être les chars, ça va être
36:37les fantassins, ça va être...
36:39C'est aussi la question qu'on peut
36:41se poser, Jean-Luc, j'imagine que vous êtes
36:43profondément anti-militariste ?
36:45Non, non, je...
36:47Je peux être anti-militariste
36:49dans certains secteurs, mais je ne me considère
36:51pas comme anti-militariste.
36:53Enfin, je pense qu'il faut une défense.
36:55Mais là, sérieusement,
36:57il ne s'agit pas d'avoir une défense
36:59uniquement française.
37:01Il s'agit d'avoir une défense
37:03sur l'ensemble des territoires européens.
37:05Au-delà même de l'Union Européenne, d'ailleurs.
37:07Toutes les discussions qui ont lieu en ce moment.
37:09Il s'agit bien de voir comment
37:11on remet l'Angleterre
37:13dans le coup, la Grande-Bretagne,
37:15elle a l'air d'accord, comment on met la Norvège
37:17dans le coup, comment on met...
37:19Donc, ça élargit, ça change la donne géopolitique.
37:21De toute façon, au niveau mondial, elle est changée.
37:23Mais elle est encore plus changée au niveau européen.
37:25Comment on reparle
37:27d'une politique européenne de réarmement ?
37:29La France, celle-là, on joue un rôle central.
37:31Nous sommes les seuls, quasiment,
37:33avec l'Angleterre, mais qui n'est pas dans l'Union Européenne,
37:35à voir une armée à peu près
37:37en état de marche. Je dis bien
37:39à peu près. Mais ne pensez
37:41qu'à...
37:43uniquement à se dire, on va réarmer
37:45l'armée, uniquement l'armée française.
37:47Non, ça n'a pas de sens.
37:49Ce qui a un sens,
37:51et je reviens aussi, là, sur les
37:53différentes politiques menées
37:55par l'Union Européenne, au niveau
37:57militaire, on a laissé
37:59l'Union Européenne, on a laissé la France
38:01produire des armements.
38:03Aucun de ces armements,
38:05que ce soit les avions, l'aviation
38:07ou les navires,
38:09aucun n'était acheté par les autres
38:11pays européens. Il y a un problème.
38:13Le premier problème, plus que conséquent,
38:15c'est de là que ça vient. Et on aura une vraie défense
38:17si elle est vraiment, maintenant,
38:19politiquement européenne, au-delà,
38:21avec l'Union Européenne et au-delà de l'Union Européenne.
38:23Que disent les enquêtes
38:25d'opinion, Frédéric Dabine ?
38:27Je prends notre balise la semaine dernière.
38:29On a, comme souvent, une opinion publique beaucoup plus homogène
38:31que la classe politique.
38:33Le fait de créer une armée
38:35européenne, je crois que c'est quasiment
38:37deux tiers d'adhésion, et c'est un des scores
38:39les plus élevés. On l'avait testé pour la première
38:41fois en 1999, au moment de la crise
38:43du Kosovo. La guerre en Europe, ce n'est pas
38:45seulement cette affaire ukrainienne.
38:47Ça fait longtemps que c'est
38:49dans les esprits.
38:51Le seul point
38:53minoritaire, dans l'opinion, c'est le fait
38:55d'envoyer des troupes terrestres européennes.
38:57Mais encore, on est à 38%.
38:59On l'avait mesuré pour la première fois
39:01en février 2024, suite aux déclarations de Emmanuel Macron.
39:03On était à peine à 20-25%.
39:05Même sur ça, il y a une
39:07opinion qui fait son chemin.
39:09Toutes les familles politiques sont plutôt
39:11à une personne sur deux favorables
39:13de troupes européennes, sauf les sympathisants
39:15iréennes qui sont vraiment en décalage. LFI,
39:17de ce point de vue-là, est plutôt homogène
39:19avec l'ensemble des Français.
39:21Il y a ce sentiment, et c'était une autre question
39:23de cette balise, et il y a toujours
39:25un récit de la guerre qui est très clair chez les Français.
39:27C'est Poutine l'agresseur,
39:29c'est Zelensky la victime.
39:31Un vrai point de décalage avec
39:33beaucoup de propos sur les réseaux sociaux
39:35ou des leaders qui envoient des ados.
39:37C'est pas du tout ce que fait une énorme majorité
39:39de Français.
39:41Je pense que comme on n'a pas
39:43connu de guerre depuis très longtemps, on a oublié
39:45que la guerre, c'est aussi l'opportunité
39:47dans une crise, de reprendre un leadership.
39:49Jean-Luc Benhamia
39:51se disait tout à l'heure... Je prends
39:53un exemple. Lorsqu'après la
39:55Seconde Guerre mondiale, les Américains
39:57nous permettent de gagner la guerre,
39:59ils organisent l'OTAN
40:01et en prennent un peu la direction.
40:03Aujourd'hui, les gens savent bien que quand l'OTAN
40:05parle, c'est aussi la question
40:07de la position des Etats-Unis. C'est envisageable
40:09de se dire qu'aujourd'hui,
40:11ça peut être la France qui prend le leadership
40:13européen en matière militaire, mais je dis bien le leadership.
40:15L'idée, c'est pas de dissoudre
40:17notre capacité nucléaire,
40:19d'armes, etc. parce qu'on n'a pas que
40:21le nucléaire. On a aussi les industries
40:23qui vont avec. On a des très belles entreprises qui
40:25vendent partout dans le monde.
40:27Sauf aux Européens.
40:29C'est exactement ce que j'allais dire.
40:31Qui vendent partout dans le monde, sauf aux Européens.
40:33Le deal serait le deal suivant,
40:35c'est qu'on est d'accord pour vous mettre
40:37sous parapluie français. En revanche,
40:39la contrepartie, c'est
40:41d'acheter français. Mais,
40:43j'ai un petit bémol quand même
40:45et je suis content de la prise de conscience
40:47de tout le monde. Je rappellerai quand même
40:49qu'aujourd'hui,
40:51tout le monde est d'accord pour le faire, mais
40:53qu'au début du quinquennat du
40:55président Macron, on a viré
40:57le général de Villiers qui avait demandé une augmentation
40:59des budgets.
41:01C'était bien de s'en apercevoir maintenant.
41:03C'était peut-être pas bien de virer quelqu'un qui a juste voulu
41:05dire la vérité sur l'état réel
41:07des menaces qui pèsent sur nous. Et je pense
41:09que tout le monde a réalisé aujourd'hui
41:11que la menace russe ne date pas
41:13d'aujourd'hui.
41:15On a viré, je ne considère pas
41:17que j'ai viré le général de Villiers.
41:19Le président de la République, il a viré
41:21il est actuel.
41:25C'est un hon de majesté, Jean-Luc.
41:27Juste pour dire qu'aussi
41:29le cadre qu'on a connu,
41:31multilatéral, post-seconde guerre
41:33mondiale, est complètement remis en cause aujourd'hui.
41:35Les Nations Unies ou l'OTAN sont
41:37complètement remis en cause. C'est pour ça qu'il y a
41:39en fait, on est à l'aube
41:41d'une nouvelle ère avec
41:43des multiguerres qui sont en train de se reproduire un peu partout.
41:45On voit très bien que la position
41:47en Syrie et en Ukraine
41:49peuvent varier. Il y a des états qui sont alliés dans l'un
41:51et qui sont opposés
41:53sur l'autre terrain de guerre.
41:55Dans ce nouveau
41:57cadre international,
41:59le rôle de la France est important.
42:01Il est forcé de constater
42:03que les postures et les positions
42:05du président de la République sont plutôt respectées.
42:07Les initiatives sont plutôt suivies
42:09sur le continent européen
42:11et appréciées des Français localement.
42:13On a un enjeu, on a quelque chose
42:15à faire dans ce nouveau cadre multilatéral
42:17pour préparer les risques et surtout
42:19que les nouveaux risques, les nouvelles crises
42:21qu'on connaît internationales sont de plus en plus
42:23nombreuses et de plus en plus rapides.
42:25Il n'y a qu'à voir sur les trois dernières années le nombre de guerres
42:27et de crises internationales.
42:29Si on n'oublie pas que la géopolitique mondiale
42:31ce qui est j'invente rien
42:33est totalement bouleversée depuis au moins
42:3520 ans, que la Chine
42:37joue un énorme rôle, que l'Inde
42:39joue un énorme rôle, que l'Indonésie peut jouer
42:41un énorme rôle, que l'Afrique du Sud peut jouer
42:43un énorme rôle, que le Brésil peut
42:45jouer un énorme rôle, que le Nigeria peut jouer un énorme rôle
42:47et qu'on ne reste
42:49pas sur une idée totalement
42:51auto-centrée
42:53sur les vieilles alliances.
42:55Nous sommes dans un bouleversement géopolitique
42:57et dans ce cadre-là, l'Union Européenne a intérêt
42:59à avoir des relations avec l'ensemble
43:01des pays
43:03ou des continents dont je viens de parler
43:05parce que sinon, se rester uniquement sur
43:07les histoires, mais on comprend pourquoi
43:09en ce moment, russes et américaines
43:11ça ne suffit pas.
43:13Frédéric, vos propos ont fait réagir nos auditeurs
43:15sur en gros tout le monde
43:17veut faire la guerre,
43:19poser la question de savoir si les
43:21français sont prêts à voir leurs enfants mourir
43:23à la guerre.
43:25Justement, il y a une auditrice qui dit
43:27poser cette question, est-ce que les français veulent voir
43:29mourir leurs enfants à la guerre ?
43:31On en a déjà fait, grâce à vous, on a fait des émissions
43:33de pédagogie sur les sondages
43:35une question de sondage c'est très dur à écrire
43:37dès qu'on met une charge émotionnelle
43:39est-ce que vous seriez prêts à voir votre enfant mourir
43:41à la guerre ? Tout le monde répond non.
43:43Ce n'est pas la peine de poser la question, on connait tous la réponse.
43:45La réponse.
43:47Mais le sondage, oui c'est ça.
43:49Je fais référence, je vais vous donner
43:51la question exacte.
43:53La source, parce que c'est important de la voir.
43:55C'était l'enquête phobéduciale de la semaine dernière.
43:57On demandait, seriez-vous favorables
43:59plutôt favorables, pas favorables
44:01ou pas favorables à la création d'une armée européenne ?
44:03J'ai dit 66 et 67%.
44:05Une augmentation de l'aide européenne à l'Ukraine pour
44:07compenser la baisse de l'aide américaine ? Oui 54%.
44:09Et l'envoi de troupes européennes
44:11en Ukraine dans le cadre d'une intervention militaire
44:13terrestre, de troupes européennes, c'est 36%.
44:15C'est minoritaire comme je l'ai dit.
44:17D'accord. Je voudrais qu'on parle du
44:19pape, du pape François
44:21qui visiblement va mieux
44:23mais est très affaibli et
44:25évoquerait la possibilité
44:27de démissionner comme l'avait fait
44:29Benoît XVI.
44:31Qu'en pensez-vous ?
44:33Peut-être un mot Frédéric sur le pape, la religion ?
44:35Il y a toujours un attachement
44:37des Français
44:39au pape.
44:41La démission, il y en a eu une.
44:43Quand Benoît XVI avait démissionné
44:45alors qu'on a l'habitude de
44:47voir des papes disparaître
44:49physiquement
44:51ce qui met fin automatiquement
44:53à leur fonction. Je ne vais pas poser
44:55de questions là-dessus.
44:57Il y a un attachement à ce pape, même si
44:59j'entends dire qu'il n'a pas fait preuve
45:01d'une francophilie extraordinaire,
45:03une relation avec le Président
45:05assez compliquée. Mais
45:07effectivement, maintenant, Benoît XVI
45:09a créé un précédent.
45:11Ça surprendra peut-être moins que ça avait
45:13surpris il y a une dizaine d'années.
45:15Il l'avait dit en
45:172022 si son état de santé
45:19ne lui permettait plus d'être à la tête.
45:21C'est une fonction, c'est un métier, c'est une activité
45:23très très intense.
45:25Et un petit coucou au complotiste
45:27qui avait annoncé sa mort en disant
45:29qu'on nous le révélerait le 3 mars,
45:31qu'il était mort depuis longtemps.
45:33Il a été retweeté par de nombreuses personnalités.
45:35Donc on les salue
45:37encore une fois.
45:39Comme l'arrestation de Joe Biden
45:41qui avait été prévue il y a plus d'un an.
45:43Il aura quand même marqué.
45:45Il y a quand même
45:47sur le pape François
45:51sa difficulté médicale
45:53et peut-être la transition potentielle
45:55intervient un moment qui est très particulier
45:57pour la chrétienté. Je rappelle quand même
45:59qu'on parlait de la Syrie tout à l'heure.
46:01Il y a encore quelques
46:03milliers de chrétiens en Syrie mais qui ont été
46:05massacrés la semaine dernière.
46:07Toutes les organisations qui sont liées
46:09aux chrétiens d'Orient expliquent
46:11qu'il y a un risque de disparition définitive
46:13de tout le christianisme
46:15dans son berceau originel
46:17à savoir l'Orient. Ce qui est quand même
46:19là pour le coup un véritable génocide
46:21qui est en cours puisqu'ils sont
46:23massacrés.
46:25Donc ça c'est un vrai sujet pour le potentiel
46:27futur pape. Deuxièmement,
46:29un regain de foi très important.
46:31Il y a eu des articles notamment à l'occasion du
46:33carême ou à l'occasion au décembre
46:35et bientôt à l'occasion de la semaine sainte
46:37du nombre de baptisés, du nombre
46:39de personnes qui se reconnaissent dans la foi chrétienne
46:41et catholique particulièrement
46:43en France. Et donc en fait si vous voulez
46:45on a eu
46:47un pape là qui a été une sorte
46:49de pape quand même de transition parce que
46:51c'est une transition qui fut longue
46:53mais après la démission de Benoît XVI
46:55qui était un peu l'héritier
46:57d'une tradition
46:59très forte et juste je regardais ce matin
47:01pour être certain de ne pas me tromper
47:03il y a quand même eu des démissions de papes au-delà de Benoît XVI
47:05on a eu 266 papes
47:07il y a eu 10 démissions.
47:09C'est intéressant comme chiffre.
47:11Mais dans l'époque contemporaine
47:13je sais que vous vouliez évoquer les chrétiens
47:15effectivement qui sont massacrés
47:17entre autres avec les alaouites en Syrie en ce moment.
47:19En Syrie évidemment, je pense que
47:21peut-être dans le bilan, il a remarqué comme
47:23à notre époque le pape Benoît XVI
47:25avec un rapprochement et surtout
47:27avec un rapprochement
47:29et surtout le sujet des chrétiens d'Orient
47:31qu'il a très souvent porté dans les nombreuses
47:33crises du Moyen-Orient
47:35et après vis-à-vis de la France effectivement
47:37une présence on va dire
47:39un peu en zig-zag
47:41un très beau discours, un très beau
47:43parcours à Marseille, notamment un discours
47:45pour les immigrés vers la Méditerranée
47:47par contre on a des absences, Notre-Dame
47:49il n'était pas là
47:51et une relation d'antier avec la France
47:53voilà peut-être un pape à nouveau européen
47:55qui reviendrait après.
47:57Parce qu'on nous disait Caroline Pigotti
47:59un pape italien, parce que ça fait longtemps
48:01qu'il y a eu de papes italiens
48:03Jean-Luc ?
48:05Vous vous en foutez du pape ?
48:07Je ne peux pas dire que je m'en fous
48:09puisqu'il joue un rôle international
48:11important, c'est vrai que c'est pas
48:13tout à fait ma culture
48:15ce qu'il me reste de culture religieuse
48:17si vous voulez, voilà
48:19donc très bien, il joue un rôle
48:21moi je pense qu'à un moment donné
48:23il faut savoir s'arrêter
48:25des personnes aussi âgées
48:27de la forme de retraite pour les papes
48:29voilà, il a le droit
48:31les papes comme les autres ont le droit
48:33à un moment donné de partir à la retraite
48:35et s'ils pouvaient partir à la retraite
48:37de manière un peu plus en forme
48:39ce serait bien, mais je n'ai aucun conseil à l'Union Pop
48:41il s'en fout
48:43il commence à 62 ans par contre
48:45et puis un sujet à réfléchir
48:47on n'a pas eu le temps d'en parler
48:49l'inéligibilité
48:51sera examinée par le conseil constitutionnel
48:53le 18 mars
48:55l'inéligibilité avec exécution immédiate
48:57un hasard du calendrier
48:59dit-on, alors que Marine Le Pen
49:01menaçait
49:03c'est pas d'un élu de Mayotte
49:05absolument, c'est ça
49:07donc l'examen de cette question prioritaire le 18 mars
49:09ça va jouer puisque
49:11la concomitance, vous le disiez Valérie de Calendrier
49:13fait que le 31 mars il y aura
49:15le verdict concernant le procès
49:17des assemblées parlementaires du RN
49:19à l'Assemblée Européenne
49:21et effectivement, par rapport aux réquisitions qui ont été prises
49:23contre Marine Le Pen
49:25ça crée une jurisprudence
49:27c'est-à-dire qu'en gros
49:29si quelques jours avant il y a une décision
49:31qui va dans un sens
49:33ça peut donner une orientation sur ce qui se passera
49:35quelques jours après
49:37mais les cas ne sont pas les mêmes
49:39vous êtes un avocat
49:41quand on pose la question
49:43au conseil constitutionnel
49:45ou à des cours comme la Cour de Cassation
49:47on sort des faits
49:49et on va sur le droit
49:51le droit est tranché d'une façon en particulier
49:53les faits c'est déjà
49:55en première instance en réalité
49:57et on débat plus les faits
49:59il y aura un recours
50:01merci à vous, merci à tous les quatre
50:03très bonne journée sur Sud Radio
50:05merci à vous

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