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00:30Avec le soutien de
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03:18il y avait des promesses de financement.
03:20La réunion de Brazzaville a donné l'occasion aux membres du comité de
03:23suivi de se rapprocher des partenaires ayant fait les promesses.
03:27Lorsque nous sommes partis de Paris, nous étions à 9,2 milliards d'euros.
03:32Nous attendions les confirmations des pays nordiques,
03:36notamment la banque nordique d'investissement
03:40et les fonds de pension nordiques,
03:42qui se sont décidés pour la première fois d'appuyer fortement nos projets.
03:48Et nous attendions également la contribution de la banque européenne d'investissement.
03:54Les deux contributions ont été confirmées.
03:58Ce qui nous fait passer de 9,2
04:02milliards d'euros
04:04à 9,8
04:07milliards d'euros.
04:08Nous ne sommes pas loin de 10 milliards d'euros. C'est un grand sursaut.
04:12Et pour une fois,
04:13l'Afrique centrale a levé
04:16beaucoup plus
04:18que l'Afrique centrale en avait besoin.
04:21Il ne s'agit pas
04:22de lever de fonds théoriques.
04:25Il s'agit de mobilisation de fonds qui existent
04:29et pour lesquels nous avons des projets.
04:31Brazzaville a aussi été l'occasion pour les membres du comité de suivi
04:35de la mobilisation des financements et de la mise en oeuvre des projets intégrateurs CEMAC
04:39de définir les chefs de file des projets.
04:42Pour le projet d'aménagement du corridor Pointe-Noire,
04:46Brazzaville,
04:47Brazzaville-Oueso,
04:49Oueso-Bangui,
04:51Bangui-N'Djamena,
04:53le corridor 13. Ce projet-là, c'est la Banque africaine de développement qui est le lead.
05:00Pour ce qui est de l'aménagement et d'évitement de la route Kelo-Pala-Leré-Maroa,
05:06cette route permet de relier deux importantes villes
05:10du Cameroun et du Tchad.
05:13Le chef de file, c'est la Banque de développement des états de l'Afrique centrale.
05:17Pour ce qui concerne la route
05:19Garouaboulaye-Baboua,
05:21c'est ici le corridor 2. Le corridor 2, c'est le corridor qui va de la ville de Douara
05:27dans la république du Cameroun
05:29à la ville de Bangui
05:32dans la république centrafricaine.
05:35Et ici, c'est la B2AC qui a été retenue.
05:39Ensuite, pour le prolongement du chemin de fer entre Ngoundéré et N'Djamena,
05:44ce fameux projet de plus de 5 milliards de francs d'euros.
05:52Il s'agit
05:54d'un montant qui dépasse le budget de plusieurs pays d'Afrique centrale.
05:58Eh bien, nous avons la confirmation de Blend Finance
06:02et c'est eux qui vont assurer le lead,
06:04bien évidemment,
06:05avec les partenaires nordiques
06:07qui ont aujourd'hui été reconnus les meilleurs chemins de fer du monde.
06:11Ensuite,
06:13la construction du port de Nguéli,
06:15c'est entre le Tchad et le Cameroun.
06:1970% des biens
06:21et des importations
06:24du Tchad passent par cette voie.
06:26Et c'est le groupe
06:27Ouagas
06:29qui sera le leader. Pourquoi ?
06:31Parce qu'encore,
06:33nous voulons que ça soit monté et exploité en forme de
06:37PPP
06:38pour soulager nos budgets nationaux
06:41et nous voulons privilégier l'efficacité
06:45dans la gestion et nous voulons privilégier
06:48les recettes au profit de nos états
06:50pour régler nos problèmes sociaux.
06:52Et enfin,
06:54l'appui au développement intégré de la filière bois.
06:57Ici, c'est la Banque africaine de développement.
07:00Ce projet est extrêmement important.
07:03Nous ne pouvons pas utiliser
07:05la commande publique
07:06pour acheter des copeaux
07:08alors que le bois vient du Cameroun, du Congo, du Gabon.
07:13Il va dans les pays occidentaux
07:15que je n'indexe pas du tout.
07:17Il est transformé
07:19et quand il revient chez nous sous forme de copeaux,
07:21c'est avec cela que nous faisons nos meubles.
07:24Les perspectives sont simples.
07:26Premièrement,
07:27nous allons prendre les dispositions pour que
07:32les états qui sont intéressés par chaque projet,
07:35deux ou trois états par projet,
07:37puissent saisir les institutions concernées,
07:41les bailleurs qui financent.
07:42Nous autres, nous avons choisi d'être action-orientés,
07:46orientés vers l'action,
07:48ressource-orientés,
07:50orientés vers les résultats.
07:52Tout le monde, comme vous le savez,
07:54se réjouit du résultat du premier programme.
07:57Mais ce résultat dépend de quoi ?
08:00Il dépend du suivi.
08:0113 projets au premier programme,
08:03combinés aux 13 nouveaux,
08:05dont les financements en sont bien ficelés,
08:07la sous-région est résolument engagée
08:09sur le chemin de son intégration-développement.
08:12Comme qui dirait, l'union fait la force.
08:26Voilà pour les questions d'intégration en zone SEMA
08:29qui sont bien actuelles.
08:31Mais entre 1994 et 2024,
08:36une question est revenue avec une récurrence
08:39certaine ces dernières années,
08:41c'est la question de la monnaie.
08:42Alors, est-ce que la monnaie a été depuis 1994
08:47une préoccupation majeure dans les politiques communautaires ?
08:51Exquise de réponse dans ce reportage de Clovis Tamabou.
08:55Fixons depuis Mabor le cap
08:57avec un ancrage sur les formes de monnaie
08:59qui ont jusqu'à présent guidé les transactions
09:01dans le monde et spécifiquement dans la zone SEMA.
09:04Dans ces formes actuelles,
09:05on va dire que la monnaie a plusieurs formes.
09:07La monnaie divisionnaire, les pièces,
09:10la monnaie fiduciaire, les billets,
09:12la monnaie scripturale avec les chèques,
09:17les cartes bancaires pour avoir les virements.
09:19Le franc CFA qui sera par la suite ratifié
09:22par les accords de Bretton Woods.
09:24En 1955, la France crée donc ce qu'on appelle
09:27l'Institut des missions de la monnaie,
09:31qui a été plutôt remplacé par la Banque centrale.
09:34Cette évolution s'est marquée par un changement de nom.
09:39On a quitté du franc des colonies françaises en Afrique
09:44au franc de la coopération financière,
09:46dont le franc CFA actuellement,
09:47qui en 1972 avait la création de la BIAC au Congo
09:51avec les accords de coopération avec la France.
09:55On peut dire que le franc CFA a évolué,
09:58du moins en ce qui concerne le changement de ton.
10:02Lorsqu'on quitte par exemple l'Institut des missions,
10:05en passant par la caisse française d'outre-mer
10:09jusqu'à la BIAC aujourd'hui,
10:11qui est l'institution qui encadre cette monnaie.
10:14Évidemment, une évolution aux impacts certains
10:17sur l'économie des pays de la zone CEMAC.
10:19L'avantage c'est que le franc CFA est une monnaie
10:22qui est stable.
10:24Stable pourquoi ? Parce qu'elle a son tuteur,
10:27elle a son tuteur, elle a son parent qui est l'euro.
10:29Du coup, la France qui est belge,
10:35les réserves de la BIAC
10:37peuvent essayer de jouer pour stabiliser la monnaie.
10:40Elle est également une monnaie qui a une parité,
10:42qui est juste,
10:44et qui ne dégringole pas tout le temps pour perturber l'économie.
10:48Et puis, on va aussi dire que nous sommes dans
10:50deux sous-régions qui constituent
10:53la zone franc, c'est-à-dire la CEMAC et la CDAO.
10:56Et c'est une monnaie qui renforce l'intégration de ces États-là.
11:01Des avantages et atouts confrontés tout de même
11:04à la dépendance au monétaire.
11:05Le franc CFA prive, n'est-ce pas, ce pays de liquidités.
11:09Parce que vous allez voir,
11:10tout est géo au niveau de la banque centrale en France.
11:13N'est-ce pas ?
11:14Donc, ça fait que les pays n'ont pas cette autonomie financière
11:18qu'un pays doit avoir pour prétendre au développement.
11:21Mais c'est vrai aussi que
11:24cette violation, n'est-ce pas, de la souveraineté des États,
11:26de la sous-région ou bien des deux sous-régions,
11:28CEMAC et CDAO,
11:29n'est pas même à permettre à ce que
11:32ce pays puisse développer une politique monétaire autonome.
11:34N'est-ce pas ?
11:35Du coup,
11:36tout revient donc à ces États-là de redéfinir la politique monétaire.
11:40Ce qui n'est pas facile pour le moment.
11:42Puisque le franc CFA, avec le franc CFA, on nous tient.
11:45Maintenant, s'il faut par exemple
11:47que ces États puissent se relever,
11:50n'est-ce pas, la force de leur monnaie,
11:53ce n'est pas de leur ressort.
11:54Ce sont des processus qui vont prendre assez de temps.
11:56Du coup, on peut dire que
11:58lorsqu'on parle du franc CFA,
12:00d'autres verront des inconvénients, trouveront des avantages.
12:02Tu veux-tu qu'il faudrait que les pays également
12:04améliorent leur gouvernance en termes de perspectives ?
12:06Effet immédiat, les conséquences sur les exportations
12:10et la vie quotidienne dans les pays de la zone CEMAC.
12:13Le problème de la monnaie ne se vient que lorsque
12:17les conditions de vie sont difficiles.
12:19Les populations peuvent donc commencer à se plaindre.
12:24Et puis, on dit, on a une telle monnaie, la monnaie vaut quoi ?
12:27Regardez ce qui peut causer par exemple des frustrations.
12:30On prend une monnaie comme l'euro, une pièce.
12:33Un euro est égal à combien ? 650 francs CFA.
12:36Une pièce ailleurs qui vaut 6 à 7 pièces ici.
12:40Le dollar, la même chose.
12:41Donc, c'est des choses qui peuvent créer des frustrations
12:43lorsque les conditions de vie sont difficiles.
12:45On peut donc dire que la monnaie, le franc CFA,
12:50a évolué peut-être avec l'âge,
12:52mais le développement économique des États n'a pas survécu cette évolution-là.
12:56Ce qui pourrait alors favoriser la réalisation de ce projet
12:59véritablement craint par les puissances occidentales,
13:02la mise en œuvre effective du Fonds Monétaire Africain.
13:15Voilà pour ce qui est de la monnaie.
13:17En tout cas, la question ne sera pas réglée
13:20tant qu'un certain nombre d'intérêts n'auront pas été arrangés.
13:25Maintenant, encore restons en Afrique.
13:28Sortons de l'Afrique centrale pour parler des questions d'énergie
13:31qui font partie des projets intégrateurs en zone CEMAC,
13:34avec cet atelier qui vient de se dérouler dans la capitale togolese, Aloumé.
13:39Les images ont été reçues par le Fonds Monétaire Africain.
13:42Les images ont été reçues par la CRTV ici à Douala.
13:45Elles sont commentées par Fleur Écoulé.
13:47La ville de Aloumé au Togo vient d'accueillir les 19 points faux comédiens
13:52des 19 États membres du projet régional d'accès à l'électricité hors réseau Rogeap.
13:58Ce deuxième atelier du réseau des journalistes du projet Rogeap
14:02était axé sur l'information et la sensibilisation des activités mises en œuvre
14:07par la CBAO et la Banque Ouest Africaine de Développement dans le cadre du dit projet.
14:37Notre objectif ici est de sensibiliser les professionnels de la médiation
14:41sur la façon dont le projet a été implémenté.
14:45Jusqu'à ce qu'il commence, nous essayons de faire en sorte
14:49que tous les éléments soient complètement couverts
14:53en ce qui concerne le projet.
14:56Cela aidera également les professionnels de la médiation
14:59à mieux comprendre ce qui se passe sur le terrain
15:03en ce qui concerne l'implémentation du projet
15:08et les autres components du projet.
15:11Nous sommes ici aujourd'hui pour entendre des experts de différents départements
15:16nous dire exactement ce qu'ils ont fait
15:19et ce qu'ils ont installé pour l'implémentation du projet.
15:23La cérémonie d'ouverture était présidée par Anobakwa Dior,
15:27responsable suivi et évaluation du projet,
15:30représentant le commissaire Sedi Koduka,
15:33en charge des infrastructures, énergie et digitalisation de la CDAO.
15:38Étaient également présents ces travaux Odabalo Asi,
15:42représentant le directeur général de l'énergie du Togo.
15:46Le responsable suivi et évaluation du projet
15:49est revenu sur les composantes majeures de ce projet.
15:53Le premier, c'est de créer un cadre propice à l'utilisation
15:59et à la mise en oeuvre de cette technologie pour le secteur privé,
16:02en particulier le secteur privé, c'est-à-dire les entreprises et les banques.
16:05Et puis, la deuxième composante, c'est la mise en place d'une ligne d'accès au financement
16:12à travers la BOAD et des acteurs de la mise en oeuvre de ce projet,
16:18avec une ligne de financement pour les banques commerciales et les microfinances.
16:24Et le deuxième outil pour soutenir cela, c'est une facilité de garantie pour les CIDI,
16:33c'est les banques commerciales qui s'engagent dans le projet
16:38à octroyer des prêts accompagnés du secteur privé.
16:42Ce projet mis en oeuvre par la CDAO est financé à hauteur
16:46de plus de 339 millions de dollars par la Banque mondiale,
16:49avec le cofinancement du fonds pour les technologies propres
16:53et la direction générale de la coopération internationale du gouvernement des Pays-Bas
16:58a sollicité l'appui technique du project fund manager PFM pour sa mise en oeuvre.
17:04La CDAO avait besoin de l'assistance des experts pour pouvoir accompagner les PME
17:11et pour pouvoir compéter pour les subsides,
17:16afin de leur permettre d'accroître leur capacité
17:22afin de subvenir aux besoins en matière de produits.
17:27Le Solar Home System, donc le produit solaire,
17:31a un prix abordable pour les populations déminées
17:37qui ne pourraient pas être servis par le réseau national de l'électricité d'ici l'horizon 2030.
17:45Au terme de ces travaux, une stratégie média pour faciliter les relations de travail
17:50entre le réseau et les partenaires clés que sont la Banque ouest africaine de développement
17:55et le project fund manager a été proposée pour un meilleur accès des populations
18:01à l'électricité hors réseau des pays concernés.
18:07L'attrait des investissements productifs dans les chaînes de valeurs agro-pastorales et alutiques
18:14en vue d'intensifier la dynamique d'import-substitution au Cameroun
18:19dans les filières riz, maïs, poisson, bovin et huile de palme.
18:25Voilà ce qui fera le matériau qui va être utilisé dans le projet.
18:33Voilà ce qui fera le matériau principal du Cameroun Investment Forum au mois d'avril prochain.
18:41Ce sera la quatrième édition après la troisième qui a eu lieu en novembre 2017.
18:48Toujours ici à Douala.
18:50Monsieur le directeur général, entre la troisième édition et cette quatrième édition annoncée,
18:55qu'est-ce qui a changé?
18:57Merci, Monsieur Olivier.
19:00Comme vous l'avez vu dans la session thématique de la troisième édition,
19:07c'était l'industrialisation à travers l'import-substitution.
19:11Maintenant, nous avons passé un peu plus loin pour essayer d'identifier
19:17certains secteurs, les cinq secteurs que vous avez mentionnés.
19:24Le changement de valeur dans ces cinq secteurs.
19:27Nous avons essayé d'identifier les niches, les niches d'investissement dans ces secteurs.
19:35Quelles sont les opportunités dans ces secteurs qui peuvent attirer des investissements directs étrangers?
19:40Car nous avons vu dans notre travail, en constituant des monographies sur ces secteurs
19:47que nous avons travaillé sur pendant les six dernières semaines et l'année dernière,
19:51qu'il y a toujours des problèmes inhérents dans ces secteurs,
19:55et c'est pour cela qu'ils ne s'arrêtent pas.
19:57Quels sont-ils?
19:59Prenons par exemple le secteur des maïs.
20:04Le fait que vous n'ayez pas de routes fermes à marché pour apporter des maïs aux marchés.
20:12Le fait que vous n'ayez pas de silos pour apporter des maïs aux marchés.
20:17Le fait que vous n'ayez pas d'irrigation driplette,
20:24qui peut irriguer ces croûtes pour les améliorer et avoir des résultats meilleurs.
20:29Le fait que vous n'ayez pas de maïs, qui sont des maïs de haute qualité,
20:34qui vous permettent de produire des quantités plus grandes pour le marché.
20:38Vous réalisez que l'outil va toujours tomber.
20:44Et au long terme, vous n'aurez très peu à mettre sur le marché,
20:50à vendre ou à donner aux entreprises qui ont besoin de ces produits pour l'industrialisation.
20:58Ce que nous disons, c'est qu'il y a des zones critiques sur la chaîne de valeur de ces produits,
21:05et si vous ne touchez pas sur elles, la chaîne de valeur ne fonctionnera pas.
21:11C'est pour cela que nous voulons analyser ces zones et les présenter aux investisseurs.
21:19Pour leur dire qu'ils ont des opportunités dans ces zones,
21:23qu'ils peuvent s'investir dans ces zones,
21:26qu'ils peuvent venir au gouvernement et investir dans ces zones,
21:29pour que nous puissions améliorer notre production et notre consommation.
21:36Dans le secteur aquaculture, dans le secteur du lait, dans le secteur de l'huile,
21:41dans le secteur du lait et dans le secteur du riz,
21:47ces zones peuvent être trouvées, nous les avons trouvées,
21:51et nous serons heureux de les donner au public
21:54pour qu'ils comprennent pourquoi la substitution d'impôts ne se passe pas comme il se passe.
22:07Il y a une certaine opinion économique qui pense que pour l'impôt de substitution, il faut beaucoup de financement.
22:12En 2017, on parlait de l'industrialisation via l'impôt de substitution,
22:19avec un accent mis sur trois produits.
22:22Le maïs, le poisson et le riz, me semble-t-il.
22:25Vous qui étiez dans le secteur, comment avez-vous vu évoluer ces trois secteurs
22:31de notre écosystème agro-pastoral, ou alors agricole, entre 2017 et 2024,
22:36avec aujourd'hui la mise en place de la politique de l'impôt de substitution,
22:41trop, j'allais dire, à travers la SND30 ?
22:44Je pense qu'on n'a pas fait un bond en avant dans ces différents secteurs,
22:51et je pense que c'est la raison pour laquelle on continue à organiser des forums pour sensibiliser les uns et les autres.
22:56Ce qu'il faudrait comprendre, c'est que nous devons passer véritablement à l'industrialisation.
23:01J'ai déjà souligné tout à l'heure qu'il faut structurer les chaînes de valeur,
23:07c'est-à-dire avoir des semenciers industriels, pour pouvoir avoir derrière des plantations industrielles,
23:13pour avoir des transformateurs également, des usines, parce que vous savez, les usines, ça tourne 24 heures sur 24.
23:19Et pour pouvoir faire tourner ces usines-là, il faut avoir des plantations irriguées derrière,
23:23qui peuvent leur apporter également de la matière première.
23:27C'est pour dire qu'on n'a pas vu, sur le marché, un développement de nouvelles industries,
23:33ou bien de plantations industrielles dans le secteur.
23:37Dans le cas du riz, par exemple, si on prend la zone...
23:41Peut-être, oui, mais l'impact n'est pas à la mesure qu'on attendait.
23:45Déjà, il faut le savoir, nous avons une démographie croissante.
23:49On a une croissance soit à peu près de 2 % l'an.
23:53Il faut savoir également que le Cameroun exporte.
23:56On a des pays frontaliers, comme le Gabon, comme le Congo, comme la RCA, comme le Tchad.
24:02Ce sont des pays pour lesquels on exporte.
24:04Donc, on a déjà une demande interne qui est suffisamment forte.
24:07Et en même temps, nous avons de l'exportation de ces produits-là.
24:11Donc, c'est pour dire que nous devons véritablement passer à l'industrialisation
24:16et à des quantités qui puissent permettre de nourrir l'ensemble de la population
24:21du nord au sud, de l'est à l'ouest, avant de pouvoir satisfaire également l'exportation.
24:27Alors, investir dans ces secteurs est-il facile au Cameroun aujourd'hui, M. le député général?
24:33Les secteurs dont vous dites qu'ils représentent des niches sérieuses pour notre économie.
24:38Oui, je vais vous répondre en français.
24:43Je partage intérieurement le vu de M. Folling, qui parle effectivement de la nécessité d'industrialiser
24:52et de créer de grandes plantations qui a été ratée quelque part.
24:57Vous pourriez ajouter, quand vous demandez d'investir dans ces secteurs, est-ce que c'est facile?
25:02D'abord, il faut une diagnostic.
25:05Qu'est-ce qui fait problème?
25:07On parle de l'impôt de substitution depuis 1960.
25:10Ce n'est pas aujourd'hui qu'on en parle.
25:13Mais aujourd'hui, c'est une politique consacrée.
25:17Oui, mais qu'est-ce qui a fait en sorte qu'on n'arrive pas à décoller,
25:23à faire en sorte qu'on arrête cette importation de produits alimentaires
25:30qui sont devenus vraiment une amourgie pour les dépenses publiques?
25:34Il faut trouver des diagnostics qui permettent de combler tous ces vides-là.
25:41Est-ce que vous l'avez fait, ce diagnostic-là?
25:44C'est ça que je vous dis.
25:45À travers les monographies que nous avons faites dans ces secteurs-là avec des experts,
25:49nous avons vu là où il y avait, comme j'ai dit, des niches d'investissement qui n'étaient pas comblées du tout
25:57et qui ont fait en sorte que, même malgré tout le poids que les puissances publiques sont en train de mettre pour aider,
26:06pour développer ces secteurs, il y a toujours une sorte de manque quelque part.
26:13Donc c'est pour ça que nous avons, vous allez voir à travers le chiffre,
26:18nous aurons ce qu'on appelle un « project booklet », un document de projet
26:23que nous allons montrer effectivement aux investisseurs les différentes niches,
26:28qui vont contenir les différentes niches des opportunités dans lesquelles on peut investir dans ces différents secteurs-là
26:36et faire la différence au Cameroun.
26:38C'est ça notre point culminant.
26:41Parce qu'on s'est dit, si à la fin du chiffre, on ne peut pas montrer aux gens qu'il y a des opportunités,
26:49non, des opportunités d'investissement dans ces secteurs-là, on n'aurait absolument rien fait.
26:55Il faudrait qu'on commence à voir effectivement comment est-ce que ces secteurs-là peuvent,
27:01on peut attirer des investissements, parce que le rôle de l'appui, c'est attirer des investissements.
27:05Donc la question que je pose, est-ce qu'investir dans ces secteurs, dans le contexte actuel, est facile aujourd'hui au Cameroun ?
27:12Oui, moi j'ai dit c'est facile. C'est facile pourquoi ?
27:16C'est facile parce que le gouvernement...
27:19Parce que c'est au regard de tout ce que l'appui présente tous les jours.
27:23Oui, mais l'appui présente un certain nombre de facilités aux investisseurs qui interviennent dans le secteur à travers la loi de 2013.
27:32Si vous intervenez, tous ces secteurs-là sont des secteurs éligibles dans le cadre de la loi.
27:37Mais n'oubliez pas aussi que l'un des problèmes que nous avons eus depuis belle durée,
27:44c'est que nous n'avons pas pu présenter aux investisseurs étrangers des véritables projets, des véritables niches de projets, dans certains cas.
27:53Donc nous, nous disons, nous allons prendre nos projets pour aller vendre en Chine, pour aller vendre en Inde,
27:59pour dire, venez, voilà des projets que nous avons conçus avec nos partenaires privés,
28:05voilà des endroits où vous pouvez intervenir pour effectivement renverser cette tendance de l'impôt-substitution au Cameroun.
28:12Alors, vous dites une chose qui est fondamentale, vous allez prendre ces projets avec vos partenaires, vous allez les vendre en Chine ou en Inde.
28:17Pourquoi vous ne les vendez pas aux Camerounais ?
28:19Aussi aux Cameroun.
28:20Voici un acteur du secteur aux Cameroun, pourquoi vous ne les prendriez pas, M. Pony ?
28:24Aussi aux Cameroun, on ne discrimine pas.
28:27Je dis seulement que quand nous faisons effectivement la promotion de l'investissement,
28:32on oublie, pas qu'on oublie, il y a aussi un marché local qu'un marché étranger.
28:38Nous sommes censés vendre l'image de marque du Cameroun à l'étranger.
28:42Parfois, quand on est là dehors, ces gens-là nous demandent, où sont vos projets ?
28:47Donc, comme on a ciblé l'impôt-substitution et ces trois filières-là,
28:51nous voulons développer des projets qui vont nous permettre effectivement d'aller avec nos partenaires locaux, pourquoi pas,
28:58essayer de vendre ces projets-là pour attirer des capitaux étrangers,
29:03parce que ça, c'est l'un des meilleurs moyens de développement.
29:06Les capitaux étrangers, aujourd'hui, constituent l'un des meilleurs moyens de développement du continent.
29:12Alors, M. Pony, comment vous répondez à cette orientation par rapport à l'API ?
29:17Où est la place des acteurs locaux ?
29:20Je pense que, pour conforter M. l'éditeur général,
29:24l'API a déjà fait la place aux acteurs locaux à travers la loi rectificative de 2017.
29:302013 et 2018.
29:32Quand on parle de réinvestissement, il faudrait aussi savoir qu'il y a beaucoup d'épargnes
29:38que nous drainons aujourd'hui dans notre région et dans notre pays.
29:42Les emprunts obligataires sont souscrits localement, que ce soit ceux du Gabon et autres.
29:47On a également le développement des fonds communs de placement au Cameroun.
29:52Il y a également des fonds récents au Cameroun qui totalisent aujourd'hui dans les 346 milliards sous gestion.
30:01Donc, c'est pour dire qu'il y a de l'épargne publique.
30:04Mais maintenant, pour ce qui concerne les Camerounais, il faudra savoir comment orienter.
30:08Parce que cette épargne-là, aujourd'hui, est orientée encore vers les emprunts obligataires.
30:12C'est-à-dire que sur le marché financier, on collecte encore l'épargne de ces Camerounais-là
30:17pour aller encore financer d'autres États.
30:20Et je pense que l'une des idées serait d'orienter cette épargne-là vers l'investissement productif local.
30:28Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si on veut résoudre le problème du riz,
30:33on peut lancer un emprunt obligataire riz, par exemple.
30:37Et on règle le problème du riz.
30:39S'il y a des fonds communs de placement, on essaie de faire évoluer la législation
30:43pour les obliger à investir dans l'investissement productif, pour aller vers l'investissement productif.
30:51Il y a également le secteur bancaire.
30:53Le secteur bancaire qui, sur certains maillons des chaînes de valeurs agricoles,
30:59comme la plantation, par exemple.
31:01Parce que si vous êtes dans l'industrie agroalimentaire, vous pouvez faire du leasing,
31:06parce que vous présentez des garanties pour avoir des équipements et autres.
31:09Il y a beaucoup de formules pour financer l'industrie agroalimentaire.
31:13Mais par contre, pour les plantations, qui ne sont pas à une certaine échelle,
31:17c'est quasiment impossible d'avoir un financement bancaire aujourd'hui.
31:22Et vous savez que ces agriculteurs-là, ils sont en concurrence avec d'autres qui, dans leur pays,
31:27ont des crédits sur 20 ans, 25 ans et autres.
31:31De l'autre côté, pourquoi attirer les investisseurs étrangers également ?
31:35Parce qu'il y a également aujourd'hui ce qu'on appelle les fonds d'investissement.
31:39Il faut attirer les fonds d'investissement vers le Cameroun.
31:43Des fonds qui sont capables non seulement d'investir en prêts,
31:48mais également de venir entrer, de faire des prises de participation dans les capitales,
31:53dans le capital des entreprises camerounaises.
31:56Et il faut pouvoir leur montrer des niches dans lesquelles ils peuvent investir,
32:00montrer des entreprises structurées.
32:02Et pourquoi pas booster aussi les champions nationaux ?
32:05Parce que pour booster les champions nationaux,
32:07ils doivent accepter également d'ouvrir leur capital,
32:10de se hisser sur des standards de gouvernance élevés,
32:14c'est-à-dire avoir des commissions en compte, être transparent,
32:17publier ses états financiers, faire des bénéfices.
32:20De cette façon-là, notre pays va pouvoir être attractif,
32:24avec ces acteurs qui pourront avoir les moyens,
32:28à travers d'autres types de financements,
32:30de pouvoir booster ces chaînes de valeurs agricoles.
32:34Est-ce que, M. le député général, dans ce processus,
32:37l'API développe ce type de dialogue avec les partenaires locaux ?
32:44Certainement. Nous sommes en train de développer tous ces types de partenariats avec les partenaires locaux.
32:54Laissez-moi prendre un exemple simple.
32:56Quand nous travaillions sur la développement de nos monographies,
33:00des monographies détaillées de chaque secteur,
33:03nous avons invité les partenaires locaux.
33:07Dans le ministère de l'Agriculture,
33:09dans le ministère de la Pêcherie et de l'Animal Husbandry,
33:13dans tous les ministères qui étaient partenaires
33:17de ces secteurs que nous avions définis,
33:23nous les avons tous invités à de nombreuses réunions pendant plus de 3 à 4 mois.
33:27Nous avons donc parlé avec des gens privés qui ont des plantations
33:32et qui ont leurs propres difficultés à développer leurs plantations.
33:35Nous n'avons pas reçu des solutions ou des propositions comme ça.
33:40Quel est le retour que vous avez de ces échanges avec les acteurs locaux ?
33:44C'est une partie et une partie de notre projet Booklet.
33:50C'est une partie et une partie des opportunités que nous avons obtenues.
33:53C'est ce que nous avons obtenu de eux.
33:55Le problème, c'est que nous n'avons pas ça, nous n'avons pas ça, nous n'avons pas ça, nous n'avons pas ça.
34:00Nous n'avons pas d'herbes, nous n'avons pas d'irrigation, nous n'avons pas de routes, nous n'avons pas de silos,
34:06nous n'avons pas de lignes de doigts pour les poissons, nous n'avons pas de nourriture pour les poissons.
34:13Toutes ces choses sont les problèmes.
34:16Et pour résoudre ces problèmes, vous devez entendre les investisseurs,
34:21les investisseurs locaux ou les investisseurs étrangers, pour venir et apporter cette information.
34:26Et comme mon ami l'a dit, la finance est très importante pour faire ça.
34:34Et en fonction de la façon dont vous ingéniez la financement vers ces structures particulières,
34:39vous pouvez en fait amener la structure, la chaîne de valeur,
34:43parce qu'il y a aussi de l'argent, de l'argent local, qui est disponible, qui peut financer ces structures.
34:49Mais tout cela est un problème de l'ingénierie financière,
34:52et de savoir exactement où mettre quoi, quel type d'argent où mettre,
34:56et d'obtenir les bons joueurs, les bons joueurs avec la bonne pensée,
35:00et les bonnes structures de gouvernement pour gérer ces particuliers qui peuvent devenir des champions nationaux.
35:09Comme il l'a dit, nous devons identifier les champions nationaux dans certains de ces secteurs.
35:14Je ne vais pas vous arrêter là, mais l'une des choses que nous faisons,
35:18c'est d'avoir, à la fin du jour, une soirée de gala, nous l'appelons une soirée d'investisseurs.
35:24Et dans cette soirée d'investisseurs, nous allons donner des prix aux gens que nous considérons comme des champions nationaux
35:30dans ces différents secteurs, qui ont investi dans l'area de la pêche,
35:34qui ont investi dans l'area de la pêche, et qui sont des investisseurs réussis.
35:42Donc, nous voulons leur donner des prix,
35:45et nous voulons que les commerçants camériens comprennent que ce sont des endroits profitables où ils peuvent gagner.
35:50Alors, pour que ces champions-là soient effectivement champions,
35:53M. Alain Fauné a parlé du financement tout à l'heure, vous en parlez aussi,
35:56en faisant le plaidoyer d'une réorientation des financements issus des emplois obligataires.
36:04Est-ce que vous menez également ce plaidoyer auprès des institutions publiques ?
36:09Monsieur le Président, vous savez que l'une des attributions cardinales que l'IPA a,
36:19c'est le travail de la politique d'advocatie.
36:22Nous avons un travail de politique d'advocatie.
36:24Si vous regardez le texte créant l'IPA en 2007, vous verrez que l'une des points cardinales est la politique d'advocatie.
36:31Et cette politique d'advocatie signifie que nous devons soumettre au Président de la République,
36:36qui est notre autorité de rapport, un rapport annuel sur le stade d'investissement en Cameroun
36:45et sur le stade de développement des entreprises approuvées sous la loi de 2013.
36:50Et cela prend normalement trois ou quatre mois,
36:55il prend environ quatre ou six mois de processus pour faire ce rapport.
36:59Et nous allons dans les champs pour rencontrer les entreprises que nous avons approuvées
37:03et qui nous parleront de leurs problèmes, qui nous parleront de ce qu'ils sont en train de faire,
37:09qui nous parleront de toutes leurs difficultés.
37:11Et nous essayons de faire ce rapport de telle manière que nous puissions apporter tous ces compléments au gouvernement
37:17pour essayer d'améliorer le stade d'investissement du pays.
37:21Et vous savez, quand vous parlez de financement, vous parlez des lois et des réglementations,
37:27tout cela contribue à avoir un meilleur environnement pour financer le pays
37:33qui peut attirer des investissements directs.
37:35Donc, oui, c'est notre travail d'informer, de faire des politiques d'advocat pour le gouvernement.
37:41L'attrait des investissements productifs au Cameroun dans les chaînes de valeurs agro-pastorales et aléatiques,
37:47à l'Infony, en 2017, on parlait de trois filières.
37:52Vous dites qu'on n'a pas eu les résultats qu'on attendait vraiment dans les filières maïs, riz et poisson.
37:59Aujourd'hui, on ajoute, sous le leadership de l'API, deux autres filières, bovin, lait, et puis on y met de l'huile de palme.
38:08Alors, vous qui étiez dans le secteur, quel est votre regard sur ces filières particulières?
38:14Je vous rappelle qu'aujourd'hui, le Cameroun n'importe plus de l'huile de palme du Gabon.
38:22Alors, je pense que si on prend la filière…
38:25Ça vous fait mal de dire cette statistique?
38:28Non, ça ne me fait pas mal lorsqu'il s'agit de l'Afrique centrale et lorsqu'on parle de l'ASLECAF.
38:34Si on veut parler d'intégration régionale, on peut importer du Gabon.
38:39Toutefois, je pense qu'avec les efforts de l'API et du gouvernement, on a clairement vu qu'on a pu booster le secteur de la raffinerie d'huile.
38:50Vous avez vu qu'il y a beaucoup de raffineries qui ont été créées sous la roulette de ces lois-là.
38:56Mais le problème central qui demeure, c'est la matière prébière.
39:00Beaucoup de ces raffineries parfois sont quasiment, pas quasiment, à l'arrêt pendant des mois et des mois.
39:09Alors, il y a un paradoxe. Dès qu'on parle de plantation industrielle d'huile de palme, on parle d'environnement également.
39:18Et je pense que c'est à ce niveau-là qu'il faudra essayer de définir, d'avoir des protocoles qui nous permettent de suffisamment investir dans ces filières-là en amont, sans forcément détruire l'environnement.
39:35Je pense que c'est le paradoxe que nous avons avec cette filière-là.
39:38Deuxième chose, c'est la performance de nos plantations.
39:41Il faut regarder la question des rendements.
39:43Qu'est-ce qu'on a comme rendement ici et qu'est-ce qu'on a comme rendement à Singapour, par exemple ?
39:47Donc, on doit pouvoir également faire la promotion des technologies innovantes pour avoir des rendements élevés dans les plantations.
39:58Si vous prenez des filières comme le riz, la filière riz, je pense que pour ces filières-là, nous avons des acteurs, par exemple dans la zone de Yagua,
40:11qui ont du riz padi, qui ont des décortiqueuses, mais qui n'ont pas suffisamment de moyens pour pouvoir acheter le riz auprès des planteurs.
40:20Et qu'est-ce qui se passe ?
40:22C'est vrai que c'est interdit en principe, mais des acteurs viennent du Nigeria pour acheter cash.
40:29Donc, il faut pouvoir soutenir, avoir des dispositifs pour pouvoir soutenir ces acteurs-là pour qu'ils aient les financements pour pouvoir acheter.
40:37Et je pense que, de l'autre côté, il faut qu'on ose un peu.
40:41Je veux aller dans le sens des sociétés de développement.
40:44On peut mettre un cadre réglementaire qui incite le secteur privé à entrer dans le secteur, mais je pense qu'il faut également y aller avec des sociétés de développement.
40:53Vous savez, tout à l'heure, on disait que pourquoi est-ce que certaines filières sont négligées.
40:57Si vous regardez ici, par exemple, c'est Cameroun Development Corporation.
41:01Ils sont dans l'EVA, dans le palmier à huile, dans la banane d'essai d'exportation.
41:07Mais je pense qu'il faut identifier également les filières prioritaires qui concernent des aliments qui sont consommés par des Camerounais.
41:15Pour qu'on puisse effectivement accompagner les efforts du...
41:19Mais nous sommes là dans ce thème choisi par le pays.
41:22Oui, c'est pour dire que vous avez demandé ce que je pensais.
41:28Ce que je voulais dire, c'est qu'on peut développer également des compagnies locales qui investissent dans cette filière-là.
41:39Et au niveau du levier réglementaire, forcément, il faut y aller plus loin dans la réduction des importations.
41:46La volonté doit se traduire par des textes qui interdisent.
41:51Dans un horizon, pas après-demain.
41:54Si on se dit peut-être que dans 3 ans, 4 ans, 5 ans, on ne pourra pas importer du riz au Cameroun.
41:59C'est ça qui incite les investisseurs étrangers à venir.
42:02Parce qu'ils savent que le marché camerounais est protégé à partir de ce moment-là.
42:07Et ensuite, on peut exporter dans la région.
42:11D'autant plus qu'on a le potassium, on a les terres arides.
42:15Avec notre levier réglementaire, on peut arriver non seulement à attirer les investisseurs locaux,
42:21mais également des investisseurs qui viennent de l'étranger.
42:27D'accord. Alors, il y a eu ces grands moments à l'API, puisqu'on parle des leviers réglementaires.
42:34Il y a eu cette loi révolutionnaire de 2013 qui a connu une certaine évolution.
42:40En 2018, y en a-t-il encore pour attirer suffisamment d'investisseurs?
42:46Oui, la loi existe toujours. La loi est toujours appliquée.
42:50Pour vous donner certaines statistiques, vous savez, aujourd'hui, on est à presque 300 entreprises agréées dans le cadre de cette loi
42:59avec un volume d'investissement de 1,8 milliard avec la création de plus de 14 000 emplois qui sont déjà sur le terrain.
43:18Donc, c'est une loi qui fait effectivement sa fierté.
43:23Vous savez, avant 2013, il n'y avait aucune réglementation incitative au Cameroun.
43:33Et si vous voyez que vous faites une comparaison entre cette période et aujourd'hui, vous allez voir effectivement que beaucoup de choses ont changé.
43:44Ils viennent de vous dire combien l'API a contribué avec l'agrément dans le développement du secteur de palmier à huile.
43:54Certainement, il n'y a pas de la matière première, mais ça, c'est l'un des problèmes que nous voulons résoudre dans le cadre de ce que nous sommes en train de faire.
44:02C'est-à-dire continuer toujours la réflexion pour voir comment est-ce que cette chaîne doit être développée du bout, from the last right up to the end.
44:13Donc, je crois que cette loi a toujours sa place. Ce n'est pas totalement ce que nous aurons voulu, mais pour le moment, je crois que ça joue un rôle capital dans la résilience de l'économie.
44:31Alors, au titre des satisfactions de cette loi, en accompagnant les investisseurs dans la ville de Douala, il y a notamment le secteur de l'hôtellerie qui a gagné suffisamment.
44:42Je dois dire que nos enrichissants s'intéressant de passer l'économie dans l'hôtel Faya qui a bénéficié des accompagnements de l'API.
44:50Le secteur de l'hôtellerie a émergé beaucoup dans la ville de Douala à partir de cette loi-là.
44:57M. le directeur général, l'impact pour la ville de Douala, grand secteur de production, de l'économie nationale, des taxes et consorts, comment est-ce que vous l'analysez ?
45:11Je dois vous dire que l'apport est significatif, vous l'avez dit, non pas seulement l'hôtellerie, mais vous savez, il y a un problème que nous avons maintenant avec la loi.
45:24Si je vous dirais un problème, le problème c'est que les deux pôles, les deux grands pôles, il y a l'un des Douala, concentrent la plus grande majorité des entreprises qui sont agréées.
45:34Ce qui fait que vous allez voir la majorité des entreprises ici à Douala et c'est eux qui forment même le créset, effectivement, le backbone de notre économie.
45:48C'est toujours les nouvelles entreprises, quand vous parlez, je ne voudrais pas citer les noms, mais vous avez des grands secteurs dans le secteur, par exemple, de la construction de bâtiments,
46:08qui sont des fleurons vraiment de notre économie aujourd'hui. La cimenterie, vous savez, c'est devenu vraiment des grands fleurons de notre économie aujourd'hui.
46:20Et je dis toujours que c'est grâce à ça qu'on parle de la résilience de l'économie camerounaise sans savoir ce qui est effectivement derrière cette résilience.
46:30S'il n'y avait pas cette loi, je vous le jure, ce serait un peu difficile pour les investisseurs de mener leurs investissements tel qu'ils le font aujourd'hui. C'est eux qui nous le disent.
46:40M. King, si vous me permettez...
46:4245 secondes.
46:43Oui, je pense que pour aller dans le sens de ce que M. le directeur général vient de dire, la concentration des investissements sur les grands pôles, il faudrait également faire évoluer encore la législation
46:56pour faire en sorte que dans des zones comme l'Ouest, par exemple, qu'on puisse avoir la chaîne de valeur de la pomme de terre, à faire du surgelé, avoir cette technologie-là, avoir les plantations d'Israël,
47:06faire de la surgélation pour envoyer dans les restaurants, dans la restauration et autres. Donc, je pense qu'il faut faire évoluer la législation pour développer les communautés,
47:16pour drainer les investissements, donner suffisamment d'incitation pour que les gens aillent vers le Grand Nord, qu'ils aillent vers l'Ouest, qu'ils aillent vers le Sud, pour faire en sorte que ces zones-là profitent encore plus de la législation Camerounaise.
47:31D'accord, vous avez compris, voilà une préoccupation d'un acteur local qui pense qu'il faut élargir un peu, j'ai failli dire démocratiser, que tout le monde se sente concerné par cette loi-là.
47:42M. le Directeur Général, on est à un mois de l'événement. Si on vous demandait de donner deux ou trois raisons fondamentales à un investisseur local et étranger pour participer au CIF 2014, ce serait quoi?
47:56D'abord, je leur dirais, le CIF, pour nous, c'est l'événement phare de l'API qui, ma foi, concentre vraiment toute la communauté d'investisseurs, aussi bien local qu'étranger, parce que nous avons fait appel à pas mal,
48:21en utilisant notre base de données, à pas mal d'investisseurs étrangers qui seront ici. Le Cameroun reste toujours un pays, une terre d'opportunités, surtout dans les secteurs que nous avons identifiés et qui rentre dans un rattling avec la SND30.
48:41Nous restons toujours une terre d'opportunités dans ces secteurs-là. Je voudrais dire, par exemple, que, en ce qui concerne les terres arables au Cameroun, on est à 13 900 000 hectares de terres arables, mais seulement 1 ou 1 200 000 sont effectivement utilisées.
49:00Il y a encore de la place.
49:01Il y a de la place pour les investisseurs. Il y a de la place, de la grande place. Il y a des incitations dans nos pays qui sont vraiment... Quand on fait un benchmarking entre nous et d'autres pays africains de même taille, nous avons une législation vraiment accueillante qui a permis à beaucoup d'étrangers, à beaucoup de sociétés étrangères.
49:23Je ne vais pas citer les noms des pays, mais la France, les Etats-Unis, ils sont tous ici et ils trouvent le pays accueillant et capable de soutenir leurs investissements.
49:38Nous avons travaillé effectivement pour ressortir des projets dans lesquels ces investisseurs peuvent effectivement investir. Donc, nous restons confiants que le Cameroun reste toujours vraiment une destination pour les investissements et on les appelle de venir voir pour eux-mêmes ce qu'on peut leur offrir.
50:02Merci infiniment. Et puisque la législation est incitative, retenez bien ce thème, l'attrait des investissements productifs dans les chaînes de valeurs agricoles et aléatiques en vue d'intensifier la dynamique de l'import-substitution au Cameroun. C'est le thème de la quatrième édition du Cameroun Investment Forum. Retenez le rendez-vous du 17 au 19 avril prochain ici à Douala. Merci beaucoup Monsieur le député général d'être passé par ici l'économie.
50:28Merci Monsieur Olivier Conguet, c'était un plaisir.
50:31Et on se rendra rendez-vous en avril.
50:32Oui, certainement. Ce sera en avril.
50:34Alain Foning, merci également d'avoir répondu à nos invitations.
50:36Merci.
50:37Madame, Monsieur, nous vous remercions d'avoir regardé cette édition de Paris l'économie commandée par Mireille Meujourd, notre réalisatrice. Prenons rendez-vous dans deux semaines sur cette montagne. Bonsoir.